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Ciel ! Une petite fille.

Invité
Dim 24 Nov 2019, 10:05
Le palais de Jade était une merveille d'architecture. Suivant les règles classiques de construction du pays, le bâtiment était extrêmement dépaysant pour un Topazien comme Victor. La fermeté rassurante de la pierre, sa température et l'écho se balançant entre les roches des châteaux de Topaze étaient aux antipodes des murs en bois et en papier du palais jadois. De jour, une marée de domestiques et de courtisan du Kenshin coursait à travers les couloirs longs et étriqués.

Mais de nuit, il y régnait maintenant une atmosphère paisible de paix, et un silence phénoménale. Les tatamis absorbaient les sons des pieds nus d'un Victor qui déambulait sans but dans le palais. Mal rasé, les cheveux décoiffés par l'oreiller, et un sourire aux lèvres, il profitait d'un petit instant de nostalgie. Cela allait maintenant faire dix ans qu'il était Chevalier. En tant qu'écuyer, il avait parcouru de nombreuses fois les couloirs de ce palais, fascinés par l'endroit. La bibliothèque de Jade n'était pas l'égale de celle de Topaze, mais elle restait l'un des plus grand centres de savoir d'Enkidiev.

Le maître de Victor avait été un homme grisonnant, qui favorisait une éducation à la fois martiale et mentale. Le petit problème était que Victor n'avait jamais eu assez de temps de jour pour remplir son quota de lecture à la bibliothèque, et son maître menaçait de refuser de lui accorder ses éperons, marque de son adoubement, si Victor ne trouvait pas un moyen rapidement. Alors, le jeune homme s'était entraîné jusqu'au sang le jour, et avait lu jusqu'à l'épuisement la nuit.

Devenu chevalier, le Topazien parcourait désormais un nouveau cycle. Demain, une autre génération d'écuyers prendrait la relève. Il le fallait. La guerre contre l'Empire s'envenimerait, un jour. L'armée de Jade ne pouvait pas faire face seule contre les rouges-gorges. Il fallait que les chevaliers la soutienne avec leur prouesse magique. Un souvenir en particulier restait dans l'esprit de Victor.

Les gardiens domestiques du palais de Jade. La rumeur disait qu'ils ne dormaient jamais, et qu'à chaque instant il veillait que tous respecte la bienséance dû au Kenshin. Une fois, l'un des collègues écuyer de Victor était passé à travers un mur en papier. Avec une vitesse terrifiante, les gardiens étaient venus pour le réprimander. Son cas était maintenant devenu un exemple dans les générations d'écuyers.

Il ne fallait absolument pas attirer l'attention des gardiens. Respecter l'enceinte du palais était une priorité absolue. Cela lui avait été appris par l'exemple, car son collègue ne s'en était jamais vraiment remis. Il n'était pas entré dans l'enceinte du palais depuis. C'est pour cela que Victor marchait avec prudence. Le chevalier avait troqué ses habits de voyage pour un kimono propre, et il avait laissé son épée dans sa chambre. Son cycle de sommeil ne s'était jamais vraiment réparé depuis sa période d'apprentissage, et depuis il dormait toujours très peu. Cinq ou six heures lui suffisait généralement. Et pourtant, la veille de l'attribution, l'envie de retracer le palais lui avait pris.

Ainsi, avant de faire sa toilette matinale pour être respectable le jour de l'attribution, il avait décidé de goûter à l'atmosphère de nuit du palais. Les couloirs se ressemblaient à peu près tous. Ce que préférait Victor était la méthode d'éclairage du palais. A intervalles réguliers, des lampes magiques diffusait une douce lumière bleutée, dévoilant les couloirs du palais sous un autre angle. Elle détectaient toute seule l'envie de celui qui traversait le couloir : Si il voulait plus de luminosité, elles éclairaient le couloir comme si il faisait jour.

Mais là, Victor restait tranquille, et buvait de sa nostalgie. Alors les lampes diffusaient une lumière tamisée qui n'aggressait pas les yeux. Il arriva à un tournant dans le couloir. Il prit la première à gauche.

Et se retrouva nez à nez avec deux petits points brillants dans le noir. Des yeux. Des yeux qui le regardait dans la pénombre. Victor n'était pas un couard, mais il réagit bien avant que son esprit puisse prendre le contrôle. S'exclamant d'une voix forte, mais sans crier, des mots lui échappèrent :

« oh PUTAIN ! »


Il ne s'était pas attendu du tout à voir quelque chose dans le noir. Il avait pensé être seul. Et puis, les yeux humains ne brillait pas comme ça. Qu'est ce qu'il y avait ? Pourquoi ? Qui ? Que ? Quoi ? Dont ? Où ? Son corps était toujours tendu sous le coup de la surprise, et réagit violemment. Il recula en levant les bras, et sa main s'écrasa avec violence contre une lampe magique. Celle-ci tomba de ton attache, et s'écrasa violemment au sol.

La lumière disparut avec un bruit sonore de verre brisé et de fluide magique s'échappant au sol. Oh misère. Oh là là quelle boulette. Les gardiens allait venir, et même si Victor n'était plus un écuyer depuis longtemps la peur qui lui avait été enseigné à l'époque était toujours présente.

« Oh Parandar. »

Il fallait qu'il parte d'ici. Il tourna l'oeil vers la chose qui l'avait tant surpris. Son esprit voulait voir, alors les lampes magiques s'ajustèrent et le petit visage mignon d'une fillette apparut. Déjà, Victor pouvait entendre des pas. Ohlalala.

Sans réfléchir, il pris la petite par les épaules et l'entraîna avec lui dans une salle. Il ne savait pas ce qu'il y avait à l'intérieur. Il priait juste qu'il n'y avait personne, et que la petite ne ferait pas de bruit. Fermant la porte en papier avec hâte, il se retourna vers la gamine et lui intima un petit «chut... » en mettant un doigt sur sa bouche.
Anonymous
Invité
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Shiraishi
Dim 24 Nov 2019, 21:43



An 1575
Mois 1
Jour 12

Je ne devrai pas être ici. Plus excitant encore, je ne devrai pas faire cela. Lors de ma dernière fugue nocturne, j'ai réalisé à quel point je me passionne pour les aventures qui ne sont pas dans seulement les livres. Elles sont moins épiques dans la réalité, hélas. Le plus palpitant qu'il put m'arriver fut d'être bloquée devant une porte fermée et de rencontrer cet homme qui manipulait les ombres. Sans lui, l'histoire de cette nuit aurait été nulle, vide, décevante. Mais ce soir, cette nuit, un feu s'allume en moi. Il s'agit de mes derniers moments avant de me voir attribuée pour cinq ans à un chevalier, demain.

J'escalade le mur du palais royale. Jouant avec la lumière et l'ombre, je me faufile sans être vue par les gardes. J'affirme sans mal mes prises sur les imposantes décorations de la muraille. Il n'est pas question que je tombe, sinon la douleur et la honte auront raison de moi. Pire encore, si je me fais attraper et ramener à Père, mon avenir ne comptera plus. Tant à perdre et si peu à gagner, je termine mon ascension pour découvrir que les gardes patrouillent aussi sur la muraille. Fort heureusement ils sont loin et leur ronde est déjà passée par ici. Il m'est encore temps de rebrousser chemin et d'éviter une catastrophe.

Je ne veux pas faire demi-tour. Mon épreuve m'a laissée perplexe et j'ai le sentiment que je peux faire preuve de beaucoup plus de courage que cela. Les autres enfants n'auront jamais fait ce que je fais, je dois garder une longueur d'avance sur eux coûte que coûte. J'entame ma descente différemment de la montée vu la sobriété du côté intérieur de la façade. Je repère un arbre endormi par l'hiver sur lequel je peux m'accrocher. Je prends mon élan et je saute en direction de la branche la plus solide. Je m'y rattrape comme Aldran me l'a appris, en accompagnant ma vitesse de chute de manière circulaire par dessous le bras sylvestre et y terminer accroupi. J'ai mal aux mains. Réception silencieuse et parfaite, comme un ninja. Ma joie s’éteint alors que je sens des points froids me déposer leur baiser glacial sur le visage. Il commence à neiger.

Hors de question de laisser le temps qu'une nappe blanche vienne précéder mes pas. Je termine de rejoindre le sol avec la délicatesse de la plume qui se pose sur l'eau immobile, puis je pique un sprint silencieux telle la brise légère cherchant à s'engouffrer dans... Telle la brise légère. Mes mains touchent enfin le palais. Le plus simple a été fait, il ne me reste plus qu'à rentrer, faire ce que j'ai à faire, puis ressortir avant que le soleil n'ouvre l’œil sur la province. Pour la neige, j'aviserai...

Grimper à l'édifice s'avère trop difficile sans matériel tellement l'architecture est contraignante pour cela. La chance me sourie cependant, un petit animal n'appréciant guère plus la neige cherche lui aussi son chemin vers le confort enviable de la demeure royale. D'un pas feutré, je suis le chat qui doit connaître l'endroit bien mieux que moi. En effet il s'infiltre par une fenêtre au volet levé. De celle-ci se dégage une vapeur parfumée que je reconnais facilement comme provenant d'un bain. Un coup d’œil furtif et une oreille attentive ne me signalèrent aucune présence mise à part celle du chat. Je retire mes chaussure pour les mettre dans mon sac, puis je rentre.

Il y a pas mal de casiers pour déposer ses affaires, les bains ici ont l'air plus grands et plus riches que chez les Sen-Paille. Je traverse le vestiaires non pas pour aller me baigner mais pour en sortir. Je regarde dans les couloirs si la voie est libre. Je m'engage dans les allées sombre pavées de tatamis et faiblement éclairé par des veilleuses magiques. Je dois sûrement me trouver dans l'aile des gardes. Je dois la traverser pour rejoindre enfin les quartiers royaux, enfin j'imagine...

Arrivé à un croisement de couloir, je m’accroupis pour terminer mon déplacement à quatre pattes. Je me dois de répartir mon poids pour faire le moins de bruit possible au cas où il y a effectivement quelqu'un non loin. Je me prépare à regarder furtivement par delà l'intersection lorsque soudainement je manque de laisser échapper un cri de surprise. Je sens que l'on me tapote l'épaule. Je regarde avec angoisse de qui il peut bien s'agir mais ce n'est en fait que le chat qui prend appui sur moi pour jouer avec le ruban attaché dans mes cheveux.

- Sale con ! lui murmuré-je avec un sourire avant de le dégager gentiment.

- Oh PUTAIN !

Ça y est, je suis vue, c'est terminé. Par un retour de karma, le chat qui m'avait porté fortune a repris son dû en me distrayant à un moment fatal. À peine je retourne la tête qu'un homme se tient devant moi, il a l'air fou avec ses cheveux en bataille, sa barbe épaisse et ses yeux ronds. Ah~... C'est ainsi que je meurs ? Chotto matte... Il n'a rien d'un garde, il a l'air aussi terrifié que moi et il arbore même les traits d'un étranger. Ai-je débusquer un assassin impérial ici-même ? Je suis vraiment vernie, ce soir. En tout sa carrure bien trop taillée pour le combat ne peut pas faire de lui un simple serviteur. Il ressemble à ces brutes dans les dojos de la caserne, les traits jadois en moins. Il est forcément fort et je suis donc dans de plus sérieux problèmes.

- Oh Parandar.

D'un coup, la lumière du couloir se fait plus vive et dans un élan de panique, l'homme prend du recul et d'un mouvement erratique bouscule la lampe qui termine sa fragile existence par terre, en morceaux. Le râle d'agoni du verre brisé ne passera pas inaperçu dans ce silence de monastère. Mon homologue en l'infiltration dois sûrement penser de même puisque c'est plus rapidement que moi qu'il me saisit par les épaules pour m'attirer dans une pièce qu'il referme aussitôt derrière nous.

- Chut... me chuchote-t-il en posant un doigt sur ma bouche

Malgré sa maladresse et son allure abominable, il ne me fait pas de mal. Ce n'est pas un assassin impérial, à mon humble avis. La pièce qui nous héberge est très étroite, elle semble être un débarras peu fourni. Soudain, des bruits de pas, des voix. La lampe n'aurait pu se casser seule et la traque du coupable débuta. Il n'aura pas fallut longtemps pour le supposé garde du palais s'approche de notre placard. On peut déjà distinguer vaguement sa forme humanoïde grâce à l'ombre que projette la lumière de l'allée sur le shoji qui nous sépare. Distinguant sa main se diriger vers le bout de la porte coulissante, si près de l'ouvrir et de dévoiler notre cachette superflue, le garde s'arrêta. Un miaulement de rédemption a parvenu à convaincre notre poursuivant que les félins aiment parfois faire un ménage de printemps. Je peux entendre le patrouilleur relâcher la pression, Ce n'était qu'un chat et non un intrus. Moi aussi je relâche la pression lorsqu'il part. Le calme reprend son cours dans les environs. Je fixe l'homme avec lequel je suis collée. Je me retiens de rire. Pourtant, jamais je ne me suis autant amusée et la mission n'est pas fini. Je chuchote à mon vis-à-vis clandestin.

- Je peux tout vous expliquer, mais ne vous énervez pas s'il vous plait.
Shiraishi
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Shiraishi
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Jeu 05 Déc 2019, 11:27
Le cœur de Victor ralentissait à peine.

La petite fille qui l'avait surpris avait rapidement compris, et sans un mot elle se tassa dans le placard. Il n'avait quand même pas de chance ! Tomber sur une gamine au coin d'un couloir alors qu'il pensait être seul était déjà assez ridicule, mais il fallait qu'il casse une lampe avec sa maladresse. De plus, la seule cachette à portée de main était un placard à balais.
Sveter lui en voulait vraiment, n'est ce pas ? Et maintenant, le gardien du palais s'approchait de la porte, et s'apprêtait à l'ouvrir. Qu'est ce que les gens allait dire ? Un chevalier confirmé confiné dans un placard avec une petite fille ? La main qu'il avait gardé sur les épaule de la petite se crispa. C'était fini.

Et là, un miaulement. La fille avait un chat caché quelque part. Le soupir du gardien fut lourd,  et fort. Il devait penser fortement à maudire le Chevalier Xiufei d'héberger autant de ces créatures du diable. Enfin, Victor les aimait énormément en ce moment. Car après tout, ce chat venait de les sauver d'une petite catastrophe.

Le gardien s'éloigna, mais il allait probablement revenir pour nettoyer le couloir. Le fluide qui était dans les lampes magiques n'était pas dangereux, mais il était idiot de le laisser mariner à l'air libre. La magie allait s'imprégner dans l'air, et cela pouvait créer des... anomalies. Alors, Victor pensa vite, et il pensa bien.

Il baissa la tête, et observa la petite fille qui était collé à lui. La position était... Assez désastreuse. Il remercia les dieux que sa réputation n'en prenne pas un coup. Il se baissa pour se rapprocher de son oreille, et lui murmura doucement quelques mots :

« Tu m'expliqueras plus tard, le gardien va revenir. Si j'en crois mon expérience d'écuyer, même si le coupable était un Chevalier les gardiens s'en prenaient toujours aux gamins. Tes explications ne marcheront pas avec lui. Viens avec moi. »

Il ne lui laissait pas vraiment le choix. Le Chevalier ouvrit la porte doucement, et jeta un œil furtif à gauche et à droite. Le couloir était éclairé par la vague lueur de la lampe brisée. Ils devaient partir maintenant. Sans demander son reste, il attrapa la main de la fillette pour la guider. Elle n'avait pas vraiment le choix, de toute façon.

D'un pas soutenu, rapide et militaire, Victor arpenta le reste du couloir jusqu'au flanc ouest du palais. Ils ne marchâmes que quelques minutes pour atteindre les immenses fenêtres du palais, et le Chevalier ne se posa même pas la question de si la gamine arrivait à le suivre. Il lui tenait la main fermement, et elle suivrait son rythme. C'était pour son bien, après tout.
Il arriva aux fenêtres, et l'ouvrit d'une main. La morsure de l'air froid de la fin d'hiver s'engouffra dans le palais, et la lumière de la pleine lune accueillit le visage de Victor. Il était temps.

« Alors maintenant, n'aie pas peur. Nous pourrons tranquillement attendre là haut que les choses se tassent. Et puis, tu verras. Il y a une très belle vue. »

Il l'agrippa par dessous les aisselles, et la hissa par dessus la fenêtre. Dans le côté ouest du palais, le toit y était très facilement accessible. C'était quelque chose que Victor avait découvert lorsqu'il avait souhaité avoir du temps seul. Mais maintenant, c'était un refuge.
Victor se hissa à la suite de la petite fille. Utilisant son pied, il ferma la fenêtre le plus calmement et le plus silencieusement possible. Dans son kimono, il ressemblait énormément à quelqu'un qui souhaitait être un jadois. Sauf que ses traits de Topaze le trahissait, et rendait son apparence assez... Comique. De plus, il commençait à avoir très, très froid.

Il s'étira de toute sa longueur, et admira la magnifique vue. Les lumières de la Capitale étaient blanchies sous le spectre de la pleine Lune, et rendait l'atmosphère assez merveilleuse dans le sens d'un conte de fée.

« Hé bien. Maintenant, on ne risquera pas de se faire manger par ces gardiens. Je sais qu'en tant que Chevalier je ne devrais pas vraiment avoir peur d'eux mais... Les vieilles habitudes ont la vie dure. »


Il tourna la tête vers la petite fille.

« Enfin bon. Je t'ai pas amené là pour qu'on meurt de froid. Ce n'est pas très glamour, comme mort.»

Il lui fit un signe de le suivre. Après tout, elle était assez grande pour le faire, non ? Les toits n'était pas dangereux, bien qu'un peu glissant. Au pire, il essaierait de la rattraper. C'était un chevalier après tout. Plus à l'aise, il marchait plus doucement, même si ses pieds nus n'appréciait guère les tuiles froides du palais. Le Chevalier savait qu'il y avait une salle de prière accessible depuis le toit au côté ouest. C'était son objectif.

Arrivant devant un panneau de bois ancien, il le déplaça pour révéler une petite entrée dévoilée, probablement utilisée par un moine qui aimait bien étudier les étoiles après une prière à l'autel. Il se pencha, et invita galamment la petite fille à s'engouffrer dans l'ouverture. Il la suivit sans se faire prier.
Anonymous
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Shiraishi
Dim 08 Déc 2019, 02:13



An 1575
Mois 1
Jour 12

- Tu m'expliqueras plus tard, le gardien va revenir. Si j'en crois mon expérience d'écuyer, même si le coupable était un Chevalier les gardiens s'en prenaient toujours aux gamins. Tes explications ne marcheront pas avec lui. Viens avec moi.

Son expérience d'écuyer ? Ici, à Jade ? Mais qui est cet homme au juste ? En réalité je pense déjà le savoir mais mais je le nie. Je ne veux pas que ce soit vrai. Non. De plus, il m'a tellement surprise dans l'allée et il est tellement près de moi dans cet endroit confiné, il me touche, que je n'ai jamais été aussi crispée de toute ma vie. Sauf, peut-être, quand Père m'appelle en haussant la voix. Ah~... J'ai envie de m'éloigner de lui, je veux rentrer chez moi...

Il ouvre la porte, observe rapidement les environs et me traîne hors du placard. Eh~... ? Ce n'est pas terminé ? Pourquoi dois-je venir avec lui ? Que va-t-il me faire ? Plus important encore, ce n'est pas la bonne direction ! Enfin, je crois... En tout cas ce n'est pas par là que je me dirigeais. Où va-t-on ? Sa marche soutenue ne me permet pas de réfléchir convenablement. Un pas pour lui correspond à deux pour moi. Je n'ai pas le temps d'analyser où je suis, où je vais. L'angoisse me gagne de plus en plus.

- Ehm... Messire Gaijin-san ?

Ma voix est à peine audible, je ne pense pas qu'il m'entende. Je n'ose pas répéter plus fort au risque de provoquer une autre alerte. Je ne supporterai pas être dans une petite pièce sombre avec lui, encore une fois... Ah~... Je commence à avoir des crampes dans le ventre, pourvu que la situation ne s'empire pas...

La situation s’empire dès lors que je le vois s'arrêter à une fenêtre et l'ouvrir. L'atmosphère rafraichit de l'extérieur manque d'achever tous mes espoirs. Cependant, Gaijin-san se tourne vers moi et tente de me rassurer en expliquant son plan. Il me fait peur quand il me fixe de ses yeux ronds en parlant à voix basse, j'ai l'impression qu'il m'annonce son désir de vengeance.

- Alors maintenant, n'aie pas peur. Nous pourrons tranquillement attendre là haut que les choses se tassent. Et puis, tu verras. Il y a une très belle vue.

Ses mots trahissent son apparence effrayante, ce qui ne me rend pas moins à l'aise mais plus confuse encore. Je n'arrive tout simplement pas à le cerner. Pourquoi devons-nous aller dehors, par ce froid, pour attendre ? Je veux aller voir le garde finalement, je me rends ! J'ai mal au ventre, pitié Gaijin-san !

Comme s'il lisait cruellement dans mes pensées, l'homme-qui-n'est-pas-un-chevalier me souleva par les aisselles pour me faire passer par la fenêtre. Quoiqu'il m'en a coûté, larme à l’œil, je n'ai pas cédé et je n'ai pas crié. Juste un petit gémissement dont j'aimerai passer l'existence.

Dehors, il neigeait toujours comme au début, c'est à dire quelques flocons. J'ai pensé que la météo aurait empiré bien plus vite mais ce n'est finalement pas le cas. Je m’assois en recroquevillant mes genoux afin de poser ma tête dessus et de garder mes pieds nus aux chaud en les frottant de mes mains. Il est vrai que la vue est belle d'ici et qu'en d'autres circonstances je ne serai pas contre le fait de rester mais...

- Hé bien. Maintenant, on ne risquera pas de se faire manger par ces gardiens. Je sais qu'en tant que Chevalier je ne devrais pas vraiment avoir peur d'eux mais... Les vieilles habitudes ont la vie dure.

Excellent, super, fantastique. Il est bien chevalier. Ce que j'étais venu accomplir ici pour satisfaire mon désir de fierté allait devenir la honte qui me suivra toute ma vie. Mes yeux se baissent sur la fin du toit. Si je saute, je n'aurai pas à subir tout cela dans les plaines de lumières, si ? De toute manière, je doute que l'on soit assez haut pour que la vie me quitte aussi vite sans que le chevalier me sauve de par ses puissants pouvoirs. Je suis condamnée à vivre dans ma bêtise.

- Enfin bon. Je t'ai pas amené là pour qu'on meurt de froid. Ce n'est pas très glamour, comme mort.

Nos pensées sont presque synchronisées semble-t-il. Est-ce qu'il se doute que j'aimerai passer au petit coin aussi ? Ce serait merveilleux que je n'ai pas à lui dire en fait, ne serait-ce que pour le salut de ce qu'il me reste d'honneur.

Il me fait signe de le suivre. Finalement, je commence fortement à l'apprécier, cet homme. Il est protecteur, rêveur, gentil, compréhensif. Je n'ai pas besoin de lui dire quoique ce soit, il lit certainement dans mes pensées sans que je m'en rend compte. Ce faisant, il ne me juge pas et n'affiche aucun air de pitié mal placée à mon égare. Il feint l'ignorance tout en sachant ce qu'il en est en réalité. Je le veux comme maître, demain !

Nous avançons donc sur le toit. Pour ma part, je préfère rester à quatre pattes pour ne pas glisser et parce que l'envie se fait de plus en plus... pour ne pas glisser. Le chevalier s'arrête enfin et dévoile un passage secret. Oh~... Je l'avais lu dans un livre celui-là, je crois. Un passage dérobé dans les latrines pour faire s’échapper la princesse. Ce n'était donc pas qu'une légende ?

C'était totalement une légende. Après m'être engouffrée dans le passage et suivie de près pas Gaijin-san, je me retrouve en réalité dans une salle de taille relativement moyenne et espacée dans son aménagement. Très peu de meubles sont présents et un côté de la pièce est réservé par une estrade, pas très haute mais large, où sont disposés des plantes, statuettes et autres objets décoratifs dans un contexte religieux. Cet endroit était destiné à soulager son esprit et non sa vessie.

L'ascenseur émotionnel fait encore une fois demi-tour et le chevalier représente maintenant pour moi une déception. Je croyais en lui, pourquoi sommes-nous arrivé ici ? C'en est presque trop, il ne me reste que peu de temps avant que la rivière ne déborde et n’inonde le plus beau paysage de Jade. Frottant mes cuisses entre elles et mettant une main entre les deux, j'utilise mon autre main pour prendre celle de l'inconnu et je l'implore du regard. Pourvu qu'il comprenne...

- Messire Gaijin-san, ce n'est pas le bon endroit pour faire cela. S'il vous plait, je ne vais pas pouvoir tenir très longtemps...

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Shiraishi
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Parandar
Sam 17 Oct 2020, 10:25


Rappel


Bonjour !

Le sujet est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 31 octobre dans les Archives.

Cordialement,

Staff de  RPG-Chevalier
Crédit à Taëva. Réalisé pour l'usage par le Staff sur RPG-Chevalier seulement.
Parandar
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Parandar
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Shiraishi
Ven 23 Oct 2020, 14:40
RP à archiver svp. Merci Doge
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