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People tell me I'm just like my mommy | Lilith

Invité
Mar 14 Avr 2020, 10:19
An 1580 - Mois 2

La main gantée de la Chevaleresse de Jade se leva pour ordonner le pied à terre. Le détachement de soldats jadois lui obéit sans protester, chacun descendant souplement de sa monture. Les yeux rouges de la semi démone regardaient au loin l'auberge qui s'élevait modestement au loin. Pas un établissement luxueux mais pas un boui-boui non plus. Le parfait endroit passe-partout pour se dissimuler lorsque on avait commis un crime.

Cela faisait plusieurs jours que Zeynab et ses huit soldats, tous des hommes puissants et de confiance, pourchassaient une mercenaire. Cette femme s'était rendue coupable du meurtre d'un bourgeois rubien en fuite à Jade, un certain Elias Kur'Dar. D'après l'enquête menée, Kur'Dar n'était rien de plus qu'un joueur invétéré qui accumulait dettes sur dettes. Il fallait croire que son vice l'avait conduit à la mort puisque l'un de ses créanciers avait ordonné son assassinat.
Les témoins oculaires juraient tous une vérité différente ; "C'était un homme grand comme un pardusse, dame Zeynab ! " "Non, c'était une jeune femme, aux traits aussi fins que ceux d'une fée !" mais démone avait réussi tant bien que mal à l'identifier comme féminine et à retrouver sa trace. Elle était dans cette auberge.
La procession jadoise se déploya autour de la petite auberge, quatre restant à l'extérieur dans le cas où cette ordure s'échapperait. Zeynab, accompagnée des soldats restants, pénétra dans la pension.
Le lieu était relativement animée, l'endroit servant davantage de dortoir que de taverne. Néanmoins il y avait çà et là des hommes qui cessèrent leur conversation lorsqu'ils aperçurent Zeynab. L'un d'entre eux ne percuta pas qu'il s'agissait d'une Chevaleresse et se leva.

« Hé, pas de gonzesse ici ! »

Les yeux rouges de Zeynab plongèrent dans les prunelles de l'homme qui avait ainsi parlé, le réduisant d'un regard au silence. Il se rassit en balbutiant des excuses, remarquant la cape verte de la femme. La Chevaleresse murmura quelques questions à l'aubergiste qui hocha la tête et pointa l'étage du doigt. Le second ordonna à toute la clientèle, y compris au patron, de sortir en silence, ce qu'ils firent sans protester.

Intimant à ses hommes la discrétion d'un doigt posé sur ses lèvres, Zeynab monta à l'étage. Il s'agissait d'une simple mission de routine. Cette femme n'était pas la première mercenaire qu'ils arrêtaient.
Enfin ils arrivèrent devant la porte. Les jadois dégainèrent leurs épées sans un bruit et se positionnèrent. Le coeur de la semi elfe ne battait pas de façon excessive. Elle avait la maîtrise d'elle même comme pour chaque situation. Tout anticiper, tout diriger d'une main de fer était son mantra.

Ils ouvrirent violemment la porte et pénétrèrent à l'intérieur.

Au nom de l'Ordre de Jade, vous êtes en état d'arrestation. Rendez vous sans résistance et tout se passera bien.

Voici ce que Zeynab aurait voulu dire. Aurait dû dire. Comme le voulait la procédure.  
En réalité, son estomac chuta jusque dans ses talons et son cœur rata un battement lorsque elle aperçut la mercenaire. Son masque dur et impénétrable se brisa l'espace d'un instant.
Lilith Onoskelis Na'aril Harrison se trouvait devant elle.
Sa mère.

Avalant avec difficulté sa salive, Zeynab se reprit.

« Sortez. »

Les soldats se regardèrent avec incompréhension et pour la première fois depuis le début de la mission, tentèrent de protester. Zeynab réitéra son ordre qui n'attendait aucun nouveau refus. Ils finirent par obéir tout en jetant un regard inquiet à leur cheffe.
Zeyab ferma la porte et considéra sa génitrice un long moment. Ne rengainant pas son épée, la Chevaleresse s'avança vers Lilith tout en conservant une certaine distance comme celle qui séparait Lilith de son cœur.

« Bien. Comment faisons-nous ? Tu me suis sans résister ou je vais devoir employer la manière forte ? »

A condition bien sûr que Zeynab arrive à venir à bout d'une démone de plus de six cents ans. Elle savait que ce qu'elle disait là n'était que pure folie. Mais Lilith avait commis un crime. Une nouvelle fois. Et elle devait payer.


Dernière édition par Zeynab le Mar 23 Juin 2020, 15:43, édité 2 fois
Anonymous
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Mar 14 Avr 2020, 13:12
Un autre travail de terminé. Une autre victime à rajouté à sa liste. Rien de bien glorieux en soit. Voir même qu'il ne valait même plus la peine d'y pensée. Ou du moins, jusqu'à ce que la mercenaire récolte le prix de ses méfaits. Cette mission avait été plutôt facile en soit. Du moins, c'était ce qu'elle avait pensée. Mais elle avait fait un erreur. Aussi minime soit-il, cela n'était pas dans ses habitudes. Et pourtant, elle avait laissée une trace derrière ce meurtre. Des témoins qui l'avait remarqué aux loins, incapable de totalement l'identifié mais pourtant, suffisant pour que quelques recherches suffisent à faire un lien avec elle. Lilith devait partir, elle ne le savait que trop bien. C'était soit cela, soit les choses finiraient par s'envenimer. Et pourtant, la mercenaire avait décidé de rester après sont méfait. Par choix? Oui et non... Par envie et par instinct maternel plutôt que par décision logique. Honnêtement, c'était stupide de sa part de rester, elle le savait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de se laisser allez à cette stupidité, sa chant qu'au bout de ligne, cela lui permettrais de passer un peu de temps avec l'une de ses filles chéries.

Zeynab, chevaleresse de l'ordre de la confrérie depuis plusieurs années déjà. Une femme chez qui on louangeait la ferveur et la droiture d'esprit. Une personne au caractère fort qui mettait ses valeurs de l'avant avec autant d'entrain qu'un marchand vendait ses babioles, qu'un sorcier apprenait la magie, qu'une femme de joie faisait tout pour plaire à son employeur. La dite chevaleresse était digne d'honneur et de respect. Selon les vertus, on pouvait considérer Lilith tout le contraire. Enfin, elle avait ses bons côtés et ses valeurs aussi. Mais pour une personne qui travaillait autant dans l'ombre qu'elle, son esprit avait été depuis longtemps terni par les ténèbres. Comment deux personnes du même sang pouvaient être si opposé l'une à l'autre?

Lilith était donc revenu à l'auberge ou elle restait, retournant dans sa chambre afin de se changer. Au même moment, le brouhaha de l'étage d'en dessous semblait avoir diminué, voir totalement arrêté. Ce qui était plutôt étrange en temps normal. Mais la mercenaire n'était pas dupe. Elle l'avait sentie depuis un bon moment déjà. Cet odeur qu'elle reconnaiterais entre milles démons. Son propre sang. Elle était là, à quelques pieds d'elle. Le coeur de la démone jubilait autant de plaisir qu'elle pleurait de de voir la rencontrer dans de tel circonstance. Pourtant, c'était pratiquement l'une des seuls façon qu'elle pouvait la voir sans trop s'imposer dans sa vie. Une simple coïncidence? Pas aussi vague que cela, puisque la décision de rester avait permis au Jadois d'arriver sur ses traces. Mais c'était certe une surprise que Zeynab soit la meneuse du groupe qui la pourchassait.

Assise au bureau en tenant son miroir alors qu'elle plaçait ses cheveux. Lilith attendait patiemment l'entrée du groupe qui devait-elle avouée, était plutôt silencieux malgré leurs lourdes armures. D'un côtés, la sortie des clients de l'auberge avait été suffisante pour lui mettre la puce à l'oreille. N'importe quel mercenaire aurait déjà tenter de prendre la poudre d'escampette malgré tout. La pure démone multi-centenaire? Non? Elle attendait comme une sage mère l'arrivée de son enfant. Même si elle savait, même si elle s'y en attendait, le fracas de la porte enfoncée réussi tout de même à lui faire faire le saut. Son regard se posa naturellement sur le groupe qui pénétra dans la chambre. Sans sourire, elle attendit la suite des choses. Son sourire qu'elle retenait pour ne pas incommoder son petit trésor devant ses hommes. Alors que dans le fond, la seule envie qu'elle avait était de sauter dans ses bras et lui faire d'énorme câlin.

Un bref moment passa alors que Zeynab fit sortir ses hommes de la salle. Lilith laissa échapper un air aussi surprise que ceux-ci à cette demande. Bien qu'elle appréciait la demande d'intimité, la mère doutait que ce soit parce que sa tendre progéniture ait envie d'un moment avec elle. N'empêche, alors que le duo démoniaque fut finalement laisser à eu même, la tendresse de son regard fit soudainement surface, démontrant le plaisir qu'elle avait à revoir sa fille. Celle-ci néanmoins coupa court au moment en lui demandant froidement comment la mercenaire préférait faire les choses. En guise de réponse Lilith répondit ceci.


''De toute les moments que tu as choisi pour venir me voir il à fallu que tu choisisse le plus difficile. Je suis quand même heureuse de te voir am llefi'' (ma fille).

Et ouais... bien qu'heureuse la mère gardait tout de même une distance respectueuse de sa fille. Non parce qu'elle avait peur d'elle. Mais pour lui prouver qu'elle n'avait pas d'intention hostile à son égard. Du coup, maintenant elle devait se poser une question. Comment continuer la conversation sans risquer de mettre l'un comme l'autre dans les problèmes.

''En ce qui concerne la situation. Je suppose que tu ne serait pas très encline à la discussion non?''

Non, bien sûr que non. Lilith ne se demandait même pas d'où lui venait ce côté de caractère aussi têtue que ça. C'était bien elle tout cracher. La démone laissa échapper un soupir. Afin de minimiser les dégâts, elle ne pouvait pas s'entêter à affronter sa fille ici. Le fossé déjà béant qui séparait les deux n'allaient que continuer à grossir et Lilith aimait bien trop ses enfants pour les laisser sombrer dans ses mauvaises pensées. Enfin... elle faisait du mieux qu'elle pouvait?

''D'accord, d'accord je vais te suivre. Ne serait-ce que pour passer un peu de temps avec toi. Tu devrais savoir de toute façon que vous n'avez pas les capacités de me garder. Et que m'affronter ne fera que rajouter inutilement des morts. Ce n'est pas ce que nous souhaitons, ni un, ni l'autre n'est-ce pas?''

Alors oui, Lilith se soumettait. Au moins jusqu'à ce que l'idée lui vienne d'en finir avec cette situation. Zeynab était averti et la démone espérait qu'elle serait suffisamment sensé pour accepter la situation. Ou avoir un très bon moyen de la retenir sur place. Dans tout les cas, il était fort probable que les choses s'envenimes. C'était pourquoi Lilith avait décidé d'abdiqué momentanément. Histoire de pouvoir avoir un semblant de paix, ne serait-ce qu'un moment.

''Alors, toujours aussi fervente dans ton travail à ce que je vois. Tu pense parfois à te reposer? Prendre soin de toi?''

Comment changer la discussion d'un bout à l'autre. Bien que totalement déplacé dans la situation présente, Lilith s'inquiétait sincèrement pour sa fille et elle espérait que la chevaleresse serait consciente que malgré le monstre qu'elle pouvait être, Lilith avait tout de même des forts sentiments pour sa fille. Cela avait toujours été le cas et rien n'y changerais, même si elles étaient totalement opposés.
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Sam 18 Avr 2020, 12:26
Qu'est-ce que le commun des mortels ne ferait pas pour l'argent et le sexe...ils étaient prêts à tout renier pour le plaisir de se prélasser nus dans une montagne d'or. Ces deux valeurs omniprésentes dans cette vie étaient annonciatrices d'un monde en plein déclin.
Et Zeynab ne pouvait porter dans son cœur une ambassadrice de cette dépravation. C'est pourquoi ses yeux aussi rouges que ceux de Lilith brûlaient cette dernière du regard avec toute la haine qu'il était possible d'éprouver. Et le fait que la démone ai été présente durant son enfance, qu'elle ait agit comme une bonne mère, ne faisait que renforcer cette répulsion. Lilith n'était rien pour elle et toutes ses minauderies et ses attentions ne pouvaient rien y changer.
Oh par le passé Zey avait aimé Lilith, lorsque la plus jeune démone n'était pas plus haute que trois pommes et qu'elle ne comprenait pas les activités de sa mère biologique. Elle se rappelait que Lilith était la dame qui venait souvent lui rendre visite en distribuant bonbons et affection. La Chevaleresse l'attendait comme on attend son cadeau d'anniversaire.
Mais en prenant des centimètres en plus et un peu de plomb dans le crâne, petite Zeynab s'était rendue compte que Lilith était comme tous les autres, voire pire. Elle était l'instigatrice de la dépravation béryloise. Et l'affection que l'enfant éprouvait pour la figure maternelle avait disparu.  

La démone gardait son épée en main, preuve que non, elle n'était pas encline à la discussion. Lilith n'avait jamais usé de violence contre elle mais pas ce geste, Zey voulait lui montrer à quel point elle était déterminée, cette fois. C'était une chose d'arrêter - voire de tuer - des mercenaires étrangers. C'en était une autre de s'en prendre à sa mère, néanmoins plus les années passaient et plus elle se sentait prête. Elle savait qu'en éliminant Lilith, elle se débarrassait d'un poids lourd de la prostitution béryloise, même si elle ne se faisait pas d'illusion. Cette pègre était comme un monstre dont les têtes repoussaient en se multipliant une fois coupées.

Zey haussa un sourcil lorsque Lilith accepta de la suivre mais resta prudente. Sa mère lui parlait tranquillement comme si les deux femmes prenaient le thé et il fallait reconnaître qu'elle avait raison. Par quel moyen gardait-on enfermée une créature de plus de six ans cents contre son gré ? Et par quel moyen en venait-on à bout ? Pour rien au monde, Zey ne sacrifierait la vie de ses soldats.

« Oh crois-moi Lilith, si je décide de t'affronter, ce sera seule. Et tu seras obligée de me tuer si je ne le fais pas avant. »

Cette phrase pourtant jetée avec assurance fut trahie par la main tremblante de Zey, celle qui tenait son épée. Etait-ce la peur de mourir ? La peur de tuer sa mère ? Non ! En prêtant serment à l'Ordre de Jade, la Chevaleresse s'était engagée à donner sa vie pour éliminer tous ceux qui pouvaient porter atteinte à l'intégrité du peuple de la Confrérie.
Il n'y avait pas besoin de scruter attentivement le visage de Zeynab pour savoir que cette dernière n'était définitivement pas prête à s'en prendre à la figure maternelle. Sa langue qui passait nerveusement sur ses lèvres et son bras peu sûr la trahissaient. Elle était aussi démunie qu'un écuyer face à sa première mission.

Zey leva les yeux au ciel en réaction aux mots de Lilith. Une vaine tentative de débuter une discussion mère-fille. Qu'espérait l'aînée ? Que la jeune démone lui parlerait de sa vie, ses amours comme une minette en fleur ? La Chevaleresse n'avait jamais été une adolescente comme les autres. L'amour ? Le sexe ? Tss. Toute cette bagatelle avait été rangée dans un coin et devait être ressortie - éventuellement - après son destin accompli. Son premier baiser avait été fait à la suite d'un jeu stupide qui consistait à tourner une bouteille. (elle ne savait toujours pas pourquoi elle avait accepté de jouer). Quant à sa première et unique fois...mieux valait ne pas y penser.

« Je me porte très bien, merci de t'en inquiéter » répondit Zey d'un ton sarcastique. « Et toi ? Toujours à pondre des enfants ? La petite Sibelial a récemment rejoint nos rangs, mais ne t'inquiètes pas. Je saurai m'occuper d'elle comme il le faut. »  

Et il n'y avait aucune ironie dans ces dernières paroles. Toute progéniture de Lilith qu'elle était, Sibelial rendait sa grand sœur vraiment très fière d'elle. Zey comptait bien l’extirper encore davantage de l'influence néfaste de la matrone et la voir devenir une Chevaleresse plus puissante encore qu'elle-même.


Dernière édition par Zeynab le Mar 23 Juin 2020, 15:42, édité 1 fois
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Sam 18 Avr 2020, 19:39
Cette blague... Lilith aurait du en rire. Ce n'était pas la première fois qu'on la menaçait. Ce n'était pas la dernière fois non plus. Une personne plus brave qu'un autre. Un groupe qui était trop confiante de leur union. Une personne qui avait les facultés affaiblis à un point tel qu'il pensait que le monde lui appartenait. Une victime qui la regardait avec tout les dédains du monde. Un amant qui se montrait plus dominant que les autres. Des conneries pareils, la démone en avait entendu suffisament pour en écrire un bouquin. Mais aucune fois dans sa vie ne s'était-elle sentie aussi infligé par le sens de ses paroles que ce qu'elle venait d'entendre sortir de la bouche de son enfant. La chair de sa chair. Lilith avait eu l'impression qu'on venait de lui planter un couteau dans le coeur et qu'on s'amusait à le tourner et à le retourner encore et encore. Eu-t-elle était quelques centaines d'année plus tôt, le choc l'aurait submergé au point de la faire effondré. Mais malgré tout le contrôle qu'elle pouvait faire preuve maintenant, son regard trahissait la souffrance qu'elle éprouvait à ses paroles. Elle ne souriait pas comme à son habitude, assuré et sereine comme la mère qu'elle était. Non, une partie d'elle venait de mourir sous ses paroles et son coeur ne pouvait le supporter.

Pourtant, Lilith fit de son mieux pour ignorer les sentiments que sa fille avait à son égards. La peine qu'elle lui infligeait était énorme, mais elle l'aimait encore plus que tout. Ses questions suivantes, qui lui vinrent un peu plus naturellement alors qu'elle repris de peu à peu le contrôle de ses émotions fut accueillit par un roulement de yeux. Aouch, c'était froid de la part de Zeynab mais beaucoup plus tolérable que de savoir qu'elle la détestait à un point où... Arf... l'alpha préféra ne pas y penser. Sa remarque sarcastique lui arracha un bref rictus. Du peu qu'elle connaissait sa fille, Lilith doutait qu'elle soit aussi bien qu'elle le prétendait. Les informations qu'elle ramassait parfois lui avait fait savoir que sa fille était plutôt une bourreau du travail. Elle devait se surmener comme à son habitude. Et pour avoir personnellement discuté avec elle quelques années plus tôt, ses idéaux impossibles devait toujours être en train de la rongé.

Depuis combien de temps maintenant Zeynab avait changé à ce point? La démone se souvenait encore de sa fille quand elle était haut comme trois pommes. Il lui arrivait de visité le plus souvent possible le père et sa famille qui en avait la garde. C'était un temps un peu plus difficile pour Lilith qui avait des responsabilités à remplir. Mais elle avait tout de même tout fait pour garder contact le plus souvent possible et lui prodiguer l'amour d'une mère. Durant ce temps lointain qui était révolu, la chevaleresse l'aimait aussi en retour et c'était tout ce que Lilith aurait pu souhaité. Avoir appris sa disparition et son ascencion dans l'ordre de Jade avait été un énorme choc pour la mère et pourtant, elle ne l'avait aucunement forcé à revenir à la maison. Elle avait respecté son choix. Cependant, il lui arrivait souvent de se demander et si... Si elle avait pu faire quelque chose pour l'en empêcher... l'aurait-elle fait? Est-ce que cela aurait sauver leur relation? Non, maintenant il était trop tard. Zeynab suivait ses idéaux et Lilith les siens. Même si elle détestait la situation et leur relation épineuse, c'était par respect et par amour qu'elle la laissa allez à sa vie. Pourtant, cette dernière ne faisait certainement pas preuve de la même d'ouverture d'esprit à son égard et c'était un point sur lequel elle n'arrivait pas à comprendre.

La chevaleresse lui lança alors une parole à propos de sa manie d'enfanter en lui faisant savoir que la petite dernière était rentré dans l'ordre elle aussi. Lilith ne pouvait pas être plus au courant de ce qui se passait puisqu'elle était après tout un peu coupable d'avoir embellis l'histoire de sa fille ici présente, qui était devenu l'idole de la plus jeune. Ce que la mère multi-centenaire craignait le plus, c'était de perdre une seconde fille à une haine viscéral qu'elle n'arrivait pas à comprendre et encore moins accepter. Mais au moins, elle pouvait être soulagé que Zeynab ait l'intention de prendre soin d'elle.


''À t'entendre parler on dirait que je suis une poule. Mmmhh... bien que mère poule pourrait bien me qualifier dans un sens.''

Lança Lilith en prenant une fausse pose pensive l'instant d'un moment. Le ton humoristique de sa remarque n'affecterais certainement pas sa fille. Mais au moins, elle pouvait dédramatiser un peu la situation. En continuant sur sa lancer, l'aînée démone repris un sourire franc.

''Tu sais, je crois que c'est une joie et un honneur de pouvoir continuer à mettre au monde de si merveilleux enfants. Aussi différent puissent t-ils être l'un de l'autre.''

Et à ses yeux, cela incluait aussi la jeune démone qui prenait Lilith pour son ennemie juré.

''Et je doit dire que de t'entendre dire que tu va t'occuper de Sibelial me soulage. Tu sais elle t'idolâtre vraiment. J'avais peur que tu la renie elle aussi. Du coup, peut-être que je devrais te laisser Asmodée aussi. Je suis sur qu'à elles deux elles arriveraient à te décoincer un peu.''

Zeynab n'était pas la seule qui était capable de sarcasme. Sur le sujet, Lilith était loin d'être de la née de la dernière pluie.

''Alors maintenant, je te relance ta question. Comment est-ce que tu veux qu'on marche. Je te suis gentillement ou tu veus que je prenne les devants? Ah! Et bien entendu tu peu oublier les menottes. Il n'y a qu'au lit que ce genre de jeu m'intéresse. Ne t'en fait pas, je te fais la promesse de ne pas te faire de trouble. Enfin... si bien sûr tes hommes ne sont pas asser stupide pour faire leur fier à bras.''

Bon d'accord, Lilith ne coopérerait pas aussi facilement que cela. Mais au moins elle laissait une chance à Zeynab. Une chance de quoi? Honnêtement c'était encore à voir. Parce que la démone n'allait certainement pas se laisser prendre pour subir la peine capital. Tant qu'au reste. Tout dépendait de comment la chevaleresse allait s'occuper d'elle. Mais au moins, Lilith n'avait pas l'intention de complètement l'humilier sur le champs face à ses hommes. Restait à savoir si sa fille avait tellement à coeur son protocole qu'elle oublierait de penser à deux fois avant d'agir ou si elle se rendait compte que la situation était bien perdu d'avance. Peut-être avait-elle un plan quelconque aussi, mais ça, c'était peu probable. Dans tout les cas, la démone ferait tout de même preuve de prudence. Sa fille, malgré son corps qui tremblait, semblait peu à peu se préparer mentalement à en finir une fois pour toute avec le lien qui les unissaient... il y a longtemps...
Anonymous
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Mar 23 Juin 2020, 15:36
Dis-moi ce que tu as fait, ma mère, ma mère
Tu m'as rendu moins bavard, ma mère, ma mère
T'as fait de mes élans des impasses, ma mère, ma mère
Devant l'amour je suis ignare, ma mère, ma mère

« À t'entendre parler on dirait que je suis une poule. Mmmhh... bien que mère poule pourrait bien me qualifier dans un sens. »

La plaisanterie de Lilith glissa sur Zey comme l'eau sur les plumes d'un cygne. Si la peau de son visage avait consenti à se détendre, elle aurait ri, mais jaune ! Mère poule n'était pas le qualificatif qui pouvait convenir à Lilith. S'il fallait rester sur la métaphore, Zeynab l'aurait comparée à une araignée fière et cruelle. A une pieuvre pourquoi pas, dont les tentacules se glissent dans les coins et les recoins de Béryl. En bref Lilith était une nuisance. Qu'il fallait éliminer.
Le plancher craqua, oh ce devait être à cause de l'ancienneté du charmant cottage, mais Zey sursauta tant la tension était intense. Ce fut comme l'arc brutalement tendu qui se relâchait pour laisser partir la flèche. La jeune démone recula et son dos rencontra le mur dans un léger choc.
Lilith continuait de parler et un sourire sans joie étira les lèvres pleines de Zey lorsqu'elle évoqua la joie d'avoir des enfants. Mettre un bébé au monde était une responsabilité que même la stricte jadoise ne se risquerait pas à prendre. Cela dépassait pour elle le bonheur éphémère que procurait l'accouchement. Avoir la vie de ses troupes au creux de ses mains était une charge que Zey pouvait supporter. Mais être responsable de la construction morale d'une petite âme...De toute façon, il aurait fallu pour cela que la Chevaleresse consente à une union charnelle avec une tierce personne, ce qui n'était pas arrivé depuis son adolescence, depuis Shay. Une seule fois, une seule et unique fois que Zeynab avait détestée. Non pas à cause des aptitudes de l'amant en question (de toute façon il aurait fallu pour le savoir qu'elle ait un point de comparaison) mais à cause de tout ce que le sexe représentait pour elle ; le gagne-pain des maisons closes. A quarante ans passés - même si elle était encore bien jeune pour une démone - elle avait la sensation d'être une jouvencelle effrayée devant la volupté.
Mais pourquoi pensait-elle à cela tout d'un coup ?! Cinq minutes auparavant, elle balayait mentalement le souvenir de sa liaison ! C'était encore et toujours l'influence de sa mère qui parlait. Petit à petit, l'armure de Zeynab se craquelait sous le regard rougeoyant de la matrone.  
Le Chevaleresse haïssait Lilith à cause de ses activités mais aussi parce que son aînée la renvoyait à ce qu'elle était au fond ; une petite fille sans confiance brisée par la turbulence criminelle de Béryl. Et sa mère était le porte-drapeau de ce royaume malsain.

« Et je doit dire que de t'entendre dire que tu va t'occuper de Sibelial me soulage. Tu sais elle t'idolâtre vraiment. J'avais peur que tu la renie elle aussi. Du coup, peut-être que je devrais te laisser Asmodée aussi. Je suis sur qu'à elles deux elles arriveraient à te décoincer un peu. »

La main de Zeynab se serra sur son katana au point que le sang quitta un instant ses articulations. Lilith ne comprenait rien ! Mais elle ne devait pas se laisser perturber par les mots moqueurs de sa mère. Qu'elle lui laisse Sibelial et Asmodée même ! La Chevaleresse était certaine de pouvoir retourner le reste de la progéniture contre la matrone. Aussi importante que la guerre qu'elle menait contre l'Empire, c'était un conflit contre son propre sang qui se jouait également. Et elle entendait bien le gagner.
Mais Lilith semblait s'impatienter face à ce petit jeu. Que faisaient-elles maintenant ? Pour la première fois, la Chevaleresse avait l'espace d'un instant oublié son devoir. La jeune démone se pourlécha les lèvres, regarda vers la porte. Pouvait-elle faire confiance à Lilith ? Non, bien sûr que non. La démone était plus vile qu'un serpent. Mais elle ne pouvait pas laisser impunis les crimes de sa mère. Pas une fois encore.
Zeynab rengaina son katana en signe de paix.

« D'accord. Voilà ce que je te propose. Nous allons quitter cette chambre toutes les deux. Mes hommes ne s'en mêleront pas, ils rentreront à Jade. Quant à toi, tu te débrouilles pour me verser une compensation financière que je donnerai à la famille de ta victime. Tu dois avoir des chiens-chiens à ton service dans tout Enkidiev, Topaze compris, qui pourront te la fournir. Ensuite, on se dit au revoir et je ne veux plus jamais entendre parler de toi. Tu retournes te faire baiser par tous les trous possible, exploiter des innocents, je m'en fous. On s'est compris ? »

Même si le katana avait été rengainée, Zeynab gardait une main prudente sur le pommeau. Non, Parandar lui-même n'allait pas lui faire croire que cette traînée cruelle et manipulatrice était capable d'amour.
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Parandar
Sam 17 Oct 2020, 07:13


Rappel


Bonjour !

Le sujet est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 31 octobre dans les Archives.

Cordialement,

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Parandar
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