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My dear little monster | Xiufei

Jahël
Dim 28 Oct 2018, 19:13
My dear little monster

L'amour est une biatch : Sans Coeur, Froide, et excessivement Violente.



- An 1570 MOIS 10 -

 


Comment dire à quel point Jahël était dans la merde… Ah, très intéressante histoire. Laisses-moi te conter cher lecteur, cette merveilleuse histoire de Jahël le Magnifique.

Jahël avait une mission. Jahël aimait les missions. Les missions que l’on donnait à Jahël impliquaient généralement des massacres, du sang. C’était certainement compte tenu de la personnalité changeante de Jahël que l’Empire lui donnait se genre de mission. Histoire de contenter la bête, de la caresser dans le sens du poil, de la faire ronronner et s’endormir paisiblement. Alors, comme tu t’en doutes cher lecteur, Jahël avait pour mission d’aller massacrer une bande de traitre à l’Empire – oui, encore, il faut dire que des traitres, il y en avait à foison et dans toutes les allégeances. Sauf que là, ils détenaient des informations sensibles et compromettantes – c’était ce qu’on avait dit au Chevalier. Ni trop ni pas assez, le juste milieu parfait pour titiller la curiosité du chevalier sans pour autant qu’il ne pose des questions douteuses et indiscrètes.
Et puis, Jahël n’était pas du genre à chercher les secrets des autres. Tu lui parles, c’est cool, il entend la conversation, c’est ok, tu lui parles pas, beh, voilà quoi. Il n’avait que faire de ce genre de foutaises.

Suivant la piste des traitres, Jahël les repéra bien rapidement en direction des royaumes de l’Alliance. Peut-être cherchaient-ils à se protéger au sein de l’Alliance ? Après tout, c’était censé être des régions « neutres » - si on peut appeler cela neutre de faire des alliances commerciales avec les deux camps. Il y avait, pour sûr, bon nombre d’altercation dans l’Alliance si jamais deux membres des camps opposés se rencontrait. Donc, dans tous les cas, qu’ils soient à l’Alliance ne dérangeait pas Jahël. Il les aurait suivit jusqu’à la Confrérie de Jade si tel avait été le cas. Jahël et les frontières…

Emeraude. Ah ! Emeraude. C’était joli, Emeraude. Jahël avait bien envie de s’arrêter pour faire du shopping, tant le calme et le côté paisible de ce royaume envoyaient de bonnes ondes au Chevalier. Limite, il avait envie de faire un petit somme. Là, au pied de cet arbre, il voulait s’allonger, se rouler dans sa cape et s’endormir.
Allez, pourquoi pas.
Et puis, comme dormir avec son armure de Chevalier d’Irianeth, ce n’était pas très doux, Jahël décida de l’enlever, la mettant à côté de son sac de pommes qu’il avait apporté pour la route.
Quelle erreur se fut.

Le groupe de traitre avait certainement senti qu’ils étaient traqués par un Impérial et s’était donc préparé à toutes éventualités. Pire, ils avaient décidé qu’au lieu d’être les proies, ils allaient être les chasseurs. Alors, le pauvre petit Jahël qui dormait paisiblement au pied de son arbre, fut attaqué.
Tin, tin, tiiin. C’est le drame.
Il ne dut la vie sauve uniquement car il était en train d’émerger lorsqu’ils arrivèrent sur lui. Il ouvrit un œil et vit cette dague qui semblait particulièrement bien aiguisée, tranchante, et adorablement meurtrière, dirigeait en plein sur sa jolie petite frimousse blanche. Il l’évita d’un souple roulement sur le côté.
D’ailleurs, il roula en direction de son assaillant, le shoutant par la même occasion dans les jambes. Il perdit l’équilibre, et tomba sur Jahël et son sac.
Autant dire, qu’il tomba dans les pommes !
Tout en se dégageant, Jahël attrapa une dague non loin de lui et la planta dans la cuisse bien ferme et bien dodue de son assaillant, pile là où l’artère s’écoulait. En quelques secondes, il se sera vider de son sang.
Par la suite, Jahël se releva, légèrement décontenancé par ses évènements brusques et soudain et totalement inattendus et particulièrement perturbant. Il n’avait pas prévu de se faire attaquer, il avait l’habitude d’être l’assaillant, et non l’assaillit. Tel est prit qui croyait prendre ! Mais, Jahël aurait du être plus attentif au lieu d’essayer de reprendre pied avec la réalité, car un deuxième assaillant en profita pour le prendre par derrière.
De manière chaste et sanglante.
Il lui planta un couteau dans le dos, au niveau des reins.
Jahël poussa un couinement de surprise et de douleur.
L’assaillant enleva sa dague. Jahël en profita pour se retourner, et, sans réfléchir outre mesure, déchaina son pouvoir sur lui.
En quelques secondes, l’on pourrait comparer le deuxième assaillant pour du hachis Parmentier.
Mais voilà qu’un troisième arrivait en courant. Jahël, encore sous l’effet de son brusque réveil, de sa blessure, et de l’utilisation abusive de son pouvoir, n’était clairement pas en état de le combattre. Pourtant, en d’autre circonstance, il n’aurait pas eut grand mal à s’en débarrasser.
Il n’avait simplement pas eut de chances…

Il ne réfléchit pas plus, et prit ses jambes à son coup – prenant le haut de son armure aux couleurs de l’Empire au passage. Tout en courant dans les bois, il enfila son armure en grimaçant de douleur, espérant qu’en serrant fort fort fort fort cela permettrait d’arrêter momentanément l’hémorragie de sa blessure. En quelques secondes, il se rendit compte que sa vitesse de course était 70% moins élevée que d’ordinaire. Il finit par chanceler, et s’arrêter à l’ombre d’un arbre, s’appuyant sur son épaule gauche. Peut-être son assaillant avait-il décidé de ne pas le poursuivre sachant qu’il était blessé et que ses comparses étaient morts ?
Jahël respirait avec force, son teint de lait devenant encore plus blanc qu’à l’accoutumée.
Relevant la tête, Jahël comprit que ce n’était décidément pas son jour de chance.
Car devant lui se tenait un Chevalier de Jade.
Jahël eut un petit rire sarcastique, se moquant de lui-même, alors que la faiblesse de ses jambes l’obligea à se mettre à genou.


 


 
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Rôle : Chevalier d'Irianeth

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Âge: 43-48 ans [L5]
Race: Humain
Xiufei
Mer 31 Oct 2018, 13:23
An 1570 mois 10

Cherche et trouve ressemble beaucoup à un jeu de cache-cache et s'il n'est plus un fan de ce jeu depuis bien longtemps, il s'exécute sans trop de difficulté du moment que son chef justifie correctement la chose, bien qu'il le ferais même sans justification puisque tout ordre émanant de Hirohiko est à suivre. En revanche, cherche, trouve et rapport est bien trop similaire aux jeux que l'on peut faire avec un chien et ça il ne l'accepte pas du tout, c'est du moins ce qu'il pensait avant que Hirohiko ne prononce une phrase magique contenant à la fois les mots traîtres et Irianeth. Jouer à cache-cache avec une enfant, toute princesse qu'elle soit, est inutile et peu digne de son rôle, mais traquer et ramener de potentiels informateurs à l'ordre est une toute autre histoire et elle particulièrement intéressante. Plus ils ont d'informations sur l'empire et ses agissements et plus la confrérie pourra les contrer avec facilité, voir les éliminer purement et simplement.

Il s'était tellement focalisé sur les mots magiques, que son chef était parvenu à glisser le mot rumeur sans qu'il ne s'en aperçoive et maintenant qu'il se retrouve à errer en plein milieu d'Emeraude, Xiufei commence tout doucement à se remémorer la conversation et ce maudit mot de rumeur. Il ignore s'il est plus agacé contre lui d'avoir raté le subterfuge, pourtant évident quand il y pense, ou s'il en colère après son chef d'avoir songé utile de le piéger. D'un soupir il chasse ses pensées parasites, qu'importe la façon dont il y pense ça ne changera rien à la situation actuelle : il est totalement perdu et n'a pas la moindre idée de la direction à prendre, le royaume est grand et tout ce qu'il sait c'est qu'ils viendraient d'Argent et auraient prit la destination d'Emeraude, ce qui reste logique s'ils cherchent à échapper à l'empire. Il esquisse finalement un sourire, les missions faciles perdent de leur intérêt et, surtout, il est certains d'avoir aperçu du mouvement entre les arbres et lorsqu'on est traqué par un ennemi pseudo-puissant, le commun des mortels à tendance à voir les bois ou les forêts comme une forteresse. Rien ne lui prouve pour le moment qu'il s'agit des hommes qu'il cherche, mais s'il ne se renseigne pas il ne le saura jamais.

N'ayant pas la moindre envie de se prendre des branches à la figure ou de se baisser tous les cinq pas pour les éviter et voulant se rendre plus accessible, pour qu'une bande de fuyards trouillards daigne lui adresser la parole, il met pied à terre et guide Gaogui jusqu'à un arbre pour l'y attacher. Bien que le groupe ne soit pas si mauvais pour brouiller les pistes, il ne lui faut que quelques minutes pour se poster face à eux en haussant un sourcil interrogateur. " L'ordre de Jade est à la recherche des hommes fuyant l'empire pour leur offrir aide et protection, auriez-vous des informations à ce sujet ? " Il ne s'attend pas un seul instant à obtenir une réponse orale explicite, mais les attitudes et la gestuelle sont parfois plus révélatrice que la parole. Pour preuve, ils sont tous les deux plus tendus qu'ils ne l'étaient avant qu'il parle et les mains se glisses presque discrètement sur les armes à leur ceinture. Bien, au moins il n'a plus besoin de courir partout à leur recherche, mais il sait qu'il n'est pas le chevalier avec le plus tact alors motiver le duo à le suivre jusqu'à Jade lui proche de la chimère. " Dis voir le chevalier, qu'est-ce qui nous dis que t'es pas avec l'autre, hein ? Qui dit que t'as pas piqué l'armure d'un type de Jade pour te faire passer pour l'un deux alors que t'es pas avec eux, hein ? " L'homme accentue sa phrase d'un air menaçant tout en montrant une direction que Xiufei suppose être celle où se trouve le fameux autre. Sûrement un voleur, une rumeur veut qu'une bande de voleur ai mit la main sur de vieilles cuirasses d'émeraude et qu'ils parviennent, Parandar seul sait comment, à se faire passer pour des chevaliers de Jade malgré la mauvaise armure. " Tu sais quoi monsieur le chevalier, on va aller voir ton copain là-bas et on va voir si lui aussi dit que t'es chevalier. "

Suivre ou ne pas suivre, telle est la question. Sa mission est de ramener les fugitifs à l'ordre, certes pour leur protection, mais également pour essayer d'en obtenir des informations, pas de les laisser jouer avec lui. De plus, c'est une idée complètement idiote que de vouloir rassembler deux personnes qu'ils supposent être ensemble, ils devraient plutôt s'essayer à vérifier la véracité des paroles de Xiufei pour ensuite le suivre sans faire d'histoire. Il aurait peut-être dû faire taire sa petite voix intérieure, nommée égo, et accepter l'aide de Noah, certaines missions sont plus facilement réalisable à deux. Peut-être, mais même s'il avait sût plutôt qu'il allait tomber sur deux têtes de pioches stupides il aurait refusé d'être aidé, par contre il aurait accepté que Yancy l'accompagne au lieu de l'envoyer vers un autre chevalier pour gagner du temps. Un enfant aveugle avec un chien peuvent adoucir les doutes parait-il. Bha, s'il s'agit d'un voleur il n'y a aucun risque à les suivre et si par chance il se trouve qu'il s'agit d'un impérial, alors il aura juste à le tuer et puis c'est tout. Rien de bien compliqué, finalement Noah et Yancy sont réellement inutiles.

Même le ciel est bleu, le soleil brille et les oiseaux chantent joyeusement, ça ne signifie pas forcément que la journée sera bonne et Xiufei en fait l'amère expérience. Sitôt arrivé devant l'autre naïvement endormie au pied d'un arbre, les évènements s'enchaînent de mal en pis. Le chevalier commence par s'apercevoir qu'il s'agit d'un chevalier de l'empire, les hommes remarques surtout qu'il dort et la situation leur semblant trop belle ils jettent sur le chevalier. D'une attitude particulièrement flegmatique et ne voyant en les hommes que deux bêtes fuyards, à aucun moment Xiufei ne s'est attendu à ce qu'il lance une attaque. Ses réactions sont lentes, il se précipite à la suite des hommes en espérant parvenir à les toucher suffisamment pour les paralyser et les faire revenir à la raison, à quel moment ils s'imaginent pouvoir surprendre un chevalier endormi, mais ils ont une longueur d'avance et toute une haine à déchaîner lorsque lui se complait encore dans sa magnificence et suppose pouvoir tout arranger même si le chevalier riposte. Après tout il apprend le maniement des armes depuis son enfance, est l'un parmi les meilleurs de l'ordre et il a toujours mené ses missions avec brio. Toujours. Ce n'est pas maintenant qu'il va échouer.

Le chevalier s'éveille.
L'assaillant chute.
Le chevalier contre-attaque.
Le premier informateur gît mort.

Xiufei vacille, il a échoué à protéger le premier.
Xiufei étend ses doigts sans atteindre le second.

Le second poignarde.
Le chevalier contre-attaque.
Le dernier informateur gît mort.
Le chevalier fuit.

Xiufei se fige, la mission est un échec.
Xiufei échoue pour la première fois.

Alors que le chevalier d'Irianeth fuit en attrapant son armure au passage, Xiufei se ressaisie et le poursuis. S'il a échoué ce n'est en aucun cas sa faute, mais celle de fichu impérial assez stupide pour enfiler une lourde armure en pensant échapper à Xiufei. Stupide, mais dangereux en témoigne le cadavre qui ressemble à une marionnette désarticulée. Baste, son adversaire peut certes briser, mais lui aussi il peut tuer d'un simple contact et c'est bien ce qui attend l'homme pour avoir osé tué sa mission. Si la haine donne des ailes, les blessures les coupes, il ne faut que quelques secondes à Xiufei pour rattraper l'imbécile qui s'est mit en travers de sa mission. Si ce n'est certes pas une journée glorieuse, avoir un chevalier impérial à genoux face à lui est une excellent moyen pour lui remonter le moral. Un véritable plaisirs que peu de choses pourrait égaler.

- Te serais-tu perdu, l'imitation de chevalier ? Tu n'as rien à faire à Emeraude, non pas qu'il estime que vous ayez votre place où que ce soit en ce monde. Il apprécierait énormément de te tuer, ou mieux de te regarder mourir, mais puisque tu as tué ses sources d'informations tu va devoir les remplacer. Son ton est froid, presque glaciale, mais quand lorsqu'il reprend il laisse poindre une touche d'amusement, et ne va pas croire que te mettre à genoux, t'offrira une compassion quelconque, il n'en a aucune à t'offrir, sauf peut-être de t'offrir une mort dans des geôles plutôt qu'à l'extérieur à nourrir les corbeaux.

Arme en main, Xiufei s'avance vers l'être à terre pour lui prendre ce qu'il voit d'arme et l'attraper pour le relever, il serait plus rassuré s'il pouvait l'attacher mais n'ayant pas prévu la situation il n'a rien sur lui, par contre s'il retourne vers Gaogui il aura largement de quoi l'attacher jusqu'au château d’émeraude.
Xiufei
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Jahël
Jeu 01 Nov 2018, 21:11
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L'amour est une biatch : Sans Coeur, Froide, et excessivement Violente.



- An 1570 MOIS 10 -

 


Jahël se retrouvait avec un Chevalier de Jade fort étrange. Physiquement, il semblait être dans la moyen au niveau de la taille, concernant les hommes – il était toujours plus grand que le chevalier rouge, même si en soit, il ne fallait pas être gigantesque pour dépasser Jahël. Il avait de longs cheveux noirs – ok rien que pour cela, Jahël le détestait un peu moins. Après tout, les cheveux longs, y’a que ça de vrai. Il ne comprenait pas pourquoi certains hommes voulaient à tout prix les couper quand on pense qu’on pourrait avoir la malchance d’être chauve. Jahël ne pensait absolument pas à son très cher Empereur, non, bien évidemment, il ne médirait jamais sur son Empereur, voyons, quelle question.
Cependant, bien que Jahël « appréciait » les quelques qualités physiques de l’être en face de lui, il n’en restait pas moins un Chevalier de Jade, son ennemi, qui d’ailleurs se rappela bien vite à Jahël en prenant la parole.
L’Impérial qu’il était écouta semi-attentivement les paroles de Jadong – un mélange de Jade et de long, en référence à ces cheveux (oui c’est nul mais il faut bien le nommer) – cherchant un moyen de s’échapper de cette situation un peu trop mauvaise pour son matricule à son gout. Mais il ne voyait pas vraiment comment s’en sortir. Il était épuisé par son déchainement de magie involontaire d’il y a quelques minutes, et sa blessure était assez sérieuse pour le rendre d’autant plus faible. Il allait vraisemblablement avoir besoin d’un guérisseur s’il voulait survivre – fort heureusement, la compression de son armure empêchait l’hémorragie d’avoir raison de la vie de Jahël, il avait eut une bonne idée en prenant la peine de l’enfiler. Donc, autant dire que Jahël n’était actuellement pas spécialement en mesure de s’enfuir. Mais il n’aimait pas spécialement non plus l’idée de se rendre bien gentiment. Surtout que les paroles de Jadong perturbaient fortement notre petite tête blanche. Imitation de chevalier ? Que faisait-il à Emeraude ? Qui désignait-il par ce « il » ? Personnifiait-il Emeraude, ou… pire encore, se désignait-il à la troisième personne ?
Se désigner à la troisième personne = être imbu de lui-même ; fit le cerveau de Jahël.
En tout cas, Jahël nota clairement qu’en plus d’avoir la grosse tête, il semblait particulièrement ravi d’avoir un Chevalier d’Irianeth sous sa coupe, qui s’empressa de rapidement le désarmer puis de se saisir du jeune homme.

« C’est… incorrect. Je suis un… guerrier véridique de… l’Empire… » Jahël se maudissait intérieurement d’haleter ainsi alors qu’il voulait parler pour faire comprendre à Jadong à quel point il avait tord. « Pourquoi tu… dis « il » pour te désigner ? » Car oui il avait au moins comprit cela. « Je suis blessé… Se-seulement, je refuse de mourir ! » A ces mots, il se détacha avec une vigueur nouvelle de la poigne de Jadong, se détourna rapidement, commença à courir… pour se prendre les pieds dans une racine et s’étaler de tout son long par terre.

Jadong 1 – Jahël 0.


 


 
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Xiufei
Mar 06 Nov 2018, 15:54
Xiufei écoute distraitement les divagations de sa prise, peu lui importe si elle se prend pour un guerrier véridique ou pour le roi de Jade, sa bonne humeur est bel et bien de retour et il va falloir être particulièrement motivé pour la faire partir une nouvelle fois. Motivé ou d'une profonde stupidité. D'un mouvement bref et sec, le cadavre se défait de son emprise et part en " titucourant ", affreux mélange de tituber et de courir qui résume plutôt bien le style de course du fuyard, sous le regard chargé de dédain, de mépris et d'une infime part d'amusement du Jadois. Jadois qui s'autorise un soupire pour faire savoir au monde entier à quel point la situation lui semble ridicule ; à quel moment s'enfuir en courant lorsque l'on est blessé et que l'on ressemble à ce point à un cadavre peut-être catégorisé comme une bonne idée, ou alors c'est l'idée que ce font les chevaliers d'irianeth de la bravoure ou d'une ânerie du genre.

Sachant que sa proie ne peut pas aller bien loin même si elle parvient à se redresser et qu'il a tout le temps du monde devant lui, il s'approche d'un pas calme et tranquille frôlant l'insulte, puis, une fois arrivé à son niveau, se baisse lentement, l'attrape par les cheveux pour lui sortir la tête de la terre et voir la défaite s'y afficher. « Voilà donc à quoi ressemble un guerrier véridique de l'empire ? Même nos écuyers pourraient vous vaincre. » Il laisse échapper un court rire sarcastique « A quoi bon tenter de fuir ou de combattre, vous n'êtes rien et ne pouvez rien contre nous. » Xiufei dévisage le visage étrangement familier qui lui fait face avant de reprendre « Tu ne peux et n'es rien face à lui. » Froideur et assurance ponctue sa phrase, c'est un fait, Xiufei est supérieur à bien des personnes et ce n'est pas un idiot comme celui à ses pieds qui va lui arriver plus haut que la cheville. Il relâche la tignasse blanche en souriant intérieurement, s'il était familier de l'humour il aurait relevé l'ironie d'être brun face à la blancheur du cadavre, s'il était porté sur l'humour de ce genre et Fallois plutôt que Jadois, pas la bonne couleur de peau pour qu'il daigne sourire physiquement. Reste que ce visage, ces yeux et ces cheveux lui sont familier, mais peut-être a-t-il tout simplement un visage commun. Sûrement.

Xifei se redresse songeur, il avait prévu de traîner son fardeau jusqu'à émeraude pour le fourrer dans des geôles, mais puisque son invité s'est senti autorisé à s'échapper alors plus rien n'oblige l'honorable chevalier qu'il est à le conduire entre quatre murs, d'autant qu'être à l'extérieur ne l'empêche pas d'obtenir ce qu'il veut. Tout ce qu'il veut. Des réponses, une vengeance, la souffrance du guerrier véridique voir même sa mort, pourrait-il agir avec autant de facilité dans des geôles ? Oui, bien sûr, hors de question qu'on l'empêche de faire ce qu'il veut et le truc qu'il veut à prit grand soin d'élimer la patience de Xiufei, pour conclure, le chevalier de Jade n'est pas obligé d'aller jusqu'au château. Parfait. Dommage. Excellent. Mauvais. Terriblement bon, même s'il n'est pas certain que ses actes soient approuvés par Hirohiko ou n'importe quel autres chevaliers, non pas qu'il s'intéresse à l'avis des autres.

Il inspire profondément pour remettre ses idées en place et chasser ses doutes, au diable Hirohiko, il est chevalier et parfaitement apte à décider de ce qui est correct ou non et obtenir des informations de la part d'un idiot en armure est parfaitement légitime, qu'importe le lieu ou la méthode. L'esprit enfin libéré et ses doutes futiles envolé, il se remet au niveau du blessé pour lui ôter son armure, avec quelques difficultés, étrangement déshabiller une personne mal en point et pas forcément d'accord n'est pas aussi facile que l'on pourrait le croire. Une fois qu'elle est à côté de lui il relève la tunique pour vérifier la blessure, bien que le blanc soit stupide son idée de compresser la plaie n'était pas mauvaise. S'il veut qu'il tienne pour lui offrir des réponses sans mourir entre deux questions, il a tout intérêt à freiner la perte de sang, mais hors de question de lui remettre son armure et lui offrir une protection supplémentaire. Dépouiller une personne de toute protection peut la motiver à parler, à moins que cette personne soit profondément stupide ou droite dans ses bottes. Xiufei abandonne rapidement l'inspection de la blessure pour ôter la tunique et laisser son adversaire torse nu pendant qu'il détache également la ceinture vide de toute arme qu'il plante devant les yeux du blanc, « Si stupide que tu ne pense même pas à récupérer ton arme, tu ne vaut guère mieux qu'un cloporte. » Il se désintéresse rapidement de lui pour nouer l'objet de façon à maintenir au mieux la blessure. Vaguement satisfait, et surtout agacé d'avoir perdu du temps à faire tout ça, Xiufei se change les idées en plaquant l'homme contre un tronc, qu'il finisse debout ou assis contre le tronc ne l'intéresse pas, tout ce qu'il veut c'est ne plus le voir coucher, à force de l'imaginer en cadavre il se sent mal à l'aise.

« Bien, jouons un peu, l'impérial. Il va te poser des questions et tu va devoir y répondre sans quoi, il commence par prendre la main gauche du blessé avant de jeté son dévolu sur l'un des doigts qu'il brise sans hésitation tu risques d'avoir quelques douleurs çà ou là. Bien sur, il en va de même s'il s'imagine que tu as menti. Bien, il imagine que tu as compris les règles, alors commençons simplement : pourquoi poursuivre les deux hommes ? »
Xiufei
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Jahël
Ven 09 Nov 2018, 16:28
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- An 1570 MOIS 10 -

 


Jahël avait envie de pleurer. Il n’avait clairement pas de chance aujourd’hui. Pourtant, tout aurait pu être très simple. Arrivé à Emeraude, on évite les foules, on ne fait pas trop de grabuges, on rattrape les traitres, on les ramène à l’Empire, et on voit ce qui en découle. Mais en aucuns cas on se retrouve dans une situation pareille, avec un chevalier de Jade qui se la jouer bourreau professionnel ! Surtout que, une bonne chose à savoir concernant Jahël : il détestait souffrir. Induire de la souffrance aux autres ne le dérangeait pas le moins du monde, pour ne pas dire qu’il en raffolait ; par contre lorsque le couteau était tourné dans sa direction, il se faisait tout petit. Est-ce que pour autant il divulguerait les informations qu’il détenait ? C’était une bonne question.
Jahël avait donc tenté de s’enfuir. Pourtant, il savait avant même de se défaire de la prise de Jadong que sa tentative serait vaine. Cependant, il avait tout de même espéré fuir plusieurs minutes, lui donner plus de fils à retordre, plutôt que de faire trois pas et de s’effondrer sur le sol à cause d’une pierre traitresse. Pire que pathétique, ça, c’était certain, et Jahël était certainement le premier à se maudire – bien que le chevalier de Jade devait jubiler.

Tiens, en parlant de lui, il s’était finalement approché du corps de l’Impérial. Il avait prit son temps, sûrement pour se délecter du spectacle, surtout car il ne devait pas craindre une quelconque autre tentative de fuite parfaitement vaine. En somme, il avait tout le temps de venir jusqu’à Jahël et d’apprécier la vue, avant de finalement l’attraper par les cheveux pour lui parler – il en profita pour cracher la terre qu’il avait dans la bouche au pied du chevalier de Jade.
Durant tout son speech, Jahël serra les dents. Il ne pouvait pas vraiment le contredire, puisqu’il n’était pas en position de se croire meilleur que son adversaire. Du moins, pour le moment. Car il était clair que lorsqu’il se sera remit de cet échange – parce qu’il réussira à s’échapper et à s’en remettre – il comptait bien lui montrer qu’il avait tord sur toute la ligne, et qu’il n’était pas si aisé de vaincre un chevalier d’Irianeth. Jadong avait simplement eut de la chance cette fois-ci, mais cela ne se reproduira pas !
Avant tout, Jahël devait s’en sortir.

Jadong le lâcha, se releva, et patienta un moment. Jahël ne savait trop ce à quoi il réfléchissait, d’ailleurs il ne s’y attarda pas plus puisqu’il en profita pour lui aussi réfléchir à un moyen de s’enfuir. Il ne pouvait pas user de ces pouvoirs – pas encore – alors il devait attendre de récupérer assez d’énergie magique pour ne serait-ce qu’handicaper Jadong et ainsi lui permettre de s’enfuir. Il doutait d’avoir la possibilité de le tuer directement, et de toutes les manières, Jahël devait d’abord penser à se soigner. Pour le moment, il ne se sentait même pas capable de se relever seul…
Jadong revint à lui… pour déshabiller Jahël. Ah non ! Jahël n’avait pas très envie de se faire déshabiller, là, maintenant, en pleine journée. Avec la malchance qu’il avait, il suffisait qu’il soit en contact avec un rayon de soleil transperçant la cime des arbres assez longtemps pour attraper un coup de soleil. Et il détestait cela ! Donc, bien évidemment, il tenta de se débattre – en vain, bien entendu, blessé et affaibli comme il était, il n’arrivait qu’à ralentir Jadong et à l’ennui plus qu’il ne l’était au départ.
Cependant, lors de ces gesticulations, Jahël put s’estimer heureux d’avoir réussit… à mettre son doigt dans le nez de Jadong.
C’était étrangement tiède, poilu, avec un peu de mucus. Il ne saurait dire s’il avait apprécié l’expérience. Il avait très certainement besoin de réitérer l’expérience pour en apprécier plus les sensations, mais Jadong ne le laissa pas faire, bien évidemment, et bien vite Jahël fut dépourvu d’armure et de tunique pour que monsieur le jadois bande la blessure avec l’aide de la ceinture de Jahël.
Que devait-il faire ? Le remercier de le maintenir en vie en lui comprimant l’estomac au passage ? Ou le maudire de lui avoir retiré sa ceinture et donc de potentiellement perdre son pantalon et donc de potentiellement fournir plus de centimètres carré de peau au soleil pour ses perfides rayons meurtriers ?
Dilemme.

Par la suite, Jadong plaqua Jahël contre un arbre. Ne pouvant tenir debout sur ses deux jambes, Jahël fut rapidement accroupi, le dos appuyé contre l’arbre pour avoir un soutien physique dans cette dure épreuve. Jahël avait aussi terriblement besoin d’un soutien moral : Samy, où étais-tu ? Jahël veut que tu viennes le chercher et le ramener à la maison !
Jadong ne le laissa pas se lamenter plus que le voilà qu’il reprenait la parole. Jahël devait répondre à ses questions… sûrement pour cela qu’il était encore en vie – enfin, Jadong le lui avait déjà dit précédemment, mais Jahël n’avait écouté qu’à moitié. Cependant, en vie ne veut pas forcément dire indemne, et notre chevalier impérial l’apprit à ses dépends lorsque, d’un coup sec, Jadong lui brisa un doigt. Jahël réussit à réprimer un hurlement, mais pas des couinements, ni même les grimaces de douleur. Des couinements, c’était sûrement plus pathétiques que des hurlements, mais là, maintenant, tout de suite, il n’en avait rien à faire. Les larmes aux yeux, il se retenait tant bien que mal de pleurer, mais cela se voyait comme le nez au milieu d’un visage.

« Stop ! Je déteste… je déteste souffrir… Tu es injuste ! Je déteste, je déteste, je déteste ! » Jahël leva vers Jadong, une expression de chien battu, les larmes aux yeux. Oui, il avait réussi à ne pas encore pleurer. « Pourquoi tu es cruel ? » ajouta-t-il d’une toute petite voix, avant qu’un seul et unique sanglot ne vienne secouer ses épaules… puis, dans un dernier acte désespéré, Jahël se propulsa avec ses pieds en avant dans un geste vif et rapide, puisant ainsi dans ses dernières réserves d’énergie physiques, pour propulser Jadong et lui-même à terre.
Son assaillant à terre, Jahël au dessus, il fit la seule chose à laquelle il pensa, ne pouvant pas se servir de sa main gauche : il mordit à pleine dent et le plus fort dont il était capable, dans le flanc gauche de Jadong, très proche du niveau de la ceinture. Jadong n’ayant pas d’armure, il devait le sentir passer, et en aurait certainement des marques…

 


 
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Xiufei
Mer 14 Nov 2018, 14:16
Les chevaliers de l'empire sont faibles, c'est un fait indéniable dont Xiufei a parfaitement conscience et qu'il n'a jamais oublié. En revanche, il doit bien admettre qu'il les avaient malgré tout sur-estimé ou tout du moins a-t-il sur-estimé celui se trouvant avachi face à lui et, au vu de la faible estime accordée, il est plutôt surpris d'être parvenu à faire un tel tour de force. Si un seul doigt briser le fait couiner tel un chaton souffrant, grimacer comme un blessé mutilé et monter les larmes aux yeux à l'image de l'enfant contusionné, que peut bien lui provoquer une bête blessure de guerre comme une estafilade ? Va-t-il laisser tomber son arme et partir en courant du champ de bataille les mains en l'air et en pleurnichant ? Tellement pitoyable, si les chevaliers de jade ne sont pas tous aussi bon que l'est Xiufei, au moins ne sont-ils pas aussi faibles que l'est cet impérial, ce qui est plutôt rassurant.

Malgré sa hâte d'en finir avec cette tâche peu agréable finalement, briser des os à un petit garçon ne figure pas dans la liste de ses préférences, il consent à patienter quelques instants dans l'espoir que le blessé cède à la douleur et lui donne les réponses qu'il attend. « Stop ! Je déteste... je déteste souffrir... Tu es injuste ! Je déteste, je déteste, je déteste ! Pourquoi tu es cruel ? » Il en a entendu des qualificatifs à son sujet et pas toujours des plus agréables, mais jamais il n'a entendu qui que ce soit dire de lui qu'il est injuste et encore moins avec les yeux brillants de larmes et cet air de chat battu. Même ses écuyers n'ont encore jamais agit et Parandar sait à quel point il peut se montrer exigent et peu laxiste envers eux. Quant au fait d'être cruel, on ne lui a jamais servit cet adjectif non plus. Il trouve la question d'autant plus risible qu'elle est posée par un chevalier d'Irianeth venant de tuer, ou peut-être broyer il n'a pas prit le temps d'examiner le corps avec précision, un homme ne voulant que se défendre et ce, sans manifester le moindre remord. L'impérial est le seul coupable de cruauté ici.

Blessé dans son orgueil par ces mensonges et sa cible ne semblant pas vouloir répondre, le Jadois s'empare d'un second doigt pour le briser à son tour, qu'importe si l'homme ressemble à un enfant au point de presque lui faire regretter la souffrance qu'il lui cause, les règles sont les règles et il n'est pas question de passer outre. Sauf que l'être blanc n'est pas du tout de son avis et, aidé par la force du désespoir, il se jette sur Xiufei qui perd l'équilibre sous la surprise et la violence de ses gestes. Le Jadois ne prend pas la peine d'attendre de remettre ses pensées en place pour s'appuyer sur son bras et essayer de se relever, il tend également son autre main en avant dans l'idée de repousser son assaillant, il est faible après tout donc ça ne devrait pas être bien difficile, mais lorsqu'il sent des dents sur son corps, il laisse retomber sa main et expédie plutôt son genoux dans le ventre du blanc qui lâche sa prise. Il l'a mordu. Cet imbécile de pleurnicheur l'a mordu et plutôt profondément à en juger par la douleur lancinante qu'il ressent, mais il ne doit surtout pas le montrer, il doit impérativement montrer que les chevaliers de la confrérie sont supérieurs à tous, alors il serre les dents et souffre en silence. Pas de couinement, pas de sanglots, juste une souffrance intérieur. Il est Noble, il est Jadois, il fait partie de la confrérie et il est supérieur à tous, il n'a aucun droit de montrer sa douleur.

Il se relève, la rage dans les yeux et la haine dans le cœur, agrippe le moins que rien pour lui envoyer son poing dans la figure d'une façon tout à fait gratuite. Une fois, puis une seconde, voir une troisième fois. Il l'a blessé sans en avoir la permission, il a échoué dans sa mission à cause de ce cadavre vivant et il a perdu deux hommes pour la première fois qu'il est chevaliers. Non, les coups n'étaient pas gratuit, il l'a mérité voilà tout. Xiufei n'est pas homme à perdre son sang froid, il ne frappe pas sans raison et encore moins comme un barbare chiffonnier. Peu à peu il cesse les coups, mais l'une de ses mains reste sur le corps pâle, puisqu'il se refuse à lui répondre il n'est peut-être pas nécessaire de le garder en vie, il ne suffit que d'une petite touche de magie pour le tuer simplement et proprement. Tout paralyser, tout arrêter, l'enterrer avec les autres et tout chasser de son esprit, il devait courir après une rumeur alors il lui suffira de dire qu'il n'a rien trouvé. Simple, efficace et mieux pour tout le monde.

Non, ce n'est pas la meilleur façon de faire les choses, il doit encore essayer, le tuer serait pire qu'échouer. Xiufei laisse filer une infime partie de son pouvoir, suffisamment pour paralyser sa cible quelques minutes, ou peut-être qu'une poignées de secondes, et en profite pour se relever et s'ajuster. Avec méthode et en prenant soin de calmer ses nerfs en respirant profondément, le Jadois remet en place sa tunique et défais le ruban retenant quelques mèches de cheveux pour remettre les quelques mèches fugueuses avec les autres. Une tenue correct aide à retrouver son calme. De nouveau maître de lui-même, il s’intéresse de nouveau à la larve à ses pieds, se remet à sa hauteur pour lui briser un second doigt à la main gauche.

« A moins que tu n'ai essayé de lui dire que tu poursuivais ses hommes pour les manger, ce qui n'est pas une pratique très appréciée, le mordre n'est pas la bonne réponse et il t'a précisé les conséquences d'une non réponse ou d'un mensonge. Je vais te laisser une autre chance de me répondre, après tout il te reste encore huit doigts et bien d'autres os. »

Contre toute attente une pensée traverse le Jadois, le type face à lui n'est ni une larve ni un enfant, mais un chaton. Une larve de chaton, pas question d'insulter les chatons. Il couine comme eux, pleurniche comme un petit chat malheureux et triste et mord comme un chaton joueur. Ce type est une larve de chat, à la différence qu'un chat ne fourre pas un doigt dans le nez des autres. Surpris par cette pensée soudaine, et hors propos puisque l'on ne compare pas un ennemi à un chat, il l'enferme tant bien que mal au fin fond de son esprit et attrape un troisième doigt pour se préparer au cas ou le chevalier-d'irianeth-qui-ne-ressemble-pas-à-un-chat, choisirait une fois encore de ne pas répondre.
Xiufei
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Jahël
Dim 18 Nov 2018, 15:11
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- An 1570 MOIS 10 -

 


Mordre son adversaire pour le rendre encore plus colérique et moins enclin à la patience était certainement une idée stupide. Jahël s’en est rendu compte bien rapidement. A vrai dire, à peine avait-il ouvert la bouche pour l’action de mordre qu’une petite voix dans sa tête lui avait dit « non, fais pas ça, tu vas le regretter ! ». Mais, une fois n’est pas coutume, Jahël ne l’avait pas écouté cette petite voix, et avait préféré mordre le plus fort possible. Il préféra être actif plutôt que passif, montrer qu’il avait un minimum de combativité même si son état ne lui permettait pas de pouvoir faire des acrobaties et un spectacle digne de ce nom – dont l’entrée était VIP sans sortie possible tant le spectacle serait morbidement extraordinaire. Oui, le terme « morbidement » existait bel et bien. Dans l’esprit de Jahël. Il s’était fait un petit dictionnaire avec tous les nouveaux mots qu’il inventait et qui aurait du être inventé bien avant sa naissance. Dans ce petit dico il y avait aussi les personnes qu’il rencontrait avec un petit surnom qui leur était attribué. Autant dire que ce n’était pas qu’un dico mais toute une bibliothèque.

Revenons donc à nos moutons. Jahël avait mordu Jadong, ce qui était à la fois futile et idiot. Il avait senti une certaine résistance dans le corps du jadois, et bien qu’au début Jahël s’était cramponné aux vêtements de l’homme tout en pressant son corps contre le sien pour avoir une bonne prise, il s’était rapidement affaibli ce qui permit à Jadong de lui mettre un coup de genou dans le ventre. Surpris, Jahël lâcha vite prise et roula sur le côté dans une vaine tentative de fuite. Vaine, parfaitement et complètement vaine, puisque Jadong ne perdit pas un instant et l’attrapa… pour le frapper. Une fois, deux fois… Jahël perdit rapidement le compte. Trop épuisé pour résister, il se laissa frapper à plusieurs reprises, les bras le long du corps avec quelques gémissements de douleur ici et là. Car oui, Jahël souffrait le martyr actuellement. Il ne devait plus ressembler à grand-chose de visage désormais. Il sentait venir l’œil aux beurres noirs, les blessures ici et là, mais surtout il avait très clairement sentit sa mâchoire se fendre. Cela lui causa une douleur incroyable dans tout le visage jusqu’à l’arrière du crâne. Il avait envie d’hurler, mais Jadong ne lui laissait guère l’opportunité de faire autres choses que des gémissements.

Jahël pleura. Les larmes coulaient le long de son visage, sur ses blessures, vrillant ainsi le chevalier de nouvelles douleurs à cause du sel, inexorablement. Le méchant être aux cheveux longs finit par arrêter de le frapper. Jahël gémissait doucement, sanglotant en se demandant si quelqu’un allait le sauver. Il pensa à nouveau à Bahal, son Chef. Puis à Samaël. Puis à Eredin, son ancien maître. Allaient-ils venir le secourir ? Il avait terriblement envie qu’ils viennent à sa rescousse, debout sur leur cheval blanc, armes aux poings pour piétiner le vilain pas beau du nom de Jadong. Il avait envie qu’on le papouille et qu’on le câline jusqu’à ce que la douleur cesse et que ces larmes se tarissent. Mais ils ne vinrent pas. Jahël sentait très bien qu’il allait devoir s’en sortir seul, et ce malgré le fait que durant un bref instant, il songea à se laisser mourir. Un bref instant, vous dis-je.

Puis, une décharge électrique l’obligea à gainer tous ses muscles et tous ses tendons en un seul mouvement. Un mouvement incroyablement douloureux, qui fit d’autant plus marcher les glandes lacrymales de Jahël : ce n’était plus des larmes, c’était des chutes d’eau. Le Chevalier était paralysé. Combien de temps ? Il n’en savait rien, mais il tentait tout de même à quelques reprises de bouger ne serait-ce qu’un doigt valide – c’est-à-dire non brisé – pour voir où en était la paralysie. Jadong, lui, en profita pour se relever et se rhabiller. Jahël le regarda faire, éberlué. Ce n’était pas spécialement le moment de faire ça… mais il pouvait également comprendre qu’avoir des cheveux dans les yeux pendant un massacre était agaçant. Lui-même s’était déjà retrouvé obligé de s’attacher les cheveux tout en évitant les coups de ciseaux perfides que des servantes lui infligent pour lui raccourcir la crinière. Bref. Durant ce laps de temps où Jadong était occupé sur lui-même, Jahël prit de profondes inspirations. Ces poumons n’avaient pas été paralysé – bon dieu merci – alors il essayait tant bien que mal de calmer les battements frénétiques de son corps tout en balayant la douleur de son visage et de sa main. Le torrent de larmes s’était légèrement apaisé, mais des gouttes réussissaient à s’échapper à plusieurs reprises. Maintenant, la seule chose qu’il devait faire, c’était gagner du temps. Temps pour lequel il allait devoir recouvrer assez de magie et de forces pour neutraliser Jadong et s’enfuir en direction de la frontière. Lorsqu’il sera sur les terres de l’empire, avec son armure lui conférant un certain statut, il allait être rapidement prit en charge. Alors il pourra s’évanouir.

Mais là il n’en avait pas l’opportunité. Surtout sachant que Jadong revint à la charge en lui brisant un autre doigt, arrachant un gémissement plus important. Les yeux écarquillés par un mélange de peur et de douleur, Jahël fixait intensivement son bourreau ainsi que ses gestes, ne perdant pas une miette de ce qui l’attendait. D’autres doigts brisés… d’autres douleurs. La respiration de Jahël s’accéléra. Il dut se forcer à reprendre un minimum la maîtrise de lui-même avant d’entrouvrir avec difficulté la bouche dans l’espoir de pouvoir parler.

« Chtob, e veut blus… e veut blus chouchrirrr… » Jadong lui avait brisé la mâchoire, qui étant en train d’enfler à vue d’œil, alors il ne fallait pas s’attendre à un discours très intelligible de la part de Jahël. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même avant de le rouer de coup au visage ! « Les hommes… chélons. Chhhélons. Chhhhffélons. » Il avait finalement réussi à prononcer un « f ». « Des vendus. Décherrrteurs. Embire les veut. Morts ou viches. Vichhes. Vi-vichhhfs. » Son petit discours, très laborieux, n’avait pas été sans bave et postillons. Alors, légèrement devenu assoiffé, il prit le temps de déglutir laborieusement avant de reprendre, quelques larmes en plus. « Che beux… Che p-peux m’enchuir ? »


 


 
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Xiufei
Lun 21 Jan 2019, 00:53
Le blanc ayant enfin décidé de répondre à la question, Xiufei se détache de tous les signaux de souffrance envoyés pour se concentrer sur ses paroles et tâcher de les décrypter autant que possible. Ce n'est pas que l'impérial parle d'une façon sibylline mais plutôt que la prononciation se trouve faussée par une potentielle mâchoire cassée, ou plutôt fêlée parce que parler avec la mâchoire cassée lui semble proche de l’impossible. Heureusement pour lui les mots prononcés restent reconnaissables et son nouvel informateur semble avoir mit un point d'honneur à prononcer correctement l'un des mots, du moins il semble avoir essayé de le faire mais la perfection lui reste, comme toujours, hors de portée. Malheureusement pour lui la réponse n'est pas la plus complète qui soit. Savoir que les défunts étaient considérés comme félons ne le surprend pas et ne l'aide pas des masses, en revanche, il aurait bien aimé savoir pour quelle raison l'empire se fiche de les avoir morts ou vifs.

D'un côté cette décision pourrait simplement signifier que ces hommes ne sont rien d'autres que des déserteurs et que le châtiment pour ça est la mort ce qui n'est pas si surprenant que ça, d'un autre côté, pour qu'un chevalier soit envoyé pour exécuter cette tâche laisse planer quelques doutes. A moins que cet empoté de chevalier ne soit que peu considéré par ses pairs et que son chef lui refile toutes les missions les moins intéressantes et tout juste accessible à son niveau. Ou alors, mais là il en doute quelque peu, les deux hommes ne sont pas que de simples déserteurs et ils avaient réellement des informations compromettantes, ou tout simplement utile sur l'empire. Cette option, en plus de lui sembler peu probable, ne l'enchante guère car ça signifierait qu'il a totalement raté sa mission ce qui n'est pas imaginable. Et pourtant. Irrité, comme assez souvent depuis qu'il est là, il laisse retomber le doigt de l'homme pour l'attraper par le bras et le redresser sans douceur, mais sans violence excessive non plus. La situation à assez durée et il doit se rendre à l'évidence : cette journée n'est pas la sienne et il ne peut pas se permettre de la laisser se terminer plus mal. Non vraiment, il doit prendre avec lui ce demi-cadavre d'empoté pour le conduire à Hirohiko qui le mènera très certaine auprès de leur Roi.

Toujours silencieux, Xiufei le traîne jusqu'à Gaogui, et, sans le lâcher, fouille dans une sacoche pour en sortir des liens et attacher les poignets de son récent prisonnier pour ensuite l'accrocher à la selle de sa monture. Il n'a pas que ça à faire de le tenir jusqu'à leur destination et si jamais il s'agite de trop il pourra toujours changer de méthode en le paralysant et l'attachant sur la selle.

« Permission de s'enfuir refusée, tu vas me suivre jusqu'au chef de l'ordre et donner quelques informations supplémentaire. Ne t'en fais pas, nos cachots sont en bon état et tout à fait apte à accueillir un... chevalier de l'empire comme il se doit. »

Oui, il a buté sur le terme. Il ne parvient toujours pas à considérer comme un chevalier cette espèce de caricature d'enfant qui se prend pour un chevalier. Si les chevaliers de Jade sont l'élite d'enkidiev et le mélange parfait entre soldat et magicien, les chevaliers d'Irianeth sont censé être l'élite de l'Empire et si leur élite ressemble à ça, alors leurs jours sont sérieusement comptés. Alors qu'il commence à faire avancer Gaogui, il s'arrête net. Ils sont à Emeraude, un royaume de l'alliance, autrement dit dans l'un des coins plutôt contre la magie et accusant les anciens chevaliers de tous les mots, pas question de laisser des traces de leurs passages. Agacé d'avance à l'idée de devoir retourner chercher les corps pour les enterrer, Xiufei ferme les yeux quelques secondes. En plus de devoir s'occuper des corps il va lui falloir surveiller le pleurnichard, c'est sûr, il n'existe pas de mission plus pourrie que celle-ci. Quoique toute mission devant se dérouler avec ce narcissique et idiot de Shay serait pire que l'actuelle, bien pire et rien que d'y pense il ne peut s'empêcher de se crisper et préfère se tourner vers le blanc pour se remettre les idées en place, « Toi. Qu'est-ce que je vais faire de toi ? » La question est purement rhétorique et il se fiche bien de la réponse pouvant fuser, mais il est vrai qu'il ne sait pas trop. Les liens étant solides et l'armure de l'idiot juste à côté, il prendre le temps d'attacher Gaogui pour éviter tout problème et s'en va chercher l'armure qui traîne lamentablement par terre pour la confier par la suite à Gaogui.

hrp:
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Jeu 07 Fév 2019, 05:22
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- An 1570 MOIS 10 -

 


Jahël comprit très vite que Jadong n’avait aucunement envie de le laisser s’enfuir. Et ce même si pendant un bref et court instant, il avait eut l’espoir que cela se passe ainsi. Ce fut lorsque Jadong le releva sans délicatesse aucune que Jahël se dit que finalement il était peut-être gentil. Qu’il allait peut-être le laisser partir maintenant que ses questions avaient trouvé une réponse. Bien entendu il ne s’était pas dit que le jadois aurait d’autres questions à lui poser… que ce n’était pas pleinement satisfaisant. Alors, Jahël subit une désillusion très rapidement alors que Jadong l’emmenait en direction de sa monture où il l’attacha fermement à la selle. Les épaules de Jahël s’affaissèrent de désespoir tout en poussant un long soupire à fendre l’âme. Dans un sens il aurait du s’en douter. Il aurait fait pareil si la situation était inversée. Il ne laisserait certainement pas un chevalier de jade partir comme si de rien n’était. Il pouvait toujours servir l’Empire d’une quelconque façon.
Le jadois parla pour énoncer ce que Jahël savait déjà. Ce fut assez irritant d’ailleurs d’entendre quelque chose qu’il savait déjà, mais sa mâchoire douloureuse l’empêchait de vraiment pouvoir se plaindre comme il avait l’habitude. Il en connaissait à qui ça ferait des vacances ceci dit. Ils donneraient un max pour pouvoir le voir dans cet état également. Jahël poussa un nouveau soupire tandis que Jadong se plaignait de lui. Très franchement… il avait de la chance ! Sérieusement, n’importe qui qui connaissait un tant soit peu Jahël pouvait lui répondre : arrête de te plaindre, regarde comme il est docile, profites-en ! Dans un sens purement chaste bien entendu.
Jahël grogna légèrement. Il prenait de longues et profondes inspirations, se préparant à user de son pouvoir. Lorsque Jadong avait ouvert la sacoche pour prendre les liens, Jahël avait repéré une dague. Certainement que le jadois, avec tout ce qu’il avait à penser pour la suite des évènements, n’avait pas du faire attention à ce petit détail… ou pensait simplement que dans l’état du Chevalier Blanc, il ne serait pas apte à se saisir de la dague.
Jadong se retourna pour aller prendre l’armure de Jahël. Ce fut à ce moment-là qu’il agit, se jetant sur la sacoche, sa main se saisissant rapidement de la dague – du fait de sa grande mémoire il savait très bien où chercher – et d’un geste sec, il détacha ses liens. Puis, alors qu’il se tournait vers Jadong qui lui-même se retournait vers Jahël, ce dernier fit fonctionner ses réserves magiques. Dans la précipitation, sur le moment il ne visa pas très bien, et Jadong se retrouva couvert de coupures peu profondes mais douloureuses à divers endroits de son anatomie en quelques secondes, puis Jahël lui déboita le genou gauche – toujours avec son pouvoir – mettant sa jambe dans un angle peu commun, le tout dans un craquement sinistre, mettant à genou le jadois.
Décidant de ne pas trop s’éterniser, il l’évita soigneusement afin de reprendre son armure. Voyant son maître en difficulté et en douleur, le cheval s’agita, signifiant bien à Jahël qu’il n’avait pas intérêt à s’approcher. Il enfila en vitesse son armure avant de s’éclipser avec le reste de forces qu’il lui restait. Il ne saurait dire comment il avait fait pour regagner la frontière avec l’Empire. Il avait emporté la dague de Jadong avec lui sans s’en rendre compte. Une fois la frontière passée, il se rendit dans le premier village de proximité où il s’effondra dans les bras d’un passant, son armure de chevalier lui permettant d’être perçu comme quelqu’un d’important qu’il faut soigner en vitesse.
On peut dire que chacun allait garder un net souvenir de cette rencontre. Jahël avec les coups reçus et la dague volée, Jadong avec les quelques blessures reçues, la tunique de Jahël et les corps à enterrer. Qui peut dire qui était le gagnant de cet échange ?


 


 
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