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La merdeuse et l'emplumé (PV Ismaëlle)

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Lun 11 Sep 2017, 16:01
Saorise était arrivé sur Irianeth depuis peu de temps, trop peu de temps, quelque mois à peine. Pourtant s'acclimatait-il déjà fort bien à sa nouvelle vie. Peut être presque trop bien, à dire le vrai. Il avait méticuleusement placé Derdre dans les tréfonds de sa mémoire, ne voulant plus songer à la traîtrise qu'il avait commise, il avait purement et simplement abandonné sa mère, la seule qui l'avait jamais un tant soit peu considéré.

Le temps n'était plus aux regrets. Il avait fait ce qui devait être fait, pour son propre bien. Il voulait devenir sorcier, il ne pouvait réaliser tel objectif dans les fins fonds de Perle. Il lui fallait être ici, là ou était sa bonne place, parmi les êtres d'exceptions. La traversée n'avait pas était chose aisée, malgré cela il avait triomphé de l'adversité. Qu'étais-ce là, sinon le signe que son père veillait sur lui, d'une manière ou d'une autre ?
Le jeune garçon n'aspirait qu'à y croire. C'était l'une des raisons de sa présence, il voulait connaître cette chimère, cet être suprême qu'il c'était imaginé. Il désirait le voir à travers les yeux de ceux qui l'avait réellement connu. Sa sœur en premier lieu, bien sur. L'apprenti éprouvait une tendresse sincère pour Ezerya. Elle qui avait été repoussé par cet empereur qui ne croyait qu'en sa descendance masculine, qu'en Volkan.

Depuis son escapade pour s'extirper du cocon familial, le sommeil semblait fuir Saorise. Il s'acharnait à n'en rien montrer, cela aurait était signe de faiblesse. Il n'était pas faible, jamais. Aussi en profitait il pour s’entraîner au premières heures du jour. Il devait être fort, brillé par lui même, prouver à tous qu'il n'était pas seulement là en titre de bâtard de Ryan. Il allait leur prouver qui il était ! Ils se prosterneraient devant lui, tous, un jour ou l'autre.

Ses débuts dans l'ordre avait été … tumultueux. La première raison en était son maître : Thais. Saorise prenait plaisir à la provoquer, à chercher ses limites, à les éprouver. La deuxième s'avérait n'être autre que son apprentissage lui même. Depuis que sa mère avait quitté l'ordre, celui ci avait évolué, progressé. Aussi ses savoirs semblait ils ne pas tous être actuel. Le jeune homme était en avance sur certain points, en retard sur d'autre. Proprement inacceptable. Il se devait d'être parfait sur ses savoirs. Son obéissance et plus largement son attitude, là était toute autre affaire. Mais ses connaissances elles, étaient par obligations irréprochables.

Aussi était il là à errer sur les plages sans réel but, hormis bien sur celui de s'entraîner. Il marchait près de l'eau tout en faisant tourner son épée d'entraînement, en des passes plus ou moins élaboré. En vérité elle n'avait d'épée que le nom, ce n'était guère plus qu'un morceau de bois grossier, mais elle avait une taille et un poids proche d'une arme véritable. Simplement parfaite donc.
Il changeait de main tout les cents pas. C'était là un point d'honneur qu'avais mis Derdre dans son apprentissage, un bon combattant n'était jamais pris au dépourvu, il devait être aussi à l'aise avec sa main dominante, qu'avec l'autre.
C'était là un exercice qui lui était devenu naturel à force d’acharnement, presque machinal, une douce routine qui l'aidait à réfléchir.
Il le faisait en marchant sans même réellement y penser. A ses débuts combien de fois c'était il mis des coups dans la mâchoire, dans l'arcade sourcilière et partout ou son arme de fortune pouvait l'atteindre ? Impossible à dire, des dizaines peut être même une centaine
.
Le regard perdu dans l'océan il avançait simplement. Il aimait cet élément, mais pas autant que l'air sans doute. Il ne se sentait jamais aussi libre que lorsqu'il volait. En réalité il ne se sentait libre que lorsqu'il volait. Il pouvait être ainsi ce qu'il désirait et rien d'autre, seulement lui. Là affres  de cet âge charnier, entre enfance et âge adulte.

Pour l'heure ses ailes étaient repliés. Il pleuvait légèrement et la sensation de l'eau sur ses plumes étaient pour lui désagréable. Il se sentait alors plus lourd, moins à même de réagir. C'était là point qu'il devrait améliorer lors de son apprentissage. Après tout celui ci durerait dix ans, il avait donc tout le temps de se perfectionner. La légère brume lui humidifiait le visage et il prenait plaisir à déambuler sur cette plage déserte.

A l'horizon une légère lueur attira son attention. Il s'approcha donc avec prudence ignorant ce qui pouvait en être la cause.
Qu'elle ne fut pas sa surprise quand il remarqua qu'une aura blanche nimbait une jeune fille qui semblait à peine âgée de dix printemps.

Il avait eût une éducation magique riche, il savait ce que signifiait cette aura...
Non, non, non il devait y avoir erreur sur la personne, il refusait d'être lié à … cette … petite chose.
Les dieux ne pouvait pas l'y forcer après tout, il pouvait choisir de l'ignorer, tout n'était qu'affaire de volonté. Il s’appliquerait avec acharnement à ne pas prêter attention à ce « lien ». Il y parviendrait évidemment, Saorise obtenait tout ce qu'il désirait.

Sa mère lui avait régulièrement dit de fuir devant pareille manifestation divine, mais il n'était pas un couard. Ne pas y prêter attention était bien plus honorable.
L'enfant était occupée à frapper le vide avec force de sa double lame, toutefois en s'y prenant ainsi ses coups ne risquaient pas de faire mouche.

- «  Rapproche tes coudes de ton centre de gravité, si tu n'aspire pas à te faire désarmer à la première occasion. Tes pieds sont trop proches, écartes-les. Tes mains, espace les pour donner plus de force à tes coups et cesse de gesticuler en tout sens, faire mourir d'ennuis ton adversaire est une tactique qui prendra trop de temps pour être efficace, tu t’écrouleras de fatigue bien avant»

Sa voix était tranchante, sèche comme à l’accoutumée. Pas ombre de sourire ne flottait sur le visage de Saorise, son œil critique détaillait tout les impairs de la jeune fille au cheveux blanc, on avait pas idée d'être ainsi dépourvu de tout pigment.


Dernière édition par Saorise C. le Dim 17 Sep 2017, 05:46, édité 2 fois
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Sam 16 Sep 2017, 19:08
Il était tôt. Très tôt. Comme toujours en somme. Ismaëlle essayait de ne pas toujours suivre sa routine habituelle, ayant assez bien retenu la leçon d'un certain démon, mais elle ne parvenait pas à s’empêcher de se lever toujours à la même heure. Elle n'y pouvait rien. Chaque nuit, alors que le ciel pâlissait à peine, dans cet entre chien et loup, elle ouvrait les yeux, soudainement, éveillée comme en plein jour. Il lui était alors impossible de se rendormir, quand bien même elle l'aurait voulu. Pour la jeune fille, rien ne pouvait expliquer cette situation, si ce n'est qu'il s'agissait là d'une habitude acquise depuis son débarquement sur le continent noir. Et comme c'était au fond plutôt bonne chose, elle n'avait jamais cherché à lutter contre. La face cachée de tout cela était pourtant aisément compréhensible : elle ne cherchait pas à combattre cette habitude car elle savait ne pas pouvoir triompher. Si elle s'éveillait toujours aussi tôt, et toujours avec cette exactitude millimétrée, il y avait fort à parier qu'il s'agissait là d'une réminiscence de son passé, des stigmates d'une nuit bien particulière, où enfant, elle avait été réveillée à cette précisément heure indue par une mère aux intentions peut être honorables et au regard exorbité.
Hors de question pourtant d'envisager que cette femme ait encore si longtemps après emprise sur le jeune fille. Il était plus simple de n'y pas penser.


Elle avait maintenant une dizaine d'années.
Ismaëlle avait mit du temps à se remettre de son examen, et cette période de convalescence l'avait laissée certes fourbue, mais surtout pleine d'une rage froide impressionnante. Elle avait réussit oui, mais elle n'avait pas vraiment brillé. Pas autant qu'elle le voulait du moins. Et les Dieux savaient à quel point cette enfant ne rêvait que du jour elle où elle éclipserait enfin le monde entier...

Cet épisode l'avait cependant également laissée plus acharnée encore à la poursuite de ses entraînements. La jeune fille, à sa plus grande joie, suivait toujours l'apprentissage de la magie auprès du Thaïs, et, comble du bonheur, elle avait été libérée de l'enseignement d'Imaé, pour être confiée à celui de Janita. Inutile de préciser la fierté d'Ismaëlle à pouvoir se dire l'élève de la Cheffe de l'Ordre.
La jeune fille ne l'avouerait pour rien au monde, mais il lui arrivait pourtant encore de suivre le genre de programme d'endurcissement physique qu'Imaé lui avait imposé du temps de son mentorat. L’immaculée s'était trouvée à ce point faible lors de ses combats face aux monstres qu'elle était prête à tout les excès pour enfin pallier à sa stature mince et à sa taille ridicule. Même à suivre encore les conseils de la Chevalière exécrée.

À présent élève et non plus seulement Espoir, elle se devait d'assister à de nombreux cours qui occupaient une bonne partie de son temps. Cela pour dire qu'elle n'était plus aussi libre que naguère de concocter ses propres exercices. Ainsi, il n'était plus temps d'escalader des tours en ruine, mais plutôt de s'enfermer à la bibliothèque devant d'épais volumes. Si Ismaëlle n'était pas une érudite, elle n'en avait pas moins bonne mémoire. Sa compréhension était parfois un peu plus laborieuse, mais elle compensait cela en retenant par cœur les cours d'importance. On ne pouvait certes pas accuser la jeune fille de ménager ses efforts. Ismaëlle avait trop donné (et était bien trop fière) pour lever le pied.

Elle n'en omettait pourtant jamais ses entraînements matinaux sur la plage. Il s'agissait là de son rituel, sans lequel sa journée ne pouvait commencer vraiment. Ismaëlle détestait toujours autant la mer et ces fichues pigeons de mer mouettes, mais elle n'était nulle part ailleurs mieux installée pour s'exercer que dans sa crique. Le vent était virulent ce jour là, parvenant à arracher quelques mèches blanches à la coiffure élaboré de la jeune fille. Elle ne s'en préoccupait pourtant pas, absorbé par ses gestes. Les yeux clos, les sourcils froncés, elle tourbillonnait sur place, tailladant et molestant quelque ennemi visible d'elle seule, ayant tout à la fois l'apparence d'un démon, d'une Chevalière, ou d'un Barbouzar. L'ennui dans ces moments là, c'était que, persuadée qu'elle était d'être seule et parfaitement introuvable, elle se laissait totalement absorber par ses exercices. Pourtant, si Andras avait à l'époque pu la suivre sans le moindre mal jusqu'ici, il y avait fort à parier que c'était loin d'être chose impossible.

Ismaëlle n'en fut pas moins véritablement surprise en entendant une voix toute proche, quand bien même elle se retint de sursauter (ce qui n'aurait pas était sérieux après tout).

- « Rapproche tes coudes de ton centre de gravité, si tu n'aspire pas à te faire désarmer à la première occasion. Tes pieds sont trop proches, écartes-les. Tes mains, espace les pour donner plus de force à tes coups et cesse de gesticuler en tout sens, faire mourir d'ennuis ton adversaire est une tactique qui prendra trop de temps pour être efficace, tu t’écrouleras de fatigue bien avant. »

Habituée qu'elle était a recevoir des conseils, pendant une fraction de seconde, Ismaëlle chercha effectivement à peser le bien fondé de ce qu'elle venait d'entendre. Et puis elle perçu le ton acerbe, le timbre hautain. Qui donc se permettait de...
Elle se retourna d'un bloc vers l'intrus, l'observant rapidement des pieds à la tête. Il s'agissait d'un adolescent, bien, elle n'avait donc pas à craindre de le froisser. Elle laissa ainsi une expression fière se peindre sur ses propres traits. Et là seulement elle réalisa. Se frottant les yeux, elle s'assura que l'aura autour du jeune homme n'était pas un tour que lui jouait sa vision ou encore ses yeux emperlés de sueur. Non, rien de tel. Cet intrus luisait bel et bien d'une pâle luminescence dont on entendait souvent parler dans des contes pour jeune filles...
Ismaëlle se permit un rire sec et bref : elle n'allait tout de même pas prêter foi à des inepties pareilles.

Avant toute chose, elle reprit une pose digne, et abaissa son arme. Sa double lame toujours à la main, elle ramena son bras le long de son corps. Elle ne planta pas son arme dans le sol : l'effet en aurait été très théâtrale, mais la jeune fille tenait beaucoup trop à ce présent de Thaïs pour risquer de d'en émousser la lame sur les galets de la plage. Elle se tint bien en face du garçon, et avant de lui répondre, elle prit le temps de le détailler avec davantage de soin.
Pour savoir à qui elle avait affaire naturellement.
La carrure n'avait rien d'extraordinaire, ni quoique ce soit d'autre d'ailleurs, pourtant... Ismaëlle raffermit sa prise sur la poignée de son arme. Aussi... esthétique ce garçon fut-il, elle ne tournerait pas le dos, voilà qui était certain. Peut être était ce parce que le goujat avait le toupet de la fixer sans ciller ? On avait pas idée d'être aussi franc et direct, même avec des yeux d'or fondu... elle avait déjà croisé un regard semblable, mais ne pouvait se rappeler où...

Ismaëlle lâcha un reniflement de dédain avant de répondre sur son ton le plus calme et le plus guidé :

- « Tu saura qu'avoir les coudes trop près du corps est justement la meilleure façon d'être déséquilibré. De même, écarter davantage mes pieds me conduirait à trop réduire ma taille, et donc a être dominé par l'adversaire. Enfin... » ajouta-t-elle avec un haussement d'épaule désinvolte « ...la lame double n'est pas une arme dont le maniement est très répandu, je peux donc comprendre aisément ton ignorance sur le sujet. »  

Elle retint à peine un petit rictus méprisant. Voilà qui était bien renvoyé à cet ignorant qui se pouvait penser être si sage.

- « Maintenant si tu veux bien m'excuser, il ne me reste que peu de temps pour m'exercer. »

Elle voulu reprendre son entraînement, mais se trouva bien incapable de tourner le dos à l’intrus. Elle continua donc de le toiser, bien décidée a attendre son départ. Elle avait clairement mit en lumière son emploi du temps chargé, histoire de se donner un peu d'importance, tout comme elle l'avait tutoyé sans une once d'hésitation, puisque lui même se l'était permit de prime abord.

Elle voulu avoir l'air parfaitement à son aise, mais il y avait véritablement quelque chose de dérangeant chez cet étranger, sans qu'elle puisse mettre précisément le doigt dessus, ce qui la froissait certes un peu...
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Dim 17 Sep 2017, 14:53
L'immaculée le détailla, et Saorise ne broncha pas. Il avait l'habitude qu'on le dévisage. La généralité faisait que c'était régulièrement peu ou prou après qu'il ai mentionné son père. Cette jeune fille était donc l’exception à la règle. A sa mine outrée, il l'avait offensé avec une rapidité fulgurante, même pour lui c'était là prouesse. Un feulement de chaton excédée plus tard elle lui répondit avec aplomb.  

- « Tu saura qu'avoir les coudes trop près du corps est justement la meilleure façon d'être déséquilibré. De même, écarter davantage mes pieds me conduirait à trop réduire ma taille, et donc a être dominé par l'adversaire. Enfin...la lame double n'est pas une arme dont le maniement est très répandu, je peux donc comprendre aisément ton ignorance sur le sujet. »

Il l'avait piqué au vif, gamine impétueuse que voilà. Réduire sa taille ? Était ce seulement possible ? Elle se targuait de l’ignorance de Saorise. Même s'il ne possédait que des connaissances basique sur le sujet, elles n'en demeuraient pas moins fiable. La demie mesure ne semblait pas lui être accessible au vue de ces dires. Bien, idée pris à Saorise de rendre l’entraînement plus intéressant, pour eux deux. Il avait l'habitude de se mesurer à adversaire plus ... conséquent mais qu'importait cela lui serait un bon exercice. Si en plus il pouvait donner leçon qu'elle n’omettrait pas, voilà qui le comblait. Lui n'avait aucun respect de la hiérarchie, mais ce pouvait être là trait qui l'exedait chez les autres.

- « Maintenant si tu veux bien m'excuser, il ne me reste que peu de temps pour m'exercer. »

Elle cherchait à le congédier. Amusant. Il prêta une attention plus précise à cette gamine. D'une taille ridicule, le teint laiteux, le regard fier. Ses yeux quels étaient leurs couleurs d'ailleurs ? Saorise aurait était bien en peine de l'identifier. Des teintes de vert et également d'or, proprement particulier. Il n'avait que trop prêtait attention à cette petite peste. Il devait mettre à exécution son petit stratagème.

Sans prévenir, l'apprenti lui mit un léger coup d'épaule dans l'omoplate, ce qui la déstabilisa et parvient à la désarmer en une passe rapide et bien exécuté. Il la toisait de toute sa hauteur. Voilà qui lui apprendrait à être si suffisante à un âge pourtant bien jeune.
Il fit tourner légèrement l'arme. Elle était plus lourde qu'il n'y paraissait et plus imposante également. Il avait un goût prononcé pour les épées, seule lame dont Derdre lui avait réellement appris le maniement, mais celle-ci était intéressante.  Il saurait demander à Thais si elle en connaissait la maîtrise.

- «  Tu vois tu te fais désarmer trop facilement, mais je t'en pris petite chose » Il marqua un temps d’arrêt. « viens la chercher. »

Un sourire sur les traits, la blanche ne pouvait se fourvoyait, il s'agissait bien là d'un défi
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Lun 18 Sep 2017, 07:21
N'esquissant geste, Ismaëlle attendait un départ qui n'arrivait pas assez vite à son goût. L'autre la dévisageait sans la plus élémentaire once de gêne, et pire, avec une expression moqueuse. Comment osait il ? Irriter la jeune recrue n'était certes pas un exploit en soit, mais il fallait bien avouer que le faire en si peu de temps était à saluer.  

D'autant plus qu'Ismaëlle se sentait tendue comme la corde d'un arc. Bien sûr, elle était de nature méfiante, et tout dans l'adolescent qui lui faisait face lui inspirait ce sentiment. Même ses yeux d'or étaient froids... l’Élève détailla les traits du visage avec plus d'attention : il lui faisait penser à quelqu'un mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus... n'ayant jamais été particulièrement physionomiste.

La jeune fille pourtant s'obligea à relâcher la pression qui courrait dans tout son corps. N'était elle donc pas celle qui était armée après tout ? Ce n'était pas elle qui devait avoir peur, et surtout pas d'un gamin arrogant. Elle avait déjà tapé sur de plus gros que lui après tout ! Un Barbouzar, des démons... quelle expérience !

Alors qu'elle se faisait violence pour décrisper son poing qui tenait toujours le manche de sa lame double, il se passa quelque chose à quoi elle ne s'attendait pas. Vraiment pas du tout.
Un instant le brun était à sa place. Un battement de paupière plus tard, voilà qu'il se trouvait dans le dos de la recrue, lui donnant un coup d'épaule plus vif que rude, mais non moins surprenant. Déséquilibrée, Ismaëlle du faire un pas en avant pour ne pas s’étaler de tout son long sur le sol de galet de la plage. Pire : le scélérat mit à profit l'ahurissement de la jeune fille pour lui prendre son arme des mains, avant de bondir en arrière, hors de portée de cette dernière.

Il fallut véritablement une longue seconde à Ismaëlle pour prendre pleinement conscience de ce qu'il venait de se passer. Elle leva ses yeux nacrés vers le brun, et eut toute les peines du monde a ôter de son visage le masque de la stupéfaction.

Bien vite remplacé pourtant par une mine empourprée. Son souffle se bloqua instantanément dans la gorge de la recrue à mesure qu'elle prenait conscience de la situation. La colère déferla sur elle comme jamais au paravent : son visage se ferma, devint de marbre, perdant toute trace de couleur. Elle avait apprit à n'avoir plus autant l'air d'une enfant offensée, même s'il restait des progrès à faire.

- «  Tu vois tu te fais désarmer trop facilement, mais je t'en pris petite chose, viens la chercher. »

En parlant il soupesait l'arme, la faisant passer d'une main à l'autre, l'évaluant. Comment osait il...

- « Rend moi ceci immédiatement. » elle avait parlé d'une voix très basse. « Ce n'est pas un jouet et tu n'as absolument pas permission de poser tes sales pattes dessus ! »

Sa lame double était son bien le plus précieux. C'était un cadeau de Thaïs, mais plus encore, c'était le premier jalon de la voie qu'elle voulait se construire. Avant cette arme, elle n'avait jamais rien reçu d'autre que des jouets d'enfants. Or comme l'avait si bien dit, cette lame double était tout sauf un jouet. Forgée pour elle, l'arme avait été sa compagne depuis son arrivé sur le continent noir. Ismaëlle était terriblement superstitieuse, et elle se sentait liée au delà de toute mesure à cet objet. Elle ne s'en séparait jamais... et la voir entre les mains d'un autre lui était proprement insupportable. Sérieusement, il ne la tenait même pas correctement ! Il arborait une pose d'épéiste plus qu'autre chose ! D'épéiste ?  Ismaëlle fit enfin le rapprochement.

- « Je sais qui tu es. Ne te pense pas supérieur à moi de par tes origines, bâtard... »

Elle voulait l'insulter, le blesser. Elle même pourtant était une enfant illégitime. De même que jamais elle n'aurait songé à appeler Ezerya de la même manière, car pour cette dernière, Ismaëlle avait une vraie admiration. Ce crétin là ne pouvait il donc prendre davantage exemple sur cette sœur dont il avait un regard si semblable ?


Dernière édition par Ismaëlle le Mar 19 Sep 2017, 08:06, édité 3 fois
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Mar 19 Sep 2017, 06:06
« Rend moi ceci immédiatement.  Ce n'est pas un jouet et tu n'a absolument pas permission de poser tes sales pattes dessus ! »

Elle lui donnait un ordre? Amusant! Comme si Saorise demandait permission pour quoi que ce fut et encore moins à une petite fille courroucé. L'adage ne disait il pas mieux vaux demander pardon que permission ? Le problème étant sans doute que le brun ne quémandait pas plus l'un que l'autre. Quel intérêt recelait donc autrui? Un bien piètre pour l'heure aux yeux de l'apprenti.

Il s'amusait à éprouver la lame, la passant d'une main à l'autre. Il cherchait comment la manipuler, se rendant compte que cela n'était pas si aisé. Reprenant ses habitudes, il s'amusa à faire des passes d'épéiste pour jauger de la qualité de l'arme ainsi. Pas brillant, trop longue et trop lourde. Il ne parvenait que mal à en trouver le maniement parfait.

- « Je sais qui tu es. Ne pense pas supérieur à moi de par tes origines, bâtard... »

Saorise arqua un sourcil et répondit au semblant de bravade par un éclat de rire moqueur. Pensait elle vraiment le blesser ainsi ? Quel manque d'originalité flagrant. Il ne comptait plus les fois ou il c'était vu affublé de ce doux qualificatif, il n'y faisait plus réellement attention désormais. En effet, il était issus d'une union illégitime, mais comme tout les enfants vivant de Ryan, il n'y avait donc à cela rien de bien extraordinaire. Pas plus que de savoir qui il était, qui pouvait bien l'ignorer ? Un bâtard impérial sorti de nul part, n'était pas réellement le summum de la discrétion. Il espérait que l'immaculée ne désire pas rejoindre les sorciers, elle ne brillait pas vraiment par sa vivacité d'esprit.

- «  Ainsi tu connais mon nom et tu pense cela tenir de l'exploit sans doute ? Personne n'ignore qui je suis, jeune merdeuse. Ce n'est pas là sentiment que tu dois connaître ! »

Il ne s'abbaisserait pas à lui quémander son nom, il n'en avait cure. Elle n'était rien.
Si elle voulait l'atteindre, elle s'y prenait de la pire des façons, mais comment une gamine insignifiante pourrait elle un jour le blesser ? Jamais, bien sur qu'il lui était supérieur et pas seulement de part ses origines. Il était plus fort, plus grand et plus intelligent. Enfin pour le dernier point, doute était permis.

- « Tu vocifère beaucoup, mais tu agis bien peu. Je devrais peut-être la garder pour t'apprendre l'impertinence ! »

Elle semblait tenir à sa lame, ce qui donnait à l'apprenti l'envi irrévocable de la garder. Il voulait affronter sa cadette, pas l'entendre aboyer, quand ce déciderait-elle enfin à attaquer?  La blanche était bel et bien des plus ennuyante.
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Mar 19 Sep 2017, 09:03
- «  Ainsi tu connais mon nom et tu pense cela tenir de l'exploit sans doute ? Personne n'ignore qui je suis, jeune merdeuse. Ce n'est pas là sentiment que tu dois connaître ! »

Que... comment venait il de l'appeler ? Sérieusement ? Imperturbable pourtant, et réussissant l'exploit de ne pas être étouffé dans l'instant par les inepties gorgées de suffisance qu'il débitait sans même avoir l'air de s'en rendre compte, il poursuivit :

- « Tu vocifère beaucoup, mais tu agis bien peu. Je devrais peut-être la garder pour t'apprendre l'impertinence ! »

Il se produisit alors un phénomène rare : Ismaëlle fut réduite au silence. Oh, elle essaya bien de rire de la situation, car après tout, tout dans le comportement du garçon était proprement hilarant, mais elle en fut incapable. Vraiment.
Pire encore, le recrue baissa la tête, contracta ses épaules, et poussa le vice jusqu'à s'entourer de ses propres bras. Elle ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Elle voulu prendre du recul, observer sa colère et sa rage de plus loin, car ces sentiments étaient bien trop acides et corrosifs pour être simplement laissé ainsi.

Le garçon pour sa part, du sans doute se croire victorieux. Il continua de lui parler, mais Ismaëlle n'écoutait plus vraiment. Elle était hors d'elle, littéralement. Comment un inconnu, tout luisant qu'il fut, pouvait ainsi se permettre de débarquer dans son champs de vision, et plus largement dans sa vie, pour venir la pousser dans ses retranchements en si peu de temps ? Comment pouvait il avoir un tel pouvoir sur elle ? Même Axel et pire, Imaé non plus, n'avait pas provoqué chez la recrue une réaction aussi soudaine et aussi forte...

Comme elle songeait ainsi, ne comprenant guère pourquoi elle avait à ce point envie de lui arracher les yeux, de lui lacérer le visage, de lui faire subir mille tourments, il s'approcha d'elle. Bien sûr, il était très visiblement un crétin condescendant. Pire, il l'avait désarmée. Pire encore, il prétendait avoir droit de garder sa lame double... Certes, il avait rallier la jeune fille et l'avait ridiculisée en un instant....
Mais tout de même. Rien de tout cela n'expliquait qu'elle eut envie de le blesser à ce point. Elle même se trouvait surprise par la violence de ses pensées, par la brutalité de ses sentiments... les yeux dans le vide, elle en avait presque le souffle coupé...

Aussi, obnubilée de la sorte, oubliant toute notion de prudence ou de bien séance, elle lui sauta purement et simplement dessus quand il fut assez près d'elle. Peut être même avait il tendu la main dans sa direction, elle n'en savait trop rien. De surprise, car assurément le garçon n'avait pas pu prévoir un revirement pareil, ce dernier se retrouva projeté au sol, où il tomba sur le dos. Ismaëlle pour sa part se retrouva assise de toute son poids sur le torse de l'adolescent. Elle n'était pas bien lourde, mais le choc avait du couper la respiration du brun le temps d'un battement de cœur, car elle avait pu lui reprendre sa lame double des mains.

Arme dont elle le menaçait maintenant, pointant l'un des lame sur sa gorge d’albâtre.

- « Et maintenant ? » elle souriait de toute ses petites dents, n'imaginant pas à quel point elle avait l'air d'un animal qui gronde. « Souffres tu beaucoup ? » ajouta-t-elle sur l'inspiration du moment.

Alors seulement elle réalisa la brusquerie de ses actions. Car quand le garçon rouvrit ses yeux pour fixer ses iris d'or sur elle, ce n'était plus Ismaëlle la créature la plus inquiétante. D'un bond elle reprit ses distances, et adopta une posture plus défensive qu’agressive. On le disait apprenti sorcier, et cela, la recrue eut tôt fait de s'en souvenir...
Comme un goût ferrugineux se fit sentir dans sa bouche, la jeune fille en profita pour cracher au sol. La tâche rouge qui s'étala sur les galets blancs lui confirma qu'elle s'était mordue la langue en se jetant sur le brun. Allons bon...
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Jeu 21 Sep 2017, 05:30
Saorise s'attendait à beaucoup. Il se tenait prêt à repousser la petite furie au besoin, mais rien de tel ne vint. Elle restait là interdite, sans mot dire, poussant même l'extrême à se recroqueviller sur elle même, ses bras l'enserrant. Allons bon que lui prenait il au juste ? A tout hasard pour obtenir réaction l'apprenti exalta ses émotions. Rien, pas l'ombre d'un changement, peut être avait il échoué. Sa maîtrise de ce pouvoir manquait encore de finesse, il devrait s'entraîner encore et encore. Il avait tendance à y avoir recours, fréquemment, cela l'amusait.  Il recommença l'opération une seconde fois, puis une troisième. Toujours nul changement. Peut être était elle hermétique à ce genre de magie, c'était possible après tout. Elle n'esquissa aucun geste lorsqu'il commença à s'approcher. Il l'avait cassé ? Cela ne le peinait pas outre mesure. Toutefois si elle ne reprenait pas contenance, il devrait sans doutes répondre de ses actes devant les dirigeants des ordres et de fait expliquer à Thaïs ce qu'il en était, ce qui promettait de ne pas arranger leurs rapports. Cette situation prenait une tournure fâcheuse.

Il se pencha  vers elle voulant s'assurer de son état, quand elle lui sauta purement et simplement à la gorge. Dire Saorise surpris eut était un doux euphémisme. Il n'opposa aucune résistance quand elle le bouscula et  lui fit perdre l'équilibre de sorte à ce qu'elle se retrouve assisse sur lui. Le choc lui coupa le respiration et le temps de plusieurs battements de cœur furent nécessaire pour qu'il retrouve une respiration moins hiératique. Le choc avait était rude.

Quelle honte ! S'être fait ainsi abusé par une enfant. Il avait voulu lui venir en aide, quel idiot, elle ne faisait que se jouer de lui. Stratagème qui avait porté remarquablement bien ces fruits. Il c'était laissé duper comme un novice. Il aurait dut faire preuve de davantage de vigilance. Il devait toujours être à l’affût.

Saorise yeux clos cherchait à mettre ordre dans ses pensées. Que lui avait il pris d'agir ainsi ? Il n'avait guère pour habitude de s'en prendre au plus jeune. Bien au contraire il se targuait de toujours chercher adversaire à sa mesure, alors pourquoi cette gamine l’exécrait elle autant ? Elle c'était montrée condescendante et arrogante certes, mais d'une autre il n'aurait pas réagit avec aussi peu de contenance. Il voulait l’éloigner de lui avec une force qui dépassait son entendement. Il fallait qu'il mette de la distance entre eux. Il ne voulait plus qu'elle puisse poser ses étranges yeux sur lui.  

- « Et maintenant ?, Souffres tu beaucoup ? »


Elle le moquait. La voix était basse semblable à un grondement. La colère de Saorise s'enflamma. Elle se jouait de lui et pire il la laissait faire. L'immaculée du haut de sa taille ridicule l'avait humilié et il n'avait pas bronché. Rouvrant les yeux, il les posa sur celle sur l'acculait. Elle le menaçait de son arme qu'elle lui avait repris. Quand l'avait il lâché exactement ? Dans sa chute sans doute. La lame contre sa gorge était froide.
Il ne sut réellement ce qu'elle vit dans son regard, mais elle s'éloigna de lui prestement.
Bien, elle mesurait enfin que c'était là affaire sérieuse. Saorise se remit sur ses pieds en un geste gracieux. Il vit la blanche cracher du sang, elle c'était sans doutes mordue la langue. Apprendre à ne pas céder à la panique lui serait salutaire.

Une légère douleur au niveau de son cou attira l'attention de l'apprenti. Une égratignure s'y trouvait, il avait dut se heurter à la lame dans la précipitation de la fuite de la jeune fille. Qu'importait il aurait une fine cicatrice de plus, à dire vrai il n'en avait cure.

Il s'approcha de sa démarche prédatrice, la mine fermée et les yeux d'or braqués sur elle. Cette gamine ne s'en sortirait pas ainsi. Dans une position défensive elle attendait le coup, la main crispée sur sa précieuse arme.
Une idée germa dans l'esprit du jeune homme et il envoya une légère décharge électrique à la main tenant la double lame.
Sous l'effet de la surprise et de la douleur elle la lâcha et Saorise profita de la diversion pour faire léviter l'objet jusqu'à lui.
Il l'avait à nouveau en sa possession, victorieux.

- « Souffres tu beaucoup ? »

Reprenant ainsi avec flegme la bravade précédente de l'immaculée.
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Jeu 28 Sep 2017, 04:19
Dans un mouvement fluide et souple, le garçon se releva. Il y avait quelque chose de presque félin dans ses manières, et cela ne tenait pas uniquement à ses yeux d'or. Ismaëlle eut beau vouloir le trouver ridicule, elle n'y parvint tout simplement pas.
Voilà qu'elle s'était encore laissé emporter. De nature prudente, cela ne lui arrivait que très rarement, mais force était de constater que sous le coup de la colère, la jeune fille en venait à faire des actions proprement stupides : défier des démons était une chose, se jeter littéralement sur un prince impérial en était une autre... même elle pouvait se rendre compte de la stupidité de ce dernier cou p de tête. Elle n'avait pourtant rien pu faire pour l’empêcher... elle ne sut dire si elle avait agit d’instinct ou si la colère seule avait été son moteur, le résultat n'en été pas différent maintenant.
Enfin, il y avait fort à parier que l'adolescent n'irait pas se plaindre par tout Irianeth qu'il avait été mit à terre par une enfant de dix ans. Il fallait l'espérer.

Se tenant à présent à distance, Ismaëlle pouvait observer le garçon à loisir. Cependant, il lui fut délicat de lâcher son regard des yeux. Elle avait toujours cette troublante sensation d'urgence, de péril... comme s'il était capital de ne surtout pas lui tourner le dos ou de baisser sa garde en sa présence. Il avait l'air dangereux, sans pourtant sembler être autre chose qu'un adolescent normalement constitué, et c'était sans doute là le plus troublant.
C'est pourtant un ténu éclat rouge qui bientôt obligea Ismaëlle a baisser les yeux : une goutte de sang était en train de perler sur le coup d'albâtre de l'apprenti. L'élève ne se souvenait pas avoir cherché a blesser le garçon (quand bien même elle l'avait assurément déjà exécuté mille fois en pensées). Ce n'était rien, une égratignure tout au plus, pourtant, l'emplacement de la coupure froissa la jeune fille, et c'est son propre cou qui bientôt ce mit à la démanger. Non, il n'était pas temps de penser à cela. Elle devait rester focalisé sur l'odieux personnage.

Elle ne pensait sans doute pas si bien dire, puisque s'étant relevé, Saorise se mit à avancer doucement, mais inéluctablement, vers la recrue. Sa lenteur semblait calculée, et le tout avait quelque chose de dérangeant. Non, vraiment, Ismaëlle n'aimait pas ce garçon. Elle voulait s'en éloigner. Maintenant qu'elle avait retrouvé sa précieuse arme, elle n'avait plus rien à faire en sa compagnie. Il fallait qu'elle s'esquive, mais qu'elle fasse cela bellement naturellement. Pas question d'avoir l'air de fuir devant un crétin pareil. Elle n'allait tout de même pas admettre qu'il lui faisait un peu peur tout de même. D'ailleurs, ce n'était pas vrai. Songeant ainsi, elle releva les coudes, et braqua sa lame double sur l'apprenti. **Approche crétin, tu va voir...**

Le visage fermé du garçon soudain fut traversé par un éclair mauvais. Ismaëlle n'aimait pas cela du tout. Enfin, il était à bonne distance encore, et il ne pourrait rien faire que la recrue ne serait en mesure d'esquiver.
Quand il tendit sa main dans un geste bref en direction de la blanche, celle si se tint prête à faire un pas de côté au premier signe de rayon incendiaire. Il ne pouvait qu'utiliser ce sort après tout, non ?

Ismaëlle ne vit rien venir, en revanche elle perçu instantanément et très clairement la vive douleur qui lui cingla soudainement le main. La sensation se rapprochait presque de celle induite par une utilisation abusive des flammes, sans pourtant être parfaitement similaire.
La main de la recrue s’entrouvrit, tant à cause de la douleur que de la surprise, et ce court laps de temps fut immédiatement mit à profit par le pernicieux apprenti. D'un geste élégant du poignet, il fit léviter la lame double jusqu'à lui. Cela avec naturellement un air exécrable au visage.

- « Souffres tu beaucoup ? »

Elle renifla avec dédain, et ne trouva même pas matière à le railler pour son manque d'originalité. Cette satisfaction peinte sur ses traits ne pouvait que horripiler Ismaëlle. Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier de frustration : elle avait lâché prise au moment où elle aurait du être la plus attentive, et voilà qu'il était à nouveau en possession de l'arme...

- « Je t'ai pourtant dis de ne pas y toucher ! »


Elle ne savait plus quoi faire pour la lui reprendre, et c'était peut être un problème plus grave encore. Elle ne pouvait décemment lui lancer un rayon incendiaire, mais c'était le seul sort qu'elle maîtrisait suffisamment... Aaah elle donna un coup de pied dans le vide, faute de pouvoir donner ce même coup à l'apprenti.
N'ayant pas d'autre arme sur elle, elle ne savait comment attaquer. À défaut d'autre chose, elle se mit à décrire des cercles autour du garçon, espérant ainsi finir par tomber sur une ouverture...

Le scélérat ne perdait rien pour attendre...
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Lun 02 Oct 2017, 14:59
La gamine semblait fulminer, ce qui augmenta davantage le sentiment de satisfaction ressenti par Saorise. Il était étrange de voir qu'elle joie il retirait de la mettre ainsi hors d'elle, cela s'avérait presque trop facile.

- « Je t'ai pourtant dis de ne pas y toucher ! »

Elle était amusante à tourner autours de lui comme lion en cage. Elle semblait attendre une faille, une ouverture. Sa hargne transpirait par chaque pore de sa peau. Elle avait visiblement des difficultés à se contenir.
L'apprenti ne voulait pas la blesser, elle était plus jeune que lui, il devrait rendre compte pour un affrontement aussi déséquilibré. Il n'avait nul besoin de cela, pas ces derniers temps. Il avait d'autres préoccupations plus importante que de gérer une querelle enfantine. Il devait s’entraîner, réaliser les exercices que Thais lui avait demander de réaliser. Saorise faisant preuve de raison, tout arrivait donc.

- «  je n'écoute pas tes paroles petite impertinente, ce n'est là que doux murmure à mes oreilles.  »

La railler oui, la blesser non. Les limites qu'il se fixait était donc fort simple. Il l'avait déjà électrocuté elle en retiendrait donc leçon, nul besoin de continuer.
Saorise craignait de ne pouvoir se contrôler si la bataille commençait. Sa maîtrise magique était encore parfois hasardeuse et l’occire par mégarde s'avérerait compliqué à défendre devant l'impératrice et les chefs de l'ordre.
Il se montrait raisonnable pour lui et uniquement pour lui, bien sur. Il n'avait cure de cette pimbêche.
Il devait être plus mâture, montrer l'exemple, quelle fierté retirerait il de pareil combat de toute manière ? Elle était trop inexpérimentée, cela ne s'avérerait utile pour aucun d'eux. Il pouvait attendre bien sur pour lui prouver sa supériorité manifeste, il désirait ternir cette mine pleine de volonté et d’audace. Ne juge-t-on pas le guerrier en fonction de ses adversaire? Quel preux serait il si son ennemi était une gamine ? Il n'y avait aucune gloire à la vaincre maintenant.

Le brun avait gagné il avait l'arme, aussi pouvait il bien faire preuve de bonté d'âme en stoppant là ce prémisse d'affrontement. Elle l'avait mis à terre, il l'avait brûlé, ils étaient quitte pour l'heure. Un prochain affrontement viendrait plus tard.

Il était fort probable que son attitude de grand seigneur agace encore davantage la blanche qu'un combat en bon et due forme.

Un air franchement satisfait sur le visage, il ouvrit sa main à faible distance du sol. Il pouvait se montrer insupportable, mais c'était là une belle arme, il aurait été dommage d'en émousser la lame. Le fait que l'immaculée semblait y tenir comme à la prunelle de ses yeux, ne motivait en rien son geste naturellement.

- «  Tu m'ennuie, vraiment tu n'es pas divertissante, tu ferais un piètre bouffon. Je te rend ton jouet, j'ai plus important à faire ».

Saorise accompagna d'ailleurs ses paroles d'un bâillement et d'un étirement pour prouver ses dires. Il ne laissa pas le loisir à la jeune fille de répliquer et lui tourna simplement le dos, il demeurait toutefois sur ses gardes guettant une dernière réaction.
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Mar 03 Oct 2017, 05:55
Ismaëlle décrivait des cercles prudents autour de l'apprenti. Elle ne voulait pas s'exposer de nouveau à ses pouvoirs, dont elle se méfiait à juste titre, mais elle ne pouvait pas non plus le laisser en possession de son arme. Il était comme une flamme qu'elle avait un besoin d'éteindre mais à laquelle elle craignait de se brûler à nouveau...

- «  Je n'écoute pas tes paroles petite impertinente, ce n'est là que doux murmure à mes oreilles.  »


Serrant les dents, elle lâcha un sifflement agacé, cela car elle ne trouvait rien de plus à répliquer : elle était après tout dans une impasse : il lui fallait s'éloigner du garçon, puisqu'il avait décidé de se hisser à la tête de la liste des personnes abhorrées par l'élève, mais elle ne pouvait pas laisser sa lame double derrière elle. Déjà parce qu'elle tenait effectivement à l'arme, mais surtout car elle ne voulait pas céder de terrain à l'adolescent.

Alors qu'elle élaborait plusieurs plans d'attaque, allant jusqu'à réfléchir à la quantités de dommage qu'elle se pensait capable de supporter, Saorise eut la réaction sans doute la plus à même de surprendre et d'enrager Ismaëlle dans le même temps.
Avec un air de grand seigneur peint sur ses traits, il posa l'arme au sol. Oh, elle fit bien une légère chute, de sorte à ce que le tintement du métal comme la pierre résonne dans l'air immobile, accompagné seulement de l'éternel ressac des vagues, mais rien de plus. Il ne jeta pas la lame au loin avec fracas, rien de tout cela. Ismaëlle s’ébroua : non, ce n'était pas là le plus impromptu dans le geste du garçon. Il venait de lâcher la lame double ? Vraiment ?

- «  Tu m'ennuie, vraiment tu n'es pas divertissante, tu ferais un piètre bouffon. Je te rend ton jouet, j'ai plus important à faire. »

Ismaëlle serra les poings. L'avorton. Le scélérat. Le... elle n'avait même pas assez de mot pour décrire sa rage. Il venait de la faire passer pour une gamine, gardant pour lui le rôle de l'aîné raisonnable. Cela n'allait pas du tout ! Il était celui qui été venu la perturber en premier lieu, il n'avait aucun droit de partir ainsi !

Pourtant, elle fut infiniment soulagé de le voir tourner les talons et s'en aller. Elle songea bien à l'attaquer pour lui apprendre à lui tourner le dos de la sorte, il n'avait après tout même pas eut la décence de masquer son bâillement, mais elle n'en fit rien. Il venait véritablement de la faire passer pour une gamine capricieuse, alors que c'était lui l'odieux perturbateur ! Elle ne l'oublierait pas...

Elle resta parfaitement immobile un bon moment. Jusqu'à ce que la lueur qui accompagnait Saorise disparaisse derrière les roches noires de la plage. Pas parce qu'elle voulait le voir partir mais pour s'assurer de son départ. Alors seulement elle s'avança pour reprendre son arme. Elle songea un instant à la laver de la souillure du contact de ce crétin, elle était à quelques pas de la mer après tout. Elle chassa cette idée de son esprit : l'eau aurait abîmée l'acier. Et de toute façon, elle n'avait pas envie de se mouiller les pieds.

Sa lame double à nouveau en sa possession, elle reprit ses exercices, quoique plus timidement. Elle tenta de se plonger à nouveau dans sa transe habituelle, mais n'y parvint pas tout à fait. Elle était trop en colère pour cela.
Et son esprit sans doute aussi trop plein de questions nouvelles...

- « Tu ne perd rien pour attendre... »

Le vent et les mouettes furent les seuls témoins de cette promesse.
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