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À la rencontre du Petit Chaperon Rouge [PV Elijah]

Invité
Ven 14 Oct 2016, 16:25


À la rencontre du petit chaperon rouge

PV Elijah

Au début, elle voulait garder cette destination pour la fin de son voyage. C’était celui qui, selon sa perception du monde,  était le plus attrayant, le plus actif, le plus charmant. Mais forcément, elle devait passer par cet endroit pour se rendre à un autre, plus au sud. Le Royaume d’Émeraude se situait tout juste plus au sud du Royaume de Diamant, son royaume natal. Béatrice voulait commencer par explorer le Royaume de turquoise. Elle voulait découvrir ces forêts luxuriantes donc les légendes rapportent beaucoup d’histoires abracadabrantes. Béatrice aimait les histoires, ce n’était pas pour rien qu’elle contait toutes les histoires qu’elle  pouvait dans les petits villages où elle s’arrêtait en chemin. Parfois, on lui donnait quelques pièces et ceci lui permettait d’acheter ce qu’il lui fallait pour se sustenter durant son trajet solitaire.

Elle était donc à Émeraude, dans un petit village se situant non loin du château. On pouvait l’apercevoir à l’horizon. Béatrice ne voulait pas si rendre. Ce serait le point culminant de son voyage. Elle rapporterait des souvenirs de ce château à son petit frère lorsqu’elle rentrera chez elle, mais pour l’instant, il était encore trop tôt. Elle ne pouvait se permettre de trimballer partout où elle va des babioles trop encombrantes. Elle gardait sur elle le strict minimum. Cela la rendit un peu nostalgique de penser à son frère, Samaël. Comment allait-il ? Elle espérait qu’il ne s’ennuie pas  trop, et qu’il réussissait à occuper ses journées.

Elle devait s’arrêter dans ce village pour la nuit. Il était tard, le soleil commençait à se coucher. Les villageois, pour une raisons qu’elle ignorait, avait décidé ce soir-là de faire un feu à la place centrale du village. Béatrice s’y était rendue, faisant profil bas au départ. Elle s’était habituée aux festivités, à toutes ces personnes qui bavardaient par-ci par-là, aux enfants qui se chamaillaient non loin. Elle s’installa sur un banc, non loin du feu. Elle trainait toujours avec elle quelques parchemins sur lesquels elle préservait ses idées, ses histoires. Une petite bande d’enfants vînt voir ce qu’elle avait, et elle leur proposa de leur lire une de ses histoires.

« Il était une fois une petite fille de village, la plus jolie qu'on eût su voir ; sa mère en était folle, et sa mère-grand plus folle encore. Cette bonne femme lui fit faire un petit chaperon rouge, qui lui seyait si bien que partout on l'appelait le petit Chaperon rouge.
Un jour sa mère, ayant cuit et fait des galettes, lui dit : « Va voir comme se porte ta mère-grand, car on m'a dit qu'elle était malade, porte-lui une galette et ce petit pot de beurre. » Le petit Chaperon rouge partit aussitôt pour aller chez sa mère-grand, qui demeurait dans un autre village. »


À peine avait-elle commencé son histoire qu’un panier rempli galettes bien cuites et d’un petit pot de beurre se matérialisa entre elle et l’attroupement d’enfants qui regardait le phénomène, ébahi. Elle sourit et leur fit  signe qu’ils pouvaient se servir, continuant son histoire.

« En passant dans un bois elle rencontra compère le loup, qui eut bien envie de la manger ; mais il n'osa, à cause de quelques bûcherons qui étaient dans la forêt. Il lui demanda où elle allait ; la pauvre enfant, qui ne savait pas qu'il est dangereux de s'arrêter à écouter un loup, lui dit : « Je vais voir ma mère-grand, et lui porter une galette avec un petit pot de beurre que ma mère lui envoie.

— Demeure-t-elle bien loin ? lui dit le loup.

— Oh ! oui, dit le petit Chaperon rouge, c'est par-delà le moulin que vous voyez tout là-bas, à la première maison du village.

— Hé bien, dit le loup, je veux l'aller voir aussi ; je m'y en vais par ce chemin ici, et toi par ce chemin-là, et nous verrons qui plus tôt y sera. »


Toutes les oreilles étaient attentives. Le soleil propageait ses derniers rayons à l’horizon. Quelques adultes s’étaient joint au groupe, à l’écoute  de Béatrice. Son auditoire, en particulier les enfants, protesta. L’un demandait pourquoi le petit chaperon rouge écoutait le loup, l’autre pourquoi elle lui avait dit où habitait sa mère-grand. Béatrice continua.

« Le loup se mit à courir de toute sa force par le chemin qui était le plus court, et la petite fille s'en alla par le chemin le plus long, s'amusant à cueillir des noisettes, à courir après des papillons, et à faire des bouquets des petites fleurs qu'elle rencontrait.

Le loup ne fut pas longtemps à arriver à la maison de la mère-grand ; il heurte : Toc, toc. « Qui est là ?

— C'est votre fille le petit Chaperon rouge (dit le loup, en contrefaisant sa voix) qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. »

La bonne mère-grand, qui était dans son lit à cause qu'elle se trouvait un peu mal, lui cria : « Tire la chevillette, la bobinette cherra. »

Le loup tira la chevillette, et la porte s'ouvrit. Il se jeta sur la bonne femme, et la dévora en moins de rien ; car il y avait plus de trois jours qu'il n'avait mangé. Ensuite, il ferma la porte et s'alla coucher dans le lit de la mère-grand, en attendant le petit Chaperon rouge, qui quelque temps après vint heurter à la porte. Toc, toc. « Qui est là ? » »

Tous était suspendu à ses lèvres. On aurait put entendre une mouche voler à ce moment-là. La suite ne tarda pas à venir.

«Le petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du loup, eut peur d'abord, mais croyant que sa mère-grand était enrhumée, répondit : « C'est votre fille le petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma mère vous envoie. » Le loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : « Tire la chevillette, la bobinette cherra. » Le petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit.

Le loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : « Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. » Le petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit : « Ma mère-grand, que vous avez de grands bras !

— C'est pour mieux t'embrasser, ma fille.

— Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes !

— C'est pour mieux courir, mon enfant.

— Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles !

— C'est pour mieux écouter, mon enfant.

— Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux !

— C'est pour mieux voir, mon enfant.

— Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !

— C'est pour mieux te manger. »

Et en disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le petit Chaperon rouge, et la mangea. »


Le visage des enfants était horrifiés, mais l’histoire n’était pas fini.

« Or, le papa du petit chaperon rouge coupait du bois tout près de là. Entendant des cris, il courut à toute allure vers la maisonnette, en arrivant, il aperçut le loup et le Petit Chaperon Rouge à travers la fenêtre. Il se précipita et, d'un coup de hache, tua le loup. Il était temps! Le bûcheron serrait son enfant contre son cœur, lorsqu'ils entendirent des coups frappés dans le ventre du loup. Avec sa hache, le père du petit chaperon rouge déchira le ventre, et ce fut mère-grand qui en sortir ! La grand-maman était très heureuse de les voir et les embrassa tous les deux. Le bûcheron apporta le loup très loin de la maison. La grand-maman fit promettre au petit chaperon rouge de ne plus jamais parler à aucun loup, même s'il avait l'air très gentil. Heureusement, les galettes, le fromage et le pot de confiture étaient encore dans le panier. Le petit chaperon et sa grand-maman s'en régalèrent tout en se promettant de se voir plus souvent. Mais sans le loup cette fois dit grand-maman! »

Les enfants applaudirent, content de la fin de l’histoire. « Bien fait pour le loup! » criait l’un. « Heureusement que Mère-grand va bien! » scandait l’autre. Béatrice sourit à ces commentaires. Il se faisait tard, et les parents se dispersèrent dans le village, prenant leurs enfants par  la main pour aller les coucher. Seul quelques adultes restaient là, autour du feu qui ne tarderait pas à s’éteindre. Béatrice rangea ses manuscrits, et fixa les flammes. Elle ne s’apercevait pas que quelqu’un la regardait. Elle était perdue dans ses pensées.Le panier qui était resté en face d'elle, maintenant vide, disparu comme il était apparu, mais Béatrice n'y fit pas attention, tellement habituée à relâcher ses créations magiques lorsqu'elles étaient rendues inutiles. Elle n'aperçut pas non plus la réaction de l'étranger, ni que celui-ci l'approchait doucement...

Code by Joy
Anonymous
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Dim 13 Nov 2016, 16:45
- Si tu finis le breuvage sans discuter, tu pourras aller calmement avec les autres pour une soirée au centre du village, mais tu dois être calme, d'accord ? dis-je à l'enfant.

Elle était presque guérie et, ce soir et pour deux jours à venir, elle aurait besoin de se reposer, sans trop jouer, à son grand damn. Elle avait du rester alitée un long moment et maintenant qu'elle recouvrait la santé, elle ne voulait que jouer, mais elle devait se reposer. J'avais du expliquer tout cela à sa mère qui, en échange, m'avait confectionnée une nouvelle tunique. Cela me fit sourire, car je ne demandais pourtant rien en retour, mais la simplicité des bonnes gens me faisais sourire. Puis, le sourire de l'enfant valait aussi beaucoup pour moi. Elle me promit de rester sage, ce dont je doutais à demi, avec un grand sourire auquel il manquait une dent et me fis un câlin, avant de prendre le petit gobelet fumant et de le boire, faisant la grimace. Elle me le rendit avec un sourire mi-dégoûté, mi-fier et sortit du lit, demandant la permission d'aller jouer, jurant qu'elle serait toute sage. Je souris en lui ébouriffant les cheveux, un regard attendrit et un sourire aux lèvres. J'adorais les enfants.

Donnant les dernières recommandations d'usage à la mère, j'acceptai l'offre de rester pour la petite fête de village qui se donnait régulièrement, semblait-il. De la nourriture, un feu, de la musique et des conteurs. Je me levai du lit où je m'étais assis et défroissai légèrement ma tunique avant de la suivre à l'extérieur, imitant beaucoup de gens dans le village, qui s'activait doucement en vue de la soirée naissante. Je souris devant la cohue ambiante des enfants qui se disputaient, des rires des gens qui préparaient le repas sur le feu, de l'odeur de pain chaud. Un rassemblement d'enfants se fit soudain autour d'une jeune fille qui avait divers parchemins à la main et je m'adossai dans un coin un peu plus sombre, l'observant à la dérobé, amusé. J'acceptai un bol de légumes et de viandes nappé de sauce de la part d'une des enfants du village ainsi qu'on gobelet de vin chaud et d'un pain beurré et, prenant finalement un siège, je mangeai le délicieux repas en écoutant cette histoire qui débutait doucement.

Je souris devant son élocution. Elle savait conter. Puis, soudain, arrêtant une bouchée à mi-chemin, mon ustensile stoppée dans les airs de stupeur, je vis un panier se matérialiser devant elle, rempli de galettes chaudes. Je secouai la tête, me reprenant, et continuai à manger, les oreilles grandes ouvertes et l'air intrigué. L'histoire continua. On entendait que les craquements du feu, plus un son n'était réellement perceptible car tous l'écoutaient avec attention. Je finis par hausser un sourcil. Sordide histoire que tout ceci, pensais-je. Les enfants poussèrent des cris horrifiés quand le loup mangea tout le monde, mais heureusement le père les avaient délivrées. Les exclamations des enfants me firent sourire et j'applaudit avec le reste de l'auditoire. Les enfants allèrent ensuite se coucher, houspillés par leurs parents, désormais que le soleil était couché. La contense semblait perdue dans ses pensées et elle ne me vit pas approcher. Soudain, sa création disparue et j'eus un visage surpris avant de me reprendre.

- N'avez-vous pas peur de donner des cauchemars aux enfants, avec des histoires comme celles-ci? fis-je doucement, un sourire dans la voix.

Car bon, oui, c'était sordide, même ci cela finissait bien. Je m'avançai dans la lumi;ere des flammes et la congratulai tout de même pour ses talents de conteuse, ceux-ci étant indiscutables. Au passage, j'avais pris deux verres de vin et lui en proposai un, m'asseyant à ses côtés.

- Jolie magie, commentais-je simplement en prenant une gorgée.
Anonymous
Invité
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Mar 06 Déc 2016, 23:44


Nostalgia


Perdu dans ses pensées, Béatrice se demandait si elle ne restait pas un jour de plus dans ce petit village charmant. Les villageois étaient particulièrement accueillant ici. Il était rare que Béatrice se sente à sa place lors de ses courts passages dans les villages, mais il régnait ici une ambiance si chaleureuse qu’elle retrouvait des airs de son propre village natal. Elle soupira. Par moment, elle pouvait regretter d’être partie. La petit maison dans les bois de sa tante Solena lui manquait, ces soirées passées à raconter des histoires à son petit frère encore plus. Et puis, elle se disait que, si elle n’était pas partie, elle se sentirait toujours prisonnière à l’intérieur d’elle. Cela a valu le coup qu’elle fasse ce grand pas vers la liberté. Elle le réalisait petit à petit, mais c’était le remède qu’il lui fallait. Elle ne pouvait pas craindre les gens toute sa vie, du coup, le fait d’en rencontrer par hasard l’aiderait certainement à apprivoiser sa peur, à la contrôler, et peut-être même à l’anéantir complètement. Tel fut le cours de ses pensées secrètes lorsqu’un inconnu sorti de la pénombre l’interrompit dans son monologue intérieur.

- N'avez-vous pas peur de donner des cauchemars aux enfants, avec des histoires comme celles-ci?

Elle sursauta. Pas de ces sursauts qui vous font tomber de votre chaise, non, plutôt de ceux légèrement discrets, qui ne se remarque que par un bref mouvement des épaules, un peu sec. Elle tourna la tête vers l’homme qui l’avait interpellé par surprise. Elle le détailla d’abord sans rien dire lorsqu’il daigna enfin sortir de l’ombre. Elle avait toujours eu plus de difficultés à faire confiance aux hommes. La raison en était simple : dans ses cauchemars, après la mort de ses parents, c’était toujours des hommes qui étaient les meurtriers. Elle n’imaginait pas une femme commettre ce genre de crime impunément. Elle savait qu’il existait des gens de toutes sortes, cependant, rien n’aurait motivé quelqu’un à les tuer. Ils n’étaient, après tout, que de simple paysan. Par contre, il lui fallait bien avouer que cet inconnu avait l’air des plus inoffensifs, mais ne savait-on jamais. Il s’approcha donc de Béatrice en la félicitant pour ses talents. Cela fit à demi-sourire Béatrice, non par vanité, mais plutôt par gêne. Il lui tendit une coupe de vin en venant s’asseoir à ses côtés. Normalement, elle l’aurait refusé, mais cette soirée lui avait donné soif, et puis ça lui ferait une excuse pour ne pas trop parler. Elle la prit et la huma avant de prendre sa première gorgée qui humidifia sa gorge sèche. Elle détourna les yeux de l’inconnu et fixa les flammes mourantes du feu de camp.

- Jolie magie.

Béatrice faillit s’étouffer avec sa gorgée lorsqu’elle entendit cette remarque. Elle rougit.  Bien que la plupart des gens connaisse l’existence de la magie, personne encore ne lui avait directement fait allusion à ce terme. Elle détailla l’inconnu plus profondément, arquant un sourcil. Celui-ci devait sûrement bien connaître le sujet… Quoi qu’il en soit, Béatrice fut assez surprise qu’il lui dise ça de cette manière si directe, sans préambule.

- Merci…

Elle avait beau se méfier, elle restait tout de même bien élevée. Son regard se reposa sur les flammes. Elle ne voulait pas se montrer trop insistante. Le vin la déridait un peu, c’est pourquoi elle décida de répondre à sa première intervention.

- Mes histoires sont peut-être sordides par moment, mais au moins, elles donnent des leçons de moral aux enfants…

Elle prit une pause, le regard dans le vide.

- Peut-être cela va leur servir dans leur vie…

Elle pensait évidemment à ses parents. Personne ne savait ce qui c’était exactement passé cette journée-là, c’est pourquoi Béatrice se méfiait tant des étrangers. Connaissant ses parents, ils étaient très altruistes. Dès que quelqu’un avait besoin d’aide, ils leur venaient en aide le plus possible. Elle espérait que cela n’arrive jamais à ces jeunes qu’elle croisait dans les villages sur son chemin. Elle soupira. Tous ces souvenirs allaient-ils la hanter toute sa vie ? Peut-être que oui, au train où c’était parti… Elle ne saurait dire dans le moment immédiat.

Béatrice n’était pas très bavarde de nature. Bien qu’elle semblait à l’aise, contrairement à d’habitude, avec cet inconnu, elle ne savait par où commencer une conversation. Elle laissa donc divaguer son esprit alors que les flammes se reflétaient dans ses yeux nostalgiques. Elle marmonna :

- J’aurais voulu sauver mes parents comme le bûcheron a sauvé sa fille…

Elle ne s’était pas rendu compte qu’elle avait dit ça à voix haute, bien que dans un fin murmure. Elle prit une autre gorgée et posa son visage dans sa main droite – la main gauche étant occupé par le verre de vin – s’accoudant sur sa cuisse droite, la tête pleine de mauvais souvenirs.


Code by Joy
Anonymous
Invité
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Parandar
Sam 09 Sep 2017, 21:03
Bonjour !

Le RP est-il toujours d'actualité ? Sans réponse, il sera déplacé le 18 septembre dans les Archives.
Parandar
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Parandar
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