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La vérité est un mensonge en soit. [Ouvert à Tous]

Taëva
Ven 25 Nov 2016, 18:39

J’empruntai le chemin de verre jusqu’à l’amphithéâtre où siégeait Parandar. J’avais quitté ma rotonde consciente qu’il y avait peu de chance que je la revoie. Je m’apprêtais à franchir un point de non-retour. Plutôt que d’attendre patiemment que Parandar découvre mes actes, je préférais aller m’en confessez moi-même. Si Charlie se refusait de me dénoncer pour éviter la honte, j’avais bien encore se plaisir de la lui forcer. Parandar serait-il peut-être plus doux avec moi de cette façon. Non pas que j’espérais qu’il ne fasse que me gronder au contraire. J’espérais qu’il mette fin à mon existence de divinité tout simplement. Un châtiment fort simple. Étais-je attristé par ce sort que je connaîtrais bientôt? Un peu, je devais être franche. C’était tout ce qui me restait désormais; La vérité. Je n’avais pas d’attachements aux objets, mais autres êtres qui peuplaient ma vie. Ils étaient peu nombreux et ce résumait à mes quelques amis, mais je les affectionnais énormément. Cela m’attristait de devoir les quitter, mais mon cœur s’allégeait en sachant qu’ils savaient que je n’étais pas une si mauvaise déesse. Eillean m’avait appuyé dans toute cette histoire. C’était elle qui m’avait fait réaliser mes actes et qui m’avait convaincu de les réparer. Comme elle avait prié que Parandar m’en soit miséricordieux.  Quant à Behemoth, je crois qu’il aurait pu me pardonner n’importe quoi. Nous n’avions pas de fréquent rencontre, mais lorsque celles-ci survenaient, elles étaient toujours de plus agréables. D’ailleurs, j’espérais pouvoir lui rendre mon ami avant que Parandar n’accomplisse son jugement. Selon les procédures divines en cas d’illégalité, Parandar devait me mettre sous soupçon. Un procès devait donc avoir lieu avant qu’il ne puisse me condamner à quelconque sentence. Le laps de temps qui s’éparerait mon aveu et ma condamnation permettrait de nous voir. Je savais que Behemoth viendrait à moi. J’en étais convaincu. Sur mon épaule se tenait tranquille justement ce que je désirais remettre au Dieu des Ténèbres. Loin d’être stupide, le petit monstre en forme de clé restait silencieux et inquiet. Il devinait que je n’allais pas très bien. Il refusait de me quitter bien évidemment. Alors je me contentais de l’amener avec moi jusqu’au dernier instant. Il était ma petite douceur pour le moment. Un rappel doux de la personne qui ne m’avait point jugé alors que je  n’étais plus rien.

Du bout des doigts, je la caressai dans une vaine tentative de la rassurer. J’avais opté pour ma forme humanoïde pour cette rencontre avec Parandar. L’envie de lui apparaître au naturel sous ma forme reptilienne m’avait tenté énormément. Après tous, je ne la revêtirai probablement plus jamais… Mais cette forme aurait pu offenser les autres divinités qui ne se souvenaient même plus qu’elles aient une forme autre. J’avais donc pris la forme de cette femme mi vingtaine aux boucles blanches et dont la peau était très pâle. Un reflet dont j’avais encore de la difficulté à reconnaître comme le mien. J’avais recouvert ma silhouette d’une robe blanche. Depuis peu, j’avais arrêté de porter des masques. S’il y avait déjà un moment que j’avais retrouvé bouche et nez sur mon visage, il me manquait toujours un regard. On disait que les yeux étaient le miroir de l’âme. Qu’en regardant en eux, on pouvait lire en la personne. Suite à ma discussion avec Behemoth au bord de la fontaine, mon visage avait retrouvé les siens. Je crois qu’en reconnaissant mes actes, j’ai aussi accepté qu’on puisse lire en moi. J’ai accepté la vérité comme étant une part de moi. Qu’on puisse la découvrir en moi.

Comme à l’habitude, plus on s’approchait de l’amphithéâtre de Parandar et plus il y avait de la vie. Des conversations ici et là. Des amis ici et là. Des serviteurs ici et là. Je me glissai entre eux pour rejoindre l’entrée de l’antre de Parandar. On ignora l’inconnue que j’étais. En pénétrant dans l’immense lieu, mon regard se promena sur les gradins vides. Les dieux venus parler à Parandar s’était groupés dans la première rangée pour
attendre leur tour. Assis sur son trône dressé sur la scène, le dieu Tout puissant les regardait de bien haut. À la hauteur de tout ce qu’il avait accomplis. Ne se lassait-il jamais de ce rôle d’oreille attentive ? Avec prudence, comme me déplacer dans mon corps d’humain n’était pas aussi naturel que sous ma forme reptilienne, je descendis le long escalier pour les rejoindre. J’optai pour m’assoir au deuxième rang pour attendre mon tour. Cela me faisait étrange compte tenu de la nature de ma visite d’être ainsi sagement assis à patienter alors que tout ce que je voulais c’était de me libérer de ce mensonge qui me rongeait depuis trop longtemps. Une à une, les divinités parlaient et parlaient. D’autres arrivèrent après moi. Ainsi je n’étais pas complètement seule avec Parandar au moment de mon tour. Qu’importe, je devais le faire. Je devais me libérer. Je m’avançai jusqu’à lui avant de m’incliner poliment devant lui.


– Pardonnez-moi, Parandar, mais j’ai commis l’irréparable.

– Parles ma fille et avoue ta faute.

– Je suis fautive de vous avoir trahis mon père. J’ai mentis.

– Ton choix de mot ne m’amuse pas, Taëva. Parle sans image.

Un mauvais choix de mot ? Sans doute qu’en effet à ses yeux, le fait que je sois la déesse de la vérité lui faisait bizarre à cette instant. Il n’entendait pas à plaisanter. Parfait, moi non plus. Je voulais mettre fin à la douleur que je ressentais au fond de moi. Les humains appelaient cet endroit le cœur, mais un être céleste n’en avait pas. J’avais mal au plus profond de mon essence. Le mal était encré dans mon être, à un endroit particulièrement fragile.

– J'ai enfreinte une de vos plus grandes lois et profitée de mon domaine pour taire mon crime. Je ne saurai comment m’en repentir.

– Tu as QUOI?

Je pris une inspiration difficile. Parandar dégageait une aura menaçant. Le point de non-retour était franchi. Il n’y avait plus rien désormais pour me sauver. Je levai la tête pour affronter le regard de mon père divin et assumer mes actes.

– J’ai envoyé mon enfant dans le ventre d’une mortelle sous le coup de la colère… alors que Charlie était pleinement adulte et apte à diriger son domaine… J’ai refusé d’avouer cette vérité, vous rendant inapte à la reconnaître vous-même. J’ai offensé votre nom et profité que vous en étiez aveugle pour mentir. Je suis la honte de votre monde, Parandar.

– Mais qu’as-tu fait, mon enfant. C’est un crime très grave que voilà... Réalises-tu la portée de tes gestes ?  

– Plus que quiconque, malheureusement.

Je penchai piteusement la tête devant Parandar. Je pouvais sentir sur moi son regard perçant, mais aussi ceux des autres derrière moi. M’en sentais-je vraiment mal? Non… je ne crois pas. J’étais juste soulagé d’avoir enfin avoué mon erreur, d’avoir mis fin au mensonge qui me détruisait, d’avoir formulé enfin mon désespoir. Le silence qui pesait par contre m’étouffait. Ma poitrine se soulevait au rythme d’un souffle fréquent. Il me semblait que la colère de Parandar s’était amoindrie. Prenait-il conscience du combat que j’avais vécu depuis tout ce temps? Comprenait-il que cela avait été insupportable pour moi-même? Le poids des remords m’attirait vers le sol. Je voulais m’effondrer pour pleurer ma culpabilité, mais c’était trop honteux. Le soupir de Parandar me déstabilisa.

– Déesse Taëva vous êtes soupçonnez d’avoir enfreinte la loi divine concernant l’envoie d’un dieu vers le corps d’un mortel et d’avoir négligé votre devoir. Jusqu’à ce que j’aie décidé de votre jugement, vous serez détenu ici-même.

Il pointa sa main vers moi et un rayon de sa magie me frappa en plein fouet. Sa divine énergie couvrit ma peau et bientôt je sentis un poids à mes poignets. Des chaines lourdes et sans maillons faible me lia les mains. Parandar se leva de son siège et s’approcha de moi. Plus il approchait, plus les chaines devenaient plus courtes et plus lourde. Bientôt mes deux poignets furent dans mon dos, liés ensemble. Parandar prit mon menton entre ses doigts et contempla un instant mon regard en silence. Je ne me défis pas de son examen. Il était en droit de regarder dans mes yeux pour y lire mon âme.

– Tu as retrouvé tes magnifiques yeux, Taëva… Il est bien dommage que je ne puisse les contempler plus longtemps.

Le dieu suprême me relâcha et se retourna vers l’avant de l’amphithéâtre. Il leva les bras et laissa ses pouvoirs opérés. Comme il le voulait, son trône disparut pour laisser place à petit cercueil de verre dans lequel reposait son Épée de Justice. Cette épée qui châtiait les dieux indisciplinés. L’épée avec laquelle il se ferait son bourreau. Il avança pour monter sur la scène et je me sentis emporté moi-même pour le suivre. Sa magie qui me recouvrait forçait mon corps à lui obéir. Je me pliai aux mouvements et monta les marches derrière lui. Je contournai avec lui le coffre de verre, jetant au passage un coup d’œil à celle qui me libérait, pour atteindre le mur du fond. La chaîne qui me liait alla s’y attacher réduisant encore plus ma liberté de mouvement. Parandar se tenait devant et m’observait. Je m’encourageai à échanger un regard avec lui.

– Je me retire enquêter sur tes actes et réfléchir à ta sentence. Jusqu’à ce que je sois prêt à rendre mon verdict, tu resteras dans cette prison.

Il fit quelques pas à reculons et une cage d’or se referma autour de moi. J’étais prisonnière jusqu’à mon jugement devant le monde divin. J’acceptai ma condition d’un signe de tête. Et Parandar disparut devant mes yeux. Je réalisai soudainement de la fatalité de ma situation. Je me laissai tomber sur les genoux épuisée de cet affront. Autour de moi, l’amphithéâtre était vide… Tous les dieux avaient quitté pour aller ragoter ce qui se passait. Je restai immobile un long moment perdu dans mes pensées. Je ne sais combien de temps. Jusqu’à ce qu’un ami ne me tire de mes pensées. Mon petit monstre de clé! J’avais bien oublié qu’il s’était tenu sur mon épaule lors de mon entretient avec Parandar. Le pauvre… il avait dû glisser le long de mon bras lorsque Parandar m’avait enveloppé de sa magie. La clé sautilla entre les barreaux de ma cellule pour atteindre mon genou. Je rêvais de la prendre dans ma main, mais celles-ci étaient liées dans mon dos.


– C'est un adieu... j'en ai bien peur.

Taëva
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Âge: 37 - 42 ans [L2]
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Sam 26 Nov 2016, 03:15
Dans sa rotonde, Behemoth se laissait bercer par les divers sons indescriptibles qui résonnaient. Que ce soit pour les mortels et même les autres Dieux, il était impossible d’en comprendre le langage. Cela ne ressemblait à rien et tout à la fois. Une douce symphonie pour le Dieux des Monstres et des Ténèbres. C’était les diverses pensées de ces créatures qui sonnaient en cœurs tout autours. Comme un murmure. Cependant, l’un de ses protéger en particulier avait une tonalité différente qu’à l’habitude. Le créateur de celle-ci pouvait en ressentir toutes les émotions, comme si elles étaient siennes. Dans la pénombre bien entendu, le Dieu leva légèrement une main alors qu’un nuage opaque commença à se formé à l’intérieur de celle-ci pour rapidement devenir suffisamment grande pour pouvoir y voir clairement à travers. Du moins pour lui. À mesure que le nuage se créait, les sons ambiants avaient disparues pour laisser place à cet écho bien distinct qui avait attiré son attention.

Cela ne prit qu’un coup d’œil au Dieu pour se redressé vivement et observé le tout avec attention. Taëva. Voyant ce que son petit accompagnateur voyait, il comprit rapidement que la Déesse se présentait sans aucun doute afin de faire finalement ses aveux à Parandar, se trouvant dans l’amphithéâtre attendant sagement son tour. Envahis par un sentiment s’apparentant peut-être à de la colère, il traversa le nuage opaque qui se désintégra aussitôt. Il rôda de gauche à droite d’un pas lourd durant un certains moment. À quoi pensait-il? C’était une excellente question, mais visiblement cette scène le dérangeait. Énormément. Que pouvait-il bien faire? Resterait-il les bras croisé? Pouvait-il se permettre ne serait-ce que… Non, il ne pouvait pas. Enfin, peut-être pourrait-il tenté, mais il n’en avait pas le droit. Était-il alors impuissant?

Un son lugubre sembla alors s’échapper de lui. Il finit par s’arrêter et releva la tête alors que le nuage se recréa de nouveau en une légère brume pour sembler se solidifié et regarder de nouveau la scène. Pourquoi n’y allait-il pas? Pourquoi n’allait-il pas la soutenir de sa présence durant ce moment qui pour elle devait sans doute être bien difficile, mais sans doute libérateur à la fois? Était-il si couard pour ne pas être là alors qu’elle avait besoin de quelqu’un? Il détourna un moment la tête. Comme il aurait sans doute eu honte de le faire s’Il aurait été présent. Être en ces lieux l’emplirait bien trop de colère et les choses pourraient devenir bien rapidement tragique et ce ne serais sans aucun doute pas lui qui en retirerais quelque chose de bénéfique non plus. Il aurait un sort bien plus brutal que ce qui pouvait attendre la Déesse, sans doute. Lui, il ne faisait pas partie de ces Dieux qui étaient dans les bonnes grâces de Parandar. Pas comme ça.

La voix de Taëva résonna doucement dans tout son domaine lorsque celle-ci pris finalement la parole. Behemoth ne put s’empêcher de regarder de nouveaux dans le nuage qui flottait toujours à la hauteur de son visage pour aviser la scène. Il ne pouvait s’empêcher d’être fasciné par cette Déesse de la vérité. La vérité au détriment de tout, même de sa propre essence. Il avait du mal à comprendre. Ce n’était pas qu’il était trop jeune ou trop inexpérimenté. Peut-être était-il tout simplement plus… Corrompu. Après tout, s’il respectait la majorité des lois c’était que l’inverse ne lui convenait pas. Il n’avait pas honte de ses fautes comme elle pouvait avoir honte des siennes, mais ne considérait pas particulièrement pertinent de les avouer au grand jour comme le faisait en cet instant la Déesse.

La voix de Parandar résonna plus férocement dans son domaine, trahissant le désaccord face aux paroles de Taëva. Behemoth écouta l’aveu de celle-ci avec attention. Il les avait déjà eux. Pas de cette façon. Aurait-il dû mal réagir? Ce n’était pas à lui de le faire. Il préférait laisser cette action à Parandar, même s’il aurait préféré que tout ceci ne soit pas nécessaire. Pouvait-il lui pardonné? Il l’espérait, sincèrement. Cependant, Parandar avait toujours été juste et ce, avec tous les Dieux. S’il acceptait ce genre d’écart venant de l’une des plus grandes lois Divine devant les autres, pourquoi ne le serait-il pas alors pour tous…

Il ne réalisait visiblement pas comme eux la portée de ces gestes. Il n’arrivait pas à la regarder autrement. Il refusait sans doute un peu. Que ce soit de plein grès ou contre son grès, cela n’avait aucune importance pour lui. C’était ainsi. Puis, le jugement temporaire venait de tomber. Behemoth se détourna de nouveau de la scène. Il n’acceptait pas. Il put sentir la suite des évènements sans avoir besoin de regarder de nouveaux. Il savait comment cela fonctionnait après tout. Le nuage se dissipa de nouveau. Il resta dans cette position sans bouger un moment alors que seule la brume sombre le recouvrait tout entier, comme à l’habitude. Un silence encore plus lugubre que les sons de plus tôt planait dans le domaine. Il s’activa finalement et quitta celui-ci. Ses pas le mèneraient bien là où il ne voulait pas être, semblerait-il.

Tout en marchant vers l’amphithéâtre, Behemoth prit son apparence plus humanoïde. Bien que grand, il n’avait visuellement rien de son essence habituelle sombre et inquiétante, tout le reste y était tout de même, mais cela semblait toujours mieux passé pour la majorité des Dieux. Bien que cela ne lui importe guère la grande majorité du temps, il considérait que la situation présence susciterait peut-être une certaine forme de délicatesse qu’il pouvait permettre. Peut-être voulait-il que celle qu’il irait voir puisse garder un souvenir de lui plus… Ou moins… Que… Il secoua la tête, puis pénétra dans les lieux vides. Vide de tous, mais pas de Taëva. Il se surprit lui-même à l’écho de ses pas, qui semblèrent quelques secondes se faire hésitant lorsqu’il l’aperçut au fond de la salle. Il n’était pas trop tard pour tourner les talons, mais il aurait été incapable de lui tourner le dos sans ne serait-ce que lui dire… Quelques mots. Quoi? Il ne savait pas quoi et là était tout le problème.

Il finit par monté les quelques escaliers le séparant de sa prison dorée. Les trouvant étrangement difficile à franchir, puis il contourna ce coffre de verre qu’il maudissait soudainement plus qu’il ne l’aurait pensé. S’arrêtant alors à quelques pieds des barreaux, il observa la Déesse enchaînée, résignée. Celle-ci releva son regard vers lui. Ses yeux. Ces yeux verts, transperçant. Il savait qu’il ne les reverrait plus. Il n’accepta pas de les soutenir.  Il ne voulait pas qu’elle voit. Qu’elle lise quoi que ce soit. Il baissa son regard jaune pour y apercevoir le petit monstre en forme de clé sur les genoux de celle-ci. Ses sourcils noirs contrastant avec sa chevelure immaculée se froncèrent un moment.

**Vous savez qu’elle ne peut plus rester avec vous.**


Il avait toujours été maladroit. Ce n’était pas ce qu’il aurait voulu lui dire. Il cherchait encore moins à la blessée. Il avait choisi la télépathie car cela lui était plus facile de contrôler le ton de sa voix. Sous sa forme humanoïde, il aurait eu peur de la laissé trop incertaine à son insu. Préférant présumer que le manque d’exercice avec ce corps en serait la cause. Là, c’était sa voix, à lui. Caverneuse, résonnant dans l’esprit de son interlocutrice. La petite clé cyclope ce mis à sautiller sur les genoux de la Déesse. Behemoth jeta un bref coup d’œil vers les estrades. Il savait bien que son monstre n’étais pas enchanté à cette idée, qu’elle était même très triste à cette idée, mais tout ceci n’étais plus de son ressort, même s’il l’aurait voulu.

**Elle vous était destinée…**

Encore une fois, ce fut sans doute maladroit. Il n’allait tout de même pas la détruire. C’était sans doute sa façon de dire qu’elle lui manquerait, au fond. Comme ce petit monstre l’exprimait à sa maîtresse. Que son départ lui créerait un certain vide. Il n’y en avait plus de ces Dieux comme eux, voire très peu. Un de moins, elle en moins, c’était dégoûtante. Une présence se laissa sentir derrière lui, au loin. Il se retourna, fixant le Dieu trop curieux qui venait d’entré dans l’amphithéâtre, sans doute déjà attiré par les ragots qui avaient tôt fait de circulé dans le monde Céleste : Taëva allait être jugée. Behemoth le fixa de son regard perçant et quelques secondes suffirent pour indiquer à l’indésirable qu’il valait mieux partir. Sans demandé son reste, celui-ci eut un air offusqué, mais quitta tout de même les lieux. Étant imprévisible de nature, surtout sans la présence de Parandar sachant qu’il était pleinement occupé, le Dieu des ténèbres avait une réputation qui le précédait tout de même et celle-ci lui était bien souvent suffisante pour se faire comprendre. Et en ce jour, il ne lui aurait fallu hélas qu’une seule étincelle. Ce Dieu avait failli l’être. Il se retourna de nouveau vers Taëva.

-Ne dit-on pas que la vérité nous libérera. Est-ce que cela à un sens, si alors elle vous détruit, vous?

Sa voix d'outre tombe sonna cette fois en écho tout autour comme à son habitude. Il ne parlait pas fort. Si quelqu'un tentait d'écouté, il lui faudrait être pourtant près d'eux. Il comprenait que si elle n’était pas vérité, alors elle n’était rien, mais pas pour lui. Elle n’était ni le noir, ni le blanc, mais bien le gris. Parandar ne pourrait-il pas être clément? Le monde avait besoin de la vérité. De Taëva. Il se refusa à regarder cette épée, même s’il pouvait lui-même sentir ce poids soudain au-dessus de sa propre tête, mais encore plus sur celle de la Déesse devant lui.

-Je n’assisterais pas à ce spectacle grotesque, Taëva.

Évidemment, à moins que Parandar n’insiste. Surtout si celui-ci en venait à découvrir que Behemoth était au courant de cet aveux et qu’il n’avait pas fait son devoir que d’aller la rapporté à celui-ci sur le champ. Il pouvait bien assumer quelconque châtiment s’il le fallait. S’il l’apprenait. Il y avait sans doute aussi un peu de cela qui faisait en sorte qu’il ne voulait pas resté. Après tout, Parandar savait lire en chacun d’eux.

-Vous savez que vous pouvez tout me demander, n’est-ce pas.

Pouvait-elle seulement lui demandé de tout faire pour la sortir de cette fâcheuse position? À cette pensée, le petit monstre bondit vers les barreaux, les frappant vigoureusement, mais en vain sous l’œil attentif du Dieu qui la laissait faire.
Anonymous
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Taëva
Ven 06 Jan 2017, 20:15

Agenouée, j’observais d’un œil vide le petit monstre s’animer. Je cherchais cette paix en moi que je crois avoir retrouvé enfin. J’étais soulagé. Sans contredit. Je me sentais bien mieux qu’à mon arrivé dans l’amphithéâtre bien que ma situation ne brillait pas plus. Le venin qui circulait dans mes veines s’en était enfin allé. Je m’étais saigné devant Parandar et cela avait été suffisant… Une erreur et mon pardon était impossible. Je savais ce qui avait causé le plus de dommage chez moi. Et pourtant ce n’était pour cela que Parandar lèverai au-dessus de moi son épée Justicière. Enfreindre les lois était semble-t-il plus grave que d’avoir été à l’encontre de leur essence. Pourtant, c’était ce dont je voulais me libérer. C’était le mensonge lui-même que je voulais fuir. C’était lui qui m’avait condamnée avant même que Charlie ne revienne dans ma vie… C’était le mensonge né en même temps que Charlie… C’Était lui qui m’avait empoisonné. C’était lui qui m’avait intoxiqué. C’était lui qui m’avait poussé à me défaire de Charlie et du venin de ses mots. Ce mensonge… c’était Parandar qui l’avait engendré et imposé à moi. Je soupirai. Ce n’était pas le genre de pensées que je voulais avoir à la veille de ma mort. Le bruit d’un pas me fit relever la tête. Devant moi se dressait la forme de Behemoth. Nos regards se rencontrèrent, mais il détourna le regard vers la clé à ces genoux. Je comprenais. Combien de fois avait-on évité mon regard pour éviter que je ne lise la vérité à mon sujet. Je respectais aussi ce désir de sa part. Dans ma tête, sa voix résonna, en contrôle. Une voix comme celle que j’avais ouïe au bord de la fontaine.

Oui, je sais. Nous devons nous quitter, mon ami. Mais j’espérais que vous veniez à moi une dernière fois…

Je restai muette préférant l’entendre que de parler. Je baissai moi-même mon regard vers mon amie au sol toujours appuyé contre mon genou. Il était difficile d’imaginer que tout ceci aurait une fin. Une vraie fin. Plus d’éternité. Celle-ci me serait retirée. Plus de Behemtoh pour me comprendre, pour me réconforter, pour m’apprendre. Plus de lui dans sa forme la plus pure. Si seulement… Si seulement tout cela avait été différent. Si seulement les dieux n’étaient pas avares de leur condition.

Nous l’étions nous aussi.  

Trop tard malheureusement dans le destin de nos vies. Nous n’avions pas pu profiter de ses moments suffisamment. Et pourtant, ceux existant était déjà durs à quitter. Ce petit monstre nous liait bien plus que nous le croyons. Sa fin ne devait pas venir. Elle était preuve que nous avions été, tous les deux. Imparfaits et sombres. Nous pourtant. Cela aurait pu continuer… Parandar ne me punissait pas pour ma grisaille. Il me punissait pour l’acte qu’elle avait commis. À cette instant, j’aurais pu dire qu’il aurait été mieux de mon dernier enfant ne naisse jamais… Toutefois, ma vie d’avant n’aurait pas été celle de maintenant. Behemoth n’aurait jamais recroisé mon chemin peut-être.  Cela aurait-il été mieux pour lui? Ne jamais m’avoir revu plutôt que de devoir me quitter trop tôt? Certainement. Mais j’avais cette once d’égoïste en moi qui jalousait ces quelques instants à ses coté. Il m’avait été libérateur.


Alors qu’il osait formuler sa pensée par sa propre voix plutôt que son esprit, nous échangions un regard auquel je me détournai en premier cette fois-ci. C’était moi d’habitude qui offrait ce genre de sermon sur la vérité.  La vérité n’avait aucun sens à cet instant… en fait depuis que je ne l’étais plus entièrement. J’avais perdu le sens de ma propre personne. La vérité… Qu’était-ce au fond? Moi ? À titre de personne ? Une image ? Une chose concrète? Des mots?  Un désir ? Un mensonge…? Qu’était-ce au fond si moi-même je l’ignorais? Ainsi prisonnière de Parandar depuis ma naissance… Pourtant c’était la première fois que mes chaînes étaient réelles. Je tentai de me relever pour la première fois. Je voulais m’approcher de lui. Sentir sur moi l’ombre qui projetait. Je m’avançai de deux pas, trois pas jusqu’à sentir la chaîne tirée derrière moi. Les barreaux qui nous séparaient se trouvaient à peine devant moi. Il lui suffisait de tendre la main pour pouvoir me toucher. De sa main douce et créative. Un plaisir auquel j’attachais peu d’espoir alors qu’il m’avertissait qu’il n’assisterait pas à mon jugement. Bien, car je ne lui en demandais pas autant. J’aurais bien assez de ce sentiment de trahir Parandar… si en plus je devais sentir ses yeux profond sur moi au même moment. Je ne serai si j’aurais la force de les subir. Mourir était supposé me libérer, pas me remplir de doutes et de regrets. Pourquoi est-ce que soudainement cette alternative me semblait douloureuse? Pourquoi y avait-il soudainement ce désir de revenir sur ma décision? Je ne pouvais plus… Il était trop tard, ma pauvre.

La dernière question de Behemoth me laissa complètement figé par tout son sens. Elle supposait tellement d’éventualité. Oui. J’en étais pleinement consciente et voilà bien ce qui me terrifiait. Je savais qu’à mes simples mots, le dieu des Ténèbres aurait été prêt à commettre l’impossible. Mon regard suivit le petit monstre à nos pieds qui tentait de prendre d’assaut la cage doré. Lui, n’avait pas besoin que je lui dise quoi que ce soit. J’esquissai un sourire triste. Que voulais-je ? Mettre fin à tout cela. C’était la décision qui me revenait sans cesse malgré tout. Elle était ma fatalité et je l’acceptais. Entre elle et moi, par contre, venait s’interposé Behemoth. Je relevai mon regard vert sur lui.

– Ne fait rien mise à part peut-être m’oublier, me remplacer ou me détester. Je n’en mérite pas moins. Je vous avouerais que j’espérais que vous passiez… Je vous en prie, ne la laisser pas avec moi.

Je désignai d’un léger coup de tête la petite créature qui s’efforçait en vain de me libérer. Fidèle amie que je trahissais. Fidel ami que je trahissais.

– J’aurais dû peut-être venir à vous d’abord pour vous la confier… Mais j’ai craint. Craint de rebrousser chemin ou de me savoir complètement seule pour le parcourir. Pardonnez mon manque de respect. Un si beau présent que vous m’avez fait et voilà qu’à peine je vous le rends. Puisse-t-elle vous apporter …

À cet instant, je me sentis honteuse. Que pouvait-elle apporté à son créateur que le souvenir de ma misérable personne. Je préférai laisser mon souhait en suspens. Mon regard était toujours rivé au sol. Un rire nerveux s’étrangla dans ma gorge. Pitoyable, voilà ce que j’étais.

– Moi qui répugnait les mortels, me voilà à être comme eux : Fragile, sensible et impuissante. Que Parandar m’achève qu’on m’oublie…

Je reculai de quelques pas avant de me laisser retomber à genoux. Je demeurai muette, incapable de rencontrer une dernière fois le regard de Behemoth. Le dégout de ma propre personne m’étouffait. Mon silence eut raison de la présence de Behemoth. Je me retrouvai alors seule pour attendre la fin. Lentement, des voix s’élevèrent à l’entrée de l’amphithéâtre. Le moment était arrivé. Les spectateurs de mon trépas s’assoyaient pour assister au spectacle. La présence de mon Bourreau les fit taire. Je me risquai à un regard vers lui. La paix m’avait quitté à jamais. À cet instant, j’étais pétrifié de peur et de honte.
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Sveter
Lun 16 Jan 2017, 21:07

La situation était particulière. En temps normal, il aurait consulté la déesse de la Vérité pour établir les faits et prendre une décision. Toutefois, c’était justement celle-ci qui avait commis l’irréparable. Il se sentait trahis… Avait-elle mentis à d’autres moments que ceux qu’elle avouait? L’avait-elle guidé sur de faux sentiers pour satisfaire son égoïsme? Tant de réponse qu’elle seule savait les réponses. Il devait se contenter des faits qu’il pouvait constater. Désormais qu’elle avait affirmé la vérité, il pouvait sentir dans l’Ether en effet les traces de sa magie. Plus il prenait conscience des maux qu’elle avait commis, plus Parandar se sentait trahis. Elle… Une fille si dévouée pour son père. Il lui avait confié des tâches si importantes… Il s’agissait d’une trahison qu’il ne pouvait pardonner. Il annonça à ses sujets le moment du verdict comme le voulait la tradition. Tous pouvaient venir au procès des dieux condamnés. Il en était même un devoir. De voir les coupables recevoir leur sentence pour rappeler qu’Il était le maitre du monde Divin. Il était Juge et Bourreau. Maitre absolue de leur vie. Il n’acceptait aucune trahison, irrespect de ses lois ou abus de sa confiance. Il retourna à l’amphithéâtre le moment venu. Déjà, les gradins étaient occupés de dieux et de déesse avides de conclusions. Qu’allait-il advenir de cette déesse. Qui lui succèderait? Avait-elle d’autres enfants? La présence du grand Parandar fit lentement taire les voix qui murmuraient entre elles. Il se rendit jusqu’à la prison dorée où Taëva attendait le verdict. Ils échangèrent un regard, mais impitoyable, Parandar demeura fermé et sévère. La cage disparue autour d’elle par la simple volonté du Dieu Suprême. La chaine qui lui liait les mains et qui la retenait se soulevèrent. Alors qu’il retournait vers l’avant de la scène, la chaine tira la prisonnière à le suivre. Docilement, la déesse le suivit jusqu’à s’arrêter d’elle-même là où elle avait vu les autres condamnés s’arrêter dans le passé pour ensuite s’agenouer devant Parandar.

– Déesse Taëva, Maîtresse du domaine de la vérité et Gardienne des clés, vous êtes accusé d’avoir enfreinte la loi céleste suivante : Il n’est permis à aucun dieu de transporter l’âme de sa descendance dans un corps physique une fois sa naissance passée. De ce fait, vous avez aussi été à l’encontre de votre devoir en omettant cette vérité. Vous avez abusé de ma confiance et de celle de vos frères. Avez-vous quelques choses à dire pour votre défense?

La tête baissée répondit négativement. Elle ne s’opposerait pas à ce qu’on lui reprochait. Elle reconnaissait ses torts et accepterait la sentence qu’on lui choisirait. Parandar se tourna vers les autres dieux.

– Dans la mesure où vous, déesse Taëva, reconnaissez ce qui vous êtes reproché et ne formulez aucune défense, mon jugement est donc officiel. Vous êtes coupable. Je vous condamne à… la Mort.

Dans les gradin, un léger murmure soupira parmi les dieux. Mais ce fut surtout un mouvement qui attira l’œil de Parandar. Quelqu’un s’était levé. Sveter, déesse de l’aventure et des péripéties, mais aussi partenaire céleste du Dieu Parandar. Et c’était d’ailleurs pour cela qu’elle s’était levé pour réclamer la parole. Elle replaça son voile sur ses épaules dénudées et attendit sagement que Parandar, son amour, lui accorde le droit de parler comme le voulait le protocole. Si la déesse agenouillée devant le Saint-père était sa fille à lui, Taëva n’était pas la sienne, à elle. Issue du premier lit de Parandar, Taëva avait toujours reçu l’affection de son père à un niveau qui avait surtout déplus à Sveter. Parandar avait eu cette tendance depuis des siècles à accorder à sa fille ses caprices. Et voilà où ils en étaient rendu.  À la juger pour un crime odieux commis envers son propre père et l’un de ses enfants. En tant que conjointe de Parandar, Sveter se faisait un devoir de lui rappeler qu’il devait juger la déesse fautive comme tous autres dieux qui devaient recevoir sa justice. Il ne pouvait être souple. Il devait montrer l’Exemple.  

– Qu’as-tu à dire, déesse Sveter?

– Mon très cher, il me déplait de prononcer ces mots, mais je crois que tu n’es pas juste. Je suis persuadé que tu as déjà pris ta décision quant à son sort et je me dois de m’y opposé. La mort… est une douce sentence comparé au crime commis envers son enfant, cher Charlie… Et envers Toi! Son père! Je demande une punition à la hauteur des tourments qu’elle a imposée à la divinité de l’Embrouille et de l’illusion : La souffrance à long terme.

– Expliques-toi.

– Et bien, elle qui a vécu si longtemps confortablement dans notre monde se voit ravis de gagner les paisibles limbes de l’éternité. Elle accepte son sort, car elle sait qu’elle connaitra la paix qu’elle n’a plus ici parmi nous. Toutefois, la voilà bien embarrassé si elle devait se retrouver à vivre une vie de mortel comme elle l’a imposé à Charlie. Selon moi, l’obliger à vivre une vie de simple mortel, sans magie, sans grâce, mais avec les souvenirs constants des horreurs qu’elle a provoqué sans aucune chance de s’en confesser, est bien plus à la hauteur que la mort, douce et rapide.

– J’en conviens aussi.  Déesse Taëva, voici ma sentence finale : Je vous condamne à une vie privée de magie et de paix dans le corps d’un nourrisson. Taëva, votre sort est désormais scellé.

Parandar  rencontra alors le regard de la déesse fautive. Pour la première fois, il y reconnu le désespoir véritable. Sveter avait vu juste. L’idée de la mort avait jusqu’ici apaisé la déesse. Ce n’était pas un châtiment pour elle, mais une délivrance. La privée de cette mort était bien sévère. Il tendit les mains vers elle. Il pouvait sentir toutes ses supplications. Elle était torturée véritablement. Parandar posa ses mains de chaque côté de la tête de Taëva et une lumière les illumina. La déesse cria de souffrance jusqu’à ce que son corps ne soit plus que lumière. Alors, cette dernière disparut d’entre les mains de Parandar.  Il laissa son esprit rejoindre le monde des mortels à la recherche du corps parfait pour placer l’âme de Taëva. Il le trouva en une mère de sang divin, mais qui portait un descendant privé de ce don par le sang de son paternel. Un corps parfait pour la criminel chassée des cieux.

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