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-18 | Blood Link | Aveleen

Jahël
Mer 01 Avr 2020, 11:49
Blood link


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- An 1583 MOIS 7 -



Jahël rentrait dans la forteresse en trainant la patte. Il était fatigué. Cela pouvait se lire sur son visage. Il était fatigué. Non, pire, épuisé, exténué. Et le reste de son accoutrement laissait bien entendre qu’il n’avait pas eu un voyage des plus sympathiques. Ses vêtements faisaient peur à voir. Déchirés en beaucoup d’endroit, l’on pouvait apercevoir sa peau blanche – enfin, lorsqu’elle n’était pas recouverte de sang. Du sang ? Oui, du sang. Jahël était pratiquement entièrement recouvert de sang. De ses cheveux, de ses vêtements, de ses mains coulaient à intervalle régulier des gouttes vermeilles, traçant un chemin sanglant.
Et il trainait la patte.
Car il était également blessé, le bougre. Oh, ce n’était rien de grave. Il allait avoir de multiples bleus – des brûlures aussi, à cause du soleil, et il a des éraflures ici et là. Quant à sa cheville gauche…

Mais ce sera mieux si je vous contais comment il s’était retrouvé en un tel état. Au final, cela commence de la même façon à chaque fois : une mission, un massacre en perspective. Jahël semblait être un genre de nettoyeur d’ordures – non, un exterminateur d’ordures – les ordures étant des personnes à tuer pour X raisons. Possibles traitres, espions, on appelait Jahël pour nettoyer avant que cela ne s’enflamme en quelque chose ayant un gout de coup d’état. Est-ce que cela dérangeait le Chevalier ? Oui et non. Il n’aimait pas tellement le fait de faire tout le temps la même chose – bon, n’exagérons rien, il avait aussi d’autres types de missions – et en même temps, il aimait particulièrement avoir le droit de torturer ses proies et de les tuer. Bien entendu, il avait pour mission de s’assurer que ce soit bien des traitres avant de les tuer. Une petite torture mentale et ils crachaient tout ce qu’ils avaient à dire.
Et après cela se terminait généralement par un massacre.
Le groupe auquel Jahël s’est frotté cette fois-ci fut un peu plus coriace. Un peu plus teigneux. Il a été quelque peu surpris par les capacités de certains à savoir se défendre, c’est ce qui lui a valu de multiples blessures – peu profondes et assez insignifiantes, mais Jahël détestait être blessé. Alors, au lieu de prendre son temps pour les faire souffrir comme à son habitude, il les termina assez vite, ce qui lui laissa un gout âpre de travail non satisfaisant.

Hm ? Ah, oui, sa cheville ! Oh, rassurez-vous, ce n’est rien de grave, non vraiment. Mais ce n’était pas du au massacre.
En rentrant dans la forteresse, il avait simplement trébuchait sur une marche, s’étalant de tout son long et se tordant la cheville. Niveau honte, on ne peut pas faire mieux, et cela rajouta à sa mauvaise humeur. Il était couvert de sang frais, d’un sentiment d’inachevé, et de poussières. Il avait tout pour être heureux, en cet instant précis.

Il marchait en claudicant légèrement dans les couloirs. Les passants, le voyant de loin, changeaient rapidement de couloirs ou s’écartaient largement de Jahël. On peut dire qu’ils respectaient très bien les distances de sécurité avec une personne malade. Mentale. Malade mentale. Je précise, sait-on jamais. Est-ce que cela ennuyait Jahël ? Non. Il n’avait pas envie de contact avec d’autres personnes. Et de toute façon, même s’il n’était pas couvert de sang, même si ses vêtements ne ressemblaient pas à des loques ambulantes, même s’il n’arborait pas une expression à faire peur, le peuple avait tendance à s’écarter quand il arrivait. Au moins, cela lui évitait le déplaisir de devoir éviter les autres lors d’un mouvement de foule. Telle moïse, la mer de chaire et de sang s’ouvrait pour lui.

Il avait l’intention d’aller prendre un bain chaud réconfortant, à la fois pour laver son corps, et pour laver son esprit. Mais voilà. Il la sentit. Il sentit cette présence, ce regard, dans son dos. A l’instar des serviteurs et autres personnes habituelles de la Forteresse, elle le suivait. Pourquoi ? C’était frustrant. Jahël n’aimait pas être suivi. Il n’aimait pas être observé. Il songea, le temps d’un instant, à ne pas y faire attention et à aller directement dans les bains. Mais voilà. Son irritation se rappela à son esprit.

Il tourna lors d’une intersection, dans un autre couloir. Puis il s’y arrêta, se collant contre le mur, attendant que son stalkeur ne se montre. Il avait respecté une certaine distance en espérant ne pas se faire repérer. Sauf que c’était peine perdue sachant les sens d’un Chevalier bien trop élevées lorsque celui-ci était énervé. Alors il s’était arrêté, avait fait en sorte de ne pas être trop repérable, et attendit que la petite sourie sorte de son trou.
Ce qui ne tarda pas.

La crevette montra le haut de son crâne roux. Et c’est d’un geste tout en précision et en rapidité… que de sa main ensanglantée, il attrapa le petit être au visage, plus exactement au niveau de ses joues et sa bouche, le plaquant contre le mur, s’agenouillant presque pour être à sa hauteur, plantant son regard doré perçant dans celui de son stalkeur, avant de prononcer des paroles.

« Pourquoi tu me suis ? »

Sa voix parait presque froide, si l’on mettant de côté la pointe d’excitation au fait de sentir le sang pulser dans les veines sous sa peau, sous ses long doigts fins, alors qu’il desserrait lentement sa prise afin de lui permettre de parler, laissant des marques rougeâtres à son passage.

« Je ne suis pas d’humeur, alors aies une bonne excuse. »

Le sourire qu’il arbora alors, large, grand, découvrant ses dents, signifiait bien qu’il avait fortement envie de lui arracher la peau sous ses doigts pour laisser paraître les os de son visage. Mais il se retenait. Oui il se retenait. Car son visage de poupon, il l’avait déjà vu. Il savait déjà qui elle était. Et si cela se savait qu’il lui avait fait mal… il risquait gros. Alors… pour l’instant… il se retenait.


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Dernière édition par Jahël le Sam 17 Oct 2020, 14:43, édité 1 fois
Jahël
Jahël
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Mer 08 Avr 2020, 16:07

Jahël
Avàndey

Aveleen
Bodalen

「 Blood Link 」
La Cigale ayant chanté tout l’été fut contrariée par une lourde cloche tombée sur son nez.
Et se trouva fort dépourvue en apercevant au dessus d’elle un large sourire tordu.
Bonjour madame de la Cigale ! Que vous avez de jolies ailes, que vous êtes belle !


Paniquée, la bestiole frappait le verre de ses pattes minuscules et voletait en zigzags pour chercher une issue.
A l’aide d’un support plat en bois, Aveleen vint bloquer le bas de la cloche et tint à bout de bras son installation, fière d’avoir fabriqué cette boîte à musique improvisée. Que le chant des cigales était beau à ses oreilles ! Ave adorait s’endormir le soir la fenêtre ouverte (malgré les recommandations d’Eskandar) pour entendre leur mélodie. Elle en voulait rien que pour elle et à force de patience et de persévérance, elle avait réussi à en attraper une.

- Chante, chante, chante s’amusait joyeusement Ave en sautillant sur ses pieds.

Elle posa la cloche à musique en équilibre sur le rebord de la fenêtre et commença un jeu de marelle avec les dalles du carrelage, riant d’un adorable ricanement cristallin.
Aveleen bougeait donc joyeusement son fessier en rythme avec la ritournelle paniquée de l'insecte lorsqu'elle le vit. Blanc, tout blanc, et couvert de sang. Il passait au carrefour des couloirs en boitillant. Des gouttes d'hémoglobine perlaient partout sur son corps et tombaient par terre dans une musique qui n'avait rien à envier à celle de la cigale.

Plic. Ploc. Plic. Ploc.

Ave suivait du regard les gouttes de sang comme un petit chien qui observe son os. Elle s'en rapprocha avec curiosité et trempa son index dans l'une d'elle. Son index fut porté à sa bouche, sa langue donnant de petits coups sur le bout du doigt en le léchouillant.
La petite fille avait l'habitude de lécher du sang. C'était en général ainsi qu'elle désignait les gens biens et les gens pas biens. Si le sang avait un goût qui lui convenait, alors elle portait l'être dans son cœur. Dans le cas contraire...
Oui, pour Ave, les flux sanguins avaient tous un goût différent et le goût de celui-ci était fruité. Boisé. Et avait une bonne texture.
Aveleen se releva et se mit à suivre l'étrange bonhomme blanc.
Pendant ce temps, la cloche à musique posée dans un équilibre précaire sur le bord de la fenêtre finit par glisser et tomber. Le verre explosa en mille morceaux et la cigale s'envola, enfin libre !
Clac !
La mâchoire d’un gros matou qui passait par là se referma sur l'insecte et l’animal déglutit.

Aveleen lézardait, rasait les murs, filait l'individu en prenant garde à ne pas se faire repérer. La fillette ne se rappelait pas l'avoir déjà vu mais à en juger par l'épée qui pendait à sa ceinture, ce devait être un soldat. Un chevalier peut-être ? Ou un seccyeth ? Mais dans ce cas, où avait-il garé son dragon ?
Elle était fascinée par le sang qui continuait de couler et ne lâchait pas sa proie. Hypnotisée, elle ne vit pas le piège se refermer sur elle....

...et émit un couinement de souris étouffé lorsque la main se referma sur le bas de son visage et la plaqua contre le mur. Le bonhomme de neige se mit à son niveau et parla d'une voix froide et menaçante. Aveleen leva la main et répondit avec toute la franchise du monde.

- C'est le sang....

La menotte d'Aveleen se posa sur la joue de l'homme .

- Il est bon. Il te va bien. T'es joli comme ça.



Dernière édition par Aveleen le Jeu 11 Mar 2021, 13:57, édité 7 fois
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Jahël
Sam 30 Mai 2020, 10:41
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- An 1583 MOIS 7 -



Quelle étrange petite gamine que voilà. Jahël n’avait que très rarement rencontré dans sa vie, des personnes possédant la même fascination que lui pour le sang. Il faut dire que ce trait de caractère n’était pas à la portée de tout le monde, et que généralement les personnes ayant une fascination pour le sang finissaient par devenir de parfaits psychopathes et se faisaient tuer car devenaient une bien trop grande menace pour la paix factice qui régnait dans les différents royaumes des différentes allégeances. Les personnes avec cette fascination pour le sang qui réussissait à survivre et à devenir « quelqu’un », devaient remplir certaines conditions : savoir se tenir, et venir d’une bonne famille. C’était ce point qui était déterminant dans le fait que Jahël n’était toujours pas considéré à saluer la potence : il venait d’une famille de noble relativement influente à Irianeth dont il était le seul héritier. La jeune fille que voilà, qu’il reconnaissait comme faisant parti des chouchous de l’Empereur, partait donc dans la vie comme une personne qui pouvait concrètement faire tout ce qu’elle voulait, même les choses les plus sales sans que personne ne puissent rien lui dire.
Il y avait également Néphaëlle qui, pour survivre et devenir quelqu’un, a du intégrer l’ordre des Chevaliers, et ainsi devenir quelqu’un qui ne pouvait être simplement mis sur la potence. Elle était devenue un élément de cette fabuleuse machine de paix factice agrémenté de gerbes de sang.

Alors, il se retrouvait en face d’une fillette assez intrigante, dont le regard lui rappelait vaguement son enfance où il avait commencé à torturer te dépecer des petits animaux. Lentement, sa main avait quitté le corps de la fillette, et sur son visage qui durant ses paroles avait arboré une expression assez meurtrière, montrait actuellement un mélange d’étonnement et de suspicion. Mais non, les yeux de la rousse ne pouvait mentir sur sa fascination pour le sang.

« Intéressant. »

Ce fut son seul commentaire au bout de plusieurs secondes d’observation mutuelle, là, accroupit en face de la fillette. Jahël était actuellement d’assez mauvaise humeur, cependant cette distraction que lui offrait l’enfant lui avait permis de mettre de côté un peu de cette frustration. Son regard se porta à ses vêtements en loques et au sang qui séchait de plus en plus sur sa peau, ses vêtements et ses cheveux, avant de soupirer.

« Le sang n’est beau que lorsqu’il n’est pas sec…. » commenta-t-il alors avant de se relever.

Il jeta un regard sur la fillette dont le sang sur le visage s’était mis à sécher également, avant de soupirer une nouvelle fois. Réfléchissant un instant, il se doutait que d’être vu avec la fillette risquait de lui valoir des remontrances car les autres auront sans doute peur qu’il fasse du mal à la jeune fille. Mais il n’avait pas encore envie de la dépecer. Pas encore. Mais ils ne pouvaient pas rester ainsi.

« Hm… » Il observait toujours la rousse de ses yeux dorés. « J’ai une idée ! » s’exclama-t-il alors avec une certaine joie sur le visage, qui pour n’importe qui le connaissant un peu, n’était pas spécialement bon signe. « Ca te dit de faire couler du sang toi-même ? Ca serait marrant ! J’ai beaucoup envie de te voir trancher la chaire. »

Jahël était de ces personnes qui aimaient faire mal et faire couler le sang, mais ce qu’il préférait c’était bel et bien le sang qui giclait, couler, sans que ce ne soit forcément lui le vecteur principal de l’opération. Et il avait envie de voir jusqu’où la petite était capable d’aller, il avait envie de la voir se recouvrir de sang à mesure qu’elle s’amusait sur le corps de sa victime. Rien que l’idée commençait doucement à exciter le jeune homme.

« Mais d’abord ! Je dois me laver et me changer. Et me faire soigner la cheville. Suis moi ! »

Animé d’une énergie nouvelle, Jahël attira donc la fillette jusque dans ses appartements de chevalier. Il avait pris soin d’emprunter des chemins peu usités avec peu de personnes afin de ne pas se faire repérer avec la fillette. Une fois dans ses appartements, il s’évertua à préparer un bon bain chaud avant de se déshabiller et d’entrer dedans. Etre nu devant une petite fille ne le dérangeait absolument pas – voir même devant une femme – et il proposa même à la rousse de venir le rejoindre si le cœur lui disait bien. Non loin d’eux il y avait de quoi se soigner avec des baumes qu’il utiliserait pour sa cheville, mais d’abord il appréciait tout particulièrement la vue du sang se mélangeant à l’eau, la colorant de cette magnifique teinte vermeille lentement, à mesure qu’il frottait sa peau.

« Regarde comme c’est beau ! » dit-il alors à la rousse. « C’est comme si le sang reprenait son état d’avant, liquide et chaud ! J’adore, ça me permet d’apprécier un peu plus longtemps le sang. Mais dis-moi, tu t’appelles comment ? Tu as déjà fais couler le sang ? Sur des animaux ? Sur des êtres humains ? C’est quoi que t’aimes faire le plus pour faire couler le sang ? Tu t’es beaucoup entraînée ? T’es la pupille de l’Empereur je crois, hm, enfant d’Aurore. » Il avait marqué un léger temps d’arrêt avant de prononcé le nom d’Aurore, le souvenir de leur dernière interaction lui ayant laissé un souvenir désagréable qu’il préférerait oublier. « Ca veut dire que tu vas avoir des ailes ! Je pourrais te les arracher ? Dis oui dis oui dis oui. »


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Sam 04 Juil 2020, 14:05

Jahël
Avàndey

Aveleen
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Le bonhomme de neige finit par la lâcher ce qui régla le souci numéro deux. Il prononça un mot qui intrigua la fillette. Intéressant. C'était la première fois qu'on lui disait ça ! Elle entendait parfois les grosses dindes de nobles parler d'elle lorsqu'elle rasait les murs et les mots qu'elles employaient étaient complètement différents. Flippant. Dérangeant. Mais intéressant, non, jamais.
L'homme se mit ensuite à critiquer le sang sec ce qui choqua profondément Aveleen. Le sang sec, pas beau ? D'accord c'était différent de l'hémoglobine coulante mais il avait le mérite de rester incrusté sur les vêtements y compris quand madame Eulalie, la nounou, frottait comme pas permis pour le retirer des habits d'Ave.
Le bonhomme de neige semblait réfléchir et Aveleen se demandait s'il allait rapporter à madame Eulalie qu'elle avait léché du sang. Encore. De toute façon elle le ferait virer s'il faisait ça.
Mais son changement d'humeur soudain fit sursauter la fillette. Il lui proposa de faire couler le sang elle-même.
Tombée à terre lorsque le bonhomme de neige l'avait lâchée, Aveleen se releva, frotta son derrière plein de poussière et se mit à sautiller.

- Oh oui, oh oui !

Elle papillonna derrière l'homme jusqu'à ses appartements. Un fois arrivé à bon port, le bonhomme de neige se prépara un bain avant de se déshabiller et sauter dedans. Aveleen n'avait jamais vu de sexe masculin, du moins à sa taille adulte, et se fit la réflexion que ce n'était pas si joli que ça. C'était surtout fripé. Lorsque le bonhomme de neige lui proposa de le rejoindre dans l'eau, elle retira à son tour ses vêtements, escalada le rebord de la baignoire et s'immergea dans le bain.
Petite et frêle comme elle était, l'eau lui arrivait jusqu'au menton mais cela ne l'empêchait pas de regarder les volutes que faisait le sang quand il se détachait du corps de l'homme. Elle tendit la main pour les toucher de son doigt minuscule, ce qui détruisit la forme en spirale de l'hémoglobine, pour le plus grand regret d'Aveleen.
Ils étaient là, tous les deux à se baigner dans l'eau teintée de sang.

- Je m'appelle Aveleen Bodalen d'Irianeth. récita la petite fille, comme Eskandar lui avait appris à se présenter. Ça n'avait rien de naturel et ce dernier revint au galop au moment où le bonhomme de neige la questionna sur son goût pour le sang. Tante Lily-Anna dit que c'est pas bien de faire couler le sang mais j'aime ça moi ! La dernière fois, c'était sur Poutou, tu connais Poutou ? C'est le chat d'Anastasia, tu connais Anastasia ? C'est la copine de Barnabé, tu connais Barnabé ? C'est le neveu d'Eskandar, mon précepteur ! conclut Aveleen triomphalement. Mais j'arrivais pas à faire tenir Poutou en place, il miaulait et me griffait et du coup, ben j'ai juste réussi à lui couper la queue. Elle est dans le tiroir de ma commode, je te la montrerai mais tu dis rien à tante Lily-Anna hein ! Sur les humains, j'ai déjà fait mais des petites coupures, pas grand chose. Ils veulent pas en général, je comprends pas pourquoi. En classe j'étudie l'anatomie donc je sais où il faut trancher pour faire couler le sang plus rapidement, mais j'aime pas. Je préfère quand le sang coule lentement donc j'essaye de couper au niveau des pattes ou des bras. J'ai pas le droit d'avoir des armes donc j'utilise ce que je trouve, t'as déjà essayé avec une miséricorde ? C'est pratique, tu peux l'enfoncer même dans les petits recoins.

Aveleen reprit son souffle le temps de souffler à la surface de l'eau pour créer des petites bulles puis elle reprit.

- Oui Aurore c'est ma maman mais je l'aime pas. Alors, dis, toi tu ressembles à une fille, tu pourrais être ma maman ? Et pour mes ailes, attend... Aveleen se frotta le menton en réfléchissant. Huuuuuuum. J'avais dit à Iollan qu'il pourrait arracher mes ailes mais si tu veux bien être ma maman, alors tu pourras le faire !

La petite fille lui souriait de toutes ses dents.



Dernière édition par Aveleen le Jeu 11 Mar 2021, 13:58, édité 6 fois
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Jahël
Jeu 16 Juil 2020, 10:50
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Il n’y avait pas à dire : cette petite n’était pas normale. Non, ce n’était pas Jahël qui se faisait cette réflexion, mais bel et bien le narrateur de cette histoire. Donc, la petite n’était clairement pas normale pour ne pas s’être fait pipi dessus lorsqu’une menace comme Jahël vous prenait à la gorge complètement recouvert de sang qui commençait à ne plus être très frais. Au contraire, elle semblait plus intriguée par Jahël qu’effrayée. Non, pas simplement intriguée, il y avait quelque chose d’encore plus morbide dans son comportement. Et le fait est que c’est aussi à cause de cela que Jahël avait décidé de ne pas la tuer. A cause de son comportement pas habituel. Généralement il avait droit à des regards horrifiés, à des personnes changeant de trottoir ou de couloir pour éviter de le croiser, mais pas à un petit oisillon semblant être attiré par le sang comme un papillon est attiré par la lumière – pour mourir. Est-ce une envie suicidaire qui se cachait sous cet intéressement ? Le chevalier ne saurait que dire. Après tout, dans son cas à lui, c’était bel et bien juste de l’intéressement. Peut-être était-elle pareille ?

Il rencontrait des gens vraiment bizarres ces derniers temps. Bizarres dans le sens d’une personne normale, donc ce n’était pas vraiment ce dont il pensait, il était simplement de plus en plus intrigué par la jeune fille.
Il finit donc par l’amener dans ses appartements à lui pour prendre un bain, et l’invita même à le rejoindre. Elle ne semblait pas être choquée par la situation, observait son monde avec ce regard curieux étrange. Elle plongea même dans la baignoire lorsqu’il lui autorisa de venir le rejoindre, se déshabillant sans gêne ni pudeur. Etait-ce un comportement normal pour une petite fille de son âge ? En général, la plupart des personnes développaient la pudeur à son âge, voir même un peu avant. Et puis il y avait quelques exceptions, comme l’est Jahël, et comme semble l’être la jeune Aveleen.
Les jambes un peu pliées pour laisser un peu de place à la fillette, bien que ne se gênant pas pour garder le plus grand espace pour lui – après tout Jahël n’était pas le plus partageur du monde – il se cala de façon la plus confortable dans la baignoire, laissant l’eau chaude détacher des volutes de sang de son corps. L’un de ses bras d’un blanc éclatant était posé contre le rebord de la baignoire, et sa tête reposait sur son poing alors qu’il écoutait le plus patiemment du monde les inepties de la fillette. De ce qu’il entendait, elle semblait indéniablement avoir un attrait pour la violence, la torture et le sang. Peut-être pas forcément de donner la mort, mais d’infliger la souffrance.

« Hm. »

Ce fut le seul commentaire sur le moment de Jahël. Son regard dévia sur le côté, le regard vague, alors qu’il imprimait ces nouvelles informations. Bon, les prénoms des personnes de son entourage n’avaient que peu d’importance, mais il était bel et bien dans l’obligation de stocker ces informations quelque part. Elle était donc la fille d’Aurore, cette fée qui laissait une marque indélébile dans l’esprit de Jahël. On peut dire que l’effet qu’elle avait eu sur le jeune homme a été … explosif, dans un sens. Après leurs ébats que Jahël avait encore du mal à comprendre, son esprit avait oscillé entre un état de confusion intense et de dégout, et un état instable de violence, de désirs de sang et de meurtre. Il avait fait beaucoup de dégâts d’ailleurs, même s’il avait fait en sorte d’être un minimum discret afin de ne pas se faire taper sur les doigts.
Entendre que la rousse en face de lui était la fille d’Aurore laissait un petit arrière gout âpre dans sa bouche. Il ne saurait dire s’il avait envie de l’étriper ou de simplement la renvoyer d’où elle venait. Le fait d’être la nièce de l’impératrice n’était pas gênant pour le chevalier. Elle aurait pu être la fille directe de l’impératrice, cela n’aurait pas changé son état d’esprit et ses envies. Allait-il passer à l’acte ?
Son regard revint vers Aveleen.

« Une miséricorde… »

D’un coup, il s’approcha à nouveau d’elle rapidement, la saisissant à nouveau par la gorge, rejetant sa tête en arrière l’obligeant à avoir l’eau jusqu’aux oreilles mais visage tourné vers le plafond.

« Tu parles de ça ? »

Il avait alors saisi, en même temps que la gorge d’Aveleen, une petite lame qui s’était trouvé sur une table non loin, et l’avait désormais approché du visage de la petite. Du bout de la lame, il traçait sans faire couler de sang, les lignes de son visage, les courbes de ses lèvres jusqu’à l’une de ses commissures. Là, il s’arrêta. Enfonça légèrement la pointe à ce niveau là, faisant perler une petite goutte de sang qui roula le long de son menton, le tout en gardant la pointe bien appuyée.

« J’ai envie de te découper en morceaux… »

Cette phrase fut dite dans un souffle, alors que son pouls s’accélérait et que ses pupilles se dilataient. C’était comme si le monde autour de lui s’était effacer. Il ne pensait qu’à ce qu’il pouvait faire sur ce petit corps de fillette. Où planter cette lame ridicule. Inconsciemment, il resserra la poigne dans le cou de la fillette.
Là, presque debout au dessus d’elle, la tenant d’une poigne de fer, le temps semblait s’être arrêté. Jahël n’entendait plus rien que son propre souffle, saccadé. Il ne sentait plus rien à part le pouls de la fillette sous ses doigts. Il ne voyait plus rien à part cette goutte de sang, longeant son menton, se perdant dans l’eau. La tension montait. Inconsciemment, il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, presque comme s’il était affamé.

Et puis, sans crier gare, il appuya contre la gorge d’Aveleen, plongeant intégralement sa tête sous l’eau, jetant son arme plus loin. Il la maintenu ainsi sous l’eau un certain temps, sa main libre agrippée contre le rebord de la baignoire, serrant ce rebord de toutes ses forces. Il finit par la faire remonter avant qu’elle ne se noie complètement, lâchant sa gorge et s’asseyant sur ses pieds en reprenant son souffle. En reprenant le contrôle sur lui-même.
Il s’en était fallu de peu, de très peu, pour qu’il ne se mette à taillader Aveleen de partout, faire couler son sang dans cette baignoire, faire ressortir ses organes de son corps, ses yeux de leurs orbites. Cela aurait été très moche. Il aurait été déchainé, ne prenant même pas la peine de garder ce qui est joli pour sa collection.

Il se leva alors, sortit de la baignoire, et prit une serviette pour lui et l’autre, qu’il posa non loin d’elle alors qu’il commençait à se sécher.

« Je veux bien être ta maman ! » lui répondit-il alors avec un grand sourire en la regardant tout droit dans les yeux. « Si tu me laisses avoir tes ailes, et que je puisse te taillader à l’occasion. »

Il aura besoin de faire quelques exercices de contrôle avant, histoire d’éviter de la tuer sur le coup d’une de ses folies. Donc, pas pour le moment. Ce n’était pas encore le moment de lui faire mal. Mais il était clair qu’il en avait très envie.
Avant de se rhabiller, il soigna les quelques blessures qu’il avait grossièrement avec les premiers soins afin de ne plus avoir trop mal, et ensuite une fois près, emmena donc la fillette en direction des cachots. Après tout, il n’avait pas oublié qu’il lui avait en quelque sorte promis de lui faire faire couler du sang. Et c’était au cachot qu’elle pourrait s’essayer… une fois arrivés à destination, Jahël donna une bonne bourse de pièces d’or au geôlier présent pour qu’il tourne un peu le dos à ce qu’ils s’apprêtaient à faire.
Par la suite, il fit faire un petit tour de propriétaire à Aveleen, présentant les différentes cellules et leurs occupants comme s’ils étaient au musée, avant de s’arrêter devant l’une d’elle. Un condamné à mort. Entrant grâce aux clés du geôlier, il se saisit des chaînes du prisonnier pour le traîner jusqu’à une autre salle : la salle de torture. Là, il installa – confortablement – le prisonnier contre le mur, bien attaché, avant de se tourner vers Aveleen.

« Je te présente monsieur Crâne d’œuf. Je sais pas si c’est son nom, mais c’est comme ça qu’on l’appelle. » Après tout, il était chauve. « Il y a pleins de trucs ici que t’as sans doute jamais vu en vrai. J’te laisse regarder un peu tout ça, et t’amuser avec Crâne d’œuf. »

Jahël quant à lui, se posa non loin, un sourire énigmatique sur les lèvres, observant les gestes de la fillette, et impatient de la voir à l’œuvre.


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Ven 09 Oct 2020, 13:08

Jahël
Avàndey

Aveleen
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「 Blood Link 」
Hum.
Seul commentaire s'extirpant des lèvres de l'homme, voletant jusqu'aux oreilles d'Aveleen, ridiculement insignifiant. La gosse n'aimait pas - non, DÉTESTAIT, parce qu'il n'y avait pas de juste milieu - ce genre de réflexion monosyllabique. Ça n'avait pas sa place dans son monde de pipelette avide de cris terrifiés et de rire plein de sang.
Aveleen bu un peu d'eau, la recracha comme une baleine et chantonna pour combler le silence trop pesant à son goût.
Poupi poupi poupipou ♪
Elle jeta une œillade au type. Toujours aucun signe de vie.
Poupi poupi poupipou ♪
Mais voilà que le bonhomme de neige avait décongelé. Il articula le nom de l'arme citée par la semi-fée et bondit sur elle. Sa main gracile se referma sur sa gorge blanchâtre et la força à lever la tête vers le plafond.
Non. Aveleen n'aimait pas ça. Ses petits doigts rondelets vinrent agripper le poignet de l'homme pour la forcer à la lâcher. Elle tenta de se débattre mais ses pieds touchaient déjà le carrelage du bain dans un équilibre précaire. Alors elle glissa, se raccrochant finalement à son bourreau. La petite fille n'avait pas peur mais était extrêmement inconfortable. L'homme approcha une miséricorde de son visage en lui demandant si c'était bien de ça dont elle parlait. HA ! Un chevalier qui ne savait pas ce qu'était une miséricorde ? Au moins il avait le mérite de ne pas lui avoir montré une hallebarde mais le fait qu'il cherche confirmation était risible.
Les yeux d'Aveleen frétillaient dans leurs orbites alors qu'elle voyait la lame approcher de ses tâches de rousseurs. Cœur qui palpitait, ventre noué sous l'effet de l'excitation. La pointe de la miséricorde fut comme une chatouille sur son épiderme et la semi-fée émit un petit rire cristallin. Elle compris que l'homme avait percé sa peau en sentant une goutte de sang couler le long de son menton.
J’ai envie de te découper en morceaux…
Les battements de son cœur redoublèrent d'intensité. Elle était excitée comme un gosse devant ses cadeaux. Elle savait qu'elle n'aurait pas mal mais l'expérience promettait d'être intéressante ! Et si une fois découpée en plusieurs parties elle irait voir Iollan pour qu'il la raccommode d'une nouvelle façon ? Bien sûr, il faudrait qu'elle fasse attention à ne pas égarer ses morceaux (ce serait fâcheux de perdre le tronc) mais elle était sûre que son frère serait partant.
Aveleen n'avait pas conscience de la mort. Il était impensable pour la gosse de s'imaginer...vide pour l'éternité et l'exercice était d'autant plus ardu qu'elle ne ressentait pas la douleur. Équation complexe pour son esprit de chiard.
Mais l'excitation retomba comme un fil que l'on coupe brutalement. L'homme lui plongea la tête dans l'eau et de nouveau, Aveleen n'aimait pas ça. Si elle ne sentait pas la brûlure dans ses poumons, elle était consciente de l'eau qui s'engouffrait dans ses narines, dans sa gorge. Son corps semblait bouger de lui-même, cherchant désespérément à remonter à la surface. Ses bras et ses jambes battaient furieusement dans le bain, jusqu'à ce que la prise sur sa gorge se fasse plus lâche.
La semi-fée émergea en prenant une grande bouffée d'air. Toussant, crachotant, éternuant, gémissant, elle se dépêcha de sortir du bain avant de s'envelopper dans la serviette que l'homme avait posée, tel un chaton frigorifié.

- J-J-J-Je vais l-l-l-e dire à-à-à Cybard et-et-et tu seras d-d-disputé ! articula Aveleen en claquant des dents.

Elle se frictionna avec la serviette, ignorant royalement l'enthousiasme du type. Elle n'était plus sûre de vouloir le laisser couper ses ailes. Malgré son jeune âge elle savait ses futures membranes translucides précieuses et elle entendait les mettre à disposition au prix fort. Et il n'était pas là question d'argent mais de n'importe quel bénéfice dont elle pourrait tirer.
Aveleen boudait. Ses fesses vissées sur le sol, elle s’astreignait à se rhabiller. Tandis qu'elle enfilait ses chaussettes, l'homme lui fit signe de la suivre. Levant d'abord haut le museau pour montrer qu'elle tirait la tronche, la gosse bondit sur ses pieds en comprenant qu'il l'emmenait faire couler le sang.
Ce qui était merveilleux avec les enfants selon les adultes, c'était qu'ils oubliaient vite. Un gros chagrin, une frustration...ou une quasi-noyade. Dans le cas d'Aveleen, elle papillonnait d'émotion en émotion et ne se priva pas pour trottiner à la suite de l'homme.
Ils arrivèrent dans les cachots. Les yeux émerveillés de la gamine s'arrêtèrent sur chaque occupant des cellules, appréciant notamment de regarder une belle jeune fille qui sanglotait dans l'angle du mur. Bonhomme de Neige jeta son dévolu sur un homme chauve et le traîna jusque dans une salle privée de lumière naturelle, illuminée uniquement par des flambeaux.
Il lui donna la permission de s'amuser avec. Vrai ? Elle pouvait ? C'était la première fois que la semi-fée avait l'autorisation officielle de torturer des gens. Lily-Anna la disputait souvent lorsqu'elle la prenait en flagrant délit.
Aveleen se posta devant le chauve.

- Bonjour ! Je m'appelle Aveleen Bodalen d'Irianeth, déclama-t-elle de nouveau comme un mantra. Elle se détourna de Crâne d'Oeuf pour regarder sur les étagères. La première idée lui vint tout naturellement. Elle attrapa un petit couteau et un tabouret. D'abord je vais te couper les paupières pour que tu ne puisses pas fermer les yeux !

La semi-fée grimpa sur le tabouret pour être en face à face avec Crâne d'Oeuf. Le bout de sa langue rose dépassait de sa bouche close, signe qu'elle était concentrée tandis qu'elle coupait la première paupière de l'homme. Ce dernier hurlait mais la salle était insonorisée afin de ne pas déranger tout le château. Et d'une ! Aveleen s'attaqua à la deuxième. Les beuglements de la victime redoublèrent d'intensité.

- Zut, j'ai ripé ! se plaignit la gamine. En effet, elle venait de planter sa lame dans le globe oculaire. Heureusement, il n'était pas assez enfoncé pour le retirer complètement et elle pu enlever son couteau sans tout arracher. Crâne Oeuf se retrouvait ainsi avec une paupière en moins et une demi-paupière. Aveleen plaqua magiquement un torchon sur l’œil blessé de l'homme afin de retenir le sang qui s'échappait. Elle se mit sur la pointe des pieds et attrapa une pince. La petite fille s'aida de nouveau de sa magie pour forcer l'homme à ouvrir la mâchoire. Une fois cela fait, Aveleen lui retira une dent. Puis une autre. Elle pinça ainsi cinq chicots qu'elle mit dans un petit bol à disposition.

- Au fait, comment tu t'appelles ? demanda la semi-fée au Bonhomme de Neige en criant pour couvrir les hurlements de Crâne d'Oeuf.

La torture qu'était en train d'effectuer Aveleen était assez brouillon. Elle laissait libre court à ses pulsions sans suivre un ordre précis. Mais la petite fille était une élève assidue qui ne demandait qu'à apprendre.



Dernière édition par Aveleen le Jeu 11 Mar 2021, 14:00, édité 1 fois
Anonymous
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Jahël
Jeu 22 Oct 2020, 13:33
Blood link


The prettiest thing
The smelliest thing
The tastiest thing
~ Blood ~


- An 1583 MOIS 7 -



Ce RP contient des scènes violentes et sanglantes pouvant choquer la sensibilité des personnes. En ignorant cet avertissement, cela engage votre propre responsabilité.

Comment dire à quel point Jahël n’avait pas écouté un traitre mot de la plainte de la petite après qu’il l’eut lâcher ?
Eh bien, il n’avait pas écouté un traitre mot de la jeune enfant. Il faut dire que des menaces de mort ou de représailles, il en avait à la pelle, donc il avait appris avec le temps à filtrer les paroles qu’il recevait. Oh bien entendu, il avait gardé cela dans un coin de sa tête, mais étrangement, il n’y prêtait guère de l’attention. Il préférait se concentrer sur le fait de se rhabiller en réfléchissant à la suite des choses. Il avait bien envie de la tester, de voir ses limites, mais elle ne semblait pas consciente de son propre danger, ce qui en faisait un objet de torture peu intéressant. Jahël aimait bien voir la peur et la douleur se lire dans les yeux de ses victimes. Ceci étant dit, Aveleen avait semblé être plutôt agitée lorsqu’il l’avait coulé, donc elle avait sans doute la notion de mort en tête. Puisqu’après tout, elle avait bien failli rejoindre cette douce amie si Jahël ne s’était pas calmé, et Parandar sait à quel point il n’était pas toujours facile de le calmer.

C’est sans un mot que Jahël la conduisit jusqu’aux cachots, et c’est sans rechigner qu’elle le suivit. Ce qui pouvait paraître étrange, après tout, il l’avait presque noyé, pourtant elle le suivait gaiement comme si cet évènement n’était plus qu’un mauvais rêve dans un coin oublié de sa tête. Soit elle était débile, soit elle avait la mémoire courte, le chevalier ne voyait que cela. Mais il préférait ne plus s’attarder sur l’intelligence de l’enfant. On ne cessait de lui répéter qu’un enfant avait moins de connaissances que les adultes et donc pouvait paraître débile, le chevalier avait encore du mal à l’imprimer dans son esprit.

Et puis, elle se mit au travail après s’être présentée. Jahël n’avait rien contre de faire les présentations avant d’entamer une torture. Après tout, c’était comme un moment intime et intense qu’il partageait avec sa victime, pouvoir mettre un nom sur le visage de son bourreau était primordial dans la torture en elle-même, surtout si à la fin, la victime survivait. Enfin, ceci étant dit, les victimes de Jahël ne survivaient guère longtemps, et leurs corps disparaissaient mystérieusement afin d’effacer ces traces. M’enfin.
C’est avec toute son attention que jahël observait les gestes de l’enfant et sa torture. La torture était clairement brouillon, sanglante, mais brouillon. Il n’y avait aucune harmonie ni logique – si tant est qu’il y avait une logique dans une torture. Il y avait des ratés par ci par là, mais elle semblait en prendre un plaisir certain.
Cependant, Jahël avait perdu son sourire, et affichait très clairement une moue presque boudeuse, la tête penchée sur le côté, démontrant son ennui.

« Jahël. » répondit-il lorsque la petite lui posa une question. Puis, après un petit temps de réflexion, il poursuivit. « Je suis Jahël Avàndey, un chevalier d’Irianeth. »

On pourrait même ajouter auto-entrepreneur dans cette présentation mais il n’en voyait guère d’intérêt. Après tout, cela faisait maintenant trois années que son entreprise avec Miya avait prit vie, et bien qu’il aime beaucoup son occupation, il ne s’en vantait pas pour autant. C’était plus car il ne voyait pas l’intérêt de s’en vanter auprès de personnes qui n’ont aucuns intérêts pour ce qu’il proposait. Peut-être que la fillette serait intéressée plus tard, au vu de ses penchants, mais elle était bien trop jeune pour faire l’affaire.

« Ta torture m’ennuie. »

La critique claqua, tel un fouet macabre.

« Tu fais des erreurs et tu vas trop vite. Faut prendre son temps dans une torture, faire durer le supplice. »

Il finit par s’approcher des deux personnes, plus particulièrement de la victime qui en larme, semblait avoir perdu foi en l’humanité – ce qui, il faut l’avouer, n’était pas idiot. A l’aide d’un écarteur de mâchoire, il agrandit un peu plus la bouche d’où quelques dents avaient été arrachées, puis il prit une petite lame. D’une main experte, dans un geste souple et mesurée, il fit entrer cette lame dans la bouche de l’homme, et enfonça lentement cette lame dans les trous formés par l’arrachage des dents, arrachant des cris de douleur terrible. Comme s’il coupait dans du lard, il agrandissait les tours avec sa lame, reliant parfois des trous côtes à côtes, faisant couler du sang sur sa lame et ses doigts, lui arrachant un grand sourire et faisant palpiter son cœur d’une nouvelle excitation.

« Chaque chose en son temps. »

Puis il sortit la lame de la bouche de l’homme, descendit jusqu’à ses doigts, où avec cette même lame, il la fit glisser délicatement sous un premier ongle, et dans un simple mouvement, l’écarta, avant de l’arracher… et de zébrer dans une délicatesse morbide, la chaire sous cet ongle arraché avec la pointe de sa lame.

« Les choses qui ont l’air petites et insignifiantes font parfois bien plus de mal qu’on ne le pense. Néanmoins, si tu veux torturer quelqu’un dans l’optique de lui soutirer des informations, il vaut mieux éviter de lui retirer les dents afin qu’il puisse encore parler, mais les paupières étaient un bon début. » Oubliant bien vite les ongles de l’homme, il mit la lame de côté pour s’avancer vers une toute autre arme, qu’il se saisit avec un sourire, avant de se tourner à nouveau vers Aveleen. « Mais tu oublies la base la plus importante dans la torture : le corps. » Il lui tendit alors cette fameuse arme. « Fouette le. Fouette le jusqu’à ce qu’on ne puisse distinguer sa peau sur son torse. »

L’arme en question, ressemblait à un fouet. Sauf qu’au lieu de corde et de cuir, c’était une chaîne assez courte, et hérissée de piques. Il attendait de voir si elle arriverait à écouter et à exécuter, si elle aurait assez de forces pour son acte, et surtout, il attendait de voir quelles idées germeraient dans sa tête une fois que la chaire de cet homme serait à vif.


CODAGE PAR AMATIS MODIFIE PAR A'E
Jahël
Jahël
https://rpg-chevalier.forumactif.com/t12426-les-courriers-de-jahl#150909
https://rpg-chevalier.forumactif.com/t12390-jahl
https://rpg-chevalier.forumactif.com/t12372-jahl
Rang Classique : Chevalier
Nombre de messages : 816
Rôle : Chevalier d'Irianeth

Plus sur le personnage
Âge: 43-48 ans [L5]
Race: Humain
Invité
Sam 20 Fév 2021, 12:58

Jahël
Avàndey

Aveleen
Bodalen

「 Blood Link 」
- Je suis Jahël Avàndey, un chevalier d’Irianeth.

AH ! Aveleen avait donc raison quand elle soupçonnait le joli être blanc d'être un chevalier. Ou pas ? Peut-être qu'elle l'avait cru seccyeth, à bien y réfléchir. Elle ne savait plus. Elle ne se rappelait pas. Son esprit trottait trop vite, galopait même, pour qu'elle arrive à se fixer sur l'instant présent. Les personnes rencontrées étaient aussitôt oubliées.
La moue de J.A.H.Ë.L (la demi-fée se forçait à se concentrer pour retenir ce nom) contraria Aveleen. Il était bien plus beau avec un sourire, le monde entier était plus beau avec un sourire, qu'il soit consentant à l'afficher ou que la petite le découpe elle-même. Cet air si sérieux lui fit arquer un sourcil alors qu'elle pliait ses doigts ensanglantés et serrait le poing. Sa torture l'ennuyait ? Aveleen se tourna vers le supplicié en se mordant la lèvre. Son orgueil était piqué mais que lui disait Eskandar ? L'accomplissement passe par l'apprentissage résonna la voix du vieux précepteur dans sa tête. Sûrement qu'il pensait plutôt aux cours de géographie qu'à la torture, mais la règle restait la même. Aveleen sauta de son tabouret pour laisser la place à Jahël qui s'affaira à s'occuper de la bouche de Crâne d'Oeuf puis des ongles. Les hurlements de l'homme questionnaient la petite fille d'une façon presque scientifique. Il était fascinant, vraiment...il ressentait quelque chose que la demi-fée ne ressentirait jamais de toute sa vie. Est-ce que ça faisait de lui un être supérieur ? Probablement, pensait-elle avec amertume. Elle voulait savoir.
Elle devait savoir.
Jahël lui tendit un fouet, lui donnant ses directives. Les doigts d'Aveleen se refermèrent sur le manche, le soupesant. Il n'était pas très lourd, quoique à force d'effectuer les mêmes gestes, ça allait probablement la fatiguer.
Un premier coup. Crâne d'Oeuf ne hurlait même plus, il n'en avait plus la force, comme si ses cordes vocales avaient implosé. Ça contraria Aveleen. Elle n'aimait vraiment pas le silence.
Un deuxième coup.
Un troisième.
Aveleen le fouettait de toute ses forces, sans tricher en renforçant ses coups avec sa magie. Elle haletait. L'effort était conséquent pour une demi-fée qui avait plus pris de la force physique de sa génitrice.

- Je vais y arriver, siffla-t-elle d'une voix sérieuse en devançant une potentielle remarque du chevalier.

Les coups tombaient comme la pluie à un intervalle irrégulier. Bientôt, le torse de l'homme ressembla à un champ fraichement retourné. Aveleen posa son fouet. Elle regarda autour d'elle et attrapa un pot de sel qu'elle déversa sur les plaies.

- Ça lui fera mal et la plaie cicatrisera plus difficilement, déclara la demi-fée fièrement. J'ai lu ça dans un livre.

La tête de Crâne d'Oeuf dodelina sur son torse. Il était difficile de déterminer s'il était toujours conscient vu ses globes oculaires à découvert pour l'éternité.

- Je souffre pas.

Une confession soudaine.

- J'ai jamais mal. J'peux utiliser n'importe quel arme sur moi, je souffre pas. C'est comme si j'étais morte, mais j'le suis pas. Je suis pas morte, non ? Parce que si c'est ça les plaines de lumière, ça craint.

Anonymous
Invité
Invité
Parandar
Sam 15 Mai 2021, 13:18


Rappel


Bonjour !

L'un des participants de ce RP est devenu inactif. Souhaitez-vous conservez ce rp le temps de faire une réponse de clôture ? Sans précision, il sera déplacé le 22 mai dans les Archives.

Cordialement,

Les modérateurs de RPG-Chevalier
Crédit à Taëva. Réalisé pour l'usage par le Staff sur RPG-Chevalier seulement.
Parandar
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Parandar
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