La princesse était en route pour Diamant. Vaelin lui avait encore relégué les tâches sociales qui lui incombaient, prétextant avoir des choses plus importantes à faire. Anthea avait accepté, comme à son habitude. Ils s’étaient promis de gouverner ensemble, aussi devait-elle s’attendre à ce que ce genre de choses arrive. Même si elle appréciait plutôt pouvoir voyager et rencontrer les autres nobles, l’émerienne avait un intérêt tout autre pour cette « mission ». Elle voulait absolument rencontrer Irresana ; parce que cette dernière avait fait partie de l’Ordre et de ce fait, Anthea avait BEAUCOUP de questions à lui poser. La jeune femme n’aimait pas particulièrement abuser de son statut mais elle l’avait fait cette fois-ci, afin d’obtenir une entrevue avec la demi-elfe.
Étant une invitée de marque, elle fut accueillie dans le château ; où une salle fut apprêtée pour la rencontre qu’elle attendait tant. La pièce était remplie de sièges et canapé tout aussi confortables les uns et que les autres ; un feu brûlait lentement dans l’âtre non loin et un fumet de thé et de cannelle emplissait l’air. Les fenêtres étaient masquées par de lourds rideaux de velours azur, plongeant la pièce dans une ambiance tamisées des plus charmantes.
Lorsque l’on frappa à la porte, la princesse se releva, accueillant avec un sourire son invitée.
« Je suis ravie que vous ayez accepté mon invitation, dit-elle dans un sourire adressé à la demi-elfe aux cheveux bleutés. Vous pouvez nous laisser seules,insista gentiment la princesse, mes intentions sont bienveillantes et je suis certaine qu’en sa qualité de garde royale, Irresana saura nous défendre si quoi que ce soit arrivait.»
Les gardes se regardèrent un instant mais finirent par obéir. Quand bien même Anthea ne faisait pas partie de leur hiérarchie directement, elle n’en était pas moins une princesse. De plus, ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait à Diamant, aussi pouvaient-ils être assurés de son honnêteté.
« Je vous en prie, installez vous donc confortablement. Je vous prie d’avance de m’excuser, mais j’ai moult questions à vous poser. »
Son visage resta neutre comme elle avait appris à le garder depuis son plus jeune âge, mais intérieurement, elle sautillait de joie à l’idée d’enfin avoir les réponses à toutes ses interrogations. Mais avant de commencer, elle s’assura que la demi-elfe était à l’aise et encline à répondre. En attendant, elle sirota sa tasse de thé silencieusement.
La tête basse, Irresana avançait lentement dans les couloirs du château de Diamant, se demandant bien ce qui l’attendait. Elle avait toujours effectué son travail à la perfection, et n’avait rien fait de répréhensible, alors elle n’avait sûrement rien à craindre, mais la jeune femme était tout de même inquiète. Après tout, lorsque l’on était convoquée par un membre de l’une des Royautés de l’Alliance, cela n’était jamais sans raison. Car, oui, la demi-elfe aux cheveux bleutés ne se rendait pas à une quelconque réunion avec l’un de ses collègues, ou encore avec sa cheffe. C’était tout autre chose ! Elle avait reçut une invitation de la part de la princesse Anthea d’Émeraude, qui était de passage dans le Royaume pour des raisons qui ne regardaient qu’elle. Et, bien évidemment, Irresana avait accepté l’invitation. Elle ne se voyait pas refuser une demande d’audience venant d’une princesse, quelque soit les circonstances… De son point de vue, cela aurait été un manque de respect total. C’est donc pour toutes ses raisons qu’elle avait décidé de se rendre dans la pièce où la princesse d’Émeraude se trouvait.
Ainsi, après plusieurs minutes à marcher en se demandant ce que lui voulait cette personne si importante, Irresana se retrouva devant une grande porte. Prenant une grande inspiration, elle y frappa trois coup et attendit qu’on l’autorise à entrer. Une fois que ce fut fait, elle avança lentement et, une fois face à Anthea, elle fit sa plus belle révérence avant de se redresser en plaçant ses mains derrière son dos. Pourtant, bien assez vite, la bonne humeur que dégageait la princesse d’Émeraude gagna la créature sylvestre et cette dernière se décrispa quelque peu. Elle fut par ailleurs aidée en cela par le fait que les gardes soient congédiés. Dans un premier temps, Irresana en fut étonnée. Après tout, cela n’était pas habituel qu’une tête couronnée accepte une entrevue sans protection. Mais, d’un autre côté, Anthea avait raison. En sa qualité de Garde Royale, la bleue était totalement qualifiée pour la protéger si jamais un danger se présentait. Si bien que, petit à petit, la surprise laissa sa place à un simple acquiescement…
« Je suis totalement à votre service, Majesté ! Vous n’avez en rien à vous excuser, il est de mon devoir de répondre à toutes les questions qui vous passeront par la tête. »
Ce furent les mots qui sortirent de la bouche d’Irresana suite aux paroles de la princesse d’Émeraude. Mots accompagnés d’un signe de tête respectueux signifiant parfaitement à celle à qui il était destiné que ce n’était pas une simple formule de politesse, que la demie-elfe était totalement sincère et pensait ce qu’elle venait de dire. Une fois cette précision faite, Irresana décida finalement de s’installer sur le fauteuil qui lui avait été proposé. Cependant, ne sachant pas vraiment comment entamer la conversation, elle laissa planer un silence pendant quelques secondes, avant de finalement se reprendre.
« Donc, Majesté, que souhaitiez vous savoir ? »
Irresana
Rang Classique : Garde royalNombre de messages : 76 Rôle : Garde Royale de Diamant
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Dim 06 Oct 2019, 16:10
« La Curiosité n’est pas qu’un vilain défaut»
Avec Irresana – 2éme mois de l’année 1575
La bienveillance de la princesse eut raison du stress d’Irresana, qui se détendit rapidement. Un sourire sincère étira les lèvres de l’émerienne. Il fallait amener le sujet délicatement sur la table, afin de ne pas remettre la demi-elfe dans une situation malaisante. Car oui, parler de l’ancien Ordre de chevalerie en ces temps pouvait être très… angoissant. Cependant, tourner autour du pot n’était pas non plus du genre de la princesse.
« Etant princesse du royaume d’Emeraude, j’ai été très curieuse lors de ma jeunesse en ce qui concerne les Chevaliers. Malheureusement, les circonstances étant ce qu’elles sont, il est très difficile de trouver quelque source sûre d’information à leur sujet. Mais je suis une princesse et je suppose que les princesses finissent toujours par trouver ce qu’elles veulent et un jour j’ai trouvé une liste recensant tous les anciens Chevaliers. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’entendis parler de vous, dévouant vos journées à protéger la royauté au sein de l’Alliance. Plus que surprise, je suis surtout heureuse que vous ayez répondu favorablement à mon invitation. Avant toute chose, sachez que je n’exprime aucune aversion pour l’Ordre et ses anciens Chevaliers, vous pouvez donc parler librement. Comment fonctionnait cet ordre ? Le recrutement ? La formation ? Il y aurait-il encore d’autres anciens, comme vous, avec qui vous auriez toujours contact ? »
Anthea n’y allait pas par quatre chemins, mais connaissant déjà Miyäck, elle savait que les Chevaliers étaient dignes de confiance et que la demi-elfe n’irait certainement pas crier sur tous les toits que la princesse d’émeraude s’intéresse à tout cela. Les êtres magiques devaient, de toutes façons, se faire discrets s’ils n’avaient pas demandé l’exil suite au décret de son frère le roi Vaelin. Si la princesse avait besoin de tant d’information, ce n’était pas anodin. Répondrait-elle franchement aux interrogations d’Irresana s’il venait à en avoir ? Non, elle inventerait un mensonge, comme elle sait si bien le faire, sans laisser la moindre parcelle de son visage la trahir. Parce que dévoiler son projet encore à parfaire était dangereux et surtout, ce n’était qu’une option envisageable parmi d’autres. Bien que raisonner Vaelin semblait bien plus inaccessible que de remonter un Ordre pour sauver les mages. Quand bien même ils s’étaient promis soutien et franchise, il ne lui avais jamais fait part de ce projet… Alors en quelque sorte, ils étaient quittes. Le regard émeraude de la princesse se posa sur la garde, empli encore une fois de bienveillance. Anthea avait fait une promesse à son père et était prête à tout pour la tenir.
Bien qu’Irresana fut quelque peu inquiète et crispée au début de cet entretien, ce n’était absolument pas le cas à présent. Entre le moment où elle était arrivée et le moment où la princesse avait pris la parole, la bleuette s’était totalement détendue. Si bien que, après avoir assurée à Anthea que cela ne la gênait pas de répondre à quelque question que ce soit, elle s’était servie une tasse de thé qu’elle avait commencé à siroter tranquillement pendant que la princesse parlait. Bien entendu, elle avait cherché un accord dans les yeux de son interlocutrice, c’était une question de respect ! Mais, dès qu’elle avait eu cet accord, Irresana avait fait comme chez elle et s’était servie…
Cependant, lorsqu’elle comprit ce dont la princesse d’Émeraude voulait parler, la tricentenaire s’arrêta net. Il était évident que la tête couronnée ne comptait pas révéler les informations qui lui seraient fournies lors de cette entretien à qui que ce soit, mais Irresana ne put s’empêcher d’être de nouveau inquiète. Après tout, si une princesse avait réussi à tomber sur des informations concernant l’Ordre des Chevaliers d’Émeraude, il était également possible qu’une personne mal intentionnée – et par mal intentionnée, j’entends envers les êtres magiques – trouve également ce genre de documents. Or, si son nom figurait sur d’anciens registres comme le sous-entendait la princesse Anthea, il était fort possible qu’Irresana ait du souci à se faire. Pourtant, bien que la demi-elfe laisse un silence planer dans la salle pendant quelques secondes, le temps de laisser l’information arriver à son esprit, cela ne l’empêcha pas de tout de même réfléchir à ce qu’elle allait répondre à la jeune femme en face d’elle. Et la première information qui lui vint, en repensant à ses jeunes années à Émeraude, fut le sauvetage de la cheffe de l’Ordre, la Chevalière Lyzann. Ce sauvetage avait été effectué par son père, le chevalier Zack, ainsi que les Chevaliers Edric et Nassa. Cependant, jugeant ce détail inutile à la conversation pour le moment, elle préféra le ranger dans un coin de son esprit et se concentrer sur des événements plus concrets.
« Et bien… vous me prenez au dépourvu, Majesté… Cependant, il est de mon devoir de vous répondre, et je vais donc m’y atteler ! » Irresana pris une gorgée de thé, avant de continuer : « Vous me demandez comment cela se passait pour les Chevaliers, je vous répondrais que l’Ordre était avant tout une grande famille, au sens propre comme au figuré. L’exemple le plus évident en est la famille de ma grand-mère, la Chevalière Miyack. Elle a épousée l’un de ses partenaire chevaliers, Evrard, qui est donc mon grand-père. Mes grands-parents ont eu de nombreux enfants, dont certains sont devenus Chevaliers et d’autres Mages, et certains que je n’ai pas connu. Mais je peux tout de même vous citer les Chevaliers de la famille. Tout d'abord, la Chevalière Lin était ma tante. Elle est malheureusement décédée avant que je ne naisse, mais je sais qu'elle a participé à l’assassinat d’un Empereur d’Irianeth avec sa cheffe de l’époque, la Chevalière Lyzann ! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai entendu parler d’elle.» Après s’être une nouvelle fois réhydratée le gosier, elle poursuivit : « Parmi les membres de ma famille qui ont rejoint l’Ordre, il y avait également les Chevaliers Logan et Elros. Enfin, ma mère, la Chevalière Serah, était également l’enfant de Miyack et Evrard, et elle a épousée Zack, mon père, également membre de l’Ordre ! »
Sentant soudain qu’elle était en train de divaguer, Irresana arrêta net son flot de parole et reprit une gorgée de thé. Elle se rendait compte que l’Ordre d’Émeraude lui manquait tellement que, dès qu’elle commençait à en parler, la nostalgie s’emparait d’elle et il était presque impossible de l’arrêter. La princesse d’Émeraude devait avoir compris cela puisqu’elle se contentait simplement d’écouter attentivement ce que la bleuette avait à lui raconter, sans dire un mot. D’un côté, Irresana appréciait cela – bien qu'en réalité, elle ne lui en laissait pas vraiment le choix, mais tout de même – mais, d’un autre côté, elle s’en voulait quelque peu de monopoliser la parole. Cela ne l’empêcha pas, cependant, de continuer son récit après avoir lancé un regard désolé à la princesse.
« Ahem… Pardonnez-moi, je crois que je me suis emporté ! Au delà de cet aspect familial au sens propre, les Chevaliers d’Émeraude était également des frères d’armes. Et ce n’est pas un simple terme utilisé comme cela, le lien qui les unissait était vraiment fraternel ! Je me souviens d’une grande amitié entre le Chevalier Elros, que je vous citais précédemment, et la Chevalière Opraline. Il me semble d’ailleurs me souvenir que cette Chevalière était également bonne amie avec les Chevalières Dawn et Enora, mais il est bien possible que je me trompe. Mais, bien que certains aient des liens plus forts que d’autres, cela n’empêchait pas que les Chevaliers soit unis par quelque chose d’unique… Que ce soit la Chevalière Ally, le Chevalier Zen, la Chevalière Tempérance, le Chevalier Connor, la Chevalière Anaëlya ou encore le Chevalier Raphaël, chacun était prêt à donner sa vie pour sauver celle de leurs camarades ! Comme je vous le disais, Majesté, un lien unique les unissait ! »
Irresana ne savait pas d’où ses noms lui venaient, elle qui croyait qu’elle ne se rappelait plus de la moitié de ses anciens frères d’armes. Et pourtant, à sa grande surprise, beaucoup de noms lui revenaient ! Au delà de ceux qu’elle avait cités, elle se rappelait également d’Arika, de Dorianne, d’Harmony, d’Iris, de Katia, de Kosuké, de Morgane, ou encore de Philippe, mais elle avait préféré ne pas les citer afin de ne pas donner trop d’informations à la princesse d’Émeraude. Bien entendu, sa mémoire n’étant pas infaillibles, certains noms d’anciens Chevaliers ne revenaient pas à la garde royale, comme ceux de Elthor ou Mathys par exemple, ou encore Sergei et Théodore, mais ce n’était qu’un détail. Après tout, alors qu’elle pensait les avoir oublié, Irresana se souvenait de la plupart des anciens membres de l’Ordre. Et, bien que les temps soient différents, elle était plutôt fière que cette partie de sa vie ne soit pas passée aux oubliettes de sa mémoire…
« En ce qui concerne le fonctionnement, ce qui était votre dernière question me semble-t-il, il faut savoir que tous les Chevaliers étaient égaux ! Il y avait bien évidemment un poste de chef, qui fut occupé entre autres par la Chevalière Lyra, puis les Chevaliers Lyzann et Castiel, chefs en collaboration lorsque ce fut à mon tour de rejoindre l’Ordre, mais ce poste servait surtout à prendre les décisions importantes et à rendre compte à la Royauté d’Émeraude ! Au delà de ça, tout le monde était l’égal des autres. Un détail me vient d’ailleurs en ce qui concerne la Chevalière Lyra ! Je crois qu'elle a fréquenté un démon du nom d’Hayden, également Chevalier, qui fut même Roi d’Émeraude si je me souviens bien de mes cours d’histoire, faisant ainsi de son fils Lowen un prince » Irresana pris une nouvelle gorgée de boisson sucrée, avant de continuer : « Pour ce qui est de la formation, cela était plutôt simple. Les enfants magiques étaient envoyés à Émeraude pour y suivre des cours. Une fois l’âge de 12 ans atteint, ils pouvaient être attribués à un Maître, pour une période de 5 ans, au terme de laquelle ils pouvaient être adoubés en tant que Chevaliers, s’il n’y avait pas de problèmes. Écuyère était d’ailleurs le rôle que j’occupais lors des événements ayant malheureusement conduit à la dissolution de l’Ordre… »
Une fois son long monologue terminé, Irresana finit sa tasse de thé en lançant un regard rempli d’étoiles à la princesse Anthea. En arrivant ici, la bleuette ne pensait pas qu’elle serait poussée à revivre ses jeunes années, mais cela ne la gênait pas le moins du monde. Bien au contraire ! Elle avait apprécié retourner dans le passé, et le regard qu’elle venait de lancer à son interlocutrice ainsi que la façon dont elle avait parlé de tout cela pendant si longtemps montrait à quel point elle remerciait la princesse de lui avoir permis de revivre ses jeunes années à travers de nombreux souvenirs…
Dernière édition par Irresana le Mar 15 Oct 2019, 15:16, édité 1 fois
Irresana
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Jeu 10 Oct 2019, 15:01
« La curiosité n’est pas qu’un vilain défaut »
Avec Irresana – 2éme mois de l’année 1575
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Irresana était très coopérative. De nombreuses informations circulaient à la seconde, si bien que la princesse ne savait plus où donner de la tête. Si nombres de prénoms furent cités, elle n’en retint pas même la moitié. La princesse avait remarqué la passion soudaine qui animait la garde, et elle l’écoutait parler, un grand sourire aux lèvres. Ce que le monde autour d’elle décrivait de l’Ordre était tout bonnement le contraire. Et ce qui sortait de la bouche de la bleue était exactement l’idée qu’elle s’était faite des Chevaliers. Des frères d’armes, mais pas seulement. Une famille et un lien qui semblait indestructible… Arriva – enfin – la partie la plus intéressante du sujet à savoir, le fonctionnement. Ainsi donc, aucune hiérarchie dans l’Ordre si ce n’est un rôle de chef pour les grandes décisions et les rapports. Si Anthea espérait un jour remonter un Ordre tel que celui-ci, il fallait prioriser la fraternité. Ce sentiment d’unité et de sacrifice pour le bien commun. Comment allait-elle faire cela ? Alors que la princesse se posait encore des questions, son regard émeraude croisa celui de la demi-elfe. Ce qu’elle y lut alors acheva de la convaincre ; peu importait à quel point sa tâche serait ardue… Un nouvel Ordre de Chevaliers naîtrait. La magie retrouvera sa place au sein de l’Alliance. Et le lien de parenté qu’entretenait Irresana avec Miyäck poussa finalement Anthea à lui dévoiler son plan. S’assurant que son interlocutrice avait finit, elle reprit la parole.
« Je vous remercie beaucoup pour toutes ces informations. Ce que je vais vous dire à présent doit absolument rester entre nous. Voyez-vous, sur son lit de mort, mon père m’a demandé de lui faire une promesse… Celle de redorer le blason de la magie dans l’Alliance. Comme vous, je suis moi aussi capable de magie. Comme vous, je dois la réprimer au maximum et redoubler de vigilance au vu de mon rôle. Cependant grâce à Miyäck, j’ai appris à maîtriser tout cela. Vous êtes de son sang, aussi je ne doute aucunement de votre bienveillance et de votre silence quant à toute cette conversation. Je pense… Que je vais avoir besoin de votre aide. Vous n’êtes pas sans savoir que mon frère le roi a lancé un décret sur les êtres magiques avec un ultimatum d’un an ; à savoir, ou vous vous exilez avant les douze prochain moins ou… Ou vous le regretterez. J’aimerai qu’il puisse y avoir un Ordre pour contrer l’inquisition à venir. J’aime mon frère mais il est de mon devoir de faire tout pour que mon royaume ne souffre pas. Le peuple souffre déjà, et des gens vont souffrir si je ne fais rien. Alors… - elle baissa la tête, joignant ses mains – Moi, Anthea d’Emeraude, je suis prête à renier mon titre et ma vie pour la donner à cet Ordre, et je vous demande votre aide pour organiser cela dans le plus grand des secrets. Seule, je n’arriverai à rien et ma position ne me permet pas de toujours faire ce que je veux. »
Restait à savoir si elle accepterait ou non. Qu’importe sa réponse, Anthea mènerait son projet à terme. Si la réponse était négative, la princesse pouvait au moins s’assurer que son plan ne s’ébruiterait pas. Mais il lui serait encore plus ardu de trouver les personnes aptes à l’aider. Ce monde était incroyable. Même de sang royal, l’on ne pouvait rien faire seul. Anthea resta tête baissée, attendant avec une certaine appréhension la réponse d’Irresana. Si habituellement, elle tenait son masque de neutralité impassible, devant la demi-elfe, elle se laissait aller la franchise. Entre potentielles futures sœurs d’armes, l’honnêteté était de mise, non ?
Sa nostalgie ayant été réveillée par cette conversation pour le moins étonnante avec la princesse Anthea, Irresana laissa son esprit vagabonder dans ses souvenirs. Ne prêtant qu’une attention distraite aux paroles que prononçait son interlocutrice, elle se revoyait, enfant, découvrant son pouvoir capillaire… Elle se revoyait jouant avec son frère et sa sœur… Enfin, elle revivait le peu de temps qu’elle avait passé auprès de son Maître, avant la dissolution de l’Ordre. Et, pendant toute la durée de ce voyage dans le temps, les yeux d’Irresana étaient remplis d’étoiles. C’était comme si cette période était la plus heureuse de sa vie, plus même que le siècle qu’elle avait passé à Elfes aux côtés d’Aiwendil. Ce n’était bien évidemment pas le cas, mais c’est l’impression que la bleuette donnait en cet instant. Il est même possible que, si la princesse Anthea ne s’était pas mise à parler, Irresana aurait continué à parler du passé pendant des heures…
Ce ne fut cependant pas le cas et, comme je vous le disais précédemment, la tête couronnée s’était bien mise à parler, tandis que la garde royale avait la tête ailleurs. Cependant, en entendant le projet de création d’un nouvel Ordre pour contrer l’Inquisition du Roi Vaelin, elle fut immédiatement ramenée à la réalité. Écarquillant les yeux et ouvrant grand la bouche, Irresana laissa planer un long silence, laissant le temps à l’information de faire le chemin jusqu’à son esprit. Avait-elle bien entendu ? La princesse Anthea avait-elle réellement l’intention de créer un nouvel Ordre équivalent à celui d’il y a trois cents années ? C’était une perspective plutôt intéressante, surtout si l’on prenait en compte le fait que la bleuette n’avait jamais complété sa formation, mais… N’était-ce pas trop risqué ? Rien ne disait qu’il y avait assez d’êtres magiques au sein de l’Alliance pour cela. Et puis, même si c’était le cas, peut-être que, au lieu de les aider, ces magiciens se contenteraient simplement d’aller les dénoncer au Roi d’Émeraude, en échange d’une immunité malgré leurs pouvoirs ! C’est en tout cas les principaux risques qu’Irresana voyait à cet entreprise, bien que l’idée lui plaise bien…
« Et bien, Majesté, je… euh… C’est… C’est une grande entreprise que voilà ! Mais qu’en pensera votre frère, le Roi d’Émeraude ? Et puis… Pensez-vous qu’il y ait assez de… d’êtres magiques afin de… de créer cet Ordre ? Et enfin, si je vous aide, qu’adviendra-t-il de mon… de mon statut de garde royale ? »
Sentant son stress et son inquiétude augmenter, peut-être même de manière plus intense qu’au début de son entretien avec la princesse, Irresana s’enfonça encore plus profondément dans son fauteuil, évitant le regard d’Anthea. En cet instant précis, elle aurait voulu disparaître sous terre. Elle aurait voulu que cette discussion n’ait jamais eu lieu et que l’idée de la création d’un nouvel Ordre n’ait jamais été portée à ses oreilles. Pourquoi cela ? Et bien parce que la garde royale avait peur… Elle avait peur que cela ne fonctionne pas et qu’elle soit de nouveau déçue mais également, surtout, elle avait peur que des groupuscules anti-magie en entendent parler et s’en prennent à elle…
Irresana
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Jeu 17 Oct 2019, 06:08
« La curiosité n’est pas qu’un vilain défaut »
Avec Irresana – 2éme mois de l’année 1575
La panique chez la demi -elfe fut si forte que l’air de la pièce devient lourd. Sûrement pas aussi lourd que le poids qui alourdissait les épaules d’Anthea, mais assez lourd pour être étouffant. Les craintes de la bleuette étaient fondées et en aucun cas la princesse ne lui en tenait rigueur. Ses interrogations étaient tout aussi intéressantes, à part celle concernant le Roi, mais peut être la nostalgie l’avait quelque peu distraite et qu’elle n’avait pas compris que l’émerienne comptait faire ça de son côté, sans consulter son frère… En tout cas, Anthea se mit à rassurer Irresana. D’abord par ses paroles.
« S’il vous plaît, calmez vous. Personne ne vous fera de mal. Je vous ai simplement posé la question pour savoir comment mener à bien mon entreprise. Le roi Vaelin n’en saura rien, car c’est pour contrecarrer ses plans que j’ai pris cette décision… Il a beau être mon frère, le bien du royaume passe avant tout… Quant aux êtres magiques, ils sont bien plus nombreux que vous ne le pensez dans l’Alliance. Et pour ce qui est de votre statut… Rien ne changera. Les choses ne se feront pas du jour au lendemain. Il faudra d’abord que je rencontrer les anciens Chevaliers et que je leur fasse part de mon plan. Ensuite, nous réfléchirons ensemble à la manière de mettre tout cela en place. Mais je serai toujours la princesse d’Emeraude et vous toujours une garde royale. Nous agirons dans l’ombre, en secret, quand le temps et les obligations nous le permettront. Je ne mettrai pas inutilement nos vies en danger, je vous le promets. Tout cela peut prendre des mois, sûrement des années même… Et peut-être que cela ne pourra jamais prendre forme. Pour l’instant, ce n’est qu’un plan... »
Sa voix était rassurante et son regard toujours empli de sa bienveillance habituelle. Mais cela ne suffisait pas à calmer la garde. Anthea hésitait… Sa peur était justifiée, mais Irresana était un élément clé de la potentielle refonte d’un Ordre. La princesse devait-elle remonter le temps afin d’effacer cette discussion et trouver n’importe quel autre mensonge pour cet entretien ? Peut-être finira-t-elle par le faire, si ses paroles ne suffisent pas. La jeune femme pris doucement la main d’Irresana dans la sienne, fermant les yeux. Ses boucles d’oreilles se mirent à luire, signe évident qu’elle se concentrait pour utiliser sa magie. Peu à peu, Anthea absorba l’angoisse et la peur de la demi-elfe, sentant son ventre se nouer et sa gorge se serrer. Mais elle inspira profondément. Elle avait prit à évacuer ces émotions négatives pour en débarrasser ses porteurs d’origine.
« Vous n’avez aucune obligation d’accepter mon offre, ni maintenant, ni jamais. Et vous avez le temps d’y réfléchir. »
Mais dépendant de sa réponse, Anthea le remonterait sûrement, le temps...
Guidée par la peur, cette peur nouvelle que lui avait insufflée la proposition de la princesse d’Émeraude, Irresana baladait son regard dans la pièce, comme si elle recherchait un éventuel espion caché dans un coin. C’était idiot, bien évidemment, d’autant plus qu’Anthea devait déjà avoir vérifié cela – ou, du moins, les gardes présents il y a quelques instants l’avaient fait – mais la bleuette ne pouvait s’en empêcher. Elle n’était pourtant pas du genre craintive, sauf en ce qui concernait sa magie. Et, justement, le sujet de cette conversation concernait la magie. Il était donc plutôt logique que notre chère Garde royale s’inquiète et se mette à avoir peur pour sa vie.
Cependant, loin de lui tenir rigueur de cette crainte soudaine, la souveraine émérienne tenta plutôt de la rassurer et prit la parole. Irresana arrêta alors immédiatement son inspection inutile de la pièce et, toujours enfoncée dans son fauteuil, elle écouta attentivement les paroles de son interlocutrice en plongeant son regard dans le vert de ses yeux. La jeune femme à la chevelure couleur du ciel comprit, en entendant les mots de la princesse, que ce projet était bien préparé et que tout les détails avaient été réfléchi avec soin. Cela permit donc de soulager quelque peu sa peur, mais cela ne suffit pas, la crainte d’une "fuite" étant toujours présente. Non, ce qui soulagea vraiment Irresana, ce fut lorsqu’Anthea joignit sa main à la sienne. En apercevant la lueur se dégager des boucles d’oreilles de la princesse, elle comprit qu’il s’agissait là de magie, mais ne fit aucun commentaire. Après tout, entre potentielles futures sœurs d’armes, et entres êtres magiques, pourquoi reprocher à l’autre de se servir de ses dons ? Et puis, de toute façon, la bleuette était soulagée par cette acte de magie, alors elle n’avait aucun intérêt à le dénoncer ! C’est pourquoi elle ne dit absolument rien et se contenta de se redresser lentement, prenant une grande inspiration avant de souffler un grand coup…
« Ma décision est déjà prise, Majesté ! Si cela permet de redonner à la magie ses lettres de noblesse, je suis prête à prendre le risque de vous accompagner dans ce projet ! »
Ce retournement de situation soudain dût surprendre la princesse, surtout si l’on prenait en compte l’état dans lequel était Irresana quelques secondes plus tôt, mais il était pourtant totalement sincère. Peut-être était-ce dû au pouvoir qu’avait utilisé Anthea pour la calmer, ou peut-être simplement que la réponse était enfouie dans un coin de l’esprit de la bleuette depuis le début, attendant simplement d’être rassurée sur la possibilité de cette entreprise. Toujours est-il que la Garde royale était vraiment prête à suivre Anthea jusqu’au bout du monde pour permettre la création d’un nouvel Ordre de Chevalerie…
Irresana
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Invité
Lun 28 Oct 2019, 09:47
« La curiosité n’est pas qu’un vilain défaut»
Avec Irresana – 2éme mois de l’an 1575
L’attente sembla durer des heures. Si bien qu’Anthea aurait pu douter d’avoir stopper le temps. Mais ce n’était pas le cas. La bleuette réfléchissait. Pesant sûrement le pour et le contre. Ce n’était pas n’importe quelle demande. Ce n’était pas sans conséquence. Aussi la princesse s’arma de patience – elle en aurait besoin de toutes façons. Son regard s’illumina lorsque la demi-elfe rouvrit la bouche. Et l’émerienne n’en croyait pas ses oreilles. Oh bien sûr, la suite des événements promettait d’être longue et sinueuse, mais voilà, aujourd’hui, elle avait fait un pas de plus vers l’accomplissement de cette promesse. Et ce, grâce à Irresana. Anthea s’inclina alors une nouvelle fois, la remerciant avec un tremolo dans la voix. Tout se bousculait à présent dans sa tête. Comment organiser la suite ? Par quoi commencer ?
« Sauriez-vous où je pourrai trouver d’ancien Chevaliers comme vous ? Surtout, savez-vous à qui nous pouvons faire confiance et dévoiler ce projet parmi vos anciens frères et sœurs d’arme ? »
Car s’il fallait commencer quelque part, c’était bien par ici. Trier les gens de confiance et les autres. Mais surtout, s’assurer d’avoir un semblant de noyau avant de créer et l’ordre et de recruter. Il aurait été plus simple de demander une liste à Irre et de convoquer tout le monde. Mais cela aurait été aussi plus suspect. Alors Anthea pensa qu’il valait mieux aller voir les membres, un à un, quand l’occasion se présentait, pour que rien n’ait l’air louche.
« Rassurez-vous, ce ne sera que des entretiens individuels, comme le votre. Je vous l’ai dit, je ne veux éveiller aucun soupçon. Aussi, si cela doit prendre des mois, je saurai prendre mon mal en patience. »
La princesse lui tendit un parchemin, sorti de son sac, ainsi qu’un encrier et une plume, lui faisait signe d’écrire les informations. Il serait dangereux de les envoyer par courrier si ce dernier était intercepté. Aussi décida-t-elle de changer, oralement, complètement de sujet. Histoire que si des oreilles indiscrètes venaient à passer par là, elles ne s’attardent pas.
« Depuis combien de temps êtes-vous garde ici, à Diamant ? Qu’est-ce qui vous a poussé à vous installer ici ? »
Poussée par un nouvel enthousiasme, toutes ses craintes ayant presque entièrement disparues, Irresana aurait voulu se lever de son fauteuil pour se mettre aux garde-à-vous devant la princesse qui lui faisait face. Et, en d’autres circonstances, c’est exactement ce qu’elle aurait fait. Mais, cette fois-ci, la discrétion était de mise. Ce projet devait rester un secret, si l’on en croyait ce qu’Anthea avait dit, et une effusion un peu trop importante pouvait paraître suspecte. C’est pourquoi, au lieu de cela, la demie-elfe se contenta d’adresser un signe de tête à la princesse d’Émeraude lorsque cette dernière la remercia. Puis, lorsqu’elle entendit la question qui lui fut posée, elle baissa la tête et son visage s’assombrit…
« Je suis navrée, Majesté, mais je crains de ne pas pouvoir vous être très utile pour cela… Si l’on oublie ma grand-mère, je n’ai plus vraiment de contacts avec mes anciens frères d’armes à présent… D’autant plus qu’à l’époque, je n’étais qu’Écuyère, je n’ai donc pas établi de relations avec tout l’Ordre… Vraiment, je suis navrée »
Et Irresana était sincère. Elle aurait voulu être plus utile à Anthea que cela, elle aurait voulu pouvoir lui fournir tout ce dont elle avait besoin pour créer cet Ordre qui promettait tant d’espoirs à tous les êtres magiques qui vivaient au sein de l’Alliance, dans l’ombre. Pourtant, malheureusement, la jeune femme à la chevelure couleur du ciel ne serait pas celle qui permettrait à la princesse de réunir d’anciens Chevaliers. Ou, tout du moins, était-ce ce qu’elle croyait… En effet, lorsqu’elle la tête couronnée lui tendit un parchemin, Irresana se dit qu’elle ne serait peut être pas si inutile que cela. Sans hésiter, elle s’empara du bout de papier, ainsi que d’une plume, et inscrivit tout les noms qui lui revenaient, ainsi que leur dernière location connue. Rien ne disait que tous étaient encore en vie, mais c’était déjà ça… Dans le tas, il devait bien y en avoir certains que la princesse pourrait rencontrer, n’est-ce pas ?
« Je vous ai cependant noté sur ce parchemin certains noms de Chevaliers qui, à mon avis, pourraient être encore en vie, bien que cela reste à vérifier… J’espère qu’ils vous seront utiles »
Une fois le parchemin rempli, Irresana le tendit à Anthea et soupira un bon coup. Ensuite, ayant entendu le changement de sujet soudain de son interlocutrice, et comprenant très bien la raison pour laquelle il avait été effectué, elle se mit à réfléchir tout en se servant une nouvelle fois une tasse de thé. Depuis combien de temps elle était Garde ? Le temps passait tellement vite que même elle n’était pas sûre de se souvenir du temps exact. Cependant, cela ne l’empêcha pas de tout de même répondre à la jeune femme, en signe de respect :
« Et bien… Je ne suis pas certaine du chiffre exact, mais cela doit faire cinq ou dix ans que j’exerce une fonction de Garde dans ce château ! Quant aux raisons qui m’y ont poussé, et bien… disons qu’à cette époque, j’étais à une période de ma vie où je ne savais pas trop quoi faire, et j’ai entendu certaines personnes parler de recrutements à la Garde de Diamant. Intéressée, je me suis rendue sans hésiter jusqu’à ce Royaume et… me voilà ! »
Irresana
Rang Classique : Garde royalNombre de messages : 76 Rôle : Garde Royale de Diamant
Plus sur le personnage Âge: 350-355 ans [L6] Race: Demi-elfe
Invité
Lun 11 Nov 2019, 17:17
« La Curiosité n’est pas qu’un vilain défaut»
Avec Irresana – 2éme mois de l’année 1575
La bleuette n’avait malheureusement pas les contacts espérés par Anthea, mais elle avait au moins des coordonnées. Peut être obsolètes, mais cela donnait à la princesse un endroit où commencer… Se resservant une tasse de thé et un biscuit, la jeune femme à la chevelure ébène écoutait attentivement, avec une curiosité non feinte, la réponse d’Irresana. Si certains pensaient que la chance souriait aux gens qui naissaient dans les familles royales, la princesse elle, pensait tout le contraire. Prisonnière d’une cage dorée depuis son enfance, il y avait peu de choses qu’elle pouvait réellement choisir. A commencer par son avenir. Même si les choses commençaient à changer de ce côté dans l’esprit de la jeune femme. Parfois, elle se surprenait à rêver d’une vie où elle aurait tout choisi. Ses fréquentations, sa manière de parler, de s’habiller, d’agir… Dans les jeux de la Cour, tout était misé sur les apparences, qui étaient souvent trompeuses. Et le mensonge était de mise. Toujours.
« Eh bien, chère Irresana, je vous remercie grandement d’avoir répondu présente à ma requête. Il est temps pour moi de me retirer, le retour pour Emeraude est pour bientôt. Je suis heureuse d’avoir fait votre connaissance »»
Elle effectua une légère révérence en signe de respect. Habituellement, elle était celle qui les recevait. Mais quand elle éprouvait du respect pour quelqu’un, elle ne pouvait s’en empêcher. D’autant plus que personne n’était témoin de cette scène, aussi aucun bruit ne serait colporté, amplifié ou modifié. Elle adresse un sourire, couplé à un clin d’oeil complice. Ce genre de signe qui veut dire que ce n’est que le début. Lorsque la princesse sortit de la pièce, la demi-elfe était restée respectueusement inclinée, saluant comme il se devait la personne royale qu’elle était. Des nouveaux projets plein la tête, Anthea s’en alla le coeur léger mais les épaules lourdes. Même si elle n’était plus seule pour porter ce fardeau, cette entrevue marqua le réel commencement de ce qui n’était jusqu’alors un plan imaginaire. Où cela mènera-t-il ? Seul le temps le dira.