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Ce petit chemin qui sent la noisette [RP Meïlhor] -terminé-

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Mer 23 Mar 2016, 15:32
Jamère était sur la piste d'un énième vaurien. Comme souvent au plus fort de l'hiver, le rude climat de la saison froide poussait certain sur la voie du vol. Il était après tout bien plus aisé de dérober une miche de pain que de se briser l'échine au travail pour gagner de quoi se l'offrir. Cela étant, ce n'était pas le genre de contrat que Jamère préférait remplir. En effet, il n'y avait rien de glorieux à mettre la main sur un pauvre hère en ayant délesté un autre, poussé par la faim. Mais le jeune homme aussi devait manger et même s'il n'y gagnait pas grand honneur, il y trouvait son repas. En cet hiver 1255, le temps était particulièrement rude. Allant de contrat en contrat, et toujours en évitant soigneusement le royaume d'Émeraude, sa route avait mené le jeune mercenaire jusqu'à Diamant.
Là, une fois n'étant pas coutume, Jamère s'était perdu. Traquant, en plein cœur de la forêt, un tire laine de bas étage, le mercenaire s'était laissé déconcentrer par la neige tombante, et ses flocons duveteux. Il avait rarement connu un temps semblable, et s'était couvert pour l'occasion d'une chaude cape de fourrure du même noir que celui de ses cheveux. Les flocons qui parvenaient à traverser les frondaisons des hauts arbres s'accrochaient à la chevelure du jeune homme, et constellaient ses vêtements. Le fin manteau blanc qui recouvrait le sol avait en grande partie  fondu, détrempant complètement le sentier que Jamère ne quittait plus depuis quelques lieues, dans l'espoir de retrouver son chemin.
Il guettait encore vaguement les éventuelles traces d'un passage humain dans les environs, n'oubliant pas totalement que s'il espérait pouvoir s'offrir une chambre à l'auberge ce soir, il devrait retrouver le fuyard dont la description que lui en avait faite le mandataire du contrat était encore fraîche dans sa mémoire.
Cependant, il était pour une fois distrait par son environnement. Il avait alors seize ans passés et il savait bien qu'il n'aurait pas était convenable pour lui de se jeter dans les monticules de neige et de feuilles mortes qui jalonnaient la route. Pourtant, il dû bien finir par s'avouer qu'il en mourrait d'envie. Il avait rarement vu autant de neige dans son enfance. Alors qu'il commençait à repenser à de vieux et heureux souvenirs, la tristesse et la joie mêlées voilèrent son visage. Ce sentiment fut cependant fugace, car Jamère s'ébroua à la manière d'un ours, et refoula la pointe de peine qu'il avait senti naître au fond de lui. Il ne devait penser, pour l'heure, qu'à sortir de cette forêt. Le jeune homme ne s'était jamais illustré par un sens de l'orientation brillant, mais il s'était toujours débrouillé sans trop d’encombres, et jamais encore il ne s'était ainsi égaré au milieu des arbres.
Le paysage autour de lui était presque monochrome : la neige était d'un blanc immaculé, et les troncs centenaires de la végétation hivernale semblaient noirs aux yeux du jeune homme. Distinguer les couleurs lui avait toujours été difficile, mais là encore, cela ne l'avait jamais handicapé outre mesure dans sa vie de tout les jours.
Le jeune homme passa une main lasse dans ses cheveux rendus humides par la neige, et roula des épaules dans le vain espoir d'échapper à l'engourdissement induit par le froid ambiant. Il lâcha dans le même temps un soupir à fendre l'âme, laissant son souffle devenir une colonne de buée grise, flottant à sa suite.
Ces mouvements soudain avaient dû affoler un lièvre, car l'animal surgit soudain devant Jamère, tout droit sorti d'un des nombreux taillis qui bordaient le petit chemin qu’empruntait le mercenaire. Ni une, ni deux, dans un geste fluide, le chasseur encocha une flèche sur son arc, et lâcha un trait précis, qui atteignit sans mal l'animal. L'arme du jeune homme avait en effet une distance de tir impressionnante : le bois de l'arc était très solide, presque raide, et il fallait une robuste paire de bras pour réussir à le bander. De plus, les branches en étaient particulièrement grande, pour être adaptées à la taille hors norme de Jamère. Aussi ses flèches avaient elles une portée très satisfaisantes. Le jeune homme songea que s'il n'avait pas de lit douillé où se lover ce soir, au moins dînerait il correctement. Il alla chercher sa prise, en retira sa flèche, et fourra sans ménagement la bête dans sa besace. En faisant cela, il eu soudain la désagréable, mais néanmoins très nette, impression d'être observé.
Il se retourna d'un seul bloc, jambes fléchies, sa main sur le pommeau de son coutelas. Mais rien derrière lui. Il se décrispa légèrement et fit un pas en avant. Il n'en fit pas davantage, et il se jeta même à terre, dans un amoncellement de neige, comme il en avait eu envie plus tôt. Mais pour le coup, il ne jouait pas. Frôlant dangereusement son visage, une flèche -encore une- vint se planter avec un bruit mat dans le tronc de l'arbre au pied duquel Jamère s'était jeté. Sans plus perdre de temps, le mercenaire se releva et se plaqua au dos du-dit arbre, pour se protéger d'autres traits éventuels. Au moins venait il d'avoir confirmation qu'il n'était pas seul, et donc pas complètement fou. Il se risqua à observer dans la direction d'où le tir venait. Une ombre était en effet tapit parmi la végétation. La silhouette était toute de noir vêtue, sur fond de troncs tout aussi sombres, si bien que Jamère avait du mal à l'en distinguer. Néanmoins, son assaillant fit l'erreur monumentale de sortir de sa cachette, et de s'approcher de la position de Jamère. Sans doute l'inconnu n'avait il pas vu le mercenaire se relever.
Il s'agissait d'un homme très maigre, aux vêtements en lambeaux. Son arme était également en bien piteux état, et à la vérité, il faisait peine à voir. Quand il fut suffisamment proche de lui, Jamère bondit sur son attaquant,  et en deux pas de géant, il le saisit. Le mercenaire ne fut pas vraiment surpris de reconnaître en son assaillant l'homme qu'il était censé retrouver. Mais ce dernier parut si misérable et si frêle à Jamère que le jeune homme ne pu se résoudre à le livrer au mandataire. Si Jamère se voulait être un homme de bien, comment pouvait il livrer une si malheureuse créature, le condamnant à un sort fort peu enviable, pour le simple crime d'avoir voulu survivre à l'hiver ? Alors que le jeune homme desserrait sa poigne qui maintenait jusqu'alors le malandrin en l'air par le col de sa chemise, il eu tout juste le temps de rejeter ce dernier loin de lui, ayant vu briller dans la main du bandit une lame nue. Atterrissant sans douceur sur son séant, le voleur ne demanda pas son reste et s'enfuit à toutes jambes. Jamère le regarda partir. Ce couard avait faillit avoir sa peau ! Le jeune homme s’exhorta à davantage de prudence : poignardé par un gueux au fond des bois, quelle mort indigne d'un héros serait ce là !
En ayant cette pensée, Jamère suivit des yeux la course folle du voleur, qui slalomait sans grâce aucune entre les troncs, seulement désireux de fuir, quand soudain il le vit s'effondrer. Comme le parfait idiot qu'il était, Jamère s'élança au secours du pauvre malheureux.
En s'approchant, il vit alors surgir des fourrés une jeune femme. Elle pointait sur Jamère une nouvelle flèche, prête à le faire passer de vie à trépas lui aussi.
- « J'ose supposer que tu ne veux pas subir le même sort que celui là. » déclara-t-elle en coulant un regard vers le cadavre encore chaud à ses pieds. « Alors va t'en. Tu l'as laissé filer, je l'ai tué, la récompense pour sa capture me revient ».
Jamère leva les mains au ciel. Quelle surprise ! Une jeune femme seule, en plein milieu de bois ! Il n'avait prêté qu'une oreille distraite aux propos de cette dernière, trop occupé qu'il était à la détailler, elle et la lumière blanche qui l’auréolait...


Dernière édition par Jamère le Mar 29 Mar 2016, 12:45, édité 6 fois
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Mer 23 Mar 2016, 17:42
C’était un jour froid d'hiver, le sol était maculé de blanc et les paysans de Diamant rechignaient à sortir de chez eux, en ce début de soirée. Cela ne fut nullement mon cas. Mon dernier contrat m'avait amené ici et cette contrée s'avérait étonnamment lucrative. Le mandataire précédent m'avait largement remercié de lui avoir ramené sa fille, certes un peu endolorie à cause des poisons utilisés, mais seine et sauve. Le pécule récolté m'avais permis d’acquérir une jolie cape chaude et confortable , qui dissimulait parfaitement dagues et poignards. Je me lançais alors dans la recherche d'un nouveau contrat, mais rien d'aussi complexe que le précédent. En réalité je recherchais une proie facile à neutraliser. Profitant des forêts denses de Diamant, je m'étais appliquée dans la concoction de nouveaux poisons que je cherchais à tester, pour vérifier leur temps d'action et leurs effets sur l'organisme. Je les avais élaborés à partir d'écrits de Jubey et j'avais donc besoin de les essayer pour m'assurer de leurs efficacités.  Pour partir en quête d'un nouveau contrat, je rassemblais donc le parfait équipement du petit mercenaire : flèches, dagues, poignards et un assortiment de différent poisons. J'emportais mon arc et filais de la taverne ou je mettais pour le moment établie.
En déambulant dans les rues de Diamant j'avais trouvé exactement ce dont j'avais besoin : un avis de recherche pour un malandrin qui étais recherché mort ou vif. Mort, cela me convenais tout à fait.
Où un scélérat de cette espèce pouvait il avoir idée de se cacher ? La forêt me semblait l'option la plus vraisemblable.  Je m'y dirigeais donc en prêtant une attention accrue à mon environnement. Par ce temps d'hiver, la foret paraissait comme enchantée. Une douce odeur de verdure envahissait les environs, les monticule de neige s'alternait avec les buttes de feuille et une douce pénombre envahissait les lieux. C'était un moment tout à fait agréable pour chasser. Le froid ne me dérangeait nullement, emmitouflée comme je l'étais et je me retrouvais ravis par le calme de mon environnement. Je partais donc le cœur léger à la recherche de ce vaurien. Je trouvais rapidement sa trace. Ce jeune homme s’avérait bien mal habile pour dissimuler sa présence, il n'avait même pas chercher à camoufler ces traces. Il était vraisemblable qu'il était voleur depuis peu et n'avait aucun talent pour  cet art. Mais qu'importe, il ne fallait pas se tenter à un jeux lorsqu'on n'en maîtrisait nullement les règles. Je décidais donc de suivre les traces en me faisant aussi discrète que possible. Dans la forêt j'étais silencieuse et invisible. Ma carrure presque insignifiante me permettait d'être rapide, leste et habile. Je le dénichait rapidement. L'homme était vêtu de loques misérables si je ne le tuais pas, le froid s'en chargerait. Cependant celui-ci n'aurait nulle récompense pour son œuvre contrairement à moi. Je réfléchis un instant à la meilleur stratégie à adopter. Le fuyard semblait occupé, il était accroupie probablement entrain de ramasser baies et champignon qu'il pensait comestible. Cette idiot ne devait assurément pas être en mesure de différencier poison et nourriture. Pauvre petite chose il n'était nullement fait pour la survie. Je m'approchais donc de lui aussi discrètement que j'en était capable, autant dire qu'il ne remarquerais jamais ma présence, dans le but d'être assez près pour le neutraliser à l'arc. J'aurais put choisir tout autre arme, mais celle ci me paraissait tout à fait adapté à mon environnement. En outre le plaisir de manier cet équipement était rare donc lorsque l'occasion se présentait à moi je la saisissait avec un plaisir non dissimulé. Une fois en place je me saisissais d'une flèche que j’imbibais de poison tout nouvellement créé. Je pris la corde de mon arc et la bandait prête à tirer lorsqu'un bruit tonitruant se fit entendre. Nous n'étions pas seul. Le bandit en était venue à la même conclusion et c'était relevé prêt à attaqué. Quel idiot aussi discret qu'un ours déambulant dans la forêt, ce malandrin venait de distraire ma proie qui filait maintenant en direction du vacarme. Je le suivis donc camouflé dans les broussailles. Soudain l'homme s’arrêta, il était probablement tombé sur l'intrus et tergiversait sur le bienfait de l'attaquer ou non.  Il pris sa décision et chargea l’individu.  Je décidais de m'approcher du combat profitant de cette distraction pour neutraliser les deux protagonistes. Puis mes yeux se posèrent sur lui. Dans mes quinze années de vie il m'avais été donné de voir de solide gaillard, mais jamais rien de semblable avec ce que j'avais sous les yeux. Le jeune homme qui se battait avec le fuyard était immense et massif mais ce ne fut pas cela qui m'intrigua au premier abord . Un halo de lumière blanche l'entourait. Je n'avais jamais entendue parlé de pareille magie. Pour une raison obscure je ne désirais pas le voir mort, il survivrais donc pour le moment. Je pris une flèche et l'imbibais de poisons anesthésiant, celle -ci serait pour lui. La fin du combat qui avait lieux ne faisait aucun doute, l'intrus allait l'emporter. Cependant contre toute attente le jeune homme qui avait le voleur à sa merci, le relâcha.  Avait il eût un quelconque remord ? Je n'aurais pas de telle faiblesse. Le fuyard était à ma porté, dans un geste fluide je bandais mon arc puis atteignais ma cible en pleine course. Il tomba au sol sans plus aucun souffle de vie. Le poison s'avérait redoutablement efficace. Le grand gaillard vit la scène et se précipita vers le fuyard vraisemblablement pour l'aider. Il n'en ferait rien car au même moment je saisissais ma deuxième flèche, bandais mon arc et me dirigeais vers le jeune homme en le menaçant de mon arme
« J'ose supposer que tu ne veux pas subir le même sort que celui, alors va t'en. Tu l'as laissé filer, je l'ai tué, la récompense pour sa capture me revient ». Je m'exprimais d'une voix autoritaire. A dire vrai je n'avais nullement l'intention de le laisser partir cependant cette lumière dont il était nimbé attirait ma curiosité.
Le jeune homme me dévisagea un instant, un sourire mauvais sur le visage je lançais ma flèche qui lui égratigna la joue. Parfait, le poisons devrait faire effet quelque minute plus tard, nous aurions ainsi le temps de nous amuser un peu avant que je le neutralise


Dernière édition par Meïlhor le Jeu 24 Mar 2016, 16:48, édité 3 fois
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Jeu 24 Mar 2016, 15:42
Perdant tout ses moyens, et pris d'une panique somme toute très inhabituelle chez lui, Jamère fit volte face et s'éloigna de la jeune femme. Il fit cela contre toute logique et toute prudence, mais surtout contre toute envie : il n'avait pas souhaité la quitter des yeux, mais il lui avait paru soudain impératif de se tenir éloigner de cette créature. Juste le temps de réfléchir. Mais de réfléchir à quoi ?
Sans doute pas à comment esquiver une autre flèche. Pour la seconde fois de la journée, Jamère manqua de peu de se faire trouer la peau. Le projectile lui rasa la joue, plus près qu'aucuns rasoirs avant cela, l'égratignant au passage.
Le jeune homme se stoppa net, mais tournant toujours le dos à la jeune femme. « Retourne toi » lui hurla sa conscience « Maintenant ! Tu es en danger là, aller bouge ! ». Au lieu de quoi ses jambes se dérobèrent sous lui. Jamais il n'avait été victime de pareille faiblesse de corps ! Le jeune mercenaire avait toujours eu une santé de fer. Pourtant à cet instant, il aurait été bien en peine de se relever, car ses jambes ne le portaient plus guère.
Un nouveau spasme le traversa, comme une onde de choc. Décidément, quelque chose n'allait pas aujourd'hui. La blessure qu'il venait de recevoir était pourtant ridiculement insignifiante ! Les oreilles de Jamère se mirent à bourdonner aussi furieusement que soudainement. Il ne comprenait décidément pas ce qui lui arrivait.
La journée du jeune homme se déroula soudain sous ses yeux, dans toute son improbabilité : il s'était réveillé frais comme jamais le matin même, enchanté par la neige tombée durant la nuit. Il s'était aventuré dans la forêt dans l'espoir de retrouver un criminel en fuite. Il avait tué un énorme lièvre, et avait grand hâte d'en faire son souper. Il avait, contre toutes attentes, retrouvé l'homme après qui il en avait, puis échappé par deux fois -in extremis- aux mauvais coups qui lui étaient portés. Et puis enfin, elle.
Jamère connaissait la joie, l'amour, et le bonheur. Son enfance en était remplie. Mais dès l'instant où il l’avait entraperçut elle, ces émotions et sentiments se parèrent d'une définition toute nouvelle. Il ne la connaissait pas, ne savait absolument rien d'elle, sinon sa voix douce et chantante qui se voulait volontaire, sa tignasse blonde où il songeait déjà à enfouir son visage, ses vêtements trop larges pour elle dissimulant un corps qu'on devinait menu... non, il ne la connaissait pas, ne l'avait jamais vu, mais pourtant, il savait que plus jamais elle ne quitterait ses pensées. Déjà il la désignait en lui même comme l'amie de son cœur sans bien comprendre pourquoi.
Les grands yeux qu'il devinait bleus, mais qu'il voyait lui d'un bordeaux constellé de tâches d'or semblaient le poursuivre, alors que Jamère voyait le sol se rapprocher de lui. Il s'écroula complètement, le nez dans la neige fondue, avec un bruit d'éclaboussure. La fraîcheur et l'humidité de la terre ne le réveillèrent pas pour autant. Des étoiles dansaient devant les yeux du jeune homme, et ces étoiles ressemblaient furieusement aux paillettes d'or du regard de la belle inconnue. Dans une demie conscience vacillante, Jamère songea qu'elle était seule et sans doute perdue dans les bois. Il devait se relever, et l'aider à retrouver son chemin. Elle semblait si petite, emmitouflée comme elle l'était dans sa grosse cape de laine. Elle devait avoir froid, peur, et être inquiète. Mais que faisait il encore à terre ?
Jamère eu beau s'exhorter à se relever, il n'y parvint pas davantage. Tout juste réussit il à faire remonter sa main vers sa joue blessée et étrangement ankylosée. Il ne ressentait plus rien sur toute la partie gauche de son visage, pas même l'éraflure causée par la flèche. Ah oui, la flèche. Jamère ne parvenait pas à se souvenir d'où elle venait. Le bandit qu'il avait laissé filé n'était donc pas mort ? Mais la jeune fille était sans doute encore là, sans défense !
Dans un ultime sursaut de conscience, Jamère parvint laborieusement a se retourner sur le dos. Il contempla la voûte créée par les pauvres feuillages des arbres, ainsi que le morceau de ciel gris sombre qu'il devinait plus qu'il ne voyait. A la vérité, sa vision déclinait, et devenait de plus en plus floue. Il ne se rappelait même plus la raison de sa présence en ces lieux. Quelle idée de se promener à la tombée de la nuit en pleine forêt !
Une silhouette masqua alors son champ de vision. Ah, il n'était pas seul ? Le visage qu'il vit se découper sur le dais des arbres était comme éclairé de l'intérieure. Les yeux cramoisis aux longs cils étaient ceux d'une biche. La bouche qui lui parlait devait être celle d'une déesse de beauté. Et la voix que Jamère perçu, murmurée dans le vent, était à ses oreilles la plus douce de mélodies qui lui ai été donné d'entendre.
Les yeux du jeune homme se révulsèrent soudain, et il perdit complètement conscience, empoisonné par la pointe enduite de toxine qui n'avait pourtant fait que lui frôler le visage...
Il dormit d'un sommeil agité, où une jeune et belle demoiselle le fuyait sans cesse et sans qu'il puisse la rattraper, alors qu'il avait tant à lui dire.


Dernière édition par Jamère le Sam 26 Mar 2016, 17:50, édité 1 fois
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Jeu 24 Mar 2016, 18:13
Une lueur d'étonnement éclaira le regard bleu nuit du jeune homme. A ma grande surprise celui-ci ne riposta nullement. Au contraire il tourna les talons et fit mine de se dérober. Je ne bougeais pas, il ne partirais pas loin. Intrigué par l'aura dont il étais paré je détaillais un peu plus subtilement cet inconnu. Pour une raison que j'ignorais, je n'arrivais pas à le quitter des yeux. Ses épaules étaient carrées, il était très grand et avait une carrure impressionnante. Paradoxalement il émanait de lui une grande douceur, qui me donnait envie de m'approcher toujours plus près de lui. Soudain il s'écrasa face contre terre. Une inquiétude envahissait alors mon être. Le poison n'était pas censé agir aussi brutalement. Il aurait dût progressivement glisser dans un état second, pas s'écrouler au bout d' a peine quelques minutes. L'idée de lui avoir causé des dommages irréparables m'étais insupportable. Pourquoi m'inquiétais-je autant pour un inconnu ? Je pouvais très bien le laisser là et tant pis si il mourais de froid. Non à cela je ne pouvais m'y résoudre. Je restais donc là à le contempler sans bouger. Soudain son corps bougea par petite secousse. Il avait réagit de façon rapide au poison cependant les réactions de son corps était normal.
Je poussais un soupir bruyant de soulagement. Mais pourquoi étais-je réellement apaisée de ne pas l'avoir tué ? Probablement parce qu'il suscitait ma curiosité et qu'il pouvait certainement s’avérer intéressant. Il se retourna sur le dos et une envie irrésistible de voir son visage d'un peu plus près me gagna. Je me plaçais donc assise à coté de lui mon visage légèrement penché vers le siens. Il me regardais mais me voyait-il ? Je l'ignore. En revanche pour ma part je l'observais plus que de raison. Son teint sombre témoignait probablement d'une vie passé au soleil dans les champs et ses yeux bleu nuit, presque noir était emprunt d'une étonnante tendresse. Les traits de son visage était marqué et cela lui donné un air fort et courageux. Je souriais bêtement en pensant que dans mon enfance c'était ainsi que j'imaginais les chevaliers. Je secouais la tête cherchant à retrouver mes esprits. En enduisant ma flèche de poisons un peu plus tôt, j'avais dut ne pas être assez attentive et m'en renverser quelque peu sur les doigts. Cela expliquais alors mon comportement sans nulle doute inhabituel. Du bout des doigts j’effleurais la minuscule entaille que ma flèche avais laissé sur son visage. Elle n'était pas assez profonde pour qu'il en garde par la suite une trace. Ma main s'attarda sur sa joue et dans un élan soudain je déposais mes lèvres sur celle de mon inconnu. J'ignorais si c’était par automatisme ou par réel envie mais il répondit à mon baisé. L'une de ces mains s'égara dans mes cheveux blond et je me blottis un peu plus contre lui. Lorsque j'étais aussi proche de lui je n'arrivais plus à réfléchir correctement ni à mettre de l'ordre dans mes pensées. Il me semblait alors vital pour retrouver toute mes facultés intellectuelles de m'éloigner de cet homme.  Rassemblant toute la force de ma volonté et cependant à contre cœur, j’interrompis notre étreinte ne m'éloignant pourtant que très peu. Je chuchotais alors à son oreille
«  retrouve moi si tu le peux »
Et j’espérais de tout cœur qu'il en soit effectivement capable. Pour lui donner une raison supplémentaire de s'y atteler je décidais de lui dérober sa cape en fourure, celle-ci s'évérait de bonne facture et me permettrait probablement d'en obtenir une somme raisonnable. Sa main cherchait la mienne il me semblais qu'il désirait me retenir. Je lui offrais un dernier sourire et tournais les talons. Il reprenais petit à petit la maîtrise de son corps et allais incessamment sous peu être capable de se relever. Je devais alors être le plus loin possible d'ici. Je prenais cependant le temps de retourner près du fuyard emportant ainsi une preuve de son trépat. Si j'étais présente lorsque que se réveillerait complètement mon inconnu je redoutais de ne plus jamais être en mesure de m'éloigner de cet être et cela m'étais presque insoutenable
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Sam 26 Mar 2016, 17:50
Jamère avait trébuché, et s'était retrouvé face contre terre. Décidément, il avait passé plus de temps au sol que sur ses jambes durant ces dernières heures. Le mercenaire avait subitement senti ses forces le quitter, sans doute avait il dû s'évanouir. Rien n'aurait pu paraître plus incongru au jeune homme : il était en pleine forme et n'avait donc aucunes raisons de tourner de l’œil, surtout aussi soudainement.
Toujours est il qu'à présent, il devait certainement être en train de rêver. Après tout, il ne pouvait en être autrement : il se sentait étrangement bien, comme s'il flottait en l'air, entouré de brumes mouvantes et irisées. Même les bruits environnants lui parvenaient avec des sonorités ouatées et les images qui dansaient devant ses yeux étaient tantôt réalistes, tantôt fantaisistes. Jamère était même assaillit de sensation dont il ne savait la provenance. Il percevait une caresse douce et chaude sur sa joue, sans bien savoir de quoi il s'agissait. Le jeune homme y sentait simplement toute la tendresse du monde. Il devinait autour de lui la forêt, les arbres, et le reste, mais il voyait également par moment un visage brillant, s'approchant toujours plus près de lui... jusqu'au point de l'embrasser. Ce contact était très doux sur ses lèvres, et Jamère chercha à prolonger cet instant, sans plus se demander s'il était en train d’halluciner ou non.
Les couleurs de tout ce qui entourait le jeune homme lui semblait inhabituellement ternes. Toutes, à l'exception de la teinte écarlate du regard qui le fixait. Oh, il savait bien que le rouge n'était pas une nuance normale pour des yeux. Enfant, il s'était bien vite rendu compte qu'il ne voyait pas les couleurs de la même manière que les autres. Mais ici, il s'agissait d'une carnation plus particulière encore, que Jamère n'avait jamais eu l'occasion d'admirer auparavant.
Les pensées du jeune homme étaient décousues, il avait du mal à fixer son attention. Pourtant, il en revenait toujours aux yeux qui l'observaient, à la bouche qui l'embrassait, et au sentiment de plénitude qui l’envahissait, comme s'il était complet pour la première fois de son existence.
La pression sur ses lèvres se mit alors a diminuer sensiblement. Pour empêcher cela, Jamère mis toute son énergie a lever le bras. Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait à rattraper. Tout ce qu'il souhaitait, c'était prolonger l'instant, garder auprès de lui cette présence si apaisante encore un moment. Ses doigts se perdirent dans une mer de soie douce, et Jamère aperçu une cascade de mèches blondes comme les champs de blé de son enfance. Un poids léger s'appuya sur lui en réponse à son geste. Cela ne l'étouffait pas, bien au contraire, il s'en trouvait ravi. Ravi de quoi, il l'ignorait, mais il ne souhaitait pas voir tout cela prendre fin.
Il ferma les yeux un instant pour savourer pleinement la paix dans laquelle il flottait. Mais quelque chose changea. Ce qui avait éclairé son monde s'éloigna tout doucement. Jamère chercha vainement à remettre la main dessus, mais c'était peine perdue : il était soudain seul et abandonné. Cela l'acheva, et il sombra complètement dans l'inconscience. Il perçu bien qu'une vague de froid s'abattait sur lui, mais rien de plus.
Jamère ne saurait sans doute jamais combien de temps il était resté ainsi endormi dans la neige. Mais ce fut bien le froid qui le tira du sommeil agité où il s'était retrouvé plongé si brusquement. Il en émergea très lentement, et avec d’indicibles difficultés. Et quand il fut parfaitement éveillé, il se découvrit frissonnant, dépossédé de sa cape de fourrure toute neuve. La nuit était tombée et il était toujours perdu dans les bois. Le corps sans vie du malfrat à son côté acheva de lui remémorer la fin d'après-midi mouvementée qu'il venait de vivre. Il chercha bien la jeune femme des yeux, mais elle n'était nul part dans les environs. Jamère espéra seulement qu'elle ne se fut pas perdu. Il se releva avec effort, son corps rendu gourd par la température ambiante.
Alors qu'il commençait a songer qu'il devrait passer la nuit dans la forêt, le jeune homme avisa des traces de pas fraîches sur le sol. Au vu de leurs tailles, le mercenaire jugea qu'elles devaient appartenir à la jeune femme rencontré plus tôt. Ainsi, sa belle inconnue était elle partie dans cette direction... il ne lui restait plus qu'à les suivre. Peut-être la piste le mènerait elle hors des bois. Jamère l'espérait de tout cœur.
Le jeune homme finit en effet par retrouver son chemin, et il s'arrêta dans le premier village qu'il rencontra. Mais dès l'instant où il était sorti de la forêt, il fut incapable de poursuivre sur la piste de la jeune femme. Elle semblait s'être envolée.
L'envie de la retrouver s'était faite besoin pour le jeune homme, comme si c'était là une promesse qu'il avait faite, et qu'il avait à cœur d’honorer...
Spoiler:
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Parandar
Lun 21 Nov 2016, 21:22
Bonjour !

Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse elle sera déplacée le [jour] [mois] dans les Archives.
Parandar
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Parandar
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