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Grosse décision (PV Lyzann)

Invité
Sam 23 Avr 2016, 08:07
Point de vue de Yancy

Me voilà de retour sur le rempart où j’ai encore donné rendez-vous à la chef. La dernière fois que je lui ai donné le rendez-vous là, c’était que j’étais un chevalier depuis quelques années et j’avais plusieurs requêtes. Comme amener feu Sony. Avoir un cheval parfait pour ma vision manquante ainsi que savoir si je pouvoir donner des cours auxquels on utilise seulement les sens.

En fin de compte, je n’ai jamais eu le temps de donner des cours. J’ai décidé de me retirer de l’ordre et de rentrer dans celle magique. Mes yeux ne me permettent plus de rester dans l’ordre, même si je me fis depuis toujours à mes oreilles. Je suis trop pacifique. Je n’ai jamais participé à une guerre. Je suis prêt à parlementer avant d’attaquer.

En fin de compte, je ne me suis jamais marié avec Katia. Au moment où j’attendais avec impatience sa réponse, j’ai eu une missive qui a changé le cours de ma vie. Toute ma famille adoptive a péri dans un attentat et une guerre. Ils ont toujours trouvé un autre héritier qui est apparenté à ma mère adoptive qui n’était plus capable de régner. Elle est dans une phase dégressante et je crains de la perdre un jour. Elle m’a annoncé pendant les obsèques que j’ai déjà eu une promise dans le passé. C’était la future reine, Enola. C’était la volonté de mon père adoptive que je la rencontre.

Je suis donc revenu à Émeraude avec le cœur en peine. Encore plus puisque Katia avait aussi une autre raison personnelle et elle avait quitté Émeraude. Je n’ai plus eu de ses nouvelles.

J’ai donc terminé l’enseignement de Sergei en m’occupant de ma tête de mule de fils adoptif qui n’écoute seulement quand il veut. Vu que j’ai vécu un choc émotif, ma vision a rempiré encore plus. Je compte maintenant les journées que je vois clair. Je vois de plus en plus embrouillé. Sinon, je suis pratiquement toujours dans le noir.

Ma hanche, malgré tous les traitements de guérison, ne s’est jamais remise. Je marche toujours avec ma canne qui me sert de guide à ma vision ainsi que de support. Sonix, une autre descendante de Sonia, est devenue depuis quelques mois, ma guide. Je déteste les années chiens qui sont trop courtes.

Je fume toujours la pipe sur le rampart. Un moyen de détente est devenu avec les années une dépendance. J’attends donc la chef, qui va devenir mon ancien chef. Je sais que je vais la décevoir. Mais je dois malheureusement admettre que ma place est dans l’ordre magique.

J’entends des pas dans ma direction. Je devine par les pas et par l’odeur que c’est ma chef. Je ne peux pas la regarder, car je suis totalement dans le noir. Depuis deux semaines, j’ai vu clair seulement qu’une demi-journée.


- Bonjour, chef, dis-je à Lyzann.

Sonix ne gronde même plus quand elle voit un membre de l’ordre se présenter à moi.
Anonymous
Invité
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Jeu 19 Mai 2016, 13:11
Elle se sentait lourde, lasse, vide d’énergie et vieille... tellement vieille. À cet instant, en passant devant les fenêtres closes du couloir, elle pouvait presque voir du coin de l’œil le reflet d’une vieille femme, ses cheveux blancs neiges contrastant sur sa peau noircie et craquée. Petite et voutée par le fardeau de la vie et l’expérience de celle-ci. Et pourtant, la chef de l’ordre marchait la tête haute et le dos droit. Son pas sur et ferme la guidait parmi les chemins qui la mènerait jusqu’au rempart du château, là où une bifurcation l’attendait. Une autre. Pendant un instant, son rythme ralentis. Lyzann se surprit presque à avoir complètement arrêté au tournant d’un coin. Elle secoua la tête. Plus vite, elle aurait affronté ce rendez-vous, plus vite il serait derrière elle. Alors c’est le cœur lourd malgré tout qu’elle poussa la porte de bois qui permettait de prendre les escaliers jusqu’au rempart. Là l’entendait le chevalier Yancy que l’expérience avait fait murir. Suffisamment pour qu’il réalise enfin qu’il devait faire un choix. Ils étaient rendus là. Il était devenu claire que le côté pacifique du chevalier ne respectait plus la dévotion de l’Ordre d’Émeraude. Un côté que Lyzann pouvait voir parmi plus d’un chevalier, malheureusement. Il lui semblait ne voir que ça… Et on venait souvent la voir à ce propos. C’était le genre de discussion qu’elle avait inlassablement. Comme ci l’accalmie qu’ils connaissaient présentement avec l’arrêt temporaire des envahissements de l’Empire Noir et l’immobilité des Ombres rendait les gens… Comme dire. Plus égoïste ? Aux yeux de Lyzann, c’était souvent le mot. Certains préféraient faciliter leur monde en abandonnant les fonctions publiques. Ils se disaient que ce n’était plus à eux d’attendre, armure au corps et épée au poing, que l’ennemi fasse le premier pas. Qu’ils s’étaient découverts d’autres appartenances, d’autres passions, d’autres missions. Lyzann ne pouvait leur refuser leur départ, mais au fond d’elle sa foi s’assombrissait. Cette foi qui l’avait guidé elle à se proposer comme bras droit de l’ordre d’Émeraude sous le commandement de la chevalière Lyra. Lyzann craignait chacune de ses rencontres avec ses hommes. Qu’avait-elle fait ? Ou avait-elle échouée ?

Monter les escaliers en colimaçon lui prit une éternité. Pour la première fois de sa carrière, elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas accepter le sort des autres. Elle poussa la dernière barrière qui la séparait de Yancy. Malgré la douleur en elle, elle força un sourire rassurant et amical sur son visage. Un masque, un autre, sur son visage, elle avança vers le chevalier qui l’attendait. Un masque qu’il ne pouvait voir, mais qui permettait à Lyzann de cacher ses émotions derrière une barrière mentale. Une protection mise en place par Lyra même. Essentiel lorsque l’on était dirigeant d’un ordre magique. Yancy était appuyé contre le rempart, pipe à la main. À l’odeur de tabac qui l’entour, il y est depuis un moment probablement perdu dans ses pensées tout en profitant du vent sur sa peau. Une sensation de douceur et rassurante. Quelque chose que Lyzann ne pouvait plus ressentir. Alors que Yancy la saluait, Lyzann elle se pencha vers Sonix pour caresser la tête blonde de la chienne. Elle se redressa pour serrer l’avant-bras du chevalier. Une politesse qu’elle se devait tout de même de respecter jusqu’à la fin.


- Bonjour Chevalier Yancy.

Elle s’accouda contre le muret elle-même pour contempler les champs qui s’étendaient devant eux. Le silence de la campagne n’était brisé que par les conversations lointaines des gardes plus loin et des rires des domestiques dans la cours. Qu’une musique de fond pour leurs oreilles. Elle ne pouvait retarder l’inévitable. Mais il n’était pas à elle de prononcer des mots qui ne lui appartenaient pas. Cela faisait partie de la confirmation de leur décision. C’était à eux de prononcer cette phrase auquel elle ne pouvait rien faire. Cette phrase qu’elle comprenait à peine. Des mots alignés qui ne donnaient que très peu de sens pour elle. Ces mots qu’elle ne voulait jamais avoir dans sa bouche. Ces mots qu’elle redoutait d’être prononcée par d’autres chevaliers.

- Que puis-je pour toi?

Ceux-ci étaient mieux. Plus simple. Et pourtant, tout aussi dur à prononcer comme ils entamaient une discussion qui serait dur à digérer.
Anonymous
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