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Chasse au loup [PV]

Invité
Dim 11 Déc 2016, 02:24

L’hiver approchait et la température se refroidissait rapidement. La neige ne tarderait pas à tomber et le sol avait déjà commencé à geler lors des jours les plus frais. Se préparant au frimas, les arbres s’étaient défaits de leurs feuilles et celles-ci s’étaient accumulées au sol, formant un tapis naturel qui crissait sous les pas rapides de la silhouette  solitaire qui s’y avançait. Tout autour, les branches dénudées semblaient se tordre dans toutes les directions afin d’attraper quelques derniers rayons de soleil avant l’hiver qui s’annonçait rude. L’homme, entouré de ces colosses cédant lentement au sommeil, évoluait à un rythme qu’un voyageur ordinaire aurait qualifié de rapide, si ce n’était d’effréné.

Chacune de ses expirations rapides était accompagnée de la formation d’un petit nuage de fumée, témoignant de la froide température. Si ce n’était pas déjà la saison des neiges, c’en était décidément la veille. Vêtu de cuir et de peaux, le mercenaire ne ressentait la fraîcheur de l’air que sur son visage et ses mains. Une combinaison de peau scarifiée et de pilosité faciale réduisait cependant la morsure du froid. Pour l’énième fois depuis la dernière heure, il jeta un coup d’œil derrière lui, cherchant du regard un quelconque poursuivant. S’il semblait ainsi traqué, c’est parce qu’il l’était très probablement. Incertain, il ne souhaitait toutefois pas prendre de chance et opter pour la prudence.

Plus tôt cet après-midi, il avait eu à faire à un groupe d’hommes masqués bloquant un tronçon de route. En tentant de faire demi-tour, il avait réalisé que d’autres brigands étaient apparus, coupant toute chance de retraite. Avant que l’étau ne se ferme complètement, il avait préféré s’élancer vers la forêt. L’un des hors-la-loi s’était interposé entre lui et la liberté, mais le balafré s’était rageusement jeté sur lui alors qu’un carreau d’arbalète sifflait là où il s’était trouvé auparavant. Bien conscient du temps limité lui étant imparti pour se défaire de cet opposant, l’homme-loup l’avait frappé au visage pour le désorienter et l’avait ensuite éventré de son épée. À peine le jet de sang avait-il giclé qu’il était déjà reparti et avait détalé sous le couvert des arbres.

En temps normal, il n’aurait probablement pas été poursuivi. Cependant, il avait pris une vie et cet affront semblait justifier la vengeance du groupe. Poen n’avait aucune idée du lien unissant ces hommes, mais peut-être était-il en effet assez fort, ou peut-être ne s’agissait-il que d’un message destiné à décourager d’autres éventuels insoumis. Toujours est-il que le mercenaire avait entendu une série d’exclamations et d’injures provenir de la route et avait continué sur sa lancée, sans se retourner. Il avait confiance en ses talents d’épéiste, mais une douzaine d’ennemis était une force trop grande pour qu’un seul homme puisse s’en défaire. Le silence avait fini par retomber et il avait maudit sa malchance. S’il avait agi ainsi, c’était parce qu’il ne pouvait se permettre d’être dépouillé. Les temps étaient durs et il devait encore s’occuper d’Eyvia. La jeune femme l’attendait justement dans un village, à quelques heures d’où il se trouvait présentement. Ainsi, seul le bruit de sa propre respiration meublait le silence de ces bois.

Il finit par s’arrêter et s’asseoir sur un tronc d’arbre. Il s’était égaré et voulait reprendre son souffle avant de continuer. Voyageant légèrement, il n’avait qu’une épée, un couteau, sa bourse et un peu de nourriture à sa disposition. Il lui était hors de question de passer la nuit dans la forêt. Il lui faudrait revenir sur ses pas pour retrouver la route et reprendre le chemin du village, mais il n’était pas certain d’y arriver, vu ce qui risquait de se dresser sur sa route. Alors qu’il réfléchissait à un plan d’attaque pour parvenir à sa destination, le bruit d’une course précipitée l’alerta. Il se retourna et vit quelqu’un foncer dans sa direction.  Rapidement, Poen dégaina sa lame et se prépara à un assaut qui ne vint jamais. Au lieu de cela, l’homme qui l’avait trouvé se mit à hurler.

« À moi ! À moi ! »

Le mercenaire entendit une réponse venir de plus loin et commença à comprendre l’urgence de la situation. Les choses s’annonçaient mal et il lui fallait se sortir de là au plus vite. S’il permettait au reste du groupe de rejoindre le traqueur solitaire, il serait grandement désavantagé. Frustré par la tournure des choses, il chargea le nouveau venu afin de le faire taire. Il lui fallut un peu plus d’une minute pour laisser son ennemi dans une flaque de son propre sang, ce qui suffit pour que d’autres brigands commencent à apparaitre de plusieurs côtés. Serait-il jamais capable de leur échapper ? Leurs cris de colère couvrirent les râles d’agonie du mourant aux pieds de Poen.

Un carreau vrombit et vint s’enfoncer dans le tronc d’un arbre, non loin de là, lui rappelant que ses options s’amoindrissaient. Si ses poursuivants n’arrivaient pas tous en même temps, cela ne pouvait vouloir qu’une chose : ils avaient dû se séparer et finiraient par le coincer s’il s’attardait trop à un endroit. Pressé par cette révélation, l’homme-loup reparti. Un autre projectile siffla et il baissa la tête instinctivement. Il ne devait pas s’arrêter, car s’arrêter signifiait qu’il serait encerclé. Il devait éviter de faire face à trop d’adversaires en même temps et éviter d’être blessé. Une blessure signifiait la fin de sa cavale.

Un brigand en cotte de maille émergea de derrière un arbre sans crier gare. L’arme au poing, il était déjà prêt au combat. Poen voulut prendre un autre chemin, mais vit que ces options s’amoindrissaient à pleine vitesse. Il poussa un hurlement de colère et continua de charger dans la même direction.  Les épées s’entrechoquèrent violemment, mais Poen n’en resta pas là et continua son offensive, enchaînant les coups sans égards pour sa garde, déterminé à éliminer cette nuisance le plus rapidement possible. Cette offensive soutenue empêcha la moindre contre-attaque, mais ne lui permit pas de gagner instantanément. Chaque seconde lui était infernale et il en avait plus qu’assez d’être retenu par cet imbécile. Il commença à effectuer une botte afin de l’achever, mais un choc en plein milieu de son dos l’arrêta net. Il ne fallut qu’une fraction de seconde pour que la douleur ne se mette à irradier de la blessure. Il sut aussitôt qu’il avait été touché par l’un des quelques carreaux à avoir volé dans sa direction. Il grimaça et gronda de douleur, mais ne s’écroula pas. L’adrénaline lui permit de rester debout. Néanmoins, il commençait sérieusement à les détester. Sa seule envie était de rejoindre Eryvia.

Il lui fallait se sortir de là, il lui fallait se remettre à bouger. Ainsi immobilisé, il offrait une cible facile pour le ou les tireurs derrière lui. Au pied du mur, il crispa la mâchoire et se jeta sur son adversaire. La stratégie fonctionna et ils roulèrent tous deux au sol. Dans la confusion, Poen se retrouva sur le dos et poussa un hurlement de douleur en sentant le trait se briser s’enfoncer davantage dans sa chair. Le bon côté, c’était qu’il n’avait plus de tige de bois dépassant dans son dos. Le mauvais côté, c’était qu’une partie de ladite tige était toujours logée en lui, et plus loin qu’avant. La douleur le fit voir des étoiles, mais le coup de poing qu’il reçut le sonna à moitié et le sortit de sa torpeur. Ce n’était pas le temps de rêvasser, il était toujours en combat. Il se débattit comme un diable et arriva à reprendre le dessus, se plaçant à califourchon sur un brigand jurant et crachant. Sans plus de cérémonie, le balafré dégaina son couteau et l’enfonça une dizaine de fois dans le torse, le visage et le cou du brigand. En se relevant après ce petit carnage, il remarqua les carreaux s’étant fichés dans le sol, non loin d’où il avait lutté. Il se hâta de reprendre son épée et se retourna pour faire face à ceux qui l’avaient pris pour cible. L'épée au clair, maculée de sang, une expression hargneuse déformant ses traits, il offrait un spectacle effrayant qui aurait probablement dissuadé un ennemi solitaire.

Dans un arc de cercle relativement large, il dénombra plus d’une douzaine d’hommes armés d’épées, de gourdins ou de haches. Deux d’entre eux portaient des arbalètes et étaient présentement en train de les recharger en le regardant d’un air menaçant. Il était évident que la chasse à l’homme était terminée et que la proie n’était plus en étant de courir. Cependant, tous n’étaient pas sans ignorer qu’un loup acculé au pied du mur devenait soudainement beaucoup plus dangereux. L’un des hommes prit la parole.

« T’as tué mon frère, et t’as tué Lewis et Colin, tu vas crever mon salaud. On va t’écorcher vivant. »

« Allez, amène-toi sale connard, j’en ai déjà buté trois, je suis sûr que je peux encore en tuer quatre, des chiens comme vous. Vous êtes vraiment prêts à crever pour moi ? J’vais m’assurer de te laisser te vider de ton sang comme un porc qu’on égorge, tu vas voir. »

Mais l’homme-loup avait beau gronder et montrer des dents, la chasse était terminée. Ils n’avaient plus besoin de le poursuivre. À vrai dire, il leur suffisait simplement de l’abattre à distance. Comme de fait, les arbalètes cachèrent de nouveau. Un carreau le manqua de peu, mais l’autre fit mouche. Touché à la cuisse, Poen tituba et ouvrit la bouche, mais se retint de crier. Le hurlement d’un loup se fit plutôt entendre, et ce dernier ne semblait pas très loin.
Anonymous
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Dim 11 Déc 2016, 17:05
La route c’était plutôt bien passé comme à l’habitude. Ils étaient exactement dans les temps et cela leur avait permis bien entendu de se trouver un endroit confortable pour la tombé de la nuit. Avec l’arrivé de l’hiver, le froid saurait mordre la peau de n’importe qu’elle créature dépourvue de fourrure durant la nuit. Le sol déjà gelé et recouvert du vestige de feuilles jadis verdoyantes, les pas pouvaient donc se faire bruyant, forçant des chasses plus stratégiques. Heureusement, le groupe n’en manquais pas vraiment étant physiquement habitué aux conditions plus difficiles au Nord des Territoires Interdis lorsque venait le temps de la chasse au gros gibier. Suivre de grands troupeaux sans se faire repérer, tout comme survivre au froid mordant n’étais pas quelque chose des plus difficile s’ils étaient bien préparé. Certes, l’hiver n’étais pas encore installé et ils avaient amplement de quoi être confortables durant le voyage. Après tout, quelques bonnes couvertures de fourrure, leurs vêtements, un feu, de la nourriture et de l’alcool, rien de mieux.

Bien qu’ils n’aient pas Klâsh avec eux pour faire des pitreries, ils savaient garder un excellent moral. Étant plutôt d’humeur joviale la plupart du temps. C’est d’ailleurs après un petit combat amical chez les trois compagnons, que la chasse au souper fut ouverte. Abandonnant donc leur campement là, non sans camoufler l’essentiel plus loin par mesure de précaution, les trois Berserk quittèrent tout en se chamaillant un peu jusqu’à reprendre rapidement leur sérieux, sitôt que l’un d’eux avait repéré un groupe de proie. Ils le traquèrent un moment sans qu’elles ne le sachent le temps de sélectionner celui qui leur remplirait la panse pour ce soir. Mais ils comptaient en faire tomber deux, peut-être trois en vue du reste de la route et de l’hiver. Ils avaient tous plus faim, c’était instinctif. Vayrinn et Khaos avaient pris une direction, alors que Khör se chargerait de les amener directement dans la gueule de ses compagnons.

Une fois le bon moment arrivé, le trio s’activa. Khör bondit pour atteindre une cible par surprise, courant sur quelques mètres jusqu’à la faire tomber et lui arracher la vie sans attendre. Le troupeau ce dirigeant alors vers le duo, Vayrinn jeta un sourire vers Khaos qui se contenta de lui jeter un regard sérieux avant de bondir de nul part alors que les bêtes courraient droit vers eux. Sous la surprise et la panique, les premières bêtes évitèrent bien entendu les Berserks, mais les proies choisies n’eurent pas cette chance, leur vue étant caché par la présence des autres devant elles. Khaos atteignant sa cible pour la tuer, il garda sa prise un moment pour relever les yeux vers les alentours pour y repéré la Chamanka et sa proie. Rien. Aussitôt alerte, il laissa la bête se vidé de son sang et se redressa les sens en alerte alors que les sons du troupeau en panique c’étaient évanouis à travers les bois. Il pouvait sentir l’urgence de la situation en Vayrinn. Sans attendre, il s’élança à son tour avec Khör qui le suivait de près vers l’endroit qu’elle avait emprunté, faisant tournoyer son arme souillé dans sa main. L’appel au combat était clair.

C’était sa voix, rempli de hargne, de souffrance qu’elle avait entendu. Un écho lointain que lui avaient apporté les vents et l’avait déconcentré dans sa chasse, laissant tout simplement passé le gibier à ses côtés, presque à portée de main. Un caribou la heurta même sur son passage, la forçant à reculer vert un arbre. Elle n’était plus attentive. Aucun humanoïde n’aurait été en mesure d’entendre quoi que ce soit, mais elle était bien heureuse de l’avoir fait. Détalant aussitôt comme si la vie d’un des siens en dépendait, elle invita de par ses émotions ses deux compagnons à la rejoindre dans sa lancé ce qu’ils firent aussitôt. Abandonnant les cadavres là. Elle avait sorti ses haches et les tenaient fermement durant sa course. Le vent mordant balayait ses cheveux alors que deux ombres la suivaient de près, formant un triangle.

**Vayrinn! lI a’n neir nu’d sed sertôn , ec tse’n nu’uq edïonamuh . ** ( Vayrinn! Il n’a rien d’un des nôtres, ce n’est qu’un humanoïde.)

Elle ne répondit pas. Elle n’avait pas le temps de lui expliquer quoi que ce soit, ni l’envie immédiate. Khör fut assez sage pour ne posé aucune question et tout simplement encouragée le Berserk à faire de même. Leurs course fut longue pour la Chamanka, qui se dirigeait à vive allure vers l’Est de la Forêt. Les échos se faisaient de plus en plus présents, tout comme celui des armes qui s’entrechoquaient. Le vent leur apportait les odeurs ferreuses du sang. Elle put entendre de nouveaux un cri déchiré les environs. C’était Poen. Il n’y avait aucun doute. Que faisait-il au beau milieu d’une forêt?

** Sli tnos ezrotauq .** ( Ils sont quatorze.)

** Non , eziert . puol-emmoh’L tse nu éilla.** ( Non, treize. L’homme-loup est un allié.)

Khaos et Khör s’échangèrent un regard alors que Vayrinn ralentis la cadence, question d’être discret. Elle refusa de laissé l’hésitation de ce qualificafi transparaître en elle. Allié lui semblait un choix judicieux. Aux nombres qu’ils étaient, valait tout de même mieux les prendre par surprise pour éviter qu’ils n’abattent le balafré en voyant des renforts arrivé. Elle sentie une poigne ferme sur son bras, la forçant à se détourner de la scène alors qu’il venait de se relevé, coincé. Furieuse, elle jeta un regard noir à Khaos, se dégageant d’un mouvement sec, tout aussi brutal que la prise de son Béta.

** Ej en siadrep sap enu ettuog ed gnas ruop iul.** ( Je ne perdais pas une goutte de sang pour lui.)

** siupeD dnauq ut sesufer nu tabmoc ? uT siardneived xueiv ?** ( Depuis quand tu refuses un combat? Tu deviendrais vieux?)

Sur ses mots, elle lui offrit un sourire remplis de défit. Évidement qu’il n’était pas vieux, mais cela était suffisant pour piquer son esprit au vif. Attendant la voix de Poen, elle recula vers celui-ci tout en se retournant. Ce combat était inégal. Enfin, cela n’avait rien à voir d’un combat. Ils étaient lâches. Elle gronda intérieurement et s’élança lorsqu’elle le vis plier sous un projectile. Elle réglerait cela plus tard avec Khaos. Portant une main à sa bouche, elle hurla tels les loups. Limitation étant frappante. Les renforts étaient là. Peut-être ne comprendrait-il pas le langage, mais cela serait suffisant. Ce fut au moins suffisamment pour activer ses compagnons.

«Tiens, ont sais déjà qui sera prêt à bouffer ton cadavre.»

Alors que des regards nerveux quittèrent la victime des yeux temporairement malgré les paroles de celui qui semblait être leur Chef pour regarder autour, Vayrinn sentis Khaos et Khör se séparé respectivement à sa gauche ainsi qu’à sa droite. Formant de nouveau un triangle. Les deux hommes aux arbalètes les rechargeaient afin d’en finir avec le balafré, ou peut-être avec une pointe de nervosité de devoir affronté une meute de loup. Dès qu’elle fut à bonne distance, elle lança aussitôt ses deux haches, l’une ce plantant dans le crâne du premier et l’autre dans sa clavicule, lui laissant échapper un hurlement de douleur alors qu’il décocha en sa direction, la ratant de plus belle. Elle ne prit même pas la peine de s’écarter puisqu’elle n’était qu’une ombre apparaissant à vive allure à travers les arbres. C’était la dernière flèche qui serait décoché. Maintenant avec les deux archées débarrassées, la danse mortelle pouvait commencer.

Elle apparue finalement distinctement, s’élançant aussitôt sur les humanoïdes avec ses haches planté dans leur chair, ses genoux grattant le sol sous son l’élan. Elle en arracha une vivement pour la planté dans l’intérieur de la cuisse de l’un des hommes qui c’était approcher, épée en main, pour frapper alors qu’elle laissa son thorax se torde vers l’arrière pour éviter la lame qui trancha le l’air au-dessus d’elle. L’effet de surprise était bien là et celui-ci ce viderais de son sang dans les minutes à suivre, ayant atteint une veine importante. Des regards se tournèrent vers le Chef, voulant savoir quoi faire alors que l’esprit combatif de certains à proximité c’était déjà activé et qu’ils s’élancèrent sur elle pour la saisir, réalisant trop tard qu’elle était dangereuse à leur dépend.

«Attrapez-là!»

Il fit quelques pas pour rejoindre Poen, faisant signe aux autres de le saisir comprenant bien la situation, mais personne n’arriva à le toucher. Deux ombres apparurent de chaque côté. Khör frappa sans le moindre ménagement de son marteau le crâne d’un des brigands qui se fracassa sous le coup, pour en saisir un second par sa cotte de maille et lui réservé le même sort. Un sifflement ne put se faire qu’entendre par le Berserk alors qu’il reçut une flèche légèrement en haut du coeur. Celui-ci poussa un cri de colère et pris en grippe le pauvre qui allaient bien entendu y goûté, le pointant même du doigt avec un sourire carnassier. Celui-ci aurait dû fuir plutôt que d’essayer de rechargé l’arme, car il ne fit pas long feu. Quant à Khaos, il était déjà engagé avec trois brigands qui avaient choisi de le prendre en groupe, apeuré par son apparence animale, n’ayant jamais vue une chose pareille. Sur ses jambes, il pouvait se déplacer à son aise alors que le trio semblait chercher une façon de le mettre au sol, cherchant une faiblesse. Cette élément de surprise, de peur, n’étais qu’à l’avantage du Berserk qui laissa un sourire en coin dégagée d’avantage sa dentition. Tout en voulant en finir au plus vite, sans perdre de temps, il jeta tout de même un œil vers la Chamanka qui c’étais rapprocher de Poen que l’on avait, visiblement réussis à saisir. Ce qui énerva Vayrinn bien entendu.

«Oh oh ont se calme! Vous ne voudriez pas qu’il soit blessé, rendez-v… OUArghhh…»

Celui-ci n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la Berserk avait lancé une hache en sa direction, l’atteignant au thorax, le faisant valser vers l’arrière, sans le tuer. Surpris, les quatre brigands restant resserrèrent leur défense en réalisant qu’ils étaient encerclés… Visiblement coincé entre leur assaillant et l’objet de leur convoitise. Deux d’entre eux se tournèrent vers leur Chef pour lui rendre secours, alors que les deux autres jetèrent leurs armes sur le sol pour se rendre, mais l’élan était déjà lancer. Vayrinn, une fois arrivé à leur hauteur ce contenta de sortir une dague de son emplacement et d’un mouvement vif en égorgea un, pour se diriger vers le second qui recula en demandant pitié alors que Khör se contenta de l’accueillir avec un coup de marteau au-dessus du crâne. Khaos quand à lui avait pris l’initiative et ramassé le chef et de le forcé à rester debout, sous le regard des deux associés encore vivant et de Poen, offrant un sourire à la Berserk qui s’en approcha lentement, non sans jeté un bref regard vers l’homme-loup, toujours au sol.

- Ut elrap port. niamuH. ( Tu parles trop. Humain.)

Elle s’approcha du chef bien saisi alors que Khaos ne pouvait que visiblement jubiler devant la scène, resserrant sa prise sur sa victime qui n’eut le choix que de plier les genoux en grimaçant. Une fois à sa hauteur, Vayrinn le saisi par les cheveux, le forçant à relever la tête en sa direction, puis, le relâcha tout aussi brusquement.

-Je ne déciderai pas de ta mort. C’est lui qui le fera.

Sur ses mots, Khaos lui jeta un regard ébahi alors qu’elle détourna un regard protecteur vers Poen, alors qu’elle l’aida à ce relever avec une douceur qu’elle n’avait jusqu’à maintenant jamais montré devant ces brigands. Elle attarda d’ailleurs quelques secondes un regard sérieux sur ses blessures. Elle jeta ensuite un regard à Khör, hochant simplement la tête une fois afin de lui indiquer de mettre à mort les deux autres, même s’ils c’étaient rendu et ce, sans plus de cérémonie. Leurs cris s’élevèrent, mais les supplications n’eurent jamais le temps de sortir de leur gorge. Hors de question de les laissé partir avec ce qu’ils avaient vue, ni avec ce qu’ils avaient fait. Khaos fini par relâcher le chef, lui offrant un vif coup de pied alors qu’il s’étala sur le sol, tout en offrant un regard hargneux à Poen pour tout simplement quitté les lieux en direction du campement. Toujours sous la forme de son totem.

Vayrinn se contenta de le regarder un moment. Elle pouvait comprendre sa réaction. Il avait toujours détesté les étranger, encore plus si celui-ci suscitait l’intérêt de sa Chef, pire encore si elle choisissait de lui offrir l’honneur de tuer un autre Chef, à l’instar de lui. Son Béta. Il ne voulait tout simplement pas comprendre sur le coup, mais elle aurait posé ce geste avec n’importe quel autre… Des siens. C’était sa vengeance, pas la leur. Elle savait qu’il se calmerait sans doute un peu en allant récupéré, puis dépecé les proies au campement. Khör revenant prêt d’eux, elle se contenta de glissé une main sur son thorax. Ceci n’était que la promesse silencieuse qu’elle le soignerait lui aussi, dès que tout serait terminé.
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Mar 20 Déc 2016, 15:00
Une silhouette surgit du couvert des arbres. Lancée à vive allure, elle commença à faucher les brigands sans ralentir sa course. Il fallut quelques secondes au mercenaire pour reconnaître la furie s’étant lancée dans la mêlée, mais il fut très étonné de s’apercevoir qu’il s’agissait de Vayrinn. Par quel heureux hasard la Berserk s’était-elle trouvée sur son chemin à nouveau ? C’était une question qui resterait sans réponse pour Poen. Loin de s’en soucier, il était au contraire soulagé de recevoir l’aide de la guerrière. Bien assez tôt, il remarqua qu’elle n’était pas venue seule. En plein carnage, elle fut rejointe par deux autres personnes. Le premier, colossal, distribuait un déluge de coups de marteau sur les hommes dont les os se brisaient bruyamment. Le second accompagnateur de la jeune femme était cependant… inhumain. Parfois sur deux pattes, parfois sur quatre, l’espèce d’hybride entre un homme et un loup était tout aussi efficace que ses comparses, en plus d’inspirer une peur encore plus grande chez ses adversaires et Poen. Le balafré n’avait toujours pas vaincu sa peur des loups et sentit ses cheveux se dresser sur sa tête à la vue de cet énorme canidé qu’il valait mieux avoir de son côté. Était-ce l’apparence qu’il avait déjà prise ? Non, probablement pas. La créature devant lui tenait encore suffisamment de l’homme pour tenir face à trois adversaires armés. En plus, s’il se tenait avec Vayrinn, c’était qu’il devait lui aussi être l’un de ces berserks. Décidément, il s’agissait d’un peuple épouvantable.

Concentré sur la bête comme il l’était, il ne remarqua même pas qu’on s’était approché de lui pour le saisir. Ce n’est que lorsque des mains se posèrent sur lui qu’il réalisa qu’il avait baissé sa garde. Se maudissant, il voulut se débattre, mais une hache vint cueillir son agresseur en pleine poitrine. Il fut aussitôt libéré et remarqua que l’affrontement était terminé. Ce n’était pas très surprenant, considérant que les brigands ne devaient pas tous être des combattants d’expérience. Bien sûr, certains d’entre eux savaient y faire avec une arme, mais les autres n’étaient sûrement que des voleurs de grands chemins servant à rendre le groupe plus intimidant à l’aide de leur simple présence. Malheureusement pour eux, ils s’étaient fait tomber dessus par une bande de guerriers redoutables.

Rapidement, il ne resta plus que trois survivants, dont le supposé leader de la bande. Celui-ci, immobilisé par l’énorme monstre, n’en menait pas large. Poen aurait sans doute agit de la même manière à sa place. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il garda ses yeux rivés sur l’espèce de loup. Il ne s’autorisa de brefs coups d’œil à Vayrinn que lorsque celle-ci prit la parole. Il ne comprenait pas le dialecte de son peuple, mais son ton en disait long. Elle s’était saisi de leur prisonnier et le tenait par les cheveux. Contre toute attente, elle annonça que le mercenaire serait le juge dudit prisonnier. En entendant cela, il se renfrogna, mais sourit intérieurement. Voilà qui était une bonne nouvelle. Tout son corps le démangeait, sa haine envers cet homme croissait trop rapidement et il avait besoin de se soulager.

Vayrinn l’aida doucement à se relever et il fut presque étonné de la douceur qu’elle démontra à son égard. Il venait de la voir tuer sans pitié et voilà qu’il retrouvait presque la femme avec qui il avait passé une nuit mystique dans la forêt. Quelques secondes plus tard, les cris de détresses des derniers brigands s’élevèrent, mais laissèrent Poen de marbre. Si Vayrinn voulait la mort de tout le groupe, qu’il en soit ainsi. Pour sa part, il n’était pas vengeur au point de tuer autant d’hommes, il n’en avait qu’après le responsable. Comme dans toutes les opérations du genre, quelqu’un était en charge, et c’était ce qui l’intéressait. Il lui était plus aisé de diriger toute sa hargne envers une seule personne ayant osé se dresser devant lui, qu’envers un groupe en entier. Présentement, il s’agissait de ce leader de pacotille. Pour quelqu’un de censé, la mort de tous ses compagnons aurait probablement suffit, mais Poen n’avait cure de tout cela. Il n’était en rien concerné par ces exécutions, il avait personnellement une dent contre cet homme.

La bête jeta le captif au sol et braqua son regard sur Poen. Sentant cela, l’homme-loup fit de même. Chacun regarda haineusement l’autre pendant un moment, mais personne ne gagna vraiment cet affrontement silencieux. Qu’y avait-il à y gagner ? La haine du mercenaire était beaucoup plus ancienne, alimentée depuis des années, profondément ancrée en lui et le consumant de ses flammes sombres. Peut-être Poen haïssait-il plus, mais quel bien cela lui faisait-il ? Le monstre quitta les lieux et il put reporter son attention sur le dernier de ses adversaires.

Sans briser le contact visuel, il s’étira, cherchant à voir ce que ses blessures lui permettaient de faire comme mouvement. Il fit pivoter son tronc et posa un peu de poids sur sa jambe. Tout semblait toujours fonctionnel, mais la douleur était désagréable. Heureusement, il était en mesure de faire payer le responsable. Il se donna quelques dizaines de secondes de répit durant lesquelles il s’étira et s’échauffa un peu, laissant la tension monter. Son sang, poisseux, faisait coller ses vêtements à sa peau là où il avait coulé. Quand il fut enfin satisfait, il combla la distance qui le séparait du leader des bandits. Celui-ci s’était relevé, pendant que Poen l’avait fait patienter. Le balafré le jaugea de la tête aux pieds.

Ce n’avait pas toujours été un brigand. Il n’en avait pas vraiment l’air. C’était difficile à expliquer, mais cet homme n’avait pas ce qui aurait fait de lui un criminel endurci. Si Poen avait dû parier sur le passé du pauvre bougre, il n’aurait jamais osé dire que ce dernier pillait les voyageurs depuis plus de quelques mois. Non, il devait seulement s’agir d’une bande de désespérés ayant cru pouvoir traverser quelques temps difficiles. Tragique.

Le mercenaire le frappe brutalement au plexus solaire, le faisant tomber à genoux et lui coupant le souffle. Sans attendre de réaction, il lui assena un autre coup, au visage cette fois. L’attaqué, sonné et incapable de garder son équilibre, parti vers l’arrière et s’écroula au sol. À peine s’était-il immobilisé que Poen revenait déjà à la charge. Le saisissant au collet, il le frappa à deux autres reprises avant d’être obstrué par les mains de sa victime qui commençait à tenter de couvrir son visage. Il lâcha le vêtement afin de les écarter plus facilement et se mit à califourchon pour s’assurer une position avantageuse. Ainsi placé, il n’y avait plus grand-chose que l’autre pouvait faire pour se débarrasser de lui, alors il tenta de riposter. L’homme-loup ne s’y était pas attendu et reçu le crochet directement sur le nez. La douleur lui explosa au visage, l’enrageant d’avantage. Le silence des minutes qui suivirent ne furent ponctuées que de grognements et du bruit de l’impact de la chair sur la chair.

Peu de choses justifiaient une telle violence. L’entreprise de destruction dans laquelle Poen s’était lancé ne visait qu’à satisfaire ce besoin de violence qui le dévorait depuis qu’il avait été intercepté sur cette route. Il ne pouvait pas se permettre d’être dépouillé et encore moins de mourir, mais ces imbéciles avaient tenté de faire les deux et il détestait le cerveau de cette opération pour cela. Il le détestait de toute sa hargne, accumulée depuis si longtemps par toutes sortes d’événements. Cette hargne qui, une fois calmée, retournerait sommeiller en l’attente d’une nouvelle occasion de s’éveiller pour semer la destruction. Mais pour l’instant, elle le brûlait de toutes ses forces et il s’en servait pour mettre toute sa force derrière chaque coup. Éventuellement, le brigand perdit conscience. Ce n’était pourtant pas suffisant et ce n’est que lorsque son visage ne fut réduit qu’à un état de pulpe sanglante que Poen cessa de le frapper.

Haletant, les veines pleines d’adrénaline, il contempla son œuvre. Le cadavre au sol avait le visage inondé de sang. À certains endroits, la peau était fendue. À d’autres, le crâne était fêlé. Le nez avait été aplati et les dents avaient presque toutes sautées de sa bouche. Poen, pour sa part, s’était fait briser le nez, de nouveau, et avait la droite aussi cassée. Ses mains étaient couvertes d’un sang qui était en partie le sien puisqu’il s’était fendu la peau des jointures à force de frapper sans relâche. Calmé, il se dirigea vers l’un des corps et déchira une bonne partie de sa tunique avant d’aller vers la Berserk.

« Salut, Vay, ça faisait longtemps. Je… Merci pour le coup de main, je vous en dois une, je ne pense pas que je m’en serais sorti seul. »

Il s’assit au sol en grimaçant de douleur et essuya le sang qui coulait de son nez, puis tenta de voir comment il pourrait faire pour se débarrasser du carreau d’arbalète toujours dans sa jambe. La bande de tissu qu’il venait de prélever servirait à bander sa plaie, mais il aurait du mal à traiter ses plaies dans son état actuel. Il regarda de nouveau Vayrinn et lui adressa un sourire fatigué.

« Je crois que j’aurais encore besoin de ton aide pour me rafistoler, si ça ne te dérange pas. »

Sa vie n’était pas menacée par ses blessures, mais il valait mieux ne pas trop tarder à s’en occuper, car il commençait déjà à être légèrement étourdi par la perte de sang. Sans compter que la douleur commençait à se faire de plus en plus vive à mesure que l’adrénaline cessait de faire effet. Décidemment, ça faisait un mal de chien.
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Mar 20 Déc 2016, 22:08
Poen avait semblé accepté la décision de Vayrinn ce qui bien entendu lui arracha un bref sourire carnassier. Satisfaite. Le contraire l’aurait quelques peu étonnée, mais après tout, elle ne connaissait pas suffisamment le balafré pour savoir s’il réalisait l’ampleur du cadeau qu’elle venait de lui offrir et donc sans doute la raison qui avait poussé Khaos à mal réagir suite à sa décision. Pour elle, cela n’était que tout à fait naturel de le laissé mettre à mort celui qui avait tenté de le faire avec lui. C’était tout à fait typique du œil pour œil, dent pour dent et les Berserks, sans connaître mot pour mot cette devise, l’appliquait généralement assez bien. Les autres morts tout autour n’étaient que des dommages collatéraux. Vayrinn refusait de se permettre de laissé quelconque témoins en vue de son clan, de sa force et de son efficacité, même s’ils n’étaient que trois présentement. Pas tout de suite.

Elle le laissa se détacher d’elle alors qu’il entreprit de faire quelques étirements sous le regard un peu perplexe de Khör qu’elle ignora, trop occuper à froncer les sourcils en avisant la plaie à son dos. Elle connaissait encore mal l’endurance humaine et déterminer la gravité de la situation lui était difficile. Puisqu’il tenait debout et ne se plaignait pas, elle présumait qu’elle était donc similaire à celles des Berserks. Son regard s’attarda un moment sur le brigand qui ne tarderait pas à mourir alors qu’il osa ce relevé. Sentent aussitôt cette légère pointe d’irritation monté en elle, Khör fit donc un pas vers celui-ci pour le replacer dans une position plus soumise, mais de son bras, Vayrinn l’en empêcha préférant laisser agir l’homme-loup.

Lorsque le premier coup fut lancé, la Berserk compris que Poen ne comptais pas le tuer aussi radicalement qu’elle ne l’aurait fait. Sans doute avait-il pris bien plus mal cette attaque sournoise qu’elle ne l’aurait cru ou peut-être… Ou plutôt, cela ne faisait que démontrer cette rage intérieure qui l’habitais, qu’elle avait sentie lors de leur première rencontre et sur laquelle elle l’avait mis en garde. Elle le laissa donc se défoulé à sa guise sur sa victime qui tentait de se protéger en vain alors qu’elle entreprit personnellement de ramassé et ranger ses haches. La victime pu offrir un seul coup à son assaillant avant de laissé son esprit quitté son corps à jamais, non sans perdre conscience avant. Pour elle, c’était un coup de trop qui la dérangea. Les coups de Poen avaient continué de fusé durant un moment. Elle se demanda alors s’il réalisait qu’il frappait un cadavre. Dans tous les cas, cela ne la troubla pas outre mesure, pas même le Berserk à ses côtés qui avait rangé son arme entre temps et observa l’homme-loup se relevé et se diriger vers un corps, puis, vers la chamanka d’un regard tout de même un peu méfiant.

Vayrinn lui offrit un sourire chaleureux alors qu’il les remercia et l’observa s’assoir sur le sol en grimaçant. Elle c’était bien entendu déjà accroupie à sa hauteur, non sans jeter un bref regard à Khör. Même s’il était plus disposé à accepter la présence de Poen près de la Chef, il n’était pas pour autant totalement confiant envers celui-ci. Après tout, il était un étranger. Il n’avait aucun souvenir de celui-ci et sincèrement, à voir agir la chamanka, il pouvait deviner un peu l’origine de leur lien, tout comme Khaos avait dû le faire. Leur Chef était intelligente et il savait qu’elle ne se laisserait pas aisément embobiner par n’importe quel louveteau sorti de nulle part. Enfin, il le souhaitait bien pour lui, car il n’avait aucune idée dans le merdier qu’il venait de se mettre si jamais il comptait tôt ou tard, d’une façon ou d’une autre, faire du mal à celle qu’il aimait appeler ‘’petite sœur’’ pour la taquiner.

En réponse à la demande de l’homme-loup, Vayrinn entreprit de déplacer légèrement les vêtements au niveau des plaies pour mieux les observés. Le sang qui s’écoulait de certaines n’était pas une bonne chose, mais aucune artère, ni veine trop importante ne semblait avoir été touché. Sans doute était-il resté debout sous l’adrénaline, mais il devrait bouger le moins possible pour ne pas qu’un incident se produise dans sa chair. bien que les blessures n’étaient pas mortelles, elles pourraient devenir problématique si elle n’agissait pas suffisamment rapidement. Ne serait-ce que pour arrêter le sang d’où elle n’arrivait pas à déceler l’origine, en ce qui concernait son dos. Le problème, était que tous ses effets étaient resté au campement et entreprendre ainsi de retiré les carreaux bien logé dans sa peau risqueraient bien de crée une hémorragie difficile à contrôler. Elle était un peu inquiète de son état soudainement, mais elle ne voulait pas l’inquiété outre mesure. Elle n’eut d’autres choix que de lui prendre le bout de tissus qu’il tenait pour l’enrouler fortement autour de sa cuisse, malgré la douleur que cela pouvait lui engendré. Le bon côté des choses était que cette fois, il lui faisait sans doute plus confiance que lors de leur première rencontre. Elle lui offrit un bref sourire et le contourna, demandant à Khör dans leur langue natale de lui ramener un autre bon morceau de tissus, ce que le Berserk fit presque aussitôt. Une fois le bout de tissus tendu, la chamanka l’enroula autour du thorax du balafré, lui faisant subir la même souffrance que précédemment. Revenant face à lui, elle glissa doucement une main le long de sa mâchoire pour lui soutenir gentiment le menton, comme pour l’incité à garder la tête bien présente, ici.

-Nous allons t’amener au campement. Je ne peux pas te soigné ici. Tu risques de perdre beaucoup de sang lorsque je vais retirer les carreaux logé dans ta chair. Il va falloir se déplacer prudemment. Évite de trop bouger et de marcher sur ta jambe… D’accord?

Sur ses mots, elle entreprit de l’aider à se relevé, mais une fois le duo redressé, Khör apparue dans leur champs de vision et poussa gentiment Vayrinn de sa position non sans jeter un bref regard vers Poen. Le Berserk entreprit alors de soutenir le mercenaire plutôt que de laissé sa Chef faire le boulot jusqu’au campement. La force du Berserk empêchait littéralement le balafré de pouvoir poser sa jambe blessée au sol. C’était presque s’il ne le soulevait pas totalement, tout en lui laissant une certaine dignité de ne pas le transporté totalement. Celle-ci lui offrit un bref sourire et entreprit de commencer à marcher, non sans jeter quelques regard intéressés à Poen. Après tout, elle le trouvait toujours autant attirant, malgré le sang qui recouvrait son visage… Sinon plus, le fait qu’il soit blessé était bel et bien l’unique raison qui avait fait en sorte qu’elle ne lui avait tout simplement pas sauté dessus sans préavis.

-Khör, Poen, Poen, Khör. L’autre qui est partie plus tôt, c’était Khaos. C’est comme ça qu’on fait, n’est-ce pas?

Fit-elle tout simplement à l’intention de Poen, notamment vers la fin de la phrase, se rappelant bien que celui-ci lui avait jadis reproché de ne pas s’être présenté à lui. Khör se contenta d’hocher tout simplement la tête. Elle observait toujours les deux mâles alors qu’elle marchait à reculons vers le campement, ne pouvant s’empêcher d’être légèrement amusée par la situation. Après tout, si les siens auraient vue Poen lors de leurs… Rencontre à Cristal, elle n’aurait pas donné cher de sa peau. Là, au moins, Khör semblait tout de même bien l’accepté, ne serait-ce que le choix de sa Chef de biens vouloir venir en aide à un… Allié. Il fallait aussi avouer qu’ils avaient côtoyé plus de gens depuis le temps et que Khör avait appris à ce fié d’avantage au jugement de celle-ci. Ce qui lui enlevait énormément de poids sur les épaules. Il ne lui restait plus qu’à devoir confronter Khaos le temps venu…

-Dis-moi, pourquoi ces hommes voulaient ta mort? Avaient-ils seulement une raison?

Après tout, ayant elle-même eut quelques altercations sanglante avec des groupes d’hommes sur les chemins, elle savait pertinemment que les raisons étaient tout aussi futiles que quelques avoirs et de l’Or la plupart du temps. Leur marche vers le campement dura bien entendu plus longtemps que leur course vers Poen. Heureusement, ils étaient bientôt arrivés et cela la soulageait bien puisqu’elle réalisait que le trajet avait été de plus en plus pénible pour l’homme-loup. Celui-ci avait même perdu quelques couleurs, alors que ses lèvres commençaient à prendre une teinte peu recherché. Chose qu’elle préféra ne pas laisser transparaître, mais malgré son air calme et plutôt aux apparences nonchalantes, elle était un peu inquiète et avait bien hâte d’arriver.

À travers les arbres, une lueur se dessinait. Tout de même discret, le feu se chargerait bien de les garder confortable pour la nuit qui était maintenant tombé. Vayrinn pouvait sentir l’énergie de Khaos avant même de l’apercevoir, celui-ci ayant bien entendu capté la présence de Poen avec le duo qui s’approchait. Une fois arrivé au campement, leur invité pouvait bien noté que cela n’avait rien de quelque chose de trop élaboré et que le trio se contentait du nécessaire. Après avoir fait signe à Khör de déposer son paquet prêt du feu, là où un lit semblait avoir été monté plus tôt, lit qui ne consistait qu’en plusieurs épaisseurs de fourrure, la Berserk ne perdit pas de temps pour s’éloigner un peu pour déterrer un sac visiblement camouffle sous le feuillage d’automne non sans avisé le balafré de ne pas se coucher au cas où l’envie se faisait sentir. Entre temps, Khaos, qui avait abandonné la forme de son totem depuis un moment déjà, avait entreprit de quitté les carcasses qu’il avait ramené et qu’il dépeçait et découpais pour intercepté celle-ci, non sans jeter un regard froid au mercenaire.

« Iouqruop ut al renema ici ? Iul revuas al eiv en et tiasiffus sap ?» ( Pourquoi tu l’a amener ici? Lui sauver la vie ne te suffisait pas?)

- Non, aç en em tiasiffus sap. Ej el siannoc te li a nioseb edia’d. Li aretser ici euq ut el elliuev uo non te ettec noisicéd en sneitrappa’t sap. ( Non, ça ne me suffisait pas. Je le connais et il a besoin d’aide. Il restera ici que tu le veuille ou non et cette décision ne t’appartiens pas.)

Sachant qu’elle avait raison, Khaos soutient tout de même un moment son regard, comme si cela pourrait la faire changer d’avis. Il voyait bien des choses en Poen qu’il n’appréciait pas et les énumérés était hors de questions. Si jouer sur le fait que sa présence pouvait leur attiré des ennuis ne servait à rien, ses arguments qu’il se gardait seraient aussitôt détruit par Vayrinn, voir totalement ignoré. Il n’avait rien de valable, simplement son mépris pour ce faux loup qui suscitait trop l’attention de la femelle à son goût et qui réduisait en un claquement de doigts ses efforts depuis des mois à néant. C’était frustrant.

Voyant qu’il ne délogerait pas de sa position, Vayrinn se contenta de le contourner, non sans lui jeter un bref regard alors qu’il apporta sa main vers elle pour la retenir, mais ce désista à la dernière seconde. Il n’avait pas envie de subir les foudres de sa Chef devant ce… Cet humain. Bouillant tout de même sur place, il observa celle-ci s’éloigné non sans terminer son regard sur Poen. S’il avait pu le transpercer de ses yeux, il serait déjà mort à l’heure qu’il était. Tournant les talons, il choisit de continuer ce qu’il avait entreprit non sans tenir sans doute plus fermement la lame, l’enfonçant sans doute un peu trop hargneusement dans la chair.

De nouveau prêt de Poen, Vayrinn ouvrit le sac et en sortie plusieurs choses, un ou deux objets sans doute inconnu du mercenaire, puis des choses plus communes comme quelques fioles et bols alors qu’elle entreprit de faire deux bonnes mixtures à l’aide d’ingrédients qu’elle avait déjà, tout comme quelques-uns qu’elle avait ramassé en chemin pour lui tendre ensuite une flasque qu’elle était persuadé qu’il se souviendrait, déjà que l’emplacement de celle-ci était la même qu’avant, soit, entre ses seins.

-Tiens, un petit remontant…

Elle savait qu’il comprendrait pourquoi elle lui offrait cela. Il n’en était pas à ses premières bonne blessures. L’alcool engourdirait rapidement ses sens et lui donnerais un bref répit. Elle se plaça derrière l’homme-loup et entreprit donc de l’aider à retirer les vêtements qui recouvraient le haut de son corps afin d’avoir un meilleur accès à la blessure qui l’inquiétait le plus. Elle ne put s’empêcher de laissé ses doigts glissé le long de son dos, s’attardant sur quelques nouvelles cicatrices, pour finir, après quelques secondes à peine par abandonné le tracer et poser une main délicate prêt de la chair déchiré.

-Ne bouge pas…

Cela semblait un peu inutile comme avertissement, mais c’était seulement pour qu’il sache que cela risquais de faire mal dans les secondes à venir. Elle ramassa alors l’un des instruments, soit, une sorte de cuillère dont le fond était troué et la fit glisser le long du fût de la flèche puis, passer sous celle-ci. Cela n’était pas agréable, elle en savait quelque chose, mais c’était tout de même moins douloureux que de déchiré la chair pour retirer une flèche et déchiré maladroitement le tout, risquant de gros problèmes. Une fois la pointe du carreau coincé dans l’objet, Vayrinn entreprit de remonté le tout vers l’extérieur du corps. Prudemment. Lorsque l’objet fut retiré, elle le balança sur le sol et entreprit de rincer la plaie qui se mis à saigné de plus belle. Faisant rapidement une pression avec sa main, elle prit une petite poignée de l’une de ses mixtures et avisa de nouveau la plaie plus sérieusement. Elle enduit le bout de ses doigts avec celle-ci et poussa la pâte dans la plaie. Cela devait sans doute chauffé, mais c’était malheureusement l’effet voulu. Une fois la douleur passée, elle prit de la seconde mixture et appliqua sur l’ouverture de la plaie qui avait semblé se calmer. Recoudre n’étais pas nécessaire. Elle se permit cependant une bonne avancer sur sa guérison grâce à sa magie. Pour finir avec cette blessure, elle ramassa un rouleau de tissus propre qu’elle déroula autour du torse de Poen en guise de précaution au cas ou celle-çi ne menace de s’ouvrir à nouveau s’il venait à faire un quelconque effort dans les heures à venir sous le regard des deux autres Berserks qui avaient eu, entreprit de manger, de boire et échanger quelques mots.

Laissant alors à Poen une brève pause, elle revint dans son champ de vision puis  croisa son regard et lui offrit un nouveau sourire qui se voulait sans doute remplis de sous-entendu, tout en poussant doucement sur son torse pour l’invité à se coucher afin qu’il puisse détendre un peu les muscles de son dos tout en ayant sa cuisse à disponibilité. Parce-que bon, bien que l’envie de s’occuper de lui autrement était présente et que la présence des autres n’empêchais en rien les idées de la Chamanka, elle préférait priorisé les blessures de l’homme-loup. En ce qui concernait le tissu de son pantalon, si cela n’aurait été que d’elle, elle aurait sans doute exagéré un tantinet sur le fait de lui retirer ses vêtements. Il avait de la chance qu’il fasse plutôt frisquet et peut-être d’avoir aussi mauvaise mine, pour le moment. Parce-qu’il ne fallait pas oublier que le fait de sonder deux secondes au fait que l’homme-loup puisse être un tantinet pudique en présence de d’autres gens ne lui avait pas du tout effleuré l’esprit…

Elle se contenta donc de déchiré suffisamment, mais pas trop le bout de tissus qu’il portait afin d’avoir une bonne vue sur l’ensemble de la plaie, puis, entrepris la même techniquement que plus tôt pour retirer le carreau, non sans laissé son ‘’patient’’ prendre quelques gorgée de la flasque avant d’entreprendre les choses sérieuses. Cette fois, lorsque le métal fut retirer, aucun jet de sang n’en sortie. Certes, une quantité suffisante, normale qu’elle épongea pour ensuite appliquer de sa seconde mixture et bandé le tout sans préalablement avoir de nouveau utilisé sa magie pour la guérir, celle-ci, presque en entier. À peine avait-elle terminé que Khör c’était retrouver prêt d’eux, tendant un bout de viande crue à la Chamanka ainsi qu’un gobelet avec bien entendu de l’alcool. Celle-ci déclina l’offre, trop occuper à observer le nez de Poen, qu’elle se contenta de replacer d’un mouvement sec, non sans éloigné son visage de celui-ci au cas où son reflexe ressemble à celui de nombreux Berserk. Elle savait que ça aussi, ce n’étais pas très agréable.

Elle tapota la flasque qu’il tenait toujours pour lui rappeler de boire et de ne pas trop lui en vouloir alors que simultanément, Khör lui tapota l’épaule avec le gobelet. Abandonnant quelques secondes du regard la main de l’homme-loup, elle pris le gobelet et le calla presque d’une traite et refusa la nourriture. Bien qu’elle avait une faim… D’ours, elle préférait terminer ses soins avant. Khör roula tout simplement les yeux en l’air et alla lui remplir son verre pour revenir le lui déposer tout prêt, elle avait relâché la main de Poen et lui avait fait un bref clin d’œil amusée avant que le Berserk puisse se redressé, d’un mouvement vif elle enroula sa main à sa nuque de celui-ci, puis tira d’un coup sec vers le bas, le forçant soit à tomber, soit s’assoir.

- Ut siaté’n sap ésselb iot ? Evèlne aç te iom-essial redrager. ( Tu n’étais pas blessé toi? Enlève ça et laisse-moi regarder.)

Poussant un bref soupir, Khör s’exécuta. Sa blessure n’était pas profonde et le carreau de la flèche n’était pas resté logé bien profondément, celui-ci l’ayant retiré lui-même en tirant. Vayrinn pris un peu de la seconde mixture et tapa la blessure du Berserk qui lui ficha une une bonne poussée en guise de réplique pour la pointé du doigt d’un air amusé et se releva en quittant le duo pour se prendre un autre morceau de viande et retourner s’assoir près de Khaos.

Ils comprennent ce language, c'est simplement l'habitude... Entre nous. Ont va tâcher au moins de te laissé comprendre ce qu'on ce raconte. Sa ne doit pas être très... Agréable pour toi d'être entouré d'ours et de loups...

Vayrinn rapporta son attention sur Poen un bref sourire aux lèvres, sans doute un peu taquin, reprenant sa main doucement et tâtant celle-ci prudemment alors que Khaos ne sembla pas apprécier son commentaire. Visiblement le signe qu'ils comprenaient.

-Même si je la soigne tu devras faire attention… Ma magie ne me permet pas de repositionner les os au bon endroit, cependant…

Sur ces mots, elle fit un mouvement sec, étirant alors les doigts d’un côté, puis le poignet de l’autre sous un craquement sonore et probablement douloureux.

-Si tu ne fais pas d’effort avec ta main, pour les prochaines semaines… Ça devrait être suffisant pour qu’elle retrouve sa force habituelle… Essais alors de ne pas fracassé d’autres crânes d’ici là si tu le peux…

Elle avait soutenu la main de celui-ci un moment dans les siennes afin d’au moins taire la douleur grâce à sa magie et ainsi permettre aux os d’avoir un semblant de reconstruction, d’enlever l’enflure aux ligaments endommagée, ainsi que faire disparaître totalement les écorchures sur ses jointures, mais elle ne pouvait hélas faire aucun miracle. Une fois chose faite, elle poussa un bref soupir et se laissa tomber sur les fesses, prenant quelques gorgées de son gobelet pour s’essuyer le front du revers de la main, un peu fatiguée.

-En passant, j’espère que tu ne m’en veux pas de t’avoir abandonné seul dans cette forêt à Cristal. Tu semblais plutôt confortable…

Elle lui fit un bref sourire. Elle avait trouvé agréable leur nuit.

-Tu as faim? Tu veux un truc à boire? C’est sûr que tu as faim et que tu veux un truc à boire. J’imagine que tu n’aimes pas trop la viande crue?

Ajouta-t-elle tout en se levant pour se diriger vers la viande et en prendre un morceau pour elle, puis un qu’elle planta dans un bout de bois qu’elle plaça au-dessus du feu, prêt de Poen. Elle se dirigea donc vers le barril et y plongea un gobelet, puis le siens qu'elle ramena à Poen. C'étais peut-être un peu moins fort que l'alcool dans la flasque, il apprécierait sans doute un peu mieux.
Anonymous
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Lun 17 Avr 2017, 20:48

Laisser Vayrinn s’occuper de ses plaies lui rappelait d’agréables souvenirs et malgré le fait que ce traitement était ponctué de pics de douleur, l’expérience restait principalement positive. Il était évident qu’elle s’y connaissait mieux que lui lorsqu’il s’agissait de prodiguer des soins, elle l’avait déjà prouvé leur de leur première rencontre et semblait déterminée à faire une nouvelle démonstration de ses compétences. Il crut percevoir un éclat d’inquiétude dans son regard lorsqu’elle posa les yeux sur l’inquiétant épanchement de sang, mais elle se ressaisit si vite qu’il en vint à se dire que l’hémorragie le faisait déjà halluciner. Le tendre sourire assuré qu’elle lui adressa fut plus que nécessaire pour apaiser ses quelques inquiétudes. Il lui faisait confiance. Après quelques ajustements à ses bandages qui le firent grogner d’inconfort, la berserk expliqua à son patient qu’ils devaient se rendre à leur campement pour lui prodiguer des soins adéquats.

Le mercenaire était prêt à s’en remettre à la puissance physique de la femme pour se déplacer, mais l’un de ses imposants compagnons choisit de réapparaître à cet instant. L’imposant homme prit poliment la place de sa chef et le souleva presque de terre. Poen n’était pas dupe, il se sentait transporté sans efforts par cette force de la nature et lui jeta un regard mêlé de crainte et d’admiration. Il aurait lui-même eu un peu de mal à supporter un homme de son propre poids. Le nouveau venu aurait été capable de le renverser sur son épaule et de le traîner de force. Cependant, il sentit aussi avoir toujours pied. Même si le berserk l’aidait à marcher, il avait assez de tact pour ne pas faire tout le travail et l’humilier. Le balafré apprécia cette attention et gagna malgré lui un certain respect pour cet allié inattendu.

À sa plus grande surprise, Vayrinn prit l’initiative de lui présenter l’homme qui le supportait. Celui qui ne lui était pas antipathique se nommait Khör. L’autre s’appelait Khaos. Il détestait déjà l’espèce d’énorme loup. Pour ne pas s’attarder sur ces pensées négatives, il adressa un sourire narquois à la chamanka et railla qu’elle pourrait passer pour une véritable habitante locale avec de si bonnes manières. Il était rare qu’il se permette de telles remarques, mais la fatigue due au combat et à la perte de sang lui déliait légèrement la langue. Rester vivant ne le mettait pas exactement de bonne humeur, mais il n’était plus non plus d’humeur massacrante. C’était une très nette amélioration quant à son attitude habituelle. Vayrinn reprit la parole et lui demanda ce qui avait poussé le groupe de brigands à le poursuivre dans la forêt.

« ‘Tué un type que j’aurais pu laisser en vie. ‘Tué de leurs gars, aussi. Même les connards ont des gens à qui ils tiennent. » maugréa-t-il en se rembrunissant.

Il n’avait pas envie d’humaniser ses agresseurs et tenter de justifier leurs actes le frustrait. Le mercenaire se considérait pour l’instant en relativement bonne compagnie et n’avait plus la force de se mettre à nouveau en colère. Vayrinn n’avait qu’à garder ce genre de questions pour quand il serait rétabli. Ils arrivèrent finalement au camp des berserks et Poen aurait pris un moment pour l’observer s’il n’avait pas été pris de violents étourdissements. Il put tout de même remarquer la nature humble des installations et se dit que c’était mieux que les abris de fortune qu’il était parfois forcé de concevoir à toute vitesse lors d’averses éclairs.

Il tituba un peu lorsque Khör le quitta pour aller déposer ses possessions près de sa couche, mais réussit à ne pas s’effondrer. Il n’avait pas envie de se montrer plus faible que nécessaire devant le Khaos, visiblement hostile à son égard. Après une courte altercation avec Vayrinn, le berserk le fusilla du regard et Poen lui rendit sa hargne. Hors de question qu’il perde à ce genre de confrontation silencieuse. Toute la haine et la violence qui bouillonnaient en lui faisait de son regard un puits sombre et terrifiant. Le duel se termina finalement en une égalité décevante et la chamanka vint s’occuper du blessé. Elle avait apporté une panoplie de fioles et de mixtures qui rendirent Poen perplexe. Il s’y connaissait trop peu en guérison pour son propre bien.

Dès qu’elle lui tendit la flasque logée entre ses seins, il sut ce qui allait se produire dans les minutes suivantes et se fit violence pour boire malgré sa bouche et sa gorge prenant feu au passage de l’alcool. Il savait qu’il serait bientôt ivre et aida docilement la femme-ourse à lui retirer ses vêtements. Il tenta de ne pas pousser la moindre plainte, mais c’était plus difficile qu’il ne l’avait imaginé. Il la sentit toucher son dos, effleurer ses cicatrices, puis les doigts vinrent trop près de sa blessure à son goût. Il grimaça et se prépara au supplice. Quelque chose s’enfonça dans son dos et il tint bon pendant quelques secondes avant de pousser un grognement agressif chargé de douleur. Il n’entendit pas le carreau tomber au sol et il ne réalisa que la première étape était terminée que lorsque que quelque chose d’autre s’enfonça dans sa plaie. Il voulut se retourner, mais obéit aux ordres de la guérisseuse à contrecœur. Après l’application de la première mixture, il ne fallut que quelques minutes pour que la procédure touche à son terme. Après l’application d’un bandage propre, elle laissa au mercenaire un temps de répit.

Poen sentit une chaleur familière dans son bas-ventre lorsqu’elle revint le voir en souriant et l’invita à s’étendre. Craintif, il hésita à s’étendre. Il venait d’être gravement au dos, après tout. Finalement, il finit par continuer de suivre les instructions de Vayrinn qui, pour l’instant, s’avéraient irréprochables. N’eut-été de sa blessure à la jambe, la sentir s’afférer dans cette zone lui aurait probablement fait tourner la tête. S’il devait ses étourdissements à quelque chose, c’était à la perte de sang et à l’alcool. Il but encore un peu arrêta bien vite en réalisant que ses blessures et un alcool aussi fort ne devaient pas faire bon ménage ensemble. À moitié assommé par la boisson des berserk, il ne réagit que mollement au traitement de sa jambe et de son nez. La douleur le fit émerger par deux fois de sa torpeur, mais il y replongea bien vite.

Il vécut les minutes suivantes à travers un filtre cotonneux. Il avait du mal à suivre le fil des événements. Si on l’avait laissé faire, il se serait endormi sur place sans attendre. Au lieu de cela, Vayrinn revint à nouveau vers lui et lui infligea ce qu’il aurait qualifié de broyage de main en bonne et due forme. Le balafré en eut le souffle coupé et fut à nouveau arraché à sa torpeur en laissant cette fois-ci échapper un grognement plus sonore que les précédents. La berserk lui indiquait de ne pas trop se servir de sa main. Il acquiesça, conscient de l’importance de ces instructions. Elles ne lui plaisaient pas, mais ne pas garder de séquelles d’une telle fracture était si inespéré qu’il était prêt à se plier à ces exigences. Poen contempla sa main, fasciné. On aurait dit qu’elle guérissait déjà depuis plusieurs semaines. Peu à peu, le monde reprit des couleurs et son regard vitreux se fit plus vif. À ce moment, la guerrière en profita pour mentionner leur épuisante veillée au royaume de Cristal.

Moult pensées qu’il n’aurait osé mentionner aux deux autres berserks emplirent son esprit. Il ne pouvait pas se prononcer sur Khör, mais il était certain que Khaos aurait très mal réagi en apprenant les détails les plus croustillants de cette soirée.

« Je ne t’en veux pas. Enfin, j’ai dormi un peu trop longtemps, mais je suppose que c’était dû à la… rixe de la veille. » Il répondit à son sourire par une expression similaire. Évidemment, leurs ébats avaient été bien plus épuisants que de violenter quelques habitants du coin.

Son assomption quant à ses goûts alimentaires lui déplut légèrement. Il avait déjà été dans l’impossibilité de cuire sa nourriture par le passé et n’était pas dérangé outre mesure par l’ingestion de chair sanglante. Toutefois, vue la situation actuelle, il décida de ne rien dire. La perte de sang et l’ingestion d’alcool l’avaient laissé nauséeux et il n’était pas certain d’être capable de supporter le goût du sang dans sa bouche. Il accepta l’alcool avec une certaine réticence.

« Je suis trop faible pour boire autant, je ne serai jamais en mesure de rentrer en ville si ça continue. » commença-t-il avant d’être interrompu par un regard chargé de reproches de la part de la chamanka. Évidemment, elle ne le laisserait pas rentrer dans son état actuel. Il était bien trop optimiste. Il soupira et poursuivit. « Bon, d’accord. Mais je pars demain à la première heure. J’ai encore beaucoup de route à faire pour… »

Pour quoi ? Pour rejoindre Eryvia ? Il n’avait jamais mentionné la demi-elfe à celle qui l’avait déjà soigné par deux fois et sentit une pointe de culpabilité envers les deux femmes. Eryvia n’était plus celle qu’elle avait jadis été et Vayrinn n’était qu’une amie, mais il lui était impossible de ne pas ressentir ce qu’un humain peut ressentir dans ce genre de situations. Oh, il ne se faisait pas d’idées, la berserk ne serait pas jalouse, il la connaissait assez pour en être certain. Cependant, si elle venait à apprendre la situation dans laquelle les âmes-sœurs se trouvaient, il allait sans dire qu’elle tenterait probablement de s’y mêler, et il n’en avait pas envie.

« Poursuivre ma route. J’ai beaucoup à faire et l’incident d’aujourd’hui ne fera que me ralentir. À ce propos… » Il grogna en contemplant sa main toujours douloureuse, mal à l’aise avec ce genre de chose. « Merci pour les soins. Je n’aime pas penser à ce qui serait arrivé si j’avais eu le malheur de tomber sur qui que ce soit d’autre. À la tienne. »

Souhaitant changer de sujet, il trinqua avec elle pour la remercier et but un peu. Cette boisson-là était moins alcoolisée que l’autre et quelques gorgées seulement ne lui feraient pas de mal. Après s’être désaltéré, s’il était possible de se désaltérer à l’alcool, il reporta son attention sur Vayrinn. Jusqu’à présent, il ne s’était pas posé beaucoup de questions à son sujet. Cependant, la jeune femme et son peuple étaient entourés d’un voile de mystère. Il était au courant de leur nature animale et en était inquiet, mais il ne savait pas vraiment pourquoi ils se trouvaient tous à Enkidiev. Répondaient-ils à l’appel de l’aventure ? On ne pouvait que s’inquiéter de voir de tels guerriers arpenter le continent vert librement. Dans l’éventualité où ils se joindraient à un quelconque camp, c’était possiblement le cours de plusieurs batailles qui risquait de changer.

« Apprécies-tu ton séjour à Enkidiev ? La population locale est parfois un peu hostile, mais je suppose que ça ne fait ni chaud ni froid à des guerriers comme vous. Laisse-moi te mettre en garde, cependant. Il est facile de s’égarer sur ces terres et de perdre de vue ses objectifs. J’espère que tes motivations sont suffisamment fortes pour t’empêcher de finir par errer sans véritable but comme… certains. » Il avait failli dire ‘comme moi’. Il n’était pas prêt à être si honnête envers lui-même, mais elle avait ce don de le faire baisser sa garde grâce à seule présence. Il n’était pas certain d’apprécier cette capacité. Vayrinn irradiait cette aura d’honnête qui rendait tout mensonge à son égard inconfortable.

Il observa un moment de silence et alla chercher la viande qui devait avoir eu le temps de griller un peu au-dessus des braises. Il retourna rejoindre la berserk et écouta ce qu’elle aurait à dire. Rêves de grandeur ? Curiosité insatiable ? Désirs de conquêtes ? Avec elle, il n’y avait que l’envie de s’enrichir qui le surprendrait vraiment. Cette idée amusa le balafré et il décida d’apprécier ce séjour forcé chez les berserks de son mieux. Avec un peu de chance, il apprendrait à la connaître un peu mieux.
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Mar 18 Avr 2017, 15:33
Un fin sourire au visage, la Berserk détaillait le balafré qui semblait fasciner par le travail qu’elle avait fait sur sa main. Elle en venait à ce demandé s’il connaissait un peu la magie en général. Il ne semblait pas si rare de croisé des êtres ayant certaines capacités magiques dites basique, comme elle, mais elle n’en avait vue aucun l’impressionnée autant que les Chevaliers et les Sorciers de l’Empire non plus. Elle adorait la magie, enfin, le genre de choses comme lui avait montré Amélia la toute première fois, elle trouvait cela fascinant! On lui avait tout de même conseillé de se méfier. Elle tenterait bien, elle n’était tout de même pas si naïve. Croquant donc dans son morceau de viande, l’observant toujours en silence, elle plongea ses prunelles dorées dans son regard azuré où régnait tout au fond cette atmosphère sombre qui caractérisait si bien l’homme-loup. Il eut alors l’ombre d’un sourire. Il n’aurait eu besoin d’aucun mot pour qu’elle comprenne qu’il ne lui en voulait pas et qu’il avait tout de même de bons souvenirs de cette… Agréable soirée. Elle tiqua seulement à l’un de ses mots, n’en comprenant pas vraiment le sens. Enfin, elle ne l’avait jamais entendu jusqu’à aujourd’hui. Elle ne savait donc pas si faisait référence à leur échange charnel ou non.

-Rixe?

Demanda-t-elle aussitôt, un peu curieuse, mais à voix basse, comme si elle cherchait à voir si son propre esprit lui offrirait la réponse. Il l’interrompit dans ses investigations en lui mentionnant qu’il était trop faible pour boire autant. Elle inclina alors la tête légèrement de côté. Elle ne comprenait pas. Ce n’était pourtant pas fort? Préférait-il autre chose alors? De l’eau peut-être? Pourquoi ne le lui demandait-il pas directement? Son air changea cependant lorsqu’il lui mentionna qu’il n’arriverait, sinon, jamais à retourner au village si sa continuait ainsi. Il était bien entendu hors de question qu’elle le laisse partir dans cet état, même si elle l’accompagnait, alors seul, c’était encore plus rêver en couleur. Non. Il allait rester ici. Il devait se reposer et de plus, il était en sécurité. Elle veillerait sur lui, avec les autres. Elle n’avait pas besoin de le lui mentionner. Il le ressentirait assurément... C’était pour son bien. Elle se doutait qu’il n’était pas réellement du genre à prendre soin de lui, de ce qu’elle en avait vue jusqu’à maintenant du moins et bien entendu, cela ne lui plaisait pas. Finalement, le bellâtre sembla comprendre rien qu’à ce regard draconien qu’elle lui avait sans doute lancé. Bien. Elle se détendit légèrement. Satisfaite.

Il continua sur sa lancé en lui mentionnant donc qu’il partirait à l’aube. Elle se renfrogna légèrement alors qu’elle baissa le regard sur ses blessures. Dans tous les cas, il irait sans doute mieux à ce moment en effet, mais elle se demandait comment son corps guérirais. Il fallait donc avouer qu’elle en avait une soudaine curiosité, mais sans doute aussi une pointe d’inquiétude... Dans ses propos, elle nota bien entendu son hésitation alors qu’il parlait. La route pour quoi? Elle releva le regard en sa direction. Il lui cachait quelque chose? Cela ne l’offensa pas vraiment étant donné qu’elle n’était elle-même pas nécessairement en mesure de se permettre de lui dévoiler certaines informations la concernant et donc, concernant les siens. Elle se demandait alors s’il protégeait quelqu’un lui aussi, quelque chose? Il ne faisait donc que l’intriguer d’avantage. Il ajouta alors qu’il avait beaucoup à faire, ce qui n’aidait malheureusement aucunement la cause de Poen. Elle se souvenait aussi qu’il lui avait expliqué ce qu’il faisait sur Enkidiev. Il disait que ce n’étais pas très glorieux. Elle ne jugea pas, tout comme elle ne l’avait pas juger par le passé, elle comprenait même mieux depuis qu’elle avait fait la rencontre de Beltram, ayant été victime de ce type de contrat elle-même. Elle se demandait alors si c’était quelque chose comme ça, mais étrangement, elle avait la sensation que c’était plus personnel? Son attitude avait un peu changé.

Il interrompit donc temporairement le cours de ses pensées en la remerciant, baissant son regard vers sa main, chose qu’elle fit instinctivement elle aussi. Elle semblait encore douloureuse, mais trinqua tout de même en son honneur. Ah! Ça elle avait vite compris! Esquissant donc un sourire en coin, elle fit de même. Celui-ci l’observa alors un moment, il semblait songeur? Du mouvement sur sa droite attira son attention, alors que Khaos c’était lever pour remplir de nouveau son gobelet. Vayrinn profita de ce moment pour demander au Berserk, dans la langue commune d’Enkidiev de lui balancer la gourde. Évidemment, celui-ci obtempéra, mais freina son élan un moment en réalisant que ce n’était sans doute pas pour elle, alors il la jeta un peu rageusement tandis qu’elle atterrit juste devant le duo. La Chamanka n’en fit aucun cas et la ramassa, la tendant vers l’homme-loup, toujours se léger sourire au visage.

-De l’eau, si tu préfères. Tu sais, si tu veux quelque chose, demande-le. Tout ce que je peux faire, c’est de te dire que je ne l’ai pas.

Celui-ci prit donc la poche de cuire bien fermé, tout en prenant de nouveau la parole, lui demandant alors si elle apréciait son séjour sur Enkidiev. Elle ne put s’empêcher un bref sourire en coin, surtout en sentent les regards respectifs de Khör et Khaos. Après tout, cela ne faisait que quelques semaines qu’elle avait eu ce petit évènement désagréable avec ce caïd qui voulait sa peau, non sans s’amuser un peu avec elle préalablement question de lui faire payer cet affront d’avoir massacré ses hommes alors qu’ils avaient tenté d’intercepter le petit groupe de Berserk, ce qui en avait suivis par un contrat de kidnapping sur sa tête par des Loups d’Aciers. Et si cela aurait été Poen? Comment les choses pouvaient rapidement dégénérer pour si peu. Cela lui avait encore moins donné envie de laissé des survivants lorsqu’elle frappait dans ce genre de situation. Comme pour cette nuit justement, où elle n’avait laissé aucun survivant. Bon, il fallait dire qu’elle était un peu énervée. Elle n’avait pas apprécié de voir qu’on l’avait abimé. Quoi qu’il en soit, à ce moment-ci, Vil’Poignard  devait sans doute pourrir encore au bout de son pieu. Alors oui, elle appréciait bien son séjour et ne considérait pas la population si hostile, si ce n’était que quelques petites épines temporaires à ses pieds. Sans doute était-ce ce que voulait sous-entendre le mercenaire.

La suite de ses propos attira de nouveau son attention. Il hésita encore. Elle avait l’impression qu’il parlait de lui. Elle se demandait pourquoi il avait toujours cette réticence en lui et ce n’étais sans aucun doute pas le loup qu’elle accusait, puisque la bête qui se terrait à l’intérieur de lui ne lui était aucunement hostile, du moins, elle n’en ressentait rien ce qui était suffisant pour l’en convaincre. Quant à l’homme? Non plus. Il était seulement plus farouche que l’animal. Il avait donc forcément bien entendu toujours se combat intérieur. Un combat qu’elle ne comprenait pas, mais elle savait que l’affronter de nouveau directement sur la chose le renfrognerais aussitôt et elle ne le désirait pas. Elle n’était pas là pour le secouer, pas ce soir. De toute façon, ce n’étais pas ce dont il avait de besoin. Elle le savait. Il n’était pas un Berserk. Croyait-elle qu’elle pourrait chercher à lui faire du mal? Qu’avait-il donc vécu par le passé pour le rendre aussi renfermé sur lui-même?

-Je ne crois pas que tu erre sans véritable but, Poen. Le pense-tu?

Laissa-t-elle échapper alors qu’il se levait pour ramasser sa part de viande au-dessus des braises, profitant de ce mouvement pour jeter un coup d’œil rapide à ses blessures. Elles ne saignaient pas. Bien. En ce qui concernait son commentaire, elle ne faisait pas référence à sa seconde nature, mais elle ne pouvait pas non plus lui faire croire qu’elle ne voyait strictement rien en lui. Car c’était faux. Ce n’étais pas non plus un message subtile pour l’incité à ne pas lui mentir, seulement, peut-être, un petit rappel qu’elle n’était pas là pour le juger, encore moins là pour lui nuire. Une fois Poen réinstaller, elle indiqua la gourde du menton, afin qu’il n’oublie pas sa présence. Peut-être que cela lui serait plus profitable que l’alcool. Dans tous les cas, il avait maintenant deux choix qui s’offraient à lui.

-Mon séjour se déroule bien. En ce qui concerne l’hostilité, je ne considère pas toutes la population comme tel, c’est surtout les groupes comme ceux qui s’en sont pris à toi plus tôt qui sont quelques peux dérangeant, nous en avons croisé quelques-uns sur notre route depuis le temps, mais nous nous en sortons très bien. En effet.

Elle songea au reste de ses propos. Elle ne comptait pas oublier ses buts. Elle ne le pouvait tout simplement pas. C’était même impossible en ce qui la concernait, elle avait bien trop de responsabilités pour se le permettre, trop de choses à faire. Béryl n’attendais, d’ailleurs, que de se faire cueillir. Cependant, ce n’étais pas le genre d’information qu’elle se voyait de lui offrir. C’était trop… Important pour la Colonie. Elle ne connaissait pas suffisamment le mercenaire pour lui offrir ainsi l’un de ses projets sur un plateau d’argent, mais elle ne savait pas si elle avait envie de se lancer là-dessus, afin de lui permettre d’en comprendre tout l’envergure, sans doute devait-elle tout lui raconté et… Elle ne le pouvait pas, pour le moment. Ses projets dans les quelques semaines à suivre, voir un ou deux mois tout au plus étaient trop important… Elle ne voulait rien laissé échapper. Ne laisser aucune place à l’erreur. Ne rien ajouter dans ses calculs. Sans compté que ses compagnons en seraient plus que surpris, ne connaissant même pas l’origine de leur rencontre, ni même ce qu’ils avaient pu échanger, mais il était évident qu’à les entendre parler, l’un savait certaines choses sur l’autre et puis, ils avaient bien remarqué que celui-ci n’avait pas été des plus étonner par l’apparence hors du commun de Khaos, lors du combat plus tôt. Cependant, elle pourrait peut-être lui en mentionner quelque peu. Il y avait bien droit. Ne serait-ce que pour lui faire preuve de bonne foi. Qu’il pouvait avoir confiance en elle, si jamais il en doutait encore.

-Je te remercie pour ta mise en garde, mais ne t’en fais pas. En ce qui concerne mes objectifs, mes motivations son suffisamment puissante afin que je ne les perds pas de vue.

Elle ne comptait toujours pas lui indiquer qu’elle n’était que sur ces Territoires afin de faire du repérage sur les forces et faiblesses des Royaumes environnants. Elle était ici aussi de toute façon, pour apprendre. Elle se leva donc et se pris un autre morceau de viande, en plaçant un second au-dessus du feu à l’attention de l’homme-loup, au cas où il en désirait un autre après avoir terminé le sien. Se retournant de nouveau pour reprendre place prêt du mercenaire, elle agrippa l’une de ses couvertures en fourrure qu’elle déposa sur ses épaules, non sans laissé le bout de ses doigts frôler sa chair qui en effet, était plutôt fraiche. Elle laissa donc ensuite l’une de ses mains parcourir le parcourir doucement d’un trapèze à l’autre, puis s’assis près de lui, encore plus prêt que plus tôt, le frôlant. Rien que sa présence plus prêt saurait le réchauffer un peu et elle comptait bien le faire. Et puis elle aimait bien sa proximité.

-Tu es glacer.

Cela la troubla un peu, étant donné qu’avec ce genre de température elle aurait sans doute fait trempette dans un lac, bien que peu de temps. Sa peau semblait pourtant de la même constitution que la sienne. Étaient-ils si différent? Il n’avait toujours pas remis ses vêtements du haut et il serait mieux, de toute façon que pour ce soir il ne s’y risque pas vue l’étirement que cela engendrait dans son dos. Bien que la guérison fut accélérer et en bonne voie, elle préférait sincèrement qu’il se ménage. Il lui avait fait un peu peur en fait, étrangement. Elle ne pouvait s’empêcher d’être attentive envers lui, un peu comme s’il était l’un des siens. Ce n’étais pas seulement parce-qu’il sentait le loup à plein nez. Évidemment, son geste envers Poen n’échappa pas à Khaos qui finit par se lever brusquement, découpant un morceau de chair sur le cerf rageusement, non sans observé l’intru d’un regard noir. Vayrinn tourna la tête en direction de Khaos et celui-ci, une fois le morceau de viande en main, planta rageusement sa dague dans le crâne de la bête pour retourner s’assoir prêt d’un Khör qui lui tapota l’épaule, continuant visiblement son histoire comme si de rien était. Elle rapporta donc son regard orangé vers l’homme-loup.

-Je tes parler un peu de mon peuple la dernière fois que nous nous sommes rencontrées. Ce sont eux mes principales motivations. Évidemment sur ces mots, le regard de Khaos pesa soudainement lourd, mais elle l’ignora totalement. Alors je ne peux ni me permettre d’oublier, ni de m’égarée. Ce serait un peu bête, puisque je suis la Cheftaine de ma Colonie… J’apprends beaucoup sur les habitant de ce côté des volcans ce qui ne peut que m’être profitable pour prendre par la suite les meilleures décisions pour le futur des miens. J’ai donc beaucoup à faire tout comme beaucoup à penser.

En effet. Il l’avait rencontré d’ailleurs un soir où elle était seule certes, mais bien parce-qu’il lui arrivait d’avoir ce besoin criant de solitude, de cesser de réfléchir quelque peu. Il fallait dire que son altercation avec Khaos l’avait d’avantage poussé à avoir besoin de prendre un moment pour elle. Quoi qu’il en soit, maintenant qu’elle lui avait offert cette information, elle se demandait un peu comment il réagirait à cela. Si la dernière fois elle avait surtout omis de la lui donner, c’était parce-qu’elle le sentait tout de même récalcitrant face à sa nature qui se déchaînait et qui, encore aujourd’hui, semblait bien vouloir pointé le bout de son nez, bien que moins ardemment que la dernière fois où sont humeur était plus fulgurante que présentement, mais elle l’avait bien vue, plus tôt. Lui avoir dit à l’époque son statut d’Alpha aurait sans aucun doute éveillé en lui la récalcitrance du loup solitaire qu’il était. Vue son état en ne faisant que la rencontrer… Elle ne cherchait pas à lui imposer quoi que ce soit, de toute façon. Aujourd’hui alors il semblait plus enclin à le sentir.

-Tu as beaucoup à faire. Est-ce que c’est parce-que tu as un contrat? Tu es seul?

Demanda-t-elle finalement. Après tout, sa question pouvait porter sur plusieurs points. Peut-être avait-il lui aussi des compagnons, tout simplement. Un peu comme elle, où elle ne se trouvait que très rarement sans le regard des siens. Surtout depuis l’incident avec Vil’Poignard, où elle dû s’avouer que Khaos avait raison quand à sa sécurité, ce qui l’agaçais tout de même un peu. Elle et son besoin parfois criant de solitude…
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