Le jour était finalement arrivé. Aujourd’hui, l’empereur d’Irianeth prendrait comme nouvelle épouse l’ancienne princesse de Fées. La fête serait grande et somptueuse, symbolisant l’union entre l’Empire et cette récente colonie dont l’histoire proche avait été tumultueuse. Maintenant que la guerre de Turquoise était terminée, Cybard pouvait pleinement se soucier de ce mariage. Tout comme une année auparavant, il n’avait guère envie de conclure cette union. Lily-Anna était une femme ravissante, cela était un fait mais il ne l’aimait pas, pas plus que celle-ci ne l’aimait. Leurs épousailles seraient politiques, rien de plus. Il avait décidé qu’il en serait ainsi afin de s’assurer le plein contrôle sur Fées. En se mariant puis en faisant un enfant à l’ex-princesse, il se mettrait aisément une partie des fées de son côtés. En effet, en agissant ainsi, il leur donnait du poids au sein de l’Empire. Pour ne rien arranger, l’enlèvement de triplés d’Aurore lui permettrait de former le futur gouverneur de cette colonie en qui il pourrait avoir pleine confiance. Tout cela était nécessaire, malgré tout, il n’en avait pas envie.
Zero continuait de hanter son esprit. La belle impératrice ne l’avait jamais quitté depuis son trépas. Encore aujourd’hui, elle était à ses côtés. Malgré ses efforts, il ne parvenait à la chasser d’aucune manière que ce soit. En épousant Lily-Anna, il avait l’impression de tromper sa confiance. Malheureusement, il n’avait pas le choix. Il était empereur aujourd’hui, il ne pouvait plus faire comme bon lui semblait concernant le moindre aspect de sa vie. Son devoir passait avant tout. Seul dans ses quartiers, il avait enfilé la plus belle de ses tenues. Sa couronne siégeait sur son crâne lisse, sa barbe était taillé et huilée et le moindre détail concernant son apparence avait été rigoureusement soigné par ses servantes. Il avait fier allure, cela n’était pas à débattre. Pourtant, il se trouvait toujours aussi ridicule ainsi accoutré. D’une armoire de chêne centenaire, il sortit une bouteille ancienne. Ils s‘agissait d’une liqueur de riz de bien des années à présent. Il le gardait depuis sa rencontre avec son âme-soeur, Jyan le kenshin de la Confrérie. Sans faire de manières, il s’empara d’un verre en cristal, ouvrit le récipient et versa de son contenu. Après avoir humé son délicat parfum, il le porta à sa bouche et grimaça.
« Toi seul doit savoir ce que je ressens en ce jour. N’est-ce pas mon vieil ennemi ? » dit-il à voix haute comme s’il était présent à ses côtés.
Cybard sourit avant de finir son verre. Son courage liquide consommé, il prit la direction de la sortie de ses appartements. À l’entrée, Gildric l’y attendait. Toute la garde impériale avant enfilée sa tenue d'apparat pour l’occasion, de même pour les membres des différents ordres présents en ce jour. Ce n’était pas tous les jours que l’Empire avait une nouvelle impératrice après tout.
Le cortège de l’empereur se déplaça jusqu’à la grande salle du trône. Ce serait là que l’union serait officialisée. Pour l’occasion, la salle avait été remplie de bancs où siègeraient les convives. Quand Cybard approcha de l’entrée de la salle, il y eut un silence solennel. Moins d’une minute plus tard, les musiciens se mirent à jouer. Les invités se levèrent alors que le souverain d’Irianeth pénétrait dans la salle, progressant au milieu de la grande allée principale. L’ancien général avait la tête haute, regardant droit devant lui. Les membres de la garde qui le précédaient lui firent une haie d’honneur avant qu’il n’atteigne le trône. Après avoir lentement gravi les marches, il se retourna, toisa l’assemblée du regard et s’assit.
Au premier rang, les gouverneurs de l’Empire étaient tous présents. Il en était bien sûr de même pour les chefs des trois Ordres ainsi que les principaux dignitaires de l’armée. Du coin de l’oeil, Cybard nota comme prévu la présence d’Aurore, à qui il réservait un cadeau empoisonné. Après quelques instants, la musique cessa et l’empereur se releva avant d’avancer d’un pas.
« Mes très chers amis, mes compatriotes, mes frères, chérissez ce jour béni des dieux. Aujourd’hui, notre veuve nation va se voir offrir le privilège immense de découvrir une nouvelle impératrice. »
Toujours debout, l’ancien général fit un léger signe de la main. Les trompettes retentirent, rapidement suivies par tous les musiciens. Un orchestre triomphal grondait pour accueillir la future épouse de l’empereur. Mains dorénavant croisées dans le dos à la manière des militaires, il attendait son arrivée avec impatience. Il était clair pour lui que Lily-Anna se montrerait digne de l’évènement. Elle serait à n’en pas douter sublime et ne ferait aucun faux pas. Il avait suffisamment eut le temps de l’observer pour lui faire confiance sur ce point.
Invité
Invité
Invité
Sam 01 Fév 2020, 11:55
La Grande Cérémonie FT. Cybard & Empire
Le grand jour était arrivé. Ce jour qui allait changé toute une vie - la mienne. Je ne pouvais affirmer que j'avais vraiment hâte qu'il arrive - qui s'extasierait sur un mariage forcé ? Je ne pouvais cependant pas me plaindre. Il y avait pire, surtout en terme d'époux. Me marier à l'Empereur était une chose que bien des demoiselles pouvaient rêvées. Hélas, ce n'était pas mon cas, mais je devais m'y conformer. J'eus donc consacré la journée entière à mes préparatifs, accompagnée de servantes et de domestiques. Rien n'échappa à leurs regards accérés : coiffure, maquillage, soin de la peau, accoutrement... Tout passait au peigne fin. Je n'eus donc pas l'occasion de sortir de la journée : on m'avait enfermée dans une salle de façon à ce que seuls les serviteurs à mon service - et les gardes impériaux au besoin - puissent entrer et sortir. J'avais déjà envie que cette masquarade cesse, mais je ne pouvais rien y faire. Je subis donc tous leurs caprices - car c'était bien les leurs et non les miens - quant à mon apparence. La première impression sur le peuple d'Irianeth était primordiale. Je comptais m'acquitter de cette tâche au mieux, et c'est pour cela que je ne rechignais pas à tous ces soins.
Étonnamment, le temps passa vite. Il était déjà l'heure. On me dirigea aux portes de la salle de trône, décorée pour l'occasion. Cybard avait déjà fait son entrée, et c'était maintenant mon tour. Je me sentais quelque peu fébrile, non pas à l'idée d'épouser l'empereur et de devenir la nouvelle impératrice - je m'étais déjà fait à l'idée -, mais plutôt de croiser le regard de ma soeur aînée. Cette dernière se trouvait aux premiers rangs; je le savais pertinemment. Et elle n'était à n'en pas douter furieuse à l'idée de ce mariage. C'était clairement l'un des buts de celui-ci, d'ailleurs.
Les trompettes et autres instruments résonnèrent alors derrière les grandes portes qui s'ouvrirent sur moi, afin de me découvrir à l'assemblée. L'heure était venue. Des plus solennelles, je commençais alors ma marche nuptiale... en voltigeant. Le bas de ma robe miroitait sous l'éclairage, donnant l'impression que des vagues se formaient dans les pans de ma robe. Je volais à ras le sol, simplement pour donner une impression de légèreté. Je pris le temps afin que tous puissent m'admirer, même si, au plus profond de mon être, cela me déplaisait. Toutes ces apparences me repoussaient. Je fus cependant bien vite au côté de l'Empereur, auquel je fis face avec le plus de naturel dont j'étais capable. Du coin de l'oeil, j'observais la salle, mais surtout les invités. Ma soeur était bien présente. Les triplets se tenaient dans un coin, accompagnés de leurs nourrices. Mes parents se tenaient plus au fond, accompagné de mon frère. Les autres invités et dignitaires m'étaient plus ou moins inconnus, et donc, je n'y portai pas davantage d'attention. Je souris à Sa Majesté, et attendit que la cérémonie commence.
Le haut et le bas de la robe, ainsi que les souliers et la coiffure.
Invité
Invité
Invité
Sam 01 Fév 2020, 15:57
L’empereur ne fut pas déçu quand enfin il aperçut sa future épouse pénétrer dans la salle du trône. Son immense beauté le heurta en plein coeur tel un coup de poing. Elle était était absolument radieuse et irradiait l’immense pièce à elle seule. Avec l’agilité et la grâce des fées, elle battait vivement des ailes à mesure qu’elle parcourait le chemin la menant à Cybard. Sur son chemin, les invités la suivaient du regard. Les mains toujours croisées, l’ancien général ne perdit pas une miette du spectacle qu’elle lui offrit. Arrivée à sa portée, elle se posa lentement avant de le gratifier d’un sourire. S’il resta bouche bée quelques secondes, le souverain ne manqua pas vite se reprendre. Il n’était pas du genre à se laisser aller si facilement après tout.
« Vous êtes tout simplement divine. » lui confia-t-il d’une voix basse.
Malgré sa beauté évidente, il n’arrivait pas à ressentir d’amour pour elle. L’ancienne princesse n’était encore qu’une enfant prise dans des jeux politiques qui la dépassaient. Elle n’était qu’une victime dont il avait de la peine, mais qu’il n’aimait pas comme une femme pour autant. Ici, en ce lieu, il ne cessait de se remémorer Zero, sa véritable épouse. L’émotion grandit en lui et il sentit sa poitrine se comprimer. Alors qu’il sentait ses yeux s'humidifier, il s’efforça de reprendre contenance. De quoi aurait-il l’air s’il pleurait ? Ce n’était pas digne de lui. Se mordant la joue de l’intérieur, il retrouva ses esprits. La cérémonie commença une minute plus tard. Plusieurs prêtres des dieux majeurs vinrent offrir aux convives quelques sermons optimistes sur l’amour et l’union de deux êtres. Quand ils eurent terminé, l’empereur les congédia. Prenant la main de Lily-Anna dans la sienne, il la présenta à la foule.
« Je tiens personnellement à vous remercier d’être venus des quatre coins de l’Empire pour célébrer avec nous cet évènement historique. Sans vous elle n’aurait pas la même saveur. Mon cœur est rempli de joie de savoir que nous allons poursuivre notre route l’un à côté de l’autre. Mais c’est vous aussi qui illuminez mon existence de votre présence, de votre soutien indéfectible, de votre loyauté et de vos vœux. Merci encore mille fois, et longue vie au glorieux Empire d’Irianeth ! »
Cybard était fier de lui, il avait bien appris son texte et n’avait pas bafouillé. La première conseillère Arkana serait fière de lui, il n’en doutait pas. D’un geste assuré, il fit se tourner sa fiancée pour l’obliger à lui faire face. Tandis qu’il gardait toujours l’une de ses mains dans la sienne, il fit signe aux nourrices des triplés d’un geste de la tête. Les femmes s’inclinèrent avec respect avant de donner un coussin de soie rouge aux enfants. Tous ensemble, d’un pas lent et parfois chancelant, ils avancèrent vers les futurs mariés. Arrivé à destination, ils tendirent leur fardeau à l’empereur, aidés par l’une des nourrices. Ce dernier s’en empara avant de le tendre au grand prêtre de Parandar, seule personne toujours aux côtés des mariés.
Alors que les femmes s’attelaient à ramener les triplés à leur place, l’un d’eux échappa à leur surveillance. Tout sourire, le jeune Iollan avança vers le monarque en tendant ses petits bras. Cybard baissa les yeux pour le voir s’agripper à sa jambe avec toute la force dont il était capable. Il resta quelques instants à le regarder avant de se baisser. Avec précaution, il l’attrapa et le souleva jusqu’à son torse. L’enfant se mit à rire en jouant avec sa barbe. L’empereur répondit à son affection en lui caressant légèrement le crâne. Il y déposa finalement un doux baiser, tandis qu’il regardait la gouverneure Aurore droit dans les yeux d’un air satisfait.
« V... Votre Majesté, je suis désolée... s’alarma la nourrice.
- Ce n’est rien, prenez soin de lui. »
Alors qu’il tendit l’enfant, la femme s’en empara avant de retourner rapidement à sa place. Un léger rictus traversa le visage de l’Empereur tandis qu’il jetait un regard vers la traitresse au grand nez. Il espérait qu’elle prenne conscience de l’ampleur de la situation. Il avait cependant d’autres choses plus urgentes à régler présentement. Le prêtre tenant la coussin où étaient posées les alliances, Cybard prit dans ses doigts celle destinée à la future impératrice.
« Par cet anneau, je fais de vous ma femme. Je vous jure mon soutien éternel et indéfectible. Jamais vous ne manquerez de rien. En ce jour, Lily-Anna Boréal, j’entremêle nos destins jusqu’à la mort nous sépare. »
Lentement, le souverain avança l’alliance vers l’annulaire gauche de la fée. Il l’y glissa en tremblant légèrement. Il ne restait maintenant plus qu’à sa promise de faire de même avec lui et ils seraient officiellement mariés. Malgré ses efforts, il y avait de la tristesse dans son regard et il espérait qu’elle ne le remarque pas. Malheureusement, c’était peu probable.
Invité
Invité
Invité
Dim 02 Fév 2020, 14:06
1579 - troisième mois Lonan a 7 ans. Il va avoir 8 ans le mois prochain.
Le jour était finalement arrivé. Aujourd'hui, l'empereur d'Irianeth remplaçait Maman avec une nouvelle femme. Habillé d'une belle tunique en rouge et noir, brodée d'or, le petit prince se tenait tout droit, tout noble, tout propre, hors d'un siège, cachant ses émotions dans une froideur princière. Contrairement aux convives, Lonan ne tourna pas la tête vers la... nouvelle Impératrice. Son regard ne fixait que son père, le seul objet de ses intérêts. Rapidement, un mouvement dans le coin de la part de triplés attira son attention, et le coin de sa bouche sursauta, quelque peu dégoûté.
Il ferma les yeux. Était-il « dégoûté »? On lui avait bien expliqué ― les oiseaux lui avaient bien expliqué que toutes ces fées étaient des otages. Il ne comprenait pas pourquoi ils étaient des otages, mais il comprenait qu'il devait ressentir de la pitié envers eux. Envers les enfants? Oui. Il pouvait compatir pour eux. Ils étaient des enfants. Ils ne décidaient de rien. Ils étaient des innocents, leur mère n'était qu'une « salle folle, fichue traître, dégoûtante », et... bah, tout comme lui, ils avaient perdu leur mère. Même si... elle était juste là. Lonan, lui, sa mère, elle était nulle part. Eux, ils pouvaient voir leur mère « des fois », lui, il ne pouvait jamais voir sa mère. Et c'était pas juste.
Lorsqu'il vit son Altesse l'otage sourire à Papa, Lonan prit la décision qu'il allait toujours la traiter comme elle était; une otage. Il sera toujours supérieur à elle, elle n'était qu'une poupée à décorer, à habiller, et elle n'avait aucun mérite dans cette société. Le prince fronça des sourcils pendant un moment. C'était vrai, quoi! Elle n'avait pas mérité sa place, elle n'avait pas mérité ce mariage! Et elle n'était pas une victime comme les triplés, elle était juste une otage! Qu'est-ce qui lui était arrivé de mal, d'injuste? Elle avait pas perdu sa famille! Perdant sa froideur de « noble », Lonan se croisa les bras, furieux, tandis que les triplés s'avançaient vers le nouveau couple impérial. Argh! Non! Le couple impérial, c'était Papa ET Maman! Ça ne pouvait jamais être autre chose! C'était injuste! En plus, Maman était beaucoup plus jolie!
Qu'est-ce qu'il aurait aimé que les oiseaux puissent être à ses côtés... Il avait vraiment besoin du réconfort de Raison. Parce que là, il ne voyait vraiment pas pourquoi ils avaient besoin d'une impératrice qui n'avait même pas mérité sa place, en plus! Et il n'y aurait que Raison qui pourrait le raisonner. C'était bien pour cela qu'il avait nommé ce corbeau « Raison ». Il savait qu'il ne se comportait pas bien présentement, mais il en avait rien à foutre! Il était fâché, il s'en fichait qu'il devait être un bon prince, il voulait sa Maman, un point c'est tout! Et bien entendu, c'était trop demandé! C'était PAS JUSTE!
Il essuya le coin de sa bouche avec sa manche, enlevant un excès de salive. Un autre problème qui le frustrait grandement. Il n'arrivait jamais à parler « bien » à cause de ça. Et maintenant, les gens l'accusaient d'être trop « isolé » (il ne comprenait pas trop ce qu'ils voulaient dire par ça). Ils aimaient pas comment il parlait mais ils aimaient pas qu'il ne parlait pas, il fallait se décider, bon sang! Bordel, comme les gens grossiers disaient, bordel!
Le prince arrêta brièvement sa bouderie pour lever le regard vers son père, rejetant Maman en nouant sa vie avec un anneau à l'otage. Le jeune oiseau fixa ses yeux dans celui de Papa, et vit sa tristesse. Il resta figé un moment, ses émotions le quittant enfin, oubliant tout concept d'injustice et d'otages, seule la peine de Papa remplissant son esprit. Après quelques secondes, Lonan brisa les rangs, faisant fit de tout décorum, se précipitant vers les côtés de son père. Agrippant sa main, le fils leva la tête vers le père, ses yeux bleus soudés aux yeux bleus de l'Empereur.
Papa n'oubliait pas Maman. L'otage ne remplaçait pas Maman. Papa avait la même douleur que lui. Et si Papa faisait un effort, alors lui aussi il allait faire un effort.
Il allait tout faire pour supporter Papa.
Invité
Invité
Invité
Mar 04 Fév 2020, 13:00
J'appréciai le compliment de mon futur époux, même si celui-ci me laissait indifférente. Je pouvais bien être sublime, cette cérémonie n'avait pas de sens. Ses remerciements à la foule étaient davantage proche de me toucher que ses propos à mon égard. Toutefois, je savais que malgré les événements, sa promesse de s'occuper dignement de moi était de bonne foi. C'est à cette idée que je m'étais confortée à la pensée de ce mariage. Au moins, je ne manquerai de rien. C'était fort égoïste de ma part, et je comptais bien m'assurer de redonner ma chance à mon prochain. Après son discours sensationnaliste, il fit signe aux nourrices de laisser les triplés de ma soeur apporter les alliances. Ce choix m'avait laissé sceptique au départ; je me réjouissais que mes neveux et nièce participe à mon mariage, mais maudissait également cette idée, car cela allait certainement rembrunir davantage ma soeur. Je m'attelais cependant, pendant leur avancée, de faire face à Cybard. La suite des événements me rendit mon sourire, qui était jusqu'à présent factice.
Alors que Iollan échappait à la garde de sa nourrice, Aveleen - la seule fille du trio - tapait des mains et donna un coup, qui en temps normal n'aurait pas autant dérangé. Elle s'échappa à son tour, et c'est en même temps que mon fiancé prit Iollan que j'attrapa Aveleen, lui tapotant le nez de mon doigt. J'approchais mes lèvres de sa petite oreille pour lui chuchoter quelques mots.
- Sois sage, Aveleen. Maman est là, et elle a hâte de te voir.
Je lui donnais alors un baiser sur sa tempe avant de la remettre à la nourrice, me retournant vers Cybard pour que les événements se poursuivent. Il me prit d'ailleurs la main, à laquelle il enfila la bague de mariage. Je fixais ses yeux qui trahissaient ses véritables sentiments alors qu'il prononçait ces mots.
- Par cet anneau, je fais de vous ma femme. Je vous jure mon soutien éternel et indéfectible. Jamais vous ne manquerez de rien. En ce jour, Lily-Anna Boréal, j’entremêle nos destins jusqu’à la mort nous sépare.
Cette promesse réitérée aurait pu me contenter, mais ses yeux tristes étaient si communicatif que cela m'attristait d'autant plus. J'étais parfaitement aux faits que je n'étais qu'une image factice d'une impératrice, que cette véritable place revenait de droit à Zero, qui nous avait quitté. Je souhaitais cependant une chose, et malgré le peu d'affection que j'éprouvais pour cet homme, c'était qu'il retrouve la joie. C'est d'ailleurs à ce moment que le jeune prince impérial s'avança aux côtés de son père. Je lui souris, pour le rassurer. Je me doutais que ce jeune homme en devenir ne m'accepterait pas si facilement, et il en avait parfaitement le droit. Je n'aurais pas fait autrement à sa place. Il faudrait toutefois que je trouve un moyen de le convaincre que je n'avais nullement l'intention de prendre la place de sa mère. De ma main libre, je pris délicatement la dernière alliance sur le coussin rouge, puis, doucement, l'inséra à l’annulaire gauche de l'Empereur. Ce geste faisait maintenant de moi sa femme, et par le fait même, la nouvelle impératrice. Je n'évitais pas pour autant de lui adresser quelques mots, qui auraient pu paraître symbolique aux yeux de la foule, mais que je pensais sincèrement.
- Par cette alliance, je fais le serment de vous appuyer en tant que votre femme. Je ferai tout en mon pouvoir pour vous apporter bonheur et prospérité, autant dans les jours sombres que dans les jours clairs. Seule la mort pourra briser cette promesse faite en ce jour.
En prononçant ces mots, j'enveloppais ses mains tremblantes des miennes, frêles. J'espérais tout de même qu'il sente la sincérité de mes intentions malgré les choix qu'il avait dû faire à mon égard. Je ne pouvais qu'avoir de la pitié pour cet homme qui était affublé d'un destin lourd à porter.
Le haut et le bas de la robe, ainsi que les souliers et la coiffure.
Invité
Invité
Aurore
Jeu 06 Fév 2020, 08:48
Ça y est… Le grand jour était arrivé… Aujourd’hui, Lily-Anna Boréal, sœur de la Gouverneure de Fée, allait épouser l’Empereur d’Irianeth… Et tout ceci par la faute de la dite Gouverneure, cela ne faisait aucun doute ! Plus le temps avançait, plus Aurore réalisait à quel point elle était responsable de tout les malheurs de sa famille… Sans tout cela, ses parents et son frère n’auraient jamais été retenus à Pikay… Sans tout cela, Lily-Anna ne serait pas sur le point de devenir Impératrice, alors même qu’elle ne ressentait absolument rien pour l’homme qu’elle allait épouser… Et, au-delà de la haine qu’elle ne pouvait s’empêcher de ressentir pour Cybard, c’est cette culpabilité qui prenait le dessus dans le coeur de la jeune Gouverneure… Cependant, elle se refusait à laisser les larmes couler sur ses joues. Elle refusait d’offrir ce plaisir à cet Empereur de pacotille ! C’est pourquoi, assise au premier rang dans la salle du trône, vêtue d’une robe d’un violet sombre, Aurore s’était construit un visage impassible, ne montrant rien de ses émotions. Pas une seule grimace trahissant sa haine au moment de l’entrée du dirigeant de l’Empire dans la pièce, rien de tout cela… Le seul instant où l’ancienne souveraine se laissa aller à ses sentiments fut à l’arrivée de Lily-Anna, dont la beauté ne faisait aucun doute. Elle était si belle, si éblouissante, qu’un sourire ne put s’empêcher de se dessiner sur les lèvres de sa sœur tandis qu’elle avançait jusqu’à son futur époux en voltigeant. Mais, assez rapidement, elle reprit son visage impassible et assista à la suite de la cérémonie sans rien montrer de son chagrin…
Ce fut tout de moins ce qu’il se passa durant les premiers instants de la cérémonie, puisque tout changea au moment où les alliances furent apportés aux deux futurs époux… En effet, l’Empereur avait entièrement préparé son coup, puisque ce furent les triplés qui apportèrent les anneaux, accompagnés de leurs nourrices. En voyant cela, Aurore perdit immédiatement son calme et laissa les larmes couler en abondance sur ses joues. Non seulement le dirigeant d’Irianeth lui avait volé ses enfants, mais il lui faisait également savoir qu’ils étaient tout aussi bien sans elle… Cet impression fut d’ailleurs renforcée lorsque, sans prévenir, le petit Iollan se précipita vers Cybard et lui attrapa la jambe pour, semble-t-il, réclamer un câlin. A cette vue, la Fée à la chevelure colorée ferma les yeux et baissa la tête. Elle était incapable d’en voir plus que cela… Si elle avait eu le choix, elle serait sorti de la salle du trône pour s’enfuir au loin et pleurer toutes les larmes de son corps. Malheureusement, bien qu’elle semble là de son plein gré, ce n’était pas réellement le cas, et partir ne ferait sûrement qu’aggraver son cas… Alors, quitte à être forcée d’assister à ce simulacre de mariage, elle préférait le faire les yeux fermés, évitant ainsi de voir tout ce qu’il se passait avec ses enfants ou sa sœur, ou encore le visage satisfait de l’Empereur. Cela ne serait sûrement pas suffisant, les sons parvenant à ses oreilles ajoutant déjà suffisamment à son chagrin, mais peu importait… Il fallait au moins essayer…
Robe d'Aurore:
Aurore
Rang Classique : GouverneureNombre de messages : 106 Rôle : Gouverneure de Fée
Plus sur le personnage Âge: 55-60 ans [L6] Race: Fée
Invité
Jeu 06 Fév 2020, 10:39
Mais quel était cette mascarade. Un mariage? Plutôt un enterrement caché derrière un cirque qui n'avait rien d'amusant. Oh ce n'était pas parce que c'était mal d'avoir une nouvelle impératrice. Loin de là, le peuple n'en serait que plus fier. D'ailleurs, rare était les personnes qui n'avait pas le sourire en cette magnifique journée. Les gens joyeux par contre était aveuglé par la réalité de la situation et cela faisait peine à voir. Bien entendu, Jean-Bernadette avait été invité (Une invité de la ligne des bancs du fond, mais tout de même invité) à l'événement notoire du futur impérial. Elle avait bien été enchanté par l'idée. Même si son esprit n'avait pas été trop présent à la situation de l'empereur depuis la mort de l'impératrice Zéro, cela ne voulait pas dire qu'elle se moquait éperduement de la situation de leur souverain. Après tout elle souhaitait un empire fort, prestigieux et en santé. Et pour ce faire, une tête dirigeante au meilleur de sa forme était d'une importance capital. Peu surprenant d'ailleurs que ce dernier avait lancer la guerre sur le continent d'Enkidiev pour ''venger'' la mort de celle-ci. N'importe qui ayant un peu de fierté aurait fait pareil. Mais cela ne suffirait pas à étouffer la douleur de cette perte. Elle ne le savait que bien trop. Un mariage, remplacer la défunte personne aimée par une autre alors? C'était possible, car l'amour était un sentiment éphémère qui pouvait bien faire apparition dans n'importe quel relation. Cependant... là était le problème de toute cette mascarade...
La subjugation du peuple féérique avait été une surprise pour la sorcière impérial. Ce peuple, si doux, si aimable, si enjouée... Comment était-ce arrivée? De part les rumeurs qu'elle avait entendu, la reine Aurore avait tenter le diable et avait échouer, apportant sur elle et son peuple la colère d'un empire. La mort était trop douce pour elle alors l'empereur avait décidé de lui donner une chance... celle de vivre dans la souffrance et l'humiliation. Cruel? Non... juste. Enfin, pour certain c'était bien une punition mérité. De son côtés Jean-Bernadette n'en avait cure de sa situation. Elle n'aimait pas l'ancienne reine. Son nez? Si ce n'était que ça. La cruauté de son regard peut-être. Ses ambitions disproportionnée (dont a l'époque, elle n'en avait aucune idée.) Dans tout les cas cependant, l'humiliation ne s'étalait pas seulement sur la reine, mais sur toute la famille et même sur tout le peuple féérique. Pour remédier à cette situation, Cybard avait joué la carte politique du mariage afin de rallier une partie du peuple en sa faveur. Bien joué, ça elle devait l'admettre. Mais néanmoins, la sorcière ne pouvait que prendre en pitié les pantins de cette mascarade politique qui n'avait rien de la vrai signification du mariage selon elle. Autant la mariée qui ne semblait pas plus éprouver d'émotion pour l'empereur que ce dernier ainsi que les enfants de la famille rapproché des deux fêtés en se jour de joie qui semblait réagir instinctivement aux émotions des deux futurs unis.
Comment pouvait-elle être sur de ce qu'elle voyait? Il suffisait d'être attentive au détail et à l'atmosphère qui entourait les deux protagonistes de cette histoire. Cette tristesse était suffisamment palpable pour que même les enfants y réagissent. De loin, Bernie regarda cette triste scène sans avoir le sourire joyeux des autres invités. Cette image théâtrale de l'union des deux personnes n'avaient rien de touchant. C'était triste, injuste, destin de souffrance qui unissait ses deux êtres sous les yeux des dieux. Ah ce que la déesses des unions devait pleurer devant ce coup de théâtre de mauvais goût. Vivement que les choses ne s'éterniserait pas et que le mariage passerait rapidement à la suite des choses.
Invité
Invité
Invité
Dim 23 Fév 2020, 21:16
Habillé somptueusement à la mode des fées, près de ses parents, Fawley observa la célébration silencieusement. Il avait un drôle de sentiment à propos de ce mariage ce qui le décevait grandement. Les mariages étaient d’incroyables célébrations et de très bonnes excuses pour célébrer. Une des choses que Fawley adore. Mais ce mariage était entaché de politique et de tristesse. Le Fée aurait préféré qu’il en soit autrement pour ses sœurs.
Même aujourd’hui, il n’était pas encore sûr de son opinion sur le mariage forcé de sa sœur. Ce n’était définitivement pas le meilleur virage que la vie de Lily aurait pu prendre. D’un autre côté, devenir Impératrice, ce n’est pas rien. Et avec Aurore qui a perdu leur titre de royauté, garder un peu de royauté dans la famille ne pouvait pas faire de mal. Enfin, il est pas mal sûr qu’Aurore ne voit pas les choses de la même façon.
Mais toutes ses histoires de politique lui passent 5 pieds au-dessus de la tête. Le fée fit comme il a toujours fait, ignorer les problèmes qui ne le concerne pas de près et se contenter de vivre sa vie dans son coin tranquille. Et même s’il s’en intéressait, il est certain qu’il n’aurait aucun moyen d’influencer les évènements en sa faveur ou celle de sa famille. Pour lui, tant que sa famille est en santé et passablement heureuse, il n’allait pas s’en mêler.
L’élégance et la grâce de sa sœur durant son entrée le remplissent de fierté. Il la suivit des yeux, mais fut bien vite distrait par son père. Du coin de l’œil, il remarqua des larmes déjà présentes dans ses yeux. Un mariage, c’était toujours émouvant pour un parent. Celui-ci l’était encore plus. Surtout avec tous les évènements qui l’ont provoqué. Sa mère attrapa la main de son père, mais cette dernière avait aussi déjà les yeux humides. Fawley posa une main sur l’épaule de son père, le serrant légèrement, pour le réconforter un peu.
D’où il se tenait, il ne pouvait pas voir le visage de sa grande sœur, mais il supposait qu’elle devait être dans un état similaire que celui de leurs parents. Après la cérémonie, aller soutenir Aurore serait une des premières choses qu’il allait essayer de faire. Et essayer d’attraper Lily pour la serrer dans ses bras bien sûr.
L’idée d’inclure ses neveux dans la cérémonie le fit sourire. Depuis que ces derniers avaient été pris par l’empereur, Fawley se trouvait toujours de bonnes excuses pour revenir à Pikay malgré sa liberté nouvellement retrouvée pour leur rendre visite ainsi qu’a sa jeune sœur. De toute sa vie, le fée n’aurait jamais pensé faire autant de voyage en bateau. Mais c’était maintenant la réalité de sa vie. Une famille divisée par un océan. L’idée que la décision de les faire participer à la cérémonie était remplie de malice ne lui passa même pas par la tête.
Invité
Invité
Parandar
Sam 17 Oct 2020, 07:27
Rappel
Bonjour !
Le sujet est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 31 octobre dans les Archives.
Cordialement,
Staff de RPG-Chevalier
Crédit à Taëva. Réalisé pour l'usage par le Staff sur RPG-Chevalier seulement.
◊ Modération ◊
Parandar
Rang Classique : PNJNombre de messages : 2601 Rôle : Représentation physique des modérateurs
Plus sur le personnage Âge: Naissance du monde Race: Divine