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- Quand on parle du Loup... - [RP Cyanera]

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Sam 09 Juil 2016, 07:54
Ce matin là, c'est un rayon de soleil qui tira Azarel des brumes du sommeil. Encore à moitié endormi, le jeune homme s'assit au bord de son lit, se tenant le visage de ses deux mains. Il se sentait pleinement reposé, mais une terrible envie de s'accorder encore quelques minutes de repos le tentait sournoisement. Lorsque finalement il daigna relever la tête, un éclat de lumière attira son regard. Sur sa table de chevet, posée là bien en évidence, une ravissante chevalière semblait le narguer. La simple vue de la fine bague argentée éteignit promptement en lui toute envie de dormir.
Cela faisait quelques jours maintenant qu'il avait dérobé le bijoux de la jeune femme rencontré à la taverne, et ce forfait ne lui inspirait toujours aucun remord. Il était après tout bien décidé à retrouver la mystérieuse Lady, et puisque celle ci n'avait pas souhaité donner son prénom au charpentier, ce dernier avait bien dû envisager d'autres solutions, s'il avait le moindre espoir de la revoir un jour. Azarel forma toutes fois le vœu que la « perte » de son bien n'inquiéterait pas outre mesure la jeune femme : elle avait après tout passée la soirée entière à jouer avec le bijoux... enfin, s'il s'agissait là du prix à payer pour recroiser la route de cette demoiselle, il décida que le jeu en valait grandement la chandelle.
Azarel avait laissé passer quelques jours avant de partir en quête de son inconnue. Cela en premier lieu parce que, s'étant précédemment engagé sur un chantier, sa conscience professionnelle lui dictait d'y achever pleinement sa tâche, mais aussi pour se laisser le temps d'élaborer son plan. La jeune femme avait déclarée être un capitaine de navire, Azarel pensait donc qu'il était très probable de la croiser dans les alentours du port. Si elle était venue se détendre dans un troquet tel que la taverne où le charpentier avait établi ses quartiers, elle ne devait logiquement pas rechigner à descendre vagabonder sur les quais. Il suffirait alors au jeune homme d'aller fureter dans les environs, et de tendre l'oreille : il ne devait pas y avoir une foule de Dame capitaine de navire. Enfin, Azarel avait espoir que la bague si habilement subtilisée à la brune lui servirait de passe droit auprès de l'équipage de cette dernière pour parvenir jusqu'à elle.
La suite des événements restaient pour l'heure encore assez floue dans l'esprit du charpentier, mais il ne doutait pas un instant de la réussite de ses projets. Azarel n'avait, jusqu'à présent, que rarement eu du mal à se placer dans les bonnes grâces de la gente féminine. Aussi se prenait il a espérer qu'il en irait de même cette fois ci. La jeune femme lui avait en effet vraiment laissé une forte impression, et il escomptait bien lui proposer un nouveau tête à tête, en bonne et due forme cette fois.
À présent tout à fait réveillé, le jeune homme s'affaira à ses ablutions matinales un charmant sourire aux lèvres. Aazven pour sa part dormait encore à poings fermés, mais il était rentré bien tard la veille au soir, aussi Azarel laissa-t-il son turbulent cadet en paix. Il gagna ensuite le rez de chaussée de la taverne, où il pu s'offrir un copieux petit déjeuner. Le jeune homme avait choisit de s'établir à l'auberge du poney fringant car il avait ouï dire grand bien de la bière servie dans l'établissement. Force lui était de constater que la nourriture y était également excellente. Tout cela acheva – s'il en était encore besoin – de mettre  le charpentier de fort bonne humeur.
Ayant terminé les réparations du bastingage à bord du navire où il avait été employé, Azarel s'y rendit une toute dernière fois pour y percevoir son salaire, et faire ses adieux aux hommes d'équipage et autres travailleurs qu'il y avait rencontré. C'est donc les poches pleines et le cœur en fête qu'Azarel s'appliqua à mettre ses idées en œuvre...

Le jeune homme passa ainsi toute la matinée à errer sur les pavés irréguliers, et rendu humides par les embruns, du port. Au fil des diverses conversations parvenues jusqu'à lui, il avait apprit l'arrivée récente d'un bâtiment, ayant nom Lady Loup, qui avait essuyé quelques rafales. Mais plus de peur que de mal, les dégâts s'étaient avérés minimes. On disait les matelots de l'équipage de ce bateau bien payés, et leur capitaine charmante. Il n'en fallu pas davantage pour attiser la curiosité d'Azarel, qui n'eut guère de mal à trouver le navire en question...
Arrivé à proximité de la haute embarcation, Azarel avisa une certaine agitation sur le pont : tant mieux, le jeune homme aurait à qui parler. Depuis le quais, il se mit donc à héler les matelots du Lady Loup. Un jeune garçon finit par passer sa tête par dessus le bastingage pour s'enquérir de la raison pour laquelle un illustre inconnu réclamait ainsi à hauts cris de voir le capitaine. Depuis son perchoir, il demanda des comptes au malotru.

- « J'ai avec moi un bijoux que je suppose appartenir à ton capitaine. Préviens là pour moi s'il te plaît ! Je ne demande qu'à lui remettre en main propre. »

Ayant dit, Azarel brandit le bijoux pour que le gamin puisse l'apercevoir, puis, bien décider à ne pas repartir sans avoir pu au moins échanger quelques mots avec la brune, il s'appuya nonchalamment à une pile de caisse, et patienta...
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Dim 16 Oct 2016, 18:30



La jeune femme ne put s'empêcher de porter une énième fois la main à son index nu. Depuis quelques jour déjà elle avait remarqué l'absence de sa chevalière. Elle savait approximativement de quand datait sa perte mais n'osait accusé le jeune charpentier qu'elle avait rencontré quelques jours plus tôt du forfait. Il n'avait pas l'air d'avoir particulièrement besoin d'argent et avait passé la soirée à se rendre charmant à ses yeux. Si elle ne retrouvait pas l'objet pourtant, elle devrai se résoudre à retourner à l'auberge où elle l'avait croisé. Du pont supérieur, elle lança un regard circulaire à ses matelots qui s'entrainés et aux nouveaux qui avaient écopé des tâches ingrates mes nécessaires telles que briqué le pont. Elle vit Lhend donner des directives à une nouvelle recrue qui avait manqué de peu de se faire embrocher, et Robby qui faisait le tour des marins pour s'assurer qu'ils n'avaient besoin de rien. Elle sourit en voyant se dernier faire, il faisait partie des plus jeunes de la cargaison et il n'était pas la depuis à moitié aussi longtemps que la plupart des autres membre de l'équipage mais il s'était très vite fait une place parmi eux et avait su se rendre indispensable. Concluant que la situation était sous contrôle elle se permit de retourner à sa cabine pour chercher une nouvelle fois sa bague. Elle n'avait pas la moindre idée de la valeur marchande de celle-ci, elle s'était employée à ne jamais se poser la question, mais elle la tenait de ses parents, de son père supposait elle, car elle avait du longtemps la porter autour d'une chaine avant de pouvoir la faire ajuster. Elle avait la sensation d'être vulnérable sans cet objet et ne devait le laisser paraître sous aucun prétexte.
Bientôt on vint toquer à sa porte, elle se redressa aussitôt et alla ouvrir, sans surprise elle vit son bras droit apparaître dans l'encadrement de la porte. Elle lui lança un regard interrogatif et, à son habitude il répondit à sa question muette :
- Un gars te demande au sol, il à l'air de dire qu'il à quelque chose qui t'appartiens.
La jeune femme leva un sourcil. Le malotru avait donc osé. Il lui avait subtilisé le bien auquel elle tenait le plus. Elle espérait pour lui qu'il était prêt à en payer les conséquences !
-Amène le dans la cale, je vais lui parler. Seule, précisa-t-elle.
L'homme hocha la tête avant de tourner les talons. Elle ferma la porte derrière lui et se posa un moment. Bien sur, elle ne pouvait être certaine qu'il s'agissait de son charpentier, mais elle en avait la sourde conviction et elle voyait mal qui d'autre aurait pu lui voler sa chevalière. Elle était en colère de ne pas s'être rendue compte du larcin au moment où on lui avait ôter l'anneau et elle se sentait terriblement déçue. Elle aurait dû être soulagée qu'il soit aussi piètre que n'importe quel autre personne, au lieu de cela elle eu un pincement au cœur.
Pour autant elle ne comprenait pas pourquoi il aurait bien pu lui voler quoi que ce fut si c'était ensuite pour le lui remettre. Elle claqua sa langue contre son palais. Il allait devoir lui donner des explication, et mieux valait qu'elles tiennent la route s'il voulait quitter le bâtiment en un seul morceau.
Elle quitta son antre et se dirigea vers la cale d'un pas mesuré. Elle y descendit avec  toute la souplesse d'un félin et se dirigea vers son invité avec la rapidité d'un oiseau de proie. Il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour s'apercevoir que l'objet qu'il avait dans la main était bien ce qu'elle cherchait depuis leur dernière rencontre et à peine fut elle à sa hauteur qu'elle tandis la main pour attraper le petit cercle d'argent.


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Mer 19 Oct 2016, 16:33
Sans poser davantage de question, le jeune garçon qui se faisait pour l'occasion le messager d'Azarel s'empressa de transmettre la demande de ce dernier. Peut être ce matelot avait il reconnu le bijoux, mais à cette distance, c'était tout de même peu probable. Alors qu'il patientait, le charpentier put à loisir détailler le Lady Loup : le bâtiment en lui même n'avait rien d'exceptionnel, mais il semblait bien entretenu. Du pont lui parvenaient les bruits coutumiers d'un navire en pleine activité, et le temps lui même était au beau fixe. Toute cette journée s’annonçait sous les meilleurs auspices.
Au bout d'un certain temps, Azarel vit passer par dessus bord un nouveau visage.

- « Eh, le capitaine accepte de te voir, suis moi. »

Son interlocuteur était cette fois un homme adulte, à la mine discrètement suspicieuse. Il tourna d'ailleurs les talons sitôt son injonction lancée, sans visiblement se soucier de se savoir suivit. Le charpentier ne s'attarda que peu sur cette constatation, s'élançant souplement à l’assaut de la passerelle qui reliait le navire au quai. Ayant emboîté le pas du marin, il pu découvrir que sur le Lady Loup, s'activait tout un équipage aux tranches d'âge et aux allures variées. Des vétérans de la mer, marqués par les rudesses des voyages et les intempéries œuvraient aux côtés d'adolescents visiblement encore novices du métier de la mer. Azarel reconnu le jeune garçon rencontré quelques instants plus tôt, mais il eu beau lancer des regards à la cantonade, il ne put apercevoir celle qu'il cherchait ardemment.
Stoppant nette son observation des alentours, Azarel manqua de peu percuter son guide. Celui ci s'était arrêté au milieu du pont, à ses pieds se trouvaient les grilles de bois fermant les accès qui devaient sans doute conduire à l'intérieur du bateau. L'homme d'équipage détaillait ostensiblement le charpentier, avec au visage un air franchement perplexe.

- « Qu'est ce que tu lui veux au capitaine ? » il semblait presque n'avoir posé la question que pour lui même. Azarel pris tout de même le parti de lui répondre.

- « Comme annoncé en arrivant, j'ai un bijoux à lui rendre, tout simplement. »

Ce n'était pas là une provocation. Pas vraiment. Enfin, Azarel n'aimait pas le regard inquisiteur ainsi que le ton froid et suspicieux de son guide. Quelque chose chez ce matelot lui inspirait la méfiance, sans toutes fois que le jeune homme pu en déterminer la cause exacte, ce qui était assurément un élément plus perturbant encore. Azarel soutint le regard de son interlocuteur, tachant d'affecter la même attitude posée et nonchalante que ce dernier.
Au bout d'un moment, le marin finit par déclarer :

- «  Là dedans, ordre du capitaine. » fit il en désignant la cale, le visage fermé.

La retransmission même du dit ordre était quelques peu rude, ce qui tira seulement à Azarel un mince sourire en coin. Pourquoi en venait-on déjà à se montrer suspicieux envers lui ? Ne rapportait-il pas galamment un bien précieux, étourdiment égaré par la capitaine ? L'idée d'être seul en tête à tête avec la jeune femme participa indéniablement au sourire du charpentier, fusse dans une cale de navire.
L'invite ressemblait pourtant à s'y méprendre à un traquenard. Dans les entrailles d'un bateau, s'esquiver était clairement un exercice mal aisé. Mais après tout, pourquoi aurait-il besoin de fausser compagnie à la Lady qu'il venait voir ? Il s'était donné bien du mal pour avoir avec elle une nouvelle entrevue, advienne que pourra.

Sans plus se préoccuper de ce curieux marin, le jeune homme descendit les raides degrés de bois qui menaient au cœur de l’embarcation. Il lui fallut du temps pour s'accoutumer à l'obscurité ambiante, mais il ne fut pas seul bien longtemps...
Des bruits de pas en provenance du pont au dessus de lui, Azarel en percevait pléthore. Pourtant il fini par en distinguer un en particulier. Mesuré et indéniablement plus léger que celui des autres, le pas de la capitaine se fit bientôt entendre, s'approchant peu à peu. Elle descendit dans la cale comme si elle entrait dans un palais. La démarche était souple, féline. Pas de doute, il s'agissait bien là de la jeune femme rencontrée l'autre soir. Elle avait la même attitude fière, mais elle semblait également contrariée, quand bien même elle tachait d'être discrète sur ce fait. Quand elle eut posé le pied sur le plancher, elle accéléra brusquement son pas pour fondre littéralement sur Azarel.
Une crainte germa dans l'esprit du charpentier : la jeune femme pourrait bien comprendre qu'elle n'avait pas perdu son bijoux, mais qu'il lui avait été subtilisé. L’accueil fait à un gentilhomme n'étant clairement pas le même que celui réservé à un triste maraudeur, le charpentier conçu un court instant d'inquiétude. Inquiétude qui se dissipa vite : aucun voleur ne ramenait après coup le fruit de son larcin à son propriétaire légitime. La jeune femme ne pourrait donc pas prendre Azarel pour un tire laine de bas étage. Si tout allait bien.
En signe de bonne volonté, il tira de sa poche la chevalière tant convoitée, de sorte que la brune put la voir aisément. Les retrouvailles promettaient d'être inoubliables.
Sans la moindre salutation, la jeune femme se stoppa à la hauteur d'Azarel avant de lui tendre une main impérieuse. Pas de méprise possible : elle ne saluait pas le charpentier, elle exigeait qu'il lui rende son bien. Il avait donc peut-être mésestimé la valeur sentimentale que la Lady accordait à l'objet. Azarel avait certes comprit qu'elle y tenait, puisqu'elle n'avait cessé de jouer avec lors de leur précédente entrevue. C'était d'ailleurs précisément pour ce fait qu'il avait choisi de lui dérober ce bijoux : elle ne pouvait que souhaiter son retour. Cependant, le jeune homme s'en voulu sincèrement à l'idée d'avoir put inquiéter la demoiselle outre mesure à cause de son stratagème.

- « Madame, ceci je crois que vous appartient. »

Déclara-t-il en posant sans ambages la chevalière dans le creux de la paume tendue.
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Mar 06 Déc 2016, 19:07



-  Madame, ceci je crois que vous appartient. 
En tout cas il ne manquait pas de culot. Elle se saisit du petit objet et l'enfila d'un même geste avant de le contempler quelques secondes pour s'assurer qu'il nétait pas abîmé.  Elle reporta finalement son attention sur celui qui lui avait ramené son bien. Comme prévu il s'agissait de l'homme qu'elle avait rencontré quelques soirs plus tôt. Il avait toujours autour de lui cette légère aura dont elle ne savait d'où elle pouvait provenir. Cependant, peu importait qu'il lui ai ramené la bague, elle avait bien l'intention de lui donner une bonne leçon. Qu'il soit un voleur ne la dérangeait pas tellement en soi, ce qui l'agaçait été plutôt le fait qu'il l'ai volé elle et que de surcroit elle ne s'en fut pas aperçue. Elle avança vers lui pour l'acculer contre la paroi du navire avant de demander :
- Vous avez tenté de la mettre au clou avant de vous rendre compte qu'elle n'avait pas de valeur ?
Tout ceci n'était que pur spéculation, elle se doutait que sa bague n'avait pas de grande valeur marchande, cependant il aurait sans aucun doute pu en tirer quelques sous et elle voyait mal pourquoi il s'en serai privé.
-Vous apercevant de votre erreur vous avez daignez écouter votre conscience et m'avez ramené ceci.
Elle essayait de mettre tout le cynisme dont elle était capable dans ses mots mais n'était pas certaine d'y parvenir.Inexplicablement elle ne parvenait pas à se contrôler totalement. Elle leva les yeux et son regard croisa celui de son voleur. Son cœur se serra. Il abhorrait toujours son air nonchalant mais il semblait à la jeune femme qu'il avait la mâchoire serrée. Peut-être lui faisait elle peur. Elle aurait dû s'en sentir satisfaite, c'était son but après tout.
-Donnez moi une seule bonne raison de vous laisser vous en sortir indemne...
Il lui avait ramené sa précieuse bague, et elle était toujours aussi curieuse à son propos il avait donc le droit à une chance de s'expliquer. Quoi qu'il se passe, quoi qu'il dise, elle lèverai bientôt l'ancre une fois que cela serai fait elle ne le révérai plus jamais. Elle ressentis un léger regret à cette pensée. Il fallait qu'il se justifie, qu'il ait une bonne raison, de cette façon elle pourrai le laisser repartir.
Là, debout face à elle, il sourit. Un sourire délicieusement troublant qui fit perdre à la jeune femme un peu de sa contenance. Elle resta cependant impassible attendant sa réponse.


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Mer 07 Déc 2016, 06:05
À peine eut elle la chevalière en main, que déjà elle la repassait à son doigt. Azarel avait vu juste, elle tenait au bijoux, mais il avait manifestement mésestimé la valeur que la Lady lui accordait. En replaçant la bague à sa juste place, elle avait d'ailleurs eu un rapide réflexe de vérification, s'assurant sans doute que le charpentier n'avait chercher à rogner le métal par endroit. En fait Azarel n'avait même pas prêté attention à la valeur marchande que pouvait présenter le bijoux, puisqu'à aucun moment il ne l'avait dérober pour le revendre.  
La suite des événements fut bien plus plaisante pour le jeune homme. La Lady avait certes l'air furieuse, mais cette air de froide colère lui allait vraiment bien. Le brun dut faire appelle à des trésors de concentration pour empêcher le petit en coin qu'il sentait poindre sur ses lèvres. Elle ne pourrait que s'en offenser, et il n'était plus temps de provoquer la capitaine.
Elle avança soudain vers Azarel, de plus en plus proche, jusqu'à le repousser complètement contre la coque du navire. Ce contact rapproché ne dérangeait en rien le jeune homme, mais là encore, l'exercice fut rude pour lui de ne pas afficher le petit sourire dont il se départissait rarement.

- « Vous avez tenté de la mettre au clou avant de vous rendre compte qu'elle n'avait pas de valeur ? » elle enchaîna sans guère laisser le temps au jeune homme de s’expliquer. Ce n'était après tout pas un mal, il pouvait ainsi préparer sa réponse, mais surtout profiter de la proximité de la demoiselle « Vous apercevant de votre erreur vous avez daignez écouter votre conscience et m'avez ramené ceci. »

Elle avait les sourcils froncés en parlant, et elle faisait la moue. Le mécontentement se lisait sur ses traits, mais aussi – et là le jeune homme souhaita de tout cœur ne pas voir seulement ce qu'il voulait voir – un trouble léger. Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, Azarel ne put empêcher l'once de remord qui naquit en lui. Elle s'était vraiment inquiétée... et cela ne servait pas les intentions du jeune homme, bien au contraire.
Azarel prit alors la pleine mesure d'une chose inhabituelle : certes la demoiselle en fasse de lui était charmante, et le jeune homme appréciait les demoiselles charmantes, mais il s'était rarement – pour ne pas dire jamais – autant appliqué à en revoir une. Voilà plusieurs jours qu'il fomentait leurs retrouvailles. Retrouvailles pour lesquelles il était allé jusqu'à marauder un objet, chose qu'il s'était promis de ne plus faire suite aux ennuis qu'ils avaient eut, Aazven et lui. Plus frappant encore, voilà qu'il s'inquiétait démesurément de la peine qu'il avait pu causer à une quasi-inconnue. Non pas qu'il soit insensible aux malheurs du monde, particulièrement s'il en était la cause, mais à ce point, cela ne s'était jamais vu. Il n'avait alors, chose plus exceptionnelle entre s'il en est, plus du tout envie de sourire. Il tachait de masquer son manque soudain d'aise, mais l'exercice était loin d'être aisé.

- « Donnez moi une seule bonne raison de vous laisser vous en sortir indemne... »


Il n'y en avait aucune. Aucune sauf le fait qu'il s'agisse d'un bijoux, que le jeune homme avait restitué à sa propriétaire ! S’ébrouant discrètement, Azarel ne tergiversa pas davantage. Il laissa fleurir sur ses traits son habituel sourire si longtemps retenu.
Il s'empara sans brusquerie de la main de la Lady pour l'élever jusqu'à son visage, et y déposer un baise main.

- « M'en sortir indemne comme vous le dites n'est pas une priorité. J'espérais vous revoir, voilà qui est fait. Je suis satisfait, et vous laisse donc décider du cours prochain des événements. »
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Dim 11 Déc 2016, 10:02



-M'en sortir indemne comme vous le dites n'est pas une priorité. J'espérais vous revoir, voilà qui est fait. Je suis satisfait, et vous laisse donc décider du cours prochain des événements.  
Etais-ce de l'arrogance ? Pensait-il vraiment pouvoir s'en sortir en la flattant ? Était-il stupide où avait il simplement fréquenté des femmes faciles ? L'avait elle surestimé jusque là ? Personne ne se serai donner autant de mal pour revoir une femme aussi attirante fut elle, après avoir seulement devisé avec elle dans un troqué. Pourtant, une partie d'elle était contente de le voir en face d'elle, elle allait donc devoir se débrouiller pour cerner un peu mieux ce curieux individu. Elle recula légèrement pour lui laisser plus d'espace et attrapa une des dague qu'elle portait à la ceinture. Elle se mit machinalement à jouer avec en regardant son interlocuteur. Sans  s'en rendre compte, elle le dévisageait du regard, cherchant à lire en lui. Tant de questions se bousculaient aux portes de ses lèvres, elle ne savait par où commencer. Que dire ? Que taire ? Elle savait qu'elle manquait de temps : si elle restait trop longtemps en bas, son équipage finirait par s'inquiéter, elle avait certes leur respect, mais leur paternalisme n'avait pas disparu pour autant.
-Assez divagué. Je suis las de ces enfantillages. Partons du principe que vous dites la vérité. Il faudrait être stupide pour voler un objet à un pirate et plus stupide encore pour le lui restituer sur son terrain. Les gens stupide  m'agacent mais en règle générale je ne leur accorde guère d'intérêt. Vous ne semblez pas être quelqu'un de stupide Monsieur le charpentier, mais il n'est pas impossible que je me trompe.  
La Capitaine marqua une pause dans son monologue cherchant ce qu'il serait le plus opportun de lui demander. Elle n'avait pas envie de le blesser mais cette mauvaise habitude qu'il avait d'essayer de charmer son auditoire commençait à sérieusement lui chauffer les oreilles. S'il continuait elle se ferait un devoir de laisser une marque sur son visage si impertinemment séduisant.
- Je ne vois pas ce qui pourrait vous pousser à comettre pareille acte de sottise, alors il va falloir que vous m'éclairiez. Que voulez-vous ? 
Elle vit un sourire se dessiner sur le visage halé, mais avant qu'il ait pu répondre, une vague de lumière entra par la trappe bientôt suivi de Lhend. Etant à contre jour il n'était guère qu'une ombre pour les deux autres mais le ton qu'il employa suffit à renseigner Cyanera sur l'expression que son visage devait avoir :
-Tout va bien Cyan ?
Elle sentit sa langue se coller à son palet et retint de justesse le claquement qui suivait d'ordinaire ce mouvement. Elle était agacée que son bras droit ait jugé nécessaire de vérifier la situation. Elle était la capitaine et elle savait se défendre, lui mieux que quiconque aurait dû le savoir.
-Tout va très bien Lhend, je me débrouille, merci.  
Sa voix avait été plus impérieuse qu'elle ne l'aurai voulu mais ce n'était pas plus mal, elle espérait qu'à l'avenir le marin ne la dérangerait plus lors de ses entrevues.
Elle ramena son attention sur son compagnon et leva un sourcil inquisiteur, c'était à lui de jouer à présent.


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Mer 21 Déc 2016, 12:12
Une foule d'émotion traversa le visage de la capitaine. Elle ne savait vraisemblablement que penser d'un voleur ramenant le fruit de son larcin à son propriétaire, ce qui était somme toute un questionnement assez légitime. Enfin, au milieu des diverses mimiques nées de l'étonnement de la jeune femme, Azarel pu discerner une légère pointe de mépris qui ne lui plu guère. Se mettant à la place de la brune, il ne pu pourtant que partager son avis : à la place de cette dernière, il n'aurait peut être même pas eut la patiente d'écouter le tire-laine lui conter fleurette. Après tout, ils ne se connaissaient guère. Le charpentier se fit la réflexion qu'il s'était peut être montré trop entreprenant : quel droit avait il de délester ainsi une dame d'un bien précieux alors que celle ci lui accordait déjà le plaisir de sa conversation ? Non, décidément, le jeune homme avait agit trop brusquement, pas étonnant que la demoiselle lui en veille : il ne pouvait attendre nul indulgence de sa part, et ce n'était que trop normal.
Malgré ce raisonnement, Azarel n'arrivait pourtant pas à s'en vouloir : son geste avait causé du tort à la capitaine, ou à tout le moins avait été source d'inquiétude pour elle. Pourtant, si l'occasion se présentait à nouveau, sans doute referait il la même chose. Aussi douteux et discutable fut son plan, il avait fonctionné avec brio : le charpentier était face à la demoiselle convoitée, en tête à tête avec elle qui plus est. La situation était presque inespérée, aussi le maraudeur d'un soir était il bien décidé à saisir la chance qui lui était donné.

La jeune femme s'éloigna de quelques pas, et se saisit de la dague qui pendait à sa ceinture. Obnubilé par la demoiselle, Azarel en avait oublié les plus élémentaires règles de sécurité, et n'avait porté d'une attention distraite – pour ne pas dire aucune – à l'armement de son interlocutrice ou à son environnement. Décidément, la capitaine était bien la première à parvenir à priver ainsi le charpentier de ses moyens, situation délicieusement inhabituelle pour ce dernier.
Avec une nonchalance qui trahissait une maîtrise consommée de l'exercice, la brune jouait avec la lame de son arme tout en fixant le charpentier d'un air prédateur. L'intensité de son regard intima le silence à Azarel.

- « Assez divagué. Je suis las de ces enfantillages. Partons du principe que vous dites la vérité. Il faudrait être stupide pour voler un objet à un pirate et plus stupide encore pour le lui restituer sur son terrain. Les gens stupides m'agacent mais en règle générale je ne leur accorde guère d'intérêt. Vous ne semblez pas être quelqu'un de stupide Monsieur le charpentier, mais il n'est pas impossible que je me trompe. »

Le ton était cynique et sans doute se voulait il cassant. Azarel pour sa part ne put qu'y voir un esprit affûté, chose qu'il appréciait grandement : si la capitaine se montrait aussi caustique lorsqu'elle souhaitait se faire menaçante, échanger des plaisanteries avec elle lorsqu'elle était d'humeur gaillarde devait être quelque chose d'autant plus distrayant. L'idée amusa grandement le charpentier, mais il se garda bien de la partager à son interlocutrice pour le moment.
Après une courte pause durant laquelle elle sembla en proie au doute, elle reprit :

- « Je ne vois pas ce qui pourrait vous pousser à commettre pareil acte de sottise, alors il va falloir que vous m'éclairiez. Que voulez-vous ? »

Son premier stratagème n'ayant récolté qu'un succès très mitigé, Azarel décida de jouer franc jeu, aussi s’apprêtait il à répondre en toute honnêteté quand il fut coupé dans son élan avant même d'avoir commencé à s'exprimer : son sourire regagnait juste ses lèvres quand la trappe qui menait au ponton extérieur s'ouvrit avec un grincement. La lumière crue du soleil se déversa par l'ouverture, et avec elle l'ombre de celui qui interrompait le tête à tête du charpentier et de la pirate.

- « Tout va bien Cyan ? »

Azarel reconnu immédiatement la voix de l'homme qui l'avait conduit quelques instants plus tôt à la capitaine. Le jeune homme se sentit dans un premier temps agacé par cette intrusion malvenue, pourtant, elle venait de lui apprendre quelque chose de précieux : la belle avait un nom, Cyan. Enfin, peut être n'était ce qu'un surnom ou un diminutif. Azarel jugea pourtant de mauvais goût d'employer lui même le nom de la capitaine avant que celle ci ne se soit officiellement présentée à lui, lui accordant ainsi le droit d'user de ce dernier.

- « Tout va très bien Lhend, je me débrouille, merci. »


La réponse faite par la jeune femme avait quelque chose de cinglant : elle non plus ne voyait pas cette intrusion dans leur confrontation d'un bon œil. Azarel s'en réjouit secrètement.
N'accordant pas plus d'attention à l’importun, la jeune femme toisa à nouveau son « invité », un sourcil superbement haussé.
Le sourire immuable du brun s'étira encore, alors qu'un souffle qui était presque un rire lui échappait. Royalement ignoré par son capitaine, le dénommé Lhend remonta l'échelle par laquelle il était descendu, quoique plus lentement qu'à l’allée. Quand son ombre eut disparu du sol, Azarel put enfin répondre à l'interrogation de la pirate.

- « Vous m'avez demandez ce que je voulais. Sachez que je souhaitais sincèrement vous rendre votre bijoux. Je reconnais avoir été mal avisé de vous en délester, quand bien j'avais dès l'abord dans l'idée de vous le restituer. Pour tout vous avouer, vous m'avez fait si forte impression l'autre soir qu'au moment de vous quitter, je n'avais déjà plus qu'une envie : vous revoir. Je n'avais hélas alors rien pour vous retrouver, même pas un nom. Aussi, avant de vous laisser repartir je ne savais où, je vous ai détroussé. J'ai agis impulsivement, je le reconnais, mais j'avais besoin de ce bijoux pour être certain qu'il me serait permit de vous revoir. En énonçant tout haut ce plan, j'en viens à le trouver moi même vraiment ridicule. »

Ainsi déclamé à la jeune femme, l'idée semblait en effet tout droit sortie de l'esprit d'un adolescent éperdu. Le charpentier agissait d'ordinaire avec plus de circonspection. Avec un soupir, Azarel regarda humblement le sol, sans quitter la jeune femme des yeux au travers du voile de ses cils sombres.

- « Je m'en remet donc à votre jugement. J'ai agis impulsivement, et vous ai ainsi causé du tort, j'en suis sincèrement navré. Je dois pourtant vous avouer que si c'était à refaire, je ne m'en priverais pas. »

Azarel ne put que souhaiter que son honnêteté crue remporterait le cœur de la pirate. Il ne la connaissait que très peu, mais rarement le jeune homme avait eut autant envie se lier à quelqu'un. Relevant franchement les yeux, il plongea son regard dans celui de Cyan pour qu'elle put y lire une absence totale de duplicité.
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Mer 04 Jan 2017, 14:37



- Vous m'avez demandez ce que je voulais. Sachez que je souhaitais sincèrement vous rendre votre bijoux. Je reconnais avoir été mal avisé de vous en délester, quand bien j'avais dès l'abord dans l'idée de vous le restituer. Pour tout vous avouer, vous m'avez fait si forte impression l'autre soir qu'au moment de vous quitter, je n'avais déjà plus qu'une envie : vous revoir. Je n'avais hélas alors rien pour vous retrouver, même pas un nom. Aussi, avant de vous laisser repartir je ne savais où, je vous ai détroussé. J'ai agis impulsivement, je le reconnais, mais j'avais besoin de ce bijoux pour être certain qu'il me serait permit de vous revoir. En énonçant tout haut ce plan, j'en viens à le trouver moi même vraiment ridicule. 

La jeune femme ne coupa pas son interlocuteur, s'eut été grossier puisqu'elle lui avait demandé une explication. Elle aurait voulu pouvoir y  penser à tête reposée mais ce n'était pas possible.

 -Je m'en remet donc à votre jugement. J'ai agis impulsivement, et vous ai ainsi causé du tort, j'en suis sincèrement navré. Je dois pourtant vous avouer que si c'était à refaire, je ne m'en priverais pas.

Il la regardait droit dans les yeux, et demander son pardon sans se cherchait d'excuses, elle apprécia le geste.  Le fait qu'il pense nécessaire de lui dire qu'il referait la même chose dans des circonstances similaires lui parut cependant curieux après l'avoir entendu dire lui même qu'il avait agis stupidement. Elle n'y accorda pas d'importance, elle était satisfaite de pouvoir le pardonner. Elle s'accorda le droit de se relâcher légèrement. Elle était contente qu'il ait prit la peine de la chercher, et plus encore que son entreprise ait réussi. Il lui était difficile de l'admettre mais le jeune homme exerçait également sur elle une certaine fascination. Si on oubliait cette curieuse aura lumineuse qui semblait le suivre partout où il allait, il y avait quelque chose chez lui qui lui donnait envie de lui faire confiance et c'était une première. Elle ne savait si elle devait céder à cette envie de devenir plus familière avec cet étranger à l'accent si plaisant où si au contraire elle devait le repousser de manière définitive. Dans son monologue, il avait dit avoir prit la bague car il n'avait pas même eu son nom, elle salua l'aisance et la délicatesse avec laquelle il avait glisser la demande, c'était une bonne manière de la poussée à le lui donner... Peut être le méritait-il. Peut être pouvait elle le lui accorder, juste son nom qui qu'il fut il ne pourrait rien en faire de toute façon.
Elle s'adossa à une poutre derrière elle et rangea sa dague tout en la laissant bien en vue. Prenant une profonde inspiration elle parla calmement et distinctement :

-Je me nomme Cyanera et comme vous avez pu vous en rendre compte par vous même, je suis le Capitaine de ce navire. Je ne vous remercierait pas de m'avoir ramener cette chevalière, vous n'aviez pas à me la dérober, mais je saurais apprécier à sa juste valeur cette restitution. Vous m'avez semblé honnête et peut être, après réflexion, n'êtes vous pas aussi fanfaron que vous le paraissez.

Elle ne le punirait pas, elle était bien trop contente d'avoir retrouvé l'héritage que son père lui avait laissé. Elle planta un instant son regard dans celui étonnement bleu qui lui faisait face. Juste cette fois elle allait faire un effort, ne pas partir du principe que cet homme était mauvais. Elle n'irait pas jusqu'à lui dire qu'elle était heureuse de l'avoir revue, mais elle allait se montrer plus cordiale, autant que possible.

-Vous pouvez quitter ce bateau. Je ne vous ferait rien, je n'ai pas de raison de faire quoi que ce soit. Je doute que nous nous revoyions de toute façon, nous quittons terre demain. Notre rencontre ne fut pas déplaisante, mais si je puis me permettre, à l'avenir tâchez de réfléchir un peu plus avant d'agir je pense que cela vous évitera quelques désagréments. Je vous dis donc Adieu Azarel d'Emeraude.

Une fois, juste une fois elle voulait prononcer son nom. Il était semblable à du vin chaud aux épices qui vous réchauffe au cœur de l'hiver,  à la fois familier et délicieusement exotique. Azarel, elle fit secrètement la prière d'avoir de nouveau l'occasion de l'appeler.

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Sam 14 Jan 2017, 03:43
Elle se montra une auditrice très impliquée en cela qu'elle ne coupa pas une seule fois Azarel dans sa tirade. Alors qu'il parlait justement, le jeune homme crut même percevoir un léger relâchement dans l'attitude de la pirate. Ses épaules paraissaient plus détendues et son visage sans doute aussi moins crispé. Peut être le jeune homme ne voyait il que ce qu'il souhaitait voir, mais la constatation était en tout cas plaisante. Le charpentier observa avec un sourire la capitaine remettre la dague avec laquelle elle n'avait eut de cesse de jouer à sa place. Enfin, l'arme était toujours ostensiblement pendue à la ceinture de la jeune femme. Elle ne craignait plus une menace immédiate, mais elle avait tout de même l'air sur ses gardes. Quand ne l'était elle pas ?
Elle avait à présent cessée de déambuler comme un lion en cage, s'appuyant nonchalamment à l'ossature de son bateau. Après un profond soupir qui semblait être le fruit d'une longue réflexion, la jeune femme se permit à son tour un petit monologue. Tout comme elle quelques instants plus tôt, Azarel l'écouta religieusement.

- « Je me nomme Cyanera et comme vous avez pu vous en rendre compte par vous même, je suis le Capitaine de ce navire. Je ne vous remercierait pas de m'avoir ramener cette chevalière, vous n'aviez pas à me la dérober, mais je saurais apprécier à sa juste valeur cette restitution. Vous m'avez semblé honnête et peut être, après réflexion, n'êtes vous pas aussi fanfaron que vous le paraissez. »

Cyanera... Azarel reçut le nom de la jeune femme avait un sourire plus rayonnant encore, appréciant le fait de se le voir confié à sa juste valeur. Qu'elle juge à présent opportun de le lui faire connaître n'aurait pu lui faire plus plaisir.
Le regard farouche de la jeune femme ne lâchait pas Azarel des yeux. Poursuivant sur sa lancée, elle reprit :

- « Vous pouvez quitter ce bateau. Je ne vous ferait rien, je n'ai pas de raison de faire quoi que ce soit. Je doute que nous nous revoyions de toute façon, nous quittons terre demain. Notre rencontre ne fut pas déplaisante, mais si je puis me permettre, à l'avenir tâchez de réfléchir un peu plus avant d'agir je pense que cela vous évitera quelques désagréments. Je vous dis donc Adieu Azarel d’Émeraude. »

Finalement, tout s'était déroulé comme prévu. Le jeune homme avait pu retrouver Cyanera, lui parler, lui remettre la chevalière, et il lui était désormais permit de quitter le bord sans l'ombre de représailles. Pourquoi donc Azarel n'était il donc pas satisfait ? Était ce à l'idée que la jeune femme reprenne la mer ? Il s'agissait de son métier, c'était chose normale. Son Adieu un brin trop théâtrale alors ? Non, le jeune homme pouvait presque lire dans le regard de la pirate la promesse de voir leurs routes se recroiser un jour. Pour l'heure, le jeune homme n'avait plus qu'à tirer sa révérence.

- « Madame, je m’emploierais à suivre si bon conseil. Notre rencontre est certes bien loin d'être déplaisante... »

Il chercha un instant comment conclure.

- « J'espère vous revoir avant peu, Cyanera... »

Le nom de la demoiselle était vraiment plaisant à prononcer. L'accent d'Azarel y ajoutait une musicalité amusante.

- « ...Nera... » ne put-il s’empêcher d'ajouter.

En règle général, il considérait comme dérangeant d'écorcher un nom, ou d'absolument vouloir le réduire à un surnom. Cette fois il n'avait guère pu se retenir. Oh bien sûr il n'en était pas encore à inventer des diminutifs pour désigner la capitaine, c’eut été grossier.

***

Azarel quitta donc le Lady Loup le plus tranquillement du monde, mais avec la ferme intention d'y revenir. Ces retrouvailles avec la capitaine avait presque goût de trop peu, mais pour l'heure il s'en contenterait. Il savait à présent le nom de Cyanera, et c'était là une avancée non négligeable.
Quand Azarel remit pied à terre, ce fut avec la très nette impression qu'il ne se passerait pas longtemps avant qu'il lui soit permit de revoir la jeune femme.
Il regagna son auberge le cœur allègre et y retrouva Aazven. Avant le soir, ils avaient pliés bagages pour trouver un nouveau chantier. Avant le soir, le charpentier apprit le départ du Lady Loup.
Anonymous
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