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Undisclosed desires. [PV Hel]

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Dim 11 Sep 2016, 01:21



Dans la vie, il y a une règle élémentaire que la jeune femme avait désormais bien compris. Bien souvent, rien ne se passe comme on l’avait prévu initialement. Et elle ne pouvait décemment pas le nier. Qu’en serait-il de sa vie, si tout c’était passé comme prévu ? Aurait-elle épousé Flynn ? Juré fidélité à Trystan ? Serait-elle devenue celle qu’elle était aujourd’hui ? Non. La réponse était évidente. Et bizarrement, elle ne regrettait rien de ce cheminement étrange qu’avait finit par prendre son destin. De ses rêves d’enfants, elle aurait très certainement pu rester avec Flynn éternellement. Des promesses, très vite écoulées par le temps. Des mots usés, trop éloigné de ce qu’ils vivaient au final. Jusqu’à ce que les choses finissent par se briser, naturellement. D’abord par ce premier enfant, Luisa. La découverte d’un amour non-équivoque qu’elle pensait pourtant similaire au sien. Quelque chose s’était brisé en cet instant. Elle était passé de l’utopie d’une enfance rêvée aux douces promesses à la réalité d’une vie qu’elle n’avait su anticiper. Alors, implicitement, ils s’étaient éloignés. Leurs réunions n’étaient que brèves, promptes. Entrecoupés de scènes érotiques. Elle se partageait ce qu’elle estimait lui revenir –à l’époque- de droit avec une des personnes qu’elle estimait le plus. Sans jamais réussir à lui en vouloir pour quoi que ce soit. Parce qu’elle en était incapable.

Alors, elle avait lâché prise.

Elle avait fait  table rase sur toutes ses valeurs. Qu’étaient-elles, après tout ? Un désir égoïste. Un désir égoïste d’être l’unique se reflétant dans ses yeux. Progressivement, elle s’éloignait. Sa porte s’ouvrait moindrement. Les enfants n’étaient plus là pour servir d’excuses à une visite. Ils étaient grands. Ils étaient déjà partis. Alors, elle s’était oubliée. Prétextant une réunion tardive, d’urgence. Tous les prétextes étaient bons pour ne plus le revoir. Petit à petit, ce fut une chose normale. Ils se croisèrent, de temps en temps, au détour d’un couloir. Une simple discussion. Plus d’embrassades. Jusqu’en devenir la normalité. Elle l’avait aimé. Elle l’avait tant aimé qu’elle s’en était laissé aveuglée. Par cette aura. Par ce lien indescriptible qui les unissaient. La romance des âmes sœurs étaient un mythe. Un mythe pour faire rêver les jolies princesses dans leurs cages dorées.
Les choses avaient coulées, comme le temps. Relayées aux choses non-dites. Celles que l’on n’ose pas. Qui reste enterrée sous le tapis parce que trop douloureux à raviver. Les sujets qui fâchent, ceux qu’on évite. Alors, les années étaient passées.  Un accord passé, implicite. Peut-être pas assez…

Les choses n’avaient jamais été mises au clair. Et elle s’en était rendue compte hier. Lorsque Flynn avait débarqué dans la chambre qui n’était pas la sienne, afin de régler ses comptes avec l’homme avec lequel elle se trouvait. Qui aurait dit ? Janita, la cerbère de la gente féminine. Détestant les hommes au point d’en devenir leur bourreau dès que l’occasion se présentait. Sa réputation n’était plus à faire. Et il était bien rare que quiconque tente de l’approcher si ce n’était pour des formalités. Froide, sèche, percutante, mordante, irritante. Tout y passait. Alors oui, jusque là, Flynn pouvait se vanter d’avoir été la seule personne à l’approcher. A l’avoir touché.
Puis il y eut lui. Cet étrange individu à la crinière argenté. Individu mystérieux, intriguant. Jamais envahissant. Souvent juste dans ses propos. Elle l’avait de nombreuses fois observé. Essayant de trouver la faille, ce détail qui gâcherait le tableau. En vain. Il s’était rapproché, insidieusement. Des sourires échangés, un commun d’accord. Quelques plaisanteries, lancées à la volée. Ils se défiaient.

Sa compagnie était devenue quelque chose d’agréable, au final. D’une activité qui n’était pourtant pas sa lubie, il avait réussi à la convaincre dans un moindre temps. Simplement par cette attirance magnétique qu’il pouvait dégager.

Et il avait défoncé sa porte. Littéralement.

Flynn était rentré en trombe. Persuadé que les non-dit n’avaient pas été explicites. Il le jalousait. Parce qu’elle l’acceptait lui, plusieurs nuits durant. Et qu’il s’était retrouvé complètement radié du tableau. Loin derrière l’ambiance confinée des réunions données entre les Chefs, qui avait eu don de tous les rapprocher un peu plus. A passer tant de temps ensemble. Alors, il avait débarqué dans la chambre de Hel, un beau matin, tandis qu’elle se trouvait en sa compagnie.

Elle soupira.

Quelle étrange situation dans laquelle ils étaient. Elle était bien décidée à mettre ça au clair avec Hel et à s’en excuser, maintenant que tout était réglé du côté de Flynn. Qu’elle lui avait fait réparer la porte. Et surtout, qu’ils s’étaient expliqués. Il était naturel pour elle d’estimer avoir droit de faire sa vie de son côté tandis qu’il s’adonnait à milles plaisirs avec d’autres. Parce qu’il avait commencé avec Kassilli. Et qu’elle avait comprit depuis qu’elle ne serait jamais cette unique personne pour lui. Alors il lui avait demandé. Si elle l’aimait. Il n’eut qu’un silence pour réponse. Elle ne savait plus.

C’est ainsi que le lien se brisa. Qu’elle comprit que l’importance qu’elle lui portait autrefois ne suffisait plus à combler le vide qu’ils avaient créé.

.

Doucement, son index plié tapota le bois fraîchement remit. Comme souvent elle le faisait. Puis, sentant sa présence de l’autre côté, elle entrouvrit tout aussi doucement cette même porte avant de se glisser à l’intérieur de la pièce, discrètement, comme elle l’avait toujours fait. Cette pièce. Cette fameuse pièce dans l’entre de l’aile des Sorciers. L’odeur familière empli son nez. Cet espace confiné dans lequel elle pouvait se sentir étrangement rassurée.

Elle croisa son regard.

Ils n’avaient pas eu l’occasion de se revoir depuis hier matin. Hel avait totalement disparu dans cette même soirée tandis qu’elle l’avait cherché pour lui parler. Ce n’était que partie remise, après tout. Le lendemain était sans réunion. Alors, elle avait patienté jusqu’à la fin de la journée pour s’en aller le rejoindre. Malgré tout, elle lui sourit, s’avançant en sa direction pour ne pas rester collée à la porte.

- Je crois que j’ai quelques excuses à te donner.

Elle prit une grande respiration.

- J’ai demandé à Flynn de s’excuser en personne. Son comportement n’était clairement pas adéquat et totalement disproportionné.

Les débordements… Ca la connaissait un peu trop. Mais elle n’en restait pas moins celle qui devait réprimander lorsqu’une faute était commise.

- Je… Ne voudrai pas que cet incident interfère en quoi que ce soit, tu sais.

Parce qu’elle aimait ces moments, qu’elle ne voulait pas qu’ils disparaissent simplement parce que les non-dits avaient trop trainés dans sa vie.

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Dim 11 Sep 2016, 22:37
La soirée pointait déjà le bout de son nez alors qu’Hel n’avait pas vue sa journée passé. Il c’était déjà tout d’abord lever relativement tard, contrairement à ses habitudes. Sa soirée bien arrosé avec Thaïs c’était terminer dans les petites heures du matin, alors que le soleil se levait déjà. Il était revenu à sa chambre presque difficilement. Les quelques personnes déjà éveiller de la Forteresse n’avait pas semblé trouver cela hors commun de voir le Sorcier déambuler dans les couloirs. Droit, la tête peut-être légèrement tombante, il c’était diriger vers ses appartements comme il le faisait la majorité du temps avec automatisme. Hochant la tête lorsqu’il croisait quelqu’un sur son passage. Seul sont regard vitreux pouvait trahir son état. Pour le reste, le subterfuge était parfait.

Il c’était réveillé nauséeux. Il avait perdu l’habitude de ces longues soirées à boire comme s’il n’y aurait pas de lendemain. Il se surprit à être soulagé de n’avoir rien de trop formel à faire aujourd’hui, ni, techniquement, aucune rencontre importante non plus. Si cela aurait été le cas, il aurait fait avec et n’aurait sans doute même pas dormis afin de ne pas raté quoi que ce soit comme un homme et tout le monde n’y aurait vu que du feu. Comme cela lui était déjà arrivé par le passé. Pour l’heure, il avait choisi de se lever lentement. Il laissa ses rideaux fermé et avisa son repas froid qui traînait sur une commode à l’entré. Il avait dû avoir un sommeil assez profond pour ne même pas se rendre compte qu’une servante était entrée. Il enfila un pantalon et une chemise qu’il ne pris pas la peine d’attacher, puis, se dirigea vers la pièce adjacente, soit son bureau et commença à fouillé parmi les fioles qui reposait dans une armoire. Cela faisait un moment qu’il n’en avait pas eu besoin, mais il savait qu’il avait encore de cette concoction. Le cas contraire, il l’aurait probablement préparé, mais l’infusion durait quelques heures et il n’avait pas nécessairement envie d’attendre.

Il s’assit donc à son bureau et se mis à boire cette infusion. Bien que son estomac déclarait sa faim, le cœur n’y était pas tout de suite. Il se mit donc à revoir quelques documents, tout en songeant malgré tout à cette soirée qu’il venait de passé ainsi que sa discussion avec son amie. Il aurait aimé avoir une illumination quelconque, mais cela ne l’avait pas assez avancé en quelque chose pour le satisfaire. Tout ce qu’il avait compris, c’était qu’il ressentait probablement quelque chose pour la sous-chef des Chevaliers. À cette nouvelle pensée, il prit une gorgée et grimaça un tantinet tant la concoction était amer, mais au moins efficace. Le bon côté des choses c’est qu’il était plus occupé à combattre sa gueule de bois, qu’à penser à Janita.

Il resta donc ainsi un bon moment. Le temps passait et il se sentait un peu mieux. Il avait même fini par ouvrir ses rideaux pour laisser place à la nuit, déjà. Peut-être irait-il prendre l’air plus tard. Cela le rafraichirait sans aucun doute. Alors que l’on toqua à la porte, il laissa machinalement échapper un «entré» avant même de se soucier de sonder. Il n’avait jamais été nerveux. Pas ici, même si on avait défoncé sa porte la veille. Évidemment, il le fit en même temps et fut surpris d’y ressentir l’énergie de la Chevalier alors que sa tête rousse apparaissait, plutôt que la servante à qui il avait demandé un truc à manger. Ainsi donc, elle ne comptait pas lui faussé compagnie malgré l’incident de la veille. Il observa silencieusement Janita, tout en se levant de son bureau par mesure de politesse habituelle. En d’autre temps, il aurait sans doute contourné celui-ci pour aller la chercher et peut-être lui voler un baiser, mais, il ne le fit pas. Attendant la suite. Il ne pouvait s’empêcher de la contempler un peu, malgré son air neutre au visage. En fait, il notait que quelque chose semblait la tracassé. Ce n’était pas bien difficile de faire le lien.

Lorsqu’elle prit la parole, il continua de la fixer de son regard obscur. Il comprenait bien entendu qu’elle lui présentait ses excuses et bien entendu, il les acceptaient. Comment pourrait-il en faire autrement? Il se demandait un peu si elle avait réellement besoin de le faire, mais sans doute le saurait-il bien assez tôt. C’est pourquoi il inclina légèrement la tête, l’invitant par ce geste à continuer. Elle lui mentionna aussi alors qu’elle avait demandé à Flynn de s’excuser auprès de lui en personne. D’un côté, il ne pouvait s’empêcher d’imaginer la tête de celui-ci lorsqu’il devrait le faire. Il pouvait aussi très facilement s’imaginer la tension qu’il y aurait dans l’air lorsqu’il le ferait, mais cela ne le dérangeais aucunement. Après tout, si Janita considérait que c’était nécessaire, sans doute avait-elle raison. Si elle aurait été dans le tort, elle aurait accepté ses fautes, mais cela ne semblait pas être le cas. Le seul problème qui semblait exister alors dans cette situation était simplement les mauvaises interprétations, ou les problèmes de communications. C’était le genre de chose qui repoussait Hel. Les histoires d’amour étaient visiblement bien plus compliquer que celles d’une partie de jambes en l’air et à la minute où il commença à déroger de ses habitudes avec la Chevalier, les problèmes avaient commencé. Le regrettait-il? Non, justement. Il observait les autres perdre la tête alors qu’il la perdait lui-même sans doute aussi, à sa façon, sans coup d’éclats quelconque. Juste avec beaucoup d’alcool.

Il inclina de nouveau la tête, signe qu’il acceptait sa décision concernant les excuses de Flynn et qu’il les attendrait. Évidemment. Lorsqu’elle continua alors en lui mentionnant qu’elle ne voulait pas que cela interfère dans leur relation, il se refrogna un peu. Il attendit un moment qu’elle continue, mais elle garda le silence. Elle semblait attendre une réponse de sa part et sincèrement, il ne savait pas quoi lui dire. Comment le voyait-il? Avait-elle des attentes envers lui, soudainement? Est-ce que quelque chose avait changé? Y avait-il une façon quelconque habituelle ou logique de répondre à ce genre de plaidoyer? Il baissa un moment le regard sur son infusion et en pris une gorgée afin de faire quelques pas, puis s’assoir sur son bureau, les bras croisés. Il ne comptait pas dire quoi que ce soit qui saurait le mouillé dans cette situation qu’il n’était à la base même pas sûr de comprendre.

-Je ne suis pas sûre de comprendre ce que tu veux dire par interférer en quoi que ce soit. Penses-tu à quelque chose en particulier?... Je veux dire, jusqu’à hier, je n’étais même pas au courant de l’existence de Flynn dans ta vie actuelle. Puis tu débarque et me présente tes excuses, que j’accepte bien entendu, mais dois-tu t’excuser pour quelque chose? Étiez-vous ensemble ou pas?... Dans tous les cas, en y pensant bien, je ne crois pas que cela m’aurais empêché de quoi que ce soit… Et tant mieux si je suis resté dans l’ignorance aussi longtemps. Bêtement, peut-être. Flynn semblait considéré que ce que nous faisons toi et moi interférais dans quelque chose entre toi et lui. Est-ce le cas?

Il eut un bref rire. Difficile à cerner. Puis il se frotta le nez. Il avait envie de lui dire qu’il serait toujours là pour elle. Pour coucher avec elle si elle le désirait, mais il trouvait que cela ne sonnerais pas exactement comme il aimerait. Car il n’y avait pas que ça, finalement. Il n’était pas prêt à lui dire qu’il ressentait quelque chose pour elle, puisqu’il ne l’avait réalisé que depuis moins de vingt-quatre heures. S’il pouvait avoir quelque chose d’elle, il s’en satisferait. Si elle le repousserait, il ne serait pas blessé, puisqu’il n’avait pas encore mis ses sentiments en jeu. Si ce n’était que de lui, il n’aurait jamais réellement gardé leurs échanges aussi secrets, voir tabous. Il n’en avait que faire des ragots qui se promenaient à son sujet puisque réels ou faux, les gens y croyaient et il ne considérait pas réellement avoir à se cacher. Il était célibataire et il aimait les parties de jambes en l’air. Où était donc le problème? Il était resté surtout discret, bien qu’il l’était de toute façon de nature, puisque la Chevalière semblait particulièrement vouloir garder ses activités intimes moins publique et qu’il était vrai que les parties de jambes en l’air entre les membres de l’élite était le genre de sujet croustillant que la noblesse adorait, mais que plus le temps passait, plus il s’en fichait. Cela avait peut-être un lien avec ces sentiments, puisque depuis un petit moment, il voyait lui-même cela différemment. Comment? Il ne savait pas exactement, mais il appréciait sa présence et tous les moyens étaient bons pour l’avoir prêt de lui.

Il fit quelques pas vers elle et glissa doucement ses doigts dans les cheveux de la Chevalière. Il allait ouvrir la bouche. Il ne savait pas lui-même ce qui allait en sortir et heureusement peut-être, l’ont toqua à la porte. Détachant son regard de Janita pour regarder le cadre de bois par réflexe, il eut un bref sourire.

-Un instant.

Fit-il à voix haute pour que la servante l’entende et n’entre pas tout de suite tout en marchant vers sa grande fenêtre qu’il ouvrit. Sans doute ne l’avait-elle jamais remarqué, mais celle-ci s’ouvrait sur un petit balcon. C’était vraiment quelque chose qu’il adorait, surtout pour ses escapades nocturnes. Sur le balcon, on pouvait y deviner une petite table nappé ainsi que deux chaises.

-Tu as faim? Tout y est déjà depuis… avant-hier soir. Je m’étais dit que tu aurais peut-être apprécier d’y prendre le déjeuner, mais peut-être que d’y prendre le souper pourrais aussi faire pareil…

Oui. Il ne manquait plus que les couverts et la nourriture. L’invitation était lancée. Après tout, il ne disait que la vérité. Il avait fait monté le tout le soir avant cette matinée mouvementé dans l’envie d’y invité Janita à y déjeuner et donc prolongé un peu le temps passé ensemble. C’était peut-être un peu sa façon de lui démontrer qu’il ne lui en tenait pas rigueur pour quoi que ce soit et qu’il s’intéressait toujours à elle plus qu’il ne le laissait peut-être paraître. Elle lui devait bien ça, avec ce petit déjeuner qui avait été interrompu la veille ou plutôt qui n’avait jamais eu lieu tout simplement. La servante toqua encore un petit coup, comme si elle avait peur qu’on l’ai oublié.
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Lun 26 Déc 2016, 22:16
Please, don’t go.



Comme à l’accoutume, il ne répondit que par un hochement de tête. Ses excuses maintenant entendues, elle se sentit rassurée. De toutes manières, elle n’attendait pas plus d’explications ou d’accord explicite. Hel n’était pas réputé pour être très expressif. Bien que parfois cela l’énerve, il s’agissait tout de même de quelque chose pour lequel elle lui démontrait un certain respect. Pour avoir eu à charge des personnes comme Harry, parlant bien trop pour ne dire que des choses plus qu’inintéressantes et inappropriées… Elle ne s’en plaindrait décemment pas. A moindre mesure, tout au plus. Il se posait des questions… De nombreuses, questions. Ce qui était en soit totalement légitime. Cette situation était tout sauf claire.

- Non, pour toutes ces questions.

Elle soupira, cette histoire n’avait jamais été simple et ne le serait apparemment jamais.

- Je ne peux dénigrer le fait que nous étions autrefois ensemble... Mais ceci n’appartient qu’au passé désormais.

Comment pouvait-elle un jour s’en détacher ? Ne plus être celle que l’on avait dupé ? Celle qu’il n’est pas nécessaire de respecter ? Nombreux hommes l’avaient déjà approché en ayant vent de cette unique rumeur. Après tout, il était le dom juan de ses dames et ne se cachait guère. Encore moins lorsqu’il lui avoua porter amour à celle qui se trouve être sa meilleure amie, et de l’avoir mise enceinte. Tout ça était désormais si loin… Elle ne regrettait pas d’avoir été à ses côtés. Elle ne regretterait jamais Hanaë. Mais… C’était de liberté, dont elle rêvait. De pouvoir prendre un nouveau départ. Elle se sentait si souvent seule…

- Flynn… Espérait. Il semblerait que je n’étais pas assez claire dans ma prise de décision de ne plus faire parti de sa vie. Cela remonte à si longtemps que je pensais simplement que le message était passé. Ce qu’il s’est passé hier m’en a démontré le contraire. C’est en ça, que je m’excuse auprès de toi. Tu n’avais pas à subir cet affront.

Jusque là, elle ne s’était jamais vraiment souciée de sa relation. Comme si les non dit suffisaient à eux-mêmes. Progressivement, elle avait laissé les choses couler, n’allant plus lui rendre visite. Ils ne se parlèrent plus qu’à quelques intersections de couloir. Quoi dire de plus ? Ils n’avaient plus d’enfant à élever, Hanaë était déjà bien grande et avait fait sa vie. Avec sa nouvelle famille… Elle n’avait plus besoin d’eux. Alors, elle avait finit par oublier ce qu’ils étaient. Ce lien qui les unissait. Jusqu’à ce que cela soit remit à la banalité. Comment jusque là avait-elle pu se contenter de se reposer ainsi sur des non dit ? Elle pouvait pourtant se douter qu’un jour ou l’autre, la question se poserait. Et pourtant… Il était venu à elle, de manière peu amicale, explosant de tous les reproches et de sa jalousie. Lui appartenait-elle ? Il n’en avait jamais été question… Leurs promesses d’enfants avaient été éphémères. Ils n’étaient plus aussi insouciants. Elle ne l’était plus depuis qu’elle avait comprit que l’exclusivité ne serait jamais son dû, tout comme les mensonges et les excuses allaient le devenir.

Alors qu’elle allait reprendre le fil de ses explications, légèrement perdue en son fort intérieur, il s’approcha de quelques pas. Sa bouche entre ouverte, suspendue dans l’attente d’un geste de sa part. Son regard chercha le sien, tandis qu’elle sentit ses doigts glisser dans ses cheveux. Retenant son souffle, elle le questionna du regard. Elle ne pu s’empêcher de s’attarder sur ses lèvres. Elle avait une folle envie de s’en saisir. Mais le moment n’était pas convenu. Qu’avait-il donc fait sur son corps pour se rendre autant attirant ? Son corps fébrile n’en avait guère de réponse. Lorsqu’il ouvrit la bouche à son tour, elle resta suspendue à ses mots, dans l’attente de cette réponse qui ne vint jamais.

- Un instant.

La Chevalière observa l’encadrement de la porte avec lassitude, lâchant une plainte à peine dissimulée. Ce fut donc avec attention que son regard suivit ses mouvements, se rendant jusqu’à sa fenêtre. Oh, un balcon…  Ce petit détail rendait l’endroit fort charmant. D’autant plus décoré de cette table nappée. Elle prit le temps de le détailler, tentant de comprendre. Où voulait-il en venir, avec cette tablée ? Avait-il eu chaud,  tout simplement ?

-Tu as faim? Tout y est déjà depuis… avant-hier soir. Je m’étais dit que tu aurais peut-être apprécier d’y prendre le déjeuner, mais peut-être que d’y prendre le souper pourrais aussi faire pareil…

Il lui demandait si elle avait faim… Ses yeux papillonnèrent de surprise.  Il l’invitait donc à manger, et tout cela était déjà prévu depuis quelques jours… Cet homme ne cesserait jamais de la surprendre. Elle sentit son cœur battre à un rythme plus effréné, posant alors sa main sur sa cage thoracique. La rousse ne voulait pas se faire de faux espoirs parmi tout ça… Mais il lui en donnait de plus en plus. Elle se gifla intérieurement. Ce n’était ni le temps, ni le lieu, pour commencer à trop réfléchir. Ne s’était-elle pas promit de simplement profiter de vivre, pour une fois ? Ce fut donc avec un sourire, qu’elle s’approcha du balcon, pour en découvrir la vue. La fraîcheur de la soirée lui fit un bien fou. L’on toqua de nouveau…

- C’est une charmante idée. J’accepte.

Après tout, tout cela était loin d’être une corvée tant elle appréciait la présence du jeune homme. Il n’était jamais de mauvaise compagnie, ni même envahissant. Il savait tenir les conversations de manière intéressante et l’on pouvait s’engager à réfléchir en discutant à ses côté. Bien des choses qu’il manquait cruellement à Flynn et qui avaient faillit l’étouffer. Ce fut donc en écoutant les sonorités du soir qu’elle vint prendre appui sur la balustrade, inspirant avec sérénité le léger vent que lui offrait l’extérieur. Elle sentit sur elle comme une caresse et levant les yeux au ciel, elle sourit à son père. Présent comme il l’avait toujours été. Un vent favorable s’annonçait-il pour les jours à venir ?

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Ven 30 Déc 2016, 23:09
«Non, pour toutes ces questions.»

Il fronça un moment les sourcils. Oh, pas que la réponse ne lui convenait pas, c’était plutôt qu’il resongeait rapidement à toutes ces questions qu’il avait posé, ce qui avait fait tout de même beaucoup. Il ne c’était pas attendu à ce que sa réponse soit si précise et courte à la fois. Évidemment, cela lui plaisait bien et il devait avouer que la réponse en tant que tel aussi. Ainsi donc, elle n’était pas avec lui alors qu’ils se voyaient. Hel put rapidement ce faire un résumé de la situation, du moins, les grandes lignes. Même s’il savait qu’il s’en fichait, il était plutôt… Agréablement informé qu’elle ne lui avait pas omis volontairement ce genre de chose. Après tout, s’il en rendait un autre cocue, n’étais-ce pas la moindre des choses qu’il soit au courant? Question de… Solidifié ses verrous.

De plus, ce qu’elle ajouta lui confirma que cette fin n’avait sans doute pas été agréable, ni pour elle et peut-être ni pour lui. Hel n’avait aucune réelle idée de cette histoire qui les liait alors encore moins tout ce qui s’y était produit. Il en vint à ce demandé à quel niveau elle avait pu être blessé pour éviter le sujet ou bien avoir autant tenu cela sur silence? Il commençait d’ailleurs à ce faire trop de scénario avec le peu d’information. Et s’il lui avait fait quelconque mal? Saurait-il alors accepté les excuses du Chevalier le moment venu ou désirerait-il voir sa cage thoracique se broyé lentement? Et maintenant, avec ces pensées, comment continuer à chercher à ce convaincre que Janita n’avait pas la moindre importance à ses yeux? M’enfin, cela n’était en fait qu’une preuve supplémentaire et silencieuse de lui-même à lui-même.

Un léger silence plana encore un peu avant qu’elle ne continue. Ce qui le soulagea quelque peu étant donné qu’il ne savait pas trop quoi ajouter, ni comment il devait réellement agir vue la situation. Il écouta donc ses propos, qui se suivaient en justifications, probablement dans le but, justement, de l’aider à comprendre un peu cette situation, ce qui ne fit que le largué d’avantage. Pas assez claire? Depuis longtemps? Cela ne fit que le faire se questionner d’avantage. Il se promettait que s’il n’avait pas les réponses à ses questions ce soir ou qu’il n’osait tout simplement pas les poser directement dans le but de ne pas heurté la Chevalier, qu’il investiguerais personnellement sur le sujet et ce, le plus discrètement du monde bien entendu.

C’est donc ainsi qu’il se retrouvait, sans réellement comprendre pourquoi, a glissé ses doigts dans la chevelure flamboyante de sa compagne du moment, cherchant du regard cette étincelle qui l’habitais, mais peut-être aussi ces choses dont il ne savait au fond, strictement rien d’elle. Il pouvait certes savoir tout ce qu’il voulait concernant son évolution, sa position, même quelques altercations légèrement étouffés, mais il ne pouvait très certainement connaître le fond de sa pensée, ni de son histoire et ce Flynn en était la preuve. Était-il alors fautif de ne pas s’être suffisamment intéressé à elle de cette manière? Il ne le savait pas vraiment, mais il se jurait d’y remédier.

Il aurait sans doute goûté ses lèvres un instant vue cette proximité qu’ils avaient, alléchante, mais l’ont avait toqué à la porte et il avait choisi de relâcher la belle afin d’ouvrir la porte de son balcon et lui indiquer la table ainsi que les deux chaises. Attendant donc toujours sa réponse après son invitation, il trouva le temps étrangement et soudainement bien long. Allait-elle accepté? Il fronça les sourcils en la voyant ramené une main vers sa cage thoracique. Était-elle souffrante? Il alla ouvrir la bouche afin de s’en rassuré lorsqu’on toqua de nouveau. Il jeta un regard noir vers la porte alors que cela sembla au moins faire réagir Janita qui lui mentionna alors qu’elle acceptait. Oubliant aussitôt le désagrément de l’harcèlement de la servante, il se retourna de nouveau vers la Chevalier et lui offrit un sourire plus que charmant… Et sans doute un peu charmeur. Il leva alors un index et se dirigea à grande enjambé vers la porte pour l’ouvrir, ne laissant alors que son torse en sortir. Ce qu’il put raconter à la servante était un mystère, puisque la porte épaisse coupait les voix. Il fut cependant possible de comprendre que le Sorcier commandait quelque chose à manger puis referma la porte pour se retourner.

Elle n’était plus là. Faisant quelques pas en étirant la tête vers le balcon, il put la voir appuyer contre la balustrade, dos à lui. UN bref sourire ne put s’empêcher de parcourir ses lèvres, alors que sa tête pivota lentement sur le côté, avisant ce joli fessier athlétique. Secouant alors la tête toujours ce sourire au visage, il se dirigea vers son bureau où il sortit une bouteille coucher dans un petit sellier et l’amena avec lui vers son petit bar où il la débouche et pris deux coupes. Il se dirigea ensuite vers l’extérieur en silence, puis, une fois arrivé derrière Janita, il lui frôla doucement l’épaule de l’un de ses doigts libre alors qu’elle avait le regard plongé dans le ciel.

-Il y à une belle brise ce soir… Et je ne parle pas du vent.

Dit-il en versant le vin dans les coupes qu’il venait de placer sur la table, pour les reprendre et en tendre une verre la Chevalier, attendant que celle-ci prenne sa coupe pour en boire une gorgée, non sans la dévoré des yeux. Elle n’avait jamais eu besoin de faux artifices pour être aussi belle. Il réalisait qu’il n’était pas le seul à avoir quelques petits secrets, ou de zones grises dans sa vie et tous ces petits mystères sur elle, sa vie, son passé, devenait soudainement une mine au trésor intéressante. Après tout, il avait choisi de s’avouer qu’il l’aimait bien, mais encore faudrait-il qu’il puisse mieux la connaître pour ne serait-ce que savoir s’il pouvait tout simplement peut-être en être plus qu’intéressé. Même s’il le savait sans doute déjà. Il n’avais pas envie de jouer de jeu avec elle, d’ailleurs, il ne l’avait jamais vraiment fait, mise à part dans leurs premières rencontre plus officielle lorsqu’elle semblait le détester, ou quelque chose comme ça. À cette pensé, il eut un bref sourire.

-Cette petite histoire me fais réaliser que je ne sais pas grand-chose sur toi, mise à part tout ce que j’ai pu y lire…

Il lui offrit un bref sourire, puisqu’il avouait ouvertement avoir fait tout de même quelques petites recherches à son sujet. Après tout, elle l’intéressait et il voulait bien lui faire savoir et ramena la coupe à ses lèvres. Il était vrai que ce n’était peut-être pas une façon conventionnelle de courtiser, en quelque sorte, une femme, mais Janita n’avait de toute façon rien d’une femme conventionnelle après tout.

-Janita, Sous-Chef des Chevaliers Impériaux. Fille du Dieu des vents et des tempêtes, qui sais défendre ses idées et ses valeurs avec fureur au détriment de la santé physique des autres. Quelques petit accrochages avec les autorités et/ou ses supérieurs par le passé, notamment les hommes. À toujours donner son maximum d’elle-même afin de se surpassé et d’être la meilleure. Ne supporte pas l’insubordination et la paresse…

Tout en parlant, il c’était un peu rapprocher d’elle, ne pouvant s’empêcher de lui prendre doucement la main libre et l’attiré à lui. Bien que l’envie de l’embrassé était présente, il se contenta de s’approcher de son oreille et d’y murmurer doucement, légèrement.

-Mais j’aimerais bien en savoir d’avantage sur la Janita devant moi, pas celle sur papier ou celle que tout le monde connais… Savoir ce qu'elle aime, ce qu'il se passe derrière ses yeux, ses peurs, son histoire...

Il avait laissé ses doigts glissé doucement le long de sa joue, prêt à oser goûter ses lèvres. Il c'étais légèrement pencher vers elle, mais... Un léger toussotement ce fit entendre sur sa gauche. Se détachant de la Chevalier, il avisa la servante qui se trouvait alors au pas de la porte avec un plateau, accompagné d’une seconde servante qui préférait observer le sol, les joues bien rouges, un plateau elle aussi dans les mains. Sans un mot, Hel leur fit signe de déposer les choses ce qu’elles firent prestement, non sans quitté les lieux en laissant échapper, selon ses oreilles, un léger gloussement. Il se tourna alors vers Janita et tira gentiment sa chaise, lui faisant signe de prendre place.
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Sam 07 Jan 2017, 21:47



Au loin, tandis qu’elle se laissait bercer par la brise, elle put entendre le bruit de verre tinter… Ne se posant nullement la question, elle se dit qu’il devait certainement leur préparer un petit quelque chose à boire, pour passer la soirée en bonne et due forme. Son regard quitta l’horizon lointain et la lune cachée derrière quelques nuages pour venir observer la rambarde de pierre, sur laquelle elle passa le bout de ses doigts. Laissant la sensation rugueuse la faire aller jusqu’à ses songes… Elle n’arrivait plus à déterminer à quel moment ils avaient commencé à entretenir ce petit jeu de séduction. La Chevalière était pourtant réputée pour ne jamais se laisser approcher de quiconque qu’elle ne  connaissait pas, encore moins s’il s’agissait d’un homme. Ce n’était que très récemment, survenu lors de leurs enquêtes sur les ombres, qu’elle avait enfin pu comprendre cette peur qui la tenaillait au ventre depuis tant de temps, sans qu’elle ne puisse réellement mettre de mots dessus. Et il y avait lui… Avec son fichu sourire charmeur et ce corps qu’elle s’offrirait bien tous les quatre heures. C’était bien au de-là de ce qu’elle pouvait comprendre. Son charme l’avait simplement envouté et d’une décision prise à la sauvage d’un baiser fougueux et passionnés, ils en étaient finalement arrivés à se rencontrer dans leurs plus simples habits. Il avait tant d’emprise que dès lors, elle s’arrêtait de réfléchir. Comme si soudainement, plus rien n’avait d’importance. Et cette sensation était plus qu’agréable. Elle en redemandait, toujours plus…

Alors que ses yeux s’étaient à nouveau portés sur la curieuse danse entre la lune et les nuages, elle frissonna au contact de la caresse qui l’attendit. Il n’était jamais trop brusque, trop brutal. Il avait ce mélange, entre la passion et la douceur, qui lui convenait tant. Elle sourit à l’entente de son commentaire.

Il pouvait bien dire qu’il ne savait pas grand-chose d’elle, il en allait bien de même pour lui. Ils n’avaient jamais prit le temps de discuter de choses personnelles, seulement des sujets tels que l’avenir de l’Empire, le fonctionnement des Ordres, la société, la magie et bien d’autres choses. A vrai dire, avait-elle seulement discuté de  choses personnelles dans sa vie déjà ? Elle eut souvenir d’avoir discuté de quelques détails, aux côtés de Kassilli, lorsqu’elles étaient adolescentes et jeunes adultes… Mais rien d’autre de tel ne fit apparition dans ses souvenirs. Tandis que sa coupe avait déjà trouvé le chemin de ses doigts, elle se souvint de sa présence et trinqua en direction de Hel, soulevant la coupe dans les airs. Son regard ne quitta pas le sien. Ils n’avaient souvent pas besoin de mots, juste d’un regard, pour faire passer cette attraction qui s’immisçait entre eux.
Détachant ses lèvres de la coupe, elle l’écouta continuer ses réflexions. Elle ne fit pas cure du fait qu’il ait pu lire à son sujet. Les dossiers étaient accessibles à tous les Chefs après tout et elle n’avait pas honte de son passé. Bien qu’elle eut beaucoup de débordement, son acharnement l’avait aujourd’hui menée à être Seconde de son Ordre. Il se rapprocha doucement, tandis que leurs yeux ne se quittèrent pas. Qu’avait-il apprit sur elle ? Elle était tout de même bien curieuse de le savoir. Il commença donc son énumération.

- Janita, Sous-Chef des Chevaliers Impériaux. Fille du Dieu des vents et des tempêtes, qui sais défendre ses idées et ses valeurs avec fureur au détriment de la santé physique des autres.

Effectivement. Nombreux n’en étaient pas sorti indemnes lors de ses apprentissages. Harry était bien le dernier à pouvoir encore en témoigner. Il semblerait néanmoins que ses méthodes radicales étaient efficaces. Le cloporte était toujours en vie et semblait remplir correctement sa fonction de Chevalier.

- Quelques petit accrochages avec les autorités et/ou ses supérieurs par le passé, notamment les hommes.

Oh… Surtout David, en fait. Il était certainement celui à avoir le plus souffert de ses remarques cinglantes. Traité son maître, également Chef de son Ordre, d’ordure bonne à jeter en pleine cérémonie, n’était peut-être pas la meilleure des choses à faire. Seulement, elle ne regretterait jamais de l’avoir ainsi défié. David s’était finalement montré à la hauteur de ses attentes d’apprentissage. Quant à l’insubordination et la paresse… Voilà bien deux vices à bannir totalement de l’Empire. La méritocratie qu’il représentait ne laissait clairement pas la place à ceux manquant d’ambition et de volonté.
Par reflexe, en le voyant bien trop proche, elle déposa sa coupe sur la rambarde, prenant également appui de sa main nouvellement libre dessus. Sentir ainsi son souffle se perdre dans ses oreilles, sa nuque, la fit à nouveau frissonner, tandis que ses doigts se resserrer légèrement dans les siens. Son souffle se fit à nouveau court, comme suspendu par ses dernières paroles et ce regard qu’elle dévorait tant du sien. Il voulait apprendre à la connaître… Nul n’aurait pu savoir qu’en son fort intérieur, la Chevalière en était ravie. Elle y voyait là une douce occasion de se rapprocher de lui, une excuse pour passer un peu plus de temps ici, loin du vide glacial de sa chambrée. Tout au fond d’elle, elle avait toujours désiré en savoir plus sur ce mystérieux homme qu’était Hel. Pour des raisons qu’elle n’osait simplement pas s’avouer.

Tandis que ses lèves étaient bien proches des siennes, prêtes à succomber à leur désir, le délectant de la caresse administré par sa main, elle déposa les siennes doucement, encore enclin à milles questions sur la nature que pourrai bien prendre ce baiser par la suite. Malheureusement pour eux, ils ne pourraient jamais le savoir puisqu’ils furent interrompus par une nouvelle présence dans la pièce. La frustration fit froncer les sourcils à la rousse, tandis que les servantes, bien trop indiscrètes, semblaient se délecter d’avoir pu apercevoir de leurs propres yeux ce que les rumeurs de couloir rapportaient tant. Au diable leurs commérages ! Son humeur se radoucit lorsqu’elle les vit quitter la pièce, une bonne fois pour toutes. Son regard se tourna vers Hel, lui offrant de s’assoir. Chose qu’elle fit sans plus attendre, récupérant sa coupe à l’abandon pour en boire une gorgée beaucoup plus franche. Une fois fait, elle la déposa sur la table devant elle, humant l’odeur du repas.

Elle releva son regard sur lui, se plaçant face à elle et lui sourit.

- Je dois dire que je ne connais pas grand-chose de toi non plus. Ce dîner pourrait être l’occasion de pouvoir discuter… Qu’en dis-tu ?

Ne lui laissant pas le temps de répondre, elle renchérit :

- Je propose quelque chose d’équitable. Une question chaque ?

D’un geste assuré, elle prit la serviette qui se trouvait sur la tablée et la déplia pour la poser sur ses genoux.

- Tu peux commencer. Pose-moi la question que tu désires. N’importe quoi, et je serai sincère.

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Dim 08 Jan 2017, 23:00
Lorsqu’elle prit finalement place, il avança poliment sa chaise, puis contourna la table pour s’assoir à son tour. Il laissa son regard ébène parcours les traits de la rousse avec une certaine délectation. La lueur de la lune lui offrait une vue différente de ce qu’il avait l’habitude de voir chez elle et il n’en était point déçu. Cela donnait à sa peau un reflet presque irréel, mais elle était bel et bien là. Il le savait. Il ne faisait pas face à un mirage, ni au fruit de son imagination, ni à un leurre quelconque.

Elle le tira alors de ses brèves pensée en répondant à ses paroles, lui avouant qu’elle ne connaissait pas grand-chose de lui et que ce diner pourrait être la chance de mieux se connaître. Bien que cela ne paraisse pas physiquement, il se renfrogna. Il sentait son for intérieur lui sonner l’alerte habituelle contre tout rapprochement. Cependant, il ne voulait plus nécessairement voir en Janita une simple amante. Elle valait… Mieux que ça à ses yeux. Elle était intelligente, elle pouvait être drôle, elle était forte et indépendante, sérieuse aussi. Elle avait en fait une tonne de qualité qu’il recherchait chez une personne, peu importe le lien qu’il pourrait avoir avec elle. Le fait qu’il la trouvait attirante physiquement et agréable en tout point était ce qui, en premier lieux, avait mené à cette découverte plus profonde de sa personne. Il n’aurait pas laissé une telle chose arrivé avec une femme sans cervelle, malgré tous les charmes physique auquel elle aurait pu bénéficier dans sa vie. Il en avait bien, pour lui-même du moins, une tonne de preuve. Il ne lui suffisait qu’à revoir la manière adroite avec laquelle il se débarrassait de ses conquêtes dès qu’elles devenaient ou semblait trop s’attacher à lui et un simple ‘’ont se revois’’ était déjà une excellente excuse. Alors comment était-il présentement assis à une table à son balcon en ayant l’impression qu’il devrait se mettre à nue… Et non physiquement devant quelqu’un d’autre? C’était le genre d’art qui lui échappais et sans doute l’angoissais un peu. Il prit sa fourchette qu’il planta dans son repas.

-Un échange d’information? Mhhh. Une question chaque… J’imagine que c’est juste.

Il releva son regard vers elle et l’observa déposer doucement une serviette sur ses cuisses. Il en profita pour prendre une bouchée et la mastiquer comme il se devait, fronçant légèrement les sourcils en observant la Sous-Chef. Il était doué pour les questionnaires, cependant, il commençait un peu à craindre que les questions se retournent vite contre lui. Elle lui avait promis d’être sincère, mais lui, pouvait-il l’être? Il ne savait pas. Et s’il ne l’était pas? Et s’il ne savait… Tout simplement pas quoi répondre?

Que pouvait-il raconté, de toute façon à propos de lui? Sa vie avant l’Empire n’avait plus aucun sens et il se demandait si elle avait une quelconque importance maintenant. Il avait été formé durant tout ce passé pour quelque chose qui ne lui servait plus à rien. Il n’était qu’un fantôme sans la moindre identité, qu’on avait élevé à n’être qu’une ombre, formé à tuer, pour un seul et unique but : Protéger Ombe. Chose à laquelle il avait échoué. Il était sans doute arrivé trop tard. Est-ce qu’alors quelque chose avait un sens? Non, rien n’avait de sens. Que ce soit son passé, ses jours ou ses nuits présentes. Il ne faisait que… Passé le temps, qu’errer dans un rôle qu’il comblait à merveille, mais qui pourtant continuais de le laissé sur sa faim. Pourquoi Dahé continuais de lui rendre visite? Pourquoi est-ce qu’elle le hantait alors qu’il ne lui servait plus? À quoi est-ce que tout cela rimait et comment pourrait-il ne serait-ce qu’en toucher mot à quelqu’un? Il n’avait aucune explication à offrir, que des questionnements. Étais-ce alors ainsi tout ce qui touchait les Dieux? N’avait-il alors été qu’un instrument formé à ne servir à rien? Comment expliquer à une femme potentiellement intéressante qu’il vivait une vraie obsession pour une autre, morte de surcroit? De plus, il y avait quelque chose d’étrange dans l’idée de pouvoir avoir la chance d’écrire alors son propre future, sans que plus personne ne dépende de soi. Il n’en avait jusqu’à lors jamais parler à quiconque, même pas à Thaïs qu’il connaissait depuis maintenant plusieurs bonnes années.

Quoi qu’il en soit, il termina sa bouchée et pris une gorgée de vin. Il se devrait bien de poser un jour sa question, mais une seule à la fois? Elle était bien cruelle envers lui, si curieux. Laquelle alors pourrait-il choisir? Un trop long silence pourrait sans doute paraître étrange et il ne désirait pas mettre mal à l’aise sa précieuse invité. Il lui offrit donc un bref sourire et déposa sa coupe.

-Alors…

Il tapota quelques secondes son menton de son index, puis, avisant toujours la Chevalier, il appuya sa tête contre sa main alors que son coude pris refuge sur la table.

- Si je te faisais un suçon, le cacherais-tu?

Sur sa question, il inclina légèrement la tête de côté, avisant la réaction de Janita. Certes, il avait bien une tonne de questions plus personnelle, mais il préférait détendre d’avantage l’atmosphère. Il ne désirait pas que tout ceci semble trop sérieux, bien que ce l’étais sans plus qu’il ne voulait se l’avouer lui-même. Après tout, bien que semblant un peu étrange et amusante, cela restait une question légitime. Comptait-elle continuer de garder cette… Relation qu’ils avaient secrète, ou non? Qu’attendait-elle de lui, exactement et en serait-il à la hauteur?
Anonymous
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Ven 24 Mar 2017, 22:27

I'd like to make myself believe,
That planet earth, turns slowly.

- Owl City


Pendant quelques instants, la Chevalière regretta d’avoir proposé un jeu de question-réponses. Non pas parce qu’elle n’était pas intéressée par lui ou gênée par le fait de répondre à ses questions… Elle ne savait simplement pas ce qu’elle voulait réellement savoir ou non. Kassilli avait déjà tenté de l’initier aux jeux de défis, mais rien n’y faisait… L’imagination de la rousse était limitée et elle se retrouvait souvent à court de questions quand venait son tour. Pourtant, ce n’était pas faute de s’en poser régulièrement et d’éprouver beaucoup de curiosité envers son hôte du soir… L’observant débuter son repas, elle déplia sa serviette sur ses jambes et s’enquit à débuter le sien d’un air un peu absent, perdue dans le fil de ses pensées. Elle se demandait bien quel genre de questions il allait bien pouvoir lui poser. Mais également ce qu’elle allait pouvoir lui demander en retour…
C’était une étrange tournure de situation qu’ils vivaient là tout deux. Jusque-là, tout s’était finalement enchaîné le plus naturellement du monde. Des discussions purement professionnelles, aux discussions plus philosophiques sur leur vision des Ordres, de l’Empire, des forces ennemies, de la magie… Puis des simples regards échangés, suivit de quelques sourires provocateurs. Tout ça pour finir dans cette même et unique pièce dans laquelle ils se trouvaient actuellement, et ce, dans leur plus simple appareil. Voilà que maintenant, ils voulaient en apprendre plus l’un sur l’autre. Toute cette procédure était nouvelle pour la rousse, bien qu’ayant connue que des relations dans lesquelles les choses allaient naturellement, tout ce jeu de… Séduction, d’attirance, d’apprendre à se plaire… Tout ça était si étrange et peu conventionnel. Avait-elle eu besoin d’apprendre à connaître Flynn ? Ils se connaissaient depuis si longtemps… La seule personne qui entrait dans cette approche était Kassilli. Alors, comment devait-elle envisager cette soirée auprès du Chef des Sorciers ? Que devait-elle voir dans cette relation où ils ne s’étaient jamais demandé pourquoi, ni comment…? A vrai dire, elle ne savait même pas ce qu’elle attendait de cette relation. Tout ce qu’elle constatait était que, depuis qu’ils avaient commencé, elle avait cessé de se poser trop de questions inutiles. A trop vouloir s’enchaîné, elle avait fini prisonnière de Flynn et de cette situation. La rousse était bien décidée à ne plus revivre ça.

- Alors…

Tandis que ses lèvres goutèrent le liquide âcre et sucré, elle resta suspendue à ses lèvres, vivant dans l’attente qu’elles s’ouvrent de nouveau. Ses jambes se croisèrent sous la table au même moment, lui permettant une assise plus agréable sur la chaise.

- Si je te faisais un suçon, le cacherai-tu ?

Telle une massue en plein crâne, la réplique du Sorcier la frappa de plein fouet, si bien qu’elle manqua de s’étouffer avec la simple petite gorgée qu’elle venait d’ingurgiter. Pour une question, c’en était une bonne. Elle s’était préparée aux éventualités de questions intimes et personnelles, mais certainement pas à celle-là. Reprenant contenance en toussant contre son poing fermé, elle se racla la gorge, lui adressant un regard surprit.

- Hurm. Pardon… Je… Tu m’as vraiment prise de court avec cette question.

Toussant une nouvelle fois, tandis que son sourire amusé ne l’avait toujours pas quitté, elle plongea son regard en direction de l’horizon. La brise vint à nouveau caresser leurs peaux et leurs chevelures tandis que ses poumons s’emplissaient d’un air frais. Son regard roula alors jusqu’à lui, le fixant.

- Non.

Accompagnant cette courte réponse, ses lèvres virent trouver à nouveau sa coupe, profitant à nouveau de la saveur alcoolisée précédemment gâchée dans sa trachée. Au fond d’elle, Janita se demanda la raison de cette question. Quelles informations voulait-il obtenir en ayant sa réponse ? Cette question eut finalement plus d’impact qu’elle ne l’aurait cru, elle s’était elle-même surprise à répondre aussi rapidement et franchement à l’interrogation de son interlocuteur. À creuser un peu plus la question, elle ne voyait plus l’utilité de garder tout cela caché… Déjà car toute la forteresse était déjà bien au courant. Puis parce que désormais, la rousse relativisait bien plus les choses… Il pouvait bien se dire ce que les gens voudraient, elle s’en contre fichait. Si elle avait autrefois hautement souffert des rumeurs à son égard, elle avait pris la décision il y a peu de ne plus leur accorder d’importance. Était-elle prête à assumer d’afficher ce qu’elle partageait avec le Sorcier au grand jour ? Oui. Mais quiconque viendrait se mêler de ses affaires se verrait revirer de bord aussitôt.

- Je ne répondrai pas aux curieux car ils n’ont pas à s’occuper de ce qui ne les regarde pas. Elle s’arrêta un instant, reposant son verre sur la table. Mais je ne le cacherai pas.

Elle ne savait pas si elle avait réellement répondu à ses interrogations, celles cachées en arrière de cette question innocente et anodine. Néanmoins, ils avaient la soirée pour clarifier toutes ces choses et bien des questions à disposition pour cela. C’était donc son tour de trouver une question à lui poser… Bien curieuse d’avoir une réponse à son tour sur ce questionnement, Janita craint de ne pas être assez originale pour développer une conversation en bonne et due forme.

- Hmm… C’est donc à mon tour.

Elle refit le tour des éventuelles interrogations dont elle désirerait connaître les réponses. Mais encore une fois… Les idées virent difficilement. Comme si, alors que c’était le moment opportun, toutes ses idées avaient filées ailleurs… C’était  bien sa veine.

- Dans le cas où je dirais que cela vient de toi, le nierai-tu ?

Un sourire s'étendit sur ses lèvres, complice.

Anonymous
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Dim 26 Mar 2017, 00:26
Il tenait toujours le verre à sa main droite, observant sans la moindre retenus la belle qui semblait tout à fait surprise devant sa question inattendu. Cela l’amusa. Il afficha un sourire en coin et pris une gorgée de son verre pour le redéposer sur la table et prendre ses ustensiles afin de découper son repas, toujours sans réellement la quitté du regard. Évidemment, il n’aurait pas cru possible de la surprendre autant avec ce genre de question, le réalisant bien évidement alors qu’elle toussa un peu. Visiblement, sa gorgée avait mal passé.

Elle finit par lui répondre qu’il l’avait prise au dépourvue. Oui, en effet, il avait remarqué. C’était un peu voulu. Le but étant de la surprendre et de changer un peu de place cette légère tension qui c’étais immiscer entre les deux. Étais-ce parce-que les choses semblaient un peu trop officielle pour les deux? Peut-être. Dans tous les cas, discuté sous les couvertures était plus aisé, cependant, pour lui, la position ne faisait que changer. Certes, c’était sans doute plus… Galant comme scène, peut-être, mais si cela pouvait la mettre plus à l’aise il pourrait enlever ses vêtements. Cette idée l’amusa, mais il la garda pour lui.

Elle finit par lui souffler la réponse, sans plus d’explications. Il en était tout de même satisfait puisque cela laissais sous-entendre le reste. Devait-il s’en contenté? Non, pas vraiment, mais il ne devait pas non plus s’attendre à ce qu’elle réponde ainsi à toutes ces questions non dites, puisqu’elle ne pouvait les savoirs. Elle ajouta tout de même un commentaire qu’il considérait tout à fait digne d’elle. Ce qu’il aimait aussi de Janita, c’était que c’était une femme tout de même discrète, enfin, mise à part lorsqu’elle explosait, mais concernant sa vie privé, ce n’étais pas le genre de chose qu’elle criait sur tous les toits. Ce n’était pas vraiment une crainte pour lui et sincèrement, sans doute qu’il s’en ficherait… Un peu. Il n’aimait simplement pas l’idée que des gens puissent sous-entendre qu’il aurait un tendon d’Achille, soit, Janita. Il n’avait certes pas de grands ennemis, mais cela ne serait sans doute qu’une question de temps. La vie était encore longue et le future était trop embrouillé pour qu’il ne puisse se permettre des erreurs qui pourraient avoir de grandes répercutions pour le futur. C’était sans doute une des raisons qui faisait de lui quelqu’un de généralement aussi poser et réfléchis. Après tout, aucune bonne décision n’étais prise sur un coup de tête, du moins, très peu comparé à un peu de réflexion. Elle lui renvoya donc finalement un peu la question en lui demandant s’il nierait la chose si elle mentionnait que c’était lui.

-Non. Bien sûr que non.

Fit-il en posant ses yeux noir dans ses prunelles azurée, il finit par couper le contact pour observer son repas, puis en prendre une bouchée. Une fois terminé, il prit une gorgée de vin et observa de nouveau Janita.

-Ont ne cachera pas le fait que les rumeurs me concernant avec les femmes sont assez répandus… Et véridique. Cela ne m’a jamais vraiment dérangé. Pendant que les gens parlent de petits détails du genre, ils ne cherchent pas à en savoir d’avantage sur moi et ça me convient parfaitement. À savoir si c’était quelque chose qui te dérangeais, les choses auraient pu être différentes et j’aurais sans doute nié, oui. Remarque, il y a déjà des rumeurs qui courent nous concernant dans la Forteresse. Ce n’est sans doute qu’une question de temps.

Il ne chercha pas vraiment à préciser s’il continuait ce genre de petites activités nocturnes avec d’autres qu’elle. Il ne savait pas trop en fait… Lorsqu’il avait cessé d’être intéressé par les autres femmes qu’elle. Il y avait certes toujours Ombe qui l’obsédais, mais cela ne comptais pas vraiment. Il savait seulement qu’au début de leurs petite rencontre il voyait encore d’autres femmes, puis, lentement, il cherchait à trier celles qui lui faisait le plus pensé à la Chevalier, jusqu’à ce qu’il finisse par n’avoir envie que d’elle. Pouvait-il succomber aux charmes d’une autre femme? Sans doute. Il ne cherchait pas à être quoi que ce soit, pour le moment.

Il avisa le verre presque vide de la Chevalier et agrippa la bouteille pour le lui remplir, puis faire de même avec le siens qui était dans le même état. Il réfléchissait tranquillement à sa prochaine question. En fait, maintenant qu’ils avaient un peu brisé la glace, peut-être pourrait-il y aller avec des questions plus personnelles et sa position préférée n’en faisait pas partie. Non, il s’intéressait à elle, réellement.

-Comme je te disais plus tôt, je ne sais pas grand-chose de toi mises à part ce que j’y est trouver.

Il lui jeta un regard légèrement malicieux, parce-qu’il n’allait tout de même pas cacher le fait qu’il c’était renseigné sur elle, comme sur chaque personne de chaque ordre, passant même par chaque employé de cette Forteresse, rien que, parce-qu’il n’aimait pas ne pas savoir qui l’entourait et qu’il avait toujours été du genre à se renseigné. C’était d’ailleurs ce qui en faisait, entre autre, un bon Sorcier en Chef. Il serait fort médiocre de ne pas connaître chaque membre de chaque Ordre, surtout qu’il avait le plus gros du bâton en ce qui concernait le classement des futurs apprentis. Bien qu’il ne les connaissaient que très peu personnellement, n’étant pas des plus bavard ou des plus social, il en savait au moins leur parcours, leurs réussite et leurs échecs et même un peu sur leur caractère. Des oublis, il en avait, mais très peu. Janita avait suscité une autre forme d’intérêt et il c’était alors d’avantage penché sur la question, d’où le fait qu’il ne c’était pas trop gêner pour lui énuméré certains détails qu’il connaissait à son sujet que d’autres ne savaient sans doute même pas.

-Tu as eu de bon mentors par le passé, mais je doute que ce soit entièrement ça qui tes forger. Qui est la femme devant moi? Qu’elle est son histoire? Pourquoi est-elle ici aujourd’hui?

Il y avait certes trois interrogations, mais elles en revenaient à une simple et unique question: «Qui es-tu?». Il aurait certes pu opter pour le lui demander directement, mais il considérait cela trop brusque? Quand à lui demandé ses peurs ou ce qu'elle aimait, c'étais d'avantage en connaissant qui elle était, son histoire, qu'il pourrait en avoir un bon aperçu de la femme devant lui. On ne commençait pas en demandant ainsi les pires craintes à quelqu’un, même dans un interrogatoire, c’était une sorte de lois non écrite, sa gaspillais les questions. Il apporta son verre à sa bouche et en pris quelques gorgée, puis continua de manger, laissant le temps à celle-ci de formulé ses pensées. Il savait bien que la question risquais fort de se retourner contre lui. Qui était Hel? Personne ne le savait vraiment jusqu'à maintenant, au fond. Une chose était sûre, l'idée de se dévoiler lui était désagréable et sans doute que cela ne plaisait pas non plus à la Chevalier, mais, il refusait d'être le premier.
Anonymous
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Mer 05 Avr 2017, 00:30

Conversation with my thirteen years old self.
- Pink



Allez savoir pourquoi mais la réponse du jeune homme ravi la Chevalière et ce, même si elle s’y était attendue. Comme une satisfaction personnelle de savoir qu’il ne cacherait pas ce qu’ils entretenaient. Le discours qui s’en suivit confirma bien des rumeurs qu’elle avait entendues à son sujet après avoir goûté à l’une de ses nuits. Cette révélation avait été pour elle un point de départ bien distinct. Celui qui la séparerait de son ancien elle, celui qui lui permettait d’accepter la réalité des faits. Indéniablement, cela l’avait ramenée à Flynn. Comme si tout son monde ne pouvait tourner qu’autour de lui… Ce qui l’avait passablement frustrée, lui laissant le goût amer que les choses ne faisaient que se répéter. Puis elle songea à un détail. Un simple détail qui changea la donne et tout son point de vue. Hel n’avait jamais prétendu. Jamais. Pas une seule petite fois. Il n’avait jamais menti ni omit qu’il voyait d’autres femmes. Là était toute la différence avec Flynn. Le Chevalier lui avait fait croire, elle avait tant espéré après qu’il lui ait promit monts et merveilles. Tout ça pour quoi ? Le néant. Une confiance brisée. Ses repères perdus. Et sa première erreur ; celle de lui faire un enfant. Comment avait-elle pu penser le garder auprès d’elle, juste avec ça ? C’était stupide et elle le regrettait aujourd’hui. Hanaë était née dans d’autres circonstances, bien heureusement. C’était sa plus belle réussite.

- C’est un très bon point de  vue. Et concernant les rumeurs… J’ai finalement laissé tombé. Ils pourront bien dire ce qui leur chante, ça ne changera plus rien à ma vie. J’estime que ces gens ne sont pas d’intérêts à se préoccuper de telles choses… Si seulement ils pouvaient se concentrer sur l’essentiel…, finit-elle, tandis qu’elle soupirait. Pardon, je m’éloignais un peu du sujet. Comme je te disais, je ne répondrai jamais aux curieux malvenus. Mais je ne pense pas avoir à cacher ma présence auprès de toi. Nous sommes tous deux des adultes consentant. Notre vie ne regarde que nous, tu ne penses pas ?

Cette question de savoir si elle tenait ou non plus place un peu plus particulière que les autres lui brûlait les lèvres, mais elle n’en dit mot. Là n’était pas la question et elle ne préférait pour le moment pas le savoir. Même si tout au fond d’elle, elle espérait quelque chose d’unique, comme elle pouvait le ressentir à son égard. Non pas telle une idylle romantique et amoureuse, non… Elle ressentait quelque chose de différent, quelque chose qu’elle n’avait jusque là jamais expérimenté. De l’intérêt, de la curiosité, de l’amusement… Ils jouaient et elle aimait ça.
Il continua donc sur sa lancée précédemment jouée. A son regard malicieux qu’elle capta tandis que son propre regard brilla de la même malice, elle but une gorgée de vin sans lâcher son regard une seule fois. En qualité de Chef d’un Ordre, il était certain que chacun d’eux avait lu au moins une fois le dossier de chacun de leurs membres, si ce n’était pas ceux des autres également. Que cela soit sur son dossier ou le sien, il n’y avait pas grand-chose de relaté hormis les écarts, les accomplissements, les missions, les jumelages d’apprentissage et bien d’autres informations. Des éléments strictement professionnels et liés aux carrières respectives. Lorsqu’il posa enfin sa question, Janita arqua un sourcil, amusée.

- Ca fait plus d’une question, tout ça.

Elle lui sourit malicieusement à son tour. Bien évidemment qu’elles se rejoignaient toutes, elle jouait simplement sur les mots. Prenant une grande respiration tandis que son regard accrochait l’horizon, elle rattrapa sa coupe et la vida cette fois-ci d’une seule traite. C’était un drôle de jeu qu’ils auquel ils s’adonnaient. Un jeu dont elle n’avait jamais tenté de comprendre même les règles. Après tout, personne ne s’était jamais réellement soucié de son histoire avant aujourd’hui. Tout cela appartenait au passé et elle ne voulait décemment plus s’en embarrasser. Pourtant, cette introspection à venir lui nouait l’estomac, la rendant mélancolique. Reposant sa coupe sur la table devant elle, elle reprit finalement consistance et osa retrouver le regard onyx qu’elle aimait tant dévoré, lors de ces nuits fiévreuses.

- C’est certain qu’il y a bien plus que cela. Néanmoins David a beaucoup joué dans ce que je suis aujourd’hui. Il m’a permit de dépasser des limites que même moi je ne connaissais pas. Il m’a montré que j’étais capable de bien plus que de ce que je pensais être le meilleur de moi-même. Je ne sais pas si Ryan le voit de la même manière que moi, il est encore plus discret que je ne le suis sur ce genre de choses, mais je ne le remercierais jamais assez pour m’avoir poussé à l’impossible.

You're angry ;
I know this.
The world couldn't care less.

- Je suis née au Royaume de Zénor, trois ans après que l’Empire en ait prit possession. Mes parents étaient des nobles et à ma naissance, ils emménagèrent dans la capitale de l’Empire afin de s’assurer un meilleur positionnement, elle s’arrêta un moment, avisant son regard. Née dans la noblesse… Je n’y croyais pas moi-même lorsque je l’ai apprit, il y a cinq ans.

Quelle étrange aventure ils avaient vécu, dans cette grotte mystérieuse, à la recherche d’indices sur les Ombres. Ils étaient finalement ressorti vainqueurs de cette épopée, mais quelque chose s’était alors brisée en elle… Le sceau des souvenirs que son père avait spécialement forgé pour elle. Celui contenant la moindre trace, le moindre indice, de ce qu’elle avait été, avant d’arriver dans la paille des écuries de la forteresse. Tout lui était revenu, d’un seul coup, tandis que la cure de la mystérieuse Déesse de la grotte avait effacé sur elle tout le poison qui s’éprenait d’elle depuis vingt ans.

- J’eus six ans, lorsque celui qui était censé être mon père est mort. Ces épisodes-là restent flous, je me souviens n’avoir ressenti qu’un sentiment de haine envers mes parents. J’ai longtemps oublié cette partie-là de ma vie. Ca me fait étrange d’en parler… En vérité, je ne l’avais jamais fait, jusqu’à aujourd’hui.

Même après cet incident, elle avait justifié le choc comme étant un contre coup des mauvais tours de la Déesse. Après tout, certains d’entre eux avaient momentanément perdu l’usage de la magie ou d’un de leurs membres. Pourquoi n’aurait-elle pas eut celui-ci ? Une bien piètre excuse, mais c’était bien la seule qui lui avait servit pour ne pas se justifier. Qui aurait eu envie de révéler qu’à quarante ans, l’on venait tout juste de découvrir d’où prenait l’origine de la haine de toute une vie envers les hommes… ? Elle sentait que ses jambes en tremblaient encore, rien qu’à l’évocation de souvenirs liés à cet instant. Elle prit une grande respiration pour reprendre contenance.

You're lonely,
I feel this.
And you wish you were the best.
No teachers ;
Or guidance.
And you always walk alone.

Après ça, j’eus neuf ans la première fois que j’ai eu la chance de pouvoir assister à un cours. Il me semble avoir passé quelques mois ou peut-être une année -je ne sais plus vraiment- à errer dans la forteresse, sans même comprendre le but de mon existence. Je volais dans les cuisines et dormait dans la paille des écuries. Pour moi, c’était quelque chose de normal. Une véritable enfant-sauvage, c’était d’ailleurs le surnom qu’on m’avait donné parmi nos professeurs de l’époque. Je n’avais pas conscience de grand-chose, fit-elle en riant d’elle-même.

Elle était bien la dernière des personnes à se faire des conventions et des dictâtes. Les relations sociales étaient pour elle quelque chose d’abstrait, dont elle n’avait jamais saisit le sens avant de ne rencontrer Kassilli et surtout, Flynn…

C’est Trystan qui m’a trouvé, en train de voler dans les cuisines. J’ai bien cru que ça allait être ma dernière heure, que j’allais être condamnée pour avoir  volé devant les yeux de l’Empereur. Mais il fit le contraire de ce que j’avais pensé de lui. Il m’invita à déjeuner et me demanda qui j’étais sous cette tignasse rousse dans laquelle je me cachais.

Un sourire nostalgique vint habiller son regard tandis que ses lèvres virent à nouveau goûter au liquide sucré. Cette même question que lui avait posée Hel lui rappelait indéniablement la tendresse dont Trystan avait fait preuve. Cette tendresse qui lui avait permit de comprendre qu’il existait d’autres sentiments que la peur, la tristesse ou la colère. Elle pouvait encore sentir le contact chaud de sa main sur son crâne. Délicieuse sensation d’une enfance perdue.

- J’étais une enfant magique, sans même en comprendre réellement l’importance. Il m’offrit donc une place parmi les élèves. C’est depuis cet instant que je me suis promis de toujours donner le meilleur de moi-même et de ne jamais le décevoir. Parce qu’on venait de me donner une  chance inestimable de devenir quelqu’un. Elle s’arrêta un instant, avant de reprendre :  La promotion dans laquelle j’étais était vraiment particulière. Il y avait l’Impératrice Lou, notre Empereur Ryan. Imaé que tu connais déjà. Kassilli. Et… Flynn.

Sa phrase s’arrêta, suspendue sur ce nom. Ce nom qui avait signifié tant de choses dans sa vie. Ce nom qu’elle s’efforçait d’oublier, d’amoindrir, de cacher. Elle avait beau tout faire pour tenter de l’oublier, tout la ramenait toujours et indéniablement à lui. Elle oublia de citer bien des noms dans sa génération, mais ils n’avaient plus d’importance. Ils étaient tous morts, les uns après les autres. Eux, la génération la plus prometteuse qu’avait connue l’Empire, n’était plus rien d’autre qu’un lointain souvenir.

- Je mentirai si je disais que Flynn n’a été qu’un moment d’égarement dans ma vie. Enfin…

Parler ainsi de Flynn, face à lui, restait relativement étrange. Néanmoins, elle dériva quelques peu le sujet, continuant son histoire. Elle ne savait pas si elle possédait le recul nécessaire pour parler de lui. Il allait bien falloir, un jour.

- J’ai finalement réussi l’examen, même si l’écrit n’a jamais été mon fort. C’est Trystan qui m’a donné le goût de me battre pour obtenir le meilleur. De toujours aller plus loin, de chercher au de-là des réponses. Pour lui, je me suis toujours accrochée. Même si je n’étais pas spécialement appréciée, ce n’était pas ce qui m’importait. Ma seule raison d’exister n’était autre que d’être la meilleure.

Tandis qu’elle racontait ces derniers faits, sa fourchette jouait dans la nourriture. Si bien que le morceau finit par être parfaitement coupé et qu’elle se résigna finalement a en avaler une bouchée. Qui fut vite suivit d’une gorgée de vin presque prude.

- J’en viens à cette fameuse partie de mon dossier qui me suivra éternellement. Mon objectif était toujours de donner le meilleur de moi-même, alors, quand on m’a annoncé que j’allais être l’écuyère du Chevalier David… J’ai vu rouge. Tout simplement car il n’était plus que l’ombre de l’homme qui avait grimpé au titre de Chef. Comme s’il avait à quelque part abandonné… En plus de cela, David était un homme et à cette époque, je ne pouvais tolérer aucun membre de la gente masculine. Il en a donc fait les frais… Je me rends compte qu’insulter le Chef de son Ordre en plein milieu de la cérémonie n’était pas la chose la plus respectueuse et j’aurai mérité sûrement bien plus qu’une claque. Néanmoins, je ne regrette rien.

Aurait-elle pu vivre tout ce qu’il lui avait fait vivre sans ça ? Elle n’en était pas certaine.

- Après ça, je suis devenue Chevalière. J’ai eu de nombreux écuyers, mais personne n’a jusque là survécu, hormis Harry. Ce que je trouve d’ailleurs étonnant… Ce cloporte à le sens de la survie. J’ai eu… Deux enfants. Dont Hanaë, qui travaille sous tes ordres. Je n’ai rencontré ma sœur qu’une fois avoir été adulte, elle était l’écuyère de l’Impératrice Lou à cette époque. Ce qui me fait penser que… Je n’ai découvert l’identité de mon véritable père qu’au cours de ma douzième année. Avant cela, je ne savais même pas ce qu’était réellement un maître-magicien, ni tout ce que cela impliquait. Les Dieux n’ont jamais été bien vus, après tout, sur Irianeth.

Beaucoup de moments marquants passés sous silence. Elle se voyait relativement mal balancer toutes les cartes sur table. Comment exprimer avec des mots la blessure liée à  la perte de Trystan ? Celle de David ? Comment expliquer qu’elle avait renié son fils parce qu’elle n’arrivait simplement pas à accepter l’homme qu’il deviendrait ? Son existence entière n’avait été que de flous et de barrières. Qui tombaient toutes, progressivement. Nombreux secrets qu’elle aurait, avec le temps, peut-être voulu ne jamais savoir. Trystan sur Emeraude, les cachots avec cet homme étrange… Celui caché par son père. Cet ultime qui lui permit de comprendre tant de chose, mais qui la détruisit une nouvelle fois.

- J’ai finalement été seconde de l’ordre avec Hyllïna après la mort de David et de l’exécution de Nawël. Ca a été pour moi une immense fierté, une concrétisation que je pouvais montrer à Trystan, même s’il n’est plus là. Malgré tout ça, je sentais qu’il persistait quelque chose qui ne fonctionnait pas. Comme si, même avec tous ces progrès hiérarchiques, je ne m’étais pas encore trouvée. Je suis quelqu’un qui doute énormément, qui se questionne. Et bien souvent, je n’avais jamais de réponses. Je ne comprenais même pas les engrenages dans lesquels j’étais prisonnière depuis si longtemps.

Finalement, elle raccrocha son regard d’onyx et lui sourit, toujours nostalgique.

- Je pense que je commence à comprendre depuis peu qui je suis. Ce que je veux réellement être. Que je peux me servir de ma force et de mes faiblesses comme d’une arme. Elle s’arrêta un instant, avant de reprendre : C’est une rencontre, en particulier, qui m’a aidé à voir la vie différemment.

Prenant plaisir au suspense, elle s’arrêta là. Après tout, il fallait bien laisser une place à la  curiosité pour la suite de la soirée. Posant tout sur le sadisme de cette règle « Une seule question à la fois ». Une chose était certaine, ces derniers jours, elle avait relativisé sur énormément d’événements de sa vie. Elle se sentait plus… légère.

Tout en se redressant sur son assise, elle étira son dos en soupirant d’aise. Malgré le sentiment malaisant de repasser par tous ces souvenirs, tous ces deuils, elle avait finalement réussi à parler. Amusée, elle l’observa quelques instants.

- J’ai plus parlé ce soir que dans n’importe quel discours d’adoubement. C’est un exploit. Et la soirée est loiin d’être terminée.

Elle s’arrêta un instant, repiochant dans son plat. Il devait bien se douter que son tour était proche.

- C’est à mon tour, donc. Je vais commencer par la première question que je me suis vraiment posée, quand j’ai réalisé que tu n’avais jamais été compté parmi les élèves de l’Empire… D’où viens-tu ?

De ses souvenirs, il était arrivé récemment sur leurs terres. Ou du moins, bien plus tardivement que la génération à laquelle il aurait dû appartenir, suivant son âge. Ombre avait disparue mystérieusement lors d’une mission et il lui avait succédé. Elle n’avait jamais douté de ses compétences, encore moins depuis qu’elle le voyait remplir correctement ses fonctions, mais sa montée en grade l’avait toujours questionnée. Elle se souvenait encore de cet homme effacé et méthodique, lors de leur enquête sur les Ombres au continent Enkiev. Cet homme sur qui elle avait eut tant aprioris s’était finalement révélé surprenant. Et dans le bon sens.

Anonymous
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Jeu 06 Avr 2017, 21:55
La belle semblait ravie de sa réponse à sa question. Il en vint même à se demander si elle avait douté de sa réponse. Il fallait dire que maintenant qu’il en savait un peu plus sur son ancienne relation, sans doute était-ce normal? Il n’avait jamais été très doué dans ce genre de chose, alors s’attarder sur la vie privée des autres et toutes ces facettes n’avait jamais été sa priorité. Sans doute était-il aussi trop focusser à la tâche. Le Sorcier en Chef n’avait en fait que rarement de réel repos. Il s’en ajoutait tout seul lui-même de surcroit et dans ses temps libres, ce n’étais encore pas sur ce genre de chose qu’il se concentrait. Certes, sans doute aurait-il remarqué avec ce qui liait le Chevalier Flynn et Janita. Parfois il était con. C’était le genre de truc, au moins, que Thaïs aurait vue, elle, mais bon. Sans doute lui avait-il avoué l’identité de la mystérieuse un peu trop tard. Il avait surtout apprécié la discrétion de son amie.

Puis, la Janita dure et forte parla de nouveau, ce qui lui arracha un sourire sous son discours concernant les rumeurs. Il ne comptait pas protéger cette information coûte que coûte et sans doute que si on lui demanderait, qu’il acquiescerait comme si c’était la chose la plus normale du monde. Oh, elle n’était pas banale à ses yeux, seulement, il ne voyait pas réellement pourquoi leur relation serait mal vue. Après tout, dans l’Empire, il y avait bien pire que ça. Il n’avait de toute façon jamais été totalement objectif à l’égard de Janita, tout le monde n’y verrais donc que du feu, ou inspecterait leurs moindres mouvement à tous les deux. Cela ne lui importait guère, tant qu’ils faisaient leurs satanés boulots.

Bien entendu, après avoir posé sa question, Janita riposta aussitôt, arquant les sourcils en lui mentionnant qu’il avait posé plus d’une question alors qu’un sourire amusé et un regard malicieux trônait sur son doux visage. Il ne put s’empêcher un bref gloussement, tout en haussant les épaules. Ce n’était pas de sa faute s’il était plus doué qu’elle sur les interrogatoires. À cette pensé un peu moqueuse et amusé, il eut envie de la lui partager, mais il se contenta de garder le silence sur cette petite pique pour le moment. Il n’avait pas trop envie qu’elle se venge tout de suite avec sa prochaine question. Il n’était pas bête. Ainsi donc, il se permis de manger un peu, remplissant encore une fois leurs verres respectifs pour finalement prendre sa coupe et observé à Chevalier qui s’apprêtait visiblement à parler. Sans réellement le réaliser lui-même, il était totalement pendu à ses lèvres, intrigué sur ce qui allait en sortir. Il pouvait aussi avoir l’impression de ressentir une certaine mélancolie soudainement la prendre d’assaut. Cela lui déplut un peu. Il n’aimait pas être l’instigateur de cette sensation peut-être trop désagréable pour elle? Il pouvait la comprendre au fond… Peut-être.

Il avait baissé le regard dans sa coupe de vin un moment, mais releva ses prunelles ébène sur la jeune femme qui avait fini par briser le silence. Elle entama brièvement en lui parlant un peu de ses Mentors. En effet, il en avait eu quelques traces dans ses documents. Notamment une scène qui avait beaucoup fait parler aux attributions. Elle se reteint d’esquisser un sourire, en repensant à celui auquel il avait lui-même assisté. Elle avait toujours été passionnée. Même si venant d’un autre il n’aurait pas réellement choisi ce mot. Elle continua alors sur sa lancé, commençant alors par le début. Le Sorcier ne put s’empêcher de prendre soudainement une pose plus sérieuse, écoutant ses propos avec attention. Lorsqu’elle mentionna qu’elle avait appris ses détails il y avait cinq ans, il se remémora alors sans problème cette Janita troublée. Une facette qu’il n’avait alors jamais connu chez elle. Elle le cachait certes bien et cela passait aussi très bien après l’expérience que son groupe avait vécue dans cette grotte, mais il la voyait alors déjà bien souvent, notamment aux réunions. Il remarquait ces choses-là…

Elle continua alors avec quelques détails qui bien entendu, lui avaient jusqu’à lors échapper. Qui avait-il donc dans ces non-dits? Ce brouillard? Alors qu’il fixait la coupe de celle-ci, il releva un bref regard vers elle lorsqu’elle lui mentionna qu’il était le premier à qui elle parlait réellement de tout ça. Il fut un peu étonné, sincèrement. Il croyait qu’elle était suffisamment proche de Hyllïna et d’au moins de Kassilli, non? Il était alors un peu flatté qu’elle lui fasse autant confiance à ce point pour s’ouvrir ainsi à lui. Il ne comptait pas la décevoir. Il s’en faisait bien le serment. De toute façon, que pourrait-il faire? La blessée? Cela était très, très loin dans son esprit. Jamais il n’oserait. Peut-être serait-ce le genre de chose qu’il ferait à ses ennemis, oui, mais pas elle. Il avait tout de même un cœur, même si beaucoup en doutait semblait-il.

Elle finit par prendre une grande inspiration, puis continua. Hel pouvait bien voir que repensé à tout cela la troublait de nouveau. Il aurait étrangement eut envie de la prendre dans ses bras, la rassurée, mais il ne voulait pas la déranger dans sa lancé. Il ne savait pas non plus si c’était un geste approprié. Consolé les gens, ces choses-là, c’était un peu de l’inconnu pour lui, mais il aurait été prêt à essayer et sans doute se ridiculisé pour elle. Elle reprit cependant un peu contenance, alors il ne releva pas afin de ne pas la faire sombrer de nouveau inutilement. Elle lui expliqua son arrivé à la Forteresse. Il n’avait jamais su cela. Certes en résumé, comme pour tout le monde. Elle avait été si seule et abandonné? Elle devait être fière de ce qu’elle avait accomplis depuis. L’était-elle au moins? Dans tous les cas, elle avait certes été entourée de grands hommes, du moins en ce qui concernait Trystant et Ryan, puisqu’il n’avait jamais eu bien du respect pour l’ancien Chef des Chevalier ne l’ayant jamais côtoyé, puisqu’il mourut alors qu’il venait tout juste d’être accepté dans l’Ordre de la Sorcellerie. Il acquiesça légèrement lorsqu’elle lui mentionna à quel point ils avaient été une génération prometteuse. Certes, certes, pas comme maintenant, où les élèves manquait, ce faisaient fainéant et pleurnichard de surcroit. Non, il s’attendait à bien mieux de l’Empire.

Elle précisa quelques propos concernant le Chevalier Flynn. Hel détacha cette fois son regard de ses lèvres pour le plonger dans son regard azurée. Elle n’avait pas besoin de ce justifié. Elle avait le droit d’avoir été éperdument amoureuse d’un homme ou de plusieurs si cela l’enchantais. Il n’était pas là pour la brimé et encore moins avoir la bête idée d’effacer son passé. Elle n’avait pas commencé à vivre sous les draps avec lui, tout de même et il en était bien conscient. Flynn avait été un salopard. Voilà. Et s’il aurait du mal à le sentir après cette histoire de porte, ce n’étais pas pour cette intrusion inapproprié, mais surtout pour le mal qu’il avait pu faire à la plus belle femme de l’Empire. Celle qu’il convoitait -?-.

Et voilà qu’elle lui confirma à quel point elle avait toujours désirée donner le meilleur d’elle-même. Il adorait cette attitude –Surtout au lit-. Cette pensée lubrique ne put l’empêcher de sourire, non parce-qu’il s’imaginait la douce entre ses bras… D’accord un peu, mais surtout parce-que cela lui avait toujours plus chez elle. Quelqu’un qui ne se laisse pas ramollir par les années et gagne en force et en expérience, qui n’est jamais satisfait, ce qui parfois peut-être difficile à supporter, il en savait quelque chose. Il n’avait jamais cherché à briller. Il avait toujours fait son boulot de façon impeccable, car rien de moins n’étais attendu de sa part, que ce soit des autres ou de lui-même, surtout de lui-même.

Elle fit référence à cette cérémonie lorsqu’elle fut nommée Écuyère. Il pouvait mieux comprendre, avec ce parcours ses raisons, bien qu’il les avait peut-être tout de même un peu deviné, visiblement. Est-ce qu’un tel comportement aujourd’hui serait accepté de la part des Chefs des Ordres? Pas vraiment. D’un autre côté, David aurait pu agir plus brusquement que cela n’aurait alors déranger personne, même à cette époque. Surtout à cette époque. Elle continua sur son parcours en tant que Chevalier. Il esquissa de nouveau un sourire tout en prenant une gorgée de son vin, réalisant qu’il avait laissé de côté son repas, trop absorbé par les paroles de celle-ci, alors il déposa sa coupe et avala quelques boucher. Elle fit mention de sa fille, puis de son fils. Il avait bien remarqué à quel point elle avait passé rapidement sur le sujet. Alix, oui. Un Seccyeth. Malgré tout ce qu’il savait présentement d’elle, il ne pouvait pas la juger sur les gestes qu’elle avait posé. Il ne connaissait pas toute l’histoire, dans tous les cas, elle avait sans doute, pour l’époque, pris la bonne décision, il en était sûre. Lui-même n’avait jamais été totalement à l’aise avec les enfants. Il n’avait aucune expérience dans le domaine et les voyait surtout comme la relève, alors il était plutôt très exigeant à leur égard. Il n’avait encore jamais eu d’apprentis, ce n’étais pas pour rien. Sans doute n’auraient-ils pas survécu aux entraînements qu’ils auraient pu subir. Il n’avait jamais eu de pitié le concernant, mais il était devenu quelqu’un d’accomplis. Enfin…

Il était satisfait alors de constaté qu’elle avait été fière de son poste de Sous-Chef des Chevaliers. Le cas contraire, sans doute lui aurait-il fait remarquer, pour qu’elle le soit, car elle le devait. Elle avait travaillé bien plus fort que lui pour être dans une telle position aujourd’hui et mieux encore, l’Ordre s’en portait à merveille. Elle avait beau être considéré comme explosive et peut-être irréfléchie pour certain, mais lorsque cela concernait l’Ordre ou l’Empire, elle savait prendre les justes décisions. Elle termina alors son récit lui mentionnant un certain changement de voir les choses suite à une rencontre en particulier. Le ton de sa voix avait changé, c’était fait plus doux. Lui jetant un bref regard intrigué, elle se contenta de sourire et il fit de même. Pensait-elle qu’il allait aussi facilement gaspiller sa prochaine question? Peut-être…

Il gloussa cependant à son commentaire. En effet, il sentait que ce soit, tous deux parleraient plus que tous les adoubements qu’ils avaient fait confondu, même lui avec son dernier discours de Cérémonie qui c’étais fait plutôt long, mais cela avait été de son devoir d’annoncer certaines nouvelles concernant quelques changements concernant les ordres, notamment le recrutement des élèves. Elle le coupa alors de ses pensées en entamant sa question. Il reteint un peu son souffle sans le remarquer, puis, eut un sourire un peu mesquin qui se dessina ensuite sur ses lèvres alors qu’elle pôsa finalement sa questions. D’un regard pétillant d’amusement, il prit lentement une gorgée de vin.

-Shola. Il prit une pause et l’observa. Donc… Que puis-je donc te demandé ensuite…

D’accord, il devait avouer qu’il jubilait un tantinet de voir son regard quelques peu désemparé en réalisant qu’au fond, il avait clairement répondu à sa question. Voyant qu’elle allait ouvrir la bouche, il leva légèrement une main en laissant échapper un bref rire.

-Je pourrais mais… Bon. Avec ce que tu m’as raconté, je me sentirais un peu mal de trop respecter les règles à ce stade. De toute façon, je ne ferais qu’éviter encore la question jusqu’au prochain tours où tu ne me manquera pas, n’est-ce pas?

Tout à fait. Il se gratta un peu la nuque, les sourcils froncer un moment. Il réfléchissait, visiblement. En fait, c’était des souvenirs lointains aussi pour lui, un peu difficile à expliquer, à démêler de surcroit. Sans compter cette lutte intérieur qui lui donnait tout simplement envie de se dégonflé lâchement, mais il n’était pas comme ça. Elle ne méritait pas vraiment ça. Il observa sa coupe un moment alors qu’il la tenait toujours dans ses mains, se racla quelques peut la gorge et lui jeta un bref regard.

-Je ne sais pas vraiment si j’y suis né, mais j’y ai assurément grandit. Tout ce que je sais, c’est que ma génitrice m’a balancer au-dessus des falaises alors que je n’étais encore qu’un poupon. Je n’étais pas désiré, une erreur que l’on veut effacer aux yeux de tous. Un être qui ne méritait pas la vie. Son regard ne trahissait aucune émotion, pour le simple fait que cela ne lui en évoquait strictement aucune. Ça ne m’a jamais heurté de savoir cela. Je ne lui en ai non plus jamais voulu.

C’était la pure vérité. Son physique trahissait peut-être son appartenance à la race Elfique, mais ses ailles? Les hommes oiseaux? Sans doute n’avait-elle pas passé son temps à roucouler amoureusement avec l’un d’eux. Il était peut-être même l’issu d’un viol. Peut-être avait-il été même considéré comme une abomination, comment pourrait-il le savoir. Qui était-il pour juger. Il continua, jetant un bref regard sur sa coupe alors que son index la contournait, songeur.

-Je n’ai jamais non plus parlé de tout ça à qui que ce soit. Tu sais, parce-que je sais que la suite aurait pu énormément me nuire au sein de l’Empire pour plusieurs raisons… Il lui jeta un bref regard, mais le redéposa sur sa coupe. C’est la Déesse des Océans et des naufragés, Calypso qui me sauva la vie. Je suis devenu en quelque sorte… Un protégé. Un serviteur.

Il releva sont regard onyx vers la Chevalier, curieux de tenté de deviner ce qu’elle pouvait pensée présentement et si tout simplement ce nom lui disait quelque chose, puisqu’après le règne de Lou, les Dieux mettaient encore un peu de temps à se laissé connaître de l’Empire, sans compté que la Déesse ne donnait plus de signe de vie depuis... Depuis bien longtemps déjà. Il poussa un bref soupir. Ce n’étais pas tant ça qui le bloquais, même si cet aveu était déjà plus qu’énorme pour lui. Des gens bêtes, auraient pu chercher à profiter de son loin privilégier avec la Déesse, alors qu’il n’en avait pas vraiment. Il n’était ni son fils, ni quoi que ce soit. Juste un serviteur.

-J’ai vécu dans les territoires de Shola toute ma jeunesse, exclu de tous. Calypso m’avait mise sur le chemin d’une femme qui s’appelait Kamilia, une ancienne Maître Assassin qui c’est occuper de moi comme une mère. Elle n’a jamais été au courant de tout ça. Elle m’a appris énormément de choses. Des choses. Il jeta un bref regard vers l’horizon, puis rapporta son regard vers Janita. Alors que Kamilia me formait le jour, la nuit… Dahé, l’Immortelle de Calypso m’entraînait.

Il eut un bref rire, hochant négativement la tête. Il n’avait jamais compris où tout cela devait le mener, sincèrement. Il ne savait même pas comment il pourrait ne serais-ce que formuler quelque chose de cohérent lui-même s’il lui parlait d’Ombe. De cette mission de la protéger, tout comme la maîtriser. De toute cette histoire sans queue ni tête, puisqu’elle n’était plus et qu’il n’avait rien pu y faire, strictement rien.

-Je ne saurais même pas te dire si tout cela à un sens quelconque, puisque je me demande encore s’il y en a réellement un… Mais la voix des Dieux n’est-elle pas bien souvent impénétrable dit-on?

Et c’est là que tout ce corsait. Que tout partait en vrille. Que rien n’avait de sens pour lui alors qu’il avait si souvent retourné la question dans tous les sens. Une question revenait toujours, pourquoi lui?

-Dahé me formait particulièrement afin que je sois le meilleur et d’avantage. Un champion? Même pas, je n’ai aucun pouvoir sur l’eau, enfin… Il pouvait certes crée des tempêtes monstres, mais autant sur la terre que sur la mer. Ont me répétait surtout que je devais être parfait, que je devais protéger et de maîtriser Ombe, la fille de Calypso, celle que vous avez connu comme l’ancienne Sorcière en Chef... Et bien entendu, je n’ai jamais eu droit à l’erreur, pas avec une Immortelle.

Il ne savait même pas si cette information pouvait être connue de la Chevalier, puisqu’il n’avait jamais été fait mention de son sang de Maître-Magicienne nul part dans ses dossiers. Quant au simple fait de mentionner son lien avec Ombe, même s’il n’était sans doute pas claire du tout pour Janita, cela le dérangeait, comme toujours. Il se frotta légèrement la tempe et hocha négativement la tête.

-Je n’ai rien à voir avec sa disparition, si c’est ce que tu te demandes… Nous étions âmes sœurs. Je ne lui aurais jamais fait le moindre de mal. Il prit une légère pause. Il n’avait jamais chercher à cacher son lien avec Ombe. Personne ne lui avait jamais directement demandé, de toute façon. Et c’est là où mon lien avec elle aurait pu me nuire réellement. Je n’étais pas non plus d’humeur très coopérative et les choses se seraient rapidement envenimées. Ombe avait une réputation bien plus sombre que la mienne, aussi. Mon arriver, sa mystérieuse disparition, le titre de Sorcier en Chef qu’on me balança à la figure très peu de temps après alors que j’étais complètement pris au dépourvu, sans doute même démonté... Qui aurait pu croire en mon innocence, alors qu’on me voyait rôder autour de la Sorcière en Chef, moi? Le nouveau? Je venais de passé plus de vingt-deux années de ma vie à ne vivre que dans le seul et unique but de n’être qu’une ombre. Un garde du corps, si tu préfères. Peu importe…

Il eut un bref sourire. Si elle pouvait savoir comment sa position aujourd’hui n’avait pas été aussi durement méritée, comparé à la sienne au sein de l’Empire selon lui. Il n’avait jamais rien visé de tel, jamais. Et encore aujourd’hui, le pouvoir, le titre, la richesse ou la reconnaissance. Cela ne lui importait guère. C’était sans doute pour cela qu’il avait, entre autre, la tête aussi froide. Il était arrivé, elle avait disparue et entre temps, ils c’étaient connus... Il avait échoué et ont lui offrait un rôle d’une grande importance en échange au sein de l’Empire. Si elle savait comment cela n’avait eu aucun sens dans son esprit à ce moment, comment au fond il avait été complètement détruit. Voilà. Il n’avait jamais été formé avec quelconques sentiments, encore moins de ne servir que ses propres intérêts. Il n’avait pas non plus été formé pour être un meneur, une tête dirigeante de quelconque façon, mais il en avait visiblement l’étoffe, quelque part en lui pour être toujours là, non? L’Empire lui avait offert la possibilité d’exploiter une facette fort intéressante chez lui, qu’il n’aurait jamais été exploité, sans la mort d’Ombe car il aurait n’être qu’une ombre. En était-il heureux? Non. Comment pourrait-il en être heureux. Cependant, ce titre était sans doute arrivé à un bon moment. Il avait même pensé au suicide. Il ne supportait plus que l’Immortel le hante, que ce silence le hante, qu’Ombe le hante.

-Je n’ai jamais rien demandé, ni rien forcé. Tu le sais bien, tu étais là à me regarder de ton regard suspect.

Il sourit malgré ses pensées sombres qu’il ne partageait pas. Ils c’étaient bien nargués, tous les deux. Peut-être comprendrait-elle mieux sa position dans tout cela du moins. Il n’avait jamais été gratuit envers elle, il avait seulement préférée agir comme sa nature le lui dictait… Ponctué de quelques répliques bien placées lorsque cela se faisait sentir. Il ne c’était jamais considéré mystérieux. Simplement… Tranquille? Il n’avait jamais apprécié que l’on veuille secouer son passé.

Être qu’une ombre a toujours été pour moi naturel et cela m’a toujours convenu. Je n’ai jamais été quelqu’un de très exubérant.

Bon, il en avait assez de ce sujet toujours aussi nébuleux. Pourtant, il ne pouvait pas s’arrêter là? Il y avait tant de chose à dire et pourtant, il arrivait à ce demandé encore ce qu’il voulait et pouvait bien y ajouter de… Pertinent? Si ce n’était que de mettre en devant ce qu’il considérait comme un échec?

-J’imagine que j’ai échoué, puisqu’elle est morte, je le sais bien. Parfois j’ai l’impression qu’on m’a tout simplement relâcher dans l’espoir que je puisse y changer quelque chose et si tel n’étais pas le cas, alors de la remplacer, mais je ne crois pas que cela ait réellement un lien direct avec l’Empire, ce serait se surestimé inutilement. Et je dis bien relâcher. Je me suis longtemps considéré comme prisonnier. Je n’ai jamais eu droit de quitté Shola avant qu’on me le permette et faussé compagnie à un Immortel est complètement ridicule, je l’ai appris à mes dépends. Jeune et con.

Il eut tout de même un bref rire, peut-être un peu amer, parce-que bien qu’elle fut juste à son égard, Dahé n’y était jamais allé de main morte, pas même aujourd’hui encore… Mais c’est vrai qu’il avait été con de croire qu’il était suffisamment entraîner à l’époque, pour déjouer une Immortelle qui le connaissait mieux que lui-même pouvait se connaître.

-Je n’ai aucune idée de ce qui est advenu d’Ombe, ni même de Calypso. Elles ont tellement été imposée et présentes dans ma vie sans toutefois l’être, qu’il est très difficile pour moi d’arriver à tourner la page comme j’aimerais souvent si bien le faire. Pas avec autant de questions sans réponses du moins.

Et elle l’obsédait toujours oui. Tous ces silences, toutes ces questions. Dahé qui le tourmentait encore, pourquoi? Il avait simplement l’impression qu’il n’aurait jamais la paix, pas comme ça. Pouvait-elle comprendre? Dans tous les cas, c’était ainsi. Qu’il le veuille ou non. Il prit une gorgée de sa coupe et agrippa de nouveau la bouteille, remplissant les deux verres un peu songeurs.

-C’est une bonne chose que tu commences lentement à comprendre qui tu es, car en ce qui me concerne, je crois que j’y suis encore bien loin. Cependant, outre mon histoire qui est, je dois l’avouer fort nébuleuse même pour moi, je crois très bien savoir qui je suis. Encore heureux. Il croisa les bras sur sa poitrine, se callant un peu dans sa chaise. Alors effectivement, je suis arrivé comme ça, directement Sorcier étant donné mes compétences, je n’ai jamais été élève, ni même apprenti. Il va s’en dire que j’ai très bien passé à travers les maillons du filet. C’est pourquoi j’ai cru bon de sélectionner des Sorciers plus… Expérimenté dans le sondage des gens. Si j’aurais voulu nuire à l’Empire, j’avais toute la possibilité de le faire.

Il lui jeta un bref regard. Il n’avait jamais une seule seconde songé à nuire à l’Empire, mais l’ont avait jamais été certains de ses intentions non plus. À croire qu’on le craignait tant? Qu’avait-il donc fait pour être si craint? Il n’avait rien fait d’extravagant, si ce n’étais qu’il était froid et distant. On ne l’avait pas non plus questionné plus qu’il ne le fallait lorsque fut le temps de lui offrir le poste qu’il avait aujourd’hui. Avec tout ce qu’il savait maintenant, il avait le beau jeu. Quoi qu’il en soit. Il eut un moment de silence. Il ne choisit pas, en fait, de poser réellement une question. Selon lui, ils avaient suffisamment brisé la glace.
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