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| Courage {Cérémonie 1ere partie} |
| | InvitéDim 06 Mar 2016, 15:42 16ème jour du 8ème mois de l’an 1254
La préparation dans la cour allait à bon train. D’ici moins d’une heure, les domestiques et chevaliers aidants auraient finir les préparatifs en vu de la cérémonie d’adoubement de l’ordre. Lyzann supervisait les opérations tout en aidant. Un coin de la cour, près de l’arène de combat, avait été épurés et nettoyé la veille en vu de recevoir la scène en bois qui était monté à toutes les attributions. Suffisamment large pour faire tenir 10 chevaliers les uns à cotés des autres, la plateforme accueillerait un peu plus tard des tables où reposeraient armures, capes et épées lors de la cérémonie. Pour l’instant, la scène avait la moitié de sa taille, mais les coups de marteau étaient incessants. La chevalière leva le regard vers le ciel pour constater l’heure. Le ciel était très clair. Pas un seule nuage n’était en vu. La saison des pluies ne semblait pas à leur porte pour une fois. Lyzann déposa une dernière planche avec les autres et indiqua à un autre chevalier qu’elle retournait à sa chambre. Elle devait aller revêtir son armure. La cérémonie ne débuterait qu’à la fin de l’avant-midi, mais elle avait un entretient avec la reine d’Émeraude. Il ne serait pas long, ce pourquoi la chef préférait le faire avant la cérémonie.
La femme regagna la fraicheur du château que la pierre conservait. Elle monta au deuxième étages de l’aile des Chevaliers et pénétra dans sa chambre. Le parfum de Mathys inondait encore la pièce. Elle devait l’avoir manqué de peu. Elle retira ses vêtements sales de transpirations et enfila son habit de cérémonie. Le pantalon de cuir brun semblait neuf tant les signes d’usure semblait inexistants. Lyzann ne le revêtait que lors de circonstance royale. Elle passa un chemisier qu’elle ceintura d’un corset turquoise au motif doré cadeau de Mathys pour son 45ème anniversaire. Il avait tellement bien choisis. Lyzann adorait ce corset. La couleur de sa peau faissait ressortir les détails dorés soigneusement tissés. Lyzann contempla son reflet dans sa psyché. Elle remonta ses longs cheveux bruns sur sa tête ne laissant que quelques mèches bouclées retomber sur ses joues. Elle était maintenant convenable pour être reçu par la reine. Elle quitta sa coiffeuse pour se diriger vers son armure. Celle-ci reposait sur un mannequin de bois et de rembourrures pour faciliter son habillement. Au coté, celle de Mathys reposait toujours à sa place, signe qu’il reviendrait la revêtir peu avant la cérémonie. La désertine s’arma de la sienne lentement avant d’installer sa cape d’apparat verte forêt sur ses épaules. À sa hanche, elle attacha sa ceinture où elle accrocha son épée fraichement affutée et nettoyée. Elle s’assura de son allure une dernière fois dans la psyché et sortie de sa chambre pour se rendre dans la salle d’audience.
Trois quart d’heure plus tard, elle en ressortie satisfaite. Kessyane, que Lyzann avait pris l’habitude d’appeler sa reine, lui avait donner de quoi être d’excellente humeur. Elle fit un détour dans la cours pour constater que tout était prêt pour la cérémonie dans peu de temps. Tout allait comme elle le souhaitait. Elle rejoignit les domestiques et les chevaliers qui se désaltéraient avec les cruches que les servantes venaient de leur apporter. Elle les remercia et renvoya les chevaliers se préparer. Ils recevaient dans peu de temps. Déjà des curieux se rassemblaient ici et là en attente du spectacle. Comme la dernière s’était déroulée dans l’intimité de l’Ordre, Lyzann s’attendait à ce qu’il y ait moins de gens du village qui s’y présentent. Elle aida les servantes à disposer les nouvelles cuirasses, les épées et les capes sur les tables afin que tout soit à son gout. Il lui fallait aussi mémoriser leur emplacement. Contrairement à ce que plusieurs pouvait pensé, les armures étaient personnalisé pour sied à la perfection les chevaliers. Ainsi chacune d’elles alignées sur la table appartenaient déjà à quelqu’un spécifiquement. Lyzann détermina leur ordre pour s’assurer que cela soit conforme à l’ordre dans laquelle elle appellerait les écuyers. Pour les élèves, c’était plus simple. Les tuniques étaient généralement de mêmes tailles à moins qu’il y ait des élèves plus vieux et donc plus grand. De même, lorsque des élèves avaient des tailles plus fines, Lyzann préparait des ceintures avec plus de trous pour s’assurer qu’aucune ne soit trop grande autour de leur taille. Le poids de l’épée aurait tôt fait d’en faire tomber. Ces dernières étaient plus légères que celles des chevaliers et aussi plus courtes. Cela servait de transition pour habituer graduellement les adolescents. Plus leur éducation prenait forme, plus on adaptait leur épée pour sied leur style de combat. Certains gardaient une épée légère d’autres atteignaient le poids véritable de l’épée officielle. Certains chevaliers, comme Lyzann, utilisait cette épée pour le combat, d’autres préféraient s’armer plus légers. Il n’y avait pas de règles de port lors des guerres. Pour les cérémonies et les évènements officielles, toutefois oui. Tous chevaliers devaient avoir à sa hanche l’épée qui leur avait remis à leur propre attribution. De même que de se présenter vêtu de leur costume militaire. C’est-à-dire : le haut de leur armure et leur cape. On allégeait le poids en omettant toutes protections superflues. Lorsque Lyzann eut terminé la préparation des tables, elle se retourna vers l’avant de la foule pour constater que plusieurs chevaliers, écuyers et élèves s’y trouvaient déjà. Des visiteurs et des domestiques s’étaient faufilés entre eux.
Le bruit de leur conversation lui donna un pincement au creux de son ventre. Un stress qui venait et allait à toutes les cérémonies. C’était agréable. Lyzann replaça sa cape dans son dos et joignit les mains en attente du moment établis. Elle identifia tous les chevaliers, les écuyers et les élèves qui s’avançaient vers la scène. Elle salua d’un signe de tête ceux qui lui faisait pareil. Depuis le temps, elle pouvait savoir qui manquait encore à l’appel et ceux qui arrivait toujours en retard. Présentement, elle s’inquiétait du fait qu’il manquait encore en d’autre Charlie alors qu’habituellement la ponctualité faisait partie de ses qualités fortes. Son écuyer aussi n’était pas encore là. Probablement qu’ils étaient ensemble. Lyzann s’avança vers le bord de la scène et s’accroupit devant en faisant signe à la chevalière Dorianne de s’avancer. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille de celle-ci et la regarda repartir dans le sens inverse dans la foule. Elle attrapa à la vole la chevalière Lin qui la suivit jusqu’à la sortie de la cours. La chef qui s’était relevé les suivit du regard avant d’adresser aux autres un sourire. Il était temps de commencer.
- Bienvenue à vous chers Chevaliers, écuyers, élèves et amis. Nous voilà à l’aube de célébrer la dix-septième génération de chevaliers. Je vous remercie de votre présence, même si pour l’ordre, elle est obligatoire, il en va de soi. Haha. Ces dernières années ont été mouvementées par des évènements qui encore aujourd’hui nous sont flous. Mais bientôt, avec l’aide de la Tour des Mages nous pourront voir au travers des ombres qui assombrissent notre continent. Nous avons été toutefois chanceux que cet ennemi ait aussi occupé Irianeth. Nous avons pu ainsi contenir de notre mieux leur présence en dehors de nos territoires ces cinq dernières années. Je suis très fière du travail que vous avez effectué. Nous avançons, lentement mais avec efficacité, dans cette longue mission que nous nous sommes donné il y a maintenant déjà 23 ans. Merci des sacrifices que vous avez faits et de la force dont vous avez fait preuve. Sans vous, il y a longtemps que le continent aurait sombré dans la déchéance et l’injuste.
Lyzann tapa dans ses mains pour féliciter de manière plus concrète le travail de ses chevaliers et écuyers. Un sourire éclaira son visage et fit scintiller son regard. Elle laissa le temps à ses compagnons de l’appuyer dans cette constatation avant de se tourner avec les tables légèrement derrière elle. Avec un sourire en coin, se retourna vers l’ordre en leur demandant :
- Il est le temps je crois, non? Écuyer Adillan, écuyère Anaëla, écuyer Edric, écuyère Harmony, écuyer Logan, écuyère Nassa, écuyer Sergeï, écuyer Zen, montez sur la scène avec votre maitre.
Lyzann s’écarta pour les laisser utiliser l’escalier qui se trouvait à l’avant juste là où elle s’était placé pour s’adresser à la foule. Elle les regarda monter les uns après les autres tout en constatant que les deux chevalières qu’elle avait autorisé à partir n’était toujours pas revenu. Elle laissa les chevaliers et les écuyers s’aligner sur la scène avant de se placer devant eux. D’une vois faible qu’eux seuls pouvaient entendre clairement, elle leur adressa :
- Quelqu’un sait où sont passés Edric et Charlie?
Devant leur visage interrogatif et leur réponse négative, elle prit du recul avant de retourner à la table où reposaient les armures.
- Le moment que vous espériez est enfin venu. Vous avez été des écuyers compétant. Vous avez vécu ses dernières années comme des chevaliers. Aujourd’hui est le jour où vous recevrez le titre qui confirmera votre style de vie. À partir d’aujourd’hui, vous ne serez plus des apprentis. Vous ne serez plus des écuyers d’Émeraude, mais des chevaliers d’Émeraude. Maitres! Remettez à votre écuyer son armure, signe de force tenace.
Elle se tourna vers la table pour désigner aux maitres la pile d’équipements dédiée à leurs anciens écuyers. Ses sens lui indiqua un cavalier passa le pont-levis. Elle reconnu l’énergie d’Edric. Il était temps. Alors qu’elle prenait entre ses mains l’armure de Logan, l’énergie de Charlie, aussi faible qu’elle était lui parvint soudainement :
« Aidez-le, aidez-le, pitié ! »
Dernière édition par Lyzann le Mar 22 Mar 2016, 00:02, édité 2 fois
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| | | | InvitéDim 06 Mar 2016, 15:44
Aujourd’hui était un grand jour. Aujourd’hui était le jour de l’Attribution. Le soleil brillait haut dans le ciel d’un bleu royal. Aucun nuage ne venait perturber la ligne d’horizon, aussi loin que mon regard pouvait se porter. Bien des années avaient passées maintenant, et Edric était rendu grand, un grand garçon toujours aussi hyperactif, quoique un peu moins. Toujours aussi enthousiaste, avide de connaissances, je le voyais toujours comme le petit garçon qu’on m’avait confié lors de la précédente attribution. Edric était prêt, je le savais. Il rêvait toujours de ces combats héroïques contre des dragons et savait comment les combattre. Avec mes illusions, je l’avais entraîné sans relâche, du jour au lendemain, jusqu’à ce qu’il tombe – miraculeusement ! – de fatigue. Il était devenu un peu plus musclé, un peu plus grand, un peu plus fort à toutes les années qui passaient. Quand je le regardais, je le regardais avec fierté, avec un genre d’amour fraternel dans les yeux. Fier comme un parent qui regardait son enfant devenu grand, s’en aller vers sa destinée. Aujourd’hui, Edric avait réussi ce pour quoi il voulait vivre : Il allait devenir Chevalier à part entière.
Chevauchant à travers les sentiers de la forêt, nous prenions une dernière promenade en tant que Maître et Écuyer, nous rappeler certains bons souvenirs. Nous revenions tout juste qu’une dernière et ultime séance de combat de dragon à cheval – illusionné – et nous parlions doucement de nos performances. Je m’étais un peu entrainé aussi, m’amusant à ne surtout pas l’aider. Un éclat de rire mourant dissimula en partie le craquement d’une branche mais j’entendis son écho qui tombait à mes pieds. Je me retournai juste à temps pour voir des hommes bondir vers nous. Je sautai à bas de cheval et tirai mon épée attachée à ma selle. Je ne pris pas le temps de regarder mon Écuyer, je savais qu’il me suivrait, j’espérais juste qu’il ne ferait rien d’inconsidéré ou qu’il ne se mettre pas en danger de mort à une heure de son Adoubement. Je portai un premier coup d’épée et un combat violent s’engagea. J’alliais magie et épée pour tenter de les repousser. Bientôt, ils furent presque tous à terre, hors de nuire lorsque j’entendis un sifflement derrière moi. Je me retournai et sentis une lame perforer ma peau. Je m’écroulai au sol en criant de douleur, tenant mon ventre. J’ôtai la lame et me démenai avec mes pouvoirs pour refermer la plaie. L’intérieur était trop endommagé, je le savais et je n’y pouvais rien. J’entendais un bourdonnement dans mes oreilles, qui étouffait les cris désespérés de mon Écuyer.
- Edric … Je … Je suis fier de toi. P… Prends …. Soin de toi …
Mes yeux ne fixaient plus rien. Mon regard embrouillé ne voyait plus rien, sauf son visage ravagé par la douleur, l’incompréhension, la tristesse. Cette vision me déchira le cœur et tout devint noir. Je respirais faiblement, j’avais encore des sensations, faiblement. Il me prit dans ses bras, refusant de me lâcher. Il monta à cheval et m’installa du mieux qu’il put. Chevauchant à bride abattue vers le Château, il déboula dans la grande cour bondée alors que Lyzann allait commencer son discours. Sans doute se figea-t-elle. Un cheval en sang, un Écuyer ensanglanté et un Chevalier mourant couvert de sang du ventre aux pieds, du sang tâchant ses cheveux blancs, ça avait de quoi pétrifier son monde. Surtout alors que l’Attribution allait débuter d’une seconde à l’autre. Le dit Écuyer, au visage ravagé de douleur, de larmes qui ruisselaient sur son visage, les mains en sang d’avoir essayé de me sauver alors que c’était inutile.
- Désolé, Edric, dis-je faiblement, assez pour qu’il soit le seul à m’entendre.
Puis ce fut le noir, le noir total. Au revoir et adieu. Un au revoir définitif, quand on sait que la personne ne reviendra plus. Mais, comment savoir quand dire adieu, quand faire nos au revoir ? Quand, hein ? Personne ne sait quand exactement les Dieux vont nous reprendre, nous, les Humains. Les gens ne prennent pas assez de temps, ne disent pas assez souvent au revoir. Ils partent, pensant retrouver leur famille, leur vie intacte à leur retour, comme si rien ne pouvait les toucher, les assaillir avant qu’ils ne soient vieux et aient vécu une vie longue et bien remplie. Seulement, le destin des Humains est tragique, rien n’est éternel et la Mort peut arriver à tout instant, sans prévenir, car c’est presque mieux ainsi. Sincèrement, quel humain pourrait savoir l’heure de sa mort, le jour de sa mort avec l’âge à lequel il poussera son dernier soupir et ne rien tenter pour y échapper ? Personne, car tous ont peur de l’inconnu, du noir. Même s’ils savent qu’ils iront sur les Grandes Plaines de Lumière, ils sont tous effrayés face à la mort, à la fin de leur vie. Je comprends cela, maintenant, mais quand j’étais sur cette terre, parmi les Humains, en ayant aucune idée de mon ascendance divine, je les comprenais ; même si j’avais moi-même envie de mettre fin à mes jours assez souvent. Mes Écuyers m’auront sauvé de cette tendance, de cette envie malsaine de mettre prématurément fin à mes jours.
Dernière édition par Charlie le Sam 19 Mar 2016, 02:10, édité 3 fois
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| | | | InvitéDim 06 Mar 2016, 17:13
Edric n’était plus un enfant. Il s’était préparé pendant cinq ans avec pour seul objectif, ou presque, de devenir chevalier. C’était un rêve de longue date. Il rêvait d’atteindre ce but depuis si longtemps qu’il en était venu à se demander s’il n’avait pas, en fait, toujours voulu être chevalier d’Émeraude. Le jeune garçon à l’énergie presque infinie avait imposé un train-train quotidien cauchemardesque à son maître, mais sa joie de vivre et sa naïveté étaient parvenues à compenser pour ce rythme épouvantable. Il avait, durant cet apprentissage, appris tout ce qu’un guerrier magique avait à savoir. Il avait développé ses pouvoirs magiques et s’était découvert un style martial bien à lui. Bien qu’ennuyé par ce genre de choses, il avait aussi réussi à se bourrer le crâne des connaissances nécessaires à propos du continent afin de bien occuper son poste.
Ces années avaient été parfois éprouvantes, parfois merveilleuses et il n’en regrettait pas une seule seconde. En apparence, il semblait s’être calmé, mais on pouvait voir à l’éclat brillant au fond de ses yeux qu’il n’en était rien. Vibrant d’une malice innocente, ce regard suffisait à faire frissonner ceux qui avaient eu la malchance d’être les victimes de la véritable petite tornade blonde qu’il avait été durant les dix dernières années. Non seulement il avait dépassé Charlie en terme de taille, mais il avait aussi une carrure plus imposante que ce dernier. En soit, cependant, ça n’avait rien de très remarquable, vu le physique plutôt fragile de son maître.
Pour marquer l’occasion, Charlie avait décidé d’emmener son écuyer faire une balade à cheval dans la forêt. Toujours partant pour une petite sortie équestre, le blond avait préparé Fonceur, le cheval qu’il avait rencontré quelques années plus tôt, en compagnie de Morgane. Il avait toujours aimé cette bête et la traitait avec beaucoup d’attention. L’étalon piaffait toujours d’impatience lorsque son jeune maître entrait dans son box, car cela ne pouvait vouloir dire qu’une chose; ils allaient galoper à toute vitesse sur les terres autour du château. Pour une fois, néanmoins, la sortie servait plutôt d’excuse pour avoir une conversation sérieuse entre maître et écuyer afin de faire le point sur la dernière demi-décennie. Ils discutèrent énergiquement et se laissèrent tenter par une dernière séance d’entraînement. Edric avait l’habitude des illusions de son maître et il était devenu redoutablement doué pour les vaincre. Son niveau à l’épée était correct, voir même peut-être un peu en dessous de la moyenne, quand il s’agissait de combattre un humanoïde. Cependant, face à un dragon, il devenait un tout autre combattant.
Une fois leurs joutes achevées, ils reprirent la direction du château. Seuls, en plein milieu de la forêt, ils furent attaqués par un groupe d’inconnus. Charlie n’hésita pas une seconde et sauta à terre afin d’engager le combat. Edric le suivit instantanément et se jeta dans la mêlée. C’était le premier véritable combat de l’écuyer, mais il n’avait pas peur. Il n’avait jamais peur. Ils étaient censés tenter d’épargner leurs adversaires, mais ces derniers se battaient comme des diables. Il parvint à les repousser pendant un moment, mais finit par être forcé d’en tuer un. L’expérience fut légèrement désagréable, mais pas aussi terrible qu’il l’aurait cru. Néanmoins, être couvert du sang chaud et visqueux de cet homme lui causa un grand inconfort. Le chaos finit par se dissiper et il ne resta dans le sentier que quelques blessés geignant au sol et quelques cadavres.
Edric reprit son souffle, arqué vers le sol, les mains sur les genoux. C’était bien plus exigeant qu’il ne l’aurait cru. Il entendit une plainte et releva la tête, seulement pour constater qu’une hachette était venue se loger dans l’abdomen de son maître. Ce dernier s’écroula au sol, terrassé par la souffrance. Son écuyer courut à son côté. Le dernier brigand, ou peu importe ce qu’ils étaient, disparut sous le couvert des arbres sans que le blond ne lui accorde la moindre attention. Il hurla le nom de son maître en tentant de lui porter assistance. Charlie aussi, de son côté, tentait de refermer la plaie. Malheureusement, elle était trop profonde et il avait utilisé trop de magie durant le combat. Edric vit que son maître devenait de plus en plus pâle et que ses gestes devenaient de plus en plus maladroits. Sans attendre, il prit la relève et déversa autant d’énergie qu’il le put à travers ses paumes illuminées. Charlie lui dit quelques mots, mais il n’entendit rien. Son champ de vision se limitait au vortex pourpre dans lequel ses mains étaient plongées pour tenter d’y refermer les plaies. Il hurlait.
« Maître ! Charlie ! Charlie ! Non, non, non ! »
Durant quelques qui parurent être une éternité, Edric tenta de guérir la blessure. Il ne percevait rien d’autre que le flot continu de sang qu’il tentait d’endiguer sans jamais y arriver. C’était si rouge, il y en avait tant. Les larmes brouillaient sa vision et il ne réalisait pas qu’il hurlait toujours, tentant vainement de réparer des dégâts d’une gravité épouvantable. À un moment, Charlie cessa de lutter. Ses yeux s’étaient fermés et il ne bougeait plus. Son écuyer fut alors reconnecté avec la réalité. Il avait déchiré la tunique verte du chevalier afin de révéler la chair d’un blanc immaculé, désormais souillée de sang. Les lèvres de la blessure vomissaient continuellement de gros bouillons vermeil. L’esprit du chevalier à en devenir était un peu cotonneux, choqué par la situation, mais ce dernier restait assez alerte pour réaliser qu’un trou aussi gros n’était pas normal. Dans cette cavité creusée de main d’homme, il remarqua un étrange nuage rosé qui semblait vouloir sortir. Malgré tout le sang, il était possible de voir, par endroits, que ce genre de monticule spongieux semblait horriblement organique. Edric comprit alors ce qui lui avait paru être si mou dans la plaie. Il contempla ses mains, puis les tripes et eut un haut le cœur. Instinctivement, il avait tenté de réparer les dégâts, mais ceux-ci étaient trop profonds et graves. Les saignements internes étaient hors de contrôle et l’arme avait accompli sa macabre besogne au sein de son maître.
Il comprit qu’il ne pourrait jamais le ramener dans un état pareil, et ne pourrait pas non plus le guérir. Il referma fébrilement la plaie en surface, tentant ainsi de cacher la pagaille sanglante se trouvant à l’intérieur. Il le souleva, s’étonnant au passage de son poids si faible, et l’installa sur Fonceur. Il monta derrière, afin de le soutenir, et talonna l’étalon pour qu’il gagne le château le plus rapidement possible. Il voulut essuyer ses larmes, mais il ne fit que se barbouiller de sang sans vraiment s’en rendre compte, bien trop choqué pour porter attention à ce genre de détails. Durant cette folle chevauchée, il ne cessa d’encourager son destrier et de tenter de garder Charlie conscient.
Il entra dans la cour à bride abattue, ignorant les gardes interloqués. Ils ne lui seraient d’aucune aide, il devait aller quérir l’ordre. Il mit pied à terre et se précipita vers le rassemblement de chevaliers en transportant le corps inanimé de son mentor. Une centaine de regards se braquèrent aussitôt sur l’écuyer, le visage couvert de sang et de larmes, hurlant et sanglotant de manière un peu incompréhensible.
« Aidez-le, aidez-le, pitié ! »
Il tomba à genoux et pressant l’homme ensanglanté contre lui. Il ne voulait pas le perdre, pas maintenant. Il ne fallut qu’un instant avant que tous ne se mettent à s’agiter. Edric sentit le faible souffle du mourant dans son cou et il frissonna. Des mots lui parvinrent, encore plus faibles que ce souffle. Ultimes, transportés par la dernière bouffée d’air quittant les poumons, les excuses le percutèrent de plein fouet. Il hurla à nouveau et allongea Charlie au sol en déversant sur lui toute l’énergie curatrice qu’il était capable de produire, sans plus de résultats.
« MAÎTRE ! NON, RESTE AVEC MOI, NE PARS PAS, NON, NON… CHARLIE ! »
Une main réconfortante se posa sur son épaule et une puissante vague d’apaisement l’assomma à moitié, le laissant sanglotant et luttant faiblement. Il leva vers les spectateurs un visage ravagé de tristesse, torturé et empli de douleur. Une autre vague abrutissante le submergea et on le fit délicatement lâcher la tunique ensanglantée à laquelle il s’accrochait toujours. La dernière vision qu’il eut de l’homme aux cheveux décolorés, avant qu’on ne l’en éloigne, fut son visage paisible. N’eut-il été lui aussi recouvert de sang, on aurait pu croire que Charlie dormait paisiblement. Edric murmura faiblement son nom.
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| | | | InvitéSam 19 Mar 2016, 01:59 Lyzann se retourna le regard inquiet. Elle ne s’était pas attendue à ce retournement de situation. L’écuyer avait le visage barbouillé de sang. À qui appartenait-il? Entre ses bras, le corps du chevalier pendait mollement. Couverts de sang, les deux retardataires présentaient deux états totalement différents. Edric était en état de panique et agité. Charlie semblait léthargique et à bout de force. L’esprit d’analyse de Lyzann passa en alerte. Il fallait réagir avant que la panique ne s’installe.
- IRIS ET MIYÄCK, je veux un diagnostique de l’état de Charlie! ENORA, tu t’occupes de celui d’Edric. La cérémonie est levée! Vous serez informé plus tard de sa reprise. Pour l’instant, rendez-vous utile en ne nuisant pas. EXÉCUTION!
Sa voix forte résonna dans toute la cours. Elle savait que ses chevaliers réagiraient de la bonne façon. Ce qui l’inquiétait plus, c’était les curieux qui étaient venu assister à un « spectacle » comme elle avait déjà entendu ragoté dans les auberges. Lyzann sauta de la scène. Sur son chemin, les gens s’écartaient naturellement pour la laisser rejoindre la fin du rassemblement. Elle espérait que des adultes s’occuperaient d’éloigner les âmes innocentes qui n’avaient pas besoin d’assister à cette scène. Sur son passage, le chevalier Evrard se joignit à elle dans sa progression. Il accorda son pas à celui rapide de sa chef.
« Se pourrait-il que ce soit Irianeth? »
- Impossible. Je sens venir ces chiens galeux d’ici jusqu’aux frontières. Ils n’auraient pas pu pénétrer aussi profondément dans nos terres sans que l’on s’en aperçoive.
Déjà, les trois guérisseuses s’activaient autour des deux arrivants avec l’aide de d’autres chevaliers. Chacune des chevalières donnaient des ordres en unisson. Leurs voix s’entrecoupaient avec fluidité. On demanda à Edric de relâcher sa prise sur les vêtements de la victime. Les impuissants spectateurs commençaient à s’éparpiller dans la cours, mais aucun ne se ressoudaient à la quitter. À l’entrée de la cours, deux chevaliers revenaient en courrant. Lyzann les rejoignit à mi-chemin en laissant Evrard prêter mains fortes à sa femme. La cadette des deux chevalières fut la première à s’adresser à son chef. Avec la même assurance que Lyzann lui avait toujours connu, Lin lui fit part de tentative.
«Nous avons retracer le parcours d’Edric en sens inverse. Ils ne sont pas aller proche des frontières. Et bien sur, les lâches qui ont osés ne sont plus dans les parages. »
- Lyzann… Je suis inquiète… Dans la forêt, il y avait une énergie tout autre. Une présence céleste… et elle n’a pas cherché à se soustraire de nos sens…
Lyzann plissa les yeux. Une énergie divine à Émeraude ? Pas étonnant avec toute la concentration magique présente à la Tour ces derniers temps pour leur cérémonie d’attribution. Ce n’était surement pas le premier à poindre son nez… Mais dans cette situation, tout était étrange. La question restait entière : Pourquoi? Ses plus grandes chances de réponses restaient Edric. Toutefois la désertine doutait de son état. Serait-il capable de raconter quoi que ce soit? Lyzann remercia les deux chevalières d’un signe de tête et les laissa rejoindre les autres chevaliers dans la cour. La chef revint sur ses pas. L’effervescence avait diminué autour d’elle. Des gens étaient rentrés à l’intérieur. Edric avait été amener à part pour tenter de le calmer. Autour du corps de Charlie, parce que la faible énergie que le chevalier diffusait plus tôt n’était plus, on semblait prêt à disposer de la dépouille. Lyzann décida de commencer par le rapport de Charlie.
-Je veux savoir tout ce que vous avez pu constater et votre avis.
Annonça-t-elle en posant un regard sur chacun d’eux. N’importe quoi qui aurait pu l’aider à voir un peu plus claire dans cette histoire. Le moins elle pouvait demander à l’écuyer encore sous le choc, le mieux serait.
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\!/ La cérémonie a été interrompue. Elle reprendra dans trois jours inRp. Pour l’instant, vous pouvez participer à ce RP qui compte pour la génération 17. Surveillez la PA pour être avertie lorsque la reprise sera postée. \!/
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| | | | InvitéSam 19 Mar 2016, 10:33 Aujourd’hui était une journée très importante pour énormément de personnes à Émeraude. C’était la journée des Attributions et Alyss savait très certainement qu’elle n’était pas la seule à trépider de joie à l’idée du déroulement de la Cérémonie. Elle avait certes aussi le trac, car elle avait des peurs ridicule, comme s’enfarger en montant sur l’Estrade ou un truc du genre, mais pire encore, elle avait cette petite pointe de crainte comme chaque Élève et chaque Écuyer pouvait sans aucun doute ressentir avant d’entendre son nom, soit, échoué. Pourtant, elle savait bien qu’elle avait eu d’excellente note et de très bons commentaires de ses professeurs. Pourtant, elle avait un certain trac. Une pointe d’obscurité qui voulait se montrer le bout du nez malgré cette journée qui promettait d’être merveilleuse pour tout le monde.
Il était visiblement trop tôt, mais ce n’étais pas grave. Alyss avait hâte et elle ne pouvait plus rester une seconde de plus dans son lit à chercher en vain le sommeil. Elle choisit donc de se lever et d’enfiler une longue veste de laine car les matins étaient frais. Elle ouvrit délicatement la porte de sa chambre et fit la moue en réalisant que bien entendu, ses deux parents étaient déjà debout. Alyss s’avança donc vers la cuisine pour prendre la tasse que son père lui tendait déjà.
-Je n’arrivais plus à dormir.
Ce n’était même pas la peine de préciser pourquoi. Avec les années et le nombre d’enfant et d’écuyer qu’ils avaient eu, ayant passé aussi par-là, ils savaient très certainement ce qu’elle pouvait ressentir aujourd’hui. Ses yeux piquaient légèrement, parce-qu’ils auraient vraiment préférée rester clos, mais elle se fit violence. Elle n’allait très certainement pas retourner se coucher pour fixer de nouveau le plafond durant des heures. Elle eut donc une idée pour se rendre utile et aussi s’aider à faire passer le temps plus vite.
-Dit maman, je peux venir avec toi pour aider aux préparations? Ça m’aidera à passer le temps plutôt que de rester ici à me ronger les ongles .
Sur ces paroles, elle prit doucement une gorgée de café en sursautant, puis, grimaçant. Elle avait oublié d’y mettre du sucre et le goût était plutôt très prononcer et amer. Elle préférait de loin le thé, mais en cette journée stressante, elle pouvait bien faire une exception. Elle s’étira donc et pris le sucre qu’elle versa dans sa tasse, brassant le liquide chaud en le fixant tout en baillant et attendant une réponse de sa mère qui fut positive, à la condition qu’elle soit prête dans vingt minute et qu’elle ait déjeuner, car elle partait bientôt et ne voulais pas être retardée. Alyss ouvrit ses yeux grand, heureuse et à la fois surprise d’être aussi pressé par le temps soudainement. L’adrénaline parcourant vite ses veines, elle se leva d’un bon et couru dans sa chambre se changer. Heureusement, elles n’allaient pas à une réception ou quelque chose dans le genre, quoi que se connaissant, ses vêtements auraient déjà été prêts de la veille. Elle n’eut qu’à enfiler prestement sa tunique d’Élève, brossé ses cheveux, mettre ses soulier et se prendre une veste pour sortir de sa chambre rapidement. Avec la chaleur qu’il ferait dehors dans peu de temps, elle n’en aurait surement plus besoin, mais elle préférait ne pas se les gelés en route tout de même.
Alors qu’elles allaient partir, Miyäck et Evrard lui firent signe qu’elle n’avait rien avalée. Trop énervée pour y avoir pensée, elle se dirigea rapidement vers le comptoir et y prit une miche de pain.
-C’est bon je déjeune en chemin!
Fit-elle simplement en sortant à la suite de sa mère, son sans embrassé son père avant de partir. Alyss était fine, petite. Si on ne la connaissait pas, ont pourrais presque croire qu’elle était sous-alimenté, pourtant elle mangeait très bien. Elle avait simplement toujours été sur une silhouette délicate. À côté des autres élèves de son âge, elle avait littéralement l’air d’avoir un retard de croissance. Comparé aux autres filles, ses courbes se faisaient plutôt timides, mais cela lui importait guère, sincèrement.
Ainsi donc, Alyss se rendit à la cour du Château avec sa mère. Déjà, certains étaient sur place en train de commencer à monter l’estrade. Elle y reconnu bien entendu facilement Zäck, qu’elle s’empressa d’aller saluer. Ensuite, elle écouta attentivement les instructions de sa mère et se mis à son tours à apporter son aide pour les préparatifs. Rapidement, le soleil montait dans le ciel et le manque flagrant de nuages rendait la température très chaude, mais elle ne s’en plaignait pas. Elle avait l’habitude d’apporté un coup de main à la ferme et ce qu’on lui avait présentement confié comme travail n’exigeait pas d’effort.
Après quelques heures de dures labeur pour certains, le tout était en place. Alyss en profita pour se placer à l’ombre avec les autres afin de se désaltérer elle aussi. Elle choisit cependant de resté debout et de laissé l’espace à ceux qui avaient travaillé plus physiquement. Ensuite, certain quittèrent pour aller se changer et se préparer pour la Cérémonie. Il y avait déjà quelques curieux qui commençaient à s’entassé. C’était un peu intimidant. Heureusement, sa mère lui fit signe de la suivre dans le Château. Elle comptait bien se préparer elle aussi, surtout après avoir travaillé sous le soleil ardent. Quant à Alyss, elle se contenta de se rincer le visage sous l’eau et de passer une lingette autour de son cou. Elle regarda sa mère se préparer avec une petite pointe de fierté. À la maison, c’était sans doute aussi le cas. Evrard et Esteban devraient sans doute ne pas tardé à partir pour venir les rejoindre.
Puis, les deux rosettes finirent par sortir du Château. Alyss se sépara de sa mère non sans une accolade avant de prendre sa place pour les attributions, un léger pincement au creux du ventre. Elle se sentait un peu inquiète, mais elle ne savait pas exactement pourquoi. Dans tous les cas, l’a cérémonie y était sans doute pour quelque chose. Elle chercha du regard sa meilleure amie et en la repérant alors qu’elle apparaissait dans la foule, lui fit signe de venir la rejoindre. Une fois son amie prêt d’elle, elle ouvrit la bouche pour lui parler, mais Lyzann pris la parole avant elle, ce qui bien entendu incitait au silence. Sa commençais.
La Chef des Chevaliers, soit, sa marraine, commença son discours. Alyss écoutais les paroles avec intérêt et fut heureuse d’applaudir avec les autres pour féliciter le travail des Chevaliers et Écuyer. C’était vrai que même si on ne calculait pas l’histoire des Ombres, ni d’Irianeth, ils faisaient selon elle toujours un bon travail qui se méritait bien d’être applaudit, ne serait-ce qu’une fois tous les cinq ans. Un jour, ce serait elle et elle espérait mériter ces honneurs autant que les autres et elle ferait de son mieux pour cela.
C’est lorsque Lyzann prononça le prénom des Chevaliers en devenir, qu’elle réalisa qu’Edric n’étais pas là, ni même son maître. Elle fronça les sourcils, inquiète. Ce n’étais vraiment, mais vraiment pas le genre d’Édric d’être en retard, surtout pas à la cérémonie qui ferait de lui un Chevalier, il avait bien trop cela à cœur pour ça. Elle se mordilla la lèvre nerveusement. C’étais sûre alors que quelque chose clochais, mais puisque personne ne semblait trouver ça étrange, elle se dit que peut-être Lyzann était déjà au courant, mais pourquoi l’avoir nommé alors? Elle ne put s’empêcher de tourner son regard vers la foule, fixant derrière celle-ci l’entrée de la cour et c’est à cet instant qu’elle se sentie blêmir.
L’écho d’un cheval courant à grande vélocité joignit ses oreilles, rapportant l’attention de la majorité des gens au même endroit où la rosette regardait, quelques secondes plus tôt. Avec horreur, elle remarqua le maître de son ami qui ne tenait que grâce au fait que celui-ci l’avait agrippé fermement. Il ne semblait pas bien. Pas bien du tout. Elle se sentie trembler à la vue du sang. Lorsque les cris d’Edric résonnèrent dans la cours, ce fut terminer pour le calme d’Alyss qui sentit son sang se glacer. Celle-ci s’élança vers la scène, non pas parce-qu’elle voulait voir, car elle détestait la vue du sang, mais pour porter secours à son ami, même si sincèrement, qu’aurait-elle bien pu faire? À la vue de la scène devant elle, son cœur se serra et elle ne put retenir ses larmes de coulée. C’était déchirant et toute cette souffrance la frappait droit au cœur. Quelqu’un tenta de lui agripper le bras pour la freiner, mais Alyss évita l’emprise de justesse. Elle ne pouvait pas aider, mais elle pourrait au moins faire une chose.
Elle s’agenouilla prêt d’Edric et l’enlaça dans ses bras, lui envoyant elle aussi une vague d’apaisement. Elle n’était pas assommante, elle était simplement douce et chaleureuse. Son geste se voulait protecteur, empathique. Ses larmes coulaient silencieusement alors qu’elle lui caressait doucement le dos de son bras qui l’enlaçais, relevant son regard humide vers les adultes qui aidèrent celui qui devenait Chevalier aussi tragiquement à s’écarté de la scène. Alyss quant à elle ne le suivis pas, avisant que des curieux étaient encore trop prêt, elle prit l’initiative de se dirigé vers eux pour les invités à quitter les lieux gentiment, ce qu’ils firent avec l’aide de d’autres personnes, non sans préalablement avoir jeter un regard triste vers Edric. Entre temps, ses larmes coulaient encore et elle se sentait trembler. Elle ne pouvait s’empêcher de pensée a tout ceci avec inquiétude et tristesse. Elle était si triste pour Edric. Si triste de voir un Chevalier s’éteindre. Elle aurait voulu trouver les mots pour l'apaisé, mais sa gorge était nouer et sa voix était tremblante alors qu'elle invitait poliment les invités à s'éloignée.
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| | | | InvitéSam 19 Mar 2016, 10:58 Un jour de plus, une simple journée : voilà ce que devait être cette nouvelle attribution. Elle devait être aussi une journée spéciale qui signerait la fin de la coupure de contact avec Nassa. La blonde s’était réveillé de bonne heure, la boule au ventre. Comme tous les ans depuis la disparition de sa jumelle, elle détestait cette période. La nuit précédant l’attribution elle revivait tous ses deuils. Mais aujourd’hui elle n’était plus seule. Elle avait sa famille, et son compagnon ( bien qu’officiellement Mael et elle ne pouvaient être fiancés elle se considérait clairement comme tel). En plein milieu de la nuit la chevalière fut prise d’une bouffée d’angoisse. Elle se leva, alla prendre un peu l’air. C’était le fameux jour. Mais pourquoi la blonde avait-elle un mauvais pré-sentiment ? Elle lança un message télépathique à Mael :
« Mon Amour, j’espère ne pas te réveiller. Je sais que tu es à la Tour. Mais je ne me sens pas bien j’ai besoin de prendre l’air. Peux-tu venir veiller les enfants ? »
L’angoisse n’avait jamais été aussi haute ? Etait-ce le fait que Mael serait bientôt archimage ? Le fait qu’ils pourraient enfin se marier qui la mettait dans un état pareil ? Elle ne savait pas vraiment. La blonde ouvrit la fenêtre en attendant et s’aéra.
***** Le lendemain de bonne heure la chevalière réveilla ses bambins ; elle les lava, les habilla puis les fit petit-déjeuner. Elle hésitait grandement à les faire assister à la cérémonie, mais Lana insista tellement qu’elle termina par céder… Alors Enora demanda à la gouvernante de venir à la cérémonie avec les quatre bambins.
Environs une heure avant la cérémonie, la chevalière blonde aida à terminer les derniers préparatifs. Elle salua ses frères et sœurs, mas contrairement à eux on pouvait voir sur son visage une certaine crainte….
Quiconque la sonderait pourrait revoir les images des décès qu’elle avait vécu sur cette période… Et pourrait voir son appréhension de ne pas être capable de combler Mael. Sur ces images, la chevalière ne tarda pas à rejoindre ses confrères sur l’estrade . Elle cherchait ses bambins dans la foule craignant qu’ils ne se perdent. Rapidement elle les vit là, au premier rang. Elle reprit son souffle la cérémonie pouvait commencer. Elle fixa ses enfants. Ce n’est que quand elle entendit le prénom de Nassa qu’elle eut les larmes aux yeux . Elle avait été jeune et stupide. Et maintenant elle le payait c’était normal. Elle aurait tant aimé avoir l’opportunité de s’excuser, de s’expliquer, de reconnaître ses torts devant sa sœur… Mais …. Cela n’avait pas été possible jusqu’à présent.
Bientôt Lyzann continua son discours et remarqua qu’il manquait Edric et Charlie. Elle adouba les écuyers puis rapidement l’inquiétude fut palpable dans l’assemblée. Tout le monde s’attendait à ce que les jeunes élèves soient élever au rang d’écuyers. Mais l’Ordre avait d’autre chats à fouetter…. Il manquait deux membre de l’Ordre : La famille n’était pas au complet . Cela n’arrivait jamais sauf lors des guerres…
Rapidement Lyzann prit la meilleure décision qui soit d’après la blonde : elle décida de stopper la cérémonie. Les gens étaient déçus. Mais peut importait. Les Ordres tombèrent : elle avait pour mission de s’occuper d’Edric.
Elle le ferait c’était certain. Du mieux qu’elle pourrait. Elle s’approcha bientôt de son frère qui semblait au plus mal. Tant moralement que physiquement. Sur le plan moral, il semblait inquiet, paniqué, angoissé par l’état de Charlie qui était très préoccupant.
Enora prit les choses en mains : Elle accouru vers Edric. Lui envoya une immense vague d’apaisement. Alyss était là, elle la salua.
Puis lui dit :
« Mon frère, Iris et Myack vont s’occuper de Charlie. Viens. »
Visiblement les mots de la blonde ne firent rien au jeune chevalier. Bien, Edric n’était pas en état d’aller ailleurs , Charlie non plus.
Enora lança alors aux autres chevaliers : « Nous avons besoin d’être isolés de la foule ! débrouillez-vous comme vous le souhaitez. »
Ensuite elle pensa : « Je vais devoir faire un rapport sur quelqu’un qui se trouve dans le même état que moi il y a quatre ans……. » Elle mis sa main sur l'épaule d'Edric, signe de fraternité et continua de tenter de l’apaiser et dit :
« Je suis là, nous sommes là pour toi avec toi et pour Charlie. Nous sommes une famille.»
Elle enleva sa cape de cérémonie et la tendit à Edric pour qu’il s’essuie le visage.
Elle ajouta : « Essuies-toi le visage, ce sera mieux pour toi . »
La chevalière sentait l’énergie venant de Charlie diminuer, bientôt elle ne fut plus.
Enora redoubla d’énergie pour envoyer la plus puissante vague d’apaisement qu’elle pu puis éloigna Edric de là. Alyss était d'une aide précieuse... Elle aussi essayait de réconforter le jeune chevalier comme elle pouvait...
Elle le mena dans l’Aile des chevaliers. Endroit où ils seraient en paix. La jeune femme sonda rapidement le jeune chevalier et lui demanda la permission de guérir ses plaies. Puis commença son travail .
Elle le regarda, se contenta de lire sa peine dans ses yeux puis dit : « Je n’ai pas perdu de maître mais j’ai perdu pas mal de membres de ma famille. Je sais ce que c’est la perte de quelqu’un qui nous est cher. Je sais ta peine, je la ressens. Je suis moi aussi peinée de ce qui vient de se passer. Sache que tu es de ma famille, tu es mon frère JAMAIS je ne te laisserai tomber. Et je pense que le plus bel honneur que nous pouvons faire à Charlie est que tu sois des nôtres. Et c’est le cas. La promesse que nous faisons est de veiller les uns sur les autres, je te promets que je serai toujours là pour toi. »
Elle ajouta ensuite : « tu dois sans doute te dire que tout ça c’est des jolies paroles…. Que c’est parce qu’on est aujourd’hui. Mais je te promets sur ma vie, mon statut de chevalière et ma famille que je serai là pour toi si tu as besoin. »
Elle le fixa dans les yeux. Elle savait ce qui les attendait demain. Rude épreuve pour Edric. Elle décida de laisser les enfants à la gouvernante.
Ils lui en voudraient, peut-être …. Mais en tant que Chevalière elle avait des priorités. Elle espérait simplement que les enfants n’avaient pas assistés à toute la scène.
Elle resta là, une main sur l’épaule de son frère, en silence attendant qu’il lui parle si il le souhaitait En tout cas elle demeurait là pour lui.
Bientôt elle devrait faire son rapport à Lyzann, la blonde commençait à chercher ses mots…
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| | | | MiyäckDim 20 Mar 2016, 13:38
Le jour n’était pas encore levé tandis qu’elle se fit réveiller par un bras qui s’écrasa mollement sur son visage, écrasant sa joue. L’Elfe grommela, fronçant les sourcils. Le bras en question semblait trouver son aise dans cette position mais ce ne fut pas pour son confort… Elle tenta de bouger légèrement afin de partager l’inconfort et qu’il se retire, mais rien n’y fit. Elle devait se rendre à l’évidence, lorsqu’Evrard dormait à poings fermés, rien ne le réveillait. Soupirant légèrement, elle se résigna à ouvrir les yeux pour tenter de se dégager. Ce qui fut réalisé avec brio en moins d’une minute. Une fois dégagée, elle lui embrassa le bout de bras qui trainait encore dans sa direction et se redressa sur le rebord du lit. Etirant tout son corps, elle le sentit bouger à côté d’elle.
- Il fait encore nuit, hm ?
L’Elfe rit. Il n’avait même pas prit la peine d’ouvrir les yeux alors qu’il se tournait vers elle encore endormi. Elle passa une main dans ses cheveux sans dire un mot, lui sommant silencieusement qu’il pouvait encore un peu dormir. S’étant saisit rapidement de sa réponse, il replongea aussi tôt son visage au creux de l’oreiller. Ainsi, elle aurait du temps devant elle pour s’occuper un peu plus tôt des animaux dans l’arrière-cours et pouvoir profiter des préparatifs de la cérémonie avec tout le monde au château. Lorsqu’elle revint à l’intérieur, elle sautilla légèrement sur place, joignant ses mains près de sa bouche pour y prodiguer un souffle chaud. Le temps était bien frais ces temps-ci au matin. La saison des pluies n’étaient plus bien loin. Ramassant le bois dans l’entrée, elle alluma un feu dans la cheminée afin de commencer à réchauffer la pièce et de préparer le repas du matin. Les bruits des assiettes et de la fonte eurent raison de réveiller Evrard, leur chambre se trouvant juste à côté de la partie cuisine. Alors que la table commençait à être dressée, les Chevaliers entendirent un bruit de porte.
- Bonjour, Anaëlya ! - Bon matin.
Evrard avait toujours le don d’être énergique du moment qu’il l’avait décidé. Miyäck était un peu plus longue pour se réveiller complètement et ce malgré le fait qu’elle se levait toujours plus tôt. Comme un rituel matinal, la jeune femme bientôt Chevalière vint les aider à préparer tout ce qu’il fallait pour le petit-déjeuner. Pour fêter encore une fois plusieurs choses, l’Elfe avait préparé une boisson chaude appelée café dont on retrouvait la plante dans les régions chaudes. C’était un produit rare, tout comme le chocolat. Ils ne le sortaient qu’en de grandes occasions. Et si l’on puisse dire, l’occasion était là. Anaëlya terminait sa formation tandis qu’Esteban et Alyss allaient passer respectivement Apprenti de la Tour des Mages et Ecuyère. Il y avait aussi Logan qui allait pouvoir enfin achever son cycle d’apprentissage. Grâce à Lyzann. L’Elfe ne savait comment elle pourrait remercier son amie d’avoir prit soin de son fils et de l’avoir ramené à la raison. Les choses n’avaient pas été faciles avec Logan… Mais il s’en était sorti. Soudainement, un nouveau bruit de porte se fit entendre.
-Je n’arrivais plus à dormir…
Evrard qui se dirigeait jusqu’à l’arrière cours se stoppa lorsqu’il passa devant sa fille et vint encadrer ses joues de ses mains pour lui embrasser le front. Miyäck elle lui fit signe de s’approcher pour la prendre dans ses bras et lui embrasser la joue. C’était un jour important. Ils le savaient. A quelque part, la Chevalière avait une pointe au cœur. Cette ferme allait être vide à leur retour ce soir… Il n’y aurait plus Anaëlya, il n’y aurait plus aucun enfant… Cette ferme autrefois trop petite pour accueillir tout le monde allait manquer de vivacité. La vie allait ainsi. Lorsqu’Evrard revint, elle l’entendit frapper à la porte d’Esteban pour l’inviter à les rejoindre pour le repas. Bien évidemment Miyäck ne put refuser lorsqu’Alyss lui demanda si elle pouvait venir aider. Elle aurait dû rester avec Evrard, Lin et Esteban, mais Miyäck pouvait bien la prendre avec elle et son écuyère. Tous déjeunèrent tranquillement jusqu’à ce qu’Evrard, toujours fidèle à lui-même, se mit à taper frénétiquement dans ses mains en annonçant que l’heure était venue pour eux ! Miyäck jeta un regard plein de remontrances sur Alyss qui n’avait elle rien touché du repas.
- C’est bon je déjeune en chemin !
C’est ainsi qu’à trois, elles prirent la route jusqu’au château. Les préparatifs furent animés et ils purent ainsi retrouver beaucoup de têtes connues. Elle y croisa sa fille Serah et son gendre, Zäck, tous les deux au poste avec leurs écuyers. Zen et… Nassa. Si elle ne se trompait pas. Elle ne vit pas Elros immédiatement. Peut-être était-il occupé autre part. Quant à Logan, il tentant d’aider tant bien que mal en suivant Lyzann qui était pire qu’une fille du vent en ce jour important.
Quand enfin tout fut prêt, ils purent commencer la cérémonie en bonne et due forme. Lyzann fit son discours habituel qu’elle ne pouvait s’empêcher de trouver juste et commença à citer tous les écuyers de cette génération. Bien entendu, Miyäck s’avança aux côtés d’Anaëlya et laissa Alyss et Esteban avec Evrard. Elle fut suivie de près par Serah et Zäck qui montèrent à leur tour. Logan fut un des derniers à monter. Elle entendit leur Chef demander où se trouvaient Edric et Charlie. L’Elfe balaya la salle du regard pour constater qu’ils manquaient effectivement à l’appel. Les avait-elle envoyés en mission récemment ? D’un mouvement de tête négatif, elle lui montra qu’elle n’en savait pas plus qu’elle sur la question. Lyzann passa outre la situation, gardant ses questionnements certainement pour plus tard. Il était temps qu’ils remettent les armures aux nouveaux Chevaliers. Miyäck adressa un regard accordé d’un sourire à celle qui allait devenir d’ici peu sa sœur d’arme, Anaëlya. Elle se rendit jusqu’au petit établit où étaient posées toutes les tenues et récupéra celle de son écuyère, non sans un sentiment de fierté. Alors qu’elle allait à la rencontre de cette dernière, un bruit inquiétant se fit entendre. Par reflexe, elle se tourna immédiatement vers la source et pu voir ainsi un jeune homme tout de sang tâché en transportant un autre…
Son sang se glaça tandis que ses pupilles s’écartaient de stupéfaction. Ses mains lâchèrent la tenue et elle n’eut pas à réfléchir plus longtemps que déjà ses jambes la transportait jusqu’aux deux hommes. Reflexe certainement accru avec le temps et surtout l’expérience d’une guérisseuse en temps de guerre. Elle savait que chaque minute pouvaient compter. Chaque seconde.
Alors, quand elle entendit l’ordre de Lyzann, Miyäck était déjà projetée dans l’analyse de la situation pour savoir lequel des deux avait besoin de soins plus urgemment que l’autre. La Chef trancha, elle lui demanda de s’occuper de Charlie. Bien. Son regard lâcha le jeune écuyer pour se concentrer sur le Chevalier. Elle vit qu’Iris s’afférait vers elle du coin de l’œil et su que les choses allaient pouvoir être prises en main. Edric fut retiré sur corps de son maître et ainsi les deux Chevalières purent se mettre au travail. Miyäck se laissa tomber lourdement au sol sur les genoux afin d’être pile à la hauteur de Charlie. Iris se mit en face d’elle. L’Elfe fit un signe vif de la main à Evrard pour lui sommer de venir. L’une de ses mains était occupée à retenir la tête de leur frère d’arme et elle ne pourrait pas travailler sans ses deux mains. Son mari prit donc place à leurs côtés, retenant la tête de Charlie.
A première vue, son état était plus que faible… Elle avait du mal à ressentir son énergie même sans activer ses pouvoirs. Elle serra les dents. Heureusement qu’elle s’était déjà attaché les cheveux avant de venir, elle n’aurait plus à s’en soucier. Soudainement, le monde cessa d’exister. Seul le devenir de Charlie l’importait. Les regards, l’agitation ? Rien. Elle écoutait ses battements. Trop faibles. Ses mains parcoururent son corps, allumant comme une lueur magique. Intérieurement elle jura. Ca n’allait pas être facile. Etait-ce seulement réalisable ? Non. Non. Et re non ! Elle ne partirait pas défaitiste !
- Iris serais-tu capable de cautériser la plaie ? On est en train de le perdre !
Elle remonta ses manches d’un coup sec et se redressa au dessus de Charlie. Le rythme cardiaque était en train de partir. Ce qu’elle n’avait pas senti, c’était l’hémorragie interne qui se propageait tout doucement. Mais pour le moment, elle se concentrait sur son cœur. Si le cœur lâchait, qu’importait l’hémorragie ou non. Plus rien n’aurait d’importance… Alors, elle apposa ses mains sur sa poitrine pour commencer à y donner des impulsions de tout son poids. De temps à autre, elle jetait des regards à Iris pour savoir si tout allait bien. Bordel. Elle le sentait partir. Elle le sentait filer entre ses mains.
- Allez, Charlie. Bats-toi ! Bats-toi encore un peu !!
Ses mouvements permettaient de maintenir son cœur. Mais elle savait que dès lors qu’elle s’arrêterait, il cesserait de fonctionner. Alors elle ne lâcherait pas. Elle confiait à Iris le temps de le soigner. Mais malgré tous leurs efforts, la blessure était bien trop grave ou du moins, elle avait endommagé des organes bien trop importants. L’Elfe sentit que ses bras commençaient à fatiguer… Elle ne lâcherait pas. Jamais. Mais elle dû se rendre à l’évidence. Les traits paisibles de Charlie en disaient long. Il les avait déjà quittés. Alors, petit à petit, elle se résigna, ralentissant le rythme tandis que son propre souffle était totalement saccadé.
Son regard désolé croisa celui d’Iris. Elles n’avaient pas réussi… Il était trop tard pour Charlie. Lorsque Lyzann s’avança jusqu’à eux, le regard de l’Elfe en disait long mais Iris eut raison de le préciser de vive voix. Lorsqu’elle leur demanda plus de précision, Miyäck lança un regard à Iris. Bien, elle s’en chargerait. Se laissant retomber au sol sur ses genoux, elle soupira.
- Il a de nombreux coups et contusions un peu partout sur le corps… Comme si quelqu’un s’était acharné sur lui. Ou plusieurs personnes… Il a reçu un coup qui lui a été fatal… L’on aurait dit comme une lame. Sans réellement l’être…Ses organes vitaux étaient bien trop touchés pour que nous parvenions à le maintenir plus longtemps en vie. Il…
Sa voix s’étrangla quelque peu.
- Quelqu’un avait commencé à le guérir. Mais il n’a réussi qu’à s’occuper de ce qui était superficiel…
Son regard se porta à nouveau sur Charlie. Elle déposa une de ses mains sur son cœur tandis que ses prières allaient jusqu’aux plaines de lumières. Qu’il y trouve enfin la paix.
Evrard se releva, solennel et l’air sérieux. Il porta à son tour une main à son cœur, fermant les yeux.
- Pour notre ami.
Bien plus qu’un simple Chevalier. Ils avaient perdu un frère, un ami, un compagnon. Alors, ils le salueraient comme un frère pour ces derniers instants.
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| Rang Classique : Guide d'aventures Nombre de messages : 590 Rôle : Guérisseuse retraitée
Plus sur le personnage Âge: 418 ans [L6] Race: Maître Magicienne / Elfe
| | | InvitéMer 23 Mar 2016, 01:39
Tout lui parvenait de manière distordue et abstraite. Son esprit était cotonneux, il n’arrivait plus à penser correctement, c’était comme si plus rien n’avait d’importance, mais il savait que ce n’était pas le cas. Malgré sa vision brouillée par les larmes, il voyait toujours le corps de son maître ayant violemment tombé sous les coups de leurs agresseurs. Il sentait la viscosité du sang de Charlie le recouvrant, mais c’était définitivement l’odeur qui était la pire. Une odeur rance et métallique qui n’aidait en rien sa nausée. Il ne voulait pas qu’on l’arrache à son maître, il voulait encore lui venir en aide, faire tout en son pouvoir pour le sauver. Si seulement on le laissait essayer de nouveau, il pourrait sûrement le sauver…
Il sentait la présence de quelques personnes, près de lui. Il sentit des contacts, mais il n’avait aucune idée de l’identité de ceux ou celles qui désiraient alléger son fardeau. C’était comme si le temps s’était arrêté pour lui, mais qu’il poursuivait son cours de manière régulière pour tous les autres. Il voulut protester, mais seuls ses sanglots parvinrent à franchir ses lèvres. Il sentit quelqu’un l’enlacer et ses jambes auraient cédées s’il ne s’était pas déjà trouvé agenouillé au sol. Il répondit désespérément à l’étreinte en enlaçant celle qui arriva à le calmer légèrement. C’était chaud, c’était apaisant, il avait l’impression d’être emmitouflé dans un nuage rose. Le contact finit par être rompu, mais il avait été beaucoup plus réconfortant et humain que les vagues apaisantes qu’on lui avait transmises.
Quelqu’un d’autre vint prendre la place de celle qui avait su prendre un peu de sa douleur. Il releva la tête, toujours un peu hébété. Cette fois, il arriva à reconnaître la personne se présentant à lui. Elle lui transmit une autre vague d’apaisement et il vacilla un peu, autant épuisé par les récents événements que par toute cette énergie anesthésiante. La chevalière lui tendit sa cape en exigeant qu’il s’en serve pour se nettoyer un peu. Il s’exécuta sans protester, mais avec une lourdeur qui trahissait son état de tristesse et de léthargie. Quand l’âme de Charlie quitta son corps pour de bon, de nombreux murmures s’élevèrent depuis la foule. Le blond tourna la tête dans cette direction, son attention attirée par le bruit, mais Enora ne lui laissa pas l’occasion de comprendre ce qui venait de se produire, car elle lui envoya une énième vague apaisante. Bel et bien sonné, cette fois, il la laissa le conduire dans l’aile des chevaliers.
Elle lui parlait, mais il ne comprenait plus. S’agissait-il de toute la magie ou du choc ? Probablement d’un mélange des deux. Les effets combinés de ces chocs étaient dévastateurs et le laissaient sans la moindre énergie, ce qui n’avait jamais été vu auparavant. Quand elle commença à lui parler et à le baigner d’une chaude énergie curative, il se contenta d’hocher la tête de manière affirmative, incapable de réfléchir de manière cohérente. Il n’arriva pas à saisir le sens des mots, mais il sentit qu’elle tentait de lui faire comprendre qu’elle partageait sa peine et le soutenait. Il vit dans son regard qu’elle semblait sincère et ce fut suffisant pour lui. Il lui adressa un sourire triste, exempt de la moindre joie, mais qui se voulait gratifiant. Il la remerciait de ses paroles, mais était incapable d’une démonstration plus expressive.
Peu de temps après, il prit congé de la chevalière et se retira dans sa chambre. Il s’allongea dans son lit sans réussir à trouver le sommeil. Il n’essayait pas vraiment de dormir, mais le néant salvateur lui aurait permis de ne plus penser. À moins que Charlie ne vienne le hanter… Il resta longuement allongé dans la pénombre, incapable de pleurer. Il était toujours triste, mais les larmes avaient cessées.
Éventuellement, la porte grinça sur ses gonds. Il n’avait senti personne approcher et n’avait pas envie d’utiliser ses pouvoirs pour déterminer de qui il s’agissait. Il se contenta de se retourner afin de faire face au mur, signifiant ainsi qu’il voulait être seul. Cependant, le nouveau-venu s’approcha silencieusement. Il sentit qu’on levait les couvertures sous lesquelles il avait trouvé refuge et qu’on s’y glissait. Furieux contre cette présence inquisitrice, il se retourna et fut surpris de se retrouver face à face avec Nassa. Elle s’avança doucement et déposa un léger baiser sur ses lèvres. C’était tout ce dont il avait besoin, pour l’instant. Il avait besoin d’elle, il était complètement dépassé par les événements.
« Charlie… », parvint-il à articuler difficilement.
« Je suis là, Edric, ne t’en fais pas », le rassura-t-elle.
Il la regarda, désemparé et sans défense. L’écuyère se rapprocha un peu plus de lui et l’attira contre elle. Il posa la tête sur sa poitrine et elle passa ses doigts dans sa chevelure blonde. Ils parlèrent peu, cette nuit-là, mais Edric laissa libre court à sa tristesse, sans honte. Il n’avait pas cru qu’il réussirait à s’endormir, mais il finit par sombrer dans un sommeil sans rêves aux petites lueurs de l’aube, terrassé par l’épuisement et bercé par la respiration régulière de la jeune fille.
- HRP:
Nassa, je t'ai MP ^-^
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| | | | InvitéJeu 24 Mar 2016, 17:54
Ce matin, c’était le grand jour ! Pour lui, pour son écuyère, pour sa fiancée. La cérémonie d’attribution était enfin là. Zäck n’avait pas spécialement hâte de se séparer de Nassa qu’il avait apprit à apprécié avec le temps, mais les cérémonies d’attribution le mettait toujours en joie depuis qu’il était enfant. Nassa… Elle avait bien grandie. Leurs débuts n’avaient pas été des plus simples, mais finalement, grâce à ce long voyage avec Eliot, les choses avaient terminé dans le bon ordre. Ils avaient apprit à se connaître, tout simplement. A ne plus rien se cacher, à partager. Et pour ça oui, ils en avaient partagé des choses ! Des rires, des incompréhensions, des craintes, des peurs, de la musique, des fous rires. Ils avaient voyagé dans tout Enkidiev et avaient apprit de chacune des cultures une leçon différente. Chaque semaine était jour de fête, les deux musiciens aimant animer les soirées dans les tavernes en échange d’un gîte pour le soir. Son titre de Chevalier d’Emeraude lui graciait bien des privilèges dont il ne voulait jamais abuser. Alors, il payait son dû de sa musique et sa bonne humeur. De longues heures sur les routes ou à dormir au coin d’un feu lui avait permit de mieux connaître Nassa. Tous les deux se ressemblaient sous beaucoup d’aspects, comme il avait pu le remarquer. Cinq ans. Cinq ans étaient déjà passés. Cinq années qu’il n’avait pas vu défiler où tant de choses s’étaient passées. Cinq ans qu’il était Chevalier. Et voilà qu’il était même fiancé ! Quelle drôle de vie.
Etonnement, Zäck se réveilla assez tôt ce matin. De nombreuses fois, Nassa avait dû le réveiller pour qu’ils ne soient pas en retard… Le maître magicien n’était pas du matin, c’était un fait. Et pourtant, là, il était réveillé. Avant Nassa. Il profita donc de la situation pour réveiller son écuyère en fanfare. Et comment ? En sautant joyeusement dans sa couche, bien évidemment ! Il lui indiqua joyeusement qu’il était l’heure de se lever et qu’elle était déjà en retard (ce qui n’était bien évidemment pas vrai), puis s’allongea auprès d’elle avant de ne lui tirer toute sa couverture pour s’enrouler dedans et faire semblant de se rendormir. S’en suivit d’éclats de rires et de bataille d’oreiller bien méritée. Zäck prit plus de coups qu’il n’en donna, tant il était plié à rire. Bien, séance matinale accordée ! Il profita du temps où Nassa allait se préparer pour se rendre jusqu’à la chambre de Serah voir si elle était réveillée. Il prit soin de la réveiller plus délicatement en lui embrassant la joue. Il n’était pas fou ! Il allait se réveiller tous les matins du reste de son existence auprès d’elle, elle aurait de trop nombreuses occasions de se venger… ! Serah lui avait précisé que sa famille allait venir aider à préparer avec Lyzann la cérémonie. Zäck se dit que ce serait une bonne occasion de tous les revoir. Notamment Alyss, son joli rosier bourbon, qui allait passer écuyère !
Ce fut donc un moment qu’il apprécia. Il discuta quelque peu avec Evrard, salua Lin qui lui lançait encore des regards assassins dans l’unique but de le faire trembler de peur avant d’éclater de rire. Il serra la main d’Elros et fit un bonjour éloigné à Miyäck qu’il aperçu aidant de l’autre côté. Il vit également Logan, qui l’ignora aussi royalement qu’il pouvait le faire. Un peu plus loin, il pu voir également Enora, qu’il n’osa pas approcher. Tant de monde. Lorsque la cérémonie débuta enfin, ce ne fut non sans une once de fierté que Zäck regarda Nassa. Elle se débrouillait bien et méritait sa place plus que quiconque. Il vit également Zen, l’écuyer de Serah qu’il avait eu l’occasion de voir de nombreuses fois depuis qu’ils s’étaient fiancés. Leur Chef appela un à un tous les écuyers et les maîtres suivirent de près. Lorsqu’elle leur demanda où se trouvait Edric et Charlie, Zäck réalisa qu’effectivement ils manquaient à l’appel. Il haussa les épaules, n’en sachant rien. Lyzann préférant en passer outre, le Chevalier en fit de même, se concentrant sur la procédure d’adoubement pour Nassa, à laquelle il n’avait encore jamais procédé.
Puis des murmures se levèrent. Etant en bout de file, le blond ne vit rien avec précision si ce n’était que les réactions semblaient apeurées.
- Aidez-le, aidez-le, pitié !
Il reconnu la voix d’Edric, un des écuyers. Tout se passa bien trop vite pour qu’il ne puisse réagir et Lyzann ne le somma pour aucune des tâches concernant Charlie ou Edric. Les deux étaient mal en point, il pouvait le sentir d’ici… Il se hissa curieusement sur la pointe des pieds et fut choqué de voir l’état dans lequel il se trouvait… Néanmoins, il ne se questionna pas plus pour le moment. Il vit deux petites têtes tenter de s’aventurer parmi la foule pour voir en avant ce qu’il s’y passait. Aussi tôt, le jeune homme réagit. Il descendit de l’estrade et se fraya un chemin rapidement dans la foule pour attraper deux petits bras.
- Allons, allons ! Les adultes sont en train de s’occuper de personnes qui ont besoin d’aide. Il ne faut pas aller les déranger ! - Mais, on nous a dit que c’était super grave genre ! On veut voir ! - Ouais, on a droit de savoir !
Zäck les observa quelques instants. Non, ce n’était clairement pas un spectacle à donner aux élèves ou aux futurs élèves. Tôt ou tard, ils y seraient confrontés. Mais pas là. Pas dans le château le jour d’une cérémonie importante.
- Oh, mais Lyzann nous fera un rapport complet, c’est certain. En attendant qu’ils aient finit… Je vous mets au défi que vous n’arriverez pas à rassembler tous les copains pour m’attraper ! Attention, je cours très vite. - Pfff ! T’es un vieux ! On va t’avoir ! EH faut l’attraper lui !! - Vieux !? Non mais vous allez voir !
C’est ainsi que Zäck se retrouva à partir en courant, la horde d’élèves et les quelques futurs élèves présents à ses trousses. Qu’importait s’il devait courir ou se cacher durant une heure, tant qu’ils étaient occupés loin de la scène… Après tout, il a toujours eu la côte avec les plus jeunes, autant user de ce talent inopinément.
* Nassa, je m’occupe d’éloigner les plus jeunes. Ne te surmènes pas trop.*
Il ne savait pas exactement qu’est ce qui lié son écuyère à l’écuyer Edric, mais il les savait relativement proches. Au fond, il espérait que Nassa ne soit pas trop atteinte par ce qui venait d’arriver…
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| | | | InvitéVen 25 Mar 2016, 16:39
Les deux filles étaient maintenant rendues assez grandes pour se préparer toutes seules. Sincèrement, un pur bonheur! Je n’avais qu’à vérifier si tout était correct. Si une acceptait facilement que j’intervienne dans sa vie, l’autre détestait cela au plus haut point. Je m’étais faite à l’idée avec les années. Mais, secrètement, ça me faisait un pincement au cœur à toute les fois. J’aurais temps aimé que ça soit différent. Sauf que d’un côté, je comprenais… Ma Rose était une démone. Et seulement son père semblait compter dans l’histoire. C’était ainsi. Elle tenait cela de Connor. La pureté du sang. Bref, je ne m’en faisais plus maintenant. Je donnais mon opinion quand je le pouvais et elle faisait ce qu’elle voulait avec. Si j’avais trop de misère avec pour X raison, je demandais à son père. Qui la soutenait souvent plus qu’il la réprimandait, mais, ce n’est qu’un détail.
Comme on pouvait le faire si souvent, la petite famille partirent pour le château afin d’assister à l’attribution des nouveaux écuyers. Mais surtout, d’assister à l’adoubement d’une nouvelle génération. Dans mon cas, les deux écuyères qui m’avaient été attribué avaient décidé de laisser tomber. Angélique avait fini par trouver cela trop dure d’avoir été abandonné par toute sa famille et l’autre jeune fille avait succombé à des blessures lors d’une mission. Ça m’avait attristé, mais j’avais passé par-dessus la chose. L’écuyère de mon mari avait décidé de quitter l’ordre après avoir compris que ce n’était pas pour elle. Ayant malheureusement redoublé déjà. Lyzann devait commencer à être découragée de tous ces départs. Bref, voyons voir maintenant ce qui allait se passer avec la nouvelle génération. Il n’avait pas beaucoup d’écuyer. Résultat, bien des chevaliers passeront les prochaines années seuls. Autant dire que dans pas long, il aura un babybom! (ouijesors)
Pas très loin de la scène, je fixais Lyzann qui commençait son discours. 23 ans… Déjà. Le temps passait étrangement très vite. Et c’était parfois inquiétant. Comme le disait notre chef, malgré tout, les progrès avançaient. Elle commença à appeler les écuyers pour en faire de valeureux chevalier quand elle s’aperçut qu’il manquait Charlier et Edric. Bon, ils étaient peut-être juste en retard aussi. On laissa cela ainsi. Les garçons avaient peut-être un peu trop fêté le nouveau passage du jeune homme… Ou pas. Alors qu’elle avait continué la cérémonie, on attendit des cris. Edric. Demandant de l’aide et pas n’importe lequel. Pour une raison que j’ignorais encore, Charlie était dans une mauvaise position. Toute suite en alerte, j’étais prête à me rendre près de lui. J’Avais à peine attendu les ordres de Lyzann demandant à Miyäck et moi d’intervenir. Je m’assurai que Lily reste près de son père et sa sœur et me rendit toute suite.
Tout se passait très vite et bien entendu, tout le monde voulait intervenir. Que ça soit pour enlever Edric du passage ou encore vouloir s’en occuper. Le pauvre. J’aurais tant aimé qu’on me lâche moi. Malheureusement, je n’avais pas le temps pour m’occuper de cela. Je devais voir ce qui clochait avec le chevalier. Ça me faisait un pincement de le voir ainsi. Il avait, après tout, rester chez moi quelques années lorsqu’il avait été écuyer. Mon ancienne mentore me demanda de m’occuper de la plaie. Je fis signe de la tête affirmative. Sauf que… Ce n’était pas facile. Pour je ne sais quel raison, je n’arrivais point à la fermer. Ça m’arrangeait. Pourquoi? Je compris rapidement. La blessure était magique.
« Miyäck… On m’empêche de le faire. La blessure est d’origine magique. Qui aurait pu bien faire cela?! La plus part des personnes magiques sont présentement ici même. »
J’avais parlé tout bas pour que seulement elle puisse entendre. Du moins, j’espérais. Je ne voulais pas créer encore plus d’énervement autour de nous. Les regards sur nous mettaient beaucoup de pression. J’osais à peine prendre les devants. Comme si je doutais de mes capacités. Habituellement, tout allait très bien. C’était surement le fait d’être devant Miyäck. Celle-ci m’avait tout montré. Ma confiance en moi n’avait jamais été extrêmement forte. Donc, lorsque j’avais quelqu’un de meilleur que moi, c’était souvent … Bref. Revenons à Charlie. Que malheureusement, nous étions en train de perdre. Que nous avions perdu… Mon regard croisa celui de Mimi. Je me mordis la lèvre inférieure avant de soupirer légèrement. Je levai le regard pour chercher Lyzann.
« Je suis désolée Lyzann, mais Charlie a rejoint le royaume des cieux. La plaie était magique. Je ne pouvais malheureusement rien faire. »
Miyäck continua la suite des choses. Les explications de ce qu’elle avait remarqué sur le corps de notre frère d’arme. Je me levai tranquillement. Tout avait été si vite. Nous avions rien pu faire.
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| | | | InvitéVen 25 Mar 2016, 18:12 La cérémonie avait lieu aujourd'hui et mon fiancé venait me réveiller en m'embrassant la joue. Je me réveillais avec difficulté et en me frottant les yeux comme une enfant. J'avais plutôt bien dormi et je me demandais comment cela se faisait que je ne m'étais pas réveiller à l'aube ou un peu après. Cependant, je me souvenais que ma famille se rendait avant tous le monde à la cérémonie afin de pouvoir aidé Lyzann a mettre en place et je comptais m'y rendre en compagnie de mon écuyer, de Zäck et de son écuyère. Nous étions plutôt proche tous les quatre et heureusement. A partir de ce soir, nous pourrions dormir ensemble et du même coup, cela voulait dire que j'allais devoir supporté mon futur mari ! D'ailleurs, qu'est-ce qu'il avait pu me surprendre en me demandant en mariage et sans passé par l'étape d'être un couple juste avant. Remarque, c'était peut-être pas plus mal lorsque nous savions quels étaient nos sentiments l'un envers l'autre depuis bien longtemps. Ils nous en étaient arrivés des choses à tous les deux. Ce serait bien trop long pour ressasser et j'en avais pas forcément envie à certains moment.
Nous étions arrivés à la cérémonie pour aidé, mais aussi discuté en compagnie de certaines personnes. Une fois que cela débutait, je pouvais me sentir fière de moi et surtout de Zen. Il avait fait du très bon travail et j'étais persuadé que cet homme s'en sortirait tous seul par la suite. Soudain, Lyzann demandait ou se trouvait Edric et Charlie. Personne ne les avait vu jusqu'au moment ou ils arrivèrent ensemble et le chevalier gravement blesser. Je pouvais les voir et entendre le jeune homme demandait de l'aide. Lyzann réagissait au plus vite en donnant des ordres à Iris et ma mère de venir s'occuper de Charlie et à Enora pour prendre soin d'Edric. Pour ce qui était des autres, il fallait s'occupé et ne pas nuire quoi qu'il arrive. Lorsque je voyais deux enfants qui tentaient de passé, je pouvais remarqué Zäck qui s'en occupait déjà. Il s'en sortait bien avec eux, mais je n'osais pas en parler avec lui pour nous deux afin d'en avoir... A vrai dire, il avait clairement peur au vue du passé et je préférais encore attendre avant de lui en parler clairement sur le fait que je désirais en avoir... Surtout que nous allions vivre ensemble au château et plus séparément.
Moi qui souhaitait aidé Iris et ma mère, je pouvais entendre que Charlie était mort. D'autres enfants avaient échapper à la vigilance de Zäck et je décidais de m'en occuper. Je n'avais que ça à faire, car je ne pouvais pas être très utile pour le coup. J'avais emmener les enfants assez loin et je leur racontais une histoire assez joyeuse et non triste malgré ce qui se passait. Perdre un compagnon d'arme, cela faisait mal au coeur et le tout même si nous ne l'avions jamais cotoyer au part avant. Je souriais aux gamin du mieux que je le pouvais et je leur disais de rejoindre les autres pour attraper mon fiancé. Les occupés de cette manière était la meilleure chose à faire.
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| | | | InvitéMer 30 Mar 2016, 14:01
Rassuré un peu sur les circonstances de l’attaque, c’est-à-dire ne plus craindre une nouvelle attaque, Lyzann affronta le plus ardue : Entendre que c’était finis. Elle retourna vers le groupe de chevaliers qui s’était affairé à soigner Charlie. Elle réclama un rapport de son état. Nul ne devait retenir son avis. Chaque parcelle de songes était autorisée. Le plus ont pouvait tirer de la dépouille, le mieux la chef pourrait en tirer des conclusions réalistes. Evrard qui avait aidé ses sœurs dans leurs manœuvres de réanimation, avait replacé le corps de Charlie dans une position noble et paisible. De voir les traits si décontracter sur le visage du chevalier fit froncer ceux de la chef de l’Ordre. Ils avaient échoués. Et elle exigeait de savoir pourquoi. Iris lui confirma le décès. Puis elle lui précisa que la blessure était d’origine magique. En temps normale, cela n’aurait pas du poser un problème à deux guérisseuses aussi expérimenté. Mais qu’Iris lui confirme que la magie avait été suffisamment forte pour l’empêcher d’arrêter l’hémorragie interne. Cette magie ne pouvait venir que de cet être que Dorianne avait senti dans la forêt. Cette créature qui n’avait même pas chercher à se soustraire. Rien de normal. Comme si elle avait voulu qu’ils sachent… ou alors Charlie avait réussis à l’affaiblir au point de ne plus être capable de repartir dans son monde ? Illogique, mais c’était quelque chose qu’elle devrait confirmer avec les Cardinaux de la Tour. Lyzann en savait très peu sur la race divine bien que plusieurs chevaliers soient Maitres-magiciens. Il manquait toutefois tellement d’information pour reconstituer l’évènement. Lyzann ne souhaitait pas devoir faire revivre à Edric ce moment éprouvant une deuxième fois. Surtout pas alors qu’il était en état de choc encore.
- Mais encore?
Miyäck s’en chargea en se laissant tomber à genoux sous le poids de la fatigue soudaine. La chevalière savait gardée sa tête froide dans ce genre de situation. Elle savait ordonner et guider dans des situations où il était facile de se perdre dans le chaos. C’était pour cela que Lyzann l’avait nommé responsables des guérisseurs. Son savoir était une richesse pour l’Ordre. La femme apprit à sa chef que Charlie avait reçu plusieurs coups avant de recevoir le coup fatal. Ce coup magique qui avait rendu toutes leurs tentatives inutiles. Lyzann soupira avant de passer une main dans son visage. Cela ajoutait encore plus de suppositions sur sa lite. Comment arriverait-elle à voir au bout de cette affaire? Tout cela en faisant un deuil en silence. Alors que les chevaliers présents portaient leur poing sur leur poitrine en signe de respect pour le défunt, Evrard se releva pour les imiter et prononcer les mots que Lyzann se savait incapable pour l’instant de dire elle-même. Elle décrocha sa cape de son armure et s’avança vers le corps inerte. Dans le silence autour d’eux, elle s’assit en tailleur au coté du chevalier et elle recouvrit le corps de Charlie de la chaude cape verte. Bien que d’une autre religion, Lyzann aurait bien voulu formuler une demande aux êtres divins de bien prendre soin de leur frère, mais elle en était incapable… C’était l’un d’entre eux qui leur avait ravis… Et cette ironie la faisait serrer les dents. Elle ferma les yeux et baissa la tête incapable d’ajouter plus aux mots d’Evrard. Elle se laissa quelques instants de recueillement et quelques minutes de réflexion dans le silence qu’elle fit passer pour les premières. Sa liste de chose à faire venait de drastiquement s’allonger. La dépouille ne pouvait être brulé selon leur coutume maintenant. Lyzann souhaitait d’abord s’assurer de l’état d’Edric. Lorsqu’elle se releva, se fut pour se retourner vers ses chevaliers avec sévérité. Ses ordres seraient sans rappel.
-Emmenez le corps dans les cryptes du château. Faites rapidement et éviter de croiser des enfants ou pire Edric. Que l’un d’entre vous ait prévenir la reine du décès et que nous procèderons demain à la disposition du corps. Qu’aucune servante ne s’en approche. Je… tiens à ce que…Prévenez les autres et j’annoncerai au repas du soir le moment de la reprise de la cérémonie. Que quelqu’un passe aussi dans les cuisines les prévenir. Je vais aller constater de l’état d’Edric. Je serai ensuite à mon bureau jusqu’au repas. Chevaliers, merci.
Sur ce dernier mot, Lyzann libéra un peu de la tension qui l’habitait. Elle tenta un sourire franc et sincère, mais il fut de courte durée. L’envie de s’assoir par terre et juste laisser sortir tous ce qui l’habitait présentement lui effleura l’esprit, mais la caresse lui suffit. Elle n’avait pas le droit. Elle salua les chevaliers et quitta leur groupe pour regagner l’entrée du château. Ses sens lui indiquaient que Enora avait amener Edric dans le hall.
Lorsq’elle entra dans le Hall, elle y retrouva Enora seule. Cette dernière l’informa que l’écuyer était monter dans sa chambre. Elle rassura sa chef sur le fait qu’il n’avait pas été blessé sérieusement. Quelques plaies, mais elle s’était chargé de les faire disparaître. Lyzann réflichit quelques instants. Il valait mieux laisser à l’homme un peu d’espace. Du temps et une solitude pour qu’il réalise ce qui se passait. Elle se promit de veiller tout de même sur son état le reste de la journée et toute la nuit. Elle le visiterait demain pour tenter une discussion. Pour là, elle devait réfléchir et beaucoup. Elle remercia Enora pour son travail et lui indiqua qu’elle allait dans son bureau. Elle lui conseilla de se détendre et lui caressa la tête et la joue avec un tendre sourire. La jeune fille avait aussi connu la mort. Ce n’était pas pour rien qu’elle lui avait confié Edric.
- Évite de rester seule dans tes songes. Tu ne l’es plus.
Lyzann quitta le Hall en faisant des petits signes aux autres chevaliers qui s’y était rassemblé. Puis elle se dirigea vers son bureau où elle se libéra de l’étouffant poids de son armure au sens métaphorique. Il lui fallut plusieurs grandes respirations pour reprendre son souffle. Un spectacle désolant dont elle préférait être la seule spectatrice. Elle alla s’assoir derrière son bureau pour pouvoir mieux se prendre la tête à deux mains.
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| | | | InvitéSam 09 Avr 2016, 08:38
C’était Fini ! Eldric le savait. La blonde aussi. Quoi faire ? Que dire ? Rien. L’ordre était en deuil . Encore une attribution avec le drapeau du château en berne ; cela devenait coutume. Bien sûr la chevalière blonde aurait aimé trouver les mots pour réconforter le jeune écuyer mais non. Elle ne connaissait que trop bien le sentiment qui traversait le jeune adolescent. Elle fit ce qu’elle pu pour venir en aide à l’adolescent, mais non. Pour elle il manquait quelque chose. La douleur du deuil, elle ne la connaissait que trop bien. Mais c’était toujours aussi dur pour elle de perdre un de ses frères d’arme. Ensuite Enora se rendit dans le Hall, elle fit son rapport à Lyzann . Cette dernière souligna le fait qu’elle n’était plus seule. Elle esquissa un rapide sourire sur son visage triste et dit à sa chef :
- Je le sais. Et c’est justement parce que nous sommes une grande famille que chaque attribution est un enfer pour moi. En tout cas merci d’être là pour nous Lyzann.
Elle laissa sa chef retourner dans son bureau puis remonta dans ses appartements. L’Ordre était en deuil. Elle alla passer une tenue noire, habilla les enfants en noirs. Charlie devait partir avec les honneurs. Il le méritait comme chacun des membres de cette grande famille. Le cœur gros, lourd, elle alla se recueillir sur le corps de son frère d’arme priant les dieux de l’accepter dans les grandes plaines de lumières et se promettant une fois de plus de veiller sur les plus jeunes membres de l’Ordre. La vie était bien trop précieuse. Enora serait une « maman » de l’Ordre. Au fond d’elle-même elle avait été brisée dans son adolescence. Mais cela ne lui enlevait nullement son grand cœur. Loin de là. Elle avait appris à vivre le passé, du moins elle essayait et c’était tout à son honneur. Elle avait appris à pardonner, elle avait GRANDIT . Mais la douleur de la perte des siens demeurait toujours aussi insoutenable pour la blonde.
La mort de Charlie avait raviver le passé d’Enora aussi lourd et aussi dur soit-il à porter sur les épaules de la jeune femme. Allait-elle encore replonger dans la dépression ou réussirait-elle à passer au-delà ? Maintenant la blonde se savait entourer, elle savait qu’elle devait être forte pour sa famille, mais cela n’était pas simple à faire.
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| | | | ParandarVen 06 Mai 2016, 08:47 Bonjour, le sujet sera déplacé le 14 mai dans les archives. Si vous n'avez pas terminer, merci me contacter par mp.
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| ◊ Modération ◊ Rang Classique : PNJ Nombre de messages : 2601 Rôle : Représentation physique des modérateurs
Plus sur le personnage Âge: Naissance du monde Race: Divine
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