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Sing for absolution ☼ Harry & Luisa

Invité
Mer 02 Sep 2015, 17:05
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SING FOR ABSOLUTION
Harry & Luisa

Luisa voulait voir la mer. Elle s’était éveillée avec ce besoin impérieux de confier son esprit à l’azur, au roulement infernal des vagues et de se perdre, enfin,  dans l’écume blanche et mousseuse. Le soleil n’était pas encore levé et son coin de nuit bleue, à sa fenêtre, semblait la convier à attendre l’aube en son sein, quelque-part, sur la côte... La jeune fille s’attarda sur le sifflement d’une respiration,  lente et profonde. De l’autre côté de la pièce, l’éclat voilé d’une crinière rousse lui parvint. Thaïs dormait toujours à poings fermés. Luisa, elle, n’avait plus tant sommeil depuis son séjour dans les limbes. Son coma – puisque tel était le terme scientifique -, bien que de courte durée, lui avait permis de refaire entièrement ses forces, peut-être pour les cinq prochaines années, voire les dix ans à venir, avec un peu de chance!  Son esprit se réjouissait bien trop de cette remontée, ce piqué en vrille vers la surface pour seulement souhaiter replonger dans l’univers ouaté du rêve. Lui voulait voir la mer. Un bout d’étendue bleue, cela ne semblait pas déraisonnable comme exigence…
Luisa s’extirpa de ses draps, sauta vite dans son jupon vert, son cou de cygne très rapidement emprisonné dans un col montant blanc. Pas de veste, non, l’idée de couvrir ses bras nus n’était pas plus séduisante que celle d’enfiler ses bottes, et même ses ravissants petits souliers vernis. Par les dieux, rien n’était plus tentant que la perspective de déambuler nus pieds ! Dans l’excitation de ce départ précipité, elle laissa ses boucles dans leur état le plus naturel, ébouriffées et presque sauvages.  On se presse, on se presse ! Un beau clair de lune comme celui-ci ne méritait pas qu’on le fasse attendre…
Luisa s’élança dans la nuit. La fraîcheur lui faisait l’effet d’un excitant et elle accéléra, filant à s’en décrocher les jambes dans les couloirs, les jardins, sprintant à travers les rues encore désertes du village, dans une traînée bleue.  Un irrépressible besoin s’était emparé d’elle. Celui d’une bouffée, un souffle, elle voulait juste… s’éloigner du palais, respirer, respirer vraiment, un grand bol d’air marin. Luisa ne s’arrêta pas à la plage, comme elle aurait pu le faire. Non, elle continua de monter, monter toujours plus haut, jusqu’au point culminant, toucher la lune, décrocher les étoiles…  Les falaises d’Irianeth offraient un point de vue sans égale sur la grand bleu.
Luisa ralentit l’allure. Elle marchait, l’air serein, apaisée par sa course, les yeux encore grands ouverts, pourtant, pas prête de fermer l’œil. La présence familière qu’elle ressentit l’étonna à peine. Ce n’était pas la première fois qu’il venait ici, n’est-ce pas ? Tout le monde atterrissait en ce lieu, à un moment ou un autre, sur cette falaise… des gens avaient sauté de ce pic rocheux,  en quête de choix, de liberté, d’une nouvelle page vierge. Mais pas lui, non. Assis au bord du vide, le rayon de lune palissait le violet de sa peau. Il fixait l’horizon d’un air hagard, sans prêter attention à ce qui l’entourait, plus comateux qu’éveillé.


- Bonjour Harry.

Il se retourna, croisa le regard profondément bleu de Luisa. L’adolescente sourit et se contenta d’aller s’asseoir à ses côtés, ses jambes battant le vide sous sa jupe.


- C’est un bel endroit, tu ne trouves pas ?

Sa voix était légère, ses oreilles ne manquaient pas une miette de la symphonie des vagues que son regard dévorait.


- Pour réfléchir, faire le point… être triste.

Luisa semblait bien loin de ses paroles, loin de toute tristesse, ou mélancolie, ce qui n’était pas le cas d’Harry. Elle s’adressait à Harry comme à n’importe qui d’autre, oubliant leurs grades respectifs, sa glorieuse famille à elle, son rang à lui. Le fossé dérisoire qui vous dirigeait vers vos futures fréquentations, conjoints, amis, meilleurs ennemis… Mais s’il était si dérisoire, ce fossé, existait-il seulement ? Luisa fréquentait Harry, Harry fréquentait Luisa. N’était-ce pas là tout ce qu’il y avait à savoir ? Peut-être avait-il besoin de compagnie, après tout. Il était peut-être ici pour ça, un trop plein de solitude… Luisa n’en savait trop rien, elle parlait bien souvent de sentiments qu’elle ne connaissait pas, elle, la « lunatique » - comme disait papa. Elle en connaissait d’autre, bien sûr, comme cet élan qui l’avait poussée à aller trouver Harry. C’était peut-être pour cela, parce qu’elle devait le trouver. Oui, cette hypothèse tenait la route, c'était même la logique même sur son échelle de mesure !


- Je dois avoir des bonbons au citron, tu en veux ? demanda t-elle en plongeant une main dans sa poche.
Anonymous
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Vicky
Ven 04 Sep 2015, 08:55

Solitude. Triste solitude. Voilà la seule chose qu'Harry ressentait depuis ce jour, si atroce pour lui, où Shirel avait quitté le continent. À chaque fois qu'il y repensait, qu'il repensait à la dernière fois où il l'avait vue, les larmes coulaient sur ses joues sans qu'il ne le contrôle vraiment. Du coup, pour éviter de toujours devoir expliquer la raison de ces larmes, le jeune hybride avait préféré s'isoler, commençant d'abord par s'éloigner de ses éventuels amis ou autres conquêtes, puis allant s'entraîner et manger seul dans son coin. D'où cette solitude. Oh, bien entendu, la solitude lui pesait beaucoup, mais c'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour se "protéger", comme un bouclier contre toutes ces personnes qui lui rappelleraient ce mauvais souvenir en tentant de le réconforter, et ne feraient qu'empirer les choses. Mais, après tout, c'était en quelque sorte cette solitude qui permettait à Harry de tenir le coup, le fait de ne pas faire semblant d'aller bien... Alors il s'y accrochait comme à une bouée, cherchant toutes les occasions de se retrouver seul. Et quoi de mieux pour se retrouver seul que d'aller s'asseoir au bord d'une falaise au beau milieu de la nuit ? Le Chevalier trouvait que le bruit de la mer lui faisait particulièrement du bien quand son chagrin se faisait trop fort, alors il venait l'écouter ici tous les soirs.

Et, évidemment, cette nuit-là n'échappait pas à la règle. Dès que le soleil s'était couché, Harry avait attendu quelques minutes d'être sûr que tout le monde dormait, puis avait enfilé sa tunique et son pantalon avant de sortir. Comme d'habitude en fait. Il écouta le bruit des vagues toute la nuit, se laissant presque porter dans un autre monde, et quelque chose le frappa. Le jeune hybride avait remarqué que, après chaque nuit qu'il passait sur le bord de la falaise, son chagrin se faisait de moins en moins sentir, même s'i était toujours présent. Cela lui parut étrange, mais il se concentra sur le bruit des vagues et préféra ne pas y prêter attention. D'ailleurs, il ne prêta plus attention à rien d'autre que le bruit de la mer à partir de maintenant. Si bien qu'il n'entendit même pas Luisa arriver avant qu'elle ne lui adresse la parole. Il se retourna alors et la salua à son tour, puis la regarda s'asseoir près de lui sans savoir comment réagir. Harry ne voulait parler à personne mais, en même temps, depuis quelques jours, il se disait que ça pourrait tout de même lui faire du bien. Alors il décida de tout de même se confier à la jeune fille, même s'il doutait qu'elle comprenne quoi que ce soit. Donc, après avoir accepté le bonbon que Luisa lui offrait, l'hybride prit la parole :

"Tu as bien raison Luisa, c'est un bel endroit ici. La lune se reflétant sur l'eau, le bruit des vagues... Tout cela est si beau, et si rassurant... Je crois que cet endroit a été créé spécialement pour les personnes tristes, ou celles qui ont besoin de se retrouver !"
Vicky
Vicky
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Race: Humaine
Invité
Lun 26 Oct 2015, 21:33
- Rien de mieux que les bonbons au citron, dans ce cas ! Le goût est tout ce qu’il y a de plus joyeux, s’exclama t-elle gaiement.

Luisa déversa une poignée de friandises acidulées entre les mains d’Harry. La course avait rosi ses joues, quant à ses boucles, il n’y avait plus guère d’espoir de les arranger sans l’intervention d’un peigne dompteur de crinière. La jeune fille souriait sereinement, dans son regard brillait une sagesse qui aurait pu passer pour millénaire. Mais qui se souciait de compter ? Quinze ans semblaient bien suffisants. On pouvait bien avoir atteint l’âge de raison, à quinze ans… Combien d’enfants avaient passé les trente années, pour combien de philosophes émérites haut comme trois pommes ?
A l’instant, Luisa voyait  Harry tel un adolescent. Seize ans, tout au plus, et l’amertume d’un premier chagrin d’amour qui picote l’âme. Pas que l’apprentie y connaissait grand-chose au chagrin. L’amour… d’autres diraient qu’elle n’était qu’amour. Ce qu’elle en pensait… l’idée lui plaisait bien sûr. Un peu abstraite peut-être, pas facilement définissable, mais c’était là toute la beauté de la chose.  Luisa laissa le goût du citron imprégner son palet, le regard de nouveau rivé sur la voûte étoilée. La jeune fille était de l’avis que le goût des choses s’amplifiait lorsque les sens étaient rassasiés, et l’esprit ! Quoi de plus divin que de lire des poèmes devant un grand bol de cacao ?  Gare à la moustache chocolatée, cette dernière revenait en force dans le top de la tendance !


- Si tu manges un bonbon au citron devant un paysage mélancolique, alors celui-ci te semblera mille fois plus joyeux !

Une théorie très personnelle que Luisa avait développée dernièrement. Elle, en tous cas, trouvaient les étoiles bien plus brillantes qu’il y avait de cela quelques instants, et que dire de la lune ? Un soleil blafard ! Tout était moins sombre, plus éclairé. Il était facile de trouver de la lumière, pour peu que l’on sache où chercher. Ressentiment, tout n’était qu’une question de ressentiment, tout se jouait à l’intérieur. Le gouffre le plus terrifiant devenait terriblement poétique pour celui qui y mettait de la bonne volonté. La noirceur n’avait pas que de mauvais côtés, cela dit. C’était bien plus intime, bien plus cosy que la lumière, parfait pour panser ses plaies en douceur, disséquer ses réflexions, en faire le tour… Tout était question de dosage, au fond,  comme pour le thé ! Une cuillérée de sucre, un brin de cannelle pour un soupçon d’ombre et de lumière.  
Luisa s’était mise à siffloter d’un air guilleret, quelque-chose de tout à fait entrainant. Si Harry n’avait pas tout à fait la tête à la suivre dans un duo de sifflements endiablés, au moins cela avait-il le mérite de swinguer un peu plus que le bruit des vagues. Bien entendu, la jeune fille se délectait des grondements suaves de l’océan ; elle-même ne faisait qu’apporter un nouveau tempo à cette symphonie sans pareille mesure. Heureux, oui, voilà, Luisa avait décidé de lui donner un caractère plus heureux.


- Comment s’appelle t-elle ? demanda soudain l’adolescente.

Oh mais, il aurait aussi bien pu s’agir d’un garçon !  Luisa ne se l’expliquait pas, un pressentiment. Quelque-chose lui disait qu’elle était dans le vrai… Il y avait une femme derrière tout ça. Cela pouvait bien être une servante, une sorcière,  une chevalière, ou, qui sait, la future impératrice ! Tout ce qui importait c’est qu’Harry l’aimait, qu’il l’aimait infiniment et que quelque-chose avait été cassé. Mais après tout, ce qui était cassé ne demandait qu’à être réparé… Les fémurs se ressoudaient toujours, et parfois, il était bien nécessaire de les briser en deux pour les rendre solides comme le roc. Quelqu’un avait dit un jour que ce qui ne tuait pas rendait plus fort… Pourquoi pas ?

- Tu peux hurler son nom si tu veux… ou n'importe quoi d'autre. Ça fait toujours du bien, de hurler...

Luisa reporta son attention sur Harry et lui sourit. Pas le sourire d’une fille de quinze ans, non… plutôt six ans et demi ! L’âge de raison…
Anonymous
Invité
Invité
Vicky
Dim 01 Nov 2015, 08:14
Harry sourit lorsque Luisa lui offrit de nouveau bonbons au citron. Un sourire, comme il n'en était pas apparu sur son visage depuis ce fameux jour. Un sourire, un vrai, un qui respirait la joie de vivre. La jeune fille était incroyable, elle avait réussi à faire sourire le Chevalier, sans rien faire de particulier, alors que beaucoup de gens qui avaient essayés de lui parler, par exemple dans les tavernes qu'il fréquentait, avaient échoués. Harry retrouvait petit à petit sa joie de vivre en écoutant Luisa parler. À moins que, comme elle disait, ce soit simplement le fait de manger ces bonbons au citron devant un paysage aussi magnifique. Après tout, il est vrai que le bruit des vagues était un bruit rassurant, et peut être que les bonbons avait un pouvoir inconnu, un peu comme le chocolat. Même si cette théorie était un peu farfelue, Harry hocha la tête et ferma les yeux pour écouter le bruit si apaisant des vagues tout en grignotant un autre bonbon. Petit à petit, son chagrin s'envola, pas complètement bien évidemment, mais il allait mieux qu'au début de la nuit. La nature pouvait être étonnante parfois. Et si magnifique aussi. Malheureusement, on ne s'en rendait souvent pas compte parce qu'on était occupé à obéir aux ordres ou à satisfaire ses plaisirs malsains (ceci n'est pas du vécu 8D) mais, quand on prenait le temps de l'observer, on ne pouvait être qu'ébloui !

"Je crois bien que tu as raison Luisa, manger ces bonbons ici me fait un bien fou ! À moins que ce soit simplement la beauté de ce paysage, sur laquelle je ne m'étais jamais attardé auparavant"

À ce moment là, Harry ouvrit de nouveau les yeux et observa le fracas des vagues sur la falaise, en dessous d'eux, puis le ciel étoilé et la lune si lumineuse cette nuit là. Pourquoi avait-il attendu un chagrin d'amour pour se rendre compte de la beauté de la nature ? Pourquoi avait-il passé toute sa vie à s'intéresser aux femmes plutôt qu'à la beauté du monde ?  Malheureusement, le Chevalier n'eut pas le temps de se poser plus longtemps ces questions, Luisa venant de lui en poser une qui réveilla tout le chagrin en lui. Il sentit les larmes monter en lui et essaya de les retenir, en vain. Rien que de penser au nom de Shirel arrivait à le faire pleurer. Alors il prit de nouveau un bonbon et ferma les yeux pour écouter le bruit des vagues. Une fois calmé, Harry sortit le médaillon de sous sa tunique et, après une légère hésitation, se confia à Luisa.

"Elle s'appelle Shirel, c'était une Écuyère. Au début, je n'avais aucun sentiment amoureux pour elle... Enfin je ne vais pas entrer dans les détails ! Donc, je n'avais aucun sentiment pour elle mais, petit à petit, j'ai commencé à l'aimer. Pas elle malheureusement... Seulement, quelques jours avant l'attribution, elle est venue me voir en me disant que, finalement, elle m'aimait aussi, puis m'a offert ce médaillon que je porte autour du cou. Et depuis, elle a disparu... Je crois que, ce jour là, elle a simplement voulu jouer avec moi, comme le jour où je l'ai surprise avec une autre Écuyère..."

Le Chevalier ne savait absolument pas pourquoi il avait confié tout ça à Luisa mais, BORDEL, qu'est-ce que ça lui avait fait du bien ! S'il avait su que se confier à quelqu'un lui ferait encore plus de bien que le bruit des vagues, il ne se serait pas isolé aussi longtemps...
Vicky
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Jeu 10 Mar 2016, 18:18
Luisa demeura silencieuse, le regard fixé sur l'horizon. Elle ne s'attendait pas tant à ce qu'Harry se mette à pleurer. C'était vraiment spécial, de voir une grande personne sangloter doucement en tentant de toutes ses forces de retenir ses larmes. Cela donnait un peu l'impression d'observer un géant pris d'une crise de hoquet... Pourquoi les retenir, ces fameuses larmes, de toute manière ? Si elles étaient présentes à l'intérieur, c'était bien qu'un jour, elles en viendraient à sortir, pas vrai ? Ça ne pouvait que faire du bien de les laisser partir. Ne disait on pas que pleurer était un acte libérateur ? Les enfants pleuraient souvent, puis se sentaient mieux. Alors pourquoi les adultes ressentaient ils presque toujours ce besoin de tout garder en eux, de ne pas évacuer toutes leurs émotions devenues trop lourdes à porter ? C'était ça de grandir ? Se trouver de... nouvelles pudeurs étranges ?
Harry termina par se calmer. Les yeux rougis, l'air un peu hagard, il avait bel et bien fini par pleurer sous l’œil bienveillant de Luisa. Elle n'avait pas de mouchoir sur elle, ce qui était tout à fait dommage, sinon elle se serait empressée d'en tendre un au chevalier. Ce n'était pas n'importe quelle sorte de mouchoirs qui plus est, c'était toujours de la fine dentelle de haute qualité et brodée par les mains les plus talentueuses ! Elle devrait penser à en sortir quelques uns de ses bagages...
La jeune fille se fît plus attentive dès que l'hybride reprit la parole. Pour un chagrin d'amour, c'était un gros chagrin d'amour. Sauf qu'elle ne s'y connaissait pas vraiment, Luisa, dans ce domaine. Parler de soierie, petits gâteaux, chignons et mocassins, elle savait faire. Philosopher sur les vertus essentielles et inaltérables de la couleur bleue, c'était tout à fait dans ses cordes. Et même poétiser sur un vol de libellules ! Mais parler sentiments amoureux... Eh bien, il y avait une première fois à tout ! Elle pouvait toujours essayer. Il lui semblait que, de toutes manières, tout ce qu'elle pourrait dire ne serait pas si important en fin de compte. Harry avait d'avantage besoin qu'on l'écoute, qu'on lui consacre... un peu d'attention. Pour s’épancher. Luisa commença à suçoter doucement un nouveau bonbon en découvrant le fin mot de l'histoire. Shirel alias le grand amour envolé après avoir déclaré sa flamme. Si Luisa n'avait pas réellement fait attention au médaillon qu'avait sorti Harry jusqu'ici, son regard curieux s'en vint à la rencontre du bijou dès qu'elle en connu l'origine. C'était un joli médaillon. Pas forcément ce qui se faisait de plus exotique ou précieux, mais mignon, il fallait bien le dire. Un cadeau de Shirel, donc. Shirel qui était partie. Peu après avoir offert ce bijou à Harry. Et Shirel qui avait joué avec Harry... et fréquenté une autre écuyère. Luisa trouvait décidément le monde des adultes de plus en plus mystique.
Elle posa une main apaisante sur l'épaule d'Harry, un petit sourire aux lèvres.

- Tu sais, je crois que tu devrais essayer de te concentrer sur quelque-chose d'heureux à chaque fois que tu penses à elle. La peine est une chose naturelle bien sûr... mais ruminer... je ne suis pas sûre que cela soit le plus efficace. Cela semble lent, fastidieux et éprouvant comme processus, alors que de se remémorer un souvenir heureux... cela permet de se recentrer sur tout ce qu'il y a de plus appréciable dans ce monde. Ou encore tu peux juste... essayer... de te changer les idées, penser à autre chose. Tant que cela t'est agréable...

Sans préavis, la jeune fille se rapprocha de l'hybride, agrippant sa main dans la sienne. Elle la serra très fort, comme pour mieux transmettre toutes ses bonnes ondes à Harry.

- Ça aide un peu ? demanda t-elle le plus ingénument du monde.

Le simple fait de recevoir un contact, un peu de chaleur humaine... Luisa ne savait pas trop. Peut-être... cela pouvait-il apaiser les maux, même de l'esprit. Si ses mains savaient guérir les corps, peut-être, à leur manière, pouvaient-elles aussi aider les cœurs.
Anonymous
Invité
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Vicky
Sam 19 Mar 2016, 14:33
Sing for absolution ☼ Harry & Luisa Tumblr_nw4eam67xg1ti70kso1_500
Harry & Luisa


Une fois qu'il se fut confié, Harry tourna une nouvelle fois le regard vers la mer, les yeux rougis, tout en continuant à mâchouiller ses bonbons au citron. S'il est vrai qu'en parler lui avait fait un bien fou, l'avait libéré même, son chagrin était toujours présent… Et, comme il ne voulait pas qu'il revienne à l'assaut tout de suite et avait remarqué que manger un bonbon en regardant la mer était efficace… et bien il mettait cela en pratique ! L'hybride ne se retourna vers Luisa que lorsqu'il sentit sa main sur son épaule. Et, immédiatement, le sourire qu'il vit sur son visage, l'apaisa. C'était fou comme la présence de cette jeune fille, qu'il ne connaissait pas vraiment jusqu'à maintenant, lui faisait du bien. Comme si il la connaissait depuis toujours… Ou peut-être était-ce simplement parce qu'elle avait été là juste au moment où il en avait besoin, et que n'importe quelle personne aurait pu lui faire autant de bien s'il était arrivé avant elle. Enfin… Tout cela, Harry s'en fichait en fait, tout ce qui comptait, c'était qu'elle soit là, et qu'elle lui fasse du bien. Ce qui était le cas, donc tout était parfait !

Enfin bref… Le Chevalier écouta attentivement ce que lui disait son interlocutrice tout en hochant la tête. Après tout, elle avait raison, Harry en avait bien fait les frais depuis le départ de Shirel. Tout ce que ça lui avait apporté, c'était encore plus de chagrin. Ruminer n'avait fait que renforcer son chagrin, l'effet contraire de ce qu'il souhaitait, alors qu'en ce moment, le fait d'en parler à Luisa lui faisait un bien fou. Pour ce qui était des pensées heureuses, Harry en chercherait une autre fois, il était trop occupé à profiter de ce premier moment où il se sentait bien depuis longtemps…
Mais, lorsque Luisa lui prit la main, l'hybride ne sut pas vraiment comment réagir. C'était la première fois qu'il avait un contact physique sans arrière-pensée, donc il ne savait pas vraiment quoi faire. Dans un premier temps, il se contenta simplement de ressentir la chaleur qui se dégageait de la main de Luisa, jaugeant un peu la situation, puis, se rendant compte que ce contact lui faisait du bien, il serra à son tour sa main en lui souriant. Puis, ne sachant pas vraiment pourquoi, il lui lâcha la main pour la prendre dans ses bras, et lui dire simplement un mot

"Merci..."
Vicky
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Parandar
Lun 21 Nov 2016, 20:45

Bonjour !

Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse elle sera déplacée le 5 Décembre dans les Archives.
Parandar
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Parandar
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