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L'héritage d'un Empire [G19][Attribution]

Taëva
Mar 05 Sep 2017, 00:52


"Devenir quelqu'un: Chapitre un."


La situation avait dégénéré rapidement. Alors que je remettais en lieu sûr mon amie, je ne pouvais m'empêcher de paniquer. Cette sorcière avait soulevé trop de points... Ma mère allait lui poser des tonnes de questions auxquelles je ne pourrais évidemment pas répondre. Jouer la carte de l'innocence et de l'ignorance ne passerait pas éternellement. Quel merdier la maitre-magicienne venait de créer. Je préféra ne pas répliquer à son dernier commentaire. LE moins de temps je passais avec elle, le moins de problème j'aurais. Quand même bien elle était la fille de Behemoth, j'avais déjà quelques réticences quant au développement de notre relation. Ce chevalier Harry me semblait un bien meilleur choix de mentor... Non ? Je regarda ma mère s'éloigné avec la sorcier. Le poids qui me pesait malheureusement resta. Je ne savais ce que je trouvais pire : être en compagnie de cette Izékielle ou la savoir en compagnie de ma mère ? Qu'allait-elle lui dire? Allait-elle compromette mon temps dans cette vie? Je n'avais plus la capacité de dire qui j'étais et ce que j'avais faite, mais qu'adviendrait de moi si quelqu'un d'autre le dévoilait ? Pour qu'Izékielle soit au courant, il fallait que Behemoth lui en ait parlé... Parandar pouvait très bien le punir pour cela, je suppose. Quelle bêtise avait-il fait! Confier ainsi de si personnelles informations. Ma main serra mon vêtement au niveau de ma poitrine alors que mes yeux orangés fixaient obstinément les deux femmes un peu plus loin. Mes oreilles tentaient de percevoir leurs voix. Que mes dons de berserk cerf me servent enfin quand cela importait, par Parandar! Je m'agitai. Je ne parvenais pas à tout entendre ou du moins, pas ce qui m'intéressait réellement. Lorsqu'Izékielle revint vers moi, contrairement à ma mère qui disparut dans la foule, mon coeur s'emballa. Je n'étais qu'une demi-portion sans plus aucune valeur... Je ne méritais pas l'intérêt de Behemoth, je le savais. Elle pouvait me juger, tenter de lire en moi, essayer de mesurer à quel point j'étais faible. Cela ne m'importait pas... Ce qui m'importait était de ne pas la laisser gâcher ce que j'avais tranquillement construit de mes pauvres mains de mortelle.

Sa main se tendit vers moi. Quelque chose me figea sur place incapable de détacher mes yeux sur ces doigts qui venaient à ma rencontre. Le contact me fit frissonner. Je sursauta et recula d'un pas alors que mon père fonça sur la sorcière. Je recula d'un autre pas en levant mon bras devant mes yeux dans une vaine tentative de me protéger alors qu'une sphère noire avala la femme. Je la regarda s'élever dans les airs avant de soupirer et de redescendre mon bras. C'est cinq prochaines années promettaient d'être épuisantes. D'ailleurs... ce contact physique avait été de trop. Mes jambes supportaient de moins en moins mon poids. Généralement, je supportais plutôt bien la présence quasi permanente de ma mère, mais en ce lieux... j'avais de bonnes raisons de croire qu'il n'y avait pas que ma mère et Izékielle de maitre-magiciens. Définitivement, je n'aimais pas les attributions... vraiment pas. La voix de mon père résonna dans ma tête beaucoup trop forte. Je sentis dans mon dos la pousse amicale d'Ekho pour m'encourager. Je fis un pas pour suivre le mouvement de la meute. Ma main se leva vers la masse de mon père suppliante d'aide, mais avant que ma voix ne puis l'atteindre, devant moi tout devint noir. Je sentis mon corps s'effondrer, mais jamais le choc de la chute ne vint. Mon corps était une poupée de chiffon. Mon esprit était perdu dans les limbe de l'inconscience. Mon énergie avait été drainé complètement par les gestes de ma mère au matin, par la présence de ces mortels au sang divins et par le toucher de la fille de Behemoth.


**Pitoyable... Te voilà rendu bien basse. Comment on parie qu'après qu'elle ait raconter ça à son papounet, il ne viendra plus te voir ? En même temps, même ses visites te tuent lentement...Pfff.**

Taëva
Taëva
https://rpg-chevalier.forumactif.com/t12364-animation-taeva-aventuriere#161804
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Âge: 37 - 42 ans [L2]
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Invité
Mar 05 Sep 2017, 14:43

Cette fois était la bonne, Beurk en était quasiment certain. Après tant d'années à attendre, il allait enfin devenir Chevalier. Du moins, l’entraînement qu'il avait effectué la veille au soir avec Amélia l'avait rassuré sur ce point. En effet, il n'avait pas semblé au jeune Fée azurée qu'il avait des lacunes pouvant l'empêcher d'atteindre son but. C'est pourquoi, même s'il avait peu dormi et malgré le vacarme que semblait faire les enfants juste en dessous, Beurk se réveilla particulièrement de bonne humeur. Il ne grommela même pas en entendant sa future Ex-Maître le réclamer, se vêtit le plus rapidement possible et descendit avec un pseudo sourire sur le visage (même si, de l'extérieur, ça peut ressembler à un rictus sadique xD). Puis, une fois en bas, il salua de la tête la petite maisonnée, ou tout du moins les adultes et les adolescents (parce que les gosses OSEF 8D).
Mais, comme Amélia n'était pas ici, sûrement parce qu'elle était partie se purifier ou quelque chose dans le genre, Beurk ne sut pas pourquoi elle avait besoin de lui. Heureusement, comme il n'était pas non plus idiot, il supposa qu'il allait devoir l'aider pour la préparation du repas de la mini-armée vivant dans cette maison, comme il l'avait déjà fait plusieurs fois pendant ces 5 ans. Il alla donc chercher quelques bûches puis les disposa afin que, lorsque le moment serait venu, le feu servant à cuire les aliments n'atteigne pas la forêt. Une fois ceci fait, comme prévu, notre futur Chevalier aida son Maître à préparer la viande que les Berserks avaient ramenée.

Une fois un repas rapide avalé, Beurk, comme tout le monde sûrement, se dirigea de nouveau vers sa chambre pour se préparer. Et, dans son cas, se préparer signifiait surtout se coiffer pour paraître présentable, puisqu'il avait déjà enfilé sa tenue d’Écuyer à son réveil. Mais bref… Donc, une fois que tout le monde fut prêt, le groupe partit en direction du Colisée, Beurk en tête tellement ce dernier était pressé d'être adoubé. Une fois arrivé là-bas, alors que la famille d'Amélia s'arrêtait pour  s'informer des groupes élève-mentor, notre Fée azurée n'en fit pas de même. En fait, il n'en avait absolument rien à faire et, si un élève lui avait été attribué, ce serait de toute façon à ce dernier de faire le premier pas, et non pas à lui ! C'est pourquoi il préféra laisser son ancien Maître et sa famille là pendant que lui se dirigeait le plus proche possible de l'estrade où se déroulerait l'attribution.

Et ce fut alors que notre jeune héros (enfin, héros… xD) venait de trouver sa place que la chef des Chevaliers, Janita, s'avança pour lancer le début de la cérémonie. Le discours qu'elle prononça alors ne fit qu'ajouter à la joie que ressentait Beurk depuis le début de la journée. Apparemment, les habitants d'Enkidiev et leurs satanés Chevaliers allaient enfin payer pour l'affront qu'ils avaient fait à Irianeth quelques années plus tôt. Cela signifiait qu'il y allait avoir plus de combats, et donc plus de sang, ce qui n'était pas pour déplaire au jeune Fée azurée.
Mais bref… Lorsque Kaylann s'avança à son tour, le jeune homme s'attendit à ce qu'il soit enfin adoubé mais, apparemment, il y avait d'abord un échec à annoncer. Et, bien qu'il se demande comment on pouvait accepter des personnes aussi faibles dans l'Ordre d'Irianeth, Beurk ne put se retenir de sourire en entendant la voix doucereuse de la seconde des Chevaliers. Comme il la connaissait, il savait que ce n'était sûrement pas bon signe pour cette chère Willow. Et, en effet, l'apparition d'un dragon dans le ciel le confirma. S'attendant à ce que le dragon brûle vive la jeune fille, Beurk fut quelque peu déçu que seuls ses vêtements subissent ce sort, mais il apprécia tout de même le spectacle.

Après ce petite interlude humiliation, donc, ce fut enfin le moment des attributions. Beurk monta donc sur l'estrade et reçut son armure, ainsi que son épée, des mains d'Amélia, un sourire de fierté, son premier « véritable » sourire depuis longtemps, sur son visage. Il n'avait jamais été aussi heureux qu'en ce jour. Son rêve d'enfant se réalisait enfin, il était Chevalier ! Et, en plus, deux de ses frères (ou du moins demi-frère, voire juste « frère par alliance » pour Ian xD) étaient adoubés en même temps que lui, ce qui rajoutait un peu de fierté familiale à tout cela. Mais, cet accomplissement, Beurk ne le devait qu'à une seule personne selon lui. C'est pourquoi, alors que la foule l'acclamait et que son ancienne Maître le félicitait, le Fée azurée chercha cette personne du regard plutôt que de vraiment écouter ce qu'on lui disait. Une fois l'adoubement terminé, il alla féliciter Ian et demanda à Keren si son redoublement lui avait servi de leçon, puis se dirigea vers l'endroit où il avait aperçu Imaé sans prêter attention à la suite des événements. Une fois assez près d'elle, comme il en avait pris l'habitude lorsqu'elle était son mentor, il se contenta d'attendre qu'elle le remarque et l'autorise à parler.
Anonymous
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Mer 06 Sep 2017, 01:34


Il mastiquait son morceau de viande rageusement, jetant un coup d’œil vers Amélia qui l’excusait de son attitude envers Caliel. Pfff! Elle ne prenait même pas son partie. Qu’est-ce que ce morveux pourrait bien apprendre à sa fille? Comment entré en douce dans la chambre de quelqu’un la nuit, peut-être? Il choisit de se retourner vers le buffet, s’efforçant d’oublier temporairement ses songes visiblement frustrés, en apercevant une partie de sa petite famille s’approcher de lui –enfin, du buffet-, alors qu’il se demanda même si Ekho l’avait repéré. Il offrit un sourire chaleureux à Auriane qui arriva la première à lui, suivis bien entendu d’Aëva qui ne semblait pas dans son assiette, puis de Vayrinn qui aida son fils à prendre le morceau qu’il désirait avant de visiblement faire une crise. Tout ce petit mélange avait eu pour effet de l’apaiser en moins de deux, tandis qu’il laissait ses épaules tendu par la colère en lui qu’il tentait de réprimer, mine de rien. Même si on croyait qu’il ne faisait aucun effort. De toute façon, à quoi s’en faire, ce n’étais jamais assez. Il poussa un bref soupire et jeta un coup d’œil vers Hyllïna, toujours à son balcon qui les regardaient tous. Si cette même image venant de Ryan l’aurait déranger, cette vision de son ancien Maître lui semblait fort différente. C’était un regard protecteur.

À peine avait-il réussis à trouver un certain équilibre, s’approchant de sa famille, non sans déposer un baiser affectueux sur la tempe de Vayrinn, qu’il vit du coin de l’œil cette… Satanée Sorcière s’approcher de sa fille. Instinctivement, il jeta un coup d’œil afin de repéré Amélia qui approchais, et la Cheftaine des Berserk se positionna du côté des progénitures soit, plus en devant d’Auriane et Ekho. Un positionnement subtil, instinctif que personne, sans doute ne remarqua. Il observa l’approche de la Sorcière vers sa fille d’un œil littéralement mauvais. Peu importe les mots qu’elle articulait, ils ne se rendirent même pas à ses sens. Il les ignorait totalement. Fixant sa gorge, puis son visage d’hypocrite. Si elle touchait à un seul cheveu de sa fille, sa en était fait pour elle. Certes, elle serait bien bête de tenté quoi que ce soit, mais déjà qu’il détestait les Sorciers de toutes les fibres de son corps –Sauf Hanaë- malgré toutes ces années, la réputation de celle-ci la précédait.

Amélia jugea bon de l’éloignée. Chose particulièrement astucieuse, parce-qu’il n’aurait pas pris la peine de lui parler. Son ouïe fine, cependant, capta la conversation et il fut bien malgré lui choqué que sa douce croient une seule seconde que cette Sorcière écouterais le moindre de ses mots, pire encore, elle lui donnait, comme ça, le petit souci d’Aëva. Xerkh laissa coulé un moment son regard protecteur sur la concerner. Il ne savait pas pourquoi, en fait, mais c’était comme ça, l’énergie même de sa mère pouvait lui faire perdre conscience et il savait à quel point cela était encore difficile pour elle d’accepter la chose. Il ne savait pas lui-même comment il ferait s’il n’était pas en mesure d’approcher comme il le désirait l’un de ses enfants parce-qu’il lui faisait du mal, de par son énergie. Quelque chose qui échappais complètement au contrôle de tous. Il entre-ouvrit presque la bouche lorsque la belle salua tout bonnement la Sorcière, lui donnant littéralement, selon lui, le feu vert.

Il fit un pas vers l’avant lorsque la Maître-Magicienne s’approcha de nouveau de sa fille. Si au début ses paroles étaient passables malgré la langue de vipère que le Berserker lui caractérisait, les derniers furent assurément de trop, ponctué par un geste qu’il associa assurément à une menace. Cette psychotique osait touché sa fille alors que la mère de celle-ci venait de lui mentionner son petit soucis concernant les énergies Divines. N’en pouvant plus, refusant de voir sa fille, de surcroit, risquer de se faire drainer de sa précieuse énergie sous ses yeux, il prit un temps  à lui-même comprendre qu’il bondissait déjà en sa direction, ressentant son corps se changer sous la douleur typique de cette métamorphose retenue depuis un bon moment déjà. Poussant un rugissement, il fonça directement sur l’impudente afin de la faire basculé et ainsi, lui porter le coup de grâce car oui, sous l’effet de l’adrénaline, du temps que son esprit revienne un peu à lui, il n’avait que cette idée viscérale à l’esprit; La tuer.

Secouant vivement la tête sous le choc de son nuage obscure, il se redressa et effectua un bon afin, dans un dernier espoir carnassier, de la saisir et la ramener entre ses griffes, mais trop tard, celle-ci s’éloignait hors de porter dans le ciel, laissant échapper un rire qui le faisait gronder intérieurement. Il cessa brusquement le tout en tournant son visage vers sa cadette, la reniflant pour s’assurer qu’elle n’était pas physiquement blessée, puis lui lécha affectueusement la joue. Il baissa son regard incandescent sur Ekho qui c’étais lui aussi transformé, prêt à l’assister ce qui l’amusa intérieurement. Il offrit la même marque d’affection que son geste sembla calmer le petit qui était, lui, rester sur un mode d’attaque un peu maladroit, s’étouffant en tentant un jappement. Xerkh jeta un coup d’œil circulaire autour et il n’apprécia bien entendu pas les regards qu’on lui avait apportés. Il expira bruyamment et tourna les pattes, signe qu’il se fichait complètement de leur avis.

**[Family] Ont part.**

Aëva, surtout, en avait assez eu pour aujourd’hui et l’idée de laisser ses plus petits ici ne lui tentait guère. Il entrevit Hanaë qui arrivait, visiblement alerté par la brève altercation et s’approcha de sa fille pour s’assurer qu’elle allait bien. Tandis qu’ils avaient entamé la marche vers les couloirs menant à l’extérieur, il se tourna vers sa petite Berserk y ressentent là une profonde détresse… Pour la voir s’écroulée au sol, inanimée. Ni une, ni d’eux, il avait déjà pivoté sur lui-même et la couvrait de son corps, la reniflant, inquiet pour réaliser qu’elle avait perdu conscience. C’était une mauvaise idée de l’avoir amené ici et c’était la dernière fois qu’elle y poserait les pieds, d’avantage que cette Sorcière ne l’approche. Mentor ou non. Il cueillir doucement Aëva dans sa gueule, laissant échapper un grognement en apercevant une main apparaître dans son champs de vision, puis cessa aussitôt, réalisant qu’il s’agissait de Vayrinn qui lui flanqua aussitôt une tape sans ménagement sur le crâne en l’insultant dans la langue Berserk. Elle prit finalement sa fille qui serait plus confortable dans les bras de la Chamanka qu’entre ses crocs et recouverte de salive. Il irait la déposer dans son lit, et sa mère ne pourrait même pas l’approcher d’ici à son réveil. Ce n’étais pas évident… Pour personne.


[ OUT. Assurément avec Ekho, Aëva, Hanaë, Auriane & Vay ♥]
Anonymous
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Dim 10 Sep 2017, 17:08
J’étais confortablement assis dehors, regardant le soleil se lever avec un sourire. Il était tôt, très tôt, la lune venait tout juste de laisser sa place à l’astre solaire. Je n’arrivais pas à dormir, l’attribution se déroulerait dans quelques heures et j’étais plus qu’impatient. Dans quelques heures, j’allais quitter le rang des élèves pour devenir un écuyer et ce, malgré mon âge ! C’était un pas de plus vers mon objectif. J’avais tellement hâte, c’était un événement important, fini les classes, bonjour l’entrainement personnel avec un Chevalier ou Chevalière ! Cependant, une question me taraudait depuis quelques jours : qui serait mon maitre ? J’espérais qu’il ou qu’elle saurait canaliser mon énergie, fallait que je bouge, que je m’entraine au moins plusieurs heures juste pour réussir à dormir le soir. Être une boule d’énergie était bien, mais il y avait parfois quelques inconvénients… du genre que j’étais un lève-tôt et que je bougeais énormément dès le réveil. Mon frère n’appréciait pas trop ce trait de caractère. C’était habituellement lui qui se réveillait à l’aube pour me faire brûler mon surplus d’énergie.

Aujourd’hui, il dormait encore… au vu de l’heure à laquelle je me suis réveillée, c’était complètement normal. J’étais déjà prêt, habillé dans mes vêtements d’entrainements. Frère allait probablement se réveiller bientôt. J’avais hâte. Quelques minutes affreusement longues s’écoulèrent et le premier signe d’éveil de mon frère se fit entendre. C’était un juron, il avait la mauvaise manie de se réveiller brusquement, en proie à des cauchemars ou à des rêves que je n’arrivais pas à comprendre. Me tournant vers la fenêtre, je m’étais assis juste en face de sa chambre, c’était la meilleure vue, je vis la tête ébouriffée de mon frère passer par le cadre, une habitude qu’il avait prise pour se réveiller. L’air matinal était l’un des meilleurs réveils possibles.

- Pourquoi ne suis-je pas étonné de te voir réveillé ? bailla-t-il avec les yeux à moitiés fermées.

- Parce que tu me connais, riais-je, de bonne humeur.

- Laisse-moi quelques minutes, soupira-t-il.

Je ne dus pas attendre longtemps. Lorsqu’il sortit, grand frère n’avait plus cet air endormi. Me levant de ma position, je trottai derrière lui pour le rattraper. Grand frère était grand et par conséquent, ses enjambés étaient longues et il marchait vite en plus. Il n’était pas rare que je doive trotter pour le rattraper. Il oubliait souvent que je n’étais pas aussi grand que lui. Ça allait bientôt changer, ma croissance avait commencé dès que j’avais atteint mes dix ans, mais c’était risible à coté de mon frère.

- Ici.

C’était assez proche de la demeure de mon frère, mais assez loin pour ne pas être une nuisance publique. Mon frère n’appréciait pas du tout les zones d’entrainement réservées, il y a trop d’observateurs à son goût alors, il avait trouvé un endroit tranquille où il s’amusait à me faire mordre la poussière à toutes les minutes. Parfois, il pouvait être méchant.

- Prêt ?

- Comme à chaque matin, souriais-je. Fait attention, aujourd’hui, je déborde d’énergie !

- Je plains ton futur maitre, dit-il en souriant.

À peine avait-il fini de prononcer le dernier mot que l’on commença l’entrainement. On débutait toujours par un combat. Il pouvait alors voir ce qui n’allait pas avec ma position ou ce que je devais travailler. Malgré ne pas être un soldat ou même un chevalier, mon frère savait se battre et il se battait intelligemment aussi.

Ce ne fut donc pas étonnant de découvrir que ma matinée se déroula exactement comme hier. En tombant pour la je-ne-sais-combiens-de-fois sur le dos, je fis une grimace déçue. Je n’avais même pas réussi à le toucher une seule fois. Sa tunique impeccable me narguait. La mienne était… pour ainsi dire plutôt crasseuse.

- Tu abandonnes ? demanda-t-il en voyant mon absence de mouvement pour me relever.

- Je réfléchis,  boudai-je.

- Ne réfléchis pas trop, petit frère, je n’aimerais pas que tu surchauffes ton cerveau,  me nargua-t-il.

- Ha ha, très drôle, grommelai-je. Rentrons, l’attribution va débuter bientôt.

Et après, on se demandait pourquoi j’avais toujours une réplique sur le bout de la langue, il fallait seulement regarder grand frère pour deviner pourquoi. Me relevant, je pris la direction de la maison. En me dépassant, frère m’ébouriffa les cheveux. Je retins l’envie de lever les yeux au ciel. J’avais l’impression d’être davantage un fils qu’un frère aux yeux de mon frère. C’était peut-être à cause de la différence d’âge.

- Au bain, me dit-il en arrivant.

- Je sais,  maugréai-je pour la forme. Je ne suis pas idiot quand même.

En réponse, il m’offrit un regard sceptique. Les grands frères et les taquineries, des inséparables, j’en suis certain. Ouvrant la porte, je me dirigeai vers la salle d’eau. Je déteste les bains, en fait, il est plus simple de dire que je déteste l’eau tout court. Malheureusement, je devais prendre un bain à tous les jours… c’était horrible. Je ne comprenais pas comment les autres pouvaient adorer passer des heures à se baigner dans cette monstruosité quand je n’arrivais même pas à y rester cinq minutes sans vouloir m’arracher la peau. Il va sans dire que mon bain me prit à peine quelques minutes. J’étais tout propre, j’avais appris, il y a longtemps, que je devais être impeccable quand je sortais de l’eau, sinon, c’était retournes-y. C’était une leçon que je n’étais pas prêt d’oublier.

Le déjeuner se passa dans le calme et bientôt, on prit la direction du Colisée. Nous étions ni en avance, ni en retard, je pris rapidement place auprès des autres futurs écuyers. Mon frère s’éloigna dans la foule, j’allais probablement le revoir au moment de quitter. Le tambour sonna dans le Colisée… enfin !

La cérémonie commença par un bref discours concernant le dernier événement s’étant déroulé dans l’Empire. La fuite de la Chef des Chevaliers d’Émeraude avait fait scandale et je n’habitais pas dans un trou suffisamment profond pour ne pas avoir entendu cette histoire. Lorsque la Chef de l’ordre laissa enfin la parole à sa seconde, j’étais surexcité. J’allais bientôt savoir, je n’en pouvais plus d’attendre, mais je dus prendre mon mal en patience, encore une fois.

Elle appela Willow à venir la rejoindre. Pour une quelconque raison, je n’avais pas l’impression que c’était bon signe. Les autres écuyers n’avaient pas été appelés… Ah, c’est pourquoi. L’humiliation publique. Personne n’y était à l’abri, il fallait juste assister une fois à un examen pour le savoir. Moi, ça ne m’inquiétait guère. Je n’avais aucune raison de craindre l’humiliation publique, de toute façon, même si ça m’arrivait, l’opinion de l’Empire ne m’intéressait guère, seul celui de grand frère comptait à mes yeux. Et sincèrement, je trouvais ces événements assez intéressants. Les plus faibles n’avaient pas leur place dans l’Empire, c’était un point de vue que j’aimais particulièrement. Au moins, la médiocrité n’était pas acceptée.

Le dragon qu’elle fit venir était énorme et cette apparition m’appuya dans ma décision de devenir chevalier. Je n’aimais pas les dragons, c’était gros et dangereux. Certes, cela crachait des flammes, mais je ne les aimais pas… et je ne crois pas que les dragons m’aimeraient, probablement à cause de mon trop plein d’énergie. Je ne pus cependant pas retenir ma fascination en voyant les belles flammes du dragon embraser le matériel. Pour que l’épée fonde, il fallait que ce feu soit brûlant. Un jour, j’allais créer des flammes aussi belles que celles de cet animal, c’était certain.

Je revins à moi lorsque les anciens écuyers prirent leur serment de chevalier. Bientôt, j’allais savoir. J’avais de la difficulté à rester immobile, mes poings se fermaient et s’ouvraient, signe certain d’excitation, et j’essayai désespérément de ne pas changer mon poids de jambe. Il fallait que je me montre patient. Je suis sûr que la patience devait être une qualité quand même rechercher parmi les Chevaliers, l’impatience était souvent cause de mauvaises surprises après tout.

Enfin, c’était notre tour. Bon, la sous-chef parla de l’échec d’Azalée, d’Orin et de Zahel. Je ne les connaissais pas vraiment. Après ce bref interlude sur l’échec de trois de nos camarades. Je pus enfin avoir la réponse à ma question. J’étais attribué à Janita ! Je dus retenir un sourire, je n’étais pas certain si elle m’avait apprécié ces cinq dernières années, mais je sais une chose, elle ne supporte pas vraiment mon hyperactivité. Ça allait être cinq années intéressantes. Vraiment intéressantes.
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Dim 10 Sep 2017, 19:53



Il n’y avait pas à dire, l’Empire regorgeait toujours d’imagination pour humilier ceux ayant cru à la procrastination. La règle de mise était belle et bien celle de la méritocratie. Tout le monde peut prouver sa valeur par un travail acharné et ainsi gagner du mérite. Mais certaines personnes ne semblaient pas encore assez intelligentes pour le comprendre. Janita ne broncha pas pendant l’humiliation publique. Non pas qu’elle s’ennuyait ou y prenait du plaisir… En vérité, elle s’en fichait bien du moment que la leçon était retenue par tous. Ce fut donc le regard dur et les bras croisés qu’elle assista à toute la scène. Le coup du Dragon en surprit plus d’un et Janita put constater la fierté dans le regard de Keltan lorsqu’il admirait son compagnon cracheur de feu. C’est une chose qu’elle avait toujours envié chez les Seccyeths… Ce lien si particulier. Cette attirance entre l’homme et la créature. Certainement qu’à ne pas avoir rencontré Trystan, elle aurait terminé dans la Confrérie à un moment ou un autre. Ou elle serait simplement morte de faim. Les estimations étaient dures à faire. Quoi qu’il en était, ce dragon avait suscité beaucoup de réactions et à quelque part, Keltan espérait qu’une apparition de prestance allait enjouer les futures recrues à se diriger un peu plus vers la Confrérie. L’Ordre des Chevaliers Impériaux avait toujours plus de succès, mais la route vers le succès était parfois bien trop parsemée d’embûches et rares étaient ceux à parvenir au rang de Chevalier.

Lorsque l’attribution fut enfin faite, le regard de la Chevalière se posa automatiquement sur deux yeux rouges qu’elle eut envie de toiser avec dédain. Un grand travail sur elle était encore à réaliser et c’était bien évidemment pour cela que le jeune Axel avait été mit sur sa route. Les Démons possédaient une certaine puissance. Une puissance avec un avantage considérable, elle ne pouvait le nier. Pourtant, au fond d’elle, elle ne pouvait s’empêcher d’haïr ces gênes démoniaques face auxquels elle se trouvait toujours plus faible. Ces fichus gênes démoniaques qui les avaient empêché d’atteindre Ryan à temps et de lui sauver la vie. Ces immondes gênes démoniaques qui l’avait narguée tant de fois alors qu’elle n’était qu’une écuyère. Ces saloperies de gênes démoniaques qui avaient tué sa propre âme-sœur, sous son regard impuissant.
Tandis que ses poings et sa mâchoire se serraient, Janita finit par s’avancer vers le jeune Démon, l’air impassible et le regard dur. Elle espérait juste que l’enfance l’avait quitté et qu’il allait réaliser à quel point il était encore un pion remplaçable pour l’Empire. Oh oui, elle allait travailler au fer dur l’égo de ces stupides Démons. Et surtout, elle allait assurer à Irianeth une nouvelle machine de guerre bien plus puissante que celles que possédaient Enkidiev. Avec des Démons dans leurs rangs et leur puissante loyauté, ils allaient s'assurer une nouvelle carte dans leur jeu.

Une fois la procédure de remise de l’épée et de la tunique officielle d’Ecuyer –qu’il allait falloir de toute manière changer dans cinq mois vu que les garçons grandissaient à vue d’œil durant leurs formations– elle recula de quelques pas et somma du regard à Axel de la suivre, pour laisser place à la cérémonie de la Confrérie des Seccyeths. Cette année, son fils n’y assisterait pas. Les sourcils légèrement froncés, Janita se surprit à ressentir une pointe de nostalgie… Alix était mort lors de sa poursuite contre les Enkievs et leur fichue dragonne blanche. Peut-être l’avait-elle considérée autrement depuis qu’elle avait apprit qu’il avait été utile lors de la poursuite. Néanmoins, il  était mort… Il s’était fait avoir lui aussi. La Chevalière ne savait pas si elle devait être triste de sa disparition ou du fait qu’elle n’aurait plus de fausses excuses pour traîner du côté des Dragonniers à partir de maintenant. Qu’importait, il était temps d’aller de l’avant… N’est-ce pas ?

Lorsque le tonnerre d’applaudissements signa la fin des cérémonies, les épaules de la rousse se détendirent un brin. Derechef, elle se tourna vers le jeune Démon, lui faisant face.

- Alex. A partir d’aujourd’hui, tu deviendra mon ombre. Je veux que tu me suives, qu’importe les circonstances et jusqu’à ce que je te dise de partir. Tu n’auras jamais ton mot à dire. Je ne veux jamais t’entendre te plaindre. Les entraînements commencent tôt et aucune excuse n’est permise. A partir d’aujourd’hui, tu devras être toujours meilleur le lendemain que tu ne l’étais la veille. Être avec moi n’est pas un privilège dont tu dois te vanter. Prouve simplement que tu mérites d’étudier avec moi. Ne m’interromps jamais. Ne pose jamais de questions stupides. Ne sois pas stupides tout court. Sauf si tu aspires à devenir de la nourriture pour Dragons. Me suis-je bien fait comprendre ?

Elle attendit un instant avant de rajouter :

- A partir de maintenant et chaque minute passant, tu deviens quelqu’un d’important. Alors tu vas oublier ton frère. Tu vas devenir un Chevalier et un Chevalier se doit d’être avant tout quelqu’un qui peut compter sur lui-même et non sur les autres.

Tandis qu’elle réfléchissait aux autres avertissements qu’elle allait donnait à son nouvel écuyer, la voix de sa sœur Amélia retentit dans son esprit. La Chevalière se figea un instant.

**[Amélia/Kaylann] Bien évidemment que tu peux nous parler. Où veux-tu nous rejoindre ? As-tu besoin d’une audience privée ?**

- Le devoir m’appelle déjà et comme tu dois t’en douter, ceci risque d’arriver très souvent au vu de mon statut. J’ose espérer que tu sais désormais te tenir en publique et ne pas faire de débordement car je n’en tolérerai aucun. Canalise la totalité de ton énergie pour les entraînements car tu n’en aura plus assez pour le reste.

Bien. Maintenant que tous ces points sont mit au clair, je te laisse la parole. As-tu des questions pour commencer ? Sois bref et concis, je vais avoir à faire bientôt.


Et de toute manière, il aurait cinq ans pour les poser après cela.

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Lun 11 Sep 2017, 18:27
La cérémonie d’attribution n’était pas longue à proprement parler, le plus long restait encore et toujours les discours, mais une fois fait, le reste ne prenait à peine quelques minutes. Lorsque mon Maitre me remit l’épée et ma tunique, je dus me retenir de sautiller sur place. J’étais fier, très fier de mes réalisations. Ce n’était pas tous les jours qu’un élève devenait écuyer malgré ne pas avoir l’âge requis. Le visage impassible et le regard dur de mon Maitre ne baissèrent en rien l’excitation que je ressentais. Je n’avais pas la coutume de laisser les visages des autres abaisser mon moral. De toute façon, je savais très bien que les expressions faciales ne signifiaient rien. Il me suffisait juste de regarder l’Alpha de la meute pour le comprendre.

Janita me somma de la suivre. Aucune parole ne fut échangée, juste un regard suffisamment éloquent pour que j’en comprenne le sens. Suivant la Chevalière, je fus heureux de constater que je n’avais pas à trotter derrière pour suivre son rythme, cela aurait été légèrement embarrassant. La marche se fit dans le silence, je n’avais pas envie de prendre la parole et j’avais appris, il y a longtemps, qu’il était plus poli d’attendre l’autorisation des adultes.

Un tonnerre d’applaudissements se fit entendre et Janita se tourna brusquement vers moi. Je m’arrêtai, attendant avec une certaine patience que je n’avais habituellement pas ses premiers mots.

- Alex.

Alex ? Qui c’est, cet Alex ? Ah, elle parle de moi. Je retins une moue avec une grande difficulté. Alex était un prénom beaucoup plus populaire que le mien et comme il n’y avait que deux lettres qui s’interchangeaient entre Alex et Axel, il n’était pas rare que je me fasse débaptiser par accident.

- A partir d’aujourd’hui, tu deviendras mon ombre. Je veux que tu me suives, qu’importe les circonstances et jusqu’à ce que je te dise de partir. Tu n’auras jamais ton mot à dire. Je ne veux jamais t’entendre te plaindre. Les entraînements commencent tôt et aucune excuse n’est permise. À partir d’aujourd’hui, tu devras être toujours meilleur le lendemain que tu ne l’étais la veille. Être avec moi n’est pas un privilège dont tu dois te vanter. Prouve simplement que tu mérites d’étudier avec moi. Ne m’interromps jamais. Ne pose jamais de questions stupides. Ne sois pas stupides tout court. Sauf si tu aspires à devenir de la nourriture pour Dragons. Me suis-je bien fait comprendre ?

- Oui, Maitre.

Comme si j’avais l’habitude de me plaindre… mentalement oui, mais oralement, jamais. Les entrainements commencent tôt, tôt à quel point ? Je sais que je ne suis pas un enfant normal, toujours à être debout aux premières lueurs du soleil, mais était-elle plus tôt que moi ? Était-ce même possible ? Alors, ça voulait dire, plus d’entrainement avec grand frère ? Et bien, il y en a un qui va sauter de joie en l’apprenant. Et pour qui elle me prenait, il était hors de question que je stagne à un niveau. Comment pourrais-je devenir aussi fort et robuste que grand frère si je ne m’améliorais pas ? Et après, devenir aussi fort voire même plus fort que mon Alpha. Oui, j’ai de l’ambition.

Janita se mit à parler de mon statut… et, elle n’avait aucun sens de la famille n’est-ce pas ? Ne connaissait-elle pas la loyauté ? Frère était mon frère, il était hors de question que je l’oublie. Il était mon héros et un pallié que je devais dépasser. Il était hors de question que je l’oublie pour une humaine… ah, mes préjugés, ils reviennent toujours quand ils ne doivent pas. Heureusement, je n’avais pas encore dit mot depuis mon « oui, Maitre ».

- Le devoir m’appelle déjà et comme tu dois t’en douter, ceci risque d’arriver très souvent au vu de mon statut. J’ose espérer que tu sais désormais te tenir en public et ne pas faire de débordement car je n’en tolérerai aucun. Canalise la totalité de ton énergie pour les entraînements car tu n’en auras plus assez pour le reste.

Bien. Maintenant que tous ces points sont mis au clair, je te laisse la parole. As-tu des questions pour commencer ? Sois bref et concis, je vais avoir à faire bientôt


Soit elle sous-estimait énormément la quantité d’énergie que je dégageais à chaque jour, soit qu’elle était véritablement sérieuse… J’avais tendance à me pencher vers la première option.

- Oui, j’ai deux questions, mais avant, je m’appelle Axel… pas Alex. Je ne sais pas si c’est délibéré ou non, mais à moins que vous voulez qu’un Alex vous réponde, je vous suggère d’utiliser mon prénom.

Non, je ne cherchais pas à lui manquer de respect, mais au vu du nombre d’Alex qui existaient, elle risquait effectivement de se faire répondre par l’un d’entre eux.

- Surtout lorsque l’on considère qu’Alex est un prénom plutôt populaire.

Mon regard se dirigea vers la foule, il n’y avait pas à parier, il y avait peut-être un ou deux Alex dans cette foule. Et comme l’intelligence semblait manquer, il ne valait mieux pas tester.

- Sinon, par tôt, vous entendez quoi ?

Valait mieux ne pas tourner autour du pot. Bon, ma formulation laissait quelque peu à désirer, mais au moins, j’avais l’essentiel.

- Comme je suis lève-tôt… genre très tôt, rajoutai-je après mûre réflexion. Je me demande si nous avons la même notion du temps. Je me réveille aux premières lueurs du soleil, donc… même pour un lève-tôt autre que moi-même, c’est matinal. Parfois, il m’arrive de me réveiller avant le soleil… comme aujourd’hui.

Et cette question n’était pas aussi innocente qu’elle en avait l’air. En lui spécifiant mes heures de réveils, je l’informais, à demi-mots, de ma vigueur exceptionnelle. J’avais toujours eu du mal à dormir. Il était difficile de rester couché et de dormir. Je ne pouvais même pas rajouter une bougie, ma fascination pour le feu avait tendance à me garder éveillé. Frère disait toujours que c’était parce que j’avais hérité de l’énergie de maman.

- Une autre question : Comment va se dérouler une journée typique ?

Je n’avais pas besoin d’une description spécifique, mais je voulais savoir à quoi je devais me tenir. Je n’étais pas quelqu’un qui appréciait la routine et pour cela, j’étais chanceux d’avoir eu Janita comme Maitre. Comme elle était Chef des Chevaliers, son horaire devait probablement changer selon la situation. Prenons l’instant présent, n’avait-elle pas dit que le devoir l’appelait déjà ? J’avais hâte de commencer, peut-être changerai-je d’avis dans quelques mois, mais ça m’étonnerait. S’il y avait bien une chose que l’on pouvait être certain sur moi, c’est que j’étais un enfant atypique. Je ne répondais à aucune norme et par conséquent, j’avais tendance à aimer des choses que les autres ne trouvaient pas normales d’aimer. L’humiliation publique était un excellent exemple.

Retenant à grande peine mon énergie, rester immobile était atroce, j’attendis les réponses à mes deux questions. Je suis certain qu’elle pouvait voir l’énergie que j’avais accumulée depuis mon réveil, mon corps devait littéralement rayonner d’énergie nerveuse. Il faudrait vraiment que je trouve un moyen de contrôler cette énergie… et pas seulement par l’entrainement.
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Providence
Mar 12 Sep 2017, 05:24

Kaylann grinça des dents. La pardusse pouvait faire illusion quelques minutes pour prendre la parole face à la foule du Colisée, mais lorsque la situation s'éternisait plus longtemps, elle se rappelait combien elle détestait les cérémonies, les grands événements bondés de monde qui surchargeaient tous ses sens. Le pire restait encore les bals. Les discussions futiles, les odeurs de parfums, les tenues, les faux rires hypocrites à gorge déployée... tout l'horripilait. Elle n'avait pas à rester longtemps, se disait-il, il fallait juste rester suffisamment pour ne pas éveiller l'attention avec un départ précipité. Kaylann pouvait faire ça. Malgré la clameur générale qui lui hérissait le poil, les odeurs écœurantes, une ambiance bien trop animée, elle prit sur elle et traversa la foule, à la recherche de Volkan. Elle le trouva entouré de sa famille, en train de recevoir de chaudes félicitations pour son nouveau rang d'écuyer. Kaylann fronça les sourcils, ressentant un étrange pincement au cœur. Elle n'avait pas eu l'occasion d'observer une famille aussi unie depuis... un long moment. Depuis des années, en réalité. Elle chassa vite cette pensée de son esprit et sollicita un tête à tête avec son nouvel écuyer. Les autres membres du groupe s'éloignèrent les uns après les autres, les laissant seuls, entre maître et écuyer. Kaylann observa le garçon quelques instants. La filiation avec Ryan était évidente. S'il ne pouvait pas se targuer de posséder les mêmes yeux dorés que son père, son menton, son visage filiforme, la moue que décrivaient sa bouche avaient tout de l'ancien Empereur. Son potentiel était grand, pour peu qu'il canalise les ardeurs de son caractère dans ses capacités magiques et physiques. Rien n'était plus efficace durant un combat qu'une forte tête très concentrée. Kaylann disserta longuement avec lui des cinq années qui allaient suivre, du genre d'entrainement qu'il allait recevoir, de la rigueur extrême qu'elle attendait de lui et du devoir qui était le sien de ne jamais pouvoir être source de déception. Il semblait vif d'esprit et se contenta de hochements de tête et de courts acquiescements, ce qui ne déplut pas à Kaylann. Cela la changeait de Caliel, qui jasait toujours beaucoup trop. La jeune femme songea qu'elle allait passer les cinq prochaines années à s'organiser entre son rôle de lieutenant, l'éducation de son fils et la formation de son écuyer. Soit, elle allait faire avec. Kaylann donna finalement congé à Volkan. La foule du Colisée commençait sérieusement à l’oppresser. Elle pouvait partir comme bon lui semblait, il n'y avait plus personne pour faire attention à elle. S'en aller, elle ne pensait plus qu'à ça. Amélia l'obligea à rester sur place. Il ne manquait plus que ça... Le message, d'esprit à esprit, s'adressait à Janita et elle. Elle voulait leur "annoncer" quelque-chose à toutes les deux. Kaylann ne pût s'empêcher d'éprouver un malaise. Elle n'avait plus eu de réelle discussion avec Amélia... peu importait. L'hésitation perceptible dans le ton de la midjin était encore ce qui la troublait le plus. Que voulait-elle ? Avertir d'une énième grossesse, peut-être ? Non, elle ne dégagerait pas tant de nervosité. Quoi alors ? La proposition de Janita de lui accorder une audience privée ne semblait pas l'intéresser. Amélia aspirait à leur parler le jour-même, semblait-il, aussi rapidement que possible. Pas d'audience solennelle, juste une entrevue comme une autre. Kaylann ne savait pas si elle devait en être soulagée ou inquiétée. Elle ne pouvait se l'expliquer, mais elle éprouvait un mauvais pressentiment. La chevalière finit par repérer Amélia dans la foule. Janita était encore occupée par son écuyer. Génial, un tête à tête, elle n'aurait pas pu rêver mieux. De toute façon, il était trop tard pour feindre d'être prise ailleurs, Amélia semblait l'avoir repérée. Kaylann la rejoint en soupirant. Aussi froide qu'à l'accoutumée, elle planta son regard dans celui de la chevalière.

- Janita va arriver. Alors, cette annonce ?, demanda t-elle sans détour.
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Mar 12 Sep 2017, 13:05


Le jour de l’attribution été arrivé. Un grand jour, un tournant dans l’avenir de toutes les recrues, cela ne faisait aucun doute.

Pourtant, Ezerya se tenait là, parfaitement droite, impassible. Sa longue chevelure dorée avait été tressé afin que le vent qui soufflait de temps à autre ne vienne pas gêner sa vue. Derrière elle, ses ailes de lumières attirées les regards et pouvait même attirer la sympathie des esprits les moins protégés. La jeune femme  n’était pas stressée. Elle savait qu’elle avait réussi son examen malgré quelques lacunes que sa grand-mère avait sous lignée avec empressement. Elle avait été entraînée toute sa vie pour cela et un échec était improbable. La seule chose que la jeune blonde attendait c’était de savoir dans quel ordre elle serait reçue. Elle savait qu’elle été assez polyvalente pour intégrer les trois. Elle possédait certains dons magiques qu’elle pourrait travailler, elle avait une base physique qu’il lui été possible d’entretenir et les dragons l’avaient toujours fascinée. Elle pouvait tout faire. Elle pouvait réussir dans tous. Il ne restait plus qu’à savoir si son vœu serait respecté  ou si les dirigeants de l’ordre la voyaient mieux à une autre place.

Fière dans sa tunique officielle de recrue elle attendait que la cérémonie commence. L’impératrice, sa grand-mère, se tenait sur son trône. Les dirigeants des ordres n’étaient pas encore arrivés mais cela ne tarderait pas. Les gradins étaient remplis malgré le temps menaçant. Personne ne voulait rater les attributions. Il s’agissait d’un moment particulier sur le continent impérial. Les yeux dorées de la jeune femme captèrent un mouvement sur le côté  et elle dévia légèrement son regard pour voir son demi frère commençait à s’impatienter. C’était typique de Volkan. Il serait  un chevalier, elle n’en doutait pas. Elle l’avait vu lors de son examen. Il avait fait de grave faute mais son habilité aux armes  lui avait sauvé la mise. Tout en reportant son regard sur l’estrade la jeune femme observa les autres recrues qui attendaient là  et notamment Zed. Elle n’avait aucun doute sur le fait qu’il ferait un bon chevalier également.

Le tambour raisonna alors dans le colisée faisant taire les discussions des spectateurs. L’élite impériale s’avança alors dignement puis s’installa solennellement. Ce fut Janita qui en première pris la parole laissant de côté la solennité du moment. Beaucoup pensait que les discours pompeux étaient inutiles. Quand ceux-ci étaient mal tournés c’était sans doute vrai. Dans le cas contraire, dans la bouche d’un bon orateur, un long discours pouvait avoir des effets inestimables. Calme, Ezerya écouta le discours qui suivi. Elle n’était pas en accord avec la plupart des points évoqués ou plus exactement elle n’était pas en accord sur le fait de faire mention de tout cela en cet  instant. L’envolé de la rousse eu cependant l’effet escompté et la foule s’excita bientôt, prête à prendre  les armes  pour défaire  l’ennemi enkiev. Discipliné, la jeune fille resta calme alors que la parole été donné à seconde des chevaliers.

Une femme du nom de Willow fut alors appeler. Ezerya elle-même se demanda ce qui allait avoir lieu. Elle capta rapidement les  battements d’ailes et son regard se porta sur le ciel pour observer Viago descendre vers le colisée. La blonde avait pût admirer la créature à de nombreuses occasion grâce à son grand père et elle appréciait pouvoir le voir de si près. Gardant un air calme sur le visage, la jeune femme vit alors le dragon cracher des langues de flamme avec une maitrise impressionnante. Alors que ses affaires d’écuyer été en cendre, elle avait gardé la vie sauve. Une vie qu’elle devrait offrir à l’Empire pour sa clémence. Kaylann souligna d’ailleurs cela, faisant de la femme un exemple à ne pas reproduire.

Elle avait échoué dans ses dix années d’entraînement. Elle méritait son sort car son échec était du à un manque de travail. L’Empire haïssait la faignantise. Après ce spectacle l’attribution repris et  trois nouveaux chevaliers furent acclamés. Trois recrues avaient échoué à l’examen, rappelant à tous que devenir chevalier n’était pas chose aisé. Quatre  furent attribués. La jeune femme s’attarda particulièrement sur les attributions de Zed et Volkan. Zed été avec Imaé ce qui ne plaisait pas  réellement à la blonde bien qu’elle  n’en montra rien. La  chevalière été après tout connu pour son sadisme, au moins Zed pourrait-il lui résister. Volkan quant à lui été avec Kaylann en personne. Déjà Ezerya pouvait imaginer sa frustration de ne pas être avec la chef des chevaliers en personne mais seulement sa seconde. Et plus encore d’être avec  une « sauvage »  inhumaine.

Son nom  n’avait pas été cité. Elle n’avait cependant pas peur. C’était au tour de Keltan de prendre la parole et  les  battements de son cœur se firent un peu plus intenses. Bientôt cependant son nom fut cité  comme  nouvelle apprentie. Elle retint un sourire et s’avança fièrement sur l’estrade, prête a recevoir son attribution. Avait-elle un maître de préférence ? Pas réellement. Tous les seccyeths étaient compétant et aurait quelque chose à lui offrir, elle en était certaine. Quelques secondes plus tard, elle avait un nom associait au sien. La seccyeth Faelina. Evidemment, Ezerya connaissait les grandes lignes de cette seccyeth. D’abord chevalière elle avait été banni de son ordre avant de se lier  avec un dragon et d’entrer dans l’ordre des seccyeths. Elle était qualifié d’étrange par certain mais elle était apprécier au sein de  son ordre et elle été compétente.

Toujours inexpressive, la blonde s’approcha alors de la pardusse afin de recevoir ses habits d’apprenti.  

C’était chose faite. Elle était une apprentie seccyeth.

Son regard quitta un instant la pardusse pour observer la foule et voir la grimace sur le visage de sa grand-mère. Elle n’était pas d’accord avec cela.

Cependant, ce n’était pas sa vie, c’était celle d’Ezerya. Et  la blonde ne comptait pas se laisser dicter son comportement.

Les yeux dorés de l’apprentie revinrent alors sur son maître qui souriait  sans aucune hypocrisie. Il était temps à présent de faire plus ample connaissance avec cette femme avant de recevoir les félicitations de son grand père et les foudres de sa grand-mère.

Un instant ses yeux se tournèrent vers Amélia, celle qui avait été une grande source de savoir, mais celle-ci semblait occupé, elle aurait bien le temps de la remercier plus tard.
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Jeu 14 Sep 2017, 14:40
Miya était tellement excitée par ce jour qu'elle avait à peine dormi et s'était levée très tôt. Au début, tout le monde lui semblait dormir, alors elle en profita pour aller piquer un morceau aux cuisines, et ce sans s'être vêtue - elle retirait toujours sa chemise de nuit pour dormir. Quand des bruits se firent entendre, elle fila dans sa chambre avant de se faire prendre et tendit l'oreille. Et si ce n'était pas la meute! N'ayant nul envie d'être gronder aujourd'hui, elle enfila ses beaux habits déjà préparé par sa chère maman et fila rejoindre les autres. Son père l'invita à aller se promener avec lui alors qu'elle parlait bruyamment avec les berserks, ne faisant pas attention aux autres qui dormaient, toute à son excitation.

Elle suivit donc celui-ci. Elle sentait son coeur qui battait vite, autant par la nervosité que par la hâte de savoir qui allait devenir son maître. Évidemment, Xerkh devait fort bien le sentir. Était-ce pour cela qu'il l'avait invité? Pour qu'elle se ressource? La forêt lui apportait une sécurité d'esprit qu'elle n'avait pas à la forteresse, où elle se sentait parfois un peu claustrophobe. L'idée de quitter la maison ne l'intéressait absolument pas, et elle faisait exprès de ne pas y penser. Pour une des rares fois dans leur relation, il parla beaucoup plus qu'elle, et c'était même un peu plus un monologue. Il ressassait son parcours, ses anciens mentors Adonis et Kaylann, et relevait le tout avec une fierté dans la voix qu'il exprima. Miya hocha la tête. Son souhait le plus cher était de rendre ses parents fiers d'elle.

La mention du buffet ne tarda pas à faire baver la jeune fille qui déglutit, ayant hâte de rejoindre le repas qu'Amélia leur avait sûrement préparé! Elle avala la viande fraîche sans aucune difficulté en parlant de tout et de rien, c'était sa façon d'extérioriser son énergie lorsqu'elle n'était pas en mouvement. Elle sentait toute cette énergie autour d'elle, et ce n'était pas pour l'aider à se calmer. Même Ekho dégageait une certaine excitation, l'effet de meute sans doute. Sa cadette tant qu'à elle semblait, ainsi que leur mère, complètement découragées par la vision des événements à venir. Allons dont! Elles manquaient terriblement d'énergie! Comme elle aurait aimer pouvoir donner de son énergie aux gens par contact. Elle, elle n'en manquait jamais!

Après avoir terminé les préparatifs dans une cohue qu'elle adorait et entretenait, taquinant une ou l'autre de ses soeurs en tirant sur un morceau de vêtement ou une mèche de cheveux, le groupe quitta enfin le manoir. Ils firent un bref arrêt pour regarder qui allait être les mentors de ses cadettes, et elle fut surprise de constater qu'Auriane allait avoir les même qu'elle. Quelle originalité. Elle avait apprécié ses exercices auprès d'Adonis et de Kaylann, bien que strictes, ils avaient su gérer avec son énergie débordante. Ils allaient trouver qu'Auriane était bien calme après elle! Elle rassura sa soeur en lui assurant qu'elle n'allait pas s'ennuyer avec eux!

Ils allèrent ensuite se poster chacun parmi son groupe. Elle rejoignit donc les élèves qui allaient être adoubés en sentant son énergie devenir plus palpable que jamais. Elle ignora les regards mécontents qui se posèrent sur elle alors qu'elle bougeait d'un pied sur l'autre pour essayer de se contenir tant bien que mal. Elle se tripotait allègrement les mains. L'humiliation de Willow lui laissa par contre un goût amer en bouche. Certaines personnes étaient excitées par cela, elle, elle était dégoûtée. Était-ce nécessaire d'aller si loin? Si c'était elle, la simple conscience d'avoir échouée aurait été en soi un châtiment bien suffisant. Elle ne comprenait pas cette habitude, mais préférait ne pas s'en mêler et détourner les yeux.

Le moment tant attendu arriva, et les attributions commencèrent. Tout excitée, elle avança vers Caliel qui allait devenir son nouveau maître. Elle était terriblement soulagée que ce soit quelqu'un qu'elle connaissait déjà. Il savait donc à quoi s'attendre avec la gamine qui ne restait pas en place et qui ne connaissait pas vraiment le mot « discrétion ». Elle l'avait sans doute involontairement vendu plusieurs fois dans ses escapades au manoir. Son équipement en main, elle écouta la suite des attributions près de Caliel puis sourit à son père qui venait vers elle, lorsque les longs monologues prirent enfin fin. Il l'aida à se vêtir, ce qu'elle accepta, une petite boule dans la gorge, prenant conscience que c'était peut-être la dernière fois qu'elle le voyait avant longtemps. Elle fit tout de même sa brave, jusqu'à ce qu'Amélia arriva, offusquée que Xerkh eut fiat un rituel qui revenait plutôt à son maître. Aaah? Elle jeta un regard embarrassé à celui-ci qui laissa sagement le berserker repartir en ronchonnant. Malgré tout, elle protesta bruyamment lorsque son père prit le temps de lui ébouriffer les cheveux. Elle avait mis un temps précieux à les placer! UN GROS DEUX MINUTES! C'était long! Elle soupira bruyamment.

Son mécontentement passa rapidement lorsque sa mère se tourna vers elle. Être sage et patiente... la jeune fille se mordit la lèvre inférieure. Oups. Elle pouvait toujours essayer. Elle hocha tout de même la tête. Elle acceptait de lui faire confiance. Son père n'avait pas fait de scène et Amélia l'encourageait, alors elle allait voué une confiance aveugle à Caliel, du moins, jusqu'à ce qu'il émette un geste qui l'assombrisse, ce qui n'arriverait sûrement pas. Le câlin maternel qu'elle lui servit ensuite fit office de diversion alors que la petite louve enfouissait sa truffe dans le cou de sa maman pour masquer les larmes qui lui étaient montées aux yeux. L'idée de quitter le manoir et sa famille lui était fort désagréable. Elle garda les yeux au sol alors que sa mère rejoignait la famille. Prenant une grande inspiration pour retrouver sa bonne humeur habituelle, elle leva des yeux incertains sur son nouveau mentor. Allait-il l'amener à l'écart, l'entraîner dès maintenant?

Du mouvement parmi les berserks lui fit tourner la tête vers la scène et elle fronça les sourcils. Son corps se tendit, hésitant entre l'envie de s'en mêler et la petite voix qui lui chuchotait prudence et de rester à l'écart. Elle avait toujours été très protectrice envers sa famille... surtout ses cadettes. Allait-elle devoir refréner cette envie d'imiter son père?

Anonymous
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Dim 17 Sep 2017, 11:14
Ce ne fut qu'après une très courte distance que la réaction familial eu tôt fait d'attiré l'attention, et pas seulement celle d'Amélia. La transformation de Xerkh, foudroyante et dangereuse, eu tôt fait de crée un cercle autours de la petite famille berserk et de la sorcière. Si bien entendu la curiosité de la chevalier était piqué au vif, c'était un sentiment d'inquiétude profond qui contrôlait son esprit en ce moment. Izékielle était déjà en train de se sauver loin du colisée, ce qui était plutôt intelligent de sa part. Les gardes n'auraient rien pu faire pour le moment pour la ''protéger', si elle avait tenter de les utilisés pour se cacher derrière eu. La chevalier aux cheveux immaculé tant qu'a elle sonda rapidement de loin l'état de sa petite famille. Aucun ne semblait avoir été blessé a première vu mis a part... Son cœur bondit dans sa poitrine... Aëva avait perdu connaissance. Était-ce grave? Ou simplement de l'épuisement vu la quantité d'énergie magique qui était concentré dans la place? Elle savait bien que sa propre énergie seul pouvait lui être dangereuse, et cela l'horrifiait énormément. Peut-être n'était-ce pas seulement l'énergie divine qui l'affectait mais aussi les fortes concentration magique? A son plus grand désarroi, elle ne pouvait rien faire. Encore une fois, elle était impuissante face a la situation. Oh il lui aurait été facile de s'attaquer simplement a Izékielle, attendant le moment ou elle baisserait son bouclier pour la torturer. Mais il y avait bien trop de personne présente pour qu'elle s'adonne a tel barbarie. Ce ne fut qu'après l'ordre lancer par le chef de la meute qu'Amélia se rendit compte qu'elle avait les points serrer d'impuissance et de rage jusqu’à lui faire blanchir les mains. Elle avait remarqué aussi que l'aînée de ses filles était aussi sur le qui-vive. La mère lui envoya une vague d'apaisement. Sachant très bien, énergique comme elle était, qu'elle n'attendait qu'un signe pour allez rejoindre la famille. Néanmoins, maintenant le danger écarté, il était préférable qu'elle reste auprès de son maître si elle ne voulait pas manquer au ''règlement''. Bien que la chevalier doutait fortement que Caliel ne comprenne pas la situation puisqu'il connaissait un peu la famille.

[Miya]**Ne t'en fait pas chérie, le danger est écarté et... Aëva est simplement épuisé par son manque d'énergie.**

Ce n'était pas la première fois que ce genre de chose arrivait après tout. Toute la famille savait que la mère ne pouvait rester trop près de l'enfant, et elle leur faisait amplement confiance pour s'occuper d'elle lorsqu'elle ne le pouvait pas. En blâmait-t'elle les dieux? Peut-être un peu. Avant de ce faire une idée, elle préférait ne pas sauté tout de suite au conclusion, bien que cette malédiction la rendait vraiment triste. Dans tout les cas, le problème était maintenant la sorcière mentor. La demi midjin venait a peine de lui faire savoir qu'il était risqué de l'approcher et celle-ci ne s'était pas gênée a faire quelque chose. Aux yeux de la mère, la petite chance qu'elle lui avait laissez venait d'être balayer de ce simple geste. Déjà qu'au tout début, elle était réticente a lui laissez sa chance vu son ascendance divine.  L'intérêt du monstre avait bien entendu attisé sa curiosité, mais suite aux événements, il était clair que la mère ne voulait plus que la sorcière l'approche. Il faudrait qu'elle en parle a son guide magique et sa seconde afin de règler la situation. Amélia était sur qu'ils comprendraient la situation.

Maintenant que la scène avait pris fin, le famille et la sorcière partie, l'atmosphère avait repris de son habitude. Ce n'était pas la première fois qu'une scène de ce genre arrivait aux attribution. Et bien entendu, Amélia pouvait déjà entendre au travers des conversations des rumeurs qui partaient a droite et a gauche. Bien sur le fautif était principalement Xerkh, qui avait osé s'attaqué a une sorcière qui ne voulait que bien faire. La demi-midjin préféra ignoré ses commentaires, répondant seulement un : ''Je vais en discuté avec les deux parties concerné.'' ou ''Je n'en ai aucune idée.'' lorsque l'on lui posa directement des questions sur le sujet.

Heureusement, Janita répondit a son appel a ce moment même. Ce qui était une bonne et mauvaise chose. Au moins elle pouvait se changer les idées pour le moment. Pensée a autre chose. Même si les choses qu'elle devait pensée maintenant n'était pas tout a fait joyeuse. La chevalier refusa l'entrevu privé, ou enfin, elle fit savoir a ses chefs qu'elle préférait ne pas trop attendre. Elles leurs suffisaient simplement de trouver un petit coin tranquille un peu plus loin de la foule pour pouvoir passé l'annonce. Si une ou deux oreilles indiscrète l'entendait et bien tant pis. La nouvelle allait se répande d'une façon ou d'un autre. Alors que la maître-magicienne aux cheveux immaculé se dirigeait en direction d'un coin, elle aperçu Kaylann qui ne lui avait toujours pas répondu. Néanmoins, a voir que celle-ci s'approchait déjà d'elle accompagné par son écuyer Volkan. Il était clair que sa curiosité avait été piqué, un minimum du moins. Sinon elle serait surement déjà partie loin d'ici. De son habituelle froideur elle lui demanda sans réserve ce que la chevalier leur voulait. Amélia se força un sourire. Au vu de la situation, elle aurait probablement eu une tête d'enterrement. La nouvelle qu'elle voulait annoncer n'avait rien de réjouissant. Cependant elle était encore affecté par ce qui se venait de ce passer avec ses proches.


''Je préfère attendre Janita avant de vous l'annoncez, je ne voudrait pas avoir a m'expliquer deux fois. Et trouvez un endroit un peu moins achalandé aussi.''

La jeune mère pris donc une direction précise après avoir invité la seconde en chef a la suivre.

''C'est bien la première fois que tu parle autant. Je crois que dans toute nôtre vie tu as annoncer plus de parole aujourd'hui que je ne t'ai jamais entendu dire.''

Lui lança la chevalier d'un air un peu taquin. Mais elle se rendit vite compte que celle-ci ne semblait pas... Non, a vrai dire elle n'était carrément pas... d'humeur a plaisanté. Il fallait dire que Kaylann n'avais jamais été une personne a l'aise avec les gens.

''Tu t'est quand même bien débrouillé pour ta première fois. Ton message a eu un impacte certains.''

Lui avoua la chevalier en tentant en vain de la complimenté. A savoir si elle le prendrait en bien ou en mal. Après tout sa sœur d'arme était d'un naturel indéchiffrable. Ce qui était souvent dur pour entamer une conversation, surtout lorsqu'elle se terrait dans son mutisme. D'ailleurs, la demi-midjin eu un bref retour de mémoire a l'incident qui s'était passé, quelques années plus tôt alors qu'elle était venu la visité chez elle. A cette pensée, son regard se détourna pour regarder en avant d'elle, rouge d'un sentiment qu'elle ne pouvait s'expliquer, avant de s'assombrir. Depuis cet incident, la sœur d'arme de la sous-cheffe comprenait un peu mieux cette dernière et ses démons. Ce qui n'étais pas une chose facile. Depuis le temps, elles ne s'étaient reparlés que pour des trucs professionnels. Amélia se demandait si les choses s'étaient un peu améliorer pour elle.

Le trio arriva finalement dans un couloir ou il ne semblait pas y avoir trop de passant. La présente chef de l'ordre les rejoints plus ou moins au même moment, accompagné elle aussi par son écuyer Axel. Bon... la cadette des vents auraient bien aimé leur parler seul a seul. Mais ce qu'elle s'apprêtait a leur dévoiler n'était pas tant un secret. Après avoir saluer sa sœur et son écuyer elle pris un moment a regarder l'une et l'autre, puis prendre un air pensif. Elle semblait chercher les mots juste pour dire ce qu'elle voulait dire. Au final, elle choisi de ne pas passer par quatre chemins. Sachant de toute façon que l'une et l'autre préférait les paroles courtes et précise. En prenant donc son courage a deux mains, agrémenté de son air sérieux, elle laissa finalement tomber sa décision.


''Je quitte l'ordre des chevaliers.''

Et maintenant Amélia ne pouvait qu'attendre la réaction de tout ceux qui étaient a l'écoute et certainement aussi la question fatidique a lequel elle était déjà en train de penser... Le fameux pourquoi?
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Ven 10 Nov 2017, 22:42




Il ne fallut pas de temps pour que la Chevalière passe du contentement à la déception. Sa première réponse avait suffit à la complaire dans la satisfaction que peut-être cet écuyer allait être docile. Une fraction de seconde plus tard, la rousse se souvint qu'elle avait à faire à un Démon... À quoi s'attendait-elle après tout...? Le travail allait devoir être plus poussé qu'à l'accoutume pour arriver à en faire quelque chose de correct. Après tout, n'avait-elle pas déjà réussi l'exploit avec le cloporte d'Harry ? Bien. Alors ce ne serait clairement pas un mioche de Démon qui la ferait plier dans son enseignement. Clairement, le jeune garçon venait de perdre des points en osant simplement être un tentinet répondant au sujet de son prénom.

- Bien. Alors prouve-moi que tu mérites d'être unique et j'envisagerai peut-être par t'appeler par le prénom qui te caractérise. En attendant tu es l'écuyer numéro 6.

Janita eu clairement envie de soupirer, déjà bien agacée par le comportement immature du jeune garçon. Qu'importe la race, les hommes avaient tous ce passage où leur esprit n'est pas encore tout à fait formé correctement, dures âffres de l'adolescence. Lorsqu'il lui fit par de son interrogation concernant le fait de se lever tôt, la Chevalière eut réellement du mal à comprendre où il voulait en venir.

-  C'est un bon rythme et j'espère que tu saura le conserver. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Elle haussa un sourcil, s'étonnant elle même d'avoir complimenté l'habitude du jeune homme. Mais c'est une rigueur qu'elle savait apprécier chez ses compères. Les journées devaient selon elle, toujours débuter par un entraînement et ce, qu'importait la cédulation qui suivrait. Alors elle savait apprécier le travail de ceux rigoureux et réguliers. Bon sang... Était-elle en train de perdre la main et de se radoucir ?! C'en était hors de question.

- Levé avant le soleil. Echauffements sur les berges de Pikay. Purrification et méditation. Le reste de la journée dépendra de mon propre emploi du temps. Enseignements ou entraînements pour les journées plus libres. Les autres plus... Administratives, tu devra me suivre impérativement et ce sans broncher. Un Chevalier travaille également sa diplomatie et ses contacts pour réussir au mieux toutes les missions. Certaines réunions te seront cependant interdites, ce qui te laisse des moments de libres. Mais sache une chose, je ne tolérerai aucun retard. Lorsque tu es dû pour revenir, tu reviens et l'on continue l'entraînement. Par la suite, quand ton entraînement sera un peu plus avancé, tu commenceras les missions avec moi sur les colonies ou avec d'autres Chevaliers. Je ne t'autoriserai à faire tes propres missions seul qu'à partir du moment où tu m'aura prouver que je peux te faire confiance.

Pendant un instant, elle s'arrêta, repensant à la requête de sa soeur Amélia.

- Nous allons donc commencer par la diplomatie. Tu me suis et je ne veux pas t'entendre broncher une seule fois. Si tu veux prendre la parole, tu demandes la permission. Est-ce clair ? S'il y a bien quelque chose que je tolère encore moins que le retard, c'est bien l'irrespect.

Sans même lui laisser le temps de répondre, la rouquine tourna les talons adressant un regard à Hel sur le passage et ainsi rejoindre sa Seconde et sa soeur. Sondant les alentours elle put se rendre compte qu'elles se trouvaient déjà l'une en présence de l'autre, accompagnées par l'écuyer de  Kaylann. Janita salua sa Seconde et sa soeur d'un geste de la tête tandis que son regard  finit par se focaliser sur la chevelure blanche de la Chevalière.                    

- Je quitte l'ordre des chevaliers.

Janita arqua un sourcil de surprise face à la réponse si spontannée de sa cadette. Non pas que la nouvelle la suprenait réellement, à vrai dire. Mais Amélia l'avait clairement surprise dans sa manière de l'annoncer.

- Je me demandais quand tu  te déciderai..., fit-elle sans plus de cérémonie. Doit-on également s'attendre à un départ de Xerkh...?

Ses sourcils se froncèrent légèrement. Perdre une recrue était déjà un choc à encaisser surtout au vu de leurs effectifs déjà bien réduit... Mais en perdre deux était une tout autre chose. Surtout lorsque Janita évaluait la valeur du rôle de Xerkh auprès de la protection de l'Impératrice. Pourtant, ils pouvaient s'y attendre... Le Berserk était comme un chien en laisse rêvant de liberté et Amélia était aux yeux de la rousse, la seule raison du Chevalier de rester au sein de l'Ordre des Chevaliers.

- Maintenant la question évidente qui s'en suit est bien évidemment : Pourquoi ? Quelles sont les raisons derrière ta décision ?

C'était malheureusement un interrogatoire auquel elle ne pourrait échapper pour la simple et bonne raison qu'il était hors de question de laisser un traitre à l'Empire s'en aller aussi facilement. Janita connaissait le dévouement de sa soeur pour sa nation mais il était d'usage de ne pas faire de préférence et de la juger au même niveau qu'un quelconque venant annoncer la même nouvelle. Elle espérait fortement que sa cadette avait une raison assez valable pour justifier ce départ auprès du Conseil et de la  hiérarchie. Rares étaient ceux désirant quitter le rang de Chevalier,  titre social le plus prestigieux en dessous de celui de l'Empereur. Les déserteurs avaient tous finit par périr d'une manière ou d'une autre et ça, l'Empire pouvait bien s'en vanter. La solution la plus aisée restait une réorientation, ce qui effleurait assez régulièrement l'esprit de la Chevalière. C'est en ce point qu'elle pouvait se dire similaire à sa cadette. La rousse a toujours été polyvalente et elle s'était récemment questionnée sur ce qu'aurait été son avenir au sein des autres Ordres. Surtout celui de la Confrérie étant donné sa fascination certaine pour les créatures et les reptiles volant.

Il ne restait plus qu'à attendre le verdict. Et Janita priait pour la facilité d'une réorientation.
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