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| Honneur & Justice {Cérémonie 2ème partie} |
| | InvitéLun 21 Mar 2016, 23:59 \!/ Avant de lire ce RP, assurez-vous d’avoir suivis les évènements dans Courage. Il s’agit du préambule à ce sujet. \!/[HJ : Pour toutes erreurs concernant la liste, contacter Lyzann par MP et seulement Lyzann pour plus d’efficacité.] 19ème jour du 8ème mois de l’an 1254
Il y avait trois jours maintenant, l’attribution avait été interrompu avant même que l’adoubement n’ait été officialisé. Un écuyer et un chevalier avaient déboulé dans la cours en sang et le décès du chevalier Charlie avait été constaté. Une journée ensoleillée qui s’était assombris rapidement. La cérémonie avait été levée. Les chevaliers s’étaient recueillis pour pleurer leur mort. Le buffet festif qui devait avoir lieu après la cérémonie avait été froid. Ils avaient trinqué aux disparus et non aux naissances. Lyzann avait eut le remord de coincé dans la gorge toute la soirée. Lorsque, lentement, élèves, écuyers et chevaliers avaient quittés le hall pour la nuit, la chef était resté la dernière à la table. Son regard sombre avait suivit chacun d’eux imprimant dans son esprit leur image pour ne jamais les oublier. Elle avait rassuré les plus inquiet de son humeur avec un sourire triste et une défaite que c’était le vin. Or, elle ne buvait jamais d’alcool. Sa coupe ne s’était remplie que d’eau toute la soirée. Elle avait horreur des effluves négatifs qui se dégageait de ces boissons alcoolisées. Leurs effets euphoriques n’étaient qu’une illusion si courte. Le vin n’apportait que la dépression de l’esprit. Et elle n’avait pas besoin de ça pour être dépressive ce soir. Aucun d’entre eux n’en avait besoin, mais elle ne pouvait exiger leur abstinence que leur modération. C’était pourquoi passer une certaine heure lors des repas, les servantes n’en ramenaient plus sur la table.
L’esprit de la désertine avait été préoccupé par l’assassin de Charlie. La présence de magie dans ses blessures rendait son identification complexe. Si ce n’était ni des chevaliers d’Irianeth ni des mages malveillants vu que la Tour les pourchassaient ni de simples mortels, qui avait bien pu vouloir attenter à la vie du chevalier ? Quel ennemi aurait bien pu avoir Charlie? Lyzann avait retourné cette question toute la nuit dans son esprit. Était-ce un ennemi que d’autres chevaliers pouvaient avoir ? Devait-elle craindre que cela se reproduise ? Lyzann avait quitté le hall pour rejoindre les bains où elle avait médité pour ensuite enfiler des vêtements propres. Elle avait repris son ouvrage sans même avoir dormis. Trop de chose à faire, trop de chose dans sa tête, de toute manière. Il avait effectué une petite cérémonie privée entre membres de l’Ordre afin de dire une dernière fois au revoir à leur frère d’arme dans l’avant-midi. La dépouille, alors entreposer dans les cryptes où il fessait constamment froid, avait été incinérer après des prières et des hommages. Maintenant, ils devaient passer à autre chose. L’adoubement n’avait pu être complété et les élèves attendaient encore de recevoir un maitre. Lyzann avait informé son ordre au premier repas de la journée que la cérémonie reprendrait le surlendemain. Les domestiques aussi furent informer et aujourd’hui, tout était prêt une nouvelle fois. La chef observait son reflet dans sa psyché une nouvelle fois. Contrairement à trois jours plus tôt, sa bonne humeur était absente. Elle n’était pas aller dans la cours pour s’assurer que tout était convenable avant de venir revêtir son armure. Elle s’était contentée de rester enroulée dans ses draps tout le matin. Mathys l’avant accompagné bien que cela n’était plus sa routine depuis longtemps. Il l’avait gardé dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se sente prête à mettre son masque de chef, de leader, de figure public. C’était ce masque qu’elle contemplait. Un masque que certains appréciaient et que d’autres désapprouvaient. Parfois, Lyzann rêvait de revoir Lyra pour lui demander si c’était vraiment douloureux de s’attacher, de s’afficher tel que l’on était, de subir la critique des autres sur ce que l’on était réellement, de ne pas jouer un personnage. Est-ce que ça valait la peine de souffrir comme Lyra avait souffert? C’est à cet instant que Mathys apparut derrière elle lui faisant signe qu’il était temps. Si elle continuait à retarder le moment, ils seraient les derniers à arriver. Et cela n’était jamais arrivé. Elle fixa sa cape sur ses épaules, replaça ses cheveux sur ses épaules et referma la porte de leur chambre derrière elle. Elle suivit son amant dans le couloirs et sortie la dernière dans la cour. La scène est vide. Et pourtant, une armée était rassemblée devant. Ils attendaient tous. Des visages dans la dernière rangée se tournèrent vers elle avec un sourire. Elle leur répondit avec la même sincérité. Elle contourna le rassemblement sur la droite et accéda à la scène. Elle y monta avec fermeté prête à chasser le souvenir du cheval agité qui pénétrait dans la cours en panique.
— Bonjour à vous, chers frères! Nous voilà de nouveau rassemblé pour accomplir ce qui n’a pas pu l’être. Je ne vous ferai pas un autre discourt. Je crois que nos anciens et nouveaux écuyers ont suffisamment attendus. Adillan, Anaëlya, Edric, Harmony, Logan, Nassa, Sergeo et Zen, montez avec vos maitres sur cette scène recevoir votre due.
Elle s’écarta vers les tables pour les laisser prendre place. Elle invita d’un geste de la main les chevaliers à venir récupérer la première pièce à remettre. Elle prit elle-même dans ses mains une armure.
— Maitres! Remettez à votre écuyer son armure, signe de force tenace.
Lyzann s’avança vers Edric pour apposer sur son torse la pièce richement décorée. Elle ajusta les sangles sur le coté et alla récupérer celle de son véritable écuyer. Elle installa le plaston doré sur le torse de Logan. Bien sur, elle fut la dernière à terminer. Avec deux écuyers. Elle recula alors jusqu’à la table où les autres maitres attendaient.
— Maitres! Remettez aux écuyers leur cape, signe de sagesse acquise.
Cette fois-ci, elle prit les deux capes qu’elle déposa sur son bras. Elle se glissa derrière Logan et étendit la grande pièce de tissus sur ses épaules. Elle coinça les attaches dans celles prévues à cet effet sur l’armure. Elle passa alors à Edric où elle fit de même. Elle regagna la table sans pouvoir contempler leur regard. Elle n’avait pas le temps de voir leur sentiment.
— Maitres, remettez à votre frère ou soeur son épée, signe de dévouement pour les siens.
Elle prit entre ses mains un premier fourreau qu’elle mena à Edric. Lyzann lui tendit pour qu’il prenne enfin entre ses mains cette épée avec laquelle Charlie avait livré son dernier combat. Elle attacha la ceinture de cuir brun à sa taille alors qu’il soupesait le poids de l’épée alourdis par les souvenirs. Lyzann affronta son regard rougi, signe que l’émotion était présente. Elle acquiesça solennellement puis l’aida à installer le fourreau à sa taille. Elle le félicita puis alla récupérer la dernière épée abandonné sur la table. Elle refit la même cérémonie avec Logan. Il était devenu un homme après 5 ans. Finalement, il avait vaincu ses peurs et ses craintes. Il avait pris l’aisance d’un chevalier. Il avait pris la maturité d’un adulte. Il avait pris l’indépendance d’un homme. Elle attacha la ceinture de cuire à sa taille et l’aida à accrocher le fourreau. Puis, au lieu de retourner à la table, elle retourne au devant de la scène et se tourna face aux nouveaux chevaliers. Elle laissa les anciens maitres quitté la scène pour retourner avec les autres. Ne restaient alors sur la scène que la chef et ses tous nouveaux soldats.
— Tu as désormais quitté le sentier du doute pour marcher sur celui de la lumière. Tu es désormais un Chevalier d’Émeraude. Garde ton corps et ton esprit toujours purs. N’entretiens aucune pensée négative ou inutile dans ton cœur et fais-y plutôt croitre ton amour pour Enkidiev et tous ses habitants. Ne cherche pas seulement la connaissance dans les livres, mais aussi dans tout ce qui t’entoure. Apprends à ressentir l’énergie dans tout ce qui vit. Partage ce que tu sais avec ceux qui cherchent comme toi, mais soustrais ton savoir mystique aux regards de ceux qui ont des penchants destructeurs. Méfie-toi de ceux qui cherchent à te dominer ou à te manipuler. Sois vigilant face à toute personne qui souhaite te détourner de ton sentier pour sa gloire ou son avantage personnel. Ne te moque jamais des autres, car tu ne sais jamais qui te surpasse en sagesse ou en puissance. Que tes actions soient honorables, car le bien que tu feras te reviendra au centuple. Honore tout ce qui respire, ne détruis pas la vie sauf si tu dois défendre la tienne.
Chevaliers! Récitez le serment de l’Ordre d’Émeraude comme une promesse faite à vous même et à vos frères avec vos frères.
Lyzann se retourna face à la foule et apposa son poing sur son torse. En cœur avec les nouveaux chevaliers, elle encouragea les chevaliers dans la foule à faire comme eux. Renouveler leur promesse.
« Je prends l’engagement de suivre avec honnêteté les règles du code de chevalerie et de travailler avec toute l’ardeur et le courage dont un Chevalier doit faire preuve à servir la paix et la justice sur tout le continent et même sur les pays non encore découverts. Je m’engage aussi à maitriser ma colère, ma peur et ma hâte en toutes circonstances et à faire appel aux dieux ou aux miens lorsque je dois prendre des décisions ou aider mon prochain. »
Lyzann se tourna une nouvelle fois vers les jeunes adultes.
— Vous êtes désormais des Chevaliers d’Émeraude. Courage, Honneur et Justice!
À cette déclaration, la clameur festive s’éleva derrière elle lui arrachant un sourire. Même si ces acclamations ne lui étaient pas dirigées, elle pouvait sentir la fierté dans son ventre. C’était ses chevaliers à elle. Des hommes et des femmes de talents qui acceptaient les sacrifices pour que les autres n’aient pas à connaitre le poids de ces sacrifices justement. Elle attendit que la foule perde un peu de vigueur avant de s’avancer vers les tous nouveaux chevaliers. Elle les salua en serrant leur avant-bras et en leur adressant des mots de félicitations personnelles. Elle ébouriffa les cheveux roux de Logan, caressa la joue d’Edric en essuyant au passage une trace humide, lissa la cape d’Anaëlya sur ses épaules, replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille de Nassa, réajusta l’armure de Zen sur lui, tapota les épaules Sergei en signe d’encouragement et embrassa le front d’Harmony. Elle les laissa regagner les autres chevaliers pour se retrouver seule sur la scène. Elle reprit sa place en joignant ses mains devant elle. Elle laissa chacun féliciter les nouveaux chevaliers d’une tape dans le dos, d’une poignée de mains sincère ou d’une accolade virile. Lorsque l’attention lui revint au complet, Lyzann put amorcer la dernière partie de la cérénomie.
— Cette génération ne sera pas nombreuse, mais elle pourrait bien faire des miracles. J’appel les élèves Alyss, Azrili, Schnee et Tara à monter à l’avant. Les chevaliers Miyäck, Sergei, Zen et Nassa, aussi. Venez me rejoindre à la table.
Vu leur nombre, Lyzann s’était autorisé un fonctionnement différent. Plutôt que d’annoncer les binômes comme elle en avait l’habitude, c’est-à-dire en récitant une phrase qui associait un chevalier à un écuyer, la désertine préférait faire venir les élus avant même de savoir. Elle attendit que les quatre chevaliers soient à ses cotés avant de désigner à chacun une pile d’effet à remettre à leur écuyère.
— La première, c’est pour Azrili, Zen. Vas remettre son due à ton écuyère.
— Nassa, la seconde est pour Tara. Remet à ton écuyère ce que tu as toi-même reçus cinq ans plus tôt.
— Celle-ci va à Alyss. Sergei, je te charge de la vêtir comme une écuyère.
— La dernière est pour Schnee, ma sœur. Guide la et instruit la.
Lyzann serra brièvement les avant-bras de Miyäck avant de la laisser rejoindre son écuyère. Les quatre chevaliers firent enfiler la tunique verte à leur écuyer par dessus leur vêtement civil. Ils sanglèrent à leur hanche la ceinture qui accueillait leur épée. Une première arme, un poignard leur fut offert. Puis ils reçurent une épée pour défendre les malheureux.
— Écuyères, votre maitre est là pour vous apprendre, pour vous montrer le monde, pour vous aider, pour vous conseiller et bien sur pour vous enseigner à comment se passer de lui. Écouter le, qu’il soit heureux, triste, fâché ou d’humeur boudeuse. Tout en lui doit être une inspiration pour vous. Restez à ses cotés, ne le quitter que lorsqu’il vous en donne l’autorisation. Suivez le dans ses missions et ses quêtes, qu’elles soient au nom de l’ordre ou par pur charité. Devenez une adulte responsable à ses cotés. Devenez un chevalier d’Émeraude à ses cotés. Félicitation.
Lyzann se mit à applaudir les quatre nouvelles recrues. La foule l’imita. Elle leur laissa un moment pour profiter de la clameur et pour échanger quelques mots. Puis, elle les fit redescendre dans la foule et réclama le silence de nouveau.
—S’il vous plait! Cela termine la cérémonie. Je vous remercie grandement pour votre énergie et votre bonne humeur. Depuis plusieurs jours, la cité est animée de festivités pour célébrer cette cérémonie qui a du être retardé. Vous disposez du reste de la journée pour vous amuser à votre guise. Je vous invite tout de même à venir aux repas du soir dans le hall pour nos propres festivités. Ce soir, nous aurons droit aux chants et aux danses que nous nous étions promis trois jours plus tôt. Chevaliers! Elle apposa son poing sur sa poitrine. Courage, Honneur et Justice!
Elle regarda les chevaliers lui répondre. Lyzann laissa son regard vagabonder sur le visage de tous et chacun alors qu’ils reprenaient chacun leur chemin. Le bruit de leur conversation s’éleva doucement jusqu’à ce qu’aucune ne s’élève plus forte qu’une autre. Quelqu’un monta sur la scène pour la rejoindre. Mathys lui sourit et replaça une de ses mèches rebelles derrière l’oreille. Son sourire la charme comme aux premiers jours. Il allait le lui demander. Elle le savait.
**Maintenant que ton rôle de chef ne toccupe plus jusqu’au repas du soir, nous pourrions en profiter pour aller voir ses festivités au village ensemble. **
Encore une fois, il jouait son rôle d’amant à la perfection. Une invitation dans les règles adressée à une dame qu’elle doutait pouvoir un jour être. La tristesse tordit son visage alors que la main de Mathys se posait sur la hanche de la désertine.
**Je suis vraiment navré, Mathys, mais j’ai une convocation de discipline à émettre. Je ne peux vraiment pas. Les cérémonies sont toujours … Tu le sais depuis tout ce temps.**
Il se dégonfla en un soupire. Bien sur qu’il savait. Il avait depuis longtemps abandonné l’idée de la changer. Et il l’aimait comme elle était. Il était tombé amoureux de cette façon dont elle s’imposait, s’obstinait, s’accrochait… Il était amoureux de Lyzann, mais Lyzann n’était pas elle sans son statu de chef chevalière. Il caressa sa joue avant d’appuyer son front contre le sien en signe d’affection. Il savait qu’elle détestait être embrassé devant les autres. Il profita de cette proximité pour lui « chuchoter » :
**Tu sais qu’il ne sert à rien de courir après ceux qui ne viennent pas. Ce n’est pas pour défier ton autorité juste qu’ils savent que…**
** Tu dis ça juste pour défendre Elthor! **
S’emporta-t-elle. Elle rompit leur caresse et le fusilla du regard. Il eut envie de rouler les yeux, mais réussis à s’abstenir. Cela aurait été pire. Ils n’allaient pas se chicaner ici et maintenant pour cela. Qu’importe ce qu’il allait dire, c’était perdu. Elle avait à cœur cette étiquette de politesse que les chevaliers devaient respecter. Il soupira et l’embrassa sur la joue avant de lui dire qu’ils se verraient au repas. Puis il la laissa seule pour qu’elle puisse aller s’emporter sur quelqu’un d’autre. Lyzann n’en attendit pas plus pour retourner à l’intérieur du château. Le premier chevalier sur sa liste : Ally.
Dernière édition par Lyzann le Mar 22 Mar 2016, 12:59, édité 2 fois
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| | | | InvitéMar 22 Mar 2016, 11:01 Il y avait maintenant trois jours que l'attribution avait été interrompue avant même qu'aucun serment n'ai été prononcé. Cette journée qui devait être absolument magnifique, qui devait être un nouveau destin pour tous c'était transformé en un drame affreux. Le Chevalier Charlie avait été retrouvé mort dans la forêt et on ne savait pas encore qui été l'oeuvre de ce massacre d'une lâcheté presque inconcevable. C'était Edric qui était venu les prévenir qu'ils s'étaient fait attaqué et il avait été pris en charge pars les Chevaliers si bien que Nassa n'avait pus l'approcher et ce n'étais pas faute d'avoir essayer. Elle avait donc suivi les ordres de Lyzann sachant très bien qu'il n'aurait servit de désobéir. Edric était en état de choc et rien ni personne à ce moment là n'aurait pus le soulager. Plus tard par contre elle l'avait rejoint pour parler avec lui et surtout l'écouter vider son cœur, partager sa peine pour qu'elle soit moins lourde à supporter. Elle avait crue que jamais il ne s'endormirait,alors qu’elle veillait à ses côtés mais au premières lueurs de l'aube, il avait finit par fermé les yeux, laissant le sommeil sans rêve prendre la place de la tristesse. Elle, était resté debout, à le regarder dormir, prête à chasser chacun des ses mauvais souvenirs, à le calmer au moindre sursaut. Comme tout l'Ordre, Nassa avait été extrêmement affectée par la perte d'un Chevalier aussi noble que Charlie.
Se fut avec une très grande difficulté que Nassa se réveilla trois jours plus tard, jour de la "nouvelle" attribution. Malgré le fait qu'elle aurait du se réjouir, elle en était incapable. Elle ne pouvais ne serait-ce que sourire alors que seulement quelques heures plus tôt un des leurs était parti, un des jours les plus importants pour l'Ordre. Elle ne pouvait pas se dire qu'aujourd'hui, son destin se dessinait enfin alors que celui de quelqu'un d'autre c'était brusquement arrêté. Oui, bien sûr malgré toute la peur, la colère et la tristesse que la jeune fille pouvait ressentir, elle avait tout de même en elle une pointe de bonheur, une minuscule ombre de hâte au fait d'être adoubée, enfin à la hauteur de ceux qu'elle voyait comme des héros.
Décidée, malgré les récents événements, elle se prépara pour la cérémonie avec le même sérieux et la même application qu'il y avait à présent 5 ans. Après une longue purification et beaucoup de méditation pour chasser sa peur et son stress, elle avait commencé à s'habiller. Lentement. Elle voulait savourer chaque instant dans la peau d'une écuyère. Elle avait peur de se changement... qui signifiait aussi quitter la protection de Zäck. Il allait tellement lui manquer. Il était vraiment important pour elle. Plongée dans ses pensées, elle brossait ses longs cheveux bruns et blonds ondulés qui descendaient jusqu'à ses hanches. Ses yeux de chats scrutaient tout autour d'elle. Plus l'heure avançait plus son cœur battait vite et plus il battait vite plus elle avait peur. Elle aurait aimé trouver des bras réconfortants dans lesquels se blottir, une personne qui aurait pus l'encourager et lui ôté ses doutes. Mais personne ici, au château ne pouvait faire ça... Avant de sortir de sa chambre, elle noua à son poignet un fin ruban noir en signe de deuil.
Se fut un peu en avance qu'elle arriva dans la cours. mais elle avait besoin, sans vraiment savoir pourquoi, de visualiser cet endroit, autrement que comme l'endroit d'une annonce néfaste. Et bientôt, les autres écuyers la rejoignirent tout comme le reste de l'Ordre qui pour certains étaient arrivés en même temps qu'elle. Lyzann monta sur l'estrade, avec son habituel air décidé et commença son discourt. On voyait encore sur son visage les traces de fatigue et de tristesse mais personne ne sembla en prendre compte.
Tous les écuyers montèrent sur l'estrade, suivis de leur Maîtres. Nassa planta ses yeux verts de chats dans ceux de Zäck et lui adressa un petit sourire. Ils avaient vécus beaucoup de choses ensemble et elle était fière de devenir Chevalier grâce à lui. Peu à peu, chaque élève fut décoré des symboles représentant les Chevaliers. L'armure verte, ornée d'émeraudes, la cape signe de la sagesse et enfin leur épée qui finalisait le tout, montrant qu'ils étaient digne de défendre le continent d'Enkidiev. Vint enfin l'heure du serment, serment que tous connaissaient par cœur et que tous avaient toujours rêvés de réciter devant l'Ordre entier et les villageois.
« Je prends l’engagement de suivre avec honnêteté les règles du code de chevalerie et de travailler avec toute l’ardeur et le courage dont un Chevalier doit faire preuve à servir la paix et la justice sur tout le continent et même sur les pays non encore découverts. Je m’engage aussi à maîtriser ma colère, ma peur et ma hâte en toutes circonstances et à faire appel aux dieux ou aux miens lorsque je dois prendre des décisions ou aider mon prochain. »
Courage, Honneur et Justice. Ces trois mots qui pour certains ne voulaient rien dire étaient toute la vie de la jeune Chevalière. Et elle les avait murmurés en même temps que la Chef de guerriers les avaient criés, hauts et forts, promesse d'un avenir meilleur. L'elfe s'inclina légèrement devant Zäck et tourna la tête vers Edric. Ses yeux étaient cernés et rouges et à cette vue, elle dus se retenir de le serrer dans ses bras. Lyzann les félicita chacun personnellement et malgré le bonheur qu'elle ressentait, une larme unique roula sur sa joue avant qu'elle ne descende du podium à la suite des autres.
Maintenant allaient être adoubés les nouveaux écuyers. A savoir, Alyss, Azrili, Tara et Schnee. Se fut à sa grande surpris que la brune fut rappelée sur la tribune. La dirigeante remis à elle, ainsi qu'à Miyäck, Zen et Sergei, la tunique verte des jeunes écuyers, la ceinture et l'épée.
La première, c’est pour Azrili, Zen. Vas remettre son due à ton écuyère. Nassa, la seconde est pour Tara. Remet à ton écuyère ce que tu as toi-même reçus cinq ans plus tôt. Celle-ci va à Alyss. Sergeï, je te charge de la vêtir comme une écuyère. La dernière est pour Schnee, ma sœur. Guide la et instruit la.
Sans vraiment croire à ce qu'il se passait, Nassa passa la tunique par-dessus la tête de Tara, boucla la ceinture sur ses hanches et lui remis l'épée solennellement. Jamais, ô grand jamais elle n'aurait crus qu'elle devrait prendre une écuyère à charge ! Elle comprenait à présent ce qu'avait ressentit Zäck 5 ans au paravent. Elles descendirent toutes deux de l'estrade et Nassa s'empressa de saluer son élève.
- Enchantée Tara, je suis Nassa, ton Maître pour les 5 prochaines années. Mon devoir et de t'apprendre tout ce que tu dois savoir... Tu es... libre pour aujourd'hui, après tout, c'est ton jour tu dois en profiter. Ton entraînement commencera demain, nous ferons connaissance et tu me parleras de toi.
Elle lui adressa un sourire sincère et chercha deux personnes dans la foule. Quand elle croisa le regard triste d'Edric elle ne pus s'empêcher de lui adresser une vague d'apaisement et créa un lien mental entre eux.
**Je suis fière de toi Edric. Charlie aussi serait fière de toi. Tu es devenu un grand Chevalier, un des meilleurs. Je... je t'aime. **
Un petit sourire triste illumina son visage clair et elle chercha ensuite Zäck du regard sans arriver à le trouver. Se fut donc à nouveau par l'esprit qu'elle s'adressa à lui.
**Merci Maî... Zäck pour ses longues années de patience, de sourires et d'écoute. C'est grâce à vo... à toi que j'en suis là, en plein milieu de mon rêve. **
Dernière édition par Nassa le Mer 23 Mar 2016, 07:45, édité 2 fois
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| | | | InvitéMar 22 Mar 2016, 23:29 Les Attributions prise deux. C’était tellement étrange. C’était la première fois qu’une Cérémonie était ainsi reportée et il fallait avouer que les raisons avaient été majeures. Tragique. Un Chevalier était mort, il y a de cela trois jours. Alors que cela devait être un moment agréable et heureux pour tout le monde, tout avait basculé drastiquement. Du sang, des cris de désespoir, des larmes. Elle était sensible, fragile. Même des heures après le tragique évènement, Alyss tremblais. Elle n’avait jamais vue la mort. Elle n’était même pas courageuse et la vue du sang lui donnait envie de vomir. Elle était encore une enfant, surtout et parfois étais à ce demandé si elle resterait dans ce monde innocent et enfantin toute sa vie. Peut-être que sa formation d’Écuyer la renforcerais, la sortirais un peu de ce monde de rêverie, d’imaginaire, de folie... Enfin, c’était sûr que peu importe le maître qu’elle aurait, celui-ci lui apprendrait à s’endurcir, à se battre, même si elle n’aimait pas vraiment la violence, mais surtout à grandir. Alyss tenait à l’amour, à la beauté de la vie, aux rires et aux histoires. Le choc serait peut-être un peu dur, alors qu’elle avait vécue toute sa vie sous la protection jalouse de sa mère et de son père. La surprotéger n’avait évidemment pas aidé certain de ses traits de caractère, comme sa timidité lors de grand évènements ainsi.
Ainsi donc, la rosette n’avait pas très bien dormi. Comme trop souvent, de plus en plus. Alors avec les derniers évènements, ça n’avait sans doute pas aidé sa cause. Sa nuit avait été peuplé de cauchemars divers et à chaque fois qu’elle se rendormait, tout continuais. Elle avait donc fini par se résigné, ouvrant un livre afin d’y griffonner quelques mots, quelques dessins en tentant d’ignoré les voix dans son esprit. C’était une idée de Miyäck le livre. Écrire ce qui lui passait par la tête. Dessiner aussi. Pour ça, elle était douée, mais parfois ce qu’elle écrivait n’avait pas de sens et lorsqu’elle tombait sur ce qu’elle avait écrit, ce contentais de la chiffonné. Parfois même, elle ne se souvenait même pas de l’avoir fait. Sans doute trop entre le domaine des rêves et celui de la réalité. Rêver. Cela lui arrivait parfois. C’était tout aussi agréable que le chant des arbres ou leurs murmures. Mais ça, elle ne l’écrivait pas. Elle le gardait pour elle, dans ce monde secret où tout était possible.
Puis, finalement, la maison se réveilla doucement. C’était son père qui sembla ce levé en premier, très peu de temps, sa mère et ainsi de suite. Alyss resta enfermé un moment, avisant son air fatigué dans le miroir. Elle avait mauvaise mine il fallait l’avouer. Son teint pâle d’avance, la trahissait encore plus facilement lorsqu’elle était encore plus blême de fatigue. Elle s’attacha les cheveux et rinça son visage dans un bol à cet effet en tapotant ses joues sans trop de ménagement, question de se réveiller, tout en faisant en sorte que cela lui apporte un tantinet de couleur, un tantinet oui… Même si sa mère verrait tout de suite dans ses yeux le subterfuge. Elle s’habilla donc de sa tunique d’Élève, comme elle avait fait il y a trois jour, en croyant que ce serais la dernière fois, puis, sortie de sa chambre en souhaitant un bon matin à tout le monde comme à l’habitude.
Alyss préférait ne pas penser que ce pourrait peut-être être la dernière fois avant bien longtemps qu’elle aurait la chance de dormir ici, dans sa chambre. La présence sécurisante de ses parents tout prêts. Elle avait un peu le cœur gros, car elle adorait sa vie à la ferme. Elle aimait ses parents plus que tout, cet endroit, remplis d’amour, de bonnes odeurs, de rires et d’histoires. Même Martine la vache allait lui manquer. Elle s’assit à la table après s’être fait gentiment offrir une tasse de thé par son père. Elle n’avait pas très faim et, ne fit pas d’accolade à ses parents – Qui eux bien entendu étaient venue à elle-. Habituellement, elle en faisait toujours. Elle en redemandait. Restait même dans leurs bras quelques minutes, juste pour profiter du moment. Sauf lorsque quelque chose la tracassais. Là, elle n’avait simplement pas envie d’éclaté en sanglot devant l’écuyère de sa mère. Alors elle retenait ses larmes. Elle ne savait même pas pourquoi elle était autant sensible en ce moment, elle avait juste... Envie de pleurer.
Finalement, tout le monde déjeuna assez rapidement. Alyss joua un peu avec son repas, le bougeant dans son assiette pour donner l’impression à ses parents qu’elle en avait mangé plus qu’en réalité. Ils étaient encore assez tôt, mais ils allaient tous participer aux préparatifs pour la Cérémonie cette fois. Le bon côté des choses, c’est qu’Alyss savait déjà ce qu’elle aurait à faire et c’était rassurant. Tout ce ferait sans doute plus rapidement, puisque tout n’avait pas complètement été enlevé. Elle espérait simplement ne pas revoir cette flaque de sang sécher au sol. Pour elle, pour les autres, mais surtout pour Edric.
Une fois sur les lieux, le groupe se sépara pour faire rapidement avancer les choses avant le moment. Alyss ressentait une certaine nervosité au creux de son ventre. Bien plus intense qu’il y avait maintenant trois jours de cela. Étais-ce à cause de ces évènements? Surement. C’était logique au fond, même si peut-être ce n’étais pas vraiment cela. Peut-être qu’un nuage rôdait au-dessus de sa tête et qu’elle ne le savait même pas. Pas encore. Comment pouvait-elle le savoir de toute façon? D’aucune façon. C’est donc en songeant à ce que serait sa vie durant les cinq prochaines années qu’elle termina, avec les autres les préparatifs. Elle s’installa avec les autres devants la scène afin d’attendre l’arrivé de Lyzann qui ne saurait tarder.
Alyss était plus en avant avec les autres élèves. Elle n’avait pas peur de redoublé, car elle savait que ses notes avaient été excellente. Elle revit Schnee et se déplaça un peu parmi la foule pour la rejoindre et lui tenir la main. C’était sans doute plus pour se réconforter elle-même qu’elle posait se geste, même si elle avait toujours trouvé agréable de tenir la main de quelqu’un qu’on aimait bien, comme Schnee. La Chevalière arriva finalement, semblant si forte, si fière qu’elle lui inspira automatiquement du courage. Celle-ci finit par marcher le long de la foule pour monter sur l’Estrade et commencer son discours. Elle jeta un bref regard vers ses parents, cherchant aussi ses sœurs et Zäck, non sans attarder son regard vers l’entrée, là où Edric était apparue environs à cet instant de la Cérémonie. Elle poussa un petit soupir tremblant et se ressaisie, rapportant son attention sur la Cérémonie qui se déroulait devant elle. Un jour, ce serait elle, la prochaine fois, ce serait elle. Elle sourit un peut, tentant de se donner de la force, digne des Chevaliers afin d’un jour mérité cette cape, ce titre.
Ses lèvres bougeaient sans prononcer un seul son alors que tous les Chevalier, en cœurs, renouvelaient leur promesse. Alyss les connaissait par cœur. Quant à la fin, elle la prononça en un murmure, que personne ne pouvait entendre, peut-être seulement son amie, juste à côté d’elle.
- Courage, Honneur et Justice.
Ce fut ensuite un petit moment pour les félicitations. Alyss pouvait sentir la joie et la fierté revenir dans les rangs des Chevaliers. Elle était heureuse elle aussi et elle trouva cela très émouvant, lorsque Lyzann remis les choses à Edric. Il était fort, très fort. Elle aimerait bien un jour avoir la force ainsi, de rester sans plier devant rien, ni devant la tristesse, ni devant la peur. Puis, elle fut sortie de ses songes éternels lorsqu’elle fut appelée avec les autres. Aussitôt, elle sentie ses joues devenir un peu plus chaude. Il y avait quelque chose d’intimidant à monter sur une Estrade alors que tous regardait, mais elle le fit docilement et heureusement, sans aucun accrochage dans aucune des marches. Ensuite, elle nomma les Chevaliers. Sa mère aurait donc un Écuyer et bien entendu, ce ne serait pas elle puisqu’elle était sa mère. Il y avait aussi Zen qu’elle ne connaissait pas vraiment, ensuite Nassa, l’ancienne Écuyère de Zäck, ainsi que le dernier à monter Sergei. C’était son demi-cousin. Elle ne l’avait pas vraiment revue depuis qu’il avait quitté la maison lorsqu’elle avait six ans, exactement au moment où il était devenu Écuyer lui-même. Cela lui serra le cœur. D’autant plus qu’elle réalisa qu’étant le dernier à être monté, Zäck n’étais pas appelé et ne serait donc pas son Maître... Comment ferait-il alors pour tout lui montrer ce qu’il avait pu lui raconter? Elle ne put s’empêcher de glissé son regard bleuté vers lui un peu tristement. C’était comme un rêve de petite fille qui se brisait, à l’instant. Le jeune Maître-Magicien avait toujours été son plus grand Protecteur et confident.
Puis, Sergei s’avança vers elle afin qu’elle puisse enfiler sa tunique verte d’Écuyère, pour ensuite passé autour de ses hanches frêles une ceinture afin d’accueillir son épée. Elle regardait la scène presque impressionné. Elle avait certes déjà tenue une épée, mais en recevoir une… Bref, il lui offrit ensuite un poignard, qu’elle plaça à l’endroit voulu. Ensuite, ce fut l’épée. Elle était bien plus légère que celle de son père, mais même celle-ci rien qu’à la manier, elle se musclerait les bras, c’était certain.
Puis, les applaudissements de tout le monde et ils descendirent. Ouf. Elle avait survécu. Aucun drame ne c’était produit et elle était maintenant devenue officiellement Écuyère. C’était étrangement un échange de poids sur ses épaules. L’un qui tombais, l’autre qui s’y installais. Elle aurait à partir de maintenant du pain sur la planche, mais elle était confiante et très heureuse malgré quelques petits détails. Elle resta donc prêt de son Maître lui offrant son plus beau sourire en attendant qu’il prenne la parole.
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| | | | InvitéLun 28 Mar 2016, 14:40
Trois jours, trois longues journées à attendre une nouvelle cérémonie d’attribution. La matinée fut bien moins enjouée que la fois dernière. Zäck tenta de bousculer un peu Nassa, pour lui changer quelque peu les idées. Au fond de lui, il comprenait. Alors il s’enquit de sortir quelques boutades sur la matinée sans trop forcer. Néanmoins, il tint à lui rappeler que cette journée était importante pour elle. La matinée se déroula un peu plus calmement, Nassa décida de se rendre un peu plus tôt sur les lieux de la cérémonie. Zäck en profita pour aller rejoindre Serah avant d’aller à son tour rejoindre les lieux. Depuis la première cérémonie, il partait du principe que Nassa était déjà Chevalière et qu’elle pouvait par conséquent agir en tant que telle, prendre ses décisions et se débrouiller.
Lorsqu’il rejoint la grande cour, ce fut étrange. Il n’avait jamais vécu un report de cérémonie jusque là. Et dire que trois jours plus tôt Charlie y était… Non. Il secoua sa tête vivement, chassant ses idées lugubres de son esprit. Il n’était pas temps au deuil. Où qu’il puisse se trouver, leur frère d’arme était désormais en paix. Ils se devaient de célébrer ce moment en son nom. Inspirant un bon coup, Zäck reprit espoir. Il s’était juré de ne plus se laisser aller au pessimisme dont il avait pu faire preuve avant de ne passer Chevalier. Son adoubement lui avait redonné cet espoir qu’il n’avait plus et jamais il ne cracherait dessus.
Lyzann fit son apparition alors que tout le monde était quasiment là, surprenant le Chevalier. Il avait souvenir que leur Chef était plutôt du genre à être Chef des supervisions. L’image de la jeune femme se tenant sur l’estrade bien avant que la moitié des effectifs ne soient remplis lui revint. Au fond, il espérait qu’elle se portait bien, malgré tout ce remue ménage récent. Elle annonça avec entrain le début de cette nouvelle cérémonie et appela chacun des écuyers à se rendre jusqu’à l’estrade, suivit de leur maître. Zäck suivit Nassa et écouta le protocole, souriant à son écuyère qui n’était désormais que sa sœur d’arme. Alors, il attrapa l’armure et en revêtit la jeune fille. Puis, il se saisit de la cape qu’il lui apposa non sans une once de fierté. Dernière étape, la plus symbolique. Il lui remit son épée. Il lui sourit avant de ne devoir quitter la scène. Le discours qui s’en suivit, il le connaissait encore par cœur. Cinq ans en arrière, il avait dû le réciter et jurer allégeance et fidélité au serment de l’Ordre d’Emeraude. Ce fut donc avec un sourire nostalgique qu’il vit Nassa le réciter à son tour.
- Courage, honneur et justice !
Sa voix suivit celle de la foule, au même temps que celle de Lyzann. Il applaudit également en chœur les nouveaux Chevaliers. La suite fut réservée aux nouveaux écuyers. Zäck sourit en voyant Alyss s’y avancer pas très certaine. Il ne pouvait s’empêcher d’être attendri face à la jeune fille. Son nom ne fut pas cité et à quelque part, il regrettait de ne pouvoir accompagner Alyss dans son apprentissage. Si Lyzann en avait décidé ainsi, c’est que c’était le mieux pour elle après tout. Au loin, il adressa un pouce levé à Alyss pour la féliciter et l’encourager.
Quand enfin la cérémonie fut officiellement terminée, il tenta de repérer Nassa… En vain. Il vit Alyss, elle était plutôt facilement repérable avec sa chevelure si caractéristique. Elle était occupée à discuter avec le nouveau Chevalier Sergei, son maître. Le jeune maître magicien se dit qu’il irait la féliciter plus tard.
* Merci Maî... Zäck pour ses longues années de patience, de sourires et d'écoute. C'est grâce à vo... à toi que j'en suis là, en plein milieu de mon rêve. *
Le Chevalier ne fut s’empêcher de rire. Ce petit bout de femme-là aussi, l’attendrissait. Il la chercha une nouvelle fois du regard avant de ne s’en remettre à ses sens magique. Sur la gauche ! Il s’avança jusqu’à l’écuyère, souriant.
- Félicitations encore.
Puis il s’avança encore d’un pas plus proche d’elle, attrapant son avant bras pour la saluer à la manière des Chevaliers.
- Nous sommes désormais sur un pied d’égalité. Je suis fier de voir tout ce que tu as accompli jusque là ! Tu mérites ta place. Et je suis certain que tu feras un très bon maître !
Après ce ton plutôt solennel, un large sourire fendit son visage. Il attira la jeune fille à lui par ce bras qu’il tenait encore et la serra dans une étreinte.
- Félicitations, ma belle. Et n’oublie pas, on est du même bateau, si tu as besoin d’aide ou quoi que ce soit, je suis là. Et ne compte pas t’échapper, je compte bien te revoir régulièrement !
Il se détacha alors d’elle avant de ne lui ébouriffer les cheveux, comme il avait l’habitude de le faire pour l’embêter (surtout lorsqu’elle venait tout juste de prendre soin de se coiffer). Voyant la jeune Tara non loin, il lui sourit en la félicitant elle aussi et se retira. Sur le chemin, il croisa le regard d’Enora. Il s’arrêta un instant, prenant assurance qu’elle le regardait bien lui et non ailleurs. D’un geste de la tête, il désigna Nassa. Non, il n’avait pas oublié la promesse qu’elle lui avait faite concernant la jeune fille. Elle était Chevalière désormais, c’était à elle de faire le premier pas vers la réconciliation. Il savait pertinemment que Nassa n’attendait que ça.
Enfin… Une journée qui n’était pas prête de s’achever, il restait encore toutes les festivités au village auxquelles ils pouvaient participer. Mais en priorité, il chercha Serah. Une fois trouvée, il vint déposer un baiser sur sa joue.
- Pas d’écuyers pour nous ce tour-ci ! On va pouvoir commencer à organiser le mariage tranquillement. Qu’en penses-tu ?
Ils étaient fiancés depuis plusieurs années déjà, mais ils devaient attendre d’avoir terminé l’entraînement de leurs écuyers avant de ne songer au mariage ou à fonder une famille. Ils étaient libres de tout apprentissage pour les cinq prochaines années, c’était le temps adéquat pour commencer à y songer. Bien que le fait de fonder une famille soit quelque peu effrayant pour le jeune Chevalier qui y était pour le moment réticent. La perte de ce premier bébé n’était pas encore tout à fait cicatrisé.
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| | | | InvitéMar 29 Mar 2016, 04:47 Trois jours au part avant ! Je n'avais pu participé à la cérémonie étant donné que je me trouvais en deuil à nouveau. Ma fille Gillian avait disparu de notre vie soudainement et personne n'avait aucune nouvelle de cette dernière. Pourtant, j'aurais du être présente pour voir ma fille Anaëlya adoubé en chevalière. Sauf, qu'heureusement pour moi un événement inattendu avait eu lieu et cela me permettait d'être présente aujourd'hui. Je m'étais ressaisi incroyablement vite, mais au fond de moi ce n'était pas le cas. Charlie était mort le jour ou je n'avais pas été présente et je me sentais indigne de lui en ne m'y trouvant pas. Je l'avais croisé, mais je n'avais jamais discuté avec lui. J'aurais bien aimé, mais dans tous les cas... Je ne connaîtrais jamais tous le monde dans l'ordre et c'est un fait indéniable.
Durant cinq années, j'avais pu prendre soin de mes enfants à la ferme et en compagnie de mon mari. Andrew avait redoublé à deux reprises et ne pouvait plus faire parti de l'ordre. Je ne me faisais pas vraiment de soucis pour celui-ci. Il était un homme adulte et capable de suivre son propre chemin sans que nous lui disions quoi que ce soit. Bien évidemment, nous pouvions être mécontent et le lui en faire part. Quant à Anaëlya, je pouvais me montré fière de cette dernière qui avait énormément changer. Notre relation était moins tendu qu'avant et cela me faisait grandement plaisir. Nous n'avions pas forcément tenté de nous rapproché, mais cela se ressentait et se voyait quand nous discutions ensemble.
Aujourd'hui, je me trouvais à l'attribution et les écuyers devenaient des chevaliers. En voyant ma fille, je me sentais heureuse et triste aussi. Mon fils n'était pas à ses côtés, tandis que ma fille disparu ne se trouvait plus parmi nous alors, qu'elle aurait du devenir mage. Je soupirais et ce fut au tour des élèves de devenir des écuyers. Miyäck semblait être le seule parmi les vieilles générations à avoir eu un écuyer tandis que les nouveaux chevaliers en avait un. Cela me paraissait normal et je souriais clairement. Durant cinq ans, je n'allais avoir personne de nouveau et je pourrais partir à la recherche de mon enfant. Une fois terminé et que la fête prenait place, je m'approchais d'Ana' et je lui souriais.
- Je te félicite grandement ma fille et nouvelle soeur d'arme à partir de maintenant.
Parlé avec sincérité. C'était ce qu'il y avait de mieux chez moi, mais au fil du temps cela disparaissait et cela cachait des sentiments douloureux que je ne pouvais dire à personne. J'écoutais tous le monde, je les aidais et pour moi... Je ne faisais rien du tout. La présence de Timéo et de mes enfants me suffisaient largement.
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| | | | InvitéMar 29 Mar 2016, 05:44 Trois jours étaient passés depuis la première cérémonie. La catastrophe était passé, bien quil subsistait toujours dans nos coeurs pour les personnes ayant été présentes. Charlie était mort sous nos yeux et avec des blessures qui nous étaient inconnus de tous. Quant à Edric... Il allait adoubé sans maître et il n'avait clairement pas de chance du tout. La vie pouvait être bien triste et je regardais le ciel depuis la fenêtre de ma chambre. Je me décidais de réveiller Zen en lui disant que le grand jour était arrivé et une fois que j'en avais terminé avec ce garçon. Je me dirigeais vers les bains afin de pouvoir me purifier et tenter de pensé à autre chose de plus gaie que la mort. Lorsque je me trouvais dans l'eau, cela me faisait un bien fou et il n'y avait personne d'autre avec moi. Je prenais mon temps et j'en sortais en y mettant ma tenue de chevalière.
Je me dirigeais vers le hall pour y rejoindre Zen qui m'attendait docilement. Ce dernier était calme et à l'écoute de tous le monde. Il pouvait être un grand chevalier, mais je crains que la force ne lui manque encore de temps en temps. Cependant, il pratiquait en permanence et c'était un très bon atout. Très vite, il serait aussi fort que tous le monde. Je n'avais pu l'emmener avec moi dans des missions et heureusement. La dernière fois remonte à plusieurs années et je n'en étais pas forcément revenu indème. D'ailleurs, je devais en avoir des marques sur mon corps à quelques endroits. Surtout que je m'étais entraîné moi aussi et cela me faisait un bien fou. Nous étions arrivés et je me plaçais dans un coin. Mon écuyer allait devenir un chevalier et il était une des rares personnes à savoir que ma voix se faisait permanente et ne cessait plus de disparaître à tous bout de champs. Cela avait mit plusieurs années à ma gorge de s'habitué à nouveau et moi-même j'avais fait des exercices. La dernière fois avec les enfants, j'avais du parlé télépathiquement. Je souhaitais faire la surprise et seul quelques entourages savaient. Zäck, Zen et Nassa ? Oui, sûrement comme nous étions souvent tous ensemble depuis que nous deux les chevaliers étions fiancés.
Lyzann faisait son discours et nous étions les chevaliers ainsi que les futurs chevaliers sur l'estrade pour remettre ce qui faisait d'eux des personnes comme nous. J'étais fière et ... Non, je ne devais pas pleurer et surtout pas devant tous le monde. Les émotions affluaient en moi et me rendait super heureuse. Décidément, tout avait changer durant ces cinq dernières années. Nous n'avions plus à être présent et je laissais place aux futurs écuyers près de leur maître. Zen avait une jeune adolescente et je me devais de l'encourager le plus que possible. D'ailleurs, je le voyais avec cette dernière et je m'incrustais rapidement tout en parlant de vive voix et face à tous le monde.
- Zen, soit fière de toi et pense à t'entraîné tous les jours. Je te conseillerais en même temps que ton écuyère. Cela vous fera des exercices à tous les deux et si vous me l'accordez, je viendrais de temps en temps avec vous ! Bien que je pense que nous allons voyager de temps en temps mon fiancé et moi étant donné que nous avons personnes sous notre ailes. Sur ces mots, je vous laisses discuté tous les deux et voir d'autres personnes.
Je partais dans une direction opposé. Je souhaitais voir ma soeur Alyss qui avait été attribué à notre cousin Sergei, mais que nous cotoyons que très très peu. D'ailleurs, je n'avais pas compris pourquoi Lyzann avait mis de la famille ensemble, mais peut-être aussi à cause de la distance et du lien pas créer entre les deux. Ma fois, quand je souhaitais m'en approcher... Je voyais que ce n'était pas forcément le moment et je faisais seulement un signe à ces deux là puis de même à mère qui avait eu une écuyère à nouveau.
Soudain, je sentais un bisou sur ma joue et une voix me dire que nous n'avions pas d'écuyer et que nous allions pouvoir discuté du mariage. Il est vrai qu'avant de pouvoir se marier ou avoir des enfants, il fallait en avoir eu un sous la charge pendant cinq ans et c'était fait pour nous deux. Je souriais et je passais mes bras autour de son cou avant de l'embrasser tendrement puis de m'écarter.
- Je suis sûr que cela doit choqué plus d'une personne de m'entendre parler de vive voix à nouveau ! Moi qui n'avait pas croisé grand monde ~ Cependant, c'est une très bonne idée de commencer à en parler dès maintenant. Un mariage cela prend beaucoup de temps à se préparer.
Je le regardais droit dans les yeux et j'avais le sourire aux lèvres. Il était mon rayon de soleil et tout se passait vraiment bien entre nous ! Cela faisait de moi une femme très heureuse et je le serais sûrement encore plus lorsque je serais marié !
- Oh d'ailleurs, nous pourrions voyager et demandé à Lyzann de nous envoyé en mission du même coup pour que cela puisse avoir lieu. J'aimerais voir les endroits que tu as fait !
Oui, je souhaitais que cela arrive et je voulais lui dire clairement pour le coup. Amoureuse un jour, amoureuse toujours !
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| | | | InvitéMar 29 Mar 2016, 08:12 Le jour tant attendu pour Tara était enfin là ! La jeune fée était à la fois excitée et terrifiée. Elle était terrifiée à l’idée que la foule entière la voie, l’admire. Dans sa tête la jeune fée ne valait pas mieux qu’une autre. Puis cette dernière était plutôt de nature calme, solitaire et renfermée…. Apprendre à se livrer à son maître allait être une épreuve de taille pour la rousse. Après la première cérémonie qui avait été source de tristesse pour l’Ordre…. La jeune fille, ne cessait de revoir le cadavre de Charlie. Il s’agissait de sa première confrontation avec la mort. Tout aurait du être un jour normal, joyeux et pourtant la famille s’était réduite. Charlie les avait quitté. Tara dormait mal depuis les événements. Elle craignait de se retrouver dans la même position qu’Edric : Voir son maître mourir dans ses bras. Aurait-elle autant de courage que lui ? Elle en doutait et elle avait raison. Derrière sa détermination, la jeune Tara était très sensible. Cela lui faisait défaut la plupart du temps. Elle souhaitait aller contre sa nature, devenir plus forte ; mais à vouloir jouer un rôle, faire semblant d’être quelqu’un que nous ne sommes pas réellement, la jeune fille se trahissait bien rapidement. ****** Le matin de l’attribution. Cela faisait trois jours que Tara dormait peu. Elle savait qu’elle allait être attribuée prochainement. Cela l’angoissait. Bien sur, elle en avait parlé à Mael… Qui s’éfforçait de la rassurer… Mais cela n’avait pas grand effet…. Le chemin à parcourir pour Tara allait encore être long et difficile. Tara allait devoir surmonter ses craintes, sa timidité, apprendre à donner sa confiance à son maitre… et à surmonter ses émotions. Tout cela n’allait pas être simple … Les anciens écuyers venaient d’être adoubés, vint le moment qu’elle redoutait… Celui de son attribution. Dans le fond de son cœur elle espérait tomber avec la conjointe de Mael, comme ça Mael pourrait l’aider … Mais tel ne fut pas le cas. Une chevalière répondant au prénom de Nassa vint bientôt lui passer une tunique et serrer une ceinture avec une épée à sa ceinture. Rapidement Nassa lui fit savoir qu’elle était libre. Tara se contenta de lui dire timidement : -Mes félicitations pour votre adoubement Maître. C’est un honneur d’être votre élève… Les paroles de la rouquine étaient sincères, bien qu’elle soit pétrifiée de peur. Suite à cela, elle salua son Maître et monta s’isoler dans sa chambre…. Apr7s tout : elle n’avait pas d’amis….
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| | | | InvitéMar 29 Mar 2016, 08:37 Le jour tant redouté par la blonde était enfin là…. Le jour de l’adoubement de Nassa. Après avoir coupé les ponts avec elle pendant cinq ans, voilà qu’elle se devait de lui donner des explications. Ça ajouté au deuil que l’Ordre traversait et à l’appréhension lié au mariage … Faisait beaucoup pour la blonde… Ce matin-là elle s’était levée de bonne heure, ayant revêtit sa tenue de cérémonie. Puis soucieuse elle fit les cents pas devant l’entrée de la chambre. Les enfants durent ressentirent cela, car bientôt elle entendit des pas, et vit les quatre bambins dans l’encadrement de la porte. Enora lança un sourire et dit : « - Vous êtes matinaux ! Vous n’arrivez pas à dormir ? Je sais que la cérémonie est un grand événement pour vous aussi, mais vous avez le temps. »Elle fit un sourire à ses enfants et commença à s’occuper des garçons. Elle lança : « Lana, Juliet, vous voulez pas jouer à la poupée pendant que je m’occupe de vos frères ? »Une fois les garçons prêts, elle s’attaqua aux filles…. Toute la petite famille fut prête trois heures avant le début des événements. Plus l’heure approchait plus Enora se sentait mal. ******** L’attribution commença…. Les minutes avant l’adoubement de Nassa n’étaient plus très nombreuses. La culpabilité rongeait la blonde, mais elle se devait de faire comme si de rien n’était. Seul Zack et Mael pouvaient se douter de l’état dans lequel elle se trouvait actuellement. L’adoubement de Nassa eut lieu. Enora se sentit faiblir. Allait-elle avoir la force de tenir sa promesse ?Zack lui fit un signe de tête lui désignant Nassa… Elle savait ce que cela voulait dire. Elle se contenta de lui dire par télépathie : « Cela fait une semaine que je n’en dors pas je n’ai pas oublié…J’espère simplement avoir la force de tenir ma promesse. »Ensuite vint l’attribution des nouveaux écuyers… Nassa hérita de la jeune Tara. Elle lui remis son équipement puis lui dit qu’elle pouvait prendre congé. Quand l’écuyère s’en alla, la blonde commença à s’avancer. Bientôt elle se retrouva derrière elle … Maintenant il lui fallait franchir le pas. Elle lança : « Nassa ? As-tu deux minutes à m’accorder ? »La question était simple soit Nassa acceptait, soit elle refusait et cela signifierait pour la blonde que leur lien priviligié était rompu à jamais…. Enora regarda sa jeune sœur dans les yeux attendant sa réponse.
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| | | | InvitéMer 30 Mar 2016, 02:59
La première nuit avait été éprouvante. Malgré la présence de Nassa, le chevalier à en devenir avait eu beaucoup de difficulté à trouver le sommeil. Lorsqu’il s’était réveillé, sa compagne s’était éclipsée, probablement pour éviter quelques réprimandes, et il avait dû faire face au quotidien tout seul. Pour une fois, il ne s’était pas levé. Il était tard, mais il était resté sous les couvertures. Son maître ne serait pas là pour le réprimander, de toute façon… La présence de Charlie lui manquait cruellement, son absence créait un vide que rien ne semblait pouvoir remplacer. Il avait rabattu la couette par-dessus sa tête et était resté toute la journée dans ce refuge de fortune. Quelques personnes étaient venues s’enquérir de lui, mais il les avait aimablement renvoyées. Il avait désiré être seul.
En soirée, Nassa lui avait apporté à manger. Incapable de la moindre confrontation, il s’était résigné à manger. La nourriture avait un goût fade et lui était restée en travers de la gorge, il n’y avait que peu touché et avait rapidement supplié qu’on le laisse dormir. Laissé seul à lui-même, il avait voulu dormir ou pleurer, mais ni le sommeil ni les larmes n’étaient venus. Les images, les odeurs et les sensations liées à la mort de son maître étaient encore trop vives à son esprit. Il était resté isolé et dans cet état catatonique de deuil jusqu’à la seconde cérémonie, pour laquelle Nassa l’avait sorti de sa torpeur par la force. Sa routine habituelle lui avait paru fade, il n’avait arrosé personne dans les bains et n’avait pris qu’un peu de pain pour manger. Sa tunique avait été nettoyée, mais elle le mettait toujours mal à l’aise.
Il se présenta à la cérémonie et prit place sur la scène au côté de ses compagnons. Ses cheveux étaient un peu ébouriffés, ses yeux étaient cernés et emplis d’un mal de vivre épouvantable. Il gardait une posture exemplaire dont il pouvait être fier et un sourire qui aurait été honnête s’il n’avait pas perdu un proche, quelques jours plus tôt. Cette journée qu’il avait attendue depuis si longtemps lui était maintenant insupportable et semblait s’éterniser. Lyzann se chargea de lui remettre la cuirasse verte. L’acier pesait sur ses épaules, mais son poids était étrangement rassurant. La cape alourdit son attirail, mais restait supportable. Il l’aimait bien.
Vint l’épée. Jusqu’à présent, Edric était relativement resté de marbre. Pas que c’eut été difficile, puisqu’il était dans un état second. Toutefois, prendre en main la lame qu’avait maniée son mentor durant son dernier affrontement le dévasta. Il la contempla silencieusement pendant que Lyzann attachait son ceinturon à sa taille. Cette arme à la fois belle et terrible. Quand la chef de l’ordre alla refaire la même manœuvre pour son propre écuyer, il revint à lui et rengaina l’épée. En écoutant son aînée, le jeune homme fut assaillit de souvenirs qu’il s’était efforcé d’oublier durant les derniers jours. Cette fois, il les laissa se déverser en lui avec la puissance d’un torrent infernal. À l’extérieur, il semblait parfaitement calme, quoi qu’un peu triste. À l’intérieur, pourtant, il tentait de faire la paix avec sa tristesse, ses doutes, ses regrets.
Charlie n’était plus là, il ne reviendrait plus. Il avait été brutalement tué au combat. L’étrange chevalier lui manquait. Ses cheveux décolorés, sa manière de parler seul et de faire des crises aux pires moments. Ils s’étaient souvent reposés l’un sur l’autre, dans une entente mutuelle et silencieuse. Chacun cherchait à obtenir quelque chose de l’autre, et l’autre le lui donnait avec grand plaisir. Plus qu’un maître, Charlie était devenu un ami, un guide. Désormais, le chemin sur lequel Edric se trouvait lui semblait bien sombre et froid. Sans la lumière de son aîné, il n’était plus sûr de rien. Pourtant, il était tout de même sur le point d’être adoubé, il avançait contre son propre gré.
Il leva les yeux au ciel, bien trop précipité par les événements et loin d’être prêt à faire son deuil. Il voulait encore pleurer Charlie, il voulait s’isoler et rester enfermé pour un mois, un an, peut-être. Ça n’arrangerait rien, mais ça aurait l’avantage de ménager ses sentiments. Mais était-ce bien la chose à faire ? Il avait passé cinq années à s’entraîner autant qu’il l’avait pu dans un seul but. Son rêve de toujours était de revêtir les couleurs de l’ordre et de défendre le continent et ses habitants. Après tout ce qu’ils avaient vécu, il ne pouvait se permettre de laisser l’enseignement du chevalier être en vain.
*Regarde-moi et sois fier, Charlie.*
Il reporta son attention sur la cérémonie. C’était une lueur timide, mais la détermination caractéristique de l’écuyer semblait refaire surface, quelque part au fond de ce regard triste.
« Je prends l’engagement de suivre avec honnêteté les règles du code de chevalerie et de travailler avec toute l’ardeur et le courage dont un Chevalier doit faire preuve à servir la paix et la justice sur tout le continent et même sur les pays non encore découverts. Je m’engage aussi à maitriser ma colère, ma peur et ma hâte en toutes circonstances et à faire appel aux dieux ou aux miens lorsque je dois prendre des décisions ou aider mon prochain. »
Une unique larme roula sur sa joue. Tout comme sa voix étouffée, elle trahissait les fortes émotions qui le troublaient. Cependant, il resta aussi stoïque que possible. Rapidement et un peu maladroitement, il tenta d’essuyer cette preuve de son trouble. Il ne voulait pas montrer une mauvaise image à Charlie, pas pour cette occasion, plus maintenant. Lyzann venait de le dire, il était chevalier. Lorsqu’elle vint à lui pour le saluer, elle essuya gentiment ce qui restait de la larme. Il dût faire un effort colossal pour ne pas en verser d’autres face à ce geste de tendresse. Il lui sourit honnêtement, puis quitta la scène en compagnie des autres.
Encore une fois, il se perdit dans ses pensées. Il était épuisé, mais soulagé. Cette fois, il avait réellement envie de dormir. Il se montra aimable envers ceux qui vinrent le voir et apprécia leurs intentions, mais avait grandement besoin de repos. Il devait tourner la page pour de bon, passer à autre chose. Il était désormais un adulte et un chevalier, il ne pouvait plus se comporter en enfant. Sur scène, Nassa était resplendissante. Il regarda d’un air mélancolique et fut récompensé par un message télépathique de sa part qui lui fit chaud au cœur.
**Je t’aime aussi, Nassa. Merci.**
Un merci pour tout ce qu’elle avait fait pour lui. Que ce soit d’endurer sa fougue incomparable, partager son amour ou bien le supporter dans les moments difficiles. Il faillit verser une autre larme en songeant à tout ça. Définitivement, il était à fleur de peau, aujourd’hui. Il n’aimait pas tellement être aussi émotif, en tout cas pas devant autant de personnes. Il sourit, soulagé.
*Repose-toi bien, Charlie. J’ai réussi.*
- HRP:
Je ne pense pas reposter ici. Si vous désirez interagir en détails avec Edric, envoyez-moi un MP sur Poen pour qu'on s'arrange !
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| | | | InvitéDim 03 Avr 2016, 14:54 Sergei passe enfin chevalier 3 jours après l'attribution manquer à cause de la mort de Charlie. Le jeune homme revêt son armure. Le jeune homme répète "Honneur et Justice." en même temps que les autres chevaliers d'Émeraude. Ses meilleurs amis Adillan et Zen sont également passés chevaliers. Le jeune homme s'approche d'Eux pour les féliciter ainsi que les autres chevaliers d'Émeraude qui viennent tous juste d'être adouber chevaliers "Félictation pour votre passage au stade de chevalier." Puis il ajoute rapidement pour Edric "Désoler pour ton maitre et félicitation pour ton passage au stade chevalier." Puis il décide de laisser Édric tranquille. Ensuite le jeune homme prend sa place parmi les autres chevaliers en attendant qu'aient lieu les attributions.
Arriver aux attributions, le jeune chevalier reçoit Alyss pour écuyère, il lui remet ses effets d'écuyère. Sergei dit à Alyss "Bonjour félicitation pour ton passage en Écuyère. Je serais ton maître pour les 5 ans à venir. Mais se sera très tôt le matin avant le levé du soleil car j'y suis très sensible. Que diras-tu que je te forme en voyageant avec L'accord de Lyzann bien sur. Pour le reste on parlera plus tard je te laisse ta journée d'aujourd'hui."
Sergei attend une réponse de son écuyère sans rien ajouter. Maintenant qu'il est passé chevalier le jeune homme ne conte pas s'arrêter de s'entrainer toujours plus. Du moins c'est ce qu'il pense faire par la suite tout en entrainant son écuyère. Enfin il verra bien plus tard, ce n'est pas du tout le moment de songer à tout cela. Sergei souhaite voyager un peu ce saut-ci avec l'accord de Lyzann même s'il faut pour cela qu'il tienne Lyzann au courant et qu'il fasse peut-être des missions pour l'ordre si l'entrainement de son écuyère avance bien. Enfin bref revenons en au moment de l'attribution Son meilleur ami Zen lui reçoit pour écuyère Azrili qui fait aussi partie du groupe d'amis de Sergei. Le chevalier d'Émeraude est très protecteur envers les plus jeunes que lui que ça soit des amis à lui, de sa famille ou même simplement quelqu'un de l'ordre avec qui il s'entend bien. Il n'aime pas, mais alors pas du tout qu'on s'en prenne à ses proches.
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| | | | InvitéDim 10 Avr 2016, 08:21 Nassa en temps que jeune femme altruiste et magicienne possédant le don de sonder les gens avec une maîtrise parfaite, arrivait à ressentir parfois bien contre son gré les sentiments forts des gens. La colère, la peur, la tristesse et la joie intense en faisait partie. Autant dire que dans une fête comme ça, ses sens étaient plus qu'embrouillés par le trop plein d'émotions magiques qui lui parvenaient. Notamment celles de son écuyère. L'elfe l'avait remarquer tout de suite, Tara était réservée et même plus que ça, totalement renfermée sur elle même. Pourquoi ? La Chevalière avait pour plan de le découvrir le plus vite possible. Elle voulait que plus tard, tous ces écuyers se souviennent d'elle comme une grande sœur, un mentor, une confidente, quelqu'un qui les avaient aidé à grandir et à devenir adulte avec paix et harmonie.
Au milieu des autres membres de l'Ordre, la jeune guerrière entendit dans ses pensées la voix d'Edric. Ses yeux de chats scrutèrent la cour, en vain. Il était certainement aller se reposer. Elle savait qu'il se reprendrait en main. Et elle lui donnerait tout son soutiens pour ça. C'était aussi pour ça qu'elle ne pensait pas voyager ce saut-ci. Elle voulait être à ses côtés pour l'aider. Pour qu'il arrive à trouver la paix et qu'il puisse s'occuper pleinement de son devoir de Chevalier. Que ce soit en tant que sœur d'arme, en temps qu'amie ou amante, elle voulait être la pour lui. Il n'était pas son âme sœur, mais ses sentiments pour lui était bien définis. Un amour passionnel et profond qu'elle avait un peu de mal à comprendre.
Mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus car Zäck s'avançait vers elle un grand sourire aux lèvres. S'il y en a un qui allait mieux c'était bien lui !! Elle leva les yeux au ciel comme quand elle était écuyère mais ne pus garder son sérieux plus longtemps et éclata de rire. Son Maître (non, ancien Maître !) la salua à la manière des véritables Chevaliers. Comme elle s'y attendait, il ne s'attarda pas sur les formalités plus longtemps et l'attira dans une étreinte protectrice et chaleureuse comme quand elle était plus jeune. Il allait tellement lui manquer. Leurs sourires, leurs désaccords, leurs rêves et tout ce qu'ils avaient partagé ensemble. Les rires et les réveils sous des pluies de coussins multicolores.
- Ne t'inquiète pas pour ça, je viendrais t'embêter le plus souvent possible. Je me vengerais de toutes les chatouilles, et des batailles d'eau et de coussins que j'ai perdue !
Une lueur espiègle alluma son regard vert et elle recula pour mieux voir cet homme qu'elle avait toujours admiré. Après s'être fait complètement décoiffée et lui avoir déposé un bisou sur la joue, elle continua sa route. C'est alors que la dernière personne qu'elle avait envie de voir se manifesta devant elle. Enora était là devant elle, plus épanouie que jamais, tel un esprit qui revenait la hanter. Les yeux de l'elfe, il y a encore quelques instants si colorés de souvenirs et de joie devinrent foncés et ses sourcils se froncèrent de même que ses oreilles pointues se dirigèrent vers l'arrière comme un félin effrayé. Mais si elle voulait vivre en paix ses années, sans le poids de la culpabilité et de la dispute, elle devait accepter de parler à la Chevalière blonde qui l'avait si facilement laissée tomber.
- Que veux-tu Enora ?
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| | | | InvitéMer 13 Avr 2016, 21:14 Peut-être qu’aujourd’hui je deviendrais réellement chevalier. Toute l’histoire de la première attribution avait fait paniquer plus d’une personne. Un chevalier d’Émeraude était mort sous les yeux de tout l’ordre. Un écuyer avait vécu la pire souffrance durant un moment. Des élèves étaient peut-être traumatiser par la chose. Quoi que la plus part semblaient simplement parler de retrouver le méchant et étaient encore plus motivé à devenir chevalier. Ce qui n’était pas une mauvaise chose. Dans mon cas, ça m’avait surpris. Beaucoup. Comme la plus part. J’avais trouvé cela un peu triste de perdre un confrère ainsi, sauf que malheureusement, on ne pouvait rien faire. Lyzann devait trouver la personne responsable. Est-ce qu’on allait finir par savoir c’était qui? Je ne sais pas. Pour l’instant, la rumeur se voulait être une personne magique. Divin en plus. Ce qui était légèrement étrange tout de même. Et inquiétant. S’il fallait que le monde divin se mêle à notre vie ainsi…
Je me rendis, comme la dernière fois, à la cérémonie. Sereine, je savais maintenant un peu à quoi m’attendre. L’atmosphère était moins joyeuse. Et C’était compréhensible quand même. Je me tiens un peu à l’écart en regardant la chef qui commença la cérémonie. Je sentais mon maître tout près de moi. Prêt à monter sur la scène afin de me remettre l’armure qui me revenait de droit. Lyzann annonça maintenant que c’était le temps de passer aux choses sérieuses. Je montai à la place voulu avec mon maître. Je soutiens son regard tout le long que ça dura. Je n’avais aucun doute que j’étais devenue la personne que je voulais être. J’étais aussi forte que j’aurai voulu l’être il y a bien des années. Aujourd’hui, il n’avait plus grand-chose qui pouvait m’atteindre. Si c’était une bonne chose ou non, je ne le savais pas encore. Mais pour l’instant, j’étais certaine que oui.
C’est avec la nouvelle génération de chevalier que je récitai le serment qui me liait désormais officiellement à l’ordre d’Émeraude. Tellement de chose c’était passer depuis que j’étais devenue chevalier. La mission faite avec Anaëlya avait été intéressante. Elle m’avait aussi permis de comprendre que j’étais à la bonne place. Que j’avais atteint certain but. Il fallait maintenant que je m’en redonne d’autres pour continuer à performer. C’était le temps de retourner parmi la foule afin de connaître qui aura un écuyer. Il n’en avait pas beaucoup dans cette génération. Les temps étaient dur ça l’air. Beaucoup d’élèves décidaient d’aller à la tour des mages. Pour, je ne sais quel raison…
C’était l’heure des festivités. J’allais y faire un tour, mais je ne savais pas si j’allais vraiment y rester. Depuis toujours, je n’avais jamais été très sociable. Ce qui faisait en sorte que je n’avais pas grand amis avec qui fêter la nouvelle. Je n’en étais pas triste pour autant. Après tout, j’avais décidé moi-même de mener cette vie. Je fis acte de présence. Pris un ou deux verres de fin. Mangea quelques bouchées. Et c’était le temps de quitter. Rien de plus. J’avais une nouvelle chambre à placer. Une chambre où je serai seule. En paix. Calme. Posée. C’était bien parfait pour moi.
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| | | | InvitéSam 16 Avr 2016, 16:00 Tourmentée, anxieuse, voilà les deux mots qui d écrivaient au mieux l'etat d'Enora en cet instant précis. Elle s'en voulait depuis si longtemps d'avoir couper les ponts avec la jeune femme, et pourtant n'avait jamais réussi à verbaliser son erreur. Aujourd'hui comme promis elle était venu face à elle. Nassa avait accepté de lui parler. Bien sûr les deux femmes étaient distantes et cela était tout à fait normal. Cela faisait cinq ans qu'elle regrettait son choix. Cinq ans qu'elle aussi souffrait de la séparation avec sa petite soeur.
L'heure était aux explications. Enora était une chevalière de parole. Elle avait promis à Nassa de revenir vers elle le jour où elle serait adoubee. Ce jour-la, c'etait aujourd'hui. Nassa avait accepté de lui parler.
Le mal-etre pouvait se lire dans les yeux de la chevalière blonde. Maintenant il fallait qu'elle trouve les mots. Comment lui dire qu'elle regrettait ?
Elle n'arrivait pas à regarder Nassa dans les yeux. Il le fallait pourtant. Elle prit son courage à deux mains et regarda sa soeur dans les yeux et lanca :
- Nassa je tenais à te féliciter pour ton adoubement. Et te dire que je regrette le passé.
Il y eut un silence et la blonde reprit:
-je regrette d'avoir couper les ponts avec toi. Cela a été très dur à vivre pour moi, et je me doute que pour toi aussi. J'ai été stupide et je souhaitais te présenter mes excuses.
Elle murmura ensuite :"j'aimerai tellement que tout revienne comme avant.."
Trouver les bons mots pour tenter de recoller les pots cassés, tel était le défi qui se présentait à la chevalière. Après un moment de silence, elle lança de but en blanc de façon franche :
« Ecoutes je me doute que tu m’en veux pour ce qui s’est passé pendant cinq ans. Je le comprends. J’ai fait une connerie, je l’assume. Si toi aussi à ton tour tu ne veux plus entendre parler de moi … Je comprendrais. Mais saches que je me renseignais sur toi pendant les cinq ans…. »
Elle fixa Nassa qui devait faire un choix. La blonde ajouta :
« Je sais que reconnaître une erreur n’efface pas la souffrance Nassa. J’en suis consciente et j’imagine qu’il faudra du temps pour qu’on redevienne les sœurs que nous étions par le passé. ».
La blonde pria les dieux dans son esprit pour que Nassa et elle retrouve leur relation d’enfance.
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| | | | InvitéSam 23 Avr 2016, 07:21 Si elle avait accepter de parler à la jeune femme c'était aussi pour chasser ses démons et pour montrer à Zäck qu'elle était capable de pardonner et de suivre les conseils qu'elle lui avait elle même donner quelques années plus tôt. Si elle s'en voulait de son acte qui avait été pour l'adolescente à l'époque un coup de poignard dans son cœur, Enora ne l'avait pas montrer. Elle s'était depuis leur dispute toujours montrée froide et distante, ce masque de pierre collé sur la figure. Et cela n'avait fait qu'approfondir le ravin qui se creusait peu à peu entre elles. Nassa, si pure, si naïve, si jeune aurait pus lui pardonner et c'était maintes fois arrêtée devant sa chambre dans l'espoir de la voir apparaître tout sourire, ses cheveux blonds flottant autour de son visage comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve et que ça ne s'était jamais passé. Malheureusement, tout était bien réel et elle devait à présent apprendre à vivre avec.
- Nassa je tenais à te féliciter pour ton adoubement. Et te dire que je regrette le passé.
L'elfe resta de glace, silencieuse mais son cerveau tournait à plein régime. Jamais encore elle n'avait ressentit autant de chose en si peu de temps. Elle regrettait ? C'était bien mais cela ne servait à rien. "Nous sommes régulièrement confrontés à des choix qui ont un impact sur notre futur. Quels que soient ces choix, on ne peut pas forcément savoir s’ils seront bons ou mauvais." Pourtant ce jour là, Enora savait. Elle savait qu'elle risquait de briser à jamais leur amitié. Après tout était-ce la faute de Nassa si elle avait été attribuée à Zäck plutôt qu'à un autre Chevalier ? Non ! C'était Lyzann qui décidait de tout ça. Sur le moment la réaction de la blonde avait été irréfléchie. Le passé est important, mais pas pour le regretter, pour comprendre ce qui était bon ou mauvais pour nous, pour comprendre nos réussites et nos échecs afin de faire de meilleurs choix au présent. Ce sont nos expériences passées qui nous ont construits, qui font qui nous sommes aujourd’hui. Elle aurait pus revenir avant, bien avant et éviter de faire naître dans le cœur de l'elfe ce sentiment d'abandon et de solitude. Oui le discourt d'Enora toucha la toute jeune Chevalière. Mais pourquoi étais-ce à elle de faire ce choix ? Les larmes aux yeux mais toujours aussi froide après un très long moment de silence Nassa décida qu'il était temps de mettre un terme à toute cette histoire complètement stupide. D'une manière ou d'une autre. Ce qui déstabilisait aussi l'ex-écuyère c'était la détresse de son amie qui la percutait avec force. Elle savait qu'elle était sincère. Cette douleur que ressentait son amie, plus la sienne et le souvenir de celle de Zäck lui était insupportable. Elle avait l'impression d'être le boulevard d'une tonne de souvenirs et d'émotions. Une larme roula sur sa joue sans qu'elle n'en connaisse vraiment la signification. Elle portait le malheur de tellement de gens sur ses épaules ! Edric, Zäck, Enora, Tara...
- Un jour, quelqu'un m'a dit que grandir c'était accepter de pardonner, donner une seconde chance.
A ses mots elle tourna la tête vers son ancien Maître.
- Tu aurais pus dire ce que tu veux Enora sur lui je ne t'aurais pas écouter. C'est un homme fabuleux qui m'a fait grandir, il m'a tout appris. Tout deux ne méritiez pas ce qu'il c'est passé. Malheureusement parfois la vie est injuste. Ce n'est la faute de personne. Seulement un éclair qui à frapper au mauvais moment. Tu sais ce qu'il m'a le plus blessée ? Me rendre compte que malgré tout ses années tu avais si peu confiance en moi. En moi, ta sœur.
A présent la jeune femme pleurait à chaude larme. L'eau ruisselait sur ses joues mais elle en avait besoin. Elle devait se vider de se poids qui lui oppressait le cœur.
- J'avais besoin de toi comme chaque être vivant à besoin d'oxygène. Mais j'ai dut apprendre à vivre sans respirer. Et aujourd'hui tu es là devant moi avec tes excuses. Après 5 longues années sans qu'une seule nuit je ne me réveille pas avec ton nom dans la tête.
Puis un petit sourire apparut à travers les larmes et Nassa se jeta dans les bras de celle qui avait été une seconde mère, une amie, une confidente. Un seul murmure fusa tandis qu'elle enfouissait sa tête dans le cou de cette femme qui lui avait tellement manqué, tel un enfant venant de faire un horrible cauchemar.
- Ne m'abandonne plus.
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| | | | InvitéMer 27 Avr 2016, 06:12 Pardon, Pardonnes-moi, je suis désolée, j’ai été stupide ( au fond peut-être le suis-je encore de venir te parler aujourd’hui alors qu’il y a cinq ans j’ai décidée de couper les ponts à cause d’une homme.). Le doute avait envahit Enora, ces mots résonnaient en boucle dans son esprit. L’éventualité de perdre celle qu’elle avait toujours considérée comme sa sœur lui faisait tellement mal. Quand Nassa commença à parler le cœur de la blonde se mit à battre la chamade. Quand elle évoqua le pardon et la deuxième chance, elle eut l’impression qu’il se stoppa un instant. En réalité elle était en apnée, elle était sous le coup de l’émotion. Elle reprit une longue respiration après ce moment d’apnée.
Elle sentit son cœur s’accélérer. Ensuite elle écouta les paroles de Nassa. Elle comprenait à quel point elle l’avait blessé. Elle se sentait responsable, mal à l’aise de ça. Mais dans le fond : elle ne pouvait pas faire marcha arrière et réécrire l’histoire. Le passé était le passé. Il fallait écrire le futur dans le présent et éviter de refaire les mêmes erreurs. Eviter de se retrouver encore et toujours dans un cercle vicieux sans fin.
Ensuite Nassa lui expliqua comment elle avait vécu ces cinq dernières années. Quand elle sauta dans ses bras à moitié en pleurs. Elle ressemblait un peu à un soufflé au fromage totalement raté. ( Désolée j’avais pas d’autres images en tête). Mais bientôt Enora se mit aussi à pleurer . ( Le soufflé au fromage devint double soufflé raté au fromage). Les cœurs étaient sous l’émotion et probablement aussi fondant que des coulants au chocolat. En tout cas les deux jeunes femmes s’enlaçaient et Enora serra fort celle qu’elle considérait comme sa petite sœur (au point de la transformer en crêpe) si cette dernière ne lui avait pas dit d’y aller moins fort. Elle voulait par son geste lui montrer à quel point elle l’appréciait, lui dire qu’elle ne l’abandonnerait plus, et surtout lui démontrer à quel point elle regrettait son attitude passée.
Quand Nassa, eut terminé de parler, il eut un court instant de silence et Enora commença :
-Nassa, tu as grandis. J’ai également mûris à l’époque j’en voulais à Zack mais avec le temps on pardonne. Comme tu l’as dis toi-même : parfois la vie est injuste . Je n’ai compris qu’après la taille de ma bêtise. Tu m’as donné une seconde chance : je te promets de ne plus te decevoir et j’ai deux demandes un peu particulières à te faire….
Elle sortit un médaillon avec la photo de Lana, sa petite princesse adoptive et le donna à Nassa :
-Acceptes-tu d’être la marraine de ma petite Lana ?
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