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Une rencontre inattendue [PV]

Invité
Lun 01 Fév 2016, 22:11
8e mois de l'an 1255



La Cérémonie n'étais cette fois déroulée sans incident. Tout le monde semblait cependant ce garder une certaine nostalgie ou tristesse. Après tout, Charlie était décédée tragiquement trois jours avant, durant la cérémonie qui avait été reporté. Malgré sa nervosité habituelle mêlée à sa timidité, Alyss croyait s’en être tout de même bien sortie. Après tout, il n’avait jamais vraiment été question d’elle, mais toujours de sa famille et maintenant de l’Ordre et elle voulait aussi rendre fière ceux qui croyait en elle. Leur donner une raison d’avoir ce genre sentiment pour elle et ce, depuis le début. C’était sa façon de les remercier et de la façon la plus naturelle qui soit : Leur faire honneur.

Ainsi donc, après que la Cérémonie ce soit terminer pour laisser place aux festivités, Sergei lui avait offert son congé. Elle avait gentiment accepté de le prendre tout en sachant très bien qu’il aurait amplement le temps de lui apprendre tout ce qu’il pouvait lui apprendre. Elle avait hâte de connaître ces plans pour les cinq prochaines années et, elle avait dû se mordre les lèvres pour ne pas le lui demandé précipitamment. Il fallait avouer qu'elle avait dû retenir une pointe de déception lorsqu'elle sue que Zäck ne serait pas son maître. Cependant, Zäck c’était Zäck. Son Chevalier Blanc. Son protecteur, un complice, un confident. Le fiancé de sa sœur et un ami de longue date, de la famille aussi en qui elle avait une confiance totalement aveugle. À ses yeux, Zäck n’avait aucun défaut. Il était parfait. La jeune rosette trouvait qu’elle lui ressemblait aussi beaucoup sur plusieurs points. Le Chevalier avait toujours été là aussi pour elle, pour l’éclairer sur ses questionnements, ses angoisses. Il connaissait bien Alyss et elle le connaissait bien aussi. Alors il était normal qu'elle soit légèrement déçue, mais ont lui avait expliquer qu'étant maintenant presque de la famille, Lyzann lui avait offert un autre maître.

Elle était triste aussi de ne plus dormir à la maison, de ne plus être autant avec sa famille. Avec un nouveau maître, elle devrait dormir où il vivait. Il devrait alors découvrir qu'elle n'étais peut-être pas aussi joyeuse que parfois elle y paraissait, que ses nuits étaient parfois troublée de cauchemars et de vox. Sa mère avait encore du mal à la savoir loin de la maison, même lorsqu’elle n’allait qu’à ses cours. Elle semblait toujours inquiète pour elle et même si on lui disait souvent que c’était normal qu’une maman s’inquiète, Alyss avait souvent l’impression qu’il y avait peut-être plus que cela. Mais elle se rassurait seule en se disant que cette impression était peut-être simplement aussi une forme de peur car elle avait peur aussi parfois. C’était bête, mais c’était comme ça. Elle ne pouvait pas expliquer pourquoi à certain moment elle avait peur et à d’autres non. Une chose était sûre encore une fois, être maintenant Écuyer lui ferait voir autre chose, voir le monde, avoir une pouliche, avoir plus confiance en elle, perfectionner ses pouvoirs et aussi ses connaissances. Elle avait si hâte à demain.

Mais d’ici là, elle était sortie du Château. Le brouhaha de la Cérémonie c’était énormément estomper. Elle leva la tête vers le ciel pour y observé les étoiles et poussa un grand soupir. Elle était heureuse. Elle se sentait bien et elle avait envie de le partager. Bien sûr qu’elle voulait le partager avec les siens, mais elle avait envie de voir un peu la Nature, de toucher l’herbe, d’entendre les arbres chanté. Tout en continuant à marcher, elle fonça dans un garde alors qu’un léger hoquet de surprise s’échappa malgré elle de sa gorge. Avec un sourire timide et navré, elle s’excusa poliment au jeune homme qui ne sembla pas mal le prendre, se contentant tout simplement de lui rendre son sourire tout en ouvrant un bras pour faire un pas sur le côté afin de la laissé passer, ce qui bien entendu la fit rougir aussitôt. Timide comme elle l’était, même si cela ne lui faisait strictement aucun effet, voyant simplement cela comme de la galanterie.

Elle fit donc quelque pas dans l’herbe autour du château pour s’arrêter et retirer ses chaussures afin de mieux sentir le sol sous ses pieds. Elle adorait marché nu pied sur l’herbe, sur la terre, qu’elle soit sèche ou humide, cela n’avait pas d’importance. Chaque moment était magique après tout. Elle jeta quelques regards autour d’elle. Seule. Puis, sans vraiment s’en soucier, elle choisit de tourner sur elle-même, puis, de lever de nouveau la tête vers le ciel en s’amusant à fixer une étoile en se demandant combien de temps elle tiendrait sans tomber à la renverse d’ici à ce que son amie arrive.

Elle comptait profiter de sa soirée pour être avec Schnee car elles ne se verraient sans doute plus aussi souvent maintenant qu’elles avaient chacun un maître différent. Celle-ci semblait encore être avec son maître lorsque la jeune demi-céleste avait quitté la Salle pour se diriger à l’extérieur du Château. Elle savait bien que son amie ne saurait tarder et qu’elle aurait elle aussi son congé. Elles c’étaient donné ce lieux de rencontre, parce-qu’il n’était pas trop loin du passage secret et que cela avait été leur première aventure périlleuse ensemble.

Finissant par perdre l’équilibre, Alyss se laissa tombé sans résistance aucune et resta étendue sur le sol à contemplé le ciel le temps que le monde cesse de tourner. Elle profitait donc de ce moment pour faire une récapitulation de la soirée qui venait de ce passé. Elle se sentait un peu comme dans un rêve. Comme si une partie d’elle était ici et une autre ailleurs. Où, c’était une bonne question, mais l’important était qu’elle se sentait bien. Elle avait simplement du mal à réaliser qu’aujourd’hui elle était maintenant une Écuyer et plus une Élève. Une jeune fille et plus une enfant alors que dans son cœur elle se sentait encore la même. Inchangée. Comme figée dans le temps. Alors que la majorité cherchait à gravir rapidement tous les échelons possibles, elle, elle préférait observer la petite fleur qui poussait au pied de cette même échelle, cherchant le moindre rayon de soleil qui pourrait bien faire son bonheur. Elle pensait à tout et à rien à la fois. À ces cinq dernières années surtout. Étrangement à Caliel, se demandant si elle le reverrait bientôt dans ses rêves. Cela faisait un moment qu’ils ne c’étaient pas vue, mais cela faisait aussi un moment qu’elle n’avait pas réussis à se rendre dans ce monde merveilleux tranquille. Puis, sa main frôla son épée, celle que Sergei lui avait fièrement offerte pour souligner son passage d’Élève à Écuyer. Elle fronça malgré elle les sourcils. Elle ne savait bien entendu pas comment se servir de cette arme et elle ne savait pas si elle se sentirait à l’aise de le faire. Elle n’avait pas l’impression qu’elle était faite pour ce genre de chose. Certains étaient plus porté que d’autres sur certaines choses après tout, comme Schnee. Schnee était beaucoup plus fonceuse qu’elle. Elle, elle ne serait même pas étonnée qu’après une semaine son amie sache manier l’arme à la perfection, mais elle, elle ne se voyait pas vraiment le faire et rien que de la toucher la rendais légèrement nerveuse. Elle préférait beaucoup plus faire le bien, que de blessé les autres.

Tout en songeant à tous ces petits détails, elle sentie une présence approcher. Ou bien cette présence était déjà là. C’était une excellente question et elle n’aurait sue y répondre, puisqu’elle n’avait vue personne quelques minutes plus tôt. Elle se releva donc sur les coudes, curieuse, pour voir une silhouette immobile non loin. Ça, elle n’aimait pas ça. L’inquiétude l’avait vite envahi à cette vision. C’était comme dans sa chambre depuis qu’elle était toute petite, cette forme qui semblait l’épier parfois alors qu’elle se réveillait en peur, envahi par cette désagréable impression de ne pas être seule, de se sentir oppressé par quelque chose. Puis ses voix qui se déclenchaient en une cacophonie, d’un seul coup, sans le moindre ajustement de volume. Comme réflexe, elle finit par se relever, laissant ses chaussures sur le sol, même si elle se trouvait ridicule, car franchement ce l’étais surement. Après tout, c’était peut-être tout simplement quelqu’un qui s’approchait ou à la limite quelqu’un qui pensais qu’elle gisait inconsciente sur le sol et qui était tout aussi surpris qu’elle en ce moment. En cette soirée, elle n’était clairement pas la seule à prendre goût à une balade après tout, mais il y à de cela trois jours, un Chevalier venait d'être tuer à Émeraude, aussi...

-Bonsoir… Pardonnez-moi, je ne vous avais pas vue avant… J’espère que je ne vous est pas déranger?

Tenta-t-elle prudemment, croyant que la distance pouvait l'épargnée de quelconque façon, lui donner une quelconque chance si jamais...


Dernière édition par Alyss le Mar 22 Mar 2016, 17:53, édité 2 fois
Anonymous
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Dim 07 Fév 2016, 15:06


Le noir, l’obscurité la plus totale, mais une clarté éblouissante. Rien n’était visible, tout se perdait. Pas le moindre bruit et pourtant une véritable cacophonie. Une bonne odeur de vin et celle âcre du sang chaud. Les paradoxes se multipliaient, tout était dénué de sens. Takeshi se trouvait dans le domaine de son Dieu de père. Il ouvrit les yeux. Dans la plus grande incompréhension, il leva un regard vers son géniteur. Que pouvait-il se passer ici ? Depuis combien de temps son maître l’avait plongé dans cet état comateux. L’immortel n’en savait rien. Il ne comprenait rien. Par chance, il n’y prêtait pas attention. L’incompréhension était l’une des amies de sa folie. Edwing prit la parole.


« Gamin, tu me sers à rien dans cet état, va foutre un peu la merde. Je m’ennuie depuis l’incident avec Shaan. Je pense qu’il y’a moyen de nous amuser. Que dis-je... de M’amuser moi. Tu vas m’y aider. Trouve ta fille. Celle que t’as eu avec l’autre conne de chevalière là. Bref, tu vois de qui je veux parler. Trouve donc cette mortelle et fais en sorte de me divertir. J’ai envie que ce maudit monde bouge un peu. Allez du vent morveux. »


le message était clair, la mission semblait simple, Takeshi s’exécuta. Disparaissant du domaine de son père, il se rendit dans un domaine adjacent pour chercher sa fille. Il ne l’avait jamais rencontré. Il ne savait en fait même pas qu’il en avait une. Ou bien si, il y avait Tempérance, mais Edwing parlait d’une autre. face à cette incompréhension, l’immortel de la Folie prit le temps de faire une recherche approfondie sur la question. Cela dura un moment. Des jours ? Des semaines ? Des mois ? Comment savoir après tout, le temps n’avait pas de valeur pour un être divin tel que lui après tout. Finalement, il retrouva la jeune fille à Emeraude. Il connaissait bien ce château pour l’avoir foulé durant son existence mortelle. Enfin, durant celle de Minato pour être exact. En peu de temps, l’immortel sut ce qu’il allait faire. Avant de se rendre auprès de sa fille Alyss, il prit l’apparence qu’il avait étant mortel. Peut-être trouverait-il quelqu’un le connaissant par le passé qui saurait être assez choqué de voir un mort gambader parmi les vivants.


D’un clignement de paupières, Takeshi sous les traits de son alter ego se retrouva dans les jardins du château d’Emeraude. Il y régnait une certaine fraicheur ambiante. Il faisait bon selon l’immortel, mais cela importait peu, il n’était pas là en touriste. Alyss n’était pas loin. Juste assez pour ne pas voir Takeshi apparaitre soudainement, ni personne d’autre d’ailleurs. Elle était allongée dans l’herbe. Qu’y faisait-elle ? Se prélassait-elle ? Dormait-elle ? Takeshi s’en moquait elle allait devoir se montrer attentive pour la suite des évènements. S’approchant, il sentit la Folie de son père dans l’esprit de la fille. Certes, ce n’était rien de bien puissant, mais il y trouvait tout de même la trace. Il semblait donc que le pouvoir d’Edwing était héréditaire dans une moindre mesure. Qui sait si la descendance d’Alyss elle aussi aurait à subir les affres des maladies mentales. Un large sourire fut visible sur les lèvres de l’immortel pendant quelques secondes. Il plaçait de bons espoirs en sa progéniture. S’il parvenait à la corrompre il pourrait semer la zizanie dans l’Ordre et répondre aux attentes de son père.


Alyss se releva en sentant la présence de son géniteur, dont elle ignorait encore l'identité. Elle posa sur lui un regard plein d’interrogations. Takeshi ne prit pour le moment pas le temps de parler. Il trouvait l’endroit trop passant. Trop de monde pourrait venir les interrompre. Il fallait trouver un endroit calme. Par chance, l’immortel savait où trouver cela. Levant la main, il exerça l’étendue de sa puissance télékinésique sur sa fille. Son pouvoir l’empêchait de bouger, ne serait-ce que pour ouvrir la bouche. La faisant voler quelques centimètres au dessus du sol, il l’emmena dans une petite cabane de jardinier qu’il pensait abandonnée. Rien d’autre que des toiles d’araignées et des outils rouillées à l’intérieur. C’était l’endroit parfait pour avoir une petite discussion en tout discrétion. Relâchant lentement son emprise sur Alyss, takeshi posa sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier. Elle pouvait bien tenter de le mordre mais ce serait inutile après tout. Afin d’illustrer ses propos à venir, il sortit de sa besace un couteau bien affuté. Son regard bleu plongeait dans celui de l’adolescente. Il ne trahissait pour le moment aucune émotion. Sa lame vint se coller contre la joue de la mortelle.


« Bonsoir Alyss. Je suis ton père, Minato d’Argent, Immortel du Dieu de la Folie Edwing. Je doute que tu sois au courant de cela, mais c’est pourtant vrai. Même si ce n’est pas évident de suite, je ne te veux aucun mal, tu es mon enfant après tout. Donc je vais te lâcher et te laisser parler, mais je te préviens, si tu hurles à l’aide, je te coupe la langue dans la seconde. Cligne deux fois des yeux si tu acceptes et je relâche mon emprise de suite. »

Anonymous
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Dim 07 Fév 2016, 23:34

Sa phrase était teintée d’une légère forme d’inquiétude malgré elle. C’était peut-être une sorte d’alarme au fond de ses tripes qu’elle ne connaissait pas et qu’elle ne savait entendre, n’ayant jamais été directement confronté à un danger réel, simplement à ses peurs et ses cauchemars, elle cherchait un peu à la taire, à l’ignorer. C’était une grave erreur, mais il était dans tous les cas sans doute déjà trop tard. L’ombre ne bougea pas et ne sembla pas non plus dire quoi que ce soit, ce qui bien entendu augmenta d’un cran l’inquiétude d’Alyss. N’étant pas la plus courageuse de l’Ordre d’avance, elle hésitait entre reculé ou s’approcher. Après tout, peut-être que cette personne se trouvait en difficulté et qu’elle, elle voyait, hallucinait cette ombre partout maintenant? Et si cette ombre n’était pas réelle, comme on lui avait déjà dit? Si peut-être, pire encore, c’était dans sa tête, comme les voix? Elle cligna des yeux fermement un très court laps de temps, mais cette présence était toujours là…

Puis, alors qu’elle se questionnait, moment qui lui sembla beaucoup plus long que le temps qui s’écoulait réellement, la présence ne lui laissa pas plus le temps de se questionner, ni même de se rendre à la seconde option. Soit celle d’investiguer par le sondage qu’elle fit un mouvement assez rapide, levant une main vers la jeune rosette. Son premier réflexe fut sans doute celui de légèrement reculer, ou ne serait-ce que de se crisper par la surprise, mais rien. Ou presque rien serait le mot juste. Ses muscles avaient eu à peine le temps de se contracté, qu’elle resta figer ainsi. Pire encore, ses pieds ne touchaient plus le sol. Elle aurait sans doute crié de surprise ainsi que de peur sans aucun doute, mais même sa bouche était incapable d’articuler quoi que ce soit.

On ne l’avait jamais préparé à ce genre de situation. Elle ne venait que d’être nommé Écuyère il n’y avait qu’une ou deux heures tout au plus. Que pouvait-elle bien faire pour sa défense? Bien vite, la panique augmenta à la vitesse grand V alors qu’ils se dirigeaient dans un endroit hors de la vue, soit, une cabane abandonné qui tombait presque en ruine plus loin. Évidemment, rien pour la rassurer ne serait-ce qu’un tantinet.

Une fois à l’intérieur, l’endroit était encore plus lugubre que vue de l’extérieur. Des outils divers, rouiller et contondant pour certains, des toiles d’araignées, de la poussière aussi. Une odeur de bois moisi et de renfermer envahirent rapidement ses narines. Son regard parcourue en premier lieu nerveusement tout ce qui pourrait lui permettre de fuir. Une autre porte? Une fenêtre? Une fissure dans le bois? Malheureusement, elle ne put s’empêcher en faisant la ronde de ses yeux, de repérer aussi tout ce qui pourrait la blessé. Pourquoi rien pour attaquer son kidnapeur? Parce-qu’elle savait trop bien, étrangement, que cela ne lui servirait pas à grand-chose et qu’elle ne faisait malheureusement pas le poids. Il était plus grand et elle, elle n’avait aucune force significative dans les bras. Elle n’avait peut-être que la vitesse pour fuir, ou sa voix pour crier, ou appeler mentalement de l’aide…

Elle sentie doucement l’emprise qu’on appliquait sur elle se relâcher progressivement. Elle pouvait aussi à mesure sentir ses jambes trembler sous son propre poids et sentir son cœur battre dans ses tempes comme si elle aurait couru plus d’une centaine de mètre. Mais les choses auraient été bien trop facile si celui qui l’enlevait la relâcherais ainsi. Elle ne put cependant malgré elle résister à l’envie d’essayer de se dégagé en se débattant, fixant avec espoir la porte, mais elle comprit bien vite que l’emprise physique qu’on avait sur elle était supérieure à sa force et… Étrangement, ce que cette personne émanait magiquement n’avait non plus rien de rassurant. Elle se sentait tout simplement petite, minuscule et complètement sans défense. Elle se raidit lorsqu’elle sentie la fraicheur du métal d’une lame s’appuyer contre sa joue alors qu’on venait de plaquer une main contre sa bouche pour l’empêcher bien entendu de crier. Elle le fit alors mentalement, alors que des voix s’élevèrent dans sa tête comme pour contrer son affront.

Le regard bleuté qui apparut dans son champ de vision pour se plonger dans le sien avait quelque chose d’inquiétant. Cela lui permettait aussi de mieux avisé son ravisseur. Son visage ne lui disait strictement rien. Elle ne l’avait jamais croisé et elle en était sûre. Puis, il commença à parler. Heureusement pour elle, les voix dans son esprit cessèrent, comme si ce qu’il disait les intéressait elles aussi, mais cela était étrangement le dernier de ses soucis. Elle n’arriva pas saisir les premiers mots et cela lui prit du temps, sincèrement, pour assimilé les paroles qui déferlèrent d’un coup sur elle. Tremblante, elle se sentait complètement largué. Son cerveau semblait vouloir fonctionner encore plus vite que ce que ses pensées arrivaient faire. La logique et ses informations personnelles se refusaient les paroles qui s’offraient à elle. Ce sentiment était très désagréable et perturbant en soit. Elle s’empressa de cligner des yeux deux, ou peut-être trois fois, laissant s'échapper une larme, sans le vouloir après avoir repassé ses mots plus lentement dans son esprit pour arriver à en comprendre le sens, même si elle ne comprenait pas vraiment. La menace était elle, pourtant bien claire, tout comme la douleur que lui procurait l'arme sur sa joue, sentent quelque chose de chaud coulé lentement, ses larmes, ou du sang? Elle ne voulait pas savoir.

Bien entendu, le mot immortel avait ressorti avant toute autre chose. Sans doute parce-que c’était une des seules informations vraiment acceptable dans le lot et la plus probable vue ce qu’elle avait ressenti chez lui. C’était pourquoi elle se ravisa rapidement de demandé à l’aide mentalement, même si elle ne savait pas trop si son cri de détresse avait sonné une quelconque alarme ou si cela n’avait que fait écho dans son esprit et sincèrement, elle l’espérait. Dans tous les cas, malgré la peur qui la tenaillait, elle se refusait déjà à appeler à l’aide. Qui? Ses parents? Ses frères et sœurs? Zäck? L’ordre tout entier? Même si elle ne savait même pas si elle en était capable? Personne dans sa famille ne faisait le poids contre un immortel et elle se refusait de les voir blessés ou périr. De plus, Edwing lui était complètement inconnu. Elle n’avait jamais entendu ce nom. Elle ne connaissait pas ce Dieu alors encore moins son Immortel, mais encore une fois, cette énergie distincte lui laissait croire qu’il était clairement plus fort qu’elle magiquement, plus que ses parents, plus que les Mages sans doute même. Elle ne se souvenait pas même avoir déjà comparé une énergie semblable dans son entourage du moins. Mise à part celle de Shaan maintenant qu’elle y pensait, il y avait fort longtemps. Elle n’avait donc d’autres choix que de voir ce qu’il voulait d’elle. Il faisait peut-être erreur sur la personne après tout…

Son père était Evrard. Du plus loin qu’elle se souvienne, c’était lui qui l’avait élevé depuis qu’elle était toute petite et ce n’étais pas discutable. Et puis même s’il disait qu’il ne lui voulait aucun mal, elle n’avait malheureusement pas cette impression. Après tout, quelle personne… Père, ou Immortel prendrais la peine d’arracher quelqu’un comme ça simplement pour discuter? À elle de parler? Mais c’était lui qui semblait vouloir lui parler…

Il lui avait donné l’autorisation de parler, c’est pourquoi lorsqu’il retira complètement sa main, qu’elle en profita pour se reculer un peu, question de prendre de la distance avec lui. Comme pour pouvoir s’aider à mieux réfléchir, avoir une impression de semblant de… Sécurité? Non. Simplement, elle ne ressentait pas du tout l’envie d’être près de lui alors faute de pouvoir fuir, son corps voulait instinctivement s’en éloigné le plus possible. Son regard tentait de repéré de nouveau si elle ne pouvait pas trouver une issus qu’elle n’aurait pas vue, car il lui faisait obstacle à la porte. Et son arme? Elle n’osait même pas la sortir sous peine de mettre en colère l’Immortel et d’en subir les conséquences… Elle aurait peut-être essayé, si seulement elle savait s’en servir correctement et qu’elle était plus téméraire, mais non. Elle avait les sourcils froncés, signe qu’elle ne lui faisait visiblement pas confiance et que ses propos l’avait dérangée. Elle prit une inspiration qui eut l’effet de faire trembler presque tout son corps, mais elle l’ignora.

-Immortel Minato...

Elle voulait garder un part de politesse malgré la situation. C’était peut-être sa nature… Dans tous les cas, ses parents lui avaient toujours dit de rester polie peut importe la situation et… Naturellement elle l’était et, face à un Immortel, elle ne savait pas plus comment s’y prendre. Tenailler entre peur, incompréhension, offense et colère, elle réussit à trouver un semblant de courage pour continuer et soutenir ses propres faits.

-Vous faites erreur sur la personne. Je suis Alyss d’Émeraude, fille d’Evrard d’Émeraude et de Miyäck d’Émeraude. Mes parents je les connais et vous n’êtes pas mon père.

Elle prit une petite pause et soutint son regard. Non part confrontation, mais pour voir si elle pouvait déceler une émotion ou une information quelconque sur ce visage qui semblait rester de marbre depuis le tout début. Une tonne de questions se bousculaient dans son esprit, sans compté que les voix dans celui-ci lui en offrait une tonne d’autre et que tout le monde parlait bien entendu en même temps, de différent tons allant des murmures aux cris. Ce n’était vraiment pas le moment. Vraiment pas. Elle cherchait à ce concentré, réfléchir et se calmer aussi. Elle sembla pour l’une des très rares fois de sa vie presque irrité, portant une main à l’une de ses tempes et laissant échapper un Shh!, discret, mais audible entre ses dents. Mais une seule question sortie du fond de sa gorge.

- Q... Qu’est-ce que vous voulez?

Anonymous
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Mar 09 Fév 2016, 06:46


Les traits de Takeshi se durcirent face à la réaction de sa fille. Elle cherchait à s’éloigner. pire encore, elle le traitait de menteur. L’immortel ne supportait pas cela. La colère commençait à monter en lui. Se laissant consumer par celle-ci, il effectua un rapide mouvement du poing vers le visage d’Alyss. En une fraction de seconde, il lui cassa le nez. Son sang se répandait sur ses joues et sa bouche. Afin de taire les cris de douleur qui pourraient les faire repérer, le sadique être céleste bloqua une fois de plus la parole de la demoiselle avec sa magie. Aussi vite qu’il s’était énervé, Takeshi se calma. Ses traits se radoucirent et il relâcha son étreinte magique. Après tout, si la jeune femme cherchait à fuir ou se mettait à hurler il lui suffirait de la faire taire, rien de bien sorcier.


« Insolente petite mortelle. Je ne te permets pas de remettre en doute ma parole. Tu es ma fille, je te le dis. Evrard, cette sombre merde impuissante, n’a aucun lien de sang avec toi. »


Takeshi se leva, s’éloigna de quelques pas et fit apparaitre une table ainsi que deux chaises. Il sortit enfin de sa besace une bouteille de vin terrien. Il aimait beaucoup cela. Tout en se servant un verre, il invita sa fille à s’assoir en lui faisant comprendre d’un regard que si elle refusait elle allait en souffrir. Après avoir levé sa main vers le visage d’Alyss, paume ouverte, il se permit une petite explication concernant la suite.


« Bien, comme tu ne me crois pas, je vais partager avec toi quelques souvenirs. En une seconde tu vas pouvoir vivre dans les détails l’évènement qui t’as permis de voir le jour. Je parle bien sûr, du viol de ta mère. Amuse toi bien. »


La magie de l’Immortel s’activa et il partagea une partie de sa mémoire avec la mortelle comme il venait de le lui expliquer. Il ne lui épargna absolument rien. Elle put voir dans les moindres détails l’agression de son faux-père, l’enlèvement de sa mère ainsi que sa torture et son viol des mains de Takeshi. Nul doute que ce devait être un véritable traumatisme pour la jeune fille. Cependant, Takeshi s’en moquait, il voulait juste qu’elle le croit. Laissant à Alyss quelques instants pour qu’elle assume le choc que devait être cette révélation, l’immortel se servit un verre de vin et commença à le siroter. Quand il estima qu’il était temps de continuer, il reprit la parole.


« Tout d’abord, une petite règle. Tu me dois le respect car je suis ton géniteur. Je veux donc que tu m'appelles père. Pas Minato, pas Takeshi, pas Immortel d’Edwing. Père, tout simplement. Ce sera suffisant pour ce point. Ensuite, tu n’as pas l’autorisation de remettre en cause ce que je te dis. Tu peux considérer toutes mes paroles comme étant la pure et stricte vérité. Donc, je te disais, je suis celui qui t’as donné la vie, et tu sais maintenant de quelle manière. Hahaha c’était drôle cette journée. Enfin bref. Tu me demandais ce que je viens faire ici, ce que je te veux. La réponse est simple, tu es l’héritière d’une lignée divine supérieure aux autres et tu vas devoir nous servir. Le Grand Dieu de la Folie Edwing demande à ce que tu le divertisses. Tu peux comprendre par là que tu as le devoir de te mettre à son service et de semer la zizanie à Emeraude, si on résume c’est évident. Bon, j’ai beaucoup parlé je m’en rends bien compte. As-tu des questions à mes poser avant que je ne commence à te former pour le but auquel tu es destinée, ma fille ? »


Anonymous
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Mar 09 Fév 2016, 19:13
À peine avait-elle terminé de poser sa question, qu’elle nota un changement dans les traits faciaux de son kidnappeur. Cela ne lui disait rien qui vaille et, sans vraiment qu’elle puisse y faire quoi que ce soit, elle n’eut le temps que de se crisper légèrement qu’elle reçut un violent coup de poing en pleine figure, plus précisément en plein milieu, directement sur son nez. Un craquement sonore retentit dans sa tête et, même si elle aurait voulu crier, ce fut plutôt le contraire. Elle inspira par la bouche et, alors qu’un gémissement de douleur saurait échapper de sa gorge, aucun sons n’en sortie, ce qui la fit paniquer d’avantage. Ses genoux faiblirent sous la douleur vive et étrangement, elle ne s’effondra pas sur le sol, son dos heurtant violement le mur derrière elle précédée par sa tête sous l’impact du coup. Elle était sonnée, mais eut le réflexe de ramener aussitôt ses mains à son visage, au niveau de son nez alors qu’elle sentait le sang couler abondamment jusqu’à sa bouche et le long de son coup. Le goût du sang lui leva le cœur, la douleur aussi. Elle n’était pas des plus tolérante, elle n’avait jamais souffert physiquement, n’avait jamais reçus de coup aussi violent et était loin d’avoir la carrure pour ce genre d’agression, de toute façon.

Glissant le long du mur car ses jambes ne semblaient vouloir la supporté plus longtemps, elle garda la tête baissé, de peur de recevoir un autre coup, toujours sonner et souffrante alors que l’immortel reprit la parole pour la corriger sur ses paroles précédentes. Elle vit ses pieds s’éloignée et entendit un son alors qu’il se tirait une chaise. Ce qui était étrange étant donné qu’il n’y avait aucune chaise dans cet endroit… Son regard bleuté se redressa légèrement, craintif alors qu’elle avisa Minato qui c’étais assis comme si de rien était à une chaise alors qu’une table avait aussi apparue et l’invita à s’assoir tout en se servant tranquillement un verre de ce qui semblait être du vin. Son regard en disait long et la jeune Écuyère compris rapidement qu’il valait mieux pour elle d’obéir sur le champ si elle ne voulait pas encore une fois en payer les frais.

Tremblante, elle se leva le plus rapidement possible, même si ses jambes avaient du mal à obtempérer. Elle avait l’impression que ses mouvements étaient au ralenti, pas aussi rapide qu’elle aurait bien voulu. Elle essuya maladroitement le sang qui coulait encore de son nez tout en avançant vers lui à contre cœur. Voyant la main de l’Immortel se lever en sa direction, elle sursauta et voulu se presser à s’assoir sur la chaise de peur de se faire punir, mais celui-ci reprit la parole et Alyss eut du mal à saisir ce qu’il voulait dire jusqu’à la fin de sa phrase.

À peine avait-il terminé, qu’un flot d’image envahit son esprit, l’aveuglant momentanément du présent, la déséquilibrant totalement. Elle ne sentit même pas ses fesses raté la chaise. Elle n’eut pas non plus conscience de la chute que cela engendra, ni du choc de son corps qui percuta mollement le plancher. Perdue dans des souvenirs qui ne lui appartenaient pas, Alyss était incapable de s’en libérer. Elle avait mal pour son père, elle avait mal pour sa mère, elle avait envie de crier, mais rien ne sortait, tout semblait rester coincé au creux de sa gorge. Elle prit sa tête entre ses mains avec l’espoir que tout ceci s’arrête, plantant à son insu ses propres ongles dans son crâne tant ces souvenirs lui étaient douloureux à voir. Les larmes coulaient à flots sans qu’elle réalise quoi que ce soit. Elle avait mal, mal à l’intérieur d’elle, plus précisément, c’était comme si on lui broyait le cœur, les tripes. Son empathie n’avait rien pour l’aider. Tenailler entre les sentiments malsains de Takeshi et ceux de sa mère. Elle avait envie de vomir et eut un haut le cœur, littéralement. Heureusement, rien ne sortit.

Puis, tout s’arrêta. Les cris et les pleurs de sa mère avaient cessé de résonner dans son esprit, mais cela n’était pas assez. Ils étaient gravés, à jamais. Elle garda les yeux fermés un moment. Elle pouvait sentir son corps trembler et elle n’avait plus la moindre envie de bouger. Elle voulait rester là. Loin de lui et ne pas le regarder. Elle voulait s’en aller. Elle releva piteusement la tête en se demandant si elle aurait la force ou surtout la vitesse nécessaire pour se lever d’un bond et de courir à l’extérieur, mais elle savait bien que non, pas maintenant du moins.

Puis, lorsqu’il reprit la parole, cela eut l’effet d’une chaudière d’eau glacée. Elle sursauta littéralement et se cramponnant contre les lattes de bois pour essayer de se relever, posant une main sur sa chaise et réussissant finalement à s’y assoir de peine et de misère, toujours emprises de tremblements incontrôlé. Elle ramena ses jambes contre elle tout en les entourant de ses bras, cherchant sans doute inconsciemment à se réconforté. La tête baissé et fixant la table, elle écouta malgré elle les propos du bourreau de sa mère.

Elle refusait de l’appeler père. Elle ne le considérerait jamais comme tel. Pas avec la souffrance qu’il avait causé à sa famille. Son père resterait Evrard. Il n’avait jamais levé la main sur elle. Il avait toujours pris soin d’elle et veiller sur elle d’un amour inconditionnel. Il avait pris soin de sa mère et avait tout fait pour la sauver. Minato était peut-être celui qui l’avait conçu, contre les grés de sa mère de surcroit… Mais il n’était pas celui qui lui avait donné la vie. Miyäck lui avait donné la vie, c’était sa mère qui l’avait mise au monde, pas lui. Sous les paroles de celui-ci, elle appuya sa tête contre ses genoux et commença à se balancer sans s’en apercevoir, comme il lui arrivait de le faire lorsqu’elle était seule dans sa chambre et qu’elle était envahie par les voix. D’ailleurs ses voix… Elles avaient donc raison, depuis le début. C’était de lui qu’elles lui parlaient lorsqu’elle lui disait qu’un jour il viendrait la chercher. Elles avaient raison depuis le début et ses parents lui avaient mentis. Même lorsqu’elle leur en avait parlé. On ne lui avait jamais dit quoi que ce soit à propos du fait qu’Evrard n’étais pas son père. Pouvait-elle leur en vouloir? Un peu… Elle se sentait perdue, en colère aussi. Elle n’aurait pas été la première à ne pas connaitre son père et elle aurait aimé Evrard malgré tout, elle le savait. Elle s’en serait remise aussi, surtout si elle aurait sue qu’il n’était pas une bonne personne. Qu’il avait fait souffrir sa mère…

Elle secoua vivement la tête, cessant de se balancer par la même occasion. Elle ne devait pas pensée ça. Ses parents avaient sans doute fait pour le mieux. Elle ne comprenait pas qui était Takeshi, puisqu’il avait dit s’appeler Minato quelques minutes plus tôt et avait aussi parlé d’Edwing, le Dieu de la Folie… Pourquoi diable l’aurait-elle appelé autre que Minato. Elle ne comprenait pas. Qui était Takeshi? Elle n’osait pas le lui demandé puisque ce nom semblait le déranger tout autant que Minato. Une chose était sure, elle ne voulait pas servir qui que ce soit de cette manière. Minato, Takeshi, Edwing… Surtout pas si c’était pour faire du mal aux autres. À ceux qui ne méritaient aucunement de souffrir. Personne ne méritait de souffrir, mais encore une fois, elle ne lui expliqua pas son point de vue, sa vision des choses, car elle savait qu’il refuserait de l’entendre. Ça allait à l’encontre de ce qu’il semblait désirer d’elle et les règles étaient claires. Elle n’avait pas l’autorisation de le remettre en cause. Elle ne saisissait pas ce qu’il voulait dire par divertir et servir. Elle ne voulait pas crée la zizanie dans l’Ordre et elle ne voyait pas comment elle pourrait faire une chose pareille. Il semblait oublié qu’elle n’était en fait… Rien. Qu’une petite mortelle comme il l’avait si bien dit. Qu’une jeune adolescente d’à peine douze ans. Elle n’avait strictement aucun pouvoir dans l’Ordre. Elle ne comprenait pas où il venait en venir et elle ne voulait pas comprendre, au fond.

Les derniers mots de ses paroles lui serrèrent la gorge. Elle se sentait étrangement plus seule que jamais à cet instant. Ces mots sonnait faux à ses oreilles, la dérangeait, mais elle ne dit rien, bien entendu. Elle voulait quitter cet endroit, le fuir, mais il n’y avait aucune issu. Son envie de s’éloigné de lui était toujours présente et tout à fait naturelle, après tout. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était avec lui maintenant, mais cela devait faire un moment. Si on voyait qu’elle manquait à l’appelle, dans tous les cas, on se mettrait bientôt à sa recherche… Et les premiers à s’inquiété serait sans doute ses parents et Zäck et elle refusait qu’ils subissent la colère de l’Immortel. Elle releva doucement la tête, son regard bleuté évitant de se lever vers celui qui était son géniteur, fixant toujours la table. Le sang avait cessé de couler joyeusement de ses narines et commençait à sécher sur ses joues et son cou, mais coulait toujours encore un peu.

-Me permettez-vous de soigner mon nez?… Avant de… De commencer… Ma formation…

C’était vraiment tout ce qu’elle avait trouvé à dire? Oui. Et bien entendu, Minato refusa. Elle était tenailler entre l’envie de demandé de l’aide et celle de simplement vouloir s’éloigné d’Émeraude pour éviter que ceux qu’elle aime soient en danger. Elle poussa maladroitement ses cheveux rosée mêlée de sang pour certains de son visage en ignorant les voix dans son esprit qui semblaient en désaccord avec elle, appuyant les dires de Takeshi, ce qui la força à relâcher de son bras l’une de ses jambes pour ramener un poing à son front en fermant de nouveaux les yeux. Elle cherchait à ignorer ces voix, comme d’habitude, plus préoccuper à trouver une façon d’éloigner l’Immortel d’Émeraude, des siens. Même si dans son for intérieur elle espérait le plus au monde être sauvé, tout simplement, qui ne le souhaiterais pas? Maintenant, comment pouvait-elle formulé cela, sans qu’il ne la trouve insolente, encore une fois?...

-Ma… Ma formation va consister en quoi?… Nous allons quitter Émeraude? Pour la faire en toute… Tranquillité?…

Ces mots avaient été difficiles à prononcer. Elle ne voulait pas quitter Émeraude et encore moins le suivre, mais c’était sans doute la meilleure solution, maintenant qu’elle avait la confirmation que les siens ne faisaient malheureusement pas le poids…
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Mer 10 Fév 2016, 15:01


Son père resterait Evrard pensait-elle ? Fallait-il que Takeshi aille tuer ce maudit mortel pour le sortir de l’esprit de sa fille ? Si cela était nécessaire, nul doute qu’il le ferait. Ce ne serait pas compliqué. Rien de plus que d’écraser un vulgaire moustique. Ah les humains... Pourvu qu’il n’ait pas à en arriver à une telle extrémité. Comment le lui faire oublier ? L’y contraindre ? ce ne serait pas amusant. C’était un véritable casse-tête.


Takeshi observait Alyss. Elle était recroquevillée sur elle même. Il était inutile d’être télépathe pour se rendre compte qu’elle n’allait pas bien. Elle comprenait ce que disaient ses voix. Que dis-je, les voix de son père et d’Edwing. L’immortel savait très bien de quoi il retournait, après tout c’était aussi son cas. Quelle délicieuse souffrance. Se rendant compte qu’il se perdait dans ses pensées et en oubliant la situation, Takeshi se concentra.


« Ne penses plus à Evrard, ne dis rien à son sujet, n’y pense pas, n’y pense pas, n’y pense pas. Je le dis gentiment pour le moment mais je vais m’énerver si tu continues, tu es prévenue. »


La voix du démon blond était rauque et inquiétante. Son air était mauvais. Il ne rigolait pas, ses menaces étaient on ne peut plus sérieuses et la demoiselle devait le sentir. Soudain plus une once de méchanceté. Il se mit à sourire et l’ambiance sembla se réchauffer. D’un claquement de doigt il fit disparaître la table et les deux chaises. Après s’être approché de quelques pas, il prit sa fille dans ses bras. Elle n’était pas très lourde et de toute manière sa force était plus grande que celle de n’importe quel humain. Son visage était très près du sien, tant que son souffle se faisait ressentir contre la peau de la jeunette.


« Personne ne viendra te sauver. Personne ici n’est en mesure de m’égaler. Et puis te sauver, le mot est bien mal choisi ma chérie. Je suis ton père, je ne te veux aucun mal. Oui, je sais, tu as raison, je t’ai cassé le nez, mais tu m’as mis en colère petite puce, tu comprends ? »


Offrant un sourire encore plus large à la future chevalière, Takeshi passa la paume de sa main devant son nez. En une fraction de seconde, il le répara. Ce n’était pas dur pour un magicien de son envergure de toute manière. Le regard azur de l’homme balayait la moindre parcelle du visage d’Alyss. Il admirait sa belle création, car elle était belle c’était un fait. Si ce n’avait pas été sa fille il aurait très certainement abusé d’elle. Tout en se disant qu’il pouvait bien le faire, il caressait d’une main la chevelure rose de l’adolescente. Finalement, il se dit que ce n’était pas le moment de se faire du bien. Peut-être une autre fois ?


« Voilà ma belle, tu es réparée. Comme je t’ai dis je suis ton père, tu n’as aucune raison d’avoir peur de moi. Pour te répondre, non, tu ne quitteras pas Émeraude. Je te l’ai dis, tu dois y rester pour servir ton Dieu: Edwing. Oh oui, c’est ça on va commencer par là. Tu vas vénérer le Dieu de la Folie à présent. Tu vas commencer par lui sacrifier un être vivant. Prends cette lame. Oh, je te préviens, j’y suis parfaitement insensible. j’espère que nous nous comprenons... »


Takeshi posa sa fille au sol. Il lui laissa alors son arme et sortit de son sac un petit poussin. L’oiseau était magnifique. L’immortel le déposa dans la main libre d’Alyss. Il souriait d’un air sadique. Il savait qu’il allait aimer ce qui suivrait, il en jubilait intérieurement.


« Tue le. Tue le ou tu vas en souffrir. Sois digne de l’amour de ton Dieu, tue en son nom. VAS-Y ! »


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Mer 10 Fév 2016, 22:25
Son géniteur sembla rester silencieux un moment. Cela lui aurait fait du bien sans doute en temps normal, mais elle trouvait cela plutôt inquiétant. À quoi pensait-il? Faisait-elle encore quelque chose de mal selon lui? Ou peut-être songeait-il à la réponse à lui offrir? Non, ce n’était rien de tout ça. Les voix dans son esprit étaient toujours présentes, mais elle ne pouvait considérer cela anormal non plus. Elles étaient souvent présentes et pire encore lorsqu’elle n’allait pas très bien et en ce moment, elle n’allait pas bien du tout et cela n’avait évidemment rien pour l’aider.

Toujours le regard fixé sur la table, quelque part entre la bouteille et le verre de vin, elle avait l’impression que quelque chose allait arriver. Quelque chose de mal. Dans tous les cas, cette impression, elle l’avait depuis le début et la terrorisait, en fait. Son estomac était noué par la nervosité et l’ambiance s’alourdissait lentement de plus en plus. Elle ne savait pas ce qui allait suivre, mais elle savait que ça n’irait pas. Que les choses iraient en s’empirant. C’était dommage, elle était une jeune fille souriante, attachante. Elle voyait habituellement toujours le bon côté des choses. Ont la surnommait le rayons de soleil, bien souvent. Mais là, elle n’était rien de tout cela. Le nez cassé, le sang sécher sur sa peau immaculée et le regard fixe sur le vide.

Takeshi reprit finalement la parole. Sa voix avait quelque chose d’épeurant. Evrard. Il refusait qu’elle y pense et même qu’elle en parle. Elle avait compris la première fois, elle n’en parlerait pas, mais pensée, c’était une autre histoire. Cela lui fit réaliser que bien entendu, il lisait sans le moindre doute dans son esprit et cela lui glaça le sang. Elle se mordilla une lèvre, c’était plus facile à demander qu’à faire. Les voix de leur côtés riaient, trouvaient sa presque amusant qu’elle se soit fait prendre à travers ses songes. Elles lui répétaient les mots de l’Immortel frénétiquement, amusé, comme si c’était le refrain d’une chanson. Comme ces chansons moqueuses dont parfois elle avait été victime enfant, par les autres enfants du village qui disait qu’elle était maudite alors qu’à l’époque, elle ne comprenait pas pourquoi. Aujourd’hui, tout prenait son sens. Et pour aider, les voix commencèrent à chanter elles aussi, deux refrains distinct de ‘’N’y pense pas’’ et de ‘’Alyss la petite est maudite’’ s’entremêlaient dans son esprit, la forçant à appuyer encore plus fort sur son front avec son poing, fermant les paupières de toute ses forces, tentent de se rappeler des paroles de Zäck lorsqu’il lui disait qu’elle était plus forte que ces voix, mais cela ne fonctionnait pas, elle n’en avait jamais été réellement convaincue et encore moins ce soir.

Elle capta un mouvement près d’elle et se raidit. Elle était persuadée qu’il allait à nouveau la frapper, elle avait pensée à Evrard sans le vouloir, en ne voulant pas y pensée. Elle ne devait pas pensée, ne pas y pensé, pas y pensé, n’y pense pas, n’y pense pas, Alyss la petite maudite! Elle ne reconnaissait plus sa voix dans son esprit tant c’était la cohue. Puis, le silence total. Elle ouvrit les yeux d’un coup en sentent qu’on la prenait et tenta un mouvement de recul alors que son paternel la tenait contre lui dans ses bras. Elle eut envie de se débattre pour regagné le sol, mais restait figé par l’incompréhension de ce geste, trop contradictoire avec ses paroles précédentes, ses gestes précédents. Elle pouvait sentir son souffle contre sa peau et ce rapprochement la rendait mal à l’aise.

Il reprit la parole et ses mots lui firent mal. Elle ravala de peine et de misère ses larmes qui menaçaient à nouveau de coulée le long de ses joues pour se mêler au sang sécher sur celles-ci. C’était pire de l’entendre de la bouche de son kidnappeur plutôt que de le pensé elle-même. Cela rendait la chose plus concrète encore. Son for intérieur était déchiré entre l’envie d’être sauvé et celle de n’y voir personne. Takeshi avait raison. Il n’y avait personne pour l’égalé. Du moins, ici, de ceux qui courraient sans doute pour venir la secourir. Elle le pensait. Malgré elle. Ils ne devaient pas venir. C’était mieux ainsi… Avait-il lus dans son esprit? Cela n’avait plus d’importance. Même si pour son géniteur le mot semblait mal choisi, elle ne croyait pas en ses paroles. Elle ne se sentait pas en sécurité avec lui. Il lui faisait peur, tout simplement. Lorsqu’il lui demanda si elle comprenait… Non. Elle ne comprenait pas, mais elle hocha légèrement la tête, positivement. Elle savait bien que c’était au fond ce qu’il voulait, alors.

Puis, il leva sa paume vers elle et ses sentiments craintifs la trahirent bien entendu puisque ce mouvement la fit sursautée, s’attendant à recevoir une gifle ou quelque chose s’y rapprochant. Fermant les yeux, alors que sa tête avait tenté de se réfugié en vain dans ses épaules, elle réalisa rapidement que son nez ne lui faisait plus mal du tout. Avait-il changé d’avis? Il l’avait guérit lui-même? Il n’était plus en colère contre elle, alors? Avec un espoir totalement innocent, toujours un peu craintif, elle risqua un regard vers Takeshi qui la regardait. Il avait des yeux bleus… Comme elle… Et bien au loin, elle avait cette impression de décelée une parcelle de bonté. Et cette pensée lui serra le cœur sans être en mesure de savoir pourquoi exactement. Alors qu’il caressait doucement ses cheveux, elle se dit que peut-être il c’était laissé emporter. Après tout, c’était peut-être vrai qu’elle l’avait un peu contrarié en lui tenant tête de la sorte et en ne voulant pas le croire… Mais bien vite les images de sa mère hantèrent de nouveau son esprit et elle détourna simplement la tête à l’opposé, vivement.

Il se remit à parler. Aucune raison d’avoir peur de lui? Elle avait du mal à le croire. Même si ce qu’elle avait décelé au fond de lui pouvait lui donner un quelconque espoir que ce soit vrai, il semblait l’avoir fait disparaître en quelques secondes à mesure qu’il continuait de parler. Il lui annonça qu’ils ne quitteraient pas Émeraude. Mais pourquoi?! Ils devaient partir. On se mettrait à sa recherche. Elle devait trouver un moyen de l’éloigné d’ici et d’évité le plus possible de pot cassé. Sa famille avait assez souffert. Et tout ça pour quoi? Elle n’en avait aucune idée.

Elle resta un peu estomaquée qu’il lui donne une arme. Comme ça, tout simplement. Évidemment, elle comprit vite pourquoi alors qu’il la redéposait doucement sur le sol. Celle-ci ne lui ferait rien. Devait-elle essayer? Peut-être qu’il mentait… Non, elle avait l’impression qu’il disait la vérité, surtout avec le ton qu’il l’avait dit, cela lui avait vite enlevé l’idée de tenté quoi que ce soit contre lui. Dans tous les cas, cela aurait été complètement inutile. Puis, il fouilla dans son sac et le regard d’Alyss se baissa vers celui-ci pour y voir apparaitre une petite boule jaune, minuscule et innocente. Cette fois-ci, la jeune adolescente ne se fit pas prier pour tendre la main et accueillir la petite créature avec un sourire bienfaisant. Elle ne remarqua pas, bien entendu celui de son géniteur, qui était tout le contraire. La jeune rosette rapprocha le frêle animal contre sa joue pour y enfouir son nez alors que celui-ci poussa quelques petits sons, réconfortée pour se blottir contre le visage de la jeune fille.

Mais ce bonheur fut de très courte durée. Lorsque l’Immortel parla, le regard d’Alyss se figea avec horreur. Instinctivement, elle ramena la petite créature contre sa poitrine, la protégeant d’une main tout en tenant l’arme de l’autre le long de son corps. Et lorsqu’il leva le ton, elle fit quelques pas en reculant, relevant la tête vers Takeshi le regard remplis d’incompréhension et de tristesse, lui implorant silencieusement de ne pas lui demandé une telle chose. Elle ne comprenait pas. C’était une créature innocente. Toute créature méritait la vie. La menace était claire et pourtant, elle ne pouvait se résoudre à faire une telle chose. La petite créature dans sa main, avait semblé sentir la détresse de celle qui le tenait et se mis à répondre à tout ceci en faisant de petits sons aigue répétitif de désapprobation, fendant davantage le cœur de la jeune Écuyère qui se remis à trembler. Elle savait bien qu’elle mettrait son géniteur en colère, elle savait aussi que si elle ne le faisait pas, qu’elle le regretterait. Il n’y avait aucun doute et c’était pour cela qu’elle tremblait. Elle appréhendait déjà sa colère. Mais est-ce que la vie de ce petit animal innocent était moins importante que son bien être à elle? C’était une question qu’Alyss connaissait très bien.

Elle leva doucement larme d’une main tremblante, la rapprochant doucement de sa poitrine, là où se trouvait le petit poussin. Elle savait que si elle ne le faisait pas, non seulement elle en souffrirait, mais qu’il tuerait sans doute la créature, de toute façon. Les voix dans son esprit avaient bien entendu recommencé, ne cessant de lui murmurer de tuer. Que c’était facile. Qu’elle se sentirait mieux après. Qu’elle allait libérer le poussin, tout simplement. Qu’il valait mieux que ce soit elle qui le fasse et pas lui. De le tuer et puis c’est tout. De tuer.

-Non.

Depuis le début de sa rencontre avec l’Immortel, c’était la première fois que la réponse d’Alyss sonnait fausse. Du moins, n’importe qui qui la côtoyait habituellement aurais trouvé sa réponse plutôt sombre. Il n’y avait pas ce fond cristallin comme d’habitude. À qui répondait-elle, de toute façon? Takeshi ou ces voix? C’était une excellente question. Quoi qu’il en soit, elle se laissa mollement tombé sur les genoux, la mine basse.

-Non, je ne suis pas digne...

Elle ne pensait même plus à Edwing, ni à son géniteur. Elle pensait étrangement à Zeikah, priant malgré elle silencieusement de lui pardonner cet acte, cette trahison, ce sacrilège, mais elle n’avait pas le choix. Non pas pour ne pas souffrir, car l’Immortel comprendrait bien qu’elle l’avait fait, en quelque sorte au nom d’un autre Dieu et elle serait punie, mais cela n’avait strictement rien à voir. Ce n’était pas une question de Dieu, mais sans doute une question d’innocence. Elle ne voulait pas que Takeshi se venge sur cette petite chose, alors, elle laissa glisser l’arme de ses mains et s’empressa de brisé la nuque du petit animal qui fut pris de quelque spasmes nerveux, pour cesser de bouger. Pas un son. Rien. Seulement les larmes d’Alyss qui fixait le petit corps inerte dans ses mains ainsi que ses voix mentales qui hurlaient de désapprobation. Sans s’en apercevoir, elle se remit nerveusement à se balancer, appréhendant ce qui allait suivre, sans trop savoir justement. Doucement, une lueur blanche se mis à émaner d’elle, lueur complètement inutile, tant qu’elle ne devenait pas aveuglante, chose qui ne saurait tarder, dès que l’Immortel s’approcherais.
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Jeu 11 Fév 2016, 16:50



Plusieurs erreur. mais la plus grande était de penser à cette maudite déesse Zeikah. C’était vraiment une grossière erreur. Cette salope remplaçait le tout aussi débile Shaan. Elle était on ne peut plus méprisable pour l’Immortel. Takeshi n’aimait pas ce qu’il lisait dans le pensées de sa fille. Il n’aimait pas du tout. Pourquoi ne comprenait-elle pas ? Il était pourtant clair. Pourquoi n’obéissait-elle pas. C’était un mystère que l’homme n’arrivait pas à résoudre. Elle savait ce qui l’attendait. Pourtant elle allait contre ses souhaits. C’était vraiment incompréhensible.


Alyss venait d’obéir pourtant. Elle avait tué le poussin. Ce n’était pas dur, un nourrisson en aurait été capable. MAIS ELLE PRIAIT ZEIKAH ! Elle priait la déesse de la pardonner pour ce qu’elle venait de faire. C’était intolérable. Takeshi ne voulait pas laisser passer cela ET il n’allait PAS laisser passer cela. Ses poings se crispèrent avec tant de force qu’il s’en fit saigner les paumes en y enfonçant les ongles. La colère montait tellement en lui qu’il se demanda s’il n’allait pas tuer sa fille de sang-froid. Il était vraiment sur le point de faire quand il se souvint qu’il était là en mission pour son père. L’immortel avait voulu être diplomate. Alyss ne comprenait pas la manière douce, elle allait donc connaitre la forte. Takeshi allait se faire une devoir de la matter comme il se devait. Relâchant la pression de ses poings, il s’avança pour corriger sa fille quand celle-ci se mit à briller. Une lumière aveuglante se mit à émaner de son corps. Instantanément, l’être céleste se mit sur ses gardes. S’agissait-il d’une attaque ? Un nouveau pas et la lumière s’intensifia. Un second, il devint presque impossible de voir. Alyss voulait l’aveugler ? Tenterait-elle de le tuer par la suite ? Grossière erreur...


«Comment oses-tu........... COMMENT OSES-TU !!!!!!! »


Se laissant entièrement consumer par sa colère, Takeshi ferma les yeux pour ne plus être aveuglé. Cela importait peu, il pouvait ressentir les énergies alentours sans yeux. Ses sens allaient au delà de ceux d’un humain. En un bond, il se retrouva face à sa progéniture. La lumière lui brûlait la rétine, mais il ne comptait pas sur sa vue pour s’orienter D’une main, il agrippa la mâchoire et la souleva vivement pour la relever. De son poing libre, il lui colla un redoutable coup dans l’estomac pour lui couper la respiration. S’en suivit un terrible coup de genou dans les côtes. Il sentit sous le choc qu’il en brisa même quelques unes. Aveuglé par la rage, l’Immortel plaqua l’adolescente au sol et commença à lui asséner une myriade de coups en plein visage. Il ne s’arrêta que lorsque celle-ci perdit connaissance. Quelque temps plus tard, sa vue lui revint. Il se trouvait sur la corps inanimé d’Alyss; Son visage mutilé était couvert de sang. Ce n’était vraiment pas beau à voir. Faisant craquer ses doigts, l’homme se releva.


« Misérable insecte insignifiant. »


Les traits durs, Takeshi soigna néanmoins les blessures de la jeune femme. Ce n’était par bonté, ni par charité. Il voulait juste la réparer avant de ne l’amocher encore d’ici peu de temps. Il aimait particulièrement cela. Comme elle n’écoutait pas, sa formation allait commencer par les respect de son père et de son Dieu. Toujours inconsciente, Alyss ne pouvait pas se défendre. D’un autre côté, même éveillé elle en aurait été incapable. Usant de sa magie, l’Immortel installa sa fille sur une chaise de fer qu’il fit apparaitre. Grâce une corde magique que seuls les êtres divins pouvaient couper, il attacha fermement la jeune femme. Elle ne pourrait pas se débattre. Quand elle fut installée, Takeshi la réveilla avec sa magie. Se mettant à jouer avec la lame qui avait servie à tuer le poussin, l’homme observait sa môme avec colère. Il ne dit rien pendant quelques minutes et fit comprendre à Alyss d’un regard qu’il valait mieux qu’elle ne soit pas la première à briser ce silence.


« Tu n’as aucun respect pour moi. Tu n’as aucun respect pour ton Grand Dieu Edwing. Ce respect, tu nous le dois. Sache que je peux te l’imposer. Ton esprit est MA chose. Je fais de toi ce que je veux, si j’en ai envie, que ce soit clair. Mais tu vas sombrer. Tu vas venir de toi même de notre côté. Te pervertir sera bien plus délicieux que de simplement t’utiliser comme la stupide marionnette que tu es. car oui c’est ce que tu es. Oui, écoute tes voix qui résonnent en ce moment. Tu entends ? Marionnettes disent-elles ? Oui elles le répètent. Sais-tu pourquoi ? PARCE QUE JE LEUR ORDONNE DE LE DIRE !!! Maintenant tu vas souffrir jusqu'à ce que tu commences à comprendre un peu la leçon. »


Tentant de se ressaisir après son explosion de rage, Takeshi s’approcha. Il installa une chaise face à Alyss. Après s’être assis, il retira la tunique de celle-ci sans la MOINDRE ARRIÈRE PENSÉE AUCUNE ! A l’aide de sa lame, il se mit à écrire sur le ventre de sa fille comme s’il s’agissait d’une feuille de papier. Pour un effet plus amusant à ses yeux, il disait à voix haute ce qu’il inscrivait sur son épiderme.


« J’appartiens ; à ; mon ; père ; l’Immortel ; Takeshi ; et ; son ; père ; et ; Dieu ; Edwing ; Maître ; de ; la ; folie. Voilà, c’est très beau tu verras quand ça aura cicatrisé. »


Amusé par sa propre «blague» le bourreau ne put s’empêcher de laisser échapper un petite rire moqueur. Quel tatouage grotesque. Elle aurait bien du mal à l’expliquer quand elle s’enverrait en l’air avec quelques petits puceaux dans l’avenir. Takeshi espérait pouvoir observer la scène pour rigoler un bon coup. Ceci étant, il était grand temps de s’y mettre, le temps de la rigolade était terminé, maintenant il fallait passer aux choses sérieuses. Comme si de rien était, il se mit donc à briser un à un tous les os des doigts de sa fille. Il ne s’arrêtait que lorsque celui dont il s’occupait était complètement retourné vers la victime, puis il passait au suivant. Les cris d’Alyss résonnaient comme une douce et agréable caresse dans les oreilles de Takeshi. Il se délectait de ce moment. Cela allait durer des heures. Oui, des heures... Une chose le tracassait: que choisir de lui faire maintenant ? Il y avait tellement de choix après tout...



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Jeu 11 Fév 2016, 21:12
Le pauvre. Le pauvre petit poussin sans la moindre défense, qui n’avait pas demandé à être là. Au mauvais endroit au mauvais moment et entre de mauvaises mains… Les siennes semblait-il. Elle avait dû mal à se convaincre que c’était la bonne chose, même si quelque part en elle, elle le savait. Takeshi l’aurait tué de toute façon et pire encore, elle aurait sans doute dû entendre ses cris de détresse et elle se le refusait. Abuser de la confiance ainsi d’un être si innocent la brisait. Jamais elle n’avait voulu faire de mal à quelconque créature. On lui disait souvent qu’avec la force que l’on avait, il fallait veiller sur ses frères inférieurs. Elle avait eu ce cadeau que beaucoup n’avait pas, ce grand sentiment d’amour et de compassion pour toute créature. Ce respect et se désir de prendre soin. Malheureusement, elle avait trahis ce qu’elle était au plus profond d’elle-même et elle ne l’acceptait pas. Elle s’en voulait, même si elle n’avait pas vraiment eu le choix. Elle avait eu le malheur de demandé pardon à Zeikah, c’était pourtant la moindre des choses et elle le fit sans vraiment pouvoir y résister. Espérant que la Déesse la comprendrait, espérant ne pas tacher cet aura de pureté qui émanait d’elle. Les animaux lui avaient toujours offert une confiance plus grande, elle ne voulait pas la brisé, elle était née pour aider, non?

Elle ne remarqua pas vraiment la lueur qui émanait d’elle, mais son géniteur lui, la remarqua. Pire encore, tout ceci le rendit hors de lui, complètement. Enfin, elle n’aurait sue dire si c’était simplement ça, le fait qu’elle avait songé à la Déesse, le fait qu’elle ne l’avait pas fait assez rapidement… Elle ne savait pas, mais ce qu’elle avait fait était mal. Très mal. Du moins, c’était ce qu’elle pensait, pas le poussin, avoir désobéis. Elle secoua la tête, non, ce n’étais pas elle qui pensais cela. Ses voix l’empêchaient de pensée clairement. Comme si elles pensaient pour elle, tout simplement. Entendre sa propre voix dans son esprit c’est une chose, mais entendre plusieurs voix, ça devient un peux dépaysant, mélangeant. Il arrive aussi que l’on s’y perde, mais pas tout de suite.

La voix de l’Immortel la rappela à l’ordre. Alyss sursauta violement. Elle le savait au fond, que ça n’irait pas bien. Elle avait senti la tension monté en flèche et sincèrement, elle comprit que sa vie était littéralement en danger. Un autre nouveau sentiment très désagréable en si peu de temps. Elle n’eut le temps que de tenter de se protéger la tête avec ses bras, se recroquevillant sur elle-même, mais l’immortel était bien plus fort qu’elle. Elle, être frêle et fragile. Il l’agrippa par la mâchoire et la souleva littéralement de terre telle une plume d’une seule main. De l’autre, Alyss ne vue rien venir et reçus un puissant coup de poing dans l’estomac qui lui coupa net la respiration, la forçant à vider ses poumons de l’oxygène qui l’habitais. Elle ne c’était même pas remise de celui-ci, qu’elle sentie un autre coup dans les côtes. Celui-ci, lui fit encore plus mal alors qu’elle put sentir des os se fracturer. Même si elle aurait crié sous la douleur, sa voix resta nouée, cherchant plutôt à tenter d’inspirer, mais ce fut une erreur, car cela lui fit encore plus mal alors que sa cage thoracique se gonfla.  Elle ne savait plus trop où elle en était, déjà, mais elle put sentir son corps frapper violement le sol, ce qui lui provoqua encore une fois une très grande douleur. Puis, elle sentie le poids de Takeshi sur elle, l’écraser, la retenir de sa simple carrure. La panique atteignit un autre niveau, il allait la tuer c’était certains. La vague de violence qui la frappa était sans limite alors qu’il la ruait de coups de poings en plein visage. Elle tentait en vint de se protéger avec ses bras, mais ses efforts étaient inutile, complètement inutile. Finalement, quelque chose sortie du fond de sa gorge. C’était un hurlement, un hurlement de douleur et de peur difficile à extirper. Elle réussit aussi à articuler. Péniblement, à travers les coups, même si ses mots étaient essoufflés, faible à comparer des cris qu’elle aurait voulu lancer.

-Arr…. Arrêt… Arrêtte… Je… Je.. Arr…

Puis, progressivement, les coups semblaient moins lui faire mal. Ou c’était plutôt parce-que sa peau s’engourdissait, enflait. Son corps devint de plus en plus lourd, à un point tel où elle avait du mal à sentir ses membres. Ses bras finirent par tomber mollement et le résonnement des coups contre son crâne lui parue de plus en plus lointain puis, plus rien.
****


Cela faisait du bien de ne pas avoir mal. Que la douleur ait cessé d’un seul coup. Elle se sentait bien. Tranquille. L’odeur autour lui rappelais quelque chose d’agréable, de rassurant. Elle ouvrit les yeux et elle reconnut cet endroit. La verdure à perte de vue, les chutes à étages, les arbres… Elle était dans son havre à elle. Là où les voix ne pouvaient plus l’atteindre. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu la chance d’y venir. Elle se redressa en position assise. Elle avisa ses pieds sans chaussures, sa tunique et ses bras tacher de sang. Elle se rappela où elle était avant et elle n’avait pas envie d’y retourner. Crêtais peut-être qu’un mauvais rêve? Oui. Elle voulait s’en convaincre. Elle pensait à Caliel. Elle avait envie de le voir. Le voir lui ferait du bien, ça la ferait sourire et comme un souhait, elle vue sa tignasse à l’étage du haut. Heureuse, mais triste à la fois, elle se laissa tout simplement tomber sur les fesses pour l’attendre alors que le pollen monta en un petit nuage autour d'elle, se coinçant un peu dans ses cheveux. Elle sourit malgré tout, parce-que c’était comme ça. Ses grandes ailles blanche déployé de chaque côté et sa lueur blanche qui émanait de lui, lui réchauffait le cœur. Il avait un sourire, mais étrangement en s’approchant, il disparue et cela lui fit de la peine. Pourquoi ne souriait-il pas? N’était-il pas content de la voir? Elle, elle était heureuse de le voir. Il était comme un baume sur ses plaies… Ses plaies… Elle baissa les yeux sur le sang, mais ne voyait rien et ne ressentait rien. Elle était bien ici. Elle ne voulait pas y retourner. Il lui demanda si elle allait bien. Elle fit la moue et se refrogna, puis leva doucement ses yeux azur vers lui.

-Il ne faut pas en parler. S’il trouve le chemin jusqu’ici, je suis foutu Caliel…

Elle se redressa rapidement, prenant la main de son ange gardien et tournant la tête d’un côté et de l’autre, comme si elle cherchait quelque chose. Elle aurait voulu s’attarder un peu plus sur ses traits, il avait grandi. Il était… Beau, mais c’était bien trop intimidant de le pensée, bien trop gênant aussi. Elle se mit à avancer rapidement vers un endroit choisi, tenant fermement la main de son ami, espérant que ce soit suffisant pour la raccrocher ici, mais elle se sentait partir, elle se sentait engourdie. Elle se tourna rapidement vers le jeune homme et remarqua qu’il devenait de plus en plus flou.

-Je ne veux pas partir Caliel… S’il-te-plait tiens-moi fort… J’ai peur il…
****


-Va me… Caliel…

Émergeant doucement de cet havre secret, Alyss se sentais sonner, mais étrangement, la douleur qu’elle avait ressenti plus tôt n’étais plus là. Les mots qu’elle avait prononcés étaient pratiquement inaudibles, comme un chuchotement, à mesure qu’elle réalisait qu’elle était revenue, qu’elle c’était tout simplement réveillé, ayant sans doute sombré dans l’inconscience à son insu. Son coeur se serra sous le souvenir de l'expression inquiète et impuissante de son ami. Alors qu'il l'avait attiré contre elle, pour la garder avec lui, la protéger du mieux qu'il le pouvait avec désespoir. Elle se sentait désolée de ne pas être rester plus longtemps. Pour elle. Pour lui. Elle retint un sanglot et du vite se faire à l'idée, frapper par l'horreur de la réalité, de l'endroit où elle se trouvait. Dans la position délicate dans laquelle elle était. Lorsqu’elle voulut bouger, elle comprit qu’elle était fermement ligotée. Le froid de la chaise lui procura un frisson. Même si ce n’étais réellement pas que ça qui lui en procura un. La vue embrouiller par le sang sécher et ses yeux humides de plus tôt, elle dû plisser ceux-ci pour deviner la silhouette de Takeshi. Plus il se faisait distinct et plus elle réalisait que ses traits ne disaient rien qui vaille. Son regard se baissa sur ses mains et elle avisa l’arme de plus tôt. Elle se mit aussitôt à trembler, à pleurer en tentant en vain de tirer sur les liens. Elle savait que c’était inutile, mais c’était tout simplement une réaction nerveuse. Le regard dur, glacial qu’il lui offrait la terrorisait. Les voix elles, recommencèrent aussi à lui embrouiller l’esprit. ‘’Marionnette, marionnette, tu n’es qu’une marionnette, marionnette’’ Répétaient-elle sans cesse, en une chanson qui se coinçait dans les songes. Il y avait un silence qui planait, mais pas dans sa tête. Pas du tout. Alyss baissa la tête et se mis à la hocher de gauche à droite, faute de pouvoir mettre ses mains sur ses oreilles même si c’était inutile, ce geste de réconfort n’étais pas possible. Cela rendait le tout encore bien pire. Bien, bien pire.

Takeshi prit finalement la parole. Était-elle soulagée? Étrangement oui. Horriblement sans doute même. Sa voix sonnait presque mieux à ses oreilles que ces voix qui résonnaient dans tous les recoins de son esprit. Non, c’était faux, elle n’était pas soulagée, sa voix la tétanisait en fait… Oh, ces voix qui jouaient avec sa tête. Elle devait les surveiller, toujours, elle devait toujours tout remettre en question, même ses propres pensées, car elles pouvaient se jouer d’elle, ces voix. Elles étaient encore là, mais elles avaient baissé d’un ton. Il fallait tout de même qu’elle l’entende parler, parler Takeshi bien entendu. Ses paroles étaient dures, mais il avait peut-être raison après tout. Après tout, ne disait-on pas que les mortels devaient être au service des Dieux? Elle avait simplement eu une vision fausse de la chose, sans doute. On l’avait trompé, depuis le début. Et c’était les mortels qui l’avaient fait. Qui avait tenté de l’écarter de cette voie. La voie qui était sienne. Formé à désobéir à son propre géniteur en effaçant son existence, en lui cachant son existence alors qu’il lui disait la pure vérité lui, depuis le tout début. Pourquoi est-ce qu’on c’était jouer d’elle comme ça? Elle ne comprenait pas. Est-ce que c’était vraiment ses pensées? Non… Oui, à ce point-là, c’était une excellente question. Non, non. Elle secoua la tête de nouveaux, au même moment où l’Immortel cria alors que les voix avaient recommencé, de plus en plus fort, pour l’engloutir presque ‘’Marionnette, marionnette, tu n’es qu’une marionnette, marionnette’’. Avait-elle écouté ce qu’il disait avant de crier, bien sûr que oui, Alyss avait toujours été une excellente élève. Et l’Immortel était en colère, très. Mais ce n’étais pas de sa faute, pas de sa faute. Elle murmurait, toujours hochant négativement la tête alors que ses cheveux rosés, recouverts de sang, dansaient de gauche à droite, comme des vagues suivant ses mouvements.

-Non, non, non, s’il-vous-p… Chut, Arrête je te dis. Marionette. Non, n’y pense pas n’y pense pas. Je suis dé… Arrête... Non, chut.

Elle continuait frénétiquement à murmurer. Ça n’avait strictement aucun sens pour le commun de mortel, mais heureusement, elle n’avait tout de même pas une assemblée qui l’écoutait. Heureusement, sinon on l’aurait sans doute traité de… Folle. Sur ces pensées, elle cessa de parler, de bouger, mordant ses lèvres tant c’était difficile, fermant les yeux. Faisant disparaître momentanément Takeshi et l’arme de son champ de vision, jusqu’à ce qu’elle l’entente s’approcher pour s’assoir devant elle. Elle ouvrit les yeux. Il était près, trop près. Et la lame, encore plus. Elle tremblait, elle avait peur, elle tremblait aussi parce-qu’elle commençait à fatigué, fatigué de lutté psychiquement bien plus que physiquement. Et, lorsque son géniteur retira sa tunique, dévoilant la peau parfaite de son ventre, s’approchant de celui-çi avec la lame, Alyss fut prise de panique, cherchant à nouveau à se débattre, mais rien, ses liens étaient bien trop serrer, elle hocha négativement la tête en avisant l’arme qui s’approchait dangereusement de sa peau.

-Non, non, non… Si… S’il-vous-plait… Je suis désolée je… Je suis d… Désol…

Mais cela ne servis à rien, bien entendu. Sa voix fut brisée, transformé en un cri de douleur alors que la lame déchirait lentement sa peau. Un coup, puis un autre et un autre. Alyss pleurait, elle n’avait aucune idée de la profondeur, mais c’était insupportable. Elle n’avait aucune tolérance à la douleur physique, sa peau aussi blanche que de la porcelaine se faisait gentiment charcutée par les douces attentions des mots que Takeshi écrivait. Mots qui résonnaient dans son esprit, avec les voix qui répétait plusieurs fois chacun d’eux avec amusement. La jeune Écuyère ne pouvait que crier et pleurer devant l’horreur de ce qu’on écrivait sur son corps, criant non seulement pour la douleur, mais en espérant enterrer les voix, les rires. Puis, la douleur cessa, du moins, on ne la charcutait plus. Son corps se ramollis d’un trait alors que sa tête tomba mollement vers l’avant en sanglotant. Après quelques petites secondes, elle risqua un regard vers le travail, ne pouvant y deviné que quelques mots à travers tous le sang. Le commentaire la dégoûta, lui donna littéralement envie de vomir. Cicatrisé? Non… Elle ne voulait pas garder ça sur elle. Et le rire moqueur à son intention était encore plus blessant en soit, plus humiliant encore.

Elle reprenait son souffle, croyant que la colère était passée, que c’était tout pour l’instant. Elle aurait peut-être la chance de se concentré d’avantage, essayant de le faire pour combattre les voix dans son esprit. Elle ne pouvait tout de même pas faire deux choses à la fois. Elle était faible sans doute. Oui, faible, c’était évident. Et même si c’était le moindre de ses soucis, elle avait froid, tremblait de froid et de peur. Il ne faisait pourtant pas froid, mais elle avait froid voilà tout. Elle leva un regard suppliant vers Takeshi. Elle espérait y voir cette lueur de bonté quelque part au fond de lui. Elle l’avait vue. Il y avait quelque chose. Elle ne se trompait jamais sur ce point. Même si elle ne pouvait pas savoir ce que c’était. Il était moins furieux, du moins, son visage semblait de nouveau dur, l’ambiance restait lourde, mais… Finalement c’était pire. Il semblait concentré et elle n’aimait pas cela. Elle tenta encore sa chance, alors qu’elle comprit qu’il n’avait pas terminé lorsqu’il saisit doucement l’un de ses doigts.

-Je suis désolée… Je… Ne… Je ne… Désobéirait… P… Plus…

Encore une fois, rien. Que le bruit résonnant du craquement de ses jointures qui se retournaient, puis, un cri de douleur. Un autre doigt, un autre cri. Les voix, des cris. Un craquement. L’ordre avait finalement peu d’importance puisqu’à mesure que la douleur physique prenait le dessus, l’envahissait, les voix aussi. La volonté d’Alyss faiblissait, son esprit aussi. Elle n'étais qu'une enfant... Dans toute sa fragilité et sa pureté... Souillée par le sang. Elle prononçait des paroles qui n’avaient encore une fois aucun lien logique, entre deux cris, hochant la tête négativement, se débattant sans bouger tout en chuchotant entre les cris de douleurs, chuchotant très, très bas.

-Dis-lui, dis-lui, dire quoi? Non… Qui? Toi? Non. Moi? Non. Oui c’est ça. Arrêtez… Alyss... Alyss... Où es-tu. Ici.. Où? Laissez-moi tranqu… Quoi? Sauv… Non. N’y pense pas. Marionnette. Aller, c’est drôle.

Un dernier craquement. Combiens de doigts déjà? Elle ne pouvait pas vraiment le savoir. C’était douloureux. Elle avait mal, oui, très. Elle pleurait, criait, gémissait, puis. Plus rien. Elle cessa de bouger. Un autre craquement, mais rien. C’était à s’en demandé si elle respirait encore, mais oui, puisqu’il fut possible d’entendre un léger ricanement, mais pas assez pour en être sûr. De toute façon, elle se ramollit de nouveau, la tête pendant toujours vers l'avant. Sont visage se détendit complètement. Comme si elle dormait tout simplement, mais elle était toujours là, quelque part. Juste déconnectée de la réalité, perdue entre les voix. Les yeux pourtant un peu ouvert, mais fixant le vide.
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Miyäck
Dim 08 Mai 2016, 12:16

I can’t remember how, I can’t remember why.

Dans le cœur d’une maman réside toujours une peur indéniable. Tellement ancrée dans ses tripes qu’elle ne peut se défaire de cette angoisse toujours plus prenante. De cette épée de Damoclès qui pèse autour d’un être innocent et dont la vie, en qualité de bourreau, n’hésitait pas à blesser outre mesure. Comme un gène de héros soudainement né avec l’instinct maternel, où le plus grand désir n’est plus celui de la survie mais bien évidemment le bonheur de cette progéniture. Miyäck était devenue de ce genre de mères là. Soucieuse du bonheur de ses enfants, veillant à les protéger des maux et blessures de la vie. S’oubliant même parfois, elle faisait passer tout le monde avant elle. Ce n’était ni les honneurs et les médailles qui la faisait  vibrer, la simple reconnaissance qu’elle pouvait lire dans leurs sourires lui suffisait grandement.
La vie avait décidé de ne pas être tendre avec ses enfants. Elle avait dû faire face, impuissante, à de nombreuses blessures qu’elle ne pouvait panser. Bien évidemment qu’elle s’inquiétait lorsqu’elle n’avait pas de nouvelles depuis trop longtemps des plus grands ou lorsqu’elle ne le voyait pas rentrer aux heures prévues. Comme toutes les mères. Mais Miyäck n’était plus comme toutes les mères. Plus depuis la naissance de la prunelle de ses yeux. Les circonstances de sa naissance n’étaient pas des plus belles, pas de celles que l’on pourrait raconter avec nostalgie autour d’un repas de famille. Non, elles étaient de celles que l’on cache, qu’il faut déformer, mentir. De ces milliers de non-dits, impossible à révéler. Si bien que personne n’en parlait. Et les années s’écoulèrent ainsi, sans que jamais rien ne soit dit.

Trois jours s’étaient écoulés depuis l’incident de Charlie. La Chevalière n’avait pu retrouver son esprit de tranquillité, cherchant et fouillant dans son esprit qu’est-ce qui aurait pu être fait pour que Charlie ait une chance de survivre, cet après-midi là. C’était en quelque sorte son fardeau de guérisseuse. Pour être certaine d’en guérir toujours plus, elle devait apprendre de ces erreurs. La petite maisonnée n’était pas joyeuse en cette nouvelle matinée d’attribution, et ce malgré qu’Evrard fasse tout pour faire le pitre.

Ce matin là, Miyäck avait observé un peu plus en détails sa fille. Esteban n’était pas avec eux ce matin là, déjà attribué à la Tour des Mages. Alors, le regard mélancolique, elle s’était laissé aller à la contemplation de sa cadette. La dernière habitante de la ferme de sa famille. Malgré sa frêle apparence, elle avait grandit. Elle devenait chaque jour un peu plus adulte, elle ne pouvait le nier. Elle était fière autant que son mari de ce qu’Alyss devenait.
C’est ainsi que la  Chevalière se demanda si elle avait fait les choses correctement pour sa fille. Lui cacher le secret de sa naissance… Craindre chaque instant qu’il lui arrive quelque chose. Devraient-ils un jour lui dire toutes ces raisons injustifiées ? La vérité devait-elle réellement trouver place dans cet équilibre précaire qu’ils avaient réussi à construire tous ensemble ? Elle ne savait plus. Alyss était grande désormais, bien plus grande qu’elle n’arrivait encore à la voir. En ce jour, elle allait devenir écuyère. Être adoubée à quelqu’un et suivre sa propre voie… C’était la fin de son enfance. Devait-elle continuer ainsi à la sur-protéger ? Etait-ce sain ? Questions sans réponse qui triturait son esprit nuits et jours. Les faits étaient là pour attester, en douze années, rien ne lui était arrivé. Peut-être aurait-elle dû relâcher la pression ? La laisser plus libre de ses mouvements ?

***

La cérémonie venait tout juste de terminer. La Chevalière fut pas mal occupée à féliciter son fils aîné qui passait aujourd’hui au grade de Chevalier et à discuter de diverses choses avec d’autres frères d’armes. Si bien qu’elle ne vit pas Alyss, pour la féliciter elle aussi. Pour les prochaines années, l’Elfe avait la jeune Schnee à sa charge. Pour cette première journée, comme tous les autres élèves, Schnee avait droit d’être libérée. Ainsi fait, la Chevalière aux cheveux Paenonia scruta la salle de son regard.

Aucune trace d’Alyss.

Le sang de la Chevalière ne fit qu’une fois le tour de son corps avant qu’elle ne commence à ressentir de la panique. Doucement, elle ferma les yeux et respira doucement, plusieurs fois. Elle devait calmer sa paranoïa. Alyss était sûrement avec Zäck, ou son écuyère voir même d’autres amis. C’était certain. Lorsqu’elle vit son futur beau fils et sa fille, elle s’en alla leur demander s’il l’avait vue. Réponse négative. Zäck lui dit qu’il l’avait vue néanmoins se diriger vers les portes des remparts.
Aussi tôt, l’Elfe prit cette même direction, retraçant le passage magique de sa fille. Lorsqu’elle questionna le garde, il lui confirma qu’elle s’était bien dirigée juste là, sous le bosquet d’arbres. Non sans une pointe de crainte restante, elle s’avança jusqu’à l’endroit indiqué. Plissant le regard, elle pu en effet constater que deux chaussures se trouvait là et n’eut pas de mal à reconnaitre celles de sa fille. Mais où était-elle ? Que faisait-elle en dehors des remparts aussi tard dans la nuit ? Fronçant les sourcils, l’Elfe se promit de la réprimander en lui rappelant que pour Charlie les choses ne s’étaient pas bien terminées il y a quelques jours et que de sortir ainsi sans accompagnateur n’était pas la chose la plus prudente qu’il soit.

A nouveau, elle chercha du regard son enfant, balayant les alentours. Rien. Ce fut au tour de ses sens magiques de découvrir qu’elle se trouvait sur sa droite dans une sorte de cabane de bois et de boue, abandonnée.

Le soulagement qu’elle aurait dû ressentir en cet instant se transforma en un jet d’acide qui la prit aux tripes. Une deuxième aura se dessinait dans cette cabane. Une aura qui la fit frissonner. Comme si elle la connaissait… Avançant de deux pas, chancelants, elle put également sentir que l’énergie de sa fille était basse. Ce n’était pas normal. Soudainement, un milliard de possibilités les plus horribles lui virent en tête. Et si un homme malveillant l’avait séquestrée pour s’en prendre à elle et à sa vertu… ?! L’idée la répugna tellement que des hauts le cœur lui prirent. Son pas s’accéléra au même temps que son pouls. Elle priait intérieurement tous les Dieux pour que ce ne soit que son imagination.

Qu’est-ce qui pouvait être pire ? Se dire que l’on aurait préféré que sa fille se fasse séquestrée par un clochard de passage voulant assouvir ses envies plutôt que d’avoir à affronter ce qu’elle avait sous le regard ? C’était pourtant le cas de Miyäck.

Une fois assez proche de la construction, elle se pétrifia, hoquetant. Tous ses muscles se tendirent tellement qu’elle eut l’impression d’une paralysie. Tout mais pas ça. Ce fut comme l’aube d’un cauchemar qui débutait. Un cauchemar réel du quel elle ne pourrait jamais en réchapper. Un cauchemar si horrible qu’elle n’osait même pas l’imaginer dans ses inquiétudes. Un vent de panique la prit à la gorge, comme si toute son impuissance venait soudainement de lui lier poings et pieds, l’empêchant de bouger. Et pourtant… Et pourtant, elle devait faire au plus vite. Elle savait indéniablement à quel point chaque seconde pouvait compter.

Parce qu’il était là.

Alors, cessant de réfléchir pour laisser place à son instinct, elle chargea ses paumes de rayons incendiaires et défonça la petite porte de bois d’un coup de pied sec. Lançant ses rayons sur la figure du criminel, elle se jeta sans nul pareil sur sa fille, ne prenant même pas le temps de vérifier son état. D’un coup sec de son bras, elle empoigna celui de sa fille et tenta de fuir du mieux qu’elle pu et ce malgré le fait que tous ses membres tremblaient déjà de l’horreur qu’elle anticipait.

* Ne pose pas de questions. FUIS. Préviens les autres !!*

Elle n’était pas stupide. Elle savait que rien qui ne soit magique ne pouvait réellement blesser Takeshi. Elle savait qu’elle n’aurait pas le temps d’aller plus loin que le pas de la porte avant qu’il ne réagisse et lui faire payer son affront.

Mais elle se devait d’essayer. Pour Alyss.

Miyäck
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Parandar
Lun 21 Nov 2016, 20:00
Bonjour !

Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse elle sera déplacée le 5 Décembre dans les Archives.
Parandar
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Parandar
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