Histoire de Famille (Pv Joal)

Il y avais quelque jour que j'eusse comme mentor la grande cardinal Faith. Celle-ci connaissait déjà ma maman puisqu'elle avait été son apprentie ainsi qu'un membre de sa famille. Ma maman m'en avait déjà parler mais j'étais rester surpris de savoir ce que ma maman lui avait dit sur moi, mais je n'oserais jamais le lui demander. J'avais hâte qu'elle m'emmène voyager loin d'Émeraude... et de Fée.. Pas que je n'aimais pas ce dernier royaume, mais j'y allais déjà assez souvent puisque la reine Ketcha était la soeur de mon papa. J'aimerais bien voir quelque chose de nouveau que je n'avais jamais vu. J'avais hâte de découvrir d'avantage le monde qui nous entoure.

Aujourd'hui, je m'étais habillé simplement. Pas de robe, cette fois j'avais opté pour une jupe qui m'arrivait au genoux ainsi qu'un gilet rose et de petit soulier noir. Voila, c'était tout! Pas d'accessoire dans les cheveux, ni de collier ou de bracelet. Ma tante m'avait donnez rendez vous dans le jardin zen, j’espérais que je ne serais pas trop en retard, déjà que je ne connaissait pas encore très bien l'endroit. Mais bon, en demandant j'avais pu facilement me repérer.

En arrivant dans le jardin, je remarquais immédiatement ma tante Eowyn qui semblait perdue dans ses pensées. Je me demandais si je devais la déranger, après tout, elle n'avais pas réagit à mon arrivé, peut-être qu'elle ne m'avait pas remarquer, tout simplement. En même temps, c'est elle qui m'avais fait venir. J'imaginais déjà tout ce qu'on allait pouvoir faire dans la journée. Je courrais vers elle pour la serré dans mes bras, heureux de passé la journée avec elle. J'ignorait encore qu'elle avait des choses importantes à me dire et que cela allait probablement changé ma vie. J'ignorait encore la vérité que j'apprendrais bientôt, après tout, personne ne m'avais rien dit.

"Bonjour 'matante' Eo. Tu vas bien? Tu étais en train de pensé à plein de choses qu'on pourrait faire ensemble aujourd'hui!?"

À peine avais-je dit cela que je m’imaginais déjà tout ce qu’on allait bien pouvoir ensemble faire en cette belle journée ensoleillée. Peut-être que ma « matante » avait déjà trouvé tous plein d’idées de jeux! Peut-être même qu’elle allait m’en faire découvrir de nouveaux. J’avais hâte de le découvrir. J’aimais passer du temps avec elle. Levant mes yeux bleus vers les siens de la même couleur, j’attendais une réponse.

« Oui, je vais bien, j’avais hâte de passer du temps avec toi! »

Par contre, avant de commencer, elle me dit qu’elle avait des choses importantes à me dire. Je la fixais sans trop comprendre ce qu’elle voulait dire par là. Importante comment? Avais-je fait une bêtise sans m’en apercevoir et serais-je grondé pour cela? Je me rappelais qu’il y avait peu de temps, que j’avais arrosé, sans le vouloir, les servantes du château en essayant de maîtriser mon pouvoir. Allait-elle me chicaner à ce propos? Pourtant, cela faisait déjà une semaine, peut-être même deux, que cet incident était survenu. Je ne voyais pas ce qu’elle pourrait me dire d’autre qu’on ne m’avait pas encore déjà dit? À moins qu’elle ne voulait me parler d’un autre sujet, mais je ne savais pas de quoi.

D’ailleurs, est-ce que ce qu’elle avait à me dire était grave? Et en quoi cela pouvait concerner ma naissance. Bon, au moins cela ne concernait pas la « douche » que j’avais accidentellement donnée aux domestiques. Mais pourquoi ma naissance? J’avais beau essayer de deviner ce qu’elle pourrait m’annoncer, mais je n’y parvenais pas. Puis, c’est là qu’elle m’avouait, qu’elle me disait tout. Elle n’était pas ma tante, mais… ma mère? Mais, mais… je ne comprenais pas. J’avais déjà une maman. Ashlynn. Comment Eowyn pouvait également être la mienne? On ne pouvait pas en avoir deux… Celle que j’avais toujours appelée ainsi n’était donc pas ma vraie maman? Et mon papa, Florent, l’était-il toujours ou avais-je un autre papa? Et Iberis?

Alors que je tentais d’assimiler cette information, je reportais mon attention sur ma « matan… » ou devrais-je plutôt dire, ma maman Eo. Je ne sais plus, je devrais sûrement l’appeler maman, maintenant? Maman toute court ou maman Eo? Je l’écoutais m’expliquer les circonstances de ma naissance. Elle avait refusé de me donner la mort avant que je sois né et m’avais plutôt confié à Ashlynn pour qu’elle m’adopte et puisse s’occuper de moi, n’étant pas prête pour être mère, et puis, elle devait finir son apprentissage. Elle m’expliquait également les raisons qui l’avaient poussé à me confier à Ashlynn et son lien avec elle. Tout ça faisait beaucoup d’informations à assimiler et je ne savais pas comment je devais réagir. Toutes ces années elle avait gardé ce secret. J’avais toujours été très proche de ma tante, mais de là à m’imaginer qu’en réalité elle était ma vraie mère, je ne l’aurais jamais cru. Mais je devais parler, je n’allais pas rester là à la regarder sans rien dire, mais je ne savais pas par où commencer. Tout se bousculait dans ma tête.

« Donc Ashlynn et Florent ne sont pas... »

Mes parents? Je n’arrivais pas à le dire, comme si je n’arrivais pas à le croire. S’ils n’étaient pas mes parents, cela voudrait dire qu’Iberis n’était certainement pas ma sœur. Avait-elle été adoptée elle aussi? Je ne m’en souvenais plus.

« Qui est mon papa? », je lui demandais. Elle ne m’en avait pas parlé, et je me le demandais. Je ne sais pas si elle veut me répondre, mais j’aimerais bien savoir. Qui était-il? D’où venait-il? Le rencontrerais-je un jour? Je portais ma main à mes oreilles. Elles étaient pointues, pourtant ni Ashlynn ni Florent ne les avaient ainsi. Celle de ma tante l’était. Ma tante… Ketcha était la sœur de mon « papa » donc elle était également ma tante. Et Eowyn? Avait-elle un lien? Elle disait être très proche de Ash, que celle-ci avait été sa sœur de cœur, du coup elles se voyaient peut-être comme des sœurs sans qu’elles le soient pour de vrai.

« Est-ce que je devrai aller vivre avec toi? Est-ce que je continuerai de voir mes pa… euh… Ashlynn et Florent? Et Iberis? » Bien sûr, je savais que j’allais pouvoir les revoir, pourquoi m’en aurait ont empêché? Peut-être que j’avais simplement besoin de confirmation, tout ceci était si soudain pour moi. Dans les faits, Eowyn était en réalité ma vraie maman, mais dans ma tête c’était encore confus, comme si je ne prenais pas encore entièrement conscience de la situation.

J’écoutais les réponses aux questions que j’avais posées alors que mille autres semblaient se former dans mon esprit. Mon cerveau semblait peu à peu s’habituer au fait. Peut-être le lien que j’avais avec ma «matante» m’aidait-il à assimiler le fait qu’elle était ma mère… Après tout, nous étions très proches. J’adorais ses visites, j’adorais passer du temps avec elle. Si cela avait été une inconnue qui m’aurait annoncé être ma mère, j’aurais sûrement pris mes jambes à mon cou et nier tout ce qu’elle m’aurait dit, mais ce n’était pas le cas.

Je ne me voyais pas appeler Florent et Ashlynn autrement que «papa» et «maman». Ce serait bizarre. Tout comme le fait d’appeler Eowyn «maman». Mais après tout, c’est ce qu’elle était: ma mère. Avais-je le droit d’appeler deux personnes ainsi?

Mon vrai papa s’appelait Franck, mais il était parti. Il ne sait sûrement pas qui j'étais. Moi, j’aimerais savoir qui il était, pouvoir le voir au moins une fois. Je n'avais pas eut à poser la question, ma mère y répondait déjà. Elle ne savait pas ce qu’il était devenu. Mais à cause de lui, Eowyn s’est retrouvée seule avec moi qui allais bientôt naître. Je me rendais finalement compte que je ressemblais sans doute davantage à Eowyn pour ce qui était du physique. J'étais blond comme elle et mes yeux étaient bleus comme les siens. Même mes oreilles était pointue comme les siennes.

Je ne savais pas si je voulais aller vivre avec elle. J’aimais bien là où j’étais. Je n’étais pas prêt à me séparer de ma famille adoptive. Mais peut-être que de temps en temps, je pourrais.

«Tu sais pourquoi il est parti, mon papa. Pourquoi il t’a laissé? Il ne voulait pas de moi?»

Puis, après avoir eu une réponse, je m’approchais d’Eowyn pour lui fait un calin. Par ce petit geste, je voulais qu’elle sache que je l’aimais, peu importe qui elle était pour moi.

«Merci de me l’avoir dit… Je t’aime “mat…” maman.»