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Au bord du gouffre [PV Caliel]

Invité
Mar 28 Juin 2016, 01:10
La folie se lève chaque matin une minute avant moi.
Elle est comme quelqu'un qui me fait de l'ombre,
Debout entre le jour et moi...



1257



Fée. C’était l’un des plus magnifique Royaume qu’il lui avait été donné de voir jusqu’à maintenant. Fée lui faisait pensée à ce monde qu’il lui arrivait de visiter, où tout était possible. Fée lui inspirait le calme, la fantaisie et les rêves. Fée lui donnait une étrange sensation que tout irait mieux, un jour… Mais pas maintenant. Maintenant, elle courait dans la nuit pour fuir, tout simplement. Car elle n’en pouvait plus. Malgré ce voyage qui aurait dû l’aider, l’aider à apprendre à être un bon Chevalier, l’aider à se changer les idées, sans doute. Cela avait été le cas contraire et elle courait pour aller nulle part.

Malgré toutes les bonnes intentions de ses compagnons de voyages pour qui elle éprouvait une grande affection, Alyss savait qu’ils ne pouvaient pas la comprendre. Ils n’avaient jamais pu, de toute façon et maintenant et bien, c’était encore pire. Depuis le début de ce voyage, si ce n’est que depuis qu’elle c’était réveiller et avait revu son Maître après cette nuit de la cérémonie d’attribution, on tentait de la convaincre de tuer Sergei. Pour qu’elle raison? Simplement parce-que c’était amusant et qu’on lui avait ordonné de semer la zizanie dans l’Ordre et qu’Edwing commençais à s’impatienté. Elle ne pouvait pas en parler. Elle en était tout simplement incapable. Le pire dans tout cela? C’est qu’elle c’était surprise à en rire alors qu’elle cueillait des champignons pour le repas du soir. Toute seule.

Elle sentait qu’elle perdait doucement le contrôle, encore et elle avait peur de ce qu’elle pouvait faire. Surtout qu’on lui racontait tout ce qu’elle pouvait faire, tout ce qu’elle ferait et elle avait peur. Elle était terrifiée. Elle ne pouvait pas semer la souffrance autour d’elle ainsi, elle voulait semer l’amour. C’est tout ce qu’elle avait voulu, avant et c’était encore tout ce qu’elle voulait, maintenant. Mais maintenant, c’était différent. Maintenant, elle n’était plus seule et elle avait du mal à réfléchir correctement par moment. À se souvenir de ce que c’était avant que cette folie ne la prenne toute entière. C’était quand déjà? Autant qu’elle pouvait vivre ces magnifiques moments seule ou avec les autres, autant comme présentement, tout s’effaçait en un claquement de doigt, tout devenait difficile et lourd. Et elle savait pourquoi. Parce-qu’elle résistait. Sinon, les choses seraient encore belles. Elle le savait. Enfin, on cherchait à l’en convaincre. Alors pourquoi résister? Elle voulait pourtant que tout soit parfait… Pourquoi résistait-elle déjà? Où étaient le bien et le mal dans tout ça? Elle n’avait qu’à faire ce qu’elle avait envie, ou plutôt ce que ces voix ou cette folie lui dictait de faire et tout irait bien. Oui, tout…

Là, maintenant, elle se sentait perdue, elle ne savait plus où elle en était, ni à la limite, qui elle était vraiment. C'était difficile de ne plus pouvoir se faire confiance à soi-même par moment. Quels moments étaient les bons, maintenant? Elle se revoyait, figée devant Sergei alors qu’il dormait. Tout le monde dormait. Elle était à genou à côté de lui et avait doucement retiré la couverture qui le tenait au chaud. Elle avait accès à ses organes vitaux sur un plateau d’argent. Un seul coup. Un seul et unique coup de dague lui suffirait pour que tout ce calme, que tout s’arrête, mais jamais elle ne saurait n’en donner qu’un seul. La frénésie meurtrière la prendrait de court, c’était assuré et elle avait peur. Pourtant, ce serait une libération de tailladé sa chair, d’atteindre peu importe quoi. Son cœur, ses poumons. Ses bras alors qu’il tenterait de la bloquer, le temps de mourir. Elle n’était même pas consciente, à ce moment-là. Son regard était vide. Elle était ailleurs. Pourtant elle revoyait tout maintenant, tout et elle courait en pleurant. Elle fuyait. Fuyait cette personne qu’elle était sans être. Fuyait pour rien.

Elle n’avait aucune idée si elle était passée à l’acte ou non. Est-ce que Sergei était mort, là-bas, près du feu? Avait-elle tout imaginé? Avait-elle encore réussi à résisté? Elle ne le savait pas. Dans son esprit, elle pouvait clairement entendre le rire sinistre de Takeshi, accompagnée des voix qui lui murmurait de retourner au campement, de ne pas s’éloignée et de ne pas faire ça. Faire quoi?

Elle s’arrêta brusquement, sans trop savoir comment ni part qu’elle force, battant des bras de chaque côtés en avisant la falaise sous elle, ses pieds c’étant arrêté de justesse alors que des cailloux tombaient dans le vide. Son cœur battait dans ses tempes et ses poumons la brûlaient de l’intérieur. Ses jambes se mirent à trembler devant cette mort frôler de si près, entre autre et elle se laissa tomber à genou les mains devant elle, à demi dans le vide et les poings serrés, l’un toujours contre sa dague. Ses cheveux rosée et humide par les larmes recouvraient son visage et s’y collait un peu. Pourquoi n’était-elle pas tombée? Pourquoi n’avait-elle tout simplement ne pas continuer? Qui était à l’origine de tout ça?

-Laissez-moi tranquille, je n'en peu plus...

Laissa-t-elle rageusement échapper entre deux sanglots. Alors que les voix lui répondirent, bien sûr. Elles étaient douces. Là. Elles se faisaient rassurantes, réconfortante et manipulatrice. Ce serait drôle si elle se lançait. Elles seraient inséparables, à tout jamais. Elle n’aurait jamais la force de résister à Takeshi et encore moins à Edwing. Elle se plierait à toute sa volonté. Bien qu’elle ne pourrait autant le divertir dans l’Ordre, mais on ne pouvait pas tout avoir. Elle le divertirait bien autrement, elle avait une jolie base pour le faire. Elle laissait son regard observé l’horizon, le cœur serrer. Pourquoi la laissé tomber d’une falaise par accident, s’il était possible de la gruger de l’intérieur, de la déchiré lentement et l’en convaincre?

Parfois, elle se surprenait à imaginer tout simplement sa vie la quitté. Ainsi, elle ne risquait pas de faire mal à qui que ce soit, ni de décevoir qui que ce soit et encore moins de rendre fière son paternel biologique de quelconque façon. Maintenant qu’elle se savait maitre-magicienne, l’idée de devenir un jour Immortelle la terrifiait plus que tout. Peut-être que ses proches avaient deviné cette crainte en elle. L’ont voulu la rassurer, lui disant qu’elle aurait le choix le moment venu. Bien qu’elle ait elle-même fait ses propres recherches, elle n’en était pas entièrement convaincue. Si seulement elle pouvait passer directement aux plaines, elle en serait bien heureuse, mais quelque chose lui disait que ce n’étais pas si facile. Si seulement elle connaissait l’histoire de Minato. Elle pourrait comprendre ce qui l’attendait. Une vie de souffrance ou une mort rapide… Mort qui fit ressortir Takeshi. Alors… D’une façon ou d’une autre, elle faisait face à une impasse et à une falaise.

Elle se sentait perdue. Elle avait peur. Peur de la colère de l’Immortel si elle lui avait encore… Désobéit, peur de sa trop grande joie si elle avait fait ce qu’il voulait. Dans tous les cas, elle savait qu’elle aurait des problèmes et qu’elle finirait bien par passé de nouveau un mauvais quart d’heure. Sur cette pensée, les voix elles-mêmes se contredisaient, ce qui l’étourdissait. Elle posa vivement ses mains sur ses oreilles, pour s’apercevoir qu’elle tenait toujours le couteau. Surprise, elle le relâcha, avisant du sang sur celui-ci. Horrifié, elle songea un instant qu’elle l’avait fait, qu’elle avait tué Sergei. Elle avait envie de rire et de pleurer. Elle ne savait pas exactement si elle en était finalement soulagée. Non. Non, c’était horrible, horrible de pensée une chose pareille…

-Est-ce qu’il est mort...

Silence. Pour une fois, les voix ne lui répondirent pas. Est-ce que cela voulait dire que oui? Ou qu’elle avait tort?... Elle choisit de les ignorer dans leur silence. Elle fronça les sourcils et avisa ses vêtements avec plus d’attention. Il y avait du sang… C’était son sang, à elle. Poussant un gémissement découragé, elle avisa entre le tissu déchirer les traces de lames contre sa peau. Lentement, la douleur semblait ce faire soudainement présente. Puisqu’elle ne se souvenait de rien, elle se demandait si ce n’étais pas qu’on avait tenté de l’appréhendé ou de l’arrêter, ou… C’était peut-être encore elle qui c’étais infliger la chose. Après tout, ce n’étais plus une nouveauté en soit. Dans les deux cas encore une fois, elle ne savait pas. Elle ne pouvait avoir une réponse. Peut-être courait-elle parce-qu’elle fuyait les autres qui l’auraient pris en chasse? Elle jeta un regard nerveux derrière elle, puis, observa de nouveau le vide en dessous. Profitant de ce moment de calme pour tenter de réfléchir à tout ça, mais elle ne le fit pas. Elle n’en eut pas le temps.

Des cris s’élevèrent dans son esprit et des images se mirent à la frapper de plein fouet. Alyss serra les dents et laissa échapper un gémissement de désapprobation. Les yeux vivement fermé, elle voyait Sergei allongé, tenté de la retenir alors qu’elle le poignardait. Puis, Sa mère, Serah et Zäck qui l’agrippèrent. Elle fixait le visage ensanglanté de son Maître figé dans la surprise et la douleur. Il était mort. Elle tremblait et pleurait. Elle leur disait qu’elle n’avait rien fait, rien. Pourtant, leur visage restait de marbre. Avec eux, elle n’était plus en sécurité. Elle avait tué quelqu’un, un membre de l’Ordre, son maître de surcroit. C’était impardonnable et elle le sentait dans leur regard. Alors qu’on allait la ligotée, elle croisa le regard de son amie, Schnee, tout aussi déçue d’elle. C’était douloureux. On ne la croyait pas, mais elle n’avait rien fait… Si, mais… Pas elle. Pourquoi on ne voulait pas la croire? Puis, le noir et la suite. Elle courait. Elle courait jusqu’ici. Elle pouvait entendre ses pas s’approcher, elle tourna vivement la tête vers la direction par laquelle elle était arrivé et se vis. Puis, elle revit au présent.

Elle tremblait de nouveau et avisa ses mains avec horreur. Elle avait tué son maître de sang-froid. Il ne lui avait jamais rien fait de mal. Il avait toujours été… Sa gorge se serra. Elle devait se rendre, mais si elle faisait encore du mal? Non. Elle ne voulait pas non plus finir ses jours dans un cachot, à subir cette folie jour après jour, les poings liés… Elle avisa de nouveau le vide. Elle pourrait simplement se laissé tomber et espéré aller aux plaines de lumières ou dans ce monde si magnifique qui lui manquait tant. En fait, c’était peut-être ça, les plaines. Elle ne le savait pas et elle voulait le découvrir, là, maintenant. Maintenant qu’elle en avait la force. Elle voulait mourir. Elle devait mourir. Comme ça, elle ne ferait plus de mal, elle ne perdrait plus le contrôle ainsi. Ne jamais plus revoir Takeshi. Ne plus être sa petite marionnette. Ne jamais plus le sentir dans son esprit, ne jamais plus entendre ces voix… Jamais plus.

Elle poussa un soupir de soulagement et ce leva. Elle pensait aux arbres et à leurs chants. Mêmes s’ils dormaient sans doute, elle aurait aimé les entendre une dernière fois, mais peut-être qu’où elle allait, ils chantaient constamment. Elle devait profité de ce moment de répis, le saisir, tout de suite. Elle étira chacun de ses bras de chaque côté et se mis à tournoyé, comme si elle entendait une mélodie quelconque. Les yeux vivement fermé, elle fredonnait jusqu’à ce qu’elle sente l’un de ses pieds toucher le vide, alors que son corps s’inclina aussitôt en cette direction, attiré par ce gouffre. Elle préférait s’imaginer être dans ce monde magnifique, là où tout était possible. Elle ne faisait que tomber d’un étage. Cela faisait longtemps qu’elle n’y était pas allée. Si seulement elle pouvait y rester à jamais. Là-bas, il n’y avait pas de tout ça. Là-bas, elle était en sécurité, c’était un monde magique, utopique, il ne pouvait pas y aller et il y avait Caliel. Il avait toujours été là pour l’attraper. Elle espérait tant qu’il y soit.

Son corps tombait dans le vide sans la moindre résistance, son esprit plongé dans les rêves. Elle pouvait sentir le vent caressé sa peau, ses cheveux et ses vêtements. Il y avait quelque chose d’apaisant dans cette chute. Elle tombait, dans le silence le plus profond qui soit. Elle tombait, telle une poupée de chiffons et elle allait bel et bien mourir.
Anonymous
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Sam 10 Sep 2016, 23:58

Tic toc. The time is running up.

Un battement de cœur trop rapide. Comme une angoisse piégée en son sein. Quelque chose l’inquiétait, sans qu’il ne sache exactement pourquoi. Piégé dans sa poitrine, son souffle se saccadait, l’empêchant de trouver une respiration normale. Le Royaume d’Elfe était de ces Royaumes bien trop… Propre. Bien rangé, qu’il ne supportait guère. La proximité des Fées n’ajoutaient rien de bon au tableau. Des bruits. Des bruits étranges. Scintillant. Apparaissant bien trop aléatoirement pour qu’il puisse s’en accoutumer. Le sommeil était difficile en ces terres et son esprit tourmenté ne lui permettait pas de rejoindre Morphée comme il l’aurait espéré.

Alors, il prit un tour de garde.

Comme seule et unique solution pour se vider l’esprit. Chercher un ailleurs. Une réponse inespérée. Il marchait, certainement en vain. Sourcils froncés et main sur la garde de son épée. Prétextant une garde, sous la fraîcheur salvatrice d’une marche. Il faisait lourd. Comme si quelque chose planait au dessus de lui. Sur ses épaules. L’épée de Damoclès inévitable. Il frotta frénétiquement ses cheveux, tant cette impression qu’il ne savait jaugeait l’énervait. Il soupira, longuement. Tentant en vain d’expier toutes ces émotions négatives qui le traversaient. Ses sourcils se froncèrent à nouveau. Quelque chose claquait dans le vent.

Un corps. Aux milles chevelures rosées.
A la tenue immaculée ;
Elle brillait dans la nuit.

Son corps de poupée tombait. Dans le vide.

Dans l’urgence, il fit naître ses ailes. Lui arrachant un cri de douleur qu’il ne put contenir. Son dos saignait ; ses vêtements ne seraient plus de bon usage. Mais qu’importait. La vitesse de sa course était la seule chose sur laquelle il arrivait à réellement se concentrer. Frappant le sol de son pied pour enclencher un élan, il s’élança dans le ciel sur quelques mètres tandis que son corps percuta le sien, déviant son vol. Ses bras encerclés autour d’elle servirent d’accroche. Ce qui ne les empêcha pas les tourbillons, comme si le simple fait de leur réunion provoquerait une danse. Une danse. Une seule. Celle qu’il aurait préféré lui prodiguer, habillée de son sourire.

Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi elle tombait. Pourquoi était-elle aussi réelle ? S’était-il finalement endormi pour la retrouver ? Où était passé cet univers aux milles couleurs qu’eux seuls habitaient ?

Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Pourquoi toi, et seulement toi ?

Unique prière pour multiples questions. Son étreinte se resserra. Il se préparait au choc de la chute. Le sol n’était plus très loin. Il sentit son dos rebondir contre les roches et la terre humide, lui coupant le souffle quelques secondes.

Etait-elle encore en vie ? Par pitié, faites que oui. Il ne pourrait imaginer un monde où elle n'existais plus. Un monde sans couleur. Un monde sans musique. Un monde ayant perdu toute sa légèreté. Et le seul sourire qu'il savait lui accorder.

- C’est… C’est toi, que j’ai vu…

Respiration cadencée, difficile. Ses omoplates le faisaient souffrir. Tant du choc que des morceaux de terre qui s’immisçaient dans ses blessures. Il serra les dents, il serra ses bras. La sensation était réelle. Bien trop réelle. N’était-il pas en train de rêver ? Ne la rejoignait-il pas uniquement dans cet univers rien que pour eux ? Où rien n’était douloureux. Ou tout semblait plus facile. Ou rien n’existait d’autre que cette fascination indicible qu’il éprouvait à son égard.

Il la sentait trembler.

- Alyss. Je suis là. C’est moi. M’entends-tu ?

Sa gorge était nouée, laissant le passage des mots difficiles. Douloureux même. Il voulait savoir. Il voulait savoir pourquoi elle était devenue soudainement réelle. Pourquoi elle tremblait. Pourquoi, sans même la regardait, il la trouvait chaque fois plus belle encore.

Anonymous
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Dim 11 Sep 2016, 03:01
Elle avait l’impression de flotté. Les yeux ouvert sans réellement voir, c’était comme s’il n’y avait qu’elle et l’immensité du ciel. Les étoiles étaient magnifique, scintillantes et témoins de tout ce qui se passaient sous elles. Elle les voyait si bien ainsi à travers sa tignasse rosée virevoltant devant ses yeux. Il y avait ce vide, tout autour d’elle. Il y avait aussi ce fond sonore derrière ce silence qui caressait ses oreilles. Le vent. Cette légèreté était indescriptible. Elle était étrangement apaisante. Elle allait mourir, mais elle n’avait pas peur. Elle ne se sentait pourtant pas sereine, même si ce spectacle lui arracha un sourire. Pourquoi les larmes montaient tout de même à ses yeux?

Elle cligna des paupières pour faire disparaître ce voile humide qui masquait ce spectacle sur lequel elle était fixée sans voir. C’était comme si elle flottait depuis des lustres. Le temps c’était arrêter, elle en était sûre. Entre deux clignements, une étincelle blanche, scintillante était entrée dans son champ de vision. Une étoile filante? C’était… Quelque chose du moins qui approchais très rapidement. Il eut un certain choc, mais cela n’avait rien à voir avec le sol. Son cœur s’emballa sans raison et ses bras se serrèrent autour de lui et elle ferma les yeux. Tout ce passais finalement bien plus vite qu’elle n’arrivait à le réalisé. Plongée entre deux mondes et le vide, elle savait que c’était lui. Ce ne pouvait être personne d’autre.

Comment avaient-ils fait? Elle réalisait doucement. Était-elle morte? Inconsciente? Rêvait-elle? Si oui, depuis quand? Elle sentie l’étreinte de son utopie se resserrer. Elle avait oublié le sol depuis un bon moment déjà. Ils flottaient, n’est-ce pas? Non, ils tombaient. Elle n’avait même pas réalisé qu’ils avaient tournoyés un moment. Sa joue serrer contre son thorax, les bras de son ange gardien lui masquaient la vue. Puis, il eut un choc. Celui-ci fut plus brutal que le premier. Il était dénué de cette magie comme dans leurs rêves. Il n’avait pourtant pas fait aussi mal qu’il aurait dû, mais il l’avait tout de même sonné et écorchée. Le souffle couper, elle sentie son corps s’engourdir. Elle ferma les yeux un moment, ce laissant bercer par se trous noir qui l’aspirait vers l’inconscience. Cette noirceur qui lui fit peur, très peur soudainement. Comme si elle voyait au bout de ce tunnel Takeshi riant aux éclats, ce qui lui procura un frisson d’horreur, mais il eut une voix.

Cette voix si douce à ses oreilles qui lui avait tant manqué. Cette voix sur laquelle elle c’était si souvent secrètement accrocher afin de ne pas laisser son esprit l’oublier depuis la dernières fois qu’ils c’étaient vue. L’étreinte se resserra encore un peu. Même si elle devint plus forte, presque étouffante alors que ses poumons aussi cherchaient l’air suite au choc, elle se sentait bien et en sécurité. Elle fit de même, bien que plus faiblement qu’elle ne l’aurait voulu. N’importe qui d’autre aurais sans doute cherché à se dépendre afin de prendre une grande bouffée d’air, mais pas elle, pas en ce moment. De toute façon, la réalité faisait défaut. C’était comme s’il n’y avait plus d’espace, ni de temps. Rien. Juste Caliel. En fait non, à mesure qu’elle hébergeait, les voix la frappèrent de plus belle et cela lui arracha un soubresaut désagréable. Et si ont ce jouait encore d’elle? Et si…

Comme s’il avait entendu ses pensées, il y répondit. Il fit taire ses voix. Il les chassa si bonnement, facilement que sa en fut déconcertant. Peut-être n’étaient-elles qu’un résidu? Avait-il ce pouvoir de les étouffés? Elle voulait bien le croire. Prudemment, elle ouvrit un œil, puis un autre. Elle était bien dans ses bras, à lui. Sans même relever la tête, elle en était sûre. On ne se jouait pas d’elle. On ne pouvait pas. Pas avec lui. Elle laissa un soupir s’échapper de son être. Tremblant, soulagée. Elle ne se demandait pas où ils étaient. Cela n’avait pas sa place dans son esprit. Une chose était sûre, quelque chose était différent. Elle avait mal. Il avait mal. Elle l’avait sentie dans sa voix. Toujours étendue sur lui, la tête vers l’horizon, elle comprit doucement leur position. Peut-être qu’elle aurait senti ses joues se réchauffé, mais son innocence était bien trop grande et ses pensées en étaient bien loin. Le son des vagues venait doucement à ses oreilles de plus en plus insistant alors qu’il fracassait l’endroit où elle aurait dû s’écrasé. Ils étaient tombé, mais sans doute que Caliel avait sauvé la mise d’une façon ou d’une autre, car la chute les auraient sans aucun doute tué, mais ça, elle ne le réalisait pas encore. Ils étaient dans un rêve. Ce ne pouvait être que ça. Ça, ou les plaines et si tel était le cas, elle serait la plus heureuse. Car tout serais fini et Caliel serait là.

Doucement, elle se détacha de lui. Non pas par envie, mais parce-qu’elle voulait le voir. Elle cherchais à en être sûre, sûre de sa présence. Même si leurs corps se séparèrent, ses doigts glissèrent timidement entre ceux de l’ange parce-qu’elle craignait de le perdre si elle le relâchait complètement. Valait mieux ne pas prendre de risques. Après tout, la seule chose logique qui lui venait à l’esprit était qu’ils rêvaient et la dernière fois, ils n’avaient pas réussis… Elle se souvint de se profond sentiment d’impuissance qui l’avait envahis et qui faisait partie d’elle trop souvent depuis. Puis, elle cligna des yeux et apporta une main toujours ensanglanté à sa tête, comme pour chasser les visions qui menaçaient de la frappé de nouveau.

Elle ne répondit d’aucunes façons à la question de Caliel. Elle n’hocha pas non plus la tête. Elle l’avait entendu, mais elle n’avait pas enregistré ses mots. Son regard fut rivé sur lui un moment et elle n’aurais su dire combien de temps. Il était un peu décoiffé et il était aussi beau que dans ses souvenirs, sinon plus. Toujours sans un mot, comme si elle réalisait vraiment que c’était lui pour de vrai et qu’elle voulait en profité, profité pour lui démontré à quel point elle était heureuse de le voir, même si elle n’arrivait pas à l’exprimé dans l’immédiat d’un sourire, elle brisa cette distance qu’ils avaient eu un court instant pour le serrer dans ses bras et faire disparaître son visage encore humide contre lui.

-Caliel… Je croyais que…

Fit-elle d’une petite voix tremblante, un peu envahis par toutes ces émotions. Rien que prononcer son nom de vive voix lui faisait le plus grand bien. Elle pouvait entendre son cœur s’emballé dans ses tempes. Sa voix se noua malgré tout et ses pensées se troublèrent. Elle n’arriva pas à terminer sa phrase. Si c’était un mauvais tour qu’on lui jouait, alors il était sûre dès maintenant qu’elle en mourrait le cœur brisé en milles miettes.

Mais non, il était là. Peu importe où ils étaient, car cela ne lui passa plus à l’esprit. Cela n’avait plus d’importance. Tant qu’il était là. Ses mains dans le dos de celui-ci entrèrent en contact avec quelque chose de visqueux. Elle savait ce que c’était. Qui ne pouvait pas savoir ce que c’était si même Alyss avait reconnu le sang. Rapidement, elle se détacha et l’observa. S’ils avaient tombé d’un étage ou peu importe d’où, il c’était blessé et cette simple pensée lui pinça le cœur, d’autant plus que c’était sans aucun doute de sa faute... Encore. Elle essuya brièvement son visage tout en chassant quelques mèches rosée qui y avaient élu domicile et étira sa main déjà lumineuse derrière lui afin de le soignée. Elle n’avait sans doute rien d’une Écuyère courageuse, mais elle avait d’autres belles qualités, comme celle-ci.

-Je suis désolée… Je n'arrivais pas à... À revenir...

Et puis, peu importe où ils étaient, tout irait bien maintenant... S’ils étaient dans ce monde de rêves, alors elle pourrait tout faire et Caliel n’aurais même pas besoin de ses dons pour guérir, mais elle devait le soigné tout de même. Son cœur le lui dictait. Ensuite, ils pourraient se relever sans chanceler et quitté cet endroit, courir sur l’océan, danser, rire et se raconté ce qu’ils ont raté, ou… Juste un peu, mais pourquoi est-ce qu’il saignait alors? Pourquoi sa chair était déchirée, cela ne lui était jamais arrivé. Elle n’aimait pas cette vision. Elle aimait encore moins avoir l’impression d’en être la responsable. Elle saurait sans doute excusé pour la chute, mais elle n’était pas réellement sûre de ce qui se passait présentement. Elle n'étais peut-être même pas cohérente, elle n'en savait rien. C’était sans doute aussi un peu ça, la folie.

-Tu m’as manqué…

Laissa-t-elle échappé à travers des centaines et des centaines de petites étoiles noires qui lui obstruèrent momentanément la vue, alors que la lueur blanche de sa paume s’éteignit et qu’elle cligna des yeux. Elle se sentait fatigué et lourde et pourtant, intérieurement, les papillons la rendaient si légère. Elle ne se rendit même pas compte que sa tête s'appuya de nouveau contre lui. Juste... Encore un peu.
Anonymous
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Lun 12 Sep 2016, 21:40
Entre le jour et la nuit, il n’y a qu’un pas.


Il n’y a pas de hasards dans les rencontres. Elles nous attendent, quelque part, tapis dans l’ombre des intersections de la vie. Puis un jour, elles nous tombent dessus sans crier gare. Il suffit d’une seule rencontre pour que tout un univers soit chamboulé. Parce que tout avait été préparé. Leurs âmes avaient mit en action de croisement de deux routes, bien avant que leurs corps ne se voient. Pour la première fois. Il n’avait jamais cru au destin, ni même à tous ces contes stupides pour enfants. Fabuleuses inventions pour endormir les esprits combatifs et entretenir les naïfs. Depuis son enfance, tout faisait en sorte de ne jamais déborder. Sous une seule et unique ligne directrice. Pas de place à la fantaisie. Alors, il s’était forgé ainsi. Octroyant tout l’invisible. Jusqu’à ce qu’il croise pour la première fois son regard aux couleurs de l’océan.

Jusqu’à ce qu’à elle seule, elle détruise toutes ses constructions.

Tout ce sur quoi il s’était bâti. Toutes ses convictions. Ses valeurs. Ses principes de vie. Elle avait débarqué dans son existence telle un char de démolition. A la simple vue d’un sourire, il aurait pu changer le monde. Cesser de croire. Réapprendre à vivre. Renaître. Sa douceur était aussi destructrice qu’elle pouvait le guérir de tous les maux. Et aujourd’hui, elle était là. Frappé de plein fouet. Le cœur à nu et la peau à sang. Elle était apparue de la même façon qu’elle avait chamboulé sa vie. Elle l’avait percuté au moins que son souffle en avait été coupé. Au point d’en être douloureux. Mais cette douleur là était chaude, fleurie. Agréable. Il l’aurait porté mille ans qu’il ne s’en serait pas lassé. Parce que c’était elle.
Elle se défit de lui, allégeant son dos. Son regard la sonda, cherchant l’erreur. La raison de sa présence. Cherchant à résoudre ce trouble qu’il ressentait. Ce chaos. Tandis que sa main joignait la sienne, son autre vint caresser sa joue. Tentant de sécher l’humidité accumulée d’un geste du pouce, le rugueux du tissu de son gant frottant contre la douceur de sa peau. Il n’eut pas le temps de faire plus, ni même de parler. Une nuée rose s’abattit sur lui de nouveau, il se retrouva encerclé. Chaleureusement, encerclé. Ses bras se refermèrent sur elle de nouveau, comme par un automatisme qu’il ne souhaitait repousser. Son parfum emplissait ses narines. Comme s’il le sentait pour la première fois. Il soupira longuement, comme s’il n’avait jamais connu tel répit. Une simple grimace le traversa lors que ses mains rencontrèrent ses blessures. Très vite oublié. Bien trop concentré sur cette chaleur qu’il ressentait à travers tous les pores de son corps. Pas comme là-bas… Cette fois-ci, ce n’était pas son cœur qui le rendait chaud.

- Je… J’avais si peur de ne plus jamais te revoir.

Gorge nouée, il remonta une de ses mains jusqu’à l’arrière de sa nuque. L’enlaçant un peu plus fort. Pour être sûr qu’elle ne s’échapperait pas. Qu’elle ne lui échapperait plus. Il la sentit lutter, essayer. Pourquoi arrivait-il si bien à la comprendre alors que les cœurs de toutes les autres personnes lui étaient fermés ? Soudainement, quelque chose d’encore plus doux parcourrait son dos.... Aussi tôt, il se redressa, la retenant contre lui.

- Alyss. Arrête. Ce n’est pas grave.

Qu’importait s’il perdait un bras, une jambe ou une aile. Elle était là. Elle était là, avec lui !

- Ne disparais pas. Je t’en supplie. Reste avec moi.

Il se fichait d’avoir mal. Si intensément. Il ne pourrait pas la sauver magiquement si elle venait à s’épuiser. Et il voulait être égoïste. La garder le plus longtemps possible avec lui. Parce que deux ans, c’est long. Bien trop long. Suffisant pour qu’il commence à douter. Est-ce que tout ça avait réellement existé, un jour ? N’était-ce simplement pas le fruit de l’imagination de ses nuits ? N’était-ce pas la création de ses fantasmes ? Cette pureté existe-t-elle réellement ? Il avait du mal à concilier ces faits. Comment un être aussi peu humain que lui pouvait arriver à imaginer un être aussi pure et parfait qu’elle ? Pourquoi était-elle la seule à réussir à le rendre humain ? A le faire vivre ? A lui faire mal ? Il n’avait si peu cure des autres, des émotions… Il doutait. Éternellement. D’avoir un cœur. N’était-il pas qu’un monstre ? N’était-ce pas ce qu’on lui répétait constamment ?

- Alyss…

Un murmure. Une voix étranglée. Sa main passa dans ses cheveux en cascade. Ils étaient doux. Bien plus doux que dans ses souvenirs, malgré les nœuds. Il ne savait même pas comment il pouvait le sentir à travers ses gants. C’était comme… Inné. Comme s’il connaissait déjà chaque courbe de son corps.

- As-tu du temps devant toi ? Ai-je droit de le voler ? De te voler…

Rien que pour lui. Personne d’autre excepté l’immensité de leur monde.

Anonymous
Invité
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Mar 13 Sep 2016, 00:15
«Ceux qui rêvent éveillés ont conscience de milles choses
Qui échappent à ceux qui ne rêvent qu'endormis.»
-Edgar Allan Poe


Elle soupira à ses paroles. Soulagée. Soulagée qu’il puisse partager cette peur qui la prenait au ventre parfois, lorsqu’elle se demandait s’il était réel, s’il existait vraiment. Encore maintenant. L’imaginait-elle? Pourquoi avait-elle si peur qu’il ne soit qu’un mirage. Il était si parfait. Elle avait besoin de lui, plus que jamais. Besoin qu’il soit réel, besoin de se sentir ainsi dans les bras d’une personne. Complètement désemparée et à la fois si légèrement euphorique. Pas grave. Ses sourcils se froncèrent en une moue d’incompréhension. Comment ce ne pouvait pas être grave? S’il souffrait, cela lui arrachais le cœur. Elle pouvait l’aider, pourquoi ne pas accepter. Elle aurait voulu continuer, mais il l’en empêcha, gentiment. Elle n’avait pas terminé, pas comme elle l’aurait désiré, mais elle ne lutta pas comme elle aurait pu. Elle n’en avait pas la force, pas en ce moment. Elle était bien trop envahie par la surprise et ce sentiment de sérénité qui l’envahissait. Enfin. Ce n’était pas autant le pouvoir qu’elle avait utilisé qui l’avait vidé, mais tout ce qui avait précédé. Elle ne voulait plus y pensée. Plus jamais.

Il lui demandait de ne pas disparaître. Il la suppliait. Son cœur se serra aussitôt. Elle se reteint de ne pas tout simplement fondre en larme. Car ses mots lui faisaient mal. Cette peur de disparaître lui tenaillait les tripes, soudainement. Elle referma d’avantage ses mains contre les vêtements de Caliel, comme pour le retenir, lui partager cette peur qui la prit d’avantage au ventre. Sa gorge était trop nouée pour prononcer quoi que ce soit. Même si elle aurait voulu parler, elle savait que sa voix n’aurait jamais été en mesure de faire le chemin et de sortir de façon compréhensible. Les souvenir de leur dernière rencontre, où ils n’avaient pas réussis l’envahissait. Elle ferma vivement les yeux, tentent de les chassé, enfouissant son nez contre le torse de son ange. Respirant son parfum, mêlé à celui des bois et d’un feu de camp. Cherchant à s’y accrocher, pour ne pas tomber dans ce tourbillons sombre, où Takeshi l’attendais. Non, non. S’il était réel, alors ils étaient encore à Fée, n’est-ce pas? Alors il pourrait venir tout gâcher, il pourrait…

Il prononça doucement son nom, ce qui la ramena à la réalité, du moins, celle qu’elle espérait ardemment être la réalité. Elle avait l’impression d’entendre la déception des voix au loin, qui menaçaient de l’envahir de nouveau, mais ce n’étais pas possible. Elles ne réussiraient pas. Caliel était là. Oui. Elle reteint un rire. Ce genre de rire qui ne voulais jamais rien dire de très bon pour ses proches depuis le temps. Pourtant, celui-ci aurait sans doute été l’un des plus sincères. Malgré cette folie qui faisait entièrement partie d’elle, ce rire n’augurait rien de mal. Personne n’avait pris le contrôle de son esprit, ni de son corps. C’était elle qui aurait rie. Parce-qu’elle avait gagné sur les voix. Ils avaient gagné sur ses voix. Et c’était à Caliel qu’elle devait tout ça.

Elle le relâcha un peu, mais ne se sépara pas de lui. Il lui caressait doucement les cheveux et elle se ramollit. Ses yeux étaient toujours fermés, mais maintenant, ils étaient paisiblement clos. Puis, doucement, elle apporta une main à son avant-bras et se pinça, le plus fort possible. Elle sentie ses ongles se planté dans sa chair et elle grimaça, puis elle sourit. Son utopie était là, réellement là. Elle pouvait oser croire en son odeur, en sa chaleur et en son contact, maintenant. Puis, il parla de nouveau. Le son de sa voix. Elle voulait toujours l’entendre. Elle voulait la mémorisé. Juste au cas où. Mais maintenant qu’il était là, plus rien ne pouvait les séparé, n’est-ce pas? Elle se détacha doucement de lui, lui tenant toujours la main, soudainement timide. Ses joues devinrent roses et elle eut un petit rire. Cristallin. Heureux. Elle l’observa un moment. Profitant de chacun des traits de son visage. Elle souriait toujours, légèrement. Timidement, elle approcha sa main libre vers le visage de son ange et repoussa doucement une mèche, qu’elle accompagna de ses doigts fins dans sa glissade le long de sa tempe. Son geste était pure, simple. Elle voulait mieux le voir, tout simplement. Peut-être se cherchait-elle un prétexte pour le toucher sans en être totalement consciente.

-Caliel… Tu n’as rien à voler avec moi…

Elle quitta un peu son regard. Trop beau, si profond et agréablement chamboulant. C’est vrai qu’il n’avait rien à voler. Elle lui donnerait tout. Tout ce qu’il voudrait, sans réfléchir. Son dernier souffle s’il le désirait. Sans la moindre crainte. Elle lui faisait confiance. Elle avait besoin de sa présence, de lui, de toute façon. Elle espérait tant qu’il comprenne. Qu’il sache.

Puis, il l’enlaça de nouveau, plus fortement. Elle apprécia cette étreinte. Elle ferma les yeux, envahis par ce sentiment agréable sur lequel elle ne savait mettre de mot. Elle sentie que ses pieds quittèrent le sol. Elle s’agrippa plus fortement à lui. Pourtant, elle n’avait pas peur de tomber. Elle savait qu’il ne la laisserait jamais tomber. Elle ouvrit les yeux et avisa la mer défilé sous eux, puis le ciel étoilé au-dessus alors qu’elle pouvait entrevoir les ailles immaculée de celui qui faisait apparaitre des papillons dans son estomac. Elle pouvait même entendre le son de ses deux grand membres blanc, fouetter le vent. Il y avait quelque chose d’agréable et d’apaisant dans ce voyage. Où allait-il? Cela n’avait pas d’importance, pourvue qu’ils étaient ensemble. De toute façon, elle n’avait pas envie de revenir. Elle avait peur. Peur de la réalité, de la découvrir là-bas, à son campement. Que les voix l’envahissent de nouveau, de sombrer encore dans cette noirceur effrayante et suffocante. Caliel était là pour tout effacer. Avec elle, dans cette réalité et c’était tout ce qui comptais.

Après un moment, trop court sans doute, ils changèrent de position, s’inclinèrent légèrement vers la verticale. Ses pieds nus touchèrent le sol frais et dur d’un rocher. Elle réalisa qu’elle avait dû perdre ses souliers dans sa chute, plus tôt, ou peut-être ne les avait-elle tout simplement pas portés? Peu importe. Elle observa les alentours, tenant toujours la main de son ange gardien. Le vent salé balayait ses cheveux, légèrement. L’océan était tout autour et ce, à perte de vue. Elle sourit.

-Je croyais à un autre rêve jusqu’à peu. Mais je sais que tu es réellement là et que je suis réellement là. Je ne vais pas disparaître et tu ne vas pas disparaître non plus. Pourtant…

Elle le regarda un petit moment, puis baissa son regard azur vers leurs mains liées et resserra un peu ses doigts contre sa main ganté.

-J’ai tout de même peur de te lâcher…

Oui. Elle avait peur. Elle ne voulait plus qu’ils se quittent. Plus jamais. Maintenant, c’était possible. Il n’y avait plus de rêves, même si ce monde était magnifique, celui-ci l’étais de nouveau devenu depuis longtemps, grâce à Caliel.

-Et je me dis que… Ont pourrais enfin profiter de tout ce temps perdu… Il y a tant de choses que j’ai voulu te partager et surtout apprendre de toi... Ont était si pressé par le temps, à chaque fois... Et tu te souviens, tu voulais danser... Et, et entendre les arbres aussi. Ont à tous le temps devant nous maintenant, n'est-ce pas? Ont pourrais…

Songeant à tout ceci toujours les yeux timidement rivé vers le bas, elle s’attarda un peu plus sur ses gants. Pourquoi les portait-il? Remontant un peu son regard pour rejoindre son visage et avisé sa réaction, ses yeux s’arrêtèrent, fixé sur ses vêtements. Elle fronça les sourcils, non pas par peur ou colère, mais par incompréhension. Elle ne se rendit pas vraiment compte qu’elle avait cessé de parler. Elle ne pouvait quitter cette tunique du regard, mais elle réussit finalement à le faire, après quelques longues, longues secondes. Son regard interrogatif croisa le sien.

-Caliel… Pourquoi tu… Tu p..o..r.…

Elle eut l’impression d’avoir un vertige et sans doute n’eut-il pas la chance de comprendre le dernier mot de sa phrase, tant sa voix avait choisi de se faire absente. Ce n’était pas vrai. Il y avait surement une autre explication. Il allait la lui donner et elle se trouverait bête d’avoir cru cela. La réalité ne pouvait pas non plus la prendre d’un autre revers et la frapper ainsi… Elle continua. Parce-qu’elle… Parce-que.

-Porte… Les couleurs de…

Elle n’y arrivait pas. Parce-qu’elle n’avait jamais été courageuse et qu’elle ne le serait jamais. Elle ne le relâcha pas pour autant, mais elle détourna la tête vers l’océan. Elle ne voulait pas qu’il voie que son regard se brisait en réalisant cette potentielle, très probable possibilité. Ce n’était pas de sa faute, mais il avait sans doute vue tout de même. Elle voulait revenir en arrière et ne rien avoir remarqué. Savait-il qu’elle était Écuyère? L’avait-il remarqué? Si tel n’étais pas le cas, peut-être venait-il de le faire maintenant. Elle se mordit la lèvre et eut envie de se la mordre jusqu’au sang. De hurler peut-être même, mais tout ce qu’elle trouva à faire, fut de se tourner vivement vers lui et de l’embrassé… Sur la joue. Pourquoi? Elle avait tant voulu le faire et elle n'avait jamais eu le courage, ou le temps, ni la chance et... Elle voulais qu'il oublis ce qu'elle avait dit. Elle voulais oublier ce qu'elle avait vue.
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Sam 05 Nov 2016, 15:00

Unravel me.


Rien n’avait jamais été aussi doux. Pas même un de ces nombreux rêves dans lesquels ils se retrouvaient. Lors du passage de ses doigts, effleurant sa joue, ses yeux se fermèrent quelques instants. Presque instinctivement, comme emporté par la caresse. Elle était réellement là, tout comme lui. Provoquant une sensation bien étrange… L’ambiance d’habitude si légère et douce, ne laissait place qu’à l’inquiétude, au poids de la gravité… Tant de choses dont il n’avait pas à se préoccuper en sa présence, habituellement. Lorsqu’il se redressa, son visage grimaça à nouveau de douleur. Son dos n’était pas totalement guérit, c’était au moins supportable.
Pourquoi avait-il ce goût amer, collé à la bouche ? Malgré tout… Il se sentait bien. Elle était là. Elle était sauve. Elle allait bien. Il pouvait enfin l’atteindre de ses propres mains. Sentir cette odeur qu’il s’était mille fois imaginé. Voir tous les détails de son visage, de son regard. Comme s’il la redécouvrait toute entière. Mais il y avait cette amertume qui lui serrait le cœur, sans qu’il ne sache pourquoi. Alors, il se contenta simplement de la contempler. Doucement, elle avait installé une distance entre eux, tout en gardant ce lien qui les unissait. Alors, il laissa sa main se faire aventurière. Il la laissa passer au travers des doux cheveux d’Alyss. Ou ce qu’il s’en imaginait, au travers du tissu de ses gants. Elle paraissait si innocente, les yeux fermés, ainsi face à lui. Un sourire s’étendit sur ses lèvres. Son seul désir aurait été de pouvoir rester ainsi, éternellement. De ne plus avoir à réfléchir. De simplement exister, pour elle. Pour ces prunelles bleutées qui portaient la vie. Il la vit enfoncer ses ongles dans son avant-bras et ne se posa pas plus de questions. Il eut mille fois envie de se gifler pour s’assurer qu’il n’était pas encore une fois en train de rêver.

C’était ce qu’elle avait toujours été, après tout. Un rêve. Une utopie traversée dans les songes de ses nuits. Cette entité inatteignable. Ce bonheur qu’il ne croyait pas pour lui. Ce rayon de lumière dans son obscurité.

-Caliel… Tu n’as rien à voler avec moi…

Il sentit le tracé de ses doigts descendre le long de ses tempes, lui arrachant un frisson. Un simple et court contact  qui raviva cette flamme qu’il croyait si souvent morte en lui. Celle des sentiments. Quelques secondes, lorsque ses doigts l’effleurèrent, il ferma les yeux. Il n’était pas satisfait. Il en voulait plus. Comme si ce simple contact était bien trop peu pour sentir réellement sa présence auprès de lui. C’est ainsi qu’il se retrouva à l’enlacer. La tenant fort contre lui, tandis qu’il se servait de l’excuse d’une escapade improvisée pour s’envoler avec  elle. Rapidement, il donna deux grands coups dans le vent à l’aide de ses ailes et laissa tomber son corps à l’horizontale, la tenant toujours fermement.

Ils devaient partir. Où, il ne savait point. Mais dans un lieu ayant au moins le mérite de leur permettre d’être en paix. Il sonda du regard, faute d’avoir grands dons magiques, les environs. Ce fut lorsque son regard se posa sur une crique au milieu de l’océan qu’il prit sa décision. Il allait les isoler de tout, le temps de se retrouver. L’air marin lui fit plisser le regard, l’irritant. Il n’était pas habitué aux odeurs marines, bien trop ancré dans l’eau douce de Pikay et des forêts d’Irianeth. Irven n’était généralement que pour les voyages intercontinentaux. Lorsqu’ils retrouvèrent une base solide, il fut soulage et pu redéposer Alyss de ses bras. Ce même si l’envie n’y était pas particulièrement.

Elle était belle, le vent dans les cheveux. Ses yeux pétillaient déjà de voir de nouvelles choses et il se demandait ce à quoi elle pouvait penser, en ce moment. Ce tableau était un peu étrange… Ils étaient là, tous deux. Mains jointes et cœurs battants. Observant l’horizon dans le lointain, comme s’ils pouvaient tout construire ensemble.

Utopies.

Il lui sourit. Son cœur ne lui murmura qu’une chose. Ne me lâche pas.

- Il n’y a pas vraiment d’arbres, ici.

Doucement, il rit. Ses propositions étaient toutes alléchantes, du moment que  cela impliquait un temps supplémentaire en sa présence. Les choses prirent soudainement une autre tournure lorsqu’il la vit froncer les sourcils. Son regard restait planté vers le bas, inlassablement. Son cœur se serra soudainement. Il manquait quelque chose. Cette indéniable dernière pièce manquante.

Alors, elle le questionna. Pourquoi ? Seulement, il ne savait pas à quoi elle pouvait faire référence. Comment pouvait-il espérer lui répondre ? Anticiper ce qui lui passait à l’esprit ?

Breakable.

Cet instant, où tout tombe en morceau.
Indicible instant. Un seul mot suffit. Unique mot qui raviva la flamme du souvenir qu’il avait pourtant si bien enfoui. Il l’avait su, à plusieurs reprises. Sans que les choses ne soient réellement confirmées. Alors, il avait archivé ces moments. Les reliant à l’ordre du fantasme caché dans ses peurs.

Les couleurs…

Là était la clé. La couleur. Cette fichue couleur verte qu’elle abordait pourtant si bien, sur ses épaules. Cette couleur de l’horreur. De la damnation. Cette couleur qu’il n’aurait jamais voulu voir. Qu’il aurait préféré sans crever les yeux plutôt que de la constater en cet instant.

Ses épaules s’affaissèrent, dépitées. Il voyait l’horreur dans ses yeux et il se dit qu’elle reflétait très certainement le regard qu’il devait présentement lui adresser. Il sentit le poids du monde peser sur ses épaules tandis que tout son être se brisait en son sein. Elle détourna son regard. C’était finit. Il n’était pas un ange, il aurait fallu qu’elle s’en rende compte plus tard. Il était le monstre qui tuerait sa fratrie lors des prochaines guerres. Celui qu’elle devait haïr, combattre, chasser. Ce n’était pas faute de connaître le sujet. Il avait eu de nombreuses occasions de discuter de comment Irianeth était perçu sur l’autre continent avec Aether. Le tableau était tout sauf festif. Ce qui était quand même compréhensible. Et à la fois… Cela lui importait tellement peu. Mais plus depuis cet instant. Cet instant où toutes ces accusations le définissaient aux yeux d’Alyss. N’était-ce pas mieux … ? N’était-ce pas ce qu’il avait toujours voulu ? Qu’elle le voit sous son vrai jour… Qu’elle cesse de l’idéaliser. Parce qu’il avait constamment peur de la briser et que la chute n’en serait que plus grande. Le regard fuyant… Etait-elle dégoûtée ? Apeurée ? Elle était seule, piégée avec lui… Le temps sembla prendre une autre tournure. Comme si, seuls sur ce rocher au milieu de nulle part, le temps c’était arrêté.

Tic toc.

Son cœur se serra. Une rage nouvelle semblait bouillir en lui. Un feu le consumant comme il n’avait jamais senti jusque là. Il voulait fuir. S’éloigner d’elle. Crier contre tous les Dieux à l’injustice du moment. Sa mâchoire se resserra jusqu’à lui faire mal. Tout ses muscles étaient tendus, dans l’attente de son jugement. Comme si soudainement, elle était devenue la seule juge de son droit d’exister.

Sa seule réponse le déstabilisa au plus haut point.

Rapidement, elle s’était retournée, lui faisant face. Il fut assaillit par l’impulsion chaude de ses lèvres sur sa joue. Progressivement, il eut l’impression de perdre le contrôle, de perdre l’air dans ses poumons. Sa respiration coupée, cherchant à contenir ce flux d’émotions qu’il n’avait clairement pas l’habitude de ressentir en lui. Il suffoquait. Il voulait fuir. La prendre dans ses bras. Ne plus jamais la revoir. L’enlacer jusqu’à ne plus pouvoir respirer. S’échapper d’elle. La garder pour toujours…
Il ne fut pas plus fort que ses pulsions, tandis qu’il se jetait sur elle pour l’entourer brutalement de ses bras. Comme s’il ne voulait plus la laisser partir. Comme si c’était sa dernière chance… Il suffoquait. Sa respiration était difficile. Il était perdu. En colère. Désabusé. Etait-ce là l’œuvre d’une moquerie ? Lui faisait-on une farce ? Ce n’était pas réel. Ce n’était pas possible. Il ne voulait pas y croire. Il n’y croirait jamais. Et pourtant… Et pourtant, il voyait cette  couleur verte qu’il détestait habiller son dos, ses épaules.

Il la relâcha, cherchant sa respiration, prit dans un tourbillon de panique. Il recula d’elle. Fuir. C’est ce qu’il fallait faire. Son regard effrayé chercha de tous les côtés, en vain. Il prit sa tête dans ses mains, recula encore d’un pas.

- … Pour… Non… C’est….

Il ouvrir la bouche, tentant de reprendre l’air dont il manquait cruellement. Impossible. Un rêve. Un cauchemar qui allait prendre fin. Tu es misérable… OUI. Bien évidemment qu’il l’était. Comment ne pouvait-il pas l’être !? Tu t’es laissé avoir, elle te berne depuis le début. Non. Pas Alyss. Tout mais pas elle. Elle n’en était pas capable. Qui te dis qu’elle ne te ment pas depuis le début ? Si elle mentait…. Pourquoi l’avait-on désignée comme son âme sœur !? Qu’elle était leur destinée ?! Pourquoi devait-il assumer cette miséricorde ? Qu’avait-il donc fait aux créateurs pour mériter un tel châtiment !? N’était-il pas déjà assez maudit ? Tu es faible. Personne ne te feras plus jamais confiance. C’était certain… Il était un traitre. Il l’avait démontré lors de son examen. Tu es seul. Tu es faible. Non, il ne s’était jamais senti aussi seul de toute son existence. Jamais.

Disparaîs.

- NON. NON. NON. RAAAH.

Il ferma les yeux, tentant de disparaître. De la faire disparaître. Cette fichue conscience. Il ne voulait pas lui céder. Tu sais que j’ai raison… Bien évidemment qu’il le savait. Bien évidemment qu’il la croyait. C’était là tout le problème. Il recula encore d’un pas, titubant sur une roche haute. Il se retourna vivement, rouvrit ses yeux et se laissa gagner par la rage tandis que ses jambes et ses bras s’en prenaient violemment à la malheureuse pierre qu’il se trouvait sur son chemin. Il en ferait son exécutoire. Parce qu’il ne toucherait pas à un seul des cheveux d’Alyss. Il n’en avait pas le droit. Il ne voulait pas l’avoir.

- JE VOUS HAIS. TOUS. TOUS VOUS M’ENTENDEZ !!! TOUS !!!!

Le visage levé vers le ciel, il criait aux créateurs toute la rage qui le consumait, sans même  qu’il ne soit satisfait. Ses bras et ses pieds recevaient déjà des ecchymoses et écorchures. Chacun de ses coups n’apportait aucune différence sur ce qui lui servait de défouloir. Il se sentit faible. Le poison coulant dans ses veines… Il perdait progressivement le contrôle.

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Sam 05 Nov 2016, 23:44
Son rire. Elle avait tant aimé l’entendre. Il résonnait dans ses oreilles, puis en écho jusqu’à son cœur. Cela l’avait tant rempli de joie. C’était agréable, chaleureux. Rassurant. Elle avait souri elle aussi, comment ne pas le faire devant un si beau visage. Si illuminé. Elle était bien, jusqu’à ce qu’elle remarque… Jusqu’à ce qu’elle ait peur. Peur de Caliel? Elle ne savait pas. Sans doute que non, puisqu’elle l’avait embrassé. Elle voulait tant qu’ils oublient, qu’ils ne remarquent rien. Elle voulait sentir son cœur de nouveau gonflé de bonheur et non cette déchirante sensation de fracassement à chaque battement. Pourquoi? Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’il soit un Tanieth? Ou pourquoi devait-elle être née à Émeraude? Pourquoi ce devrait être leur faute à eux de toute façon? L’espace d’un instant, elle maudissa leurs patrie. Jamais elle n’avait maudit son peuple, ni celui de l’Empire, jamais. Et elle en alla jusqu’à oser oui. Elle osa maudire tout le reste du monde. Voilà. Irianeth ne lui avait rien fait, à elle. Elle n’avait jamais eu la chance de parler avec un Tanieth. Elle connaissait bien leur histoire, elle n’était pas stupide, mais, Caliel ne faisait que la convaincre qu’ils n’étaient pas des monstres. Eux, spécifiquement. Des monstres… Il y en avait partout.

Elle ne voulait pas y pensée, mais il était trop tard. Elle sentait sa gorge si serrer, qu’elle n’aurait rien pu dire, rien su dire. Le baiser n’avait rien donné. Cela lui fit mal. N’étais-ce pas supposé rendre les gens heureux? Que des papillons allaient apparaître et que tous le mal que la terre pouvait porter allaient disparaître? Elle aurait pourtant cru. Elle avait toujours eut la conviction que cela l’aurait rendu heureuse et peut-être que Caliel aussi. En fait, elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait rien ressentit. Au contraire et là semblait être un énorme problème. Non. Elle avait mal. Son cœur était déchiré et étrangement, elle aurait souhaitée encore milles et une torture de Takeshi, plutôt que ça. Ses jambes se mirent à trembler. Elle se sentait si lourde soudainement. Comment réagir lorsque l’on réalise que notre utopie devrait plutôt être un cauchemar? Elle se sentait complètement perdue et ne savait plus quoi faire, ni comment agir. De plus, la réaction de Caliel n’avait rien pour la rassuré ou la calmé. Est-ce que tout venait de changer entre eux? N’allaient-ils plus se revoir? Elle pouvait clairement sentir le changement d’humeur de celui qu’elle devait appeler son ennemi, mais elle refusait ce mot, cette accusation. Qu’allait-il faire, maintenant?

Le silence planait. Depuis combien de temps? Elle ne le savait pas. Elle n’avait osé lever les yeux vers lui. Elle n’en avait pas la force. Elle avait honte. Honte de continuer pourtant à s’accrocher à cette utopie. Caliel n’étais pas une couleur. Caliel était son ange, à elle et jamais rien non, rien ne changerait tout cela. N’est-ce pas? Elle aurait dû être terrifiée par lui, à l’idée d’être seule, sans défense, ici, mais elle était simplement brisée. Et cette fissure ne pouvait que prendre toute la place en elle, rien d’autre. Peut-être avec ce petit brin d’espoir. Futile, inutile. Cette naïveté qui l’habitait depuis toujours, cette innocence, ce cœur… Qui la faisait tant souffrir, qui l’avait toujours fait souffrir. Il y avait des gens mauvais, réellement mauvais et elle l’avait découvert à ses dépens… Mais Caliel? Elle se refusait d’y croire. Pourtant, son regard était différent, dur, froid. Allait-il la tuer, alors? Étais-ce ainsi que sa vie ce terminerais? Reprendrait-elle conscience dans les échos du rire de Takeshi et de ces voix? Elle se sentie ramollir encore. Elle devait s’assoir, maintenant. Elle ne se sentait pas très bien, elle avait le tournis.

Alors qu’elle cherchait rapidement une roche du regard, son ange gardien l’attrapa brutalement et l’emprisonna dans ses bras. Aurait-elle dû avoir peur? Il n’y avait pas eu cette délicatesse habituelle et pourtant, non. Elle avait peur de tout, mais elle n’avait pas peur de lui. Elle était simplement résignée. Silencieuse. Elle sentait qu’il avait un combat intérieur. Voulait-il la tuer? Selon ses couleurs, selon tout ce que l’on racontait des Tanieth, il allait le faire. Et elle, elle devait le faire pour sauver sa vie, fuir ce monstre, mais elle ne le ferait jamais. Jamais. Peu importe ce que cela impliquais. Peu importe ce que cela faisait d’elle. Jamais. Jamais elle ne le verrait comme ces monstres de l’Empire. Il était doux. Il était bon. Elle aurait tant voulu tomber. Disparaître dans l’océan et s’y laissé couler. Pour lui. Pour le soulagé de ce fardeau. De ce choix qu’il devait faire, là, maintenant. Elle ne voulait pas qu’il l’épargne, elle ne voulait pas qu’il trahisse les siens si cela lui ferait du mal. Tout ce qu’elle voulait, c’est qu’il soit bien. Heureux. Calme. Qu’il ne change jamais car… Elle aimait ce qu’il était. Lui. Peu importe le reste. Même si elle avait envie d’éclater en sanglot.

Appuyer contre lui, elle pouvait le sentir trembler. Elle pouvait sentir son cœur battre la chamade et ses muscles semblaient si tendu. Il avait du mal à respirer. Il paniquait. Ça lui était déjà arriver, a elle aussi. À quoi pensait-il? Que voulait-il? Que pouvait-elle faire pour l’aider? Elle avait envie de le serrer à son tour, de le tenir, elle aussi, mais elle se retint. Elle se contenta de glisser ses mains dans les siennes et lui envoya la plus forte vague d’apaisement qu’elle était en mesure d’arriver à ce concentré à envoyer dans l’état où elle se trouvait elle-même. Elle n’aimait pas le voir ainsi.

Il finit par la relâcher, aussi brutalement qu’il l’avait étreinte. Alyss risqua un œil vers lui. Elle tendit la main vers lui, mais il ne la vis pas. Il apporta ses mains contre sa tête et ferma vivement les yeux. La jeune rosette eut l’impression de faire face à un miroir. Et si…

-Caliel…

Risqua-t-elle tout bas. Trop bas. Il ne pouvait pas l’entendre. Elle tenta de mentionner son nom une seconde fois, malgré sa petite voix cassé, s’approchant de quelques pas, prudemment. Elle voulut lui effleurer le bras, mais il recula au même moment. Toujours aussi brusquement. Il failli trébucher. Alyss aussi recula cette fois, le regardant soudainement avec une certaine peur dans le regard… Et si c’était Takeshi qui tentait d’entré dans sa tête? Après tout… Elle n’entendait plus les voix… Elles s’estompaient avec lui. C’était tellement bête comme idée, mais comment quelqu’un peut agir de la sorte, s’il ne désirait pas faire taire quelqu’un, à l’intérieur? Comment pouvait-elle tout simplement lui demandé une chose pareille? Le faire, effectivement. Mais si tel n’étais pas le cas... Tout ce passa si vite. Caliel fit volte-face et ce mis à frapper la pierre avec une rage qu’elle ne lui connaissait pas. Avait-elle peur? Bien sûr que oui. Elle était terrifiée à l’idée qu’il se fasse mal… Terrifier aussi à l’idée qu’il perde se combat intérieur qui semblait faire rage en lui. Elle avait peur pour lui. Lorsque cela lui arrivait, ce n’étais jamais bon ce qui en résultait. Elle ne pouvait pas non plus le contraindre, elle était faible et il était visiblement bien plus fort qu’elle. De toute façon, ce serait la pire chose à faire. Sa la rendait folle dans ses crises. Elle eut une idée. Bien qu’elle ait un pouvoir qu’elle considérait comme maudit, il avait certain avantage. Alyss était forte en télépathie, elle battait déjà à plate couture certaines Mages sans la moindre difficulté. Elle ne pouvait certes pas lire son esprit, mais elle pouvait s’y incrusté.

**Ne la laisse pas gagner Caliel…**

L’avait-il entendu? Elle n’en était pas sûre. Peu de temps après, il leva la tête vers le ciel et ce mis à hurler. Elle sursauta et recula de quelques pas, perdant pied contre une pierre et tomba sur ses fesses. Maladroitement, comme à son habitude. Cela ne lui fit pas du bien, mais ce devait être rien à comparer de ce que Caliel s’infligeait à l’instant même. Elle ravala donc un sanglot. Elle détestait lorsqu’on criait. Cela la mettait dans tous ses états à chaque fois. Elle n’avait jamais eu les reins assez solides. Les larmes qui menaçaient de tomber depuis tout à l’heure finirent par briser la barrière de ses cils et déferlèrent sur ses joues.

**Caliel… Pardonne-moi, je ne voulais pas te faire vivre tout ça… Je sais que tu entends quelqu’un… Moi aussi j’entends souvent… Des voix… Elles ne sont jamais très gentilles envers ceux que j’aime… Avec toi… Elles se taisent… Je…**

Elle réussit à ce relevé un peu, puis marcha doucement vers lui. Elle avait peur, ce n’étais pas de Caliel, mais… Elle ne savait plus… Elle ne voulait pas pensée à ses craintes. Ils n’étaient pas dans leurs mondes en sécurité de tous. Si jamais elle osait pensée à lui… Ici, au milieu de nul part… Non. Elle eut un léger frisson. Non seulement le vent était un peu froid, mais cette pensée qui avait effleuré son esprit fit réagir son corps avec horreur. Elle était maintenant tout près de lui. Elle tendit prudemment ses mains afin d’effleurer les siennes du bout des doigts, puis, s’approcha encore un peu et les pris délicatement dans les siennes. Son regard bleuté fixait celles-ci. Elle lui envoya une autre vague d’apaisement. Connaissaient-ils cela, où il vivait? Sentait-il cette chaleur l’envahir? Elle l’envoyait du plus profond de son cœur… Même sous peine d’en briser les quelques morceaux qui étaient encore là. L’espoir.

-Caliel… Nous ne sommes pas obligés de nous perdre maintenant qu’on s’est retrouvé… Enfin… Je n’ai pas envie de te perdre, pas plus maintenant qu’avant…

Elle haussa les épaules. Elle n’avait pas osé relever le regard. Il ne s’en était peut-être pas rendu compte, mais elle avait prudemment retiré ses gants afin de voir les dommages sur ses jointures et les réparé magiquement. Elle avait un cœur de guérisseuse après tout, pas de guerrière. Puis, une fois chose faite, ce qui ne prit en fait que quelques secondes, elle garda ses mains dans les siennes et s’approcha un peu plus de lui. Pourquoi portait-il des gants? Ses mains n’avaient pourtant rien d’anormal et visiblement, elles n’étaient pas là pour le protéger.

-Je ne serait pas Chevalier...

Alors voilà. Elle décidait cela maintenant. Ici. Oui. Ce n’étais pas uniquement pour Caliel qu’elle disait ça, mais c’était sans doute la goutte de trop. De toute façon, il n'y avait qu'à la regarder, même lui verrait une chose pareille... Si seulement il savait.
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Sam 03 Déc 2016, 19:29
All the days. All the days of my life. Pieces of you, pieces of me. Unbreakable.



Elle avait raison.
Totalement raison de lui. De ce qu’il était ou ce qu’il avait droit d’être. Souffle court, respiration saccadée. Le rythme de ses pensées fluctuaient progressivement dans son esprit, telles des lames tranchantes. Brisant le restant de son humanité, parmi les cris déchirant.
Tu perds la raison, allons… Laisse-toi faire.
Qu’est-ce qu’il pouvait être pitoyable.
Mais qu’adviendrait-il de lui ? Avait-il encore le droit d’exister ?
Non. Etait-ce vrai ? Ses pensées ne voulaient pas se regrouper. Dispersées. Tu as tout faux. Tu ne crains rien. Tu le sais. Tu le sais que je ne veux qu’une chose : Ton repos. Le repos éternel. Peut-être. Etait-ce ça, l’ultime solution ? Peut-être n’y avait-il simplement pas encore assez réfléchit… C’est la seule solution. Tu serai tranquille. Oh oui, si tranquille. Imagine, une vie lumineuse, qui s’offre à toi ? Une vie lumineuse ? Aurait-il la chance d’aimer ? D’être vrai ? De comprendre tout ça ? Je l’enverrai avec toi.
Et elle serait là… Bien évidemment, bien évidemment qu’il le voulait !

** Caliel…**


Le phare au milieu de la tempête. Le clairon d’une retraite méritée.

Non, tu ne le mérites pas. Tu la fais déjà assez souffrir. Il le savait. Il n’avait pas besoin qu’on lui répète. Il voyait cette couleur verte qui lui donnait envie de débecter son dernier repas. Cette fichue couleur verte de la damnation.

** Caliel… Pardonne moi…**

Il rouvrit aussi tôt les yeux, le regard effaré. Pourquoi s’excusait-elle ? Il n’y avait aucune raison ! Elle n’était responsable de rien ! De rien ! Ce n’était pas elle qui l’avait choisit, de naitre ici… Sa douceur… Cette candeur qui l’illuminait toute entière… Qu’en aurait-il advenu, si elle était née Tanieth ? Aurait-elle ce doux sourire ? Sentirait-elle aussi bon ? Aurait-elle été aussi fragile ? Continuerait-elle de peindre la vie, les arbres et les chansons ? Pourrait-il alors espérer qu’elle lui foute à la gueule ce sourire dont il ne se lasserait jamais ? Cette foutue force de sourire alors que la vie l’avait mise à terre. Encore et encore. Elle était surhumaine, irréelle, inespérée…


Cachée derrière ses démons. L’once d’un espoir plus illuminé.

Il reprit sa respiration. Elle était son point d’ancrage, cette enclume qui l’empêchait à chaque fois de couler. Lorsqu’il releva la tête vers elle et qu’il la vit pleurer, il fut prit à nouveau d’une lame, lacérant son cœur. Lentement, sa cage thoracique se resserra, éprit d’une énième crise de panique. Elle s’approchait. Et s’il la blessait… ?

Pourtant il ne put agir ; il ne put rien faire d’autre que la regarder.

Glissant ses doigts délicats dans les siens… Ses épaules s’affaissèrent. Il pouvait imaginer milles fois la douce sensation de sa peau contre la sienne… Même au travers de ce fichu gant. Son corps se vida… Il se senti ramollir. Comme si elle avait ce pouvoir magique de retirer tous ses maux, ses craintes. Comme s’il n’existait qu’elle qui pouvait le libérer de ses chaines. Il faisait chaud. Terriblement chaud, au milieu du vent iodé de la mer. Il se sentait comme enfermé de ses bras, sans l’être vraiment. Son visage s’apaisa. Elle était là.

Pour combien de temps encore… ?


**La ferme !!**

Il ne voulait plus l’écouter.

- Alyss…

Sa plainte se fit suppliante, lointaine. Elle le complétait si bien. Il ne put décrocher son regard de la contemplation qu’elle lui offrait. Sa peau laiteuse se mariait si bien avec le doux rose de ses cheveux… Une couleur si particulière, si singulière. Une couleur qui la définissait si bien. Sa gorge se serra, il eut du mal à parler.

- Je n’ai pas envie de te perdre non plus. Jamais…

Tandis qu’il l’observait, il ne put remarquer qu’un courant d’air frais lui frôlait la peau. Partagé entre une plénitude étrange et un picotement malaisant sur la paume de ses mains…

- Je ne serai pas Chevalier…

Il fut prit soudainement de panique lorsqu’il réalisa qu’il avait étrangement froid aux mains et qu’elles devenaient de plus en plus douloureuse. Une étrange fumée commençait à en sortir, contrastant avec la douce lueur blanche des mains d’Alyss… Aussi sec, il se retira d’elle, la repoussant avec ses avant-bras, peut-être un peu trop brutalement…

- Je…

Sa voix eut l’air d’un couinement. Pourquoi ? Elle n’était pas responsable. Elle n’avait pas à subir sa malédiction. Pourtant… C’était la seule solution. Elle ne devait pas le toucher, l’approcher d’aussi près… Le regard effaré, alors qu’elle était à nouveau tombée… Par sa faute.

Son unique faute.

Qu’avait-elle mérité pour vivre tout ça ? Pourquoi lui ? Pourquoi eux ? Les Dieux n’auraient-ils pu donner son cœur à quelqu’un de son rang !? Pourquoi lui ! Il n’était pas fait pour elle ! Il était dangereux… Il vivait dans un milieu qui lui serait hostile… Peut-être était-ce ça, la malédiction de leurs vies. Condamnés à rêver. A frôler du doigt une utopie.

Il se rapprocha d’elle, plus doucement. Il ne voulait pas l’effrayé encore.

Son visage était désolé, attristé. C’était la dernière chose qu’il aurait voulu lui faire subir… Et pourtant… Que serait-il arrivé, si elle avait continué ? Il avait déjà perdu deux doigts à cause de cette malédiction. Pourrait-il en perdre d’autres ? Qu’importait… Il s’en fichait. Mais cela voulait dire qu’elle en perdrait aussi l’usage. Il ne tolérerait jamais ça.

- Excuse-moi… Je… Je t’en supplie, ne touche jamais mes mains directement.

Tandis qu’il était accroupi à côté d’elle, il remit ses gants, pour l’aider à se redresser. Il planta son regard dans le sien, se voulant doux. La tempête était éteinte. Sa main gantée s’approcha de son visage, passant doucement son index sur sa joue.

- Mon dernier souhait est de te faire du mal… Ne refais jamais ça, d’accord… ?

Il soupira. Comment pouvait-elle avoir envie de rester avec lui ? Loin de ces utopies ? Loin de ce monde où ils pouvaient voler, rire et courir à leur guise ? Où pitoyablement, elle lui avait apprit quelques pas de danses... Où les seules limites qu’ils pouvaient rencontrer n’étaient autre que les leurs…

- N’abandonne pas tout… Pas comme ça… C’est quelque chose d’important, pour toi ?

Il ne savait plus rien de sa vie… De ses ambitions. De ce qu’elle voulait vraiment. Rêvait-elle de devenir Chevalière, comme ils pouvaient en rêver de prestige, sur Irianeth ? Etait-ce la même chose, là-bas ?

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Dim 04 Déc 2016, 00:59
Il était là. Juste là. Ses doigts enroulée contre les siens et pourtant il semblait si loin. Alyss ne voulait que le ramener à elle, ici. Elle ne voulait pas le perdre, plus jamais. Même si elle n’avait pas le droit de songer à une chose pareille, elle voulait en faire fit. Elle voulait en avoir le droit, coûte que coûte et si Caliel ne le désirait plus, alors elle s’effondrerait, se briserait en mille morceaux contre les vagues de l’océan qui venaient frapper la pierre. Qu’avait-elle à perdre, de toute façon? Sans son utopie, sans lui… Elle n’avait rien. Tu oublis quelqu’un.

Elle fit fine de ne rien entendre. Elle eut envie de secouer la tête pour tenter de les faire disparaitre, mais elles étaient revenues, semblait-il. Si elle les ignorait, peut-être croiraient-elle qu’elle ne les entendait plus, momentanément. Intérieurement, la peur l’empli toute entière. Pousse le en bas. Il est ennuyant . Une idée horrible qui lui fit mal, aussi mal qu’une lame tranchant sa peau. Qui l’aurait fait tomber à genou. Le regard toujours baissé, elle contemplait ses mains, s’y agrippais, soudainement désemparée, jusqu’à remarquer que l’une d’elle était absente de deux doigts. Alyss n’en fut pas horrifié ni quoi que ce soit. Elle ne fit que resserrer s’avantage son étreinte, chaleureuse, compatissante.

Puis ces mots qui la firent chavirée. Qui illuminèrent son cœur, même si les larmes coulaient encore, discrète, elle était heureuse. Soudainement. Il ne voulait pas la perdre. Pas plus qu’avant et même jamais. Elle releva un regard vers lui, rassurée, heureuse, mais cela ne dura pas. Il semblait soudainement affolé en observant leurs mains. Elle baissa de nouveau le regard et ne vit qu’une étrange fumée s’en dégageait. Il les sépara vivement. Elle ne comprit pas. Elle n’eut pas le temps de se questionner d’avantage de toute façon puisqu’il la poussa brusquement. Elle était faible. Perdant aussitôt pied, elle tomba à la renverse, laissant échappée un sanglot dû au choc. Non seulement à celui du sol, mais à sa réaction. Elle avait bien plus mal au cœur qu’à ses muscles. Elle lui jeta un regard remplis d’incompréhension. Peut-être aurait-elle dû avoir peur, peut-être avait-elle sentie son cœur s’affolé un instant. Pourquoi?... Tu vois. Tu aurais dû le poussé, maintenant, tu es seule avec lui. Imagine ce qu’il pourrait te fai…

-Chut…

Avait-elle laissé échapper entre ses dents si bas, que Caliel n’avait sans doute rien entendu. Elle ne voulait pas qu’elles continuent. Elle ne voulait en rien pensée à tout ceci. Jamais il ne lui ferait du mal… N’est-ce pas? Et si tel était le cas, alors elle mourrait. Tout simplement. Pour lui, si c’était ce qu’il désirait, pourquoi pas…

Il s’approcha d’elle après l’avoir observée un infime instant le regard stupéfait. Oui, elle était frêle et lui, il était bien plus fort qu’elle. Il semblait désolé. Peut-être n’avait-il pas fait exprès. Peut-être avait-il eut peur de quelque chose? Peut-être ne avait-il pas qu’elle avait tout simplement tenté de le soignée… Et cette fumée, elle ne savait pas ce que c’était. Peut-être l’avait-elle blessé? Pourtant, ses jointures n’étaient plus ouvertes. Il s’accroupi devant elle et ramassa ses gants. Sans un mot, Alyss l’observa les enfilé de nouveau. Avait-elle fait quelque chose de mal? Elle se sentait soudainement si coupable, mais il semblait mieux, si l’on pouvait dire ainsi. Ses voix à elle étaient revenues et il ne semblait plus en crise…

Il lui mentionna de ne jamais toucher à ses mains directement. Elle fronça les sourcils, les avisant puis, suivis celle qu’il approcha d’elle du regard alors qu’elle sentie l’un de ses doigts caressé doucement sa joue. Elle ferma les yeux, soulagée de voir qu’il n’était plus en colère contre elle, ni quoi que ce soit, que sa voix était redevenue douce, rassurante. Qu’elle avait retrouvé le Caliel qu’elle connaissait, mais pourquoi maintenant? Elle l’avait déjà touché, en rêve, étais-ce si différent de la réalité? Qu’était-elle de toute façon, en ce jour? Elle ne pouvait le dire, elle se sentait si perdue, la plupart du temps.

Sa voix la tira de nouveau de ses songes, de ses moments passés avec lui, là-bas. Ces moments si doux, agréables. Elle hésita. Devait-elle lui répondre? Elle hocha alors doucement de la tête en guise d’affirmation, visiblement résignée alors que d’une main elle essuya ses joues où le froid venait la frapper plus férocement, puisqu’elles étaient mouillée. Il lui demanda ensuite de ne pas tout abandonné… S’il savait. Il lui demanda ensuite si c’était important pour elle, elle eut un bref sourire, teinté de tristesse, puis secoua négativement la tête. Elle tendit un bras vers lui afin de lui saisir prudemment une main, puis, le tira gentiment vers elle, afin qu’il prenne place à ses côtés, assis. Une fois chose faite, elle refusa de le lâcher, observant ses doigts s’enroulée contre le siens, si grand. Elle appuya sa tête contre son épaule, la chaleur qui émanait de lui, lui arracha un frisson sur le reste de son corps exposé au vent salé.

-Je n’ai rien d’un Chevalier Caliel, même un aveugle s’en rendrais compte… J’y songeais déjà, ne t’en fais pas…

Elle poussa un bref soupire, douloureux au niveau de sa poitrine compressée.

-Je ne veux pas non plus qu’à chaque fois que tu me regarde, que tu ne vois que mes couleurs, que tu sois confronté à cette décision… Ou à ce choix… Je croyais que… Tu le savais… La dernière fois qu’on s’est vue, tu sais…

Cela lui fit mal de revenir sur ce moment. Les souvenirs qui la submergeaient de nouveau, cette impression qu’elle eut de tomber alors qu’elle était assise, appuyer contre lui. Elle eut une soudaine bouffée de chaleur, qui refit place bien rapidement au froid. Peut-être était-ce le fait qu’elle pouvait fuir son regard qui lui donnait ce courage. Sa présence peut-être aussi. Elle ne s’y attarderait pas. Elle avait si peur qu’il lui demande. Elle n’aurait pas la force de lui en parler. Il n’y aurait pas que la honte, il y aurait la douleur et sans doute la colère dans les yeux de son ange… Sans compter ce regard, qu’on lui offrait, qui la dégoûtais, mais peut-être serait-il différent, peut-être qu’il s’en ficherait. Cela la soulagerait presque, mais pourtant… Elle ne voulait pas s’avancer d’avantage, elle avait déjà trop mal. Déjà trop peur. Et rien que de revoir le visage de Caliel déchiré était bien suffisant pour vouloir chasser tout le reste…  

-Je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi… La seule ambition qui m’amine est d’être… En paix…

La paix? Pathétique. Tu parles a un Tanieth pauvre idiote. Il ne pourrait comprendre la profondeur de ces mots. La paix. Il y avait de cela quelques heures tout au plus, elle souhaitait mourir. Jeter du bas de la falaise. Mettre fin à ses jours, à ces voix, à cette douleur, ce fardeaux, cette peur. Rejoindre Caliel dans ce monde tranquille et doux. Elle baissa les yeux sur sa tunique tacher de sang et se mordit la lèvre. Pas la peine de lui précisé qu’elle croyait de surcroit avoir tué son maître. C’était du bon boulot . Elle comptait se rendre et même si on l’excusait, tout, ce soir, était trop pour elle. La présence de Caliel, le fait qu’il ne voulait pas la perdre lui avait redonné une étincelle, un désir de vivre... Un peu plus longtemps, peut-être, jusqu’à la prochaine fois…

Elle enfouit son nez dans le creux de son épaule et ferma les yeux, ramenant son autre main contre son torse pour refermer ses doigts contre ses vêtements. Elle avait envie de se blottir contre lui, de disparaître dans ses bras. Que le temps s’arrête, là, maintenant. Elle se sentait fatiguée, un peu dépassé par les évènements, mais jamais elle n’oserait songer au sommeil, de peur de le perdre. L’idée qu’ils devraient éventuellement se séparé la déchirait. La nuit était encore jeune, n’est-ce pas? Ils avaient encore le temps? Elle n’osait lui demandé, ni même lui faire remarquer. Elle se sentait égoïste et avait envie de l’être, pour profiter de ce petit bonheur le plus longtemps possible.

- Tes mains… Pourquoi tu ne veux pas que je les touche? C’est ton pouvoir? Qu’est-ce que c’est? Je suis désolée si je tes fait peur ou peut-être mal… Je voulais seulement te soigner.

Elle releva la tête vers lui, lui offrant un regard désolée, mais fini par lui sourire pour le rassuré. Jamais elle ne lui ferait de mal, jamais. Même contre son gré, elle ne le ferait jamais. Est-ce un défi? Elle rabaissa son regard avant de perdre son sourire.

-Tu entends souvent une… Ou des voix, ou c’était juste tout à l’heure?

Elle ne voulait pas qu’il se sente mal, mais elle devait savoir si c’était de sa faute. Elle ne savait pas quel genre de réponse elle préférait… Dans tous les cas, elle s’en voulait, c’était elle qui avait déclenché tout cela, d’une façon ou d’une autre. Puis, elle se dit qu’elle était peut-être trop intrusive.

-Je suis désolée… Tu n’es pas obliger de répondre tu sais… J’essaie seulement de comprendre. J’entends souvent des voix aussi, pas juste des arbres. Alors ce n’est très certainement pas moi qui va te juger.

Elle haussa les épaules.

-Je ne te jugerais jamais, de toute façon et puis peu importe qui tu es de l’autre côté de l’océan, pour moi tu restes et restera Caliel, mon ange secret aux ailles immaculée…

Cette pensée la fit sourire. Lui fit du bien. Elle ne put s’empêcher de repensée à leur première rencontre, si magique, si unique, comme lui.
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Lun 05 Déc 2016, 02:33

Restore my soul.


Alors, elle y pensait déjà ? Il se demanda si les choses étaient ainsi depuis longtemps. Si longtemps depuis qu’ils s’étaient vus tous deux, la dernière fois. Cette unique fois où il l’avait vue disparaître, en panique. Et depuis… Plus rien. Le noir total. L’obscurité de son cœur qu’il avait dû combler en satisfaisant les entraînements de Kaylann. Elle avait totalement disparue, ne laissant qu’un trou béant dans son cœur. Et là, elle arrivait, elle lui balançait à la gueule qu’elle était du camp ennemi… Pour finalement vouloir tout plaquer. Toutes ces informations qui s’enchainaient, s’entrechoquaient… Il ne sut plus quoi en faire. Pourtant, à quelque part… Cette décision le ravit. Les choses pourraient-elles être plus simples, ainsi ?

Why can’t I have you know, like you have me ?

Une part en lui ne pouvait qu’apprécier cette résolution… Avec ça… Il n’y avait plus camp ? Plus d’ennemi ? Juste eux… Non ? Plus de cette fichue couleur verte qu’il avait apprit sagement à détester. Après tout, qui était-il pour questionner les pensées de l’Empire ? Personne. Même neveu de l’Empereur, même supposément Prince de la nation par son père. Il n’était rien sur Irianeth tant qu’il n’avait pas fait ses preuves.

- Je… Je n’ai pas voulu y croire, je pense.

Jamais il n’en aurait eu envie, d’une quelconque façon. De savoir que celle qui nous était destinée n’était autre que celle qu’il aurait à affronter sur un champ de bataille, entre l’odeur métallique du sang et des cottes de mailles….

- Qu… Qu’importe ton choix. Tu restes Alyss. C’est ça qui comptera le plus pour moi.

Ses doigts resserrèrent leur emprise sur les siens.

- J’ai eu si peur, quand tu as disparue ce jour là… J’ai… J’ai cru que tu n’allais plus jamais revenir, que c’était la dernière fois. Il prit un temps de pause, regardant Alyss, la suppliant presque. Je ne veux jamais que ce soit la dernière fois. D’accord ?

Fort heureusement, ce ne fut pas le cas cette fois là. Néanmoins, ils n’avaient plus rêvé depuis ce jour là… Ce monde leur était-il encore accessible ? L’avaient-ils brisé de cette simple rencontre ? Il ne voulait pas. Au plus profond de lui, il espérait encore pouvoir trouver la douceur de sa peau, directement avec ses mains.
Il sentit le poids de sa tête contre son épaule. Un brin de chaleur dans la tempête de a vie. Doucement, il vint à son tour accoter sa joue contre le dessus de sa tête. Soudainement ses narines s’emplirent d’un mélange de parfum floral et iodé. Il n’avait besoin de rien d’autre. Tout c’était finalement calmé. Il n’entendait plus rien d’autre que les battements de son cœur battre à tout rompre, résonant jusque dans tempes.

- Être en paix…, répéta-t-il, machinalement.

Que voulait vraiment dire « être en paix » ? Insinuait-elle un état politique de paix, où aucune guerre ne ferait fit ? Ou alors… Parlait-elle de cet état de plénitude que l’on peut ressentir parfois ? Ces instants où tout semble être à la place où il devrait être. Ces moments comme ceux qu’il pouvait vivre à ses côtés. Il resta pensif quelques minutes, ne sachant quoi répondre. Son regard fixa l’océan, jusqu’à ce qu’il la sente se rapproche, lovée dans son cou… Son cœur rata un battement. Elle était soudainement si proche… A sa merci, entre ses bras. Elle semblait si fragile mais pourtant si forte à la fois. Une dualité qu’il n’arrivait pas encore à clairement expliquer. Il resserra ses bras autour d’elle, ses mains gantées retenant son dos. Il ne voudrait jamais la lâcher ainsi… Ne pouvaient-ils pas juste vivre ici, sur ce rocher, et ne plus jamais se soucier de rien ? Doucement, il replia ses ailes autour d’eux, la protégeant du vent et du froid qui commençait déjà à picoter l’extrémité de son nez et de ses oreilles.

-Tes mains… Pourquoi tu ne veux pas que je les touche? C’est ton pouvoir? Qu’est-ce que c’est? Je suis désolée si je tes fait peur ou peut-être mal… Je voulais seulement te soigner.
- Un pouvoir… , il hésita quelques instants, sur l’appellation, tandis que son regard se dirigea vers elle. Je ne sais même pas s’il s’agit d’un pouvoir… Les pouvoirs sont des dons, non ? On est censé pouvoir en faire quelque chose… Ca, c’est juste une malédiction. Je ne peux rien toucher directement, sous peine de le détruire. C’est mon frère qui comprit qu’avec des gants, je pouvais toucher les êtres vivants, de manière indirecte.

Il soupira.

- Je t’en prie… Ne t’en veux pas pour ça. Je… C’est à moi, de m’excuser. Je ne voulais pas que tu te blesses… Ce qui en sort est irréversible. J’en ai perdu deux doigts, mon frère aussi. Je ne voulais pas prendre le risque, j’ai paniqué… Je t’ai brusqué. Pardonne-moi…

Son étreinte se resserra un peu, juste l’espace de quelques secondes. Lorsqu’elle se délia, il la vit se détacher légèrement, créant un espace vide entre elle et lui. Creux vide de ce qu’elle avait été, dans ses bras. Il craqua à nouveau pour son sourire et cet air désolé qui lui donnait encore plus envie de ne jamais la laisser partir. Mais il disparu soudainement… A quoi pensait-elle ?

- Ah…

Il lui fallut un temps pour comprendre ce dont elle voulait parler. Entendait-il des voix ? Il ne savait pas… Peut-être était-ce juste une déformation de sa conscience… Il n’avait cesse de se rabaisser, n’était-ce pas pour ensuite atteindre le meilleur ? Tu te voiles la face. … Il ne comprenait même plus.

- Une voix… Je ne sais pas… Quelque chose de différent de la mienne, oui, sûrement. J’ai certaines crises de paniques qui me viennent, de plus en plus souvent, où je ne sais plus quoi penser. Depuis quelques années déjà…

Il ne saurait même plus compter combien de temps exactement. Les seuls faible souvenirs de son enfance semblaient… Paisibles. Calmes. Sans tonalités étrangères à ses oreilles. L’avait-il simplement occulté lorsqu’il était enfant ? Avait-il commencé à l’inventer, à un moment donné de sa vie ? Il ne savait plus…

- Tu… Tu parles de voix. Quelles sont celles que tu entends ? Sont-elles distinctes ? Est-ce que… Est-ce qu’elles te font du mal !?

Etaient-ils frappés de la même maladie ? Malédiction ? Avait-elle, elle aussi, ces moments sans prise de contrôle auxquels rien ne pouvait l’accrocher ? Comme lors de leur première rencontre… Il n’aurait pas assez d’un rêve pour lui poser toutes les questions qu’il aurait aimé lui poser.

Anonymous
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Mar 06 Déc 2016, 00:07
Pas voulu y croire. Pouvait-elle lui en vouloir? Aucunement. Cette journée, pour elle, avait un peu sonné de la même façon. Elle n’avait pas voulu y croire. Cela n’avait été que pure… Folie. Quand à ce que tout cela signifiait, de simples couleurs, elle pouvait comprendre alors que cela avait sans aucun doute plus d’importance pour lui que pour elle, puisque de toute façon, elle n’avait jamais compris cette guerre. Cette façon qu’ils avaient de faire fit de toutes les lois, aussi naturellement qui soit avait sans doute quelque chose de perturbant pour lui. Alyss n’avait jamais non plus vécue une chose pareille, mais sans doute portait-elle en elle une plus grande innocence. Petite, petite naïve.

La suite de ses propos lui réchauffa cependant le cœur. La rassura. Elle resserra son étreinte un peu plus fort. Heureuse de savoir qu’il l’accepterais, peu importe le rang qu’elle porterait ou qui elle serait, car pour elle, il en était déjà de même avec lui. Pour elle, il était Caliel, cette utopie dans ce monde magnifique et doux. Un sourire se dessina doucement sur ses lèvres en les revoyant, gambadant parmi les fleurs, dansant. Maintenant, elle pouvait les voir ici, ensemble pour de vrai. Peu importe le monde qui les entouraient, elle se sentait tout aussi euphorique, chamboulée, heureuse.

Mais son sourire disparue, lorsqu’il fit de nouveau référence à cet… Incident. Ses lèvres se pincèrent, elle se sentait mal à l’aise et cela pouvait sans aucun doute être perceptible Arrête, tu as aimé. Dis-lui.. Un vent de panique vint la frapper intérieurement, se rappelant des paroles de Takeshi malgré elle. Ce sentiment, horrible qu’elle avait ressentis en réalisant qu’elle disparaissait de ce monde, loin de Caliel. Cette peur incommensurable qu’il ne découvre leur secret, cet endroit. Il ne devait pas savoir, jamais.

-N’en parlons plus… S’il te plait…

Elle avait risqué un regard vers lui. Cette peur, bien que moins vive pouvait tout de même se lire dans ses yeux. Elle ne chercha pas vraiment à la cacher, même si sans doute un peu, surtout pour ne pas l’inquiété d’avantage qu’il ne l’étais déjà avec toute cette histoire de patrie…

- Ce n'est pas ta faute...

S'ils n'y retournaient plus. C'étais sans doute la sienne. Les voix étaient plus fortes, plus violente depuis ce moment. Fatiguée, épuisée. Lorsqu'elle dormait réellement. Elles étaient là. Toujours debout avant elle. Elle avait presque cru l'avoir inventé. à cause d'elles. Caliel, son secret. Il était là, alors elles ne l'auraient plus jamais. Elle n'aurait plus peur. Pour ça du moins.

-Nous y retournerons tu verras… Mais taisons-nous cet endroit… Qu’il reste notre secret silencieux… Ici…

Ce souviendrait-il de ces mots, là-bas? Cette peur, qu’il les trouvent? Était-elle réellement en mesure de déjouer l’œil du Dieu de la Folie ou de son Immortel? Elle avait des doutes, mais si au moins ils pouvaient ne pas se rendre là-bas. Jamais. Il la regardait d’un regard suppliant, lui demandant de ne jamais avoir de dernière fois, avec elle. Elle lui sourit, gentiment.

-D’accord.

Comme une promesse, la plus précieuse des promesses. Caliel voulait toujours la revoir et elle aussi, toujours. Jamais elle ne saurait ce passé de lui et d’apprendre qu’il ne voulait pas lui non plus la rendait heureuse, soulagée. Il s’appuya contre sa tête. Elle sentie la chaleur émaner de sa joue. Elle le tenait toujours, resserrant un peu son étreinte. Pourquoi était-elle si bien avec lui? Cette lumière, en était-elle tant la cause? Elle croyait que c’était encore plus fort, plus fort qu’une aura d’Âme-Sœur. C’était peut-être l’amour du plus profond de l’être. Il reprit la parole, ne répétant que ses mots, songeur, presque comme un murmure aussi doux. La paix. Elle était persuadé qu’il comprenait. Ils la vivaient, maintenant, ici. Ce silence qui plana quelques instant, un silence doux et agréable où les deux esprits pouvaient se permettre de rêver, ensemble. Son nez pouvait sentir pleinement son parfum qui envahissait ses narines. Un parfum qui ne faisait que lui inspiré le calme, le bien-être. Ainsi, elle arrivait à tout laissé de côté, ce concentré sur les battements de son cœur qui lui martelait la tempe si elle le désirait. C’était un son apaisant. Puis, il referma ses bras autour d’elle, elle se ramollit. Si seulement elle pouvait y disparaître, pour être toujours avec lui. Ses ailles les enveloppèrent ensuite, la coupant complètement du vent. Elle laissa échapper un soupir de soulagement. Elle se sentait en ce moment si en sureté. Comme jamais. Ironique que ce soit dans les bras de son soit disant ennemi.

Il finit par répondre à sa question.  Elle ne bougea pas, elle était trop bien pour oser le faire. Il bougea un peu. Elle sentie son regard sur elle, elle releva alors doucement la tête, attendant la suite de ses propos. Ainsi donc, ses mains détenaient un pouvoir qu’il considérait comme une malédiction. Elle fut triste, très triste pour lui. Elle aurait envie de lui dire qu’il se trompait, car elle en était convaincue, mais cela en arriverait à devoir s’avouer que son pouvoir sur les voix n’en était pas une non plus, ce qu’elle n’était pas du tout prête à faire. Elle resta silencieuse, songeuse. Pourtant, elle resserra un peu sa main dans la sienne. Elle avait touché ses mains. Là-bas, ici. Peut-être à court terme, mais elle était confiante qu’il arriverait un jour à ce contrôler. Peut-être avec elle? Peut-être pourrait-elle l’aider? Après tout, avec lui, les voix se faisaient moins présentes. Elle devait simplement prendre soins à ses pensées ainsi qu’à ses mots. Elle restait convaincue que la présence de Caliel était quelque chose de plus fort que tout. Elle espérait un jour pouvoir être cette enclume, pour lui aussi.

-Ce n’était pas voulu, je le sais. Je ne t’en veux pas. Tu as eu peur. C’est moi qui n’a jamais été très solide sur mes jambes non plus…

Elle fit un bref sourire pour le rassurée. Lui prouvé qu’elle ne lui en tenait aucune rigueur, ni aucune crainte non plus. Il la resserra un peu plus d’avantage, elle fit de même, jusqu’à ce qu’elle crée un espace avec sa question, cette question qui n’avait de cesse de la hanté. S’il faisait disparaître ces voix, en était-il la victime?

Il sembla songeur. Elle lui laissa le temps. Elle en profita pour le détaillé un peu. Qu’avait-elle ratte de lui depuis toutes ces années? Quels étaient ses buts? Ses craintes? Avait-il des amis? Une famille? Il avait très certainement un frère. Il n’était pas si différent d’elles. Ils n’étaient pas si différent, les uns des autres. Dans les bras l’un de l’autres, ils ne formaient qu’un simple duo, qui ne voulait s’abandonné pour rien au monde. Rien. Et elle le trouvait… Beau. Comme les princes dans ces histoires, comme les héros des contes. Avec ses grandes ailles blanche, Caliel était son Ange à elle. Elle avait été créée pour lui et lui pour elle. Alors peut-être que la vie lui offrait des épreuves afin de testé son courage. Pour Caliel, elle le serait.

Quelques années. C’était horrible comme elle le comprenait à cet instant. Elle le fixa, un peu effarée. Elle avait peur pour lui, peur qu’il souffre de cette même hantise qu’elle et cette peur les nourrissaient.

-Quand elles t’envahissent et que tu ne sais plus où tu en est… Ni même qui tu es… Que tu te fait du mal à l'extérieur, pour tenté de tué la chose... à l'intérieur... Je te comprends Caliel.

Elle avait murmuré ces mots, triste, songeuse. Elle l’avait vue, paniqué tout à l’heure. Elle c’était vue à travers lui. Évidemment, avec plus de force, plus de rage. Elle… Elle était faible. Puis, il tourna le couteau dans la plait. Lui demandant précision sur ses propres voix. Elle baissa le regard. La peur la reprenant au ventre. Tous sauf du mal. Non. C’est amusant. Tu t’amuses. Tu as aimez ça et TU AIME ÇA. dit-lui, marionnette, marionnette. Elle secoua légèrement la tête. Un bourdonnement s’immisça dans son esprit à lui en donner mal au ventre. De sa chair jusqu’à ses tripes.

Elle ferma vivement les yeux, s’accrochant sa main dans la sienne, Son autre contre son torse, froissant sa tunique. Ses bras autour d’elle qui la protégeait, de tout. DE TOUT. Son Ange. Des cris en murmures, des murmures devenant lointains. Une tonalité colérique, puis un écho, puis plus rien.

-Non… Pas avec toi.

Elle avait redépôser sa tête contre lui, glissant le tissus de sa tunique entre ses doigts. Ils avaient alors discuté ainsi longuement. Toute la nuit, sous les étoiles. Ils avaient garder des secrêts, pour le monde des rêves. Ils se promettaient de ne plus jamais se perdre. Jamais.


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