1570 – mois 7 Quand le chat est parti, les souris dansent...
On lui en avait parlé, à l’origine. On le lui avait mentionné. On lui avait même demandé s’il allait s’y rendre avec le reste de sa famille, étant donné son statut de noble. On l’avait questionné sur sa toilette, s’il allait s’y présenter en robe, ce qui, bien sûr, avait suscité divers éclats de rires. Pour Khelli, tout ça n’avait qu’occasionné chez lui un mince sourire accompagné de ce qu’il qualifiait d’un « regard moqueur poli ». Honnêtement, il s’en contre-fichait pas mal, de cette soirée haute en couleur organisée pour célébrer les riches et puissants de l’Empire. Sa famille ne lui en avait bien sûr pas réellement parlé, n’étant pas vraiment la meilleure personne à envoyer à cet endroit éloigné, à Zénor. Il fallait débourser beaucoup pour envoyer des membres de la famille et Khelli n’en valait définitivement pas la peine. Surtout considérant qu’il n’avait pas réellement envie de s’y rendre et de jouer de belles paroles et d’actes contrôlés. La seule raison pour laquelle il aurait pu être intéressé était la très mince possibilité d’y apprendre des choses sur sa sœur cadette, mais encore là, ç’aurait été un grand mal pour une toute petite chance.
Il allait plutôt passer la semaine tranquillement ici, sur Irianeth, dans les couloirs de la forteresse, comme la majorité du reste des enfants de l’Empire. Étonnamment, beaucoup d’enfants de nobles partageaient son sort, probablement considérés comme « trop jeunes » ou « trop peu importants » pour assister à ce bal impérial. Il n’allait donc pas être seul.
À son grand désarroi, malheureusement.
Disons que, pour Khelli, l’idée d’être seul dans les dortoirs de la forteresse représentait quelque chose de plaisant. Il n’aurait à « jouer » devant personne et pourrait laisser libre cours à toutes ses envies sans devoir s’expliquer. Mais maintenant, il resterait dans les mêmes habitudes ennuyeuses et les mêmes actions que le reste de ses journées. La seule différence serait l’absence d’une grande quantité d’adultes et de certains enfants. Bon, cela restait une bonne chose, malgré tout… Disons que pouvoir éviter une partie de sa propre famille et éviter bon nombre de nobles était quelque chose de bien positif. Pas qu’on agissait mal envers lui, loin de là. C’était plutôt qu’on le remarquait trop autour de ces personnes. Même s’il n’était qu’une toute petite représentation de la famille Dyote dans l’Ordre d’Irianeth, la famille était majoritairement connue au niveau des autres familles nobles de l’Empire. Parmi les enfants, c’était relativement rare qu’on le reconnaisse ou qu’on s’adresse à lui de manière polie. Parmi les autres… Ça arrivait assez fréquemment, disons.
Enfin, ce matin-là, Khelli avait pleinement profité de son statut de quasi inconnu dans la forteresse pour déambuler bêtement dans divers corridors. Les cours n’ayant pas encore commencé, ses journées n’étaient pas très occupées. De plus, étant donné l’état relativement vide de la forteresse, il n’y avait absolument aucun événement d’organisé à l’intérieur des murailles. Khelli avait donc laissé ses pieds le guider à travers les méandres du labyrinthe que représentait l’entièreté de la forteresse jusqu’à déboucher à l’extérieur, au bord d’une muraille légèrement amochée. Une partie du mur extérieur s’était en partie écroulé, laissant quiconque ne regardait pas trop devant lui s’empêtrer dans ses pas et tomber en bas de la muraille, littéralement. Khelli s’était arrêté au bord de cet étrange gouffre, observant calmement la façon dont les pierres avaient lâché prise et s’étaient affaissées sur le sol, tout au bas.
Alors que la tête de Khelli se penchait légèrement vers l’avant, s’approchant de plus en plus du rebord dangereux, une toute petite voix, derrière le garçon résonna, un ton hésitant, presque inquiet.
« V-vous devriez faire attention, ma-mademoiselle! »
Oh.
« C-C’est dangereux! Vous… Vous devriez revenir par ici… »
La jeune femme - probablement une servante – avait un regard littéralement terrifié. L’idée de devoir s’approcher pour ramener Khelli plus loin du trou devait l’effrayer plus que toute autre chose, à ce moment précis-là. Elle était à demi cachée dans l’embrasure d’une porte et Khelli pouvait très bien discerner l’étrange tremblement dans la main à moitié tendue vers lui. La jeune femme prit le temps de déglutir à quelques occasions avant de s’avancer légèrement à l’extérieur de la porte. Un pas, puis un deuxième. Elle fixait assez intensément ses propres pieds, jetant occasionnellement de petits coups d’oeil à Khelli qui s’était relevé, ramenant ses mains dans son dos, penchant la tête de côté, ses longs cheveux blonds flottant doucement dans la brise. Khelli se retourna complètement vers la jeune dame, faisant dos au vide, ce qui sembla littéralement achever le peu de courage qu’il restait à la jeune femme.
Khelli s’approcha en quelques pas, s’accroupissant aux côtés de la jeune dame.
« Merci du conseil. Mademoiselle. »
Le garçon se releva d’un bond, s’élançant d’un coup vers le vide pour finalement le contourner et s’élancer nonchalamment vers l’autre côté de la muraille. Il jeta un dernier regard derrière lui avant de s’engouffrer dans l’embrasure de la porte. Elle avait littéralement perdu conscience. Littéralement.
Khelli fini par déboucher sur un autre ensemble de corridors et après s’être aventuré devant plusieurs portes desquelles provenaient divers bruits plus étranges les uns que les autres, il s’arrêta devant une porte entrouverte par laquelle il n’entendit aucun son. Honnêtement, s’il pouvait se trouver un petit coin tranquille pour simplement regarder le temps passer, il le ferait avec grand plaisir. Du bout des doigts, le jeune garçon ouvrit la porte suffisamment pour pouvoir y glisser son petit corps, ne jetant pas même un coup d’oeil derrière lui avant d’entrer. Étonnamment, la pièce n’était pas tout à fait vide et elle était même surprenamment grande. Il s’agissait probablement d’une ancienne salle de classe ou peut-être une future salle de classe dont on n’avait pas encore terminé l’installation. Il y avait trois longues tables ainsi que plusieurs plus petites tables autour desquelles étaient entreposées quelques chaises. Un vase contenant une dizaine de fleurs séchées était abandonné sur l’une des chaises et Khelli vint s’accroupir devant elle, laissant son regard vert observer les moindres détails des toiles de poussières qui s’étaient lentement installées entre les tiges séchées. C’était définitivement une ancienne salle de classe…
Un bruit d’objet s’écrasant sur le sol résonna soudainement dans la pièce. Khelli, le regard toujours aussi inexpressif, se retourna à moitié. S’il était pour ne plus être seul en ce jour où d’autres fêtaient, il pouvait bien en profiter pour s’amuser un peu. Ou, enfin, se divertir d’une façon ou d’une autre. Il ne connaissait pas beaucoup de jeunes, pour le moment, de toute manière, c’était l’occasion de socialiser, cela pourrait s’avérer étonnamment utile dans le futur, de plus.
Invité
Invité
Invité
Lun 22 Oct 2018, 21:18
''Alors? As-tu compris et appris quelque chose de ce rapport?''
Certe, l'apprentie ne pouvait pas dire qu'elle connaissait parfaitement bien le sujet. Cependant, après avoir entendu l'incessante réfutation de son second maître dans son esprit, Bernie savait maintenant que son maitre avait soit baclée son rapport puisqu'il s'en moquait, soit il en savait beaucoup moins qu'il le prétendait. Et pourtant, c'était sensée être un rapport qu'il donnerait en main propre à l'un des figures impérial. Certainement que ceux-ci allaient être déçu par cette thèse. Mais elle, que devait-elle dire sur le sujet? Que son maître était totalement incapable dans le domaine? Ou qu'il était un maitre incapable? L'un ou l'autre serait certainement du suicide. Il lui fallait mieux soit jouer la carte de l'innocence ou tenter de réfuté de façon plutôt discrète ces fausses connaissance. Cependant, dans le dernier cas, il verrait probablement quand même d'un mauvais oeil qu'elle, une pauvre novice qui venait à peine de terminer les cours de base, lui trouve quoique ce soit à dire sur un sujet qui relevait d'un haut niveau. Jean-Bernadette regarda encore le rapport d'un air pensif quelques instant, avant de lui répondre.
''Mmh, ce sujet est fort intéressant maitre. Les détails dont vous parlez sur certains point sont bien expliqué. Cepandant il y a certaine chose que je n'arrive pas à comprendre. Premièrement, pourquoi serait-il impossible pour un seul mage d'utilisé les cercles de téléportation. Si je me fie aux calcules que vous avec fait. Si la personne trouve possède un moyen de substitution pour la source magique nécessaire et calcule parfaitement la différence entre la source d'arrivée et de départ cela devrait être possible non?''
Oui voila, remettre ses idées en questions en lui demandant des explications. Bien que l'adolescente avait cru voir quelques pages plus tôt la réponse à cette question, c'étais la première question qui lui étais passé par l'esprit. Il était possible que ce dernier ait bien réalisé qu'elle avait dévoré le contenu de se rapport avec une soif d'apprendre qui lui était propre, car il sembla mécontant de la question. Suite à un soupir plutôt las, il lui fit relire la partie ou la dite réponse ce trouvait et lui donna ensuite une recherche à faire sur le sujet du rapport. Parce que bien évidament, le fait qu'elle n'avait pas compris UNE partie était cause suffisante pour la forcer à tout apprendre sur le sujet. Bernie ne pu s'empêcher de le regardé un moment surprise, puis outré. Mais finalement puisqu'elle savait très bien qu'il était inutile de tenter de défendre son point de vu (pour le moment du moins), J-B ne pouvait que capitulé. L'air mécontante qu'elle affichait démontrait clairement qu'elle se sentait insulté de cette situation. Après tout elle avait déja fait son lot de recherche en tant qu'élève. La pauvre apprentie avait bien pensée que c'était le temps maintenant de mettre ses théories plus en pratique tout en apprenant. Mais non, il semblerait bien que pour certain, les recherches étaient plus important. Pas qu'elle n'était pas d'accord sur le fait que les recherches étaient importantes, mais quand même, changé d'air lui ferait peut-être du bien.
''Bien maitre, si vous le permettez, je m'y metterai tout de suite.''
Dit-elle en hochant respectueusement la tête, tentant de cacher veinement ses sentiments. Puis après que celui-ci lui donne plus en détail ce qu'il attendait d'elle et lui donna un temps limite pour son devoir, Bernie pris congé de son maître pour ce diriger rapidement vers la bibliothèque. Maugréant malgré elle, la demoiselle fini rentré dans la librairie suite à un soupir las.
**Mmh, à ce que je vois tu n'as pas eu la chance d'avoir le plus doux des maîtres. Cela me rappel vaguement la mienne...**
Annonça d'un ton moqueur puis nostalogique une voix dans sa tête.
''Mouais, c'est moche. Mais je suppose que bourrée le crâne des incultes est la seule façon d'enseigné pour ces sorciers.''
Laissa échappé d'une voix basse Bernie en réponse.
''Hahahaha, je ne peu nié que c'est une façon d'enseigner comme un autre. Malheureusement ce n'est pas tout le monde qui est bon professeur. La mienne aussi était particulièrement terrible avec l'apprentissage. Mais si je regarde aujourd'hui, je lui en suis terriblement reconnaissante. Le mieu pour toi est de voir les choses d'un autre oeil. Après tout connait-tu d'autre apprentie à qui on a demander de rechercher un sujet aussi avancé?''
Tout en se rendant vers le comptoire ou le libraire ce trouvait, la jeune femme haussa les épaules d'une façon nonchalente. La voix avait raison sur ce point. Même elle, qui pourtant était reconnu pour sa compréhension du domaine magique, c'était vu un peu débordé par le sujet au première vu. Il ne lui ferait certainement pas de tort de s'informer sur le sujet. Après tout, et ce détail suffit à lui arraché un sourire, c'était quand même un sujet fort passionnant. Arrivé au comptoire, elle ne fit pas de cas du regard étrange que lui portait le responsable des lieux. Ce dernier l'avait probablement entendu parler tout seul. Oops, elle oubliait parfois que cette voix qui la suivait depuis des années ne pouvaient pas être entendu de personne. Ou du moins, c'était ce qu'elle prétendait. Il fallait avouée qu'elle ne s'était jamais attardé sur le sujet. Après tout, cela ne faisait pas aussi longtemps que ça que son amulette avait commencé à lui parlé dans la vie de tout les jours. Elle se souvenait, lorsqu'elle était encore une jeune élève, que la communication c'était tout d'abord fait par des émotions, puis ensuite en rêve. Maintenant elle entendait des voix dans sa tête et sa tête (l'amulet, précison-le) entendait autant ses paroles que ces pensées lorsque celle-ci ce concentrait.
Après avoir demandé le location des livres parlant sur le sujet en question, Bernie s'y dirigea pour tous les prendres. Par tous, cela signifiait seulement la petite montagne qui ce pointait au dessus de son champs de vision. Après avoir négocier avec le libraire qui devait ce douter qu'elle préférerait un endroit plus confortable que ce lieu malgré le calme qui y règnait en général, il la laissa partir avec les livres après avoir bien pris soin de noté tout les ouvrages et le nom de l'apprentie qui allait les emprunter pendant deux-trois jours. Chose fait, elle se dirigea en direction des salles de classes.
Jean-Bernadette connaissait suffisament bien le lieu pour savoir qu'il y avait certaine salle qui était rarement utilisé. Manque de potentiel magique dans les récentes génération? Ou les sorciers étaient trop occupé à autre chose qu'ils condensaient leurs élèves dans la même classe? L'apprentie n'en avait aucune idée, mais au moin, malgrer les chaises qui n'étaient pas des plus confortable, elle s'y sentirait à l'aise. Peut-être était-ce parce qu'elle n'avait pas encore goûté à une existence académique en dehors de ces salles? Sans plus de cérémonie, la jeune femme s'éfforça de soutenir le poids (qui elle devait l'avouer l'encombrait énormément) en appuyant les livres sur la porte pour se libéré d'une main. Le poids de la pile de livre combiner avec son poids poussa littéralement la porte lorsque Bernie termina de tourner la poigner. Bien entendu les livres chutant firent un vacarme, rapidement ponctué par une exclamation agacé de la jeune demoiselle qui s'attela rapidement à ramasser sa bévu. En ce penchant elle cru voir la silouhette d'une personne du coin de l'oeil. Levant donc rapidement les yeux pour confirmer qu'elle n'était en effet pas seule. Ses joues s'embrasèrent d'une légère teinte rosée causé par l'embarras alors qu'elle terminait rapidement de rempiler la montagne qu'elle souleva de peine et de misère pour déposé sur la table la plus près tout en soufflant de soulagement. Peut-être était-ce temps de prendre les enseignements physique de son objet magique un peu plus au sérieux. Enfin bref, elle se retourna toute souriante vers la personne avant d'ouvrir la conversation.
''Bonjour. Tu parle au fleur?''
Demanda simplement J-B à l'inconnue qui se dressait devant elle. Oui bon, dresser était plutôt déplacé. La personne, une recrue fort probablement, était accroupit sur le sol face à une chaise ou ce trouvait un vase contenant des fleures séchés. La poussière en ces lieux étaient suffisamment palpable pour que Bernie se dise que ceux qui s'occupait de la propreté se laissait un peu allée. C'était peut-être une salle non utilisé mais ce n'était pas une raison selon elle. Sinon, en revenant à la petite demoiselle, on pouvait prétendre qu'elle n'était pas une noble vu ses vêtements plutôt... Sombre et simple. Pour elle, ce n'était pas si anormal de voir une fille habillé avec du linge d'homme. N'avait-elle pas Andréas (Jean-Peuplu pour les intimes) comme preuve? Alors son apparence ne la dérangeait aucunement. Cependant, Bernie trouvait qu'elle avait l'air... mmmh, las? Ennuyé? Innémotive? L'apprentie ne pouvait mettre la mains dessus. Du moins, pas avant d'avoir au moins échangé quelque parole après son arrivé, légèrement désastrueuse.
Invité
Invité
Invité
Dim 28 Oct 2018, 18:49
Derrière les longs cils blonds de Khelli, ses yeux verts d’animal sans vie observaient le moindre mouvement de la nouvelle venue. Les mouvements rapides, les gestes précipités, les petits détails honnêtes, tout. Les regards rapides et sensiblement subtils, il ne manquait rien. Son visage pâle n’avait pas changé d’expression lorsque la voix féminine résonna dans ses oreilles et le jeune homme laissa son propre regard étudier l’étrangère durant quelques secondes.
Ça n’était pas la première fois qu’il la voyait, bien sûr. Ça n’était pas la première fois qu’il voyait une chevelure blanche comme la sienne ni ce regard assez intense. Une carrure un peu plus grande que la sienne, des membres plus longs et des traits plus matures. Même s’il n’avait aucune idée de l’identité de la personne qui se trouvait devant lui, il la connaissait de vue. Probablement à cause des divers événements liés aux Ordres, en fait. De toute manière, ça n’était pas bien grave s’il ne connaissait pas les noms, il n’y en avait pas vraiment de plus important que celui de Morgane. Les autres, il pouvait bien leur donner de tout nouveaux noms dans sa propre tête. Ça réglerait le problème… Ça n’était pas comme s’il allait réellement engager la conversation par lui-même, de toute façon.
Ah oui. Il fallait répondre. Elle avait parlé, non?
Khelli sourit machinalement, plissant légèrement les paupières de manière à donner une apparence plus ressentie à son sourire. Il hocha doucement la tête, faisant glisser quelques unes de ses couettes blondes au devant de son visage, mèches qu’il glissa consciemment derrière son oreille droite d’un geste calculé de son index et son pouce droits. Il laissa quelques secondes s’écouler, laissant son sourire s’étirer un peu plus avant de relever complètement la tête, toujours accroupi, au-devant des fleurs, le visage de nouveau tourné vers le banal vase.
« Pas parler. Disons plutôt que... »
Le regard de Khelli s’éleva un petit peu plus haut que les fleurs séchées, fixant le fond de la classe. Il pinça les lèvres, adoptant une apparence réflexive.
« Disons que je préfère les observer. Oui, c’est cela. Les observer. »
Khelli tourna vers la nouvelle venue un visage un peu plus amusé, un peu plus vivant. Ses lèvres étaient toujours étirées en un joli sourire. Le jeune garçon vint poser les paumes de ses mains sur le dessus de ses genoux, prenant appui pour pouvoir se relever, se retrouvant donc debout pour ensuite se retourner pour être face à la jeune demoiselle, lui offrant de plus belle un joli minois. Sa tête était définitivement plus basse que celle de la jeune fille, mais Khelli pris tout de même les devants en s’approchant de quelques pas pour détourner le regard vers la pile de bouquin qui avait créé le boucan précédent. Il vint frôler le bord d’une couverture du bout des doigts, observant sa propre main assez intensément. Puis il s’arrêta, ramena ses doigts contre son corps et retourna de nouveau le visage vers la jeune fille, une expression difficile à déchiffrer sur le visage. Disons que c’était un mélange entre un « regarde, j’essaie d’être sociable là » et « j’ai vraiment pas envie de discuter ». Le côté « tentative de sociabilisé » l’emporta et Khelli tendit doucement sa main droite vers l’avant.
Les contacts physiques n’étaient définitivement pas ce que Khelli préférait, pas qu’il pouvait vraiment y ressentir quoique ce soit, de toute manière, mais ça lui laissait un étrange sentiment de malaise dans la gorge. Mais Khelli avait aussi apprit qu’en fuyant les contacts physiques, ils finissaient toujours par simplement revenir encore plus intenses de toutes sortes de façons. Mieux valait soi-même créé un premier contact physique et ensuite, les gens avaient tendance à nous laisser tranquille, ne pensant pas que ceux-ci pouvaient être considérés comme écoeurants ou répugnants.
« Khelli. »
Le jeune garçon étira son sourire jusqu’à faire paraître ses petites dents blanches.
« Je me nomme Khelli. Enchanté… Mademoiselle… Euh… »
Il jeta un rapide coup d’oeil aux livres déposés sur la table.
« Mademoiselle… avec beaucoup de livres? »
L’expression de Khelli bascula vers une légère incompréhension et un certain doute. Même si le jeune garçon était généralement bon dans des simulations sociales, il restait toujours des moments où ses propres actions lui posaient problème et où il se mettait lui-même les pieds dans les plats. Ça n’est pas qu’il se trouvait idiot d’avoir voulu inventer un nom ou estimer un nom à partir des objets transportés par la jeune fille, mais c’était plutôt qu’il regrettait d’avoir cherché à utiliser le nom de cette autre personne tout de suite. Il aurait très bien pu simplement se présenter, dire qu’il était une recrue, demander à quoi servaient tous ces livres et s’intéresser à la personne devant lui. Mais non, il lui avait plutôt fallu entrer dans un jeu où il lui faudrait simuler des expressions qu’il n’avait pas l’habitude de simuler.
Il avait simplement pris une mauvaise décision, c’était aussi simple que cela. Mais advienne que pourra, il était trop tard, de toute manière.
Invité
Invité
Invité
Dim 28 Oct 2018, 19:53
Eeeehhhh... Ce silence lourd et inconfortable qui faisait croire à l'apprentie que la recrue était en train de pensée suffisament pour faire brûler son cerveau était plutôt désagréable. Était-ce parce que la petite enfant ne voulais pas se sentir ridicule si elle prétendait parler au fleurs? Ou alors elle prenait Bernie pour une idiote de pensée quelque chose d'aussi insensée? Quoique lorsque l'on parlait de la magie, la logique n'existait pas vraiment. Alors avoir une conversation sur la pluie et le beau temps avec une fleure était quelque chose de tout à fait normal pour Jean-Bernadette. La preuve, ne parlait-elle pas elle même une un vieu bijou comme si c'était son meilleur amis? Oui bon... enfin, après quelques seconde d'attente une réaction ce dessina sur la bouille mignonne de la petite gamine. Un simple sourire, si pure, si vrai, si enfantin. Rien de plus qu'une émotion parfaitement lié à un sentiment que tout les gens pouvaient partagé dans leur premier moment (et pour le reste, ça dépendait bien sur de leur charactère et leur expérience de vie, enfin bref...). Le sourire fut bientôt accompagné d'un hochement de tête. Alors la recrue aux cheveux blonds étaient donc en train de communiqué avec la fleures? Celle-ci devait être en train de se plaindre qu'elle était totalement déshydrater. L'aînée des Whatzefuk pouvait presque l'entendre ce plaindre ''DE L'EAU PAR PITIÉ, DE L'EAU''... ou pas... A voir l'état fâné de la plante, elle devait être morte déshydrater la pauvre. Et...et... si la recrue était en train de lui parlé? Alors elle était peut-être folle de parlé aux plantes mortes? Croyait-elle que la fleure sèché lui répondait? Ou avait-elle le don de parlé au plante morte? Mystère et boule de gomme. De toute façon, J-B s'étirait peut-être trop dans ces pensées qui s'estompèrent lorsqu'elle entendit une petite voix fluette venant de son interlocutrice cadette.
Ah bien non, finalement celle-ci était simplement en train de l'observer. Bernie s'essuya le front mentalement, soulagé de ne pas avoir à faire à un de ces cas bizzaroïde que l'on pouvait parfois trouver à gauche et à droite (si on prenait la peine de sociabilisé avec les personnes qui préféraient rester dans des endroits lugubre comme une vieille salle de classe *toussse tousse pas le cas de Bernie tousse tousse* ). Néanmoins, un détail dans ces paroles ne passèrent pas inaperçu aux yeux de l'apprentie. La blondinette avait répété sa phrase comme si elle essayait de convaincre quelqu'un (qui sait, peut-être elle même) qu'elle ne faisait qu'observer la plante. Devait-on croire alors qu'elle sous-entendait qu'elle ne l'observait pas mais LUI PARLAIT? Oh bon Parandar, quoi pensée de cette situation alors? Rien Bernie, n'y pense plus. Crois en elle comme tu te crois saine d'esprit de parlé tout hautement tout seule dans les couloirs comme une personne légèrement attardé alors que tu sait pertinament que tu ne l'est pas. Allez, TGCM, la raison pour toute ces bizzareries. Bien, maintenant qu'elle était un peu plus à l'aise avec la situation, Bernie fondit mentalement devant ce jovial sourire enfantin. Oh ce que cela lui rapellait la bouille de son frère, soeur, peu importe ce qu'il/elle voulait être. C'était tout simplement char-mant... Comment pouvait on résisté à une bouille si enfantine. Bernie voulait simplement la prendre dans ses bras et la serrer contre sa poitrine en lui disant qu'elle allait la protéger toute sa vie. Ah l'instinc fraternel...
Il fallait bien qu'elle se contrôle un peu, sinon elle allait vraiment finir par le faire et lui sauté dessus comme une folle. Jean-Bernadette observa la recrue s'approcher d'elle, ou plutôt de la pile de papiller emballé sous des couvertures qu'elle avait emporté. Puis après l'avoir touché du bout des doigts lui offrit un de ces regards qui... qui... voulait dire quoi au fait? Han confusion total dans la tête de Bernie. C'était un espèce d'étrange grimace souriante? Qui semblait vouloir lui dire qu'elle n'était pas la bienvenu, ou qu'elle l'était. Peut-être pas? Nop... vraiment c'était la première fois que Bernie voyait tant de contradiction sur un visage. C'était comme si on venait de lui parlé d'un super sortilège... qui ne servait dans le fond qu'a faire de jolie peinture sur les murs. Quoique... elle n'avait pas besoin de magie pour ça, et que c'était quand même génial de faire de la peinture magiquement. Un sortilège qui donnait la diharée alors? Nop, encore la trop utile contre une méchante personne qui fallait punir. Ah oui, comme un sortilège qui faisait... quelque chose d'inutile. Alors ouais, quelque chose d'inutile ne lui donnerais pas envie de l'apprendre, mais c'était quand même de la magie, alors Bernie s'imaginait un peu la grimace qu'elle essaierait de faire si la situation arrivait et ça ressemblait un peu à celle de la gamine?
Il fallait peut-être qu'elle revienne à la réalité maintenant qu'elle se rendait compte qu'une main était tendu vers elle. Suivi du nom de la jeune demoiselle. Oh Khelli c'était tout mignon comme nom. Parfaitement féminin. Bien sur après tout elle était une charmante petite demoiselle non? Puis la petite recrue lui fit savoir maladroitement qu'elle ne savait pas son nom et lui donna un surnom très... situationnel. Cela fit bien entendu rire Bernie qui était en train de lui serré la main en retour.
''Hahaha, on me dit souvent que j'abuse dans le nombre d'ouvrage que je lis lorsque je cherche à m'instruire dans un domaine. Mais non, ce n'est pas tout à fait mon nom.''
Lui répondit-elle en ponctuant d'un clin d'oeil.
''Je m'appel Jean-Bernadette Whatzefuk. Mais tu peu m'appeler Bernie. Je suis enchanté de te rencontré Khelli. C'est un très jolie nom pour une très jolie demoiselle.''
Se présenta l'aînée des Whatzefuk, ne se doutant pas qu'elle venait de faire une bourde monumental en ne reconnaissant pas le sexe de son interlocutrice. Jean-Neige et Andréas rirait probablement d'elle vu la situation, m'enfin... il n'y avait pas de mal tant qu'elle ne le savait pas. Bernie jeta alors un coup d'oeil vers les livres. Oui, il était vrai qu'elle en avait énormément. Fort probable qu'elle finirait par s'endormir en ayant retenu à peine la moitié de leur contenu après une première lecture et n'aura fort probablement pas fini de tout lire dans la journée. Elle n'était pas encore trop d'humeur de préparé des notes alors qu'elle allait tout juste s'immersée dans ces toute nouvelles connaissances. Peut-être après la deuxième lecture? Qui sait...
''Si j'ai autant de livre c'est parce que j'adore essayé d'en apprendre le plus possible sur un sujet lorsque je m'implique dedans. Ce sont tous les livres que j'ai réussi à trouver à la bibliothèque qui parle du phénomène de transposition et téléportation. Je doit t'avouer que c'est un sujet plutôt avancé, même pour moi, mais tellement fascinant.''
Avoua la recrue avec des étoiles dans les yeux. La magie, son petit monde à elle. Bernie était tout enjouée à l'idée d'en apprendre plus.
''Et toi, aime tu la magie? As-tu un don? Tu est une recrue? Aimerais tu en savoir plus sur la téléportation?''
Oops, la voila, elle était partie. Alors qu'elle aurait du posé une question plutôt dans le genre ''Que fait un enfant dans une salle aussi isolée, n'est tu pas avec des amis?'' Ou quelque chose dans le genre. Il fallait que Jean-Bernadette ce soit laissez influencée sur le sujet qui lui plaisait le plus. Maintenant, il ne restait qu'a savoir si la jeune recrue partageait son enthousiasme sur le sujet, ou si elle devrait revenir au sujet de conversation un peu plus banale.
Invité
Invité
Invité
Jeu 01 Nov 2018, 15:13
La situation qui se déroulait autour de Khelli semblait littéralement sortie tout droit d’un livre. Le calme forcé de la pièce et de l’environnement se démarquait royalement de l’énergie et du flot de paroles quasi incessant de la jeune femme qui se trouvait devant la recrue. Pour tout dire, aux yeux de Khelli, ça n’était pas tout à fait désagréable, comme ça n’avait rien d’agréable non plus. La situation dans laquelle il s’était retrouvé le laissait plutôt indifférent. Il s’agissait d’une suite d’événements qui s’écrasait sur lui sans qu’il n’ait réellement de choix que de s’y faire et de suivre la vague. Bien sûr, il lui aurait été possible de s’éloigner, d’ignorer cette jeune fille, mais en même temps, elle lui permettait de créer des liens, de s’aventurer dans un territoire qu’il ne maîtrisait pas encore tout à fait. Bien sûr, la manipulation des gens était un peu sa spécialité, mais il n’était encore qu’un simple gamin.
Et elle lui offrait une nouvelle voie, une voie qui n’était plus aussi fréquemment empruntée que par le passé. Elle le prenait pour une petite fillette. Khelli aurait très bien pu prendre cela d’un mauvais œil. Il aurait pu la juger, lui dire qu’elle n’était qu’une idiote et qu’elle ne savait même pas différencier une fille d’un garçon, mais il n’en fit rien. En fait, les genres n’avaient pas réellement d’importance aux yeux du jeune homme. Pour lui, un être vivant pouvait être ce qu’il voulait, il pouvait avoir le sexe qu’il voulait, ça ne changeait rien à sa valeur : rien du tout. En ce sens, qu’on le prenne pour une fille ou pour un garçon ne changeait pas grand-chose, il utiliserait la réponse des gens à son propre avantage, il utiliserait les forces et faiblesses de chacun pour ressortir vainqueur à la fin. Il faut avouer que dans la situation précise dans laquelle il se trouvait avec cette fameuse Bernie, il n’y avait pas vraiment d’avantage à être l’un ou l’autre.
Mais pour Khelli, c’était comme un défi, jusqu’où pourrait-il aller avant de se faire prendre? Devinerait-elle qu’il était un garçon une fois qu’elle lui aurait parlé un peu plus longtemps? Pourrait-il lui mentir aussi facilement qu’il s’en croyait capable? Les enfants avaient la très mauvaise habitude d’être capable de deviner la réalité peu importe l’endroit où elle était cachée et ils étaient relativement bons à réaliser que quelque chose clochait dans n’importe quelle situation.
Bah, il n’avait qu’à ne pas mentir, dans ce cas.
Il ne ferait tout simplement aucun commentaire à ce niveau. Si elle découvrait qu’il était un garçon, eh bien, elle n’aurait qu’à s’en prendre à elle-même, il ne lui aurait jamais menti.
Un immense flot d’informations voyagea jusqu’aux oreilles de Khelli qui, comme à son habitude, n’écouta qu’à moitié, comprenant quelque chose à propos de livres et d’informations qui seraient intéressantes et même fascinantes pour ensuite se retrouver inondé de diverses questions majoritairement reliées à la magie et au rôle de Khelli dans la forteresse. Une fois les questions posées, une fois l’information demandée et une fois que le visage de la jeune femme traduisit une certaine impatience et une certaine excitation, Khelli resta là, le visage toujours souriant, le regard vide et la gestuelle littéralement immobile. C’était… Beaucoup d’un coup?
Quelques secondes passèrent, secondes durant lesquelles l’intellect de Khelli s’était arrêté au grand complet. Lorsque ses petits neurones se remirent en marche, le visage de Khelli bougea enfin. D’abord, le sourire s’étira un peu plus avant de diminuer. Les sourcils blonds se froncèrent légèrement, littéralement une tentative de Khelli pour donner l’impression qu’il y avait une certaine réflexion derrière sa future réponse, même si les questions étaient assez directes qu’il n’aurait pas dû avoir à réfléchir le moins du monde. Le pré-adolescent détourna le regard quelques instants avant de ramener son visage vers Bernie, un sourire désolé dessiné sur les lèvres.
« Hmm, je ne suis pas vraiment doué avec la magie. Alors… Je ne crois pas être aussi intéressé en celle-ci que toi… »
Khelli paru presque embêté.
« Mais je suis bien une recrue… Je vise plutôt l’Ordre des Chevaliers, cependant… »
Khelli agita son bras droit comme pour imiter les mouvements effectués avec une épée. De bien piètres mouvements, bien sûr.
« Et hmm, je crois que je fais plus confiance à mes propres déplacements… Plutôt qu’à la téléportation… »
Le jeune homme eut encore l’air désolé. Enfin, c’était ce qu’il cherchait à présenter comme façade.
« Ehh… Je crois… Oui… Je crois que j’ai manqué une partie de ta question, j’en suis désolé Jean-Bernadette. Mais puis-je te demander ton propre statut dans cette forteresse? Et que venais-tu faire ici? »
Oui. S’éloigner de la question du don. C’était la meilleure solution, définitivement la meilleure chose à faire. Disons que Khelli n’avait aucun avantage à présenter ses propres conditions magiques. Ça n’était pas la meilleure chose à faire que d’aller crier sur tous les toits qu’il lui était impossible de ressentir quoique ce soit de physiquement douloureux. Ça n’était pas une condition que l’on pouvait qualifier d’avantageuse ou encore de puissante. Ça l’empêchait d’être ralentit par la douleur, mais encore là, ça ne l’empêchait pas d’être blessé. Mieux valait ne pas s’en vanter.
De toute manière, on n’attendait jamais de grandes choses des recrues. Ils n’avaient qu’à faire des efforts et prouver qu’ils étaient aptes à se défendre. Et ça, Khelli savait très bien qu’il en était capable. Probablement même plus qu’il ne s’autorisait lui-même à assumer.
Invité
Invité
Invité
Ven 02 Nov 2018, 17:04
**Mmmh, suit-je tomber sur une personne timide, ou lente d'esprit?**
Ce demanda l'apprentie en attendant la réponse de son interlocutrice. La réaction de Khelli semblait plutôt lente. Il était aussi possible qu'elle soit en communication télépathique avec quelqu'un en même temps. Mais la probabilité était plutôt basse. Jean-Bernadette n'était pas concentrer sur l'énergie magique de ce moment, il n'y avait donc aucune chance qu'elle puisse ressentir une tel échange magique. La recru ne semblait pas pourtant concentrer non plus à répondre. A moins que sont niveau de maîtrise soit suffisamment avancé pour que communiquer de cette façon soit aussi naturel que communiqué verbalement. Qui sait, peut-être était-elle même meilleur pour communiquer par télépathie.
**Je ne pense pas, il semble plutôt ne pas trop te porter attention**
Répondit la voix de l'amulette dans la tête de l'apprentie.
**Elle...** Rectifia Bernie aussitôt.''Et voyons, si elle ne souhaitait pas me parler pourquoi se serait-elle présenté?''
Un silence suivi cette question. La jeune adolescente pouvait par contre ressentir les émotions perplexe causé par le lien qu'elle avait avec l'objet. Si J-B s'imaginait une réaction suite à cette émotion, ce serait très certainement un haussement des épaules signifiant clairement que la conscience qui résidait dans le bijou n'en avait absolument aucune idée. Cela aurait été contradictoire de la part de la gamine de s'aventurer dans une conversation si elle n'était pas intéressé non? Bon d'accord, peut-être que la magie ne l'intéressait pas plus que ça.
Une première réponse arriva enfin. Khelli confirma qu'elle n'avait pas un grand intérêt pour la magie, parce qu'elle n'était pas douer. Jean-Bernadette ne pu s'empêcher de lui offrir un sourire réconfortant suite à cette déclaration. Elle pouvait ne pas comprendre le manque d'intérêt causé par un manque de talent sur un sujet. L'apprentie n'avait aucun intérêt pour les combats armés, elle n'avait absolument aucun talent avec les armes. La seule raison pourquoi elle avait une connaissance de base sur le sujet c'était pour complimenter la seul art qu'elle s’efforçait (souvent contre son gré) d'apprendre. Et ce, simplement pour ne pas être complètement prise au dépourvu si la situation s'aggravait à ce point. Comme le disait si bien son maître-amulette, il fallait toujours mieux avoir un blanc B-C-D voir même L-M-N-O-P jusqu’à Z en passant par les chiffres dans toute les situations. Avoir plusieurs cartes secrètes dans les manches l'aiderait certainement à affronter toute les situations qui pouvait s'offrir à l'apprentie. Mais pour cela, il fallait qu'elle mette le temps et l’effort à la préparation et l'apprentissage. Ce n'était pas pour rien qu'on disait que l'expérience était un atout pour les vieillards. Enfin bref, Bernie attendit la suite avant de s'élancé dans ses paroles réconfortantes.
Khelli visait donc l'ordre de chevalerie? Bien, ce n'était pas du tout les genres à Bernie, mais qui était-elle pour tenter de l'en dissuader. Chaque personne avait ses propres rêves et dessein après tout. C'était déjà une bonne chose que la petite blondinette ait déjà une idée d'où elle voulait allez. Il n'était pas rare d'avoir vu des jeunes (surtout ses collègues de classe à vrai dire), s'interroger sur le sujet. Tant qu'à l'aînée des Whatzefük, elle rêvait depuis trop longtemps de magie pour ce voir allez dans un autre voix. En était-il ainsi aussi pour Khelli? Il faudrait peut-être que l'apprentie lui pose la question sur ses aspirations, par simple curiosité.
La recrue répondit ensuite sur le sujet de la téléportation, arrachant un léger rire amusé à Jean-Bernadette. Elle pouvait bien comprendre qu'un truc comme la téléportation semblait étrange et insensée à première vu. Après tout c'était une magie que peu de personne maîtrisait. On ne parlera même pas de maîtrise parfaite non plus. Jusqu'ici, l'histoire ne parlait de personne qui était capable de ce téléporté seul sans aide venant d'un autre personne, d'objet magique puissant ou encore de cercle de magie hyper compliqué. Du moins, pas à la connaissance de Bernie. C'était un sujet dangereux et de nombreuse expérience avait mal tournée auparavant. Mais bon, ce n'était pas non plus impossible et c'était vachement pratique comme méthode de mobilisation. Ce n'était juste pas... très fiable.
Lorsque la recru lui avoua avoir manqué une partie de sa question, Bernie eu tout d'abord l'air légèrement offusqué. Mais voyons, comment avait-elle pu manqué la question qui l'intéressait le plus. Voyons, son don, Bernie voulait savoir son don. Elle devait en avoir un non? Tout le monde avait un don magique. Même Jean-Bernadette en avait un, qui était... Maintenant qu'elle y pensait, elle n'en avait aucune idée. Peut-être avoir une connections avec les objets magiques? Parce que il était vrai qu'elle n'avait jamais démontré de pouvoir qui lui était propre sur lequel elle pouvait se basé pour avoir été reconnu comme un enfant magique. C'était par pure chance que Jeanette-Maman avait décidé de lui faire passer les tests... et que Bernie avait trouver cette fameuse amulette. Sinon, tout ce qu'elle avait appris lui avait été légué par apprentissage. Bon, on ne pouvait pas dire qu'il y avait un grand nombre de sorcier qui avait ces capacités de compréhension sur la magie. Tout ceux qu'elle avait rencontré jusqu'ici ce spécialisait dans quelque chose. Bernie était-elle la seule à ce spécialisé dans la non spécialisation et la magie en général? Mmmmh... c'était une question sur lequel elle devrait ce pencher un jour. Après sa brève seconde d’offuscation, Jean-Bernadette laissa échappé une petite amusé, espérant que Khelli comprenne que ce n'était pas plus grave que cela. Puis apporta toute sa sérieuse attention aux questions de la gamine. Reprenant le sourire elle lui répondit joyeusement.
''Je suis une apprentie sorcière et je cherchait un coin tranquille afin d'étudier.''
Son sourire ce transforma en grimace agacé alors qu'elle continua sa réponse.
''Mon maître veut que je lui donne un résumer sur ce que je peu apprendre sur la téléportation. Le problème c'est que j'en sait que trop peu sur ce sujet. Il faut dire que c'est un sujet plutôt compliqué que même certain sorcier d'expérience n'ont pas trop de connaissance sur cette mystérieuse magie. Alors j'ai énormément d'étude à faire si je veut contenter mon maître.''
Puis reprenant son sourire émerveillé, Bernie rajouta:
''Mais je suis sur d'apprendre tout plein de chose intéressante. Je trouve que la capacité de pouvoir se déplacé instantanément est tout simplement magnifique. Alors même si mon maître ne me l'aurais pas demandé, c'est sur qu'un jour je me serait lancer sur le sujet. Tu ne trouverais pas ça génial de ne pas avoir à marcher et prendre le bateau pour allez visiter le royaume que tu veut? Je trouve ça juste trop pratique pour ne pas tenter d'en apprendre plus. ''
J-B ne pu s'empêcher de ramener le sujet sur la magie. Ce qu'elle était incorrigible sur ce sujet. Ce qui lui fit pensée...
''Ah oui, la question que tu as loupé c'était si tu avais un don spécial. Un truc magique qui te rend unique comme recrue. Surement le truc qui as permis au sorcier de savoir si tu est magique. Je suis vachement curieuse de savoir. Et ce n'est pas grave si tu ne le maîtrise pas entièrement. Je pourrais peut-être t'aider à mieux le comprendre? Sans vouloir me vanter, même si cela va semblez présomptueux de ma part, je suis plutôt doué pour comprendre la magie.''
Bon, elle avait encore beaucoup de chemin à faire pour en comprendre toute les subtilités (si seulement c'était possible dans une vie), mais ce n'était pas pour rien qu'elle était la première dans le domaine de la magie parmi sa génération.
**Tu sais que tu pourrais peut-être lui posé d'autre question que ce qui porte sur la magie non? I... elle ne voulais pas devenir chevalier? Sa t'aiderais surement à te montré un peu plus intéressante.**
Le visage de Bernie se montra soudainement offusqué alors qu'elle jeta un regard noir à son amulette.
''HEY, comment peut-tu dire ça. Méchante.''
Puis réalisa soudainement sa bévue. Bernie ramena un air plutôt embarrassé vers Khelli avant de se gratter la tête inconsciemment. Les joues légèrement rougis, l'apprentie laissa échappé un petit rire nerveux avant de s'embarrasser d'une excuse totalement bidon.
''Hahaha...heh... pardon, ça m'arrive de temps en temps.''
Voila, maintenant elle allait passer pour une folle. Oh la jeune noble aurait très bien pu dire la vérité. D'ailleurs elle n'avait aucune idée pourquoi une réponse adéquate n'avait pas été utilisé. Ce n'était pas comme si le fait que son amulette soit magique était vraiment un secret. Enfin, peut-être ne voulait-elle juste pas que tout le monde le sache de peur que l'on lui vol? Le mieux était de changer de sujet, en espérant que Khelli ne se montre pas aussi curieuse que Bernie au sujet du don de la recru.
''Alors tu compte devenir chevalier? Qu'est-ce qui t'as donné cette objectif? Tu as un idée du genre de chevalier que tu veut devenir?''
Et...et... Merde, elle n'avait pas d'autre question qui lui venait en tête pour effacé ce qui venait d'arriver. Restait juste à savoir si Khelli laisserait tomber la chose en lui posant d'autre question, ou ramènerait cet embêtent sujet sur lequel il serait difficile de s'évader.
Invité
Invité
Invité
Dim 11 Nov 2018, 21:35
Oh, alors elle était une apprenti sorcière. La jeune fille n’avait pas l’air beaucoup plus âgé que Khelli et comme il n’était franchement pas très bon à reconnaître les visages et les gens en général, ça n’était pas surprenant qu’il ne se souvienne pas d’elle du jour des attributions et des adoubements. Il aurait pu s’en souvenir, si jamais il avait fait attention aux noms prononcés et aux personnes présentes ce jour-là. Mais bien sûr, ça ne s’était pas déroulé de cette façon précise. Il avait plutôt observé la foule un instant avant de se perdre dans ses propres pensées. Il s’était retrouvé, à la toute fin, à saigner de la tête, étrangement. Il n’avait bien sûr jamais eu conscience de ce qu’il s’était déroulé, à ce moment-là.
Enfin, les explications commencèrent à être déblatérées par la jeune fille à la chevelure pâle quant aux raisons de sa présence dans cette salle vide et Khelli laissa son regard suivre chacun des mouvements de la demoiselle. Un rapport sur un sujet qui n’avait que peu d’intérêt aux yeux du jeune homme sonnait comme quelque chose de plus pénible à faire, en comparaison avec les gains associés. Khelli commençait vaguement à se fatiguer de rester attentif aux paroles de la jeune fille lorsque les mots qu’elle prononça résonnèrent au plus profond de son esprit. « visiter le royaume que tu veux ». Il était vrai que l’idée était alléchante en soi. Disons que le garçon pourrait définitivement se sauver de plusieurs années de recherche en pouvant voyager instantanément n’importe où dans leur monde. Peut-être même pourrait-il voyager jusque dans d’autres mondes, là où sa sœur aurait pu être laissée, oubliée, abandonnée. Peut-être pourrait-il aller la chercher dans les fameuses plaines de lumières, s’il pouvait utiliser cette chose, la téléportation.
Le visage de Khelli était resté impassible. En se perdant dans ses propres pensées, il avait généralement tendance à oublier d’agir comme il était convenable de le faire. Il laissait parfois sa nature neutre et vide prendre le dessus et ravaler toute trace d’humanité. Alors, au moment où il s’extirpa de ses propres pensées, quelques fractions de secondes passèrent avant qu’il ne se remémore la situation dans laquelle il se trouvait. Il sursauta presque, sans mouvement réel, étant relativement impossible pour lui dans la situation, puis il releva une main pâle vers son visage, venant couvrir momentanément une partie de son visage. Un étrange rictus pouvait se dessiner sur le visage de craie du pré-adolescent, légèrement camouflé par ses minces doigts.
Le flot de paroles de Jean-Bernadette coulait rapidement au creux des oreilles du garçon, n’apportant qu’un ensemble de mots, de syllabes rapiécés à la va-vite, au plus profond de son crâne, ne laissant en lui qu’une signification vague et des idées confuses. Il était toujours question de son don, encore et toujours un don. C’était plutôt une malédiction qu’un don, cette chose qui lui était tombée dessus sans qu’il n’ait pu faire quoique ce soit.
Se calmer. Il lui fallait se calmer. Il lui fallait rester concentré.
Khelli inspira silencieusement, concentrant son esprit entier dans les mouvements de son propre visage. Ça ne lui ressemblait pas tout à fait, de réagir ainsi. À vrai dire, c’était toujours lorsqu’il était question de Morgane qu’il réagissait de la sorte. Enfin, lorsqu’il obtenait un certain espoir, lorsqu’il pouvait sentir que son obsession l’emmenait quelque part. Lorsqu’il se retrouvait littéralement seul devant l’idée de pouvoir ravoir cette chose précieuse qu’il avait perdu.
Khelli ramena son attention sur la jeune fille se trouvant devant lui au moment où elle lui mentionnait qu’elle pourrait possiblement aider Khelli à « mieux comprendre » son « don », comme elle l’appelait. Si le jeune homme avait été relativement normal, il aurait probablement pris encore plus ses distances, connaissant pas mal déjà la majorité des détails de sa propre malédiction, mais étant comme il était, cet encouragement à s’ouvrir coula sur son dos comme sur le dos d’un dragon. Honnêtement, ça lui importait assez peu d’avouer avoir des capacités magiques un peu inhabituelles et complètement hors de son contrôle. Ça n’était pas nécessairement quelque chose qui allait le tuer si jamais il avouait, si jamais il mettait quelqu’un dans le secret, surtout considérant qu’il avait été assez entraîné et qu’il était assez rigoureux envers lui-même pour ne pas être si facile à tuer, même en connaissant les détails de sa situation. Disons qu’il ne voulait tout simplement pas mettre trop de gens dans le secret. On ne pouvait jamais réellement connaître ses alliés. On ne pouvait que les compter comme de possibles ennemis. Qui savait si cette personne n’allait pas changer de camp d’un jour à l’autre.
Qui savait si lui-même ne tomberait pas dans un autre camp, si jamais la situation le forçait. Ne savait-on jamais, peut-être retrouverait-il sa merveilleuse Morgane ailleurs, pleinement dévouée à une autre équipe, à un autre groupe, à une façon de voir le monde complètement différemment.
Oui…
Lorsqu’il la retrouverait…
Khelli resserra sa poigne sur la peau pâle de son visage, baissant un peu la tête au même moment. Même s’il ne pouvait pas sentir son corps tout à fait normalement, il savait pertinemment qu’il perdait bien rapidement sa façade. Il n’avait plus l’air gentil et posé, il n’avait probablement plus le petit sourire désolé qu’il s’était dessiné lui-même sur le visage quelques minutes plus tôt. « Du calme, Khelli… Du… calme… »
Le jeune garçon avait marmonné pour lui-même. L’excitation inhabituelle, étrange, maladive qui courait sauvagement au plus profond de son être, faisant bouillir son sang et danser ses veines, il avait bien de la difficulté à la contenir, à la maîtriser. Les émotions étaient des choses étranges pour le jeune homme et lorsqu’elles faisaient rage en lui, seuls des gestes concrets et certaines actions lui permettait de laisser sa conscience reprendre le contrôle et brimer ces pics violents. « HEY, comment peux-tu dire ça? Méchante. »
Khelli releva la tête rapidement, le regard fixe, le visage indéchiffrable. En un sens, elle venait de le faire sortir de force de cette petite place secrète qu’il cherchait à garder pour lui-même. La hausse de ton avait littéralement brisé les fragiles murs qui retenaient les émotions intenses du garçon à la surface. Le vide qui habitait plus naturellement son être venait de reprendre le dessus et guidait ses moindres mouvements, laissant la main qui était collée à son visage bêtement retomber à ses côtés alors que ses grands yeux verts fixaient le visage embarrassé de Jean-Bernadette qui s’excusa doucement par la suite.
Alors ça n’était pas adressé à lui…
Les questions suivantes laissèrent Khelli toujours de glace. Encore et toujours des questions sur lui, sur ce qu’il pensait, sur ce qu’il voulait. Y avait-il réellement tant de choses à savoir sur une seule et même personne? Il n’était pas si intéressant, de toute manière, et elle gardait pourtant l’obstination d’en apprendre plus sur son avis et ses raisons de faire quelconques choses…
Mais à qui avait-elle parlé, dans ce cas?
Khelli pencha bêtement la tête de côté alors que le visage de l’autre gamine semblait tout aussi malaisée que quelques instants plus tôt. D’un seul coup, le garçon se retourna, pliant les genoux de quelques centimètres tout en relevant le coude gauche vers le haut et en venant coller son bras droit contre ses côtes, les doigts légèrement fléchis sur sa main gauche et un poing fermement clos pour la main droite. Il s’attendait réellement à trouver quelqu’un derrière lui, un ennemi, un animal, quelque chose. Les yeux du garçon se plissèrent légèrement alors que ses globes oculaires bougeaient à toute allure, cherchant une présence, un signe du passage d’un autre être biologiquement vivant. Mais bien sûr, rien du tout.
Quelques secondes passèrent avant que Khelli ne se redresse pour se retourner vers Jean-Bernadette, le visage toujours aussi impassible. « Il y a des choses que… Je ne comprends pas. »
Les yeux du gamin s’agrandirent momentanément puis il vint replacer légèrement ses vêtements et quelques mèches de cheveux.
« Mais je vise les chevaliers… Parce que c’est ce qu’on attend de moi et parce que c’est le seul endroit où je serais utile… »
Ça n’était pas tout à fait vrai, sans être faux non plus. C’était, disons, complexe.
« Mais je voulais te demander… »
Khelli prit le temps de cligner des yeux à quelques reprises, d’inspirer, d’expirer avant de se pencher légèrement en avant, relevant la main aux côtés de sa bouche, comme pour parler d’un secret. Il avait vu des enfants faire cela à plusieurs occasions et il n’avait jamais pu le mettre en pratique, aussi dommage que cela soit-il. « Qui? Qui est méchante? »
Le visage de Khelli resta avancé, son regard vert strident fixé intensément sur les traits du visage de la jeune femme. Il était malaisant, cet enfant. Même s’il ne le réalisait pas, il avait parfois tendance à s’immiscer dans des situations inappropriées.
Invité
Invité
Invité
Lun 12 Nov 2018, 13:19
Voilà qui était étrange, voir presque épeurant. Khelli... n'était définitivement pas une enfant comme les autres. Est-ce qu'être différent était néfaste? Tout dépendait de la différence qu'on avait et comment on l'assumait. En ce qui concernait la recrue, elle semblait... perdre contacte avec la réalité plutôt rapidement. Jean-Bernadette parlait, continuant de répondre aux questions qu'on lui avaient posées. Mais elle ne put s'empêcher néanmoins de remarqué l'absence dans le regard de la jeune fille. Si ce n'était que ça, Bernie aurait simplement continué de pensée qu'elle était vraiment lente d'esprit. Peut-être qu'elle devrait calmer ses ardeurs et parler avec un peu plus de lenteur? Pour ne pas lui lancer trop d'information à la fois? L'apprentie savait qu'elle pouvait être parfois invasive lorsqu'elle parlait. Ce n'était vraiment pas voulu par contre. C'était simplement que la noble avait peut-être une plus grande capacité d'assimiler les informations que la normal. Pour elle, c'était quelque chose de nécessaire lorsque l'on parlait de magie. La magie était volatile et capricieuse. Il suffisait d'une petite erreur pour créer des catastrophes. Il fallait être capable de réagir rapidement afin de garder toujours le contrôle. Et au vu de l'éventail de magie qu'elle accumulait avec les années, cette particularité était d'autant plus importante pour elle.
Bernie continua de parler. Mais malgré le sourire chaleureux qu'elle démontrait, sa curiosité l'emporta rapidement et elle se laissa allez subtilement pour la satisfaire. Peut-être que Khelli la sentirait, dans ce cas l'apprentie n'aura qu'à trouver une excuse pour ce faire. Bon, elle avait techniquement le droit de s'apprêter à ce qu'elle allait faire, si elle avait bien entendu une bonne raison puisqu'elle n'était pas encore un membre à part entière d'un des trois prestigieux ordres militaires. Mais il ne fallait pas pousser non plus. Il fallait dire que d'un côté, les réactions de Khelli pouvaient en soi être une raison. Suite à son absence d'esprit, cette dernière réagit enfin. Mais pas de la façon dont aurait pensée Bernie. Si l'apprentie ne sembla pas y porter attention, ses instincts la poussa à observer avec une plus grande attention les signes que dégageait le corps pratiquement sans réaction de la recrue. Sans réaction, mis à part ce petit mouvement qu'elle tenta pour cacher cet effrayant et ténébreux rictus. Mais que pouvait-elle penser pour réagir de la sorte? Jean-Bernadette avait déjà commencé subtilement à laisser errer ses sens autour de la jeune fille. Elle voulait ressentir ce qu'elle ressentait, puis lentement se frayer un chemin dans l'esprit de la jeune fille. Sans la brusquer bien entendu. De façon subtil, jusqu'au moment où elle atteindrait la vigilance de l'enfant. Les réactions de celle-ci n'était définitivement pas normaux. Si en surface l'apprentie pouvait ressentir une sorte... d'obsession... chez la recrue, elle n'avait encore aucune idée de ce qui pouvait causer cette réaction.
Bien rapidement les doutes de l'apprentie se transformèrent en inquiétude. La petite fille semblait définitivement prise dans ses pensées. Khelli avait perdu son sourire et sa poigne sur son visage c'était fait plus insistante. J-B venait de se vanter qu'elle était douée en magie, mais en ce qui concernait la psychologie, elle était loin du compte. Alors que devait-elle faire maintenant? Lui demander si tout allait bien? Continuer de parler comme si de rien n'était? La serrée fortement dans ses bras? Bernie l'aurait probablement fait avec conviction si elle savait que cela aiderait la jeune fille. Mais à vrai dire, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir un peu peur de sa réaction. Était-elle violente comme sa petite soeur-frère? Aimait-elle se faire toucher? Toutes ses questions qui tournaient dans sa tête, mélangé avec son inquiétude grandissante, l'empêchait d'agir. Ce fut son mentor amulette qui réagit la première, forçant la réaction outré de Bernie, qui remarqua avec soulagement que sa réaction avait ramené un semblant de présence chez l'élève. C'était bien, mais vachement embarrassant il fallait dire. Au moins, si celle-ci était de retour, alors valait mieux tenter de continuer de la garder présente. Bernie lui posa donc les questions suivantes, espérant détourner le sujet sur ce qui venait de se passer.
Mais comme elle s'en doutait, cela ne passa pas vraiment. Pendant un moment, Khelli sembla chercher la source qui avait fait réagir Bernie pour finalement abandonner. La recrue blonde lui fit ensuite comprendre qu'elle ne comprenait pas certain truc. Ah? Mais quoi? La sorcière en herbe était toute ouïe et elle se ferait un plaisir de lui expliquer ce qu'elle ne comprenait pas. Les questions par contre ne parvint pas aux oreilles de l'apprentie. Khelli lui expliqua ensuite la raison de pourquoi elle ''voulait'' devenir chevalier. Et ça remarque provoqua un triste sourire compatissant. La pression familiale, voilã une chose qu'elle ne connaissait pas vraiment... si ce n'était que de sa fratrie qui lui demandait toute son énergie lorsqu'elle avait un cours moment à leur accorder. C'était triste pour elle de ne pas sembler avoir le choix. Mais Bernie ne pu mettre un mot tout de suite à ce sujet puisque la recrue lui fit savoir qu'elle avait quelque chose à lui demander. Curieuse, Bernie se rapprocha l'oreille après s'être exclamé d'un ''Ah?'' intrigué. Et la question fatidique parvint à ses oreilles. Jean-Bernadette se remit droit et se gratta l'arrière de la nuque en ricanant nerveusement, visiblement embarrassé par la question.
''Hahaha ce n'est que mon mentor qui me joue des tours, ne t'inquiète pas.''Lança la sorcière. Ce n'était pas un mensonge en soi, bien qu'elle ne spécifiait pas de quel mentor elle parlait. De toute façon, cela pouvait très bien passer pour un message télépathique (ce qui dans un sens était le cas aussi). Du coup, la raison était beaucoup plus logique que ce qu'on pouvait penser à priori, si on avait un minimum de culture avec la magie. Ce qui bien évidemment était le cas de tous les élèves, apprentis/écuyers, chevaliers/sorciers et autres quoi. Après s'être habilement esquiver de cette question, Bernie fléchit légèrement les genoux pour se mettre à la hauteur de Khelli, ce qui n'était pas difficile vu qu'elle était déjà plutôt petite.
''Mais sinon, est-ce que Chevalier est vraiment quelque chose que tu souhaites faire? Où est-ce que c'est seulement parce que tu sembles y être obligé que tu te forces. As-tu des rêves ou des ambitions dans cette voie? Oũ tu souhaiterais faire autre chose?''
Jean-Bernadette s'arrêta un moment, un sourire chaleureux toujours affiché aux lèvres. Elle laissa la jeune élève un moment pour assimiler ses questions et y répondre. Bien entendu, elle gardait toujours un oeil sur le moindre de ses réactions et se permit même de tenter d'effleurer subtilement son esprit si elle en était capable.
''Tu sais, je ne connais rien à ta situation familiale. Mais je crois fermement que si tu souhaites faire autre chose, tu devrais affirmer haut et fort tes intentions. Puisque la meilleure chose qui peut arriver, c'est de suivre tes propres rêves. Et je sais qu'aussi jeune que nous sommes ce n'est peut-être pas facile de choisir. Mais c'est pour ça qu'il faut prendre le temps d'en apprendre le plus possible sur ce qui nous semble intéressant pour que les gens autour de nous puisse nous guider sur la bonne voie. Qu'est-ce que tu en penses?''
C'était dans l'espoir que ce dernier ne se retrouve pas entièrement pris au piège par les devoirs familiaux qu'elle lui dit cela. Si elle avait le moindre chance de trouver une fois qu'elle apprécierait plus, la recrue devait prendre cette chance et ne pas la laisser tomber. C'était pour son bien que l'apprentie lui disait ça. Ce qui était plutôt étrange de sa part puisqu'elle avait toujours tenté de dissuader Nath de s'intéresser à l'ordre des Seccyeths. Mais il faudrait qu'elle se fasse à l'idée. Si c'était bien ce que sa soeur voulait, alors au contraire il fallait qu'elle l'encourage dans cette voie. Enfin bref, c'était de Khelli qu'on parlait maintenant. Et que pouvait bien penser la recrue de sa situation?
Invité
Invité
Invité
Mar 13 Nov 2018, 23:08
« Ah, un mentor. »
Bien sûr, c’était tout à fait plausible, plus que plausible même. En un sens, ça rendait la situation beaucoup plus simple et beaucoup plus inintéressante. Bien entendu, aux yeux de Khelli, ça ne changeait pas grand-chose, c’était aussi inintéressant que leur situation initiale. Il y avait eu l’épisode avec la téléportation, mais c’était un élément qui ne se reproduirait pas, il y ferait bien attention. Le reste était sur le même pied d’égalité en matière de source d’intérêt que ses divers entraînements sociaux. En gros, ça n’avait aucun intérêt autre que celui d’apporter de futurs outils à Khelli. La routine quoi.
Khelli recula donc son cou, reprenant sa position initiale, une posture relativement droite, les mains jointes dans le dos, le visage légèrement penché vers le côté. Il retrouverait, en cette position, ses moyens et ses repères bien rapidement. C’était pour lui une façon de revenir en terrain connu. Il pouvait, de ce point de départ, réutiliser des gestes, des expressions et des façons d’être qu’il connaissait, qu’il avait intensément appris et qu’il se sentait tout à fait capable de recréer si pas parfaitement, presque tout de même. Ainsi, le préadolescent, lorsque la jeune fille s’abaissa pour être à son niveau, retroussa légèrement le coin de ses lèvres, adoptant ce qu’il considérait être un sourire poli.
Les paroles qui furent prononcées par l’apprentie sorcière sonnèrent assez vides pour la recrue. Encore une histoire de « Suis ton coeur », « Suis ton propre chemin sans te soucier des autres » et « Tu ne devrais pas faire ça pour d’autres, mais pour toi-même ». Il avait entendu ces mots des centaines de fois, déjà. Majoritairement des mêmes personnes qui se vantaient de l’autre côté d’avoir un représentant de la famille dans les recrues. En ce sens, ça ne lui faisait pas grand-chose qu’on lui conseille de viser plus haut ou de « suivre ses rêves ».
En fait, la réponse était toujours trop simple : il n’en avait pas. Il n’avait pas de rêve, en tout cas, aucun qui se liait de près ou de loin à un quelconque métier. Il ne s’imaginait pas faire quoique ce soit, il n’était même pas capable de s’imaginer d’une manière ou d’une autre. C’était un concept trop flou pour lui. Ainsi, à ce question, il haussait généralement les épaules ou ne répondait pas et quittait l’endroit. Mais il sentait qu’à un certain point, il ne pourrait pas vraiment s’échapper de la question cette fois-ci. Disons que la fameuse Jean-Bernadette ne semblait pas du type à lâcher le morceau très facilement.
De cette façon, J-B lui sourit gentiment en attendant une réponse qui, évidemment, ne viendrait jamais. Khelli ne fit que sourire à son tour, un peu interdit, ne sachant pas trop par où passer pour fermer la question. En fait, les secondes s’écoulaient et Khelli sentait vaguement que celui-ci ne pourrait plus durer, alors il fit ce qu’il pourrait éventuellement regretter, mais qui, à ce moment précis, lui semblait le plus adapté : poser une question. « Que veux-tu dire? »
Et voilà, il venait de déchaîner une bête qu’il ne désirait aucunement rencontrer. Un amas de paroles encore plus intenses sur le même sujet s’écoula de la bouche de la demoiselle, donnant momentanément à Khelli un temps d’arrêt pour se construire une certaine réponse. S’il ne pouvait pas fuir la question et si il savait qu’elle ne se satisferait pas d’un simple « C’est trop d’effort », il lui fallait inventer. Disons que mentir était assez facile pour Khelli, en général, étant donné qu’il avait enregistré diverses conversations, diverses idées et paroles qu’il pouvait recracher comme si elles provenaient de son propre cerveau. Cependant, cette fois, il n’avait pas réellement pensé à une histoire toute faite ou encore à un rêve quelconque qui pourrait satisfaire la curiosité de son interlocutrice. Ça le laissait relativement dans une mauvaise situation, mais il y ferait face et assumerait ses prochaines paroles comme si elles représentaient les bases de sa propre vérité.
Khelli hocha la tête à quelques reprises alors que Jean-Bernadette étirait son monologue. Puis les premières paroles de la jeune femme lui revinrent en tête : « Je ne connais rien à ta situation familiale ». N’était-ce pas déjà la réponse à la question qu’elle venait de lui poser? N’avait-il pas déjà dit qu’il se dirigeait dans cette direction parce que c’était ce qu’on attendait de lui? N’avait-il pas déjà donné toutes les informations qu’elle semblait encore et encore demander? Peut-être avait-il manqué une information. Peut-être avait-il sauté un détail important, quelque chose de spécial dans le langage humain qui lui était encore inconnu et qu’il aurait dû facilement retirer de leur précédente conversation. Il y avait certainement quelque chose de plus derrière tout ça que de la simple curiosité mal placée.
Vraiment, tout ça le dépassait. Il avait définitivement d’autres choses à apprendre et à concevoir dans l’art de la socialisation, c’était certain.
Maintenant, il ne lui restait qu’à clore la question, clore le sujet et passer à autre chose. Faire lâcher le morceau, quoi.
« Tu l’as dit... »
Le pré-adolescent pivota légèrement sur ses pieds, se retrouvant de côté, le visage tourné vers le fond de la pièce poussiéreuse. Il plissa les yeux, laissant doucement son sourire quitter le reste de son visage, retrouvant cette apparence étrangement neutre et distante. Il tourna la tête vers Jean-Bernadette, prenant tout son temps pour venir plonger ses yeux verts dans ceux de la jeune femme, basculant légèrement sa tête vers l’arrière, dans le même mouvement.
« Tu ne connais rien de ma situation familiale. »
Sa voix était posée, sans intonation spéciale, sans grand changement quel qu’il ce soit. Khelli sourit légèrement, cherchant à paraître un peu plus doux avant de continuer à parler, ramenant ses mains ensemble, devant lui pour poser son regard sur celles-ci, détournant ainsi son visage de celui de J-B. « Dans cette famille, certaines choses sont attendues et il y a de nombreux non-dits. »
Il laissa ses mains taper doucement l’une contre l’autre alors que ses mots restaient momentanément en suspens.
« On attend de certains certaines actions bien précises et de nombreux chemins sont écrits d’avance pour ces dites personnes… Et il est bien sûr impossible d’y déroger… Vois-tu? »
Il avait posé la question sans réellement attendre de réponse. Le visage toujours baissé vers ses mains, il tourna légèrement la tête de façon à pouvoir envoyer à Jean-Bernadette un mince sourire qu’il voulu résigné avant de reposer ses yeux sur ses propres mains, présentant des gestes calculés, une façon de jouer avec ses mains comme s’il était nerveux, comme s’il ne savait pas quoi faire de ses propres membres, comme si c’était difficile à avouer.
« Je ne suis tout simplement pas dans la mesure de choisir la majorité du temps. C’est tout simplement ainsi… Pas que je veuille y déroger de toute manière, ça me convient très bien, tout ça… »
Le jeune garçon fit un petit geste circulaire du bout des doigts accompagné d’une expression presque désolée.
« Je veux dire… Ça aurait pu être différent si j’avais été une fille… Mais là n’est pas la question… »
Khelli ne put réprimer l’envie de relever le regard vers son interlocutrice. Mauvaise habitude qu’il avait de lâcher certains mots en espérant créer une quelconque réaction plus intense. Le jeune garçon se releva donc un petit peu, laissant ses mains glisser le long de son corps et laissant retomber ses épaules jusqu’alors maintenues contractées vers l’avant, assumant une posture légèrement plus large, mais sans plus.
« Ah… Oui… En effet, je suis actuellement un garçon… »
Le pré-adolescent plissa légèrement les yeux, ressentant quelque chose qui pouvait vaguement se rapprocher de l’amusement. Ou enfin, c’était ce qu’il s’imaginait ressentir, il ne le savait, de toute manière. En tout cas, cela allait très probablement clore l’affaire. Ça n’était pas comme si son genre était très important, de toute manière, garçon ou fille, ça ne changeait absolument rien pour l’état de sa tête et de son esprit dérangé.
Invité
Invité
Invité
Ven 16 Nov 2018, 18:08
Oops, il semblerait que Jean-Bernadette avait marché sur un terrain difficile cette fois-ci. Il fallait dire que parfois, dire ce qui lui passait par la tête pouvait l'amener dans ce genre de situation. Après tout, l'honnêteté était une de ses vertus, que ne partageait pas vraiment son mentor. Mais ça, c'était une autre histoire. Ce fut au tour de l'apprentie d'afficher un sourire désolé. Vraiment, elle n'avait pas voulu lui rappeler des souvenirs difficiles. Mais Bernie était ce qu'elle était. Une fille qui pensait avant tout qu'on avait le choix dans la vie, même si cela allait à l'encontre des besoins et des attentes des autres. D'un côté, elle avait l'avantage d'avoir une famille plutôt ouverte et conciliante à ce sujet. Ses devoirs, ses responsabilités, c'était elle-même qui les avaient choisis. Protéger sa famille, guider sa fratrie vers la bonne voie, développer ses talents magiques pour elle-même et pour l'empire. C'était tous des choix qu'on lui avait données et qu'elle avait accepté d'elle-même. Alors, l'apprentie sorcière ne pouvait pas vraiment comprendre la pression qu'on pouvait ressentir lorsqu'on était forcé de faire quelque chose. Mais lorsqu'elle en parlait avec des gens qui étaient dans cette situation, elle ressentait davantage leur amertume que leur joie. Et pour Khelli il s'agissait de la même chose. Bernie était sûr que la jeune recrue n'était pas heureuse dans cette situation et peut-être que ce n'était pas de ses affaires, mais son instinct fraternel ne pouvait s'empêcher de lui donner l'envie de l'aider.
Khelli de son côté avouait que sa situation ne le dérangeait pas. Peut-être était-ce dû à l'éducation qu'elle avait reçue. Après tout cela ne serait pas surprenant. Les caractères des gens se développaient surtout à cause de l'environnement dans lequel il évoluait. Même si Bernie était un peu jeune pour comprendre le sens de cette réalité, son mentor lui avait souvent dit mainte et mainte fois. C'était pour cette raison que tout le monde était différent. C'est aussi ce qu'on appelait l'expérience. Et c'était aussi une des raisons pour lesquelles Jean-Bernadette voulait avoir tout plein d'expérience dans sa vie. Étant donné qu'elle voulait être sûr d'être capable de faire les bons choix qui la rendrait heureuse. Jusqu'ici, cela avait marché en sa faveur. Mais qui sait ce que l'avenir lui réservait. J-B continua d'écouter Khelli qui expliqua d'une vague phrase que les hommes avaient beaucoup plus de responsabilités dans leur famille que les femmes. Oooh... Attendez. Avait-elle dit que si elle était une fille ce serait plus facile pour elle? Donc... Bernie c'était totalement trompé à son sujet? Comme pour confirmer ses doutes, Khelli lui avoua finalement qu'elle n'était pas une fille. La sorcière en herbe réagit à cette remarque. Ses yeux s'écartèrent de surprise, ses deux mains se posèrent sur ses lèvres entre ouverte et elle retenait sa respiration presque affolé de s'être fait autant avoir.
''Un...un garçon? Oh mon Parandar. Je... Je suis tellement désolé, je veus dire, je...''
Comment pouvait-elle avoir honte à ce point. Ce n'est pas comme si elle n'était pas habituée de voir des gens changer de sexe comme ça. Était-ce pour cette raison que l'apprentie sorcière avait de la misère à faire la différence? Entre sa petite soeur qui était parfois un frère (Un vrai en plus, pas simplement d'apparence) et son frère qui se faisait presque passé pour sa jumelle tant il était efféminé, on ne pouvait pas dire que ce genre de situation lui était inconnu. Alors, comment n'avait-elle pas pu voir la différence? Maintenant qu'elle le regardait il avait bel et bien un petit air masculin qui se dégageait de Khelli. Mais en même temps, cet air frêle, cette bouille enfantine. Aaah, la recrue était en train de rire de l'apprentie non? Bernie se gratta la tête visiblement embarrassé de la bévue. Encore plus suite à la remarque que venait de lui faire son mentor alors qu'elle s'étouffait entre deux rires.
**Bwhahahaha comment as-tu pu te tromper ppffffhahaha avec ta famille qui n'a pas l'air de savoir quel genre ils sont? Hahahaha trop drôle, juste trop drôle hehehe.**
''Je... suppose que ce genre de malentendu doit t'arriver souvent. Je veut dire, tu as un air si féminin qu'on peut facilement s'y méprendre. ''
Bernie leva rapidement ses mains ouvertes en direction de Khelli comme pour démontrer qu'elle ne souhaitait pas de causer de mal entendu.
''Sans vouloir t'insulté bien entendu. Tu es un bien joli garçon.''
Termina-t'elle en croisant les mains derrières le dos, le regard tout souriant. Du coup, cette situation avait jeté un froid dans la discussion. Et l'embarras de Bernie l'empêcha de penser à quelque chose à rajouter. Vraiment, elle se sentait lourde de s'être fait avoir aussi facilement. Devant ce lourd silence lourd, l'apprentie sorcière prit finalement place à la table qui était à côté d'elle. Puis commença à disposer les livres qu'elle avait amenés.
''Bon, il faudrait bien que je commence ce travail si je veut le terminer.''
Oh ce n'était pas qu'elle se ferma à la discussion. Loin de là. Mais en ce moment, elle était un peu trop embarrassée pour relancer aussi facilement la discussion. Et ça, Khelli pouvait en être fier. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un réussissaient à la mettre autant mal à l'aise. Mais de son côté qu'en pensait-il? S'amuserait-il à tourner le couteau dans la plaie et lui remettre ce malaise sur son nez ou préférait-il enligner un nouveau sujet de discussion?
Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 7 juin dans les Archives. Vous pouvez aussi le faire vous-même en faisant une demande juste ici.