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| affronter la Peur. [Edric] |
| | InvitéLun 24 Aoû 2015, 17:47
Stop. STOP. S.T.O.P. Oh, Seigneur. May était vraiment, vraiment plus calme. Après une longue inspiration destinée à me calmer, à ne pas trop paniquer ou juste pour m’empêcher de faire quoi que ce soit pour contrer ce flot ininterrompu de paroles à haut débit, je fixai mon Écuyer, n’entendant qu’à demi ses paroles surexcitées qui se succédaient à une vitesse ahurissante. Avait-il seulement le temps de respirer ? Allait-il mourir par manque d’air ? Je me posais la question alors qu’il parlait sans discontinuer et que je sentais poindre une autre de mes crises. Pourquoi toujours à ce moment-ci ? Pour l’instant, je me contentais de cligner vaguement des yeux en réprimant tout de même un léger sourire face à son honnêteté. Il avouait avoir sorti de l’enceinte du Château alors que ce n’était que strictement interdit. Comme May, son innocence et sa franchise désarmante pouvaient presque en être un handicap parfois. Doucement, lentement, toujours en l’écoutant et en tentant de réprimer une crise, mes pensées voguèrent vers May. Désormais, nous avions une complicité que très peu connaissaient. Nous étions très, très proches. (N’y voir ici aucune allusion, merci.) Je la voyais comme une petite sœur, ou une fille, quelqu’un à protéger éternellement, à qui je pouvais tout confier, tout sauf CE grand secret dont personne ne savait rien, pas même la Chef. Personne même ne s’en doutait alors bon. Nous étions très proches, nous confiant très souvent l’un à l’autre et j’espérais sincèrement avoir une relation semblable à celle que j’entretenais avec May pour mon nouvel Écuyer. Déjà, son honnêteté, sa franchise désarmante, sa joie de vivre me mettait un léger baume au cœur et mettait de la vie dans ma vie, comme un doux rayon de soleil, si semblable et différent de May à la fois. Sa loyauté allait l’honorer et je sus que ça allait être une partie de plaisir, un nouveau défi à relever. Tournant légèrement la tête vers May, mes yeux vrillés aux siens, je lui souris du regard avant de me reconcentrer sur mon Écuyer. Non, non je ne connaissais pas de passages secrets. Enfin, si. Mais pas de nouveaux, pas de ceux qui n’étaient pas déjà connus.
- Épée … Illusions … dis-je.
Ça devenait de plus en plus difficile de résister et je m’accrochais à sa joie de vivre, son excitation, sa bonne humeur comme une plante s’accroche au soleil. Résiste, Charlie ! Avec un sourire aux lèvres, j’accueillis ses remarques sur les dragons. Il avait beau avoir beaucoup de courage, voir un dragon en vrai allait être rare et l’occasion d’en décapiter un de la seule force de l’épée relevait du suicide pur. Jamais je n’allais l’autoriser à en découdre avec l’une de ses bêtes mangeuses de cœurs humains encore palpitants. Non, Non la guerre n’était pas une belle chose et jamais je n’allais précipiter mon Écuyer dans une guerre dans laquelle il risquerait de perdre la vie par manque d’expérience du combat.
- La guerre … La guerre est … n’est pas belle. Pas belle du tout.
Nous n’irions que parce que nous n’avions pas le choix. Mais jamais avant qu’il ne soit réellement prêt à me suivre, pas avant qu’il ne sache manier une épée, tout ce qui a une lame avec adresse. Je me figeai soudain.
- Pas les conquis. … ... Peur …
Un violent flash, une douleur indescriptible dans mon crâne, sensation de déchirement. Quoi de plus agréable par une journée ensoleillée ! Je me mis à trembler imperceptiblement. May, aide-moi ! Aide-moi à me contrôler, je t’en prie ! Lui …. Lui ne sait rien de tout cela ! J’ai peur. Peur de le blesser, de lui faire peur, de le traumatiser à jamais. Peur qu’il ait peur de moi. Oui, oui j’avais peur. Peur de moi-même et de ce que je pouvais faire. De ce qui pouvait advenir si je ne réussissais pas à me contrôler. « Moi je n’ai peur de rien, vraiment vraiment rien ! » Oh, Edric. As-tu peur de la mort ? Que diras-tu, comment te sentiras-tu lorsque tu prendras ta première vie ? Auras-tu peur ? Trembleras-tu ? Auras-tu peur lorsqu’un camarade mourra devant tes yeux ? (ahahaha. Srsly … à suivre ~) Seras-tu terrifié ? Seras-tu pétrifié par la peur ou seras-tu embrasé par l’adrénaline ? Courageux … Oui je l’étais, mais par moment je tombais, je tombais, me fissurant de peur, de non-courage, de lâcheté mais je me relevais, continuais à avancer même lorsque je ne le pouvais plus. Comme maintenant. Je n’arrivais plus à lutter.
- Derrière-toi … Ils sont … Tous derrière-toi. Eux … Ne les laisse jamais …
Ma voix semblait provenir de partout et d’ailleurs à la fois. Où était-ce que la voix résonnait et par ma bouche et à l’intérieur de mon crâne ? Comment savoir ? Comment deviner ? Je ne le pouvais pas, je n’y arrivais pas. Elle venait de partout, d’ailleurs et de nulle part, vois trop faible et monotone, morne et froide, chaude et effrayante. Trop de choses. Oh, Ed’, n’ait pas peur je t’en prie … La peur, c’était moi, mon âme, l’obscurité. Eux.
- Ne les laisse pas … Prendre ton âme …
Respirer. Respirer et se concentrer sur la voix douce de son Écuyer, quoique légèrement hystérique. Il avait terminé son monologue mais je n’en avais pas entendue la fin. Je me concentrai sur son enthousiasme si beau à voir, sa motivation sans borne, son courage hautement visible. Mais surtout, la lueur de malice et sa curiosité qui semblait sans bornes. Il adorait apprendre et ne reculerait devant rien. Lentement, ce voile qui avait pénétré mon esprit se dissipa, comme les nuages après la pluie.
- Il ne faut pas avoir peur … murmurais-je doucement, faiblement, épuisé par la maladie qui me rongeait sans toutefois me tuer.
Je le fixai, lueur brisée dans le regard, peur de moi-même et de ma maladie, peur de l’effrayer avant même de commencer. Peur d’échouer. Soit fort, Ed. Soit fort et courageux. Tu l’es déjà mais continue ainsi et ne te laisse pas abattre, je t’en prie. J’ai besoin de tout ça. J’avais besoin de lui autant qu’il avait besoin de moi. Ensemble, nous serions plus forts. À deux, ensembles, nous vaincrions.
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| | | | InvitéJeu 27 Aoû 2015, 16:41
Il n’avait pas vraiment l’air à sa place dans ce hall. Ses cheveux décolorés, comme si des années d’incarcération en quelqu’endroit sombre et désolé en avait retiré la couleur, dansaient au rythme de ses mouvements saccadés, provoqués par sa psychose. Edric, toujours lancé à pleine puissance dans son essoufflant monologue, n’avait pas réellement prêté attention à son nouveau maître à l’allure si misérable. Il n’avait vu le pauvre asexué ainsi en proie aux multiples voies abyssales hantant son esprit, pas plus qu’il n’avait remarqué à quel point ses chimères, ses démons, le troublaient. Lui, si pur et innocent, s’égosillait joyeusement, d’une voix aigüe propre aux jeunes garçons pré-pubères. Il avait eu conscience de quelque murmure rauque, prononcé d’une voix douloureuse, mais était si absorbé dans ses propres palabres qu’il n’avait pu se résoudre à y accorder qu’une considération des plus minimales.
Les répliques enchaînèrent, faibles, désespérées, vains appels à l’aide complètement submergés et engloutis par le flot incessant du babil de l’écuyer blond. Celui-ci avait accompagné son récit improvisé et involontaire de moult mouvements des mains et des bras, mimant l’épique et onirique affrontement l’opposant à quelque démoniaque bête écailleuse cracheuse de torrents de flammes. Mais ainsi emporté par sa propre tirade, il ne songea à rien d’autre que ce qui sortait de ses propres lèvres, si jeunes et fraîches, étirées en un large sourire à peine contrôlé. C’eut été comme si l’homme au teint maladif n’arrivait pas à projeter la moindre ombre sur l’enfant, véritable soleil de cette pièce. Sa lumière, si forte, si aveuglante, n’avait de cesse d’embraser les quelques chimères tentant de l’atteindre. Et il restait sourd aux complaintes son interlocuteur désespéré.
Poussé, presque divinement inspiré, par son envolée lyrique, il termina presque son discours en hurlant, la gorge âpre et les poumons en feu. La goulée d’air salvatrice lui vint durant l’infime pause qu’il prit pour rester conscient. À ce moment, et à ce moment seulement, il remarqua enfin l’expression visible de malaise sur le visage de son maître. Troublé, bien que déterminé à ne rien en laisser paraître, il termina sa tirade sur un ton bien plus sérieux et strict, s’efforçant de paraître professionnel. En véritable petit soldat, il resta droit, presque au garde-à-vous, et un spectateur aurait eu la désagréable impression, le pressentiment malsain, d’y voir un enfant déjà affecté par la guerre, à un âge pourtant si jeune. Pourtant, il émanait de lui une innocence si pure, si immaculée, qu’il était d’autant plus douloureux de réaliser que la guerre n’avait, jusqu’à lors, été pour lui qu’un jeu ou un ensemble de contes, mythes et légendes embellis, exagérés et racontés de manière à ne faire ressortir que les plus glorieux aspects d’un conflit barbare pourtant sanglant et horrible.
Enfin, Edric entendit l’imperceptible murmure, pourtant bien plus qu’évident, lâché d’une voix démultipliée par on ne sait quel macabre tour de passe-passe. Le sens des paroles prit du temps à attendre l’enfant. Il lui fallut près d’une seconde avant de s’illuminer de son éternelle naïveté. Durant ce temps, il fut subjugué par la piètre allure de Charlie. Peut-être avait-il conscience de l’être dément à quelques centimètres de lui, peut-être avait-il vu quelque chose dans le regard bleu et vitreux de son maître. Il n’avait plus rien de la gloire des chevaliers, il avait l’air misérable, brisé par une quelconque malédiction engendrée par quelque sortilège obscure. Il ne restait du chevalier que sa cuirasse scintillante, contrastant horriblement avec son teint mat, laiteux, maladif. On aurait dit que la moindre brise, le plus simple des chocs, serait venu à bout de l’être vouté, consumé par son mal. Et pourtant, Edric n’en vit rien. Il se contenta de sourire, plus encore qu’il ne faisait déjà, menaçant de déchirer le moindre muscle de son visage sollicité dans cet effort incroyable étirant son sourire d’une oreille à l’autre. La face fendue de joie, il ne fit qu’adresser une simple phrase au chevalier. Une phrase anodine, simple, naïve et un peu maladroite, mais pleine d’assurance et de tout ce qui caractérisait ce petit bonhomme, bien que dépourvue du moindre caractère protocolaire.
« Mais je n’ai pas peur et il ne faut pas que tu aies peur non plus ! »
Ce faisant, il avait posé sa petite main, toute écorchée de ses folles aventures dans la grande cour, sur l’épaule de son nouveau maître, cherchant à le réconforter inconsciemment par ce contact simple, peut-être un peu optimiste. Toujours est-il que ladite main transmit une vague de chaleur dans le corps torturé de l’être aux cheveux blancs. C’était une sensation agréable, réconfortante, faisant penser à une vague d’apaisement, mais c’était loin d’en être une. L’énergie ainsi déployée sans que l’enfant ne s’en rende compte, était une manifestation de son propre courage, presque matérialisée, ou plutôt canalisée, par sa magie et transmise à Charlie. La performance arcanique était pathétiquement insuffisante pour venir à bout de la noirceur ravageant l’adulte, mais elle aurait peut-être le mérite de lui transmettre un petit coup de fouet et de le faire se ressaisir un instant, ou au moins de le faire reprendre espoir en ce monde.
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| | | | InvitéJeu 03 Sep 2015, 09:36 Dont blink. Listen to me, dont blink. You blink, youre dead. Is that clear? #DW
Je n’écoutais plus mon Écuyer et était passé dans un état second où seul la voix régnait et me murmurait qu’ils étaient là, qu’ils nous fixaient sans cesse, toujours et pour toujours, qu’ils vivaient en se nourrissant de nos énergies, celles que nous laissions dans l’air, telle la trainée d’une comète déchirant l’air d’une nuit sombre et froide. La voix me disait qu’ils bougeaient quand nous ne les regardions pas, que nous ne devions jamais les surprendre, car ils pouvaient nous faire peur, nous tuer. (#weepingangels #drwho #fuckingscaringepisodeomg) La voix me trainait vers des endroits froids, noirs, blancs, comme une salle de marbre. Elle devenait souvent présente, souvent là, toujours là, mais savait rester discrète et parfois elle m,emmenait dans un endroit qui ressemblait à un jeu d’échecs, mais c’était ô combien impossible, une pièce comme cela, avec un grand trou noir. Un rêve, un endroit de cauchemar, d’illusions, de jugements. Rien n’était réel, ce n’était que des illusions … N’est-ce pas ? (cc taëva 8D ) Je clignai des yeux et il fit encore plus noir. Mais soudain la voix aiguë et haute perchée, à demie hystérique, hyperactive de mon Écuyer perça le nuage de mes pensées lorsque sa main se posa sur mon bras, laissant là les terreurs diurnes et me faisant reprendre contact avec la réalité. Un simple touché de sa part et je me sentais déjà mieux, car il avait envoyé une vague de chaleur, de réconfort ou de je ne sais quoi en moi, peut-être volontairement, peut-être inconsciemment, mais ça eut pour effet d’endormir temporairement la voix, mais toujours est-il que cela faisait amplement du bien. Je sentais que, comme May, il allait être extrêmement précieux dans ma vie, qu’il allait devenir peut-être plus qu’un Écuyer; il allait devenir un ami proche, tout comme May l’était. Il allait devenir une lueur d’espoir, un rayon de soleil perçant ce monde lugubre et sans joie, ce monde malade.
- Merci, Ed’.
Ma voix avait été un faible murmure mais elle était remplie d’espoir, de gratitude et de joie. Je posai ma main sur son bras et l’entrainai doucement vers un coin ensoleillée du Hall, avec un banc pour nous asseoir, tout comme je l’avais fait avec May il y avait cinq ans. Sa vague de chaleur m’avait fait reprendre le contrôle et ça me faisait un bien fou. Assis sur le banc de pierre réchauffé par le soleil, je fermai un instant les yeux, galvanisé par la chaleur du soleil et de la présence réconfortante de mon Écuyer. Il avait beau m’avoir raconté tant sur sa vie si courte en une longue phrase et assez rapidement sans trop reprendre son souffle, je ne savais pas grand-chose de sa vie, ses peurs – car tous en avaient -, ses espoirs, ses rêves, s’il y avait des choses qu’il voulait absolument voir et faire dans sa vie, comment il voyait le monde, ses craintes, où il voulait être dans cinq ans, ce qu’il aimerait perfectionner, ce genre de choses.
- Alors, Ed’, parle-moi un peu de toi. Je sais que tu l’as fait un peu plus tôt mais, raconte-moi tes rêves, tes espoirs. Raconte-moi ce que tu es.
J‘aurais pu lui demander de me raconter la couleur du ciel ou l’odeur de la pluie, mais ça serait hautement moins intéressant pour ce petit garçon agité et plein de vie qui ne demandait qu’à bouger. Patience, petit ! Patience ! Quelques minutes de bavardages et après, direction l’entrainement ! Il semblait tellement curieux et avide de connaissances, manifestant une curiosité qui semblait sans bornes que ça me fit sourire. Certains avaient des écuyers colériques, d’autres en avaient des dépressifs, des Écuyers comme la nuit, d’autre comme la rivière, mais moi, moi, j’avais reçu le soleil. Deux fois. (so fcking cute omg) J’avais deux soleils qui brillaient dans mon existence, pour réchauffer mon cœur et mon âme. J’avais eu May et maintenant j’avais Edric. Deux cas extraordinaires.
- Avec quelles armes aimerais-tu combattre ? L’épée ? La dague ? J’excelle assez particulièrement à l’épée.
Je savais que, si un jour je perdais son attention, si elle était retenue ailleurs par quelconque chose, que j’allais simplement devoir l’interroger, le combler de connaissances sur ce qu’il allait ignorer, répondre à ses questions, lire avec lui à la bibliothèque, car tout être étant curieux aimait la lecture, connaissance inépuisable de ce monde. N’est-ce pas? Soudain, j’eus une idée. Me levant, je dégainai mon épée dans un geste familier et posai la lame et la gare à plat sur les mains. L’épée brillait au soleil, un rayon de soleil se perdant dessus et aveuglant potentiellement quelques gens derrière, basculant aussi sur le plafond.
- Tu veux essayer de la soulever ? demandais-je avec un de mes rares sourires, que je ne réservais qu’aux moments spéciaux et magiques.
Ce moment était spécial et magique. Vraiment, surtout à voir la joie qui s’imprimait sur le visage d’Edric, son intérêt et son enthousiasme sans borne. La première épée réelle qu’il allait tenir et soulever – peut-être avec mon aide magique – allait être non pas une arme d’Écuyer, plus légère, mais une arme de Chevalier, bien affutée et parfaite. Peut-être pas équilibrée pour lui, mais bon.
- Attention, tu ne fais que la soulever ! l’avertis-je.
Avec son tempérament, qui sait s’il n’allait pas tenter de combattre un de ces dragons invisibles qu’il rêvait de combattre dans ses songes d’enfant innocent de la guerre à la nuit tombée, lorsque tout était silencieux et que les étoiles embrasaient le monde et le ciel de leur éclat blanchâtre, donnant à certains l’espoir d’un nouveau matin. Lorsqu’il s’empara de la lourde épée presqu’aussi haute que lui et somme toute assez lourde, je pris la décision de ne pas l’aider, car c’était un défi qu’il voulait sans doute réaliser seul. Une fois qu’il m’eut redonné l’épée et que j’eus remis l’arme dans son fourreau, je me tournai à nouveau vers lui.
- Dis-moi, que penses-tu de te mettre toujours des défis à réaliser ? Un objectif à obtenir, tous les jours ? Ou toutes les semaines ? Quelque chose d’intéressant. Ça peut être avec les armes, la connaissance, l’histoire, tout ce que tu veux. Sauf peut-être en ce qui concerne la guerre et combattre un dragon ou quelque créature ou gens d’Irianeth.
Ça stimulait toujours l’envie de réussir, de continuer, d’avancer. Ça aidait et ça faisait sourire, ça faisait rendre fier de soi, de ses accomplissements. Stimulant curiosité et envie de bouger, ça ne pouvait qu’être bénéfique pour mon jeune écuyer turbulent mais très calme à la fois. Je lui fis signe de me suivre et, à enjambes joyeuses, je me dirigeai vers un terrain d’entrainement, tandis qu’il gambadait à mes côtés avec la joie pure et innocente des enfants plein de vie et d’insouciance. Et il brillait, brillait et éclairait tout, comme un rayon de soleil.
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| | | | InvitéMer 07 Oct 2015, 20:28 Quelque chose sembla changer en Charlie quand Edric le toucha. Ses yeux sans couleur semblèrent s’illuminer et son visage se détendit, comme s’il eut fut lésé d’un invisible fardeau des plus encombrants. Ce fut suffisant pour que le chevalier n’ait plus autant l’air d’un cadavre ambulant. Peut-être lui aurait-il fallu un contact plus insistant, mais l’écuyer n’avait aucun moyen de faire le lien entre ce toucher salvateur et l’activation de son pouvoir personnel. Il eut droit aux remerciements de son maître et lui adressa son sourire le plus chaleureux, dévoilant ses petites dents blanches et mettant en valeur ses petites pommettes juvéniles. Ils se dirigèrent ensuite vers un banc, sous les directives du maître, et s’y assirent tous deux, côte à côte. L’homme pâle formula une requête que la plupart des gens saints d’esprits auraient qualifiée de folie. Faire parler le jeune garçon blond relevait du suicide auditif, mais le dément était déjà fou, après tout. Peut-être une lueur de regret brilla-t-elle au fond de son regard lorsqu’il vit son écuyer prendre une profonde inspiration, mais ce dernier n’en su rien. Edric décida de reprendre depuis le début, mais se fit un peu plus lent.
« Je m’appelle Edric, j’ai grandi au village d’Émeraude avec mon père et ma mère. Mon père est un soldat et ma mère est couturière. Je les aime beaucoup. Maman fait la cuisine et répare mes pantalons quand je les déchire. Elle n’est jamais contente quand ça arrive mais elle veut que j’aie des vêtements convenables, comme elle dit. Papa aime beaucoup jouer avec moi mais il n’a pas toujours le temps et il ne veut jamais parler de guerre. Il dit que je suis trop jeune, mais j’ai treize ans maintenant ! Je suis vraiment grand et je suis très mature. Il ne faut pas croire que parce que je ne suis qu’un simple écuyer je n’ai pas ce qu’il faut pour devenir chevalier, si vous saviez ! J’aime beaucoup apprendre ici, au château. Je n’avais visité de château, avant, et c’est une formidable expérience, à un point tel que je me demande si j’aurai un jour envie de retourner au village.
J’aime particulièrement la magie, c’est trop impressionnant de voir tout ce qu’on peut faire avec. Je suis assez bon pour soigner les autres, et c’est tant mieux parce que c’est ce qui me plaît le plus ! Je n’aime pas voir les autres être tristes ou souffrir, j’essaie d’arranger les choses. J’ai déjà monté à cheval et je dois avouer que j’ai très envie de renouveler l’expérience. Il parait que c’est avec toi que je pourrai choisir mon cheval ? Si c’est le cas, j’en ai déjà un en tête… Oh et j’ai très hâte de combattre. Je sais que c’est très mal vu, mais je veux pouvoir défendre Enkidiev et affronter des dragons ! Je n’en ai jamais vu, mais, oh, j’ai tellement hâte d’en voir ! Ça fait des années que j’attends ce moment et j’espère vraiment qu’on ira sur les royaumes frontaliers pour pouvoir en voir ! Mis à part cela euh… Je veux devenir chevalier, bien sûr ! C’est mon plus grand rêve, il n’y a rien que je ne désire plus que ça ! Je… ah oui, je dois faire attention pour ne pas être trop bavard, on m’a souvent dit de laisser parler les autres. »
Il se tut, laissant son maître reprendre. Cependant, on pouvait voir qu’il trépignait sur place, presque sur le point d’exploser. Comment pouvait-il avoir autant d’énergie ? C’était à la fois impressionnant et inquiétant. Surtout pour Charlie. À la question de son maître concernant les armes, il lui confirma une nouvelle fois qu’il était très intéressé par l’épée, à l’aide de vigoureux hochements de tête. Quand l’homme aux cheveux pâle se leva et dégaina en lui demandant s’il voulait la soulever, Edric faillit lui sauter au cou. Il se contenta d’écarquiller les yeux et d’afficher un air béat, complètement subjugué par l’arme. Il se leva à son tour et tendit les mains. Il hocha la tête machinalement à l’avertissement de Charlie, mais c’était entré par une oreille et sorti par l’autre. Quand il eut l’épée en mains, il fut surpris par le poids, mais n’eut pas de problème à la soulever seul. C’était massif, mais c’était conçu pour être manié durant de nombreuses heures alors il serait capable de la soulever un peu pour l’instant. Emporté par sa trop grande passion, il se laissa aller à tournoyer un peu avec la lame, puis se calma en remarquant le regard désapprobateur de son maître. Ah oui, il ne devait pas faire ça. Oups. Il remit l’arme à son propriétaire et le fixa en attendant sa dernière question. Des défis ? Peut-être.
« Eh bieeen… Bien évidemment, je veux être chevalier. Mais j’aimerais aussi apprendre quelque chose de nouveau à tous les jours ! Je crois que je peux y arriver et que tu es un maître assez doué pour ça. Ah et j’aurai mon dragon, un jour ou l’autre, ça j’en fais la promesse sur mon titre de chevalier d’Émeraude ! »
Il posa ses poings sur ses hanches avec conviction, verrouillant son regard trop plein d’assurance naïve dans celui de son maître. La question n’était même pas de savoir s’il allait y arriver, mais plutôt quand. Restait aussi à voir comment son maître considérerait ce tutoiement un peu naïf.
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| | | | InvitéLun 21 Déc 2015, 15:59 Aux paroles de mon Écuyer, je souris. Ça allait être un défi intéressant. J’haussai un sourcil, sceptique. C’était si beau les rêves d’enfant, même lorsqu’il s’agissait de démolir un dragon au moins une fois dans sa vie. Il semblait confiant, heureux. Surexcité, désireux d’apprendre et de comprendre. Je l’adorais déjà. Il agissait sur moi comme une vague d’apaisement et mes craintes s’envolaient. Mes peurs disparaissaient et je me sentais immédiatement mieux. Tout comme May, sa présence innocente d’enfant pansait mes blessures. Je lui remis mon épée parce qu’il la lorgnait depuis un moment. Il s’amusa à faire des moulinets malgré mon avertissement et mon regard légèrement désapprobateur l’arrêta avant qu’il ne se blesse ou ne fasse accidentellement du mal à autrui. Il me redonna mon arme avec un sourire d’excuse et recommença à parler à toute vitesse. Les poings sur les hanches, sa naïveté me faisait sourire. Peut-être changerait-il d’avis dans la guerre, au fil des ans.
- Tu sais … Je suis peut-être jeune mais tu me dois quand même le respect.
Une réprimande sans en être une, délicate façon de lui rappeler qu’il ne pouvait pas me tutoyer comme bon lui semblait.
- Allez, viens avec moi.
Je le pris doucement par l’épaule et le poussai légèrement à l’avant, le guidant vers dehors dans la cour pour commencer son entraînement. Il semblait tellement désireux d’apprendre sans cesse, sa soif n’avait pas de fond, pensais-je en souriant. Une fois arrivé dans la cour ensablée, je me positionnai face à lui et lui demandai de dégainer son épée, encore et encore. Je voulais voir sa technique d’abord. Si tant est-il qu’il en avait une. Après une minute, je lui montrai comment s’y prendre, placé derrière lui et guidant sa main. Dégainer, replacer l’épée dans son fourreau. Je lui demandai de pratiquer ces deux simples mouvements jusqu’à ce que je juge cela satisfaisant, jusqu’à ce qu’il ait acquis l’assurance et qu’il sache le faire correctement. Lentement, nous enchainions sur les coups basiques comme la parade et comment bloquer des coups simples, les moulinets. Le soleil descendait lentement au sil de la journée et lorsque je m’en rendis compte, je fronçai les sourcils. C’est fou comme une journée pouvait passer rapidement.
Comment pouvait-on ne pas voir le temps qui passe ? À mes yeux, tout semblait si lent, si long mais tellement vite en même temps. J’en vins à me demander comment faisaient les Immortels et les Dieux, pour percevoir le temps qui passaient. En avaient-ils seulement conscience ? (J’vais bientôt le découvrir! ;D) Comme c’était étrange parfois. Je rectifiai encore deux trois mouvements de ses bras et l’entrainai avec moi parce que le soir tombait et que je voulais qu’il dépense toute son énergie sur un mannequin de bois, pour calmer sa fougue avant le repas du soir et le coucher ensuite. Car demain nous serions debout à l’aube. Je l’installai devant le mannequin et lui demander de reproduire les mouvements que je lui avais inculqué durant la journée sur le mannequin, comme s’il s’agissait de quelqu’un qu’il devait combattre seulement. De ne pas s’arrêter réellement, de continuer à se battre en changeant de main s’il savait faire.
Allumant des torches qu’un geste de la main en prévision de l’obscurité qui allait s’installer d’ici une heure ou deux, je m’installai sur un banc de pierre, suivant distraitement les pensées tourbillonnantes de mon nouvel Écuyer. Appréciant sa journée, moi ainsi que le fait que je lui montrais sans cesse de nouvelles choses, ses pensées étaient néanmoins étourdissantes. Malgré tout, je trouvais cela rassurant, ça faisait changement de la cacophonie qui régnait sans cesse dans ma propre tête et me faisait oublier les Voix un peu. Comme un soulagement. Au bout d’une heure, je m’étirai et me levai un peu. Absorbé dans le combat, se concentrant peut-être trop ou pas assez sur sa tâche. Je tâchai d’imaginer un dragon et projetai mentalement mon pouvoir d’illusions vers lui. Comme il frappait son esprit, je me rendis compte que j’avais été peut-être un peu trop fort et que l’image allait être super réelle dans son esprit d’enfant. Je pinçai les lèvres un peu mais fit en sorte qu’il remarque la bête qui n’était qu’une illusion dans la cour. Leçon numéro … Bah peu importe. Il allait la voir et je voulais voir comment il allait réagir, surtout que j’y avais mis assez de puissance pour qu’il ait le temps de réagir et pour voir sa réaction avant de la magie ne commence à trop m’épuiser et que l’illusion disparaisse. Mais quand même. Il était beaucoup trop concentré sur sa tâche et rien ne pouvait l’en distraire. Cela, en situation réelle de combat, lui aurait été fatale en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. S’il apprenait à se concentrer mais en restant « éveillé » à ce qui se trouvait autour de lui, il pourrait devenir un guerrier assez exceptionnel. L’illusion commença doucement par une vision d’écailles envahissant son champ de vision pour ensuite tomber sur un dragon haut de deux mètres, rouge sang et l’air furieux. Un rugissement peu convaincant de mon avis, mais qui allait lui paraitre réel. Il n’en avait jamais vu ni entendu alors bon. Cela avait suffit, je l’espère, à lui faire lever les yeux avant que le dragon irréel ait l’idée, commandée par moi, de se jeter sur lui pour essayer de le massacrer. Non loin de moi l’idée de le terrifier, mais de le mettre en situation de combat, qu’il se rendre compte de son erreur, qu’il se concentrait beaucoup trop et qu’il faisait abstraction totale de la réalité autour de lui. Puis qu’il puisse « voir » un dragon et ainsi se rendre compte à quel point ils étaient dangereux, malgré tous ses rêves fabuleux d’enfant. J’espérais sincèrement ne pas le terrifier ou qu’il ne se mettre à me détester après cela. Ou qu’il me supplie de recommencer, ça serait bien le comble. Les bras croisés, un peu en retrait, j'attendais sa réaction.
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| | | | InvitéDim 10 Jan 2016, 03:07 Ils prirent la direction de la cour tous les deux, l’un plutôt poussé par l’autre. Quand ils y furent, Edric dû montrer ce qu’il savait faire, c’est-à-dire rien, puis Charlie lui montra réellement comment faire. Il s’appliqua de son mieux à dégainer et rengainer, mais n’était pas très emballé à l’idée de constamment répéter ce mouvement. Ensuite, ils purent enfin se mettre au véritable entraînement et à pratiquer des coups réels. L’écuyer trépignait encore, toujours plus curieux d’apprendre les frappes que comptait lui enseigner son maître. Une fois les quelques bases apprises, son maître l’envoya se défouler sur un mannequin de bois, pour le plus grand plaisir d’Edric qui se défoula autant qu’il le put sur le faux-homme.
Le soleil se couchait, mais il ne l’avait pas remarqué, trop absorbé dans sa tâche répétitive mais ô combien passionnante. Faisant face à cet ennemi immobile, Edric se l’imaginait en chevalier impérial ou en homme insecte. Parfois c’était un brigand, parfois c’était un monstre humanoïde. Toujours est-il qu’il l’attaqua sans arrêt pendant une heure au complet, sans faillir et sans faiblir, doté d’une quantité d’énergie remarquable qui aurait tôt fait d’épuiser son maître durant les années à venir. Le jeune garçon était réellement passionné par cette activité et ne voyait pas le temps passer. Peut-être était-il un peu simplet, mais peut-être avait-il réellement trouvé sa vocation et avait-il envie de l’explorer autant que possible ? Toujours est-il qu’il s’acharnait sur le pauvre mannequin sans arrêt.
Après de trop nombreuses minutes à attaquer la cible de bois, son maître finit par créer une illusion draconique. Le reptile prit forme et arpenta la cour, mais l’écuyer n’avait d’yeux que pour le mannequin. Charlie se fit plus insistant dans son illusion et la fit passer directement devant Edric. C’est là qu’il remarqua la bête. C’était une créature fabuleuse, un véritable dragon. Il resta bouche-bée devant l’apparition, ne comprenant pas pourquoi elle se trouvait dans la cour du château d’Émeraude. La garde complètement baissée, ébahi par l’apparition, il se contenta de la fixer. Sans trop attendre de réaction de sa part, le dragon rugit puissamment, ce qui le sortir de sa transe. C’était un dragon, un vrai, bien véritable, d’écailles et d’os. Le garçon ne savait pas quoi faire, mais il jubilait plus que jamais. Si les lois de la physique l’avaient permis, il aurait probablement explosé sur le champ.
Enfin, plutôt que d’exploser, et suite au rugissement terrible du monstre, il releva son épée. S’il y avait un dragon à Émeraude, c’était son devoir de chevalier, ou presque, que de l’arrêter. Il se retourna brièvement vers son maître, sans vraiment le regarder, afin de l’avertir.
« Charlie ! Un dragon ! Vas avertir les autres, je m’en occupe en attendant ! »
Il avait hurlé et l’excitation était palpable dans sa voix. Pas question de reculer, pas question de faiblir, l’ennemi était là, en plein territoire des chevaliers et il était le seul capable de l’arrêter. Tous ses rêves de gloire et d’honneur se réalisaient maintenant, il était temps d’agir, sans considération pour sa sécurité. En véritable héros miniature, il fonça sur la bête avec un hurlement guerrier et la pourfendit de son arme en un mouvement assuré et précis, quoi qu’un peu maladroit.
L’illusion disparut et il resta seul dans la cour, toujours observé par son maître. Il se retourna vers Charlie, incrédule, complètement ravagé par la disparition de son rêve. Que venait-il de se produire ? Le dragon avait disparu aussi soudainement qu’il était apparu, c’était trop frustrant. Il fit une moue triste et chercha à déchiffrer le regard de son maître, en vain.
« Le dragon… Ce n’était pas un vrai, c’est ça..? »
Sa lèvre inférieure tremblotait légèrement et ses yeux s’étaient remplis d’eau. Non, bien sûr que ce n’était pas un vrai, mais il aurait tant aimé que ce soit le cas. Il aurait sûrement été massacré, mais il n’y pensait même pas. Il n’était plus qu’un gamin au cœur brisé parce qu’on venait d’agiter un gros lézard sous son nez avant de le faire disparaître.
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| | | | InvitéLun 18 Jan 2016, 15:04 Edric se concentrait vraiment trop sur son mannequin et, un jour, ça lui serait fatal. J’aurais pu faire en sorte qu’il se fasse bouffer par le dragon, mais je ne voulais pas le traumatiser ou le perturber alors qu’il était si jeune déjà. Mortifiant le mannequin de bois, il ne se rendait absolument pas compte que le dragon était vraiment proche et seul le fait qu’il passa directement dans son champ de vison à quelques mètres de lui le fit le remarquer, mais pas avant un léger moment. Bon, il faut dire que mon illusion était convaincante et qu’il était jeune et influençable mais quand même. Soudain, mon Écuyer releva la tête, un air bêtement émerveillé, jubilant de joie sur place, explosant intérieurement de joie et de bonheur intense à la vue de la grande bête diabolique. Bon, d’accord. Fallait s’y faire. Il le fixait, sans rien faire, son épée levée pas à la bonne hauteur, se serait fait bouffer soixante-quatorze point huit (si) fois si le dragon n’avait pas été une illusion de ma part. Il se tourna brièvement vers moi, erreur pire encore, avant de m’appeler par mon nom, me disant de courir aller avertir les autres. Toute sorte de petites erreurs que je compilais dans ma tête afin de les lui énumérer plus tard. Il se retourna joyeusement vers la bête rugissante et se mit à courir vers celle-ci en poussant un cri de guerre. J’étais dépité, découragé, j’avais mis mon visage dans mes mains, secouant la tête. Ce gamin avait franchement envie de mourir ou quoi? Quoi qu’il en soit, il ne tenait pas, mais absolument pas en place ! Le dragon disparu brusquement et Edric resta lâ, figé, ne comprenant pas ce qui venait de se passer, assez triste pour une armée entière et ravagé de douleur. Il ne comprenait pas encore à quel point ces bêtes étaient dangereuses et qu’il serait déjà mort plus de fois que je ne pouvais en compter si la bête avait été un tant soit peu réelle. La douleur de la tristesse était perceptible dans sa voix lorsqu’il pointa enfin l’évidence. Je lui envoyai une légère vague d’apaisement, mon apparence tremblotant devant lui, semant la confusion dans son esprit, fille ou garçon ? J’étais flou, pour lui.
- Non Edric, ce n’était pas un vrai dragon, dis-je en m’approchant et m’accroupissant a sa hauteur. Écoute moi attentivement. Pour te faire comprendre tes erreurs, je vais le faire réapparaître MAIS tu dois rester attentif à mes explications, d’accord ?
Une fois qu’il eut hoché la tête, je le replaçai devant le mannequin de bois et fit réapparaître la bête. Je lui expliquai longuement toutes ses erreurs, commençant par le fait qu’il avait été beaucoup trop concentré pour voir le dragon dans un premier temps. Qu’il devait certes se concentrer sur sa tâche mais ne pas laisser que cela envahir son esprit, de rester alerte à ce qui se passait autour de lui. Dans un vrai combat – sans dragons – il aurait pu se faire décapiter par tellement plein d’épées, de lances, de flèches, de n’importe quoi. Avec les dragons en plus, ça compliquait la chose. Je lui expliquai que, si ça avait été un vrai dragon, il serait déjà mort. J’entrepris, de la façon la plus délicate possible, de lui relater toutes les fois où il aurait pu mourir, de quelle façon et en combien de temps, avec la légère aide de mon dragon illusionné. Je ne voulais pas le terrifier, alors j’utilisais des mots simples, non crus et évitais soigneusement de faire fondre la bête sur lui. Je voulais qu’il garde son innocence enfantine tant qu’il le pouvait encore. Je lui fit ensuite remarquer que, si vraiment il y avait eu un dragon, les autres l’auraient su et que dans ce genre de situation, pas le temps d’aller courir chercher de l’aide. On avait tout de même nos pouvoirs magiques ! Je passai une allusion discrète au fait qu’il avait utilisé mon prénom et que ce n’était pas permis.
- Maintenant, on recommence, et sans les erreurs !
Je le positionnai comme je le souhaitais et mis le dragon en branle. Il bougeait lentement, fixant mon Écuyer. Je ne voulais pas le faire attaquer comme de vrais dragons pour commencer, mais je n’avais pas trop le choix alors je fis fondre la mâchoire du dragon vers lui, pas trop rapidement, pas à vitesse normale, às vers son cœur ni rien. Il s’arrêta à assez bonne distance de l’enfant. Je jetai un coup d’œil vers mon Écuyer et fis disparaitre le dragon, commençant à fatiguer. Je lui exposai que nous allions refaire l’exercice du dragon assez souvent, mais que pour aujourd’hui, ça suffisait amplement. Je le sondai rapidement, un peu brusquement pour m’assurer que je ne l’avais pas perturbé ni traumatisé à vie. Déçu mais heureux en même temps car il allait revoir son dragon. Je soupirai intérieurement. Qu’il garde donc son innocence ! Ça me mettait un baume au cœur. Je lui ébouriffai les cheveux et lui sourit.
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| | | | ParandarLun 21 Nov 2016, 19:48 Bonjour !
Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse elle sera déplacée le 5 Décembre dans les Archives.
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