INJUSTE! TROP INJUSTE! Hurlait l’enfant en pleurant, en courant, et évacuant sa colère des seules façons qu’elle avait pu l’apprendre dans sa courte vie.
C’est vrai que la vie est injuste, qu’un tout petit événement, battement d’aile d’un papillon, peut avoir une incidence démesurée sur la vie d’une petite fille. Pourquoi fallait-il qu’on lui interdise tout ce qui était amusant dans la vie et ne cesse de la punir? Parce qu’elle vivait à Topaze. Pourquoi fallait-il qu’elle soit élevée à Topaze, bien que née à Jade? Parce que sa mère était décédée. Pourquoi sa mère était-elle morte? Tuée par un dragon en mission. Pourquoi était-elle partie en mission plutôt que de s’occuper de son poupon? Parce que l’Ordre avait besoin d’elle, tout simplement, elle et personne d’autre. Battement d’aile de papillon qui devient véritable cauchemar, des années plus tard.
Phoebe fuyait en direction de la capitale. Oh, bien sûr, elle n’allait pas vraiment fuguer, elle rentrerait probablement à la nuit tombée, serait partie juste assez longtemps pour montrer sa mauvaise humeur à son père, lui faire un peu peur peut-être. Mais surtout se calmer elle-même, noyée par la mer de gens, étourdies par les tourbillons de sons et bercée par les mouvements incessants de la foule. Vêtue à la garçonne, ce qui avait justement été l’origine de son conflit avec son père, elle se fondait presque magiquement dans le lot. Ce qu’elle ignorait, c’était les traces laissées par ses larmes sur sa peau salie de s’être cachée dans les bosquets pour espionner les cours des gars. Une belle trahison de son genre, puisque les vrais hommes «ne pleurent jamais», et que les émotions sont des «affaires de femmes.» L’enfant se promenait au hasard dans le quartier commercial, s’émerveillant devant l’étalage d’un armurier, reniflant avec envie le parfum embaumant provenant d’une boulangerie, s’extasiant devant la beauté de la régente du Royaume…
Quoi, la régente? Comment avait-elle pu la reconnaître dans la foule si dense, remarquer une seule personne parmi tous ceux-ci?
Pourtant, il n’y avait aucun doute, l’ancienne Chevalier ayant pris les rênes du pouvoir de Topaze, toute en beauté et royalement escortée, voguait à ses occupations dans le quartier commercial. Allait-elle s’acheter une nouvelle arme exceptionnelle pour mettre à genoux ses adversaires? Après tout, elle était une guerrière de formation. Voilà une femme à laquelle Phoebe aspirait à ressembler! Si seulement le peuple de ce royaume pouvait reconnaître à quel point le sexe féminin pouvait accomplir autant, ou même plus, qu’un homme.
L’air complètement béate, figée au beau milieu du chemin, Phoebe remarquait à peine qu’on la bousculait en voulant passer près d’elle et qu’elle bloquait la route de plusieurs. Ne réalisa même pas qu’on l’invectivait de se pousser du chemin en l’interpellant par un «petit gars» presque tendre, alors que si elle avait été habillée en fille, cela aurait assurément était fait avec moins de douceur. Lorsque la Reine tourna son regard vers elle et que leurs iris se croisèrent, la petite fille travestie senti son corps s’acharner furieusement dans sa poitrine. C’était un tel honneur de n’être rien que regardé par cette dame si puissante! Sans réfléchir, l’enfant la salua tel qu’on lui avait appris à le faire devant la royauté, mais à la façon des femmes, bien qu’elle ne portait pas de robe. Réalisant sa bévue, elle recommença à la façon des garçons, rougissant en songeant que Dayle n’aurait pas manqué de remarquer l’erreur, espérant que personne d’autre n’avait vu sa gaffe.
-Oh, votre Altesse… s’exclama Phoebe, la voix rendue rauque d’avoir pleuré et crié, le cœur palpitant d’excitation que la dame se soit approchée d’elle. Quel honneur de vous voir en cette si magnifique journée, je m’appelle Phoebe.
Et si… et si elle pouvait l’entraîner à supporter sa cause? Enfin, s’il y avait bien une femme à Topaze qui pouvait alléger le fardeau de tout le sexe féminin du Royaume… c’était bien leur Reine! Cette idée germant dans sa toute petite tête, la fillette pria tous les Dieux qu’elle connaissait que Dayle ne passerait pas tout simplement son chemin après avoir poliment répondu à sa salutation. Après tous, les régents devaient être très occupés… pas le temps de s’occuper d’un petit gamin tout crotté, hein?
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Jeu 02 Jan 2020, 14:21
Ce Royaume avait décemment un grand problème avec les femmes. Elle avait passé un si bon temps auprès de son oncle lorsqu’il était encore en vie que cette réalité l’avait frappée de plein fouet lorsqu’on l’avait désignée comme héritière. Sa magie était certainement la seule chose qui pouvait encore lui rendre grâce aux yeux de son peuple. Malgré tous les conseils avisés de son chaperon et meilleur conseiller de son oncle, Dayle sentait depuis trois ans toute la difficulté qu’elle aurait à affronter pour la régence de ce royaume. Loin de se laisser abattre, la jeune Reine gardait la tête haute en bombant le torse. Si on lui avait bien apprit une chose depuis sa naissance sur les terres d’Opale, c’était bien évidemment de toujours rester fière. Et ce peu importait les circonstances où les défis qu’elle aurait à affronter durant son existence. Cette journée était sous le signe de visite de courtoisie. Progressivement, la Reine faisait des apparitions un peu partout dans le Royaume afin de se présenter et d’en connaître tous les recoins. La zone commerciale du village avoisinant le château était donc leur zone aujourd’hui. Ce coin était vraiment magnique. Elle l’avait déjà visité avec son ancien maître, celui de son frère et son frère, autrefois. L’endroit regorgeait d’odeurs alléchantes, de couleurs et d’une vie sans pareille.
L’attention de la foule se regroupa soudainement à un seul et unique endroit, attirant le regard des gardes et de leur Reine. La jeune femme remarqua que ses gardes se pliaient de moitié, parlant avec une jeune personne en avant. Elle s’approcha donc curieuse, écoutant leurs conversations.
- Laissez, leur adressa-t-elle alors avec un sourire.
Ces derniers prirent position autour d’elle pour ce moment d’arrêt tandis que son regard se posait avec plus de détails sur la fameuse Phoebe. Ses traits semblaient à s’y méprendre avec ceux des Jadois. Elle se demanda pendant un instant si cet enfant en avait les origines. Son nom sonnait plutôt féminin, dissonant avec son apparence. Le fait qu’iel ait salué à la manière des garçons et des filles ne lui donnait pas d’indice supplémentaires.
- Enchantée Phoebe ! Voulais-tu t’adresser à moé sciemment ? Si oui, que dirais-tu d’un petit tour en ma compagnie ? - Mais... Votre Majestée nous... - Allons, quoi de mieux qu’un local pour nous présenter les lieux sous une réalité différente ? Saisissons l’occasion drette icitte !
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Lun 06 Jan 2020, 14:10
Pouvoirs aux femmes!
(1571)
Une autre Reine aurait pu sciemment l’ignorer et passer son chemin, le nez en l’air, ou carrément demander à ses gardes de la chasser. Mais pas la régente Dayle d’Opale. Celle-ci avait demandé à son escorte de laisser passer l’enfant, sans cesser de l’observer doucement avec le sourire. Elle eut même la générosité de lui ouvrir l’occasion de lui parler plus encore en lui demandant si elle l’avait volontairement cherché. Bien que la rencontre tenait effectivement plus du hasard que de la recherche intentionnelle, Phoebe était bien prête à attraper cette perche tendue et qui lui offrait une chance en or d’apporter un grand tournant à sa vie, si seulement sa dirigeante était à moitié aussi compatissante et au service de son peuple qu’on le prétendait.
-Oh oui! Merci votre Altesse! s’enthousiasma beaucoup trop vite l’enfant, reléguant sa peine aux oubliettes, ses yeux s’agrandissant (mais juste un peu hein) en pétillant.
Bien que les gardes de la régente tentèrent de dissuader celle-ci de la pertinence de se balader avec un simple villageois, celle-ci n’entendit pas raison. En fait, la dame espérait se rapprocher de son peuple et mieux connaître la ville, et trouvait l’occasion idéal en la compagnie d’un enfant qui pourrait leur faire visiter. Mal à l’aise, la petite se mordit légèrement la lèvre en dévisageant tour à tour l’a femme et l’homme dans leur échange, et leva une main timide pour attirer leur attention.
-Heu, en fait… Je ne suis pas vraiment un local… bafouilla-t-elle en rougissant légèrement. Bon je connais bien quelques endroits sympas mais… je ne réside pas à la ville, ma maison est un peu plus loin, par la campagne. Mais, mais, mais… Vous aviez raison, je voulais m’adresser à vous, me le permettriez-vous tout de même, Votre Altesse? Pleine d’espoirs, l’enfant fixa son regard d’or aux yeux doux de son idole féminine. Mon père est trop injuste ! Il ne me laisse pas… heu… ben…
Jetant un regard rapide aux gardes autour d’elle, ne voulant pas qu’ils perçoivent sa plainte, qu’ils trouveraient sûrement stupides et injustifiée, Phoebe fit un pas de plus en direction de Dayle, se leva sur la pointe des pieds et lui fit un signe de la main pour qu’elle s’approche dans l’espoir de lui chuchoter son secret.
-Il veut toujours que je reste une petite fille sage et ne veut pas que je m’amuse comme les garçons, mais ça m’ennuie les trucs de filles! Je veux être un Chevalier, moi, mais je n’y arriverai jamais si on m’empêche de me battre. Vous comprenez, vous, hein? Vous savez que les femmes peuvent être fortes elles aussi…
Les gardes n'aimant pas que leur régente reste trop en place longtemps, se remirent à avancer pour inciter le groupe à reprendre leur promenade. Phoebe suivit donc le mouvement en songeant à toute vitesse à un endroit sympa à faire découvrir à sa Reine. Il y avait cette superbe maison de chocolat à quelques pas vers l'ouest... Le ventre plein d'un bon chocolat chaud, n'importe qui serait ravie, non?
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Ven 06 Mar 2020, 17:58
La jeune régente n’en revenait toujours pas d’entendre de tels propos. Cela la désolait tellement... Elle espérait fortement que sa place sur le trône allait progressivement faire changer les mentalités. Mais elle se doutait bien qu’il s’agissait ici du plus grand des combats du Royaume depuis le débat qui sépare la chocolatine et le pain au chocolat. Pourtant, Opale avait si bien évolué à comparaison de son jumeau Topaze... Dayle allait devoir se pencher sur un problème socio-culturel afin d’en comprendre les enjeux réels. Et la situation actuelle n’était évidemment que la partie visible de l’ice-berge. L’hiver était loin d’être terminé... Néanmoins, elle ne devait pas laisser transparaître la moindre once d’hésitation pour la future génération. Ils devaient pour assurer la relève et dans la bonne direction.
- Mmmh... Je vois que l’on a une fâcheuse situation icitte... Ne perdez pas courage. Les filles peuvent faire beaucoup de choses intéressantes, elles aussi !
La jeune femme roula son regard autour d’elle avant de revenir avec une sourire à la jeune fille. Elle se pencha légèrement pour n’être entendue que d’elle et des gardes alentours.
- Je ne pourrai trop épiloguer ainsi en public, malheureusement... Néanmoins, j’aimerai ben savoir plus sur vous. Permettez nous de trouver une place ou il serait plus aisé d’échanger ? Allons-y !
Ce fut donc après une petite marche et des disuccions bien banales que Phoebe les dirigea jusqu’à une ravissante petite place de chocolatiers. Les murmures fusèrent dès lors que les gardes royaux entrèrent et doublèrent en intensité lorsque la cheveulure bleuté si caractéristique de la régente apparu dans la boutique. Les propriétaires furent quasiment prit d’une crise de panique tandis que Dayle leur demandait une salle privatisée pour protifer de leurs mets et d’un instant de repos.
Rapidement, la Reine, ses deux gardes et Phoebe furent installés dans une salle à part tandis que la serveuse était partie en courant chercher de quoi habiller la table.
- C’est dont ben charmant ! L’odeur du chocolat embauche la pièce... C’est écoeurant, vous ne trouvez pas ? C’est un excellent choix... , elle s’arrêta, se rendant compte qu’elle ne connaissait pas encore son prénom : Comment puis-je vous nommer ? Attendant sa réponse, la serveuse revint avec une nappe et de très beaux ustensiles. Quand elle fut de nouveau hors de la pièce, Dayle soupira finalement, posant son regard sur la jeune fille.
-Je suis sidérée de voir tout ce que l’on vous interdit... Les filles ne devraient pas être cataloguées de petites poupées qui ne bougent jamais ! C’est affligeant. Je suis vraiment désolée que vous ayez à vivre tout ça, vraiment.
J’ai ouïe dire dans vos propos que vous vouliez devenir Chevalier, je trouve cela très honorable ! Néanmoins face à cette fonction, il me faut d’abord en savoir plus sur vous. Vot’ situation dépendra évidemment de la problématique.
Possédez-vous l’envie d’aller plus loin ? De vous surpasser ? De servir votre nation ? Et surtout, êtes-vous magique ?
Son regard doré fixa le sien. Elle ne pouvait se laisser à la défendre dans ses idées de devenir Chevaleresse si cette enfant n’était pas magique. La magie pouvait bien évidemment faire changer son statut social dans toute la Confrérie en un clin d’oeil. Ce qui ne serait pas aussi aisé si elle était en réalité sans don des dieux.
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Mer 11 Mar 2020, 21:40
Pouvoirs aux femmes!
(1571)
Bien sûr, il aurait été imprudent de la part de la régente d’étaler à haute voix en public sa désapprobation sur ce que la majeure partie de son peuple considérait comme un état des faits normal, et qui ne semblait pas vouloir bouger de sa position malgré les siècles qui passaient. Lorsque Dayle se pencha sur la jeune Phoebe pour lui proposer de pouvoir échanger plus discrètement à l’écart, l’enfant sentit son cœur s’emballer. Une adulte importante, la Reine de surcroit, allait l’écouter, la comprendre, et essayer de l’aider! Jamais elle n’avait imaginé pareil honneur en ayant couru vers la capitale pour crier sa colère, s’étant simplement dit que l’exercice servirait à défouler sa hargne débordante. Les étoiles étaient-elles alignées pour elle?
La gamine, déguisée en gamin, se sentait presque devenir importante elle aussi alors qu’elle pénétrait dans une maison de chocolat avec sa providentielle escorte et ses gardes, impressionnants les badours qui furent témoins de la scène. En fait, il lui faisait presque honte de se balader ainsi aux côtés de la Reine alors qu’elle ne portait qu’une banale tunique et un pantalon typiquement masculin, les cheveux courts un peu en bataille et des sillons de larmes mal essuyées traçant encore leur place dans la poussière sur ses joues. Pourtant, Dayle ne la regardait même pas comme le petit paysan de faible rang dont elle avait l’air, bien qu’elle soit issue d’une bonne bourgeoisie, mais bien comme… comme on regarde une personne qui mérite le respect, et cela, Phoebe n’y était pas encore habituée.
-Oui, absolument, comme vous dites… bredouilla-t-elle un peu timidement, faute lui était d’admettre qu’elle n’avait encore jamais mis les pieds dans un endroit aussi distingué et que les courbettes des serveuses qui s’échinaient à leur monter une table de choix la rendait mal à l’aise. Oh, c’est Phoebe Barkha Akemi, se présenta-t-elle une seconde fois, plus formellement, dès qu’elles furent assises. Mais… juste Phoebe, s’ils-vous-plait, votre Altesse, ça me suffira, je ne sens pas l’envie d’être la petite bourgeoise que je suis sensée être…
La compassion de Dayle à sa situation permis à Phoebe de complètement se détendre, et bien qu’elle se sentait toujours en marge avec sa tenue nullement à propos dans un tel endroit, elle fut enchantée de toute la belle coutellerie apportée par la serveuse, par l’habillage splendide de la table et les révérences inattendues dont on lui fit preuve, même à elle, pour prendre sa commande. Lorsque la Reine évoqua les raisons de la gamine à vouloir devenir Chevalier, et souligna les qualités importantes pour le devenir, l’enfant se rembruni un peu, baissant ses yeux dorés terriblement jadois sur ses mains trop sales pour coller au décor ambiant, qu’elle se mit alors à essuyer stupidement sur son pantalon.
-Je veux être Chevalier parce que… ma maman l’était… murmura-t-elle avant de se souvenir qu’elle était supposée regarder un membre de la royauté lorsqu’elle s’adressait à l’un d’eux, et elle releva aussitôt la tête. Aiya Barkha… ça vous dit quelque chose? Enfin… peu importe… Quand elle est morte, papa m’a ramené chez lui, ici, et il m’a élevée comme toutes les bonnes petites filles de Topaze. Il est totalement en désaccord avec mes rêves, mais j’ignore si c’est à cause de ses convictions stupides sur la place des femmes ou… par peur de me perdre moi aussi… se désola la gamine qui, pour la première fois, prenait le temps d’y songer sérieusement.
La serveuse arriva sur cet entrefaite en interrompant le monologue de Phoebe pour poser devant la jeune fille et la Reine deux sublimes chocolats chauds fumants, ainsi qu’un panier d’osier remplis de minuscules pains au chocolat absolument mignons, en format bouchée unique qui donnaient l’eau à la bouche. L’enfant saisis sa coupelle chaude et se contenta d’en humer le délicieux parfum avant de poursuivre son récit.
-Enfin, je crois que je ferais un bon Chevalier… continua-t-elle en utilisant à nouveau, tout à fait consciemment, le masculin, totalement dégoûtée en son âme par le terme féminin. Ça ne peut pas être autrement… ma maman en était une formidable. Je sais déjà que j’ai un peu de magie, je ne la comprends pas encore tout à fait, mais c’est la preuve que je suis la bonne voie, non? demanda-t-elle, ses yeux effilés remplis d’espoir. Je ne me suis jamais sentie tout à fait topazienne… tout ce que je veux, c’est retourner à Jade et donner ma vie à l’Ordre. Pour venger maman, bien sûr, mais pour défendre d’autres innocents et éviter que d’autres petites filles perdent aussi leur maman et… et…
Ah non, elle n’allait quand même pas se mettre à pleurnicher comme une petite fille en plus ! Ce serait bien trop honteux, hors de question. Cachant ses émotions derrière sa tasse, dont elle pris une longue gorgée chaude et délicieusement sucrée, l’enfant se força au calme. Elle n’avait pas le droit d’être faible, ça aurait été prouver aux hommes que les dames ne sont pas capables de mettre leurs émotions de côté.
-Mais franchement, je veux surtout prouver à tout le monde qu’une femme, c’est capable aussi. Vous avez été capable, vous-même, votre Altesse! Vous avez été Chevaleresse… Comment les gens d’ici peuvent-ils encore croire que les filles ne sont bonnes qu’à gérer une maison et élever des enfants? Papa ne m’apprend même pas à lire! «Ça ne sert à rien pour les petites filles, ce sont les époux qui s’occupent de la paperasse», qu’il dit… pffff. Je refuse de rester dans l’ignorance toute ma vie juste parce que je ne suis pas née avec un petit machin mou entre les cuisses… grommela-t-elle avec une moue totalement adorable sans qu’elle n’en soit consciente.
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Parandar
Sam 17 Oct 2020, 10:08
Rappel
Bonjour !
Le sujet est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 31 octobre dans les Archives.
Cordialement,
Staff de RPG-Chevalier
Crédit à Taëva. Réalisé pour l'usage par le Staff sur RPG-Chevalier seulement.
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Parandar
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