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Il est des nôtre! il a bu sa bière comme les autres! [PV Po]

Invité
Mar 26 Avr 2016, 14:39
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Cristal. L’ont disais que c’était un Royaume côtier puissant, principalement producteur de poissons. Vayrinn était bien entendu déjà amoureuse de ce Royaume étant une fervente de poisson. Si l’on voulait réellement faire plaisir à ses papilles gustatives et son estomac, lui donner du poisson était un excellent moyen. Le saumon de préférence, tant qu’à y être. Oh, elle adorait bien entendu la viande, mais c’était probablement son Totem qui influençait cette préférence, tout simplement. Du moins, c’était une excellente excuse. Quoi qu’il en soit, la chose qu’elle appréciait un peu moins en découvrant ce Royaume fut son manque flagrant de grandes forêts, mais elle savait que ce ne pouvait être ainsi sur chaque Royaume du continent. Il y en avait tout de même à apprendre sur Cristal. L'irrigation permise par les différents cours d'eau et le peu d'arbres présents permettait à ce royaume d'exploiter de nombreux champs. Il était est donc particulièrement important pour l’Empire pour la nourriture qu'il était capable de produire. Étant un Royaume côtier, certains endroits lui rappelaient tout de même un peu les falaises d’Irianeth, bien que la végétation y était plus vive ici. C’était sans doute pour cela que les Berserks avaient monté leur campement dans ces environs. Plus au Sud-Ouest, dans l’une des rares forêts de Cristal longeant presque sa frontière avec Zénor. Et les Ombres à cause de leurs proximité de la frontière? Ils n’y avaient pas réellement peur ayant eu à leurs faire face plusieurs fois dans les Territoires Inconnus. Ils avaient appris à les sentir approcher, ce n’étais pas un souci en soit.

Cette partie du continent leur apportait donc la tranquillité nécessaire afin de vaquer à leurs occupations sans être déranger par qui que ce soit. Les vents frais et salés qui soufflait par moment des falaises faisait plaisir à la Chamanka qui bien qu’elle ne s’ennuyait pas réellement de l’Empire, s’ennuyait sans aucun doute un peu du Berserker et tout ce petit mélange le lui rappelait un peux. Sinon, la petite orde de Berserks était arrivé de Turquoise depuis peu. Le campement était déjà monté et les trois mâles discutaient ensemble à savoir qui attraperais en premier le souper. La nuit ne tarderait pas à tomber et c’était souvent le moment de prédilection pour chasser surtout dans un Royaume étranger. Vayrinn quant à elle ressentait une légère irritabilité de ne pas avoir pu participer aux chasses depuis leur arriver sur le continent. Ce n’étais pas qu’on le lui refusait, puisque cela aurait sans aucun doute été suffisant pour causer un sérieux problème, mais plutôt parce-qu’elle voulait absolument tout noter ce qu’elle rencontrait sur son passage. Que ce soit les gens, les animaux, la flore, tout. D’un autre côté, elle notais les frontières, les constructions, la quantité d’hommes et le positionnement des villages. Il fallait donc avouer que même si elle s’arrêtait parfois pour noter certaines plantes surtout et en prendre quelques échantillons ou tout simplement certaines qu’elle connaissait, elle n’avait malheureusement pas la chance de tout faire. Certes, ils n’étaient pas pressés, mais il y avait tout de même des limites qu’un Berserk pouvait supporter quant à la vitesse excessivement lente d’une progression.

Donc, elle gribouillait frénétiquement dans l’un de ses grimoires certaines informations qu’elle n’avait pas tout de suite notées durant leur route entre Turquoise et Cristal tout en observant les trois mâles partir à la chasse, non sans un Khaos un peu bougon alors que Klâsh se contentais de faire des blagues sous le regard calme de Khör. Quant à elle, elle comptait aller faire un tour au village non loin afin de faire une immersion dans une Taverne. Il semblait que Cristal était aussi réputé pour son bon alcool et elle avait bien hâte d’y goûter et d’en découvrir les ingrédients. Elle ne comptait certes pas faire la même chose, mais parfois découvrir de nouveaux goût pourraient l’inspirer pour de nouvelles concoctions en tout genre. De plus, elle voulait peut-être s’enquérir d’un baril afin que les Berserks puissent avoir de quoi festoyé durant leurs voyage. Faire de l’alcool dans des fioles, c’était chiant. Évidemment, Khaos s’opposais à cette idée. Sous les regards de Klâsh et Khör, une légère prise de bec s’en était suivie. Vayrinn voulait bien se faire compréhensive sur le rôle de celui-ci, mais s’il ne voulait pas qu’elle sorte des bois, comment pourrait-elle alors découvrir toutes les facettes d’un Royaume et savoir si quelque chose l’intéressait? Il était vrai que pour le moment, ils ne faisaient qu’explorer, mais elle considérait important de se mêler parfois un peu plus à la population afin d’y comprendre ses valeurs ainsi que certaines facettes impossible à découvrir dans un Château. Comme sur Irianeth par exemple. Si elle aurait rencontré Ryan, elle aurait probablement cherché à mettre sa tête sur un pieu et détester cet Empire et tout ce qui venait avec. Heureusement, Xerkh lui avait présenté une facette bien différente de celui-ci qui lui avait fait un peu plus plaisir. C’était ça qu’elle recherchait réellement dans ce voyage. Découvrir et pour découvrir, il fallait parfois sortir de sa zone de confort.

Tout ça pour dire que finalement, elle se retrouvait de nouveau à énuméré toutes les raisons et ce, sans exceptions qui les amenaient a visité Enkidiev et Khaos à lui énuméré toutes les raison pour lesquelles elle devait rester avec eux et l’écouter, lui. Évidemment, ce fut bien entendu Vayrinn qui eut le dernier mot ce qui ne plaisait bien entendu pas toujours à Khaos. Elle était sincèrement un peu déçue que celui-ci n’ai pas été plus enthousiaste a l’idée d’aller prendre un verre et de s’amuser un peu. Cela lui aurait tant plaisir. Elle adorait la présence du trio masculin, mais elle adorait aussi découvrir, poussé par sa curiosité et ressentir de nouvelles sensations. Elle n’était pas un ourson et elle détestait ce faire traiter comme si alors que c’était elle qui portait le poids de la Tribu entière sur ses épaules. Cela n’était pas un fardeau, mais il devait impérativement finir par comprendre cette facette d’elle.

Elle repensa donc trop à toute cette situation et les altercations ne lui faisaient jamais plaisir, pas avec les siens. Elle voulait bien arriver à ce concentré, mais elle réalisa qu’elle fixait le vide depuis plusieurs minutes, plume à la main. Après un moment, elle ferma prestement son grimoire et le serra pour se diriger vers ses quelques effets personnels et prendre sa fiole pour la ranger entre ses seins. Une fois chose faite, elle prit un sac en bandoulière pour y placer un grimoire et une carte de Cristal qu’elle pourrait tracer si l’envie lui prenait. Évidemment, bien que ses armes ne fussent pas obligatoires, elle choisit de les prendre tout de même en prenant soin de les avoir à sa porter. Khaos ferait littéralement une crise s’il repérait ses haches au campement. Elle sonda brièvement les environs pour repérer les mâles et leur envoya un message télépathique pour les avisé qu’elle quittait pour le village et qu’il valait mieux qu’ils la laissent tranquille ou sinon, d’être de bonne humeur. Dans tous les cas, elle doutait fort qu’ils viennent, Khaos étant soupe au lait, Klâsh et Khör resteraient sans aucun doute avec lui.

Elle marcha donc tranquillement vers où se trouvait le village, cherchant à repérer une Taverne qui pourrait lui donner envie. Heureusement, elle trouva du premier coup quelque chose et n’eut donc pas besoin de perdre quelques heures peut-être, à trouver quelque chose ne connaissant aucunement les lieux si ce n’était que d’avoir une bonne idée générale grâce à sa carte. Bref, cette Taverne n’était même pas directement dans le village, mais un peu plus loin donc directement sur son chemin. Elle se dit que ses compagnons auraient été sans doute heureux de cette découverte, n’ayant pas besoin de déambuler parmi la populace, mais tant pis. Elle pouvait plus qu’aisément entendre la musique de l’extérieur et rapidement diverses odeurs parvinrent à son nez fin. Ce que la jeune Chamanka ne connaissait pas encore des villages, c’était que souvent, les Tavernes isolées étaient les moins recommandable, mais de toute façon ce n’étais pas vraiment un problème pour elle. Le genre de tenue qu’elle avait et son attitude, l’aiderais sans aucun doute plus à coller dans cette ambiance que dans une Auberge chic et pincé. Surtout qu’elle n’avait pas trop songé à porter des vêtements en conséquence puisque sincèrement elle s’en fichait, arborant un haut et un bas simple fait de peau animale, ainsi que son poncho de fourrure qu’elle portait sur ses épaules tombant jusqu’au bas de ses fesses, rendant la présence de ses haches simplement plus discrète, sans chercher à les cacher non plus.

Elle grimpa donc finalement les quelques marches puis poussa la porte en bois pour se laisser envahir avant tout par la musique et le brouhaha des lieux. Il fallut avouer que bien qu’elle n’hésita pas, qu’elle subit tout de même un certain choc. Entrant donc en avisant les alentours de son regard perçant, elle gaugea les humanoïdes présents. Elle remarqua bien rapidement qu’elle était présentement la seule femelle, si ce n’était que les serveuses qui en fait étaient aussi des putains, mais ça, Vayrinn ne pouvait pas le deviner. Elle s’attarda quelques secondes sur les musiciens avec intérêt, puis, avança vers le bar en appréciant la décoration rustique, mais qui lui plaisait tout de même. Les regards qu’elle sentait sur elle était un peu difficiles à déchiffrer, puisqu’elle n’avait pas trop l’habitude de se faire regarder tel un morceau de viande au beau milieu d’une orde de loup. Elle ne se sentait pas menacer, c’était tout ce qu’elle pouvait savoir. Elle présuma donc tout simplement qu’elle était un nouveau visage, peut-être et que c’était normal qu’on la dévisage sans chercher plus loin.

À peine arriver au bar, l’homme qui le tenait se rua sur elle pour lui demander ce qu’elle voulait, Vayrinn fut tout de même surprise par son efficacité. À un point tel, qu’elle ouvrit la bouche un moment, fronçant les sourcils en lisant les divers alcools suggerer alors que rien ne lui disait quoi que ce soit. Voyant que la jeune femme devant lui ne semblait pas s’y connaître, il eu un bref rire et lui demanda ce qu’elle aimait en général. Vayrinn sachant ce qui lui plaisait et voulant trouver quelque chose de similaire à l’alcool des Berserk, répondit donc la seule chose qui lui vint en tête.

-Quelque chose qui pourrait endormir un ours.

Sur ces mots qu’elle n’avait pourtant pas prononcé si fort, malgré les forts bruits, quelques têtes qui étaient tout prêt se tournèrent pour l’avisé avec surprise, d’autres peut-être avec un sourire malsain. Comme si c’était grave. Vayrinn quant à elle continuait de fixer l’homme qui semblait hésitant, ayant même la gentillesse de lui proposer quelque chose de plus doux. La jeune Chamanka eut un sourire et se dit qu’elle venait sans doute de tomber sur quelque chose à la hauteur de ses attentes, elle insista donc. L’homme hocha donc la tête et s’éloigna pour lui verser un… Pichet. Entre temps, la Berserk s’adossa contre le comptoir pour aviser autour. Bien que son regard semble scruter, elle était plutôt détendue si ce n’était que cette légère irritation concernant sa discussion avec son second qui la titillait encore. La musique quant à elle était à son goût, entraînante, avec des instruments intéressant et elle comptait bien s’approcher des musiciens pour les regarder jouer et sans doute danser, elle adorait cela. L’ont déposa derrière elle le pichet et on lui dit le montant. Sur le coup, la Chamanka sursauta, croyant avoir oublié comme une idiote sa bourse, mais, en portant la main sur celle-ci, elle poussa un soupir de soulagement et fouilla dans celle-ci, ayant encore du mal avec la monnaie puisque c’était la première fois comme tel qu’elle achetait elle-même quelque chose, le barman du l’aider. S’il aurait eu de mauvaises intentions, il aurait sans aucun doute pu l’arnaquer, mais semblant presque la prendre en pitié, il l’aida à compter, se servant lui-même, pour lui remettre ce qu’elle avait donné en trop.

Replaçant donc sa bourse solidement et remerciant le barman incertain alors qu’elle prenait son pichet, ignorant complètement le gobelet juste à côté, Vayrinn eut une odeur particulièrement intéressante qui vint lui chatouiller les narines. Bien entendu, elle en chercha aussitôt l’origine, curieuse. Elle ne savait pas qu’un loup pouvait se trouver ici et elle le repéra bien assez vite. Elle eut l’idée d’aller le voir directement, mais les sentiments qu’il dégageait lui firent comprendre qu’il avait sans doute besoin d’être seul. Ah, ces mâles. Croisant son regard, un sourire légèrement provocateur se dessina sur ses lèvres. C’était plus fort qu’elle! Surtout qu’en lui voyant le visage et s’attardant un peu sur sa carrure, il n’était vraiment pas mal pour un humanoïde… Loup. Le toisant finalement sans doute bien plus intensément et longtemps qu’il était acceptable de le faire, elle s’attarda un peu plus sur ses traits, y avisant assez aisément des cicatrices sur son visage qui ne pouvait que lui confirmer qu’il n’était probablement pas un enfant de cœur. Le contact ne dura pas bien longtemps, ce qui la déçue un tantinet, elle lui offrit cependant une brève inclinaison de la tête en guise de salutation sans réellement chercher à voir s’il la lui avait rendu. Ce demandant s’il pouvait deviner qu’il y avait un second prédateur dans ces lieux maintenant. Quoi qu’il en soit, elle le tiendrait à l’œil, c’était certain. Elle était curieuse et malheureusement, irrésistiblement attirée par lui ou sans doute ce côté plus bestial en lui. Son mauvais caractère n’aidait aucunement sa cause pour se débarrassé du certain amusement que ressentait présentement la Chamanka, bien qu’il n’était pas réellement possible à ressentir. À la limite, elle semblait plus désinvolte et impolie qu’autre chose.

Son regard retourna vers les musiciens, se laissant vite porter par la musique alors qu’elle porta finalement le pichet à son nez un moment, tentant d’y deviner les ingrédients, puis, en pris deux bonnes gorgées sans sourciller. Elle lécha ses lèvres, puis acquiesça complètement seule avec elle-même le goût qui était tout à fait à son palait. C’était fort et la couleur de sa boisson, presque noire trahissait son goût. Ce fut bien entendu suffisant pour lui arracher un sourire de satisfaction, rapportant de nouveaux la boisson à sa bouche pour reprendre plusieurs gorgées comme si elle avait soif depuis des jours, puis, se retourna vers le bar pour demander un second pichet étant donné qu’elle l’avait déjà vider à moitié tout en déposant les écus sur le comptoir et s’approcher avec intérêt des musiciens. Une certaine nostalgie l’envahis, car elle regrettait de ne pas avoir apporté ses tambours pour participer.
**

Quelques heures plus tard et aussi une bonne quantité de pichets plus tard, la nuit était bien entendu tombé depuis un bon moment et bien entendu, Vayrinn en profitait pleinement, n’ayant même pas la conscience de se préoccuper qu’on la juge ou non. Elle faisait ce qu’elle avait envie de faire et comme elle avait envie de le faire tout en étant légèrement affecté par la boisson, ce qui était une excellente chose en soit. C’était évident que si on l’observait un peu, c’était le genre de chose qu’on pouvait remarquer. Pas seulement le fait qu’elle était probablement affecté comme la majorité des gens présents, mais tout simplement son attitude à la je-men-foutisme-je-suis-libre. Durant la soirée, elle avait certes jeté quelques regards curieux au loup solitaire, ne se gênant aucunement pour lever à quelques reprises son nez en l’air, comme pour lui indiquer qu’elle avait repéré l’identité canine en lui et bon, juste parce-que son odeur était agréable aussi. Il fallait avouer qu’elle le surveillait, ne comptant pas le laissé partir sans ne serait-ce que de savoir d’où il venait. Peut-être que l’endroit n’étais pas de mise. Alors, s’il sortait, elle le suivrait probablement sous peine de devoir faire face à cette hargne qui semblait l’habiter. Elle se dit qu’il avait besoin de se calmer le pauvre, qu’un bon séjour sur les Territoires lui ferait probablement le plus grand bien. Cela faisait toujours du bien, peu importe la bête qui se terrait à l’intérieur et la sienne, semblait se terrer depuis longtemps.

Sinon, parmi les hommes de la Taverne, elle comprit vite que le fait de danser, semblait vouloir insinuer une ouverture quelconque à la copulation, puisqu’elle avait dû repousser plusieurs hommes puants ou non, de tout âges qui se montrait très entreprenant avec elle par moment. Ce qui était amusant c’était qu’elle ne leurs laissait pas le temps de la toucher, bloquant leurs mains aisément, ou leur donnant une bonne tape sur celle-ci, présumant que c’était quelque chose d’assez clair en soit. Après tout, les Berserks avaient peut-être un certain manque de savoir vivre pour la société moderne, mais chez eux, le respect était de mise. Les taquineries passaient bien sans problème, mais un mâle n’allait jamais deux fois tourné autour d’une femelle sous peine de se faire brutalement remettre à sa place. Surtout si c’était la Chamanka, s’imaginant un éclair gris foncer sur l’impudent sans même lui laissé la chance de faire quoi que ce soit. À cette idée, un bref sourire se dessina sur ses lèvres. C’était bien au moins, elle ne lui en voulait plus trop pour plus tôt. Il fallait avouer que son esprit était vaguement embrouillé par l’alcool, ce qui l’avait aidé à digérer ses frustrations.

Puis, son pichet encore vide, elle se dirigea vers le bar pour le faire remplir et en prendre un second. Le barman dévisageait maintenant plus la Chamanka qu’autre chose, ne comprenant pas comment elle faisait ne serait-ce que pour tenir debout et ne pas être en train de vomir sa vie ou choir mollement sur une table, inconsciente. Il fallait avouer qu’elle avait cessé de compter après un moment, ce qui n’étais pas une bonne chose, mais elle pourrait avoir une bonne idée du dosage, puisqu’en marchant vers le bar elle tituba un tantinet. Évidemment, c’était le genre de chose qui l’amusait, même si cela aurait peut-être dû l’inquiéter dans ce genre d’ambiance se faisant par moment regarder comme si elle était une proie, mais en faisait littéralement fit, consciente de ses capacités. Le barman étant plus tranquille, elle en profita pour discuter un peux avec lui, signifiait son intérêt pour la fabrication d’alcool. Il n’en fallut vraiment pas plus pour que celui-çi lui explique toute les facettes, lui faisant même visiter le sous-sol où il faisait ses préparations. Vayrinn était complètement sous le charme, les installations étaient hallucinantes à un point tel qu’elle en sortie son grimoire pour prendre des notes ce qui amusa bien entendu l’homme alors qu’ils finirent par remonter. Vayrinn, toujours son grimoire à la main, lui mentionna son intérêt pour lui acheter un baril vide, mentionna qu’elle et ses compagnons trouveraient cela bien pratique. Le propriétaire des lieux lui en fit presque un en cadeau, ce qui bien entendu fut plaisir à la Chamanka qui lui promis une panoplie de chose en échange. Celui-ci accepta avec plaisir un mélange d’herbes pour les courbatures, souffrant beaucoup avec son dos pour bouger les barils, justement.

Ainsi donc, sous le regard presque paternel du barman, Vayrinn se dirigea avec ses deux pichets vers une table question de peut-être se mettre à griffonner un peu lorsqu’on l’agrippa par la taille, la forçant à s’assoir sur un étranger. Aussitôt fait, elle lui flanqua un bon coup de talon sur le pied et se releva, tentant de ne pas renversé son précieux alcool, mais il semblerait que deux de ses amis n’apprécièrent pas cet affront, l’agrippant donc par les bras pour la reculer de nouveau vers eux en lui disant de se tenir tranquille. Bon, ça c’était le genre de chose qui pouvait faire énormément monté la tension de la Chef des Berserks. Un non c’était bien et deux, ce n’étais pas acceptable. Alors que des mains se posèrent sur sa taille probablement dans l'idée de remonté à sa poitrine, elle envoya ses deux précieux pichets sur chacun des hommes qui la retenaient ou plutôt croyait la retenir, puis, se tourna vivement pour flanquer un bon coup de pied directement dans la cage thoracique de l’impudent. La gorge avait été presque visée, mais elle se souvint de la faible carrure humaine, se disant qu’elle l’aurait probablement tué sur le coup.

En moins de deux, cette altercation créa une bagarre générale. Les deux hommes frappés avec ses pichets avaient rebondit sur les tables à côté, dont celle du mystérieux loup et l’homme qu’elle frappa de son coup de pied tomba à la renverse un peu plus loin, toujours sur sa chaise visiblement le souffle couper. Avisant la scène avec un amusement aucunement caché, teinté de la colère d’avoir gaspillé ses précieux pichet, Vayrinn dû se pencher de justesse pour éviter un coup de poing qui était visiblement là pour chercher à la sonner. Sans hésiter, elle fit face à l’impudent et sortie ses haches. L’homme avisa les armes et choisi de quitté littéralement la Taverne. Légèrement déçue par ce choix, elle comprit qu’il valait peut-être mieux y aller avec ses armes naturelles si elle voulait être acceptée dans la baston, elle serra donc ses haches où elles étaient précédemment. Loin d’elle l’idée d’être bien longtemps furieuse. C’était le genre de folie qui avait tôt fait de lui redonner le sourire. C’était plutôt amusant en fait de devoir évité des coups qui fusaient de partout et qui pouvait venir de n’importe où. Le fait qu’elle soit une femelle ne semblait pas déranger, bien que certains de ses opposants semblait plus vouloir prendre avantage de la mêler pour en profiter. Elle découvrit qu’elle appréciait particulièrement le son des verres sur la tête des gens. Bon sang, ses compagnons ratait vraiment un truc amusant!
Anonymous
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Jeu 28 Avr 2016, 03:41
Le mercenaire était légèrement voûté sur sa table au fond de la taverne. Content de ne pas attirer l’attention, il sirotait une bière tiède en ruminant à propos de tout et de rien. De nombreuses choses lui étaient désagréables, en ce moment, et l’alcool l’aidait à les tolérer. L’établissement dans lequel il se trouvait le laissait complètement indifférent, il n’était pas difficile à satisfaire. Tant qu’on y servait de l’alcool et qu’on y était au sec, il savait s’en contenter. Ce qu’il préférait, pourtant, c’était les endroits silencieux où on pouvait s’enivrer sans être dérangé. Il avait horreur qu’on vienne le déranger durant ses beuveries. Elles se faisaient d’ailleurs trop rares à son goût, à cause de sa compagne.

L’alcool ne lui servait à rien d’autre qu’à s’engourdir et à se délester de sa peine. Même s’il n’était pas réputé pour être un grand sentimental, Poen était bel et bien chagriné. Depuis deux ans maintenant, son âme-sœur avait repris conscience, mais ce n’était pas suffisant pour le rendre heureux. La demi-elfe qui avait jusque-là partagé sa vie et qui était la personne la plus chère à son cœur n’avait gardé aucun souvenir de lui. Grièvement blessée par une épouvantable créature, elle avait été plongée dans un sommeil catatonique pendant près sept longues années qui avaient pesées pour son amant. Patient, mais surtout lié par la puissance de ses sentiments, il l’avait veillée durant toutes ces années et l’avait accueilli dans ce monde qui avait continué de tourner sans elle. S’il avait chéri chacun des souvenirs qu’il avait d’elle, Eryvia n’en avait gardé aucun de lui.

Il s’efforçait de la réhabiliter à ce monde hostile, mais la tâche était colossale. Il s’était promis de ne pas la brusquer inutilement en lui mentionnant leur relation passée et se contentait de jouer le rôle de vieil ami. Évidemment, elle devait se douter de la profondeur de leur lien, mais il gardait les détails sous silence. C’était plus douloureux qu’il ne l’avait imaginé, surtout lorsqu’elle se mettait à rire de manière innocente ou qu’elle se rapprochait de lui pour ne pas avoir trop froid lors des nuits plus fraîches. Dans ces moments, il se faisait violence et se réfugiant dans son monde intérieur brutal, rempli de hargne, de peur et de colère. Dans ces moments, le loup se montrait utile. Il était une entité que le balafré pouvait haïr de tout son soul, il lui permettait de chasser Eryvia de ses pensées.

Comme il avait pris l’habitude de le faire, il avait laissé Eryvia dormir dans une chambre qu’il avait louée dans un autre établissement. C’était une habitude qu’il avait été forcé de prendre pour ne pas l’exposer à son vice. Il n’avait pas envie qu’elle le voit dans cet état. Il rentrait aux premières lueurs de l’aube et dormait durant une bonne partie de la journée, puis refusait de répondre à la moindre de ses questions. Ce genre de sortie n’arrivait que très rarement alors il en abusait lorsque l’occasion se présentait. Son âme-sœur n’était pas stupide, l’odeur d’alcool qu’il dégageait devait valoir mille mots et vendre la mèche.

Il était pourtant là, profitant d’une rentrée d’argent pour s’engourdir. Les besoins de la jeune femme passaient en premier, puis il y avait les achats plus facultatifs, et enfin l’alcool. Il était très raisonnable côté budget, un peu moins côté consommation. Il n’était pas là depuis très longtemps lorsqu’une femme seule entra dans le lieu de débauche. C’était plutôt particulier, parce que c’était un rare spectacle. Normalement, les seules femmes à venir et qui n’étaient pas des putains étaient les épouses des ivrognes qui venaient les chercher en hurlant ou en sanglotant. Pas très réjouissant, mais ce n’était pas suffisant pour enlever le goût de boire au balafré. La nouvelle venue causa un sacré boucan quand on réalisa qu’elle était là de son plein gré. Poen comprenait la réaction qu’elle suscitait chez les autres hommes. Même si son cœur était pris, il était en mesure d’apprécier la beauté de l’étrangère. Il y avait quelque chose de sauvage en elle qui titillait une part de lui qui ne se manifestait pas en présence d’Eryvia.

Elle alla s’acheter en boire en quantité impressionnante puis, après avoir eu quelques difficultés à payer le bon montant, braqua son regard sur lui. C’était un regard incandescent, dans tous les sens. En plus de la couleur orangée de ses yeux, l’étrangère avait une manière crue de le regarder, sans gêne et avec une curiosité non dissimulée. Il avait l’impression qu’elle regardait directement en lui, comme si elle était capable de voir plus loin que l’homme forgé au fil des batailles, comme si elle arrivait à se faufiler dans la tanière du loup. Cela lui déplut et il se renfrogna légèrement. Elle sourit, amusée, provocante, aguichante. Malgré sa barbe, ses cicatrices et son animosité, elle lui paraissait encore plus animale que lui. C’était dans sa manière de le fixer ainsi.

Elle le salua et il préféra reporter son attention sur son alcool. Il ne retirerait rien de positif de qui que ce soit dans ce royaume, surtout pas d’elle. Mieux valait n’accorder d’attention qu’à ce qui saurait le satisfaire durant l’instant présent : sa bière. Il fit glisser ses doigts sur les aspérités dans le bois de la table, songeant aux diverses lames qui s’étaient plantées au fil des soirées, à bouteilles qui y avaient été brisées et aux crânes qui y avaient peut-être été fracassés. Les bagarres n’étaient pas vraiment rares lorsque de nombreux hommes se réunissaient au même endroit pour s’enivrer.

Au fil de la soirée, il se surprit à jeter quelques coups d’œil à cette femme sauvage. Ce n’était pas vraiment répréhensible, elle était la source principale d’attraction dans la salle. Tous les regards sans exception se braquaient sur elle à l’occasion. Poen y décela un peu de curiosité et beaucoup d’envie. Il ne pouvait pas leur en vouloir. Eusse-t-il été plus jeune, il aurait lui aussi été envoûté par cette sorcière d’outre-terres. Elle le taquina silencieusement à distance et il eut l’inquiétante impression qu’elle avait cerné son côté animal. Plutôt que de la repousser, cet aspect du mercenaire semblait faire de lui l’individu le plus intéressant des lieux. La quantité d’alcool qu’elle semblait pouvoir ingérer était impressionnante et il faillit sourire en réalisant qu’elle le battrait à plat de couture dans un concours de beuverie. Lui-même n’avait pas chômé et sa consommation d’alcool était respectable, comme en témoignaient les nombreuses chopes vides qui jonchaient sa table. Il se contentait de l’étourdissement éthylique, il avait le pré-sentiment que ce n’était pas la bonne soirée pour boire jusqu’à l’inconscience.

Poen dû admettre qu’elle savait mouvoir son corps d’une manière des plus… intéressantes. En plus de sa danse hypnotisant, elle forçait ses prétendants à rester à distance avec une vitesse de réaction surnaturelle, considérant la quantité d’alcool qu’elle avait ingurgité. Ses mouvements trahissaient des talents martiaux qu’aucun des pauvres bougres de la place ne semblaient reconnaître. L’homme aux cicatrices, pour sa part, ne la voyait plus de la même manière. Il se plut à l’imaginer en pleine possession de ses moyens et armée. Saurait-elle être aussi violente que lui ? Il en doutait, elle n’était pas rongée par la même hargne que lui. C’était cette rage qui lui permettait d’être bien plus qu’impitoyable.

L’homme-loup laissa son esprit vagabonder vers son charnier intérieur. Il y avait amassé une bonne pile de corps, depuis le temps. Il y en avait des plus récents que d’autres. Marco en faisait partie, ainsi que quelques fauteurs de trouble rencontrés sur la route. Il ne reconnut pas ceux qui avaient failli s’en prendre à Eryvia, ou presque. Il associa plutôt cet amas de chair à ceux qui l’avaient poussé dans une rage sans précédent. Son seul regret était d’avoir souillé l’innocence de l’amnésique.

Un grand fracas l’arracha à l’amoncèlement de corps et le ramena à la réalité. Quelqu’un venait de s’effondrer sur sa table et de perturber le fil de ses pensées. Irrité, il abattit son poing sur le pauvre type qui était déjà hors d’état de nuire et le jeta au sol. Non loin de là, l’étrangère semblait aux prises avec quelques-uns de ses prétendants. Fidèle à l’impression qu’elle avait donnée jusqu’à présent, elle se défendait très bien toute seule. C’était tant mieux, parce que Poen ne comptait pas lui venir en aide, il avait ses propres combats à mener. Il aperçût quelqu’un qui s’apprêtait à rejoindre la mêlée et l’intercepta d’un direct en plein nez. Pour faire bonne mesure, il enchaîna d’un crochet du gauche et d’un second direct.

Son rythme cardiaque s’accéléra et il fut pris d’une légère euphorie. Il n’avait pas réalisé qu’un moyen de se défouler lui serait aussi agréable. La taverne s’était transformée en véritable champ de bataille et c’était chacun pour soi. Il accueillit l’adversaire suivant d’un coup en plein plexus solaire. C’était un sale coup, du genre à couper le souffle et à laisser la victime pliée en deux. Se confondant au stéréotype, le récipiendaire de l’attaque s’arqua vers l’avant et permit à Poen d’effectuer l’un de ses coups préférés. Il plaça ses mains en coupes derrière la tête du combattant de fortune et se servit de cette posture de choix pour lui assener un coup de genou fracassant en plein visage.

Le guerrier était dans son élément. Même si ce n’était qu’une bagarre d’ivrogne, il se donnait à fond. Il n’était pas nécessaire d’être aussi dur envers les autres combattants lorsqu’il ne s’agissait que d’une petite rixe d’ivrognes, mais Poen prenait les combats beaucoup plus au sérieux. Un type portant un chapeau eut la trachée broyée d'un coup du tranchant de la main. Un borgne eut le genou brisé et reçut un coup de chaise en plein visage. Sans ralentir la cadence, l’homme-loup envoyait tous ceux qui passaient à sa portée mordre la poussière avec une combativité étonnante. Heureusement pour les autres clients, il respectait la règle non-écrite interdisant l’utilisation d’armes dans ce genre de baston.

En plein milieu de ce chaos, il remarqua que l’étrangère se débrouillait très bien de son côté, elle aussi. Ce n’était certainement pas le genre de femme qui avait besoin de protection. Il croisa son regard et s’autorisa à lui sourire. C’était cependant loin d’être le genre de sourire joueur qu’elle lui avait adressé plus tôt. C’était un sourire carnassier. C’était le sourire d’un prédateur. C’était un sourire sombre, plein de violence et de mort. Il rompit ce bref contact visuel et replongea dans la mêlée. Un coup à la tête lui fendit l’arcade sourcilière et le sang commença à couler sur son visage. Poen s’s’assura de se venger en envoyant un coup de pied vicieux dans les testicules de celui qui l’avait frappé.

Autour de lui s’était créé un certain espace où étaient allongées quelques-unes de ses victimes. À présent que le combat s’était légèrement calmé, on s’approchait de lui avec de prudence. Le mercenaire, pour sa part, n’avait pas fini d’en découdre. Son regard glacé se promenait sur tous les adversaires potentiels à portée et il les défiait du regard d’oser s’approcher. Il n’était pas repu de violence et en quémandait encore, il lui en fallait plus. Soucieux de satisfaire l’homme-loup, quelqu’un s’avança dans l’espace dégagé. Il n’était pas très grand ou impressionnant, c’était plutôt un homme ordinaire dans la trentaine, courte barbe, cheveux bruns, vêtements sobres. Il se démarquait plutôt à cause du couteau qu’il brandissait dans la direction du balafré, bien déterminer à ajouter une ou deux marques à sa collection déjà importante. Contre toute attente, Poen lui sourit, mais pas exactement de la même manière qu’il l’avait fait à la combattante. Ce sourire-là était plutôt une promesse de souffrances et d’une lente agonie.

« Je vais me faire un plaisir de te vider de tes tripes puantes. »

Le guerrier empoigna son propre couteau. Le manche était en if et était sculpté de la manière la plus simple possible, sans ornements. La lame était toute aussi sobre. Cependant, il s’agissait de 15 centimètres d’acier acéré. Il le fit tournoyer brièvement entre ses doigts, surtout pour se réhabituer au poids de l’arme. Il n’était pas tellement du genre à se battre au couteau, la hache lui convenait mieux. Près d’eux, les combats avaient cessés, mais d’autres affrontements avaient encore lieu un peu partout dans l’établissement. Au loin, le propriétaire geignait en constatant l’étendue des dégâts. Poen n’attendit pas que son adversaire prenne les devants et s’avança pour porter le premier coup. Les combats au couteau n’étaient pas sa tasse de thé, il n’était pas du genre à feinter et à porter de rapides coups tout en esquivant, il préférait les attaques dévastatrices, toutes en puissances.

Poen évita un coup qui lui aurait déchiré le visage et tenta d’ouvrir la gorge de son opposant. Celui-ci se déroba et répliqua d’un coup d’estoc vers la poitrine. Le mercenaire dévia le coup et voulut lui enfoncer son arme dans l’épaule, mais il ne rencontra que de l’air. Frustré par cet affrontement, il cessa de prêter attention à son environnement et augmenta la cadence de ses attaques. Son rythme devenait plus fluide et plus mortel, il entailla légèrement son opposant à deux endroits tout en le faisant reculer. Soudain, il remarqua que l’homme au couteau portait son regard derrière lui. Il sentit quelque chose l’atteindre au flanc et ses poumons se vidèrent d’air. On l’avait frappé par derrière. Pas que ce soit très rare dans ce genre d’endroit, mais on ne s’y était pas vraiment attendu. Les spectateurs eurent quelques murmures de désapprobation. Il y eut un autre bruis sourd et il s’imagina que quelqu’un venait de plaquer l’homme qui venait de l’attaquer lâchement. L’adversaire de Poen n’attendit pas que ce dernier se remette du choc et tenta de l’achever directement. Malheureusement pour lui, l’homme-loup ne comptait pas renoncer à la vie si facilement. Plutôt que de laisser sa gorge se faire déchiqueter par la lame pointée directement sur celle-ci, il fit de sa senestre un ultime rempart et s’en servit pour arrêter le couteau. Celui-ci s’enfonça dans la paume jusqu’à la garde, mais ne mit pas fin aux jours du balafré.

Poen eut l’impression que sa main prenant feu, tant la douleur fut intense. L’alcool et l’adrénaline ne faisaient pas autant effet qu’il l’aurait souhaité. Au lieu de lâcher, il se fit violence et s’efforça de fermer la main de manière à empêcher son ennemi de retirer son arme. La vision qui s’offrait à celui qui avait eu le malheur d’entamer les hostilités relevait du cauchemar. Le mercenaire, le visage couvert de sang, n’était plus d’humeur à faire traîner les choses.

« Je t’ai fait une promesse, sale bâtard. »

Fidèle à sa parole, le guerrier se mit à l’ouvrage. Il commença par poignarder son adversaire à plusieurs reprises dans les côtes et le flanc. L’autre se mit à hurler, mais ses forces le quittaient déjà. Poen ne s’arrêta pas là pour autant. Il enfonça sa lame dans le bas-ventre du buveur et remonta jusqu’à son sternum, l’ouvrant sur toute sa hauteur. La main libre du mourant se porta sur sa blessure, mais il était trop tard. Il tomba à genoux et se vida de ses tripes dans un bruit de succion qui en fit frissonner plus d’un. Poen se contenta d’essuyer son arme sur sa manche et rengaina. Les autres combats avaient fini par se terminer. Les blessés geignaient au sol en tenant la partie de leur corps qui les faisait souffrir, mais les clients encore indemnes avaient les yeux rivés sur le cadavre et sur le bourreau. Conscient de l’attention qu’on lui portait et peu désireux de s’attirer les foudres de qui que ce soit, le balafré décida qu’il était temps de partir. En plus, sa soif de violence était quelque peu étanchée et il retrouvait peu à peu son calme.

Il avisa la femme sauvage, non loin de lui. Apparemment, elle était celle qui l’avait débarrassé de l’agresseur surprise. Il lui jeta un regard chargé de reconnaissance et d’intérêt, puis l’entraîna à l’extérieur avant que les occupants de l’endroit n’aient le temps de reprendre leurs esprits. Préférant ne pas rester dans les parages, il les fit s’éloigner du village. Il ne leur fallut pas longtemps pour arriver près de la rivière bordant le hameau. Vu l’étroitesse du cours d’eau, il s’agissait plutôt d’un ruisseau. Poen voulait surtout nettoyer sa blessure pour éviter de perdre sa main à l’infection. On n’était jamais trop prudent. Il retira le couteau toujours enfoncé dans sa main en grimaçant et le jeta au sol. Le flot de sang s’intensifia.

« Merci du coup de main, plus tôt. Moi c’est Poen. »

Il n’était pas du genre à trop verbaliser sa reconnaissance. Il espérait qu’elle n’était pas non plus du genre à accorder trop d’importance aux mots. Pourtant, de ce qu’il avait vu, jusqu’à présent, elle ne semblait pas du genre à s’épancher en de longes tirades lyriques. Il déchira grossièrement un bout de tissu de sa tenue et se fit un bandage de fortune qui n’avait franchement pas l’air fameux. Suivant le regard de la berserk, il constata qu’elle ne semblait pas approuver ses techniques de premiers soins. Il fronça les sourcils et grogna en lui tendant la main.

« Si tu crois être capable de faire mieux… »

Il s’était calmé et avait repris ses esprits, mais sa méfiance et son hostilité étaient légèrement revenues. Ce n’était pas vraiment sa faute, il y avait quelque chose en elle qu’il redoutait. Ce côté animal ne pouvait pas être bon pour lui. En même temps, il se sentait attiré par cette aura sauvage qu’elle dégageait. Il épongea son visage et commença à se débarrasser du sang qui y séchait. La bagarre avait tout de même été plutôt rude, mais ils s’en étaient tous les deux sortis vivants. Poen regarda le ciel étoilé en songeant qu’il lui restait amplement assez de temps pour obtenir quelques réponses avant de rentrer. La lueur pâle de la lune faisait ressortir les mèches blanches de l’étrangère d’une manière presque surnaturelle, mais c’était son regard qui était le plus troublant. Vu de près, il était encore plus intense. Elle était dotée d’une beauté indomptable, pas le genre qu’on obtient en se couvrant de fard et de tissus à des prix exorbitants.

« Dis moi, qu’est-ce que tu es ? »

Le qui pouvait attendre, mais le quoi le tourmentait de plus en plus. Cette femme réveillait quelque chose au fond de lui dont il n’avait pas envie d’avoir connaissance, aussi attirant était-ce. Il était humain, point final.
Anonymous
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Jeu 28 Avr 2016, 12:49
L’altercation dans laquelle elle semblait faire partie, pour ne pas dire qu’elle l’avait en partie causé sans même savoir que cela n’avait été qu’une question de temps, avait quelque chose d’agréable en soit malgré les raisons principales qui l’avaient dérangés : La pertes de ses précieux pichets. Ah non, c’était avant tout à cause de ces humains qui c’étaient fait trop insistant à son égard. Elle ne pouvait bien entendu ne pas laisser ces actes impunis. Elle s’en serait probablement contentée, mais elle fut vite envahie par ce désir de sentir ses poings frapper quelques mâchoires dans la mêlée. Les sons des quelques verres qu’elle avait eu le plaisir de testé sur les crânes lui rappelèrent étrangement la Guerrière du vent, Amélia. Pourquoi? Sans doute parce-qu’elle revoyait défiler dans son esprit, tout en gardant une agréable cadence en se jetant sur le premier venu, les quelques séances de savoir-vivre que la Chevalière avait tenté de lui imposer avant de rencontrer l’Empereur. Revoyant une tablé bien monter avec une panoplie d’assiettes, d’ustensiles et de verres. Elle se remémora aussi ses mises en garde concernant sa façon de se tenir, la réprimandant sur le fait que cela lui attirerait sans conteste des problèmes. Ce qui se passait en cet instant était-il un exemple? Elle ne le savait pas trop. Une chose était sûre, elle ne se sentait pas en difficulté comme la demi-midjin semblait bien vouloir sous-entendre.

Un sourire en coin sur les lèvres, elle finit bien vite par prendre un certain plaisir à la situation, si ce n’étais pas déjà le cas depuis le début. Oubliant temporairement la tristesse de la perte de sa précieuse boisson pour profiter pleinement de ce petit moment d’altercation. C’était dans tous les cas la première fois depuis son arrivée sur les Territoires étrangers, qu’elle avait à usé d’une certaine forme de violence, si ce n’était que les quelques chamaillades amicales qu’elle avait eu avec Klâsh durant leur route, lui permettant de mettre légèrement de côté cette facette d’elle trop sérieuse et obnubiler par le soucis que tout se déroule comme prévu, surveillant sans relâches ses compagnons parfois trop impulsifs.

Ce fut en abattant un tabouret contre le crâne d’un homme avec une dentition répugnante, il fallait l’avouer, qu’elle c’était permise d’attarder son regard perçant et curieux vers l’homme-loup qui avec son plus grand plaisir avait semblé ce joindre à la mêlés. Qu’il ait été déranger par tout ceci ou non ne lui importait guère. D’ailleurs, elle n’y songea même pas. Ce qui l’intéressait d’avantage était sa manière de procédé qui en dirait long sur sa personnalité combattive. Comme la majorité des jeunes mâles qu’elle connaissait, il frappait avec férocité. Cela n’était bien entendu pas pour lui déplaire, se disant qu’il faisait honneur à la bête qui sommeillait en lui tout comme à l’expérience qu’il avait sans conteste derrière lui. Le contraire l’aurait franchement déçue, voire peut-être même complètement déconcertée. Il fallait avouer que la Chamanka était totalement incapable de s’imaginer qu’une personne soit incapable de se battre déjà d’avance. Selon elle, quelqu’un qui cachait au plus profond de son âme un prédateur devait absolument être en mesure d’être à la hauteur de celle-ci, sinon plus. Cela aurait été inconcevable pour elle de le voir fuir les lieux ou pire encore, de s’écraser de tout son long au premier coup reçus. Elle l’aurait probablement laissé choir sur le sol et aurait perdu tout intérêt pour lui.

Elle rapporta son attention un peu plus sur sa personne en recevant un bon coup de chaise qui visait le derrière sa tête, mais qu’elle bloqua partiellement de son avant-bras alors que le bois vint se brisé sur celui-ci sous la force de l’impact. Elle l’avait sentie venir, mais elle avait été cette fois-ci selon elle trop lente à réagir, car elle l’avait bloqué de justesse. Elle avait été visiblement un peu trop concentré à jauger l’homme-loup avec sa curiosité difficile à satisfaire. Tout ceci n’était que de sa faute et son manque de vigilance momentané. Elle n’était pas inquiète puisque ce n’étais pas le genre chose qu’elle saurait permise dans un combat plus sérieux, mais elle trouva cela personnellement inacceptable de sa part, se réprimandant intérieurement elle-même. Suite à ce coup légèrement raté sur sa personne, mais qui avait laissé une ouverture, l’ont se rua sur elle en trio pour la plaquer durement contre le comptoir alors qu’une main, sans trop savoir laquelle, agrippa fermement ses cheveux pour inviter sa tête à rencontrer sans ménagement aucun le bois dur. Le contact violent qui aurait été digne de sonner n’importe qui, laissa échapper un son lourd mêlé d’un fracas qui résonna à travers la cohue et encore plus intensément dans sa tête, affectant son ouïe sensible. Sonner tout de même par ce mélange désagréable de circonstance, elle fronça les sourcils pour se ressaisir rapidement. Éloignant l’écho du choc de son esprit et de ses sens, surtout. Heureusement, dans le mouvement elle avait tout de même eut le temps de tourner la tête afin de ne pas risquer d’avoir en plus le nez fracassé.

Sa joue fut découper par les éclats de verres, mais elle ne s’en rendit pas réellement compte. Toujours saisi par les bras, plus fermement cette fois dans cette position qui n’étais là que pour la soumettre ce qu’elle comprit assez aisément et qui était bien entendu hors de question, elle se contenta de se redressé férocement pour se servir du derrière de sa tête afin de briser le nez du quatrième venu qui c’étais approcher derrière elle avec la bête idée de l’avoir cru vulnérable. La ceinture fraichement détaché, il s’écroula bien entendu mollement à la renverse alors que son pantalon qui avait glissé sous l’impact termina à ses cheville l’empêcha de se rattraper, chose qui aurait été impossible même conscient. Dans son mouvement, elle profita de la prise des trois autres hommes pour appuyer ses pieds contre le bois devant elle et se propulsé vers l’arrière, faisant perdre l’équilibre à tout le monde alors qu’elle s’écroula sur eux à la renverse. Ce n’étais pas trop ce à quoi elle c’était attendu, croyant qu’il y aurait eu une plus grande résistance de leur part, mais ne se faisant pas prier, elle profita de l’effet de surprise pour se retourner en assenant de violents coups de poing sur les visages surpris qu’elle sentie se brisé un peu plus à chaque coup.

Dans cette joyeuse preuve de violence gratuite si ce n’étais pas déjà le cas depuis le début, elle croisa le regard de l’homme-loup qui cette fois lui offrit un sourire qu’elle rendit bien aussitôt avec la même touche carnassière, mais sans doute bien moins sombre que lui ne pouvant être habité complètement par ce qui le hantais. Pas pour si peu. Surtout pas avec ce qu’il lui inspirait, de toute façon. Cela ne l’affecta aucunement malgré son esprit empathique, ressentant, comprenant presque déjà le pourquoi du comment l’âme de celui-ci se voulait si violente bien que la Berserk ne pouvait deviner en un regard toute les facettes et recoins cachés de sa personnalité. C’était impossible. Chose sure cependant, était que la bête qu’il semblait s’entêter à enfermé en lui voulait bien entendu se repaitre de la mort et ça, c’était quelque chose d’aisé à sentir même pour les plus novices qui soit en la matière.

Vayrinn trouvait cela inévitablement attirant, mais ne comprit pas cet étrange lutte intérieur qui savait l’habité. Cela ne faisait qu’amplifier sa curiosité, si ce n’était que son intérêt pour tout découvrir sur ce mystérieux loup qui aurait tôt fait de rendre Khaos fou de colère s’il aurait été en mesure de capter les pensées de la Chamanka alors qu’elles n’étaient pas encore trop déplacées. Un mouvement furtif sous elle attira son attention. N’ayant malheureusement pas trois bras et c’étant afférée à rendre deux des trois visages méconnaissable juste parce-qu’elle le pouvait et pour s’assurer qu’ils regrettent amèrement leur affront de plus tôt, le troisième qu’elle avait renversé après avoir fracassé le nez de l’homme sans pantalon reprenait contenance sous la chute et se donna un bon élan pour tenter de lui coller une bonne droite, sans doute dans un désir de se défaire du poids de tout le monde sur lui ou bien celui de se venger, elle s’en fichait éperdument en fait. Délaissant les visages saignant qui n’avaient plus l’air de rien de toute façon, elle répliqua aussitôt sans lui laissé la chance de l’atteindre en agrippant son poing en plein vol d’une main, puis sa chemise de l’autre afin de le ramener vers elle sans ménagement pour lui offrir un violent coup de tête pour relâcher le corps inerte qui retomba mollement à nouveau inconscient. Elle lui colla un con coup de poing sur la joue, fracassant un os par le fait même, question de lui laisser un gentil souvenir d’elle pour son réveil.

Elle expira un petit moment et se releva légèrement titubante, l’alcool n’ayant bien entendu pas quitté aussi rapidement son organisme. Les hommes qui osaient encore s’imposer à elle étaient tous trop faibles et trop lent, surtout avec l’alcool qui coulait dans leur veine qui n’aidait sans aucun doute pas leur cause. Quant à leurs coups, elle avait l’impression de se battre avec un jeune Berserk d’une dizaine d’année. Elle finit donc étrangement par rapidement se désintéressé par la bagarre, se contentant de frapper avec une certaine lassitude les quelques impudents qui osaient encore venir la rejoindre dans l’espoir semblait-il de la sonner une bonne fois pour toute. Toujours dépourvue de colère, ce fut sans doute l’irritation qui mena la force de ses derniers coups. Sinon s’aurait-elle sans doute contenté de les poussés plus loin comme des chiots.

N’ayant plus vraiment d’opposant alors que la majorité des bagarreurs étaient au tapis et que d’autres avaient sagement choisi de s’éloigné d’elle, elle se permit de rapporter son regard sur l’homme-loup avec intérêt, ignorant les gémissements et les plaintes tout autour. Bien qu’elle n’avait laissé aucune chance à ses adversaire de se relevé, elle était heureuse de constaté qu’elle n’était pas la seule à ne pas y aller de main morte. Elle se contenta donc de s’adosser contre une poutre à quelques pieds à peine les bras croisé en profitant du spectacle qui semblait cette fois-ci accepté les armes sans songer une seconde à lui venir en aide. Après tout, c’était le genre de chose qui l’aurait insulté et elle présuma donc que cela aurait été le cas pour lui. De toute façon, il semblait avoir visiblement un grand besoin de se défouler et c’était une bonne façon d’extériorisé le trop plein. Tel un jeune loup, il finirait bien par se calmer et faire preuve de moins de fureur, ce qui n’était pas une mauvaise chose si elle comptait l’approcher. Bien qu’elle se sente amplement capable de lui tenir tête, elle préférait avoir une approche légèrement moins brutale qu’un coup de poing, même si cela aurait pu être sans conteste son genre d’entrée.

Il s’en était fallu de peu pour que l’homme-loup atteigne sont opposant alors qu’il avait augmenté la cadence de manière intéressante. Un homme normal n’aurait probablement pas pu être aussi rapide et précis dans ses coups si on prenait en cause l’alcool qui devait aussi couler dans ses veines. Il trahissait certes sa bonne maîtrise du combat, mais il y avait autre chose aussi, bien entendu. C’était intéressant. Très intéressant même. Puis, un homme plutôt costaud ne semblait plus apprécier le combat des deux opposants, voulant probablement s’interposer pour défendre son ami. Vayrinn aurait probablement réagis plus vite si il aurait été armé, mais elle voulait voir si la source de son intérêt était capable de se concentré sous cette frustration palpable. Ce qui ne fut pas le cas visiblement. Ce n’étais pas dramatique en soit, cela arrivait même aux meilleurs. D’une vitesse inhumaine en voyant que l’homme allait de nouveau s’en prendre à son protéger du moment, elle se dirige vers lui et se chargea de tirer d’une force qui se voulait sans doute inutilement excessive l’impudent derrière le loup par le col alors qu’il tomba à la renverse visiblement surpris et lui flanqua un puissant coup de talon dans la trachée avant même qu’il ait le temps de réagir, le tuant sur le coup. Les sourcils froncés encore sous le mécontentement de l’acte de l’idiot, elle releva son regard perçant vers la scène devant elle.

Elle n’appréciait pas du tout qu’on touche à ses choses. Bien que le mystérieux ne lui appartienne pas et qu’elle ne songeait même pas à assoir sa dominance de cheffe sur lui trouvant cela sans aucun intérêt, il restait qu’elle ne voulait pas qu’on l’abime et bien entendu, lorsqu’elle décidait quelque chose, il était bien plus qu’impossible de l’y en déloger. Même s’il n’appartenait pas aux siens, ce qu’il lui inspirait était tout comme et sa réaction fut tout à fait naturelle et instinctive. Elle se garda cependant de terminer le combat qui se voyait sanglant malgré son élan. Elle se fit violence pour freiner ses ardeurs un peu soulagée de voir que le loup avait repris le contrôle de la situation. Il aurait été malheureux qu’il périsse avant même de pouvoir assouvir ne serait-ce qu’une partie de sa curiosité à son égard. Elle apprécia sans la moindre retenue la scène qui se déroula rapidement devant elle en affichant un sourire carnassier. Son regard suivis l'homme mourant qui tomba à genou alors qu’il se vidait tout simplement de ses tripes sous les regards dégouttés qu’elle ne remarqua aucunement.

Presque aussitôt, l’homme-loup essuya son arme qu’il rangea pour faire volte-face et lui offrir un regard reconnaissant. Faisant quelques pas vers elle, il la saisit de sa main intacte sans un mot par le bras alors qu’il l’entraîna à l’extérieur considérant visiblement qu’il était peut-être mieux pour eux de quitté les lieux avant de s’attirer de réels problèmes. Chose qu’elle n’était pas encore réellement en mesure de comprendre. Elle se laissa donc diriger docilement un moment jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il l’a tirait à l’opposé du village et loin de cette Taverne, finissant donc par brisé le contact d’un mouvement sec du bras afin de lui indiquer que de toute façon elle comptait le suivre.

Après un court instant de marche silencieuse et à grandes enjambés, il choisit de s’arrêter à un ruisseau afin de nettoyer sa blessure. Elle avisa celle-ci un instant alors qu’il en retirait l’arme qui y était toujours loger. Son regard perçant se leva ensuite afin de surveiller les alentours par simple habitude. Il n’y avait personne et dans la pénombre il serait dans tous les cas difficile de les repérer. Une fois tout de même temporairement satisfaite de leur position, elle rapporta son regard sur lui, mais surtout sur sa blessure qui saignait abondamment avec un certain intérêt et l’envie d’y ajouter son grain de sel, mais le laissa faire comme un grand.

L’odeur de son sang monta rapidement à son nez et elle compris dès lors qu’il lui serait impossible de l’oublier. Cela activa aussi le désir de son estomac de se repères alors que cela faisait déjà des heures qu’elle aurait dû se nourrir. Y faisant fit, elle rapporta ses yeux dorés qui avec ce mouvement reflétèrent les rayons timide de la lune, typique des prédateurs dans ceux de l’homme-loup qui prit la parole pour la remercier et se présenter. Poen. Bien entendu qu’elle nota son nom. Elle ne lui répondit pas tout de suite, avisant plutôt avec désapprobation la façon maladroite avec laquelle il prenait soin de sa blessure. Semblant lire à travers son regard, il sembla se résigner et lui tendit sa main blessé en comprenant qu’elle était capable de faire mieux. Un bref sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle quitta enfin sa position de statue de pierre pour lui saisir le poignet et s’accroupir devant lui afin d’être à sa hauteur.

Du revers de sa main libre, elle chassa ses quelques mèches noires qui lui chatouillaient le nez. Elle se souvint par la même occasion en frôlant sa joue, qu’elle y avait quelque plaie, mais rien de grave selon elle. Elle fronça donc les sourcils avec attention et retira avec délicatesse le bandage de fortune de l’homme-loup alors que visiblement le tissus c’était déjà bien vite imprégner de son sang. Celui-ci la questionna alors sur ce qu’elle était. Elle l’avisa un instant droit dans les yeux et eu un sourire teinté d’amusement, alors qu’avec la proximité qu’ils avaient, ses canines étaient plutôt évidente. Elle était satisfaite de ses questionnements, cela lui confirmait au moins qu’il n’était pas si engloutit profondément en lui-même pour ne pas sentir la créature qu’elle était et que sa présence provoquait sans doute quelque chose en lui. Sans y répondre encore une fois, elle se contenta de rapprocher un peu plus, brusquement sa main rugueuse d’elle ce qui aurait pu le déséquilibrer, mais profita de cet effet de surprise pour enfermé celle-ci dans les siennes, faisant une forte pression ce qui ne devait probablement pas être si agréable. Doucement, il peut sentir la douleur progressivement disparaître alors qu’elle avait utilisé sa magie de guérison sur lui. Le contact ne dura pas plus de quelques secondes, puis elle le relâcha. Elle aurait bien pu le traiter plus naturellement, puisqu’elle réservait cette magie habituellement qu’au siens, mais elle pouvait bien faire une petite exception pour ce soir. De toute façon, elle aurait dû recoudre sa plaie et ses instruments étaient au campement.

-Recoudre t’aurait peut-être enlevé de la…

Elle chercha évidemment son mot. Ce n’était pas le genre de mot qu’elle avait prononcé souvent non plus. Elle ouvra et ferma sa main en feignant une brève grimace.

-Flexi… Bilité?... Et ton morceau de tissus aurait enlevé complètement ta main.

Voilà. C’était un fait. Elle ne c’était pas trop attarder dans les explications, faisant fit du fait que sa phrase pouvait peut-être sonner drôlement. Elle savait qu’il la comprenait, c’était ce qui comptait. De plus, qu’est-ce qui lui disait qu’il avait une bonne capacité de guérison? Sa plaie, malgré les herbes qu’elle aurait pu lui fournir, aurait pu enlever une certaine flexibilité à sa main et elle n’aurait rien pu y faire et lui, même s’il aurait été assez assidu pour faire de bons exercices durant cette petite convalescence n’aurait peut-être pas évité les problèmes à long terme. Cela aurait été dommage pour un guerrier d’avoir du mal à bien se saisir d’une épée ou d’un couteau, bien qu’il ait sans doute eu la capacité de s’y habituer tout de même.

Un bruit très lointain attira son attention. Ce n’était peut-être pas grand-chose, mais elle le capta et cela la dérangea. Elle ne savait pas si les sens de l’homme-loup étaient aussi affuté que les siens, mais une chose était sûre, il avait sans doute dû remarquer que quelque chose l’avait déranger puisque son regard c’était fait soudainement dur et déterminer, scrutant sévèrement l’horizon dans l’obscurité de la nuit. Peut-être qu’on les cherchait, peut-être pas. Dans tous les cas, elle n’avait pas envie d’être dérangée et c’était le genre d’attitude typique qu’elle avait habituellement qui étaient revenu bien vite à la charge. Et puis être déragée? Surtout pas avec le fruit de son intérêt qu’elle ne voulait aucunement partager pour le moment et elle défendrait ce droit jalousement s’il le fallait. Même des siens. Finalement, elle considérait peut-être un peu le possédé puisque c’était elle qui l’avait trouvé, mais cela n’avait rien de méchant, n’y d’imposant. Du moins face à lui. C’était plutôt une attitude protectrice qu’elle avait l’habitude d’avoir, tout simplement même si l’homme-loup n’avait besoin d’aucune protection, c’était son droit sur lui qu’elle comptait bien débattre. Que ce soit des saoulons frustrés ou des Berserks qui pourraient peut-être l’être autant.

Prestement, elle profita de la présence du ruisseau pour se rincer les mains et éclabousser son visage enfin d’en retirer les traces de sang, s’essuyant à l’aide de la fourrure sur son survêtement. Ce geste la dérangea. Elle réalisa qu’un bout de verre devait s’être logé dans sa peau lorsque sa tête avait frappé le comptoir. Sans plus de cérémonie, elle le saisi aisément du bout des doigts pour le retirer sans sourciller et le laisser tomber sur le sol. Mise à part cette nouvelle frustration causée à sa peau qui ressaigna un peu, ses autres écorchures étaient presque chose du passé. Elle se redressa donc et choisi de longer le ruisseau pour s’éloigné d’avantage, tout en prenant soin de ne pas se rapprocher des siens sachant qu’il serait inévitable qu’ils, ou l’un d’eux plutôt, réagisse trop fortement à la présence de l’homme-loup. Elle prit plutôt une direction qui lui semblait intéressante en avisant au loin l’orée d’une forêt. Elle savait bien qu’il la suivrait, elle avait visiblement piqué sa curiosité. Elle lui jeta un regard invitant, teinté d’un sourire un peu arrogant afin de l’incité si jamais il hésitait. Voyant qu’il s’exécutait, elle le récompensa en répondant à sa seule et unique question.

-Berserk.

Dit-elle tout simplement. S’il aurait l’oreille fine, il aurait probablement déjà capté son accent assez prononcer, bien que le nom de sa race sonnait étranges aux oreilles humaines. Elle aurait sans doute put s’éterniser un peu plus sur sa réponse, mais elle avait plutôt envie que lui réponde aux siennes. Après tout, elle n’avait pas trop l’habitude des politesses et avait envie de se satisfaire avant tout, ne serait-ce que pour quelques questions qui la titillaient depuis qu’elle avait senti son odeur ainsi que tout ce qui l’avait ensuite inspirer en le sondant brièvement.

-Es-tu humain? Tu sens le loup à plein nez.

Fit-elle en approchant légèrement son visage de l’homme-loup avec une certaine appréciation non cacher tout en touchant ensuite de façon évasive son propre nez, encore habituer à gesticuler parfois lorsqu’elle parlait dans la langue commune des Territoires étranger. Elle avisa du coin de l’œil sa réaction, puisqu’elle regardait de nouveau devant elle, ayant légèrement titubé en sa direction en s’y approchant. Elle avait cette forte impression que son observation ne lui ferait pas plaisir et elle voulait savoir pourquoi.

Ils arrivèrent à la lisière de la forêt et elle s’y engouffra sans hésiter alors que les rayons de la lune y passaient plus que difficilement. Elle ne savait pas encore une fois si le loup mystérieux avait la faculté de voir dans l’obscurité, en fait, elle présumait tout simplement que oui, assumant que c’était une chose tout à fait naturelle. Aussitôt, elle sentit ses épaules se détendre, comme si elle aurait retenu son souffle depuis qu’elle y en était sortie plusieurs heures plus tôt déjà. Songeant à cela, elle effleura les esprits de ses compagnons, juste pour savoir s’ils étaient au moins bel et bien revenu au campement et qu’ils n’étaient pas en train de rôder dans les environs à sa recherche. Une fois chose faite, elle reposa son regard intéressé sur Poen un air curieux, mais teinté de son assurance habituelle qui l’incitait à ne plus bouger sous son inspection. Elle se mit à se déplacer sans gêne pour l’encerclé, mais sans le menacer d’aucune façon, l’avisant sous tous les angles sans la moindre gêne et sans la moindre crainte, comme elle voulait le faire plus tôt dans cette Taverne. Elle apprécia sa carrure et sa musculature définie. Sa simple façon de se tenir et ce qu’elle avait vue plus tôt ne lui donnait aucun doute sur ses qualités de combattant qu’elle appréciait tout autant. Un bref sourire se dessina sur ses lèvres, elle ne l’inspectait plus vraiment, elle le dévorait maintenant du regard, comme s’il n’était qu’un faon sous l’œil avertie de la prédatrice qu’elle était. Puis, elle s’arrêta face à lui et plongea ses yeux dans son regard azur, perçant et pourtant si sombre, profond et lointain. Aucune trace de jaune, rien. Elle semblait un peu embêter par ce qu’elle voyait, elle ressentit encore une fois cette étrange et désagréable sensation, cette sorte de résistance qui lui échappais complètement. Elle ne comprenait pas pourquoi il repoussait cette partie intégrante de lui et la terrait tout au fond. C’était mauvais pour lui. Puis, sentent une pointe d’animosité envahir un peu trop l’homme-loup, aussi caractériel qu’elle se l’imaginait, elle détourna le regard avec une pointe d’amusement et sans doute de sagesse. Elle en avait vue d’autre.

-Tu semble vouloir enfermé cette partie de toi, pourquoi? Tu n’aimes pas ce que tu es? Pourtant, si tu ne faisais qu’un, tu serais bien plus redoutable.

Le visage qu’elle affichait démontrait bien son incompréhension de la situation. Il affichait même une moue totalement innocente, dépourvue du moindre malice à son égard, au contraire. Il se voyait doux, rassurant et emplis d’empathie. Elle cherchait à l’apaiser de son énergie, sachant très bien que ses mots n’avaient probablement pas du tout cet effet.

-On dirait que tu n’es que l’ombre d’un loup et autant celle d’un humain. Je ne comprends pas…

Elle avait légèrement incliné la tête de côté, visiblement embêter d’être confronté à un humanoïde-loup qui voulait se chassé lui-même et pire encore, se faire disparaître, détourner le problème, l’engloutir alors que la moindre référence à tout ceci faisait réagir la bête qui se terrait en lui. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne la laissait pas sortir. Elle avait envie de l’incité à le faire puisqu’elle semblait vouloir montrer le bout de son nez, mais elle ressentait de la peur. De quoi avait-il si peur? Elle s'approcha un peu de lui, assez pour n'avoir qu'a tendre la main pour le frôler. Est-ce que c'étais sa proximité à elle qui accentuais ce combat intérieur constant?
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Mer 04 Mai 2016, 20:15
Le toucher de l’étrangère lui fut électrique, voire même vertigineux. Sa présence était enivrante, d’une certaine manière, mais son toucher était exaltant. Elle se mit à sa hauteur et sourit en entendant ses questions, lui dévoilant une dentition qui semblait légèrement trop pointue pour appartenir à un humain ordinaire. Il n’était heureusement pas dupe, il avait depuis longtemps compris qu’elle n’était pas humaine, ou du moins pas totalement. Après avoir retiré le bandage de fortune qu’il avait appliqué à sa plaie, elle assura soudainement sa prise sur sa main en l’attirant à elle. Surpris, il laissa échapper un grognement teinté de douleur en cherchant à comprendre ce qu’elle tentait de faire. Bientôt, ses souffrances commencèrent à décliner et ne furent finalement plus qu’un mauvais souvenir. Étrangement, cette magie n’affola pas son instinct, contrairement à ce qui se produisait généralement. Ces soins surnaturels lui semblaient réconfortants et agréables. Seule son habituelle aversion du domaine des arcanes se manifesta.

Dans la voix de la femme, il capta un certain accent qui lui plut mais, ultimement, les explications qu’elle lui fournit lui firent froid dans le dos. Perdre une main l’aurait handicapé sévèrement. Il la remercia de ses soins et contempla la chair rosée s’étant formée là où une plaie béante s’était trouvée quelques instants auparavant. Absorbé par la contemplation des résultats miraculeux, il ne prêta pas attention aux mêmes bruits lointains que la genre de magicienne. En relevant la tête, il capta pourtant son air préoccupé. Il haussa un sourcil et tenta de percevoir ce qui pouvait se terrer dans les ténèbres, en vain. Il ne possédait pas de sens surdéveloppé et ses perceptions se limitaient à celles d’un être humain ordinaire. Elle finit par se désintéresser de ce qu’elle avait perçu et se servit plutôt du ruisseau pour se laver du sang la recouvrant. Poen l’imita brièvement et lui emboita le pas lorsqu’elle s’éloigna. Le regard invitant ne l’intéressa que davantage.

En récompense de sa docilité, il eut droit à une réponse de la part de la guérisseuse. Berserk ? C’était un mot qu’il n’avait jamais entendu auparavant. Assurément, ce n’était pas un mot qui appartenait à la langue commune, la prononciation adéquate de ce mot accentuait grandement l’accent de ladite Berserk. Cette simple réponse ne lui disait pas grand-chose. Bien sûr, il pouvait désormais l’identifier à l’aide d’un mot, mais il n’en connaissait même pas la signification. Il attendit en espérant vainement qu’elle détaille un peu plus ses explications, mais il attendit en vain. Peut-être n’était-elle simplement pas désireuse de parler de sa personne ? Ce qui l’intéressait, par contre, était clairement son compagnon d’infortune. Un peu gauchement, elle revint momentanément vers lui en approchant son visage du sien. La proximité n’était pas désagréable, mais le commentaire l’était. Il se renfrogna lorsqu’elle mentionna le loup. Il ne voulait pas entendre parler de cette maudite bête et ne comprenait pas l’intérêt que la Berserk y portait. Bien sûr, qu’il était humain. C’était une question sournoise à laquelle la réponse était toute aussi évidente qu’inutile. Elle le laissa ruminer et poursuivit joyeusement sa route. Il lui emboîta le pas, la mine sombre.

La clairière dans laquelle ils arrivèrent n’était pas très bien éclairée. La lueur combinée de la lune et des étoiles pouvait normalement rendre la nuit claire, mais le feuillage des arbres de l’endroit bloquait le ciel et la lumière qui en provenait. Le mercenaire plissa un peu des yeux en tentant de s’habituer à la pénombre. Il n’était qu’un humain ordinaire, après tout, pas une bête nyctalope quelconque. Heureusement, il ne faisait pas tellement moins sombre hors de la clairière; malgré la lune, il faisait nuit. Dès qu’il se fut avancé dans l’espace dégagé, l’étrangère se mit à tourner autour de lui à la manière d’un prédateur, mais sans en avoir les intentions meurtrières. Il vit passer sur ses lèvres un sourire fugace qui fut vite remplacé par une expression d’envie dévorante. C’était une réaction honnête à sa présence, elle ne tentait pas de cacher son intérêt et cela plaisait au mercenaire. Qu’elle démontre ainsi son envie sans la moindre gêne ajoutait un petit il-ne-savait-trop-quoi d’intéressant. Elle s’arrêta devant lui afin de venir soutenir son regard. Ils devaient faire contraste, l’un ayant des yeux de glace, l’autre ayant des yeux de feu. Pourtant, tous deux étaient pourvus de la même bestialité, de ce petit quelque chose qui les rendait si différent des humains ordinaires. Mais elle s’acceptait entièrement, elle acceptait cet animal en elle, ce côté sauvage qu’elle se faisait une joie d’exprimer. C’était là toute la différence. Puis il perçut la curiosité, l’intérêt qu’elle portait à cette chose au-delà. Le sourire qui aurait pu prendre naissance sur ses lèvres ne vint jamais et il se renfrogna. Elle sembla s’en apercevoir et se détourna.

La Berserk lui demanda pourquoi il s’évertuait à entraver le loup. Pourquoi est-ce qu’il s’entêtait à s’y opposer. Pourtant, elle faisait une erreur qui l’irritait légèrement. Il ne considérait pas cette horreur comme étant une partie de son être. C’était plutôt une abomination recouverte de fourrure sombre. Cette femme avait l’air de réellement se soucier de ce problème et n’affichait aucune malice. Ça eut au moins l’effet de le faire garder son calme. Qu’une autre personne qu’elle aborde le sujet en ayant une attitude moins plaisante et le mercenaire se serait arrangé pour que le sort de l’éventré de la taverne leur semble enviable. En plus, elle avait réellement l’air d’être dérangée par ce choix qu’il avait fait, comme si elle considérait cela comme une erreur. L’ombre d’un homme et d’un loup, voilà qui était une comparaison hors de l’ordinaire et qui lui fit se demander qu’est-ce qu’elle voyait en lui exactement. Encore une fois, elle se rapproche de lui. Il aurait presque juré qu’elle avait compris le conflit intérieur qu’elle créait en lui.

Se serait-il avancé d’un seul pas qu’il l’aurait heurtée. D’avoir ainsi le visage de la Berserk si près du sien provoquait chez lui des émotions indésirables qu’il aurait souhaitées désagréables. Même si les lueurs stellaires ne perçaient pas le couvert des arbres, les striures blanches dans ses cheveux semblaient toujours en contenir le pâle éclat. Ses lèvres rosées et légèrement pulpeuses dissimulaient des canines de prédatrices alors que ses généreuses formes féminines les rendaient plus facilement oubliables. Malgré tout cela, il en revenait toujours au regard maudit. Les yeux dorés d’Eryvia lui transmettaient une impression de confort, un amour infini et le sentiment d’être enfin complet, mais les yeux de la Berserk provoquaient un maelstrom en lui. Soudain, il crut presque entendre hurler un loup au loin et se sentit perdre pied.

Il ressaisit et se contenta de poser une main sur sa joue en essuyant, à l’aide de son pouce, le sang coulant de sa plaie. Tout en faisant cela, il maintint le contact visuel. Cependant, il la regardait sévèrement, comme pour lui reprocher silencieusement cette proximité et cette attitude qui le faisaient flancher. Il retira sa main et essuya le sang de l’étrangère sur son pantalon, puis s’éloigna dans la clairière. À quelques mètres de là, il s’assit au sol et s’adossa à un arbre. Il ne lui avait toujours pas répondu, mais il ne comptait pas non plus le faire. Il ne connaissait même pas son nom, ni-même ce qu’elle était. Il sentait qu’elle n’avait pas apporté de réponse à sa question.

Il l’invita à le rejoindre et fouilla dans l’une de ses poches afin d’en sortir sa flasque. Le contenant était rempli d’un whisky plutôt banal, mais amplement suffisant pour se réchauffer lors des trop longues nuits en solitaire. Il lui en offrit poliment et, en retour, elle le surprit en lui offrant de son propre alcool. Ils trinquèrent brièvement et goutèrent à ce que l’autre avait apporté. Quand la boisson emplit la bouche du mercenaire, il crut que celle-ci venait de prendre feu. Ç’aurait été un euphémisme que de qualifier ce breuvage de fort. Le contenu du flacon se rapprochait plus de flammes liquides que de quoi que ce soit d’autre. Il avala de son mieux, mais ce fut encore pire. La sensation de brûlure se propagea rapidement dans sa gorge et continua de descendre. Il fut pris d’une forte quinte de toux et les larmes lui montèrent aux yeux, ce qui sembla amuser sa compagne de beuverie, et il ré-échangèrent leur flacon. Le teint toujours rouge, il prit un peu de whisky. Ça passait presque pour de l’eau, comparé à la concoction infernale de la Berserk. Une fois le choc passé, il reprit un peu son sérieux. Voyant bien qu’elle semblait toujours attendre sa réponse, il prit la parole.

« Sympa la petite bière… Bon, écoute. Si c’est une partie de moi que j’ai enfermé, c’est parce qu’il y a une raison. Parle-moi plutôt de toi. »

Il soupira et s’adoucit. Il lui était reconnaissant de l’avoir soigné, même si, d’une certaine manière, il s’était un peu retrouvé dans la bagarre à cause d’elle. Pas que ce soit négatif, loin de là, ça avait été une bonne occasion de se défouler. Il s’efforça d’être plus calme et de cesser de ressembler à un enragé. Il n’y avait pas de quoi s’échauffer s’ils buvaient un peu en discutant au pied d’un arbre, c’était d’ailleurs une façon plus agréable de terminer la soirée qu’en restant seul à la taverne.

« Ton mot, Berserk, qu’est-ce que ça signifie exactement ? Ça a à voir avec tes yeux orangés ? Tu m’as simplement lancé ça au visage en espérant que je m’en contente, mais je ne suis pas plus avancé. »

Il s’avachit un peu plus sur l’arbre et reprit une gorgée d’alcool. Cette sensation de chaleur-là était agréable, familière et réconfortante. Il sentait déjà un léger engourdissement dans son visage. S’il venait à se lever, la sensation de tournis qu’il ressentait ne ferait sûrement que s’accentuer. Il sourit.

« Mais c’est toi qui pique ma curiosité. Cet accent, il n’est pas d’Enkidiev, je me trompe ? J’aimerais pouvoir mettre un nom sur ton visage. Je me suis déjà présenté, beaucoup considéreraient comme impoli de ne pas faire de même. »

Il avait rapidement mis un terme à tout sujet portant sur sa personne, ou plutôt sur le loup. Il n’avait pas envie d’en parler, ce ne serait jamais le cas et il espérait qu’elle le comprenne. Bah, peut-être que les filtres seraient abaissés à cause de l’alcool, mais ils n’étaient pas encore tout à fait là. Tout ce que le mercenaire désirait pour l’instant, c’était de se reposer un peu. Le combat avait été plutôt exigeant et il sentait déjà son corps réclamer une bonne nuit de sommeil pour s’en remettre. Il put enfin prendre un peu de temps pour se concentrer entièrement sur la Berserk. Maintenant qu’il n’y avait plus de bagarre, plus de blessure ou plus de loup, ils étaient seuls dans l’esprit du guerrier. Son instinct s’était calmé et il comptait en profiter pour observer un peu l’étrangère. Elle était… intéressante.
Anonymous
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Jeu 05 Mai 2016, 00:22
C’était étrange ce qu’elle sentait en lui. Elle n’avait, il fallait l’avouer, jamais fait face à ce genre de situation. Bien que les Berserks fussent une race distincte, elle pouvait clairement noter cette pointe de similitude avec l’homme-loup. Similitude furtive certes, mais présente. C’était pourquoi elle ne comprenait pas cette sensation qui semblait lui envahir les tripes alors qu’elles semblaient se tordre sous le combat intérieur de celui-ci. Il semblait convaincu d’avoir deux êtres distincts dans le même esprit, alors que cela était tout simplement impossible. Pire encore, elle pouvait ressentir en elle cette sorte de dégout qu’il avait au plus profond de lui, dirigé contre cet être à fourrure, ce prédateur pourtant si intéressant pour elle. Étais-ce seulement le loup qui l’intéressait? Non, c’était l’homme-loup en entier. Puisqu’ils ne faisaient qu’un. Ils ne devaient, faire qu’un. Cela ne pouvait en être autrement…

Son regard toujours plongé dans le sien, elle pouvait presque entrevoir un loup ce mouvoir à l’intérieur, là-bas, tout au fond dans cette pénombre. Il cherchait une faille, un espace, un chemin pour sortir, pour venir la rejoindre aussi. Que pouvait-elle faire d’autre que de tenter de le faire sortir? C’était comme un appel, un appel auquel elle ne savait résister et de toute façon, pourquoi devrait-elle le faire? Sans en demandé l’avis du concerné? Il était clair qu’il ne comptais pas répondre à ses questions, mais peut-être n’en connaissait-il pas lui-même les réponses. Peut-être cherchait-il à les éviter, pour ne pas se questionner lui-même, pour ne pas réaliser qu’il avait tort, tort de l’enfermé, de s’enfermé ainsi. Tort de découvrir quelque chose de nouveau, de différent et d’agréable. Il avait peur et elle pouvait le sentir. Le brusqué serait une horrible idée. Il ne fallait jamais coincer contre un arbre un animal terrifié puisque c’était lors de ces moments qu’il devenait incontrôlable. Et c’était bien ce qu’elle en voulait pas, pour le bien de l’homme-loup, bien entendu. À cette pensée, un éclat doré sembla traverser son esprit, suivit d’un hurlement lointain alors que Poen, lui, vacilla légèrement.

Cela sembla le chaviré, mais il se fit violence. Vayrinn pouvait bien comprendre que ce contact intérieur n’avait pas seulement fait réagir le loup en lui, mais lui, tout simplement. Elle lui offrit un sourire rassurant mais il disparut aussitôt dès qu’il déposa sa main sur sa joue, délicatement. En d’autre temps, elle aurait probablement évité ce contact en détournant vivement son visage, ne sachant pas réellement comment interprété ce geste, en fait. Du moins, venant d’une personne qui ne venait aucunement de sa fratrie. Elle aurait donc fait la première chose que son instinct sauvage lui aurait dictée de faire. Pourtant, elle ne bougea pas d’un seul cheveu. Le regard de l’homme-loup en disait long et pourtant ce geste disait complètement le contraire. Si elle voulait la confirmation qu’elle éveillait bien quelque chose en lui, elle l’avait. Quant au regard sévère qu’il lui offrit, cela ne lui donna que plus envie d’approfondir d’avantage se contact. Elle leva sa main pour toucher la sienne, mais il s’échappa avant même qu’elle ne l’atteigne après avoir essuyé le sang qui s’écoulait encore timidement de sa plaie. Son regard suivi cette main, où son pouce tâcher de son sang alla choir contre son pantalon pour l’essuyer.

Il accentua la distance qui les séparait en s’éloignant sans un mot pour s’adossé à un arbre et s’y assoir. Elle l’observa un moment, un sourire légèrement amusée sur ses lèvres et alla le rejoindre alors qu’il l’invita. Bien entendu, elle choisit de s’assoir en indien, tout près de lui, trop prêt peut-être, mais elle refusait de le laissé s’échapper aussi facilement. De plus, elle aimait bien ressentir la proximité de celui-ci. Il était attirant et elle ne voyait donc pas pourquoi elle devrait faire le contraire. Elle l’observa fouillé dans sa poche pour en sortir une flasque qu’il lui tendit. Son regard pétillait d’avantage d’un amusement non dissimulé, mais bien entendu teinter d’une pointe d’arrogance, de défit, alors qu’elle plongea sa main entre ses seins. Elle ne se gêna bien entendu pas pour attardé un peu son regard orangé sur l’homme-loup, comme pour s’assurer qu’il regardait bien en cette direction, puis, en sortie elle aussi une flasque qu’elle lui tendit.

-Prend seulement une gorgée.

Après tout, elle savait désormais que l’alcool que les Berserks produisaient étaient assez fort et puissant en soit. Elle ne disait pas cela parce-qu’elle voulait garder égoïstement tout son contenu. Au contraire, s’il voulait en boire plus qu’il ne le fallait, bien à lui, mais il risquerait de se réveiller nue comme un vers. Et cette idée l’amusa bien entendu intérieurement. Bref. Sans détourner son regard de Poen, elle sentie le contenu de la fiole qu’il lui avait tendu et en pris une gorgée. C’était bon, c’était bien entendu de l’alcool. En qu’elle quantité? Faible, sans doute. C’était doux et agréable. C’était la première fois qu’elle goûtait à cela et elle était curieuse d’en connaître le nom. Son compagnon de fortune quant à lui n’avait sans aucun doute pas le même avis concernant sa propre concoction. Dès que le liquide toucha sa bouche, il prit des couleurs et s’empressa d’avaler. Bien entendu, il fut frappé d’une quinte de toux qui eut tôt fait d’amuser Vayrinn qui ne s’empêcha aucunement d’éclater de rire pour lui taper sans trop de ménagement le dos alors qu’il s’était un peu avancer pour tousser, comme pour l’aider à se ressaisir. Il lui tendit de nouveau bien entendu sa flasque et elle fit de même, toujours en riant sans la moindre gêne. De lui? Bien sûr qu’elle riait de lui, après tout, ils étaient seuls, non?

Le sourire aux lèvres, elle écouta ses propos et reprit bien entendu sensiblement son sérieux à ses paroles. Elle se contenta d’hocher la tête lorsqu’il la complimenta sur son alcool et écouta le reste de ses mots avec une pointe de regret dans le regard. Il aurait sans aucun doute été en mesure de deviner que cela ne lui faisait pas plaisir et, elle comptait bien y revenir, même s’il ne voulait pas en parler, mais d’accord, pas tout de suite. Elle voulait connaître cette raison qui l’avait poussé à agir ainsi. Après tout, peut-être serait-elle en mesure de l’aider? Enfin, elle en était persuadé, ce n’étais pas réellement une question qu’elle se posait. La question qu’elle se posait surtout était est-ce que lui la laisserait faire. Elle se contenta donc d’incliner légèrement la tête pour signifier que pour le moment, elle le laisserait tranquille là-dessus, mais son regard en disait long sur le reste.

Il enchaîna ensuite en lui demandant bien entendu des précisions sur ce qu’elle était. Cela l’amusa un peu, mais après tout, elle n’avait fait que répondre à sa question. Sa seule et unique question. S’il aurait voulu des précisions sur le champ, c’était à lui de les lui demandé, elle ne pouvait pas deviner, elle. D’ailleurs, il se calla d’avantage dans sa position pour prendre de l’alcool à nouveau. Il semblait beaucoup plus détendu que plus tôt, ce qui lui fit bien entendu plaisir à voir. Elle s’attarda un peu plus sur son visage, son torse, son… Puis, elle rapporta son regard dans ses yeux azurés. Il l’accusait d’être impolie? Elle fronça légèrement les sourcils. Il était vrai qu’elle avait encore quelques lacunes à ce niveau, mais il fallait avouer que bien qu’elle aurait pu lui offrir son nom bien avant, elle avait voulu s’assurer qu’il la suive ici. Qu’ils soient seuls, tous les deux. Loin des regards. Pourquoi? Parce-que c’était ainsi. Et puis, elle continuait de ce dire qu’il avait qu’à lui avoir demandé plus tôt, voilà.

Pour cet affront de sa part, entre autre le fait qu’il ne voulait pas répondre à ses questions, elle le fit donc languir juste un peu, prenant deux ou trois gorgée de sa propre flasque et la refermé. Elle s’approcha ensuite doucement un peu plus de lui et lui offrit un sourire légèrement malicieux alors qu’elle leva une main en sa direction, pour suivre doucement les cicatrices sur le visage de l’homme-loup du bout de son index, s’approchant encore un peu, jusqu’à frôler légèrement son oreille de ses lèvres.

-Je m’appelle Vayrinn.

Puis, elle brisa cette chaleureuse et plutôt tentante proximité en reculant sa tête, poussant même un peu le visage de l’homme-loup à l’opposé du bout de son index, pour faire une brève moue. S’il ne comprenait pas qu’elle pouvait le désiré, entre autre et qu’il l’avait peut-être un tantinet déçus en refusant de répondre à ses questions, il était aveugle.

-Tu m’as demandé ce que j’étais. Je t’ai simplement répondu, tout à l’heure.

C’était la stricte vérité. La Chamanka ne connaissait pas le mensonge. Elle disait ce qu’elle pensait, sans trop se soucier du reste. Elle voulait aussi qu’il comprenne que ce n’étais pas nécessairement parce-qu’il demandait qu’elle lui offrait une réponse, mais parce-qu’elle avait envie de lui répondre. Qu’elle le trouvait intéressant. Que lui aussi piquais sa curiosité et qu’elle comptait bien contrôler la situation.

-Berserk est une race. Je viens de l’endroit que vous appelez Territoires Inconnus.

Elle l’observa un peu, puis se rapprocha de nouveau, rien que parce-qu’elle aimait bien cette proximité avec l’homme-loup et qu’elle savait qu’elle ne le laissait pas indifférent, peu importe la façon. Elle choisit cette fois de laissé sa main découvrir la musculature de son bras, commençant tranquillement par son épaule, puis, glissa sa main sur son torse malgré la présence du tissus rigide qui le recouvrait. La tête légèrement incliné, observant cette partie de l’anatomie de Poen et continua.

-Mes yeux oui, sont typique de ma race. Ma langue natale est tout autre, c’est pour ça mon accent aussi.

Elle lui offrit un autre sourire, puis, le lâcha pour prendre sa fiole et la lui tendre, sans toutefois brisé cette proximité. Peut-être allait-il refusé vue sa réaction de plus tôt, mais pourquoi pas l’aider à se détendre un peu plus? Puisque toute son attention était sur elle, elle continua donc un peu. Juste pour lui faire plaisir.

-Je suis Berserk Ours. Chaque Berserk à son totem. Il y en a trois. L’ours comme moi, le cerf et le loup. Tu ressembles aux Berserks Loups, mais le lien que tu entretiens avec ton totem est mauvais. Il est dangereux pour toi et pour les autres.

Elle se disait que présenté ainsi, ce serait moins brusque pour lui. Il comprendrait aussi sans doute pourquoi elle avait cherché à le sonder, à entrer en contact avec le prédateur refoulé en lui qui ne demandait qu’à montrer le bout de son nez et pourquoi elle lui avait poser ses questions plus tôt, le fait qu’elle ne comprenait pas aussi. Ce n’étais pas par malice qu’elle faisait cela, c’était une sorte de besoin encré en elle. Ce désir de simplement le guidé, tout comme celui plus personnel de se rapproché de lui. Pas d’un plus que l’autre. Lui. Et elle voulait qu’il comprenne qu’elle, elle ne le voyait pas juste comme un humain. Il était bien plus que cela.

-Alors… Tu as d’autres questions? Est-ce que je suis assez polie pour toi? En échange, tu dois me parler un peu de toi. Tu es né sur Enkidiev? Tu fais quoi, à part te bagarrer dans les Tavernes? Tes qualités de combattant, tu ne les as pas gagnés comme ça. Tes muscles, ils sont travaillés et tes cicatrices, elles racontent une histoire… Et j’aime les histoires…

Sur ses paroles, elle lui offrit un regard taquin. Il n’avait pas le droit de ne pas lui parler de lui. S’il ne voulait pas lui parler d’avantage de ce lien malsain qu’il entretenait avec lui-même, il devait bien y avoir d’autres choses à raconter. Puis, alors que son regard était de nouveau plongé dans le siens avec intérêt, c’étant même approché dangereusement de lui, pour quoi? Mais parce-qu’elle avait envie de goûter ses lèvres. Oui. Pourquoi sinon. Elle s’avança donc alors qu’au même moment l’ont pu entendre le hurlement typique d’un loup s’élevé dans la nuit, lointain. Cela l’irrita aussitôt et son regard se durcit malgré elle alors qu’elle arrêta net son mouvement pourtant si déterminer, mais avec sa pointe de colère, elle aurait probablement mordu Poen plutôt qu’autre chose. Évidemment, c’était plus fort que lui. Khaos l’appelait comme si cela la ferait revenir au campement. Il n’avait donc rien compris. Strictement rien. Elle quitta l’homme loup du regard un moment pour observer le ciel partiellement recouvert par les arbres. Elle jouerait la carte du silence. Il savait bien qu’elle n’était pas en danger. Il devait simplement détesté de la savoir loin et il devrait prendre son mal en patience, car elle comptait bien s’éterniser ici. Rapportant donc de nouveau son regard sur la source de son intérêt, elle se permis de déposer une main sur sa cuisse.
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Mer 08 Juin 2016, 03:07
La berserk avait accepté son offre et s’était rapprochée pour s’asseoir près de lui. Il avait fini par comprendre qu’elle était consciente de l’effet qu’elle produisait sur lui et s’amusait un peu à ses dépens. Par ailleurs, ses méthodes étaient plutôt agréables. Elle avait insisté sur l’emplacement de son flacon personnel, entre ses seins, offrant du même coup une vision émoustillante au mercenaire. Malgré son avertissement, il avait été surpris par l’incendie liquide qui lui avait ravagé la bouche. Bonne vivante, elle lui avait tapé dans le dos en riant, comme l’aurait fait un compagnon d’arme de longue durée.

Elle l’écoutant, tantôt souriante, tantôt fronçant les sourcils, mais elle finit par se présenter comme il le lui avait demandé. Vayrinn, un prénom qu’il n’avait jamais entendu, mais qui ne semblait pas venir du bout du monde. Peut-être ses oreilles lui jouaient-elles des tours à cause de l’accent de la jeune femme, mais elle était loin d’avoir un nom aussi guttural que le mot qu’elle avait prononcé plus tôt. Elle ne tarda pas à lui explique que le dit mot était en fait le nom de sa race. Race venant des territoires inconnus. Il l’avait imaginée exotique, mais pas à ce point. À part les pardusses, il ne croyait pas connaître quoi que ce soit venant des terres sauvages. Contrairement aux demi-félins, les Berserks semblaient beaucoup plus humains. Ça les rendait certainement plus agréables au regard.

Malgré la faible distance les séparant, il semblait qu’il était possible d’être encore plus près l’un de l’autre, puisqu’elle se s’avança encore un peu dans sa direction. Cette fois, le mouvement fut accompagné d’un contact physique. Vayrinn lui toucha l’épaule et descendit jusqu’à son torse, peu importunée par la tunique matelassée qu’il portait. Il haussa un sourcil, intéressé par la tournure des choses. Pour quelqu’un capable d’une certaine violence, elle pouvait se montrer plutôt féminine. Elle continua de répondre à ses questions sans se presser, parlant de ses yeux et de sa langue. Les yeux orangés, même si humains, lui rappelaient définitivement ceux d’un animal. Il y avait quelque chose au fond de ce regard qui ne pourrait jamais être apprivoisé. Maintenant qu’il pouvait les observer d’aussi près, ces yeux le faisaient frissonner de terreur et d’excitation. C’était déjà le cas lorsqu’il se trouvait plus loin, mais il aurait presque cru qu’elle en appelait au loup grâce à ce regard.

Rupture du contact pour lui tendre à nouveau la boisson berserk. Il faillit hésiter, mais son ivresse le poussa à en reprendre. Peut-être un peu par défi. Maintenant qu’il était au courant de la puissance de cet alcool, il arriva à contenir sa réaction et grimacer de manière presque habile. Presque. Le sujet suivant le fit tirer une mine sombre. Au début, il l’écouta en souriant légèrement. Elle ne lui faisait pas vraiment penser à un ours. Elle savait être brutale au combat. Était-ce tout ? Peut-être que les totems avaient quelque chose de plus spirituel. Ce n’est que lorsqu’elle aborda le troisième animal totem, le loup, qu’il eut un léger mouvement de recul, presque imperceptible. Et pourtant, la berserk ne semblait pas malicieuse, au contraire. Elle avait l’air curieuse, voire même un peu inquiète de la situation du mercenaire. Ce fut suffisant pour qu’il garde son calme et lui rende un sourire un peu similaire à ceux qu’il avait arboré durant le combat. Dangereux pour lui-même et pour les autres, voilà qui était amusant. Il était habitué à la présence de l’animal, mais il n’avait jamais cru que la bête pouvait être dangereuse pour les autres à travers lui. L’alcool et le souvenir du récent combat l’empêchèrent de penser à Eryvia.

La berserk en avait terminé avec ses explications et voulait désormais en apprendre plus sur lui. Poen l’écouta attentivement, soulagé en réalisant qu’elle était très raisonnable dans sa petite quête d’informations. Si elle voulait des histoires, il saurait la satisfaire. Il en avait tout autant qu’il avait de cicatrices, et ces dernières étaient tristement nombreuses sur son corps. Il allait commencer à parler, mais elle continua de se rapprocher. C’était soudain, mais pas trop au goût du mercenaire. Il pouvait sentir l’enivrant parfum sauvage de la chamanka et avait, en ce moment, honnêtement envie de ce baiser tout autant qu’elle. La complainte d’un loup, au loin, brisa l’instant. Vayrinn détourna le regard, comme si elle savait d’où provenait l’animal, alors que Poen posait sa main sur son arme, à proximité. Elle finit par revenir à son interlocuteur avant que celui-ci ne revienne à elle. La main qu’elle posa sur sa cuisse, le ramena à la réalité. Il lui sourit et plaça sa main sur la sienne. Elle put probablement lire dans son regard ce qu’il voulait dire. Il appréciait son audace, mais elle lui avait demandé de parler et il n’était pas encore temps qu’elle l’interrompe.

« Je ne te reprochais pas d’être impolie, j’étais simplement curieux, j’ai peut-être simplement mal choisi mes mots. Et puisque tu as su satisfaire ma curiosité, je tenterai de satisfaire la tienne. »

Il lâcha sa main et rangea son couteau légèrement sorti de sa gaine. Pas besoin d’être armé pour conter une histoire.

« Je suis né sur Enkidiev, en effet. Au royaume de Turquoise, pour être exact. Quant à ma formation martiale, tu as raison, elle ne vient pas de bagarres dans quelques tavernes miteuses. Quand j’étais jeune, j’étais fasciné par les gardes de ma ville s’entraînant à la caserne. À la moindre occasion, j’allais observer ces hommes pratiquer le maniement des armes. Éventuellement, l’un d’eux m’a pris sous son aile et m’a enseigné une grande une bonne partie de ce que je sais aujourd’hui. »

Voyant une légère interrogation dans son regard, il ne tarda pas à poursuivre.

« Non, je n’étais pas orphelin. Je vivais avec mon père, mes frères et mes sœurs. Ma mère a quitté notre famille assez tôt, et ça n’a jamais vraiment collé entre eux et moi. C’était pour le mieux. Je ne sais pas ce qui est advenu d’eux, ni de ma mère. »

Il observa un instant de silence, puis souffla du nez, amusé. Il lui expliqua brièvement que l’alcool le rendait trop bavard et but à nouveau à sa flasque par habitude, sans avoir conscience de l’ironie de la situation.

« Le reste de mon entraînement, je l’ai fait sur la route. La méthode militaire est une chose, mais elle n’est pas ce qu’il y a de plus pratique lorsqu’on voyage seul en forêt ou en campagne. Je l’ai rapidement appris à mes dépends. Attends un peu… »

Avec la fluidité de quelqu’un ayant répété ces mouvements des centaines de fois, il délassa son épais vêtement matelassée et le retira, révélant une chemise bien plus mince en dessous, plus appropriée pour une discussion où on ne risque pas de se faire agresser. Il la déboutonna et révéla un corps musclé, mais couvert de cicatrices. C’était le corps d’un homme s’étant battu à presque tous les jours durant les vingt dernières années de sa vie. Il y avait quelque chose de curieusement honnête à propos de ces muscles développés par tant de violence. Solide et scarifié, c’était comme un livre ouvert sur le passé du mercenaire. Parmi toutes les cicatrices, il en pointa une, noueuse, située juste au-dessus de l’os du bassin, de son côté droit.

« Il n’y avait que quelques jours que j’avais quitté le domicile familial et j’avais la tête pleine de rêves de grandeur. On a tenté de me détrousser et j’ai accordé trop d’importance à de vulgaires possessions. Ça a failli me coûter la vie, mais j’en ai retiré une bonne leçon. Et cette cicatrice. »

Intéressée, l’étrangère vint toucher les marques couturant sa chair. Il la regarda, troublé par l’intensité des sensations que provoquait cette simple caresse. Il la laissa faire pendant un moment, puis lui en pointa certaines dont il avait l’histoire en tête. Durant de nombreuses minutes, il lui raconta ainsi quelques pans de sa vie, prenant le temps de l’informer sur les lieux et les contextes de chaque histoire, sur les personnes impliquées et sur la conclusion des événements. Il fit un effort pour se montrer particulièrement loquace, puisqu’elle lui avait dit aimer les histoires.

« Ici, ma cotte de maille n’a pas su arrêter une flèche lors d’un affrontement. Là, ce n’était qu’une estafilade superficielle, mais elle s’est infectée et a mal cicatrisée. Oh, je crois que celle-ci va te plaire. »

Il se repositionna légèrement, de manière à être un peu de biais, et lui montra son flanc. Au travers les scarifications régulières, on pouvait y voir deux séries de marques plus ou moins rondes et suivant un certain modèle. Il se tourna un peu plus et lui montra les quelques traces de griffes qui avaient labourées son dos. L’homme-loup décida de la taquiner un peu.

« Tu devras te contenter de celles sur le haut de mon corps, puisque je compte garder mon pantalon encore un peu. Pour finir, celles-ci ne doivent pas vraiment t’être étrangères. Elles me viennent d’un ours que j’ai eu la malchance de le rencontrer alors que j’étais seul dans une clairière. Il faut croire que j’étais à son goût, parce que j’ai eu toute la misère du monde à m’en défaire. »

Bien plus complice qu’avant, il lui adressa un sourire plein de promesses et passa un bras autour de sa taille pour l’attirer à lui. Il n’y mit pas vraiment de force, elle répondit positivement à cette invitation et combla la distance qui les séparait. Ainsi placés, il n’y avait pas vraiment de retour possible. Le mercenaire avait abandonné une grande partie de ses réticences et s’était finalement décidé à céder à ses instincts. La berserk était trop attirante et il était trop ivre pour refuser ses avances. Mais peut-être se sentait-il un peu seul, depuis la perte de sa vie conjugale. Plutôt que de laisser les rennes à sa compagne d’infortune, il prit les devants et déposa un long baiser sur ses lèvres. Il n’avait pas prévu de le faire durer plus de quelques secondes, mais la réponse fortement positive de la jeune femme le galvanisa et le poussa à prolonger légèrement l’étreinte.

Enfin, ils se séparèrent. Il y avait bien longtemps que Poen n’avait pas eu de contact si intime avec qui que ce soit. À vrai dire, il avait été incapable du moindre rapprochement avec qui que ce soit depuis la tragédie qui avait frappée Eryvia. Il but un peu plus, histoire de ne pas penser à la demi-elfe, et offrit toute son attention à Vayrinn. Elle resplendissait dans le clair de lune et c’est tout ce dont il avait besoin en ce moment. Elle… elle avait aussi des oreilles étranges, lui sembla-t-il soudainement. En regardant mieux, il réalisa qu’elles étaient similaires à celles d’un ours. Il avait un peu trop bu pour vraiment s’en soucier.

« Voilà qui devrait me faire apprécier les ours de nouveau. »

Et de loin. Cependant, sa dernière découverte, malgré son état d’intoxication, méritait une légère enquête. Doucement, il porta une main à la tête de la berserk et caressa l’une de ses oreilles avec curiosité, cherchant à savoir si ses yeux ne lui jouaient pas un vilain tour. Non, elles étaient bien réelles et exactement comme celles d’un fauve. À quoi pouvait-il avoir à faire ? Jusqu’où l’animalité des berserks allait-elle ? Plutôt que sa crainte et sa réticence habituelle, il se découvrait, en ce moment, un intérêt proportionnel à son intérêt pour Vayrinn.

« Qu’est-ce que tu voulais dire par ‘animal totem’ ? J’ai l’impression d’avoir sous-estimé l’importance de ce terme. J’ai envie d’en découvrir davantage. »

Sur les berserks. Sur elle.
Anonymous
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Sam 11 Juin 2016, 03:10
Alors que son regard c’était de nouveau poser sur l’homme-loup, elle fut agréablement satisfaite de voir un sourire sur le visage de celui-ci alors qu’il posait au même moment sa main sur la sienne. Elle ne savait pas exactement comment devoir interpréter entièrement ce geste, mais elle pouvait au moins avoir encore une fois la confirmation qu’elle lui plaisait et qu’il n’était clairement pas fermé à ce rapprochement, ni à ses avances. Si cela n’avait pas été le cas, il aurait repoussé sa main, il aurait freiné ses ardeurs. Imposer des limites, mais rien. Rien depuis le début. Son regard perçant descendit doucement pour aviser la main de celui-ci alors qu’elle enveloppait entièrement la sienne avec un certain intérêt. Cela pouvait paraître stupide, mais elle n’avait jamais vraiment eu ce genre de contact avec quelqu’un. Du moins, pas avec les idées qu’elle avait derrière la tête en ce moment. Elle était plutôt très directe et ne passais pas par milles chemins. Ses rapports avaient toujours été plus instinctifs et bestiaux qu’autre chose. Un désir tout simple de combler une envie, une pulsion et de s’y abandonné, tout simplement. D’un autre côté, elle ne remarquais pas non plus la chose avec regret. Après tout, ce n’étais pas comme si elle avait laissé beaucoup de chance aux autres mâles de l’approcher sous cet angle. Ainsi donc, ce geste simple, dans cette situation présente, était nouveau. Il n’y avait pas cette précipitation foudroyante et passionnée. Ce qui faisait en sorte qu’elle sentait ce désir en elle monter, toujours et encore, mais elle savait tout de même se tenir. Du moins, un peu.

Alors qu’elle songeait à cette étrange sensation loin d’être désagréable et de cette envie grandissante de ne faire qu’un avec l’homme-loup, elle ramena sont regard vers celui-çi alors qu’il prit la parole. Elle inclina légèrement la tête de côté. Ainsi donc, il ne l’avait pas traité d’impolie plus tôt. Alors il était donc possible pour quelqu’un qui maîtrisait bien sa propre langue, de mal choisir ses mots? Ceci devenait parfois un peu difficile à suivre. Elle, qui pouvait parfois être prompte dépendamment de la situation, devrait donc attendre d’être sûr que la personne devant elle ne c’était pas tromper dans ses mots? Elle ne comprenait pas pourquoi la majorité des humanoïdes avaient donné une plus grande place aux mots alors qu’il y avait une tonne d’autres façons plus simples de communiquer. Certes, les Berserks aussi communiquaient avec des mots, mais elle ne se souvenait pas avoir déjà mal choisi les siens. Il était vrai aussi que les fois où ses émotions ou son for intérieur la dirigeaient un peu plus, qu’elle ne parlait tout simplement pas, mais agissait, ou ressentait si fortement certaines émotions, que son entourage aussi les ressentait. Ne serait-ce que cette tension avant un combat? Ou une impression, bonne ou mauvaise face à quelque chose. Quoi qu’il en soit, elle eut un bref sourire lorsqu’il lui mentionna qu’il tenterait de satisfaire sa curiosité. Elle trouva même cela un peu amusant, puisque sa curiosité ne se limitait pas à ce qu’elle lui avait demandé, mais elle se contenta de transformer ce bref sourire en un sourire un peu plus malicieux, voir taquin.

Son regard suivis la main de celui-ci alors qu’il avait relâché la sienne pour ranger son arme dans sa gaine. Bien que cela ne paraisse sans doute pas, elle se renfrogna un peu. Il avait sotie sont arme à cause de l’appel de Khaos plus tôt. Était-il nerveux? Enfin, elle pouvait peut-être réussir à comprendre son geste, même si elle avait du mal. Il était lui-même un loup et cet appel ne semblait strictement rien lui dire et semblait sonner plutôt comme une menace à ses yeux. Un danger potentiel? Il était en sécurité ici avec elle. Aucune créature n’oserait s’en prendre à lui. Encore moins un Berserk sous peine de subir le courroux de la Chamanka. Et si une créature était assez idiote pour cela, alors elle la tuerait, mais cela n’arriverait pas. N’importe quel prédateur sensé savait reconnaitre plus fort que lui et si elle comptait Khör, elle arrivait clairement seconde côté force et dans tous les cas, une femelle en colère qui défendait quelque chose avec fureur valait bien au moins deux mâles. Quoi qu’il en soit, il avait serré cette arme et avait commencé à parler de lui, alors, il devait tout de même être plus détendu.

Vayrinn se mis bien entendu rapidement à boire ses paroles, tout en prenant quelques gorgée de sa propre fiole qu’elle n’avait pas manqué d’offrir encore à Poen qui, bien qu’il ne c’était plus étouffer comme la première fois, semblait trouver cela bien fort, ou mauvais? Cela lui faisait pensée à sa réaction lorsqu’elle avait croqué un savon en croyant que c’était comestible. Est-ce que c’était réellement similaire? Bonne question, mais sans doute que l’un était bien plus mauvais au goût que l’autre. Dans tous les cas, elle rapporta ses étranges questionnements pour plus tard. C’était sans doute un peu l’alcool qui lui causait une pointe de déficit d’attention. Elle ce concentra donc un moment sur ses lèvres, mais réalisa rapidement que ce n’étais pas non plus une excellente idée si elle ne voulait pas lui couper la parole en se ruant sur lui sans plus de cérémonie, car elle était bien capable de le faire. Elle était réellement intéressée par lui et ce qu’il avait à raconter. Si cela n’aurais pas été le cas, elle lui aurait sans aucun doute fait comprendre de se taire et aurait tout simplement passé à l’acte, mais non. Là, elle voulait être certaine de ne rien manquer sur son histoire. D’ailleurs, elle eut un bref sourire lorsqu’il mentionna Turquoise. Elle aimait bien ce Royaume avec ses forêts à pertes de vue. Des endroits encore vierge où l’homme n’avait jamais osé y mettre les pieds.

Puis, lorsqu’il lui fit part de son intérêt pour l’art du combat, elle ne fut pas vraiment surprise. Le contraire l’aurait réellement étonné. Même si elle ne le connaissait que depuis à peine quelques heures, elle ne pouvait étrangement pas l’imaginer autrement. Elle ne doutait pas une seconde qu’il soit doué dans ce qu’il faisait. D’ailleurs, elle en avait eu un intéressant aperçu à la Taverne plus tôt et cela lui donnait envie d’en voir encore plus. Elle se disait même qu’il saurait donner du fil à retordre à un Berserk. Il était tenace et avait en lui cette capacité de pouvoir s’embraser férocement. Rares étaient ceux qui avaient cet esprit guerrier et Poen l’avait hors de tout doute. D’ailleurs, elle en vint à ce demandé s’il avait une fonction quelconque au sein de cette société encore difficile à comprendre pour la Chamanka. Soldat, Garde, Chevalier? Il semblait plus libre que ceux qu’elle connaissait et il ne semblait pas réellement doté de pouvoirs magiques ou de vouloir obéir à quelconques lois. Peut-être était-il simplement un guerrier solitaire. Oui. Cela collait étrangement mieux. Cela l’intéressait uniquement parce-que c’était de l’homme-loup dont il était question. Maintenant, elle voulait tout de même savoir, mais elle garda le silence, puisqu’elle voulait qu’il reste sur sa lancé.

Le passage sur sa famille fut bref. Elle trouva cependant cela dommage qu’il ne semblait pas avoir eu d’affinité avec les siens. Ça, elle aurait bien cherché à vouloir comprendre, cela lui aurait été impossible. Elle ne pouvait s’imaginer être couper des seins comme certains humanoïdes pouvaient être coupé entre eux. Surtout entre membres d’une même famille. Elle ne songeait pas à quelconque problèmes familiaux, de toute façon, Vayrinn ne connaissait pas vraiment encore l’ampleur de tout ceci, mais oui, cela pourrait changer la donne dans sa capacité à comprendre. Cependant, sans raison particulière, elle ne voyait pas. Dans sa Tribu, cela n’existait pas. Bien que le sens du mot famille fût différent dans la façon de comment la majorité des humanoïdes dans ces sociétés voyaient la chose. Elle eut sans doute temporairement un air plus sérieux, tentant de s’imaginer cette absence de lien étroit avec les siens. Elle en fronça même les sourcils à son insu, ayant un aperçue de la douleur que cela pouvait représenter pour son esprit d’imaginer ce lien se détruire. Car l’imaginer inexistant lui était impossible et l’imaginer se détruire était douloureux. Oui. Elle ne comprenait pas ce côté et elle ne voulait pas le comprendre. Imaginer ce vide dans son esprit, dans sa tête? Ce n’était pas une question de craindre la solitude, puisqu’elle l’appréciait sans doute trop pour son Béta, mais une simple question de… Vide. Heureusement, ses songes ne restèrent pas sombres bien longtemps. Poen la faisait sourire. Ainsi donc, l’alcool le faisait parler lui aussi. Elle avait remarqué cela chez la majorité des humanoïdes. Et quels étaient les effets sur elle? Sans doute un peu les mêmes, à la différence que le dosage était bien différent et que les effets secondaires étaient plus physique que spirituel. Elle avait toujours été du genre expressive et fonceuse, joyeuse et farceuse, peu importe la situation tant qu’elle était positive. Avec alcool ou sans. Elle aimait cette sensation de picotement dans tout son être, cette façon de percevoir les choses légèrement différemment qu’à l’habituel. À cette pensée, elle prit une gorgée de sa fiole et sourit. Était-elle ivre? Peut-être un peu. Oui. C’était le moment où en général elle en aurait profité pour danser, musique ou pas, mais Poen attirait bien trop son attention pour qu’elle songe à s’en séparer.

Le mot militaire l’intrigua. Elle écouta la suite, sans toutefois avoir de réponses à ses questionnements de plus tôt. Du moins, pas suffisamment. Il avait donc eut une formation militaire. Comme Soldat? Comme Garde? Avec l’image qu’elle avait eu d’eux sur Irianeth, elle était curieuse de savoir à quoi cela ressemblait sur Enkidiev. Avaient-ils beaucoup de points communs? Quels étaient les faiblesses et les forces? Elle ce le demandais bien. C’était plus fort qu’elle. Son propre esprit de guerrière voulait savoir. Chevalier? Non. Cela n’était plus réellement une option. Du moins, cela l’aurait étonné, mais ne restait pas impossible. Xerkh lui avait souvent dit que les ‘’verts’’ étaient faibles, mais il n’était pas une bonne référence, à noter sa force, même elle l’était. Voir l’autre côté de la médaille l’intéressait, il fallait l’avouer. Traitrise? De qui? De quoi? Elle ne vouait qu’une fidélité à son Berserker, pas au Chevalier qu’il était. Son titre et tout le reste lui importait guère.

Dans tous les cas, elle remettrait tout ceci à plus tard puisque Poen semblait avoir décidé de lui montrer quelque chose. Quelque chose qui impliquait qu’il devait se départir de cette tunique matelassée qu’il délaissa prêt de lui. Alors qu’il déboutonnait sa chemise, Vayrinn se contentais de suivre avec intérêt le mouvement de chacun de ses doigts sur chaque boutons avec une pointe d’impatience. Après tout, des boutons, c’était inutile. Cela ne servait qu’à être arracher, non? Et ces lacets. Ces putains de lacets sans fins de corsets. Horrible. Comment les humanoïdes faisaient-ils pour faire preuve d’autant de patience avec leurs vêtements? Elle, elle n’avait qu’à les laissé glisser et puis voilà. Simple et efficace. Surtout pour ses transformations. Bref, enfin. Elle avait droit à un peu de chair. Alors que sans doute certains auraient froncé les sourcils devant autant de cicatrices, la Berserk, elle, trouvait cela plus qu’attirant. Évidemment, il n’y avait pas que cela. Comme elle avait su le deviner sans problème malgré ce tissu rigide qu’il portait quelques secondes plus tôt, Poen avait cette même rigidité dans ses muscles bien définis par des années de combats et sans doute agrémenté par une vie qui n’avait pas été des plus aisées. Son regard s’attarda un peu plus longuement sur la cicatrice noueuse qu’il lui pointa en racontant la suite de son récit soit, sa première mésaventure en tant qu’homme libre. Cela aurait pu clairement lui couter la vie et cela aurait été plus que dommage.

Sans hésiter, elle y déposa chaleureusement sa main un bref moment. Fermant quelques secondes les yeux, s’imprégnant de cet instant de sa vie en l’écoutant toujours. Puis, elle les rouvrit ensuite, toujours fixé sur le corps de celui-ci en le dévorant du regard sans la moindre once de gêne, ni de retenue. Après tout, il était attirant et elle ne voyait pas pourquoi elle devrait faire semblant que ce n’étais pas le cas. Ce n’était pas quelque chose de mal après tout. Non? Aussi, elle appréciait réellement ce moment de rapprochement, de le toucher et de lire avec le bout de ses doigts l’histoire de chaque blessure car elles avaient fait de lui ce qu’il était aujourd’hui. Comme une aveugle, elle déposait doucement ses doigts sur chaque nouvelle cicatrices qu’il lui présentait, délaissant le parcours qu’elle c’était donner d’une à l’autre entre temps, pour écouter chaque histoire attentivement. Son visage était bien entendu prêt de lui et ce genre de proximité en aurait peut-être mis mal à l’aise plus d’un. Dans tous les cas, elle ne ressentait aucun malaise émané de l’homme-loup. Au contraire, il semblait plutôt bien et elle adorait cette façon avec laquelle il racontait chacune de ses mésaventures. Certaines plus périlleuses que d’autres.

-Cotte de… Maille?

Prononça-t-elle tout bas, peut-être même trop bas, en fronçant temporairement les sourcils, non sans oublier de déposer le bout de ses doigts à l’endroit où avait pénétré une flèche, puis, sur cette cicatrice qui c’étais infecté avec un regard sérieux au visage. Elle se demandait bien entendu si cette infection était due à sa capacité plus ou moins médiocre de prendre soin de lui-même, ou si c’était une arme quelconque empoisonner. Quant à la cotte de maille, elle n’en avait jamais vue. Enfin, si, sauf qu’elle n’avait jamais entendu le nom définissant cette protection corporelle. Pourtant, c’était simple, mais il fallait tout de même le savoir. Elle connaissait le mot amures, cuirasses, mais pas cotte de maille, elle cherchait donc, rapidement à trouver un lien visuel, car elle était persuadée que cela devait être en lien avec une protection. Une protection métallique? Mais ce n’était donc pas une armure? Des mailles, qu’étais-ce déjà? C’était embêtant, de ne pas savoir et de chercher ainsi, mais pas frustrant non plus.

Quoi qu’il en soit, Poen continua en attirant d’avantage son attention sur une nouvelle cicatrice qui pourrait, selon ses dires lui plaire. Évidemment, elle fut rapidement intrigué par ses mots et l’avisa changer de position afin de lui présenter son flanc. À travers d’autres stries, elle put clairement reconnaître là une forme de morsure et pas n’importe laquelle. C’était celle d’un ours. Étrangement, elle eut sur le coup du mal à comprendre pourquoi il lui avait dit qu’elle apprécierait cette cicatrice. Ce n’était pas vraiment le cas. En fait, elle eut du mal à réellement saisir ce que cela lui avait fait ressentir. Une certaine forme de malaise? Peut-être. Elle ne savait pas vraiment. Après tout, ce n’étais pas elle qui lui avait causé cela, mais, quelque chose la dérangeait et ce n’étais pas tant à la vue de ces cicatrices. C’était définitivement la phrase qui avait accompagné ce geste. Lui plaire? Étais-ce une expression qu’elle ne saisissait tout simplement pas? Temporairement hésitante, elle ouvrit sa propre main et la regarda même un court instant pour la déposer ensuite sur le dos de l’homme-loup afin de suivre lentement les traces de griffures qui avaient labourées cette partie de son anatomie. Si Poen se souvenait en détail de cette attaque, alors il verrait aussi que Vayrinn avait sue décodé sans la moindre difficulté l’ordre de chacune des griffures. Bien que sa main fût beaucoup plus petite, l’effet était tout de même présent. Bien qu’elle avait peut-être eut un air étrangement sérieux l’espace d’un instant, la fin de sa phrase l’amusa tout de même assez au point où elle laissa échapper un bref rire amusé. Elle aimait bien le sens de l’humour de Poen, ou bien cette façon qu’il avait de voir les choses. Elle préférait sa version de l’histoire à lui.

- Il a dû être surpris de ta ténacité. Tu as eu beaucoup de chance de t’en défaire. Il y a des ours plus têtu et voraces que d’autres...

Fit-elle, son sourire toujours présent sur ses lèvres. Après tout, elle se savait têtue, voraces et très têtue. Têtue à rendre presque fou Khaos, visiblement. Et puis, c’était grâce à ce fort caractère qu’elle était vivante, qu’elle était là où elle était aujourd’hui et que sa Tribus ce portait de mieux en mieux.

Mais elle n’eut pas vraiment la chance de songer d’avantage à sa situation. En d’autre temps, l’ont aurait sans aucun doute pu entendre retentir un craquement plutôt sec. Craquement qui se serait échappé du poignet de l’impudent qui aurait osé la touché, mais, le mouvement de Poen, bien qu’un peu surprenant en soit, avait été le bienvenu. Alors qu’il passa son bras autour de sa taille pour l’attiré à lui sans la moindre difficulté, Vayrinn accentua volontiers ce rapprochement en choisissant de se placer littéralement au-dessus de l’homme-loup, face à lui. Elle déposa chacune de ses mains prêt de son cou et se pencha un peu vers lui afin de prendre une bouffée de son odeur question de titiller d’avantages ses sens. Elle se redressa presque aussitôt et l’observa un moment, plongeant son regard dans celui d’un bleu si clair, mais à la fois si profond, alors qu’elle laissa tranquillement glissé l’une de ses mains sur son torse avec la ferme intentions de faire de cette main une exploratrice.

Sensible comme elle était, elle remarqua bien que quelque chose semblait parcourir son esprit l’espace d’un instant et bien entendu, elle chercha à le lui faire oublier en faisant fi de ne rien remarquer. Il y avait chez lui ce fort sentiment de solitude qui semblait l’habité presque constamment. Elle avait ressentis ce sentiment plus tôt à la Taverne parmi ces airs farouches. Pourquoi donc? Poen avait aussi non seulement un combat avec la créature qu’il enfermait à l’intérieur de lui, mais divers sentiments sombres l’abritait aussi. Elle ne se demanda pas alors si elle pouvait l’aider, mais plutôt comment pouvait-elle le faire. Dans tous les cas, elle n’eut pas vraiment la chance d’investiguer d’avantage sur le sujet pour le moment et l’envie de le faire la quitta temporairement alors que celui-ci brisa la distance qu’ils avaient en choisissant de lui voler un baiser.

Un baiser qui c’étais rapidement transformer en une étreinte bien plus exaltante qu’elle aurait pu se l’imaginer. Dans tous les cas, Vayrinn n’avait jamais vraiment expérimenté un baiser de ce genre. Cela pouvait peut-être paraitre étrange, mais c’était ainsi. Pourtant, des baisers, elle en avait vue à la tonne, surtout depuis qu’elle avait quitté les Territoires Inconnus. Elle n’avait jamais réellement sue quoi en pensée et encore moins jusqu’à aujourd’hui. Il fallait dire qu’elle était plus croqueuse que bécoteuse... Elle savait ce faire douce et avenante, mais cela n’était jamais de bien longue durée puisque son coter plus bestial et primaire finissait par prendre les devants. Pour le moment, Poen se voyait étrangement plus doux qu’elle ne l’aurait pensée. Le fait qu’il l’ai surpris avec ce geste qui se voulait visiblement plus passionner que prévue, fit en sorte qu’elle choisisse tout simplement de s’abandonné à cette expérience nouvelle jusqu’à ce qu’ils mettent fin au contact simultanément.

Durant ce baiser, puisqu’il lui était tout de même impossible de mettre complètement ses pulsions de côtés, sa main qui se voulait plus tôt exploratrice avait lentement descendu le long du torse de l’homme-loup pour s’arrêter à sa ceinture alors qu’elle dû se faire violence pour ne pas la faire disparaître de son chemin, se contentant alors d’effleurer légèrement la marchandise par-dessus ce satané tissus. Il fallait aussi avouer que le baiser avait eu quelque chose… D’enivrant et d’inattendu. Ce qui l’empêcha momentanément de se faire plus entreprenante. Et bien que cela fût agréable, c’était loin d’être suffisant pour elle. Cela ne faisait qu’amplifier cette envie, d’ailleurs. Alors que Poen choisi de boire, elle apporta son autre main à ses propres lèvres comme pour s’aider à se souvenir de cette sensation agréable étrangement déjà envolée. Il semblait que bien que l’homme-loup soit ouvert à elle, celui-ci était du genre à prendre son temps. Peut-être hésitait-il encore. Bien qu’elle ne comprenait pas pourquoi, puisqu’elle savait qu’il en avait envie. Ils pourraient bien régler ce détail tout de suite et parler ensuite, non? Cette idée la fit sourire, mais étrangement, elle se garda de la proposé et choisi de faire preuve de patience.

Puis, comme pour se contenir de ne pas faire exactement ce qu’elle avait réellement envie, soit, faire preuve d’aucune patience, elle se pencha sur le côté de façon plutôt périlleuse et un tantinet maladroitement dû à sa forte absorption d’alcool de la soirée, tout en s’accrochant fermement à la ceinture de l’homme-loup de cette main qui était rester au niveau de son bassin afin d’atteindre sa fiole et la débouchonné à l’aide de ses dents, non sans laissé échapper un rire en réalisant ses sens plutôt engourdies. En se replaçant dans sa position initiale, elle répondit à la phrase du mercenaire avec un sourire invitant et victorieux. Sa phrase portait plutôt à confusion, sans comprendre que c’était parce-qu’il venait tout juste de remarquer ses oreilles et non parce-qu’elle lui avait retiré subtilement sa ceinture qu’elle allait brandir fièrement, mais fut prise de court par le contact de la main de celui-ci sur l’une de ses oreilles. Instantanément, cela lui procura un frisson agréable qu’elle tenta bien entendu de dissimuler puisqu’il touchait ses oreilles avec curiosité et qu’elle voulait bien le laissé faire, mais dans l’état où elle se trouvait, ce frisson finit par envahir tout son cuir chevelu et même menacer de s’étendre le long de sa nuque. N’en pouvant plus, ses oreilles se plaquèrent un peu contre son crâne et elle se détacha de la prise agréable de l’homme-loup en secouant légèrement la tête pour se frotter elle-même vigoureusement l’oreille afin de faire disparaître cette sensation électrisante en riant un peu.

-Je n’ai pas trop l’habitude que quelqu’un touche ainsi à mes oreilles…

Surtout pas dans cet état. C’était un moyen pour qu’elle lui saute dessus et ne réponde plus d’elle. Même si techniquement, elle était déjà sur lui. Poen semblait clairement intrigué par cette partie de son anatomie qui semblait avoir suscité de nouveaux questionnements, ou plutôt, peut-être venait-il de remarquer lui-même l’ampleur des paroles qu’elle avait prononcé plus tôt? Vayrinn pensait déjà que Poen avait compris ce qu’elle était. Après tout, ce n’étais pas difficile à comprendre, non? Mais sa question la laissait légèrement perplexe. Elle fit la moue pour signifier son désaccord de discuté plutôt que de s’amuser et plaça la ceinture derrière sa nuque, laissant les deux extrémités retombé vers l’avant, puis, baissa le regard vers le torse de l’homme-loup et s’amusa à suivre quelques cicatrices, la tête légèrement incliner sur le côté, l’oreille qu’il avait touché plus tôt pointant timidement vers la Lune, entre ses cheveux en guise de leurre involontaire.

Il avait de la chance qu’elle apprécie sa présence. Parler lui faisait tout autant plaisir. Cette attirance qu’elle ressentait envers lui n’étais pas purement physique et n’étais pas non plus purement dû à ce loup qui se terrait en lui. C’était lui, ce qu’il dégageait. Elle aimait cela et comme elle savait aussi être sérieuse et mettre ses propres envies de côtés comme elle avait souvent l’habitude de le faire pour ceux qu’elle considérait, elle devait passer aux clarifications. Ce n’était pas non plus une torture, loin de là. C’était simplement un peu difficile en ce moment, il fallait l’avouer. Elle lâcha le torse de Poen pour serrer ses cuisses contre les jambes de celui-ci afin de s’étirer de nouveau pour y attraper cette fois son sac qu’elle avait déposé, heureusement, à porter de main. Une fois atteint, elle le ramena sur elle. Elle refusait visiblement de quitté cette position qu’elle trouvait agréable et confortable. Elle en profita pour offrir un petit sourire niais au mercenaire, fière de sa prouesse, mais ne se prenant pas particulièrement au sérieux non plus. Elle fouilla dans son sac et en sortie une sorte de grand calepin qu’elle ouvrit tout en commençant à parler alors qu’elle fouillait à l’intérieur, visiblement à la recherche d’une page. Puisque la majorité semblait avoir été griffonnée, ou dessiner.

-Animal Totem est la forme spirituelle oui, mais aussi physique qui… Définir un Berserk tout au long de sa vie. Nous avons trois possibilités, le cerf, le loup et l’ours. Les Berserks ne sont pas exactement comme un cerf, un loup ou un ours. Nous sommes… Différent. Les Berserks ours sont ceux qui ressemblent le plus aux ours que tu connais. Moi, j’en suis une… Une Berserk ours. Et comme tu as remarqué, sous ma forme humanoïde comme en ce moment, mes oreilles rapetissent un peu, mais elles restent celles d’un ours. Et comme tu peux le deviner, ma fourrure est noire… Et blanche, comme mes cheveux. C’est assez facile de me dist… inguer parmi les autres ours... Si Jamais… un jour tu vois un ours noir avec un V du museau jusqu’au poitrail, n’essaient pas de t’en défaire comme avec le dernier que tu as rencontré, c’est moi et je risquerais de le prendre un peu mal si tu n’arrives pas à me reconnaître. Mais je ne te ferais jamais de mal.

Elle prit une pause et avisa un peu l’homme-loup avec un petit sourire qui se voulait doux, profitant du retour sur cette mésaventure avec un ours pour lui renvoyé un tantinet sa blague, mais mettant tout de même les choses au clairs au cas où il interprète mal ces mots avec lesquels elle avait parfois encore de la difficulté. Il était vrai que cela pourrait légèrement la vexée qu’il la repousse ou pire encore, tente de se défendre alors qu’elle n’aurait sans doute simplement qu’envie de se rapprocher de lui. Un peu comme présentement en fait. S’il laissait un peu plus de chance à cette autre partie de lui, il n’aurait plus autant besoin de ses yeux, parfois. Sans parler de ses sens, il avait un bon instinct, mais le loup aussi. S’il ne faisait ne serait-ce que de s’accepter sans crainte, il découvrirait de belles choses et des facettes intéressantes de ses propres capacités. Comprendrait-il mieux maintenant pourquoi elle avait mis autant d’emphase sur son côté plus bestial plus tôt alors? Serait-il plus ouvert? Ou la repousserait-elle tout aussi vivement qu’il se repoussait lui-même, maintenant qu’il comprendrait qu’elle lui ressemblait, en partie, bien plus qu’il ne pouvait se l’imaginer, mais que contrairement à lui, son animal totem avait une place intégrale dans sa façon d’être, de pensée, dans sa vie toute entière, tout simplement. Et malheureusement pour lui, si c’était le cas, il réaliserait à quel point la majorité des ours étaient têtu. Elle cessa de fouiller dans ses pages pour lui montrer le contenu de deux d’entre elles.

- C’est un dessin que j’avais fait un soir autour d’un feu dans ma meute peu de temps avant de repartir, pour venir y explorer Enkidiev cette fois. Là, tu as un Berserk Cerfs et là, un Berserk Loup. Là, c’est un Berserk Ours. Tu vois, les deux autres peuvent sans problème se tenir sur leurs pattes poz... Pos… Elle hésita un moment, visiblement, le mot ne voulais pas venir. Même si elle savait que Poen devait comprendre, elle préférait s’entêter à finir sa phrase. Elle changea donc de mot. -Arrière. Se tenir sur leurs pattes arrière. Les Berserk Cerfs ne sont pas bien sur quatre pattes, contrairement aux Berserks Loups et Ours.

Ce n’était pas vraiment utile de préciser que les ours le faisaient déjà naturellement. Il en avait déjà rencontré un et c’était évident que celui-ci lui avait fait le coup afin de se montrer plus imposant. ‘’L’encre’’ utilisé pour crée cette image n’était pas aussi sombre que l’encre habituellement utilisée pour y tremper une plume. Il semblait tendre sur le bleu, comme le bleu marin. Plus on s’attardait sur cette dite image et plus l’on pouvait y découvrir des détails. Visiblement, Vayrinn y avait sans doute passé quelques heures à la mettre sur papier. On pouvait y voir un grand feu avec des Berserks sous forme humanoïdes et d’autres sous la forme de leur totem faire diverses actions différentes les uns des autres. Les expressions faciales humanoïdes étaient floutée vue la grandeur de l’image, mais les silhouettes et certains visages en plan plus rapprocher laissait deviner le côté festif et léger de cette soirée. La jeune Chamanka s’y attarda un petit moment, un sourire peut-être un peu nostalgique et protecteur au coin des lèvres. Sans doute consciente de sa propre expression, elle haussa les épaules et laissa un moment Poen feuilleté son calepin s’il le désirait. De toute façon, il n’avait sans doute rien de bien intéressant pour lui. Des croquis divers pour la grande majorité de la verdure. Plantes, fleurs, racines, arbres, etc. avec des notes écrites en berserk prêt de chaque croquis. Ensuite les quelques autres croquis ou dessins n’étaient que des humanoïdes qui sans doute ne disaient rien à l’homme-loup, ainsi que des animaux divers. D’ont sans doute qui ne lui disait rien non plus. Lorsqu’il s’arrêtait sur une page, elle lui expliquait brièvement ce qu’il y était gribouillé et une image en particulier semblait avoir attiré son attention. Sans pouvoir savoir que c’était soit parce-qu’il l’avait déjà vue ou qu’il se demandait où c’était, elle lui répondit sans qu’il ait besoin de demandé.

-C’est la Forteresse sur Irianeth. Tu y es déjà allé? Je n’ai pas trop aimé cet endroit, ni la majorité du peuple et encore moins leur dirigeant.

Effectivement. Si Xerkh ne saurait pas porter garant de son attitude, elle aurait sans aucun doute dit clairement sa façon de penser à cet Empereur, même si cela aurait pu lui causer des problèmes. Autant que celui-ci avait jouer la carte de l’hypocrisie à son égard, elle avait appris une nouvelle facette du fait d’être Chef elle aussi. Lorsqu’il était temps, la Berserk savait agir en faveur de son peuple, comme en ne lançant pas une hache directement sur Ryan alors qu’il avait osé l’insulté en lui proposant un Royaume sans forêt, envahis par son armé, par son peuple et régis par ses lois. Soit, d’être soumise à lui et de lui offrir son peuple sur un plateau d’argent lors d’une guerre en guise de ‘’chair à canon’’. Il avait clairement sous-estimé son intelligence, visiblement, mais Vayrinn avait su en prendre avantage. Quoi qu’il en soit, elle préféra ne pas développer d’avantage pour le moment, sachant que cela pouvait peut-être l’engagé sur un terrain glissant. Elle ne connaissait pas les allégeances de Poen et s’il en avait. De plus, elle se trouvait sur Enkidiev et la majorité de son peuple réagissait très fortement envers Irianeth, mais c’était comprenable. Après tout, le continent noir tentait de les envahir et elle réagirait tout aussi fortement, sinon plus, si on tentait de pénétré sur les terres de son peuple. La preuve, ils avaient déjà massacré de simples explorateurs… Armés, qui la majorité du temps les considérait comme de bêtes sauvages. À la limite, les siens étaient beaucoup plus radicaux qu’Irianeth et Enkidiev condondu. Poen finit par se délaissé de son calepin, elle le balança tout simplement du revers de la main, le faisant atterrir directement sur son sac.

-Tu m’as parlé tout à l’heure de formation militaire, mais je ne trouve pas que tu ressembles à un soldat ou un garde et tu ne sembles pas avoir de pouvoirs magiques comme les Chevaliers ou les Sorciers. Je crois qu’ils restent souvent dans un même Royaume, c’est ça? Et toi, tu dis voyager. Alors, tu fais quoi?

Elle en avait profité pour glisser son questionnement de plus tôt. Cela lui permettrait aussi d’en savoir plus sur lui, sur son présent et donc d’assouvir sa curiosité difficile à satisfaire concernant le bel homme-loup. Cela lui donnerait aussi des indices sur ses convictions. Elle était curieuse de savoir ce qu’il faisait de sa vie, comment il la gagnait? Cela ne semblait pas simple, ni très sécuritaire parfois d’être un voyageur et seul de surcroit, bien que Poen avait visiblement plusieurs tours dans son sac et bien plus d’expérience qu’elle dans les relations sociaux-humaines, elle était persuadé qu’il n’était pas du genre pilleur ou voleur, alors comment réussissait-il à payer ses pichets dans les Tavernes? Cela pourrait lui être pratique, si elle voulait ce faire un peu d’argent. Pour le moment, ils n’avaient presque rien dépensé de ses économies et elle se servait d’échanger les rares fois où elle avait eu besoin de quelque chose. Poen utilisait-il la même technique? Sinon, sa remarque n’était pas une insulte. Elle n’avait pas non plus de pouvoirs extravagants de lévitation, de tornades ou de choses dans le genre. Ces pouvoirs étaient plus psychiques à la limite, ce qu’elle considérait plutôt être dans le domaine chamanique. Rien à voir pour elle avec des choses extravagantes qui l’impressionnait toujours autant. Là-dessus, elle était sans doute pire qu’un enfant qui s’émerveillait devant des choses aussi basique que les rayons incendiaires, mais quoi qu’il en soit, pour le moment, si elle avait le choix entre un tour de passe-passe magique et Poen, elle choisirait sans doute l’homme-loup. À cette pensée, elle ne put s’empêcher de sourire tout en prenant une gorgée de sa fiole, non sans la tendre ensuite à son compagnon de la nuit.
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Ven 29 Juil 2016, 18:52

Y aurait-il songé qu’il se serait peut-être ravisé, mais Poen avait expulsé la demi-elfe de son esprit.  Cette nuit ne la concernait pas, il y avait trop longtemps qu’il souffrait de la solitude que lui infligeait l’amnésie de sa compagne. Il ne la blâmait pas pour cela, mais les résultats étaient là. Blessé, il avait trouvé une source de bien-être dans la présence de la Berserk. Enivré par l’alcool et l’aura sauvage qu’elle dégageait, il s’était rapproché d’elle et avait accepté cette attirance qu’il ressentait pour elle. Soulagé d’un lourd fardeau, il l’avait attirée à lui et ne s’était pas gêné pour l’embrasser avec entrain.

La position de la chamanka, sur lui, réveillait en lui un désir qui ne s’était pas manifesté depuis longtemps. Il avait sût apprécier la beauté d’autres femmes, mais le spectre de ce qu’avait été Eryvia l’avait toujours hanté et l’avait empêché de véritablement vouloir qui que ce soit. Cette fois, pourtant, les barrières psychologiques dont il avait l’habitude ne semblaient pas vouloir pointer le bout de leur nez. Au début, il avait hésité, mais le baiser qu’ils avaient partagé avait tout balayé avec la puissance d’un ouragan. Il n’avait pas non plus manqué de remarquer que la main de la jeune femme était venue se poser sur son entre-jambe durant un moment. Malgré tout, il avait fini par rompre ce contact pour reprendre son souffle et boire davantage. Le temps ne semblait plus vraiment à la discussion, et pourtant.

Décidant de l’accompagner dans sa beuverie jusqu’au bout, Vayrinn, qui tenait aussi à garder sa position sur Poen, s’étira pour atteindre sa flasque. Elle en profita pour lui subtiliser sa ceinture, mais ce dernier était absorbé par la soudaine réalisation qu’elle avait des oreilles animales. Il l’empêcha d’ailleurs de célébrer le vol de sa ceinture en touchant ces protubérances, ce qui provoqua une réaction conséquente de la part de la berserk. Elle s’évada du contact trop intense à son goût et lui expliqua qu’elle n’avait pas l’habitude qu’on la touche à cet endroit. Amusé, il le nota silencieusement et se promit d’y repenser en temps voulu. Elle lui plaça sa propre ceinture derrière le cou, mais il s’en défit rapidement pour la jeter un peu plus loin. Il ne comptait pas la remettre de sitôt. Encore une fois, elle se tortilla pour atteindre quelque objet hors de sa portée. Il plaça ses mains sur ses hanches et l’aida à revenir plus près de lui après qu’elle se fut saisie de sa besace.

Elle retira un calepin de son sac et commença à lui en montrer le contenu tout en lui parlant des animaux totems berserks. Le lien ne fut pas difficile à faire entre ses oreilles et son totem, il était évident qu’elle était un berserk ourse. Elle lui expliqua aussi comment la reconnaître sous sa forme animale, ce qu’il trouva drôle mais tout de même utile. C’était une belle attention de sa part qui leur empêcherait de s’entretuer en cas de rencontre inopportune. Depuis un moment, le mercenaire évitait de prendre le moindre risque inutile avec les fauves et il lui était souvent arrivé de manger de l’ours durant plusieurs jours. Et puis Vayrinn n’était pas la seule en danger. Dans l’éventualité où il s’en serait pris à elle, elle aurait été forcée de se défendre et les choses auraient pu bien mal se terminer. Cette possibilité bien ne fit qu’effleurer l’esprit du balafré et il n’eut pas le temps de s’y attarder, car sa compagne tenait à lui montrer l’une de ses œuvres en particulier.

Elle lui expliqua qu’il s’agissait d’un dessin des trois types de berserk. Poen pouvait bien discerner les trois humanoïdes et arrivait à identifier leur contrepartie animale sans problème. L’ours était probablement le berserk à l’allure la plus animale. Il n’était pas tellement différent d’un ours ordinaire. Le cerf, pour sa part, était bien plus exotique. On voyait l’animal, mais il était doté de caractéristiques très humaines. Tenant sur ses pattes postérieures et étant pourvu de membres antérieurs rappelant les bras et les mains d’un humain, on pouvait se dire que c’était probablement le type de berserk doté du plus de finesse. Le mercenaire n’eut pas de mal à imaginer une telle créature armée d’armes humaines. Enfin, avec réticence, il porta son attention sur le loup.  À la lueur des flammes d’encre, le pelage sombre de la créature semblait arraché à l’obscurité. On aurait dit que le monstre se détachait à contrecoeur de la nuit pour venir célébrer avec ses semblables. Malgré le bleu utilisé pour dépeindre cette scène, la noirceur de ce personnage était bien visible pour Poen. La bête se tenait sur ses pattes arrières sans difficulté, lesquelles étaient pourvues d’articulations légèrement différentes à celles d’un loup ordinaire pour permettre un déplacement bipède. Ses pattes avant, elles, étaient aussi articulées de manière différente. Elles étaient plus semblables à des bras qu’à des pattes et se terminaient par des doigts pourvus de longues griffes. Peut-être ces loups auraient-ils pu tenir une quelconque arme si leurs griffes n’avaient pas été aussi longues, mais c’était cette même longueur qui leur permettait de substituer l’acier des humains. Selon les explications de Vayrinn, ils étaient aussi à l’aise sur leurs quatre pattes. Être poursuivis par un canidé du genre devait être terrifiant. De l’homme, ils avaient hérité du tronc. Plus large et musculeux que celui d’un loup, il ajoutait à la grandeur de la bête. Toutefois, la longue queue touffue venait de l’animal, et la tête aussi. Très similaire à celle d’un véritable loup, cette tête était ornée de deux oreilles triangulaires, d’un long museau et d’une série de dents acérées. Il faillit se plonger dans le regard immobile du berserk mais se ravisa et tourna plutôt la page.

Les autres dessins étaient assez variés, surtout composés de plantes et d’animaux. Il les feuilleta relativement lentement, les observant durant de nombreuses secondes avant de passer au suivant. Il finit par tomber sur une esquisse de la forteresse d’Irianeth. Le mercenaire ne s’était rendu qu’une fois sur le continent noir, mais il y était resté quelques semaines. Il n’en gardait que très peu de souvenirs, puisqu’il s’était efforcé de rester ivre durant tout le long de son séjour là-bas. Cependant, il était toujours capable de se remémorer les hautes tours du château de la capitale. Voyant l’attention qu’il portait à cette œuvre, elle lui signala qu’il s’agissait de la forteresse qu’il avait bien reconnu. Elle ne s’arrêta pas là et lui glissa que son séjour n’avait pas non plus été des plus agréables. Cela l’étonna. Il ne s’était pas attendu à ce que son rôle de Chamanka lui permettre de rencontrer l’empereur d’Irianeth, elle était définitivement plus influente qu’il ne l’avait imaginé.

C’était aussi réconfortant qu’elle partage son point de vue à propos du continent noir. Poen détestait cet endroit avec une haine irrationnelle. Savoir qu’il n’était pas seul à penser de la sorte lui permit de rester parfaitement calme en songeant à cet endroit maudit. Irianeth, la chevalière Amélia et tous les autres habitants de cette terre de cauchemar. Il décida de l’informer de sa mauvaise expérience sur ces terres lointaines.

« Je me suis déjà rendu sur Irianeth, oui. Je n’en garde aucun souvenir positif, pour tout te dire. C’est une histoire qui est plutôt longue, alors je t’épargnerai les détails inutiles.

Tout a commencé il y a quelques années. Je me trouvais au royaume d’Argent, un royaume conquis par l’Empire. J’y ai croisé une jeune Impérienne  qui m’a vu prendre la vie d’un des soldats de l’Empire à cause d’un excès de colère. En utilisant une bonne dose de magie et de chantage, elle m’a forcé à amasser quelques infos et à aller les lui porter à Irianeth, en personne. J’ai dû rester sur ce foutu continent durant quelques semaines et j’ai cru en devenir fou. J’ai passé presque tout ce temps en étant ivre mort pour éviter de tuer qui que ce soit et de m’attirer des ennuis. En y repensant, ce n’était peut-être pas la meilleure idée, mais ça a fonctionné. Enfin bref, j’imagine que tu comprends que je déteste cette foutue ile. Ça, et leur envie de conquête. »


Il fut satisfait de cette explication exempte de jurons et se dit qu’elle devrait aussi satisfaire Vayrinn. Peu de temps après, il referma le cahier de la berserk et cette dernière le lança plus loin, sur son sac. Elle le questionna sur sa formation militaire, lui demandant ce qu’il pouvait bien faire pour gagner sa vie puisqu’il n’était apparemment pas soldat ou garde. Elle but encore, lui tendit sa flasque, et il reprit de sa boisson infernale.

« Je ne suis ni soldat, ni garde. À vrai dire, ma profession est considérée comme beaucoup moins glorieuse. Je ne suis qu’un simple mercenaire, je vis de mes talents et de mon acier, je ne suis qu’un combattant qu’on peut s’offrir pour s’éviter la sale besogne. Je voyage beaucoup. Pour tout te dire, je n’ai pas d’endroit que je pourrais qualifier de chez-moi. J’ai déjà parcouru le continent de long en large, plus d’une fois. Je suis, on peut dire, sans allégeance. J’ai combattu aux côtés de bandits et de gardes, pour quelques pièces d’or. Je combats tout et n’importe qui, pour peu qu’on me paie. J’ai tué beaucoup d’hommes, durant les vingt dernières années, peut-être trop, mais je ne changerais pour rien au monde. Ça va peut-être te paraitre étrange, mais je crois que tu vas comprendre, j’ai vu ton regard durant la bagarre, tu aimes te battre. J’ai besoin de cette violence dans ma vie, j’ai besoin de ces effusions de sang pour calmer ma rage. Sans cela, elle m’aurait déjà consumé depuis longtemps. »

Il but à nouveau, l’air amusé malgré ses propos. Visiblement, il était assez ivre pour être complètement détaché de ses paroles. En plus de ça, la berserk était une compagne agréable. Il n’y avait aucune raison pour qu’il perde de sa bonne humeur. Pas avec cette magnifique jeune femme à califourchon sur lui. Il se rapprocha d’elle pour lui susurrer à l’oreille.

« Une vie à tenter de noyer le loup dans un océan de sang et d’alcool. Jusqu’à présent, ça fonctionne plutôt bien. »

Et avant qu’elle ne puisse protester, il lui embrassa l’oreille, la mordillant même un peu au passage. L’aspect animal de ladite oreille ne le dérangea pas le moins du monde. Il avait envie de jouer avec elle, de la connaître sous une nouvelle facette; une facette bien plus obscure et fascinante.  Il ne s’arrêta pas là et profita de ses mains toutes récemment débarrassées du cahier de la berserk pour la prendre par les hanches. Le corps de la chamanka était agréable au toucher. Puisqu’elle s’était permis de lui soutirer sa ceinture, plus tôt, il se laissa tenter par une petite séance d’exploration. Glissant ses mains dans le dos de la berserk, il commença à explorer cette zone avec malice. Son dos était musclé et svelte, probablement comme le reste de son corps, il pouvait le sentir sous son accoutrement de peaux; il lui démangeait de les lui retirer. Après quelques secondes d’hésitation, il se décida à descendre et atteignit ses fesses. La jeune femme avait un corps ferme, mais cet endroit était tout de même agréablement rebondi. Il en apprécia la texture en la fixant de son regard glacé. Il y brûlait un désir faisant contraste avec la couleur de ses yeux. Il profita de sa prise pour la rapprocher de lui et la gratifier d’un autre baiser sur les lèvres. Elle n’avait peut-être pas l’habitude de ce genre de choses, mais le mercenaire les appréciait.

« Et toi, que fais-tu de tes journées ? Vu tes esquisses, je suppose que tu es en voyage d’exploration sur Enkidiev ? Qu’est-ce que tu fais exactement ? C’est en vue de retourner sur tes terres natales ? Qu’est-ce que tu y faisais ? Tu m’as parlé de vos totems, mais ça ne m’en dit pas beaucoup sur toi. Tu sembles savoir te battre, d’après ce que j’ai vu à la taverne; tu es une guerrière ? »

La tête enfouie dans son cou, il lui avait susurré ces questions en l’embrassant. Les réponses l’intéressaient, mais il n’avait plus beaucoup la tête à ça. Il n’était même pas certain que Vayrinn lui répondrait. L’alcool avait eu complètement raison de lui et lui faisait tourner la tête. Dans ce monde vertigineux, la seule certitude était la berserk. Il la regarda de nouveau dans les yeux commença à défaire les attaches de ses vêtements de manière insistante. Si elle désirait lui parler d’elle encore un peu, elle devrait faire vite, car l’homme-loup ne tarderait pas à la renverser au sol en succombant à ses pulsions.
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Dim 31 Juil 2016, 02:00
Suite à ses propos tout de même vague concernant Irianeth, elle nota bien entendu que son interlocuteur semblait un peu étonné. Elle ne pouvait pas réellement deviner pourquoi il l’était. Étais-ce parce-qu’elle venait de dire qu’elle était déjà allé sur Irianeth? Étais-ce son commentaire concernant son peuple ainsi que son dirigeant? Elle avait une légère impression que c’était surtout la seconde option, mais elle était loin de deviner que c’était tout simplement son étonnement par rapport au fait qu’elle avait rencontré l’Empereur qu’autre chose. Dans tous les cas, celui-ci répondis positivement à sa question et il n’avait pas apprécié son séjour. Elle fronça légèrement les sourcils, non parce-qu’elle trouvait cela étrange ni quoi que ce soit, c’était tout simplement signe qu’elle était bien prête à en écouter la suite. Avoir les impressions de Poen était plus importante qu’il ne pouvait se l’imaginer. Cela lui permettait tout simplement de pouvoir creuser cet avis qu’elle avait elle-même de façon peut-être plus objective.

Sur sa lancé, l’homme-loup lui expliqua donc volontiers les raisons de son impression. Elle était tout de même heureuse de connaître Argent, y étant passé. C’était d’ailleurs à cet endroit où elle avait essayé pour la première fois des vêtements dit plus ‘’adéquat’’. Cela avait été un fiasco en quelque sorte. Grâce à Amélia, elle avait tout de même eu la chance d’avoir quelque chose fait sur mesure, rien que pour elle, qui pouvait convenir à la bienséance lors de sa réunion avec l’Empereur. Selon elle, cela n’avait pas donné grand-chose. Après tout, elle sentait la forêt à plein nez et rien que sa façon de regarder les gens, ce qui l’entourait, de se mouvoir, était différente de tous ces nobles, mais au moins, elle avait sue faire les efforts nécessaire pour se plier un peu aux étranges coutumes du peuple de ce côté des volcans.

Quant à l’histoire de Poen, elle était curieuse de savoir de qui cela pouvait bien s’agir. Elle n’eut pas du tout l’air surprise lorsque celui-ci lui raconta la façon d’agir de celle-ci. Elle ne comprit pas cependant pourquoi il y était resté si longtemps s’Il n’avait pas apprécier l’endroit. Elle pouvait cependant très bien comprendre pourquoi il n’avait pas apprécié ce peuple ainsi que ces envies de meurtres. Encore une fois, si cela n’aurait pas été  de Xerkh, non seulement elle, mais Khaos aussi aurait sans doute été volontiers pour faire un carnage. Rien que pour le plaisir. Ils avaient eu la chance de pouvoir profité de la tranquillité d’une forêt, à la proximité de la Tanière du Berserker afin de s’assurer de ne pas être dérangé inutilement. Ils c’étaient même construit une petite cabane temporaire qui étrangement, lui manquait un peu. Poen n’avait visiblement pas eu la chance de pouvoir profité d’une certaine protection ainsi que d’une certaine complicité avec un Empirien. Elle lui aurait peut-être dévoilée le nom de ces alliés si elle n’aurait pas ce côté tout de même méfiant envers les étrangers. Après tout, elle voulait bien déjà lui dévoilé certaines choses et était étrangement très ouverte à l’homme-loup, mais elle ne l’était définitivement pas assez pour risquer de dévoilé l’identité de ceux qu’elle considérait les siens. Autant que Xerkh et sa famille étaient un secret en ce moment, autant que Poen en serait un pour les autres.

Quand à ce désaccord avec leur envie de conquête, elle pouvait encore une fois partager l’avis, mais avec une certaine réserve. Après tout, ne sondait-elle pas le terrain afin de faire, potentiellement de même? Jusqu’à maintenant, elle songeait établir un campement de vigile quelque part entre Turquoise, la Forêt Interdite et les Volcans. Non seulement c’était le chemin qu’ils empruntaient, mais, la route y était légèrement plus praticable, sans compter ce rêves étranges qu’elle avait fait lors de son retour dans les Territoires, mais pour le moment, tout restait sur la glace. Les rangs des Berserks augmentaient agréablement, ce qui leur faisait une force. Il y avait maintenant plusieurs années que les Ombres ne les avaient pas attaqué, bien qu’ils avaient senti leurs présence deux ou trois fois.

Réalisant qu’elle résonnait trop en tant que Chef pour le moment et qu’elle avait envie de prendre les choses un peu plus à la légère pour la soirée, d’où le pourquoi elle était entré dans cette Taverne au tout début de celle-ci, Vayrinn reteint un soupir et s’efforça de ne pas étendre ses sens vers ses compagnons. Heureusement, Poen était là et reprit la parole, afin de répondre à sa question concernant sa formation militaire et ce qu’il faisait dans la vie. Écoutant ses propos, elle prit de nouveau une gorgée de sa flasque et sentie ses muscles et son esprit ce détendre. Avec la quantité de boisson qu’elle avait consommé plus tôt, plus ce qu’elle ingérait en ce moment, elle pouvait sentir cette sensation de légèreté s’amplifier alors que ses gorgées tombaient dans son estomac vide de nourriture depuis trop d’heures maintenant. Ce qui ne faisait que rendre les effets de sa boisson plus prompte. Elle eut un bref sourire à cette pensée et s’attarda sur les propos intéressant de l’homme-loup. Après tout, il lui répondait. Elle ne voulait pas raté un seul mot qui pouvait parcourir ses lèvres.

Lorsqu’il prononça le mot mercenaire, elle fronça des sourcils. Son air ne semblait pas réellement sérieux, mais plutôt intriguer. Son regard cependant s’illumina bien assez tôt lorsqu’il poursuivit en lui expliquant ce en quoi cela consistait. Oui, elle avait déjà entendu ce mot, mais le rafraîchissement de sa définition était une excellente chose. Elle se demandait cependant s’il n’avait pas une certaine ligne de conduite tout de même. S’il n’avait aucune allégeance, il semblait déjà à la base avoir clairement une préférence. Alors, lui arrivait-il de refusé un contrat s’il trouvait que ce contrat n’était pas correct, selon ses propres valeurs? Valeurs qu’elle ne connaissait que très, très généralement en ce qui le concernait pour le moment. Elle était étrangement heureuse de pouvoir discuté avec un mercenaire afin d’en apprendre d’avantage et non de par les dires de quelqu’un qui n’en était pas un et préférait rabaisser cette ‘’profession’’ sans réellement chercher à la comprendre. Tout cela ne donnait que d’avantage de sens sur l’esprit torturé et solitaire de l’homme-loup. Il n’avait aucun clan, aucune famille, aucuns amis? Aucune allégeance. Il ne semblait servir que ses propres intérêts et, mise à part boire, elle se demandait que pouvaient-ils bien être.

De plus, elle se sentait un peu comme lui et cela la fit légèrement sourire lorsqu’il le lui fit remarquer, alors qu’il l’avait observé se battre dans la Taverne. Il était vrai qu’elle adorait cela. Pour elle, c’était son jeu préférée avec la traque, la course et manger. Elle ne c’était jamais questionner sur le fait qu’elle considérait cela violent. Pour elle, la violence n’était pas. Cette définition et ce classement d’acte était tout de même nouveau de quelques années. Jamais elle n’aurait considéré les siens comme violents alors qu’on le lui avait gentiment expliqué. Expliquer qu’ils l’étaient. En ce qui concernait cette rage, elle pouvait la comprendre puisqu’elle la ressentait en Poen. Elle était similaire à celle des Berserks adolescent qui n’arrivent pas à contrôler leur totem, à Xerkh, à Khaos ou à ces guerriers pour la majorité plus âgés faisant partie de sa orde. Cette rage, elle la ressentait à travers certains, mais elle, elle n’en avait pas. Pas réellement. Il y avait quelque chose certes, mais elle ne pouvait la qualifié de rage. D’autres aussi étaient semblable à elle. Khör, Klash par exemples en étaient exempt. Il ne fallait cependant pas faire erreur avec cet appel au combat ou à la guerre. Elle ne saurait qualifier cela de rage.

Évidemment, lorsque Poen lui annonça que sans ce qu’il faisait, cette rage l’aurait consumé, elle voulut protester, le rassuré, l’aider peut-être à comprendre certaines facettes, comment elle percevait cela, même si elle savait qu’il en avait bel et bien une en lui, mais c’était à cause de ce combat en lui, surtout. Il était enragé d’être emprisonner. N’importe quel animal le serait et ce à en devenir complètement fou…

Alors que l’homme loup prenait une nouvelle gorgée d’alcool, elle ouvrit la bouche, mais elle n’eut pas réellement le temps d’osé briser ce court silence puisque celui-ci se rapprocha d’elle. Évidemment, ils avaient passé ce stade où elle aurait eu un vif mouvement de recul. Elle était réceptive et ouverte, mais, elle fut charmée de voir qu’il semblait vouloir jouer à son jeu de plus tôt. Ce simple geste ayant chassé temporairement l’envie de parler, elle écouta les mots qu’il lui susurra à l’oreille et voulu encore une fois protester, le taper pour le ressaisir. Elle n’était pas d’accord. Elle aimait ce loup qu’il était. Elle ne voulait pas qu’il le noie. Cela ne donnerait rien.

Dès qu’il conclut ces mots, il lui embrassa l’oreille, ce qui la fit frissonner de plaisir et lorsqu’il la mordilla, ce frisson se transforma en décharge électrique qui s’étendit dans tout son corps telle une vague. Instantanément, une lueur malicieuse scintilla à travers son regard. Animale et bestiale. Alors qu’il posais ses mains sur ses hanches qu’elle pouvait tranquillement sentir monté le long de son dos comme s’il voulait découvrir son corps par le toucher, elle le laissa faire non sans laissé échapper cette leurs malicieuse qui ne faisait que briller de plus en plus fort alors qu’elle observa un moment le corps musclé de celui-ci en y laissant glissé ses mains. Lorsqu’il glissa ses mains sur ses fesses, elle se redressa même un peu pour lui permettre une meilleure prise, rapprochant donc par le fait même la partie avant de son bassin contre celui de l’homme loup. Rapportant son regard dans le siens, elle lui offrit un sourire taquin alors que les yeux de celui-ci lui confirmaient qu’elle lui plaisait et lui donnait envie.

Et comme pour confirmer le tout, sans les inutiles paroles, il la rapprocha finalement de lui afin de lui offrir de nouveau un baiser. Bien qu’elle n’avait pas l’habitude de ce genre de chose, elle trouvait se contact avec lui agréable. Cela lui donnait l’impression que cela amplifiait d’avantage leur proximité et cette complicité qu’ils se découvraient. Elle répondit bien entendu à cet autre baiser et le renforça en plaçant chacune de ses mains de chaque côté du visage de celui-ci, laissant glisser celles-ci le long de son cou, puis de son torse, jusqu’à ce qu’ils séparent leurs lèvres de nouveau. Vayrinn ne comptait plus laissé l’homme loup lui échapper. Pas avec cette petite croquer, ni avec les paroles qu’il avait lâché plus tôt. Elles les lui feraient ravaler, à sa façon et heureusement, il ne semblait pas vouloir se détacher d’elle non plus. Elle comptait bien lui faire oublier cette idée si jamais elle osait de nouveau héberger dans son esprit.

Alors qu’il l’embrassait dans le cou en lui susurrant des questions plus précises sur elle, elle lui aurait bien répondu s’il les auraient poser plus tôt, mais maintenant, elle n’y comptais pas vraiment, pas tout de suite. Elle avait clairement d’autres envies à l’esprit. De plus, de nature un peu réservé et protectrices envers les siens, elle se disait que l’information sur sa place dans le clan pouvait bien attendre encore un peu, au cas où cela change quoi que ce soit entre elle et l’homme loup, qu’elle ne voulait surtout pas brusqué alors qu’il pourrait pensée qu’elle tentais de l’amadoué, comme on avait déjà jadis tenté de le faire par la force. Elle frotta affectueusement sa joue contre la sienne, comme pour l’incité à ce laissé enivré par leur proximité, chose qu’elle pouvait sentir de plus en plus en lui. Elle en profita aussi pour prendre une bonne inspiration de l’odeur de celui-ci.

Ils croisèrent de nouveau leurs regards et elle lui offrit un sourire malicieux alors qu’elle sentait les mains de celui-ci détacher les quelques cordes qui retenait ses vêtements. C’était plutôt facile à faire en soit, ils avaient ce côté pratique de pouvoir se retirer rapidement. Ce qui voulait bien entendu suggérer qu’après quelques secondes, elle n’eut qu’à faire un bref mouvement d’épaule afin de faire tomber derrière elle son poncho de fourrure pour retirer avec aisance son haut, qui n’était en fait qu’une robe plutôt moulante, mais simple en peau. Tout ce qui lui restait sur le dos était un petit pantalon très court, fait de cuir lui aussi. Elle sentie un mouvement sous elle, mais, comprenant les intentions de Poen, elle le repoussa durement contre le tronc derrière lui. Une fois chose faite et arborant toujours ce sourire teinté de malice, elle se pencha vers lui afin de lui voler un baiser, qu’elle laissa glissé le long de son menton, puis de son cou. Une fois arriver dans cette zone, elle le croqua avec envie, mais pas trop goulument, pour ne pas le blessé. Bien que cela avait sans doute dû le pincé.

Profitant de la surprise de cette morsure, elle assura sa prise au niveau de l’épaule de celui-ci, plus précisément sur la chemise qu’il avait déboutonné plus tôt afin de lui montrer ses cicatrices. D’un mouvement habile des hanches, aidé de ses mains, elle le poussa sur le côté, non sans tirer du côté opposé sur le tissu afin de le lui retirer en le faisant basculer. Rapidement, l’homme loup se retrouva dos contre le sol, sans chemise et avec la Berserk assise en califourchon sur lui. L’incitant d’une prise ferme à ne pas jouer au malin comme tenté de faire une roulade pour prendre le contrôle de la situation, elle le laissa un moment observé et toucher son corps à sa guise, puis, se pencha afin de profité de la chaleur qui se dégageait de lui, collant son corps contre le sien et d’approcher ses lèvres de l’une de ses oreilles alors que ses mains, doucement, relâchèrent leur prise pour caressé les muscles de Poen.

-Tu me plait.

C’était assez évident et c’était bien loin d’être un secret, mais elle avait tout de même eut envie de le lui susurrer. Certes, il lui plaisait physiquement, mais elle le trouvait aussi attirant. C’était peut-être pour ça qu’elle avait voulu lui partager ses pensées. Après ces trois mots, elle lui mordilla l’oreille en avisant du coin de l’oeil ce pantalon franchement encombrant ainsi que ses attaches qui l’étaient tout autant. Sans réellement s’en soucier, puisque chez elle, les vêtements n’avaient jamais réellement eu d’importance, elle se contenta donc de tirer un bon coup sur le devant du tissus de son partenaire du moment afin de brisé cette petite résistance et d’y glisser une main qui savait ce qu’elle allait y chercher alors que de l’autre, elle parcourait lentement sur son torse en dessinant des zigzags à travers ses cicatrices. Tantôt en caresses, tantôt du bout de ses griffes.

Un peu de douceur pour l’homme, un peu de bestialité pour la bête terrée en lui. Elle comptait bien démontrer cet intérêt pour les deux. Quelques petits baisers et morsures ci et là, questions de rendre cette envie aussi insupportable qu’elle le devenait pour elle. Malgré l’alcool qui pouvait lui endormir légèrement les sens, elle pouvait très bien sentir l’envie grandissante de Poen pour elle et cela l’amusais et lui plaisait. Elle le repoussa une autre fois, forçant le dos de celui-ci à bien resté appuyer contre le sol tout aussi durement que la première fois et lui offrit un sourire carnassier. Elle n’avait pas seulement envie de lui, elle voulait aussi s’amusé avec lui. Lentement, elle le relâcha, puis se redressa complètement. Lui jetant un regard invitant, elle retira son pantalon court et fit quelques pas vers l’arrière. S’il voulait goûter au reste, il devrait l’attraper…
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Jeu 08 Déc 2016, 23:33

Les derniers vêtements commencèrent à être retirés plus sérieusement et l’air frais du soir vint caresser la chair nouvellement découverte. Vayrinn était farouche, mais ce n’était pas ce qui allait calmer les ardeurs du mercenaire, bien au contraire. Il devait admettre qu’il appréciait folâtrer de cette manière. Des femmes qu’il avait intimement connu, aucune n’avait jamais osé le mordre de cette manière. Sa manière de s’arrêter aux frontières de la douleur sans pour autant les traverser était enivrante. Dans le feu de l’action, la Berserk profita de ce jeu de séduction pour inverser les rôles et se retrouver en position de contrôle. Aux mots qu’elle lui susurra, il ne répondit que par un regard brûlant de désir qui valait plus que n’importe quelle réponse verbale.

Ensuite, après l’avoir gratifié d’une nouvelle morsure, elle dirigea son attention vers le pantalon du balafré. Ce dernier laissa échapper un grognement intéressé en la voyant outrepasser le vêtement pour s’occuper de son contenu. L’autre main de sa compagne, parfois griffue, parfois douce, vint se promener sur ses cicatrices pectorales. C’était presque comme si elle tentait d’en connaître l’histoire par ce toucher si bref et si simple. Malheureusement pour sa curiosité, mais heureusement pour ses envies actuelles, l’heure n’était plus aux contes. Pour l’homme-loup, l’attente devenait délicieusement insupportable.

Éventuellement, elle le força à rester au sol et se leva. Curieux et envoûté par tout ce qu’elle dégageait en ce moment, il obéit afin de savoir ce qui allait se produire ensuite. Pour l’instant, il la laissa encore diriger. D’une certaine manière, elle incarnait toute la force de caractère qu’Eryvia n’avait su démontrer depuis des années. Une telle femme lui manquait, mais Vayrinn semblait déterminée à satisfaire ses attentes. Sans trop de cérémonie, elle acheva de se dévêtit et l’invita silencieusement à la suivre vers une quelconque destination. Malgré son état d’ivresse, il s’agissait d’une offre trop tentante pour être refusée et le mercenaire lui emboita le pas.

S’ensuivit une course-poursuite qui dura aussi longtemps qu’ils voulurent bien s’y adonner. Ils parcourent les bois avec toute l’innocence liée à leur jeu amoureux, se narguant gentiment au passage. Ils ne s’arrêtèrent que lorsqu’ils arrivèrent à une clairière où l’herbe touffue offrait un matelas naturel surnaturellement confortable. Poen n’eut pas le temps de se demander si la femme-ours avait sélectionné l’endroit volontairement, puisqu’ils furent rapidement au sol à reprendre leurs ébats.

Pour la première fois depuis des années, le guerrier ne passa pas la nuit en solitaire à souffrir amèrement de ses vieilles blessures. La Berserk lui montra une douceur dont il avait oublié l’existence et l’aida à canaliser toute sa rage dans une activité bien plus agréable pour eux deux. Ils furent tantôt tendres, tantôt passionnés, alternant entre humains et bêtes, se complétant presque parfaitement. Elle trouva le loup et il trouva la femme. Complices d’une nuit, ils s’aimèrent sans retenue, partageant l’ivresse de l’alcool et de l’amour, bien conscients qu’ils n’en garderaient qu’un agréable souvenir une fois le jour et leur sobriété revenus. Ce n’est que lorsque les premières lueurs de l’aube commencèrent à percer l’épaisse sylve qu’ils se permirent de reprendre leur souffle.

Seule la forêt, détentrice de tant de secrets, fut témoin de cette aventure merveilleuse.
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