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[Bal] Those nights. [PV Alyss]

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Jeu 08 Déc 2016, 01:00
I remember when we used to laugh about nothing at all. It was better than going mad.



La chaleur de la journée commençait tout juste à s’adoucir, le soleil descendant lentement dans le ciel. Tandis qu’il terminait la basse besogne administrative concernant l’écriture de son rapport, le jeune Chevalier était tout sauf concentré sur sa tâche. La plume grattait sur le parchemin, ne relatant pas du tout ce qu’il souhaitait écrire. Ce fut après avoir gaspillé trois pages de parchemin qu’il décida finalement de laisser tomber pour ce soir. Il était tout simplement exaspéré. Accoudé sur la table, sa tête prenait appui dans ses mains. Frictionnant ses joues frénétiquement, il finit par se les claquer. Ce n’était pas le temps de  se déconcentrer… Pourtant… Il en mourrait d’envie.

Il prit la décision de reporter son rapport à un autre chose. Sa mission n’était pas la plus attendue de l’Empire, seulement un banal contrôle de routine, après tout. Cela pouvait encore traîner un peu… Sûrement ? Lorsqu’il se releva, son corps le remercia de délier ses muscles, bien trop tendus. Il soupira, le regard porté vers la fenêtre. Elle était si proche… Presque à portée de main. Mais il ne pouvait pas traverser les frontières. Parce qu’elles appartenaient à l’ennemi. Qu’il serait, de sa cuirasse rougeâtre, la première tête à abattre, tout comme l’Empire ne les laisserait aucunement passé. Pourquoi était-elle née là-bas déjà ? Non… Pourquoi lui, était-il né ici ? Jamais il ne pourrait décemment l’imaginer sur le Continent Dorée… C’était bien trop dangereux pour elle.
Son front percuta violemment le mur proche de la fenêtre, de frustration. Il mourrait d’envie de la voir. Mais il n’oserait jamais. Trahir les siens, s’infiltrer chez l’ennemi… Ce genre de choses qui lui traversait constamment la tête, jusqu’à ce que sa conscience ait raison de lui. C’est impossible… Pourtant, il se souvint que sa mère lui disait que l’impossible n’était qu’aux barrières du possible. Y avait-il une solution… ?

Tournant en rond plus qu’autre chose, il finit par aller prendre une ronde de service, disant aux gardes de frontière qu’il irait camper quelque part, un peu plus loin, pour on entraînement. Comme il n’était pas coutume de questionner les Chevaliers sur ça, il put partir en toute tranquillité. Non sans avoir un petit secret caché sous sa cape de voyage. Il avait pensé milles fois, se déguiser, tenter l’impossible et aller à ce fameux bal dont Alyss lui avait si souvent parlé dans leurs rêves. Toute la joie qu’elle en exprimait à l’idée de cet événement lui avait mit du baume au cœur. Par pour eux, mais pour elle. Il se réjouissait de savoir qu’elle pouvait profiter de sa vie, d’être heureuse.
Lorsqu’il fut bien avancé, mais surtout assez loin du poste des frontières, il finit par monter son camp, dressant le feu qui servirait à le réchauffer ce soir. D’ici, il n’entendait même pas la musique. Juste le chant des grillons et le vent pénétrant la forêt. Le chant des arbres… ?  Il se demandait encore à quoi cela pouvait bien ressembler. Son regard se perdit dans les braises… Il mourrait d’envie d’être égoïste. De la contacter. De ne l’avoir que pour lui ce soir. Ce soir où ils étaient si proches… Ou il la savait si belle.

* Alyss… ?*

Il eut pour seule réponse l’écho de sa voix. Vide. Néant. Evidemment… Un couronnement, les protections magiques devaient être doubles. Qu’avait-il imaginé ? Qu’il pourrait comme ça, profiter d’elle, en toute impunité ? Vivre leur petite histoire idyllique sans prise de risque ? Il ne rêvait pas, c’était la réalité…

La chaleur du feu devenant étouffante, il retira sa cape, avisant sa belle chemise. Pourquoi n’avait-il pas le don de se camoufler ? De se transformer ? De l’inviter au bal ? D’en faire sa cavalière ? Ce soir, ça ne saura être que lui et lui seul. Partenaire de longues nuits en solitaires.

- J’aurai tant aimé, pouvoir te montrer à quel point tu as été un bonne professeur de danse…

Il soupira. Leur histoire n'était et ne restera qu'une utopie.


[Bal] Those nights. [PV Alyss] E8883b4583edc1e1f9b11a200e316365
Anonymous
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Jeu 08 Déc 2016, 02:34
«Hold me in your arms,
And dance with me tonight...
You make me feel so real»



Elle venait de franchir les portes qui menaient à la cours du Château, inspirant aussitôt une bonne bouffé d’air frais tout en ouvrant légèrement les bras de chaque côté et fermant les yeux. La nuit était douce. Au loin, elle pouvait entendre des gens rire et même le son de quelques grillons prêt du rempart. Elle finit par détendre ses muscles et rouvrir les yeux pour marcher un peu, laissant aller ses bras d’avant en arrière, observant les quelques plantation de fleur tout autour, pour donner l’impression qu’ils n’étaient pas entre quatre murs bien gardé, mais cela ne la leurrais plus.

Elle poussa plutôt un bref soupire, suivant le mur de pierre pour continuer un moment jusqu’au ciel, restant planté là, à contemplé les étoiles, pensant à Caliel, à quel point il lui manquait, à quel point elle aurait aimé qu’il partage cette soirée avec elle. À danser et à rire. À quel point étrangement, elle regardait ces Cavalières et ces Cavaliers… Danser. Ensemble... Oh, elle avait certes eu des danseurs… Mais pas Caliel. Danser avec lui c'étais... Différent. Ainsi donc, elle ferma les yeux et retira doucement ses chaussures qui lui faisaient un peu mal au pied, mais surtout parce-qu'elle voulais sentir l'herbe entre ses orteils. Elle enroula chacun de ses bras contre ses épaules et se remis un peu à danser en pensant à lui, à ce qu’aurait pu être cette soirée passé ensemble, tous les deux. Parmi les autres, tous les autres. Une brise vint souffler dans les arbres. Elle put la sentir lointaine, jusqu’à ce qu’elle puisse calculer le moment exacte où celle-ci l’atteindrais. Lorsque ce fut le cas, ses cheveux valsèrent un peu, alors que des murmures lui parviennent.

*Alyss, Alyss, il est là…* Il eut un petit rire en écho, suivant le vent. Alyss pouvait encore entendre les arbres ce mouvoir, faisant murmurer les feuilles. *Il est là, il est là, la frontière, la frontière! Il t'attend!* Puis, encore un petit rire. La jeune disciple risqua un bref sourire. Rien qu'à pensée à cette idée folle. Étais-ce vrai?

**Caliel?...**

Aucune réponse. Elle baissa la tête. Les arbres n’avaient pas l’habitude de lui jouer ce genre de tours. Ils étaient toujours, toujours gentils avec elle. Puis, elle releva la tête vivement. Bien sûr! D’ici, jamais elle ne pourrait entendre Caliel et lui, jamais il ne pourrait l’entendre. Cette simple idée lui pinça le cœur, avec horreur. La simple idée d’avoir raté le son de sa voix dans son esprit la désola au plus haut point. Elle ne resterais certainement pas ici et ratté la chance que tout ceci soit plus qu'un simple rêve, un espoir. Elle oublia de remettre ses chaussures et détala vers la sortie comme si sa vie en dépendait, relevant les pans de sa robe sous le regard surpris des gardes qui la suivirent du regard.

-Bonne soirée à vous!

Cria-t-elle dans sa course folle. Elle jeta un bref regard malgré elle vers se fameux côté droit des murs, où se trouvait les ruines de cette cabane… Bouh! Alyss poussa un cri de surprise et failli s’étaler de tout son long, se rattrapant de justesse. Elle fixa les lieux avec crainte. Crainte d’y voir sans doute une ombre s’y tenir. Celle de Takeshi. Depuis ce jour, elle n’avait jamais quitté le Château la nuit. Du moins toute seule. Elle avait bien trop peur. Elle excellera la cadence. Se dirigeant vers la ferme, le cœur battant la chamade. Caliel était là! Elle en oublia le Bal, les autres, l’heure, son souffle et même sa peur. Il la rendais courageuse!

**Caliel… ! Les arbres!... Je vais chercher un cheval e… A… ie.**

Silence radio, puis un rire cristallin put résonner dans son esprit.

**Je suis tombé… Fichu… Pieds… J’arrive attend-moi s'il-te-plait!**

Elle rit toute seule, secouant la tête de gauche à droite pour sa maladresse légendaire. Elle était si heureuse, ce serait la plus belle des soirées. Ah tu crois? Oh oui, viens Alyss, viens voir le grand méchant loup. Il n’a aucune imagination, moi, au moins, j’ai eu l’audace d’aller te cueillir, petite fleur. Tu t’en vas tout droit dans un piège. Je t'aurais averti. Les rires envahirent son esprit. Elle fronça les sourcils, entrant rapidement dans l’écurie, faisant sursauter les cheveux. Elle marcha vers le boxe de sa petite jument crème et l’ouvrit alors que la bête vint tout de suite placer son museau au creux de ses mains.

-Oui, bien sûr.

Sur ses mots qu’elle avait lancés de façon un peu arrogante, les voix la happèrent de plein fouet, suivis de cris. Alyss s’effondra instantanément. Je pourrais continuer comme ça toute la soirée, ou bien jusqu’à ce que je vienne te chercher. Ses mots la terrifièrent. Elle s’appuya alors contre la mangeoire de sa jument et se releva pour ensuite s’appuyer sur le cheval, les yeux toujours fermé, luttant. Elle n’avait pas du tout envie de savoir s’il la faisait marcher ou pas. Dans tous les cas, elle devait fuir. Rejoindre Caliel au plus vite. Il saurait la protéger. Ses paroles lui avaient fait peur, c’était bien évident. Elle arriva à grimper sur l’animal, puis s’y agrippa et la lança au galop, quittant les lieux en flèche.

Cheveux dans le vent, volant à travers Émeraude à vive allure, Les douleurs mentales ainsi que les voix diminuèrent, mais Alyss garda sa cadence et sa position sur la jument. Peut-être serait-elle assez rapide pour qu’il ne l’attrape jamais. En robe, sans scelle, valait tout de même mieux bien se tenir. Elle avait déjà expérimenté la chose, mais à cette cadence vertigineuse et dans l’obscurité de la nuit, jamais. Elle avait envie de parler à Caliel, déjà, mais elle n’osa pas. Ils préféraient garder leurs messages télépathiques au minimum et c’était bien comprenable. Elle c’était même un peu laissé emporter par le bonheur de le savoir là et la surprise. Avisant la luminosité d’un feu au loin, elle sentie son cœur bondir de joie. Elle avait envie de crier son nom, mais elle ne le fit pas. Sans doute l’avait-il senti approchée, comme elle, elle c’était fiée à ce qu’elle sentait pour le trouver. Il put sans doute entendre les pas de son cheval s’approcher à vive allure pour finalement arriver à son petit campement. Sa jument fut à peine arrêter qu’Alyss, le sourire fendu aux lèvres avisait Caliel, glissa de l’animal et couru vers lui pour se jeter dans ses bras aussitôt et compté y rester quelques minutes, assurément.

-Il faudrait que je me pince, mais je n’ai pas envie de te relâcher tout de suite…

Il pouvait sans aucun doute sentir le coeur de celle-ci bondir à vive allure dans sa poitrine, trahissant sa course folle pour venir le rejoindre, au plus vite. Sans compté tout simplement l'emballement de le voir, d'être dans ses bras encore une fois, enfin. Les cheveux un peu en bataille et les joues légèrement rosée pas sa course folle, elle ouvrit les yeux pour avisé devant elle la chemise blanche qu’il portait. Curieuse, elle détacha doucement sa tête et l’avisa. Il était bien paré et bien peigné. C’était la première fois qu’elle le voyait habiller comme ça et elle devait avouer qu’il surpassait de loin son imagination, quand elle avait dansé avec lui, plus tôt, rêveuse.

-Tu es vraiment beau ce soir Caliel

Elle lui sourit. Profitant de chaque trait de son visage éclairé par le feu, de cette nouvelle vision de lui. De son odeur, sa chaleur. Avait-il eut lui aussi quelque chose d’important de son côté? Elle n’avait même pas réalisé qu’elle venait de passé la frontière, comme si de rien était pour le rejoindre. Tout ce qui comptait c’était le moment présent. Lui et elle. Elle tira doucement une main vers le visage de son utopie afin de toucher celui-ci, s’assurant qu’il était bien là. Elle éternisa le contact en se trouvant l’excuse d’une mèche rebelle qu’elle repoussa doucement de son front, qui revint aussitôt à sa position initiale. Ses yeux se perdirent aussitôt dans les siens. Elle aurait pu y rester accrocher des lunes entières. Jamais elle ne s'en lasserait. Chaque fois était nouvelle, réconfortante. Comme si elle était complète. De nouveau. Elle réalisa cette proximité alors que le souffle de son ange s'écrasais sur son nez et put sentir ses joues se réchauffés aussitôt. Elle baissa le regard, gênée par ses propres pensées... Elle remarqua ses pieds. Ah oui. Ses souliers…
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Jeu 22 Déc 2016, 20:04



*Caliel… ! Les arbres!... Je vais chercher un cheval e… A… ie.*

Il sursauta soudainement. Alyss. Il venait bien d’entendre la voix d’Alyss ! Pourquoi lui parlait-elle des arbres et d’aller chercher un cheval ? J’arrive attend-moi s’il-te-plait. Non… Il devait halluciner, rêver. Etait-ce possible ? Avait-elle réellement reçu son message télépathique ? Il ne sut quoi en penser… Aurait-il dû se résigner ? Pourquoi n’avait-il pas pensé aux conséquences… ? Pourquoi y songeait-il que trop, maintenant !? C’était bien trop dangereux… Non. Alyss serait sage, n’est-ce pas ? Jamais elle n’oserait traverser les frontières ennemies.

Il se mit à faire les cents pas. Il ne pouvait sonder le  territoire guère loin et il y avait bien trop de monde pour être sûr qu’il s’agissait bien d’elle en approche. Alors, il tourna en rond, plusieurs minutes. Qui furent diablement longues... Le Chevalier était divisé… Il avait assurément envie de la voir arriver, de pouvoir la toucher, la contempler… Passer ne serait-ce qu’une minute à ses côtés. Mais il redoutait. Les frontières étaient toujours bien gardées. Bien qu’avec sa présence à ce poste-ci, les gardes de frontières n’iront certainement pas faire leur ronde dans ce périmètre… Cela restait bien trop dangereux pour qu’elle s’y risque.

Et pourtant…

Tu es faible. Tu vas courir à sa perte. Tu en sera l’unique responsable.

Soudainement, des pas résonnèrent au loin. Le crépitement du feu ne se fit plus entendre tant il était concentré par cette approche. Etait-ce elle ? Son cœur se mit à tambouriner dangereusement. Il n’eut pas à se poser la question plus longtemps car les hennissements se firent plus distincts et qu’il vit sa chevelure rosée se dessiner au travers de l’obscurité, toujours accompagnée de cette douce aura qui lui était propre. Il s’avança de deux pas vers elle, à la fois inquiet et ravi, la couvant du regard. Ce n’était pas réel. S’était-il endormi ? Combien de temps s’était-il écoulé, alors ? Dans celle robe et ainsi coiffée, il croyait que ses rêves lui jouaient des tours. Et pourtant, indéniablement et inexorablement, il espérait sa présence.
Faisant fit des limites, des barrières, des frontières, une tornade rosée au doux parfum s’abattit dans ses bras. Ses yeux trouvèrent la paix qu’ils recherchaient tant, se fermant, tandis que ses narines humaient cette nouvelle senteur. Il sentit tout son corps se réchauffer derechef. Ses bras l’encerclèrent priant tous les Dieux pour ne jamais l’en retirer. Pourtant… Elle ne devrait pas être là.

- Il faudrait que je me pince, mais je n’ai pas envie de te relâcher tout de suite…
- Alors n’en fais rien…

Beau ? Il n’avait jamais vraiment considéré la question… Mails il était vrai qu’il avait particulièrement arrangé son apparence ce soir, dans l’espoir inavoué de peut-être pouvoir la rejoindre dan une belle robe, une fois qu’il se serait endormi. Que pouvait-il demander de plus ? Il la voyait. Là, devant ses yeux. En chair et en os. Toute entière. Un sourire se dessina tendrement sur ses lèvres, tandis que son regard la détaillait encore de milles façons.

- Que devrais-je dire de toi ? Tu es merveilleusement belle.

Elle l’était, en tout  temps. Chaque jour. Qu’importait la situation, il ne cessait d’être subjugué par ses courbes dansantes, par ce sourire qui l’habillait de milles éclats. De ces yeux pétillants qu’il ne se lassait de contempler. Et de son doux visage, encadra par de longues boucles rosées, descendant en cascade le long de son dos. Zone dans laquelle Caliel rêvait tant de fois de passer ses mains… A nouveau, il lui sourit. Malheureusement, ses inquiétudes revinrent bien trop vite.

- Alyss, ajouta-t-il tandis que sa main gantée trouvait le contact de sa joue, il ne faut pas que tu restes ici, c’est bien trop dangereux… Ils auraient pu te tuer, rien qu’au moment où tu as franchis la frontière !

Il aurait tant voulu la garder éternellement, rien que pour lui. Egoïstement. Ce n’était pas possible… Irianeth était bien trop dangereux pour elle. Il ne voulait pas l’y contraindre. Et passer les frontières pourrait être considéré comme une attaque ennemie ou une trahison pour sa patrie. Bien que… Leur relation en elle-même en était déjà une. Pourtant… Son regard lui criait de rester. De faire fît des convenances, des dangers. Rien que le temps d’une soirée… Et si… ? Et si, il éloignait les gardes ? Ils pourraient ainsi être seuls… Il envoya donc un message télépathique, adressé aux autres gardes de la patrouille. Leur indiquant qu’il prendrait le tour de garde du vingt-troisième secteur pour les heures à venir. C’était risqué, il le savait. Mais elle était si belle, si réelle… Comment pouvait-il lui résister ? Il soupira, laissant jouer ses doigts dans ses cheveux si joliment coiffés.

- J’ai prit le tour de garde du secteur. Cela ne nous accorde que quelques heures… J’avais tant espéré pouvoir te revoir, si tu savais…

Son regard se perdit dans le sien, quelques instants. Il avait peur. Terriblement peur de causer sa perte. Jamais ne pourrait-il se pardonner si par sa faute, malheur devait lui arriver. Le crépitement et la chaleur du feu avaient beau être des sons rassurants, son ventre se tordait de doutes et de peurs.

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Ven 23 Déc 2016, 03:36
C’était si soudain. Comment pouvait-elle arriver à passer entre l’euphorie, la frayeur, puis l’euphorie de nouveau presque en un claquement de doigt? Comment lui en vouloir. Dans ses bras, tout allait si bien. Les voix n’étaient plus là pour le moment et elle se garda bien de ne pas y pensés trop longtemps de peur de ne se porter malheur comme elle semblait si bien le faire…

« Alors n’en fais rien…»

Elle sourit. C’était comme un rêve, mais, elle savait que cela en était pas un. Du moins, si elle se réveillait, elle serait tout de même heureuse, car elle saurait qu’ils c’étaient vue tout de même, mais elle devait avouer préférée cette réalité-là, que la secondes qu’ils avaient. Elle aimait ce les appeler rêves, mais elle refusait d’y croire totalement. Ce n’étais après tout devenu pour elle comme une seconde vie, un second souffle. Rêve n’était qu’un mot pour décrire des songes irréels, de l’imaginaire. Caliel n’étais pas irréel, peu importe où elle le verrait. Il n’était pas le fruit de son imagination, il était toujours mieux que cela. Comme maintenant, tout beau vêtu, bien plus vrai que dans son imaginaire qu’elle avait laissé virevolté avec elle au Bal.

Elle ne put s’empêcher de sentir ses pommettes se réchauffée lorsqu’il lui renvoya le compliment. Merveilleusement? On ne lui avait jamais mentionné chose pareille. De toute façon, venant de son utopie, tout sonnait toujours plus beau, plus doux. Si elle n’avait pas refusé de se détacher de ses bras, elle aurait sans doute tournoyé un peu sur elle pour lui montrer comment sa robe était jolie et lui raconté comment elle l’avait obtenue.

Elle alla ouvrir la bouche, mais il la devança. Prononçant son nom, elle leva les yeux vers lui, curieuse. Son ton de voix avait changé légèrement de tonalité, elle n’aimait pas ce genre de tonalité. Elle résonnait en regret, ou en crainte. Du moins, c’était l’impression qu’elle ressentait. Sa main gantée alla trouver sa joue. Elle y déposa sa main par réflexe, sans trop y songer tout en lui offrant un sourire malgré elle. À la suite de ses mots, elle le perdit. Son corps se crispa un peu en réalisant la situation, puisqu’elle n’avait pas songé deux secondes aux conséquences. La frontière. Elle était donc en territoire Irian? Le monde pourtant était le même, tout autour. Pas plus différent qu’à Émeraude… Et Caliel était là. Mourir. C’était… Éphémère. Parfois elle s’en fichait, parfois elle voulait, parfois elle en avait horriblement peur. Pour voir Caliel… Jamais elle ne voulait avoir peur. Elle refusait.

Il fut tiré de ses pensées en sentent un échange télépathique de sa part. Elle fronça les sourcils. Ce méfiait-elle de lui soudainement? Pas du tout. Avait-on alors perçus qu’elle était ici? Elle devint un peu nerveuse malgré elle. Avisant sa jument tout près. Il la coupa dans son montage de plan dévasions, lui annonçant simplement qu’il avait pris le tour de garde… Ah oui… La garde, les tours… La surveillance, sont titre. Chevalier… D’Irianeth. Elle n’oubliait pas, mais, elle avait du mal à toujours réellement y pensée. Lorsqu’il s’agissait de son utopie, le fait de songer qu’ils soient ennemis était tout simplement inconcevable dans son esprit. Sans doute l’ignorait-elle volontairement. D’un autre côté, elle ne pouvait pas vraiment. Il était son secret. Pourquoi le garder alors si cela aurait été quelque chose de… Bien. Pourtant, au plus profond d’elle-même, elle savait que ce n’étais pas mal, ce l’étais simplement pour tout le reste autour et sincèrement, lorsqu’elle y pensait, cela lui faisait tout simplement… Mal.

Et la suite. Elle risqua de nouveau ses prunelles dans les siennes. Il voulait qu’elle reste, il semblait heureux. Pourtant, cette impression qu’il était tétanisé, ne faisait que lui faire peur à elle aussi. Elle avait toujours vécue dans la peur… Petite, les peurs de sa mère, de son père, de ses frères et sœurs, des autres. Des peurs qu’on ne lui avait jamais dévoilée jusqu’à ce qu’elle la torture. C’était amusant. Puis maintenant, encore la peur. Tous les jours, toutes les nuits et puis Caliel aussi. Elle reteint un soupir, mais fit plutôt un sourire. Peut-être un peu triste. Puis, elle secoua la tête.

-Et bien je suis là, maintenant. Les arbres m’ont dit que tu étais ici et que tu m’attendais lorsque j’étais sortie dans la cours pour prendre un peu l’air et dégourdir mes pieds de mes chaussures… Je préfère danser nue pied, mais dans un Bal ce n’est pas très bien vue, tu sais, la Noblesse et tout… Tu leur à parler? Aux arbres je veux dire?

Après tout, c’était possible. Peut-être qu’il avait essayé? Elle était curieuse de savoir. Les arbres écoutaient toujours. Ils savaient parfois des choses avant les gens, parfois aussi ils savaient des choses que personnes ne savaient. Comme les secrets.

-Ils ne m’ont pas précisé que tu te trouvais de l’auuuutre côté de la frontière… C’est bizarre quand même… Je veux dire. On en parle tellement en mal ici, pourtant le monde est identique d’un côté comme de l’autre… La seule chose qui les démarque c’est une ligne invisible, avisé par quelques drapeaux… Dis…

Elle se détacha de lui et un eu sourire presque malicieux, mais plus enfantin qu’autre chose puis se tourna pour observer en direction d’Émeraude.

-Ont pourrais être dans deux Royaumes différent, dans deux fratrie différente, toi et moi… Ce soir et maintenant. Ont à qu’à mettre nos pieds de chaque côté et ont sera tooootalllement à plein d’endroit à la fois! Aller viens!

Sur ses mots, elle lui saisit une main et gambada quelques sauts pour finalement cesser en sentent le regard de Caliel sur elle, se retournant pour l’observée tout en prenant une cadence qui allait mieux avec son rythme à lui.

-Quoi? Pourquoi tu me regarde comme ça? J’ai dit quelque chose de bizarre?... Avoue, tu n’y a jamais pensée.

Elle lui sourit de plus belle. Puisqu’ils n’étaient plus dans les bras l’un de l’autre, elle en profita pour l’observé encore un peu, puis se senti rougir. Ah oui! Sa robe! De sa main libre elle tira un peu sur le tissu puis, relâcha un moment la main de son ange pour faire un tour sur elle-même. Elle lui reprit aussitôt la main, comme si avoir failli à ce contact quelques secondes l’avait empêché de respirer. Toujours le regard sur le tissu, elle prit la parole.

-C’est mon Père…

Elle craint aussitôt les représailles. Ce mot était pire que… Que quoi? Tu m’appelle. Alors je te réponds. Tu t’ennuis de moi petite fleur?. Tout.  

-… Qui me l’a offert.

Elle releva ses yeux vers Caliel et reprit aussitôt son sourire.

-Je la trouvais vraiment jolie. Je suis contente que tu puisses la voir. C’était une journée tout de même importante aujourd’hui. Tu le sais, je tes casser les oreilles avec ça presque toute une nuit.

Elle haussa les épaules, détournant le regard un peu gêné. Elle adorait ce genre d’évènement et elle savait comment elle pouvait devenir trop enthousiaste avec toutes ces histoires de danse.

-C’était aussi et surtout le trente-six hème anniversaire de mes parents. Je crois qu’ils détiennent le record de tous les ordres confondu. Je leur ai fait un gâteau pour l’occasion. J’aurais dû songer à t’en prendre un bout quand je suis passé par la ferme, mais bon… J’aurais bien aimé avoir ton avis. Tu as une saveur en particulier? Je t’en ferais un juste pour toi à moins que tu préfères les biscuits?

Elle finit par attendre. Le pauvre, elle ne lui avait presque pas laissé la chance de glissé un seul mot. Elle était simplement… Heureuse. Heureuse qu’il soit là et qu’elle, elle soit là. Elle voulait sans doute lui changer un peu les idées, même si techniquement il devait ‘’garder’’ la frontière. Il le faisait non? De toute façon, tout Émeraude devait être soit au Bal, soit en train de dormir. Elle ne voyait pas vraiment qui pourrait les apercevoir à cette heure, parmi les arbres de surcroit. Son regard se posa d’ailleurs sur ceux-ci. Puis sur Caliel. Elle observa ensuite les alentours. Ils devaient techniquement être vraiment tout prêt…

-À tiens! Un drapeau!

Elle s’en approcha un peu. C’était un Drapeau d’Irianeth. Elle se tourna vers Caliel, songeuse.

-Je me demande qui en a mis le plus. Tu crois que quelqu’un les as vraiment comptés? Bref, si jamais tu n’as rien à faire lors d’un tour de garde, tu viens de trouver une activité. Tu me diras tu arrives à combien. Je te promets de ne pas te croire.

Sur ses mots, elle lui fit un bref sourire.
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Jeu 29 Déc 2016, 01:04

I won’t be scared, even if my world is falling appart. Cuz’ I know you’ll be here, like you’ve been from the start.



Le bal, la noblesse… Tant d’éléments qu’il n’avait encore jamais pu vivre sur Irianeth. La musique n’était pas bannie, mais personne n’en jouait. Excepté quelques rares moments où sa tante Janita se mettait à chanter et à jouer du luth. C’était donc avec beaucoup de difficultés qu’il s’était aventuré à imaginer ce que pouvait être une réception dansante… Un bal, comme elle semblait l’appeler.

- Non… Rien de tout ça. J’ai juste pensé à toi. Et tu m’as répondu !

Doucement, il se mit à rire, lui embrassant le front tout en posant son menton sur le dessus de son crâne pour venir l’y embrasser, l’encerclant encore plus de ses bras. Lorsqu’elle émit sa constatation, il ne put s’en rattacher à quelque chose qu’il connaissait déjà, puisque ce n’était pas le cas. Il avait longuement vu l’autre côté des frontières, depuis les postes d’observation et de garde, mais rien qui n’aille plus loin. A quoi pouvait bien ressembler Emeraude ? Et la vie là-bas ? Etait-elle si différente que sur Irianeth ? Ces lignes invisibles, comme elle en parlait, créaient bien des séparations. Il avait tant de fois entendu dire dans les préceptes d’Irianeth que l’Empire était là pour rallier toutes les nations. Pour qu’il n’y ait plus jamais de frontière. Enfant, il ne s’était jamais questionné sur le sujet, étant donné que l’Empire ne laissait pas place à la philosophie qui n’était pas la sienne. Le bien, le mal, les méchants, les gentils… Toutes ces notions qu’il avait finit par remettre en question dès lors qu’il dû faire l’amalgame entre le Royaume d’Emeraude et Alyss.
Lorsqu’elle se détacha soudainement de lui, il la regarda avec beaucoup de curiosité. Que devait-il lire au travers de toute la malice de son regard ? Que pouvait bien lui traverser l’esprit en ce moment même ? Son regard incertain continua de la contempler. Il embarquait déjà dans son idée sans même avoir une once d’idée de ce qu’il pouvait bien en être. Être à plusieurs endroits à la fois ? Oublier les frontières… Être à la fois à l’endroit et l’envers. Un peu là bas, un peu d’ici. Dans deux nations. Deux camps ennemis. L’allégorie de ce moment représentait à lui seul toute leur histoire, après tout. Pourquoi ne pas pousser encore plus le paradoxe ? Il ne pipa mot, se laissant guider d’un sourire. Bien qu’il se fasse aisément tiré par son empressement, il n’allait pas aussi vite que ses bondissements. Allure qu’elle réajusta au final, en jetant un regard sur lui. Il lui sourit à nouveau, plus qu’amusé par son entrain.

- Non, jamais. Il n’y a qu’avec toi que je pense aux choses les plus folles de la vie.

Il se mit à rire, sincèrement. Comme il le faisait bien trop peu sans elle.

- Et je crois que je commence à aimer ça bien plus qu’il ne le faudrait.

Sur ses mots, il se mit face à elle, lui attrapant les mains et débuta à son tour une course pour s’approcher au plus près des frontières. Seulement, après quelques pas chanceux s’en suivit un plus maladroit, les faisant soudainement chanceler jusqu’au sol, Caliel le premier. Il réceptionna Alyss de plein fouet et se mit à rire de la situation. Il n’y avait qu’en sa présence qu’il pouvait se sentir aussi léger. Comme enclin d’un vent de liberté dont il goutait chaque instant. Puis, il se releva finalement, l’aidant de sa main à en faire de même. Sa main tenait toujours la sienne tandis qu’il la dévorait du regard, elle et ses joues déjà rosies par l’exercice. Elle se recula par la suite, tournant sur elle-même, jouant se sa robe dans le vent.
Elle présenta ce cadeau comme étant un cadeau de son père. Il ne pouvait dire, il avait bon goût concernant ce qui pouvait mettre en beauté sa fille. La notion d’un paternel rattacha Caliel à cette obscure idée que tous deux avaient leurs attaches, leurs racines… Qu’ils avaient à perdre, chacun de leurs côtés… Intérieurement, il se gifla. Ce n’était pas le lieu pour devenir morose. Elle continua donc en reparlant de cet événement dont elle lui avait tant parlé.

- Tu le sais bien, tu peux me casser les oreilles autant que tu le voudras. T’écouter est loin d’être une corvée. Et ton père a fait un excellent choix.

Trente-sixième anniversaire… Pouvait-il seulement l’envisager pour son avenir ? Et quel avenir ? Etait-ce un anniversaire d’amour ou de mariage ? Il savait que sur Emeraude, les mariages étaient beaucoup plus de coutumes qu’ici, sur Irianeth. A vrai dire… Hormis quelques nobles et son oncle Ryan, il ne connaissait guère peu d’époux. Lorsqu’elle continua à parler sur ce fameux gâteau de célébration, il réfléchit à ses propres préférences.

- J’aime beaucoup les amandes. Oh, les noix aussi ! Et toi, que préfères-tu ?

Il ne put s’empêcher de la détailler une nouvelle fois et ce malgré l’obscurité ambiante, à quelques mètres du campement qu’il s’était monté. Elle semblait observer en toute quiétude les environs. Que cherchait-elle ? Est-ce que les arbres chantaient pour elle ? Il ne sut dire ce qu’il lui passait à l’esprit en cet instant, mais cela lui permit de pouvoir la regarder encore, sans jamais s’en lasser. Quelque chose sembla soudainement attirer son attention… Un drapeau de lignage.

- Il y a très exactement 3 256 drapeaux rouges jusqu’à la moitié ouest de la frontière, ajouta-t-il, le plus sérieusement du monde.

Voyant la crédulité habiter son regard, il haussa un sourcil, moqueur, avant de se mettre à rire.

- Quoi ? Tu m’as promis de ne pas me croire !

Puis, sans attendre son reste, il se retourna, faisant deux très grands pas. Son cœur battait à un rythme effréné. Il avait passé la frontière des drapeaux… Il était sur Emeraude. Il jaugea donc les alentours.

- Hmm… Tu as raison. Ce n’est pas si différent de ce côté-ci, fit-il, songeur. Oh si ! Les drapeaux sont verts ! Waw. Je suis dépaysé, ça y est.

Sa tête acquiesça à ses dires. Puis, il lui fit signe de s’approcher, ses pieds toujours planté de l’autre côté de la ligne. Lorsqu’elle fut à sa portée, il l’attrapa dans ses bras pour l’enlacer, leurs côtés respectifs échangés. Frontière… Quelle étrange notion que cela devenait soudainement. Il n’appartenait plus à un Royaume. Il n’était qu’un habitant de son cœur. Puis, l’attrapant fermement, il la souleva du sol pour les faires pivoter tous deux. Ils étaient maintenant dans les deux camps, un pied de chaque côté. Puis, il lui murmura à l’oreille :

- Ce soir, qu’importe les couleurs. Je serai ton cavalier.

Il ne su dire si c’était la magie du moment où toute l’intimité qu’il ressentait, mais il fut totalement transporté. Son regard plongé dans le sien, le contemplant une nouvelle fois. Tandis que son index lui caressait doucement la joue, il lui sourit. Un dernier sourire accordé tandis qu’il se penchait légèrement vers elle.

- Merci d’être apparue dans ma vie.

Et que ses lèvres scellèrent sur les siennes la promesse inaudible d’un amour interdit.


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Ven 30 Déc 2016, 13:34
Son sourire était aussi agréable à regarder qu’un coucher de soleil. Et chaque couché de soleil qu’il lui offrait avec celui-ci ne faisait que l’émerveillée d’avantage. Quant à son rire, il était aussi vif que l’éclat d’une lanterne, éclat qu’elle ne serait jamais capable de recrée avec ses paumes, car il n’était pas aveuglant en soit, il était doux, pénétrant chaque parcelle de son corps, la faisant fondre de l’intérieur, agréablement.

Elle ignora sans doute volontairement son commentaire concernant les arbres. Elle n’arrivait pas alors réellement à comprendre ce qui faisait en sorte que les arbres l’avaient entendu, mais elle tâcherait d’investigué auprès d’eux dès qu’elle arriverait sans doute à détacher son regard de Caliel, c’était donc s’avouer qu’elle ne le ferait que lorsqu’il ne serait plus là et elle non plus. Cette pensée l’attrista alors qu’elle se souvenait qu’ils n’avaient que quelques heures. Jusqu’à quand, la prochaine fois? Ils ne le savaient jamais, aucun des deux. Alors c’était inutile d’y pensé. Il était là et elle aussi.

Elle se laissa alors entraîner par lui en reprenant son sourire dès qu’elle se retourna pour croisé son regard de nouveau. Il chancela plutôt brusquement, tirant alors sur sa main ce qui la força à faire de même, n’ayant jamais été des plus habiles sur ses jambes, sauf sans doute pour danser. Elle tomba alors sur lui en laissant échapper un bref cri de surprise qu’elle transforma bien assez tôt en rires qui se joignirent volontiers à ceux de son ange. Puis, il finit par se redressé, l’aidant gentiment à faire de même en lui tendant une main qu’elle repris volontiers, non sans laissé glisser un sourire timide sur ses lèvres, détachant quelques peu son regard de ses prunelles captivantes, mais elle finit bien tôt ou tard par les redéposer sur lui alors qu’il répondit à son commentaire de plus tôt. Elle haussa les épaules, toujours un peu gêner lorsqu’il approuva le choix de sa robe.

Alors qu’elle avait entreprit de rechercher du regard les Drapeaux, Caliel, lui, finit par répondre à sa question concernant ses préférences en saveur de gâteau. Elle lui sourit donc. Elle connaissait une seule recette de gâteau aux amandes, mais pas aux noix! Cependant, elle en connaissait une de biscuit! À cette pensée, elle se sentait déjà victorieuse sur l’estomac de celui-ci et songeait déjà au moment où elle pourrait tenté de lui faire goûter, ce qui commença rapidement à devenir compliqué, oubliant par le fait même de répondre à la question qu’il lui avait rendu, puisqu’elle avait repéré un Drapeau et s’en était donc approché.

Lorsqu’elle lui lança son idée sur le comptage de Drapeau, elle ne réprima aucunement un air surpris lorsqu’il lui sortit un chiffre, le croyant aussitôt malgré ce qu’elle venait de lui dire. Après tout, il n’avait même pas semblé y réfléchir une seconde, ni même sourciller. Comme si ce chiffre était connu de tous, sauf d’elle. Elle avisa son air sérieux, totalement bouche-bée, jusqu’à ce qu’il finisse par rire, chose qu’elle fit aussitôt à son tours. Le rire de Caliel était contagieux. Il fallait aussi avouer qu’elle venait de comprendre qu’elle c’était bien fait avoir. Pathétiquement naïve.

Sans lui laisser la chance de répliquer quoi que ce soit, il se retourna brusquement dos à elle et fit deux grand pas à son opposé. Elle réalisa qu’il était donc à Émeraude et elle à Irianeth. C’était très bizarre lorsqu’elle y pensait très rapidement, mais pas du tout à la fois. Elle l’observa un moment alors qu’il se retournait face à elle, avisant les drapeaux. Le monde n’avait pas cessé de tourner. Elle s’esclaffa face à ses paroles, posant rapidement une main à sa bouche, un peu gêner. De quoi? Bonne question. Être heureuse avec Caliel n’avait rien d’un pêcher. Pas pour elle. Il n’y avait non plus personne pour l’entendre rire, de toute façon mise à part lui. C’était sans doute l’habitude de traîner au Château ou à la Tours et de tâcher d’être silencieuse ou respectueuse. Aussi parce-que parfois cela lui arrivait, même lorsqu’elle ne semblait avoir aucun interlocuteur.

Il lui fit signe alors d’approcher, chose qu’elle ne se fit pas prier pour faire alors que ses jambes s’activèrent machinalement avec une certaine hâte de réduire les quelques pas entre eux et d’appliqué l’idée des frontières, d’en faire fit ou bien d’en rire. Dès qu’elle fut à sa portée, il l’attira à lui pour l’enlacer de ses bras. Se ramollissant aussitôt, elle fit de même avec les siens, appuyant sa tête contre lui et profitant de ce moment secret entre eux. Le monde à l’envers quelques instant, ou presque totalement là où ils devaient être? Elle le sentit soudainement la tenir plus fermement puis, ils tournèrent légèrement. Amusée, elle détacha sa tête de lui et avisa leurs pieds. Ils étaient partout à la fois et ensemble! Un sourire se dessina sur ses lèvres. C’était idiot, mais c’était comme si tout était soudainement possible.

La voix de son utopie murmura à ses oreilles une douce révélation qui la fit frissonner. Ce n’était pas tant seulement les mots, c’était tout. Son cœur, son souffle contre elle, ce petit bonheur, cette agréable et différente proximité avec Caliel, lui... Comme plus tôt. Elle pouvait sentir ses joues s’enflammée encore une fois, parce-qu’en fait, elle souhaitait plus que tout, depuis le début de cette histoire de Bal qu’il soit son Cavalier et ce soir, il lui offrait. Ici, partout à la fois. Elle s’entait son cœur s’affolé dans sa poitrine, joyeusement. Elle leva un regard vers lui, lui souriant alors qu’il lui caressa doucement la joue de son index et comme elle ne pouvait se l’empêcher, déposa sa main sur la sienne. Ses yeux se perdirent aussitôt dans les siens. Elle y resterait des lunes entières. Jamais elle ne s'en lasserait. Il y avait quelque chose de captivant dans ses prunelles, le fond de son âme, de son cœur, ce qu’il était et même tout ce qu’il voulait être. Il se rapprocha alors d’avantage d’elle doucement, lui offrant toujours ce doux sourire, complice qu’elle ne pouvait s’empêcher de lui rendre.

«Merci d’être apparue dans ma vie.»

Elle avait pu sentir son souffle chaud contre ses lèvres. C’était bien la première fois que l’on s’approchait d’elle de cette façon. D’ailleurs, elle ne savait pas pourquoi, mais elle se sentait tout simplement envouté par son ange. Elle n’arriva à rien prononcer, alors qu’elle aurait aimé tant lui dire merci, elle aussi. Il la surprise en brisant la fine distance qui les séparait, posant doucement ses lèvres contre les siennes en un baiser. Sans doute qu’à cet instant, s’il aurait été possible d’exploser en millions de petite paillettes, qu’elle l’aurait fait. Son corps se contenta d'illuminer d'une certaine lumière, à son ainsu, son pouvoir étant toujours lié à ses émotions. Elle ne savait pas, en fait, ce qui venait d’arrivé, mais elle comprenait une chose assurément : Elle aimait Caliel, plus que tout et cet amour n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait ressenti auparavant. Étais-ce le baiser qui faisait cela? Non, c’était son cœur qui s’emballais toujours, son estomac, remplis de papillons, cette sensation de légèreté, de voler. Elle s’accrocha à lui de peur de s’envolé, puis brisa le baiser. Elle se sentait trembler. Pourquoi tremblait-elle?

-J’aimerais que tu soit mon Cavalier pour toujours… Parce-que… Je réalise à quel point j’ai besoin de toi pour respirer, à quel point... Je suis amoureuse de toi, Caliel… Depuis... Depuis...

Elle avait soudainement peur. Peur de réalisé tout cela et pourtant de le lui partager aussi ouvertement, comme si le simple fait que ces mots pouvaient être refusés, comme si le fait que peut-être, il avait glissé… Avec ses lèvres. Cette sensation de pouvoir s'envolée, tout comme s'éffondré à la fois alors qu'elle se demandais... Même si sans doute elle savait... Elle chercha sans même comprendre son propre geste à rencontrer de nouveau ses lèvres. Doucement, légèrement hésitante et timide. Voulant ressentir à nouveau cette collision de sentiments en elle, tout comme s’assuré elle aussi, de scellé cette promesse inaudible de cet amour qu’elle se refusait à être interdit.
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Mer 01 Fév 2017, 22:56



Il existe de ces rencontres qui chamboulent tout. Qui vous foute tellement à l’envers que vous ne savez même plus où se trouve le nord ou le sud. L’espace d’un instant, d’un regard, d’un jugement. Un souvenir flou que l’on cherche à mieux distinguer, de cette première fois. Comment aurait-il pu le prévoir ? Ou simplement comprendre à quel point un simple sourire peut tout changer ? Elle l’avait renversé, planté la flèche de son amour droit dans son cœur, et il en redemandait encore. Comme une faim insatiable. Quelque chose dont il ne pourrait se passer, qui hanterait ses journées à longueur de temps. Elle était entrée dans sa vie tel un tir à la catapulte, l’écrasant de pied ferme contre le sol rugueux. Progressivement, elle s’est installée. Devenant une habitude, puis un besoin. Une nécessité presque vitale de pouvoir la toucher, la sentir, la regarder. Comme si sa présence seule suffisant à combler ce vide qu’il ressentait constamment dans sa poitrine. Elle n’est rien. Foutaises. Elle te trahirait un jour. Ennemis.

Ennemis… Etait-ce réellement le mot qu’il désirait employer ? Impossible. Comment pouvait-il devenir l’ennemi de quelque chose d’aussi pure ? Etait-ce seulement possible de l’haïr ? Il se demanda bien qui en ce monde en serait capable.

Son contact se prit plus pressant, les rapprochant. Tandis que leurs lèvres étaient jointes, il passa l’une de ses mains dans son dos, la serrant contre lui, dans sa magnifique robe. Ce contact était plus profond qu’une simple étreinte donnée avec de la pudeur. Il pouvait sentir la chaleur qu’elle dégageait contre lui. Sentir son souffle sur son visage. Profiter de la douceur de ses lèvres. Lorsqu’il la senti s’éloigner quelque peu, il pu remarquer une étrange lueur bien plus intense que celle qu’il avait normalement l’habitude de voir. Elle brillait…

- Tu es rayonnante…

Murmure ou constatation, nul ne le savait. Les mots étaient simplement sorti, presque inaudibles, inspirant toute l’admiration qu’il ressentait à son égard. Elle avait besoin de lui pour respirer… Sa poitrine se gonfla, mélangée entre l’amour profond et la fierté d’être ainsi perçu. Il lâcha un léger rire, amusé.

- Je serai ton Cavalier pour toujours. Mes danses te seront toutes destinées.

Il déposa son front contre le sien, fermant les yeux. Cherchant l’inspiration pour prononcer ces mots si difficile à conjuguer. Cette unique phrase qu’il n’avait jusque là jamais dit à quiconque. Il n’eut pas le temps de répliquer que ses lèvres furent à nouveau prises d’assaut. Surprit mais apprécié, le baiser fit bondir son cœur violemment. Soudainement, ni même les frontières ni même leurs couleurs ne purent l’inquiéter. Tout était à la bonne place, au bon moment et surtout avec la bonne personne. Sa main vint caresser sa nuque, la caressant instinctivement, tandis que ses lèvres profitaient de toute la chaleur et la douceur dont elle seule savait faire preuve. Comme si soudainement, il retrouvait toute l’innocence dont il avait été privé depuis son enfance. Une touche de couleur pétillante dans un tableau déchiré par le temps. Il la serra contre elle tandis que le baiser s’amoindrit et vint se lover dans sa nuque où il se pressa de déposer à nouveau ses lèvres sur son corps. Prenant une grande inspiration, embaumée de son parfum, il laissa vivre le moment, se délectant de sa présence. Lorsque ses pensées revirent à lui, il réalisa qu’il n’avait pas apporté de réponses à sa déclaration… Il mourrait pourtant d’envie de prononcer ces mots, comme il s’était forcé de ne jamais succomber à cette tentation. Parce que le destin ne voulait pas les voir ensemble. Sinon pourquoi seraient-ils nés sur deux continents différents, si loin l’un de l’autre ? Comment pouvait-il juste abandonner cette peur de ne plus jamais la revoir ? De lui accorder plus de place dans son cœur qu’elle n’en prenait déjà… ?

Idiot.


Les sourcils se froncèrent. Ce commentaire n’était pas méchant, il le sentait… Il ne comprit pas pourquoi soudainement, elle lui donnait raison. Alyss ne pourrait jamais prendre plus de place qu’elle n’en avait déjà… Il lui accordait déjà tout… Ses rires, ses sourires, son cœur. Personne n’avait autant d’accès à son être qu’elle n’en avait… Aether était peut-être la seule personne qui pouvait s’en approcher.

Il se mentait encore à lui-même.

Trouvant milles excuses, refusant d’assumer complètement cet amour qui le déchirait tant qu’il ne discernait plus le bien du mal dans cette douleur. De nouveau, ses bras resserrèrent l’étreinte, cherchant à se donner consistance et force. Cette partie de lui-même qu’Alyss complétait. Il débuta sa phrase par un murmure :

- Je ne sais même pas pourquoi ces mots sont si difficiles à dire…

Il rit légèrement.

- Tu sais, je ne les ai encore jamais dis à personne. Pas même à ma mère. Tu es la prem-
- *Nous avons détecté une activité pile aux rebords de la frontière. Avez-vous vu quelque chose ?*

Le sang de Caliel se glaça lorsqu’il entendit le message résonner dans son esprit. Pourquoi maintenant !? Il se détacha d’Alyss aussitôt, cherchant du regard n’importe quoi pouvant les tirer d’affaire. Ils n’étaient pas si loin du campement… Mais quand même sur la limite de la frontière. S’il venait à les découvrir ici, ou si Alyss partait en courant… Elle n’aurait aucune chance. Sondant les alentours, il pu comprendre que le garde n’était pas encore à leur hauteur. Il fit le signe à Alyss de se taire et répondit finalement.

* Non. Aucune activité. J’ai simplement eu une  visite. Rien de bien important. Peut-être est-ce cela dont vous vous inquiétez ?*
*Oh. Bien. Je passerai donc sur votre ligne, vous méritez du repos pour ce soir après ce long voyage.*
* N-Non, sachez que c’est inutile. Tout se passe pour le mieux.*
* Ah ah ha ! Apprenez à accepter l’aide de vos compares mon p’tit gars. Je m’en viens sur votre secteur. Profitez de votre compagnie… *

Il ne savait soudainement plus s’il en était content ou plutôt paniqué. Sans plus réfléchir, il souleva Alyss dans ses bras, lui demandant d’être discrète car ils s’approchaient d’eux. Puis il parti à la course le plus rapidement qu’il put vers le campement… Il n’avait pas d’autres plans si ce n’était de la cacher dans la toile de sa tante, à l’abri des regards. Il pourrait ainsi simuler sa soirée en compagnie, sans avoir à dévoiler le visage de sa protégée du soir. Il manqua plusieurs fois de trébucher sur quelques branchages et pierres sur le chemin mais il tint le cap, ne voulant en rien la blesser. Une fois arrivée au feu de camp, malgré la présence réconfortante de l'âtre, il se précipita en direction de la tante. Reposant alors Alyss au sol, il l’observa, essoufflé.

- L-Le garde de la section… S’en… Il s’en- Il s’en vient. Ici. Il va falloir que tu te caches, le temps qu’il fasse sa- sa ronde, dans le coin.

Son regard affolé croisa le sien, il prit son visage entre ses deux mains.

- Il est hors de question qu’ils connaissent ton visage ici…

Le cœur battant à vivre allure il sonda à nouveau les alentours, se pétrifiant de le sentir marcher en leur direction. Ouvrant le tissu de la tante, il invita Alyss à s’y rendre, la suivant de près, après tout il fallait un scénario crédible. Ce n’était pas en étant à l’extérieur de la tante, tout seul, qu’il réussirait à convaincre les soldats. Néanmoins bien trop perturbé par la sécurité d’Alyss, il en oublia d’assurer la sienne et trébucha très médiocrement dans les cordes de maintient… Directement sur Alyss.

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Jeu 02 Fév 2017, 11:06


- Je serai ton Cavalier pour toujours. Mes danses te seront toutes destinées.

Elle n’avait besoin de rien d’autre. Cette seule réponse lui suffisait, la soulevant sur un nuage imaginaire où sans doute flottaient-ils, tous les deux. Ses lèvres contre les siennes étaient quelque chose de magique, qui lui donnait l’impression qu’elle risquait d’exploser en une tonne de petites poussières d’étoiles. Elle n’avait jamais osé un tel geste, de toute façon, elle ne cherchait pas vraiment à le comprendre, c’était sans doute comme ça. Elle savait pourtant que jamais rien n’égalerait cette sensation merveilleuse qu’était celle-ci, avec Caliel. La douceur, la chaleur, la… Sérénité l’espace d’un instant. Elle sentie une caresse nouvelle de la part de celui-ci dans sa nuque, douce et agréable. Pour elle, c’était beaucoup d’un seul coup. Beaucoup de sentiments, bien qu’agréable l’envahissaient. Elle ne pensait plus à rien, ni à leurs pieds de chaque côté des frontières, ni au fait qu’ils étaient ici, dans cette réalité. Après tout, tout se déroulait comme un rêve. Un doux rêve qu’elle n’aurait jamais osé avoir...

Doucement, leurs lèvres se séparèrent alors que son Cavalier resserra d’avantage son étreinte, les rapprochant encore plus. Elle se trouvait bête de se sentir si chamboulée, agréablement chamboulée par cette proximité nouvelle qu’ils se permettaient, en silence. Un silence où il n’y avait pas besoins de mot, ni quoi que ce soit. Tout simplement ce moment agréable, rien qu’à tous les deux. Elle put sentir celui-ci se lover dans sa nuque et l’embrassé de ses lèvres. Cela lui arracha un frisson qui se rependit dans tout son corps, lui donnant la chair de poule. Elle laissa échappée un petit rire alors qu’elle refermait ses doigts contre le tissus sur le thorax du Tanieth, ne pouvant s’empêcher de fuir légèrement, subtilement, malgré elle ses lèvres qui la chatouillait, mais pourtant, de le tenir, restant contre lui.

Il était silencieux, mais elle aussi. Elle laissa son front s’appuyer contre lui. Lui faisait encore une fois réalisé à quel point il était plus grand qu’elle. Si seulement ce moment pouvait durer éternellement, elle en serait bien heureuse. Là, maintenant, elle était bien. Elle se sentait en sécurité avec lui, comme si rien au monde ne pouvait leur arrivé. C’était un sentiment qu’elle n’avait jamais eu depuis… Longtemps, sauf quand elle était dans ses bras. Là, c’était différent. C’était encore plus fort alors que bien avant, elle n’aurait déjà pas cru cela possible. Caliel la serra encore d’avantage. Elle laissa glisser sa tête de côté, appuyant son nez entre la clavicule et le cou de celui-ci. Elle était si bien comme ça. Si seulement le temps voulait bien se figer. Pourquoi ne le faisait-il pas? Pourquoi était-il si long sans lui, ou quand les choses allaient mal et que lorsqu’ils étaient ensemble, elle avait l’impression qu’il lui filait entre les doigts? Elle poussa un bref soupire. Un soupir de béatitude. Malgré tout.

Caliel pris finalement la parole. Elle l’écouta, fermant les yeux, comme si cela lui ferait apprécier d’avantage le son de sa voix. Ces mots… Il y en avait tant, non? Son rire la fit sourire alors qu’il continua sur sa lancé. Qu’avait-il donc jamais dit à personne? Elle n’était pas sûre de ce qu’il voulait dire, mais dans tous les cas, elle était heureuse, comme sa aussi. Il n’avait pas besoin de parler, de trouver des mots, elle ne lui avait pas demandé, elle se contentait de tout. Elle avait eu du mal elle-même, elle n’avait même pas été en mesure de terminer sa phrase, laissé éternellement en suspens, comme un secret. Leur secret silencieux.

Il fut coupé sur sa lancé. Elle aurait sans doute trouvé cela regrettable de ne pas connaître la suite de ses propos si son esprit n’aurait pas subit une douche froide et violente venant de la réalité. Son corps se crispa tout entier, malgré elle. De la peur? Qu’elle question. La peur faisait partie intégrante de sa vie. Bondissant, le… Chevalier se détacha d’elle aussitôt, avisant les alentours les sens en alerte. Étrangement, cela lui fit un pincement au cœur qu’ils se séparent ainsi. Un retour à la réalité trop vif pour son petit cœur qui en redemandait encore. Elle se contenta de jeter un bref regard vers le campement où était restée sa jument alors que d’instinct, elle chercha à détecter la menace qu’elle capta non loin. Tant mieux, ça commençais à devenir trop mielleux tout ça. Alyss avisa Caliel qui lui faisait signe de rester silencieuse et répondit à la garde qui approchait. Même si elle courait pour attraper son cheval, elle risquait d’avoir de sérieux ennuis, c’était un fait. Ils étaient hors de vue, mais trop prêt. Quant à l’idée de tout simplement traversé la frontière, il était à parié qu’on risquait trop de la rattraper, bien qu’elle courait plus vite sans souliers.

Elle jeta un regard curieux à son Ange lorsqu’il répondit au message en mentionnant qu’il avait de la compagnie. Elle ne comprenait pas vraiment où il voulait en venir et ce demanda pendant quelques secondes s’il ne venait pas de faire une erreur. Et s’il venait voir? Un peu plus nerveuse que plus tôt, elle se mordit la lèvre en entendant la réponse de la garde, puis le reste de leur échange, impuissante. Dès que le Tanieth annonça qu’il venait malgré les essais de Caliel, la phrase fut à peine terminer qu’il la souleva dans ses bras et lui demanda de rester silencieuse car l’on s’approchait d’eux. Hochant d’un bref coup la tête et enroulant ses bras autour du cou de son ami, il n’en fut pas plus pour que celui-ci entame déjà sa course folle vers le campement. Waouuuhh de l’action! Pourquoi venait-elle de sourire sans le vouloir? S’en était-elle au moins rendu compte? Elle dû se retenir de balancer ses jambes dans le vide sous l’amusement. Secouant vivement la tête et fronçant les sourcils, elle ne remarqua pas vraiment qu’ils manquèrent de tomber à quelques reprises. Trop occuper à reprendre le contrôle d’elle-même, elle était bien plus effrayé par la perspective de se mettre à déraillée en présence de Caliel, que celle de tomber face à face avec une garde du continent ennemi… Qu’est-ce qui était pire, de toute façon?

Ils finirent par arriver en vue du camp et une fois prêt de la tente, Caliel la déposa doucement, visiblement essoufflé, peut-être même terrifier. Elle, elle semblait presque d’un calme déconcertant. Était-elle réellement là, de toute façon? Oui et non. Son regard était fixe, lointain. La cacophonie avait recommencé, lui donnant du mal à retrouver ses propres pensées. Comme si elle avait momentanément oublié l’urgence de la situation. Elle ne pouvait pas se débattre mentalement dans son esprit et espéré que son corps s’active comme le désirait son compagnon. On lui demandait trop de choses en même temps et elle devait avoir la chance de capté qui disait quoi, dans tout ceci. Elle fut cependant brusquement ramener à la réalité alors que son utopie avait enveloppé son visage de ses mains, plongeant son regard inquiet dans le siens, sa voix résonnant tel un coup de tonnerre. Instinctivement, elle sonda les environs et réalisait qu’ils n’étaient qu’à quelques pas d’eux. Tournant la tête vers leurs directions, elle était presque surprise de ne pas les apercevoir. Si Caliel avait peur, alors elle était térrifier.

Caliel quand à lui avait entreprit d’ouvrir la tente et de l’invité d’un geste urgent à y entré, chose qu’elle ne se fit pas prier de faire, obéissante. À peine eut-elle le temps de se retourner qu’il perdit pied et s’étala de tout son long sur elle, lui cognant le nez de son épaule, ce qui lui arracha une brève plainte tout en ramenant une main vers celui-ci. Aussitôt, des ricanements s’élevèrent, s’imaginant sans doute qu’ils s’amusaient bien sous le couvert du tissu et Alyss figea complètement. Pire encore, elle eut l’idée de sonder Caliel, ne réalisant même pas que c’était la première fois qu’elle osait. Cela n’avait rien du fait qu’elle ne lui faisait pas confiance, c’était uniquement pour savoir si elle n’avait pas raté quelque chose durant son absence. Elle ne capta rien… Rien d’autre qu’une seconde présence en lui. Subtile. Et elle s’y arrêta, troublée. Avait-elle toujours été là? Étais-ce cette voix qu’elle avait déjà perçue, en lui? Elle n’avait jamais si… Si…

Elle n’avait aucune idée pourquoi, mais tout l’ensemble de la situation lui renvoya à l’esprit des images et des sensations bien désagréable. Son nez qui saignait, les rires dans son esprit, Takeshi sur elle. Booh! Ha ha ha!. Elle n’arrivait plus à respirer. Il faut absolument que je sorte d’ici. Ça, c’était le genre de blague qui portait à confusion. Elle ne voyait plus la tente, ni Caliel. Son esprit était embrumé, secouer, envahis par un vent d’horreur, de douleur. Elle semblait se retrouver de nouveau dans cette cabane, avec cette répugnante odeur de bois humide et… N’en pouvant plus, elle comprit qu’elle devait effectivement sortir de cet endroit, qu’elle allait suffoquer! Elle tentait d’inspirer, mais rien ne parvenait à ses poumons. Elle tenta donc de se défaire de cette emprise imaginaire en se débattant, surprenant visiblement Caliel qui bascula légèrement pour lui laisser la voie libre par accident. Se relevant donc, toujours avec une peine immense à respirer, elle étira le bras pour ouvrir la tente et sortir lorsqu’elle sentie une prise enrouler son estomac et la ramener vers l’arrière. Perdant pieds en poussant un cri de surprise, elle se retrouva de nouveau sur le dos. Le choc eut raison d’elle et la ramena à la réalité. Rahh!! Ça allait devenir intéressant! Sale microbe. Je le haïs! Il gâche tout!. Réalisant donc le subterfuge auquel elle venait d’être victime en distinguant bien cette voix parmi les autres, Alyss figea en sentent la main de son Ange se placer sur ses lèvres, la retenant bien malgré lui, l’incitant au calme. Elle arriva cependant à inspirer, enfin, de ses narines maculée de sang et tenta de chassé les larmes qui avaient rapidement remplis ses prunelles.

Elle posa l’une de ses mains sur celle de Caliel et tira doucement sur celle-ci. Elle ne ferait rien de stupide… Elle savait qu’elle venait de faire quelque chose de complètement stupide et sincèrement, elle s’en voulait, même si dans son esprit, c’était les rires, encore les rires. Amusés. Même si elle savait qu’il voulait bien faire... Il ne pouvait pas comprendre… Elle devait simplement… Respirer. Obtempérant finalement, sans doute voyant qu’elle c’était calmer, elle garda sa main contre celle de Caliel un moment et enfouis sa tête dans le creux de son épaules afin de rechercher se réconfort d’ont elle avait soudainement grandement besoin. Dès que les voix s’élevèrent alors que visiblement ont rôdait autour avec curiosité, Alyss ramena ses mains à ses oreilles et tentais tout simplement de ne pas attaquer mentalement la menace et sans doute Caliel par la même occasion… Cet intrus, au fond de lui qu’elle craignait de trop bien connaître, une pointe d’essence familière, celle du monde céleste.

-Qui est avec toi…

Murmura-t-elle tout bas. Impossible pour quiconque de l’avoir entendu, mise à part Caliel. Peut-être avait-elle parlé en même temps que la garde, elle ne savait pas, ses oreilles étaient toujours boucher. Elle ne pouvait s’empêcher de craindre de le sonder à nouveau et y découvrir ses propres cauchemars tapis en lui qui portait un nom qu’elle craignait plus que tout. Non, c’était impossible, il devait y avoir une explication.
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Sam 04 Fév 2017, 18:29

Oh simple things, where are you gone ?
I’m gettin’ tired and I need someone to rely on.

Keane


La situation échappa totalement à son contrôle si soudainement qu’il en perdit l’intégralité de ses repères. Son corps avait basculé, brutalement. Et sans qu’il ne puisse prendre le temps de se retenir, il tomba de tout son long sur elle. Bien loin de toutes les romances où deux amants se retrouvaient collés secrètement sous une tente, bien loin de toutes les situations agréables qu’aurait pu occasionner cette position, Caliel dû faire face à quelque chose dont il était loin de se douter. Il entendit sa respiration saccadé et se détacha légèrement,  lui donnant de l’air, tandis qu’il cherchait un nouvel appui. Il espérait seulement qu’il ne l’avait pas trop écrasé de tout son poids… Lorsqu’il réussi à se positionner de manière à la voir de nouveau, le regard d’effroi dont faisait preuve Alyss lui glaça le sang. Son esprit se mit à tourner à vive allure, cherchant une explication… Lui avait-il fait vraiment mal ? Pire, lui aurait-il coupé la respiration en lui tombant dessus ? Il la senti soudainement se débattre et par reflexe le Chevalier se décala sur le côté, toujours englué dans l’incertitude. Il commençait à s’en vouloir de lui avoir fait vraiment mal…
Seulement, alors qu’il cherchait à regarder si elle n’était pas blessée à quelque part, remarquant bien qu’elle manquait à trouver de l’air pour emplir ses poumons, elle se releva pour tenter de fuir. Derechef, Caliel fut à nouveau prit de la crainte de voir les gardes arrivés et qu’ils puissent mettre un visage sur sa « compagnie ». Ce n’était même pas envisageable, pas aussi proche des frontières du Royaume où elle vivait… Alors, son premier reflexe fut de la retenir par la cheville, puis, de venir l’attraper par la taille et la ramener contre lui. Son cri lui transperça le cœur, il commençait à perdre tous ses repères, ne sachant plus comment agir ou réagir… Posant sa main gantée contre sa bouche, il l’encercla de ses bras, posant son menton sur son épaule, la retenant comme il le pouvait. Yeux fermés et sourcils froncés, il priait pour qu’elle se calme rapidement et que les gardes n’aient pas été alertés par ce bruit… Instinctivement, il s’était mit à la bercer, cherchant par la même occasion à se rassurer lui-même…

- Pardonne-moi… Pardonne-moi… Je suis là… Alyss… Désolé… Pardonne-moi… Pardon…

Bien qu’il sente sa cage thoracique secouée de spasmes, pouvant se définir par les sanglots du regret, il n’arrivait pas à les calmer. Il lui avait fait mal, c’était certain… Elle devait avoir peur de lui maintenant… Elle allait vouloir fuir… Cette peur qui lui déchirait le ventre et le cœur… Cette peur au fond de lui qu’un jour elle comprenne qui il était vraiment. Que derrière son ange se cachait un monstre… Et elle aurait milles fois raisons de vouloir le fuir, de ne plus jamais le revoir, il le savait… Il la laisserait partir, s’il le fallait… Mais pas maintenant. Pas tant que les gardes étaient encore dans le périmètre.

- Attends, attends qu’ils soient partis, je t’en supplie… Attends…, ajouta-t-il avec peine tant sa gorge était serrée.

Lorsqu’il senti qu’elle s’était enfin calmé, il soupira, ce qui ne soulagea nullement sa peine. Il lui laissa plus de leste tandis qu’il sentait sa main se poser sur la sienne, doucement. Avait-elle encore peur ? Quel regard allait-elle lui adresser, maintenant… ? Tandis qu’elle se retournait vers lui, son cœur fit un dératé, vibrant dans la crainte de cet instant. La voir ainsi se poser contre lui alors qu’elle pouvait encore partir le rassura et lui procura une douce sensation… Sensation amère, puisqu’il ne savait plus à quoi il devait s’attendre de tout ça. Des voix se firent entendre, confirmant au Chevalier que les gardes n’étaient plus loin du tout… Lorsque son attention revint vers Alyss, il la vit se boucher les oreilles. Et, avant qu’il ne pu répliquer sur quoi que ce soit, elle ajouta :

- Qui est avec toi…
- Quoi ? fit-il, surprit, avant de se rendre compte qu’elle ne pouvait rien entendre en se bouchant les oreilles aussi intensément. Alyss ? Alyss ! S'il te plait...

Il attendit un instant, voir si elle réagissait, mais rien ne vint… Tandis qu’il allait faire une nouvelle tentative, il entendit un rire gras, de l’autre côté de la tente. Caliel resserra son étreinte autour d’elle, se voulant protecteur. Il priait intérieurement pour que les gardes s’en aillent au plus vite…

- Dis-donc, c’est qu’ça s’amuse bien là dedans ! Vous l’avez acheté où celle-là pour qu’elle crie autant ?! Demandez remboursement.

Il soupira doucement, frustré de cette réplique, serrant les dents.

- C’est… Hurm. Non, c’était juste… Un… Jeu ? J’aime les jeux de rôles... Des choses comme ça…, répliqua-t-il avec autant d’assurance qu’un enfant prit sur le fait.
- Oh, les jeux de rôles. Je vois, je vois. Ahahahah !, railla-t-il, insupportant d’autant plus Caliel. La jeunesse sait se faire plaisir.
- Oui, erm… D’ailleurs… Si vous pouviez…
- Bien évidemment ! Bonne soirée ah ah !

Après quelques minutes et des bruits de pas, Caliel détendit ses épaules jusque la tendues dans un long soupire las. Son regard se fit plus dur lorsqu’il vit qu’Alyss était toujours autant crispée. Ravisant pour un regard plus peiné, il vint poser ses propres mains sur les siennes, tentant de lui faire accrocher son regard… Ses mains descendirent lentement le long de ses avant bras, comme une caresse, tandis que ses lèvres virent se déposer comme le passage d’une plume sur son front. Il vint acôter délicatement sa joue sur le dessus de sa tête. Peut-être était-ce la dernière fois qu’il pourrait en profiter.

*[à Alyss] Ils sont partis…*

Il ne restait plus que quelques minutes avant qu’elle ne puisse s’enfuir à son tour, en toute sécurité. Il redoutait ce moment…

- Désolé…

Bien qu’il s’était promit de la laisser fuir, il n’y arrivait pas. Il n’arrivait pas à lâcher son étreinte, surtout en sachant qu’il s’agissait de la dernière fois.



Dernière édition par Caliel le Dim 12 Fév 2017, 23:08, édité 2 fois
Anonymous
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Dim 05 Fév 2017, 02:30
Et je coule…
Mais tes bras me retiennent.
Ils ne sont pas un étau…
C’est faux.
Ils sont mon repaire.
Caliel…



Elle voulait comprendre, mais pour l’heure, ce n’étais pas possible. Elle pouvait les entendre se moquer d’elle, d’être tombé dans le panneau. D’être si faible et inutile. Elles se riaient de leur blague alors qu’elle fermait ses yeux de toutes ses forces, serrant ses mains contre son crâne à l’en faire trembler. Elle devait les divertir et elle l’avait fait, mais elles en redemandaient encore. Il en redemandais encore. Alysss… Alyss! Si tu aurais vu sa tête. Alyss… Partout et nulle part à la fois. Impossible de les faire taire, mais elle le devait, elle ne voulait pas que Caliel… Comment lui expliquer, elle avait si peur. «Alyss ? Alyss ! S'il te plait...». C’était sa voix, sa douce voix… Une imitation, comment le savoir. Elles lui avaient si souvent fait le coup, avec les autres, qu’elle ne faisait plus confiance à rien, dans ces moments… Voilà une bonne preuve, elle avait failli tout gâcher, tout. Caliel aurait eu des problèmes par leur faute. Non non, la tienne. Assume ma petite, c’est toi qui tes lever… Tu l’a fait comme une…

-Cal… iel?... Chut, taisez-vous...

Avait-elle laissé glisser entre ses dents. Elle ne pouvait différencier quoi que ce soit. Ni qui que ce soit. C’était difficile de savoir dans ce moment-là si elle parlait à voix haute ou pas. Elle avait cru s’exprimer dans son esprit, elle avait envie de crier, mais elle choisit de se mordre la lèvre… Chut. Silence. Parfois sa fonctionnait, parfois elles l’écoutaient. La tête contre son Ange, elle tentait de pensé à lui, très fort. À ses rires, ses sourires… Ce baiser qui lui avait donné ce sentiment si agréable. Non!. Oui, ça fonctionnait. Ils n’aimaient pas cela. Sa respiration, sous elle qui la soulevait, puis la redescendait. Les voix redoublèrent, une contre-attaque puissante. Le monde n’existait plus, elle tombait dans le vide vers l’arrière, pourtant elle était couchée sur le vente, contre lui. Elle sentait ses bras. Ils ne la retenaient pas, ils la protégeaient… Et pourtant… Elle pouvait sentir leurs prise, tout contre elle, la retenir, de plus en plus fort, de plus en plus nombreuses, de plus en plus loin de lui… Il n’est pas seul! Il n’est pas seul, nous sommes partout Alyss, nous te regardons, même à travers ses yeux. Tu ne seras jamais seule avec lui, jamais. N’oublie pas à qui tu appartiens. Tu es à nous, petite fleur.

-Non. Je ne… Ça ne compte pas. C’est f… C’est faux.

Avait-elle murmuré, tout bas. Haha tu parles toute seule et ça n'a aucun sens, écoute toi ma pauvre! Éloigne-toi de ce crétin, je ne veux plus le voir. Obéit Comment pouvait-elle faire une chose pareille. Caliel était son Ange, son utopie, il était l’air qu’elle respirait, il était sa bouée, dans ce monde où elle perdait pied. Il était là, il la tenait. Il ne l’abandonnerait pas?... Tu rêves. Il te manipule. Qu’il le fasse ou non, ça ne changeait pas grand-chose. Ça ne lui… Dérangeais pas, elle voulait simplement être avec lui... Peu importe. Peu importe? Oui. nous verr...

*Ils sont partis…*

Qui? Ses voix? C’était lui, il était là! Il venait la chercher. Sa voix, elle l’avait entendu plus tôt… À travers les autres, mais là elle en était sûre. C’était lui, c’était son Ange. Elle sentie qu’il lui offrit un bisou. Sur le front. Oui, c’était bien lui… Elles… Elle. Elle n’était pas très sûre. Le contact de ses mains ganté contre ses avant-bras… Non… Pas ses bras. Doucement, elle relâcha sa prise contre son crâne, hésitante. Et si jamais?... Elle risqua un œil, puis un second, ses mains glissèrent de ses oreilles rougit par sa poigne solide, désespérée. Et il s’excusa. Pourquoi?... C’était elle… La garde… Sa crise.

-Non… Toi… Tu fais tout bien Caliel...

Tu n’as strictement rien compris! Bien sûr. Tant de choses, qu’elle ne savait pas par où commencer, mais avant tout, elle devait tout lui dire, tout. Ne fais pas ça. Si on lui disait de ne pas le faire, alors elle le devait? Ou étais-ce encore une plaisanterie… Le pensait-elle vraiment… Elle se replaça un peu. Restant au-dessus de lui, sans pensée à… Rien. Juste, rester là. Un frisson la parcouru, elle avait froid.

-Serre-moi dans tes bras… S’il te plait…

Elle voulait qu’ils restent ainsi, ensemble. Enlacé, malgré la peine ou la peur. Tout irait bien avec lui. Ils devaient simplement... Se laisser une chance. Une chance de se comprendre. Non. Arrête. Personne ne peut! Elle releva doucement la tête, alors que ses mains se placèrent contre ses pectoraux. Son regard était suppliant et le siens… Quelque chose clochais. Le regard du Tanieth était humide. Avait-elle dit quelque chose… Sans le savoir? Lui avait-elle fait de la peine, sans le vouloir? À cette simple idée son cœur se serra d’avantage et elle éclata tout simplement en sanglot, camouflant son visage contre lui. Tel un éclair, pourtant, elle se souvint de la garde. Étaient-ils encore là?

-La garde?...

Le questionna-t-elle, entre deux reniflement, tentent de reprendre un peu sur elle. Il hocha négativement de la tête, puis lui indiqua qu’ils étaient partie. Étais-ce peut-être d’eux qu’il parlait plus tôt? Elle ne savait plus… Elle risqua un coup d’œil en sa direction, cherchant le réconfort de ses iris. Pourtant, il n’avait pas se regard pétillant de joie, ou de bonheur… Ils étaient en fait pitoyable. Caliel jamais. Elle, oui. Mais elle… elle l’aimait. Elle devait…

-C’est lui qui…

Sa voix lui fit défaut. Sa gorge ce noua si fort qu’elle en eut mal, mais elle devait. Elle devait absolument lui dire, tout…

-Je ne suis qu’une marionnette…

Elle hésitait. Elle avait peur, peur qu’il entende son aveu. Pas Caliel, non… Takeshi. Elle renifla de nouveau, quittant son regard, trop difficile à supporter. Il ne comprenait pas, pas encore et elle ne voulait pas voir son regard changer, mais elle devait être honnête avec lui. Elle bloqua alors son esprit, de toutes ses forces.

-Il y a pire que nos patrie... Mais j’avais peur de te le dire… Peur qu’ils entendent. Je ne sais pas si ça va fonctionner… En bloquant mon esprit si fort… Et quand tu es là, il est moins fort… J’ai cru à tort que ça n’arriverais jamais… Mais j’ai presque tout gâché avec la garde. J’avais baissé ma garde… j’avais oublié et il en a profité avec ces subterfuges. Tu es en droit de savoir… Je crois et je comprendrais… Si jamais…

Elle lui jeta un bref regard, mais visiblement, elle eut du mal à supporter son incompréhension. Du mal à supporter l’idée qu’il l’abandonne, mais il en aurait le droit, elle le comprendrait. Elle tournait en rond, elle n’y arrivait pas, mais elle devait. Elle prit une brève inspiration, tremblante. La simple idée de prononcer ces mots lui donnait envie de hurler.

-Je suis une maître-magicienne… Et je ne l’ai pas toujours su… Je croyais être la fille de deux Chevaliers, mais la réalité est tout autre… Il a fait basculer ma vie… en me l’annonçant… D’une manière cruelle… Tu te souviens… Ce jour-là, où je voulais resté avec toi… Dans ce lieux...

Instinctivement, elle replaça sa tête contre son torse. Elle avait envie de le serrer, si fort… Mais elle n’osait pas. Elle avait peur qu’il la repousse, qu’il soit en colère… Ou... Elle ne savait pas. Qu’il change? Tout simplement… Dans son esprit, le silence régnait. Avait-elle réussis un court instant? Parfois c’était possible, mais elle ne pouvait jamais en être sûre, totalement. Peut-être écoutaient-elles, tout simplement. Elle ne devait pas prononcer son nom, elle avait trop peur qu’il l’entende. Comment lui faire comprendre…

-Il n’est pas bon. Il est mesquin. Peu importe où je pourrais tenter de me cacher, il saurait me trouver… Puisqu’il est dans mon esprit à l’affut de la moindre opportunité, de ma moindre faiblesse pour semer la discorde… et la folie m’envahis, car il en est l’immortel… Et que son sang coule dans mes veines de par son père, le Dieu de ce domaine…

Comment pouvait-elle osé le regarder maintenant. Osé… En avait-elle seulement le droit? Comprenait-il qu’elle évitait de prononcer son nom tant il lui faisait peur? Elle refusait de songer à ses paroles, elle perdrait ce courage, refusant de s’entendre, telle une folle. Elle aurait dû lui, dire, lui dire à quel point ses bras pour elle étaient magique. étaient réconfortant, qu'il n'étais pas son cet Ange gardien depuis son enfance pour rien... Et cela n'avait rien avoir avec ce qu'elle avait vue, c'étais lui... C'étais Caliel, c'étais sa lumière. Peut-être l'avait-elle aveuglé par son éclat chaleureux? C'étais peut-être pour ça que peut-être elle n'avait jamais songer... Il avait toujours été franc, elle le savait... Mais elle...

-Et ce que j’ai vu en toi… Caliel toi non plus tu n’es pas seul. J’ai senti une essence divine…. Ce n’est pas de toi que j’ai peur, jamais je n’aurais peur de toi parce-que rien que ta présence me donne cette force de lui tenir tête… Je te l’ai dit. Tu es mon Ange, celui qui brille de mille éclats et jamais cette lumière ne saurait se fané. Les choses ne seront jamais simples, c’est comme ça. Je ne veux pas que tu souffres par ma faute. Tu souffres déjà trop et c’est injuste, mais c’est aussi injuste que tu ne sache pas, que tu l’apprennes un jour… Aussi durement que moi?... C’est parce-que je… T’aime.

Elle le sonda. De nouveau, honteusement et hésitante. Elle ne s’en cachait pas. Elle ne voulait pas le faire, pas avec lui, jamais. Et elle était là, cette présence, mesquine présence… Tapis au fond de lui. Qui lui faisait mal. Discrète et silencieuse. Elle avait senti son intrusion et elle n’aimait pas cela. Elle l’avait trouvé et elle c’était retourner. Alyss reculais. Elle n’avait jamais été courageuse…

-Dit-moi ton nom.

Ce n’étais pas Takeshi et pourtant cette essence en était similaire, tout comme la sienne. Si ce n’étais pas lui, qui était-elle? Que voulait-elle à Caliel? Ce n’était pas lui… Sa chevelure était immaculée et son regard, voulant la transpercer de toute sa colère. Les voix s’élevèrent, envahirent son esprit, celui de Caliel aussi, c’était obligé, pour la trouver… Elle ne savait pas, pas encore qu’il y serait mêler, dans cette petite partie de cache-cache. Alyss savait bien se cacher, mais elle doutais fort que cette présence en ai l’habitude…

**Oui! Dit-nous, dit-nous qui tu es petite cachotière. Alyss! Non, voyons, c’est elle qui nous le demande. Quoi? Mais je veux jouer avec elle! Alyss reviens! HAHAHAHAHA Sa chevelure est blanche comme la neige… Eh! Mais c’est qui elle?! Alyss ont t’a fait si peur? BEURK ce n’est pas elle! Mmmmhhh C’est une… Chut! Il ne sait pas encore. Arrêter. Lâchez-le et concentrer vous sur… Caliel tiens bon… Ah! Raba-joie! Ellee st là! Viteuhhhh! Ont va te trouverrrr arrêtte de te cacher! Elles sont passé où? Oh! Alyss! Alyss Alyss ont cherché quoi déjà? Roooh elle est furax! Qui? L’autre albinos HAHAHAHAHA On compte jusqu’à 10! Et après on saute sur Alyss! Hahahaha 3 2 1 marionette! Où es tuuuuuu… ROULLEMENT DE TAMBOURS! C’est quoi notre cadeau? Notre cadeau notre cadeau Alyss! Répond! Montre toi sinon ont te tape! Tu nous dois un cadeauuuuu Oui oui. Vite on va le dire tous ensemble. J’ai pas envie moi je cherche… Veux-tu bien??? Merci! Alllllleeeeexiannnnneeee c’est bien ça? Enchantez!! Chantons! Tu passes souvent par ici dit? O…. Quoi??? Attaque mal de crâne!!! Yyyyyaaaaaaa! TROUVER la rosette! Elle est là! Attend il fou quoi lui ici. Qui ça? Le morveux. HAHAHA tu as vu sa tronche? C’est le petit prinnnnnnnnnce d’Alyss Hahahah Ont est rendu à 6! Non bordel on est à 20! Oh laisse! Alyss! Te voilà ‘’CLACK’’ Vilaine! On avait dit 10.**

Ont la repoussa violemment, au point où elle en sursauta sur Caliel, le relâchant pour se tenir de nouveau le crâne, se laissant rouler mollement, dos à lui. Cette gifle était dans sa tête. Elle n’était pas réelle, mais pourtant, elle porta une main à sa joue, comme si. Au moins elle l’avait vue, cette Alexianne. Elle ne semblait pas contente. Elle pouvait tout de même la comprendre. Elles l’avaient trouvé, dans leur jeu de cache-cache. C’était leur jeu préféré avec elle…

-Tu me hais maintenant…

Avait-elle dit, la voix brisée. Elle refusait de le regarder. Elle portait la poisse. Elle était la méchante qui lui annonçais cette… Terrible nouvelle qu’il n’était pas seul. Il en avait même son nom, maintenant. S’il avait pigé quelque chose dans tous ce fouillis. Elle avait mal au crâne. Elle avait essayé de l’épargné… Au moins elles ne s’en étaient pas prise à lui, c’était surtout pour elle tout ce qui comptais vraiment. Il avait simplement tout entendu, dans son esprit, il avait été victime de son pouvoir… Sa seule façon de l’aider à la déceler en lui, à lui prouver qu’il n’était pas fou… C’était elle. Ce l’avait toujours été.
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Sam 08 Avr 2017, 20:58

Let’s escape and chase after the dreams we both create.
AmaLee (God Knows)



Où était passé ces quelques instants ? Ce sentiment ? Où avaient fuit ce bonheur si durement atteins ? Cet espace d’un rien ? Quelques instants auparavant, tout allait bien. Il la tenait fort contre son cœur, il goûtait pour la première fois à l’innocence de ses lèvres et elle faisait briller son cœur. Elle avait ce sourire qui l’avait déjà tué milles fois de bonheur. Cet instant si précieux qui, pour la première fois de sa vie, portait les réelles saveurs de la vie. Car elle était cette pièce manquante, cette âme remplie d’amour et de douceur dont il n’avait jusqu’alors, jamais comprit le sens.

Elle lui était si précieuse. Il était si impuissant. Elle était si fragile. Il n’était que destruction. Il l’avait détruit d’un simple geste, en une fraction de seconde. Il avait brisé tout ce qui tenait fébrilement entre ses mains. Son cri l’avait transpercé, comme nulle lame n’aurait pu le lacérer. Ses bras étaient tendus dans l’espoir de la retenir un dernier instant, de la garder égoïstement sous le prétexte d’un danger imminent. Lorsqu’une excuse glissa entre ses lèvres, amer, il eut l’impression qu’un adieu se dessinait lentement… Comme s’ils avaient atteins ce point de non-retour, cette ligne à ne pas franchir. Cet équilibre bien trop peu balancé menaçant de s’effondrer à chaque secousse. Pourquoi avait-il seulement espéré ? Pourquoi s’était-il alors dit que tout était possible ? Qu’elle pouvait lui offrir un monde nouveau aux saveurs de rêve ? Peut-être avait-il trop misé sur tout cela. Peut-être s’était-il trop forgé dans l’attente de quelque chose de contre nature. Comment quelqu’un d’aussi pure qu’elle pouvait l’être, pouvait être relié d’une quelconque manière à quelqu’un comme lui ?


When everything you touch surely dies.


Alors, lorsqu’elle prononça ces mots, il sentit comme si l’on venait de planter une lame droit dans son cœur. Un doux supplice qu’il aurait mille fois redemandé. Le Chevalier ne comprenait pas comment il pouvait tout bien faire. Il était malheureusement bien loin du compte et sa vie entière n’était qu’un désastre pour elle. N’auraient-ils pas dû rester dans leur monde idyllique… ? Pas de camp, pas de trahison, pas de danger… Juste un secret, partagé entre eux. Un monde où il n’existait qu’eux, où ils n’avaient besoin de personne d’autre. Une dimension où ses doigts pouvaient jouer sur sa peau sans retenue et sans crainte de la blesser.

- Serre-moi dans tes bras… S’il te plait…

Le cœur du jeune homme manqua un battement tandis qu’il sentit l’air lui manquer. Paniqué à cette idée, il n’eut pas le temps de réfléchir que son corps avait déjà réagit pour lui, l’encerclant fort au creux de ses bras. Il ne pouvait pas. Il devait la laisser fuir.

Tu la brisera un jour.

Il le savait. C’était le prix à payer pour sa sûreté, il devait la faire partir.

Elle n'est que nuisance.

Non. Jamais. Elle l’avait aidé à se construire, elle l’avait porté de ses maigres forces. Mais elle l’avait porté de tout son amour.

Et toi, tu l’a détruite.

De nouveau, son cœur se serra si fort qu’il manqua d’air. Ses mains s’accrochaient désespérément à elle, pour la garder égoïstement a plus près de lui.

Parce que c’est la dernière fois.
C’en était trop. Il n’arrivait plus à respirer correctement. Il ne voulait pas la faire partir. Mais il le devait. Il ne voulait pas la faire disparaître de sa vie. Mais il le  fallait. Il ne voulait pas la briser. Mais il l’avait déjà fait.

Tu n’es qu’un monstre.

Il n’en était pas un, il le savait. Elle lui avait dit… Il voulait tant la croire.

Pourtant, tu sais que j’ai raison.

Ses mains remontèrent dans son dos, trouvant un nouveau point d’appui, profitant de sentir la chaleur de son corps, la douceur de sa présence. Lorsqu’elle se détacha, ce fut comme si une blessure se rouvrait dans sa poitrine, laissant le poison amer se répandre dans son corps. Sa chaleur gardait encore une trace contre lui, contrastant avec l’air ambiant beaucoup plus frais qui le mordait de toute part. Comme pour lui rappeler indéniablement la dernière existence de sa présence contre son corps. Lorsque son regard rencontra le sien, il ne vit que ce qu’il n’avait jamais voulu y voir…

Tu vois. Constate. Observe à quel point tu l’affaiblie.

Et comme si le destin lui faisait un pied-de-nez pour accompagner cette phrase, il l’entendit fondre en sanglot tandis qu’elle se cachait contre lui.

- Pardon… Alyss… Je suis désolé…

L’une de ses mains avait retrouvé sa position initiale contre son dos tandis que l’autre était venue soutenir la tête de la jeune fille, lui caressant les cheveux. Son corps les berça quelques instants, cherchant à les rassurer tout deux. Il lui murmura ces quelques mots, n’ayant jamais assez de mesure suffisante pour avouer sa faute.

Minable.
Misérable.
Malfaisant.
Médiocre.

Maudit.


La garde était partie, mais il ne se sentait toujours pas en paix ni en sécurité. Ses pensées le lacéraient bien plus que d’habitude. Comme si son combat n’était qu’une vaine tentative d’espérer encore un peu de bonté en lui.

- Je ne suis qu’une marionnette…

Pitoyable marionnette.

Non. Elle n’était pas pitoyable. Pourquoi devait-il penser ça !? Ce n’était pas juste. Elle était bien plus que ça… Il n’avait jamais voulu la manipuler non plus. D’un geste peu assuré, il essuya maladroitement les joues rosées d’Alyss à l’aide de ses pouces, tenant son visage doucement entre ses mains. Le discours qui s’en suivit ne fut qu’une succession d’incompréhensions. Il ne savait clairement pas où elle voulait en venir parmi tout ça. Qui était ce Il ? Qui mentionnait-elle ?

Ah ah ah ! Moi je le connais. Tu as encore tant à apprendre. Tu es si ignorant…

Comment ça ? Il n’était qu’au début de son existence, bien évidemment qu’il en avait encore à apprendre !

Tu ne la comprendra jamais.

Tandis que cette remarque avait transcendé son égo, il continua d’écouter attentivement chacune des paroles d’Alyss. Comme si elle lui présentait soudainement une roulotte en pièces détachées et qu’il devait rétablir les morceaux ensemble pour comprendre. Une maître-magicienne… Elle était une maître-magicienne. L’information fit dure dans son esprit. Il avait été longtemps éduqué pour ne jamais faire confiance aux êtres célestes. Pourtant Alyss était tout autre… Elle était encore humaine, non ? Celui qui semblait être son géniteur lui avait donc annoncé d’une manière cruelle… Ce jour-là… Ce fameux jour où il s’était senti impuissant comme jamais il ne s’était senti avant aujourd’hui… Lorsqu’elle posa de nouveau sa tête contre lui, il vint accoter sa joue contre elle, caressant de manière instinctive son dos… Il ne savait même pas quoi dire face à ça, ni comment réellement la rassurer… Le pouvait-il seulement ?

La Folie et la Discorde... Deux mots joints. La Folie et la Discorde…

Quels jolis mots. Tu ne trouves pas ?

Ramassis de conneries ! L’Immortel de ce domaine était donc le père à Alyss…

Cette fille est une bombe à retardement.

Le sang de Caliel se glaça quelques instants. Faisait-elle parti des plans d’un de ces abjects êtres célestes ?

Je ne te laisserai pas les insulter.


Please know that, I would follow you no matter what we go through.
Bring all the darkness the world can offer…
Because you’ll shine no matter if the future is bleak.


Son angoisse s’était finalement calmée pour laisser place à un vide étrange… Il se sentait triste et peiné de sentir à travers ses mots tout ce qu’elle avait dû endurer… Tout ce que le destin lui avait fait traverse alors qu’elle gardait encore son cœur si pur. Comment la vie pouvait-elle être aussi injuste envers elle ? Il n’arrivait pas à y croire. Il n’arrivait pas à comprendre comment elle tenait encore bon. Ni comment elle faisait pour simplement être aussi forte.

Il n’y a que toi qui est faible. Tu n’es même pas capable de la protéger. Pas une seule fois…

Et dire qu’il s’était bercé d’illusions pendant tout ce temps… Elle était une Enkiev, il pensait la vie plus douce en leurs terres… Il pensait qu’elle avait été choyée et protégée tout ce temps. Que la pureté de son cœur lui venait de cette éducation dont les Tanieths se débectaient. Depuis quand était-il dans le faux ?

Depuis toujours.

Une présence divine.

Qu’elle est chiante !

Un rictus vint déformer son visage quelques instants, une douleur lacérant son crâne soudainement. Il n’avait aucun lien quelconque avec les êtres célestes. Ses deux parents étaient des Chevaliers, non ? Je croyais être la fille de deux Chevaliers (…) La réalité le frappa soudainement. Néanmoins, il n’eut pas le temps de s’occuper de ses états-d’âme car la suite du discours d’Alyss l’alerta bien plus que cette éventualité.

- Injuste… ? Comment peux-tu dire que c’est injuste… ? C’est ce que tu as vécu qui est injuste, Alyss ! Je… Je n’aurai pas la moitié de ta force pour traverser tout ce que tu as dû traverser… Je…


AH AH AH AH.

Qu’est-ce qu’il lui arrivait encore … ?

Tu es tellement ignorant que c’en est drôle.

Il se mordit les lèvres.

- Qu’importe ce qui arrivera. Qu’importe que les choses ne soient pas simples. Je… Je m’en fiche. Je ne peux plus faire machine arrière c’est… C’est trop tard. T’es encrée en moi comme jamais. Il me serait impossible de t’oublier… Jamais… Alors… Je me fiche que rien ne soit simple… Laisse-moi t’aider à porter ta peine, Alyss. Laisse-moi t’aider je t’en supplie…

Son regard se fit désespéré, vivant encore dans la crainte de la voir disparaître à tout jamais. Il amorça un geste pour venir se saisir de ses lèvres pour lui transmettre son amour, lui crier enfin qu’il l’ai…

LA FERME.
JE T’INTERDIS DE DIRE CA.

Une violente douleur transperça sa tête de nouveau. N’était-il pas déjà assez dur d’avouer à quel point il ne pouvait pas se passer d’elle ?! Qu’il avait l’impression d’être déjà mort lorsqu’elle n’était pas à ses côtés !? Pourquoi n’avait-il pas le droit de lui dire à quel point elle était précieuse et à quel point il l’aimait !?

- Dis-moi ton nom.

De… De quoi parlait-elle ? A qui s’adressait-elle ? Il n’eut pas le temps de se questionner plus qu’il se senti soudainement envahi. Sa vision se rétrécit à un faible petit point… Un mince espace où il n’entrevoyait plus que cette couleur rose qui la caractérisait si bien…

** Oui! Dit-nous, dit-nous qui tu es petite cachotière. Alyss! Non, voyons, c’est elle qui nous le demande Partez. Quoi? Mais je veux jouer avec elle! Alyss reviens! HAHAHAHAHA Sa chevelure est blanche comme la neige… C’est MON territoire ! Eh! Mais c’est qui elle?! Alyss ont t’a fait si peur? BEURK ce n’est pas elle! Mmmmhhh C’est une… Chut! Il ne sait pas encore. Arrêter. Lâchez-le et concentrer vous sur… ... Caliel tiens bon… TOI. LA FERME. Ah! Raba-joie! Ellee st là! Viteuhhhh! Ont va te trouverrrr arrêtte de te cacher! Elles sont passé où? Oh! Alyss! Alyss Alyss ont cherché quoi déjà? Roooh elle est furax! Qui? L’autre albinos HAHAHAHAHA On compte jusqu’à 10! Et après on saute sur Alyss! Hahahaha 3 2 1 marionette! Où es tuuuuuu… ROULLEMENT DE TAMBOURS! C’est quoi notre cadeau? Notre cadeau notre cadeau Alyss! Répond! Montre toi sinon ont te tape! Tu nous dois un cadeauuuuu Oui oui. Vite on va le dire tous ensemble. J’ai pas envie moi je cherche… Veux-tu bien??? Merci! Alllllleeeeexiannnnneeee c’est bien ça? Enchantez!! Ce nom ne vous appartient pas... Chantons! Jamais. Tu passes souvent par ici dit? O…. Quoi??? Attaque mal de crâne!!! Yyyyyaaaaaaa! TROUVER la rosette! Elle est là! Attend il fou quoi lui ici. Qui ça? Le morveux. HAHAHA tu as vu sa tronche? C’est le petit prinnnnnnnnnce d’Alyss Hahahah Ont est rendu à 6! Non bordel on est à 20! Oh laisse! Alyss! Te voilà ‘’CLACK’’ Vilaine! On avait dit 10. **

SUFFIT !

Le retour à la réalité fut brutal. Caliel suffoqua comme s’il avait depuis le début manqué d’air. Sa respiration haletante ne l’aidait pas à retrouver le peu d’équilibre qu’il lui restait. Son regard, alerte, parcourait la toile de la tente de part en part, cherchant à comprendre l’origine de toute cette cohue. Il sentit l’urgence de sortir d’ici, de fuir, de ne pas regarder en arrière. Son corps se déplaça de quelques centimètres tandis qu’il se rapprochait de l’ouverture de la tente. Mais il ne se fit pas assez fort car il retomba mollement, la tête à peine sortie… Son crâne lui était atrocement douloureux, comme s’il avait été martelé sans cesse par des coups. Que s’était-il passé ? Il ne comprenait plus… Il avait cru entendre cette voix familière… Celle d’Alyss aussi peut-être… Et milles autres dont il ne saisissait pas l’origine…

- A-Alyss…, articula-t-il difficilement…

Tandis qu’il ne sentait toujours pas sa force revenir à lui, sa tête pivota légèrement à même le sol pour tenter de la trouver… Elle était là. Dos à lui et recroquevillée…

- B-bien sûr que non… Alyss… Je..

Il tendit son bras pour l’atteindre, la sentir. Ses doigts la frôlèrent, il sentit la chaleur émaner de son corps… Cette douce chaleur… Sa main semblait si grande en comparaison de son dos… Au moment où il allait totalement la déposer contre elle, ses muscles se raidirent, lui arrachant une plainte.

Ne lui dis pas.
Pourquoi !?
Tu n’as pas le droit de l’aimer.
Arrête…
Tu n’arriveras jamais à rien.
Tu ne fais que la blesser.
Tu es un danger.
Un mons-

- NON !

Ses bras s’étaient repliés sur lui-même tandis que son visage se déchirait dans cette lutte interne. Très vite, il prit son visage entre ses mains, ses doigts appuyant avec force dans sa chair. Comme si la douleur était le seul moyen pour lui de revenir au peu de réalité qu’il lui restait.

Un monstre.
Un monstre.
Un monstre.
NOUS SOMMES DES MONSTRES.

Son corps tremblait tandis que ses bras retombèrent sur le sol, inertes. Les sourcils toujours froncés, ses yeux étaient clôt. Un sourire s'étirait longuement sur ses lèvres.

- Ah ah ah ah ah… Tu as perdu.


Is someone else in me ?
Just waiting to break free…

Please unravel my soul.
And gave me control.


Un large soupir vint trahir le silence. Le corps du jeune homme se redressa au même temps que ses yeux s'ouvrirent sur le monde. Quelle vision intéressante qui se présentait là... Il ne fallut guère plus de temps à ses yeux pour retrouver la masse rosée qui l'importunait. Quelle plaie dans l'existence. Le regard perçant, le corps bascula sur le côté, se tournant vers la jeune fille.

- Pauvre sotte. Tu as causé sa perte. Ah ah ah ah! Bien joué. J'aurai presque envie de te remercier mais... Nan. Ca m'arracherait la langue que de t'offrir une telle chose.

De ce qu'il semblait être un pas, leurs corps se rapprochèrent.

- Tu sais quelle serait la meilleure des solutions, mon petit bouton de sucre...?

Une voix mielleuse qui n'annonçait rien de bon.

- Que tu disparaisses pour de bon !! Toi et ta face de porcelaine immonde ! Il n'a pas besoin de toi ! DISPARAIS !

Soudainement, sa main se leva, comme menaçante. Tandis qu'elle était prête à venir encerclé le joli petit cou de l'apprentie Mage, son geste se stoppa brutalement. Consciemment, Alexianne tentait de faire avancer ce bras... Mais il refusait d'obtempérer. Impossible..

Je... ne... Te laisserai pas...
... Toucher... Alyss...

- RAH ! ALLEZ TOUS EN ENFERS, TOUS ! VOUS NE MERITEZ MÊME PAS D'EXISTER !

Anonymous
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Dim 09 Avr 2017, 02:38
You don't need water
To feel like you're drowning.
Do you?




Bien sûr qu’il te haïs, pauvre sotte. Elle secoua la tête vivement. Elle ne savait plus quoi pensée. Elle n’avait plus envie de pensée, plus envie de réfléchir du tout. Elle avait envie de… Disparaître, tout simplement. À travers tout ça, elle l’entendit se déplacer, mais elle n’osait pas se retourner trop… Terrifier à l’idée de le voir lui tourner le dos, de l’abandonner. Tu es seule petite fleur et tu le seras toujours. Il n’y a que nous.

-N…

Sa voix n’étais pas convaincante, pas du tout. Ce n’étais qu’une molle, qu’une lâche réplique à peine entamé, parce-qu’elle ne voulait pas lui avouer qu’il avait raison et qu'elle ne se sentait pas la force de mentir... C'étais déjà assez dur d'en être convaincu elle-même. Elle ne voulais tout simplement pas... Qu'il en rajoute. Elle était démontée. Et la voix de Caliel put passer à travers ces voix qui étaient toujours là, qui riaient parce-qu’elles avaient aimé le jeu de cache-cache. Elles adoraient jouer à ça avec Alyss. Elles voulaient recommencer. Car elle ne s'appliquais pas. Alors elle se sentait aspirer dans un tourbillon, doucement, tirer vers le fond et elle se laissais engloutir. C'étais comme... Le contact dans son dos, bien que doux, presque inexistant la fit toutefois sursauté. Caliel… Elle se détendit malgré elle, malgré tout cette colère qu'elle avait contre elle. À quoi avait-elle pensée? Pourquoi il était toujours là? Ha ha ha pas pour longtemps. C’est de ta faute Alyss, qu’est-ce que tu as fait? Qu’est-ce que tu lui a fait?

Elle voulut répondre, elle n’aurait su quoi dire. Elle ne savait pas... Elle... C'étais cette Alexianne, elle n'avait... Elle avait juste... Il avait raison. Et pire encore, Caliel hurla, laissant échapper une forte négation, à un point tel qu’elle sursauta. Le désespoir se lisait dans ce simple mot alors qu’il termina pourtant sur une note rageuse, haineuse à un point tel, qu’elle se crispa. Il y avait quelque chose… Qui n’allait pas et même si la crainte la poussait à tout simplement fermer vivement les yeux, boucher ses oreilles et ce dire que tout ça c'étais dans sa tête, rester ainsi recroqueviller, dos à lui, elle puisa dans un endroit inconnu en elle le peut de courage d’ont elle pouvait faire preuve et se retourna.

La scène qui s’offrit alors devant ses yeux lui déchira le cœur. Encore plus... Caliel se retrouvait sur le sol, à quelques centimètres d’elle en… Tremblant de tout son être le visage enfouis dans ses mains. Que lui arrivait-il?! Que devait-elle faire? Ce n'étais pas... Normal? Comme si déjà quelque chose était normale... Elle s’approcha donc, s’aidant de ses coudes pour placer son visage au-dessus du siens. Les sourcils froncés, il… Semblait tant souffrir. Ses larmes se remirent de nouveau à couler sur ses joues sans qu’elle en ai conscience, déposant ses mains de chaque côté de son visage où s’activa aussitôt une douce lumière. Il… Il ne devait pas avoir mal! Elle ne voulait pas! Mais c’est toi qui a fait ça, Alyss. Assume tes actes, ma cherie. Elle laissa échapper un sanglot.

-Je suis désolée Caliel je… Je ne voulais pas je… S’il te plait dit quelque chose, reviens…

Il ne l’entendait pas. Ses bras relâchèrent son visage pour retomber mollement de chaque côté alors qu’il tremblait toujours de tout son être en de convulsions violentes. Elle n’avait jamais assisté à ce genre de chose, elle n’avait elle-même jamais agis comme ça? À son insu peut-être? Ce n’était pas le moment… Pas du tout. Elle le soutint comme elle le pouvait, de ses bras frêles pour ne pas qu’il se blesse, mais doucement un sourire se dessinais sur ses lèvres. Ce genre de sourire qu’il n’avait jamais eu, mais qu’elle savait pourtant reconnaitre… Et son corps se glaça alors qu’il prit la parole. Un frisson d’horreur lui parcourus l’échine alors qu’il se redressa.

-P… Perdu quoi Caliel…

Tout son être la sommait de fuir. Pourtant, il se retrouvait entre elle et la sortie et… Elle ne pouvait pas le laissé comme ça. Non. Il tourna la tête comme s’il la cherchait, mais son regard était différent. Colérique et froid et… Ses prunelles n’étaient plus celles de Caliel elles étaient… Non. Elle recula légèrement, s’adossant contre la tente. Il ne brillait plus. Pourquoi ne brillait-il plus?! Elle baissa un regard désespérée alors que son cœur lui, semblait encore laisser dégagée cette douce lumière et malgré la peur elle fut… Rassurée?

Et ce fut bien de courte durée lorsqu’il prit la parole alors que ses mots la déchirèrent de l’intérieur et sur ses joues les larmes ruisselaient encore, abondante. «Tu as causé sa perte.» Que pouvait-elle répondre à ça? Elle… Elle avait raison, c’était de sa faute, mais que lui avait-elle fait? Elle avait montré le chemin à cette… Intruse et maintenant elle le possédait. Il… Elle… Peu importe… Hahaha s’approcha d’elle et elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Elle était tenailler entre l’envie de le serrer dans ses bras, de lui dire qu’elle était là… Mais comment savoir qu’il y était réellement? Encore?... Elle ne ressentait que… Sa haine et c’était si douloureux. Elle ne savait pas exactement ce qui venait de se produire, mais son cœur était tout de même meurtri de par le regard qu’il lui lançait, même si elle refusait de croire que c’était lui non, c’était elle.

Et elle ne réagis pas, elle n’en eut ni le réflexe, ni la force, alors qu’on lui mentionnait qu’elle devait disparaître oui… Elle avait raison elle ne faisait qu’attirer des ennuis, depuis le tout début, à tout le monde! Alors qu’il leva la main dans l’évidence de la frapper, elle se crispa tout simplement, fermant les yeux, rapportant une main à son cœur sans le vouloir. Jamais les coups ne feraient aussi mal… Que de les recevoir de sa main. Je te l’avait dit, petite fleur. Mais rien ne vint. Rien. Puis il hurla, l’injuriant elle et… Tous les autres. Elle ne voulait même pas s’y attarder. Elle risqua un œil vers Caliel alors que son visage était déformé par la colère et la haine, la regardant fixement, mais luttant pourtant, la main toujours lever, t’entent de l’abaisser en sa direction. Elle avait peur, oui, mais il luttait! Il était là, encore!

**Caliel reviens s’il te plait, je sais que tu es là…**…L’enfer… Oui… Je n’ai pas vraiment besoin d’y aller. J’y suis à tous les jours, sauf quand il est prêt de moi… Et… Et tout le monde mérite d’exister. Même toi… Mais ce n’est pas TON corps. Oh oui, elle combinais les deux. Juste pour l'embrouillé un peu. **Et je sais qu’il est là. Je le ressens, je le vois... Caliel, tu m’entends?**

Et son visage était toujours crispé par la colère, elle pouvait sentir sa ferme intention de la… Tuer? Toute cette… Hostilité dirigé vers elle, de Caliel… À elle… Pourquoi cela lui faisait pourtant toujours aussi mal, même si elle savait qu’en ce moment, ce n’étais pas vraiment… Lui? Sa gorge se serra. Elle jeta un bref coup d’œil à cette main, toujours suspendue dans le temps et elle leva doucement la sienne, pour la prendre. Parce-qu’elle voulait qu’il revienne

-Et je ne l’abandonnerais pas.

Sur ces mots, elle mit sa main dans la sienne et le contact sembla le troublé, ou le déranger? Elle n’aurait su le dire, mais celle-ci se referma dans la sienne férocement, trop… Fortement. Elle grimaça de douleur en sentent ses doigts se tordre et pourtant au lieu de chercher à fuir son emprise, elle lui agrippa le poignet de son autre main alors que les voix les envahirent de nouveau, tous, sans exception.

**Hahahaha Alyss! On t’avait prévenu. Tu ne nous écoute jam… Caliel accroche toi d’acco… CLACK. CHUT TAIT TOI non... Tu QUOI?! Tu nous à fuit comme ça? Là on te tien! Pour toujours parce-que tu es à nous. À nous NOUS NOUS!! Et on doit te punir, tu sais que c’est la règle numero… euh 3! Mais non c’est la 2 han? Viiiiiiennnnns viennnnnns laisse toi faire et tue le… La! Comme tu veux! Hahaha oui!! OH! Regardez! L’albinos n’aime pas!! On va jouer à un jeu! J’ai une idée! Alyss? Chut! Aller vite! Okey!! Oui!! Mais tu ne te sauve plus! Ont veux jouer avec toi oui moi aussi ah oui?! Mais tu ne disais pas que… Franchement elle nous berne c’est vrai que tu essais Alyss? ALYSS!! Reviens ici TOUT DE SUITE SINON…!!! Mais c’est le jeu! Aller! Caliel je sais que c’est difficile, mais tu dois m’écouter d’accord? CLAK. JE L’AI! Attend c’est l’albinos que tu viens de giflé? HAHAHA REGARDE SA TRONCHE! Ah! Alyss elle est là! C’est son prinnnnnnnce qu’elle cherche. On l’aide? Euh… Oui! Non non n’écoutez pas! Mais oui! Attendez… Je ne suis pas sûre de comprendre… BORDEL ALYSS ARRÊTTE hahaha quoi? Vous ne vouliez pas jouer? Alors attrapez là!! OH! Aller aller petite petite chose toute blanche tu n’as rien à faire ici… Ou… Attendez… AH ARRÊTTE AVEC TES CONNERIES non, mais… Alyss? J’AI UNE QUESTION! Marionnette, répond! Si tu arrêterais de la giflé aussi non, mais j’ai giflé l’autre euh non tu as giflé Alyss aussi, oui mais c’était pour la punition. AH! SON PRINCEEE HAHAHA ATTRAPEZ-LE! Oh… La jolie lumière… NON ferme les yeux c’est… Il ne veux pas qu’on regarde! FERMONS LES… Jolie… Attend, c’est Alyss là? Avec l’albinos? Pourquoi elle la tient…? CALIN COMMUNAUTAIRE ALLER HOPPPPPPPPP Suis la lum… Caliel dépêche-toi je… Suis vraiment désolée…**

Et elle ouvrit les yeux. À travers cette lueur aveuglante alors que son corps tout entier éclairait aussi violemment que les rayons du soleil. Le fin tissu ne pourrait aucunement retenir toute cette clarté. Et ils étaient tous les deux tombers, sur le côté. Caliel se tenait la tête, encore coincé. Les voix étaient encore là, mais elle l’agrippa comme elle put, caressant d’une main tremblante sa joue dans l’espoir qu’il ouvre de nouveau les yeux et d’y voir ses prunelles, à lui, qu’elle soit loin, coincée avec elles. Si sa avait fonctionné avec Caliel malgré elle… Alors peut-être…

**Je vais rester là. OUAIS ONT VA RESTER LÀ. HAHAHA parce-que je n’ai envie d’être nulle part ailleurs… Même pas avec no… Que dans tes bras… OH le vent qu’ell… Et si tu es coincé peu importe où tu es OUAIS COINCÉ HAHA ALYSS SAI… Alors on restera TOUTES ici et on va la rendre complètement folle!! Parce-que rien n’a d’importance si tu n’es pas là. Oh sa semble vraiment génial comme idée. C’est ça le cadeau?!**

Et elle posa ses lèvres sur celles de son ange. Parce-que s’il restait coincé dans les méandres de son esprit, alors elles y resteraient avec lui et si elle ne revenait jamais... Parce-qu’Alyss ne comptais pas laisser aussi facilement quelqu’un lui retirer sa seule raison de vivre. Et que la folie et la discorde était son quotidien depuis si longtemps, qu’elle avait au moins une seule certitude, celle qu’Alexianne ne tiendrais pas le coup bien longtemps. Interessant... Continue. Elle n’avait aucune idée de ce que c'étais, de les avoirs là, constamment… Et elle, elle était avec Caliel, t'entend de l'accrocher, à l'extérieur, pour lui éviter tout ça. C’est tout ce qui comptait et elle la ferait partir, parce-que cette... Entité céleste était sur son terrain à présent. Coincé avec eux dans ce tourbillons, avec toutes ces voix et n'importe qui oui, même elle, ferait tout pour être libéré de celles-ci, mais elle ne le pouvait pas... Et Alexianne ne pouvait pas se libéré tout en gardant Caliel prisonnier. Alors elle devrait rapidement faire un choix. Alyss avait déjà fait le siens. Bonne fille.
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Sam 22 Avr 2017, 03:40



Quelle petite idiote. Une charmante petite idiote, néanmoins. Le regard glacé de l’entité parcouru de part et d’autre ce frêle petit corps qu’elle rêvait de briser de ses propres mains. Parce que la briser revenait à le briser lui. A le rendre faible, aussi vulnérable qu’un insecte. Et dès lors… Elle pouvait librement exister, l’écraser sous sa botte et le faire taire. Lui et ses pensées qui lui filaient la gerbe. Alors, d’un air totalement ennuyé par la présence de la rosette, elle répéta ces quelques mots :

- Peu-Peurdu quoi Calieeel….

Elle était ridicule. Comment pouvait-il être éprit d’une telle… Ratée ? Elle ne semblait rien comprendre en règle générale. Pas même les sous-entendus du Chevalier. Il ne rêvait que de ça, la mettre dans son lit ! Mais Alyss pas ça… Alyss pas ci… Il se frustrait lui-même en se montrant encore plus minable qu’il ne l’était. Tout ça pour elle… Son talon d’Achille et malheureusement source de sa force de vivre. Elle la détestait uniquement pour cette raison. Tant qu’elle était dans sa vie, il n’y aurait plus de place pour elle. Alors, elle tenta. Tenta de l’attaquer directement, de laisser une délicieuse marque de ses mains sur son joli petit cou de porcelaine. Voir le sang monter à son visage, sentir ses hoquets de suffocation… Sa vie disparaître sous ses doigts. Elle en rêvait depuis si longtemps… Mais il intervint.
Bon sang, depuis quand était-il capable d’être conscient quand elle prenait le contrôle des choses !? Il n’avait jamais rien remarqué… Ce n’était pas faute de s’adresser régulièrement à lui pour lui faire comprendre à quel point il était misérable et inutile pour ce monde, que personne ne l’aimait… Mais rien n’y faisait. Il se pensait fou. Quelle bonne blague ! Il n’était pas fou, simplement dupe. Et vraisemblablement stupide à souhait.

Lâche l’affaire minable. Laisse moi m’occuper de son cas.
Et …quoi e…ore !?

Alexianne soupira intérieurement. Il n’arrivait même pas à communiquer correctement. Comment voulait-il gagner une once d’estime avec tout ça ? ELLE méritait de vivre. Pas lui. ELLE méritait la liberté. Pas lui. ELLE méritait d’avoir un corps. Pas lui. Elle lui intima de lâcher l’affaire, il n’arriverait pas à lui résister longtemps et bientôt sa propre main viendrait encercler le cou de sa bien-aimée.

Et l’autre pleurnicharde qui tentait de communiquer.

Ces deux-la commençaient réellement à jouer avec ses nerfs. Et en plus elle se la jouait compatissante !? Comme si elle avait besoin de compassion. Elle n’avait besoin que d’une chose : LI-BER-TE. Etait-ce si difficile que ça à comprendre !?

..lyss… ai…Eloig….toi…

L’emmerdeur reprenait de plus belle.

- Mais fermez la, bon sang !!!

Prenant une grande inspiration, le regard d’Alexianne vint percer celui d’Alyss, rempli d’une lueur de haine. Le contraste entre cette expression et celle qu’arborait généralement Caliel lorsqu’il la regardait était dur. Perçant. Tranchant.

- Tu peux garder ta misérable pitié pour toi ! Si JE mérite aussi d’exister, alors laisse moi vivre et oublie-le ! Raah. Lâche l’affaire, je suis plus forte que toi !

Cet enfoiré de Chevalier continuait de lutter pour tenir son bras hors de portée d’Alyss… Mais il commençait à perdre du terrain… Progressivement, seconde par seconde, minute par minute… Son bras s’abaissait de plus en plus. Un sourire satisfait vint naître sur ses lèvres. Elle était plus forte que lui.

- Et je ne l’abandonnerais pas.

Oh la pute.

Tandis que sa main venait frôler la sienne, suspendue, la main du jeune homme vint trouver place contre son cœur, tandis que ce dernier se serrait douloureusement dans sa poitrine. Il avait trouvé la faille… Son visage se crispa. T…n…e… pa… L’enfoiré tentait encore de forcer le passage. Mais jamais elle ne le tolérerait. Son visage se déforma, mélangé entre la douleur et un rictus. Tandis que la main de la jeune fille tenait celle de Caliel, Alexianne profita d’une seconde d’inattention pour réussir à prendre le contrôle des doigts, serrant les maigres phalanges d’Alyss. Tout ceci aurait très bien pu jouer en sa faveur si la maître magicienne n’avait pas décidé encore une fois de la jouer fourbe.

TOC. TOC. TOC. Oh, elle est là ! Merde. Non. Non. Non. NON ! Hahahahah Alyss ! On t’avait prévenu. Tu ne nous écoute jam- Caliel accroche toi d’acco… CLACK.  CHUT TAIT TOI non... Tu QUOI?! Tu nous à fuit comme ça? Là on te tien! Pour toujours parce-que tu es à nous. À nous NOUS NOUS!! Et on doit te punir, tu sais que c’est la règle numero… euh 3! Mais non c’est la 2 han? Viiiiiiennnnns viennnnnns laisse toi faire et tue le… La! Comme tu veux! Hahaha oui!! OH! Regardez! L’albinos n’aime pas!! On va jouer à un jeu! J’ai une idée! Alyss? Chut! Aller vite! Okey!! Oui!! Soudainement, un vide… Un vide total. Une noirceur sans égal… Les voix la submergèrent. Une attaque sur la gauche. Puis la droite. Puis de nouveau la gauche. Encore à gauche. Ils n’étaient pas réguliers. Ils étaient dispersés… Et à la fois ensemble. Partout. Dans tous les sens. Elle n’arrivait pas à anticiper. Elle chercha la porte de sortie… Quelque part ! Mais tu ne te sauve plus! Ont veux jouer avec toi oui moi aussi ah oui?! Mais tu ne disais pas que… Franchement elle nous berne c’est vrai que tu essais Alyss? ALYSS!! Reviens ici TOUT DE SUITE SINON…!!! Mais c’est le jeu! Aller!   C’était le temps. Le temps où elle n’était plus la cible. Elle n’avait plus qu’à se laisser glisser… Ailleurs…. Loin… D’eux… De tou- Caliel je sais que c’est difficile, mais tu dois m’écouter d’accord? CLAK. JE L’AI! Attend c’est l’albinos que tu viens de giflé?   Quelque chose se brisa. Le coup encaissé était difficile. Une brèche  commençait à se créer… La lumière… Sa lumière… Qu’ils aillent tous en enfer, qu’elle les maudit dans l’éternité !  HAHAHA REGARDE SA TRONCHE! Ah! Alyss elle est là! C’est son prinnnnnnnce qu’elle cherche. On l’aide? Euh… Oui! Non non n’écoutez pas! Mais oui!  

Elle se mit à crier. A crier sa rage, des larmes coulant sur ses joues. Elle n’arrivait plus… Contenir autant de choses… Autant de choses à la fois… Elle était en train de se faire ensevelir, écrasée… Elle n’était pas un misérable insecte ! Ce n’était pas … Po… No- … Elle ne pouv-…. Perdre. Pas comm-… L’ENFOIREE ! QU’ELLE DEGUERPISSE DE SA TÊTE ! C’ETAIT INSUPPORTABLE ! QU’ELLE N-
***

Soudainement, le noir fut total. Très vite remplacé par un grand espace blanc… Vide. Cet espace qu’elle ne  connaissait que trop bien pour y vivre depuis sa naissance. Un espace sans rien à regarder. Où l’on ne peut profiter de rien. Où aucune forme de  vie ne parvient… Le supplice de sa vie. L’immensité d’une prison… Et elle était de retour à la case départ… Son corps se mit soudainement à trembler tandis que ses jambes ne la portaient plus. Elle prit sa tête dans ses mains, totalement perdue.

- Non… Non… non… Non !! Pas ici… Tout…. M-mais… Pas ici… Je ne veux…. Pas…. Pourq-
- … On est où ?
- T-TOI ! Toi ! Je te hais ! Minable et répugnant être que tu es ! Je te DETESTE ! JE TE HAIS !, hurla-t-elle à son égard, tandis qu’elle s’avançait furieusement jusqu’à lui dans le but de l’éliminer.
- D-doucement … Je… Je ne sais même pas qui tu es !, fit-il avec peu d’assurance, en reculant.
- RAH. Tu me débectes ! On m’a donné un nom, « Alexianne ». Parce qu’il existe des gens qui ont de la considération, EUX. Pas comme toi. Ou elle. Vous êtes égoïstes. Vous êtes ignobles. Je vous déteste TOUS.
- Alexianne est juste un nom… Pourquoi est-on ici ?! Et puis, c’est quoi ici … ?
- Ma prison. Mon enfer. Mon exil. Tout ça parce que c’est TOI qui a eu le droit d’exister. Moi on m’a relayé au rang de rien. Tu sais ce que c’est RIEN !? Non ! Tu t’en fous ! Pour toi je ne suis qu’un parasite donc tu aimerais te débarrasser… Qu’une tâche sur ton tableau de parfaite petite existence…
- Avant aujourd’hui, je ne savais même pas que quelqu’un était là !! Que veux-tu que j’y fasse !? Je n’ai rien demandé !
- Moi non plus figure toi. Mais tu as le beau rôle, hein. Toi et ta petite Alyss me donnaient la gerbe. Votre petit amour parfait… Berk ! Quand elle est là, tu ne m’écoutes même plus. Je n’existe plus ! Je viens une gêne ! Et toi tu deviens qu’un pauvre con.
- Je ne comprends pas vraiment pourquoi tu m’en veux… Ni pourquoi tu es… Tu es là…
- Je t’en veux car toi tu existes.

***

Un frisson parcouru son corps tandis que ses sensations revenaient progressivement… Le bout de ses orteils pouvait bouger. Ses oreilles captaient le son de sa respiration… Sa respiration doublée, par ailleurs… Quelque chose de chaud… et de doux, se trouvait contre sa joue, arrachant une plainte satisfaite. Lors d’une grande respiration, une odeur familière vint chatouiller ses narines et eut pour effet d'être rassurant. Sa main, jusque là tendue en l’air venait tout juste de se rabaisser, cherchant de nouveau le chemin jusqu’au cou de la jeune Alyss. Lorsque ses doigts effleurèrent sa peau, ses doigts ressentirent comme un courant de satisfaction, s’y apposant doucement. Son pouce vint quant à lui caresser sa joue rosie par l’effort, approfondissant le baiser. Un baiser doux, limite chaste. Mais surtout empli de tendresse. Sa deuxième main libre vint encercler la jeune fille par le dos, la ramenant tout contre lui.
Après quelques longues secondes, il finit par détacher ses lèvres des siennes, venant réfugier son visage dans sa chevelure aux couleurs qu’il appréciait tant. Son étreinte se resserra contre elle, tandis qu’il étouffait un sanglot.

- Je suis.. Je suis désolé… Je suis désolé..

Sa voix passait difficilement dans ses cordes vocales, bien trop nouées par l’angoisse et les regrets. Dans son dos, ses mains virent serrer le tissu du vêtement d’Alyss, tandis qu’il refusait de la lâcher. Comme s’il avait peur qu’en le faisant, elle disparaisse. Qu’on lui retire à tout jamais.

- J-J’ai eu si peur …

Il ravala difficilement sa salive.

- Alyss… J’ai peur de te faire du mal.

Il ne savait rien d’elle. Ni qui elle était, d’où elle venait… Pourquoi elle était là avec lui… Pourquoi elle en voulait tant après Alyss. Il ne savait rien de ses véritables intentions, ni à quel point elle pouvait être puissante et dangereuse. Etait-ce lui qui l’avait créé… ?

- Je… Je suis un monstre, Alyss. Je ne connais même pas mes limites.. Jusqu’où je pourrai aller.., ajouta-t-il, faisant référence à cette main qui avait faillit l’étranger. Je ne sais pas de quoi je suis réellement capable. Je ne suis pas quelqu’un de bien, comme toi. Il vaudrait mieux que tu restes loin de moi. Je ne supporterai pas d'être responsable... D'être celui qui te fera du mal.

Chacune de ses constatations lacérait son cœur chaque fois un petit peu plus. Il avait peur de la briser, de lui faire encore plus de mal. D’être celui qui marquerait son corps au fer rouge. Tandis qu’il ne rêvait que de jouer de ses lèvres le long de sa peau… Il ne voulait pas en être le bourreau.

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Dim 23 Avr 2017, 02:24
L’idée de le perdre lui était insupportable et elle refusait ardemment cette option. En fait, pour elle, ce n’étais tout simplement pas négociable, pas cette fois. Elle avait trop perdu… Et elle refusait de le perdre lui. Il était cette lumière dans son obscurité. Celui à qui elle pensait lorsque tous allait de travers. Son sourire savait taire tous ses maux, parfois même les voix. Elle avait besoin de lui autant qu’elle avait besoin d’air pour respirer et si on lui demandait de choisir entre les deux, alors elle préférait suffoquer dans ses bras que de respirer jusqu’à la fin de ses jours sans lui.

Elle put sentir son corps lentement se détendre. Étais-ce parce-qu’il reprenait le dessus? Si elle aurait pu en craindre le contraire, elle ne le fit pas. Elle savait. Il émergeait. Elle savait ce que c’était... Il laissa échapper un soupir et elle put sentir son corps se mouvoir un peu. Elle n’avait pas peur que ce soit cette Alexianne. Elle senti alors la chaleur de ses doigts effleurer doucement la peau de son cou, jusqu’à ce qu’ils finissent par s’apposer complètement sur celui-ci, où le simple contact doux de sa main lui envoya une vague de chaleur jusqu’à chaque parcelle de son corps frêle. Il y avait quelque chose de… Différent dans ce contact, mais elle ne chercha pas à s’y attarder outre mesure alors qu’il approfondissait le contact de leurs lèvres l’une contre l’autre qui n’était qu’à l’origine presque comme un effleurement, doux et réservé.

Alors que son pouce vint caresser doucement sa joue, Alyss abandonna alors son visage d’une main afin de la déposer sur celle de son ange, comme si elle cherchait à lui offrir encore de sa douceur, le réconforté. Elle aimait ce contact. Elle sentie l’autre main de Caliel enlacer sa taille afin de la tirer doucement contre lui et bien entendu, elle ne chercha pas à lui résister. Ils se retrouvèrent enlacer l’un contre l’autre, comme si la simple idée de se relâcher pourrait les brisé, tous les deux. Autant cherchait-elle cette présence, qu’il la recherchait sans doute aussi. Il finit par rompre leur baiser qui dura un moment… Indéterminé. Elle sentit son front s’appuyer contre le creux de son cou et bien que cela lui arrache un frisson, les sanglots qu’il laissa échapper lui déchirèrent aussitôt le cœur.

-Ça va aller Caliel… Tout va bien, je suis là…

Pour le moment?... Elle trouva tellement ses paroles futiles… Blessante. Elle se mordit la lèvre inférieure et appuya son menton contre la tête de son prince alors qu’elle enroula ses bras autour de lui. Du moins, elle essaya vue sa carrure beaucoup plus imposante que la sienne, comme si elle craignait elle aussi de le voir soudainement disparaître. Non, ils allaient rester là, ensemble.

Il resserra d’avantage son étreinte contre elle tandis qu’il prit finalement la parole d’une voix un peu rauque, brisée. Elle se souvenait de cette fois, à Fée, où il avait été sensiblement dans le même état, mais cette nuit, c’était différent. Elle le sentait craquer et c’était bien en partie de sa faute… Et avec ce qu’il venait de vivre, c’était fort compréhensible qu’il soit dans cet état. Et il s’excusait, encore? Pourquoi… Rien de tout ça n’était de sa faute. Il n’avait été qu’une… Marionnette. Et il ne lui avait pas fait mal, il ne lui avait rien fait. Il n’avait pas à avoir peur. Elle savait qu’il ne lui ferais jamais de mal… Et si tel était le cas, elle savait que ce ne serait pas rellement lui. Elle connaissait ça… Ses bras pouvaient en témoigné et elle craignait maintenant encore plus qu’il ne remarque ces blessures qu’elle c’était infligé à elle-même dans ces moments de total égarement, où tous s’entremêlait dans sa tête, où elle craignait de faire du mal aux autres sous ses rires, à travers ses propres lèvres… Où la folie s’emparait d’elle.

toute entière… Elle ferma les yeux vivement. Elle ne voulait pas y pensé. La voix de son utopie s’éleva de nouveau en un murmure, annonçant une observation qui était totalement fausse sur sa personne. Il enchaîna en lui partageant ses craintes, mentionnant qu’il n’était pas comme elle?... Fort heureusement… Pourtant, ils avaient, visiblement, plus de points en commun qu’il ne semblait le réalisé et puis, ce n’étais pas ce qui comptais, cela lui importait guère. Ne se sentait-il pas bien avec elle? Et lorsqu’il lui mentionna qu’elle reste loin de lui, elle senti encore une fois son corps voler en morceau, tout comme une pointe de colère la gagné. Elle n’en pouvait plus, qu’on lui dise ce qui était bon ou pas pour elle. Elle en avait marre que l’on tente toujours de l’épargné de tous les maux du monde, alors qu’elle les vivait amplement dans son esprit. Même si les larmes menacèrent de nouveau de couler sur ses joues, elle quitta sa position, forçant Caliel à faire de même alors que ses mains se posèrent de chaque côté de sa mâchoire tandis que son regard azurée plongeant dans ses prunelles qui la chaviraient tant.

-Arrête Caliel… Tu n’as rien d’un monstre. Rien. Rien de tout ça n'est de ta faute à toi. Et si tu ne veux pas me faire du mal, alors cesse de me dire que je dois m’éloigner de toi, d’accord? Parce-que ça me déchire le cœur à chaque fois et que de toute façon, je ne compte pas le faire. On est déjà assez loin comme ça et c’est déjà assez douloureux ainsi… Alors ne me repousse pas en plus… S’il-te-plait… Qui pourrais-je aller voir dans mes rêves si tu n’y es plus? Et si tu n’es plus là… Alors ma vie n’aura plus aucun sens… J’ai vraiment besoin de toi… De toute façon, tu m'a sauvé la vie, tu te rappelle? Alors ne dit plus ça...

Il était la seule chose qui lui permettait de s’accrocher encore et qui lui en donnait envie. Certes, elle avait ses proches, mais… Avec Caliel c’était différent. Elle se sentait plus forte, elle voulait devenir plus forte. Lutté… Et son cœur qui battait la chamade à chaque moment où son regard se posait sur elle alors qu’une tonne de papillons grouillait dans son estomac et qu’elle avait l’impression qu’elle allait exploser en une tonne de confettis. Elle ne voulait pas… Perdre ça? Étais-ce égoïste? Elle colla son front contre le sien, alors qu’elle put sentir les mains chaudes de celui-ci se poser sur les siennes.

-On va trouver… Quelque chose. On a juste besoin de… De temps, c’est tout… On va apprendre... À s'ajuster... Ou quelque chose comme... Comme ça...

Elle se sentait soudainement fatiguée à un point tel qu’enligné les mots lui fut difficile et pourtant elle avait tant de chose à lui dire, mais elle n’en fut pas alarmé plus qu’il ne le fallait. Après tout, ils venaient tous les deux de livrer un combat. Il fallait avouer qu’elle se sentait… Bizarre, plus lourde qu’habituellement, comme si… Elle se senti tomber, alors qu’ils étaient déjà allongé. Sous le vertige, elle perdit sa prise contre son ange. Haha! Et elle voulait lutter contre ce sommeil étrange qui l’envahissait, parce-qu’elle voulait rester avec lui. C’est là qu’elle réalisa soudainement ce qui sans doute était en train de se produire. Le contact de la paume de ses mains bien que doux et chaud… Ne devait pas l’être. Elle quitta la mâchoire de celui-ci de l’une de ses mains délicate et la posa sur celle de Caliel et… Elle comprit qu’il ne portait pas ses gants… Et avec ce qu’il venait de lui dire… Elle sera un moment cette main qu’elle n’avait pas le droit de ressentir aussi naturellement, sans ce tissu…

-Est-ce que… Que tu te sens un peu… Mieux?... Ne panique pas... Mais... Elle eut un bref rire, un peu fatigué, un peu triste. Elle aimait tant ce contact... Et si elle le lui disait, c'étais uniquement parce-qu'elle ne voulait pas encore une fois qu'il pense qu'il était un monstre. Il n'en était pas un. Ce n'étais pas sa faute... Je... Ce n'est pas ta f... Faute, mais c'est que... Tu n’as… Tu n’as plus tes… Tes gants…

Elle lui jeta un coup d’œil un peu endormie, lui offrant malgré tout un sourire qui se voulait rassurant. Elle n’avait pas peur… Si elle devait ne plus jamais le revoir, elle préférait au moins mourir dans ses bras. Avant d’aller là-bas… Sans lui, à tout jamais.
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Mar 25 Avr 2017, 12:52

It’s where my demons hide.
- Imagine Dragons



Comme bien souvent, Caliel ne pouvait que constater à quel point les mots d’Alyss étaient justes. Justes et réconfortants. Il n’en revenait pas à quel point il pouvait perdre le nord en l’espace d’un instant et à quel point elle était son point de repère dans le brouillard de son existence. Lors de ces nombreuses nuits remplies de cauchemars où la noirceur s’emparait de son cœur, de son âme, de son être tout entier… Et elle, elle brillait. Elle était éclatante, battante. Elle se relevait, toujours plus forte. Sa beauté l’irradiait totalement. Alors, tandis que ses bras l’encerclaient déjà, il vint se lover contre elle, s’abreuvant de sa chaleur. Son odeur l’enivrait, réchauffant son cœur… Comment pourrait-il seulement abandonner tout ça … ? Il avait diablement envie d’être égoïste. De la posséder toute entière, à lui tout seul. Qu’elle accepte tout de lui comme il la prendrait toute entière.

- En fait…, commença-t-il faiblement,Je… Je pense que je serai simplement incapable de me passer de toi… C’est… Inconcevable. J’ai du mal à réaliser, à comprendre, à me saisir de tout ça. Mais… Je veux que tu restes dans ma vie, malgré tout… Est-ce mal de vouloir être égoïste ? J’ai si peur de te faire du mal mais je sais que sans toi, c’est moi qui n’y survivrais pas.

Il soupira longuement, puis fronça les sourcils lorsque le souvenir de sa conversation avec « Alexianne » se raviva.

- Je l’ai vue… Pendant quelques instants. Je ne savais même pas que quelque chose comme ça existait en… En moi ? Elle me déteste, elle me l’a dit clairement. Elle me déteste parce que moi j’existes

A vrai dire, il ne saisissait pas encore l’intégralité du sens de ses mots. Oui il existait… Si elle lui en voulait pour ça, cela voulait certainement dire qu’elle ne pouvait pas… Pourquoi ? Et surtout, pourquoi était-elle rattachée à lui, ainsi ?

Tu ne comprendrai pas.

Bien évidemment que non.

- Tu.. Tu serais prête à ça… ? A rester auprès de moi, malgré tout ?, fit-il tandis que sa voix prenait une tinte d’espoir. C’est beaucoup demandé mais… Je veux que ce soit toi. Personne d’autre. Qu’importe les… Les situations. Les factions. Les couleurs… Ou les liens familiaux. Je ne sais pas ce qu’on peut faire, mais on peut toujours le faire ensemble, non ?

Quelque chose n’allait pas, il le sentait. La voix d’Alyss perdait en puissance, comme si sa concentration s’amoindrissait progressivement. Il sentit son corps s’alourdir comme si sa charge devenait trop pesante, trop insupportable. Caliel battit plusieurs fois des yeux tandis qu’il cherchait rapidement à comprendre. Avait-elle dépensé trop d’énergie en voulant l’aider… ? Il avait pourtant  bataillé lui aussi, pourquoi se sentait-il en forme ? Bien trop en forme qu’il n’aurait dû l’être, par ailleurs… Alors, il se redressa pour se pencher au dessus d’elle, l’observant avec inquiétude.

- C-Comm-

Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’un frisson d’horreur venait de le parcourir. Il sentait quelque chose de froid… Contre sa main. C’était une sensation nouvelle, inexplorée. Mais absolument effrayante, surtout lorsqu’il comprit.

Il n’avait plus ses gants.
Il n’avait plus ses gants !!

Même si Alyss lui avait sommé de ne pas paniquer, il fut extrêmement dur pour le jeune homme d’arriver à concevoir un calme dans une telle situation. Il s’écarta brusquement d’Alyss, l’air choqué au visage, la laissant allongée contre le tissu de la couche. Son regard s’activa à chercher dans tous les sens… Où étaient-ils !? Pourquoi ne les avaient-ils plus !?

C’est difficile de te faire comprendre qu’un jour, c’est toi qui la tuera.

Caliel prit plusieurs grandes respirations, ne voulant pas céder totalement à la panique. Pas tant qu’Alyss était là et en danger. Il se mit à fouiller frénétiquement autour de lui, tandis qu’il se sentait trembler. Il ne pouvait rien faire tant qu’il ne les avait pas remit. Rien. Dans le mouvement, il finit par en retrouver un. Et lorsqu’il envoya sa main dans sa direction, une vive douleur lui fit tourner la tête. Pourquoi avait-il l’impression d’avoir déjà vécu cette sensation ? Après avoir finalement trouvé le deuxième gant, le Chevalier enfila le premier avant de se figer lorsqu’il s’apprêtait à mettre le deuxième. L’extrémité de son petit doigt était totalement noire. Et il sentait que le mal progressait de plus en plus… Une gangrène.
Son regard, cette fois-ci totalement paniqué, se tourna vers Alyss. Malgré la douleur apparente, il enfila ses deux gants et se précipita jusqu’à elle. Son visage était pâle… Serrant la mâchoire pour se retenir d’exploser de colère, Caliel attrapa la main gauche d’Alyss…

- A-Al…Alys…

Sa voix tremblait. Ils n’avaient plus de temps, il fallait agir.

- Alyss, ton doigt… Il… Arriverais-tu à le guérir magiquement … ? Sinon il faut…

Les mots ne voulurent pas sortir. Il n’arrivait pas à prendre cette responsabilité… Cette responsabilité de lui annoncer que si la magie ne faisait rien, l’amputation serait la seule solution… L’unique solution qui lui était d’ailleurs adressée, puisque personne ne pouvait prendre le risque de le soigner lui. Il n’en était pas à son premier doigt perdu à cause de cette malédiction, mais Alyss… Elle allait devoir subir, tout  comme son  frère Alix avait dû subir par sa faute lorsqu’ils étaient enfants…


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