Aquila ne faisait jamais les choses à moitié, déjà parce qu’elle ne savait pas le faire et ensuite, parce qu’elle n’en avait pas envie. Et encore moins lorsqu’elle défendait sa propre vie, ou qu’elle se battait pour l’argent. Et puis n’était-ce pas le sorcier qui lui avait demandé de donner tout ce qu’elle avait ? Alors d’où lui sortait ses remarques ? La jeune femme haussa un sourcil à la remarque de Gédéon, et se contente de hausser les épaules. Il pouvait toujours l’embêter s’il le souhaitait, mais devait en accepter les conséquences. Après tout, la mercenaire n’était pas de celle qui se laissait marcher sur les pieds, bien au contraire. L’idée de refaire une petite démonstration à Gédéon ne lui déplaisait guère, et lui-même ne devrait pas trop s’en formaliser, avec cet air béat qu’il avait eu pendant quelques instants. Qu’est-ce qui lui prenait, au juste ? Etait-ce à cause de cet aura lumineuse ou l’adrénaline d’après combat ?
Aquila haussa les épaules, et regarda sans une émotion l’homme décapiter le demi-démon, avant d’arracher le cœur à son homme de main, et de tout fourrer dans un sac en toile. C’était ignoble, et elle se demanda un instant comment il pouvait faire ça, puis se rappela qu’il était un sorcier, et ne se formalisa pas davantage de ce manque de classe. Et elle-même, que pouvait-elle dire ? Elle qui tranchait des gorges, brisait des nuques ou étouffait ses victimes sans sentiments.
La mercenaire, nullement impressionnée par la grande taille de son compagnon de mission, se planta devant lui et lui demanda son dû. L’homme la fit marché un instant, prétextant qu’il manquait encore deux hommes au compteur, et que par conséquent, ce n’était pas terminé. Elle fronça les sourcils et plissa les yeux, alors que la pluie tombait encore sur leurs épaules et leurs cheveux. Et il éclata de rire, laissant Aquila perplexe, avant d’annoncer qu’il était temps de rentrer à l’auberge, et qu’il y signerait ses gages là-bas. P-A-R-F-A-I-T. De quoi renflouer ses caisses, déjà bien pleines. Elle pourrait déposer un petit truc pour Drew afin qu’elle puisse faire réparer le toit de sa taverne, malmené par les vents et la tempête qui avait touché la région il y a quelque temps, de quoi remercier simplement la jeune femme. En attendant, il fallait rentrer : cette pluie commençait légèrement à lui casser les pieds.
Sans ni prendre la monture que lui montrait Gédéon du doigt, si ajouter un seul mot, Aquila s’envola. Hors de question qu’elle touche à l’un de ces animaux. Le chemin lui paru long, à elle aussi. La fatigue la gagnait et le froid, aussi. Elle devait faire face au vent qui soufflait et subir la pluie, qui ne cessait toujours pas. Elle s’était vraiment surpassée pour cette attaque et en payait maintenant le prix. Le regrettait-elle ? Non. Si elle était logée, nourrie et blanchis au frais du sorcier, elle allait en profiter pour se restaurer et se reposer comme elle le devait. Elle arriva au même moment que son âme-sœur. Ils entrèrent par la porte de derrière et après quelques ordres du sorcier donnés au tavernier, ils montèrent dans la chambre qu’il louait. Aquila constata qu’il ne se privait pas de l’espace et du confort dont il avait l’habitude. Elle observa la grande chambre, le plancher ciré, le grand lit fait avec ce qui devait être ce qu’il y avait de mieux dans l’auberge. Les petits gens mettaient le paquet pour faire plaisir au sorcier. Et rapidement, une jeune fille monta avec des sceaux d’eaux chaudes et parfumées. La mercenaire, trempée par son voyage, observa avec grand intérêt l’eau chaude monté dans la petite baignoire en bois que possédait le sorcier d’Argent. Instinctivement, elle retira son épaulière en cuir et la laissa délicatement tomber à terre.
- "Aquila" ira très bien, assura-t-elle, alors qu’elle enlevait déjà ses bottes et laissait à Gédéon la joie de la paperasse.
Elle, elle comptait lui piquer son bain. Elle laissa donc tomber son pantalon noir détrempé, lui aussi, sur le sol et s’en extirpa en faisant tout pour ne pas le toucher. Elle ignora le possible regard du sorcier, enleva sa tunique qui subit le même que le reste de ses affaires, et plongea son premier pied dans l’eau chaude du bain. Un frisson de délice la parcouru. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle était tout entière dans la baignoire. Ses ailes étaient un peu à l’étroit – elle devait avouer préférer se baigner dans des bains plus grands que celui-ci, mais le froid l’avait mordu si férocement qu’elle n’avait pas résister. Et puis, après tout, elle était fatiguée et avait bien mérité un bain comme celui-ci. Gédéon n’était pas le seul à pouvoir profiter. Elle plongea finalement la tête sous l’eau et laissa sa longue chevelure s’imprégner de l’eau propre et parfumée. Lorsqu’elle sorti sa tête de l’eau, son regard céruléen croisa celui tout aussi claire du sorcier.
- Ce bain est un délice, dit-elle dans un petit soupir de contentement, alors que son regard brillait d’une lueur amusée.
Le cherchait-elle ? Un petit peu, mais c’était de bonne guerre, n’est-ce pas ? N’avait-il pas fait la même chose, quelques temps plus tôt, alors qu’ils étaient tous les deux sous une pluie battante. Au moins était-il plus ou moins au chaud, cette fois.
- Alors, comptez-vous traquer les deux derniers fugitifs ? Vous pensez que les chevaliers seront capables de les retrouver ? demanda-t-elle, finalement peu concernée par l’affaire, tant que son papier à elle était signée.
Elle se cala sur le bord de la baignoire et profita simplement de la chaleur de l’eau, laissant le sorcier lui répondre, ou pas.
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Jeu 19 Sep 2019, 18:38
Je comptais donc terminer ma paperasse quand je la vis retirer ses bottes. Curieux, je laissais apparaître sur mon visage un étonnement amusé. L’eau fraîche de l’averse s’écoulait encore sur son corps et le grincement du cuir venait aguicher mes oreilles. Quelle bêtise était-elle encore sur le point de préparer celle-là ? Je ne tardais pas à comprendre lorsque je la vis se hisser de son pantalon et laisser celui-ci à même le sol. Troublé, je laissais mes yeux retourner à mes papiers tout en me grattant le dessus de mon sourcil droit. Vraiment ? Elle comptait vraiment se défaire sans aucune jeune de ses affaires dans ma chambre ? Ah ! Les dieux étaient bien curieux. Je n’avais pourtant rien fait ou rien demander pour que la situation arrive à un tel point. Loin de moi l’idée de m’en plaindre, mais c’était tout de même amusant et surprenant à la fois.
J’étais sur le point de ranger l’encre et mon plumier quand j’entendis son corps nu entrer dans mon bien. Mon attention volée manqua de me faire renverser l’encre sur les papiers. De peu, véritablement, je rattrapais l’encrier pour le placer à l’autre bout de la table. Il s’en était fallu de peu et elle m’aurait sûrement insulté de tous les noms d’oiseaux qu’elle connaissait. Ce qui, au passage, devait être une liste fort longue… Alors qu’elle semblait pleinement profiter de mon bain, je quittais à mon tour mes bottes et mes effets, ne gardant que, pour le moment mon pantalon. À sa réplique du bain, on frappa à ma porte et c’est sans manière que j’allais ouvrir pour récupère le plateau de nourriture qu’on m’avait fait monter avec la carafe d’hydromel. Il n’y avait qu’un calice et je n’avais pas le cœur à en demander un second, bien trop pressé peut être aussi, que l’on ne vienne plus me déranger. Évitant les regards curieux, je refermais en bredouillant un merci et installais mes précieuses douceurs sur le bureau. Il me fallait un support suffisamment haut pour à la fois, profiter de mon bain, même si un cygne y pataugeait encore, et pouvoir aussi avoir le plateau à porter de bras. Oui. Je n’étais pas du genre à laisser l’un pour l’autre surtout avec cette petite maline qui risquait de tout s’accaparer sans m’en laisser la moindre miette.
Alors qu’elle me questionnait sur les derniers points qui me chiffonnaient encore, je finis par trouver comment j’allais agencer l’espace pour avoir tout ce dont je souhaitais. Une fois fait, je me servais mon calice, ôtais mon bas et poussais la demoiselle pour m’installer dans mon bain parsemé de jasmin. Ah ! Comme on pouvait être bien là ! Sans aucune gêne, j’attrapais les jambes de ma coéquipière d’un soir pour les placer de manière à pouvoir confortablement m’installer dans cet espace réduit. L’eau monta d’un cran supplémentaire, si bien que j’étais certain qu’avant la fin de la nuit, une bonne partie finirait hors de la cuve.
« Ah… Tu disais ? Ah ! Oui. Les deux fugitifs. Bien puisque tu ne veux pas passer à la milice pour faire un portrait de leur visage, je vais devoir me débrouiller. Je doute que les chevaliers les retrouvent. Après tout, ils ne connaissent pas leur visage. Mais… Je pense que ces gredins iront geindre dans les jupons de quelqu’un et ça… Ça va peut-être m’aider. Me reste plus qu’à trouver une organisation puissante à Béryl. Ah … »
Je profitais un instant du contact de l’eau chaude sur mes muscles et mes articulations avant de tendre le bras pour récupérer mon calice et en boire une gorgée. Je me délectais des arômes de la boisson pendant que mes yeux se perdaient sur les courbes de la jeune femme ailée. Son mon esprit ne pensait à rien à cet instant, il en était autrement pour mes yeux et mon corps qui trahissaient une satisfaction visuelle. Bien. Elle méritait peut-être à ce que je sois plus clément avec elle.
« Et toi ? Que vas-tu faire une fois ton argent amassé Mystérieuse Aquila ? »
Je trempais de nouveau mes lèvres dans le liquide fruité avant de changer le godet de main et le tendais à l’oiseau de nuit pour récupérer les raisins. Je me doutais qu’elle n’avait pas besoin de mon autorisation pour se servir et si elle n’en voulait pas, c’était tant mieux pour moi, le calice retournerait sur son présentoir le temps que ma soif revienne. J’avais la plus magnifique des espèces dans mon bain et la seule conversation que je lui servais été la plus inutile du monde. Elle pouvait être belle, mais l’aura qui l’illuminait me mettait mal à l’aise. Je repensais à notre combat dans la clairière et je regrettais un peu de ne pas revoir à présent cet éclat qui l’avait rendu si délicieuse. Cherchant peut être à l’agacer un peu, ou à la taquiner gentiment, je poussais l’eau avec ma main pour lui éclabousser le visage avant d’arracher quelques raisins de leur grappe. Ses longs cheveux blancs venaient se mêler aux fleurs de jasmin et je trouvais cela assez beau avec l’éclairage. Dans l’eau, les lueurs orangées venaient se mêler à l’onde sans cesse en mouvement. J’étais tenté de la saisir pour la rapprocher de moi, mais un petit je-ne-sais-quoi me faisait hésiter.
HRP : Très chers lecteurs, très chères lectrices, la suite de cette aventure peut heurter la sensibilité de votre âme ou émoustiller les plus sensibles. Si vous avez donc moins de -16ans, merci de fermer vos petits yeux et d’interpréter la suite comme les Sims lorsque vous lancez l’action Crak crak dans le jacuzzi… Pour les plus âgés, reprenons !
N’étant pas du genre à apprécier les situations troublantes, je délaissais les raisins, pour aller cueillir d’un bras assuré la valkyrie au risque d’éveiller sa furie. Coincée dans ce bac, j’étais certain qu’elle ne pourrait me faire plus de mal que le coup qu’elle avait porté quelques heures plus tôt au mage sombre. Malgré l’action possessive que j’effectuais, je tentais d’être des plus doux par crainte de lui froisser l’une de ses ravissantes plumes. Sans un mot pour justifier mon action, je venais la placer à califourchon sur moi. La belle était loin d’être frêle, bien on contraire, si sa taille était fine, elle cachait une musculature intéressante. Elle n’était pas comme la plupart des filles que j’avais pu avoir dans mes bras, les courbes qui sublimaient son corps étaient toniques et m’arrachèrent un sourire qui je l’avoue, était on ne peu plus lubrique. Il m’était difficile de savoir ce qu’elle attendait vraiment, mais je ne saurais pas dire pourquoi j’appréciais sa malice. Ses yeux étaient encore plus beaux lorsqu’ils étaient malicieux et ils me piquaient comme des aiguilles comme pouvaient le faire celles d’un hérisson lorsqu’un chien de chasse avait décidé de s’en prendre à la boule piquante pour jouer. On avait beau lui ordonner de cesser, le cabot y retournait toujours pour revenir la gueule pleine de piquants.
Sa peau était douce et blanche comme le lait. Elle était aussi douce que le plus coûteux des satins nacrés de Rubis. Une ressource des plus coûteuses qu’on ne pouvait espérer avoir qu’au marché noir. C’était probablement pour cela qu’elle me semblait encore plus exquise et précieuse. Elle n’était pas le genre de femmes que je pouvais avoir entre mes griffes à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. Celle-ci était plus sauvage, plus féline, plus exotique. Son caractère électrique me titillait, mais je ne savais pas dire si c’était en bien ou en mal. Mes mains sur ses hanches, je caressais de mon pouce sa peau parfumée de ces petites fleurs blanches qui lui donnaient des allures de muse. La désirer faisait-il de moi le pire des futurs mariés ?
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Mar 01 Oct 2019, 17:02
La chaleur de l’eau du bain fit rapidement effet, et les muscles fins de la mercenaire se détendaient progressivement. Elle pris une grande inspiration, savourant l’odeur agréable des fumets d’eau, et expira, silencieuse. Ce bain était une vraie merveille. Elle risquait de s’y habituer. Elle était en mesure d’étendre ses jambes et pris bien rapidement toute la place possible. Elle poussa un petite soupire de contentement, alors qu’une chaleur agréable l’envahissait de la tête pied. Seules ses ailes ne trempaient pas dans l’eau chaude, et gouttaient encore d’une eau de pluie froide sur le sol de la chambre de Gédéon, mais cela ne regardait pas la Quscpasseribus : la paperasse n’était pas pour elle, jamais. Elle connaissait évidemment le fonctionnement de tout cela, de ces signatures, de ces gages d’activités et de ces promesses d’argents, mais jamais, Ô grand jamais !, elle ne s’occupait de cela directement. Et, de manière générale, le travail était assez bien réalisé. Il était préférable, en effet, que la somme inscrite soient la bonne et qu’elle retrouve parfois quelques bonnes surprises. Généralement, son regard plissé, ses sourires froncés et cette aura magique qu’elle avait, suffisait à obtenir la coopération exceptionnelle de la plupart de ses clients, lorsqu’elle était en mesure de négocier, certains s’avéraient être bien durs en affaires.
Aquila ferma un instant les yeux, effaça de son esprit la pluie battante de cette fin de soirée, mais s’émerveillant encore de la puissance de son attaque finale. En avait-elle déjà produite une si forte ? La Quscpasseribus se le demandait, mais ne parvenait pas exactement à se rappeler. Il fallait dire que, normalement, elle n’avait pas besoin d’en arriver jusque-là, et, normalement, elle ne se battait jamais aux côtés de quelqu’un. Etait-ce la raison d’une si grande force ? Elle chassa cette idée stupide d’un nouveau plongeon dans le bassin, avant de revenir à la réalité de cette grande chambre Perloise, et de l’arrivée d’une servante. Gédéon s’était-il fait commandé un deuxième bain ? Ou.. oh.. Un doux fumet de nourriture lui parviens aux narines, et ses yeux se rouvrirent presque automatiquement, alors que son ventre criait subitement famine. Son regard bleu quitta alors le plateau de nourriture que tenait Gédéon pour s’attarder sur le sorcier qui, lui aussi, avait quitté ses affaires. Ses lèvres s’étirèrent alors qu’elle se rendait compte qu’elle avait deux plateaux de nourriture a porté de main…
Et puis, le sorcier s’installa à son tour dans le bain, réduisant la place qu’occupait la jeune femme d’au moins une bonne moitié. La mercenaire fronça un instant les sourcils : venait-il vraiment d’entrer, nu, dans son bain ? Un sourire sournois étira les lèvres de la jeune femme, lorsque les mains du sorcier saisirent ses jambes pour les arranger d’une certaine manière, pour son confort. L’homme lui répondit ensuite, câlice en main, sur ce qui allait se passer par la suite. Il mentionna une organisation puissante de Béryl, ce qui rappela quelques souvenirs à la jeune femme, avant de prendre quelques gorgées d’hydromel. Et puis, il lui demanda ce qu’elle comptait faire. Aquila laissa tomber sa tête en arrière, et observa un instant le plafond de la chambre. Elle allait faire ce qu’elle faisait toujours, et ce qui ne regardait jamais ses employeurs ou clients : vivre sa vie. Elle reposa son regard céruléen sur Gédéon, avant d’attraper le câlice qui lui tendait. Elle huma l’odeur du breuvage, avant de simplement le reposer sur le plateau, placé à côté du bain. L’alcool et elle, ce n’était pas une bonne idée. Elle se reporta sur quelques petites choses à grignoter, alors qu’un étrange silence les entoura. Etait-elle gênée ? Non, curieuse. Curieuse de cette aura qui entourait le sorcier, curieuse de la facilité avec laquelle leur combat s’était organisé plus tôt dans la journée. Elle qui était d’ordinaire solitaire ne comprenait pas comment tout cela s’était déroulé, tout s’était passé vite.
Et puis, comme un gamin, Gédéon, d’un petit geste, éclaboussa légèrement Aquila, qui l’observa, le regard brillant, mais les sourcils haussés : essayait-il de communiquer ? Avait-il perdu sa langue ? Et puis, un sourire sensuel se dessina sur le visage de la blanche, alors que les mains rugueuses du jeune homme venaient s’enrouler autour de sa taille pour l’attirer à lui. La mercenaire se laissa faire, docile, bien trop satisfaite de la réaction du sorcier. Elle avait toujours apprécier observer ce qu’elle voyait actuellement dans le regard de Gédéon, un désir et une envie qui bâillonnaient souvent la raison pour en venir à un moment tel que celui-ci.
Aquila était à présent si proche du sorcier, qu’elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa peau, lui tirant des frissons. La mercenaire posa une main humide sur la mâchoire du brun, avant de glisser doucement dans sa chevelure noire et finalement revenir vers la joue du sorcier. De son index, elle tapota le nez du sorcier, avant de faire glisser ses longs doigts sur la peau claire de l’homme en quelques cercles plus ou moins régulier. Elle poussa un petit soupir.
- Ce que je vais faire de mon argent ? répéta-t-elle, longtemps après la question de Gédéon. Le dépenser, très certainement. Ou le garder, bien caché.
Son regard malicieux se plongea dans celui de l’humain. L’absence d’oreilles pointues était remarquée mais la mercenaire comptait bien faire avec. Elle fit alors glisser sa main droite l long du torse de son partenaire du noir, toujours plus bas, alors que son visage se rapprocha de celui de Gédéon. Elle effleura les lèvres du sorcier des siennes, avant de venir lui murmurer quelques mots à l’oreille.
- Je vous trouve bien silencieux, tout d’un coup... Auriez-vous perdu votre langue ? Un petit rire s’échappa d’entre ses lèvres. J’aurais pu lui trouver une occupation…
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Mer 20 Nov 2019, 15:36
Divine. Candide, comme un caramel au lait vanillé. Cette exotique sucrerie faisait monter ma température et mes humeurs, à moins que cette chaleur qui me montait aux joues était dut au feu, qui crépitait encore dans la cheminée… Son regard, son sourire, ses doigts… Elle semblait réceptive au charme de l’instant et c’est sans aucun scrupule que je venais m’approprier son corps en dégageant de son visage une mèche tout aussi indisciplinait qu’elle.
Ses propos ne me surprenaient pas. En vérité, je me rendais compte qu’au final, je me moquais bien de connaître la manière dont elle gérait ses biens. Néanmoins, lorsqu’elle parla de le cacher, je retenais un petit rire moqueur. En effet, j’avais bien du mal à croire qu’elle puisse avoir une bonne planque ou qu’elle soit même du genre à amasser une belle petite richesse. Les gens du peuple, les gens qu’on disait mal nés, généralement, ils ne savaient pas gérer leur économie et étaient victimes de biens des soucis. Par moment, je me mettais à douter de ses origines sociales. Elle avait une beauté suffisante pour paraître auprès des demoiselles d’une cour, me vouvoyait comme une parfaite héritière et son langage… Ah ! Suffisamment riche pour me plaire.
- Les mots sont parfois futiles. Notre petite altercation de tout à l’heure en est la preuve. Je n’ai rien eu besoin de te dire, tu étais là, au bon endroit, au bon moment…
Alors que sa main était baladeuse, pour mon plus grand plaisir, je venais cueillir ses lèvres et en pincer doucement l’extrémité inférieure. C’était l’avant-goût d’un baiser, un petit jeu taquin, avant de lui susurrer :
- J’ai apprécié.
D’une démarche un peu plus cavalière, pour ne pas dire possessive, je venais lui tenir son joli cou de cygne et presser sa cuisse de ma seconde main avant de l’embrasser, impétueusement. Puisqu’elle proposait de trouver à ma langue une nouvelle occupation, j’étais enclin à lui donner un avant-goût de ce quelle pouvait manier. Progressivement, ma main sur sa gorge venait à se glisser sur sa nuque, puis dans ses cheveux avant de la relâcher progressivement pour rompre ce baiser imposé.
- Comme celle-ci ? Ah… ah. Il suffisait de demander.
Moqueur, je venais de fermer les yeux et posais ma tête en arrière, le visage légèrement levé vers la charpente de la chambre. Malgré la présence, plus qu’agréable, de cette créature ailée, mon esprit avait du mal à lâcher prise. Cette affaire me travaillait encore l’esprit en fond. J’espérai que le bain, bien que volé par ma petite intruse, puisse me faire oublier les derniers événements, mais non. Les épaules relâchées, les mains sur les cuisses de ma partenaire, je laisser l’accumulation de mes devoirs s’échapper dans un soupir presque plaintif. Lorsqu’une idée me vint. La mercenaire pouvait peut-être encore m’aider… J’entrouvrais légèrement un œil pour l’observer avant de délier de nouveaux mes lippes.
- Aquila, tu ne connaîtrais pas une faction mercenaire suffisamment puissante pour retrouver ces idiots ? Après tout, tu es l’une des leurs, non ?
Lentement, je quittais mon état méditatif pour déposer un regard malicieux sur le visage de cette ensorceleuse. Je n’avais pas réalisé, qu’inconsciemment, mes pouces venaient caresser la peau si douce du haut de ses jambes au même rythme qu’un battement de queue d’un chat légèrement agacé.
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Dim 19 Jan 2020, 12:41
Gédéon se trompait, et avec une grande puissance. Aquila, bien qu’elle n’avait jamais roulé sur l’or lorsqu’elle habitait encore auprès de ses parents, sur l’archipel d’Eleaven. Et pourtant, elle ne faisait pas partie de cette catégorie de personne qui, une fois leurs poches remplies, dépensaient à tout va leur nouveau pécule. Non. Aquila accumulait, comme un dragon, ses richesses. Elle les cachaient et les utilisaient lorsqu’elle en avait besoin. Et c’était rarement le cas. La mercenaire était une femme d’organisation et elle ne se laissait pas avoir facilement, alors le sorcier pouvait bien penser ce qu’il souhaitait, et s’imaginait tout ce qu’il voulait sur la fortune de la Quscpasseribus, il serait bien surpris de savoir ce qu’il en était réellement. Tout le monde le serait. Et c’était bien ce qui important pour la mercenaire. Peu de personne savait réellement de quoi elle était capable. Certains s’arrêtaient à son apparence, d’autres à sa race et les derniers à son genre. Cela lui allait bien. La jeune préférait de loin être sous- estimée, cela lui donnait l’avantage. Et un avantage, dans un monde tel que celui-là, était toujours bon à prendre.
- Les mots sont parfois futiles, souffla-t-il.
Aquila ne pouvait pas être en accord avec l’homme. Les mots étaient souvent bien inutiles, un moyen de cacher son malaise, ou de se pavaner. Rien de bien intéressant. Les gestes, les actions, il n’y avait que cela qui comptait vraiment. Parler était bon pour les politiciens, pour les menteurs. Et lorsqu’elle devenait la véritable fille de son père, son avis changeait légèrement. Il n’y avait rien de meilleur que les mots pour semer le chaos et la discord dans l’esprit de ces victimes. Mais si la Blanche avait cette capacité, ce n’était pas encore celle qu’elle utilisait le plus, ni maîtrisait le mieux. Les mots étaient futiles, disaient-ils, et pourtant, il s’évertuait à parler. A ouvrir sa bouche. Aquila se moquait bien de savoir ce qu’il pensait de ce combat qu’ils avaient menés côte à côté. Cela c’était fait, et c’était tant mieux pour eux. La mercenaire supposait que cette entente silencieuse, cette coordination presque parfaite était dû à ce lien divin, qui l’unissait au sorcier. Elle n’en était cependant pas certaine, ne s’étant jamais posé la question auparavant. Aquila contrôlait la magie, elle ne l’étudiait pas, ne la comprenait que lorsqu’il s’agissait de la sienne, ou de celle hérité de son paternel. Mais lorsqu’il s’agissait de la magie du monde, du destin, tout était flou et incertain.
Et puis, Gédéon l’embrassa, avec fougue et passion, faisant glisser ses doigts sur la peau blanche de la mercenaire, lui tirant des frissons ici et là. Ce bain devenait vraiment chaud. Mais, alors qu’Aquila se complaisait totalement de cette étreinte, le sorcier y mis fin, taquin, malicieux. La jeune femme fronça ses sourcils. Allait-il la fait languir plus longtemps ? Ne savait-il pas sauter sur une occasion comme celle-ci ? La blanche s’humecta les lèvres, à l’endroit ou l’homme l’avait pincé, quelques minutes plus tôt. Il s’était éloigné, avait fermé ses jolis yeux bleus et avait reposé sa nuque sur le bord de la baignoire, délaissant complètement la créature dans son bain. Cette dernière, touchée dans son orgueil de femme, frustrée d’être ainsi mise de côté, s’éloigna du sorcier autant qu’elle le pouvait, et plongea une dernière fois sa tête hors de l’eau, se remettant ainsi les idées en place. Elle émergea au moment même ou Gédéon lui posa sa question, passé à présent au tutoiement, avec un sens des priorités bien étrange. La blanche attrapa un grain de raison, et le croqua, en pleine réflexion sur les interrogations du sorcier.
La jeune femme poussa un long soupire et se redressa dans la baignoire. Elle se remit sur ses pieds, puis debout et passa une jambe par-dessus les bords en bois du bain. Complément nue et pas le moins du monde gênée par ce manque de pudeur, la Quscpasseribus commença sa réponse, tout en faisant quelques pas dans la chambre, réchauffée par ce bain.
- Je pourrais en connaître quelques-uns, en effet, souffla-t-elle, sans toutefois en dire plus.
Elle observa un instant le crépitement du feu dans l’âtre, avant de retourner vers le bain. Elle passa ses bras autour des épaules du sorcier et approcha son visage du sien, lui murmurant alors quelques mots à l’oreille.
- Et combien seriez vous prêt à payer pour cette information ? demanda-t-elle, plus que sérieuse.
Ce n’était pas parce qu’ils partageaient cette étrange aura blanche, ni parce qu’ils s’étaient embrassés ou parce qu’ils s’étaient retrouvés dans le même bain, que l’information était gratuite. Gédéon voulait absolument avoir une réponse ? Il pouvait l’avoir. S’il était prêt à en payer le prix. Aquila trouvait tout cela dommage, mais puisque l’homme impérial souhaitait parler affaire sérieuse, ils allaient parler affaires sérieuses.
- Vous voyez, je suis, comme vous le dite si bien, une mercenaire. Et une mercenaire ne fait jamais rien gratuitement, jamais., lui souffla-t-elle à l’oreille, déçue de devoir en arriver là avec le jeune homme. Tout partait pourtant si bien, mais rien n’était jamais gagné d’avance, et surement pas avec une personne comme la Quscpasseribus.
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Parandar
Sam 17 Oct 2020, 12:12
Rappel
Bonjour !
Le sujet est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 31 octobre dans les Archives.
Cordialement,
Staff de RPG-Chevalier
Crédit à Taëva. Réalisé pour l'usage par le Staff sur RPG-Chevalier seulement.
◊ Modération ◊
Parandar
Rang Classique : PNJNombre de messages : 2601 Rôle : Représentation physique des modérateurs
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