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[Fini]De fer et de bois [PV]

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Lun 11 Avr 2016, 14:26


Cyanera soupira en faisant le tour de son navire, les dégâts qu'elle avait essuyés étaient moins important que ce qu'elle avait cru, à vrai dire ils étaient même quasi inexistants et le soulagement qui s'empara d'elle quand elle s'en rendit compte était trop fort pour être désigné par des mots. Elle emprunta la passerelle pour remonter à bord de son Lady loup et avec un grand sourire annonça à ses matelots :
-Quartier libre pour ce soir les amis, mais tâchaient d'être de retour avant l'aube nous avons nombre de choses à faire avant de pouvoir repartir !
Elle chercha rapidement Lhend des yeux et l'aperçut près de sa cabine, elle se dirigea alors vers lui en lui disant :
- Tu devrais en profiter aussi ce soir, descends, je reste ici.
Le bras droit de la capitaine sourit :
-Je suis trop fatigué pour profiter de quoi que ce soit, je vais rester, toi descend à terre, cela fait longtemps que tu n'as pas quitté le pont pour autres choses que vérifier les dégâts.
Il posa sa main sur l'épaule de la jeune femme et continua :
- Je vais rester m'occuper de Robby, il s'est démis l'épaule en tombant hier.
-Tu t'occupes trop d'eux, ils vont prendre de mauvaises habitudes, taquina la brune.
Il leva un sourcil entendu ne prenant cependant pas la peine de dire que d'eux deux, elle était celle qui passait le plus de temps à soigner les blessés.
Elle ne se fit cependant pas prier pour descendre, elle n'aimait guère laisser le Lady derrière elle, mais ce soir elle avait besoin de s'assoir à une table et de savourer un peu d'hydromel, ou de quelque chose de plus fort.
Elle se dirigea vers une des tavernes proches du port et poussa la porte avec l'élégance d'une grande dame entrant dans ses appartements, de nombreux regards se tournèrent vers elle mais les conversations reprirent presque aussitôt. Elle avait revêtu pour sortir une cape qui avait le grand avantage de la protéger du crachin continu qui régnait dehors depuis qu'ils avaient jeté l'encre. Songeant à tout ce qu'il y avait à faire avant de repartir en mer elle s'assit à une des tables du fond, afin d'être plus tranquille.
Lorsqu'elle leva les yeux elle vit, un peu plus loin à la même table, du côté opposé, un homme qui vidait sa chope. Il n'avait rien de particulier en lui-même bien que plutôt séduisant, et ce détail seul n'eut suffi à attirer l'attention de la pirate qui ne s'intéressait généralement que très peu au sexe opposé, mais quelque chose d'étrange émanait de lui. Une sorte d'aura, et un discret halo de lumière l'entourait. Elle tenta de n'en pas tenir compte, mais chaque fois qu'elle détournait le regard de son intrigant, ses yeux revenaient inexorablement à lui.
L'agacement qui s'empara alors d'elle n'avait rien d'habituel, mais la situation non plus. D'habitude, lorsqu'elle daignait descendre de son aimé navire, elle s'installait nonchalamment à une table et commandait. D'habitude, elle se fichait de qui pouvait bien être autour d'elle s'il ne s'agissait pas d'un de ses marins et enfin d'habitude, elle se fichait des hommes comme de son dernier petit déjeuner. Elle avait en effet un regard très désabusé sur le sexe dit « fort » considérant qu'ils ne s'intéressaient aux femmes que pour satisfaire leurs besoins vénaux, si son père n'entrait pas dans cette catégorie, tous les autres hommes y entraient, Lhend comprit. Elle savait qu'il avait régulièrement recours à d'anciennes consœurs à elle, cela ne la gênait pas, et elle s'abstenait bien de le juger, ce n'était pas dans la maison close qu'elle avait été la plus malheureuse, les clients y étaient triés et ceux qui maltraités une des filles perdaient son droit de visite. Cependant depuis qu'elle avait laissé sa vertu, les hommes ne l'attiraient plus, elle reconnaissait parfois que certains étaient séduisants, mais ne s'attardaient jamais sur un quelconque individu. Le fait qu'elle ne puisse se détourner plus de quelques instants de cet inconnu l'auraient mise hors d'elle si elle n'avait pas eu une si bonne maitrise de ses émotions. Elle réussit donc à canaliser sa colère en un tenace agacement et se dit que puisque après tout elle ne parvenait pas à se détourner du jeune homme, il valait aussi bien le mettre aussi mal à l'aise qu'elle-même l'était.
Elle commanda ce qui était servi de plus fort et, une fois servie, fixa sans la moindre gêne l'objet de son obsession. Il finirait bien par sentir son regard sur lui et alors, elle pourrait le prendre de toute sa hauteur. Enfin au sens figurait s'entendait. Elle se mit à le détailler : il était grand même assis, elle supposa qu'il devait faire environ une tête et demie de plus qu'elle. Il avait des cheveux presque aussi noirs que les siens. Sa peau était mate, mais pas de la même manière que ceux qui avaient eu la peau tannée par le soleil, cela lui donnait un côté exotique qui, elle devait bien le reconnaître, contribuait à son charme. Il avait un visage détendu, et, bien qu'elle fût trop loin pour en voir les détails, elle aurait pu jurer qu'il souriait. Son regard glissa sur sa chemise de toile qu'elle supposa être blanche à l'origine bien que cela ne parut plus guère évident. Elle laissait deviner une musculature développée. Ses manches étaient relevées et quand il porta de nouveau ça choppe à ses lèvres, elle put voir qu'il avait un tatouage sur le bras droit, des rouages semblait-il. Elle leva un sourcil en reniflant avec dédain, qui se faisait tatouer des rouages sur le bras. Elle reporta cependant bien vite son attention vers le visage de son voisin de table car, semblait-il, il l'avait enfin remarquée. Levant les yeux, elle croisa son regard bleu pénétrant et son cœur rata un battement.


Dernière édition par Cyanera le Mar 24 Mai 2016, 18:11, édité 1 fois
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Dim 17 Avr 2016, 16:39
Depuis quelques semaines déjà, Azarel s'était temporairement établi dans une des nombreuses auberges des quartiers portuaires du royaume de Cristal. Il s'était fait embaucher sur le vaste chantier d'un navire maltraité par les eaux, et dont le bastingage avait sérieusement souffert. Il s'agissait là d'un travail presque facile, qui assurait au jeune homme de quoi vivre tranquillement tout en occupant agréablement ses journées. En parallèle de cette restauration très académique, le charpentier s'était attelé à la rénovation d'une petite chaloupe très modeste, qu'il avait découverte abandonnée sur la plage, alors qu'il s'y promenait un soir. Le propriétaire de l'embarcation était un ancien pécheur qui il n'espérait plus rien tirer de cette vieille barque, et qui l'avait donc cédée pour presque rien au jeune homme. Azarel n'avait pas en tête d'idée précise quant à l'utilité qu'il aurait de ce batelet une fois qu'il l'aurait remis à flot, mais comme souvent, il s'était fait une lubie de lui donner un second souffle.
Ainsi il passait le plus clair de ses journées sur le chantier de l'un des plus grands bâtiments amarrés au port, exerçant ses talents avec application, histoire de gagné son pain. Le soir venu en revanche, il ralliait un coin isolé de la plage, où il pouvait exprimer toute sa créativité sur son esquif fraîchement acquis, et ce à la lumière reposante des derniers rayons du soleil, l'esprit apaisé par le travail manuel et le contact familier du bois sur ses mains calleuses.
Ce soir là pourtant, un crachin continu avait tenu Azarel loin de sa lubie du moment. Pour tromper son ennui, le jeune homme s'était donc installé à une des tables de l'auberge où il avait établit ses quartiers, sirotant paisiblement une choppe de bière. Aazven avait regagné depuis longtemps sa chambre à l'étage, avant même que le soleil ne soit couché, abandonnant sans remord aucun son frère au rez de chaussée.
Azarel observait donc avec son amusement coutumier la foule grouillante qui avait cherchée a fuir les caprices du temps, et s'était réfugiée dans le troquet des bas quartiers. La société était ici principalement composée de matelots ayant fait escale, en permission pour un soir, et de travailleurs, venus se délasser après une dure journée de labeur. Le bruit et les chansons d'un goût douteux allait donc bon train, et tout cela contribuait à la chaleureuse ambiance de l'endroit. La bière était bonne, Azarel s'était trouvé une place stratégique, d'où il pouvait embrasser toute la salle du regard, confortablement installé, dans une pose détendue. La soirée s’annonçait donc sous les meilleurs hospices, même si la pluie avait tenu le jeune homme éloigné de son passe temps ce jour là.
Azarel observait donc la diversité des clients, tout en écoutant des bribes de conversations, se délaçant en cette fin de journée. La porte de l'auberge s'ouvrit alors une fois de plus, pour laisser entrer une silhouette enroulée dans une large cape. Du capuchon de cette dernière s'échappait une lourde natte brune qui attira le regard du jeune homme. Voilà qui dénotait du reste des badauds assemblés en ce lieu : une demoiselle venait de faire son entrée à la manière d'une grande dame, si bien que toutes les conversations se tarirent, pour que chacun puisse jauger la nouvelle venue. Quelques secondes plus tard, comme la jeune femme gagnait – avec une élégante démarche altière – un siège non loin de celui d'Azarel, se soustrayant ainsi aux regards des curieux, le brouhaha habituel des conversations fini par renaître. Le charpentier garda tout de même un œil distrait sur la charmante nouvelle venue. Il se permit même un léger sourire quand il remarqua du coin de l’œil que la jeune femme l'observait aussi à la dérobée. Elle avait devant elle une choppe à laquelle elle n'avait presque pas touchée, et elle semblait troublée par quelque chose. Sa mise soignée contrastait avec l'aisance dont elle faisait preuve au milieu de la taverne. Elle avait du reste commandé le plus naturellement du monde de quoi étancher sa soif, le tout en lançant des regards à la cantonade, accoudée à sa table.
Azarel nota ensuite la chose suivante : si au début la jeune femme lui avait seulement jeté de rapides œillades, elle avait maintenant le regard clairement appuyé dans la direction du charpentier, ne le quittant plus des yeux. Il fut flatté que la jeune femme lui prête pareille attention, car lui même trouvait à cette dernière un charme certain.
Azarel continua pourtant à boire nonchalamment, faisant mine d'observer la foule. Au bout d'un certain temps cependant, la nouvelle venue ne détournant toujours pas le regard, le charpentier finit par entrer dans le jeu de cette dernière en décidant de croiser franchement le regard de la jeune femme.
Azarel fut alors frappé par la profondeur des yeux couleur océan qui le dévisageaient. Il avait trouvé un charme certain à la jeune femme quand elle avait passée le seuil de l'auberge. À bien y regarder à présent, il se fit la réflexion qu'elle était d'une beauté à couper le souffle.
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Mar 19 Avr 2016, 13:33



Après de longues minutes l'objet de toutes les attentions de la pirate lui retourna enfin son regard. Il planta ses yeux sombres dans ceux de la jeune femme. Elle détailla alors un peu mieux son visage, à commencer par ses yeux, d'un bleu nuit profond. Son attention glissa ensuite vers sa mâchoire carrée ornée d'une légère barbe de trois jours. Un signe d'une terrible négligence, impardonnable, songea Cyanera. Et pourtant elle ne parvenait toujours pas à détourner ses yeux de lui, au contraire, chaque seconde qu'elle passait à le regarder fixait un peu plus son attention sur l'inconnu.
Elle s'aperçut enfin qu'il ne semblait pas plus qu'elle disposé à retourner vaquer à ses occupations et la regardait avec un sourire des plus délicieux. Quel insolent, soutenir ainsi le regard d'une dame. Elle leva un sourcil le défiant d'ainsi continuer à la regarder mais il ne se détourna pas. Sans s'en apercevoir elle fit la moue, vexée de ne pas avoir réussi à l'intimider. La situation ne pouvait pas continuer de cette manière : se fixer ainsi mutuellement ne mènerait à rien. Elle se leva donc pour s'assoir face à lui. Elle le jaugea de plus belle ce qui, sembla-t-elle remarquer, accentua son sourire. Elle se contraignit à garder une expression neutre à tendance hautaine avant de lancer :
-On ne vous a jamais dit qu'il était des plus malpoli de fixer une dame ?
Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle était entrain de faire mais elle ne pouvait s'empêcher d'aller vers lui. Sans trop savoir pour quoi elle se surprit à espérer qu'il la prendrait pour une dame. Oui, pour lui au moins elle devait avoir l'air d'une Lady et non d'une femme de petite vertus.
Assise là face à son inconnu, elle se tenait plus droite que jamais et avait cet air condescendant qu'elle ne prenait d'habitude que pour la pire racaille des océans. C'était sans doute ridicule de faire cela, en effet quelle dame viendrait dans un tel troquet ? Elle ne voulait pas y penser. Fixant de nouveau le brun qui lui faisait face elle continua :
-Pouvez vous m'indiquez Monsieur, pourquoi votre attention est ainsi fixée sur moi ? Aurais-je peut-être une marque sur le visage qui exciterai votre curiosité ?
La provocation été le seul moyen valable qu'elle avait trouvé pour entamé la conversation. Il ne lui restait plus qu'à voir comment il réagirait.

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Mer 20 Avr 2016, 15:48
Azarel réalisa vaguement qu'il devait fixer la jeune femme depuis un certain temps déjà. Cela dit, puisqu'elle ne détournait pas le regard, il n'y avait pas de raison pour que lui même la quitte des yeux. Enfin, ce jeu d’observation devait agacer quelque peu la demoiselle, car elle finit par hausser un sourcil, se voulant sans doute accusatrice et sévère. Azarel trouva plutôt la mimique désopilante, et il du faire appel à des trésors de maîtrise de soi pour ne pas rire franchement, ce qui aurait risqué de froisser la brune. Un léger sourire ne manqua cependant pas de transparaître sur le visage du charpentier, mais après tout, quand ne souriait il pas ?
Azarel profita en revanche de l'occasion qui lui était offerte pour détailler plus attentivement – et sans le moindre remord ! – la jeune femme. Elle était très brune, et la teinte ébène de ses cheveux contrastait avec son regard clair et ses lèvres rouges. Pour le reste, ses traits étaient d'une finesse charmante, et son teint avait le doré léger de qui passe du temps au soleil. Elle ne portait à première vue pas le moindre fard, ni de bijoux clinquants, et sa mise était du reste assez simple, bien que soignée. Une certaine noblesse se dégageait d'elle, et ce malgré sa présence dans une auberge somme toute très modeste.
Une foule d'émotion passait sur le visage de la jeune femme : elle sembla étonnée, agacée, puis contrarié, un brin surprise aussi peut être, mais tout cela amusa beaucoup Azarel, qui se plaisait autant à la fixer qu'à observer les réactions que cela provoquait chez elle. L'amusement du jeune homme fut à son comble lorsque, poussée par une nouvelle saute d'humeur, elle se leva dans un mouvement presque brusque, et, adoptant un pas plus ferme et assuré, elle rejoignit le charpentier à sa table. S’arrêtant à quelque distance de lui, elle le toisa de toute sa hauteur. Azarel veilla bien a demeurer assis, pour ne pas gâcher l'effet de l'approche de la brune.

- « On ne vous a jamais dit qu'il était des plus malpoli de fixer une dame ? »

Elle se tenait face à lui, dans une pose sévère, droite comme la justice. Elle avait pris un ton aussi neutre que possible, mais elle ne semblait pas à son aise : il ne devait guère être dans les habitudes  de la demoiselle d'apostropher ainsi d'illustre inconnu en pleine taverne.
Pour sa part, Azarel se contenta donc de sourire, ayant dans l'idée de chercher encore un peu la « dame » en question - puisqu'elle s'était nommé ainsi -.                                                                                                                  

- « Pouvez vous m'indiquez Monsieur, pourquoi votre attention est ainsi fixée sur moi ? Aurais-je peut-être une marque sur le visage qui exciterai votre curiosité ? »


Au moins avait-elle le parlé d'une véritable dame. Le sourire d'Azarel s'élargit encore, autant du fait de l'amusement suscité par la réplique de la brune, que par la volonté du charpentier de se donner le temps d'élaborer une répartie choisie.

-  « Bonsoir ma Dame, loin de moi l'idée de vous offenser, et si pourtant ce fut le cas, excusez m'en. Rassurez vous, vous n'avez au visage que votre grande beauté, pardonnez donc mon impolitesse pour vous avoir ainsi fixé. Mais, permettez que je me rachète à vos yeux si peu que ce soit en vous offrant à boire. » déclara-t-il.

Le stratagème pour garder la jeune femme en sa compagnie était quelque peu malhabile, mais il en valait bien un autre. Azarel se voulait charmant, et rarement il avait autant espéré l'être, souhaitant sincèrement trouver grâce aux yeux de la brune.


Dernière édition par Azarel le Sam 30 Avr 2016, 09:09, édité 3 fois
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Jeu 21 Avr 2016, 14:01



-Bonsoir ma Dame, loin de moi l'idée de vous offenser, et si pourtant ce fut le cas, excusez moi en. Rassurez vous, vous n'avez au visage que votre grande beauté, pardonnez donc mon impolitesse à vous avoir ainsi fixé. Mais, permettez que je me rachète à vos yeux si peu que ce soit en vous offrant à boire. 
Une pointe de sarcasme tout à fait déplaisante perçait dans sa voix, cependant Cyanera ne releva pas, elle était déjà assez passée pour une personne suffisante, nul besoin d'en rajouter. Elle remarqua un accent légèrement chantant, il roulait ses R d'une manière qu'elle ne put s'empêcher de trouver agréable. Et puis Dame ou non, on ne refusait pas un verre. Elle ne se départie cependant pas de sa superbe pour répondre :
-Il en faut plus pour m'offenser, mais j'accepte tout de même vos excuses.
Elle n'aurait su dire s'il était sincère en ce qui concernait son visage, mais, sans prétention, elle savait qu'elle était belle. Elle le laissa donc commander tandis qu'elle chercher un moyen de poursuivre la conversation l'air de rien.
-Vous ne ressemblez guère à un marin, observa-t-elle, que faites-vous donc ici ?
Elle ne savait pas pourquoi elle était curieuse, cela ne lui ressemblait pas. En temps normal elle passait sans s'arrêter sans rien dire, rien regarder, mais il semblait différent. Il l'intriguait et cela lui faisait peur. Pourtant elle ne pouvait rien y faire, elle restait là à lui poser des questions. Peut être que si elle venait à en apprendre plus sur lui elle parviendrait à s'en détacher. Et s'il devenait dangereux, chaque information récoltée pourrait s'avérer utile !
-Vous n'êtes visiblement pas d'ici... serait-il indiscret de savoir d'où vous venez et pour quelle raison vous avez bien pu échouer dans pareil troquet ?
Elle vit qu'il faisait des efforts pour ne pas la regarder et cela la flatta. Elle avait l'habitude que les gens la dévisage, qu'ils avancent vers elle et lui parle comme si elle n'était rien. Elle avait dû souffrir bien trop longtemps les attentions de ses goujats qui se pensaient supérieurs à elle parce qu'ils avaient de l'argent où une situation. A présent elle ne manquait plus de rien ne devait rien à personne, elle était son propre chef et pouvait à loisir briser les doigts de tous ceux qui se montraient un peu trop entreprenants à son goût. Le fait qu'il détourna les yeux était, aima-t-elle penser, une forme de respect. C'était probablement stupide de penser ainsi, c'était lui donner plus de crédit qu'aux autres homme et elle ne l'avait jamais fait, avec personne. Elle se mordit la lèvre inférieur, plus elle tentait de l'identifier aux autres homme plus l'attirance qu'elle éprouvait se faisait forte. Elle détestait cela, et elle le détestait pour cela. Elle aimait avoir le contrôle, ne pas l'avoir l'agaçait.
Alors que les boissons était servies elle leva sa chope :
-A notre rencontre ! Lança-t-elle avec toute l'ironie qu'elle put placer dans si peux de mots.
La balle était à présent dans son camps.

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Sam 30 Avr 2016, 09:50
- « Il en faut plus pour m'offenser, mais j'accepte tout de même vos excuses. »

Azarel dû bien s'avouer qu'il était soulagé de ne pas avoir froissé la brune. Il constata avec plaisir qu'elle lui avait d'ailleurs répondu sur un ton moins acide que précédemment, et le charpentier vit là un signe de bon augure. Considérant son invitation comme acceptée, il héla une serveuse et commanda deux verres. Une fois qu'ils furent servi, la jeune femme poursuivit la discussion entamée presque houleusement.

- « Vous ne ressemblez guère à un marin, observa-t-elle, que faites-vous donc ici ? »

Alors qu'il s’apprêtait à répondre, elle enchaîna derechef avec une nouvelle question, visiblement désireuse de ne pas laisser le silence s'installer. Elle paraissait également plus à l'aise.

- « Vous n'êtes visiblement pas d'ici... serait-il indiscret de savoir d'où vous venez et pour quelle raison vous avez bien pu échouer dans pareil troquet ? »

Azarel était proprement ravi de la voir s’intéresser à lui suffisamment pour se montrer aussi curieuse à son sujet, s'amusant de la voir le questionner de la sorte. Décidant de se comporter avec elle en vrai gentilhomme, il tâcha de cesser de la fixer, ce qui s'avéra plus difficile que prévu.
Alors que leurs commandes arrivait, la jeune femme s'empara de son verre et le leva triomphalement, déclarant avec emphase : « à notre rencontre ! » avec une pointe d'ironie à peine perceptible.

Après quoi elle but une gorgée de sa boisson. Azarel l'accompagna, se désaltérant et se donnant le temps de penser sa réponse dans le même temps.

- « Je ne suis en effet pas un marin. J'ai pour nom Azarel, charpentier de mon état. Je travaille en ce moment à la réparation d'un navire malmené par les flots, d'où ma présence sur le port. Je suis venu ici après avoir entendu un matelot vanter les mérites de cet établissement, qui après tout en vaut bien un autre. »


Il ne précisa pour l'heure pas qu'il n'était que de passage à Cristal, et qu'il logeait à l'étage de la taverne. Non pas parce qu'il voulait dissimuler ces informations à la jeune femme, mais en pensant que cela viendrait sûrement plus tard dans la conversation. Azarel s'était accoudé nonchalamment à la table, voulant paraître aussi détendu que possible. Tout en parlant, il sirotait son hydromel à petites gorgés. Cependant, répondre aux questions de la brune avait éveillé sa propre curiosité, aussi retourna-t-il ses questions à la demoiselle.

- « Serait-il malvenu de ma part de vous poser maintenant les mêmes questions ? Que fait donc une Lady comme vous dans un bar miteux à cette heure indue ? »


Azarel ne portait là aucun jugement sur la jeune femme. Comme il déniait à quiconque le droit de le juger, il tentait lui même de ne jamais cataloguer une personne au premier abord. Il était simplement curieux de savoir à quelles heureuses circonstances il devait sa rencontre avec la brune, et il imaginait volontiers la jeune femme tenant un commerce en bord de mer.
La tournure que prenait leur conversation enchantait Azarel : il lui semblait que déjà un lien s'était tissé entre lui et la jeune femme, et il se sentait capable de discuter avec elle toute la nuit durant.
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Mar 10 Mai 2016, 15:16



- Je ne suis en effet pas un marin. J'ai pour nom Azarel, charpentier de mon état. Je travaille en ce moment à la réparation d'un navire malmené par les flots, d'où ma présence sur le port. Je suis venu ici après avoir entendu un matelot vanter les mérites de cet établissement, qui après tout en vaut bien un autre.
Azarel. Tel était don son nom. Charpentier, voilà qui était inhabituel. Cela pouvait cependant se révéler utile à l'occasion, surtout s'il s'occupait de bateaux ce qui semblait être le cas. Elle aurait préféré qu'il lui mente, de cette manière elle aurait pu être déçue rapidement, ne pas lui prêter plus d'attention le renvoyer là d'où il venait, loin probablement d'après son teint et son accent. Cet accent si léger qui roulait les R avec délicatesse. Elle le maudit, il avait fallu qu'elle tombe sur le seul homme honnête de la taverne ! Sans en avoir conscience elle laissa sa main libre courir le long de sa cuisse pour attraper sa dague. Quand sa peau entra en contact avec le métal froid elle se ravisa, elle n'avait pour le moment aucune raison de se montrer agressive. Elle serra les dents et resserra sa poigne autour de sa pinte elle détestait être dans l'incertitude.
- Serait-il malvenu de ma part de vous poser maintenant les mêmes questions ? Que fait donc une Lady comme vous dans un bar miteux à cette heure indue ?
Une Lady hein... elle ne savait pas si elle devait le croire, il aurait pu être nimporte lequel de ces beau parleur qui servaient le même refrain à toute les femmes qui passaient à portée de voix. Pourtant elle avait envie de le croire. Elle réprima de justesse un claquement de langue, habitude détestable qu'elle avait prise au contact de son bras droit et qui était loin d'être féminine et distinguée. Au lieu de cela elle prit une longue inspiration et lança à son interlocuteur un regard qui se voulait perçant, elle aurait payé cher pour savoir ce qui se passait dans cette tête aussi insolemment séduisante. Elle détourna un instant le regard se demandant une nouvelle fois pourquoi elle s'était attardée sur lui. Elle se demandait aussi quelles pouvaient être les hypothèses sur la raison de sa présence ici. Cette question lui arracha un sourire cynique, aucune lady digne de ce nom n'aurai même soupçonné l'existence d'un tel établissement.  Elle hésita à mentir mais abandonna très vite l'idée, non qu'elle n'eu pas quelques mensonges crédibles en réserve mais elle n'avait pas honte de qui elle était en n'avait donc aucune raison de s'inventer un alter ego.
-Eh bien, sachez que je suis ici chez moi bien plus que vous ne l'êtes... Je suis pour ainsi dire marin, Capitaine pour tout dire. Mon bâtiment est amarré ici pour quelques temps et j'en ai profité pour mettre pied à terre.
C'était bien assez pour le moment elle n'avait pas à en dire plus, elle ne devait pas en dire plus ! Elle devait partir, quitter cet endroit et cette fréquentation bien trop troublante. L'idée même de se lever et de quitter cette nouvelle connaissance lui retournait l'estomac, cela aurait du suffire en soi à la faire partir lais elle demeura là, face à ses yeux si bleu. Elle se mit à jouer nerveusement avec sa chevalière.
-D'où venez vous ?
Il n'avait pas répondu à cela, il n'était pas de Cristal elle aurait pu en jurer mais elle n'aurait su déterminer ses origines, or elle avait beaucoup voyagé, fait le tour de tous les pays côtiers, ou presque, elle avait même était à Ombre, et il n'était pas si rare qu'elle s'aventure près d'Irianeth bien qu'elle n'aima guère être obligée d'y faire halte.
- Où demeurez vous ?
Cette question était purement superflue, mais après tout puisqu'il semblait disposé à lui répondre quelque soit sa question, elle pouvait surement lui demander ça et tout ce qui pouvait lui passer par la tête : allergies ? Phobies ? bref, tout ce qui aurait pu lui donner un moyen de se débarrasser de lui, mais chaque chose en son temps, d'abord faire connaissance, peut être s'avèrerait-il moins déconcertant qu'il le semblait, auquel cas elle en viendrait peut être même à l'apprécier.

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Mar 17 Mai 2016, 07:22
- « Eh bien, sachez que je suis ici chez moi bien plus que vous ne l'êtes... Je suis pour ainsi dire marin, Capitaine pour tout dire. Mon bâtiment est amarré ici pour quelques temps et j'en ai profité pour mettre pied à terre. »

Une capitaine de navire ? Voilà qui était tout sauf commun. La curiosité piquée au vif du jeune homme rendit la demoiselle encore plus charmante aux yeux du charpentier. Elle avait en effet l'air d'une femme de caractère, et à dire vrai, Azarel la voyait presque aisément tenant la barre d'un bâtiment voguant en pleine mer, ses ordres emportés par le vent puissant du large. L'image était à la vérité assez plaisante, tirant même un sourire qui se voulait discret au charpentier...

- « D'où venez vous ? » demanda-t-elle presque instantanément après, laissant juste le temps à Azarel de dresser le portrait enjolivé de la jeune femme, accoudée au bastingage de son bateau, le regard au loin...
Le sortant de se rêverie naissante, elle enchaîna bien vite sur une nouvelle question : « Où demeurez vous ? »

Pareille curiosité ne pouvait que traduire l’intérêt de la jeune femme à l'égard d'Azarel. Du moins, c'est ainsi que le jeune homme l’interpréta – se lançant sans doute ainsi des fleurs – mais il n'en avait cure.

- « Je suis né à Émeraude, mais mes parents viennent d'Opale et de Fal » il décida de lui épargné la totalité de son arbre généalogique et l'histoire de l’immigration de ses parents à Émeraude, jugeant le sujet inintéressant pour la jeune femme. « Quand à savoir où je demeure pour l'heure, et bien, ici même pour tout vous dire. J'ai loué une chambre à l'étage le temps de mon contrat sur le chantier naval où je suis actuellement engagé » après un temps de réflexion il ajouta même « mon frère cadet s'y repose, il voyage parfois avec moi ».

Même s'il avait le sentiment qu'étaler ainsi sa vie personnelle était d'un intérêt limité pour la jeune femme, discuter simplement avec elle était très plaisant. Ainsi, plonger dans l'ambiance chaleureuse de la taverne, le moment avait tout pour être agréable.

- « Oserais je demander votre nom ? » demanda-t-il finalement.

Azarel ne voulait paraître ni trop intrusif ni curieux outre mesure aux yeux de la corsaire, mais il avait vraiment envie de nouer une relation avec la jeune femme. C'était pour cela qu'il répondait sans même songer à se montrer prudent face aux questions de cette dernière, espérant qu'elle ferait preuve de la même honnêteté que lui dans ses réponses. Elle ne semblait pas être quelqu'un de particulièrement fourbe, mais il était généralement de bon ton de prendre garde aux apparences. Azarel savait cet état de fait, même s'il n'était pas vraiment quelqu'un de nature méfiante.
Détendu, il sirotait toujours sa bière en attendant la réponse de la jeune femme. Il se prit même à se demander pour combien de temps elle était à terre, mais il semblait plus judicieux au jeune homme de poser les questions qui lui trottaient dans la tête au fur et à mesure.
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Mar 17 Mai 2016, 18:37


- Je suis né à Émeraude, mais mes parents viennent d'Opale et de Fal. Quand à savoir où je demeure pour l'heure, et bien, ici même pour tout vous dire. J'ai loué une chambre à l'étage le temps de mon contrat sur le chantier naval où je suis actuellement engagé. Mon frère cadet s'y repose, il voyage parfois avec moi.
Emeraude... Y avait-ils tous cet accent ? Non c'était impossible, cela devait donc lui venir d'un de ces deux parents. Il lui parla d'eux au présent ce qui ne manqua pas de rappeler à la jeune femme que les siens n'étaient plus auprès d'elle. Comme elle s'en était douté, il logeait dans cet établissement, elle songea un instant à lui demander combien de temps durerait le chantier auquel il participer mais cela aurait dénoté une intention de le revoir. Or elle n'avait aucune intention de le revoir ! Absolument aucune ! Mais si d'aventure leurs chemins venaient à se croiser de nouveau, elle saurait où le trouver pour qu'il lui rende des comptes. Elle fut également satisfaite d'apprendre qu'il avait un frère cadet qui voyageait avec lui, cela ferait un excellent point de pression si le besoin s'en faisait ressentir.
Devant tant de franchise, un léger sentiment de culpabilité l'envahit, mais elle le chassa en se disant que ce n'était que par précaution et qu'elle n'avait pas la moindre raison de lui faire du mal. Ni à lui, ni à son frère.
Pendant qu'il parlait elle fut déconcentrée par sa voix douce et basse aux sonorité si exotiques à ses oreilles. Cette voix, pensa-t-elle était extrêmement agréable. Elle joua de plus belle avec la chevalière à son index. Plus elle restait moins elle avait envie de s'en aller. Elle songea même à commander une autre bière pour rester un peu plus avec sa nouvelle connaissance mais se ravisa bien vite : s'eut été déraisonnable ! Et pourtant, elle aurait pu rester là des heures à l'écouter parler de sa famille. Il devait aussi avoir beaucoup voyager, visiter des lieux dans les terres dont elle pouvait à peine imaginer la beauté. Il avait sans doute des centaines d'histoires à raconter. Autant d'histoires qu'elle aurait sans doute adoré écouter.
-Oserais je demander votre nom ? demanda-t-il après un bref silence.
Cyanera se reprit aussitôt, cet homme ne différait probablement en rien du commun des mortels, il ne pouvait être désintéresser, il avait forcément un but. Et dans l'éventualité où tel n'était pas le cas, il ne pouvait rien lui apporter de bon. Le fait même qu'elle l'ai considérer différemment des autres en était la preuve : devant lui elle avait failli baisser sa garde. Elle ne pouvait prendre un tel risque, il en savait déjà bien assez sur elle !
Elle lui adressa cependant un léger sourire. Un sourire qui signifiait « désolée ». Puis, elle se leva en répondant :
-Une prochaine fois peut-être, pour le moment je dois m'en aller, je me suis absentée trop longtemps, je dois regagner mon bâtiment. Merci pour la bière !

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Mar 24 Mai 2016, 13:29
- « Une prochaine fois peut-être, pour le moment je dois m'en aller, je me suis absentée trop longtemps, je dois regagner mon bâtiment. Merci pour la bière ! »

Elle voulait déjà partir ? Et sans même lui avoir donner son nom pour qu'il puisse la retrouver ? Voilà une situation que le jeune homme ne pouvait laisser en l'état, quand bien même elle dénotait l'implication de la brune dans son rôle de capitaine. Il fallait à Azarel un gage, quelque chose faisant office de lien tangible avec la pirate. L'idée que si elle lui refusait son prénom était sans doute une marque de méfiance de la jeune femme à son égard ne traversa même pas l'esprit du charpentier. Enfin, il n'allait pas se laisser évincer de la sorte sans autre forme de procès ! Il escomptait bien revoir la jeune femme, et il mit donc tout en œuvre pour arranger déjà les prémices d'un prochain rendez-vous...
Tendant son bras à la jeune femme à la manière d'un gentilhomme, il espéra qu'elle daigne le laisser la raccompagner jusqu'à la sortie de l'établissement.

- « En ce cas permettez moi de vous escorter ». Il accompagna sa demande de son plus beau sourire. Mais devant l'air dubitatif de l’intéressée, il ajouta « Ne serait ce que jusqu'à la sortie de la taverne ».

Cette dernière, une moue méfiante au visage et avec une réticence à peine dissimulée, finit néanmoins par saisir le bras offert. Il raccompagna donc comme promit la Lady aux portes de la taverne. Cependant, ayant profité de la distraction ainsi créé chez la jeune femme, Azarel, renouant avec son passé obscur de maraudeur, avait subrepticement dérobé la chevalière ornant l'index de la brune. Cette dernière avait joué avec le bijou tout au long de la soirée : ce devait être pour elle un bien précieux. Muni de cet artefact, le charpentier avait bon espoir de pouvoir retrouver ultérieurement la jeune femme. La bague en argent poli était de bonne facture et finement gravée. Des motifs de plantes grimpantes s'enroulaient sur tout le pourtour de la chevalière, laissant seulement le dessus de la bague dans fioritures : seul l'ornait un animal gracile – probablement une loutre –.
Azarel avait agit avec force discrétion : il n'aimait pas vraiment s'étaler sur le sujet, mais à une époque, le jeune homme avait eu besoin de se montrer un habile voleur, et avait donc quelques compétences – bien inavouables certes – dans le domaine de la roublardise. Compétences qui dans le cas présent lui furent d'une aide fort appréciable ce soir là. Compétences qui pourtant n'expliquaient pas tout : la pirate semblait également troublée par la proximité du charpentier, peut être s'était elle montrée moins prudente qu'à son habitude pour ne pas remarquer le vol d'Azarel.

Il regarda la silhouette de la jeune femme disparaître dans la nuit tombant sur le port, un sourire aux lèvres. Imitant la brune sans vraiment s'en rendre compte, il fit distraitement rouler le bijou fraîchement dérobé dans sa paume tout en regardant la navigatrice s'éloigner, mais surtout en songeant déjà au jour où il pourrait la revoir...
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