Enfin, il était temps de partir. Le deuxième duo d’écuyer s’élança dans son voyage sans encombre. Les mots furent plutôt rares durant ce voyage. Concentrer soi sur la conduite ou sonder les environs, les deux écuyères avaient chacune leurs parts de travail à faire. Ne s’arrêtant que pour manger vers l’heure du repas pour reprendre de plus bel. En chemin, les nouvelles de l’état de leur compagnon senior inquiéta la démone, mais celle-ci ne le démontra point. Hochant la tête à la suggestion de sa camarade avant de prendre un air pensif, laissant échapper un léger ’’Mmmh...’’ qui mélangeait un état dubitatif, voir incertain. Est-ce que la situation était étrange ? Bien... pour qu’on les envoie en mission. Oui... Cela signifiait que quelques choses troublaient la quiétude de leur royaume d’adoption. Pourtant, pouvaient-on dire que les choses étaient si étranges que cela ? Pour le moment Sibelial ne voyait rien de dérangeant. Après tout, la mission rentrait très bien dans les limites de leurs enseignements. L’objectif était clair et il n’y avait aucune (ou presque, selon les dernières nouvelles) complication. Cependant, la béryloise ne se faisait pas d’illusion. Le monde pouvait tout de même sombrer dans le chaos en quelques heures. Bien qu’elle préférerait que les craintes d’Avery soient non fondées, il fallait mieux quand même s’attendre à tout. D’ailleurs, la suite des explications de l’écuyer de Phoebe rembrunit l’éclat généralement joyeux de l’apprentie de Shiraishi. Au moins, ce détail ne dépassait pas la mesure de l’imprévu. Malheureusement, si les preuves pointaient dans cette direction, alors cela apportait plusieurs questions. Enfin, pour le moment, ce n’était pas le plus important.
Ils arrivèrent quelques heures plus tard au village de Sojun. À leurs arrivées, Sibelial remarqua la personne la plus approprié (Soit la première personne au regard avisé qui semblait être au courant de la raison de leur présence et qui ne fuyait pas son regard écarlate), pour se présenter et demander poliment à être amené à ses compagnons. On les envoya chez Yoan ou les deux jeunes femmes laissèrent leurs chargements avant de se suivre les indications qu’on leurs avaient donnée.
Les retrouvailles se firent sans cérémonie. La situation ne pouvait leur permettre tel familiarité. Avery s’élança déjà d’ailleurs sur plusieurs questions autant pour les guérisseurs que pour le groupe via télépathie. Bien... ils venaient à peine d’arriver. Peut-être que Devoir pouvait y répondre puisqu’ils étaient ici depuis plus longtemps mais... Elle avait talonné Avery jusqu’ici. Impossible d’avoir eu le temps d’être prise à l’écart pour discuter. Passant donc sa réponse sous silence, l’écuyer démoniaque détourna la tête vers l’homme qui répliqua d’une façon plutôt sèche, ce qui irrita légèrement la démone. N’ayant pas la langue dans sa poche elle répondit bien entendu du tac-o-tac sur un ton semblable.
’’Nous n’avons pas lu la lettre en question. C’est nôtre sénior qui nous à donner les informations. Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose de s’assurer que les informations soient bien passées. Et peut-être avez-vous reçu du nouveau entre le temps que vous ayez envoyez la lettre et que nous sommes arrivées.’’
Tant qu’au reste, elle ne pouvait pas dire grand-chose. Certes, les villageois n'étaient aucunement entraînés. Mais même elle ne voyait pas le potentiel humain de façon aussi fatidique. Elle avait eu suffisamment de situation dans sa vie ou la raison dépassait la logique... En plus, on ne pouvait pas dire qu’elle avait eu une éducation des plus banales non plus. Alors elle savait que les humains étaient capables de miracles, ou des pires choses, lorsqu’ils se laissaient aller à leurs instincts. Enfin bref, elle n’avait pas envie de déblatérer sur le sujet. De toute façon, elle s’efforçait justement de se montrer calme et poser laissant ses deux sœurs d’armes s’occuper de la situation ou la démone n’avait aucune habileté pour aider.
Jusqu’à ce que des hurlements leurs parvints aux oreilles. Sibelial n’avait point bronché, si ce n’était qu’elle avait fermé les yeux. Perdu dans la toile d’énergie magique qu’elle avait lancer dans les alentours afin de s’informé de ce qui se passait. Urgh... Il fallait que la situation dégénère à ce point. Voilà maintenant qu’une variable très certainement pas la bienvenue venait de se rajouter à l’équation. L’air de la jeune femme se fit plus dur, sans qu’elle n’ouvre d’avantage les yeux. Toujours aussi stoïque même à l’arrivée du tavernier qui leur annonça officiellement la nouvelle. La réponse du guérisseur surpris la démone qui haussa un sourcil. L’empire ici ? Non... impossible. C’était simplement illogique et aucunement stratégique de leur part d’agir ainsi. L’information était cependant suffisamment inquiétante pour le groupe. D’une façon ou d’un autre, ce n’était pas leur appartenance qui allait changer la situation.
Quatres contre six... leurs chances étaient inférieures mais pas affreuse non plus. Enfin... en temps normal. Cependant Sibelial ne pouvait pas oublier non plus leurs objectifs premiers. Alors il fallait au moins une personne pour s’occuper du chevalier. Au moins une autre pour s’occuper des villageois et les diriger vers ce dit ‘’tunnel.’’ Ce qui au final coupait leur force de moitié. Leurs chances... semblaient beaucoup moins grande après mûre réflexion. Cela ne l’arrêterait pas de toute façon. Écuyer ou non, elle ferait tout en son pouvoir pour donner une chance à ses villageois de s’en sortir.
’’Bien, amener tous les villageois que vous pouvez, ainsi que le blessé. Zoelye, va avec eux et surveille leurs arrières. Avery, j’ai besoin que tu utilises tes illusions sous forme de villageois pour les attirer vers moi. Devoir, tu les contourneras et attendra une ouverture pour les flanquer. Le plan est simplement de gagner le plus de temps possible pour les villageois de fuir. Si nous pouvons faire mieux tant mieux. Mais ne surestimez pas vos capacités... C’était bien celle qui allait se pointer dans leurs figures pour attirer leurs attentions qui disaient cela? et surtout ne les sous-estimer en aucun cas.’’
Après s’être assuré que tous avaient compris le rôle qu’elle attendait d’eux, villageois comme consœurs (pardon Devoir), Sibelial posa la main sur la garde de son épée et se positionna en s’assurant d’avoir suffisamment d’espace pour commencer à dégainée. Pourquoi commencer seulement ? Parce qu’il ne lui suffisait que de cette espace pour son attaque surprise. En temps normal, elle garderait cet as pour lorsqu’elle en aurait vraiment besoin. Cependant, chaque second passé était une seconde ou elle ne sauvait pas quelqu’un. La démone passa donc quelques seconde (surement à la surprise de tous qui n’avait aucune idée de ce qu’elle avait en tête) son premier mouvement à commencer à frapper le vide, utilisant sa téléportation pour apparaître en plein mouvement derrière la présence qu’elle avait ressentie comme la plus agressive. Elle ne jeta qu’un bref coup d’œil, suffisamment longtemps pour s’assurer du résultat. Si elle avait bien réussi sa première offensive, alors elle pourrait ciblée un autre adversaire. Dans le cas contraire alors... elle serait assurée que son adversaire était beaucoup plus coriace qu’elle le pensait pour réussir à survivre à une attaque aussi sournoise .
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Zoélye
Jeu 06 Aoû 2020, 22:21
Zoélye voit bien sûr le visage de cette adolescente, qui se durcit, mais surtout qui se contracte en entendant sa demande. Zoélye la suit lorsqu’elle lui fait signe avec Devoir. Zoélye continue de faire son sondage, elle se retrouvait dans un village, qu’elle ne connaissait pas avec un chevalier blessé, mais personne ne savait véritablement ce qui était arrivé au chevalier, donc la menace pouvait être cachée. Ça pouvait être un piège tendu, en approchant vers l’auberge, elle arrête et la regarda.
« Merci beaucoup de ton aide » elle regarde vers Devoir, pour savoir un peu ce qu’il fera, en même temps, elle n’avait pas de temps à perdre, donc entre dans l’auberge pour se rendre le plus tôt possible auprès du chevalier. Une fois entrée dans l’auberge, elle entend bien sûr que tout le monde a arrêté de parler. Bien que Zoélye ne dégageait rien de bien impressionnant par sa carrure, elle avait une force mentale assez puissante. Normalement, elle aurait dû être intimité par le silence, mais elle posa un regard sur eux, retournant le signe de tête à ceux qui le faisait, mais rien de leurs comportements n’encourageaient que la mission soit simple. Elle n’était pas devenue écuyère pour avoir de la facilité. Elle se dirigea vers les chambres, elle avait bien sûr entendu des commentaires, mais elle savait qu’elle était capable avec ses frères et sœurs d’armes de mener à bien cette mission. Dans tous les cas, l’échec n’était pas une option ! Elle devait ramener le chevalier stable, mais surtout idéalement en meilleur état à Jade et ainsi rendre fier en même temps son maître. Elle voyait bien qu’ils étaient tout effrayés, personne ne voulait l’accompagner.
Une fois devant la troisième porte, elle entra dans la pièce, elle avait bien sûr sondé avant. Elle écouta attentivement ce que le guérisseur avait à lui dire. Donc l’état du chevalier s’était dégradé et ça ce n’était vraiment pas bon du tout. Surtout que c’était arrivé subitement. « Oui, je maîtrise la magie de soin » dit-elle en passant ses yeux du Jadois au chevalier. Elle avait bien sûr remarqué les deux apprentis qui ne disait rien derrière celui qui prenait parler. Zoélye ne perd plus une seconde avant de s’approcher des blessures, ses blessures étaient irrégulières, elle observe le tout et ne perd pas de temps avant de partager les images de ses blessures à ses collègues. Elle regarda l’homme « Oui, je vais tout faire pour » dit-elle sûre d’elle, la même petite étincelle de détermination qui brillait toujours dans les yeux de l’écuyère de Caly lors de ses entraînements. Elle n’allait certainement pas abandonner un chevalier, ni même une mission, la première ! Celle qui marquerait son futur ! Zoélye se concentre en premier lieu sur les plaies qui semblaient les plus graves, celle qui semblait donc nuire le plus à l’état de stabilité du chevalier. Sa tête semblait bien guérir selon ce qu’elle pouvoir.
Alors qu’elle observait les blessures, Zoé reçut le message télépathique d’Avery, du moins son deuxième qui parlait des plaies. Voilà que c’était une bonne chose que les deux se soient mise en route avant, au vu du nouvel état du chevalier. Elle passa doucement ses mains au-dessus du corps du chevalier. Elle avait l’impression de ne pas savoir par où commencer, mais cet examen l’aiderait assurément et c’est ce que son maître aurait fait. Soigner les blessures les plus dangereuses en premier. Elle remarqua alors une des blessures d’où le sang s’écoulait le plus rapidement, le chevalier perdait beaucoup de sang, alors elle s’approcha et mit ses mains au-dessus de cette plaie, laissant son esprit voyager vers la plaie, pour y voir la source, elle avait appris le corps humain et c’était maintenant que ça servirait. Elle commença donc par la plaie ouverte, puis traversa la chair, les muscles, pour suivre le chemin du sang et ainsi trouver le trou qui permettait de laisser couler aussi rapidement le sang. Elle se mit à exclure tout ce qui était autour d’elle, car ce n’était un petit trou, mais du moins plusieurs qui semblaient ouvrir les valves. Elle avait bien sûr entendu le commentaire d’Avery, elle avait regardé Devoir, pour s’assurer qu’il pourrait veiller sur eux durant sa recherche approfondie et surtout qu’elle avait besoin de concentration. Elle regarda arriver ses deux sœurs d’armes, un petit salut rapide, puis elle regarda Avery. « Non, mais les plaies ne se ferment pas ou du moins lentement, il y a beaucoup de blessures, mais la tête semble être stable, si tu veux regarder » Elle regarda Avery « je suis sûre qu’on ne doit pas ouvrir les plaies tout de suite, je tente de contrôler cette plaie qui laisse sortir beaucoup de sang, si je réussis à guider le sang dans les veines du chevalier et ensuite bloquer les ouvertures, cela améliora grandement son état. » Elle garda pour elle-même, mais elle aurait bien aimé avec quelqu’un d’autre avec sa magie, parce qu’elle commençait à penser que les méthodes non magiques ne serviraient à rien en ce moment. Chaque plaie fermée par le fil des guérisseurs du village menaçait de dégrader l’état du chevalier et même pire de le rendre à la mort.
Zoélye se recentra sur elle et le chevalier mal en point, elle devait lui concentrer toute son énergie et ses pensées, c’est pourquoi elle tenta de couper un peu avec son environnement c’était quand même difficile et dans cette situation, elle se dit qu’elle demanderait assurément des conseils à Caly, que ferait-il en ce moment, s’il était à sa place ? Il ferait tout pour ne pas se laisser influencer et c’est dans cette optique qu’elle se remit à tenter de rapatrier adroitement le sang dans les veines, pour éviter qu’il en perde trop et refermer le tout. Même si elle réussissait ceci, il n’était pas tiré. Puis elle attirait le sang, plus elle pouvait examiner le reste des plaies par le système veineux du chevalier.
Alors que le guérisseur du village prit un ton de voix qui laissa circuler des frissons sur le corps de l’écuyère, elle ne pouvait pas se laisser tirer de cette concentration, mais les souvenirs se bousculaient. Elle ne devait en aucun temps lâcher avant de voir les résultats, du moins un peu. Zoélye oubliait tout autour pour poursuivre son travail méticuleux, si quelques endroits les fissures laissant circuler le sang c’était refermé pour l’emprisonner de nouveau dans les veines, elle ne savait pas du tout si ça allait résister, car elle le faisait rapidement pour freiner l’hémorragie, on était loin de guérir les plaies à la surface. Elle sentit son propre sang se figer dans ses veines ! Attaque ! L’empire ! Mais…voilà…l’Empire avait lâchement attaqué un chevalier. Qu’est-ce qui était arrivé ? mais là ils étaient là et le chevalier n’était pas du tout sortie d’affaire. Zoélye ne prenait pas la fuite, mais sa mission en ce moment était de garder ce chevalier en vie et tenter d’empêcher la dégradation, avec ses ennemis en plus, ils devaient user de stratégie pour ne pas y laisser leur vie. Zoélye brisa un peu cette concentration, elle espérait fortement que le tout ne s’ouvrirait pas tout de suite. De l’extérieur, elle pouvait sembler ne rien avoir fait, mais c’était l’intérieur qu’elle devait soigner en premier. Elle avait déjà utilisé beaucoup d’énergie, mais elle ne se laisserait pas faire ainsi. Zoélye n’était pas une leader née, par contre, Sib oui et c’est alors qu’elle prit soin d’élaborer un plan, un plan pour les aider à bien gérer le tout. « Parfait, je m’en charge, il faudrait que les villageois dans la taverne nous précédent, je vais transporter magiquement le chevalier, comme ça je pourrai vérifier son état en temps réel. S’il y a quoi que ce soit, je pourrai faire une intervention avant de poursuivre vers l’extérieur. Si l’état du chevalier s’améliore, je reviendrai ici vous aider »
dit-elle en les regardant. Elle était encore plus prête à défendre ce chevalier, les villageois et tous ceux possibles, elle le devait, pour son rôle qui était de promettre de protéger la Confrérie. Elle devait aussi avertir Caly, mais pour le moment, elle devait faire son rôle. Elle prit donc quelques secondes, pour prendre une des sacoches que Sib et Avery avaient apporté avec de quoi pour soigner le chevalier en cas de besoin. Elle en aurait peut-être même besoin des villageois et elle devait garder ses forces pour celui-ci qui était mal en point vraiment.
Elle suivit donc le tavernier en soulevant doucement, mais sûrement le chevalier, de toute façon il serait plus sûr de le faire magiquement parce qu’elle pouvait le soulever d’un bloc, sans trop bouger et ainsi éviter que tout saute dans son corps en même temps le tuant ainsi. Il était si près de la mort que chaque mouvement, chaque petit geste risquaient de faire échouer leur mission première.
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Zoélye
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Avery
Ven 07 Aoû 2020, 10:11
Be prepared! | 1583-06
Il était crucial lors de soins d’urgence d’être au fait des derniers développements et c’est dans cet ligne de pensée qu’Avery s’était renseignée aux guérisseurs présents. Elle savait qu’il pouvait être lassant de répéter les mêmes informations à plusieurs reprises… Sauf que l’Homme est une créature qui oublie et qui, parfois, est tellement concentré sur un aspect d’une situation qu’il manque certains détails pourtant important. C’est pourquoi elle n’avait pas pensé deux fois avant de poser ses questions.
Si elle s’était attendue à un peu de grogne face à cette répétition, elle ne s’était certainement pas préparée à se faire répondre avec autant de dureté. Son expression se renfrogna immédiatement. Elle sentit la colère monter en elle, la poussant à serrer la mâchoire plutôt que de répondre bêtement. Elle adressa un coup d’oeil reconnaissant à Sibelial, qui avait pris sa défense en quelque sorte. Ces quelques secondes lui permirent de regagner un certain calme et de réfléchir à ce qu’elle dirait.
Elle planta son regard bleuté dans celui de l’homme méprisant.
- Que je sois une femme et plus jeune que vous ne fais pas de moi une innocente ni une incompétente. J’ai huit ans d’expérience dans le domaine. J’étais l’assistante d’une des meilleure guérisseuses de Jade pendant cinq ans, et ce, d’un bout à l’autre de la Confrérie et de l’Alliance. Après la guerre de Turquoise, je suis allée aider les réfugiés. Je n’ai pas cessé d’apporter du support médical depuis que j’ai rejoint l’Ordre. Je suis ici dans le but d’aider dans les soins de notre frère d’armes et non pour me faire patronner par un homme se laissant emporter par ses émotions. Aussi compétent que puisse être une personne, il est toujours possible de négliger involontairement un détail dans le stress du moment. Mes questions n’étaient en aucun cas une remise en question de vos compétences. Vous savez clairement ce que vous faites, sans quoi notre compagnon serait déjà mort. Je n’ai jamais prétendu le contraire. J’aimerais donc qu’on me retourne le même respect dont je vous ai fait preuve depuis mon arrivée.
Son discours sembla faire effet, puisque le guérisseur s’excusa de son comportement et ses brusques paroles. L’écuyère hocha de la tête.
- Sans rancune. Concentrons-nous sur notre patient.
Le blessé devant eux était ce qu’il y avait de plus important, beaucoup plus que des égos froissés.
Avery écouta la mise à jour de Zoélye. « Je ne conseille pas de l’ouvrir, t’inquiète. C’est juste un alternative si tes sens magiques n’auraient rien trouvé. » Elle sourit à son amie. Celle-ci avait fait du bon travail, selon ce qu’elle pouvait sentir magiquement lors de sa propre inspection. « C’est un bon plan. »
À peine eut-elle la chance de soulever la tête du chevalier afin d’étudier la plaie suspecte plus en détail que des cris se mirent à retentir de tous bords, tous côtés. Immédiatement, la fée croisa le regard de ses compagnons. Une attaque? Ici, maintenant, tandis que tout était si calme il y avait à peine quelques secondes? Le coeur de l’adolescente tomba directement dans son ventre. Son mauvais pressentiment s’était avéré juste… à son plus grand dam.
Ce qui la frappa le plus, cependant, fut la nouvelle qu’il s’agissait de représentants de l’Empire. Elle figea pendant de longues secondes. Elle se sentait à nouveau comme la fillette de huit ans qui traversait le désert de Fal pour se sauver à Turquoise, seulement pour être poursuivie par des chiens et accusée à tort d’être une sorcière par des miliciens de son royaume natal. Elle n’avait que de mauvais souvenirs de son temps dans l’Empire et avec raison.
La voix paniquée du tavernier la ramena au moment présent. Il proposait de guider le chemin vers un endroit plus sûr et déjà, Sibelial formulait un plan. La fée prit une grande inspiration : elle n’était plus une esclave sans défense, qui ignorait tout de sa magie, de son passé et de son potentiel à devenir défenseuse de la veuve et l’orphelin. Personne n’était là pour la ramener à la maison close de Fal contre son gré. Elle était une écuyère de l’Ordre des chevaliers de Jade. C’était le moment de prouver qu’elle méritait sa place dans cet Ordre prestigieux.
- Parfait, je vais me camoufler à l’extérieur. Je couvrirai vos arrières. Elle prit les mains de Zoélye. Tu es leur meilleure chance de survivre. J’ai foi en toi, tu vas y arriver. Elle croisa le regard de Sibelial et Devoir. J’y vais. Que Parandar veille sur nous tous.
Sans un mot de plus, Avery se dirigea vers l’arrière du bâtiment et sorti par la première fenêtre où il n’y avait pas d’ennemi en vue. Elle vola jusqu’au toit, où elle se plaqua à plat ventre. Elle puisa dans son calme intérieur afin de faire appel à ses origines féériques et se fondre dans la toiture traversa de l’autre côté et se cacha derrière la cheminée. Son coeur se brisa pour les nombreuses victimes. Malheureusement, elle ne pouvait s’appitoyer sur leur sort. Elle devait se concentrer sur les vivants et ceux qui pouvaient être sauvés.
Ce qu’elle aurait aimé avoir plus d’armes que son épée et quelques dagues… Par chance, elle avait usé de très peu de magie jusqu’à maintenant et pouvait compter sur ses pouvoirs afin de faire tourner la situation à leur avantage.
D’ailleurs, l’adolescente ne perdit aucun instant à faire naître son illusion. Une dizaine de villageois fictifs sortirent de la taverne en même temps que Sibelial. Ils étaient nantis d’armes rudimentaires, le genre d’épée de base qu’un citoyen régulier traînait avec lui au quotidien ou d’objets inusités qu’on ramassait lors d’une attaque surprise comme celle-ci. L’écuyère n’oublia pas de leur donner des expressions différentes, certains courageux et d’autres plus peureux. Elle créa le son de leurs pas, leur respiration et ainsi de suite. Ces vaillants paysans formaient une barrière devant la taverne, prêts à la défendre jusqu’à leur dernier souffle.
Avery garda malgré tout un oeil sur Sibelial, qui lançait la première offense et suivit aussi les déplacements de Devoir. Une partie d’elle espérait qu’un archer tombe au combat afin qu’elle puisse lui voler son arme si tout devait mal tourner. Si ça n’avait été de l’importance capitale de son illusion, elle aurait fait appel au vent afin de dévier les flèches… Quoiqu’elle ne mettait pas de côté cette possibilité si elle devait voir qu’un de ses frères d’armes était en danger de se faire transpercer par un projectile.
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Xiufei
Sam 15 Aoû 2020, 18:52
Le tavernier quitte la chambre précipitamment pour avertir ses clients du plan décidé et ouvrir la trappe de sa cave menant sur un tunnel en attendant que la jeune guérisseuse magique arrive avec le blessé. Pendant ce temps il observe la fée quitter son établissement par la fenêtre et croise les doigts pour elle, comme pour les trois écuyers restant, mais c'est sans remord qu'il fonce dans son abris après Zoélye et son patient. Lorsqu'il referme la trappe l'obscurité les envahit, mais l'homme la chasse bien vite en présentant la torche devant lui. « On va devoir marcher quelques mètres, avec peu d'éclairage, mais ensuite on commencera à être éclairé par la lumière naturelle ! Le chemin est facile ! » L'homme se faufile entre les clients pour prendre la tête et éclairer le chemin lorsqu'un bruit sec le fait sursauter avant de regarder derrière lui. En comprenant la situation, son visage se décompose et il décampe très vite pour se mettre derrière Zoélye. L'origine du bruit ? La pierre formant les murs du tunnel qui ce sont rejoints de telle façon que la trappe est désormais inaccessible. Les murs s'agrandissent également suffisamment pour entourer les villageois un à un et les fusionner avec, ne laissant plus que l'écuyère et son blessé.
« Et bien, et bien, j'espère que tu fera une meilleure joueuse que tes compagnons. »
Une femme surgit des ombres en compagnie de deux autres personnes prêtes à régler le cas de la jeune fille.
Pendant ce temps, dans le village, une pluie diluvienne s'abat sans ménagement et trempant jusqu'aux os les pauvres écuyers de jade et leurs adversaires. La pluie est telle que la terre devient de la boue gênant de plus en plus les mouvements. A moins que de l'eau ne viennent également via le sol ? Ca expliquerait cette rapidité. En tout cas, la pluie n'a aucunement gênée l'écuyère Sibelial dans son mouvement et si son adversaire ne possédait les compétences pour renforcer son corps et alors la blessure aurai été plutôt importante. Malgré son renforcement, il s'éloigne rapidement de la démone en poussant un espèce de rugissement beuglé, dégaine son arme, éternue en pestant contre les fichus adorateurs de pêches et Sibelial se prend une volée de boules de boue, beaucoup trop solides et douloureuses pour ce qu'elles devraient être, derrière elle. L'inconvénient quand on apparaît en plein milieu d'un groupe c'est que l'on se retrouve rapidement seule contre deux.
Alors que la démon se retrouve au prise avec un Pardusse plus résistant que la norme en plus d'un adversaire attaquant facilement en traître, une légère brume fait son apparition au-dessus du groupe et une lame transperce sèchement une aile d'Avery. L'assaillant, complètement caché par son armure de la tête au pied, retire son arme de l'aile et créé un tourbillon de vent autour d'eux comme pour créer une arène impossible à quitter. Tuer ou être tué semble être l'unique solution pour se sortir de là, surtout avec une aile l'empêchant de voler correctement.
Seul Devoir paraît être en bonne position malgré la boue qui semble vouloir le coller, l'aspirer et s'enrouler autour de lui. En tout cas, il se retrouve avec les deux ennemis restant qui semblent étrangement se ficher de l'illusion formée par Avery. En fait, aucun ennemi ne s'intéresse à ce groupe de villageois et seuls les écuyers ainsi que les villageois dans le tunnel sont visés... pour le moment, pourvu que personne ne sorte et que les écuyers repoussent le groupe d'assaillant...
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Oui, vous allez effectivement subir quelques dégâts MAIS rien ne sera définitif et à la fin du rp on vous trouvera à tous un bon guérisseur pour tout arranger. Ainsi, même si pour le moment Avery est avec une aile en très mauvais état, lorsque le rp prendra fin elle sera tout belle. Donc si après le rp vous souhaitez avoir des séquelles, ça sera libre à vous d'en décider, rien ne sera imposé pas d'inquiétude !
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Xiufei
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Invité
Lun 24 Aoû 2020, 17:03
Be prepared !
La pluie continuait de s’abattre. Le ciel commençait aussi à devenir de plus en plus sombre : la nuit n’allait pas tarder à tomber. La situation n’était guère à l’avantage de Devoir et de ses camarades et le terrain devenait presque impraticable. Le jeune écuyer essayait de se débattre du mieux qu’il pouvait de ce véritable essaim boueux mais rien n’y faisait : il était complètement absorbé par cette terre flasque. Autour de lui, il entendit la panique, des cris venant des quatre coins du village, les quelques constructions qui tenaient à peine debout et des cadavres qui gisaient à même le sol ; certains s’enfonçaient même dans la boue. Le spectacle n’était que désolation et ressemblait à un théâtre de guerre.
A quelques mètres se trouvaient deux des six chevaliers qui avaient attaqués les écuyers. Eux aussi essayaient tant bien que mal de sortir de cette mare noire mais ils semblaient être dans la même situation que Devoir. L’occasion aurait été parfaite pour l’écuyer d’en finir avec eux mais il pouvait, dans les circonstances actuelles, absolument rien faire. Après tout, Devoir pouvait attendre que la pluie cesse pour commencer à se démener et laisser ses ennemis se fatiguer. Mais combien de temps cela prendrait-il ? Pouvait-il espérer prendre l’ascendant dans la disposition actuelle ? Devoir avait l’impression que ses assaillants s’approchaient de lui et abandonna de suite ce plan.
Qu’est-ce que le chevalier pouvait-il faire ? Il réfléchit à plusieurs solutions. Tout d’abord, il pensa à se métamorphoser. Malheureusement, s’il faisait ça, c’était la noyade assurée dans ce bain de boue. Il songea ensuite à faire des sauts sur place pour tenter de s’échapper de ce sol dangereux. Cependant, il ne savait pas vraiment les incidences que pouvait avoir son action et si ce dernier allait vraiment fonctionner. Il trouva finalement un dernier moyen qui était de nager dans cette vase. Là encore, Devoir abandonna rapidement ce plan puisqu’il risquait de s’affaiblir sans pouvoir décamper.
– Réfléchis Devoir, il y a forcément un moyen de se sortir de là …
Il se concentra quelques instants et pensa … à Zoélye. Pourquoi Devoir pensait à elle alors que la situation ne s’y présentait pas ? Et puis, il commença à se remémorer des situations complexes, des moments plus amicaux, mais surtout, de leur complémentarité au sein de cette mission. Devoir savait qu’elle comptait sur lui pour se sortir de cette situation délicate. Après tout, c’était son devoir d’aîné que de protéger ses cadets et il se devait de mener cette quête à bien. S’il échouait dès maintenant, comment pouvait-il espérer de devenir un chevalier reconnu ? Et puis, il n’imagina pas un seul instant que l’on puisse faire du mal à une de ses amies.
Ami … Voilà donc un mot qu’avait oublié Devoir, lui qui, d’ordinaire, est plutôt distant et froid envers ses compagnons. Avait-il changé avec le temps ? Etait-il devenu plus sage ? Ou n’était-ce que la disposition actuelle des choses qui rendait rêveur l’écuyer ? Puis, le visage des autres écuyers lui venait en tête. Avery, Sibelial, tous s’appuyait sur le chevalier pour sortir de cette impasse. Après qu’ils s’étaient séparés, Devoir n’avait aucune nouvelle de ses camarades. Il tenta tant bien que mal de regarder aux alentours s’il ne voyait pas une silhouette familière. Mais la boue avait tellement enfoncé le corps du jeune chevalier qu’il ne pouvait presque plus tourner la tête. De plus, le ciel s’était brusquement obscurcit, ce qui diminuait les chances de l’écuyer d’apercevoir qui que ce soit.
Pire encore, le ciel était devenu si noir que Devoir perdit de vue les deux autres chevaliers. Peut-être qu’ils avaient été submergés par ce marais impur. Non, c’était tout bonnement impossible. Ils étaient encore là il y a quelques secondes, ils ne pouvait pas être bien loin. Pris de panique, Devoir commençait à entendre son cœur battre la chamade. D’ordinaire calme, il ne put s’empêcher d’être angoissé et de regarder dans toutes les directions possibles et inimaginables. Puis, il sentit une présence extrêmement proche de lui. Il ne put observer la personne qui se trouvait derrière lui mais il était certain qu’il s’agissait d’une de ses antagonistes. Cependant, il ne savait toujours pas où se trouvait le deuxième.
– Si tu essayes de te défendre, je n’hésiterai pas à te tuer sur le champ.
Après avoir entendu ces quelques propos, Devoir était totalement tétanisé. Ca y est, il était encerclé, sans aucune issue de secours et sans aide extérieure. Il était définitivement seul. Jamais la mort n’a semblé aussi proche du chevalier. Incapable de réagir, Devoir n’avait jamais été aussi faible qu’à partir de ce moment. Pourtant, ce n’était pas la première fois que l’écuyer vivait une situation aussi périlleuse. La pluie commençait enfin à cesser. Même si le terrain était toujours aussi sinueux, Devoir sentit qu’il pouvait légèrement se défaire de cet enfer gadoueux. Prenant son courage à deux mains et n’ayant plus de temps à la réflexion, il poussa un cri effroyable et, de toutes ses forces, arriva à se libérer de ce liquide peu reluisant.
– Pour mes amis et le Royaume de Jade !
Après avoir hurlé du peu de voix qui lui restait, Devoir se retournât, brandit son épée et claqua un immense coup qui éclata la tête d’un de ses adversaires. Il était encore possible de voir la tête étonnée de ce dernier, sans aucune ristourne possible. Son crâne avait littéralement été brisé en deux et c’était désormais un lac rouge que l’on voyait au milieu de l’étang marron. Devoir regarda quelques instants, d’une lourde respiration, la figure de son détracteur. Il avait l’air plutôt jeune, à peu près le même âge que le chevalier, la chevelure sombre, longue et soignée. Après avoir récupéré ses esprits et son épée, Devoir s’approcha d’un endroit qui n’avait pas été touché par la boue et s’écroula de fatigue.
Zoélye vivait pour une des premières fois de l’adrénaline qui n’était pas liée aux coups qu’elle recevait de la part de son père. L’inquiétude qu’elle ressentait dans son estomac était étrangère pour elle. Première fois, qu’elle savait son ennemi aussi proche. Elle se sentait à la fois prête à l’affronter et en même temps non. Elle ne voulait pas échouer sa mission et c’était l’essentiel. La mission première venait de prendre tout un autre tournant et assurément que venait avec cela, une importante leçon, soit qu’on ne connaît jamais ce qui se passera sur les lieux. Le peu de détails que nous avons consiste en ce nous est dit.
Le plan suite à cet imprévu majeur, soit l’arrivée de 6 chevaliers de l’Empire qui tuaient les habitants du village à l’extérieur, fit en sorte que Sib prit le lead de cette mission en proposant un plan, qui selon Zoélye, paraissait très bien. Avery, Sib et Devoir à l’extérieur pour tenter de contenir l’attaque et Zoélye qui allait sauver le plus de villageois possible ainsi que le chevalier blessé. Pour le moment, lorsque Zozo avait utilisé son pouvoir pour amener le chevalier magiquement afin de ne pas ouvrir les blessures qu’elles avaient réussi à contenir et ainsi réduire un peu l’hémorragie interne qu’il subissait.
Une fois dans le tunnel, Zoélye par instinct sonde le tunnel, elle n’y retrace rien du tout, en fait quelque chose attire son attention, mais elle ne peut le décrire. Dans l’agitation, elle ne prend pas garde à ce qu’elle a ressenti et écoute ce que le tavernier lui dit. C’est alors qu’elle le regarda. « Parfait, avançons le plus rapidement possible, afin d’éviter que les personnes ne perdent leur calme » En fait, il fallait éviter d’avoir une panique générale dans ce tunnel, afin que les clients ne se piétinent pas et surtout guider le chevalier vers la sortie afin de continuer à soigner ses blessures. Une fois qu’elle commence à marcher, elle sonde l’extérieur, elle réussit à sentir Avery sur le toit, Sib au sol et Devoir, ils se débrouilleraient, du moins il le fallait, elle ne pouvait pas sortir maintenant et laisser le chevalier ainsi que les villageois. Elle avait une nouvelle mission, du moins une double mission.
Lorsque le tavernier prend la tête et éclaire le chemin, Zoé suivit le groupe en portant une attention importante à son blessé. Puis un bruit sec se fait entendre, alors que Zoé ne se retourne pas encore, elle sonde et découvre que la trappe n’est plus accessible, mais non seulement ça, mais la pierre s’enroule autour des villageois et les vissent dans le mur. Zoélye devait chasser la peur de son esprit, c’était difficile, surtout en entendant une voix, puis voyant apparaître une femme et deux autres personnes. Elle prit une respiration et la fixa dans les yeux. Pour le moment, elle était capable de garder à quelques pieds du sol le chevalier et se concentrer sur cette nouvelle venue. Elle se mit à se remémorer le plus rapidement possible tout ce qu’elle avait appris avec son maître. En premier lieu, elle se mit à penser qu’ils n’avaient même pas prévenu les chevaliers que l’Empire était ici, 4 écuyers contre 6 chevaliers, c’était totalement inéquitable. En plus, ils s’étaient séparés et elle se retrouvait face à trois ennemis, avec un chevalier à protéger. Elle ne quittait pas des yeux la femme puis formula un message rapide pour le chevalier Xiufei, mais qui fût entendu par tous le monde, car pour avoir une chance de survivre, les chevaliers étaient nécessaires, du moins les mettre au courant. En plus, son message pourrait être entendu par ses compagnons à l’extérieur pour les avertir de ce qui se passait en dessous d’eux.
**[Tous]Chevalier Xiufei, nous sommes rendus au village, le chevalier est dans un état stable pour le moment, mais nous sommes attaqués par des chevaliers de l’Empire, qui sont à l’extérieur de l’Auberge et j’ai devant moi 3 personnes qui sont apparu des murs du tunnel par lequel je voulais mettre en sécurité le chevalier ainsi que les villageois restants**
Une fois ce message fait, elle pouvait se concentrer sur les trois personnes en face d’elle, elle faisait d’énormes efforts pour ne pas céder à la panique. Entre se pratiquer avec son maître et faire face à des ennemis, c’est deux événements totalement différents. Par chance que l’adrénaline était, présente. C’est alors que Zoélye décida de déposer le chevalier à quelques mètres d’elle, le temps de tenter une attaque. Elle utilisa sa télékinésie afin d’envoyer tous les morceaux de pierres ainsi qu’un nuage de sable vers les ennemis afin de brimer le sens de la vue de ses assaillants. Une fois faite, elle décela des pierres plus grosses, elle les fit venir à elle et les projeta vers les trois ennemis et visa leurs visages. C’était la partie qui risquait le plus de les déséquilibrer. Elle aurait, peut-être, un peu de temps pour essayer de trouver d’autres objets plus lourds à leur projeter au visage. Elle se recula doucement afin de créer une distance entre elle et les ennemis, afin de pouvoir se protéger en cas d’attaque. Dans ce tunnel, il y avait très peur d’endroit pour se protéger. Elle était concentrée sur son attaque vers eux et lorsqu’elle recula, sonda en direction du chevalier pour ne pas être surprise par d’autres ennemis derrière qui le tuerait lâchement.
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Zoélye
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Avery
Jeu 27 Aoû 2020, 10:59
Be prepared! | 1583-06
L’écuyère ailée mettait toute sa concentration dans son illusion et dans la surveillance de la scène se déroulant au sol. Elle ne pouvait pas se permettre de manquer quoi que ce soit. Le réalisme de son mirage en dépendait. Une petite erreur et on devinerait que c’était une supercherie. Même la pluie était à prendre en considération puisque des villageois secs en plein déluge… Personne ne croirait à ça. D’un autre côté, elle trouvait étrange que l’ennemi se concentre principalement sur ses collègues et peu ou pas sur les faux villageois...
D’ailleurs, pour en revenir au sujet de cette pluie, quelque chose ne tournait pas rond… En plus de se sentir mal pour Sibelial qui devait détester les précipitations plus que quiconque, Avery avait un soudain mauvais pressentiment. Devait-elle avertir son équipe de ce que son instinct lui disait ou se faisait-elle simplement des idées? La dernière chose dont tous avaient besoin, c’était des spéculations infondées de la part d’une coéquipière ne se trouvant pas dans le feu de l’action à proprement parler…
La fée se redressa brusquement en voyant Sibelial se faire heurter par… par des boules de boue? Elle fronça les sourcils, trouvant que c’était là une bien drôle de tactique… Bien que d’un autre côté, la démone semblait avoir souffert considérablement de ces projectiles.
L’arrivée fulgurante de brume surprit l’adolescente. Un tel phénomène naturel prenait plus de temps à s’installer… Il ne faisait donc plus aucun doute dans son esprit qu’il y avait de la magie derrière tout ça. Aucune autre explication ne faisait plus de sens. Vite, elle devait en informer ses compagnons! Chaque parcelle d’information pouvant les aider était primordiale.
Toutefois, une douleur aveuglante prit subitement Avery d’assaut, faisant s’envoler par le fait-même toute pensée de communiquer avec les autres. Ce fut de peine et misère qu’elle retint un cri, ne voulant pas dévoiler sa position à tous les ennemis, et qu’elle parvint à s’agripper à la cheminée. Elle s’évita ainsi une chute qui aurait pu la blesser considérablement. Il va sans dire que son illusion disparut d’un seul coup. Elle ne pouvait pas la maintenir quand elle éprouvait autant de mal.
La panique monta en flèche chez l’écuyère aux yeux pairs qui, se retournant, vit ce qui lui causait autant de souffrance. On aurait pu lui transpercer le coeur qu’elle n’aurait pas été davantage sous le choc que ce qu’elle l’était en voyant une épée plantée dans son aile. Son coeur se mit à battre à vive allure. Elle espérait qu’on pourrait réparer le dommage à la membrane délicate… mais là n’était pas le temps de s’appitoyer sur son sort.
Son attaqueur se trouvait derrière elle. Comment elle avait pu manquer l’ascension sur le toit d’un chevalier de l’empire? Elle grimaça lorsqu’il retira son arme. C’était l’une des sensations les plus déplaisantes qu’elle avait pu vivre à ce jour.
Simultanément, d'innombrables tactiques se basculaient dans sa tête en un temps record. La peur commençait à lui tordre les tripes, surtout lorsqu’elle constata qu’autour d’eux se trouvait une prison de… vent. Elle soupira, comme si toute son inquiétude venait de la quitter.
L’air… Il te faut utiliser l’air, ma fille… Notre élément t’apportera toujours ton aide… N’oublie pas, ma fille… L’air sera toujours ton meilleur allié…
Les paroles que son père divin lui avait soufflé quatre ans plus tôt revinrent soudainement à Avery. Elle ne devait pas craindre ce tourbillon. L’air avait toujours été et serait éternellement sa plus grande force. C’était autant une partie intégrale de sa personne que n’importe quelle autre partie de son corps. Elle reprit du courage; elle pouvait changer la donne à son avantage. Son adversaire ne pouvait pas savoir qu’il avait devant lui la progéniture du dieu de l’air. Seul les parents adoptifs de la fée étaient au courant. Le combattant impérial était sur le point d’avoir toute une surprise!
La maître-magicienne cacha le sourire en coin qui avait envie de se dessiner sur ses lèvres. Elle fit mine d’être en proie à la panique afin de faire croire à son attaqueur qu’elle était une adolescente désemparée devant une situation sans issue. La réalité était toute autre. Avery fit augmenter la force de la bourrasque, encore et encore et encore… Ce qui eut l’effet désiré : son adversaire fut distrait un instant par la soudaine agressivité du tourbillon, qui n’était définitivement pas de son ressort.
Ce fut la fraction de seconde dont l’écuyère avait besoin. Cette dernière sortit une dague et la planta derrière la genouillère de son ennemi sans la moindre hésitation. Elle n’avait pas passé des heures et des heures à étudier les moindres faiblesses d’une armure pour rien. Son assaillant tomba inévitablement à genou après avoir grogné de douleur, donnant à la fée l’opportunité de le poignarder à la nuque. Elle relâcha sa prise sur son arme et regarda le corps inanimé glisser sur le toit pour ensuite chuter au sol. La boue vint étouffer le bruit. La mini tornade diminua en intensité jusqu’à ce qu’il ne reste même pas une brise.
Avery tremblait bien malgré elle… Elle venait d’enlever sa première vie, ce qu’elle ne prenait pas à la légère. C’était dur à croire qu’elle venait de le faire. Avoir agi par autodéfense ne rendait pas la chose plus facile à digérer… Elle n’en avait pas moins la gorge serrée.
Plus tard… Elle réfléchirait à tout ça plus tard. Elle en discuterait avec Phoebe, ça, c’était certain…. Mais pour l’instant, elle devait venir en aide aux autres. Ils avaient besoin d’elle plus que jamais. Elle se mordit la lèvre inférieure en découvrant la façon dont avait évolué la situation au sol. Devoir était allongé par terre, ayant réglé le cas d’un de leurs ennemis, tandis que Sibelial s’enflammait tout en étant encerclée par deux chevaliers de l’Empire.
La voix de Zoélye retentit alors dans sa tête, ainsi que dans celle de ses coéquipiers, fort probablement. La Topazienne avait eu la présence d’esprit d’aviser le chevalier Xiufei du pétrin dans lequel se trouvaient les écuyers. Qu’elle soit bénite! Le reste de l’équipe avait été si concentré sur la mission qu’ils n’avaient pas pensé à appeler des renforts. Ils se le feraient probablement reprocher…
Toutefois, Zoélye était loin d’être sans danger. Elle aussi faisait face à plusieurs adversaires. Voilà qui venait compliquer la décision que devait prendre Avery : qui devait-elle tenter d’aider en premier? C’était le genre de choix qui brisait un coeur en deux. Elle ne pouvait pas sauver tout le monde, elle ne le savait que trop bien… Or, devait-elle prioriser le combat à l’extérieur ou secourir sa coéquipière s’occupant du chevalier blessé?
Elle sonda magiquement les environs afin de déterminer la position de tous les membres de son équipe. Elle entendit un faible brondissement, signe qu’il y avait de l’activité
Avery ferma les yeux et prit une grande inspiration. Il n’y avait aucune bonne décision à prendre, selon elle.
**[Tous] Zoélye, je viens à toi. Continue de faire ce que tu fais, je trouverai un moyen de te rejoindre. Sibelial et Devoir, tenez bon! Je dois juste descendre du toit… J’ai une aile perforée, mais ça va… Rien de majeur. Faites tous attention, il y a beaucoup de magie en jeu… Un sorcier se cache peut-être derrière les soldats impériaux.**
Mieux valait mentir sur l’état de son aile pour ne pas trop inquiéter les autres écuyers. La douleur était toujours présente, mais Avery considérait bel et bien cette blessure comme étant mineure puisqu’elle avait encore l’usage de tous ses autres membres.
L’adolescente s’en voulait néanmoins de ne pas pouvoir être partout à la fois et espérait de tout coeur ne pas avoir pris une mauvaise décision… Mais il était trop tard pour revenir en arrière. On leur avait confié les soins du chevalier jadois comme mission première et cela ne se réaliserait jamais si Zoélye se faisait abattre. On ne pouvait demander à une seule personne de défendre un blessé, ainsi que tous les villageois, seule, face à plusieurs ennemis ayant plus d’expérience qu’elle. Avery ne pouvait qu’espérer que Devoir reviendrait à lui assez vite pour prêter main forte à Sibelial.
La Turquaise d’origine s’approcha du bord du toit, cherchant un endroit où elle pourrait atterrir. Elle respira un grand coup et se laissa tomber. Elle fit venir le vent à elle afin d’amoindrir le choc de son atterrissage. Elle dégaina son épée et se lança en direction des vibrations qu’elle ressentait dans l’air. Elle fit appel à sa magie afin de rehausser lesdites vibrations, ce qui lui permettrait de trouver la sortie du tunnel. Elle courut aussi vite qu’elle le put, ralentissant seulement lorsqu’elle vit l’issue par laquelle les villageois avaient été censés sortir.
Elle dégaina son épée et s’approcha à pas de loup. Toujours grâce à son affinité avec le vent, elle s’assura que les répercussions de ses pas ne se propagent pas dans l’air, lui assurant une démarche silencieuse. Elle pria afin qu’elle ne soit pas trop tard pour sauver son amie, ainsi que tous ceux qui comptaient sur elle pour s’en sortir.
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Invité
Sam 29 Aoû 2020, 12:25
L’idée que la jeune démone avait de la défense de son opposant aurait été une réaction basée sur la vitesse. Mais la jeune femme devait s’avouer surprise que celui-ci ait pu résister physiquement à son attaque. Pourtant, Sibelial n’avait certainement pas lésiné à appliquer une force supérieure à la norme humaine dans son assaut. Remarquant que son adversaire se dégagea de l’affrontement pour reprendre contenance l’écuyère, dont les yeux rubis ne quittèrent pas son adversaire du regard, enchaîna la poursuite pour l’empêcher de lui donner le temps de récupérer. Son inexpérience provoqua une erreur qui aurait pu lui couter la vie. La grande démone remarqua dans son élan du coin de l’œil un projectile volant vers elle à grande vitesse. Plus par instinct que par expérience du combat, la combattante jadoise se tourna vers le projectile et tenta en vain de le paré. L’impact lui donna l’impression d’avoir été happé par un dragon (pas qu’elle ne l’avait déjà vécu). Repoussé naturellement au sol, la démone tomba d’une façon peu gracieuse et violement, effectuant quelques tonneaux avant de s’arrêter sur le côté, l’air en piteuse état.
Le choc lui fit demander un moment si elle n’avait pas quelque chose de brisé... Ou tout. À ce point, là, la douleur qui parcourait ses nerfs lui donnait l’impression que tout son corps avait été démoli par l’impact violent. Pendant un court instant la jeune femme s’efforça de se concentrer sur autre chose... Comme la situation. Ses deux adversaires étaient sur le qui-vive, guettant la réaction de la jeune guerrière. Sibelial ne se pressa pas pour se relever. Son esprit voguant entre la douleur et ses sens magique qu’elle étala dans les environs. La confusion et la colère l’empêchait d’y voir claire.
’’QUEL JOURNÉE DE MERDE.’’
Hurla la démone une fois quel fut debout en laissant exploser ses émotions. Quelques langues enflammées s’embrasèrent temporairement sur son corps. S’étaient-t’elles éteintes à cause de la pluie ou parce qu’après ses émotions relâchées, la jeune femme reprenait son calme ? Dans un premier temps, la vapeur qui commençait à l’entourait pouvait faire croire que c’était le contact de l’eau qui avait éteint le feu. Dans tous les cas, pouvait-t-on la blâmer d’être en colère. Ils étaient partis un peu tard le temps de se préparer. Ce n’était pas grand-chose mais tout de même une pointe d’irritation pour Sib. Ensuite les mauvaises nouvelles qui l’avait inquiété durant la route. Puis l’état de leur compagnon qui s’était aggravé à peine quelques temps avant qu’elle et Avery étaient arrivées. Puis l’assaut de ses sanguinolents opposant pour continuer avec leurs oppositions plus féroces qu’elle s’y en attendait. Sans compter la douleur qui l’encombrait présentement et qu’elle était totalement recouverte de boue humide et dégoulinante. Et finalement, le pire... Le summum cadeaux empoisonnées des dieux qui faisait littéralement déborder le vase (plutôt ironique vu la situation), cette satané horrifiante et très mouillée pluie surnaturelle. Tout pour lui faire passer une horrible journée (bien que techniquement parlant, le dernier point à lui seul était suffisant pour ce faire.)
’’Vous savez...’’
Commença la démone pour voir si ses adversaires allaient tenter de l’interrompre. Pour le moment elle semblait avoir leur attention. Sibelial continua donc.
’’Je crois comprendre un peu la situation. Mais j’aimerais que vous m’éclairer sur certains détails.’’
C’était là qu’elle allait voir si toute cette situation n’était qu’un mauvais rêve dont elle se réveillera. Ou si vraiment cette situation sans queue ni tête était réellement en train de se produir.
’’Vous avez blessé un chevalier dans le but de forcer d’autre d’entre eux à ce pointer pour lui venir en aide. On peut dire qu’on est littéralement tomber dans votre piège. Ce que je ne comprends pas c’est comment avez-vous pu réagir aussi efficacement à notre arrivée. Les deux groupes avaient un décalage de plusieurs heures. Organisé avant leur départ. Vous auriez pu totalement vous occuper du premier groupe avant l’arrivée du deuxième. Alors que logiquement vous n’avez aucune façon de savoir que nous arriverions après, à moins que... quelques chevaliers seulement étaient au courant pour cette mission et aucun d’entre eux n’ont contacté les villageois. Et seul Xiufei-Sama était dans les environs pour entendre notre plan de séparation. Hors, je peux assumer qu’il vous l’aurait fait savoir. Et si c’est le cas alors soit il est un traitre, soit toute cette situation n’est qu’un gros test ou une horrible blague... Si c’est le premier cas cependant, il y a un autre détail qui me chicote. Pourquoi prétendre être des impériaux ? Le plan n’a que peu de valeur stratégique et les risques importés si vous compter récidiver va simplement être trop important pour ce que ça va vous apporter. Sans compter le risque de vous faire prendre. Pour si peu ? Je doute que l’empire soit aussi bête pour employer une telle stratégie. Alors, à quel point est-ce que j’ai tort ? ’’
Bien... ils lui avaient laissés du temps. Si l’écuyère était intéressée d’entendre les réponses, elle n’avait pas procrastiné sur son plan d’attaque durant son monologue non plus. Et pour une fois, elle pouvait bien trouver une utilité à cette horrible boue. Alors qu’elle s’était étalée dans ses pensées, l’écuyère avait caché en dessous de la boue un pentagramme magique. Un puissant sortilège qui se déclencherait lorsque l’un des opposants pénètrera dans le cercle. Provoquant, lors de son activation un geyser de flamme magique qui s’apparentait à une flamme liquide semblable à un liquide combustible pris en feu. La spécialité de cette flamme était qu’elle s’incrustait plus facilement dans la peau, ce qui causait davantage de douleur et était plus difficile à étouffer aussi. La flamme magique parfaite à utilisés dans ses conditions plus que désagréable.
Maintenant que son monologue était terminé, la seule réaction qu’elle eut fut un sourire qui la laissait plutôt perplexe. Dans tous les cas, cette seule image suffit à la convaincre que sa théorie avait un certain sens. Il ne lui manquait qu’à savoir le vrai du faux. Dans tous les cas...
’’Néanmoins... Je ne peux tourner un œil sur ce que vous avez fait. Vous aurez à payer pour vos crimes, d’une façon ou d’un autre.’’
Cette phrase avait presque été lancé machinalement. Comme un bon soldat entraîner à répondre dans cette situation. Le fait qu’elle avait vu de ses yeux restaient là, peu importe la situation. Avery, Devoir et Zoélie étaient tous pris avec leurs propres problèmes. Sibelial ne pouvait tous leurs venir en aide. Elle devait réduire le niveau de menace avant et croire en leur capacité de se sortir de ce mauvais pas. D’ailleurs, elle fut satisfaite de voir que l’une d’entre eux avait eu la brillante idée d’avertir l’ordre de la menace, surtout dans la situation précaire qu’elle se trouvait. La réaction de l’ordre aidera surement la démone à voir plus clair dans la situation. D’un autre côté, Avery de son côté semblait avoir la situation bien en main puisqu’elle leur communiqua son intention d’aller en aide à Zoélie malgré ses blessures de combats. Devoir cependant était resté aussi silencieuse que Sibelial. Allait-il bien ? Aucune idée de le savoir vu la distance et la visibilité réduite. Au moins, elle savait qu’il était vivant, ne serait-ce que par son énergie qui était toujours présente. Enfin, elle avait suffisamment fait attendre ses opposants.
’’Allons-y.’’
Laissa échapper l’écuyer sur un ton qui laissait entrevoir son excitation plus qu’elle ne pouvait elle-même le réalisé. Sibelial planta son épée dans le sol avant de lever les deux mains vers le mage qui lui avait balancé de la boue plus tôt... Ou était-ce de la roche ? Malgré ce léger moment de récupération auxquels elle avait eu droit, la démone souffrait encore des contre-coups. Heureusement cependant que l’adrénaline qui pulsait en elle et le tourbillon d’émotions enflammé lui permettait de rester dans un état d’esprit combatif. Alors elle invoqua une dizaine de sceau magique qui apparurent autours du magicien. L’entourant dans une formation sphérique, l’intention était de lui laisser le moins d’ouverture possible pour se défendre. Alors que les sceaux s’activaient, des chaînes enflammées s’élança des formations magiques pour foncer directement sur la cible. Sibelial assumait que son adversaire utiliserait l’élément pour se défendre. Il ne lui manquait plus qu’à attendre pour calculer la distance qu’elle aurait pour se téléporter entre le ‘’mur’’ et son adversaire pour pouvoir lui porter un coup non léthal. Avec les doutes qu’elle avait, elle ne pouvait se permettre de les tuer aussi aisément. Mais si bien entendu il lui était possible de les capturer vivant.
L’idée de ne pas pouvoir se mesurer à eux ne lui passait même pas par l’esprit. Parce qu’elle était une digne écuyère de l’ordre de Jade, parce qu’elle était une démone et par-dessus tout, parce que le sang alpha coulait dans ses veines et qu’elle avait entièrement confiance en ses talents et son ingéniosité. Certes, l’expérience lui manquait un peu. Mais pour en gagner, il fallait commencer en quelques part non?
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Xiufei
Mer 23 Sep 2020, 17:13
Information importante : le post d’Avery n’ayant pas pris en compte les éléments donnés précédemment, seule la partie se déroulant sur le toit sera comptabilisée et l’idée qu’elle quitte le toit sans se blesser davantage.
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Bien que pataugeant dans la boue et se battant avec elle pour tenter de ne pas se laisser avoir, Devoir parvient à trouver un élan de courage et de force pour asséner un coup suffisamment puissant pour décapiter son adversaire et vider l’écuyer de ses forces. Échoué au sol, l’adolescent se fait recouvrir par la boue petit à petit, telle une statue prenant racine dans le sol. Envahissant, l’élément ne laisse aucune ouverture pour laisser passer l’air et ne se laisse pas non plus déloger : maintenant qu’il tient sa victime alors la terre trempée ne le lâchera plus. Malléable, si jamais Devoir se réveille et parvient encore à respirer suffisamment pour devenir un loup alors la boue aura simplement un joli loup entre ses griffes.
Et d’un écuyer en moins.
Lancer du sable pour cacher la vue, ça les ennemis ne l’avaient pas vu venir mais habitué à travailler dans l’ombre ils parviennent à ne pas se préoccuper de leur vue limitée. Par contre, le lancé de pierre amuse terriblement la première femme qui prend le temps d’user de son contrôle sur cet élément pour modifier leur trajectoire. Cette enfant à de la ressource, mais elle n’est pas intéressante en jeu, alors tandis que les ombres s’alourdissent pour rendre inutile la torche, la première femme renvoie les pierres sur Zoélye et son blessé. Heureusement, le choc est de faible importance bien qu’assez douloureux pour plier la jeune fille en deux… enfin si elle ne venait pas de se faire emmurer à son tour. La pierre ayant servie à la repousser contre un mur s’est défaite pour participer à enfermer l’écuyère avec les pauvres villageois.
Et de deux écuyers en moins.
Non, l’homme n’a pas été surpris par l’ampleur du tourbillon, mais il a effectivement esquissé un geste de recul et pour cause un mauvais calcul dans l’utilisation de sa magie. Maître du vent bien que non maître-magicien, il joue avec cet élément depuis de nombreuses années et à depuis longtemps compris comment jouer avec pour donner l’illusion d’être présent là où il n’est pas : tout est question de vitesse et pour être rapide, il l’est. Loin d’être blessé, il est cependant assez attentif pour savoir les intentions de la jeune fille et avertir ses alliés pour l’aider à jouer le jeu et mieux retourner son piège contre elle. Il la laisse donc quitter le toit à l’aveuglette, la brume et la pluie battante rendant impossible la vision du toit au sol, la suit sur quelques pas avant de revenir à la charge, mais cette fois il reste à distance et hors de vue avant de lancer sa mini-tornade autour de la fée. Il y a également une nouvelle différence notable : il joue d’une telle façon que l’oxygène contenu dans l’air se raréfie à grande vitesse. L’homme fonce ensuite droit sur l’adolescente, avec difficulté la boue étant gênant, et plante son épée dans la jambe de la fée de façon à ce que la lame termine sa course dans la boue, clouant pratiquement la fée au sol et sans oxygène. A chaque essai de la fée pour contrer son adversaire grâce au vent, l’homme parvient à la contrer en usant de son expérience pour repérer les failles et prévoir les attaques en sentant les changements dans l’air. Finalement, un dôme prend place autour d’elle, l’enfermant avec la tornade, l’absence d’oxygène et son ennemi. Le tuer ? Difficilement pensable quand on est proche de s’évanouir, et puis il se déplace trop vite pour une personne sans aile et à la jambe bloquée dans une boue bien décidée à garder larme. La même boue qui étouffe et emprisonne actuellement Devoir
Et de trois écuyers en moins.
Habituellement, il n’aime pas tant laisser parler ses opposants et préfère foncer dans le tas pour les réduires en un amas de chairs inutiles. Sauf que cette gamine stupide l’amuse par sa… et bien par sa stupidité justement. Il n’y a vraiment que les démons pour s’imaginer sauter dans un groupe d’ennemis et en sortir vainqueur. Ah, la fierté démoniaque est au moins aussi grande que leur beauté. Mais si elle s’imagine qu’il va répondre alors elle se fourre la patte dans l’oeil et jusqu’au coude, lui il ne se contente que de lui offrir un sourire pleins de crocs avec une lueur d’amusement dans le regard. Parle petite souris démoniaque, parle.
Si le chat pensait l’avoir par surprise en laissant un plan se préparer pendant son discours, ce fut apparement le cas de la jeune femme également et seul l’apparition d’un bouclier magique séparant le Pardusse des pièges de l’adolescente ne parvient à lui éviter quelques problèmes. Heureusement, le reste ne lui appartient pas non plus, lui il était juste là pour sourire et détourner l’attention tandis que le créateur du bouclier s’occupait de mettre en place le piège. Et quel piège ! En une parfaite harmonie, digne d’une habitude de travailler ensemble ou d’un entraînement, Une bulle magique entoure Sibelial au moment même ou l’un des tonneaux déverse son contenu à l’intérieur remplissant le bouclier-cage d’eau. Bien sûr, la démone pourrait se téléporter, sauf qu’il s’agit là d’un bouclier de niveau trois ne laissant passer la magie ni dans un sens ni dans l’autre, ni même la matière et l’air. Autrement dit, pas question d’un sortir d’un façon ou d’une autre et si la démone use de son feu pour que l’eau s'évapore alors non seulement la démone sera dans un sauna étouffant mais elle risque également de brûler l’oxygène. Enfin, de toute façon quitte à mourir asphyxier quelle importance que ça soit par noyade ou parce qu’elle a brûlé tout l’oxygène de sa prison ?
Et de quatre écuyers en moins.
Les quatre écuyers immobilisés tout semble se dissiper. La brume disparaît avec la pluie et l’odeur de sang tandis que la gadoue quitte peu à peu son état pour redevenir terre et en profiter pour libérer Devoir avant qu’il ne trépasse par manque d’oxygène. D’ailleurs, un chevalier s’approche rapidement de lui pour s’occuper des soins et s’assurer qu’il aille bien histoire que le Kenshin n'exécute pas la moitié de l’ordre pour la perte d’un de ses fils.
Le chevalier en armure aux côtés d’Avery ôte le tout et sous son heaum se présente le chevalier Yamamoto qui ôte son arme et qui, aidé par un guérisseur plus que talentueux, se penche sur les soins de la jambe ainsi que de l’aile. Doué dans son art, le guérisseur ne laissera aucune cicatrice et l’aile comme la jambe retrouveront leur habileté de base. Une fois soignée, la jeune fille sera conduite vers Sibelial tout comme Devoir.
D’ailleurs, le bouclier généré autour de Sibelial disparaît à l’instant ou le chevalier Weaboo apparaît dans le champ de vision des écuyers présent. La démone libérée rapidement pour éviter les dommages difficilement soignable à cause de son sang de démon, elle obtiendra également une magnifique tape dans le dos de la part de son assaillant principal.
Reste Zoélye qui sera libérée en même temps que les autres, mais qui arrivera naturellement plus tard du fait de la distance et des quelques soins de premiers secours à donner. Son patient se relèvera tout simplement et va s’épousseter en lui adressant un clin d’oeil. Doué dans les illusions et guérisseur, il s’est naturellement porté volontaire pour jouer le rôle du blessé en sachant quelles blessures se faire magiquement et quelle apparences leurs donner pour piéger tout le monde.
Le groupe d’écuyers enfin réuni, la chevaleresse Neith fait son apparition en compagnie du chevalier Xiufei soit-disant restés à la caserne. Comme lors de leur premier contact, le jadois entame les explications de son air neutre et sans la moindre trace d’agacement. Peut-être un peu de découragement cela dit.
« Vous l’aurez sûrement compris, cette mission n’en était pas une. A aucun moment. Le but de cette mise en scène était d’évaluer vos capacités, votre travail d’équipe et vous montrer l’évolution faite depuis vos débuts. Certes, vous avez totalement échoué la mission, mais gardez en tête que de toute façon vous ne pouviez pas la réussir, les forces n’étaient pas équivalentes et là n’était pas le but. Apprenez à échouer et apprenez à vous relever après un échec. Soyez conscient de vos forces et faiblesses pour mieux évoluer. »
Il marque un arrêt pour être sûr de ne perdre aucun écuyer dans les explications ou dans une potentielle frustration. De toute façon, le Pardusse - nommé Pôd'Paille- se fera un plaisirs de faire taire les agacés à coup de tape derrière la tête ou de grondement selon son humeur.
« Écuyer Devoir, ne laissez pas vos émotions trop vous envahir. De ce qu’on a entendu lors de la répartition des groupes, vous avez décidé de rejoindre le premier pour … votre entente avec l’une des écuyères ou peut-être la protéger ? Est-ce à dire que vous ne la pensiez pas capable de se protéger seule ou avons-nous mal saisi vos intentions ? Cependant, vous étiez sur vos gardes durant le chemin et avez su mettre à terre un ennemi, ce qui est positif… si on omet votre évanouissement. Ayez une meilleure connaissance de vos capacités et limites. Si nous, parce que nous n’avons cessé de vous observer et de discuter entre nous avec la chevaleresse Neith, le chevalier Weaboo et ceux ayant participé à tout ceci, avions un conseil à vous donner ce serait celui d’approfondir vos compétences et d’augmenter votre résistance. Actuellement, et malgré que ça soit votre seconde fois en tant qu’écuyer, nous sommes inquiet de votre évolution. Prêtez bien l’oreille aux enseignements de votre maître, le Chevalier Notissemi. »
Il quitte du regard l’unique garçon du groupe et se tourne à présent vers Zoélye.
« Ecuyère Zoélye. Vos connaissances en guérison sont une excellente raison pour vous faire passer dans le premier groupe et nous avons même remarqué des moments où vous avez su prendre les choses en mains malgré votre caractère plutôt suiveur. C’est une bonne chose, continuez ainsi mais ne l’utilisez pas pour approuver un plan totalement... suicidaire. Excellente idée également que de sonder régulièrement les environs, mais dommage de ne pas l’avoir fait avant de foncer tête baissée dans le tunnel. Justement, parlons de ce tunnel avec le recul êtes-vous certaine que de jeter des pierres et des roches à des ennemis maîtrisant cet élément soit une bonne chose ? D’une façon générale, quand on n’est pas sûre du tunnel, on évite de faire quelque chose pouvant le faire s'écrouler. Cependant, très bon réflexe que de nous avoir appelé à l’aide. Faites vous un peu plus confiance écuyère, mais garder un minimum de reflexion pour ne pas suivre les plans un peu… douteux. Faites confiance au chevalier Caly’wën pour vous aider à améliorer votre jugement et prendre encore plus confiance. »
Sur ces paroles, il se tourne vers Neith pour lui laisser la parole
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D’une façon générale, pensez à bien lire et prendre en compte les informations données pour éviter les incohérences ou de devoir recommencer tout un post. Si on indique que nul écuyer ne sait ce qui l’attend avant d’arriver à destination alors c’est le cas et sans exception. Il en va de même quand on dit comment on rejoint le point de rendez-vous ou sur les éléments tel qu’une brume et une pluie battante cachant la vue. Ces erreurs peuvent poser de gros soucis lors de quêtes ou d’event !
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Xiufei
Rang Classique : TaïchoNombre de messages : 978 Rôle : Taïcho
Plus sur le personnage Âge: 43 - 47 ans | L5 Race: Elfe x Humain
Invité
Mer 23 Sep 2020, 17:16
Neith avait gardé le silence durant le monologue de Xiufei, observant tour-à-tour les visages encore juvénils. Elle croisa les bras derrière son dos lorsque vint son tour de parler.
- Ecuyère Avery...vos capacités d’observation et votre souci du détail sont suffisamment concluants pour être relevés. Vos connaissances au sujet des armures et votre maîtrise de la magie d’illusion nous ont montré que vous avez été attentive aux enseignements de la Chevaleresse Phoebe. Mais je crains que celle-ci ait omis de vous enseigner l’humilité. Un Chevalier de Jade, s’il doit se faire respecter, sert le peuple et non l’inverse. A l’égard du guérisseur, vous vous êtes laissée entraîner par vos émotions et lui avez démontré un manque de respect certain. Croyez-vous réellement que le lieu était propice à un concours d’ego ? Vous auriez peut-être mieux fait de partir dans les temps, cela vous aurait évité des coups de sang tel que celui auquel nous avons assisté. Apprenez à différencier mental de fer et insolence avec la Chevaleresse Phoebe.
Elle laissa la fée méditer sur ses paroles pour se tourner vers Sibelial.
- Nos actions et nos choix définissent ce que nous sommes et non notre naissance. Certains ici ont tendance à l’oublier. Ecuyère Sibelial, je loue le fait que vous avez tenté de vous imposer en leader. Dommage que ce fut pour proférer des ordres irréfléchis. Ce n’est pas parce que vous êtes la fille d’une alpha que vous avez de façon innée les qualités pour mener un groupe. Nous sommes des Chevaliers de Jade, pas une meute de démons. Pourquoi avoir décidé de vous séparer en deux groupes et ainsi diviser vos forces ? Pourquoi ne pas avoir pensé que le village aurait toutes les ressources nécessaires pour transporter le blessé ? Je sais que vous n’êtes pas la seule à blâmer, vos camarades ont validé votre idée. Quant à ce plan décidé au moment de l’attaque du village...là encore vous divisez les forces...disons que vous construisez vos choix désastreux avec une méticulosité qui force l’admiration, ce qui n’est véritablement pas une mauvaise chose. Il suffirait que vous réfléchissiez davantage avant d’agir et je suis persuadée que vos capacités nous seraient profitables. Persévérez dans vos entraînements avec la Chevaleresse Shiraishi.
Et le silence revint, avant que les écuyers répondent à ce qui venait d’être dit. Quand ce fut fait, le groupe reprit le chemin de la capitale. Il était certain que tous ces jeunes cerveaux étaient en ébullition en réalisant le chemin parcouru et celui qu’il leur restait à faire.
Mer 05 Aoû 2020, 19:42
