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Neige sanglante [PV]

Jahël
Dim 15 Mai 2016, 13:07
<< Donc... Vous voulez que je tue un Lieutenant d’Alombria ? >>
<< C’est exact, >> me répondis le Sorcier, pince-sans-rire.
<< Hein hein, >> fis-je, hochant la tête avec une expression dubitative sur mon visage.

Si j’avais bien compris, le lieutenant détiendrait des informations importantes sur Irianeth, du fait de son amante qui n’est autre qu’une ancienne servante d’Irianeth qui résidait à Shola. Donc en gros, je devais tuer le joyeux petit couple sans me faire prendre par le royaume souterrain glaciale d’Ombres. Un défi, en soit, puisque pour le moment je ne pouvais pas dire que mes meurtres précédents m’en ont donnés beaucoup. Le véritable défi est qu’Alombria, ainsi qu’Esperita, est un royaume souterrain dont il fallait connaître les méandres pour éviter de se perdre et de mourir gelé.

<< Puis-je savoir, quel genre d’information ? >>
<< L’ignorance est parfois une bonne chose. >>
<< Vous avez peur que je trahisse l’Empire, n’est-ce pas. >>
<< Vous les Assassins et Mercenaires, vous tenez beaucoup à la liberté, alors on prend nos précautions. >>
<< Hein hein. >>

Je levais les yeux au ciel, montrant bien que je n’étais pas du genre à devoir une forme de respect à l’ordre mystique. C’est à peine si je ne taperai pas la discuss’ au calme avec l’Empereur si l’occasion se présentait – et ma tête coupée tombera à terre pour offense, mais je m’en foutais pas mal. Si l’on voulait que je témoigne du respect, il fallait que cela se mérite. Mais cela ne m’empêchait pas de ne pas sous estimer mon adversaire. J’ai vu trop de vaillants guerriers mourir bêtement en sous estimer la puissance de la personne qu’ils devaient combattre. Le mieux étant de rester méfiant et de toujours être aux aguets. Sait-on jamais, l’adversaire peut facilement avoir des atouts dans sa manche que l’on ne soupçonnerait pas.

<< J’imagine que je n’ai pas le choix de toute façon, >> soupirais-je.
<< Non pas vraiment. >>

Pour les Sorciers, j’étais une denrée remplaçable. Ce qu’ils oubliaient peut-être c’était que parmi tous les Assassins qu’Irianeth comptait (et Parandar sait qu’il n’y en a pas des masses non plus), j’étais l’une des meilleurs. Ils ne devraient pas se montrer si condescendant, ils pourraient avoir une mauvaise surprise après cela. Je savais aussi qu’ils tentaient de mettre Jiyan dans leur poche, elle me racontait que lorsque je n’étais pas là ils essayaient de la rallier à leur cause : ce qui la faisait bien rire d’ailleurs, et moi aussi. Jiyan n’était pas une personne que l’on corrompait aussi facilement, bien qu’elle soit encore jeune elle avait un caractère très difficile, et les Sorciers devaient grincer des dents pour ne pas l’offenser tant elle était insupportable et rebelle. Enfin bref, c’était peine perdue.

<< Voici une carte approximative des souterrains d’après une source, et des fioles de feu pour pouvoir vous réchauffer dans ces méandres. Vous en aurez 5, pas plus. >>

Je n’aimais pas recourir à la magie pour me dépêtrer d’une situation, cependant je ne pouvais nier que ces fioles de feu me seront très utiles si je ne veux pas mourir d’hypothermie dans le royaume d’Alombria. Alors je pris sèchement les fioles et la carte que me tendait le Sorcier avant de partir sans demander mon reste, la tête haute et le pas toujours aussi souple et silencieux à la fois. Je détestais lorsqu’ils me convoquaient comme un vulgaire larbin dans leur bureau remplis de fioles en tout genre, toutes plus bizarres les unes que les autres. C’est bien pour cela que j’affectionnais tant la guilde des Aigles de Sang, malgré que l’on soit sous la juridiction du Chef et qu’un Lieutenant pouvait largement nous donner des ordres – bien qu’ils ne le font que rarement – nous étions libres de prendre n’importe quel contrat, dans n’importe quel royaume, tant que nous rapportions des bénéfices à la guilde. En somme, nous étions bien plus libres que sur Irianeth.

<< Je pars pour Enkidiev, >> annonçais-je sans préambule à Jiyan alors que je commençais déjà à faire mes affaires.
<< Je peux venir ? >>
<< Non, c’est pour une mission. Potentiellement dangereuse. >>
<< Hm, ok. >>
<< Tu seras sous la garde de Clotilde. >>
<< Mais je l’aime pas ! Elle est vieille, méchante, et elle pue le cadavre en décomposition. >>
<< Tu ne discutes pas, c’est comme ça. Tu vas devoir supporter cette bonne femme à l’hygiène douteuse jusqu’à mon retour. >>
<< Hm, ok. >>

Jiyan se dandina sur ses pieds en regardant ailleurs. Elle était encore petite, alors elle n’arrivait pas à bien mentir. De ce fait, je pouvais dire avec certitude que Clotilde allait en voir de toutes les couleurs, car Jiyan étant bornée, elle avait bien l’intention de faire ce qu’elle voulait. Je soupirais. Jayson ne m’avait pas donné autant de misère à trouver des nourrices pour le garder. La différence était que lui était mort pour incompétence, tandis que Jiyan semblait bien plus forte et combative. Et têtue.
Je pris donc des vêtements à la fois chauds et qui ne me gêneraient pas dans mes mouvements. Une cape polaire pour me maintenir bien au chaud, des provisions, des armes, et des poisons. J’enduisais d’ailleurs une de mes dagues – celles sertie d’une pierre rougeâtre à sa garde – d’un poison mortel au cas où je rencontrerai des problèmes en cours de route. Ainsi je m’en allais avec un sac de voyages, et pleins d’arme. Entre une épée, 5 lames disséminées sur mon corps, deux lames cachées dans des étuis à mes poignets pouvant sortir et se rétracter grâce à une inflexion de certains de mes doigts, et ma dague empoisonnée à ma ceinture, on pouvait dire que j’étais parée à toutes éventualités. Comme toujours d’ailleurs.
Je gardais sur moi mes habits normaux, je me changerai pour des habits bien plus chauds pour les royaumes que j’allais visiter sur le bateau avant d’arriver à Shola. Je fis un bref « au revoir » à ma fille – qui en profita pour me faire un câlin par surprise la perfide – avant de partir sans me retourner.  Je n’étais pas du genre très enclin aux câlins, Jiyan le savait, mais elle était tellement butée qu’elle m’en faisait quand même, me prenant par surprise, et ayant une tête tellement adorable que je n’ai pas le cœur de la repousser – oui il m’arrive d’avoir un cœur, parfois.

Une fois arrivée à Shola, je poussais un profond soupire de lassitude, formant un nuage blanchâtre devant mon visage. Bien protégée dans mes vêtements chauds, je ne perdis pas mon temps et je pris la route en direction d’Alombria. Ou plus particulièrement allais-je à Diamant pour trouver un tunnel qui n’a pas été bouché. Car ils n’étaient pas cons ces petits Alombriens : ils avaient détruits toutes les entrées menant à Shola – sauf quelques unes bien gardées cependant – pour éviter d’avoir une invasion par ces moyens. Pour cela il fallait passer soit par Diamant soit par Opale. Enfin bref, le voyage fut long – surtout dans le froid – mais mon corps arrivait à s’habituer à la basse température d’une rapidité qui me surprit moi-même, on ne pouvait pas dire que j’appréciais les endroits glaciés et que j’allais souvent dans ces contrées.
Arrivée à Diamant, je me fis discrète jusqu’à trouver une entrée de tunnel durant la nuit. Me faufilant à l’intérieur, carte en main, je pris la route en direction du cœur – soit, de la ville. Je devais dire que je commençais à manquer de fiole de chaleur lorsque j’arrivais enfin dans la ville, et je me jurais de passer par Elfes pour pouvoir repartir sur Irianeth avec la tête du Lieutenant et de sa femme. Enfin de son amante, le bougre n’ayant pas prit de femme, à croire que sa vie de pécheur lui allait à ravir – une manière de pensée que l’on partageait, cela dit.
Prenant une chambre dans une auberge, je commençais rapidement mes recherches sur les habitudes du lieutenant tout en restant le plus discrète possible. C’est ainsi que je profitais d’une nuit où le lieutenant n’avait pas à travailler pour partir de mon auberge par la fenêtre, dans l’intention de m’introduire dans la maison de ma future victime. J’allais faire ça rapidement et sans bruit, histoire que je n’ai pas de problèmes avec le voisinage ou que sais-je encore. Cependant, bien que mon plan semble parfaitement inviolable, rien ne se passa comme je l’avais prévu. En effet, avant même de m’introduire dans la maison du lieutenant, j’entendis un bruit suspect derrière moi. Aussitôt, je sortis une lame que je lançais rapidement en direction du bruit, tout en me précipitant dans sa direction. Ma main attrapa un vêtement – un col peut-être ? – et je plaquais l’intrus contre un pic de glace non loin, ma dague empoisonnée titillant déjà sa gorge. Elle a peut-être put éviter ma lame, mais m’étant jetée sur elle par le même coup elle ne put m’éviter par la même occasion.

<< Qui es-tu et que fais-tu ici ? >> annonçais-je d’une voix autoritaire ne laissant pas place à la protestation.

Au vu de son accoutrement, il était clair qu’elle ne faisait pas une simple balade de santé. Dans tous les cas, c’était mon terrain de chasse, et je détestais qu’on empiète sur mes plates-bandes.
Jahël
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Rang Classique : Chevalier
Nombre de messages : 816
Rôle : Chevalier d'Irianeth

Plus sur le personnage
Âge: 43-48 ans [L5]
Race: Humain
Invité
Dim 05 Juin 2016, 17:57
Meïlhor était à présent en mer ou elle rejoignait les terres reculées de Shola. Comme à l' accoutumé, celle-ci supportait mal les transports, les navires ne faisant nullement exception, elle avait l'estomac au bord des lèvres. Cherchant à retrouver une certaine contenance, elle regardait la mer calme alors que dans son esprit les pensées se déchaînées. Une vérité c'était imposé à elle tout récemment, elle avait admis attendre un enfant de Jamère. Le constat avait pour elle était difficile à assimiler. Elle ne se voyait nullement dans ce rôle de mère, ne se reconnaissant en rien dans celui-ci. La mercenaire avait eût peur, il était donc bien naturel pour elle, de fuir aussi loin qu'elle le pouvait de son amant. Elle le savais d'une manière presque imperceptible quelque chose avait changé en elle. Elle se sentait différente et inchangée en même temps, ce paradoxe l’angoissait. Comment être mère elle qui n'avait jamais connue la sienne ? Les enfants reproduisent parfois le modèle de l'éducation qu'ils ont reçu. Une chose était certaine, il ne serait bon pour personne qu'elle réitère avec son enfant, les comportement que Jubey avait eut à son encontre. Ces parents avait avec fait de regrettable erreur et l'idée de répéter cela avec ces propres enfants la répugnai néanmoins, elle ignorait comment agir différemment.  Elle n'avait aucun autre individu à qui se référer en matière d'éducation. Toutefois, Jamère était présent, il avait été choyé, aimé et protégé par ses parents. Il était alors devenu un beau jeune homme pétrie d'idéaux des plus chevaleresque. Lui saurait probablement comment prendre soin d'un enfant. A cette pensée et dans un geste ancestrale Meïlhor posa sa main sur son ventre. Cet enfant était également celui de son compagnon. S'il avait été d'un autre, le choix aurait été pour elle une évidence ; elle s'en serait débarrassé purement et simplement. Un enfant constituait une entrave, attache que la jeune femme se refusait. Néanmoins, cet enfant était sans nul doute celui de Jamère,  ce qui pour Meï changeait bien des choses. Elle se surprenait parfois à imaginer sa future progéniture pourvu des mêmes yeux bleu nuit que son amant.  Cette idée la comblait à la limite de la déraison.  Si elle devait avoir un enfant, elle ne voulait que nul autre n'en soit le père. Cependant, elle était partie voilà quelques semaines, sans lui dire un mot sur son nouvel état.
Elle avait toute confiance en son compagnon toutefois, ses sentiments étant encore pour elle dénué de sens, elle préférait donc s'offrir du temps loin de lui pour réfléchir au plan qu'elle devait établir. Meïlhor avait décidé de répondre à un contrat, arborant une récompense plus que satisfaisante. Elle nourrissait le secret espoir de se mettre ainsi financièrement à l'abri, le temps de régler cette affaire fâcheuse. Son office était donc de neutraliser un lieutenant d'Alombria et sa compagne. Meïlhor avait emporté avec elle la précieuse cape dérobé à Jamère, lors de leur première rencontre, ainsi elle ne souffrirait guère du froid glaciale d'Ombres. Cette proie n'était nullement le menu fretin dont elle avait l'habitude. Il serait nécessaire qu'elle redouble de prudence. Cette entreprise était des plus épineuses. Toutefois Meïlhor ressentait le besoin de se prouver qu'être enceinte  ne remettait nullement en cause ces talents de mercenaire. Elle refusait de songer à ce que deviendrait l'enfant lorsqu'elle retournerait en mission après l'accouchement. Elle ne pouvait interrompre son activité, cela aurait été pour elle comme  arrêter de respirer. Pour Meïlhor la vie ne valait la peine d'être vécue que si nous excellions dans ce que nous faisions. Elle excellait en tant que mercenaire, elle ne pouvait se résoudre à abandonner cela. Elle aimait sa vie ; parcourir tout Enkidiev en découvrant les richesses de ces contrés, traquer ces proies jusqu'à les débusquer et trouver des stratagèmes pour les neutraliser. Voilà ce qui faisait son bonheur. Jamère comprendrait-il cela un jour ? Il était devenu mercenaire par besoin, pas elle. Toutefois, elle devait nécessairement recentré son attention sur l'affaire qui la menait ici. Le bateau était arrivé à bon port et les problèmes de Meïlhor devrait donc attendre pour être résolu.  Elle arrivait désormais à Shola et continuait son périple jusqu'à Ombres. Le chemin jusqu'à sa destination fut pour le moins épique, les voyages en équidés ne lui réussissant pas d'avantage que les expéditions marines. Elle arriva toutefois à bon port non sans peine. Entrée à ombres ne fit pas une mince à faire mais elle y parvint néanmoins. A son arrivée elle pris quelques jours pour se remettre de ses périples et élaborer sa stratégie. Elle décida que la meilleure manière d'agir était d'intervenir le soir ou l'homme serait dans sa demeure probablement accompagné de son amante. Ainsi Meïlhor pourrait agir en toute impunité, cela était bien plus sure que de l''attaquer nul autre part ailleurs. La jeune femme se para donc de ces armes et de ces divers poisons et partis remplir sa besogne. Elle se rendit sur les lieux et à son arrivé un sentiment étrange l'étreignit. Elle ne put s'attarder sur cette sensation, un inconnu peu scrupuleux, avait déjà lançais à sa rencontre un coutelas. Meïlhor l'esquiva de justesse mais elle ne peut éviter le dit individu. La femme qui attaqua  la mercenaire de façon aussi cavalière paraissait dans une rage peu commune. Elle plaqua la blonde contre une stalagmite la menaçant de son couteau qu'elle posa sur la gorge de la jeune femme. La première pensée qui s'imposa à elle fut : mon bébé, je ne veux pas qu'elle lui fasse du mal. Cette pensée interloqua presque d'avantage la mercenaire que la réaction de son bourreau. Cette situation semblait étrange à Meï, elle qui était plus habitué à être chasseur que proie. Toutefois, luttant contre tout ces instincts elle n'esquissa pas le moindre geste pour tenter de se dérober à la poigne de son agresseur. Désormais les rouages de son cerveau s'actionnait de manière anarchique. Une pensée lui revenait en boucle, de manière incessante ce qui l’empêchait de réfléchir avec méthode comme habituellement. Un instinct sensiblement archaïque lui intimait de protéger le petit être qu'elle abritait en elle, elle ne demandait pas mieux que de  lui obéir. Si elle mourait, son enfant aussi et cela elle ne pouvait le tolérer. Il fallait donc qu'elle reste en vie. En outre elle désirait ardemment revoir Jamère. Elle voulait lui annoncer sa grossesse, voir le bonheur se dessiner sur le visage de son compagnon. Jamère, leur bébé... il fallait qu'elle vive, pour eux. Meïlhor se força à respirer calmement. Elle se serina intérieurement de ne pas heurter son interlocutrice.
Celle-ci s'exprima d'une voix dure

« qui es-tu et que fais tu ici ? »

La mercenaire réprimanda les paroles acides qui lui venait naturellement.
Un monologue intérieur faisait rage dans l'esprit de la mercenaire.
-Non pas cette fois, garde ton insolence pour un jour ultérieur. Il n'est plus temps de te montrer impétueuse. Cette femme est dangereuse  pour toi et ton enfant. Alors pour une fois fais preuve de diplomatie. Ne la provoque nullement. Il sera toujours temps de changer d'attitude ultérieurement mais pour l'heure, pense à Jamère. Il ne se remettrait nullement de te perdre toi et l'enfant, alors tu ne peux te permettre nulle imprudence .-
Elle posa un rapide coup d’œil à la lame posé contre sa gorge, à la place de l'assaillant elle l'aurait probablement induite de poison. Peut être étais ce le cas, une raison supplémentaire pour ne pas faire de mouvements brusque
Elle songea au choix des mots qu'elle voulait prononcer, nulle erreur n'était permise. Elle réfléchit un instant ; feindre l'innocence aurait était une erreur, inventer une histoire n'aurait guère été plus judicieux. La femme aurait démasqué la supercherie. Une autres stratégie devait donc être envisagé mais laquelle ? Meïlhor observa l'individue qui se tenait devant elle. Son adresse était indédaignable, ces réflexes était acérés autant que ces divers lames. En outre, elle ne possédait visiblement aucune retenue. Il était probable qu'elle soit mercenaire ou assassin. Allié potentielle ou ennemi ? Nulle n'aurait put le dire. Elle pouvait aussi bien être là pour neutraliser les cibles que pour les protéger. Il n'était plus temps de tergiverser, son assaillant ne tarderais plus à s’impatienter.
Elle se lança donc

« - Je me nomme Meïlhor de Rubis »

Elle pris une inspiration, réfléchissant un instant

« Je suis en ces lieux car je suis mercenaire de mon état et je venais ici accomplir mon office, mais cela semble désormais dés plus délicat »

Meïlhor avait tenté un léger trait d'humour. Toutefois, révéler ainsi son identité, sa profession et le but de sa venue la dérangeait profondément. Elle avait la désagréable impression de s'exposer trop aisément.
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Invité
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Jahël
Mer 31 Aoû 2016, 12:13

L'inconnue ne bougea pas d'un pouce. Je la sentis réfléchir à ces prochaines paroles, certainement jaugeait-elle de ma capacité à mettre mes menaces à exécution, ou encore de ma force comparée à la sienne. Je pus apercevoir de fines oreilles d'elfe, ce qui me conforta dans l'idée que de base j'avais plus de forces qu'elle. Au vu de la différence d'âge – puisqu'elle semblait aussi encore jeune – et de mon expérience, nulle doute que je la mettrai KO en un rien de temps. Peut-être même s'était-elle dit la même chose. Elle commença par jauger ma lame avant de revenir dans ma direction, toujours sans bouger. Au moins n'était-elle pas de ces débutants qui paniquaient dès que leur plan de départ ne se passait pas comme prévu, et donc qu'ils faisaient bêtises sur bêtises.
Elle finit par prendre la parole au bout d'un long moment. Ah, ça parle finalement ! J'ai presque cru qu'elle était muette. Ma lame toujours bien collée contre son cou, j'avais commencé à quelque peu m'impatienter, et cela devait se voir dans mon regard puisqu'elle prit la parole. Assez calmement, je devais dire.
Meïlhor de Rubis hein ? Elle était bien loin du pays qu'elle s'affiliait. J'eus un petit sourire narquois alors qu'elle poursuivait sur les explications que je lui demandais. Mercenaire de son état ? Ainsi elle avait pour mission de tuer une certaine personne en ces lieux pour un client de Rubis ? Mercenaire d'un état... Etrange comme concept. Elle était reconnue et légalisée par son royaume ou quelque chose comme cela ? J'eus un petit froncement de sourcil. Elle ne semblait pas mentir, mais je trouvais quand même cela étrange. La plupart des mercenaires et assassins que je rencontrais faisaient soit de l'assassinat en solitaire, soit dans une guilde. Il était assez rare de trouver des mercenaires d'état.

<< Hm. Tu es payé par Rubis ? >> demandais-je quelque peu curieuse de ce type de mercenaire.

Et puis je me demandais aussi comment un Rubien peut demander à un mercenaire de tuer un Alombrien. De plus, si en vérité elle n'était qu'une mercenaire solitaire, je ne voyais pas l'intérêt de la tuer – au contraire pourrais-je éventuellement la recruter dans ma guilde. Si elle avait été dans une guilde rivale, je l'aurais tué sans sommation. La guerre entre guildes existait depuis des lustres, un petit meurtre passera très bien entre les mailles du filet, et ma guilde était assez puissante pour faire face à ce genre de choses.

<< Quelle est ta cible ? >> rajoutais-je d'une voix plus sérieuse et froide.

Je la tenais toujours en joute. Je ne savais pas encore s'il était nécessaire que je la tue, que je l'assomme pour accomplir mes méfaits, ou si je continuais de parlementer avec elle. De toutes les manières, je n'étais pas habilitée à recruter de nouvelles personnes, tout ce que je pouvais faire si jamais elle était intéressée, c'était la mettre en relation avec Jahar qui se ferait un plaisir de la martyriser pour voir si elle pouvait être une bonne recrue.

<< je me nomme A'élys, >> finis-je par dire d'un ton neutre.

Elle s'était présentée, alors autant me présenter à mon tour.

<< Je suis une Assassin de la guilde des Aigles de Sang, >> complétais-je ensuite. << Mes cibles se trouvent dans cette bâtisse. >>

L'idée d'éventuellement s'entre-aider et partager me vint en tête, et je la mis de côté pour le moment. Certes, nous n'avions pas à perdre trop de temps, mon timing était serré mais j'étais douée pour improviser. Alors autant en venir au fait : si sa cible était la même que l'une de mes futures têtes coupées, j'aviserai. Si elle était obéissante, j'aviserai aussi.
Pour le moment, j'attendais ces réponses, toujours sur mes gardes.
Jahël
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