Sous les étoiles [Zéphyr&Hanaë[Potentiellement Xerkh]]

Je m’étais tournée de bord et m’en allait pour sortir du colisée. J’étais troublée des questions de Zéphyr et je me demandais de plus en plus si je ne devais pas me poser des questions sur la relation, amicale, que j’avais avec Xerkh. Si c’était bien cette histoire de baiser. La première fois, je lui avais demandé. Je voulais connaitre le sentiment. Il y a quelques minutes, ça c’était simplement fait sans que personne ne le demande. Et c’était troublant. Et l’autre qui arrive en demander si nos enfants seraient humains ou pas. Je n’avais répondu à aucunes questions. Est-ce que je devais répondre? Je ne sais pas trop. Pour l’instant, je marchai pour m’éloigner du colisée. Je n’avais aucune idée d’où il voulait aller regarder les étoiles. Je tournai donc la tête vers celui-ci une fois assez éloigné. Il avait deux possibilités selon moi où on pouvait bien voir les étoiles. À l’orée de la forêt ou sur la plage.

« Je te laisse choisir où nous allons. »

Logique après tout, c’était lui qui voulait voir les étoiles. Bon, dans mon cas, je n’avais rien contre le fait de pouvoir aller voir les étoiles. J’avais quand même ma soirée de libre. Je ne savais même pas quand j’étais supposée rentrer. Si j’avais un couvre-feu. Kalhan ne m’avait rien dit. Je me dis que si elle voulait que je rentre, elle allait surement m’Envoyer un message ou me retrouver. Après tout, c’était elle la maitre. Mais tant qu’elle ne me disait pas quoi faire, je faisais mes choses. Je crois. Ce n’était pas trop certain de savoir comment c’était supposé fonctionner. Je haussai les épaules. Je marchai près de Zéphyr me demandant où il allait m’amener. Nous étions en direction de la forêt c’était bien certain. Avait-il une idée bien précise ou il y allait selon son instinct? Bonne question.

« Je ne suis pas avec Xerkh. Nous sommes seulement amis. On s’entend très bien, c’est tout… Enfin, je crois. Pourquoi tu dis qu’il est mon copain? Si c’est parce qu’on sait embrasser, alors faut m’expliquer. Il n’a que les couples qui s’embrassent? Si c’est le cas, alors nous n’aurions pas dû. Mais… c’est un sentiment très agréable. Je ne sais pas si tu as déjà essayé, mais c’est spécial. Je ne sais juste pas encore si c’est ainsi avec tout le monde. Je ne peux pas essayer avec tout le monde de toute façon. Surtout si ça veut dire qu’on est en couple avec la personne… Ça ne serait pas correct. »

J’avais fini par presque marmonner la fin de mes paroles. J’avais presqu’oublié que je parlais à Zéphyr et non à moi-même. Même si avec le nombre de sujet qu’il avait pu dire en un temps record, je ne savais pas encore si je devais répondre à ces questions ou non. S’il avait déjà oublié le tout. Mais, je ne voulais pas qu’il pense que j’étais en couple avec Xerkh. Ce n’était pas vrai. Si on lui laissait croire cela, il allait continuer à poser des questions sur les enfants. Et ce n’était pas le cas. Je n’allais pas avoir d’enfants de Xerkh. Il faudrait vraiment que je demande à ma mère plus d’information sur ce sujet. Ça me faisait peur. Je n’osais pas en parler, mais ça me faisait peur de penser que ça pouvait arriver sans que je le sache.

Je levai le regard vers le ciel. La nuit semblait complètement être tombée. Je voyais déjà quelques étoiles. Mais, nous rentâmes dans la forêt. Je suivais Zéphyr sans poser de question. Je lui faisais confiance. Zéphyr était différent des autres hommes. Pratiquement au même titre que Xerkh. Je savais que la forêt était un endroit très connu par celui-ci. Je n’avais donc pas peur de me perdre à ces côtés. Si Zéphyr connaissais bien quelque chose, c’était celle-ci donc. J’étais en sécurité selon ma logique.

Je repensai à son allusion des moutons pour les chevaliers. J’essayais de trouver l’image que j’étais supposée me faire de cela. Et les loups dans l’histoire. Je restai silencieuse un moment. Essayant de comprendre ce qu’il avait voulu dire. Et non. Je suis désolée Zéphyr, mais c’était beaucoup trop vague comme description, je n’arrivais pas à comprendre. Je décidai donc de ne rien dire sur cette phrase. Bien entendu, la question des enfants, je n’avais même pas pensé à y répondre. Puisque ça ne serait pas le cas, pourquoi y répondre. À la place, je me concentra sur le chemin. Zéphyr était beaucoup plus grand que moi, je devais donc marcher un peu plus vite pour garder la cadence, mais rien qui faisait en sorte que je courais près de lui. Des fois, je devais le rattraper car je devais faire un peu attention où je mettais les pieds. Ma vision n’était pas aussi bonne que la sienne dans la noirceur. Et parfois, je risquais de tombais en m’enfargeant dans une racine qui sortait un peu trop de la terre. Je devais faire attention si je ne voulais pas m’étaler de tout mon long sur le sentier de la forêt. Ça serait idiot quand même.

« Où est-ce qu’on va? Tu sembles décider d’aller à un endroit précis. »

Je posai mon regard curieux sur lui. Du moins, un petit moment, avant de le retourner sur le sol pour éviter de tomber de nouveau.

Zéphyr était heureux qu’Hanaë avait accepté d’aller marcher avec lui. Il avait déjà une petite idée de l’endroit où il voulait l’amener. Il connaissait cette forêt comme le fond de sa poche. Même si la nuit était sombre et que seuls les étoiles éclairent leur route, Zéphyr pouvait guider la jeune fille au travers des obstacles comme s’il faisait clair.


«Je vais te montrer un endroit génial. J’y viens souvent pour voir les étoiles. C’est un endroit parfait pour être tranquille.»

S’il avait été un autre homme, Hanaë aurait dû partir à courir sans se retourner. Sa phrase était assez inquiétante, mais la jeune fille n’avait rien à craindre avec Zéphyr près d’elle. Il la protégerait contre n’importe quoi ou n’importe qui. Il protégerait cette petite parce qu’il la savait importante pour son ami et parce qu’il était maintenant chevalier.

Le jeune homme les mena après plusieurs minutes de marcher dans une jolie clairière. À cet endroit, les arbres n’obstruaient pas le ciel. Il était possible de voir d’ici des centaines d’étoiles toutes aussi brillantes les unes que les autres. Zéphyr eut un léger sourire. Il adorait ce paysage. Il adorait cette tranquillité, cette odeur.

Lançant un regard amusé vers Hanaë, le nouveau chevalier courut jusqu’au milieu de la clairière où il se laissa tomber dans l’herbe épaisse. Il adorait cette sensation de bien-être. Il ne faisait plus qu’un avec la nature et il adorait ça. Fermant les yeux, il attendit que la jeune fille vienne le rejoindre. Il profita de la légère brise contre son visage et de l’odeur de l’herbe fraîche. C’était son petit coin de paradis sur le continent noir.

«Tu viens? Tu manques tout un spectacle.»

Le nouveau chevalier avait dit ces mots tout en ouvrant les yeux pour regarder le ciel. C’était effectivement magnifique. Il se retourna vers Hanaë et lui sourit. Toutes femmes s’auraient surement méfié d’être ainsi amené au milieu d’une forêt pour voir les étoiles. Peut-être que la jeune fille était d’ailleurs méfiante et c’était pour cette raison qu’elle traînait à venir le rejoindre. Dans la tête de Zéphyr, il n’y avait aucune arrière pensée. Il n’avait même pas envisagé une seule seconde qu’il pourrait profiter de cet instant pour lui mettre la patte dessus. Non. Il n’était pas comme n’importe quel homme. Il était lui. Tout simplement. Lorsque la jeune fille se coucha dans l’herbe pour l’imité, il resta en silence quelques minutes pour lui laisser le temps de profiter du moment.

Au bout de quelques minutes, il reprit la parole revenant sur le sujet principal dans la tête du chevalier soit Xerkh et elle.

«Alors… Xerkh et toi vous êtes seulement amis...»

La question avait été posé sans aucune jugement. En réalité, ce n’était même pas une question, mais plutôt une affirmation. La jeune fille lui avait dit qu’elle n’était pas avec Xerkh alors il la croyait. Toutefois, ceci lui posait une autre question… Pourquoi avoir embrassé son ami s’ils n’étaient pas ensemble. Hanaë lui avait déjà demandé si embrasser quelqu’un voulait signifier que les deux personnes étaient ensemble. La jeune chevalier n’avait rien répondu et avait préféré ignoré la question parce qu’il ne savait tout simplement pas quoi y répondre…  

«Tu sais… J’ignore ce que ça veut dire au final d’embrasser quelqu’un… Je croyais que lorsqu’on s’embrassait c’était parce qu’on était avec une personne, mais qu’est-ce que j’en sais? J’ai jamais embrassé personne. Alors non, je ne sais pas ce que ça fait comme sensation et j’ignore si ça va un jour m’arriver.»

Il haussa les épaules et adresser un sourire en direction des étoiles. Les paroles de Zéphyr étaient sincères. Il ne se cassait pas la tête avec ces histoires d’amour. Il ne savait pas si un jour il embrasserait quelqu’un ou s’il tomberait en amour. Il ne comprenait pas la notion d’amour. Puis, est-ce que quelqu’un pourrait vraiment l’aimer lui et toutes ses bizarries? Il était unique en son genre et croyait sincèrement qu’aucune femme ne pourrait être amoureux de lui. Passant par-dessus cette confession qu’il venait de faire, il reprit la parole comme si rien n’était. Il était déjà passé à autre chose que cette réalité qui aurait pu en blesser plus d’un :

«C’est dommage que tu ne sois pas avec Xerkh. J’aimerai qu’il soit heureux avec quelqu’un de bien.»

Il eut un léger sourire à l'idée de voir son ami heureux. Puis, avec sa patte, Zéphyr relia quelques étoiles comme s’il dessinait dans le ciel. Puis soudain, il laissa tomba sa patte contre le sol avant de demander d’une voix presque timide :

« Dit moi Hanaë, sais-tu ce qu’est être amoureux ? Ça me semble… Étrange.»

Oui étrange. Rien de moins. Parrait-il que ses parents avaient été amoureux, mais ça n’avait pas bien fini… Après, Zéphyr n’avait jamais eu vent que Kay’ avait pu être amoureuse… Et même dans l’Ordre, il n’était pas capable de déterminer qui était réellement amoureux et non pas juste attirer un vers l’autre… Oui, l’amour était un monde que le nouveau chevalier ne comprenait pas…

Un endroit génial. J’avais bien hâte de voir cela. J’étais vraiment curieuse de voir où c’était. Un endroit tranquille. C’était logique dans la forêt, habituellement presque tous les endroits étaient calme non? Enfin, je crois. Bref, je continuai d’avancer dans la forêt en compagnie de Zéphyr. Bien entendu, je ne captai pas du tout que ça pouvait paraître étrange comme phrase. Ou comme situation. Il faut dire que deux personnes comprenant si peu de chose à la vie ne penseraient surement pas à quelque chose de louche dans cette situation. Je marchai tranquillement pendant quelques minutes avant d’arriver dans l’endroit si génial. C’était en effet le cas. Tout autour de nous était couvert de gazon. Les arbres faisaient comme un espèce de rond autour. On pouvait voir parfaitement le ciel, donc les étoiles. Zéphyr avait vu juste.

Le chevalier me regarda avec un sourire avant de partir à courir pour se rendre au tout milieu. Il s’arrêta une fois rendu à la place souhaité et se coucha dans l’herbe comme si rien n’était. Son comportement pouvait presque passer pour enfantin. Je penchai la tête sur le côté en l’examinant. Je n’étais pas en train de le juger. Loin de là. Je portais simplement attention à ce qu’il faisait. Il semblait si calme et si heureux couché là. C’était étrange, dans ma tête, qu’on puisse ressentir autant de bien être à ce coucher dans l’herbe. En même temps, Zéphyr était spécial. Pas dans le mauvais sens. Il était spécial car il n’était pas complètement humain à cause de sa mère. C’était même une bonne chose pour lui de mon point de vu. Les gens spéciaux c’était les meilleurs.

Il me sortit de mes pensées en m’annonçant que je manquais tout le spectacle. Mon regard bleu océan le fixa un moment. Puis, un minuscule sourire apparut avant que je ne commence à marcher pour m’en allait près de lui. Pas question que je cours quand même. De toute façon, m’excité ainsi comme une gamine de cinq ans n’avait jamais fait partie de moi. Même à cet âge. Doucement, je m’Assis par terre et me coucha. Je mis les mains sur mon ventre. Mon regard pointé vers le ciel. Autant dire que j’étais plus ou moins à l’aise. Mais ça ne dura pas longtemps. C’était juste que je ne prenne pas beaucoup de temps pour faire cela. Ça arrivait parfois que je me couchais quelque part pour profiter du vent, mais rarement de la vue. Je ne savais pas où regarder exactement. Quel parti du ciel je devais regarder? Et quand? J’avais tellement de question. Et pourtant, ce n’était pas une activité qui demandait tout cela. C’était le genre de chose qu’on faisait sans penser à rien. Il fallait vraiment que j’apprenne un peu plus à ne pas me poser plein de question sur le fonctionnement de tout.

Fort heureusement, Zéphyr brisait le silence. Ça me permit de tourner la tête vers lui pour le regarder parler. Je hochai lentement la tête à l’affirmation du chevalier. Enfin, selon moi, nous étions que des amis. Il ne semblait pas capable de me dire si embrasser une personne voulait dire que nous étions en couple. Et cela faisait un peu peur. J’avais peur d’être en couple sans même le savoir. Mais être en couple, ce n’était pas aimer l’autre personne? Est-ce que j’aimais Xerkh? Oui, mais pas comme un amoureux. Pas comme maman avec papa. Même si maman partageait papa avec Kassilli. Il n’avait pas beaucoup de couple qui fonctionnait ainsi… Bref. J’écoutai la suite des paroles du jeune homme et je hochai tranquillement la tête. Je ne savais pas quoi dire. Je ne savais pas non plus ce que ça signifiait vraiment. Après tout, je lui avais demandé de m’embrasser. Du moins, la première fois.

Mon regard se tourna de nouveau vers les étoiles. C’était magnifique finalement. Il avait bien raison. Mon corps c’était détendu et mes mains avaient même rejoint l’herbe pour jouer avec. On sentait un peu de vent sur nous et c’était surement une des choses qui m’avait permis de me détendre. Je réfléchie un moment sur le commentaire concernant Xerkh. Quelqu’un de bien. J’étais surement une personne bien. Mais, je n’étais pas la seule quand même. Il allait bien trouver une personne amoureuse de lui. Je ne sais pas trop. Pourquoi ce commentaire? Et cette question. Si j’avais déjà été amoureuse. Je ne sais même pas. Être en amour ne semblait pas être une chose anodine. En plus, je ne savais même pas comment on faisait. Si on décidait. Selon certaine personne, on ne choisissait pas réellement quand c’était le cas. Un peu comme l’histoire des âme-sœurs. Je laissai un silence s’installer pendant que je regardais les étoiles.

« Je suis certaine que tu trouveras une personne qui voudra t’embrasser. Je ne sais toujours pas si ce sont que les couples qui s’embrassent. Je n’ai pas posé la question à personne. Il le faudrait peut-être. Même Xerkh ne semble pas le savoir. Il m’a embrassé lorsque nous étions en voyage à Elfe. Je lui avais demandé. Je voulais savoir ce qu’on ressentait. Si tu ne trouves personne, tu viendras me voir. Je t’embrasserais pour te montrer ce que c’est. »

Oui, c’était lancé tout bonnement sans aucune gêne et sans aucun arrière pensé. C’était comme rendre service à un ami finalement. Je continuai de regarder les étoiles et essayait de voir ce que faisait Zéphyr avec ces mains. Comme s’il dessinait quelque chose. Mais quoi? Aucune idée.

« Je ne sais pas c’est quoi être amoureuse. Je ne sais même pas c’est quoi l’amour. C’est si vague. Selon les dires, il a plusieurs sortes d’amour. Je ne sais pas si c’est possible des différencier vraiment. Tu as raison. Être amoureux semble être étrange. Je crois par contre que chaque personne fini par l’être un moment donner. Sinon, pourquoi on parlerait tant de l’amour si c’était si rare que cela… »

Tant de question sans réponse. C’était l’histoire de la vie. Je fermai les yeux un moment. Je laissai le vent couler sur ma peau. Je frissonnai un peu. Il faut dire que la nuit, c’était beaucoup plus frais. C’était le noir total autour de nous. Ouvrant les yeux, mon regard se porta dans la forêt. On ne voyait rien, mais c’était agréable comme sensation. Je n’avais pas à m’y faire. Zéphyr était habitué à la forêt. Je tournai mon regard vers lui.

« Tu as une idée toi de ce que ça pourrait être? D’être amoureux. Ce qu’on ressent quand c’est le cas? Tu penses qu’on peut être amoureux sans le savoir? »

Je le regardai encore un moment avant de poser mon regard vers le ciel noir et brillant d’étoiles. Je laissa un petit soupire s’échapper de ma bouche.