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Le Loup, le Renard et la Belette [PV Ae/Mymy]

Invité
Mar 10 Mai 2016, 01:36
[Je tiens à dire que je n'y suis pour rien pour le choix de ce titre. *sort*]





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Elfe. Quel Royaume… Agréable. Malgré tout. Cela faisait un bon moment qu’il n’y avait pas été affecté. Elfe signifiait toutes sortes de choses pour Xerkh, mais surtout, à chaque fois qu’il y mettait les pieds il ne pouvait s’empêcher d’en vouloir un peu à l’Empire d’avoir fait de cet endroit jadis si beau, quelque chose de si… Désolant. Il regrettait de ne jamais avoir eu la chance de voir de ses yeux ce qu’étais ce Royaume avant la conquête d’Irianeth. Il pouvait cependant ce l’imaginer, assez aisément. Depuis qu’il avait été dans les Territoires Inconnus, il pouvait aussi profondément comprendre ce que la perte de ce Royaume pouvait signifier pour le peuple Elfique. Étrangement, il ne ressentait pas cette même empathie pour des Royaumes conquis plus peuplé, moins, sauvages. C’était sans doute les ravages qu’avait causé cette prise de Royaume à sa forêt qui le désolait autant, qu’aucune guerre digne de ce nom n’avait en fait eut lieu, que cela n’avait été qu’un simple massacre, la destruction. Et, à chaque fois qu’il y retournait, il pouvait constater avec une pointe d’irritation que les coupes de bois avançaient bien plus rapidement que la repousse des arbres. Des arbres millénaires couper, contre des arbres de même pas une décennie encore. Il souhaitait ne jamais voir de son vivant la coupe du dernier arbre d’Elfe, probablement qu’il ne s’en remettrait jamais.

Quoi qu’il en soit, il trouvait que c’était au moins une bonne occasion de faire visiter le triste Royaume à son Écuyère qui n’y avait jamais mis les pieds et qui, par la même occasion, n’avait jamais eu la chance non plus de voir ce Royaume dans ces glorieux jours. Il voulait qu’elle voie les deux côté de la médaille de l’Empire. Pourquoi? Parce-que c’était en les voyants qu’elle pourrait, si elle l’acceptait, le servir de son plein gré et ne pourrait jamais alors osé dire qu’elle n’était pas au courant de quelque chose. L’Empire faisait de magnifiques choses, oui, mais Xerkh voulait s’assurer qu’Aether saurait entièrement dans quoi elle s’embarquerait. Janita l’avait accueilli, comme il avait été accueilli dans l’Empire, dans l’Ordre, mais il avait aussi appris des choses biens tardivement qui sincèrement, auraient peut-être pu influencer son choix par le passé. Maintenant, les choses étant ce qu’elles étaient, il se refusait de faire marche arrière, de se désister de son rôle de Chevalier, même s’il devait avouer qu’encore parfois l’idée lui traversait l’esprit. À chaque fois, Amélia semblait voir en lui et le sommait littéralement d’aller prendre l’air. C’était certes un réel besoin chez lui, mais parfois il ce demandais si cela ne faisait que ralentir certaines choses. Une chose était sure cependant, son attachement pour les membres de l’Élite, tout comme pour certaines personnes dans l’Empire le retenait. Pour le reste, il aurait probablement tout simplement disparue sans plus donner de trace. Lâche? Non. Libre.

Ceci étant donc, le voyage c’était plutôt bien déroulé mise à part la traversé en bateau qui pour Aether étais toujours quelque chose de difficile. Il se revoyait peut-être un peu en elle, lorsqu’il était plus jeune. Après tout, il avait même par-dessus tout à l’époque une peur phobique de l’eau. Ce qui étrangement aujourd’hui le faisait sourire. Son côté paternel ne pouvait non plus s’empêcher de prendre le dessus, même si cela pouvait peut-être dépasser les limites de la relation Maître-Écuyer, Xerkh n’agissait toujours et encore que par pure instinct. C’était pourquoi, durant presque tous le voyage, il était resté près de la rousse afin de la sécurité, se servant de ses bras comme bouclier, même si au fond si le bateau venait à couler, cela ne servirait pas grand-chose, mais si cela pouvait la rassurer, alors oui, il se plierait au jeu.

De toute façon, qui oserait venir lui reprocher ce genre de gentillesse? Janita, peut-être? Ah non, elle ne lui avait toujours pas adressé la parole et étrangement, l’on s’arrangeait toujours pour qu’ils ne se croisent pas, mais un jour ou l’autre, cela serait inévitable. Comment réagirait-il? Cela dépendrait sans doute de la situation, car Xerkh en gardait toujours une saveur bien amère dans la bouche. Sinon, oui, qui d’autre pourrait lui reprocher? Alors que certains Maîtres se plaisaient à torturer leur Écuyer, il choisissait plutôt sa voie de l’éducation… Certes, elle n’avait pas toujours été douce, mais jamais il n’avait torturé Aether. Ils avaient une bonne relation. Il voulait une bonne relation avec celle-ci. Le contraire lui était étrangement désagréable à imaginer, même s’il n’y aurait jamais pris plaisir. Après tout, c’était une bonne jeune fille qui avait du potentiel pour le futur. Lequel? C’était à elle de voir. Lui, il n’avait rien à décider pour elle jusqu’à un certain point. Tout ce qu’il avait à faire était de lui donner les outils nécessaires pour lui permettre de se construire elle-même.

Oh, certes, quelques entraves étaient nécessaires. Loin de là de croire bêtement qu’elle était libre de faire absolument tout ce qu’elle désirait. Les entraînements étaient ardus, frôlant parfois le sadisme pour la simple et bonne raison qu’il avait toujours du mal à réellement s’ajuster sur les capacités limites humaines. Il se contentait donc de la voir trembler d’épuisement pour conclure que sa en était suffisant. Et, comme il le lui avait promis, il y avait de ces soirs où elle n’avait à peine la force de se nourrir avant d’aller dormir. Elle avait droit aussi à des moments permissifs. Une journée, après-midi, une soirée. Cela dépendait. Il en avait eu bien plus lorsqu’il était Écuyer et ces petits moments de liberté lui avait été du plus grand bien qui soit. Il se doutait que cela était tout aussi précieux pour Aether qu’ils l’avaient été pour lui et qui en fait, l’étaient encore. Ce n’était pas seulement pour la satisfaire elle, mais aussi lui. Après tout, entre Amélia, Hanaë, Miya, Auriane, ses responsabilités de bases de Chevaliers, l’entraînement de son Écuyère, les améliorations de la maison, etc. Cela ne lui laissait plus énormément de temps pour lui seul et il fallait avouer qu’il était, pour ses proches, assez facile de deviner lorsqu’il devait disparaître pour un certain moment. Il n’allait pourtant jamais bien loin et le trouver restait aisé. Suffisait que de chercher son énergie dans la forêt, puisque de toute façon il ne cherchait pas à se faire discret, simplement à être seul.

Avoir une Écuyère adolescente avait aussi ses lots de problème et heureusement, qu’Amélia et Hanaë étaient là pour comprendre certains de ses… Besoins. Du moins, à la maison. Une chose était bien claire cependant, il était hors de question qu’elle passe la nuit à l’extérieur et même si son… Ami avait le droit de dormir parfois à la maison –sous les menaces d’Amélia qui proclamais la jeunesse dans ses arguments- Il était hors de question qu’ils daignent dormir dans le même lit, malgré les crises. Oui, oui, des crises, à lui. Bête non? Pas question qu’il y ai une quelconque forme de… Rapprochement sous son toit. Aether était encore jeune et, voilà. La discussion était clause. Cela ne lui donnait franchement pas envie de voir ses filles atteindre cet âge. Il risquait d’être très similaire, ce qui amusait toujours Amélia et Hanaë. Ce qui avait le don de l’irrité d’avantage. Bref, ils avaient déjà osé se jouer de lui malgré ses menaces. Il avait déjà surpris ce… Caliel –Qu’il devait avouer parfois lui semblait bien étrange, niveau énergie - Tenté de monter les escaliers pour aller dormir en douce avec son Écuyère, mais ils oubliaient que ses sens développer ne le trahissaient jamais et, qu’il ne dormait jamais, jamais profondément. Le pauvre gamin avait rapidement rencontré le plancher du premier étage avec son dos, sans trop voir passé les escaliers. Et bien entendu, ce fut de nouveau la crise. Xerkh dû donc montrer ses qualités de tête dur et sans doute comme aimait le taquiner Amélia de ‘’mâle Alpha’’. Une fois la leçon à ce jeunot bien montrer, jeunot qu’il n’appréciait pas vraiment, rien que parce-que Xerkh n’aimait pas grand monde et qu’il se méfiait de lui et de ses intentions envers son Écuyère, ils avaient vite compris qu’il valait mieux avoir le Berserker sous un bon jour, que de le chercher. Aether ferait ce qu’elle voudrait une fois Chevalière, il lui avait répété des centaines et des centaines de fois. Mais sous sa protection, elle lui devait obéissance un point c’est tout. Parfois elle lui en voulait, la majorité du temps cela lui passait. Dans tous les cas, il se disait qu’un jour elle comprendrait. Après tout, il ne voulait que son bien.

Bref, tout ça pour dire que déjà, plus de la moitié des années sous sa tutelle avaient passé et qu’Aether était en voie de devenir une excellente combattante si elle gardait cette même cadence et cette soif d’apprendre. Il ne l’avouerait bien entendu jamais, ne serait-ce qu’avant la cérémonie, mais il était fier d’elle, même si cela devait se sentir malgré ses dures exigences qui augmentaient toujours et encore. D’ailleurs, ils étaient aux campements de l’armé question qu’il puisse recevoir les rapports pour les rapporté ensuite à Hyllïna. Entre temps, il avait pointé à Aether quelques soldats auquel elle devrait ce mesuré sous son œil averti. Bien sûr, il n’avait su résister à accepter lui-même quelques challenges d’idiot qui semblaient pouvoir détruire une réputation qu’il avait étrangement fini par se gorgé avec les années. Invaincu. Et oui. Après tout, n’avait-il pas si souvent servi son trop plein d’énergie depuis qu’il était Écuyer à donner un petit coup de pouce pour les entraînements des soldats d’Azûlay? Pour lui, cela avait toujours été une formule gagnante. Combattre et aider les autres à s’améliorer.

Ainsi donc, après avoir passé une journée au campement, il avait décidé de s’éloigné avec Aether afin de lui faire visiter Elfe plus près des frontières, là où la verdure y était encore intacte. Cela aussi lui permettrait d’aller voir les soldats qui la surveillaient. C’était, en gros, une excellente excuse pour s’y rendre. Ils iraient le lendemain. Pour l’heure, ils allaient monter un campement et y passé la nuit afin qu’aux petites heures du matin, ils parcourent la distance qui les séparaient des frontières, pour ensuite revenir au campements et repartir sur irianeth, non sans devoir faire un arrêt à Argent, Royaume qu’Aether avait déjà visiter en sa compagnie pour des rondes et quelques missions.

Xerkh laissa son Écuyère préparer le campement alors que le soleil commençait très doucement à se coucher. Même s'ils étaient en terrain familier, il avait pris la peine comme à son habitude, de masquer son énergie et elle devait bien entendu faire de même. Cela n'étais clairement pas un problème pour lui afin de la repéré s'il y avait un quelconque problème grâce à son odeur. Quand à lui, malgré son énergie bien typique, il restait avant tout un prédateur. Sinon, en ce qui concernait le campement, le monter serait chose aisé, ce qui n’était pas chose bien difficile puisqu’ils n’avaient pas de tentes et avaient choisi, avec le temps clément, de dormir à la belle étoile. Chose que lui, personnellement, faisait tous le temps. Choisissant un endroit plus en retrait, parfois en hauteur afin de monter la garde, même lorsqu’il demandait à Aether de le faire et donc, de rester éveillé elle aussi toute la nuit. Elle n’avait en fait qu’à préparer le feu, s’occuper de son cheval et préparer son propre lit. Lui, il quittait pour chasser. Cela ne lui prendrait tout au plus qu’une heure ou deux, dépendamment de la proximité de la proie recherché. Il comptait bien revenir une fois que le soleil serait à peine coucher, juste à temps pour manger. Il savait que son Écuyère s’occuperais de trouver quelque chose à joindre au repas principal, ce n’étais pas des plus grandes mangeuses de viande, mais elle savait apprécier sa chasse, ce qui évidemment lui faisait plaisir et puis avec l’appétit qu’il avait, cela n’en faisait que plus pour lui. D'ailleurs, cela l'avait amusé de voir la mine déconfite de certains soldats qui croyaient qu'il allait rapporté un repas au campement quelques heures plus tôt avant de savoir qu'il quittais prêt des frontières avec son Écuyère pour la nuit.
Anonymous
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Jeu 26 Mai 2016, 03:00

En bateau. Attends, quoi? Il était pas sérieux là, si ? En BATEAU? Non. N-O-N. Hors de question. Je refusais purement et simplement de poser ne serait-ce qu’un orteil sur un fichu bateau. Pi voilà qu’on allait devoir faire route jusqu’à Enkidiev, à Elfes. Je savais qu’à son visage, il était totalement sérieux. Je serrai les poings et tournai les talons dans la direction opposée, mes cheveux battant au vent que je venais de créer en tournant à toute vitesse. Au-dessus de moi, le ciel était bleu et il n’y avait pas un nuage, pas une brise pour alimenter l’air sec. Sérieusement, un bateau … Non. Mais je savais que je n’avais pas le choix. Déjà qu’on m’avait forcé à aller à Argent au début de mon apprentissage, ça avait été une fois de trop. Sortant mon épée d’un coup sec et rageur, je l’abatis furieusement sur un morceau de bois. Ben quoi? Fallait bien couper du bois pour faire des soirées autour d’un feu, chez Xerkh. Je faisais donc le travail. Et tant pis pour la hache !

Je me défoulai un court instant sur le pauvre bois qui n’avait rien demandé et laissai mon épée plantée dans une des buches. Je finis par m’asseoir sur un des vieux troncs morts qui servait de banc de bois rustique et inspirai lentement dans l’espoir de me calmer les nerfs. J’avais peur, j’étais terrifiée par les bateaux et transformais cette peur en colère, en énergie à brûler pour ne pas trop y penser, pour ne pas trop paniquer. Je savais que nous partions le lendemain matin, et j’espérais pouvoir faire quelqu’exercice pour m’épuiser et ainsi m’endormir en posant la tête sur l’oreiller. Comme ces entrainements que Xerkh me faisait faire assez souvent, m’épuisant tellement que je ne mangeais que quelques bouchées en tremblant d’épuisement, ou en m’endormant sur ma chaise au lieu de prendre un repas comme tout le monde. Je décidai de reprendre mon épée et de me concentrer uniquement sur ce que mon maître m’avait appris la veille, me faisant travailler d’arrache-pied jusqu’à ce qu’il ait presque à me porter dans la maison. Malgré ses entrainements sadiques, j’aimais bien m’entrainer avec lui. Il me poussait bien au-delà de mes limites et cela faisait que je ne pouvais que m’améliorer. Il n’en faisait jamais trop non plus. Loin d’être brusque et bourru, il était extrêmement juste et savait être patient, compréhensif. Je n’avais pas relâché cette habitude que j’avais d’aller courir sur la plage, les matins de bonne heure alors que le soleil se levait tout juste, mais parfois je séchais. Comme promis, il m’avait enseigné à être entièrement autonome dans une forêt, sans magie, à ne me servir que de ma tête et de ce que je trouvais dans la nature. À savoir me repérer, à repérer les animaux, les indices, la moindre petite chose susceptible de m’aider. Les pistes, comment se faire un abri à partir d’un rien, à peu près tout ce qui pouvait aider à survivre.

Cette relation que j’avais avec lui était une belle relation. J’adorais mon maître, même s’il se trouvait à être parfois beaucoup trop protecteur envers moi. Ha, la fibre paternelle n’y était pas la seule cause, aussi. Protecteur de nature, il me surveillait avec plus d’assiduité qu’une cane veille sur ses cannetons, ou une ourse sur ses oursons. Parfois, c’était tout juste si je pouvais approcher Caliel, surtout quand il venait dormir à la maison. Plus jeunes, nous avions l’habitude de dormir dans le même lit, mais maintenant, l’idée même était inenvisageable. Dormir à l’extérieur était un sujet tabou, mais Amélia avait réussi à le convaincre de laisser mon meilleur ami dormir quelques fois à la maison, dans le salon, loin de moi. Oh, j’avais boudé et j’étais resté parler avec lui jusqu’à ce que je doive monter me coucher sous l’œil de faucon d mon maître. Une fois qu’il avait été couché, Cal avait essayé de monter en douce me rejoindre. Je n’avais pas prévu que Xerkh le lance presque des escaliers au plancher du salon, dos sur le plancher vis-à-vis le sofa. J’avais violemment protesté avec une force et une véhémence qu’il ne me connaissait que très peu, ayant peu de raisons de réellement me mettre dans un tel état. Je lui avait férocement crié dessus alors qu’il n’avait pas ne serait-ce qu’haussé un sourcil, son visage restant de marbre alors que je l’engueulais d’avoir ainsi balancé mon meilleur ami d’un étage à un autre sans scrupules. Bouillonnant, j’avais remonté les escaliers en claquant fortement la porte derrière moi, m’étant avisé d’un rapide signe de mains que Cal n’avait pas trop mal, ni rien de cassé. Heureusement, il n’avait pas eu trop mal. Heureusement. Je ne crois pas que je l’aurais pardonné à Xerkh d’avoir blessé Caliel si c’était arrivé. Une fois que j’eus connaissance qu’il s’était recouché, j’avais ouvert la porte et marché jusqu’aux escaliers, ayant à peine le temps d’y poser un orteil que la grosse voix bourrue de mon maître sortit de la chambre à coucher. Je me figeai, mais la voix d’Amélia retentit doucement et je n’entendis plus un son. Je descendis une marche, m’asseyant les jambes pendante contre la rampe, pendante dans le vide et parlai longuement avec mon meilleur ami avec la merveille du langage des signes, ne franchissant pas plus que ça les escaliers, pour ne pas pousser le bouchon trop loin quand même. Parce que bon, je respectais beaucoup l’autorité de Xerkh, même si je lui piquais des crises de temps en temps, histoire de lui montrer mon mécontentement d’adolescente bourrée d’hormones.

Tremblant finalement d’épuisement, mes coups se faisant de plus en plus faibles, je rangeai mon épée dans son fourreau et allai dans la maison, passant outre la cuisine pour m’écrouler dans mon lit après avoir jeté ma ceinture d’armes dans un coin de la pièce. Mes yeux se fermèrent et je passai une nuit sans rêves, le soleil se couchant lentement à travers les arbres touffus de la dense forêt noire. Sans doute Xerkh était-il venu voir ce que je faisais le soir car, le lendemain matin, en ouvrant les yeux dans un rayon du soleil, ma porte était entrouverte. Je souris vaguement et m’étirai comme un chat. Je pris quelques vêtements et allai me laver rapidement, enlevant mes vêtements de la veille. Une fois propre, je descendis aller me chercher à manger, saluant vaguement Amélia, la gorge nouée par la perspective d’aller en bateau dans moins de deux heures. Heureusement qu’elle et Hanaë étaient là, car sans elles je ne sais pas comment je ferais. Car bon, Xerkh avait beau être un maître que j’aimais et je respectais, il ne pouvait pas comprendre les méandres de la jeune adolescente. Il avait déjà du mal avec les limites humaines, alors comprendre une jeune fille de quinze ans … Parce que bon, mon corps entier changeait, mon esprit aussi. Je comprenais pourquoi Xerkh ne voulait pas me laisser avec Caliel. Amélia et moi avions eu cette discussion sur les garçons, l’amour et tout ce que ça impliquait très peu de temps auparavant. Bien que maintenant je comprenne pourquoi il agissait ainsi – pour me protéger -, ça m’énervais un peu, car Caliel et moi n’étions que meilleurs amis, bien qu’il y ait quelque chose de spécial, quelque chose de plus entre nous deux. Bien qu’il y ait déjà eu quelques baisers volés par-ci, par-là, nous n’étions pas en couple, contrairement à ce que tous voulaient croire, selon ce que j’entendais. Enfin, bref. Nos petites discussions m’aidaient grandement à comprendre l’adolescence et tout ce qui s’y rattachait. Mâchonnant du pain sans trop d’enthousiasme, mélangeant quelques fruits à mon repas du matin, je fixais la forêt par la fenêtre, ne portant que peu d’attention au reste de la maisonnée. Mon repas terminé, je filai à ma chambre et préparai le nécessaire pour le voyage, fourrant ce que j’avais de besoin dans un grand sac, prenant ma pierre à aiguiser au passage. Je tressai mes cheveux et attachai ma ceinture à ma taille. Prenant une grande inspiration, je sortis de ma chambre et fermai derrière moi, rejoignant mon maître qui m’attendais dehors.

Marchant en direction du port, je croisai Cal et bifurquai dans sa direction pour lui voler une accolade sous le regard de Xerkh. Il me regardait d’une drôle de façon et je repensai vaguement à notre baiser de la veille au matin en rosissant doucement. Je pinçai les lèvres et lui dit au revoir en ne laissant rien paraître. Je crois que mon maître s’en doute, vu les regards, sa façon d’agir lorsque Caliel est dans les parages. J’ai beau me confier à lui, il n’y a que cet aspect que je ne lui confierai jamais. Il était bien trop protecteur envers moi pour que je puisse ne serait-ce qu’envisager lui répéter la chose. Je quittai mon ami à regrets et m’engageai vers le bateau, y allant malgré moi et à reculons, malgré la main de Xerkh dans mon dos. Je posai un pied sur le bois et me raidis. Frissonnant malgré la chaleur du matin, j’embarquai et regardai le bateau mettre les voiles quelques temps après notre embarcation. J’allai déposer mes affaires et restai dans la cabine, à fixer l’océan qui miroitait sous les rayons matinaux. Une heure plus tard, je tremblais et Xerkh se trouvait à mes côtés, me serrant doucement dans ses grands bras musclés, ma tête contre son torse musculeux. Caressant mes cheveux pour m’apaiser, c’était tout juste s’il ne me fredonnait pas une berceuse pour me calmer. La première nuit, il y eu un orage et je ne dormis pas, tremblant et étant à la limite de la crise de larmes.

Après moult heures à me faire bercer par mon maître, lors des plus grandes crises – car je devais apprendre à surmonter ma peur, enfin, au pire ne pas démontrer ladite peur – nous arrivâmes finalement à destination et je me ruai en courant hors du bateau, chancelant légèrement en arrivant sur la plage. Je ne jetai même pas un regard en arrière et je marchai le long de la plage pour me dégourdir les jambes, sans trop entrer dans la forêt, histoire d’attendre mon maître. Nous marchâmes en direction du campement et Xerkh me pointa quelques soldats. Déposant mes affaires, je sortis mon épée et leur demandai de se joindre à moi pour un combat amical. Recouvrant la pointe de mon épée de tissus pour ne pas se blesser inutilement, j’engageai le combat. Bougeant rapidement et fluidement, mon style ressemblait presque à de la danse, pour quand je ne frappais pas. Malgré le fait que j’étais petite et menue, mes coups n’en restaient pas moins presque brutaux et assez puissants et précis. Sans trop m’en rendre compte, je les éliminai un à un, mon maître se joignant à la partie. Posant l’épée sur mon épaule, reprenant mon souffle à peine haletant – j’étais en assez bonne forme – je reçus les félicitations des soldats. Oh, ils avaient un moins bon entraînement que nous, mais j’avais surtout joué sur mon agilité et ma finesse pour m’en sortir. Nous avions ensuite filé loin du campement, au cœur de la forêt, presque à la limite de la frontière entre le Royaume des Fées et le Royaume de Elfes. Le pays était vraiment beau, mais on voyait qu’il avait souffert et c’était dommage. Le soleil se couchait lentement et j’avais commencé à préparer lentement le campement, cherchant du bois pour le feu et en gardant en bonne réserve pour la nuit. J’avais ramassé des fruits et des racines que je savais comestibles pour accompagner le repas de viande, n’étant pas très forte sur ce repas. Malgré tout, je savais apprécier les repas que mon maître chassait. Une fois que je m’étais occupé de mon cheval, je n’avais plus grand-chose à faire. Mon lit consisterait à m’enrouler dans ma couverture sur un coin dégagé tout près du feu. Préparant le feu en silence alors que le soleil était presque couché et que la pénombre était bien installée, un infime bruit attira mon attention. Ce n’était pas un bruit d’animal marchant sur une branche, pourtant. Xerkh m’avait appris à faire la différence. J’avais pourtant pris soin de masquer mon énergie. Ramassant silencieusement mon épée posée à terre, sans faire aucun bruit, je scrutai le paysage alentours, sans utiliser la magie, uniquement mes yeux. J’aimais bien n’utiliser que mes sens humains lorsque nous étions en mission. Cela était parfois mieux que les sens magiques. Une lumière qui n’avait rien d’une flamme brillait entre les branches et je me concentrai pour créer un sentiment d’alerte dans mes émotions. Xerkh était un prédateur à la base, et il avait le flair d’un animal alors il savait bien repérer les émotions à l’odeur. J’espérais qu’il puisse le capter, car la nuit était presque totalement tombée alors il ne devait sans doute pas être bien loin. Je captai un très infime mouvement du coin de l’œil et savais que Xerkh était là, tout près. Soudain, une forme floue et rose entra dans mon champ de vision et je déposai mon épée, marchant silencieusement derrière ce qui semblait être une Elfe avec des cheveux roses, constatais-je en l’agrippant de dos, mon poignard sur la gorge pour ne pas qu’elle bouge. Je la tournai face à moi, l’adossant contre un arbre et sursautai, mes yeux et mon visage ne devenant qu’incrédulité. De surprise, je lâchai mon poignard qui s’écrasa sans bruit, poussant un léger hoquet.Comme dans un brouillard, j’entendis la voix de Xerkh qui, semblait-il, criait mon nom en courant vers moi. Sa voix perça le brouillard dans ma tête tandis qu’elle explosait dans ma tête comme un coup de canon. Je me tournai vers lui alors que mon nom finissait mourir dans ma tête, et n’eus le temps que de voir un masque de fureur que je fus durement repoussée. Me repoussant par l’épaule plus loin, je manquai trébucher, reculant en retrouvant mon équilibre à la dernière seconde tandis qu’il envoyait l’Elfe valser à un mètre et demi de moi, comme si elle n’avait été qu’un vulgaire moustique qu’il aurait chassé d’un revers de la main. Je me rattrapai assez vite et alors qu’il fondait sur elle, je m’élançai et arrivai par je ne sais quel miracle à me mettre entre eux deux alors que son poing arriva à un centimètre de mon visage. Il n’avait pas eu le temps de réagir autre que de stopper son élan de fureur et allait me pousser encore une fois, mais je devais l’en empêcher. Impérativement.

- Non ! criais-je en le stoppant net dans son élan. Je …. C’est …. C’est ma mère …, balbutiais-je, encore en état de choc.

J’avais la nausée, et j’espérais fortement ne pas trembler ou me mettre à vomir. J’avais senti une énergie à son cou qui m’étais beaucoup trop familière. Puis, sa couleur de cheveux, il n’y avait pas beaucoup de gens sur Enkidiev avec cette teinte particulière de rose comme couleur de cheveux. Et il y avait l’odeur, qui avait ravivé à ma mémoire un flash de souvenir. Je me entre les deux, Xerkh me dévisageant et lui, fixant encore plus furieusement ma mère. La situation était devenue compliquée, grave. La tension dans l’air était presque palpable et même les animaux et insectes semblaient s’être tus, tant cela frôlait le danger. À l’intérieur de moi, une bataille faisait rage. Ma mère ou l’empire, l’empire ou ma mère. Xerkh se recula à contrecœur en me fixant intensément, tellement que j’en fus mal à l’aise. Je me tournai vers ma mère, lentement, en tremblant.

- …  Ma … Maman …, murmurais-je en regardant dans sa direction, me tenant encore entre eux deux.

Il y avait une énorme tension, entretenue par le malaise de savoir que nous étions ennemies, dans un triste soubresaut de réalité J’avais envie de savoir ce qu’elle était devenue, ce qu’elle pensait à cet instant, mais la déchirure de son regard, la tristesse me faisait douter. Pouvais-je réellement sauter dans ses bras après tant d’années d’absence, le pouvais-je réellement ?  
Anonymous
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Miyäck
Mar 13 Déc 2016, 22:38



Elfe, quel magnifique royaume qui s'étendait a perte de vue de l'autre côté des frontières... Un royaume qui avait autrefois brûlé sous les feux ardents d'une Sorcière dangereuse dont le nom resterait longtemps gravé dans les cœurs de ceux qui avait eu le malheur de croiser son chemin. Depuis des années, la forêt avait repoussé. Elle n'était pas aussi luxurieuse qu'avant, mais la beauté des lieux n'était tout de même pas à sous estimer. Shaan n'avait certainement pas bâclé le travail de ce côté là. On ne pouvait compter que sur lui pour remettre l'équilibre naturel à sa place. Cependant, ce n'était qu'une beauté qui ne pouvait être observée de loin. Cette triste pensée effleurait de temps à autre son esprit. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas pu y mettre les pieds. Des années à vrai dire... Mais longtemps qu’elle y songeait. Et maintenant, il était trop tard. Elfe était aux prises d’Irianeth. Ses souvenirs d’enfance remontaient à si loin... Mais elle n’oublierait jamais cette sensation de plénitude ressentie dans cette forêt. Cette soirée, était donc l’une de ces fois où elle se permettait d'être perdue ainsi dans ses pensées.

D'un soupir las, la Chevalière aux cheveux roses quitta son poste d'observation du haut de la muraille. Elle se trouvait présentement dans un des royaumes qui surlongeait la frontière des royaumes conquis. Ces temps-ci, elle n'arrivait simplement pas à trouver le sommeil. Le temps devenait parfois un poids insoutenable pour elle. La vie n'avait pas été toujours tendre. Pourquoi? C'était une question qu'elle s'était posée plus d'une fois dans son existence. L'elfe avait perdu beaucoup plus que la vie ne lui avait permis de garder. Combien d'enfant avait elle eut ? Combien avaient déjà quitté ce monde pour allez rejoindre les plaines de lumière? Bien trop à son goût. Mais pourtant, malgré toutes ces pertes l'elfe tenait bon. Il y avait encore du monde sur cette terre qui avait besoin d'elle. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, non ? Toutes ses inquiétudes ne cessaient d’aller vers Alyss. Les Dieux savaient à quel point elle avait souffert, et à quel point Miyäck avait prié pour sa protection. Takeshi, ce monstre qui s'en était prit à la prunelle de ses yeux… Tout ça dans le but de faire souffrir Minato un peu plus.

L'une des plus marquantes et fraîches blessures qu'elle avait subi depuis les dernières années fut la perte de l'une des ses filles, Aether, qui avait suivit de près avec la mort de Meerah… Comme si les Dieux n’en avaient pas déjà assez. Celle-ci avait été porté disparue quelques années après sa naissance. Jamais son corps n'avait été retrouvé. Bien sur, le fait de ne pas avoir connaissance de sa location était une source constante de stresse. Mais s'il y avait une chose sur lequel elle pouvait se soulager, c’était bien le magnifique cadeau que lui avait donné Shaan. Oh, ce n'était pas parce qu'il s'agissait d'une création divine dont la beauté surpassait toutes créations artisanales créées par les mortels. Non, l'attachement que la mère avait à cet objet était surtout parce que celui-ci lui permettait d'avoir la plus importante information à ses yeux... Sa fille était vivante. Elle n'avait aucune idée d'où, ni aucune idée du genre de vie qu'elle vivait. Mais elle était vivante, et cela comptait pour beaucoup.

D'un pas lent, la Chevalière passa dans le couloir des dortoirs, s'arrêtant un moment devant la porte de sa chambre temporaire avant d'y entrer silencieusement. Il ne fallait pas réveiller son écuyère après tout. Celle-ci avait passé toute l'après midi à s'entraîner, à un point tel qu'elle était tout de suite partie se coucher, sans manger. C'était une Chevalière ne semblait pas être capable d'enlever. Sa colère envers l'empire avait quelque chose de... profondément dérangeant. La pauvre enfant ne semblait vouloir devenir Chevalier que pour la vengeance. Si elle réussissait avec brio tout ce qui concernait le côté militaire, elle manquait cruellement de volonté en ce qui concernait vraiment la mission des Chevaliers. Et ça, malgré sa volonté de vouloir être meilleure, c’était une valeur qui l'empêcherait peut-être de devenir Chevalière plus tard. Enfin, pour le moment, elle avait quand même bien travaillé. Une bonne nuit de repos lui ferait que du bien. Tant qu'à l'elfe, la nostalgie la prenait tellement au cœur ce soir qu'elle n'en avait pas trouvé le sommeil. Ce fut pourquoi elle ne ramassa que le strict nécessaire et sorti simplement de la chambre en silence.

Plusieurs heures plus tard, la nuit qui venait de tomber était plutôt calme. Miyäck se promenait tranquillement dans la forêt, perdue dans ses pensées. A vrai dire, elle aurait probablement pu tomber facilement dans un piège vu son état d'esprit du moment. Et... c'est un peu ce qu’il se passa, au final. Ou peut-être le choc de ressentir un esprit familier si près qui l'avait immobilisé…? L’Elfe ressenti à peine l'effleurement de la lame froide venir lui flatter la jugulaire... Incertaine, elle n'osa même pas se défendre lorsque l'adolescente la repoussa sur l'arbre. Leurs deux regards ce croisèrent et celui de Miyäck ne pu s'empêcher de laisser couler des larmes. Elle l’avait reconnue…

Son cœur battait la chamade, ses tempes étaient brûlantes. Était-ce réel? Était-ce vraiment elle? D'un mouvement incertain, la mère tenta de mettre sa main sur la joue de la rouquine... Elle avait le même regard qu’Evrard. Elle voulait s'assurer qu'elle était bien elle, Aether, sa fille si longtemps perdue... Elle voulait que cette joie de la revoir ne soit pas qu'un faux espoir. Cependant, la seule chose qui l'accueillit fut une grosse baffe venant de nul part qui l'envoya valser quelques mètres plus loin. Quelqu'un avait-il noté la race du monstre qui l'avait aplatie comme une crêpe? Impossible à savoir. Le temps de reprendre son esprit qui avait été sonné par l'impact, l'elfe porta alors un bref regard vers la... chose... qui se tenait en arrière de sa fille. Aucune idée de ce que ça pouvait être... Mais une chose était sûre, ce n'était certainement pas amical. Pourtant, Aether semblait avoir un... certain contrôle dessus. Ce ne fut pas long qu'à cette pensée, la mère ramène toute son attention sur sa fille. Le regard qu'Aether lui donna la remplie de bonheur. Ce regard qui signifiait qu'elle se souvenait et qu'elle ne l’avait pas oublié...

-A...Aether? C'est... c'est bien toi ? Oh…Bien sur que c'est toi... Si tu savais a quel point... Je... Je suis juste heureuse de te voir en vie...

Ce fut les seuls mots qu'elle réussit à faire passer, entre deux sanglots. Lentement la mère s'approcha de sa fille, la regardant, l'admirant, mais avisant aussi le protecteur qui se tenait derrière elle.... Aether était devenu une belle jeune femme. Elle était tellement aveuglée et certainement encore sonnée, mais elle n’avait pas remarqué cette couleur rougeâtre qui l’habillait… Qu’importait… Elle regrettait de ne pas avoir été la pour la voir grandir tout ce temps... Elle voudrait savoir, tout… Ce qu’il s'était passé, comment avait elle survécu... Comment était-elle arrivée là, sur Irianeth !? Une chose était sûre... Peu importe l'histoire, ses sentiments ne changeront jamais a son égard... Elle l'aimait plus que tout.

Miyäck
Miyäck
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Rôle : Guérisseuse retraitée

Plus sur le personnage
Âge: 418 ans [L6]
Race: Maître Magicienne / Elfe
Invité
Jeu 15 Déc 2016, 14:41
Tapis dans l’ombre sans le moindre mouvement, il observait de son regard perçant sa proie qui ne tarderait pas à se diriger dans sa gueule sans qu’il n’ait besoin de faire quoi que ce soit. Bon, bien entendu, cela faisait environs une heure qu’il était resté dans cette position en la repérant. S’avançant, lentement, silencieusement, puis, se tapissant. Il attendait le bon moment. Il savait qu’il pourrait l’avoir, mais il s’amusait sans doute un peu avec sa nourriture. Puis, soudain, le cerf leva la tête, flairant l’air. Il avait senti son odeur et le cherchait présentement. Alerte, il allait fuir au moindre son, au moindre mouvement furtif. Il devait croire qu’il était plus loin, bien plus loin. Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres alors que ses doigts se resserraient sur sa lance préalablement taillé d’une bonne branche pour l’occasion. Une expiration inaudible du chasseur. Un soubresaut de la proie. C’est tout ce qu’il eut pour trahir l’instant. Alors que le bois bien taillé alla se placer entres les côtes de l’animal, perforant alors un ou deux organes vitaux, la bête ne courut même pas, mais s’effondra sur place, laissant un simple son étouffé en sortir.

Le Berserker s’approcha donc lentement, murmura quelques paroles et brisa la lance au-dessus de la plaie afin d’entreprendre ensuite de le dépecer sur place, laissant donc le luxes aux charognards ou aux carnivores opportunistes de se délecter d’une partie des abats. Une fois chose faite, il souleva l’animal et le plaça sur ses épaules pour revenir au campement. Il n’était pas très loin, à environs dix minutes encore de marche lorsqu’il repéra une odeur étrangère. Cela le dérangea aussitôt pour plusieurs raisons. La première, cette odeur lui était étrangère. Ensuite, elle était récente. Puis, elle se dirigeait vers le campement. Il accéléra aussitôt le pas. Il avait certes confiance aux facultés d’Aether, mais elle restait encore une adolescente qui avait beaucoup à apprendre. Son flair lui indiquait que c’était une femme et qu’elle était seule. Que faisait-elle ici au beau milieu de la nuit? Il doutait fort qu’elle fasse partie de la garde de la frontières du côté d’Irianeth, ils n’étaient pas vraiment à proximité de celle-ci, n’aurait-elle pas été assez stupide pour franchir le territoire aussi profondément? Il semblerait bien que si. Une tête rose du genre, cela n’appartenait clairement pas à la patrie qu’il servait en ce jour. Une voyageuse? Cela aurait peut-être pu être plausible, mais pas avec la couleur de vêtement qu’elle portait. Une Chevalier. Il eut un sourire en coin tout en la suivant de loin, déposant son butin silencieusement au sol et la prenant en chasse, à son insu.

Elle semblait se diriger droit vers le campement, sans le savoir aucunement. Elle ne regardait presque pas où elle allait. C’était presque répugnant à voir comment un être pouvait être aussi… Lunatique dans une forêt ennemie de surcroit. Il repéra un mouvement furtif plus loin. Aether. Celle-ci avait visiblement repéré l’intrus, ce qui ne fit qu’amplifier son instinct de chasseur. Elle était déjà coincée et elle ne le savait pas. Il prit donc soins de la surveiller et de voir ce que le louveteau ferait, comment elle s’y prendrait. Aurait-elle la force de la tuer? Il en doutait fort. Elle n’était pas encore prête.

Comment aurait-il pu deviner la suite? Qui aurait laissé un Chevalier d’Émeraude s’en tirer ainsi, sans… Si le sont de sa main contre son front n’aurait pas pu trahir sa présence, il saurait sans doute frapper. Son Écuyère déposa sont arme au sol et choisi une dague, ça, ça allait. Ce qui l’exaspéra au plus au poing fut qu’elle eut sa prise, sans problème. La Chevalier était bien dans de sales draps, mais, quelque chose se produisit. Ce qui le fit bien entendu réagir instantanément. Quelque chose clochait. Elle n’allait pas bien. Avait-elle été blessée?! Pas la peine de ce questionné. Il était déjà sur sa lancé. Elle était figée. Il ne laisserait aucune seconde de plus s’écoulée.

**Aether! BOUGE**

Celle-ci lui jeta un regard et croisa le sien alors qu’il arrivait à leur auteur, la poussant sans doute trop brutalement dû à son élan et envoya l’Elfe valsé plus loin comme si elle n’était qu’un vulgaire moustique. Aussitôt le corps de celle-ci au sol, le Berserker se dirigeait déjà d’un pas décider et menaçant en sa direction. Certes, il l’avait frappé. Il aurait pu faire bien pire, mais il savait déjà quel sort il lui réservait. Retirant lentement la hache de derrière son dos, il alla lui asséner un dernier coup de poing rien que pour cet affront de proximité avant de la trancher en deux. Pas question qu’elle n’alerte qui que ce soit, même à cette distance de la frontières, les renforts seraient assez bête pour tenter de venir la secourir. C’est le visage d’Aether qui apparut dans sa ligne de mire. Stoppant son élan de justesse, son poing s'arrêta à quelques centimètre de son nez. Furieux, il allât pousser de nouveau son Écuyère, sans poser de questions, mais les mots qu’elle prononça à la suite de ce qui semblait être une négation l’en empêcha. Q… Quoi? Pourquoi? Il n’en avait aucune idée. Son regard sévère et incandescent se posa sur son Écuyère, puis, sur la Chevalier, furieusement. Après quelques secondes d’hésitation, ressentent que trop bien les émotions de son Écuyère, il comprit qu’elle était sérieuse. C’était sa mère.

Il laissa échapper un bref grognement et s’éloigna vivement de quelques pas, non sans refusé de quitté cette verte du regard. Lui, contraint à ne pas tuer. Il se demandait franchement ce qui le choquait le plus dans toute cette situation.

**[Aether]J’espère que tu es consciente de ce que tu me demande et dans quel merdier tu me force à être.**

Oui. Qu’elle réalisait les couleurs de sa mère et tout ce que cela impliquais. Si quelqu’un venait à le découvrir, ils auraient de sérieux problème et il en avait déjà assez pour le moment au sein de l’Ordre. Celle-ci ce releva, un peu chancelante. Elle semblait blessée. Il s’en fichait éperdument. Elle était encore bien chanceuse de respirer, encore. Bien chanceuse qu’Aether lui ai déjà brièvement parlé de son passé, sinon, elle ne respirait plus depuis déjà un moment. Observant donc la scène ‘’attendrissante’’ entre mère et fille, il rangea son arme dans son dos. Acceptant mal le fait que celle-ci touche à Aether, il ne pouvait s’empêcher de la fixé d’un air mauvais. Il c’était un peu rapprocher entre temps et, d’un mouvement sec, il agrippa la gorge de la Chevalier, resserrant un peu son étreinte, pas trop. Juste assez pour lui donner une petite teinte rosé. Si Aether comptais se plaindre, il l'ignorerais et ne broncherait pas. Il retira l’épée du fourreau de l'Elfe et lui frôle la joue avec celle-çi. Elle avait interêt à ne pas bouger. Si elle voulait voir sa fille, elle n’avait d’autre choix que de se soumettre à ces quelques règles.

-Si tu as une autre arme, je te conseille de la balancer sur le champ. Si tu alerte qui que ce soit, communique mentalement, je le saurais et te tuerais. Si tu attarde ton regard sur moi, je te tuerais. Si tu fait un seul mouvement brusque... Bien tu connais la suite.

Sur ses mots, il fixa la Chevalier droit dans les yeux pour finalement la relâcher, non sans la repoussé brusquement, lui offrant un sourire carnassier. Puis, sans un regard vers Aether, il se dirigea vers la forêt pour ramassé son butin qu’il avait laissé tomber à quelques mètres plus loin, non sans jeter l’épée de la Chevalier prêt de l’endroit où il comptait s’installé pour découper l’animal. Bien qu’il s’éloigne, il ne quitta pas du regard les deux femmes, toujours prêt à intervenir au moins dérapage de la Chevalier. Une fois le butin ramené, il le laissa tomber au sol et commença le travail, ne se gênant pas de la présence de l’étrangère pour faire comme à son habitude, soit d’entreprendre de mangé la viande crue. Après tout, c’était le meilleur moment pour manger. La chair était encore chaude. Ensuite, il n’aurait d’autre choix que de la sécher pour la conserver, bien qu’avec l’appétit qu’il avait, tout manger ne serait pas un problème non plus. Il jeta un bref regard à son Écuyère, comme pour lui demander combien elle en voulait. Une fois la réponse donné, il en découpa un et le fit tenir sur une branche de bois qu’il plaça au-dessus du feu. Il jeta un bref regard aux baies qu’elle avait cueillis, puis en sortie une qu’il teint du bout des doigts pour la lancé vers son Écuyère afin qu'elle l'attrape ou la reçoivent sur l'épaule si elle n'étais pas attentive.

-Cette baie te ferait vomir tes tripes. Regarde la bien.

Il se remit malgré lui à fixer la Chevalier alors que les lueurs du feu reflétaient dans ses yeux sans iris, pour continuer de manger comme s'il n'attendait que le moindre faux pas de sa part pour la découper en rondelle. Une mère. Il savait ce que les mères faisaient et celle-çi voudra sans aucun doute lui prendre Aether. Ce qu'il refusais. Elle était son Écuyère. Il avait tenu tête à Janita, tenir tête à une autre mère de cette gamine ne lui causais aucun problème. Ici, là. Ils étaient deux Chevalier ennemis, avec une Écuyère au milieu. Son Écuyère de surcroît. Aether ferait bien ce qu'elle désire une fois Chevalier, il lui avait répété mainte fois, mais pour l'instant, elle était sous sa responsabilité. Elle n'avait aucun choix. Même si elle le détesterais jusqu'à la fin de ses jours s'il le fallait. Il la ramènerais de gré ou de force dans l'Empire. C'étais comme ça. Et il détestait avoir ce rôle, sincèrement... C'étais sans doute ce qui le mettait le plus en rogne, pour le moment. Il ne connaissait pas les intentions de son Écuyères. Ils avaient eu plusieurs différent. Croyait-elle que tout serait plus facile sur Enkidiev? Sans doute, tout était plus aisé loin de l'Empire... Peu importe. La baie qu’il avait indiquée à Aether ressemblait énormément à une baie comestible dans la Forêt Noire, à la seule différence que celle-ci avait un tout petit point noir à son extrémité, très discrète. Dans le noir, il était facile de ne pas la remarqué.
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Parandar
Sam 09 Sep 2017, 21:13
Bonjour !

Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 18 septembre dans les Archives.
Parandar
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Parandar
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