Je me suis perdu ... (Valo/florent)

Quoi faire en cette merveilleuse journée qui s’annonçait fortement ensoleillée? Pourquoi ne pas aller se promener en forêt? C’est exactement ce que l’homme, récemment devenu fée, avait entrepris de faire. Comme à son habitude, Florent dériva du sentier, connaissant la forêt presque par cœur, l’ayant souvent arpenté depuis qu’il avait décidé de vivre au village. Et puis, n’étant plus chevalier, qu’avait-il de mieux à faire? Le seul endroit de cette forêt qu’il évitait soigneusement était l’endroit où il avait découvert le cadavre de sa fille ainsi que son assassin. Hors de question qu’il aille se rappeler ces douloureux souvenirs, alors il opta, comme toujours pour le chemin opposé. Deux choix s’offraient à lui!

Sans aller où il ne voulait pas, il pourrait tout de même s’aventurer là où les arbres semblaient ne faire qu’un ou alors il pouvait continuer vers un lieu qui était de plus en plus à découvert! Optons pour la première option. Si sa transformation lui avait offert des ailes, sans doute auraient-elles été abimées, mais il était bien heureux de ne pas en avoir. Au bout de quelques minutes, il arriva finalement sur un sentier, du moins, c’est ce qu’il crut, jusqu’à remarquer que celui-ci ne menait nulle part, sans doute un chemin qui n’était plus emprunté depuis belle lurette. Il allait revenir sur ses pas lorsqu’il remarqua quelque chose d’inhabituel: Un homme au loin. Bon, ce n’était pas si inhabituel, mais rare était les fois ou il croisait des gens, normalement, ceux-ci préféraient suivent le sentier au lieu de s’aventurer comme lui le faisait.

— Excusez moi noble sieur ? pourriez vous m'aider je suis perdu dans cette dense foret pourriez m'indiquer le chemin vers le village si il vous plais ? Je suis médecin et une femme a besoin de moi au plus vite !

Florent haussa un sourcil. Que faisait un médecin en pleine forêt si sa patiente se trouvait au village? Peut-être avait-il voulu emprunter un raccourci pour se rendre d’un village à un autre, mais le village le plus près se trouvait si près que ça et il aurait été plus rapide de prendre la route. Peut-être recherchait-il alors des plantes pour soigner la blessée.

— Si, je peux vous aider. Si vous coupez au travers des arbres en continuant dans cette direction, dit Florent en pointant dans la bonne direction, vous atteindrez un sentier. Il vous suffira de l’emprunter et de le suivre vers la gauche. Laissez-moi vous accompagner. J’allais rentrer.

Sur ce, l’ancien chevalier pris les devants entrainant l’homme au travers la multitude d’arbres.

— Au fait, je m’appelle Florent. Et vous, puis-je savoir votre nom?

Au fur et à mesure qu’ils avançaient, le sentier, lui, ne semblait pas apparaître, mais cela ne semblait pas inquiéter l’ancien pardusse puisqu’il savait qu’il était assez éloigné. Sans doute l’homme n’avait-il pas prêté attention au chemin qu’il avait emprunté.

— Ne vous inquiétez pas, nous y serons bientôt.

Avançant ainsi au travers des arbres, l’ancien pardusse pouvait sembler perdu, mais au contraire, il savait parfaitement où il allait. Depuis qu’il avait construit sa maison en bordure de la forêt, c’est là que l’ancien chevalier passait la plus grande majorité de son temps. Il pouvait donc se permettre de dire qu’il connaissait la forêt comme sa poche. Et comme pour lui donner raison, le sentier ne tarda pas à apparaître, ce qui sembla soulager celui qui s’était présenté comme étant Valorann.

Ce dernier voyageait de ville en ville pour venir en aide aux autres. Mais comment s’y prenait-il? Florent n’eut pas le temps de le lui demander que le guérisseur lui proposa de l’assister auprès de la malade. Chose qu’accepta volontiers de faire le nouveau fée. Il le suivit donc dans le village jusqu’à arriver à une petite maison ressemblant à toutes les autres où se dirigea Valorann. Florent lui emboîta le pas alors qu’il cognait à la porte. Il expliqua rapidement qu’il avait retrouvé son chemin grâce à lui avant de se diriger vers la cuisine, ayant reçu la permission de l’utiliser.

Alors que l’elfe préparait le médicament, Florent, intriguer par sa façon de procéder, observait le moindre de ses mouvements. Au bout de quelques minutes, la potion fut enfin prête à donner à la patiente. Silencieux, l’ancien chevalier suivit le guérisseur jusqu’au chevet de la malade. La magie ne pouvant pas toute guérir, ce remède lui redonnerait certainement la santé. Florent ne put qu’admirer le courage dont cette femme faisait preuve. Après avoir absorbé le mélange d’herbes, la femme s’endormit. Elle avait l’air apaisé et ne semblait plus souffrir. Il espéra qu’elle allait s’en remettre et qu’elle pourrait être sur pied rapidement.

L’ancien pardusse observa le sauveur de la dame, fier de ce qu’il avait accompli. Ce dernier annonça qu’il allait demeurer auprès, juste pour s’assurer qu’elle allait s’en remettre. Florent resta un petit moment, au cas où elle ferait une rechute, mais son était sembla stable. Il put donc partir tranquillement. Il indiqua au guérisseur où le trouver si jamais il avait besoin de lui, avant de partir rejoindre les siens. Il allait être un peu en retard sur son horaire, mais ce n’était pas grave. Il était content d’avoir pu aider cet homme, cet étranger, à sauver une vie. S’il ne l’avait pas croisé, qui sait ce qui aurait pu arriver à la patiente?