Ne jamais vaincre sans péril. | Aquilæ & Hermit

Aquila ne racontait pas d’histoire, tout comme elle ne se ventait jamais des exploits qu’elle réussissait ou des missions qu’elle accomplissait. Parce que la mercenaire n’avait pas besoin de cette gloire dont raffolaient certains hommes et comparses qui exerçait le même métier qu’elle. Non, Aquila faisait ce qu’elle devait faire, et le faisait bien. Et cela simplement lui permettait de travailler régulièrement et de garder pour elle, un petit pécule qui lui plaisait. Les colombes et pigeons voyageurs la trouvaient toujours, et voilà quelques semaines de cela, une nouvelle mission lui avait été confiée. La lette l’avait trouvé à l’auberge ou elle se reposait lorsqu’elle n’avait pas besoin de parcourir le ciel, ou que l’empire lui laissait quelques jours pour respirer. Entre l’empire, son père et elle-même, la blanche ne s’arrêtait que rarement. Enfin, elle faisait bien ce qui lui plaisait – enfin plus ou moins ! Cette lettre était donc arrivée à elle, et Drew, la gérante de la taverne ou elle avait posé ses affaires voilà quelques années, lui avait simplement glisser sous l’assiette de son diner. En dégustant sa poule au blanc, accompagnée de Riz provenant tout droit des rizières de Jade, la Quescpasseribus avait lu la missive. Et ce qu’elle y avait découvert lui avait tiré un sourire intéressé. Tuer Hermit, l’homme avec un masque décoré d’un grand « H ». Et si la réputation de la mercenaire était assez remarquable, pour son âge, celle de sa toute nouvelle mission l’était tout autant.

- Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de s’attaquer à lui, assura Drew, la tenante de l’auberge, qui venait de s’asseoir en face d’Aquila.

La mercenaire posa son regard bleu sur le visage rond de la trentenaire, avant de pousser un long soupire. Elle tendit le petit parchemin à son hôte, et ne répondit que quelques mots.

- Regard la récompense, dit-elle, accompagnant ses mots d’un doigt sur le chiffre noté dans de belles arabesques. Un montant comme ça, ça ne se voit pas tous les jours, affirma-t-elle, avant de se lever et de simplement quitter la pièce. Il était temps d’aller se préparer.

Quelques jours après avoir reçue cette missive, Aquila était partie pour Béryl. Elle n’avait pas réellement l’envie de retourner dans ce pays hostile, mais elle n’avait pas le choix. Et puis, si elle avait réussi à y survivre avec Samaël, elle pouvait bien y arriver toute seule. N’est-ce pas ? Oh, la jeune femme en était bien certaine. D’autant plus qu’elle était persuadée d’avoir l’initiative de l’attaque. Aussi ne s’attendait-elle pas du tout à trouver sa cible prête au combat, à l’attendre, allongée au clair de lune. Un sourcil se haussa. Elle était pourtant cachée, bien cachée, derrière les buissons de cette clairière ou Hermit reposait. Et.. Comment connaissait-il son nom ? Drew l’avait-elle trahie ? Non, la jeune femme lui devait la vie, elle n’aurait jamais osé. Mais qui, dans ce cas ? L’empire ? Il n’était plus sur ces traces à chaque instant, et ne devait même pas être au courant de ces activités de mercenaire. La jeune femme sortie alors de sa cachette, et fis face à sa toute prochaine victime.

- Vous tuez ? Toute de suite les grands-mots, dit-elle, observant de la tête au pied cet adversaire qu’elle allait devoir affronter. Parce que c’était bien là la raison de sa venue. Aquila n’était pas une pipelette ou très rarement.

Enfin, maintenant qu’elle était là, et que sa victime l’avais mise à découvert, l’ironie et le mensonge n’était certainement l’idée la plus intelligente qu’elle ait eut. Elle s’avança alors, tournant autour d’Hermit comme un chat autour d’une souris. Il semblait bien sûr de lui et détendu, elle ne pouvait pas lui enlever ça.

- Et comment, exactement, comptez vous échapper à cette mort qui vous attend ?, demanda-t-elle, avant d’ajouter, le ton sérieux. Si vos hommes ont déjà entendu parlé de moi, alors vous savez qui je suis et ce que je fais.

Et Aquila ne trouva pas utile de rajouter ce surnom étrange dont certains survivants l’avaient affublé. L’ange de la mort… Elle n’avait rien à voir avec la mort. Oh, peut-être que son père avait quelques affinités avec celle-ci, mais elle n’en savait rien, aussi ne pouvait-elle pas l’assurer. Elle fit encore quelques pas, et s’avança d’une façon à cacher les rayons de lune pour le jeune homme, toujours assis à même le sol. Parce que s’il croyait l’impressionner comme ça, c’était raté.

Le défi qui s’annonça intéressa grandement la mercenaire. Comment savait-il qu’elle le cherchait ? Comme connaissait-il son nom ? Il y avait quelque chose, la dessous, qu’Aquile ne parvenait pas très bien à comprendre.. A moins que… Ce serait-il mise à prix lui-même ? Etait-il assez stupide et suicidaire pour ça ? Cela n’importait pas. Aquila était venu pour le tuer. Il y avait un problème cependant, comment allait-elle récupérer la somme promise ? Là était bien le plus gros problème qui lui passa en tête. En supposant que son hypothèse était la bonne. Etait-ce vraiment le cas ? Comment pouvait-elle savoir ? Oh, rentrer dans son esprit, bien sûre.. Mais ne gâcherait-elle pas un beau combat ? Connaître les secrets de son adversaire lui assurait une victoire, il était certain mais ne pouvait-elle pas profiter d’un combat en bonne et dû forme ? Cela faisait quoi, quelques choses qu’elle n’avait pas eut l’occasion d’un petit défi comme celui-ci. Il fallait dire que son père la dirigeait toujours vers des anciens adeptes, qui n’étaient ni difficile à traquer, ni à tuer. Autant dire que tout cela devenait ennuyant et la jeune femme avait besoin de se défouler. Les paroles du jeune homme d’ailleurs, lui fit pousser un long soupir. Il avait raison, certes, mais ce n’était pas une excuse pour en faire un monologue. Si Aquila avait eut l’envie de discuter, elle serait aller voir ailleurs, à Irianeth, peut-être.

La mercenaire l’écouta discuter, aux aguets, prêt à la moindre attaque. Un jour, peut-être, serait-elle aussi souple que lui ? Peut-être. En attendant, elle fronça les sourcils. Oh, elle ne faisait pas que dîner avec le mort, elle danser avec elle, dormait en sa compagnie. Aquila en était entouré, en plus du reste, de la folie, qui menaçait, de l’envie de créer un chaos constant. Alors que pouvait-il bien savoir de ces motivations, ces envies ou encore de ce dont elle était capable ? Aquila haussa de nouveau un sourcil, avant de laisser échapper un petit rire sarcastique. Et l’homme continua son petit cinéma, ces grands gestes et ces grands mots. Aquila ne répondait rien, curieusement silencieuse. Elle l’observait. Guettait ses pas, sa façon de se mouvoir. De sa façon de parler, elle put en déduire qu’il était noble, pour le reste elle supposa des arts martiaux et, peut-être quelques compétences magiques. Ce masque qu’il portait, cependant, était particulièrement intriguant. Et puis il l’invita – ENFIN ! – à danser ! Et dans un sourire narquois, la jeune femme lança sa première attaque. Le vent se leva, puissant, la Quspasseribus se recula d’un battement d’ailes et quelques secondes après, un éclair vint s’écraser sur le combattant. Aquila y avait mis toute sa puissance, afin de faire une première attaque digne de ce nom, et qui sait, peut-être avait-elle déjà tuer l’homme ? Après tout, il parlait beaucoup trop. Et toutes ces choses qu’il savait sur elle, ne lui disait rien qui vaille. Si sa réputation n’était plus à faire, le fait qu’elle soit associée à un nom, son vrai nom, n’était pas une bonne chose.

Aquila était une femme de l’ombre, et comptait bien le rester. Et si l’homme en savait tant, peut-être mieux valait laisser de côté son désir de combat et l’argent, afin de protéger son identité.

Après son attaque, Aquila n’eut guère le temps d’éviter une riposte de la part de son adversaire, qui vint lui donner un coup de coude dans l’estomac. L’attaque fût absorbée par ces abdominaux, mais la jeune la senti tout de même passer.  La surprise, cependant, était bien plus importante qu’une possible douleur. Comment était-il encore vivant ? Comment avait-il fait pour survivre à une telle charge ? La mercenaire n’eut guère à se poser cette question trop longtemps : l’homme au masque était magique. Et cette magie qu’il possédait semblait lui donner une grande résistance aux attaques d’autres magiciens, et peut-être plus encore. L’homme semblait cependant être un adepte des attaques aux poings et pieds. Aquila avait été surprise la première fois, mais lorsqu’il chargea une seconde fois, lançant un coup de pied parfaitement dessiné, elle esquiva, et pris son envol. A quelques mètres du sol, la magicienne avait l’avantage, elle en était certaine. Elle ne voyait pas d’aile dans le dos de son adversaire.. Mais peut-être que sa magie allait la surprendre ? Encore ?

Elle n’allait pas tarder à le savoir. Mais, au lieu d’attaquer, l’homme lança quelques mots, des blagues de mauvais qui ne faisait aucun effet à la mercenaire, pour qui l’humour ne faisait même pas parti de son vocabulaire, pas dans cette situation de combat, en tout cas. Enfin, puisqu’il parlait tant, la jeune femme compris qu’il n’était pas en mesure de l’attraper là où elle était. Et pour une magicienne, qui n’avait jamais donné un coup de poing de sa vie, c’était un avantage considérable. Aquila passa alors à sa prochaine attaque. Elle appela à elle les forces des vents, qui vinrent soulever le guerrier pour le mener dans les airs. Haut, très haut, trop haut ? Et puis d’un coup, elle relâcha son adversaire, et espérait bien le voir s’écraser au sol. Et cette voici, sa magie ne pourrait rien pour lui.

Mais l’homme se rattrapa sur ces pieds, dans des pirouettes bien dessinées et à l’instant même il retrouva le sol, une main rapide, tenant l’un des poignards de la mercenaire, s’activa. La lame s’envola dans la direction de la Quscpasseribus, qui n’eut guère la présence d’esprit d’esquiver et la lame entailla la jeune femme au niveau de ses côtes gauches, laissant un fin liseré de sang tâche sa tenue. « Vous n’avez pas d’épée. N’avez qu’une magie… limité.. Est-ce ce masque sur votre visage qui vous donne cette force ? » demanda-t-elle, le visage fermé, les sourcils froncés. Allait-elle se faire rétamer par cette énergumène ?

PV d'Aquilæ

PV d'Hermit

Résultat des dés:

L’identité d’Aquila était mise à jour. Elle ne savait pas d’où il tenait ce genre d’information. Evidemment, la jeune femme était reconnue dans le monde des mercenaires, mais de là à ce qu’on sache son prénom et son nom de famille.. L’homme cachait quelque chose. Et cette magie, limitée comme l’avait pensée Aquila, se révélait être bien plus utile et puissante. Qui était-il donc ? La Quscpasseribus l’observait, en long et en large. Si elle parvenait à constater le calme évident du jeune homme, dans sa gestuel, elle n’était en mesure de ne rien conclure quant à l’expression de son visage. Et ce manque d’information se révélait frustrant. L’envie de toucher le combattant, pour entrer dans son esprit, la titillait. Un effleurement pourrait suffire, mais avec les capacités magiques de son adversaire, Aquila devait peut-être prévoir davantage. Mais s’approcher de l’homme pour le toucher était équivalent à une mission suicide. Et de cela, la jeune femme en était certaine.

Et puis, après le genre de phrase qu’il était possible de retrouver dans les contrées de la confrérie, dans ces petits gâteau soi-disant porte bonheur dont l’objectif était d’égayé les journées de quelques jeunes gens déprimés – l’homme attaqua de nouveau, violemment, puisqu’un arbre, UN ARBRE vint percuter la mercenaire. Comment aurait-elle pu l’éviter ? Même si elle l’avait vu venir, le projectile était bien trop grand pour qu’elle puisse l’esquiver. Elle était agile, mais pas tant. La Quscpasseribus se pris donc l’arbre de plein fouet. Son cœur s’emballa, alors qu’elle tentait de limiter la casse lors de la chute, mais a quelque centimètre du sol, le soldat attaqua de nouveau, visant cette-fois l’estomac de la mercenaire, qui grogna au moment du choc. Par Parandar !! Elle encaissa difficilement, et se retrouva à terre, ces ailes heureusement intactes, mais sa blessure au flanc gauche plus vive que jamais.

En s’aidant de sa magie élémentaire, Aquila se remis sur ces pieds, son regard céruléen fixé sur son adversaire. Sans se redresser complètement, à distance, elle recommença la même attaque. Un vent puissant s’écrasa sur le torse d’Hermit. Violent, inarrêtable. La magie d’Aquila, héritée de son père, propulsa l’homme au masque à terre.

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PV d'Hermit

Résultat des dés:

Ses sourcils se froncèrent lorsque son adversaire reprit la parole. N’avait-il pas compris que la combattante n’avait pas envie de parler ? La Quscpasseribus n’était pas une grande bavarde, même dans des endroits sympathiques, alors en plein milieu d’un combat, encore moins. Qu’espérait-il ? S’il avait souhaité une conversation autour d’un thé, il aurait dû s’y prendre autrement, et surtout ne pas envoyer une lettre à Aquila, qui ne trouvait aucunement l’intérêt de boire de l’eau chaude avec des herbes. Et lorsqu’il affirma qu’il ne comptait pas la tuer, Aquila se contenta d’attaquer. Réellement ? Quel était donc ce combat ? Cela lui donnait-il l’avantage, à elle ? La jeune femme était pourtant en mauvaise posture. L’homme était beaucoup plus fort qu’elle n’avait put l’anticipée. Mais une chose était certaine, elle voulait le tuer. Et si lui souhaitait pas en faire autant, tant pis. Cela voudrait-il dire qu’il allait retenir ses coups ? Non, cela voulait dire qu’il n’allait pas la tuer, et pour l’instant, ce n’était qu’un détail dont elle ne se souciais guère. Après tout, se soucier de la mort n’était pas très judicieux lorsqu’on s’engageait dans un combat, encore plus avec un adversaire comme celui-là. Alors arrivera ce qui arrivera, la mercenaire n’était pas embêtée pour un sou.

Mais, alors qu’elle s’apprêtait à lancer sa prochaine attaque, perdue dans les yeux, ses ailes battant à un rythme régulier, lui permettant de rester perchée dans les airs, l’homme au masque attaqua. Il s’envola aussi facilement que s’il avait des ailes, et avec agilité, son pied vint s’enfoncer dans le ventre de la mercenaire. Et au même moment, l’arbre qu’on lui avait envoyé quelques minutes plus tôt la frappa de plein fouet dans le dos. La violence de l’impact et la puissance du choc le brisa en deux, quant à la mercenaire, perdit son équilibre et fit une chute libre. Elle se rattrapa in extremenis sur les pieds, et resta un instant silencieuse. Le souffle court, une douleur inimaginable dans le dos. Elle se demandait comment elle ne s’était pas brisée, elle. Son regard vissé sur la terre sèche de Béryl, elle écouta les paroles du mercenaire. Il souhaitait s’arrêter de combattre ? Réellement ? Alors qu’il était si proche du but ? La jeune femme n’y comprenait rien. Les humains étaient une espèce bien trop compliquée à suivre. Et sa décision lui vint rapidement. Elle tenta une attaque, elle invoqua une nouvelle fois la foudre.. En vain. Aucun nuage noir ne se forma ! Aucun grondement ne se fit entendre. Haletante, la blanche leva un regard agacé et fatiguée envers son adversaire. Le choc avec l’arbre l’avait surprise, choquée même, et ses pouvoirs semblaient s’être mise sur pause un instant. Ou alors était-elle trop perturbée pour parvenir à quoique ce soit ? Ce n’était pourtant pas la pire douleur qu’elle avait put ressentir, que cela soit physique, dans des fêtes de Parandar au lustre dernier, ou morale, avec les entrainements et remontrances multiples de son divin père.

- De quoi donc voulez-vous discuter ?, demanda-t-elle alors, rapidement, sans même tenter de se relever. Son dos lui faisait bien trop souffrir. Et si ses ailes frémissaient normalement, le reste était beaucoup trop tendu pour que se relever tout de suite soit une bonne idée.

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