Yeux de Braise [PV Lily]

Une nouvelle journée et une magnifique journée, comme à l’habitude. Il fallait dire qu’elle n’avait pas commencé de manière si intéressante, mais ce qui le gardait autant de bonne humeur était de savoir qu’il n’avait pas cours en après-midi, ce qui ferait en sorte qu’il pourrait profiter de ce moment de la journée comme il le voulait, ou presque. Il avait une gardienne qui devait l’attendre à l’entrée du Château pour le reconduire à la Tour et le surveiller le temps que Leah termine ses travaux, mais cela n’arriverait pas. Surtout en sachant qu’elle l’attendrait à l’entrée du Château! Il n’aurait alors qu’à sortir par un autre endroit et fuir pour profiter du restant de la journée en solitaire!

Il ne comptait pas trop s’éloigner et puis de toute façon sa mère savait bien que s’il manquait à l’appel, c’était probablement parce-qu’il était allé jouer dans la forêt. Même si elle n’appréciait pas toujours la chose, étrangement, elle n’arrivait pas à lui en vouloir très longtemps. En fait, elle ne lui en voulait jamais, tout simplement. Il comprenait que le rôle d’une maman c’était de toujours être inquiète et franchement, ça ne semblait pas amusant du tout d’être mère. Une chance qu’il était un petit garçon, comme ça, il n’aurait jamais besoin de s’en faire pour quoi que ce soit! M’enfin, façon étrange de pensée, puisque si un jour il avait une progéniture, il comprendrait bien que cela ne fonctionnait pas ainsi, mais Kolth étant fidèle à lui-même, préférait se simplifié la vie ainsi.

Ce fut donc en quittant la classe à grandes enjambés alors que le professeur avait bel et bien demandé de quitté le cours calmement, que Kolth courait dans les couloirs à vive allure comme s’il voulait fuir sa propre ombre. Au lieu de se diriger vers l’entrée du Château, il choisit de sortir par le jardin, de grimper sur un arbre, de marcher le long du mur, chacun de ses bras étendu de chaque côté de son corps afin de garder un bon équilibre, non sans se faire jeter des regards étranges par les gardes et quelques avertissement. C’est lorsque l’un d’eux lui cria de descendre, que Kolth l’avisa avec un sourire carnassier, pour tout simplement sauter en bas sous le cris surpris du garde qui croyait devoir terminer son quart de travail en ramassant la carcasse d’un élève d’émeraude écrasé contre le sol. Bien entendu, surprise! Alors que l’homme se penchait pour avisé l’endroit où aurait dû se trouver le corps de l’enfant, que celui-ci lui fit une révérence, comme s’il venait de terminer un spectacle, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, pour partir à la course vers la forêt en criant, pour faire changement.

-Ouaouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu Agrrrrrrrrrrr brrrrrllaaaaa

Au début sa sonnait plutôt bien, mais puisqu’il ne se prenait pas vraiment au sérieux, il se mit à déblatérer n’importe quoi en hurlant. Il aimait aussi imiter les loups, bien entendu, mais aussi les ours, les oiseaux et toute autre bête pouvant faire un bruit. Il se disait que sa pouvait être pratique. Pour quoi? Il ne le savait pas encore, mais voilà. Parfois, il ne fallait pas aller chercher trop loin avec lui. Bref, il quittait les alentours du Château, courant à travers les plaines pour se rendre à la forêt en faisant plusieurs sons qui n’avaient aucun sens et qui ne ressemblait à rien, car après un moment à imiter les animaux, il avait décidé de défouler encore ses cordes vocales. Si quelqu’un l’avait entendu, il aurait sans aucun doute été considéré comme atteint d’une quelconque maladie mentale, mais ça, il s’en fichait. Il adorait crier, cela faisait du bien de s’époumoner.

C’est en s’approchant de la lisière de la forêt, qu’il cessa tout. Il ne savait pas pourquoi, mais lorsqu’il arrivait dans une forêt, sont esprit se calmais aussitôt. Apaisé. Bon, il lui arrivait souvent de s’excité, mais il préférait travailler autre chose que ses cordes vocales. Il préférait se faire discret, être à l’affut, tenter quelques imitations discrètes pour voir si on lui répondait. Cela dépendait de son humeur. Là, aujourd’hui, il s’improvisait Alpha d’une meute, chasseur averti qui devait montrer aux siens comment chassé. Cela n’avait pas vraiment de sens, il n’était ni Alpha, ni quoi que ce soit et la meute dans laquelle il avait été accueilli, était toute plus âgé que lui, du coup, c’était lui le louveteau, mais ce n’étais pas important. Il était Alpha en ce moment. Un grand loup imposant et sans aucune crainte. Évidemment, le jeune Berserk avait pris sa forme primaire. Même s’il n’était qu’un enfant, il frôlait déjà la grandeur d’un loup adulte et lorsqu’il se tenait debout, il était assez impressionnant en soit. Dans tous les cas, il n’était pas très habile debout et cela lui faisait étrange de l’être. Il se sentait trop différent de sa meute ainsi. Toutes sa meute était métamorphe et lui, quelque chose d’autre et comme n’importe quel enfant, il avait bel et bien se désir de se sentir accepté, de faire partie intégrante de quelque chose, de comparé son identité.

Quoi qu’il en soit, c’était en s’imaginant avoir pris en chasse un énorme, énorme et énorme chevreuil pour nourrir tout le monde, qu’il entendit des ricanements. C’était humain. Il était curieux. Toujours discret comme une ombre, il s’approcha de la source du bruit pour avisé quatre adolescent jouer avec une petite fille d’environs son âge. En fait, il était très nul pour estimer l’âge des gens et les autres étaient souvent très nul pour estimer la sienne, puisqu’il avait l’air plus vieux que ce qu’il était, alors c’était juste, non? Peu importe. Son regard vairons, même sous forme louve fixait le groupe avec attention. Il se dit qu’il pourrait s’amuser à leur faire vraiment très peur, même si maman lui avait dit que c’était une mauvaise chose, que les humanoïdes pourrait s’en prendre à lui sans savoir qu’il était humain, mais était-il humain? Au moins, il comprenait où elle voulait en venir. Mais dans tous les cas, la chasse dans la forêt n’était pas tolérée, justement à cause de la présence d’êtres magiques pouvant se transformer. D’un autre côté, il se disait que c’était bête. Si un être magique n’était pas capable de sentir un simple chasseur, alors il méritait la mort… Ou d’être blessé. C’est vrai que la mort c’était drastique comme punition. Enfin, sa dépendait, pas pour avoir été imprudent.

Bref, alors qu’il réfléchissait sur ce genre de théorie, il se demandait aussi à quoi pouvait bien jouer le groupe qu’il venait tout juste de repérer. S’approchant donc encore un peu et rapportant réellement son attention sur celui-ci, il montait doucement son plan pour les effrayer, jusqu’à ce qu’il réalise que ce n’étais pas vraiment un jeu lorsqu’il remarqua que la petite fille d’environs son âge ne semblait pas trouver cela drôle du tout. Les adolescents quand a eu riaient, mais en fait, ils se moquaient d’elle et ne semblait vraiment pas gentil puisqu’ils semblaient la traîner de force. Cela fit bien entendu augmenté la pression du jeune Berserk. Il n’aimait pas que les gens soient ainsi traité, peu importe qui! Ils l’insultaient et la traitait de Démone. C’était quoi un démon d’ailleurs? Est-ce que c’était comme un monstre ou quelque chose comme ça? Elle ne semblait pas très effrayante en tout cas. Une chose était sure, il était très mal placer pour juger les autres et il la comprenait très bien puisqu’il avait aussi été victime d’intimidation dans le genre, mais ceux-là, ils avaient vraiment l’air méchant et leurs intentions étaient vraiment hostile. Il eut même peur qu’ils n’essaient de la tuer, ou quelque chose comme ça.

Ses griffes se plantèrent dans la terre lorsque l’un d’eux la bouscula sans ménagement alors qu’elle tombait sur les fesses. Un éclat argenté le fit réagir aussitôt. C’était un couteau! N’attendant pas plus qu’il ne le fallait, il grogna, férocement. Son grognement résonna bien entendu jusqu’à eux. Il était encore jeune, mais ils n’étaient pas obliger de le savoir! Il se mit à rôder tout autour, toujours tapis dans l’ombre pour tester leur courage et se jouer d’eux. Il ne voulait pas vraiment faire face à un affrontement, puisqu’il ne c’était jamais battu sous cette forme contre quelqu’un d’armé et il n’avait pas vraiment envie d’être blessé. Il espérait donc qu’ils fuient avant tout, mais si cela était inévitable, alors il serait courageux et foncerait.

Toujours en grognant, poussant même quelques jappements colérique et rôdant autour d’eux, il voulait faire croire qu’ils étaient cerner par une meute de loup, ce qui sembla bien fonctionner, puisqu’à voir leurs tête, ils semblaient terroriser. Cela l’amusa et lui donna d’avantage confiance. Il voyait bien qu’il faisait face à une bande de lâche, ce qui n’était pas une surprise en soit à voir comment ils s’en prenaient en groupe à une gamine, mais les lâches étaient tous ainsi, n’est-ce pas? Voyant qu’ils étaient sur le point d’éclater de peur, Kolth en profita pour pousser un dernier grognement, suivit d’un jappement alors que la créature ébène qu’il était sortit du couvert de la forêt pour se jeter droit sur eu en courant, crocs sortie, poils hérisser. Il était gonfler de courage et comptais réellement les attaquer s’ils restaient là, finalement.

Heureusement, il n’eut aucun affrontement. Ceux-ci ne se firent pas prier pour prendre les jambes à leur coup, laissant même tomber le couteau sur le sol. Le jeune Berserk partie bien entendu quelques mètres à leurs trousse, question de profité de ce sentiment qui l’envahissait telle une explosion incontrôlable, dévorante à l’intérieur de lui. Un désir nouveau, étrange. Il dû même se faire contenance pour ne pas réellement les blessé, voir les tuer, s’entent son esprit vaciller dangereusement entre ce côté carnassier et sans aucune pitié qu’il ne faisait que commencer à découvrir. Oh bien sûr, il était encore jeune, il était encore en mesure de se contenir grâce à l’innocence de son cœur et de son esprit, mais ce sentiment avait été agréable, presque plus agréable que de suivre Leah et de chassé avec elle, de courir. Il avait chassé. Il venait de le faire, comme un grand, même si ce n’étais pas exactement la même chose, mais bon.

Les veines encore emplis de cette agréable sensation, de cette… Chose envoutante, il finit par se retourner. Il sentait ses pattes trembler, puis une étrange douleur l’envahis un instant, suivis de cette nouvelle sensation, de cette espèce de fureur qu’il n’avait que frôler, qui se terrait en lui et qui semblait lutter pour y rester. Il secoua la tête, il ne se sentait pas très bien et envie de vomir même, ce qui était très rare étant donné qu’il avait un estomac de fer. Mais il reprit contenance, heureusement. C’était peut-être le regard de la petite fille aussi qui lui avait changé les idées. Ses yeux étaient rouges. Rouge comme le sang, le sang frais, rouge étincelant, étrangement attirant. C’était un peu comme son regard, mais différent. Lui, il avait les yeux vairons. Il en avait un d’orange, intense, qui reflétait même la lumière, digne des prédateurs puis un autre, noir, complètement, qui engloutissait toute lumière, mais qui reflétait tout autant cette partie bestiale en lui. Heureusement, la curiosité avait gagné sur sa fureur nouvelle pour cette fois. Il était de nouveau calme, mais encore légèrement tremblant. S’approchant de la jeune inconnue, il voulut lui offrir un sourire, mais cela ne fit que lui montrer ses crocs. Ce n’était pas excellent. Il ne voulait pas lui faire peur. Il resta donc à une distance respectable.

-**Attend-moi je reviens!**

Puis, il bondit dans les bois et y resta tout au plus cinq minutes lorsqu’un petit garçon légèrement terreux, tout comme ses vêtements apparue, un grand sourire aux lèvres. Elle aurait peut-être fait le lien si elle avait remarqué ses yeux, mais il ne prit pas de chance, alors il s’arrêta à sa hauteur et lui tendit gentiment la main.

-Salut! Je suis Kolth, Élève d’Émeraude et futur Chevalier pour vous servir madame!

Il déposa un polie baiser sur la main de la jeune fille. Il était bien élever quand il voulait. Leah serait vraiment, mais vraiment très fière de lui et sans doute quelques professeurs aussi. Il avisa de nouveau la jeune fille et la relâcha, fier de sa présentation chevaleresque et continua sans vouvoyer, il avait encore bien trop de mal, il changerait trop du ‘’vous’’ au ‘’tu’’ sous l’énervement et l’empressement de parler, alors il espérait que cela ne dérangerait pas son interlocutrice sinon il ferait un effort.

-Tu vas bien? Ta pas trop de mal? Tu veux que je t’aide? Je pourrais peut-être te guérir si tu veux. Je suis nulle, mais si tu as un petit truc, je pourrais!  Après tout, en cours ils disent qu’on doit se pratiquer pour devenir meilleurs et je veux bien devenir meilleurs, c’est le but de s’améliorer dans la vie, non? Sinon, ça serait un peu ennuyant. Enfin je suppose. Tu penses quoi de tout ceci toi? Pour les imbéciles, ne t’en fais plus. Je ne crois pas qu’ils vont revenir dans la forêt de sitôt et encore moins t’embêter et s’ils le font, t’aura qu’à m’appeler, tu sais, dans la tête comme j’ai fait tantôt, tu sais comment faire, si? À part si je suis en cours, je pourrais surement venir t’aider et puis même si je le suis, je suis sûr que les professeurs comprendront que je dois aider quelqu’un. De toute façon, je n’ai pas peur d’être puni. Sinon pour ceux qui ton malmener, ils sont stupides, ne les écoutent pas. Je les trouve jolie moi tes yeux. Au fait, c’est quoi un Démon? Est-ce que c’était une espèce d’insulte? Je n’ai jamais croisé rien de tel. Tu es un Démon? Ça fait quoi dans la vie, ça? Et puis tu allais où? Tu veux que je t’accompagne?

Après sa tempête de mots, il avisa Lily avec un gentil sourire. Il était énergique, c’était vrai et si elle n’aurait pas été en mesure de deviner ce genre de détail, alors elle avait un sérieux problème. Attendant qu’elle se remette sans doute de ses émotions et de ses paroles, il s’approcha un peu, sans aucune gêne, parce-qu’il était un peu nulle encore pour comprendre que les gens n’aimaient pas vraiment cela parfois. C’était idiot, parce-que lui non plus n’aimait pas qu’on le dévisage, mais il espérait qu’elle ne lui en veuille pas, c’était juste que ses yeux ils étaient vraiment jolie et puis, il en avait un bizarre lui aussi, alors ce n’était pas méchant. Il brisa finalement le contact visuel et se pencha pour ramasser le couteau et le faire tournoyer maladroitement dans ses mains, mais sans le faire tomber ou se couper. Génial! Il venait de s’en faire un de plus. Il était heureux, c’était palpable.