Il était temps de rentrer dans sa demeure. Caly’wën avait laissé sa nouvelle écuyère profiter de la fête en l’honneur des nouveaux adoubés et des nouveaux attribués, l’observant de loin, restant en retrait. Car l’elfe était loin d’être quelqu’un qui aimait les bains de foule. De base, il était quelqu’un d’assez discret qui préférait aider plutôt que de mener. Un bon support, on peut dire que c’était ce qu’il était. Alors, il avait simplement observé sa nouvelle apprentie de loin. Il la jaugeait, jaugeait ses réactions, de sa manière de parler aussi quand son brin de voix parvenait à ses oreilles affutées. Elle était aussi différente qu’elle était similaire de Phoebe. Caly’wën ne savait guère comment se comporter face à cette dualité. Il ne fallait pas qu’il prenne Zoélye pour Phoebe, et vice versa. Ce serait inconvenant. Après… ce n’était que le premier jour. Ils n’ont pas encore eu l’occasion de bien discuter ensemble, ni d’apprendre à se connaître. Caly ne pouvait donc qu’avoir une vague idée de comment il devait entraîner la petite tête blonde.
Lorsqu’il fut temps de rentrer donc, il alla chercher la jeune femme pour la guider jusque chez lui. Il était tard, la nuit était déjà entamée, et ils devaient être tout deux fatigués par les évènements. Caly’wën savait que trop bien l’engouement que pouvait avoir un écuyer nouvellement attribué, cependant contrairement à ce qu’il avait fait avec Phoebe, il allait remettre au lendemain les discussions et les tests. Aussi car, contrairement à Phoebe, ils rentraient tard.
Comme il l’avait signalé à son écuyère, Caly n’habitait pas bien loin du palais royal, à 10 minutes à pied à peine. La modeste maison de Caly’wën se situait un peu à l’écart des habitations afin de permettre une plus grande tranquillité, et aussi un plus grand jardin. On accédait à la propriété de Caly’wën par un petit chemin précédant un portail. Le jardin de devant était relativement petit – bien plus petit que le jardin de derrière – et était décoré géométriquement de quelques buissons fleuris, assez espacés les uns des autres pour donner une sensation d’espace. Puis vient la maison en elle-même, faite de brique, c’était une maison modeste ni trop grande ni trop petite, contenant deux chambres, une salle d’eau pour se laver et se rafraichir, une cuisine ouverte sur la salle à manger, une cheminée au centre, ainsi qu’une salle pour les équipements. Dans le jardin de derrière, il y avait une large terrasse prenant toutes la longueur de la maison et étant le lieu où Caly’wën s’entraînait au combat. Puis progressivement la terrasse laissait place à un jardin bien plus riche et garnis que le jardin de devant, un plaisir coloré pour les yeux et pour les narines. Une large allée permettait de se rendre jusqu’au centre du jardin où trônait fièrement un grand arbre centenaire. Le jardin semblait s’être disposé tout autour de cet arbre, en lui laissant un espace vert assez conséquent, espace que Caly aimait particulièrement pour ses méditations.
Il avait donc laissé Zoélye prendre connaissance de la maison, lui faisant une visite afin de lui indiquer les commodités et sa chambre. Séparée de la sienne, cela permettait à la jeune fille d’avoir sa propre intimité sans honte. Les lits étaient eux aussi modestes, ni trop mou ni trop dur, les draps changés régulièrement.
« Il se fait tard, » avait-il alors annoncé à Zoélye après la visite. « Nous discuterons et commencerons les entraînements demain. Je sais que dormir dans un endroit inconnu peu créer des insomnies pour beaucoup, alors si tu as du mal à dormir je peux te préparer une infusion, je ne vais pas me coucher avant une heure ou deux encore. » D’une main qu’il voulait aussi affectueuse que respectueuse, il la posa sur le sommet de la tête de Zoélye avec un large sourire. « Reposes-toi autant que tu le peux, je te réveillerai désormais chaque matin à l’aurore. »
Suite à ces mots, il la laissa donc prendre ses marques toute seule, se débarbouiller et s’installer dans sa chambre. Lui, étant habitué à dormir assez peu, il prenait un temps pour ranger la maison et entretenir ses plantes d’intérieurs en chantonnant un doux airs elfiques. Ce n’est qu’au lendemain que, comme promis, Caly’wën alla réveiller son écuyère. Sur la table l’attendait un petit déjeuné qui se voulait copieux en fruits divers et variés, ainsi qu’un thé vert fumant pour accompagner le tout.
« Installes-toi je t’en pris, et manges ce que tu veux. » Caly’wën se servit un thé, en proposa un à Zoélye, avant de finalement commencer à vraiment discuter de leur jumelage. « J’espère que tu as bien dormi, aujourd’hui je vais te tester à un peu tout, mais avant cela je tiens à prendre le temps de discuter un peu pour faire connaissance. Donc, comme tu peux le constater, » dit-il en montrant ses oreilles pointues. « Je suis un elfe. Et je suis borgne, mais la perte d’un œil est largement compensé par mes aptitudes elfiques et ma magie. Comme tu peux t’en douter, j’ai une forte affinité avec la magie de la nature. Toutes les plantes de la maison, du jardin, les fruits, cela vient de ma magie. Je suis végétarien d’ailleurs, j’espère que cela ne te dérangera pas, je n’aime pas trop cuisiner de la viande mais si tu ne peux t’en passer j’essaierai de faire un effort. Pour ce qui est des 5 années qui vont venir, ce ne sera pas une partie de plaisir, enfin, pas tout le temps. On s’entraînera beaucoup durant les premières années, de jour mais aussi de nuit notamment en hiver où les journées sont plus courtes. Je te laisserai des journées de libres de temps en temps et suivant ton évolution aussi. Vois cela un peu comme une récompense pour du travail bien fait, si on peut dire. Aussi, je suis partisan de ne pas utiliser la magie de soin, du moins, au début. Je suis un très bon guérisseur par les plantes, et bien entendu si tu as de grosses blessures je ferais appel à un guérisseur magique, cependant pour ce qui est des coups et petits coupures, ce sera du soin par les plantes. Car je suis de l’avis que l’on apprend beaucoup dans la douleur, mais aussi en faisant des erreurs. Mais ne t’inquiètes pas. Si tu tombes, si tu fais des erreurs, je serais bien évidemment là pour t’aider et te relever. C’est le rôle d’un Chevalier : entraîner et épauler son écuyer jusqu’à ce qu’il soit assez grand pour tenir tout seul. Comme un tuteur de jardin, en somme ! Je finirai sur le fait que j’aime particulièrement la discussion. Si quelque chose te déplaît dans ma façon de faire, si tu as un avis sur quelque chose, je suis ouvert à la discussion et à revoir mes méthodes. Je ne suis pas là pour imposer ma vision, mais pour t’aider à avoir la tienne, donc il est important que tu saches parler et donner ton avis. Bien évidemment il y a des façons de dire les choses, et des moments aussi, comprends bien que durant une réunion avec le Kenshin ou avec le chef des Chevaliers, tu ne peux prendre la parole quand bon te semble. En ce qui me concerne, et lorsque nous sommes tous les deux, je ne me vexe pas facilement, alors tu peux me parler de tout ce qui te gêne, tout ce qui te dérange, mais aussi des bonnes choses. Il ne faut pas voir que le négatif. »
Caly’wën prit finalement une pause pour boire un peu de thé. Il avait cette trop grande habitude de beaucoup trop parler quand il s’agissait d’expliquer quelques choses.
« Aujourd’hui, après discussion, nous commencerons par un entraînement physique pour tester tes aptitudes, puis un entraînement magique. Cela me permettra de savoir comment et par où commencer les entraînements futurs. Autant te le dire tout de suite, je ne vais pas être tendre durant les entraînements, et je te pousserai toujours jusqu’à tes limites. Mais, je serais là pour te soigner et te redonner de l’énergie ! Alors ! Je sais que j’ai beaucoup parlé et j’ai donné beaucoup d’informations. Tu n’es pas obligée de tout retenir, juste l’essentiel. Déjà, saches que tu peux me poser n’importe quelles questions, et que si tu veux apprendre des choses différentes comme l’art des plantes je suis parfaitement ouvert à n’importe quel autre apprentissage. J’ai moi-même des questions pour toi. Pour commencer : d’où viens-tu ? As-tu déjà suivi un entraînement physique et magique ? Quelles sont tes affinités avec la magie ? Parles-moi un peu de toi, de ce que tu as envie de faire, et de ce que tu ne veux pas faire. »
Prenant quelques framboises dans son assiette, Caly’wën arborait un sourire encourageant alors qu’il mettait un fruit dans sa bouche. Car bon, il fallait que lui aussi prenne un peu de force en cette longue journée qui s’annonce.
Zoélye avait profiter de sa soirée, du moins le plus qu’elle pouvait, elle avait un peu discuté avec les écuyères, elle n’avait jamais vécu quelque chose de se genre et se dit que sa première soirée était particulièrement agréable. Même si Zoélye avait profité un peu plus pour observer autour d’elle, elle avait apprécié observer comment les autres agissaient. Elle n’était pas sexiste, mais on lui avait bien vite appris que les hommes elle ne devait jamais les déranger. Lorsque fût le temps de partir, Zoélye prit ses maigres effets personnels contenus dans un sac et suivit son maître jusqu’à ce qui serait sa prochaine maison, pour les 5 prochaines années du moins. Zoé ne prendrait pas beaucoup de place, du moins certainement pas les premières années, peut-être face à une injustice, elle oserait protester, mais bon personne ne sait ce qui va arriver entre les deux.
Pour Zoélye, la vie s’ouvrait enfin à elle, elle avait une chance de changer son futur et c’était ce que sa mère lui avait expliqué. La vie lui offrait la chance de vivre ailleurs qu’à Topaze et de mener une vie avec des hommes qui la respecteraient. Bien que sa mère ne lui ait jamais menti, Zozo ne l’avait pas cru. Elle était persuadée que sa mère lui avait seulement dit ça pour la convaincre de partir sans rancune ni goût amer. Zoélye, était très heureuse de quitter son père et ses frères, sauf Éloi qui allait lui manquer ça c’était sûr. Elle se ferait un plaisir d’envoyer ses premières lettres à sa mère en lui demandant simplement de saluer, Éloi, sa petite sœur et elle-même, sans parler de son bourreau et de ses autres bourreaux de frères. Zoélye ne savait pas du tout quoi penser de son nouveau maître, il avait l’air si amical avec ses frères et sœurs d’armes, l’était-il justement parce qu’ils étaient adultes et donc du même rang ou juste pour faire croire à Zoélye qu’il serait comme ça. Zoélye était persuadée que tous les hommes adultes qui avaient sous leur responsabilité des enfants à éduquer ou encore des écuyers à entraîner étaient comme son père, coup de bâton, d’outils, bref la totale.
Zoélye était épuisée par cette journée, mais elle ne se plaignit pas du tout, elle marche la dizaine de minutes qui les séparaient du château sans rien dire. Elle n’était pas encore conscience de tout ce qui se cachait en dedans d’elle comme force magique et elle n’avait aucune idée de ce qui se passerait pour son futur. Elle savait par contre qu’elle risquait de mieux l’apprécier que ses précédentes années. La journée avait été riche en émotion, elle avait passé par toute la gamme des émotions, la nervosité, la joie, la peur, tout cela avait exténué la jeune fille qui mettait toute son énergie à marcher et à enregistrer un peu le chemin qu’il prenait. Malgré l’obscurité qui était plus que présente, elle tentait de retenir quelques odeurs ou des bruits qui la guideraient au lever du jour. Elle suivit son maître jusqu’à la maison et l’observa doucement, elle la trouvait magnifique, elle n’avait aucune idée d’où elle vivrait avant ses quelques secondes. Elle remarqua bien sur le chemin qu’elle emprunta après le portail et vit des buissons, mais sans pouvoir bien remarquer tous les détails autour d’elle. Demain, lorsqu’elle sortirait, elle pourrait pleinement admirer toutes les merveilleuses plantes qui étaient disposées autant dans le jardin en avant qu’en arrière. Lorsqu’elle entra dans la maison, Zoélye observa chaque détail, elle avait touché doucement de la main et surtout discrètement la brique en entrant, elle s’imprégnait de chaque pouce.
Elle trouvait la maison accueillante et chaleureuse, elle comprit à cette seconde que ce lieu serait un petit coin de paradis, du moins, elle y serait bien avec lui et ce peu importe ce qu’il lui ferait. Si Caly’wën suivait les pensées de la jeune fille, il devait être frigorifié en sachant que pour Zoélye c’était tout à fait normal de recevoir des corrections et qu’elle ne s’attendait pas à moins. Elle avait suivi sa visite et avait pris le temps d’observer chaque détail, chaque recoin, chaque plante et surtout elle se sentait bien chaque seconde qu’elle était ici. Son être tout entier lui indiquait que tout irait bien. Elle souria un peu en voyant sa chambre, wow une chambre pour elle seule ? Elle avait partagé la sienne durant toute sa vie, et voilà qu’elle avait la sienne, avec des murs. Lorsque son maître repris parole, Zoélye posa les yeux sur lui. Dans ses yeux on pouvait lire la fatigue, mais également toute la reconnaissance d’un endroit si bien. Elle écouta attentivement, elle ne savait pas si elle ferait de l’insomnie, elle n’en avait jamais fait, mais c’était vrai qu’elle ne connaissait pas du tout ce lieu, alors forcément cela serait différent ici. « Merci beaucoup maître, je crois que la journée m’a exténuée » affirma-t-elle suite à son offre d’une infusion. Comment pouvait-il rester encore debout 1 heure ou 2, tout son corps lui criait d’aller se coucher, mais ils n’avaient pas vécu le même genre d’émotion, elle venait de dire au revoir à tout ce qu’elle connaissait pour se lancer dans le vide à seulement…12 ans. Voilà que Caly posait la main sur sa tête, en le voyant l’a levé, Zoélye se crispa de tout son corps, un peu en position défensive, mais tout en discrétion, prête à recevoir sa première correction, elle avait même un peu fermé les yeux, mais en le sentant la déposé doucement sur sa tête, elle leva doucement les yeux et vit son immense sourire. Quel genre d’homme était-il ? C’était la question qui ne cessait de faire écho dans sa tête. Lorsqu’elle entendit qu’il allait la levé chaque matin à l’aurore, Zoé n’en fit pas de cas, elle était prête à tout pour rester ici et devenir une chevalière. Elle lui fit un petit sourire pour le remercier et se dirigea vers sa chambre. Voilà qu’elle sortit ses livres préférés qu’elle avait amenés avec elle, un petit porte-bonheur qu’elle cacha sous son matelas et un ou deux vêtements que sa mère lui avait faits. Elle déposa son sac sous son lit et se coucha. Alors qu’elle pensait tomber de fatigue la nouvelle pièce, les nouvelles odeurs, bref tout cela l’empêchait de se détendre, au début, elle n’osa pas déranger son maître, mais alors qu’elle sentait que ça allait durer longtemps elle se leva et se dirigea doucement vers lui, elle attendit qu’il lui donne la permission de parler et lui demanda d’une voix toute douce et un peu remplit de timidité. « Si votre offre tient toujours maître, je crois qu’une infusion pourrait peut-être m’aider à dormir » dit-elle en osant lever un peu les yeux vers lui. Elle n’avait aucune idée du tempérament de son ancienne écuyère, mais Zoé était docile, mais surtout timide, surtout au début. Après qu’il lui ait donné, elle le but après des remerciements bien sûr et se dirigea ensuite vers sa chambre, elle s’endormit rapidement avec les effets de l’infusion et les doux airs elfiques que chantonnait son maître.
Le lendemain matin lorsque Caly la réveilla, elle lui souria et se leva, immédiatement elle se répéta la phrase que sa mère lui disait chaque jour « tu es unique, tu es belle, tu es bonne et tu mérites de vivre » après s’être rafraîchie et avoir enfiler une tunique propre, elle s’attabla en le regardant. Elle vit bien sûr tous les fruits sur la table. Il prenait soin d’elle de la sorte ? Elle n’avait jamais vécu ça c’était une première. « Merci beaucoup maître » avait-elle répondu à son invitation de prendre place pour manger, voilà qu’elle prit une framboise pour commencer. Elle accepta volontiers le thé vert. Elle mangea plusieurs fruits, elle avait une faim de loup, elle prit des pêches, des fraises et des bleuets tout était délicieux, elle se régalait. Elle acquiesça lorsqu’il lui parla de bien dormir, elle avait dormi très bien grâce à tout ce qu’il avait fait, mais elle ne lui révélerait pas que ses airs elfiques l’avaient aussi aider à trouver sommeil.
Tout ce que Caly faisait rendait un peu instable Zoélye, il était sincère, doux, se souciait d’elle, il voulait discuter pour faire connaissance. Elle souria un peu en le voyant pointer ses oreilles pointues, bien sûr qu’elle l’avait remarqué. Véritable érudit pour son âge, elle connaissait beaucoup de choses sur tout le continent, l’histoire, etc., mais peu qu’elle avait vu de ses yeux. Elle l’écouta parler de lui, absorbant toutes ses informations, elle voulait se souvenir de tout et dans son cas cela ne serait pas bien difficile, sa mémoire était une faculté qu’elle maîtrisait assez bien. Plus il parlait, plus elle se disait qu’elle en apprendrait beaucoup de lui, puis le chat sorti du chat, ce ne serait pas une partie de plaisir, mais ce n’était pas dans le sens que Zoé avait en tête. Elle le regardait d’un regard attentif, elle avait la soif d’apprendre et ça, Caly’wën le découvrirait assez rapidement. Souffrir ne lui faisait pas peur et elle était prête à le faire, elle se demandait pourquoi il ne voulait pas utiliser la magie pour se guérir, mais le laissa terminé sans l’interrompre. Son père était du même avis que Caly et il serait content d’apprendre que pour le chevalier l’apprentissage se faisait par la douleur. Voilà que la fin de sa partie de discussion surprit Zoélye et elle ne put retenir l’étonnement qui s’étirait sur son visage, il acceptait qu’elle ait son opinion, mais surtout il souhaitait qu’elle l’exprime, bien sûr il lui expliqua brièvement qu’en présence des autres et lorsqu’ils seraient tous les deux un protocole était à respecter et les permissions n’étaient pas les mêmes. Zoélye avait bien entendue le plan de la journée et elle était nerveuse, elle se sentait idiote de ne pas savoir beaucoup de choses et tout à coup, elle se sentait bien nulle de n’avait pas beaucoup pratiqué sa magie. Elle avait bien sûr manger elle n’avait plus faim, voilà qu’elle goûta au thé vert de son maître et le trouva appétissant. Après ce rat de-marrée d’informations c’était au tour de Zozo de s’exprimer. Elle prit une grande respiration afin de donner les informations que souhaitait son maître, elle commença donc par la première question c’était plutôt simple. « Je suis native de Topaze, mon père est un militaire qui a très bonne réputation. J’ai 5 frères et 1 sœur, je suis la troisième de la famille, je suis précédé par deux frères qui sont aussi bons militaires que mon père. Ma mère vient de Rubis, elle y va vécu jusqu’à son mariage. Elle m’a montré à coudre, elle a souvent fait le tour des royaumes avec son père, mon grand-père afin de vendre les robes qu’elle faisait. » elle réfléchit quelques secondes, comment parler de son enfance sans révéler ce qu’elle avait vécue. Elle décida donc de parler tout de suite de sa deuxième question, celle sur les entraînements physiques. Elle baissa un peu la tête, niveau magie ce n’était vraiment pas au summum. « J’ai appris par moi-même pour la magie, personne autour de moi ne connaît la magie » comment lui expliquer que son père lui a fait comprendre qu’elle ne devait jamais l’utiliser, sauf lorsqu’elle a eu 8 ans. Elle se releva un peu la tête pour parler physiquement « je suis habitué de manipuler une épée, je me suis battue contre mon frère Éloi depuis 4 ans et ce à chaque jour. Par contre, ce que je préfère est l’arc à flèche, j’ai une plus grande capacité. Je suis capable d’atteindre de petites cibles à de grandes distances. » dit-elle avec un ton un peu sûr d’elle, c’était la première fois depuis leur rencontre qu’elle semblait vraiment plus confiante. Parler de ses compétences avec l’arc à flèche la rendait fière. Elle prit une gorgée de son thé. « La lévitation est le pouvoir que j’ai le plus pratiqué, il est discret et donc on peut le pratiquer avec tout et toujours. J’ai à quelques reprises entendues ce que mon entourage pensait, je ne le contrôle pas très bien, souvent il apparaît quand je suis…hum fâchée. Je suis aussi capable de me soigner par la magie, j’aurais une question pour vous maître. Pourquoi souhaitez-vous ne pas vous soigner avec la magie ? » c’était une question qu’elle voulait comprendre, pas qu’elle tenait à la magie, mais elle voulait se faire une idée du chevalier devant elle. Elle avait compris l’aspect de la douleur, mais elle voulait mieux comprendre, son ton était redevenu tout doux et les yeux un peu baisser. La magie était définitivement son point faible, mis à part sa forme chétive, dans son corps se cachait une jeune fille entêtée, prête à tout pour atteindre le but qu’elle s’était fixée. Ses autres pouvoirs ne s’étaient pas vraiment manifestés ou du moins elle n’en avait pas fait attention. « Je suis une passionnée des livres, j’ai lu sur la géographie, la politique, l’histoire, l’astronomie, j’ai un peu lu sur la botanique, mais pour ça je crois que vous pourrez m’en apprendre beaucoup plus et j’ai déjà hâte » la même étincelle de plaisir et de fierté brillait dans les yeux de la jeune fille qui avait énuméré quelques ouvrages qu’elle avait lus. La lecture lui permettait d’oublier sa réalité. Elle prit soin de terminer ses renseignements en lui souriant un peu « Ne vous inquiétez pas maître, je parlerai seulement lorsque ce sera autorisé par vous et je suis prête à tout apprendre ce que vous voudrez me montrer. Je suis prête. » Elle avait enregistré les informations de Caly et savait qu’après leur discussion viendraient ses tests et ça lui faisait un petit nœud dans l’estomac, mais elle termina son thé en le regardant.
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Zoélye
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Ven 08 Mai 2020, 09:34
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
une cicatrice, une blessure, porte une histoire, un souvenir, et une expérience.
La jeune fille se mit alors à parler d’elle après avoir bien mangé. Caly’wën était d’ailleurs plutôt content de voir un appétit pareil. Visiblement, manger des fruits dès le matin ne semblait pas être quelque chose de problématique pour la blonde, il espérait que pour le diner et le souper qui seront donc composés de légumes et autres assaisonnements, seront aussi au gout de la jeune fille. L’elfe était de l’avis qu’un bon entraînement commençait par un bon repas, et si le repas n’était pas à la convenance de Zoélye, cela risquait de l’handicaper en terme de nutriments et de protéines. Mais, nous verrons sans doute cela en temps voulu. Pour le moment, la journée était à peine entamée, et il restait beaucoup à faire. Donc, Zoélye venait de Topaze. Cette mention titilla les oreilles de Caly’wën, et lui rappela indéniablement Phoebe, qui était originaire de Topaze. Un père militaire et des frères militaires, sans doute que la blonde avait du subir le caractère mysogine de ce peuple. Il comprit alors le comportement doux et docile de la fillette. C’était sans doute ainsi qu’on l’avait éduqué. Il se doutait également qu’elle devait de ce fait avoir eu assez peu d’entraînements puisqu’elle est née fille. C’est une chose que Phoebe avait également eu même si elle avait réussi à trouver un moyen de s’entraîner un peu, et Caly’wën avait bien réussi à rattraper les manques et à faire d’elle une bonne chevaleresse. Il espérait pouvoir faire de même avec Zoélye. Les lacunes se porteront donc majoritairement sur la magie d’après ces dires, bien que les entraînements physiques ne soient pas en reste non plus. Il tiqua légèrement lorsqu’elle annonça préférer le tir à l’arc, tic qu’il cacha en buvant son thé. Bien qu’étant elfe, Caly’wën n’aimait pas trop tout ce qui avait trait aux elfes, et cela incluait le tir à l’arc. Il était pourtant bien meilleur au tir à l’arc qu’à l’épée, mais il avait tout de même préféré se concentrer sur l’épée pour ne pas avoir à utiliser l’arc. Visiblement, il allait devoir y être obligé pour Zoélye. Son regard se porta malgré lui vers un coin de la pièce, où trônait une large mallette fermée enroulée dans des ronces pointues et venimeuses. C’était l’arc d’Isaac, que Caly refusait d’utiliser, et refusait de se débarrasser également.
L’attention de Caly’wën se reporta sur les paroles de Zoélye. Il ne fallait pas que son esprit ne s’évade en des choses désagréables. Elle lui posa une question, et il était presque heureux de l’entendre poser une question. Cela montrait qu’elle s’intéressait, cela montrait également qu’elle n’était pas totalement corrompue par l’esprit topazien lui intimant de ne pas poser de questions et de rester à sa place de femme faible. Il en sourit de toutes ces dents, mais préféra attendre qu’elle finisse de parler d’elle avait de reprendre la parole.
« Je trouve ça assez impressionnant cette passion pour les livres et tout ce que tu as pu lire ! Je n’ai pas beaucoup d’ouvrages chez moi, mais je t’emmènerai à la bibliothèque de la capital si tu le veux. Tu n’as pas du y être allée je suppose, elle est très grande, même si tout de même moins grande que celle de Topaze. » L’idée de lui offrir des livres traversa l’esprit de Caly’wën, mais il ne devait pas trop se laisser aller au sentimentalisme… enfin, pas tout de suite. D’abord, il fallait reprendre les bases des entraînements, et travailler dur. « Tu me rappelles mon ancienne écuyère, Phoebe, elle vient de Topaze également et a subi, sans doute comme toi, le machisme typique de là bas. Cela peut avoir ses bons comme ses mauvais côtés… en tout cas, saches qu’ici à Jade, les femmes ont autant de droit que les hommes. Le droit d’aller où elles veulent, le droit de s’exprimer également. J’espère que ces cinq années auprès de moi te permettra de t’en rendre compte et d’évoluer. » Caly’wën, en bon adorateur de thé, s’était resservi une tasse et proposa également à Zoélye de se servir si elle le souhaitait. « Pour ta question sur les soins magiques… mon avis sur la question n’est pas universelle, et ce n’est peut-être pas non plus un bon avis, tu peux avoir le tien sur la question. Moi, je considère qu’une cicatrice, une blessure, porte une histoire, un souvenir, et une expérience. » Caly’wën se leva. Il portait alors un kimono, et c’est sans pudeur qu’il laissa tomber le tissu jusqu’à sa ceinture afin de montrer son torse à son écuyère. Le corps de Caly’wën était recouvert de cicatrices en tout genre. Il y en avait des jolies, des plus laides, il y en avait des petites et des grosses. Il montra alors une grande cicatrice barrant son flan de part en part. « Celle-ci me vient de la guerre de Turquoise il y a deux ans. J’ai manqué mourir. Cette cicatrice me rappelle mes propres erreurs, mes propres échecs, et mes propres lacunes. » Caly se rhabilla et se rassit alors. « Une personne qui enlève toutes ces cicatrices par la magie de soin, ne se souvient pas. Avec le temps, on finit par oublier certaines choses de son passé, ce qui peut faire que l’on répète les mêmes erreurs. Bien entendu, ce n’est pas la vérité absolue. Je pars simplement du principe qu’une blessure te permet d’apprendre sur toi-même, et l’effacer tout simplement avec la magie de soin, c’est comme effacer l’enseignement que cette blessure peut apporter. Ah ! Mais je ne suis pas partisan de t’infliger des douleurs évidemment. Je ne suis pas un tortionnaire, et je n’aime pas infliger la souffrance et la mort, bien que j’y sois obligé. »
Il avait montré la plupart de ses cicatrices, mais comme à son habitude, il refusait obstinément de montrer celle dont il a le plus honte : son œil. Continuellement caché sous des bandages, il n’y a que deux personnes en 100 ans qui ont réussi à voir derrière. La première fut celle qui le soigna. La seconde… non, il ne préfère pas y songer.
« Mais ! Comme tu possèdes de la magie de soin, et qu’il est indispensable que je t’apprenne à maîtriser cela, évidemment on utilisera cette magie pour ton apprentissage. D’ailleurs, nous allons commencer tout de suite un petit test magique pour la digestion. Autant éviter que tu ne recraches ce que tu as avalé avec un entraînement physique tout de suite. »
Caly’wën se leva et fit signe à son écuyère de le suivre. Il se dirigea donc vers le plus grand jardin. La tranquillité et le calme régnaient, ce qui était très reposant. Une petite brise venait en quelques reprises faire bouger les fleurs. Caly’wën s’arrêta donc sur la terrasse, prit quelques objets à poids divers qu’il disposa sur une table, du plus léger au plus lourd. Puis, il s’éloigna, enjoignant Zoélye de faire de même, à une petite distance.
« Nous allons d’abord tester ta lévitation. Ce qu’il faut savoir sur la lévitation, c’est qu’elle dépend de deux paramètres : la distance entre toi et l’objet, et le poids de l’objet. Alors, prends le temps qu’il te faut pour te concentrer et rester calme – l’échec est parfaitement permis, je suis là pour t’apprendre, pas te juger. Tu vas commencer par faire léviter à quelques mètres l’objet le plus léger, puis le reposer, et faire de même avec l’objet suivant. Et ainsi de suite. Puis, après et uniquement après avoir réussi à les faire tous bouger, on reculera d’un mètre, et tu recommenceras. Nous avons tout le temps que nous voulons, alors ne te précipite pas et restes concentrer. »
Telle une mère poule, Caly’wën caressa légèrement le sommet de la tête de Zoélye à la fin de ses dires avant de s’éloigner de quelques pas.
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Ce serait un grand changement pour elle de ne pas manger de viande, mais elle était prête à tout pour ne pas faire sa difficile et surtout pourquoi ne pas essayer ? Si elle voyait que ça goûtait vraiment trop étrange ou qu’elle n’aimait pas, peut-être que dans quelques années elle osera contester ce qu’il dirait, mais pour le moment, il n’en était pas question. Elle n’allait pas le contredire, c’était ancré en elle.
Zoé avait eu la chance d’avoir un frère qui était un peu plus ouvert et donc qui ne partageait pas entièrement les idées de son père. Éloi l’avait aidé à s’entraîner fort durant les 4 dernières années et heureusement parce qu’un petit vent l’aurait bien cassée en deux. Elle avait toujours été de carrure frêle, mais sa détermination était de la taille du château, voir du royaume en entier. Elle ne connaissait personne qui avait des pouvoirs, ou du moins personne qui avait pu l’aider. Sa petite sœur en avait démontré aussi les talents, mais son père ne l’avait pas battue comme avec elle, parce qu’il savait qu’il pourrait se débarrasser de sa deuxième faiblesse, soit sa sœur une fois l’âge de 12 ans atteint. Lorsqu’elle parla d’arc à flèche, elle vit l’œil de Caly se détourner d’elle et fixer un coin de la pièce, elle n’osa pas regarder, mais lorsqu’ils se lèveraient, elle pourrait alors regarder. Il ne fallait pas détourner le regard, c’était impoli. Puis son regard revenu sur elle et elle remarqua que sa question lui faisait vraiment plaisir, ce qu’elle trouvait vraiment bizarre, son père lui détestait quand elle lui demandait des choses. Elle baisse les yeux un peu intimidés face à son compliment pour les livres, puis les releva avec le regard brillant, une bibliothèque ? Le rêve ! « Merci beaucoup maître, j’en serai très heureuse, je suis sûre que j’en trouverai beaucoup que je n’ai pas lu. Non je n’y ai jamais mis les pieds encore, je vous remercie. Si vous acceptez j’aimerais lire ceux ici également. » dit-elle heureuse de savoir qu’ici aussi elle pourrait continuer cette passion et agrandir ses connaissances. Sa soif de connaissance devait être vraiment drôle et les étoiles dans ses petits yeux remplis de reconnaissance. Puis elle l’écouta parler de son ancienne écuyère et de son royaume d’origine, il n’était pas d’accord avec ce qu’il y circulait comme valeurs là-bas et cela surprenait véritablement la jeune fille. Elle se mit à se demander comment deux royaumes pouvaient être si différents, comme des personnes pouvaient partager la même allégeance et élever leurs enfants de façons si distinctes. Après tout, c’était peut-être pour cette raison que son père n’avait pas voulu l’envoyer ici pour ne pas qu’elle soit influencée.
Elle se promit à ce moment même que la journée où elle enfilerait enfin la cuirasse de chevalier, elle irait se pavaner devant son père. Ce n’était certes pas une bonne façon de penser, mais en ce moment ce qu’elle voulait était de lui montrer qu’elle était une femme importante. Zoélye le remercia de la tête et alla s’en servir une autre tasse. Elle écouta attentivement tout ce qu’il lui dit comme réponse pour sa question. C’était une façon de voir l’apprentissage et Zozo comprenait mieux. Alors qu’il se levait et qu’il laissa tomber le haut de son kimono, les yeux de Zoélye s’écartillèrent, elle ne s’attendait certainement pas à ça ! Elle regarda le corps de son maître et vit les multiples cicatrices. Mais celle de son flanc était impressionnante, elle se surprit à se dire qu’une chance qu’il avait survécu, sinon elle aurait eu un autre maître et elle ne s’imaginait pas en avoir un autre. Une question sortie toute seule de sa bouche « vous faites des erreurs vous maîtres ? » elle mit ses mains sur sa bouche et descendit la tête « désolée » elle avait parlé sans sa permission et elle s’en voulait. Elle écouta la fin de son explication et but ses paroles, elle venait de comprendre qu’elle souffrirait si elle se blessait et qu’elle en sortirait que grandit. Son pouvoir de guérison n’était pas si fort pour le moment, mais elle réussissait à refermer de petites plaies, par contre, elle ferait comme son maître lui demanderait bien sûr. Son visage laissa encore une fois apparaître l’étonnement, il ne voulait pas lui infliger des douleurs, mais comme il la corrigerait lorsqu’elle fauterait ? Cette question lui resta dans la tête, en même temps, peut-être que le corrigé n’était pas pour lui, comme son père, une façon de la blesser, donc ne rentrait pas dans ses catégories. Bien sûr que l’histoire de son œil l’a travaillait, mais elle se dit que peut-être en 5 ans, il accepterait de lui en parler un jour, chaque chose en son temps. Elle aussi avait des cicatrices, mais parce qu’elle n’avait jamais pensé à les faire disparaître, mais ce n’était pas pour les mêmes raisons bien sûr. Elle souria un peu, car il parla qu’il lui montrerait quand même la magie de soin, parce qu’elle devait le maîtriser, elle fut un peu rassurée, elle imaginait déjà des scénarios ou elle étudierait dans les livres ce pouvoir et qu’elle tenterait ensuite sur des blessures infligées volontairement. Elle termina son deuxième thé d’une traite et se leva en souriant un peu plus face à cette blague.
Elle se leva à sa demande et le suivit, mais avant jeta un coup d’œil à ce coin et remarqua la mallette sous les plantes. Elle n’en avait jamais vu de cette sorte. En sortant, elle regarda rapidement autour d’elle, le jardin était magnifique. Les couleurs et les odeurs, wow elle adorait de plus en plus cette maison. En sortant, elle prit une grande respiration et écouta…le silence c’était très différent de chez elle. Elle apprécia la petite brise qui venu dans ses cheveux et elle regarda la terrasse sur laquelle elle avait les pieds. Elle regarda ce que Caly fit et souria, les objets qu’il y mettait étaient tout de même faciles pour la demoiselle. Elle se recula sous la demande de son maître. Elle le regarda et écouta attentivement ce qu’il s’attendait d’elle. Pour le poids des objets, elle souleva des roches plus grosses qu’elle chez elle, son pouvoir le plus avancer était la lévitation, elle écouta pour ce qui était de la distance, elle pratiquait encore avec ses grosses roches, mais ne réussissait pas toujours. Lorsque Caly leva, la main pour lui caressa doucement la tête, la même réaction de peur se leva en elle. Si elle ne voulait pas avoir des questions de son maître et être forcée d’y répondre, elle devait contrôler ça, mais ce n’était pas facile. Lorsqu’il prononça ses simples mots, « vas-y. » Elle prit une grande respiration et se concentra sur le premier objet, mais rien ne se passa, sa nervosité prenait le dessus. Elle prit une grande respiration et recommença, quelques secondes après le premier objet se mit à flotter, puis elle le déposa et souleva le deuxième, elle fit de même pour tous les objets, puis elle s’amusa même à les faire tout lever et tourner dans les airs sans trop de difficultés. La distance qu’elle avait avec les objets était suffisamment proche pour que cet exercice soit facile pour elle.
Elle recula d'un mètre comme son maître l'avait dit, elle avait reculé en maintenant les objets dans les airs, mais les avait tous remis à leur place avant de recommencer l’exercice. Il en fût comme cela encore pour plusieurs mètres. Même à cette distance, les premiers objets restaient facilement manipulable, mais à cette distance, Zoé se concentra d'avantage pour les plus lourds, elle les réussit, mais elle ne faisait plus d'artifices en les faisant voler tout ensemble. Elle se recula de nouveau et rendue à cette distance le dernier objet refusa de se lever. Elle prit une grande respiration et tenta de nouveau. Pourtant, elle avait soulever des charges beaucoup plus impressionnante, mais la distance n'était pas aussi grande. En voyant que l'objet le plus lourds suggéré par son maître refusait de se lever, elle tenta encore plus, cette fois il trembla un peu, mais impossible pour lui de se lever. Elle ne cessait pas de le fixer et tout son corps travaillait à le faire lever sans succès.
Pando
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Zoélye
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Lun 18 Mai 2020, 10:48
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
je ne suis pas là pour te fâcher ou te rabaisser, mais pour te faire grandir.
La jeune apprentie avait donc une véritable passion pour les livres. A cette pensée, qui fit d’abord sourire le chevalier, Caly’wën réalisa bien vite qu’il n’avait que peu de livres chez lui. Tout dévoué qu’il était pour les plantes et autrui, il ne passait pas assez de temps à lire et se détendre, ou juste s’instruire. Sans surprise, on pouvait retrouver dans sa demeure des livres de botaniques et de guérisons par les plantes, quelques traités sur la magie et sur l’histoire d’Enkidiev, mais sans plus. Sa bibliothèque faisait piètre mine. Sans doute qu’avoir cette écuyère désireuse de lire lui donnera une bonne occasion d’enrichir sa collection, autant pour elle, que pour lui, que pour les futurs potentiels écuyers qu’il aura à charge si Parandar le veut. Malheureusement pour Zoélye, les entraînements seront rudes, alors il n’y aurait que peu de places pour la lecture. Avec les années et l’expérience, sans doute plus, mais à l’heure actuelle ce ne sera pas possible.
« Bien entendu, je ne vais pas t’interdire de lire ! » lui répondit-il alors à ce sujet. « Bon, je ne possède pas une bien grande collection de livres, mais on enrichira ma bibliothèque au fur et à mesure. Cependant, comprends bien que tu ne pourras pas lire autant que tu le voudras, notamment au début de ton apprentissage qui sera essentiellement accès sur la magie, le renforcement physique et les techniques de combat. Ce qui donne un programme très chargé psychologiquement, alors tu n’auras pas forcément le temps où l’envie de lire. Mais plus tard, assurément, quand tu seras devenue plus indépendante à mesure que tu progresseras. »
Ils changèrent alors bien rapidement de sujets afin d’en apprendre un maximum l’un sur l’autre. Caly’wën s’était même mis à montrer les différentes cicatrices barrant son corps. Il n’était pas spécialement fier de la plupart d’entre elles… tout simplement car l’une des propriétés de sa magie nécessitait son propre sang, l’obligeant à se scarifier et à s’entailler lui-même la peau afin de pouvoir utiliser cette fameuse propriété. C’est alors que la blonde posa une question qui fit sourire le chevalier, encore plus lorsqu’elle s’excusa en suivant comme si elle avait commis quelque chose de grae.
« Tu es libre de poser des questions comme tu es libre de parler en ma présence. N’hésites surtout pas, je ne suis pas là pour te fâcher ou te rabaisser, mais pour te faire grandir. Alors, saches que je prends toutes questions et tout avis. Et pour répondre à la tienne… oui, j’ai fais des erreurs. Ha, je suis loin d’être parfait ! J’ai fais des erreurs par le passé, j’en fais encore, et j’en ferais encore. C’est ce qui fait que l’on évolue et que l’on apprend. Je ne pense pas que je serais devenu celui que je suis en n’ayant jamais fais d’erreurs. »
Il était plutôt rare que Caly’wën se mette en colère ou se vexe. Il fallait vraiment faire quelque chose qu’il estime être insultant ou blessant pour lui ou pour les autres. Souvent, c’était pour les autres. Il ne pouvait rarement rester sans rien dire en voyant des personnes se faire du mal entre elles, et plus ces personnes sont proches de lui, plus leur comportement provoquera en lui un certain degré de frustration et d’énervement. Mais ! Passons cela. Ce n’était certainement pas des questions de la part de son écuyère qui allait l’énerver, bien au contraire, il était content qu’elle s’intéresse. Cela prouve qu’elle n’était pas qu’une jolie plante verte restant dans un coin et obéissant à ses « maîtres ». En tous les cas, ils passèrent bien vite aux fameux entraînements. Pour commencer, la magie, voulant la tester sur sa lévitation en fonction de la distance, du poids, mais ce qu’il n’avait pas dis également, c’était l’endurance. Ce n’était pas la même chose qu’une endurance physique. Mais pouvoir user d’une magie sur plusieurs objets en continus les uns après les autres recommandaient une certaine force mentale et de l’entraînement psychique. Alors, il l’observa faire. Il n’observait pas vraiment les objets, même s’il y jetait un œil afin de voir avec quelle aisance elle y arrivait, ou quelle difficulté. Ce qu’il regardait surtout, c’était comment elle s’y prenait, en observant sa posture, son regard, ses possibles gestes. Au bout de quelques mètres, et de répétitions épuisantes, elle finit par ne plus réussir à faire lever un des objets. Ce fut alors à ce moment là que Caly décida de se prononcer.
« Tu sembles utiliser ton pouvoir « avec les yeux », chose qui est généralement fait avec les débutants – ce n’est bien évidemment pas une critique, nous passons tous par cela. Tu sembles avoir une bonne maitrise de la lévitation, mais pas sur le long terme. Nous allons d’abord travailler sur ton endurance psychique, » Il regarda un instant le ciel afin de déterminer l’heure de la journée, et estima qu’il était encore assez loin de midi, avant de ramener son regard vers Zoélye. « Voilà comment on va procéder pour ta lévitation. Tous les jours, tu devras soulever l’objet que je te désignerai, et faire les mouvements que je te dirais de faire avec. Tu devras le maintenir en l’air, et faire lui faire faire les mouvements, jusqu’à ce que tu ne puisses plus. Cela mettra surtout en entrainement ton endurance. Il y aura également des exercices sur le poids soulevé. Au fur et à mesure, tu auras des poids toujours plus gros à soulever et à garder en l’air. La troisième étape, c’est de pouvoir soulever un objet sans le voir avec tes yeux, et cela nécessite de maîtriser le sondage. » Caly’wën sortit alors de sa poche un bandeau blanc, s’approcha de la jeune fille, et dans des gestes simples pour ne pas l’effrayer, il lui banda les yeux. « Ressentir les choses. Les objets, les êtres vivants. Tu peux t’assoir par terre si cela te permet de mieux te sentir. C’est ce que tu vas travailler jusqu’à midi. Bien entendu, je ne te demande pas de réussir. L’apprentissage de la magie est fastidieux, long, difficile, et propre à chacun. Je ne peux pas te montrer comme avec un entrainement physique, le travail vient principalement de toi. Alors, on va commencer par se détendre les muscles un à un. Pour cela, prends une grande inspiration, tiens la quelques secondes, et expire lentement. A chaque expiration, imagine que tu délies un muscle en particulier. Les épaules… les bras… le torse… les jambes… et tu remontes ta perception de toi, vérifie que chacun de tes muscles soient bien détendus avant de détendre ton cou et ta tête. Cela peut prendre le temps qu’il faut. Je suppose que tu ne t’es encore jamais entraînée au sondage, donc il est important que tu te trouves dans un état propice à l’apprentissage d’une magie nouvelle. Il faut que ton corps devienne aussi léger que ta respiration, mais en même temps, il faut que tu le sentes ancré durement contre les dalles de pierre au sol. Ressent le moindre changement autour de toi. Une brise… le vent… des insectes… des odeurs. Des sons. Et uniquement quand tu sentiras tout cela, alors il va falloir que tu projettes ta magie tout autour de toi. Détecte le moindre objet autour de toi. Ce n’est pas obligé d’être loin, pour commencer, juste quelques centimètres autour de toi est suffisant. Prends le temps qu’il te faut. Moi, je vais aller commencer à préparer le repas. Si tu as besoin de quoique ce soit, n’hésites pas à m’appeler. »
A mesure qu’il parlait, Caly’wën s’était déplacé tout autour de la jeune fille, et silencieusement, discret comme une ombre, il avait déposé des objets par ci par là tout autour d’elle, mais surtout, pas loin d’elle. Ne souhaitant pas plus la déranger dans cet exercice, Caly’wën se recula dans le jardin afin de faire pousser les ingrédients nécessaires à sa préparation, tout en gardant un œil attentif à la blonde.
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Zoélye ne s’était même pas imaginé à quel point sa vie changerait en devenant écuyère. Elle le savait bien sûr, mais n’avait aucune idée de la réelle impacte sur ses routines, jusqu’à ce que son maître lui en parle et lui décrive sa nouvelle vie. Une lumière de détermination brillait dans les yeux bleus de cette jeune fille. Le désir d'apprendre était et serait toujours présent en fait. Zoé avait amené avec elle comme objet de valeurs, ses livres préférés, mais bons c’était son petit trésor bien à elle, une des seules choses ramener de chez elle, elle ne savait pas ou elle allait arriver, donc elle avait comme faibles effets, ses livres préférés, ainsi que celui qu’elle lisait qui parlait de la géographie du continent tout entier. Zoélye avait opter pour les livres parce que justement personne ne s’occupait de son éducation, du moins de l’instruire, l’attention qu’elle allait recevoir et les cours pratiques comblerait la jeune fille assurément, donc elle ne le savait pas encore, mais elle apprendrait ce que c’est d’apprendre dans la vie réelle et non pas juste la lecture.Elle avait choisi les livres, car ils lui permettaient de s’évader de sa vie qui n’était pas tellement joyeuse, mais rendue ici ce sera fort différent. Lorsqu’il parle d’enrichir sa collection, elle ne put s’empêcher de sourire. Pendant que son maître lui parlait, elle ne put s’empêcher de penser, lorsqu’il lui parla du manque de temps. #comment est-ce que je pourrai ne pas avoir le temps de lire, voyons les journées, après tout, tu as tout ce que tu veux, un maître qui s’occupera de toi et qui t’enseignera# Elle ne comprenait pas encore, mais sa vie était changée pour toujours, et ce pour le mieux. Elle s’était imaginé plein de scénarios avec son nouveau statut d’écuyer, mais jamais elle n’avait été proche de ce qui l’attendait à présent.
« Je suis prête à faire tout ce que vous voudrez m’apprendre maître, je rêve de ce jour depuis toujours » dit-elle plus spontanément qu’elle ne l’avait voulu. De nature plutôt tranquille, du moins en apparence, sa vraie nature avait fait une bulle sur ce coup, elle baissa un peu la tête, regrettant tout à coup cet élan de joie. Son père, ça le mettait en rogne quand elle s’exclamait ainsi. Son regarda était désormais porté sur le sol en signe de regret, elle était prête à recevoir la claque qui venait avec cet élan de joie. Pourtant tout son corps lui disait qu’elle était vraiment heureuse, elle avait envie de le laisser sortir, mais ce n’était pas permit, c’était ce genre de comportements qui lui avait toujours été reproché, ça faisait 12 ans qu’elle se faisait remettre à sa place de façon plutôt brutale. Zoélye avait des questions pleins la tête, un de ses plus grands apprentissages était assurément le droit qu’elle avait d’exister ici et donc le droit de prendre parole. Lorsque son maître commence par lui indiquer qu’ici elle pouvait poser ses questions et parler librement, elle osa un œil vers, il ne comptait pas la corriger. Il s’avéra que cela amena la jeune fille à se poser plus de questions #pourquoi il ne corrige pas mon affront ? # cet homme était fort intrigant pour cette jeune Topazienne qui avait déjà été contaminée par quelques points de son royaume natal, en fait, son fort caractère lui avait servi en ce moment pour ne pas être totalement imprégné et son souhait d’en savoir toujours plus animait ses questions dans sa tête. La surprise anima son regard quand il lui parla qu’il faisait encore des erreurs et enregistra dans sa tête cette importante leçon, l’erreur permettait d’évoluer, elle lui serait fort utile dans sa vie, elle le sentait. « Merci pour ce précieux conseil maître » dit-elle en accompagnant sa phrase d’un petit sourire. Son père aurait bien aimé avoir une plante verte dans un coin, mais bon le ciel en avait décidé autrement.
Zoélye était le genre de personne acharné, qui faisait tout jusqu’à réussite ou épuisement, c’est pourquoi les premiers objets se sont tout de même soulevés aisément. Zoélye travaillait énormément avec ses yeux, c’est la façon qu’elle avait de les faire léviter, en fait, elle n’avait jamais essayé différemment et ne savait même pas qu’il avait d’autre façon. Elle était concentrée sur ce qu’elle faisait sans porter attention à son maître qui l’observait, bien sûr qu’elle voulait lui prouver sa capacité, mais elle savait qu’elle avait un retard majeur sur ceux qui avaient pu l’étudier depuis l'enfance. Alors qu’elle avait échouer à sa tentative de lever le dernier objet à plusieurs mètres, son maître prit la parole, alors elle se retourna vers lui, comme si dans toute cette histoire elle avait oublié sa présence. Elle écouta attentivement, en effet, elle le faisait avec les yeux, dans ses yeux bleus il y avait des milliers de questions sur l’utilisation de la lévitation. Elle n’avait jamais vu son pouvoir autrement et là son maître lui fit un commentaire qui résonnait dans sa tête, en fait, elle le prenait très bien et commençait déjà à se demander comment elle pouvait le faire autrement. Alors qu’il regardait le ciel, elle fût immédiatement attirée et leva également les yeux vers le ciel et reposa son regard vers son maître.
Elle écouta le plan d’entraînement au sujet de la lévitation et un immense sourire apparu sur ses lèvres, elle adorait cette idée et avait déjà hâte de relever les défis de son maître. « J’ai déjà hâte de faire ses exercices avec vous maître » elle ne savait pas trop quoi ajouter, son excitation, était beaucoup trop élevée, en fait, elle peinait à la contenir. Elle ne c’était jamais rendu au bout de son énergie, mais elle comprit que rapidement elle allait apprendre ça ici, elle en était heureuse, un peu maso cette chère Zozo ? Non assurément pas, mais remplit de volonté de devenir une chevaleresse et donc une personne qui défend sa confrérie. Alors là l’étonnement était à son comble sur le visage de la jeune Zoélye. Avant même qu’elle puisse poser la question, il lui parla du sondage, elle allait avoir plusieurs questions, mais il prit les devant et lui expliqua. Puis elle se retrouva avec un bandeau sur les yeux, elle ne sait pas pourquoi, mais elle n’avait pas sursauté cette fois. En 1 journée à peine, il avait eu l’occasion à plusieurs reprises de la corriger et il ne l’avait pas fait, alors elle lui faisait confiance.
Ses yeux bouchés l’amenaient à écouter différemment. Elle ne pouvait plus se fier sur ses yeux pour retracer la voix de son maître, alors ses autres sens s’étaient mis aux aguets automatiquement. À sa première journée, son maître lui apprenait à essayer quelque chose qu’elle n’avait jamais fait. En fait, prit place au sol doucement, et était la tête retournée vers Caly même si ses yeux ne le voyaient pas. En fait, elle aurait pu regarder droit devant elle et elle aurait eu la même attention, mais c’était un réflexe de voyant. « Maître est-ce que tous le monde à ça en lui ? ou ça se peut que le mien fasse défaut? » c’était une question si innocente dans un sens, mais elle voulait savoir si ça pouvait qu’elle ne l’ait pas. Elle ne ressentait tellement aucune pression de la part de son maître, elle sentait qu’elle pouvait juste explorer. Elle écoute ses conseils, car elle partait de rien en fait, elle était quand même nerveuse, donc son désir de performance était beaucoup trop présent. Lorsque Caly lui affirme qu’elle ne l’avait jamais fait, elle secoua la tête « Non-maître, je n’en ai jamais fait ».
Alors que Caly affirma qu’il allait préparer le repas c’est alors que la jeune fille se mit à prendre des respirations, elle retient son souffle pendant quelques secondes et expire doucement. Elle suivit exactement ce que Caly lui dictait, donc à chaque fois elle imaginait un muscle en particulier, en fait elle le faisait en se concentrant sur quelque chose en particulier, mais il fallait le dire, elle n’avait aucune idée si elle le faisait comme il le faut. Elle prit le temps de le faire deux fois pour chaque muscle de son corps avant de se rendre à son cou et finalement à sa tête, malgré tout elle se sentait beaucoup moins crispé comme si ne pouvait l’atteindre en ce moment. Elle sentait très bien le sol en dessous d’elle, c’est alors que se concentra sur son environnement, elle commença par porter attentions aux différentes odeurs qu’elle sentait, elle n’avait pas remarqué qu’il y en avait autant qui s’entremêlait, elle reconnut l’odeur du romarin, elle huma longuement toujours concentrée sur son environnement, en fait elle essayait de reconnaître, une autre odeur qu’elle connaissait bien, elle reconnut en premier lieu de la menthe et retrouva finalement l’odeur de pivoine, de lis, mais surtout CETTE odeur qu’elle reconnue c’était de la violette, sa mère adorait cette fleur et elle se surprit à se demander comme ça se faisait qu’elle ne l’avait pas sentie avant. Elle reprit une grande respiration et refit le vide dans sa tête. Elle se ressentit un insecte venir se déposer sur elle en tendant de découvrir ce que c’était elle laissa ses sens y aller et découvrit qu’en réalité c’était un papillon, elle projeta donc plus loin ses sens, afin d’entendre le vent qui faisait bouger les feuilles, mais surtout qu’elle porte attention au vent qui faisait voler ses longs cheveux blonds, elle était tellement concentrée sur ce qui l’entourait qu’elle n’entendrait probablement même pas quelqu’un qui avancerait.
Tout son esprit était dirigé vers cette nouvelle façon qu’elle avait de découvrir le monde sans la vue. Bien sûr qu’elle avait vu les multiples jardins partout aujourd’hui en sortant dans la cour, mais elle n’y avait pas vraiment porté attention. Alors qu’elle continuait de mieux cerner ce qui l’entourait par ses sens qui étaient décuplés par sa vue boucher, elle entendit des feuilles bouger à son côté droit, gauche et tout autour sauf derrière elle, car il y avait la maison. Voilà qu’elle décida de tenter d’utiliser ce pouvoir, elle fût confrontée à un vide total. Elle ne sentait absolument rien au niveau de sa magie, elle décida de réessayer, elle n’allait pas s’arrêter au premier obstacle, alors elle refit le même exercice, mais plus elle essayait et plus elle échouait, sa tête commençait à se remettre dans un état qui n’était pas le plus calme, c’est alors qu’elle recommença du début les respirations, les muscles, les sens puis elle se recentra pour essayer d’envoyer sa magie pour trouver des objets, en fait elle essayait simplement de l’envoyer à quelques centimètres d’elle, mais les résultats n’y était pas. Elle essayait de plus en plus sans se lasser, reprenant quelques fois du début, puis ensuite d’où elle était. Son ventre criait famine, mais elle ne s’en soucia pas. Elle voulait réussir, mais pour le moment elle ne savait même pas si ce qu’elle faisait était la bonne façon de faire. Elle ignorait son ventre et se sentait de plus en plus fatiguée, non pas physiquement, mais bien mentalement, ses exercices lui demandaient beaucoup d’énergie et de concentration. Elle se recentra de nouveau sur elle-même, puis sur ses sens et donc finit par lancer sa magie autour d’elle et elle sursauta un peu lorsqu’elle sentit à ses côtés une petite roche, l’envie de lui toucher pour s’assurer que ce n’était pas son imagination était très forte, mais elle poussa plus loin l’audace, sa tête avait du mal à tenir et elle réussit à sentir aussi un autre objet auprès d’elle, elle se concentrait pour réussir à découvrir ce que c’était. Elle n’arrivait pas à détecter les particularités, et donc n’arrivait pas à découvrir cet objet, elle était capable de détecter sa grosseur et sa texture, c’était assez massif, mais incapable de trouver la nature de celle-ci. Elle sentait sa tête vidé un peu d’énergie et son estomac qui criait encore une fois famine. Elle tenta de nouveau de se concentrer, mais juste pour utiliser ses sens autour d’elle, elle avait du mal à le faire en ce moment. Elle se sentait un peu plus faible, l’endurance n’était pas au rendez-vous, mélanger le tout à sa faim, elle comprit qu’elle n’arriverait à rien, sauf si elle finissait par manger. Comme elle ne savait pas si elle avait le droit de se lever de là, mais surtout d’enlever son bandeau, elle prit la parole doucement. « Maître ? » Elle ne savait pas comment lui dire, que premièrement elle avait échoué et deuxièmement qu’elle avait faim. Alors qu’elle sentait que Caly s’approchait ou du moins lui répondait. « Je crois que je devrai le pratiquer plus souvent, j’ai seulement senti cette roche » dit-elle en tâtant sans enlever le bandeau de ses yeux, mais en la touchant un petit sourire apparut sur ses lèvres. Elle n’avait pas complètement échoué alors. « Est-ce que je peux garder le bandeau et je me pratiquerai chaque fois que je pourrai ? » demanda-t-elle sans même retirer celui-ci de ses yeux et surtout en regardant droit devant elle sans même oser bouger de là, mais surtout elle ne parla pas de sa faim, ce n'était pas à elle de le faire, elle attendrait donc que son maître lui indique le droit de mettre fin à cette exercice pour le moment.
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Mer 20 Mai 2020, 09:31
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
Qu’est-ce que la magie ?
L’on pouvait dire de Zoélye qu’elle était très polie. Toujours à remercier, toujours volontaire. C’était un point qui plaisait bien à Caly’wën, bien quën, bien qu’il estimait également que le remercier à chaque fois n’allait avancer à pas grand-chose si ce n’est flatter son égo. De base, Caly’wën était un être gentil, mais considérait que tout ce qu’il faisait pour la jeune femme était de son devoir de chevalier et de maître. Ce n’était pas vraiment de la gentillesse, bien que dans le fond, cela restait de la gentillesse. Chaque chevalier appliquait à sa manière ses devoirs. Caly, lui, le faisait en étant ouvert d’esprit et tout simplement bienveillant envers ses apprentis. Pas de jugement, rien que du respect mutuel. Cependant, Caly se disait que c’était peut-être là un trait de caractère typiquement topazien, de remercier à tout bout de champ – du moins, pour les femmes. Après tout, Phoebe était comme ça au début de leur relation également, jusqu’à ce que Caly lui dise qu’elle n’avait pas à le remercier tout le temps, puisqu’il considérait ce qu’il faisait comme quelque chose de normal, quelque chose de normal qui ne mérite pas d’être remercié.
Il mit cela de côté pour le moment. Il y reviendrait assurément quand elle le remercierait encore, afin qu’elle ne s’embarrasse pas de trop de politesses. Il passa donc rapidement sur cela et ils passèrent aux exercices magiques, et plus exactement, à l’exercice d’un nouveau type de magie. Zoélye lui posa alors quelques questions à propos de cette magie, et il eut un sourire amusé en l’entendant. Il se fit alors un devoir de lui répondre du mieux possible.
« Qu’est-ce que la magie ? » C’était une question qui ne demandait pas vraiment de réponse, et de toute manière, il reprit bien rapidement la parole. « C’est une énergie. Au même titre que ton énergie physique, l’énergie magique doit être entraînée afin de développer des capacités bien distinctes. Ainsi, concrètement, un enfant qui commence à développer cette énergie magique et à vouloir la modeler, peut utiliser n’importe quelle capacité en lien avec la magie. Ce qui signifie, que grossièrement, tout le monde peut utiliser n’importe quelle capacité. Mais ! Tout le monde n’arrive pas à tout faire. Car, utiliser et modeler son énergie magique est comme n’importe quelle compétence ordinaire que l’on peut avoir : sans entraînement dans le domaine spécifique, tu ne peux le maîtriser, voir même tu ne le maîtriseras jamais. Ce n’est qu’à force d’entraînement que l’on peut bien maîtriser une capacité magique. L’affinité que tu peux avoir avec les types de magie rentre également en compte afin de déterminer quelles capacités magiques tu peux, ou ne peut pas, utiliser. Pour savoir quelle affinité tu as avec telle ou telle magie, cela ne se sait qu’en essayant. Le sondage, comme la télépathie, est une capacité magique dite « neutre », c’est-à-dire que tout le monde concrètement peut l’utiliser à force d’entraînement. Cela ne demande pas d’avoir une affinité particulière avec. Du reste, jusqu’où maîtriser le sondage est une question d’entraînement. Certains préfèrent développer des pouvoirs plus spécifiques comme la magie élémentaire au lieu d’entraîner la magie neutre, ce qui fait qu’ils ne seront pas forcément très doués dans ces magies là. Alors, pour répondre à tes questions, n’importe qui qui s’y est entraîné peut maîtriser le sondage, et ce n’est pas quelque chose qui peut te faire défaut. »
Suite à ces explications, et ses conseils, Caly laissa donc la jeune fille faire l’exercice par elle-même. Il ne l’interromprait que si elle mettait trop de temps et que le repas était prêt. Du reste, il n’avait pas l’intention de la déranger tant qu’elle ne demande pas à ce qu’il ne vienne l’aider en quelque chose. Pendant ce temps-là, il s’éloigna dans le jardin en prenant un panier au passage, et s’employa à faire pousser les légumes qu’il voulait utiliser pour le repas du midi. C’était quelque chose qui faisait pratiquement tout le temps depuis presque 100 ans, alors cela ne requerrait de lui qu’une énergie minime et ne le fatigua pas. Les légumes et les fruits pour le dessert récoltés, il alla par la suite dans la cuisine ouverte afin de préparer le repas. L’elfe n’était pas un grand chef de la gastronomie, cependant étant végétarien et n’aimant pas manger tout le temps la même chose, il a très rapidement appris à varier les plaisirs et les gouts dans ses plats. Aussi, savoir cuisiner la plus grande majorité des légumes était indispensable afin de ne pas manquer de nutriments ou de vitamines dans l’alimentation. En des moments où la préparation ne demandait pas son attention complète, il allait jeter un œil à Zoélye, observant son expression faciale afin de jauger si elle réussissait l’exercice ou non. Mais également, il allait dans le jardin afin d’arroser de ci de là, les plantes qui en avaient besoin. C’était une autre de ses capacités : pouvoir déterminer les besoins d’une plante pour bien grandir. Pour le repas du midi, Caly’wën avait décidé d’un thé noir en accompagnement, au gout fruité et épicé afin de donner le plus d’énergie pour l’entraînement de l’après midi. Le repas était presque prêt, lorsqu’il entendit alors la voix fluette de son écuyère l’appeler de l’extérieur. En allant la retrouver, il fut quelque peu surpris qu’elle n’ait pas enlevé son bandeau, surprise qui laissa vite place en un sourire attendrit.
« C’est un bon début si tu as réussi à déterminer cette pierre ! Tu peux enlever ton bandeau maintenant. »
Autour d’elle, elle pouvait ainsi voir qu’il avait disposé des objets à diverses formes, couleurs, poids, et distance. Elle avait réussi à déterminer l’objet qui était le plus proche d’elle, mais qui était aussi le plus facile à déterminer au vu de sa forme.
« Tu peux garder le bandeau, dans tous les cas l’entraînement au sondage aura de toute façon une place un peu plus importante que l’entraînement à la lévitation, les deux étant de pairs pour ton évolution, il est indispensable de bien maîtriser le sondage avant de pouvoir aller plus loin dans la lévitation. Viens à l’intérieur, le repas est presque prêt. On s’occupera de la guérison après manger pour la digestion, et ensuite nous passerons à un test physique. »
En effet, il n’avait pas envie qu’elle ne ressorte ce qu’elle avait ingurgité avec un entraînement physique trop tôt après manger. Retournant à l’intérieur, il demanda à Zoélye de l’aider à installer les couverts. Etant donné qu’elle allait vivre chez lui pendant 5 années, il fallait qu’elle prenne ses marques dans la maison, donc il était nécessaire qu’elle sache où se trouvait les différents objets. Ainsi, il lui indiquait de sa voix où se trouvait les différents couverts tandis qu’il s’occupait de finaliser le plat. Installant le tout sur la table, il présenta son plat dégageant des odeurs alléchantes, présenta également le thé, avant de finalement s’assoir.
« J’espère que cela sera à ton gout ! Si tu n’aimes pas le thé, ce n’est pas bien grave. Bon appétit ! »
Et ils mangèrent. Tout deux ayant faim, ils mangèrent dans le silence, bien que ce dernier était souvent rompu par le bruit des oiseaux dehors. En cette saison assez froide, Caly n’avait pas ouvert de fenêtre afin de garder un intérieur bien chaud, mais le bruit des oiseaux dehors réussissait à percer les murs et les fenêtres. En tous les cas, si Zoélye avait envie de discuter, Caly était ouvert à la discussion et aux questions. Puis se fut le moment de laver la vaisselle. Là encore, il demanda à Zoélye de l’aider dans cette tâche afin d’aller plus vite. Lui lavant, elle séchant à la serviette avant de les ranger. Ayant fait un peu trop, il restait encore de la nourriture que Caly garda bien fermer afin de ne pas la gâter. Cela lui évitera de s’attarder à faire la cuisine le soir.
Ils n’allèrent pas dehors pour l’exercice qui suivrait. Il n’y en avait pas nécessairement besoin. Pour la lévitation, voulant éviter des dommages à l’intérieur, il avait préféré faire cela à l’extérieur, mais pour la guérison, autant rester bien au chaud. Il se saisit alors d’une dague avant de s’approcher de Zoélye. Auparavant il avait disposé sur la table un nécessaire pour se guérir par les plantes au besoin.
« Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas pour toi ! » se moqua-t-il en désignant le couteau. « Donc, comme dit, nous allons voir pour ta guérison. Ne t’inquiètes pas si tu ne réussis pas à me guérir, surtout étant donné les exercices d’avant, même si tu as du récupérer un peu d’énergie avec cette pause, je ne m’attends pas à ce que tu réussisses toutes les épreuves que je vais te donner, j’ai de quoi me soigner. Ne t’inquiètes pas, je ne vais pas me blesser gravement. » Il remonta la manche de son kimono afin de faire apparaître son bras, où l’on pouvait voir également ça et là, de multiples cicatrices. « Alors, on recommencera cette exercice demain en tout premier afin de pouvoir tester entièrement cette capacité. Déjà, aujourd’hui va me permettre d’avoir une petite base sur laquelle me poser. L’exercice va se dérouler ainsi : je vais m’entailler la peau. D’abord, une petite blessure, et au fur et à mesure que tu réussis à me guérir, j’augmenterai les dégâts. Quand tu te sens prête, je commence. »
Le bras levé vers Zoélye, il attendit qu’elle se sente prête et le fasse savoir pour commencer. Au début, il ne fit qu’un poinçon au bout de son doigt, laissant perler une petite goutte de sang. Puis, au fur et à mesure, l’entaille allait grossir, en divers endroit de son bras. Concrètement, Caly’wën pourrait aisément apprendre à maîtriser la magie de guérison, cependant il n’avait jamais estimé cela nécessaire, préférant utiliser les plantes. En tous les cas, il avait déjà une bonne idée de comment il allait entraîner la jeune fille à la guérison, et une partie de cette entraînement allait sans doute la ravir.
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Zoélye était tellement reconnaissante de ce que Caly faisait pour elle, qu’elle ferait tout pour qu’il le sache, mais surtout c’était un réflexe de le remercier pour chaque action qu’il posait pour elle. Elle se devait d’être reconnaissante de la chance qu’elle avait de faire autre chose que de servir de décoration. C’était plus fort qu’elle, elle lui était vraiment reconnaissante de ce qu’il faisait pour elle, et ce même si c’était depuis 1 journée, elle avait vécu sa journée la plus heureuse jusqu’à présent. Zoé trouvait ça fascinant de le voir presque que content qu’elle pose des questions, en fait c’est ce que ses sourires lui indiquaient toujours et elle ne les comprenait pas toujours. Elle se serait fait fermer la boîte chez eux, sauf si son père n’avait pas été là, sa mère répondait à toutes ses questions sans se lasser. En pensant à sa mère, elle eut un petit pincement au cœur, parce que bien qu’elle détestait la majorité de sa vie, sa mère avait été celle qui l’avait aidé à rester à la surface au lieu de s’y noyer. La quitter et savoir que probablement elle ne la reverrait jamais était assez difficile pour celle-ci. Elle avala de travers et son regard redevient de glace. Alors qu’elle croyait qu’il lui posait une question, heureusement il enchaîna. Les yeux rivés, brillants de sa volonté d’apprendre, Caly était une bibliothèque en soi et ça plaisir beaucoup à la jeune fille. Elle pourrait s’entraîner à la magie à chaque moment qu’elle le voulait, quand elle ne serait pas trop crevée pour le faire bien sûr. Elle fut tout de même rassurée de savoir qu’elle devrait y arriver, en même temps elle fût très surprise de savoir que son énergie magique pouvait aussi être très puissante. Dans le fond, elle venait d’acquérir une deuxième leçon importante, elle avait beaucoup de pouvoirs qu’elle le croyait, ses pouvoirs étaient donc la pointe d’une montagne seulement, la majorité s’y cachait. « Merci maître, alors je vais y arriver. Le sondage deviendra une seconde nature. » dit-elle en étant persuadée, elle voulait le réussir et donc, même si elle en doutait quand même un peu, elle lui faisait une confiance aveugle et donc buvait ses paroles. Elle se considérait choyée de pouvoir pratiquement ce pouvoir et c’est cette joie qu’elle ressentait au fond d’elle avant de faire le vide. Zoé allait le pratiquer jusqu’à la réussite, même si ce n’était pas aujourd’hui, elle allait le pratiquer souvent. Elle voulait le développer le plus qu’elle peut, alors déjà avec ses capacités de guérison ça faisait en sorte qu’elle était empathique et surtout qu’elle ressentait la douleur. Ce n’était pas tout à fait contrôler, mais elle savait bien sûr qu’elle était capable de le faire. Après avoir fait son exercice qui l’épuisa mentalement, elle n’osa pas retirer avant d’appeler son maître, elle n’était plus capable de sonder autour d’elle.
Alors que son maître avait approché suite à son appel, il lui dit qu’elle pouvait enlever le bandeau ce qu’elle fit bien sûr, elle cligna plusieurs fois des yeux afin de les laisser s’habituer de nouveau au soleil qui éclairait le jardin de Caly. Elle prit le temps d’observer autour d’elle et son regard se porta sur la roche, les fleurs qu’elle avait senties ou encore les autres fruits et légumes qui était autour d’elle. Elle remarqua aussi les objets qu’elle n’avait pas sentis autour d’elle et soupira un peu. Elle voulait certainement un peu trop, donc n’était pas trop satisfaite de cet échec. La peur de se faire renvoyer chez elle était tellement présente qu’un échec équivalait à un possible renvoi. Elle n’avait pas encore saisi que Caly ne ferait pas ça, surtout pas lors de la première pratique d’un nouveau pouvoir. Alors qui lui permit de garde le bandeau elle lui souria et le mit dans sa poche. « Merci maître, c’est parfait, ce pouvoir m’intrigue beaucoup. Lorsque j’ai senti la roche, j’ai failli toucher avec ma main pour m’assurer que je ne l’imaginais pas. » avoua-t-elle en le regardant. Ça devait être assez drôle du point de vue de Caly, probablement que tout le monde qui vivait cela avait ce réflexe, mais elle ne l’aurait jamais fait sans que son maître lui autorise.
Lorsqu’il lui dit d’aller à l’intérieur, elle se leva dans les secondes qui suivirent, elle regarda les objets autour d’elle, bien que fatigués, elle les fixa et ils s’envolèrent tous vers la petite table, hors de question que son maître ramasse tout ça. Une fois les objets bien mis ensemble, elle se retourna vers lui. Puis il lui parla qu’elle allait pratiquer son pouvoir de guérison, elle ne voyait pas du tout comment elle pourrait le pratiquer, à moins que son maître voulût l’amener guérir des gens du village blessé. Elle n’en avait aucune idée. Allait s’en suivre les tests physiques, ça l’inquiétait un peu plus, il fallait être aveugle pour ne pas remarquer que la forme de son corps n’était pas le plus robuste, malgré tout, elle avait une agilité et une vitesse assez impressionnante, en fait les seules fois ou elle avait été proche de battre son frère aux combats amicaux avaient été par sa vitesse et son agilité. Une fois entrée, elle prit le temps de bien humer les odeurs, ce qu’elle n’avait pas pris soin de faire ce matin. Ça sentait tellement bon, elle se mit à penser que son ventre criait encore plus famine qu’à l’extérieur. Installer les couverts était quelques choses d’assez communs pour celle-ci, donc elle les mit sur la table, c’était des tâches qu’elle faisait machinalement sans réfléchir. Zoé était bonne cuisinière, sa mère lui avait à maintes reprises montré des recettes, peut-être que dans quelque temps, elle offrirait à Caly se lui préparer les repas, après tout c’était également des tâches qu’elle connaissait. Pour le moment, elle ne voulait pas qu’il se fâche suite à une proposition de la sorte, elle ne voulait pas qu’il pense qu’elle n’aimait pas la nourriture, ce matin ça avait été tout simplement délicieux.
Encore une fois surprise par le fait que Caly la serve elle souria un peu. « Merci maître, ça sent vraiment bon » dit-elle en se léchant les babines. Elle prit une grande respiration des odeurs qui s’en dégageait et se mit à manger avec très grand appétit, ce n’était pas ça qui faisait défaut chez la jeune fille. Lorsqu’il parla du thé, elle en prit une gorgée et souris après l’avoir avalé. « Il est délicieux maître, est-ce que vous m’apprendrez comment bien faire le thé ? » demanda-t-elle innocemment, en fait, elle était en train de se dire qu’elle n’en avait jamais goûté d’aussi bon. Lorsqu’il lui souhaita bon appétit, elle déposa son ustensile et le regarda le même regarda fautif, « je suis désolé maître, je me suis laissé emporter par ma faim alors que vous n’aviez pas encore commencé à manger » En étant celle qui servait les repas chez elle, par la force des choses, elle était celle qui mangeait en dernier et c’était ainsi, les hommes mangeaient en premier. Elle mangea assez rapidement son assiette et leva ses yeux bleus vers lui, elle l’observait, ce n’était pas pour le rendre malaisé, mais juste pour s’imprégner de ses traits, elle avait mille et une question qui lui tournait dans la tête, mais elle n’osait pas encore les poser.
Elle se leva ensuite et regarda Caly « maître voulez-vous encore du thé ? » Elle se dirigea vers celui-ci et le servit en souriant, pour ensuite remplir sa tasse. Lorsque venue le moment de ramasser et de laver Zoélye le regarda. « Maître je peux laver la vaisselle, vous pouvez faire autre chose si vous le souhaitez » dit-elle en lui souriant, une autre tâche qui faisait partie de sa routine, comme Caly ne comptait pas la laisser faire, elle suivit ses consignes et donc essuya la vaisselle que lui tendait son maître et la rangea. C’était vraiment différent par ici et surtout dans cette maison.
Une fois le tout ranger, ses yeux se posèrent sur son maître. Lorsqu’il prit, la dague Zoélye le regarda, allait-il la blesser ? Surtout en voyant les choses pour se guérir sur la table elle le regarda, elle n’était pas du tout rassurée. En entendant sa réplique elle fit de gros yeux surpris qu’il ait lu dans ses pensées, pourtant elle le savait que les chevaliers le pouvaient, elle ne pouvait pas être tenté de le faire encore, car elle ne le maîtrisait pas vraiment, en plus, elle savait que c'était contraire aux règles des écuyers. En fait elle l’avait que peu pratiqué, mais en voyant son sourire moqueur elle ne put retenir un petit sourire, mais elle voyait de moins en moins ce qu’il prévoyait faire. Elle le regarda un peu horrifier « Maître vous n’allez pas vous couper volontairement ? Je peux me pratiquer sur des personnes vraiment blessées. » C’était sa deuxième intervention avec un peu plus d’émotion, en fait elle ne voulait pas que son maître se blesse pour elle. Ne pas s’inquiéter ? Elle commençait à en douter, c’était un peu plus stressant, bien qu’elle ait mangé et que ça lui avait fait du bien, elle ne pourrait assurément pas guérir à sa pleine capacité avec ses exercices de ce matin, elle n’en serait pas capable. En voyant ses cicatrices, elle ne put retenir cette remarque : « vous vous êtes souvent pratiqué à ce pouvoir ! » quelle naïveté d’enfant qu’elle avait celle-ci.
Elle écouta attentivement cette fois-ci, elle devait réussir, il allait se faire du mal volontairement pour elle. Elle prit une grande respiration pour chasser toute cette horreur de ses pensées et pouvoir se concentrer, en même temps elle était tiraillée avec le désir de réussir et celui de voir son maître se blesser de plus en plus. Elle le regarda et hocha la tête pour montrer qu’elle était prête. Puis son maître commença par des petites blessures qu’elle referma sans vraiment se concentrer, afin pour les premières elle aurait aussi bien pu discuter en même temps que de le faire, c’était facile pour le début. Il fallut un petit moment avant que cela se complique pour Zoé, elle les refermait encore toujours, mais le fait de le voir se blesser la déconcentrait vraiment de son objectif de le soigner. Ce n’était pas du tout la blessure en soi, mais bien de voir l’action qu’elle ne comprenait pas qu’on puisse vouloir se faire mal soi-même. Elle continua aisément pendant plusieurs blessures, puis un moment elle tenta, la blessure se referma un peu, du moins les premières couches, mais sa concentration lui demandait beaucoup en ce moment et elle était déjà fatigué mentalement de ce matin. Elle prit une grande respiration et mit de nouveau ses au-dessus de la blessure, cela lui demandait beaucoup de concentration. Elle avait déjà soigné une blessure pire que celle-ci qui était survenue lorsque son père l’avait mise au défi de l’affronter suite à son frère qui lui avait vanté les mérites de celle-ci, en fait les améliorations de Zoé. Son père n’y avait pas été de main morte et avait blesser relativement gravement sa fille, il avait terminé son mouvement tout en sachant qu'il la blesserait, Zoélye c’était retiré pour se guérir, après qui lui ait dit de façon autoritaire qu’elle ne pourrait jamais devenir un chevalier et qu’elle serait assurément bientôt de retour, que les chevaliers allaient la voir comme une faiblesse et la retourner. Après avoir chassé cet épisode de ses pensées, qui elle espérait son maître n’avait pas suivi, elle tenta de nouveau de la guérir, mais elle était vraiment plus fatiguée qu’elle ne le crût. Elle n’osait pas le dire, un deuxième échec, même si son maître lui avait dit que les erreurs nous faisaient évoluer, elle était de nouveau déçue de son incapacité, mais cette fois-ci c’était bien plus parce qu’elle se savait capable.
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Zoélye
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Sam 20 Juin 2020, 08:42
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
Qu’est-ce que la magie ?
Cela se sentait que Zoélye voulait y mettre du sien, voulait s’améliorer. Et elle prenait tous les conseils que Caly pouvait bien lui donner avec une certaine force de motivation qui ne pouvait que ravir le Chevalier. Il ne faisait aucun doute que Zoélye allait devenir une bonne Chevaleresse, et qu’elle deviendrait forte. Elle ne le sentait peut-être pas à l’heure actuelle car ce n’était que le début d’un long entraînement, mais Caly’wën pouvait voir son avenir au vu de son caractère et de sa façon d’écouter et de prendre les conseils, de les intégrer. Après, ce n’était que le début, peut-être qu’elle se relâchera par la suite, chose qui serait vraiment regrettable, mais il espérait qu’elle garde cette fameuse flamme qui ferait d’elle une grande personne.
Lors du repas, la jeune femme dévora tout ce qui lui fut proposé sans attendre. Pour beaucoup cela pouvait être un signe de non respect envers son maître, mais Caly’wën ne s’en offusqua pas. Très concrètement, il fallait faire quelque chose de vraiment grave pour que Caly’wën s’offusque de quelque chose, ou ne serait-ce qu’élève la voix, fasse des remontrances, soit déçu d’une personne. Au moins, elle trouvait tout ce qui lui fut proposé bon étant donné qu’elle dévora tout, et Caly’wën eut un grand sourire amusé alors qu’elle se portait en faute.
« Manges si tu as faim. L’éducation de la table est différente selon les familles, selon les personnes. Lors de grande tablée avec des familles royales, généralement il faut attendre que le roi et la reine commencent leur repas avant de pouvoir commencer le notre. Je n’ai aucune objection à ce que tu commences à manger avant moi. Je suis d’ailleurs plutôt ravi que tu sembles apprécier ma cuisine. Je t’apprendrais l’art du thé si tu le souhaites. »
Le diner et la vaisselle finis, il fut temps de passer aux choses sérieuses avec la magie. Caly ne s’attendait pas à des merveilles surtout que l’énergie magique de la jeune fille a été pas mal sollicitée. Le regard horrifié qu’elle lui lance alors qu’il avait expliqué ce qu’il comptait faire avec ce couteau le fit sourire. Sa réaction était tout ce qu’il y avait de plus normal. Lui-même n’aimait pas voir d’autres personnes s’entailler délibérément pour X raisons. Cependant, elle allait devoir s’y faire pour le moment. Ignorant délibérément ses questions et ses remarques, il attendit patiemment qu’elle soit prête avant de s’entailler. Au bout de quelques entailles, elle démontra des difficultés. La blessure assez profonde ne fut pas refermée en entier. Plus exactement, seulement les couches les plus profondes. Au bout de quelques secondes où elle s’acharna à vouloir la refermer, je posais une main sur la sienne pour l’écarter.
« Tu as fais de ton mieux avec le restant de réserves que tu avais, c’est déjà très bien d’avoir soigné les couches les plus profondes. »
Il se dirigea alors vers la boite où se trouvait ses médecines et différents ustensiles. Il prit une aiguille ainsi que du fil pour faire quelques points de suture. Avant de commencer, il lança un regard vers Zoélye et eut à nouveau un sourire.
« Je ne sais guère si le soin « manuel » t’intéresse au vu de ta magie, mais tu peux venir observer et poser des questions si tu le souhaites. Je vais seulement faire deux points de suture pour une cicatrisation plus rapide et que cela saigne moins. »
Puis, il joint l’action à ses paroles. Il ne broncha même pas lorsqu’il perça sa peau pour refermer la plaie. Cela se voyait qu’il était quelqu’un d’habitué à la douleur, pour plusieurs raisons. Les blessures… il en avait tellement eu que seulement les plus graves le faisaient broncher désormais. Il fit donc deux points espacés, puis étala une patte médicinale tout le long de la plaie pour terminer sur un bandage simple afin de protéger les points et de laisser le temps à la patte de pénétrer la peau.
« Très bien. Donc, pour terminer sur la magie de soin, nos entraînements ne seront pas constitués uniquement d’auto mutilation et d’usage de la magie. Il y aura une partie étude. Car, si tu veux bien soigner, il te faut connaître le corps, les tissus, les muscles, les os, les organes, et ainsi de suite. En n’ayant pas une connaissance approfondi du corps, de comment il fonctionne, il te sera difficile de pouvoir soigner efficacement et sans faire d’erreur ou d’oublis sur des plaies bien plus grave. L’entraînement de la magie visera surtout à t’entraîner à te concentrer et à mettre en application ce que tu as appris dans des livres sur l’anatomie. Tu auras des petits examens régulièrement pour savoir si tu as bien appris tes leçons ! Bien, voilà ce qui clôt ces tests sur ta magie. Pour les futurs entraînements, tu travailleras surtout le sondage et l’étude de l’anatomie, et de temps en temps des tests de ta magie qui visera surtout à te permettre d’augmenter tes réserves magiques. Par la suite, quand tu seras bien au point sur le sondage, la magie de soin et la télékinésie, on pourra éventuellement travailler sur un autre type de magie si tu le souhaites. Ce ne sera pas avant quelques années, peut-être en milieu de ton apprentissage d’écuyère… »
Dans la tête de Caly’wën se jouait déjà tout un programme sur son entraînement magique. Il avait chez lui déjà quelques traités sur l’anatomie où il avait mêlé ses propres notes, des choses qui aideront sans doute Zoélye à apprendre et s’améliorer, mais il irait sans doute dès demain acheter d’autres livres sur l’anatomie pour approfondir d’autant plus ses connaissances. Se relevant, il se dirigea alors vers sa terrasse en faisant signe à Zoélye de le suivre. Mais, il ne s’arrêta pas sur la terrasse, se dirigeant vers la grande allée jusqu’à attendre l’emplacement du grand arbre où il y avait un grand espace d’herbes sans fleurs. Ce que Zoélye ne savait pas car était occupé durant l’épisode sondage, c’était que Caly’wën avait déjà préparé le nécessaire pour le test physique à cet endroit là.
« Bon, passons aux tests physiques. Contrairement à ce que tu peux potentiellement penser, les tests physiques ne sont pas uniquement des combats amicaux. Il faut commencer par la base, ce qui a tendance à manquer chez les personnes n’ayant pas suivi d’entraînement physique depuis le début. Qu’est-ce que la base ? Elle se définit en plusieurs grands thèmes. Equilibre, souplesse, agilité, endurance, force. C’est sur quoi nous allons travailler durant ces tests. Il n’y aura pas de combats aujourd’hui. Tout d’abord, nous allons voir l’équilibre. Cela peut sembler facile, mais c’est bien plus compliqué que l’on ne le pense. Lors d’un combat, un mauvais équilibre peut entraîner la mort. Un combat n’est pas statique, on bouge tout le temps, on change de place, on fait des jeux de jambe pour se déplacer avec agilité, et il suffit d’une perte d’équilibre pour permettre à l’adversaire d’avoir une ouverture et de te tuer. »
Tout en parlant, Caly’wën s’était saisit d’un grand bâton de bois faisant bien un mètre de hauteur. Quant à sa grosseur, il faisait 10 centimètres de diamètre. Le posant au sol durement, il fit sortit des lianes du sol qui s’enroulèrent sur la base du tronc, ce afin de le maintenir en équilibre.
« Voilà l’exercice. Tu vas devoir te tenir sur un seul pied sur ce tronc. Une fois que tu seras dessus, les lianes partiront – pire encore, je ferais en sorte que le tronc tangue régulièrement. Il est même possible que j’essaie de te déséquilibrer… mais je ne dirais pas comment. Et si tu te maintiens parfaitement en équilibre sur ce tronc pendant plusieurs minutes malgré tout, alors on changera de tronc pour un plus petit, et ainsi de suite. Si tu tombes, tu recommences l’exercice. Tu n’as pas le droit d’user de télékinésie. On s’arrêtera lorsque je le déciderai. J’espère que tu n’as pas peur d’être salie ! »
Il montra alors un autre tronc, celui au diamètre le plus petit. Il faisait 1 centimètre de diamètre. Il le mit en face de l’autre bâton, qu’il stabilisa à nouveau à l’aide de lianes.
« Pour te montrer que ceci est faisable, je vais me tenir sur ce bâton durant tout l’exercice. Allons, commençons. »
Pour l’aider à monter sur le tronc, il fit apparaître des lianes dures pour former une sorte d’escalier. Une fois qu’elle fut installée, il s’installa lui aussi sur son bâton avec aisance. Et à son signal, les lianes permettant aux troncs de rester bien droit s’en allèrent. D’un seul pied, l’autre légèrement relevé en arrière, Caly’wën se tenait bien droit, les bras croisés dans ses grandes manches. Son bâton tanguait de façon discrète car il contrôlait son balancement à l’aide de son poids, et non de ses pouvoirs. Concernant Zoélye, il faisait tanguer le bâton car au vu de son diamètre, il pouvait tenir de lui-même bien droit. Il ne le faisait pas tanguer de façon violente, c’était assez lent et peu prononcé – pour le moment. Et puis, sans crier gare, une grosse feuille sortie de terre, refermant de la terre dans son cœur, et fut un mouvement de catapulte, projetant une bonne motte de terre assez dure pour rester en motte durant le vol et assez molle pour s’éclater contre la jambe d’appuie de Zoélye sans lui faire mal, mais assez pour lui faire perdre l’équilibre. Cela ne sera pas la seule manière de déséquilibrer la jeune femme. il y aura aussi des lianes vicieuses venant chatouiller la jeune fille, ou encore des lianes venant fouetter doucement ses membres. Doucement mais assez fortement pour causer un déséquilibre.
Du côté de Caly’wën, il semblait parfaitement à l’aise sur son tout fin bâton, observant Zoélye avec sérieux, sans se moquer, sans porter de jugement.
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Zoélye, si elle avait pu son deuxième prénom serait détermination. Elle avait un but de vie, devenir chevaleresse et elle ferait tout ce qu’elle pouvait pour le réussir. Elle avait aussi une détermination de ne pas retourner chez elle. Les mots remplis de haine que son père lui avait dit avant qu’elle ne parte ou encore depuis qu’elle était enfant lui résonnaient toujours en tête. Elle ne savait pas du tout que les choses ne fonctionnaient pas ainsi. Son éducation jusqu’à aujourd’hui était que son père décidait de tout, alors il fallait plaire le plus possible, sinon on mangeait des racler. Sa détermination mélangée à sa soif d’apprendre rendait tout ce qui sortait de la bouche de Caly’wën très intéressant pour la jeune fille. De ses grands yeux bleus, elle suivait les lèvres de son maître et prenait soin d’enregistrer tout ce qu’il lui disait. Elle prenait comme un privilège qu’il prenne le temps de lui apprendre des choses et surtout qu’il la considère, c’était son plus cadeau depuis sa naissance. Peut-être que ce soir si elle ne dormait pas avant qu’elle ait la tête sur l’oreiller, elle finirait assurément par lui dire.
Après s’être rendu compte qu’elle avait fauté en mangeant avant lui, en fait elle avait juste dévoré, elle s’était excusée en regardant vers le sol. Heureusement que Caly était tolérant, patient et qu’il rappelait à la jeune fille que ce n’était pas toujours des fautes, en précisant où elle devait bien se contenir. Elle serait très nerveuse si un jour elle avait à confronter d’autres personnes. Si un jour, elle avait à s’entretenir avec des membres de la royauté cela la rendrait fortement angoissée, parce qu’elle ne savait pas comment se tenir, mais elle savait, même si ça faisait peu de temps, que Caly prendrait soin de bien la former à cette rencontre et donc comment bien se tenir. En même temps, Zoélye n’était pas le genre d’enfant à être impolie et effronté, même elle ne comprenait pas pourquoi elle avait mangé avant lui. Son hypothèse s’était portée sur le fait que normalement elle est la dernière assise à la table et donc la dernière à commencer à manger. Bien souvent, son père et ses frères avaient presque fini leurs assiettes quand elle prenait la première bouchée. Aimant essayer de nouvelles choses, la découverte, elle avait goûté avec grand appétit dans les aliments qui avaient été dans son assiette. Cela la rendait toujours mal à l’aise de voir son maître la servir, mais elle tentait de ne pas lui dire pour qu’il ne se fâche pas, même si elle ne comprenait pas comment un homme comme lui pouvait se fâcher.
Lorsque son maître avait répondu à ses excuses, elle avait remonté légèrement les yeux vers lui pour remarquer tout de suite son sourire amusé sur les lèvres. En fait son sourire était très franc et il ne cachait pas du tout son amusement face à ses fautes. À cette seconde précise, une tonne de brique se retira des épaules de la jeune Topazienne. Elle eut même un petit sourire en attendant qu’il lui parle et elle plongeât son regard vers ses lèvres, elle tentait de le regarder dans l’œil, mais ce n’était vraiment son bandage qui la dérangeait, juste de soutenir le regard d’un homme était plus difficile pour elle. Chaque fois que ses yeux croisaient le sien, elle sentait un nœud dans l’estomac et le sentiment d’être fautive. « Est-ce qu’il y a un livre qui pourrait m’apprendre les éducations à la table avec les différentes familles ? Je veux dire les plus importantes ? Je vous promets maître qu’en présence des familles royales je ne ferai rien sans que vous me le disiez. Votre cuisine est délicieuse, elle change de ce que je faisais avec ma mère chez moi et les saveurs qui sont présentes, me donne envie d’en manger encore plus. » dit-elle en rougissant un peu, elle baissa les yeux vers son assiette, elle n’était pas si spontanée sauf avec sa mère et son frère Éloi, voilà que son maître avait eu le droit à une première vague de la vraie Zoélye, celle qui n’est pas à l’état de plante ou de soumission totale. En fait soumission partielle, du point de vue du père, son indiscipline fatiguait longuement le paternel. Elle termina sa réponse les yeux baisser toujours gênée face à cette spontanéité soudaine de sa part. « Oui je le souhaite ardemment, je veux réussir à en faire de l’aussi bon que vous, merci maître de vouloir partager ses secrets avec moi. »
Une fois les tâches qu’elles faisaient machinalement furent terminées, son maître lui indiqua qu’il allait pratiquer autre chose. Cette pratique était horrible pour la jeune fille, qui était toujours partagée entre son désir de lui prouver qu’elle était capable de guérir et celui où elle détestait le voir se blesser pour elle. Zoélye avait encore du mal avec son énergie magique, elle n’avait jamais appris à respecter ses limites et probablement que cela lui ferait défaut un moment donné. Cependant, en ce moment, Zoé s’était surtout fiée à sa fatigue excessive à l’extérieure. Le repas l’avait un peu ravigoté, et donc de l’énergie avait été retrouvée, du moins c’est ce qu’elle croyait. Les premières avaient été refermées rapidement et sans trop demander à la jeune écuyère. Elle ne savait pas du tout que son maître considérait recommencer cet exercice pénible. Ce n’était pas de le guérir qu’elle trouvait difficile, mais bien de le voir s’entailler pour qu’elle exerce. Probablement qu’elle lui dirait de nouveau qu’ils pouvaient en trouver des vrais, mais Caly semblait être motivé à la faire pratiquer sur lui-même. Alors que Zoélye ne se laissait pas le droit à ce deuxième échec et qu’elle s’acharnait à essayer encore et encore, son maître lui posa une main dessus qui la fit légèrement sursauter. Elle releva les yeux vers lui en retenant un soupir. Son visage exprimait clairement la déception, mais surtout elle commençait vraiment à avoir peur qu’il la retourne chez eux pour ses échecs. Malgré tout, son maître n’exprimait pas sa déception face à ses piètres performances et l’encourageait encore et encore. Il ne pouvait qu’être déçu. « Merci maître » fût les seuls mots que prononça l’écuyère, vraiment déçue par sa guérison défaillante. En le voyant s’approcher de la table, elle releva les yeux pour voir ce qu’il allait faire, en voyant son sourire, elle se sentit quand même mieux. Elle s’approcha immédiatement pour voir ce qu’il faisait, bien sûr que ça l’intéressait, la soif d’apprendre n’était pas en option chez cet enfant, elle y tenait, elle voulait en savoir le plus possible et profitait de chaque enseignement que voudrais bien lui procurer son maître. « Oui maître, vous m’avez dit que les blessures forgeaient qui on était, alors je veux apprendre les deux, comme ça je ne serai jamais prise au dépourvu. » Dit-elle en s’installant près de lui. Elle ne savait jamais ce qu’un ennemi pouvait lui lancer comme sort, alors comme ça elle était sûre de pouvoir le soigner et ce peu importe avec ou sans magie. Elle l’observa, puis ne le voyant même pas broncher, elle eut une tonne de questions. « Maître est-ce vous sentez la douleur ? » dit-elle très sérieusement, avec une mine qui disait qu’elle tentait de mieux comprendre qui était son maître. Elle étudia soigneusement ce qu’il fit et posa une question sans même le quitter des yeux « est-ce que ses points de suture doivent toujours être espacés de la sorte ? Comment on sait combien on doit en faire et quand le faire ? Est-ce que toutes les personnes peuvent se les faire faire sans douleur ? Est-ce qu’on doit toujours en faire pour mieux soigner ? » les points de suture, c’était la première fois qu’elle en voyait et donc, la rafale de question se fit entendre, elle voulait donc tout savoir à ce sujet. Elle l’observa étendre une patte médicinale et termina avec un bandage, elle venait d’enregistrer la façon d’installer un bandage. « Est-ce que la patte que vous avez mit c’est vous qui l’avez fait ? Comment on la fabrique ? Je pourrais apprendre moi aussi ? » Lorsqu’il eut terminé, il fit de même et lui expliqua donc en quoi allait constituer ses apprentissages pour la magie des soins, elle l’écouta attentivement, elle tenta de ne pas laisser transparaître sa peur face à cette phrase « ne seront pas constitués uniquement d’automutilation » il comptait refaire le coup, elle devait essayer de le convaincre de faire différemment, elle avait de meilleures capacités magiques pour la magie du soin et cela voudrait dire qu’il se blesserait encore plus. Lorsqu’il parla d’étude, un large sourire apparut sur son visage, elle allait apprendre tout le corps humain, elle en savait déjà une partie, mais l’étude lui plaisait et elle pourrait donc le lire avec grand plaisir. Faire des erreurs n’était pas une option pour la jeune écuyère. C’était une façon d’étudier qu’elle connaissait bien et elle serait prête à tout pour le lui prouver, dans sa tête ça revenait toujours à la même chose, la peur de se faire renvoyer chez elle. « Maître je connais déjà les organes, les os et j’avais commencé les muscles, je les étudierai jusqu’à les savoirs par cœur et je serai une des meilleures guérisseuses de l’ordre, je pourrais le faire avec magie et sans magie parce que mes connaissances me guideront. » dit-elle fière tout à coup, elle n’était pas seulement faible, elle savait des choses et elle pourrait lui montrer. Elle écouta donc le tout au sujet des examens et acquiesça le regard toujours brillant de volonté et de détermination. Cet enfant allait s’épuiser pour satisfaire les attentes. Elle adorait tout ce plan que son maître lui parlait, malgré qu’il parlât d’elle comme si c’était sure qu’elle restait. Elle était prête à tout apprendre, enfin Zoélye voulait tout apprendre, pas pour être plus intelligente que les autres, non juste par soif de savoir. Une question lui restait dans la tête, elle prit un instant et toute sa fierté et son estime d’elle semblèrent descendre tout à coup quand elle baissa le regard vers ses pieds. De sa petite voix, elle demande. « Maître, une question me reste en tête, j’aimerais vous la poser » alors qu’elle n’était pas capable de relever les yeux ayant honte de ce qu’elle s’apprêtait à demander. « Je voulais vous dire que…que si je vous promets de m’améliorer…est-ce que vous accepteriez de me laisser une autre chance pour le sondage et la guérison avant de me retourner chez mes parents, parce que j’échoue toujours, encore et encore ? » Elle avait tout son corps qui était affaissé, ce poids incessant sur ses épaules la stressait profondément. Elle jouait avec ses doigts tellement elle avait peur qu’il lui refuse cette seconde chance. La voix avec laquelle elle avait posé la question était tremblante, même que dans ses yeux des larmes c’était permit de se présenter sans invitation. Après la réponse de son maître, elle se reconcentra sur ce qu’il lui dit, elle avait le cœur plus léger et avait encore plus de raison de vouloir le rendre fier. Elle n’avait aucune idée de ce que son maître avait préparé. Lorsqu’il lui fit signe, elle le suivit sur la terrasse, mais au lieu de s’y arrêter, il lui fit signe de le suivre vers une grande allée, elle regarda cet arbre magnifique qui était très grand et elle remarqua tout de suite cet espace gazonné avec aucune fleur, cela différait certainement de toutes les autres parcelles de terrains. Elle prit quelques secondes pour analyser l’environnement avec ses yeux, mais aussi avec son odorat, elle détecta l’odeur de quelques fleurs un peu plus loin et son attention se centra sur son maître qui avait pris parole. Les tests physiques, même si elle ne voulait pas un troisième échec, selon Zoélye inc. c’était ça qu’elle collectionnait depuis le début de cette journée.
Ce que son maître lui expliqua, fit apparaître de la surprise dans ses yeux, elle n’allait pas du tout se battre, comme elle le croyait. Définitivement, son maître avait une façon bien à lui de la former et elle avait encore plus hâte de tenter l’expérience. Elle porta attention à tout ce qu’il lui disait, force, endurance, elle savait bien sûr que ce ne serait pas ses forces, mais elle comptait bien sûr tout faire pour se muscler et développer tout ce qu’elle pouvait. Elle écoutait attentivement les directives que lui donnait Caly, afin de bien comprendre. Elle comprit à ce moment précis que la base était à travailler afin de possiblement la sauver de la mort dans un combat. Elle écoutait toujours très sérieusement et passionnément ce qui arriverait. Elle sursauta un peu lorsqu’elle vit les lianes sortir du sol pour s’enrouler autour du bâton et le maintenant en équilibre, une fois la surprise passée elle reporta son attention sur lui. Elle écouta attentivement, se demandant un peu, la nature de ce qu’elle aurait à affronter, mais son émerveillement et surtout son désir de réussite la rassurèrent sur le moment. En fait, valait mieux ne pas penser rester sur ce tronc tout de même, car c’était officiel que ce n’était pas ce qu’elle s’imaginait qui arriverait de toute façon. Lorsqu’il lui dit qu’il arrêtera seulement quand il lui dirait, elle souria un peu, elle ne comptait pas s’arrêter d’elle-même de toute façon. « Non-maître je n’ai pas peur d’être salie, je le ferai jusqu’à ce que je réussisse » dit-elle avec cette même flamme qui brillait dans ses yeux. Si cela avait fait plus qu’une journée, elle aurait sûrement accompagné cette phrase d’une petite sourire complice, mais pour le moment sa tête était beaucoup trop occupée à toute assimiler et à essayer d’imaginer ce que son maître lui ferait. En fait, les règles étaient simples, pas de magie, à un pied sur le tronc, évitez les obstacles qui tenteront de la déstabiliser. Si elle tombe, elle recommence, mais ça elle n’avait pas peur de le faire, se relever pour recommencer elle le ferait toujours. En voyant le bâton sur lequel son maître allait tenir, elle se mit comme objectif de réussir elle aussi. Ce bâton-ci petit allait devenir ce qu’elle visait maintenant. Cependant, elle voulait commencer par bien réussir celui-ci. Lorsqu’elle vit les lianes apparaître en forme d’escaliers, elle y monta et prit place, elle leva son pied le plus faible dans les airs. Elle regarda son maître s’installer et les lianes disparaître, il tenait en équilibre sur un bâton 10 fois plus petit que le sien et il le faisait sans broncher. Lorsque son bâton se mit à tanguer légèrement elle conserva son équilibre, elle se doutait bien que quelque chose allait arriver, mais elle reçu donc cette feuille boueuse, qui s’écrasa sur sa jambe la vit tomber en bas, après avoir atteint le sol, elle reprit place sans même regarder son maître, elle était prête à tout, elle commençait à avoir une idée de ce qu’il allait y arriver, mais en fait, elle ne le savait pas du tout.
Alors qu’elle se replaçait et qu’elle venait d’éviter une autre feuille par un léger bond par en arrière, elle sentait une liane venir la fouetter sur la jambe, elle ne broncha même pas, ce genre de douleur, elle avait vécu bien pire que ça avec son père. Bien qu’elle en eût l’habitude une des lianes la fit perdre l’équilibre, mais elle remonta toujours sans rien dire. Elle refit face à ses feuilles, à ses lianes, mais une chose lui arriva, qu’elle ne connaissait pas du tout, alors qu’elle se préparait à recevoir ce coup sur les membres, cette liane la chatouilla et elle fût tellement surprise qu’elle tomba malgré que le goût ne fût pas du tout comparable aux autres. Cette sensation étrange, elle ne la connaissait pas. Après quelques secondes, le temps de tenter de comprendre ce qu’elle venait de sentir, elle se releva et reprit place. Dans ses yeux, il y avait des interrogations sur ce qu’elle venait de vivre. Comme elle était déconcentrée par cette nouvelle sensation, qu’elle tentait encore de comprendre, la première feuille risqua de la faire tomber, elle avait failli se rattraper avec son deuxième pied, mais se concentra sur son corps à la place et donc rattrapa son équilibre de la sorte. C’est ainsi qu’elle réussissait avec plus de faciliter à déjouer les coups. Cela restait choquant qu’elle ne bronche pas du tout au coup de fouet, mais que les chatouilles rendaient le tout plus compliquer pour la demoiselle.
Elle avait une agilité naturelle, sa petite taille lui était avantageuse en ce moment et elle bougeait avec facilité pour essayer d’éviter les feuilles et elle semblait plus solide sur sa jambe. Il restait toujours ses fichues lianes qui n’attaquaient pas vraiment, celles vicieuses qui la dérangeaient. Elle avait donc réussi le premier bâton après quelques chutes, puis avait passé au suivant, qui lui avait aussi valu quelques chutes. Elle passa à l’autre bâton, sans se plaindre, sans rien dire. Les chutes elles en avaient plusieurs parce que ce n’était pas facile comme exercice. Son agilité était encore présente, mais elle commençait à avoir plus de mal à être solide sur ses jambes. La journée allait permettre à la cette demoiselle de bien dormir ce soir ça s’en était sûre. Elle reçut une liane qui la fouetta et elle resta de glace, toujours celle-là qui était le plus facile pour elle, même celle qui arrivait sur les bras, ou encore ailleurs. Le coup qu’elle donnait, le petit claquement, elle l’encaissait sans broncher du tout, sa vie était ça, c’était du domaine connu, mais ce n’était pas apporté, ni fait comme son père et donc jamais elle n’avaient fait le parallèle entre les deux. Alors qu’elle reçu une feuille de boue et une feuille qui était sa pire ! elle chuta sur le sol. Elle mit plusieurs secondes à se relever, elle n’était pas blessée, pas du tout, elle commençait juste à se fatiguer un peu plus, mais cela ne l’empêcha pas de se relever et de recommencer de nouveau.
Elle réussit difficilement à rester de longues minutes, il y avait toujours quelques choses qui la faisait tomber, elle se concentrait plus à présent sur sa jambe qui commençait à avoir du mal à rester stable, que sur l’évitement des obstacles. Elle pensait donc à résister au coup et non à les éviter. À son autre chute, elle était déjà très sale, mais les chutes ne l’empêchaient jamais de recommencer, aucune plainte ne sortait de sa bouche, dans ses yeux encore la même volonté de réussir, beaucoup moins confiante qu’au début, mais Zoé se mettait justement des standards élevés, beaucoup trop pour une jeune fille inexpérimentée comme elle. Son maître trouvait toujours de nouvelles idées pour tenter de la faire tomber et elle y répondait sans le savoir.
Pando
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Zoélye
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Invité
Sam 27 Juin 2020, 17:35
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
Cesses de voir le mal, cesses de te rabaisser, ais confiance en moi.
Désireuse d’apprendre, Caly’wën était surpris par cette envie presque obsédante d’en apprendre toujours plus sur des sujets bien différents. La plupart des écuyers ne s’intéressaient qu’aux entrainements qu’ils soient physiques ou magiques, pour devenir plus forts et être un preux chevalier sauvant la veuve et l’orphelin. Bien entendu, être un grand chevalier était sans nul doute un objectif pour Zoélye, mais la définition d’un grand chevalier différait sans doute dans son esprit que celle des écuyers lambda. Etendre ses connaissances, c’est devenir sage et intelligent, et savoir comment réagir face à une situation, n’importe laquelle. Chose qui était très appréciable.
« Il y a en effet des livres sur l’éducation à table dans les familles nobles et royales. Cela peut faire parti des choses à acheter pour ton éducation – je sens que tu vas me revenir cher en livres. »
Cela fut dit sur le ton de l’humour, mais il faut bien avouer que Caly’wën sentait déjà sa petite poche de pièces devenir plus légères. Il faut bien qu’il dépense ses sous de toute manière, puisque c’est à peine s’il achète de la nourriture vu qu’il produit lui-même. Il n’y a que les vêtements et les ustensiles qu’il est obligé de renouveler assez régulièrement. En soi, cela ne le dérangeait pas d’acheter des livres. Cela pouvait servir pour Zoélye pour qu’elle devienne plus grande, mais cela pourrait sans doute servir pour ses futurs apprentis. Après le repas et le test de la magie de guérison, vint alors le moment de se soigner soi-même à l’ancienne méthode. Zoélye semblait curieuse sur cela aussi, chose appréciable une fois encore. Il eut un petit sourire alors qu’elle commençait à le bombarder de questions, qu’il répondit à chaque fois avec calme.
« Il est bon d’avoir des connaissances dans la guérison que je qualifierai de manuelle, dans le cas où nos réserves magiques sont épuisées. »
Caly’wën tenait à ce que Zoélye comprenne la nécessité de savoir faire les choses par soi-même sans avoir recours à la magie nécessairement. Car trop se reposer sur la magie induit inévitablement le fait de n’être capable de rien lorsque l’on en est privé pour X raisons. Ce peut être à cause de la magie d’un tiers, ou le fait d’avoir trop utiliser ses réserves, il y avait plein de raisons et de possibilités de ne pas pouvoir user de sa magie. Et puis, sa question suivante arracha un petit rire au chevalier.
« Bien sûr que je ressens la douleur ! » dit-il avec amusement. « J’ai seulement l’habitude de certaines douleurs. Ce n’est pas quelque chose dont je suis spécialement fier. Quelqu’un de sensible à la douleur, c’est quelqu’un qui n’a pas eu à souffrir par le passé, et c’est quelque chose que j’envie parfois. »
Sa dernière phrase fut dite d’un ton un peu trop sérieux. En effet, parfois il enviait ces personnes n’ayant pas eu à souffrir pour en arriver là où ils sont. Il y en avait, des personnes pour qui tout allait bien dans le meilleur des mondes. A savoir si cela en fait des bonnes personnes… des personnes ouvertes et bienveillantes, telle était la question. Et Caly’wën préférait ne pas en connaître la réponse, préférant continuer de fantasmer de temps en temps sur la possibilité de ne pas avoir eu à souffrir autant qu’il avait souffert. Et puis, ce fut sur les points de suture ainsi que par la suite, la patte médicinale, que se porta l’attention et les questions de Zoélye.
« On fait des points de suture suivant la profondeur de la plaie. Cela aide à la cicatrisation et permet aussi d’éviter de se vider de son sang. Cela vient avec l’expérience, de savoir quand faire des points et quand il n’y en a pas besoin. Au début d’un apprentissage de guérisseur, on a toujours tendance à en mettre pour pas grand-chose. Cela ne gêne pas spécialement d’en mettre quand il n’y a pas besoin, c’est juste une question de douleur après. Les points s’enlèvent lorsque la plaie est pratiquement cicatrisée. On détermine la quantité de points et leur espacement en fonction de la plaie, de sa profondeur, de sa taille. Comme tu as soigné les couches les plus profondes, je n’ai pas besoin de faire beaucoup de points, deux me suffisent en les espaçant de la sorte pour qu’un maximum des bords de la plaie se touche. Il faut aussi savoir que le fil utilisait pour la suture est important pour la cicatrisation, ainsi que la manière de faire le point ; pour faire la plus « jolie » cicatrice possible. Il y a différents points de suture possibles suivant la plaie. Souvent lorsqu’on ne possède pas avec nous un fil adéquat, il faut faire avec les moyens du bord, rendant la future cicatrice assez moche. Lorsque l’on fait avec les moyens du bord, on ne s’embête pas de points, tout ce que l’on cherche c’est rapprocher les bords de la plaie pour la cicatrisation et éviter de se vider de son sang. Ce peut être avec une broche, des aiguilles courbées, voir même parfois des bouts de bois très fins. Enfin, la patte : c’est moi qui l’ai faite avec des plantes médicinales du jardin. Je pourrais t’apprendre à faire des baumes, onguents et autres produits pour soigner si tu le souhaites. »
Bien que ce sujet passionne aussi beaucoup l’elfe, il ne pouvait s’attarder sur le processus de fabrication de la patte médicinale. Après tout, ils avaient encore beaucoup de travail à faire, et pour le moment l’envie d’apprendre de l’apprentie allait beaucoup lui servir à l’avenir au vu du programme chargé qu’il commençait à faire dans sa tête. Mais alors qu’il se levait pour se diriger vers la prochaine étape : les tests physiques ; voilà que la blonde se mit à poser une question qui surprit beaucoup le chevalier. Il l’observa tout d’abord en silence. Elle avait actuellement une attitude misérable : dos courbé, yeux tournés vers le sol.
Et puis, Caly’wën lui administra une pichenette de réprimande au milieu du front. Et quand il prit la parole, ce fut d’un ton des plus sérieux, et peut-être un peu irrité.
« Voilà qui est surprenant : ais-je déjà mentionné tes efforts sous le terme d’échec ? Je ne crois pas. Il va falloir que l’on travaille longuement sur cette attitude résignée et cette obsession sur l’échec. Est-ce que j’ai eu l’air déçu ? Est-ce que j’ai exprimé une quelconque déception ? Zoélye, réfléchis un peu. C’est aujourd’hui, ton premier jour en tant qu’écuyère. Tu viens d’un royaume où les femmes n’ont que peu d’opportunité de s’élever – pour ne pas dire pas du tout – et où il est difficile d’apprendre. Et tu penses pouvoir, en ce premier jour, faire des miracles ? Soulever cette maison par la force de la pensée, guérir une blessure mortelle, sonder le territoire jusqu’à des kilomètres ? » Caly’wën marqua une courte pause. « La seule chose qui me déçoit pour le moment, c’est ton attitude. Zoélye de Topaze, hier tu as prêté serment à la Confrérie et tu es rentré dans les rangs en tant qu’écuyère. De ce fait, tu as été attribué à un Chevalier qui sera ton maître pendant les 5 prochaines années. Ce maître aura le devoir de t’éduquer, de t’instruire, de t’entraîner, de t’élever – quelque soit les problèmes, les épreuves et les échecs que tu subiras. Le tout afin que tu sois prête à passer un examen en fin d’apprentissage, qui déterminera si tu as le courage, la force et la détermination de passer Chevaleresse. La seule raison qui me pousserait à te renvoyer chez toi, c’est le fait que tu abandonnes cette formation. As-tu l’intention d’abandonner Zoélye ? Je vois en toi l’envie d’apprendre, l’envie de grandir, l’envie de devenir plus forte. Alors voilà quelques indices pour aller sur cette voix. Premièrement : cesses de te rabaisser. Deuxièmement : ais confiance en ton maître. Je n’ai pas l’intention de te renvoyer chez toi sauf si tu me le demandes, alors tu ne pourras plus revenir. Ce n’est que le premier jour d’une formation de 5 ans. Pour être plus exact, aujourd’hui est ton premier jour sur 1 824 à venir. Et en ce premier jour, je te teste. Ce ne sont, que des tests. Et je ne te teste pas uniquement sur ce que tu peux faire, je te teste aussi sur ton endurance. Il est parfaitement normal, lorsque l’on en a pas l’habitude, lorsqu’on n’a pas eu l’opportunité de s’entraîner souvent, de ne pas pouvoir tenir la cadence en jonglant sur plusieurs types de magies bien distincts. Ce sera également le cas pour les tests physiques. »
Caly’wën posa alors une main sur le sommet du crâne de la petite, comme il avait l’habitude de faire, en un geste qui se voulait apaisant et chaleureux.
« Je ne le redirai pas. Cesses de voir le mal, cesses de te rabaisser, ais confiance en moi. Je suis là pour t’aider. Je ne suis ni juge, ni juré. Mon seul but, c’est de t’élever. Ce que tu vois comme des échecs, moi je vois un premier pas, une première étape pour grandir. Maintenant, effaces ton air morose et suis-moi. »
Aussi vite que cela été apparu, l’air sérieux et irrité de Caly s’estompa pour retrouver son air joyeux et simple d’ordinaire. Ils arrivèrent bien rapidement à l’étape du test physique, et suite à l’explication des règles du jeu, il laissa Zoélye faire. Non sans lui mettre des bâtons dans les roues. Il étudiait les moindres de ses mouvements, sa concentration, ses expressions, la façon qu’elle avait de contrebalancer les mouvements du bâton pour ne pas tomber. C’était assez grossier pour le moment, ce qui était parfaitement normal, et c’est au bout de plusieurs longues minutes – sans doute que cela faisait bien une heure voir plus – que Caly’wën décida de mettre fin à l’exercice. Descendant de son bâton, faisant signe à Zoélye de faire de même, il reprit la parole.
« Très bien ! On aura l’occasion de recommencer l’exercice dans le futur, ainsi que les autres exercices de cette journée. En effet, je n’ai pas l’intention de te faire combattre tant que tu n’auras pas une base solide. Cela viendra en temps et en heure. On va faire un autre exercice pour ton équilibre et ton agilité, mais d’abord tu vas faire quelques étirements. »
Ce n’était pas pour rien qu’il lui faisait faire des étirements. Bien qu’elle ne le ressente pas à cause de l’adrénaline, elle avait les muscles des jambes et du dos tendus, et il était nécessaire de les détendre si elle voulait éviter d’avoir des courbatures ou des crampes. Mais ! Cela avait aussi pour but de tester sa souplesse. Pour l’exercice, il avait fait pousser une longue feuille un peu rugueuse et molletonneuse pour se poser dessus et éviter de glisser. Il lui montra plusieurs exercices à faire, d’abord des simples et faciles pour bien détendre ses muscles, et puis d’autres qui demandaient un peu plus de souplesse. Il complexifiait les exercices au fur et à mesure, s’amusant un peu lorsqu’elle avait l’air choqué d’un mouvement à faire. Et puis, il l’obligea à rester dans une position bien particulière. Il y avait encore pleins d’autres positions et étirement plus complexes et difficiles que Caly’wën avait décidé de ne pas lui montrer tout de suite, préférant aller à son rythme. Au fur et à mesure du temps où elle deviendrait plus souple, il lui montrerait des exercices plus complexes. En attendant, il la laissa sur cette position et alla chercher des rafraichissements et des verres. Plus exactement, il prit une citronnade pour se désaltérer et se rebooster. Revenant vers Zoélye, il corrigea un peu sa position avant de se servir un verre et de boire en l’observant, semblant peu enclin à l’autoriser à arrêter.
« Comment tu te sens dans cette position ? Où est-ce que cela tire ? Il va falloir que tu t’y fasses, on fera ce genre d’étirement après chaque exercice physique. »
Caly’wën sourit, et sur le moment, l’on aurait presque pu se dire que c’était un diable sadique psychopathe. Mais non, Caly était doux comme un agneau, évidemment. Au bout de quelques autres minutes, il finit par permettre à Zoélye de se relâcher et de boire un peu.
« On va prendre 5 minutes de pause avant le prochain exercice sur l’équilibre et l’agilité. Puis on recommencera. Et en dernier lieu ce sera l’endurance. Rien de bien méchant, tu devras faire des tours de terrain à différents pas de courses. Je courrai avec toi pour te donner le rythme. Et ensuite, un dernier moment d’étirement, et ce sera la fin de cette journée de tests. Demain matin, nous irons acheter quelques livres, puis tu t’entraîneras au sondage en différent moment de la journée. Ce sera une journée sondage et entraînement physique. Qu’en penses-tu ? »
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Zoélye n’était pas comme la plupart des écuyers, elle avait cette façon obsédante de vouloir tout connaître, pour ne jamais être prise aux dépourvues. Elle avait toujours dû se battre pour prouver qu’elle méritait sa place dans sa famille, qu’elle avait le droit de vivre et d’avoir des droits. Cette éducation, avait fait en sorte que la jeune fille s’était tourner vers les connaissances générales et donc faire en sorte d’en savoir le plus possible, lui donnait un peu de pouvoir. Pouvoir, non pas dans le terme d’être au-dessus de tout le monde, mais pouvoir de ne jamais être malprise. Alors elle avait une façon bien à elle de tout vouloir savoir, surtout qu’en se moment, c’était la première fois qu’un homme prenait le temps de lui apprendre des choses et donc prenait soin de nourrir ses connaissances, sans qu’elle ait à lire dans les livres tout ce qu’elle voulait savoir. Elle le regardait, parce qu’elle voulait apprendre, mais ne voulait pas le déranger, donc sachant que ses questions incessantes pour en apprendre, avaient le dont d’exaspérer son père, elle préférait s’enfuir dans les livres. S’installer dans un coin d’une pièce, derrière un meuble, sous le lit un petit endroit où elle ne nuisait à personne et se concentrer sur ses mots lui permettait de voyager et de se développer. Elle souria largement quand il parla de livres qui existaient sur ce sujet, elle baissa un peu la tête quand il parle des coûts qu’elle lui imposerait des dépenses chères en livre, elle releva les yeux et remarqua le ton et le sourire taquin sur son visage. Elle commençait à comprendre un peu, du moins, elle commençait à cerner comment il fonctionnait. Il taquinait souvent et cela n’était jamais sous le thème du reproche.
« Si vous voulez, je peux lire ceux que vous avez ici et que vous utilisez déjà avant d’en faire acheter d’autres. J’ai des feuilles, je pourrais les noter aussi si vous acceptez de me les nommer, comme ça je pourrai les étudier » dit-elle en souriant, c’était une autre option pour elle, elle pourrait elle-même écrire si son maître acceptait de les lui dicter. Au lieu de s’excuser pour ses dépenses supplémentaires, comme depuis le matin, elle avait tenté de trouver une autre solution qui serait pratique pour les deux. Elle lui souria tout de même, imaginant déjà toute les nouveaux apprentissages qu’elle ferait. Elle avait un drôle de sentiment en dedans d’elle, un sentiment de sécurité ? Elle n’avait jamais connu ça. Même quand son père était absent, elle vivait un petit stress de le voir revenir à tout moment. Tandis qu’ici, elle se sentait à l’abri de tout.
Zoélye s’intéressait à la guérison par des méthodes traditionnelles, car elle ne savait pas du tout quand ses pouvoirs lui feraient défaut et donc ne savait pas quand ses méthodes lui seraient utiles et surtout elle savait que cela pourrait lui permettre de sauver la vie de quelqu’un. Ce qu’il lui dit la fit le regarder. « Maître ? Je comprends que mes réserves magiques s’épuisent rapidement, mais je croyais qu’en devenant chevalier ou adulte et en pratiquant elle ne s’épuisait plus. Vous aussi vous épuisez vos réserves ? » La surprise et l’incompréhension le visage de la jeune fille.
Zoé était arrivée avec une idée bien précise, elle croyait que les chevaliers visaient l’apprentissage des armes pour se défendre ainsi que l’apprentissage de la magie, uniquement ses deux thématiques. Elle avait été bien surprise de constater que ce n’était pas le cas. En même temps, les chevaliers devaient avoir tous des façons d’apprendre bien spéciales à chaque d’eux, qui va avec leurs personnalités, mais aussi avec leur écuyer. Elle se considérait très chanceuse d’avoir ce maître, un maître doux compréhensif et qui répondait à ses questions, toutes ses questions. Elle s’était tellement imaginé ce moment, cette première journée d’entraînement, la vie avec son maître, bref tout ça. En voyant que c’était un homme, elle avait eu un petit stress, mais l’avait caché et là elle pouvait comprendre pourquoi on l’avait mis avec lui, il était tout l’inverse de ce qu’elle connaissait, mais il avait un tempérament calme et conciliant qui amenait l’écuyère à être plus détendue. Lorsqu’elle posa la question la douleur, Caly se mit à rire un peu, rien d’exagérer, son rire fit sourire la jeune dame qui commençait à comprendre que sa question était très spontanée et donc que son maître était juste tolérant au final.
Si Zoélye comparaît avec elle, elle tolérait fortement une douleur liée à un coup par les mains ou par des objets, car elle en était habituée, donc elle avait une certaine tolérance puisque sa vie était parsemée de ce genre de blessures. Jamais elle n’avait vu quelqu’un se faire des points et ça l’avait complètement intriguée. Le discours que son maître lui servit sur la douleur transforma le petit sourire de l’écuyère en un visage un peu triste et désolé. « Je suis désolé que vous ayez souffert beaucoup par le passé maître », elle était réellement empathique et le ton employé avec les phrases l’avait profondément touché.
Une pluie de questions étaient sorties de la bouche de la demoiselle beaucoup trop curieuse, elle écouta attentivement les informations que son maître lui dit en regardant la blessure pour essayer d’imaginer les autres façons. « Alors est-ce que vous accepteriez de m’expliquer lorsque vous en aurez maître ? Afin que je devienne capable de comprendre comment évaluer les blessures et ainsi choisir les bons points de suture, les bonnes distances ? » Elle ne tenait pas à l’essayer, du moins elle aurait du mal à le faire, elle voulait juste apprendre comme évaluer le tout. Il y a fort à parier que si un jour Caly’wën lui demandait de le faire, elle paniquerait sur le coup, juste à l’idée de planter une aiguille dans le bras de son maître ou de quelqu’un d’autre. Elle avait écouté tous ses conseils, comme si elle allait en faire, la sorte de fil, la façon de faire les points, pour que tout soit beau. Puis il lui rappela que ça se pouvait qu’on n’ait pas les outils souhaitables, donc qu’on doit s’arranger avec ce qu’on a, ce qui cause des cicatrices qui ne sont pas belles. Avec ses pouvoirs de guérisons, à moins de fatigue extrême, elle ne devrait pas avoir besoin de tous ses objets, les moyens du bord comme disait son maître. Elle avait la chance de pouvoir soigner, mais elle n’avait aucune idée de ce que c’était une guerre et encore moins un champ de bataille. Après tout, on était à la première journée de formation. Elle écouta attentivement et un magnifique sourire apparut sur ses lèvres. « Oui merci beaucoup maître, j’aimerais apprendre » Dit-elle le cœur léger, plein d’apprentissages de prévue rendait l’écuyère plus que contente.
Voilà qu’elle avait osé poser cette fameuse question qui la rongeait horriblement depuis ce qu’elle qualifiait d’échec, ses deux exercices. Alors qu’elle regardait le sol, jouait avec ses doigts le dos courbé vers l’avant, incapable de lever les yeux vers son maître. Elle entendit un silence qui indiquait beaucoup de choses après cette question. Elle sentait son œil qui la scrutait elle en tremblait presque.
Alors il fit quelque chose, qu’elle ne s’attendait pas du tout, elle reçut une pichenette dans le front, la façon qu’elle avait été administrée exprimait la réprimande. Elle sursauta un peu de surprise et releva les yeux pour l’observer. Son visage était très sérieux, le ton qu’il employait était un peu irrité. Zoé se pinça les lèvres, et l’envie de baisser les yeux était puissante, mais elle demeura le regard relevé, les yeux vers ses lèvres, jouant toujours avec ses doigts.
Lorsqu’il lui demanda s’il avait déjà mentionné ses efforts sous le terme d’échecs, elle fit signe que non discrètement de la tête. Les questions qui suivirent reçurent le même genre de réponse discrète, mais un signe de tête qui exprimait que jamais il ne l’avait fait. Les dernières questions avant sa pause n’eurent pas de réponse de sa part, elle se mordit la lèvre, se sentant à présent mal d’avoir pensé tout cela, mais c’était marquer au fer rouge par son père et son frère aîné. Caly’wën avait été tout sauf un maître qui lui avait mis une pression, toujours compréhensif, félicitant ses efforts, elle n’avait rien à dire sur cela. Lors de sa pause, elle n’osa rien dire d’autre que « Désolé maître, non vous avez été compréhensif et encourageant. Je voulais réussir pour que vous soyez fier » Elle voulait qu’il soit fier d’elle, ce qu’elle n’avait jamais eu, elle apprenait à fonctionner avec un homme qui se souciait d’elle, de ses émotions et ressentait, depuis le matin, le désir indestructible de lui plaire et elle voyait ses échecs comme une façon de le décevoir à chaque fois, même s’il tenait un tout autre discours. Voilà qu’il continuait sa réponse, elle l’avait vraiment irrité et sa lèvre commençait à faire mal, tellement elle mordait dedans de remords.
Il était déçu par son attitude et ça faisait que resserrer le cœur de la jeune écuyère, mais ce discours était nécessaire pour son cheminement, car en ce moment la pression qu’elle se mettait pour performer et tout réussir n’était que malsaine et néfaste. Ses émotions étaient plus que mélanger en ce moment dans sa tête tout tournait à une vitesse impossible à contrôler. Lorsqu’il lui demanda si elle avait l’intention d’abandonner, un signe de non, plus que clair apparu sur son visage et avec sa tête.
Elle prit donc en tête ses conseils et les écouta sagement sans broncher, jouant avec ses doigts toujours de nervosité, ses dents qui rentraient dans sa lèvre, mais au moins elle était capable de garder les yeux vers lui au lieu de fixer le sol. Se rabaisser ? Elle n’avait même pas conscience de le faire, ses petites voix dans sa tête lui disaient toujours qu’elle était nulle et qu’elle ne méritait pas ça. Elle avait une confiance aveugle en Caly’wën et ça elle ne voulait pas du tout qu’il en doute, elle attendrait la fin de sa réponse et lui confirmerait.
La fin du discours se solda avec une main amicale sur le sommet de sa tête, ce geste qu’elle avait eu droit à plusieurs reprises depuis son arrivée, la détendit un peu. Elle se sentait beaucoup mieux, après ce petit geste affectueux, son cœur était plus léger. Elle écouta le dernier passage de son sermon bien mérité pour la demoiselle châtaine. Ce message lui resterait en tête et elle ferait tout pour ne plus le décevoir de la sorte. Dans tous les cas, elle n’avait pas envie de revivre ce genre de discours, elle arrêta de se mordre la lèvre à la fin lorsque son maître reprit son attitude redevenue heureuse, et joyeuse comme juste avant cette question. Elle le fixa et prit une grande respiration. « Maître je veux que vous sachiez que j’ai confiance en vous, n’en doutez jamais, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Je ferai des efforts pour arrêter de penser comme ça. Ce sera difficile, mais je n’ai pas peur du travail. » Elle était terrorisée à l’idée de travailler sur ce côté, car elle ne savait pas comment penser autrement. Elle était trop bien ici et elle avait toujours l’impression que bientôt elle perdrait ça. Une phrase résonna énormément « Ce que tu vois comme des échecs, moi je vois un premier pas, une première étape pour grandir. » Cette phrase parla beaucoup à cette écuyère, elle rendit tout de même un petit sourire timide à son maître, ses émotions étaient encore toutes mêlées, mais elle devait chasser tout ça et faire les prochains tests.
Elle s’était complètement concentrée sur son exercice et lorsque son maître lui demanda de descendre, elle le fit et l’écouta, dans sa tête au lieu de voir qu’elle s’était rendue juste à 3 bâtons, elle était contente de s’être rendue au 3e. Elle n’était pas si pressée de combattre, sachant très bien que son agilité et sa vitesse due à son corps frêle étaient plus faciles pour elle à réussir et bien travailler. « J’ai déjà hâte de reprendre les exercices maître » elle avait désormais un regard de détermination, la prochaine fois, elle voulait battre ou elle était rendue et poursuivre vers le sommet. La surprise qui apparut sur son visage avait été impossible à camoufler. Des étirements ? Elle savait ce que c’était, mais elle ne se souvenait pas du tout avoir déjà fait ça. Quelques-uns bien sûr après des entraînements à l’épée avec son frère, mais rien de bien officiel. Toute cette magie avec la nature remplissait d’étoile les yeux de la jeune fille. Elle trouvait ce pouvoir magnifique et tellement impressionnant, mais elle tentait de le camoufler.
Zoélye prit place sur cette feuille, très confortable, aussi étrange que cela puisse paraître. Elle imita les gestes de son maître ou fit ce qu’il lui demandait sans rien dire. Les premiers étaient très faciles, elle les avait réussis sans trop forcer, mais plus ça allait, plus il était complexe. Elle ne contrôlait pas du tout les émotions qui apparaissaient sur son visage, il lui faisait faire vraiment toute sorte de choses, puis compliquer les uns que les autres, certains très abstraits, qu’elle voyait mal comment son corps allait survivre à cette position, elle voyait bien le visage amusé lors de ses positions plus difficiles ou elle faisait des mimiques. Elle ne prenait jamais ses réactions comme méchantes, bien au contraire. Caly’wën ne riait pas d’elle, il l’encourageait et lui concoctaient des tests tous plus surprenant les uns des autres. Son maître lui demanda de s’arrêta sur une position bien précise. Elle l’a pris au début et eut quand même du mal à la tenir. Ce n’était pas du tout une position qui était naturelle pour elle. La souplesse n’était clairement pas son point fort, pourtant, elle l’aurait cru avant cet exercice. Alors qu’elle était toujours dans cette position plutôt inconfortable, son maître se leva et quitta quelques instants. Comme elle avait du mal à la tenir, en voyant son maître un peu plus loin elle relâcha juste un peu, afin d’être légèrement plus confortable. Lorsqu’il revint, il lui corrigea sa position, elle ne disait rien, mais elle avait l’impression que ses muscles de sa jambe levée ainsi que ceux de ses bras allaient se détacher. Son maître se servit à boire et l’observait, si ça n’avait pas été Caly’wën, elle aurait pu croire qu’il ne la laisserait jamais reprendre sa forme originale. C’était rare qu’il la laissait ainsi pendant de longues minutes. À ses questions elle ne le regarda pas, ne pouvant pas vraiment.
« C’est plutôt inconfortable maître, j’ai l’impression que les muscles de ma jambe vont se rompre et ceux de mes bras aussi maître. J’imagine maître que ça devient plus facile, plus on les fait. » Dans sa tête, son maître ne pourrait pas lui donner plus inconfortable et plus difficile que cette position, elle allait être surprise dans le futur. Suite à sa réponse, elle jeta un rapide coup d’œil vers lui, et il souriait. Il avait l’air d’apprécier de la voir ici, mais jamais elle n’oserait penser à quelque chose de ce genre de sa part, donc elle se replace la tête et se concentrait pour rester comme ça et tenir jusqu’à la fin. Au bout de quelques minutes, la torture termina et elle lâcha un soupir de soulagement. Elle se leva doucement, ayant l’impression qu’elle marchait sur un nuage un peu, puis se servit à boire en souriant et le but au complet, assoiffé.
Cette petite pause serait bien appréciée de la demoiselle, qui commençait à ressentir son énergie la quitté et un peu de fatigue. Elle avait rarement travaillé autant et son corps commençait à lui faire comprendre, mais encore une fois elle ne se plaindrait pas. Ce n’était pas elle, elle ne dirait jamais quand ça ne lui plaît pas, quand elle est fatiguée, elle se rendrait au bout du rouleau avant de dire quelque chose. Elle s’assoit sur sa feuille qui avait servi aux exercices afin de profiter de cette petite pause en écoutant son maître. L’agilité était un mot qu’elle avait souvent entendu comme compliment de la part de son frère, donc elle savait que c’était quelque chose qu’elle maîtrisait plutôt bien. Malgré sa fatigue qui commençait à être présente, elle avait déjà hâte aux prochains exercices. Lorsqu’il parla d’étirement, ce fut les yeux de Zoélye qui s’étirèrent, une autre séance de torture comme elle venait de vivre ? Elle souria tout simplement en prenant la dernière gorgée de son verre, pour tenter de camoufler son émotion du moment.
En parlant de demain, il prononça les mots « acheter quelques livres », ses quelques mots, fit apparaître un sourire qui s’étira jusqu’à ses oreilles. Sa dernière question la surpris totalement, la prenant de court, elle resta un petit moment la bouche ouverte avant de prendre parole.
« J’en dis que cette journée sera aussi parfaite qu’aujourd’hui. J’ai déjà hâte de voir les livres que vous allez acheter. Je veux faire mieux pour le sondage et les entraînements physiques. Je sais que nous passerons une belle journée demain et je suis très heureuse d’être ici avec vous. » Elle rougit légèrement, ce n’était pas dans ce sens, mais bien dans le sens ou elle se sentait vraiment bien en sa présence, mais elle ne savait pas comment lui exprimer tout ça. Qui sait un jour, elle sera peut-être capable de lui ouvrir un peu plus son cœur, elle se protégeait encore.
Pando
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Zoélye
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Invité
Lun 31 Aoû 2020, 05:20
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
C'est la dernière mode à la capitale.
La petite pique sur le fait de dépenser de l’argent pour des livres fit mouche. Zoélye avait baissé la tête un instant avant de relever les yeux. Caly’wën devait bien l’avouer : il avait fait un peu exprès pour tester sa réaction et plus encore, pour l’embêter un peu. Concrètement, cela ne le dérangeait pas d’acheter plus de livres, il ne voulait cependant pas acheter de livres inutiles ou avec des incohérences/erreurs. Cela pouvait sembler aberrant, mais il n’était pas rare qu’en feuilletant certains livres sur les plantes, Caly y trouve soit des erreurs soit des oublis pouvant être important. Les livres qu’il avait à disposition étaient des livres qu’il estimait complet et bien fait, certains même avaient des annotations faites par ces soins. Cependant, la proposition de Zoélye de noter elle-même les informations que Caly’wën lui donnerait sur les plantes n’était pas une mauvaise idée, en particulier pour apprendre.
« Ca peut être une bonne idée pour ton apprentissage. A méditer ! »
Par la suite, elle interrogea son maître sur les réserves magiques. Il fut quelque peu surpris par sa question, de mémoire, la blondinette était la seule à lui poser une telle question alors Caly’wën s’était toujours dit que la réponse était connue de tous de façon « innée ». Mais ce n’était visiblement pas le cas, alors il allait falloir lever quelques préjugés sur l’avenir.
« Tout le monde rêve d’avoir une réserve magique inépuisable, mais malheureusement ce ne peut être le cas. Ce serait bien trop facile. La différence entre un adulte qui a pratiqué et une enfant qui commence, c’est la quantité de cette réserve. Plus on pratique, plus notre réserve magique s’agrandit. Et il est important de réussir à jauger notre réserve magique afin de doser l’utilisation de nos dons. Par exemple, il y a des choses simples à faire avec la magie qui ne demandent que peu d’énergie magique, ce qui est bon pour économiser. Lors de combat, c’est plus compliqué de réussir à maîtriser son dosage et ses réserves, car il faut qu’on reste concentrer sur son adversaire, sur son environnement, et sur soi-même. Donc devoir en plus réfléchir à sa dose de magie, c’est plus difficile et cela demande beaucoup plus d’entraînement. C’est quelque chose qui, même en devenant Chevalier, n’est pas forcément acquise. Il m’arrive également d’épuiser mes réserves, à la guerre par exemple, avec le stresse du siège et l’enlèvement de l’héritier royal, j’ai mal dosé ma magie et je me suis retrouvée à court au bout d’un moment lors du combat final. »
Apprendre à maîtriser sa magie, plus particulièrement son dosage, était quelque chose de bien plus compliqué que d’apprendre des techniques particulières. En tous les cas, les souvenirs de la guerre n’étaient guère bien agréables, et Caly’wën préféra bien vite passer à autre chose afin de ne pas trop s’y plonger. Lorsque vint le temps des sutures, Caly ne se rendit compte que trop tard que ses paroles attristèrent son écuyère. Il lui caressa les cheveux avec un grand sourire, mais ne répondit pas. Il n’y avait rien à dire de toute façon. Etre désolé sur cela ne changerait pas l’état des choses, et le fait est que malgré quelques névroses, l’elfe le vivait bien. En tous les cas, Zoélye semblait très curieuse sur les sutures, et Caly’wën lui promit de lui apprendre à en faire et à évaluer les blessures. Dans tous les cas, cela venait également avec la guérison non magique par les plantes, puisqu’une fois les sutures faites, il était généralement bon de déposer une pâte cicatricielle aux plantes dessus et un bandage.
Puis s’en suivit la fameuse réprimande sur son attitude défaitiste. Caly’wën ne saurait dire si cela lui sera bénéfique, mais ce dont il était sûr c’était qu’elle allait avoir un gros travail à faire sur son attitude, travail qu’elle devra continuer même une fois Chevaleresse. Il n’était point facile de changer la personnalité de quelqu’un – plus exactement un trait de personnalité. Cela demandait du temps et des efforts, des encouragements et des réprimandes. En tous les cas, elle sembla réceptive, du moins pour le moment, à ce qu’il lui disait, et c’était l’important.
Ils passèrent aux exercices sur la souplesse et l’agilité. Autant dire que Caly’wën trouvait cet exercice très amusant, surtout de voir Zoélye galérer et souffrir, et faire de son mieux. Pas qu’il soit sadique, il trouvait tout simplement amusant de voir les écuyers galérer en des exercices qu’ils avaient très sans doute du trouver facile dans la théorie. Ou parfois même, en l’ayant dénigré à la base. Il hocha la tête alors que l’écuyère donnait ses impressions sur la position où elle se trouvait, et ne fit absolument rien pour qu’elle en change, du moins, jusqu’à ce qu’il annonce la pause. Zoélye semblait plutôt contente du programme qu’il lui proposait, et cela le réjouit. Sans doute sera-t-elle moins réjouit une fois qu’elle devra faire les exercices du lendemain, car Caly avait bien l’intention de la pousser toujours plus loin dans les exercices, autant dire qu’il allait l’épuiser.
« Bien, la pause est fini, on passe à l’équilibre et agilité. »
Il fit signe à Zoélye de le suivre. Ils retournèrent sur la petite terrasse au sol dur. Là, il sortit d’un sac qu’il avait amené discrètement posé lorsqu’il était partie chercher de l’eau, des chaussures très étranges. Faites de bois dur, la plante était lisse, ne suivant pas la courbure du pied, et des lanières, mais le détail le plus « inquiétant » était sans doute que dessous cette petite plateforme se trouvait en plein milieu, un morceau de bois fin d’un diamètre de 2 centimètres et d’une longueur de 10 cm.
« Tu vas devoir porter ces magnifiques chaussures pour cet exercice. C'est la dernière mode à la capitale. Ne t’inquiètes pas, après je te ferais un massage, car cela ne va pas être très agréable. Donc, le but va être de te maintenir en équilibre avec ces chaussures, et en même temps, nous allons nous battre avec de longs bâtons de bois pour l’entraînement. Cela va avoir pour but de tester ton équilibre et ton agilité à éviter les coups en sachant que tu marches sur des œufs. Je ne regarde pas tes performances au combat rassure toi, mais bien évidemment, tu es libre de tenter de me porter des coups. Ton but va être d’éviter mes coups, soit avec ton bâton, soit en bougeant de place. Mon but, c’est de te faire tomber. Les lanières sont solides et te maintiendront bien ta cheville vu qu’elles remontent jusqu’à elle, ce afin d’éviter que tu ne te les brises. Quand tu es prête, on commencera. »
Les lanières avaient également à certains endroits des espèces de barre en fer de soutien pour la cheville. Pendant qu’elle mettait ses chaussures, il alla prendre les fameux bâtons d’entraînement. Ils faisaient à peu près 10 cm de moins que la taille de Zoélye, mais cela restait de grands bâtons. Lorsque l’écuyère fut debout, tenant fermement son bâton, Caly’wën commença par simplement se mettre en garde en l’observant un peu. Puis, les choses sérieuses commencèrent alors qu’il portait le premier coup.
Je te pousserai toujours, jusqu’à tes limites – Lustre 3 an 1580 mois 1
Zoélye ne voulait tellement pas déranger qu’une phrase comme ça, la faisait douter un peu. Elle était habituée à se faire petite, ne rien demander et encore moins à un homme. Elle avait bien sûr rapidement compris qu’ici c’était un tout autre monde, mais à ce point ? Elle n’y arrivait pas du tout. Elle ne comprenait pas encore la subtilité, encore moins l’humour de son maître. Zoélye était une passionnée de lecture et l’idée d’acquérir de nouvelles connaissances par ses petits bijoux de livres, son trésor le plus précieux, lui était tout souplement excitante. Puis, elle avait eu une idée de projet pour noter elle-même les informations et ainsi en faire un livre elle-même. Elle avait suggéré pour éviter de payer des livres et ainsi cela deviendrait un projet de longue haleine.
« Parfait maître, sachez que le travail ne m’effraie pas ni l’ampleur de la tâche. »
Zoélye se sentait vraiment reconnaissante de toutes les informations et les réponses que lui fournissait son maître face à la magie, sa nouvelle vie, enfin tout ce qui lui permettait de se sentir bien, en sécurité, et ce étrangement à la première journée. Cela ferait en sorte que Zoélye apprendrait aussi très rapidement et surtout de meilleures valeurs et une augmentation de l’estime de soi. Puis la question du moment, les réserves magiques. Elle voulait mieux comprendre, elle se sentait vraiment nouveau-née dans tout ce qui touchait la magie, justement parce que chez eux ce n’était pas bien vu du tout. En fait, pour son père, ce serait bien si ça avait été un de ses frères. Elle écouta attentivement ce que son maître lui expliquait au niveau des réserves de magie. Elle était très attentive ne voulant manquer aucun détail de tout ce qu’il lui disait. On aurait pu mettre aisément Zoélye dans une classe avec des enfants de 6-8 ans, mise à part sa maturité et son vécu, niveau connaissance magique, elle aurait été dans le niveau. La différence étant qu’elle s’épuiserait pour travailler sur sa magie, contrairement à un enfant qui pensait bien souvent à jouer à cet âge-là. Zozo acquiesçait plus il parlait.
« Maître, comment on fait pour bien jauger ? Je veux dire comment je serai capable de savoir que j’arrive à la limite ? »
Elle ne voulait pas encore une fois poser une question sur le fait que dans sa tête son maître était super, mais super puissant. Elle avait fait une face de surprise quand il lui avait dit que même lui avait déjà épuisé sa réserve de magie lors de la guerre. Bien qu’elle n’était présente, tout le monde en avait entendu parler et surtout avec l’enlèvement du prince Royal. Zoélye comptait bien un jour, réussir à bien gager sa magie, son réservoir de magie et ça c’était vraiment important pour elle. Elle ne savait pas bien maîtriser tout ça et justement avant le repas, elle s’était sentie vidée. Elle pensait bien que ça ne reviendrait pas, mais voilà que oui. Après ses quelques apprentissages sur ses thématiques toutes plus intéressantes les unes que les autres, Zoé pratiqua les sutures, mais c’était plutôt le fait que son maître soit habitué de souffrir qui avait attristé la jeune écuyère. La main de son maître sur ses cheveux, la dirent sourire un peu, mais bon, elle aimerait tellement que personne ne souffre ce qui était totalement impossible. Déjà dans sa vie, à elle, la violence avait été la plus grande partie.
Elle venait de vivre une drôle de leçon, en fait une double leçon, que ça se pouvait de se réprimander sans se faire battre. Aussi, qu’ici elle méritait sa place et qu’elle devait arrêter d’en douter. Elle voyait chaque exercice qu’elle ne réussissait pas comme un échec et son maître n’acceptait pas cette attitude défaitiste. Zoélye était tellement reconnaissante d’être ici et de pouvoir se faire éduquer avec un amour, elle supposait d’un père bienveillant sur sa progéniture ? Elle n’en avait aucune idée, mais sa mère lui racontait souvent que son propre père prenait le temps de bien la connaître et qu’un jour, elle souhaitait que son mari s’ouvre les yeux. Zoé ne savait pas qu’un homme pouvait être sympathique, pouvait ne pas corriger que par les coups, donc c’était toute une adaptation. Habituée de se faire dire qu’elle ne servait à rien, ici elle devait apprendre à être respecté et surtout recevoir des commentaires positifs.
Puis, Zoélye subit l’exercice de souplesse et d’agilité. Elle voyait bien sûr que son maître semblait s’en amuser, alors que Zoé avait l’impression de prendre des positions que son corps n’acceptait pas ou du moins n’était pas faite pour être ainsi. Alors qu’elle avait donné ses impressions à la demande de son maître, il n’y fit rien. Puis il annonça la pause, elle avait tout relâché avec grand plaisir. Puis était venu boire un peu, elle adorait tout de même les différentes activités. Elle travaillait fort pour ne pas voir ses tentatives ratées pour des échecs. Zoélye n’avait pas peur de travailler, elle était déterminée, mais cela ne faisait pas en sorte qu’elle n’allait pas finir par avoir ses préférences d’exercices. Elle voulait bien sûr prendre le temps de bien faire et surtout en touchant un peu à tout, ça lui donnait de bons indices sur sa progression à elle. Elle commençait à ressentir l’énergie moins présente dans son corps avec tout ce qu’elle avait déjà fait. Puis son maître annonça la fin de la pause. Elle se releva et le suivit. Elle arrive à la terrasse, elle fut surprise de voir un sac apparaître dans les mains de son maître.
Lorsqu’il sortit les chaussures, cette fois la surprise était clairement apparue sur son visage. Elle prit les chaussures et les observa de tous les côtés. Elle remarqua bien sûr que tout était fait pour ne pas être confortable. Elle porta ensuite son attention sur son maître, qui lui expliqua son exercice. Elle souria un peu, pour tenter de comprendre comme elle allait réussir, déjà que de tenir sur ses souliers ce serait difficile si en plus, elle devait combattre. Elle ne connaissait pas sa façon de combattre et ce serait déjà une première. Elle avait souri doucement lorsque son maître lui avait dit que c’était la dernière mode à la capitale. Elle n’était pas très fervente de suivre la mode, surtout si ça ressemblait à ça.
Elle prit donc place sur le sol et enfila donc les souliers, elle attacha solidement les lanières de cuir sur ses pieds et le long de ses chevilles, sentant bien la solidité. Elle les attacha assez serrer pour que ses chevilles ne brisent pas en deux. Elle prit le bâton que lui tendait son maître et se releva avec l’aide de celui-ci, c’était vraiment étrange, totalement inconfortable et Zoélye une fois debout tenta de faire quelques pas. Puis regarda son maître et s’installa, son équilibre était loin d’être parfaite. Au premier coup, elle tomba, mais elle se releva et prit une respiration. Sa concentration était vers son maître pour tenter de contrer les coups qu’il lui faisait et surtout tenter de ne pas fouler le sol trop souvent.
Zoélye avait bien du mal à rester debout sur ses souliers de l’horreur, alors aussitôt qu’elle recevait un coup de la part de Caly, elle perdait pied. Puis après quelques coups, elle finit par trouver une façon en plaçant son pied de façon horizontale, par rapport à Caly et donc créer un appui pour recevoir les coups. Elle osa même entre deux coups tenter d’attaquer, mais comme elle faisait que de la défensive depuis le début, le coup porter vers l’avant avait fait plonger Zozo vers l’avant et s’échoir devant son maître. Elle poussa un long soupire, mais déterminer comme peu de personnes, elle se leva de nouveau et se remit en position défensive. Elle n’osa pas attaquer de nouveau, du moins pas pour de longues minutes. Elle contrait de plus en plus, mais le ballant était toujours aussi pénible quand il y avait un peu plus de force, elle chutait encore et toujours. Puis après un coup porter par Caly qui avait donné du fil à retordre à l’écuyère, elle décida de tenter de le prendre par surprise et se donna appui sur le bout d’une des chaussures afin de se donner appui et attaqua. Après le coup porter, elle risqua de perdre l’équilibre et se retenu après avoir fait 1 ou 2 pas, elle leva les yeux vers son maître, la fierté se lisait sur son regard, mais elle ne voulait pas qu’il en profite de sa satisfaction pour la faire tomber. Elle se replaça et le fixa dans les yeux, une pointe de défi, mais loin d’être impolie, ça restait un homme qui plus est était son maître.
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Dim 25 Oct 2020, 15:00
« Je te pousserai toujours jusqu’à tes limites »
Zoélye & Caly'wën
An 1580 mois 1 Jour 9
Il espérait tout simplement, d’être à la hauteur en tant que maître.
Zoélye avait encore des questions sur la magie. Et les questions, Caly’wën adorait y répondre, en particulier sur le domaine de la magie qu’il estimait être bon. Il faut dire qu’avoir enseigné la magie durant plusieurs années avec l’aide d’un mage qui s’y connaissait d’autant plus que lui – aka, Isaac – il était certain d’acquérir des compétences dans l’enseignement de cette discipline. Alors, c’est avec un grand plaisir palpable qu’il répondit à la question de sa nouvelle écuyère.
« Savoir jauger sa propre magie, c’est quelque chose que l’on apprend sur le tas, si je puis dire. Tout comme lorsque l’on apprend à se battre avec une arme ou à main nue, au début il est difficile de jauger de la puissance de ses coups et de son endurance, cela s’apprend par la force de l’habitude. Eh bien, avec la magie, c’est pareil. A force de t’entraîner et de pratiquer, tu auras de plus en plus conscience de la magie qu’il y a en toi, et de tes réserves. De comment jauger ta magie, et ainsi de suite. Malheureusement, il n’y a pas de solution miracle : il faut pratiquer pour savoir. »
Cette réponse allait sans doute frustrer la jeune femme, qui semblait aimer avoir une réponse précise afin d’avoir pleinement conscience de tout. C’était le problème souvent avec la magie : il y avait rarement une réponse précise et claire pour savoir. Car la magie différait tellement d’un individu à l’autre, qu’il était impossible d’appliquer son savoir de façon exact. Et étrangement, Caly’wën semblait d’autant plus satisfait de donner une réponse imprécise et de frustrer son écuyère que lorsqu’il donnait une réponse précise. Sadique ? Oui, on pouvait presque y voir une forme de sadisme. Après tout, il fallait bien trouver du plaisir dans le fait de se consacrer corps et âmes à l’apprentissage d’un nourrisson.
Ils en vinrent assez rapidement – enfin, tout était relatif – à la fameuse épreuve des chaussures. Caly’wën se délecta de l’expression sur le visage de Zoélye lorsqu’il lui présenta son engin de torture. Euh, d’entraînement ! Oui, c’était de l’entraînement, pas de la torture. Après tout, bien que très inconfortable, il avait fait en sorte que les fameuses chaussures artisanales soient robustes et protègent les chevilles. Il serait malvenu que la jeune femme se retrouve avec des chevilles cassées dès le premier jour, et par la faute de son maître. L’entraînement prit place dès qu’elle fut prête, arme à la main et debout dans ses souliers de verre – de bois. L’elfe décida d’y aller tout de même doucement au début. L’idée n’était pas de la briser dès son premier jour. Enfin, elle ne semblait pas être une personne qui se briser sous les coups, mais plutôt sous les paroles ; cela restait qu’il préférait éviter de lui donner l’impression de se faire battre comme elle semblait l’être chez elle. Il voulait qu’elle garde malgré tout un sentiment de sécurité auprès de lui-même si les entraînements qu’ils feront ne seront pas forcément doux et chaleureux. Il attaqua donc à plusieurs reprises. Parfois il donnait des coups larges sur les côtés, parfois il feintait pour mieux pouvoir la pousser avec le bout du bâton en des endroits stratégiques – à savoir les jambes, ou le ventre. Ses coups étaient calculés pour lui faire perdre l’équilibre plus que pour lui faire mal, et pour le moment … eh bien, parfois elle arrivait à rester debout, et parfois elle tombait, et Caly’wën avait bien du mal à contenir un petit sourire amusé tout innocent lorsqu’il la voyait s’effondrer par terre. Il ne voulait pas donner l’impression de se moquer d’elle et de ses performances, mais c’était plus fort que lui, elle était bien trop adorable. D’abord sur la défensive, elle tenta d’attaquer une fois, chose que le chevalier s’était attendu – mais ne s’attendait pas à ce qu’elle ne fasse que tomber par terre. Il dut se mordre la langue pour ne pas rire. Oui c’était un entrainement, pas un bizutage. Même si on pourrait se dire que les entraînements étaient des bizutages. L’entraînement dura de longues minutes comme cela, jusqu’à ce que la blonde tente une nouvelle fois d’attaquer sans tomber par terre. A cause des chaussures, son attaque ne fit pas mouche, Caly’wën réussit assez aisément à la parer, mais il était tout de même fier de voir que dans ses conditions, elle avait réussi à garder l’équilibre. Un sourire aux lèvres, il la regarda se replacer, fière d’elle-même, et il ne put s’empêcher d’aller la taquiner. Il porta deux coups, rapides et avec plus de forces, démontrant que les coups auparavant étaient moins offensifs pour la ménager. Il la désarma d’un geste, et la mit à terre d’un autre, avec force, la faisant tomber en arrière. Il se redressa alors, son bâton bien droit, et un grand sourire aux lèvres. L’exercice était fini.
« C’est très bien pour un début. Que tu réussisses à attaquer sans tomber était une belle réussite, félicitation. »
Il posa le bâton contre le mur afin de s’accroupir pour aider Zoélye à se retirer les engins de torture. Avec des gestes doux, il massa les chevilles et les pieds de la jeune femme où les marques des lanières se faisaient sentir. Il n’était pas certain qu’elle soit totalement à l’aise avec ses gestes, malheureusement il ne lui donnait pas spécialement le choix, car il voulait éviter qu’elle ait du mal à marcher.
« Il se fait tard. Le soleil a commencé sa descente. » Tard était un bien grand mot, en saison froide, les journées étaient plus courtes. « Si tu peux marcher, on peut aller rapidement à la dernière épreuve de cette journée avant d’aller manger. Je ne m’attends pas à quelque chose d’exceptionnel rassures-toi. La journée a été épuisante pour toi avec tout ce que je t’ai fait faire, donc il ne sera pas étonnant que tu sois vite fatiguée lors de l’épreuve d’endurance. Mets tes chaussures, bois un peu d’eau, et quand tu seras prête, nous allons courir ensemble autour de la maison. »
Comme prévu, Caly’wën allait donner le rythme. D’abord, il avait l’intention de courir assez lentement afin de l’échauffer un peu dans le froid qui s’installer rapidement. Puis, il ferait une accélération rapide et forte pendant quelques pas, avant de redescendre à une course normale, et ainsi de suite. Il observait attentivement sa respiration – ou plutôt, il écoutait attentivement sa respiration. Lorsque celle-ci se faisait plus difficile et sifflante, il ralentissait le pas, et se permettait de donner des conseils pour sa respiration.
« Imites moi, » lui disait-il alors qu’il prenait de amples respirations contrôlées, inspirant par le nez et expirant par la bouche.
L’épreuve dura bien quelques minutes. La nuit était tombée lorsqu’il décida de terminer l’épreuve et de faire rentrer Zoélye à l’intérieur. Les portes ayant été fermées, la chaleur était restée mais la fraicheur ne tardait pas à rentrer. Rapidement, il fit allumer un feu alors qu’il laissait Zoélye reprendre sa respiration.
« Respire bien fort et fais des étirements comme je t’avais montré. Quand tu te sentiras calmer, tu pourras aller te laver avant le repas. »
Il la laissa en total autonomie, bien qu’il l’observe du coin de l’œil pour voir si elle faisait bien ses exercices. Pendant ce temps, il préparait le repas. Quelques fois, il profitait de devoir aller chercher quelque chose dans un coin de la pièce pour corriger doucement une position de Zoélye, sans rien dire de plus que son geste.
« Bon appétit ! » dit Caly’wën, assis à sa table face à son écuyère, un plat chaud n’attendant qu’à être dévorer. « Si tu as des questions ou des commentaires sur cette journée, ou sur les futures journées, n’hésites pas. Mais je pense que tu vas sans doute préférer allez t’écrouler dans ton lit. J’espère que tu es et seras satisfaite de tout l’enseignement que je pourrais te prodiguer. »
Calmement, il mangea son plat en profitant du crépitement du feu et de sa chaleur bien-heureuse. Il espérait de tout cœur que Zoélye se plairait ici et avec lui, et qu’il réussirait à faire d’elle une grande chevaleresse. Il espérait tout simplement, d’être à la hauteur en tant que maître.