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El xirp ed al edutilos [PV Beltram]

Invité
Lun 19 Déc 2016, 16:09
Cela faisait longtemps déjà qu’elle n’avait pas pu profiter d’un moment complètement seule, de tranquillité. Avec Khaos surtout, qui la suivait comme son ombre il était toujours difficile de le convaincre de la laissé au moins quelques heures en solitaire. C’est ainsi donc, encore une fois après argumentations par-dessus argumentations, qu’elle quitta tout simplement le duo d’un pas furieux vers une destination inconnue alors que Khaos fit de même de l’autre sens pour finalement, laisser planter Khör sur place au campement. Il était vrai qu’elle avait eu la chance d’en profiter légèrement dans les Territoires Interdits, mais elle avait aussi besoin de ce changer les idées, de se vidé l’esprit de tous ces songes concernant les siens, de ses desseins, de se regard constamment protecteur sur elle qui parfois ne faisait que l’étouffée. Elle était encore une jeune Berserk et bien qu’elle prenne ses responsabilités très au sérieux, il lui arrivait parfois d’avoir simplement envie d’une seule journée où elle n’aurait à penser à rien, qu’à elle seule, qu’elle ne serait qu’une Berserk, parmi les autres. Qu’elle ne serait pas Vayrinn la chef, ni la chamanka. Simplement Vayrinn. D’avoir un peu de temps pour elle. Ce genre de pensée la faisait sentir légèrement égoïste, il fallait l’avouer. En fait, même lorsqu’elle en avait l’occasion, elle n’y arrivait tout simplement pas. Il y avait toujours quelque chose qui finissait par envahir son esprit, qui la hantais jusqu’à ce qu’elle s’y attarde de nouveau ou le mette sur papier. Parfois. Bien que la majorité de ses desseins étaient imprégner dans son esprit ainsi que dans celui des siens au cas où il viendrait à lui arrivé malheur par inadvertance. Il était difficile de faire plaisir à tous et la grande majorité les besoins des autres passaient largement avant les siens. Aujourd’hui, peut-être avait-elle donné cette impression, mais pourtant, elle ne faisait que resonger à tout ceci, comme si le fait d’être seule lui permettait d’approcher certaines situations d’un point de vue, d’un angle différent. Cela l’aidais.

Elle c’était éloignée suffisamment des siens pour s’assurer de pouvoir profité de sa solitude. Quand étais-ce la dernière fois où elle avait pu ne serait-ce que se purifier seule? Cela faisait déjà des mois. Dans la forêt, les yeux fermés, adossé contre la pierre, elle profitait de l’eau qui coulait d’une chute sur son visage alors qu’elle avait choisi de faire trempette dans un petit lac qui s’écoulait à travers une partie de Perle afin de se détendre et décoincé un nerf au niveau de son omoplate, après avoir renversé Khör l’ors d’un combat amical. La froideur de l’automne ne la dérangeait aucunement. D’ailleurs, l’eau lui semblait maintenant bien plus chaude que la légère brise qui soufflait par moment sur son visage et ses épaules. Le contraste était agréable et ne faisait que lui rappeler à quel point elle pouvait être vivante.

Après un moment, elle choisit de se dégourdir un peu du froid qui la prenait lentement en faisant quelques brasses. Il serait sans doute temps de retourner rejoindre Khaos et Khör avant qu’ils n’en peuvent plus et viennent eux-mêmes la rejoindre. Songeant à ceci non sans un sourire, une odeur parvint finalement à ses narines, grâce au vent. Enfin. Il n’y en avait pas qu’une. Visiblement, un groupe se trouvait non loin. Semblaient même entreprendre de l’encerclé avec précaution, maintenant que ses sens étaient en alerte. Cela lui arracha aussitôt un sourire carnassier. Si seulement elle était plus prudente en ce qui concernait sa personne, elle aurait aussitôt alerté les siens, mais au contraire, elle ne le fit pas. Du moins, rien pour le moment ne l’inquiétait suffisamment pour qu’elle ne demande de l’aide au moindre signe de danger. Au contraire, elle voyait plutôt cela comme une occasion en or pour pouvoir s’amusé un peu au détriment de qui osait la sous-estimé, ou pas, vue le nombre qu’ils étaient.

Elle se contenta donc de nager lentement jusqu’à la berge où se trouvait ses vêtements, avisant d’un regard discret, mais perçant, chaque parcelle de la forêt qui l’entourait, calculant avec précision les pour et les contres de ses gestes futures. Bien que les drogues coulent encore dans ses veines, elle restait tout de même confiante de ses capacités, bien que sans doute légèrement alterner. Lorsqu’elle atteint finalement le bord de l’eau qui était plus à découvert, par mesure de précaution, justement, elle en sortie comme si de rien était, tordant ses cheveux alors que de la brume s’échappais d’elle grâce au contraste de son corps contre la température fraiche. Elle se pencha ensuite pour ramassé son poncho en fourrure ainsi que l’une de ses haches qu’elle camoufla sous celui-ci. Dès qu’elle fut redressé, elle retira la hache de sous la fourrure pour la lancer à sa gauche, prêt d’un arbre. Aussitôt, un cri s’éleva, puis, un son lourd et des gémissements de douleurs. Touché.

Elle laissa un sourire carnassier trôner ses lèvres alors que les ombres se dessinèrent, resserrant leur étau sur elle, mais lui offrant le luxe de pouvoir finalement poser ses yeux sur les impudents. L’un deux la chargea sur sa droite. Son gourdin bien en l’air. Trop en l’air. Elle se contenta de lui flanqué un coup de pied agile dans l’estomac tout en se penchant afin d’évité le coup qui frappa l’air au-dessus de sa tête. L’homme perdit l’équilibre et alla faire trempette dans l’eau derrière elle. Dommage, elle lui aurait bien brisé la nuque. Qu’est-ce qu’ils lui voulaient à la fin? Ne pouvait-elle pas avoir ce moment de tranquillité? Allait-elle réellement devoir accepter constamment la présence des autres à ses côtés pour la protéger? Certainement pas. Elle ne laisserait pas Khaos avoir raison sur ce coup. Cette attaque ne faisait que la piquer au vif. Et elle n’aimait pas cela.

D’un mouvement sans doute plus colérique que défensif, elle ramassa sa seconde hache et se mis en position pour accueillir deux hommes qui, visiblement, semblaient légèrement hésitant avant de l’attaquer, se laissant sans doute déconcentré par sa nudité, elle, elle choisit de ne pas perdre de temps et en frappa un qui reçus l’arme directement dans la gorge, lui tranchant la tête d’un vif coup. Comme s’il venait de se réveillé, le second sembla demandé renfort tout en s’engageant avec elle. Vayrinn bloqua le coup d’épée grâce à sa hache et fit glissé les lames l’une contre l’autre afin de forcé sont attaquant à reculer. Une fois les armes bien hautes, elle lui flanqua un puissant coup de pied pour le faire tomber sur le sol. Faisant fi des autres qui s’approchaient, elle lui brisa la nuque et se redressa, ramassant sa hache et la tête de l’un d’eux pour la balancer en leur direction.

Anonymous
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Mar 20 Déc 2016, 11:30
La procession louvoyait à travers la forêt, Beltram étant à la tête. Ils avaient laissé les chevaux derrière, dans une clairière non loin, histoire d’éviter qu’ils n’attirent l’attention. Selon l’un des membres de son équipe drôlement constituée, la cible n’était pas bien loin. Leur guide était en fait l’un des hommes du demandeur qui connaissait bien les environs et qui possédait une facilité incroyable à sonder son environnement. Ainsi, il avait débusqué l’endroit exact où se situait la jeune femme en un clin d’œil, ce qui facilitait drôlement le travail. Toutefois, le semi-elfe devait garder en tête que le plus difficile était à venir…

**************

La mission actuelle avait été octroyée par un caïd perlois particulièrement vindicatif qui n’avait pas hésité à faire appel aux Loups d’Acier dès qu’il eut connaissance de leur existence. Normalement, le groupuscule de mercenaires tentait de se tenir loin des territoires dominés par l’Empire, mais la promesse d’une somme faramineuse avait rapidement joué en faveur du demandeur. Après tout, tout le monde savait que Beltram n’avait d’yeux que pour l’or et les joyaux… Ainsi, le semi-elfe roux s’était présenté devant celui qui était surnommé Günter Vil’Poignard en compagnie de quelques-uns de ses hommes afin d’entendre la requête du caïd de la pègre perloise.

Le chef de l’importante agglomération de brigands lui parla alors d’une tribu de barbares qui sévissait dans les environs depuis un moment. Selon ses sources, leur leader serait une femme aux cheveux d'ébènes et aux mèches argentées et avait été l’auteure de l’assassinat de plusieurs de ses hommes. Il en avait marre de subir les affres de cette épouvantable femme et désirait ardemment lui mettre la main au collet afin de lui faire regretter ses affronts répétés. Afin de toucher le montant associé à cette mission, Bel devait ramener la barbare vivante, tout simplement. Günter changea rapidement d’attitude, déclarant qu’un petit groupe serait suffisant pour en venir à bout et précisant que ces nombreux meurtres furent commis en traître, puisque la femme attaquait régulièrement par surprise, rebutant les affronts frontaux, contrairement à tout guerrier honorable.

Le semi-elfe fronça instinctivement les sourcils. Il se foutait de sa gueule ou quoi? Il croyait sincèrement qu’il allait croire de pareilles foutaises? Il avait le sentiment qu’un truc clochait et, dès qu’il ressentait ce genre de choses, il savait qu’on lui mentait allègrement. Or, la partie concernant la tribu et le nom de leur chef était probablement véridique… Mais si le reste était vrai, pourquoi ne pas avoir envoyé ses propres hommes faire le sale boulot? Pourquoi demander l’aide d’un clan externe pour capturer une simple femme? Cette sauvageonne était fort probablement plus redoutable que ce que Vil’Poignard voulait bien laisser entendre. Or, il n’y avait qu’un seul truc plus puissant que l’attrait de l’or aux yeux de Beltram : la survie de ses compagnons. Ainsi, des négociations serrées s’entamèrent et le chef des Loups d’Acier demanda à ce que des hommes de la pègre accompagnent ses guerriers. De toute façon, ils n’étaient que cinq dans l’immédiat, les autres Loups d’Acier étant déjà aux prises avec d’autres missions, un peu partout sur le territoire Enkiev. Évidemment, une telle requête fit diminuer le montant de la prime – au grand dam de Bel –, mais c’était déjà ça.

Le lendemain, le chef des mercenaires partit donc en quête de cette fameuse combattante, en tête d’une garnison composée de 10 guerriers, soit : 5 mercenaires des Loups d’Acier et 5 hommes de main de Günter Vil’Poignard. Évidemment, le semi-elfe roux n’était pas dupe, les brigands de la pègre n’étaient rien d’autres que des recrues, puisque Vil’Poignard ne semblait pas enclin à lui céder de meilleurs effectifs… M’enfin, ça allait le faire… du moins, il supposait.

**************

Les guerriers arrivèrent en vue d’un lac assez imposant, la surface miroitant les couleurs chaudes des arbres typiques à la saison automnale. Le guide leva une main pour désigner l’endroit exact où se trouvait la cible et Bel hocha de la tête avant de plisser ses yeux dorés dans le but de mieux voir. Elle était là, adossée à un rocher, le corps submergé dans une eau qui devait très certainement être glacée à cette période de l’année. La jeune femme semblait sereine et un sentiment de bien-être se dégageait d’elle. Ainsi, c’était elle, la terrible chef barbare? Il était hors de question que le semi-elfe ne se fit qu’aux apparences, ne désirant pas échouer cette mission ou avoir la mort de ses Loups d’Acier sur la conscience. Ainsi, il s’adressa directement à ses derniers, peu désireux de perdre de temps avec les employés de la pègre qui constituaient la balance de son équipe.

**[Ana, Cain, Gavin, Jace] Ils disent que la mission sera simple, mais j’ai un énorme doute. Méfiez-vous d’elle. Ne faites rien de stupide, surtout. **

Dans un mouvement de main, le chef de la procession fit signe à tous les guerriers présents de se déployer, histoire d’éviter que la cible ait la moindre issue pour déguerpir. Ils s’exécutèrent dans le plus grand silence et attendirent l’ordre de leur supérieur pour agir. Le mercenaire roux se contenta d’observer la scène, constatant alors que la sauvage nageait lentement vers la berge. Les regards furtifs qu’elle jetait dans les environs lui laissaient croire qu’elle se méfiait de quelque chose. Se pouvait-il qu’elle les ait repérés? Dans un mouvement gracieux, elle sortit du lac, ce qui soutira des murmures puérils de la part des brigands qui composaient son équipe. Des blagues salaces furent balancées tout bas à l’intention de la belle, ce qui incita Bel à lever les yeux au ciel. Quelle bande de crétins! Quel manque de professionnalisme! Heureusement, ses Loups d’Acier, eux, savaient se tenir. Non pas que le corps de la guerrière n’était pas attrayant – bien au contraire –, mais le semi-elfe ne mélangeait jamais les affaires aux aspects plus personnels de sa vie. Ainsi, il ne se laissa pas distraire par la silhouette à la fois gracile et musclée de la cible qui tordait maintenant sa longue chevelure d’encre parsemée de filets nacrés dans le but d’en évacuer l’excédent d’eau.

La guerrière se pencha pour ramasser ses effets et le mercenaire leva la main, prêt à faire signe à sa garnison afin qu’ils passent à l’attaque. Toutefois, il n’eut pas le temps de donner le signal, que la chef barbare se redressa, vive comme l’éclair, et balança une hache qui se ficha directement dans le poitrail de l’un des hommes de Günter Vil’Poignard qui poussa un cri de douleur. Eh merde! Une cohue ahurissante naquit au sein des hommes du caïd, poussant ceux-ci à se mettre à découvert. Ils n’avaient AUCUNE discipline, ces idiots! Beltram frappa son front de sa main droite puis ramena son attention sur la guerrière qui affichait un sourire carnassier. L’un des brigands chargea de front, gourdin en l’air, puis reçu un coup de pied directement dans l’abdomen, ce qui le déstabilisa et l’envoya valser directement dans le lac.

Deux autres membres de la pègre s’élancèrent sans réfléchir et, alors qu’ils arrivaient à la hauteur de la cible, décidèrent de lorgner sur sa nudité plutôt que de s’en prendre immédiatement à elle. Ce simple petit intermède fut suffisant pour que la terrible guerrière tranche nette la tête de l’un d’eux avant de s’en prendre au deuxième.

- Non, mais quelle bande de crétins!! S’écria Beltram, exaspéré. Ana, Jace, avec moi. Cain, Gavin, attendez que je vous fasse signe.

Alors que les loups gris sortaient des fourrés pour s’approcher, la femme à la chevelure d'ébène striée d'argent rompit la nuque de son adversaire. Il ne restait plus qu’eux ainsi que le dernier homme de Günter Vil’Poignard. Accourant dans la direction de sa proie, Bel la vit récupérer sa hache, puis attraper la tête libre qui roulait au sol avant de balancer son projectile improvisé directement en sa direction. Dans un mouvement fluide, le semi-elfe évita le crâne ensanglanté, puis se pencha vers le sol pour frapper le sable de la pointe de son épée. Un jet de poussière virevolta directement au visage de la sauvage, brouillant momentanément sa vision. Ana – la seule femme du groupe – profita de cette distraction pour plaquer la guerrière adverse de tout son corps, les envoyant toutes deux rouler dans l’herbe au sol. Bel avait un mauvais pressentiment. Son amie d’enfance était de corpulence plutôt frêle et un combat au corps à corps contre une femme aussi taillée pour la guerre que l’était la barbare ne pouvait que mal se terminer. Sans plus attendre, le rouquin se jeta sur sa partenaire d’affaires et l’attira à sa suite pour l’éloigner de la cible, lui évitant de se faire trancher un bras par la hache menaçante de la sauvage.

- Qu’est-ce que tu fous?! S’écria Ana, outrée.

- Je t’empêche de te faire estropier, ça ne se voit pas?!!

L’homme de Günter qui s’était fait jeter à l’eau un peu plus tôt sortit du lac pour rejoindre son comparse au même moment où Beltram porta une main à ses lèvres. Le mercenaire semi-elfique poussa un sifflement strident, donnant ainsi l’ordre à ses deux guerriers cachés de sortir de leur planque. Il se retourna ensuite pour faire face à sa proie, son regard doré toisant les iris orangés de celle-ci. Les deux combattants ennemis se mirent à effectuer instinctivement un arc de cercle, au même rythme, se jaugeant chacun leur tour. Certes, elle ne possédait aucun équipement (vu sa nudité), mais elle tenait toujours l’une de ses redoutables haches ensanglantées dans ses mains, chose à laquelle il allait remédier rapidement. Le mercenaire elfique ouvrit la bouche, mais avant de dire quoi que ce soit, perçut du mouvement derrière sa cible. L’un des deux hommes survivants de Vil’Poignard chargeait la guerrière dans son dos, la lame pointée directement entre ses omoplates! Mais qu’est-ce qu’il foutait?!! Ils devaient la capturer VIVANTE, pas la tuer!!

Vif comme l’éclair, le guerrier elfique mit une main sur une dague ceignant sa ceinture et la lança directement en direction du brigand. La lame se ficha dans son bras, le déstabilisant momentanément et l’empêchant de porter son attaque sur la combattante ennemie. Le brigand hurla et pesta en direction du mercenaire qui affichait un air mauvais.

- Espèce de crétin! Il faut la ramener vivante! Qu’est-ce qui te prend?!!

- Cette salope a tué mon frère!! Hurla l’homme de main de Vil’Poignard. Je vais lui faire sa peau à cette poufiasse!

- Tu te tiens loin d’elle! Beugla Beltram d’un ton acerbe. Il est hors de question que je rate ma prime à cause de ton manque de discernement, pauvre couillon!

Dans un mouvement bref, le rouquin fit signe à Jace et Gavin de s’occuper du brigand dissident pendant que lui-même profitait de la distraction pour user de son contrôle du métal sur son adversaire sauvage. Une puissante force se fit ressentir sur la hache de la guerrière au moment où le mercenaire attirait la lame ensanglantée en sa direction, l’attrapant par le manche à la volée. Le dernier membre de la pègre encore debout et libre de ses mouvements chargea – malgré l’interdiction de Beltram – en direction de la sauvage désarmée dans le but évident de l’embrocher avec son épée.

- NON!
Anonymous
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Mar 20 Déc 2016, 13:48
Ils étaient nuls. Voilà ce qu’ils étaient. Ils étaient pires que des louveteaux sans la moindre organisation, qui ne prenait aucunement en compte l’alpha de la meute. D’ailleurs, qui en était le chef? Elle avait déjà bien hâte de lui mettre le grappin dessus. S’ils savaient comment ils pouvaient mal tombé. Ou en fait, plutôt bien. Trop bien même. Leur attaque n’était pas un hasard. C’était de plus en plus évident. D’un autre côté, elle se fichait complètement de savoir ce qu’ils lui voulaient. Visiblement, pas du bien et cela lui suffisait comme réponse, elle n’avait pas besoin de plus.

Alors que le groupe chargeait de façon sans doute plus cohérente qu’au début, la Chamanka ne porta plus vraiment attention à son projectile, soit la tête une fois que celle-ci quitta ses mains. Alors qu’elle esquiva un coup d’épée porté sur sa droite, elle reçut au même moment du sable dans les yeux, ce qui bien entendu l’aveugla un moment. Fermant les yeux aussitôt plutôt que de chercher à les frotté afin de ne pas les irrités d’avantage, elle fit donc confiance à son instincts, mais aussi à ses sens. C’est lorsqu’elle sentie une charge sur le côté que la Berserk se contenta d’agripper l’attaquant, ou visiblement l’attaquante alors que les deux femelles roulèrent un moment sur le sol. Vayrinn faisait exprès. De cette manière, les hommes n’oseraient l’attaquer de quelconque façon si elle restait en mouvement avec sa proie, la plaçant majoritairement au-dessus d’elle, contrairement à n’importe quel combat régulier ou le vainqueur ou le plus fort se plaçait sur le dessus. Là, elle s’en servait comme bouclier tout simplement, sans compté que cela lui donnerais le temps nécessaire pour chasser le sable dans ses yeux. Elle teint fermement sa hache et n’attendais que sa victime roule sur celle-ci pour la lui enfoncer plus profondément dans les entrailles, maintenant qu’elles c’étaient rapprocher de l’eau. Malheureusement, cela ne fonctionna pas puisqu’elle sentie celle-ci s’élever dans les airs. Ouvrant difficilement les yeux, elle aperçue une ombre qui semblait l’avoir retiré de ses griffes.

Agilement, Vayrinn roula hors de portée par précaution et se leva, légèrement accroupie, ne faisant que lui donner des airs encore plus sauvages et menaçants vue sa chevelure tombante, camouflant une partie de son visage. Elle était prête. Prête à bondir sur le premier qui oserait faire le moindre mouvement. Voyant qu’elle avait le temps avant la prochaine attaque, elle tendit une main vers l’eau du lac et s’aspergea rapidement le visage avec celle-ci. L’un deux porta une main à sa bouche et fit un sifflement. Cela intrigua aussitôt la Berserk qui inclina quelques secondes la tête sur le côté. Si cela n’avait pas été de son regard toujours aussi perçant et furieux, elle aurait sans doute presque eu l’air complètement innocente, mais non. Puisqu’elle savait que, malgré cette étrange façon de faire, qui lui était jusqu’alors inconnu, que cela ne devait être qu’un signe entre eux.

Celui qui avait alors sifflé ce tenait devant elle. Alors c’était lui l’instigateur de ce dérangement? Un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres alors qu’elle suivait ses pas, créant alors un grand cercle. Elle le jaugeait de la tête aux pieds. Ce grand gaillard à la chevelure cuivré n’en était clairement pas à ses premières altercations et semblait avoir bien plus de contrôle sur lui-même que les autres. Cela était donc tout à fait naturel qu’il en soit le Chef. Du moins, jusqu’à ce que sa tête roule au sol. Il perçut ses lèvres qui s’entre ouvrirent. Il n’allait tout de même pas lui parler? Perplexe, un petit craquement derrière elle à peine perceptible, mais bien assez pour ses fines oreilles la firent réagir aussitôt. Se retournant alors pour accueillir l’attaquant, elle ne vis que celui-ci recevoir une dague directement dans le bras, s’ensuivis un échange qu’elle ne comprendrait jamais. Enfin si, un peu, puisqu’elle vivait ce genre de situation avec Khaos, mais différemment.

Les mots n’échappèrent bien entendu pas à la Chef de la colonie. Notamment le fait de devoir la ramener vivante, tout comme le fait que celui devant elle aurait visiblement une prime. Des mercenaires? C’était mignon. Cela lui fit penser à Poen qui vendait son bras, lui aussi au plus offrant. Étais-ce alors si payant? Qu’elle était alors cette obsession pour les hommes pour l’Or? Bien sûr, l’argent gouvernait le monde, du moins, ce monde…

Bref, pendant cette petite altercation entre les mercenaires, Vayrinn allait entreprendre de tout simplement terminer le travail. Elle n’allait très certainement pas rester là à les écouter sagement parler de son sort. C’était très mal la connaître. Ces humains parlaient trop. Beaucoup trop. Elle fut surprise cependant que, lors de son mouvement, son arme se dérobe d’entre ses mains. Voulant résisté à cet étrange phénomène, elle la tin plus fermement, mais suffisamment pas assez visiblement. La lame, dans le mouvement tourna et lui ouvrit salement la paume de la main. Sans pour autant sourciller sous la douleur, elle suivit du regard son arme, confuse alors qu’elle alla se loger dans les mains de son ennemi. Fronçant les sourcils, elle jeta un bref regard à sa main qui saignait suffisamment abondamment pour entreprendre de tacher le sol en une flaque rougeâtre. De la magie. Ce ne pouvait être que ça.

Un peu fasciner, mais trop occuper pour pouvoir s’y attardé, elle perçut un mouvement de ses oreilles, ainsi que du coin de l’œil sur sa droite. Trop prêt à son goût. Alors que le Chef sembla s’écrier en une forte négation, il était trop tard. Le sang jaillissait déjà par la bouche de son attaquant alors que d’un mouvement fluide elle avait fait un tour sur elle-même, saisissant le bras de sa nouvelle proie et retourna l’arme contre lui-même, la plantant sans effort dans les tripes du mercenaire. Elle lui offrit alors un bref sourire alors qu’elle enfonça l’arme d’avantage, pour la remonté d’un geste vif, puis la retiré, suivis de près par les entrailles de celui-ci qui alla les rejoindre assez rapidement au sol. Mollement.

Elle jugea rapidement le nombre d’hommes encore debout. Six. C’était un nombre plutôt ridicule en vue de l’irritation qui montait en elle, mais ils restaient encore suffisamment nombreux pour lui poser problème sur une attaque simultanée. Elle fit tournoyé l’arme sanglante dans sa main encore valide avec un air de défit peint au visage. S’ils la voulaient vivante, alors ils allaient bien entendu tous mourir. Les Berserks ne se rendaient jamais. Ils ne reculaient jamais devant rien et elle ne comptait pas le faire.

-Je crois que votre employeur vous à mal renseigné sur moi.

Dit-elle d’un ton sec. Son accents, bien que son langage avait beaucoup évolué, restais et resterais sans doute très présent. Sans attendre, elle lança l’épée directement dans le dos de celui qui avait osé l’attaquer plus tôt alors que les deux autres le retenaient encore afin de l’empêcher de s’en prendre à elle. Voici comment elle réglait un problème, elle. Oh, elle aurait bien pu garder son arme, cela aurait été sans doute plus judicieux de sa part, mais elle avait compris que celui qui semblait être le chef semblait aussi avoir un certain contrôle sur les armes, alors aussi bien s’en débarrassé de façon pratique plutôt que de la perdre encore une fois sans qu’elle ne puisse lui être utile. Elle sonda brièvement les environs de ses sens afin de s’assurer qu’une autre vague ne viendrait pas.

-Plus que cinq. Cela vaut-il encore l’or promis?

Elle lui offrit un bref sourire, légèrement charmeur, mais surtout carnassier. Visiblement, malgré le fait que personne n’aimait ainsi être attaqué, Vayrinn, elle, semblait plutôt calme vue la situation. En effet, si on avait mis une prime sur sa tête, ce qui était plutôt flatteur en soit, cela rendrais fou Khaos, mais elle devait bien s’y attendre un jour ou l’autre. Bien entendu, cela piquerais sans doute au vif les cinq survivant de cette lamentable attaque complètement désorganisée. Elle n’en avait cure. Il fallait tout de même la comprendre un peu. Personne n’appréciait de se faire surprendre ainsi et il semblait que la force des hommes étaient de s’attaquer à plusieurs sur un seul. Elle n’avait rien d’une proie. Au contraire. Elle ne leur donnerait pas le luxe de se rendre. Peu importe la situation.

Elle avait certes remarqué qu’on l’encerclait à nouveau. Armes au poing pour chaque adversaire et elle désarmée, cela risquais sans doute de faire mal. Cette fois-ci, la stratégie était différente. Les cinq chargèrent presque simultanément, donnant bien rapidement du fil à retordre à la Berserk malgré sa force et sa vitesse. Elle esquiva les attaques de façon fluides, mais le cercle se refermait et le danger commençait à devenir un peu trop présent pour elles, sentent les lames siffler de toutes part ou trop prêt de sa chair à son goût. Elle stoppa même une lame vers son flanc avec sa main, serrant des dents alors qu’elle la rédigera vers le flanc d’un autre mercenaire en tournant sur elle-même, semant une légère confusion, mais suffisamment pas assez grande, puisqu’elle sentie une lame lui lacérer les flancs alors qu’elle tendait de s’armé, puis une autre suffisamment profondément dans la cuisse pour lui faire perdre l’équilibre, laissant échapper une plainte douloureuse. Elle se retrouva bien malgré elle au sol, un pied cependant toujours solide, prêt à bondir, avisant brièvement ses blessures. Elle allait perdre trop de sang si elle n’agissait pas.

Coincé un prédateur n’avait jamais rien de bon. C’est pourquoi lorsque deux des mercenaires se penchèrent vers elle dans son dos pour finalement la saisir, qu’elle en agrippa un fermement par les vêtements et le passa par-dessus elle en une roulade. Retrouvé sur le dos, il n’eut le temps que de voir sa main se diriger vers sa pomme d’adan et y planté ses griffes férocement pour la lui arracher d’un coup sec, non sans laissé échapper un grognement furieux de son être. Deux coups poignants et simultanés la frappèrent au niveau des tempes. C’était bien suffisant pour sonner n’importe qui. Vayrinn fini bien par s’étale mollement sur sa dernière victime. Semi-consciente.
Anonymous
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Mer 21 Déc 2016, 13:33
Bande de crétins! Triples idiots! Imbéciles de la pire espèce! Günter Vil’Poignard allait en entendre parler! C’était quoi cette idée de lui attribuer des brigands aussi stupides et désorganisés?! Si ce n’était pas du pactole promis, il aurait abandonné ces abrutis sans cervelle à leur propre sort! Les Loups d’Acier valaient beaucoup mieux que ça! Beltram était si furieux, qu’il pesta ouvertement contre les cinq incompétents dont on l’avait affublé. Évidemment, l’abruti de service qui avait eu la brillante idée d’assaillir la sauvageonne de revers reçut une réplique fulgurante en guise de réponse. Dans un mouvement vif et fluide, la jeune femme retourna son arme contre lui et lui enfonça la lame directement dans l’abdomen. Le brigand émit un gargouillement immonde, ses yeux étant exorbités sous la douleur occasionnée par sa propre épée qui lui titillait à présent les entrailles. D’un coup sec, la barbare retira l’arme du corps de sa victime, déversant par le fait même un flot de tripes écœurant. Le seul brigand toujours debout hurla d’horreur et de colère et Beltram fusilla ce dernier du regard. Le semi-elfe beugla à ses hommes de faire taire le dernier survivant des hommes de main de Günter Vil’Poignard, puis ramena son attention vers la cible qui faisait tournoyer l’épée qu’elle avait dégotée un peu plus tôt d’un air provocateur.

- Visiblement, marmonna-t-il d’un ton acerbe en réponse à la provocation de cette dernière.

Le dernier brigand se débattait comme un diable dans l’eau bénite entre les mains des Loups d’Acier et à force de coups de pieds et de coups de poing répétés, réussit à se défaire de leur emprise. À la grande surprise de Beltram, ce dernier ne tenta pas de charger leur proie… mais se détourna pour détaler comme un lapin. Ah l’enfoiré!! Non seulement n’avait-il aucun cerveau, mais en plus, il les abandonnait sans demander son reste! Sale couillon! Le crétin de service ne put aller bien loin, car la guerrière lui balança sa lame dans le dos dans un lancer puissant. Le brigand s’écroula au sol. Il ne restait plus que les mercenaires, maintenant. « Personne ne le pleurera celui-là. » Maugréa le semi-elfe roux, presque soulagé de ne plus avoir ce boulet entre les pattes. Levant une main, le chef des mercenaires émit un claquement de doigts et ses hommes dégainèrent leurs armes, faisant front commun contre leur proie. Visiblement, ils étaient beaucoup plus organisés, n’ayant rien à voir avec la bande d’écervelés qui s’en était pris à la barbare un peu plus tôt.

- Oh vous savez, c’est vraiment un gros pactole qu’on nous offre. Ça vaut amplement la mort de ces couillons qui, somme toute, le méritaient amplement, répondit-il de nouveau aux propos de la sauvageonne, avec un sourire en coin.

Elle lui répondit de la même façon, ses lèvres esquissant un sourire à la fois enjôleur et carnassier. Cette femme n’était vraiment pas comme les autres : non seulement avait-elle tué 5 hommes à elle seule alors qu’elle était dans son plus simple apparat, mais en plus, elle semblait soutirer une certaine forme de plaisir à ce genre de situation. Bel aimait bien sa fougue et son sang-froid, il devait l’admettre. Mais trêve de plaisanteries, il avait un travail à accomplir. Les Loups d’Acier se déployèrent, entourant leur victime dans un même mouvement. Ils possédaient un synchronisme qui n’avait rien à voir avec la cohue dont avaient fait preuve les brigands, un peu plus tôt. Un simple regard de la part du rouquin fut suffisant. Ils chargèrent, simultanément. Le mot d’ordre était simple : ils devaient l’immobiliser et la blesser le moins possible. Pourquoi? Parce que Bel avait la sale impression que Vil’Poignard réduirait le montant de sa prime simplement parce que la captive était « trop abîmée ». Si tel était le cas, il s’assurerait d’égorger lui-même le caïd. Personne ne touchait à son fric. Jamais.

Les mercenaires frappèrent à une vitesse incroyable. Toutefois, à première vue, leurs coups semblaient manquer de précision puisque la guerrière avait visiblement beaucoup de facilité à éviter leurs assauts. Bien sûr, le talent de cette dernière y était en partie, mais il fallait également savoir que les Loups d’Acier faisaient exprès pour ne pas la blesser outre mesure, le but étant simplement de resserrer leur étreinte sur elle. Beltram frappa en estoc vers le flanc de sa cible, mais cette dernière – n’entendant pas se laisser faire aussi facilement – attrapa la lame de sa main nue. Elle tenta de rediriger le coup vers l’abdomen de Cain, mais le semi-elfe roux comprit rapidement sa stratégie et retint son assaut afin d’éviter l’impact indésirable. Ana profita de l’ouverture qui s’était créée de son côté pour entailler le flanc de la sauvageonne avec son épée, puis dans une rotation rapide, lui enfonça le bout de son arme dans la cuisse. Sous les assauts répétés et sous le coup de pied de Gavin, la guerrière barbare fut dans l’obligation de mettre un genou en terre. Jace et Cain arrivèrent par derrière dans le but de se saisir d’elle, mais à leur grande surprise, la proie agrippa Jace par les vêtements et le propulsa au sol avec elle dans une roulade bien maîtrisée. La sauvage se retrouva rapidement sur le dessus et plongea sa main sur la trachée du mercenaire, arrachant sa gorge d’un mouvement vif et sadique.

- JACE!! Hurlèrent Cain et Gavin en chœur.

Beltram s’élança vers la cible, rapidement imité par Ana, et frappa avec force sur la tempe de la femme aux cheveux noirs avec le pommeau de son poignard. Sous les deux coups consécutifs qu’elle reçut, la barbare tourna de l’œil et s’effondra sur le corps en chaud du jeune mercenaire égorgé. Il n’y avait pas une seule minute à perdre! Ils devaient faire vite avant qu’elle ne reprenne tous ses sens. « Ligotez-la! Magnez-vous! » Beugla le semi-elfe aux deux hommes tétanisés. Les mercenaires détachèrent les cordes rigides qui étaient ficelées à leur taille et effectuèrent de solides liens afin de contraindre la barbare. Ses poignets étaient ligotés ensemble dans son dos et ses bras (au-dessus des coudes) avaient été immobilisés au niveau de son tronc. On ligota ses chevilles ensemble avec un nœud particulièrement serré et un autre lien similaire fut effectué au niveau de ses genoux. Ainsi ligotée comme un saucisson, il était peu probable qu’elle puisse répliquer ou détaler aux pas de course. Plongeant une main dans sa poche, Bel sortit un mouchoir blanc en tissu et l’utilisa pour bâillonner la guerrière qui gisait au sol, près du cadavre de Jace.

Son regard doré se glissa vers le plus jeune membre de son clan qui gisait maintenant dans une mare de sang, ses yeux ouverts vers le néant. Le guerrier roux ressentit un pincement au creux de sa poitrine et il tendit la main pour la déposer sur la poitrine du corps meurtri et refroidissant. Il connaissait peu Jace, mais sa mort lui était tout de même douloureuse. Un silence de plomb régnait alors que les seuls bruits ambiants n’étaient rien d’autre que le vent dans les arbres et le souffle régulier de la sauvageonne immobile. Bel poussa un soupir, puis se releva. Ils devaient partir, maintenant. Lui et Cain se saisirent de la guerrière encore sonnée et la redressèrent. Ana – par principe – lui passa son poncho en fourrure autour de ses épaules pour masquer un peu sa nudité puis les Loups d’Acier entreprirent de traîner son corps ligoté auprès des chevaux qui paîtraient plus loin. Ils marchèrent pendant un bon moment parmi les fourrés avant de rejoindre les destriers qui, automatiquement, se mirent à renâcler nerveusement à l’approche de la sauvageonne. Leur attitude soudaine ne passa pas inaperçue et, rapidement, les mercenaires durent se rendre à l’évidence : il leur serait impossible de traîner le corps inerte de la guerrière sur le dos de l’une de ces montures. Aucun cheval n’acceptait le moindre contact physique avec elle, comme si sa seule présence était synonyme de chaos et de mort. Eh merde! Ils n’avaient pas que ça à faire! « Traînons la par les pieds jusqu’au repaire de Vil’Poignard! » S’écria Ana avec véhémence. « Elle ne mérite pas que nous lui donnions le moindre traitement de faveur! Elle a tué Jace, bon sang! » Elle n’avait pas totalement tort. Toutefois, plus elle serait en bon état lorsque Bel la traînerait devant le caïd, moins il avait de chance de voir sa prime diminuer. Non, la traîner dans le sable, la boue et les rochers risquait de trop l’abîmer. Son regard doré scruta les environs et nota la présence d’un tronc creux non loin vers sa droite. Voilà qui ferait l’affaire. Levant une main, le mercenaire elfique fit signe à Gavin de le suivre. Ensemble, les deux guerriers fracassèrent le tronc creux pour en retirer un gros morceau qui servirait, en quelque sorte, de civière. Ils allongèrent la sauvageonne sur le traîneau de bois improvisé puis usèrent de la dernière corde (appartenant au défunt Jace) pour le raccorder à l’étalon gris de Beltram. Une fois la besogne terminée, les Loups d’Acier grimpèrent en selle puis agrippèrent les rênes des montures appartenant aux hommes décédés dans la bataille. Ils se mirent ensuite en route, le destrier de Bel traînant derrière lui le corps inerte de la guerrière qui reposait sur son traîneau improvisé.

Ils voyagèrent pendant un bon moment, sortant de la forêt pour s’aventurer dans les grandes plaines rocailleuses de Perle en direction du quartier général de Günter Vil’Poignard, le caïd de la pègre perloise. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, le semi-elfe remarqua que sa proie, toujours ligotée et bâillonnée, semblait vouloir s’éveiller. Il espérait qu’elle se tienne tranquille, puisque l’idée de la contraindre encore plus le faisait un peu chier, tout de même. De toute façon, ils allaient devoir s’arrêter puisque le soleil déclinait à l’horizon; d’autant plus que ses comparses commençaient à fatiguer. Notant la présence de plusieurs immenses rochers au loin, le semi-elfe songea que l’endroit serait parfait pour faire une halte, puisque cela leur éviterait d’être entièrement à découvert. Il indiqua mentalement l’endroit à ses guerriers, puis les quatre cavaliers s’y dirigèrent. Ils établirent un campement, les immenses rochers masquant leur présence par le sud.

Les chevaux paîtraient plus loin et les mercenaires étaient assis autour du feu crépitant. La sauvageonne était toujours ligotée et allongée sur sa civière de bois improvisée, un peu à l’écart du groupe (mais tout de même à vue). Beltram esquissa un sourire alors que Cain venait de raconter une blague particulièrement hilarante, puis enfourna un morceau de tartine dans sa bouche. Leur pitance était essentiellement constituée de fruits séchés, de noix, de fromage et de pain, puisqu’ils n’avaient pas vraiment le temps de partir à la chasse. Gavin avait emmené un peu d’alcool pour la peine, malgré la désapprobation de Bel. Il fallait dire que ce dernier ne buvait jamais lorsqu’il était en service…

Du coin de l’œil, le semi-elfe observa la barbare toujours tenue à l’écart. Il avala sa poignée de noix grillées, puis tendit la main pour se saisir d’une gourde de peau tannée remplie d’eau. Il se leva, marcha vers la guerrière sauvage puis posa un genou en terre, près d’elle.

- Vous devez être assoiffée, dit-il tout simplement. Je vous assure, ce n’est que de l’eau. Afin de prouver son point, Bel retira le bouchon de la gourde puis avala une lampée du liquide frais. Il essuya sa bouche du revers de son bras, puis aida la barbare à opter pour une position assise, l’adossant contre le mur rocailleux derrière elle et ignorant le moindre mouvement qui se voulait combattif de sa part. Je vais vous débâillonner pour vous donner à boire. Si vous criez, mordez ou faites n’importe quelle foutaise du genre, je peux vous assurer que je vous laisserai croupir dans votre coin malgré le froid et la soif. On se comprend? Notant le regard qui lui était adressé, il se contenta de hausser un sourcil. Vous pouvez me détester tant que vous le voulez, je n’en ai rien à faire. Je ne fais que mon boulot et je ne prends pas particulièrement plaisir à voir des gens se faire crever dans le processus. Vous vous êtes fait un ennemi particulièrement vindicatif dans le royaume de Perle, vous savez. Un mec qui n’apprécie pas voir ses hommes se faire tuer à répétition par vos bons soins et pour qui, avouons-le, je n’ai pas grand respect, vu la bande d’incapables qu’il m’a attribuée pour faire son sale boulot à sa place.

Tendant la main vers le visage de la guerrière farouche, il retira le bâillon de sa bouche avant de montrer sa gourde remplie d’eau.

- Alors, vous avez soif ou pas?
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Mer 21 Déc 2016, 16:27
Le son des tambours de ses ancêtres sonnaient dans son crâne tel une symphonie lointaine. Martellement difficile à trouver agréable ou désagréable, un peu déchirée entre la mélodie et la douleur. En fait, elle tentait en vain de combattre la perte de conscience qui menaçait de l’assaillir à un moment où un autre. Son corps était lourd et légèrement engourdis, mais elle comptait se battre jusqu’à la dernière seconde, quand bien même que ce ne soit que contre elle-même. Ouvrant les yeux de peine et de misère alors que le reste de son corps refusais d’obtempéré, elle pouvait bien noter quelques silhouettes la ligoter fermement. Sans doute avait-elle poussé quelques grognements de désapprobation tout en gigotant quelques peux mollement, mais rapidement immobilisé par le poids de ceux qui se chargeait de faire des nœuds de toutes part afin qu’elle ne se libère pas. C’est le plus qu’elle put faire pour le moment, le temps de reprendre un peu sur elle car si elle avait été en capacité de le faire, sans doute ce serait-elle débattu telle une démone dans l’eau. Elle sentie ensuite quelque chose de plutôt sec se frayer un chemin entre ses lèvres, éveillant aussitôt son esprit combatif alors qu’elle tenta de tourner la tête d’un sens et l’autre, puis de mordre de ses dents pointues. Ce qui semblait être un bout de tissus en vue de la bâillonné resta malheureusement bien en place malgré ses tentative de le recracher.

Alors qu’on finit par la soulevée, son regard roula difficilement sur ses effets abandonnés sur place alors que sa tête cogna mollement contre le dos de quelqu’un, positionner tel un simple paquet sur une ou deux épaule. Elle n’aurait vraiment su le dire. Elle ne remarqua pas vraiment qu’on lui avait passé son poncho pour la couvrir un peu, pas encore du moins. Ayant du mal à faire le point avec sa vision embrouillée, elle ne put que noter qu’ils s’éloignaient alors des lieux. Dans tous les cas, elle n’était pas inquiète que Khaos et Khör trouvent sa trace ainsi que celles des mercenaires. Leurs odeur et la sienne seraient facile à suivre, surtout avec son propre sang. Restait seulement à voir quand. Ce serait alors un parfait exercice pour les siens afin de la retrouver… Il fallait bien voir le bon côté des choses, non? C’était sans doute les coups à la tête qui lui firent pensé un truc du genre. Ils n’avaient pas besoin de pratique… À cette pensée, elle put entendre des chevaux renâcler nerveusement ainsi que capté leur délicieuse odeur bien particulière. Cela l’éveilla un peu alors qu’on la changea de position, tentent en vain de frapper quelconque personnage à sa portée d’un coup de tête. Cela en fallu sans doute de peux, mais son geste fut vain.

Elle fut alors placer sur le dos. Elle put deviner que cela devait être une sorte de traineaux sans doute improvisé vue la rudesse du bois contre son dos. L’ont plaça son poncho sur elle et il sabla qu’on solidifia le tout de nouveau afin sans doute, de s’assuré non seulement qu’elle ne tombe pas en cours de route, mais qu’elle ne cherche  à basculer pour ce faire. Un moment après que le groupe fut mis en route, Vayrinn ne sut résister bien plus longtemps aux étourdissements que lui offraient son corps en guise de protestation, sévissant à cause des mouvements du transport. Ses paupières finirent par devenir lourdes et elle plongea dans l’inconscience.

Le son des tambours étaient revenu, accompagné des chants de sa tribus durant un moment. Cela fut plutôt apaisant et satisfaisant, mais elle ne se laissa pas longtemps bercer par cette agréable illusion. Ceux-ci finirent par diminuer sous le bruit des pas des chevaux et les voix parfois présentes autour d’elle. Elle émergea alors quelques peu. Gigotant contre ses liens un peu plus férocement que plus tôt par réflexe, elle se calma un peu en s’entent de nouveau la douleur la prendre d’assaut au niveau de ses blessures. Elle releva légèrement la tête, un peu mollement pour avisé celles-ci. Malheureusement, son poncho la recouvrant ne lui permettais pas de visualisé les dommages. Elle ne pouvait alors que ce fier à ce qu’elle ressentait. L’humidité contre son dos et le derrière de sa cuisse trahissait le sang qui s’y était écoulé et s’écoulait peut-être toujours. Elle entreprit de tenté de recracher ce satané bâillon, mais sa bouche étant asséché rien que par l’état dans lequel elle se trouvait, le tissus refusais de s’y délogé. Sa tête finie par redevenir assez lourde, la forçant à devoir faire une seconde pause parmi le son agréable des tambours…

C’est le croissement d’un corbeau qui la ramena à elle. Ouvrant les yeux plus vivement que la première fois, elle eut moins de mal à focusser. Le soleil était alors coucher depuis peu en vue des couleurs de l’horizon. Les voix plus loin lui rappelaient sa fâcheuse situation et dû se faire violence pour ne pas tenter de se débattre de nouveau contre les liens et ainsi attiré l’attention sur elle. Fixant le volatil qui sautillait d’une pierre à l’autre en l’observant avec intérêt, elle t’enta d’entreprendre de ne pas bouger, tout en se mettant à gratter avec patience et discrétion la corde qui reliait ses poignets à l’aide de ses griffes. Le corbeau fini par s’envolé et Vayrinn le suivis du regard, sans tourner la tête. Elle finit alors par poussé un bref soupire et fermé les yeux pour se concentré sur la corde et les alentours.

Elle finit par ouvrir les yeux vivement lorsqu’elle entendit des pas se rapprocher. Se plaçant à sa hauteur, le Chef des mercenaires lui adressa la parole. Les sourcils froncé en le fixant sans broncher de son regard orangé en disait long sur son humeur et ses intentions. S’il croyait faire copain-copain avec elle pour quelques gorgées d’eau, il se mettait le doigt dans l’œil bien profondément. Elle l’observa prendre une gorgée avec intérêt. Enfin le seul intérêt qu’elle éprouvait était l’envie de mordre à pleine dent dans sa jugulaire. Une bonne lapé de sang de mercenaire, voilà qui lui semblait bien appétissant. Elle eut un mouvement de recul quelque peu inutiles sans doute lorsqu’il s’approcha d’elle afin de l’aider tout simplement à se redressé. Après tout, non seulement elle était méfiante à la base, mais étant prisonnière, il ne fallait pas chercher plus loin non plus. Son regard toujours aussi perçant, elle ne se gêna pas pour tenter de lui mener la vie dure en se dandinant comme un vers, profitant de cette agitation pour frotté la corde férocement contre la pierre alors que cela ne pouvait avoir l’air de rien.

Son interlocuteur lui offrit alors de lui retirer le bâillon. Ce qu’elle devait avouer serait une bonne chose. Il lui demandait promesse? Et puis quoi encore? Il la prenait pour quoi au juste? Une idiote? Pensait-il seulement que ce foutu bout de tissus l’empêcherais d’hurler si elle le voulait? Tant mieux si tel était le cas. Il sembla ressentir le besoin de ce justifié à la manière qu’il la traitait. Il pouvait bien lui évité ses futilités. Elle n’en avait rien à foutre de ses raisons et oui, elle en avait après lui. Pourquoi est-ce que cela aurait pu en être autrement? Il lui retira alors prudemment le bâillon du bout des doigts. Dommage, car si elle en aurait eu l’occasion, elle lui aurait volontiers tranché quelques doigts en refermant férocement sa mâchoire sur ceux-ci.

Une fois chose faite, elle lécha ses lèvres sèche pour les humecté et avisa la gourde. Bien qu’elle ait soif, elle refusait de se laissé aider de la sorte et se contenta de détourner la tête vivement lorsqu’il la dirigea vers elle. Elle pouvait bien sentir la déshydratation faire son effet, mais sans doute devait-elle manquer légèrement de couleurs. Quel abruti. Manquerais plus que ça qu’elle meurt au bout de son sang de cette façon. Ce n’étais pas le genre de mort qu’elle c’était imaginer.

-Je me vide de mon sang. Pas besoin de boire ton eau. Je devrais mourir d’ici les prochaines heures de toute façon. Tu pourras dire au revoir à ta grosse somme. Ervuap toidi.

Son commentaire avait été sec et remplis de hargne, ponctué d'un sourire malicieux. Il ne fallait pas être une lumière pour comprendre que les deux mots qui était dans sa langue natale visaient à l’insulté. Alors que le mercenaire avait baissé sa garde, abaissant son regard plus bas comme s’il venait de se rappeler lui-même du fait qu’ils l’avaient entaillée quelques heures plus tôt, mais gardant sa main toujours tendu vers elle, elle saisit bien entendu sa chance pour lui croquer l’extérieur de la main férocement. Celui-ci eut beau tiré et secouer par réflexe, elle refusait de lâcher et sincèrement, valait mieux qu’il ne bouge pas. Il entreprit donc de lui boucher le nez. Bien entendu, Vayrinn garda sa prise le plus longtemps possible, furieuse et ses oreilles ébènes plaquer vers l’arrière sous sa tignasse, elle fit même exprès de mordre encore plus fort, non sans laissé sa mâchoire bouger de gauche à droite, question de lui offrir une belle cicatrice qu’il n’oublierais pas de sitôt. Elle dû cependant bien finir par le relâcher lorsqu’elle sentie sa tête tourner légèrement et ses poumons commencer à carboniser dans sa poitrine. Elle ne voulut pas non plus s’avouer que ses forces lui manquaient un peu. Normal avec le sang qu’elle perdait en s'énervant. Elle n'étais même pas sûr qu'ils soient capable de lui procurer des soins. Heureusement qu'elle restait plus endurante qu'eux, mais ça, il n'étais pas obliger de le savoir.
Anonymous
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Jeu 22 Déc 2016, 11:18
Son regard doré scrutait les traits de la jeune femme alors qu’elle léchait ses lèvres asséchées probablement dues par la déshydratation. Toutefois, au lieu d’accepter de boire l’eau qu’il lui tendait, elle se contenta de lui rappeler qu’elle se vidait de son sang avant de… bah de visiblement l’insulter dans sa langue barbare. Pour toute réponse, le semi-elfe haussa un sourcil. Bah si elle voulait jouer à la dure… Néanmoins, il baissa son regard vers le corps masqué par le poncho, se demandant s’il devait soulever le vêtement de fourrure pour voir de plus près ce qu’il en retournait. La cuisse, pour sa part saignait pas mal… Ana ne l’avait pas manqué, visiblement.

Beltram mit un moment de trop à sa réflexion et sa captive en profita pour se jeter sur son bras tendu, mordant férocement la chair située à l’intérieur de sa main. Sous l’impact, le semi-elfe échappa sa gourde et laissa échapper une plainte de surprise et de douleur. Ah la salope!! Serrant les dents, le mercenaire eut pour réflexe de tenter de retirer sa main, mais la connasse qui lui servait de captive ne semblait pas vouloir en démordre. Elle était comme un chien fou, ni plus ni moins! Vil’Poignard avait raison sur un point : elle n’était rien d’autre qu’une sauvage, qu’un animal primitif. Son cerveau roula à cent milles à l’heure, cherchant une issue qui n’impliquait pas de se faire arracher un morceau de chair. Puis, sans réfléchir davantage, le semi-elfe leva sa main libre et pinça le nez de la barbare, histoire de la priver complètement d’oxygène. Si elle ne voulait pas mourir suffoquée, elle allait devoir lâcher prise. Cette dernière redoubla d’ardeur en secouant sa tête de gauche à droite, ce qui soutira un grognement de douleur de la part de Beltram. Non, mais elle allait lâcher, oui?!! Au bout d’un moment, il remarqua que sa peau changeait de teinte, passant de sa couleur traditionnelle à un pourpre évident. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle lâcha enfin prise et le mercenaire retira rapidement son bras, jetant un regard vers sa main meurtrie.

La morsure était bien évidente et la peau était déchirée. Ça saignait pas mal… mais il avait vu bien pire. Relevant la tête, il se contenta de toiser sa prisonnière. Rien n’avait besoin d’être dit de toute façon. Sans plus attendre, il se releva, marcha près des paquetages appartenant à son groupe, puis ouvrit une besace. Il farfouilla un peu le sac de sa main valide sous les regards interrogateurs de ses compagnons, puis sortit un paquet enroulé dans pochette de cuir. « Y a rien à voir. » Dit-il sèchement à ses Loups d’Acier qui, visiblement, s’interrogeaient sur ce qu’il avait à la main. En passant près de Gavin, Bel attrapa sa flaque de whisky et s’éloigna avec celle-ci malgré les protestations du jeune homme.

- Elle est blessée, il faut désinfecter pour éviter que la gangrène ne prenne, s’écria-t-il à Gavin qui, visiblement était frustré de se faire voler son alcool.

Une fois à la hauteur de la prisonnière, le mercenaire jeta ses effets au sol et se pencha sur la jambe de cette dernière, ignorant ses propos injurieux avec brio. Malgré la douleur de sa main meurtrie, il prit la flasque et défit le goulot. Il releva ensuite la tête et planta son regard dans celui de la jeune femme, versant le liquide alcoolisé directement sur la plaie située sur sa jambe. C’était douloureux, visiblement, à voir son expression. « Oops. » Se contenta-t-il de dire d’un air totalement impassible, visiblement peu atteint par la souffrance de sa prisonnière. Il déposa la flasque plus loin, hors de portée de la captive, puis défit la sangle du paquet de cuir pour y laisser découvrir du nécessaire médical. Il n’était pas guérisseur, loin de là, mais il savait nettoyer des plaies et faire des pansements. La vie l’avait un peu forcé à apprendre sur le tas. Prenant un linge propre, il l’humecta avec un peu d’eau et épongea la plaie sanguinolente, ignorant royalement les mouvements saccadés de sa prisonnière qui tentait de se débattre, probablement dans excès de rébellion. Idéalement, elle aurait eu besoin de points de suture, mais il y avait une limite à ce qu’il était prêt à faire pour elle, d’autant plus qu’elle lui avait mordu sauvagement une main, ce qui diminuait grandement sa dextérité fine. Il pansa ensuite la cuisse de la barbare et se redressa pour s’approcher du poncho. Il avait besoin de le soulever pour voir la blessure de plus près. Par réflexe, il porta une main à la poitrine de la prisonnière, juste sous la gorge à la hauteur des clavicules, pour la repousser contre le mur de pierres derrière elle. La folle pouvait bien essayer de bondir vers l’avant pour lui mordre la jugulaire, après tout.

Il souleva le poncho de fourrure afin de pouvoir mieux voir et inspecta la plaie qui se trouvait sur son flanc. Ce n’était pas bien mauvais : ça semblait davantage à une coupure superficielle, contrairement à la cuisse qui saignait beaucoup. Retenant toujours sa captive, il tendit la main à nouveau pour se saisir de la flasque quand un jet de crachat lui virevolta directement sur l’épaule. Sérieusement?! Non seulement elle était primitive, mais en plus elle était répugnante. Il haussa à nouveau un sourcil, puis attrapa le pan du poncho qu’il releva complètement pour recouvrir entièrement la tête de la barbare, lui donnant – par le fait même – une meilleure vue sur son corps musclé et facilitait la besogne qu’il tentait d’accomplir. Si elle voulait mordre ou cracher, elle pouvait le faire sur son vêtement de fourrure, à présent, puisqu’elle ne voyait plus rien. Malgré les invectivassions de sa part, le mercenaire fit couler de l’alcool sur la blessure qui se trouvait sur son flanc, puis nettoya à nouveau avec un peu d’eau avant de panser. Il redéposa sa gourde au sol, puis agrippa le poncho de la prisonnière (découvrant à nouveau son visage) pour essuyer la bave dégoulinante qui trônait sur son épaule.

Il s’éloigna un peu, puis fit couler du whisky sur sa propre paume et effectua une légère grimace avant d’en prendre une grande gorgée à même le goulot. Au diable les beaux principes! Il pansa sa main, rangea le nécessaire médical puis revint vers les paquetages pour ranger le tout. Il en profita pour sortir ses gants de cuir noir qu’il enfila pour éviter que du sable ne s’infiltre dans sa blessure.

- Elle t’a mordu? Demanda Cain d’un air à la fois surpris et un peu amusé.

- Mouais, la connasse. J’espère que je n’aurai pas choppé quelconques maladies, qui sait où elle a traîné…

Les gloussements de ses compagnons se firent entendre et Bel réalisa qu’il avait oublié sa gourde et sa flasque de whisky près de la sauvage. Il revint sur ses pas, se pencha pour ramasser ses effets et referma les goulots. Nope, il n’allait pas proposer à nouveau de l’eau à sa captive, elle avait perdu le droit à cet infime geste de compassion au moment où elle avait choisi de le mordre. Le mercenaire se redressa… puis figea sur place. Il avait perçu du mouvement non loin, dans la noirceur. Instinctivement, il étendit ses sens à son environnement et réalisa qu’un nombre incroyable de personnes se tapissaient dans l’ombre, cachées par les nombreux (et immenses) rochers qui peuplaient les landes de Perle. Les sourcils froncés, il jeta un regard à la prisonnière. Avait-elle appelé des renforts? Ou s’agissait-il de l’empire? Ils étaient sur leurs terres, non? Portant sa main à sa bouche, Bel émit un sifflement strident qui attira immédiatement l’attention de ses mercenaires. Ceux-ci se redressèrent soudainement, portant leurs mains sur leurs armes.

** [Loups d’Acier] Un grand groupe s’approche. À voir la façon dont ils sont tapis, je me doute qu’ils sont hostiles. Il faut qu’on foute le camp. **

Un regard entendu de la part de ses compagnons lui fit comprendre qu’ils avaient bien saisi le message. Ils s’affairèrent à ramasser leurs effets et le semi-elfe se pencha dans le but de remettre la prisonnière sur son traîneau quand un mauvais pressentiment se fit ressentir. Des déclics se firent entendre et du coin de l’œil, il put voir une quantité surprenante de flèches fuser dans leur direction. Vif comme l’éclair, Bel tendit la main vers le morceau d’arbre creux et se jeta sur la sauvageonne avant de les recouvrir tous les deux avec le bouclier de bois improvisé. Ainsi allongé près d’elle, il vint appuyer son avant-bras recouvert d’un brassard de cuir sur la gorge de la sauvageonne pour éviter qu’elle ne le morde de nouveau. La pression qu’il effectuait était suffisante pour la garder à distance, mais pas assez pour l’étouffer. Un nombre surprenant de projectiles vinrent se ficher dans le bois du traîneau improvisé, faisant comprendre au mercenaire que ses poursuivants se foutaient bien d’atteindre la prisonnière ou pas lors de l’assaut. Ils n’étaient pas venus pour la sauver, loin de là…

- Bon sang, vous en avez combien, des ennemis?! S’écria le rouquin.

Un message télépathique lui fit comprendre que ses compagnons se portaient bien, mais que trois chevaux avaient été abattus sous la nuée de flèches. Un calme plat retomba quand soudain, une voix s’éleva, au loin. Bel fit signe à sa captive de se taire, tentant de comprendre les paroles prononcées.

- Beltram des Loups d’Acier! Je vois que vous avez pu mettre la main sur la salope qu’on vous avait envoyé chercher? Bravo! Mon maître vous envoie ses compliments! S’écria un homme d’un ton mesquin. Le rouquin put facilement l’identifier comme étant Varek, le bras droit de son client actuel. Nous vous remercions de vous être sali les mains pour nous, mais maintenant, j’ai le regret de vous annoncer qu’il en est fini de vous. Après tout, quoi de mieux que d’avoir la fille ET l’or?

Le mercenaire jura à haute voix, frappant le sol de son poing. Il étendit ses sens de nouveau. Ils n’étaient pas encerclés, mais les mercenaires étaient trop peu nombreux pour pouvoir venir à bout d’eux. D’autant plus qu’il était séparé de ses comparses en plus d’être coincé avec la sauvage… La situation pouvait-elle être plus merdique?! Néanmoins, il allait récupérer son or coûte que coûte, même si cela impliquait de devoir foutre le repaire de Vil’Poignard à feu et à sang! Mais pour l’instant, sa situation était plus pressante.

** [Loups d’Acier] C’est moi et la fille qu’ils veulent. Partez devant. Non seulement ça divisera leurs forces qui tenteront de vous poursuivre, mais quand vous vous serez débarrassé d’eux, filez chercher mon fric. Tuez tous ceux qui barreront votre route. Non, mais j’en ai rien à foutre de vos protestations à la con! Faites ce que je dis et contactez les autres au besoin. **

D’autres flèches se fichèrent dans le bois du traîneau et Bel put percevoir du mouvement sur la droite. Des ennemis approchaient. Il se tendit comme un arc et porta une main à son épée, dégainant doucement. Dès que les ennemis furent à porter, il bondit d’un coup, usant de sa civière de bois comme bouclier pour les plaquer avec force contre la pierre derrière eux. Deux hommes se trouvaient coincés et Bel les acheva rapidement en leur enfonça sa lame dans la bouche ou dans l’œil. Sans plus attendre, il se retourna et coupa les liens de la guerrière au niveau des jambes et des pieds pour lui permettre de se lever. Il avait la possibilité de la laisser moisir là, sans défense, afin que ses ennemis puissent se saisir d’elle, mais avait choisi de faire autrement, ne serait-ce que pour faire un pied de nez à Varek. Un autre homme avait contourné les rochers qui leur servaient de protection naturelle pour s’approcher de la barbare par derrière. Bel s’en rendit comprit et agrippa l’une des dagues qu’il lança avec force. La lame fit mouche, se fichant directement dans la gorge de son ennemi. Le chef de Loups d’Acier vint récupérer son poignard et jura, ses sens lui confirmant que d’autres ennemis approchaient.

Bordel!
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Jeu 22 Déc 2016, 15:35
Son regard pétillait de malice et de satisfaction en avisant la main sanglante de son kidnappeur. Celui-ci lui jeta un regard noir et se leva pour s’éloigner. Grand bien lui fasse s’il la laissait tranquille. Son seul et unique but pour le moment était de défaire les liens à ses poignets et elle sentait que ceux-ci cèderait bientôt. Oh, elle n’était pas stupide, elle attendrait évidemment le bon moment pour s’en défaire totalement. D’ici là, alors qu’elle était maintenant seule, elle se remit à gratter et frotter les liens de plus belle contre la pierre. De loin, elle ne semblait que vouloir se débattre contre ses liens. Rien de plus normal après tout lorsqu’on est un prisonnier farouche.

Lorsque celui-ci revint avec une besace, elle présuma que c’était sans doute pour la soignée. Elle l’avisa de son regard toujours aussi perçant un bref sourire en coin, visiblement un peu arrogante. Elle n’était pas vraiment convaincue par ses techniques. Si elle se fiait à la façon qu’avait Poen de se soigné lui-même. Elle suivit du regard le mercenaire qui devisa le goulot de la flasque et planta son regard dans le sien. Bien entendu qu’elle le soutint, pour qui la prenait-il. Une douleur assez poignante l’envahis soudain au niveau de la jambe. Elle sera les dents en baissant le regard vers sa cuisse non sans un bref sursaut. Ce n’était pas très joli en effet, mais elle devrait s’en sortir sans problème. Surtout si elle appliquait sa magie sur la plaie.

-C’est vraiment dommage de gaspiller de l’alcool de cette façon.

Elle lui fit un bref sourire, malgré la douleur encore vive dans sa plaie à mesure que le liquide y pénétrait. Celui-ci ne lui répondit pas, bien qu’elle ne s’attendait pas vraiment à une réponse de sa part et le regarda se charger de la soignée d’un œil qu’elle ne pouvait s’empêcher d’être attentif et curieux. Une fois la blessure nettoyer et panser, il s’attarda sur l’autre. Cela lui fit pensée qu’elle espérait sincèrement qu’il ne soit pas assez ‘’gentil’’ pour vouloir voir l’état de sa main. Elle ne savait pas de quoi avait l’air ses liens dans son dos, mais elle était sûre qu’il remarquerait tout de suite que ceux-ci avaient été gratté. Elle pouvait sentir des petits bouts de corde pendre entre ses doigts. Elle devait donc trouver un moyen de lui retirer cette envie de la soigné. Après tout, c’était sa cuisse qu’elle jugeait être plus en besoin. Elle avait saigné assez abondamment. Elle avait surement eu une veine atteinte. Le fait de ne pas avoir bougé l’avait aidé de beaucoup et puisqu’elle ne comptait pas bouger tout de suite, sans doute plutôt lorsque tous ou presque dormirais, elle aurait encore le temps de laissé le sang se coaguler suffisamment. L’alcool qu’il avait versé ne servait en rien à la cicatrisation. Cela ne faisait que désinfecter un peu la plaie.

Il s’avança ensuite un peu plus vers elle non sans visiblement prendre ses précautions cette fois. Il appuya fortement entre sa gorge et ses seins pour la maintenir alors qu’il souleva son poncho pour regarder de plus prêt son flanc. Elle n’aimait pas particulièrement l’idée d’être un peu coincée et qu’un mâle puisse ainsi avoir accès à son corps comme il le désirait sans qu’elle ne puisse rien y faire. Au moins, elle put elle aussi jeter un coup d’œil sur sa blessure qui, bien que piquante, n’étais pas profonde. C’était un peu ce qu’elle imaginait, mais la voir l’avait tout de même un peu rassuré.

-Lâche-moi. La plaie guérira seule.

Encore une fois, il l’ignora totalement ce qui lui causa tout de même une certaine pointe d’irritation. Vayrinn étant plutôt dominante de nature n’appréciait pas d’être ignoré, surtout lorsqu’elle considérait avoir plus de connaissance en soin que quelqu’un. Alors, lorsqu’il se pencha prêt d’elle pour ramassé de nouveau la flasque et gaspiller ce précieux liquide, elle se contenta de lui cracher dessus, question de le mettre un peu en rogne et de lui retirer toute envie de continuer. Elle n’eut droit qu’à un bref regard comme riposte. Il souleva finalement complètement son poncho et lui recouvrit la tête avec celui-ci. Ah?! Grognant, elle se mit alors à se débattre pour lui mener la vie dure, mais surtout en profitait à chaque mouvement pour frotté vigoureusement ses liens. Évidemment, elle sentit tout de même le liquide alcoolisé coulé dans sa plaie. Ce fut moins douloureux qu’avec sa cuisse, mais tout de même dérangeant. Elle pouvait sentir que celui-ci effectuais sa tâche malgré tout. Au point où ils en étaient, le contraire l’aurait un peu étonné. Pourquoi faisait-il cela de toute façon? Son but était de la ramener vivante, cette plaie ne l’aurait pas tué.

Finalement, il retira le tissus de sur sa tête et s’essuya l’épaule avec celui-ci pour finalement le redéposer sur sa personne, ce qui malgré tout fit baissé la tension en la Berserk. Elle ne pipa mot et le laissa s’éloigné. Heureuse qu’il ait oublié de vérifié sa main ou pire encore, ses liens. Cependant, quelque chose attira son attention plus loin. Ce n’était ni Khör, ni Khaos. Ils étaient plutôt nombreux. Des copains de ses kidnappeurs? Elle en doutait fort à leur manière de s’approcher. Cela lui arracha un bref sourire alors que son regard se posa sur le groupe de mercenaire qui rigolait, visiblement en avisant leur chef soigné la plaie qu’elle lui avait offert en guise de souvenir. Elle leva légèrement le nez en l’air pour capté avec plus de précisions les odeurs que lui offrait le vent, tout en grattant plus férocement ses liens. Quelque chose lui disait qu’une attaque n’allait pas tardé.

Entre temps, Beltram s’approcha d’elle pour ramassé la flaque. Vayrinn lui jeta un bref regard, le trouvant un peu pathétique que des potentiels ennemis soient si proche et qu’aucun d’eux n’ai rien remarqué, mais ce n’étais pas son problème après tout. Son plus gros problème étaient les liens et même si c’était un peu inutile, elle avait cessé de tenté de les frotté dès que celui-ci c’était approcher. Elle n’avait cependant pas relâché le grattage à l’aide de ses griffes. Bien que moins efficace, discret. Lorsque le mercenaire se redressa, elle put noter une certaine hésitation dans son mouvement. Son regard ce porta finalement vers les environs, puis, il lui jeta ensuite un regard. Celle-ci lui offrit un sourire carnassier et haussa les épaules.

-Ce ne sont pas les miens.

Ajouta-t-elle afin de lui faire savoir qu’elle les avait repéré elle aussi, peut-être même sous-entendre qu’elle avait capté leur présence depuis plus longtemps que lui et qu’elle était en mesure de le savoir d’une façon ou d’une autre. Celui-ci siffla de nouveau à l’aide de ses mains. Sincèrement, elle avait hâte d’essayer cette technique, mais avec les mains liées c’était un peu difficile. Enfin, son équipe s’activa. Elle trouva leur indiscrétion horrible au point où cela la fit grimacer. En moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire, le groupe s’activa en ramassant leurs chose alors que le Chef choisi de s’occuper d’elle. Un son la dérangea. Elle connaissait bien ce son et pouvait entendre le son des carreaux frapper le vent en leur direction. Avisant les projectiles de ses yeux tout comme le mercenaire, elle se dit que les chances d’être atteinte étaient assez grande en soit. Vif comme l’éclair, celui-ci se jeta alors sur elle et les recouvrit à l’aide du traineau. Il plaça son avant-bras assez fortement sur sa gorge pour l’empêcher de bouger. Elle comprenait un peu son geste de précaution vue leur petite altercation précédente. Cela ne put l’empêcher de s’y amusé. Surtout qu’elle n’aurait eu qu’à tendre la tête pour le croquer s’il n’aurait pas pris ses précautions. D’un autre côté, pour l’heure, la situation n’était plus trop à songer à lui faire mal.

-Ah parce-que je présume que tu n’as que des amis, toi?

Oui. Voilà. Elle lui jeta un bref regard malgré l’immobilité. Après tout, il ne savait même pas, visiblement, pourquoi il l’avait fait captive et que quelqu’un demandais une prime sur sa tête. Il était évident pour elle que cet employeur n’avait pas apprécié qu’elle tue les siens. Elle pouvait le comprendre, mais il avait été en tort. Jamais Vayrinn et les siens n’avaient encore gratuitement attaqué qui que ce soit. Elle était ici, pour le moment en simple observatrice. Ce n’était tout de même pas de sa faute s’ils se défendaient lorsqu’on les attaquait. Elle tenta même alors de se remémoré où avaient-ils pu laisser des vivants comme témoins. Ah voilà… Cela lui revenait maintenant. Son regard changea soudainement. Oh, ils allaient le payer. Il ne lui répondit pas, lui faisant plutôt signe de se taire alors qu’une voix s’éleva. La voix lui rappelait quelqu’un et donc, lui confirma la théorie de l’incident qui avait poussé le chef de cet homme à demander sa tête. Voilà pourquoi elle détestait laisser des témoins. Ces hommes n’appréciaient pas la défaite, même lorsqu’ils étaient en tort. Le dernier commentaire de l’homme face au chef des mercenaires amusa Vayrinn qui eut un gloussement alors qu’il frappa le sol.

-Tu n’as vraiment pas de chance en affaire toi. Je t’avais dit que ton employeur t’avait mal renseigné sur moi. Il est juste en colère parce-que j’ai foutu une raclé à ses hommes alors qu’ils m’avaient attaqué. Je crois que tu as remarqué que je n’apprécie pas vraiment d’être attaqué. M’enfin, tu comprends sans doute ma situation, maintenant que tu es dans la même que moi. C’est si injuste…

Elle lui offrit un sourire plutôt amusé, en fait. Voilà qui était un revirement de situation assez amusant en soit il fallait l’avouer. Elle n’avait aucune pitié pour le groupe qui l’avait enlevé et elle avait bien hâte de voir la suite des évènements. Qu’allait-il faire? Elle sentie alors que celui-ci communiqua probablement télépathiquement et elle ne se gêna pas pour briser les barrières mentale de celui-ci et s’introduire dans la conversation sans la moindre gêne. Il sentirait sans doute son intrusion, mais cela lui était égale, maintenant qu’il était dans le même bateau qu’elle, elle pouvait bien se permettre de lui dévoiler quelques tours. Elle eut un bref sourire.

**[Beltram]Tuer tous ceux qui leur barrerons la route? C’est si barbare…**

D’autres projectiles se fichèrent sur le bois alors que la tête de la chamanka se tourna vers sa gauche presque au même moment que son kidnappeur afin d’aviser les ennemis en approche. Celui-ci dégaina son arme et rendit légèrement nerveuse la Berserk qui avisa l’arme avec méfiance. Il avait peut-être soudainement décidé de la tuer par vengeance. Après tout, il n’avait pas mentionné s’il comptait la laissé en vie ou non à ses alliés, mais elle fut tout de même soulagée de le voir bondir vers le second groupe ennemi de son point de vue à elle, ce servant de leur protection improvisé pour les repoussés, tel un bouclier.

Dès qu’elle fut à découvert, elle s’empressa de s’occuper de ses liens sans plus de cachette, frottant vigoureusement ses poignets contre la pierre à l’en faire grimacer. Sa peau c’était écorchée, mais l’effort qu’elle y mettait rendait celle-ci plus sensible. Peu importe, elle s’en fichait. Elle observait le combat avec attention. Toujours à proximité, le roux se tourna vers elle et sectionna la corde qui lui retenait les pieds en un vif coup d’épée bien calculé et heureusement. Elle lui jeta un bref regard interrogateur, n’étant plus très sure de ses intentions qu’elle ne ressentait plus aussi hostile à son intention. Peu importe. Elle se chargea de se donner une poussé afin de se lever et ramassé une arme. Le mouvement qu’elle sentie derrière elle fit en sorte que la Berserk se dépêche d’avantage. Elle refusait d’être une seconde fois captive, surtout dans la même journée. Le chef des mercenaires lança alors une arme en sa direction, forçant celle-ci à ce jeté au sol par réflexe, n’ayant toujours pas confiance en lui. Elle remarqua alors que ce lancé était destiné à l’homme qui c’étais approcher d’elle. Elle ne put s’empêcher de lui jeter une seconde fois un regard interrogateur. Il tenait vraiment à son fric cet homme.

Elle ne perdit pas de temps pour rouler de nouveau vers l’arme du mort et s’en servir pour déchirer d’un vif coup de bras ses liens qui retenaient toujours ses poignets dans son dos. Une fois chose faite, elle apporta la lame devant elle pour sectionner alors que le mercenaire avait entreprit de récupéré son poignard et de se retourner afin de ce battre contre une partie du groupe qui les avaient déjà encerclé alors que visiblement, une autre partie avait quitté à la poursuite du reste de la bande du mercenaire.

Quant à elle, trois des assaillant se dirigèrent vers elle, l’un d’eux lui flanqua un bon coup de pied sur le visage alors qu’un autre tirait pour lui retirer son arme qu’elle tenta bien de tenir fermement, mais un autre coup vola, la forçant à lâcher prise. Ont la plaqua alors au sol alors que l’un d’eux monta sur elle en califourchon afin de l’immobilisé avec un sourire malsain au visage, attendant que son associer entame de la rattacher solidement avec de la corde qu’ils semblaient tous avoir à portée de main.

«T’en fait pas ma jolie Vil’Poignard te veux vivante si possible… Il a d’intéressant projet pour toi, mais rien empêche qu’on puisse s’amuser un peu en cours de route avec toi.»

Il l’agrippa donc vivement par les cheveux pour l’embrassé alors qu’il laissa glisser sa lame doucement d’entre ses seins jusqu’à son nombril, sans préalablement l’avoir reluqué sans la moindre gêne. Vayrinn saisi sa chance et approfondit le baiser afin de bien le saisir et croqua alors de toute ses forces les lèvres de celui-ci. Évidemment, il poussa un hurlement et tenta de se détacher. Elle put sentir la lame pointé plus férocement contre sa chair, mais elle ne lâcha pas le morceau pour autant. Tirant sous la désespérassions, il finit par brisé le contact avec elle alors qu’elle recracha le morceau de peau qui était resté dans sa gueule, le sang éclaboussant son visage. Le mercenaire porta alors une main à sa bouche toujours en hurlant alors que les deux autres entreprirent de tenté de l’immobilisé. Ayant agrippé le poignard qu’il portait à sa taille avec ce rapprochement quelques secondes plus tôt, elle se redressa vivement pour lui enfoncer la lame dans l’abdomen, là où devait se situer son instinct grêle. Il allait mourir.

Évidemment, entre temps, Beltram ne semblait pas en agréable posture. L’étau se resserrait sur lui comme il c’était resserrer sur elle plus tôt. Malheureusement, son attention fut attirée sur sa propre situation alors que deux autres hommes de mains étaient venus pour prêter main forte aux autres en difficulté malgré le fait qu’elle était toujours attacher. Ont la gratifia de quelques bon coups de pied dans les côtes, puis, elle fut saisi durement pour la forcé à se relever non sans placer une lame sous sa gorge pour la dissuadé de toute résistance, ce qui évidemment ne fonctionnait pas puisqu’elle continuait à se débattre. C’était plutôt enrageant d’avoir été si près du but et qu’on la retienne. Un peut forcer d’observée la scène, elle vit finalement son premier kidnappeur tomber sous les coups.

«Bon ça suffit. Ligotez-le. On va l’amener au patron lui aussi tant qu’à y être. Il va nous servir contre ses copains si l’un d’eux s’en sort vivant et compte rappliqué.»

S’approchant du groupe ainsi que des deux prisonniers, il fit quelques pas vers Vayrinn pour repoussé délicatement ses cheveux derrière son dos et la reluquer.

«Tiens, comme on se retrouve.»

L’un des hommes de main qui tenait toujours la Berserk eut un bref sourire, non sans laissé ses mains baladeuse glissé sur le corps de Vayrinn qui biens entendu se remis à se débattre de plus belle. Pour la calmer, Varek planta le bout de sa lame dans la blessure à sa cuisse, puis la fit tourner légèrement question de s'assuré qu'elle sente bien, ce qui bien entendu la força à laisser échapper une plainte de douleur mêler d'un grognement entre ses dents.

«Bon allons-y.»

Sur ses mots, le groupe obtempéra, embarquant les deux prisonniers avec eux alors que ceux-ci furent confrontés au même problème que le groupe du mercenaire plus tôt : Les montures s’énervèrent dès que Vayrinn fut approché des bêtes. Les hommes insistèrent, tentèrent alors de calmer les chevaux. Alors que l’animal était fermement retenu par la bride et tentait de fuir tout contact avec la Berserk, celle-ci se contenta de fixé la bête, puis poussas un grognement, se débattant de nouveau, arrivant à plaquer quelques peu le cheval. Cela suffit amplement à faire paniquer la bête qui se cabra et jeta l’un des bandits au sol alors que le reste des montures suivirent le vent de panique. Varek criait à ses hommes de contenir les chevaux. Quatre réussirent à fuir à la course. Furieux, il flanqua un coup de pied à la Berserk derrière les genoux ce qui la fit plier. Il fit signe à ses hommes d’attacher une corde dans ses liens contre son abdomen qu’il ramassa. Il fit signe aux autres de faire de même avec Beltram. Après quelques minutes, le groupe se mis donc en route vers le repère du caïd, les deux prisonniers forcé de marcher derrière les montures, l’un à côté de l’autre sous les regards des hommes de mains de Varek qui les encerclait de leurs montures, bien qu’un peu de loin afin de ne pas les effrayer.

Vayrinn jeta un bref regard à Beltram, attarda celui-ci sur ses liens et lui fit un bref sourire, un peu arrogant. Malgré sa fâcheuse position, elle ne pouvait s’empêcher de trouver ce revirement de situation plutôt amusant en soit. Son sérieux revint lorsqu’elle senti l’approche furieuse de Khaos et Khör.

[Khör & Khaos]** Sel-zessial renema’m à ruel fehc** ( Laissez-les m’amener à leur Chef.)

Elle n’avait pas besoin de préciser d’avantage. Ses compagnons comprirent bien rapidement où elle voulait en venir. En sachant la position de leur repère, bien que risquer, ils pourraient avoir le luxe d’abattre le Chef et de détruire cette salle organisation. Évidemment, Khaos tempêtait. Il trouvait cela risqué et n’appréciait pas de voir leur Chef dans cette position. Il n’eut cependant pas le choix de se résigné. Ainsi donc, le duo entreprit de suivre le groupe de loin, sans se faire repérer.

La route dura un petit moment, ponctué de quelques conversation des mercenaires où la majorité des mots étaient destiné à des rires et des blagues salaces sur Vayrinn sans doute un peu trop détaillé alors qu’ils avouaient ouvertement le plan de leur chef, soit la garder pionnière un bon moment afin de profiter d’elle tout en lui faisant regretter son affront passé, avouant par le fait même ouvertement l’altercation de celle-ci avec leur groupe alors qu’ils l’avaient attaquer avec ses compagnons, à l’origine pour les détroussés. Ont en profita même pour la nargué un peu à quelques reprise non sans lui jeter quelques trucs ou tout simplement lui taper une fesse avec le plat d’une lame, ce qui étrangement ne la faisait pas réagir.

Ils finirent par arriver en vue du repère. Tout de même assez loin du village, un fort se dessinait devant eux. Bien garder, les gardes de celui-ci laissèrent le groupe passé sous la grille qui fut remonté, non sans laissé échapper quelques sifflements amusé en vue de la prisonnière. Vayrinn quant à elle se contentait d’observé les lieux d’un regard stratégique, comptant les têtes à faire tomber. Le convoi s’arrêta finalement alors que Varek fit signe à quelque uns de ses hommes de ramassé les paquets pour entrer alors qu’une autre partie se contenta de s’occuper des chevaux avant de sans doute les suivre ensuite à l’intérieur. La Berserk jeta un bref regard à sa jambe qui avait saigné tout le trajet, de nouveau. Elle avait bien essayer de ne pas mettre trop de poid dessus, mais cela avait été un peu difficile vue la cadence. Le bon côté des choses, c'est que cela laissait une piste très nette pour ses compagnons...

Une fois entré, l’intérieur de l’endroit détonnait un peu avec l’extérieur qui semblait un peu délaissé. Au contraire, bien qu’elle n’était pas la meilleure en ce genre de chose, elle pouvait bien remarquer que les riches décorations trônaient un peu partout dans la salle d’entré. Ils furent amener dans une autre salle tout aussi richement décoré où des murmures s’élevaient alors qu’une grande table s’y trouvais avec quelques hommes entrain de discuté et de manger, devant Val’poignard qui trônais sur un siège fièrement. Le silence tomba bien entendu aussitôt alors que Varek arrivait, triomphant avec ses prises. Une fois arrivé devant lui, Val’poignard fit un bref signe de la main alors que son homme de main ainsi que ceux qui retenait les prisonniers se contentèrent de les frapper tout deux pour qu’ils tombent au sol, ne serait-ce qu’à genou. Il descendit de son siège et jeta un bref sourire à Beltram.

«Elle ne ta pas trop donner de mal? J’espère que tu as tué ses copains. J’imagine qu’elle n’était tout de même pas seule à voir la quantité d’effectif manquant. Malheureusement, je trouve la somme trop faramineuse pour le boulot. Tu as perdu mes hommes. Les temps sont durs, tu devrais me comprendre… Malheureusement pour toi, ta tête devra tomber, mais on va te garder un peu. J’imagine que tes copains vont tenter de te libérer.»

Il marcha donc d’un pas nonchalant non sans observer la Berserk d’un regard plutôt triomphant et dégoûtant à la fois.

«Quant à toi. Je ne compte pas être le seul à m’amuser avec ton joli minois. Tu as tué des hommes important non seulement pour moi, mais pour mes hommes. Tu devras les consolé et crois-moi, tu nous supplieras de te tuer. On va t’apprendre les bonnes manières et ont prendra le temps qu’il faut.»

Sur ces mots, certains poussèrent des rires alors que d’autres applaudirent, amusé. Val’poignard fit un signe du menton afin qu’on relève les prisonniers, une fois chose faite, il poussa Vayrinn sur la tabler alors qu’on se jeta sur elle, pire qu’une meute de loup. Elle se débattit donc, mais se concentra surtout à attraper de ses mains un couteau et le glissé entre celles-ci, camouffle par ses poignets. Jugeant ses hommes un peu trop entreprenant et voulant tout de même profité de sa chair avant eux, il les ramena à l’ordre, devant se répété par deux fois, termina par leur lancé son verre qui éclaboussa un peu tout le monde autour de Vayrinn ainsi qu’elle avec son alcool, avant que ceux-ci ne la relâche.

«Allons allons. Elle sera à vous dans quelques heures quand j’en aurais terminé pour ma première round avec elle. Amenez-les dans les cachots. J’aimerais bien terminer de manger avant. Ont à tous notre temps»

Fit-il avec un sourire répugnant. Non sans quelques petites protestations ci et là, les hommes de main qui retenaient les prisonniers les amenèrent au cachot. Enfin, le fort n’étant pas si grand, ils n’avaient visiblement qu’une seule cellule à disposition. Ils balancèrent donc le duo, toujours ligoté à l’intérieur, puis fermèrent la porte pour tourner les talons et les laissé seuls. Sans plus se soucier de la présence de Beltram, elle entrepris aussitôt de se pencher légèrement vers l’avant pour ensuite faire glisser le couteau agilement dans sa main et le positionner correctement afin de trancher les cordes qu’il pouvait maintenant sans doute remarquer avoir été bien avancer. Une fois les poignets libérés, elle se chargea sans trop de difficulté pour le reste. Elle jeta un coup d’œil vers l’entrée de l’endroit afin de s’assurer d’aucune surprise, puis, elle rapporta son regard vers le mercenaire avant de lui lancer le couteau sur les cuisses. Elle ne comptait pas l’aider. Après tout, elle lui en voulait toujours. Si elle était ici c’était à cause de lui. Qu’il défasse alors ses liens seuls. Elle était au moins soulagée de ne pas être encore coincée entre les mains salaces de ces hommes. Non, mais c’était tout de même assez insultant en soit. Elle n’était pas un jouet et ne comptais pas le devenir. Elle retira ses bandages en vitesse et entreprit alors de se soigné magiquement la cuisse du mieux qu'elle pu, puis le flanc sans prendre la peine de jeter un regard à son interlocuteur.

-Et ensuite c’est les miens qu’on traite de barbares.

Avait-elle laissé glisser entre ses dents, visiblement hérité et pour cause. Elle se leva pour se diriger vers la petite fenêtre grillager l’extérieur pour se placer sur la pointe des pieds afin d'observé l'extérieur, puis se dirigea vers la porte afin de voir si elle pourrait réussir à l’ouvrir tout en partageant volontiers les images et les impressions qu’elle avait à ses compagnons qui se terrait non loin. Ils n’avaient pas le choix d’attendre qu’au moins les hommes continuent de boire et de festoyé leur petite victoire avant d’attaquer. Ils étaient nombreux. Elle ragea sur place et se reteint de frapper le métal pour ne pas attirer l’attention.

-Tu communique télépathiquement. Dis à tes hommes que deux des miens sont dans les environs et qu’ils vont attaquer bientôt. Si les tiens n'attaquent pas ou se joignent aux miens ils vivrons. Je compte attendre qu’ils ouvrent cette énatas porte pour frapper.  Fait un choix maintenant à moins que tu préfères rester ici à pourrir avant qu’on ne te coupe la tête, mais je présume que tu veux ton pactole avant de déguerpir. Moi, j'ai une tête à planté sur un pieu.

Il ne pouvait pas savoir à quel point elle était sérieuse. Elle lui jeta un bref regard, non sans se déplacer de gauche à droite tel un prédateur en cage. C’était le cas de le dire. Elle comptait bien leur donner toute la difficulté du monde lorsqu’ils arriveraient pour la prendre. Elle finit par se calmer un peu et se rassit prêt du mercenaire, plaçant les mains a son dos non sans avoir balancer les retailles de cordes qui allèrent tomber derrière un meuble contre un mur. Ils étaient déjà affectés. Ils n’y verraient que du feu, aussi bien leur faire croire qu’elle était encore ligotée lorsqu’ils entreraient pour venir la chercher. Ce petit temps de pause beuverie et festivités leurs laisserait aisément, peut-être une bonne demi-heure de tranquillité. L’on put entendre le hurlement d’un loup, puis d'un autre au loin venir frapper les murs de leurs prisons en écho. Khaos et Khör, elle pouvait même reconnaître la voix du Berserk loup et l'imitation parfaite de l'Ours. Malgré la situation, savoir que les siens étaient prêt à l'attaque, mais aussi dans les environs la réconfortait. S’ils ne sortaient pas vivant d’ici, elle aurait au moins le luxe d’offrir une bonne résistance à ses hommes, mais elle restait confiance. Elle savait que les siens allait frapper fort. Très fort. Elle laissa son regard fixé un moment la fenêtre, puis poussa un bref soupir et laissa sa tête tomber vers l’arrière, l’appuyant contre le mur et ferma les yeux, laissant ses muscles se détendre un peu.
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Ven 23 Déc 2016, 13:40
Il nota bien le regard que la jeune femme lui jeta : à la fois surpris et interrogateur. Il pouvait comprendre son questionnement puisque bon… il avait un peu de mal à croire lui-même qu’il s’associait – par défaut et obligation – à elle en ce moment même. Néanmoins, son petit moment d’hésitation fut de courte durée, puisque déjà, la barbare se jeta au sol afin d’effectuer une roulade et de se saisir de l’épée de la victime de Beltram. Le semi-elfe roux pivota sur lui-même pour faire face à de nouveaux adversaires qui accouraient en sa direction. À voir l’expression qu’ils arboraient, il comprit rapidement que son sort était déjà décidé à leurs yeux : il était à parier qu’ils allaient lui offrir une mort assez lente simplement pour leur bon plaisir. Arme brandie, le mercenaire intercepta la première épée qui fusait en sa direction, puis enfonça le poignard qu’il tenait dans la main gauche dans le flanc du brigand devant lui. Il pivota ensuite sur lui-même et flanqua un solide coup de pied sur la rotule d’un autre ennemi qui poussa un cri de douleur lorsque son articulation se replia dans le mauvais sens. Du bruit derrière lui lui fit comprendre que la sauvageonne s’était libérée et s’apprêtait à s’affronter son lot d’adversaires. Les deux alliés forcés étaient dos à dos et se défendaient du mieux qu’ils pouvaient contre ce flot d’assaillants qui ne semblait pas s’amenuiser.

Un bruit sourd se fit entendre. Par réflexe, le rouquin jeta un regard par-dessus son épaule et vit sa captive se faire prendre à nouveau en otage, couchée à plat ventre contre le sol alors qu’un brigand semblait lui susurrer quelconques paroles obscènes. Ce bref intermède eut pour effet de déstabiliser le mercenaire, le déconcentrant de son propre combat. Se jetant sur la droite, le chef des Loups d’Acier évita un estoc vers son flanc, puis effectua une roulade au sol pour s’éloigner de son adversaire. Alors qu’il était toujours au sol, le semi-elfe en profita pour couper net le tendon d’Achille d’un autre brigand, puis se roula sur le dos. Il posa ses mains au sol au-dessus de sa tête et leva ses jambes. Dans une simple propulsion, il se retrouva debout, prêt à reprendre la bataille. Sur sa gauche, il vit le satané brigand en profiter pour voler un baiser à la guerrière qui répliqua sauvagement en lui arrachant un bout de chair. Ce fut plus fort que lui, Bel esquissa une grimace. Voilà qui était bien pire que sa simple morsure à la main!

Levant son épée, il para une autre attaque qui fut perpétuée de front quand il remarqua que ses ennemis avaient formé un cercle serré autour de lui. Et merde! Ça commençait à aller plutôt mal, là! Un coup de pied lui fut assené derrière les genoux, le forçant à fléchir les jambes et on lui arracha son épée de sa main droite. Plongeant sa dague en direction du mollet d’un brigand, Bel grimaça en voyant son attaque être évitée d’un coup de pied, faisant propulser son poignard un peu plus loin. La suite ne fut pas des plus agréables : on le rua littéralement de coups, frappant à grands coups de pieds et de poings partout où il était possible de lui faire mal. Finalement, le semi-elfe se retrouva face contre terre, à recevoir des baffes directement dans les côtes.

Varek fit finalement cesser cette mascarade et, à sa grande surprise, demanda à ce qu’on le garde vivant. Il voulait visiblement l’utiliser contre ses compagnons afin d’éviter que ceux-ci ne prennent leur quartier général d’assaut ou, au contraire, pour les forcer à travailler pour eux, et ce, totalement gratuitement (l’horreur!). Toussotant, Bel souleva la tête et vit Varek s’approcher de la barbare pour repousser ses cheveux dans son dos. L’homme qui la maintenait se mit à tripoter son corps tel un porc, ce qui suffit pour la sortir à nouveau de ses gonds. Une poigne solide ramena son attention sur sa propre situation et le semi-elfe sentit qu’on attirait férocement ses mains dans son dos pour les ligoter à leur tour. Une fois la besogne terminée, on le souleva sans ménagement et on le força à se remettre sur pieds. Il avait mal partout, surtout au niveau de ses côtes du côté droit, là où on s’était affairé à le frapper le plus. Il ne serait même pas surpris que son épiderme soit déjà en train de bleuir à cet endroit. Une ecchymose commençait à se former sur son œil droit et sa lèvre inférieure était fendue, la plaie laissant envahir une petite quantité de sang dans sa bouche qu’il cracha au sol.

Les brigands poussèrent les captifs avec force jusqu’aux chevaux et la simple présence de la sauvageonne fut suffisante pour faire affoler les pauvres destriers. Malgré l’attitude anxieuse de leurs montures, les malfaiteurs tentèrent malgré tout de faire approcher leurs prisonniers, quand la barbare poussa un grognement sourd et heurta les flancs de l’une des bêtes qui paniqua. Évidemment, les hennissements de terreur que poussa cette dernière furent suffisants pour étendre un vent de terreur au sein de toute la harde. C’était inutile : ils n’arriveraient à rien en continuant de la sorte. Quatre chevaux se sauvèrent et c’est à ce moment qu’on décida enfin à enserrer leur taille d’une corde qui fut attachée aux chevaux. Évidemment, pour la peine, la sauvage récolta un coup derrière les genoux pour la faire plier, mais Beltram, pour sa part, n’opposa aucune résistance. Non pas qu’il avait décidé de baisser les bras – bien au contraire –, mais il préférait agir intelligemment et conserver ses forces (qui commençaient à être manquantes vu la fatigue) plutôt que de faire n’importe quoi pour finalement se ramasser des baffes inutilement.

Ainsi, le duo improbable marcha en silence derrière la monture de Varek, entouré par la procession de cavaliers malfaiteurs. Ils étaient courbaturés, blessés, mais tout de même vivants. Du coin de l’œil, Bel remarqua que la barbare l’observait avant de laisser son regard glisser sur ses liens. Elle devait prendre son pied, celle-là. Le chasseur avait été chassé et maté. Mais il comptait bien ne pas en rester là. Immédiatement, il contacta ses compagnons par télépathie, leur faisant un bref topo de la situation et de l’endroit où il se dirigeait. Il apprit par le fait même que ceux-ci étaient encore aux prises avec une grande partie de la troupe qui les avaient suivit, mais qu’ils affairaient à tenir le coup le temps que des renforts arrivent. Certes, ce n’était pas tous les Loups d’Acier qui allaient leur prêter main-forte (puisque certains étaient beaucoup trop loin, en mission, pour intervenir), mais au moins ils seraient plus nombreux. Bel leur fit la promesse de les tenir au courant et de ne rien faire de stupide pouvant mettre sa vie en danger… Enfin, pour ce deuxième point, il n’était pas certain de tenir le coup.

La marche dura un bon moment et fut tout de même un peu pénible vu la douleur qui irradiait au niveau de son flanc droit. Il devait y avoir une côte de brisée… Néanmoins, il fit son mieux pour cacher son inconfort, se contentant de fixer la route droit devant lui. De nombreuses blagues salaces se firent entendre au sujet de sa compagne du moment, certains brigands allant même jusqu’à lui flanquer un coup du plat de leur épée sur son arrière-train. Ces mecs n’étaient que des idiots, ni plus, ni moins. Il était toutefois hors de question qu’il s’en mêle puisque ça ne ferait qu’attiser leur amusement, sans compter qu’il était plus que probable qu’ils redoublent d’ardeur, le cas échéant! Néanmoins, le semi-elfe tendait l’oreille, écoutant avec intérêt les conversations qui étaient échangées entre les hommes de main de Vil’Poignard. Ainsi, sa compagne du moment avait été victime de leurs attaques et non pas le contraire. Il comprenait davantage les réactions qu’elle avait eu par le passé. Non pas qu’il avait nécessairement pitié d’elle – loin de là en fait – mais simplement qu’il avait maintenant une meilleure vue d’ensemble de la situation.

Finalement, la grotesque procession arriva enfin en vue du repaire de la pègre perloise et un drôle de sentiment de déjà vu envahit immédiatement le mercenaire. Dire que, un jour plus tôt, il était venu en ces lieux avec ses propres compagnons pour entendre la plaidoirie de ce salopard de Vil’Poignard. Avoir su le déroulement de sa mission, il y aurait pensé deux fois… et Jace serait encore vivant. Étrangement, sa mort, il la mettait sur le dos de Vil’Poignard plus que sur celui de la sauvageonne. Cette dernière se défendait alors que le caïd, lui, avait fait exprès de lui fournir des idiots pour l’accompagner en sachant très bien le potentiel de sa cible. Sans compter qu’il avait probablement prévu depuis le début les abattre afin d’éviter de leur donner leur prime. À cette pensée, Bel serra sa mâchoire, visiblement rageur. La grille du fort s’ouvrit et le groupe s’avança sur le pavé de la cour. Les grandes portes poussiéreuses s’ouvrirent, laissant découvrir un hall des plus somptueux, ce qui jurait royalement avec les gens qui y évoluaient. Le mercenaire n’avait pas besoin de noter quelconque détail pour se repérer puisqu’il l’avait déjà fait par le passé. D’autant plus qu’il était en train de gérer des conversations télépathiques qui fusaient dans son esprit de la part de tous les membres de l’organisation des Loups d’Acier. Ils élaboraient une stratégie pour venir le chercher, mais se faisant – puisqu’ils lui exposaient leur plan – ils l’empêchaient de se concentrer sur ce qui se passait autour de lui.

Lorsque les conversations se calmèrent enfin, le mercenaire réalisa qu’il se trouvait dans une somptueuse salle à manger où trônait une table recouverte de victuailles autour de laquelle étaient attablés plusieurs hommes. Au bout complètement se trouvait Vil’Poignard qui siégeait fièrement sur son trône. Un silence soudain tomba sur l’assemblée et des hommes de main s’approchèrent des prisonniers, des sourires carnassiers ceignant leur visage. Des coups fusèrent de toute part et un solide coup de pied heurta Bel dans l’abdomen, heurtant par le fait même ses côtes déjà douloureuses. Il en eut le souffle coupé et ne put résister bien longtemps alors qu’on le forçait à s’agenouiller. La sauvageonne récolta un traitement similaire. Un air glorieux au visage, Günter Vil’Poignard descendit de son siège, puis s’approcha de Bel pour s’adresser directement à lui. Le mercenaire leva la tête et toisa son employeur du regard et se contenta de cracher au sol pour toute réponse à ses propos. Ce simple geste de rébellion – ponctué du fait que le caïd ne semblait pas apprécier le regard que lui lançait le chef des Loups d’Acier – eut pour effet de pousser l’un des brigands à fracasser son poing directement sur la mâchoire du rouquin qui encaissa le coup non sans un grognement. Sous l’impact, sa lèvre se fendit à nouveau, laissant échapper un filet de sang.

Le rouquin secoua doucement sa tête, tentant de retrouver ses esprits pendant que Günter s’attardait maintenant du côté de la jeune femme à la chevelure d’ébène. Il vociféra des menaces à son intention et lui laissa clairement entendre qu’ils avaient plusieurs projets pour elle. Le genre de trucs qu’elle aurait aimé mieux ne pas vivre. En réponse à ses allégations, les hommes de main du caïd applaudirent et crièrent d’approbation. En un simple mouvement du menton, le patron indiqua à ses sous-fifres de faire relever les prisonniers, chose qui fut faite sans ménagement. C’est alors que certains d’entre eux – plus entreprenants que d’autres – décidèrent de s’occuper personnellement du cas de la guerrière. Ils l’agrippèrent avec force et la jetèrent directement sur la table, faisant virevolter les gobelets de vin un peu partout. Trois hommes commençaient déjà à détacher leurs braguettes pendant que la barbare se débattait comme une démone. Ce fut plus fort que lui, le mercenaire se tendit comme un arc, prêt à sauter dans la cohue malgré ses mains liées. Pas qu’il appréciait nécessairement son ancienne captive, mais il ne supportait pas l’idée qu’elle se fasse violer sous ses yeux par ces porcs sans pouvoir se défendre. Il avait, après tout, quand même un code d’honneur.

- Non, mais lâchez-la, gros enfoirés! Vous n’êtes que des lâches! S’écria-t-il, ce qui lui récolta un coup de genou dans le creux des reins.

Vil’Poignard lui jeta un regard amusé. Il s’approcha et se planta juste devant lui. « Ne me dis pas que tu t’es attaché à elle. Franchement, trouve-toi un petit chien ou un chat et laisse tomber les animaux sauvages. » Le semi-elfe se débattait. Il rêvait de pouvoir lui défoncer le crâne à coups de marteaux à cet enfoiré! Ce n’est qu’à ce moment que le caïd décida d’intervenir, demandant à ses hommes d’arrêter leur mascarade. Évidemment, ceux-ci étaient beaucoup trop déchaînés pour écouter leur supérieur et continuèrent leur petit manège malgré la deuxième intervention de Vil’Poignard. Finalement, le caïd décida de leur balancer son verre d’alcool dans le but d’avoir leur attention. À entendre ses propos, Bel grimaça. Günter voulait simplement retarder l’inévitable et se garder la première part du gâteau, visiblement.

Malgré les protestations, les prisonniers furent emmenés au cachot puis jetés dans la seule cellule à disposition. Une fois laissés seuls, les deux captifs se jetèrent un regard pendant un bref instant, quand soudain, la sauvageonne se pencha vers l’avant et se mit à grouiller. Bel étira son cou pour voir ce qu’elle faisait et remarqua qu’elle tenait une dague entre ses mains et entreprenait de défaire ses liens. Bien joué. Lui-même n’était pas totalement désarmé : leurs geôliers l’avaient effectivement dépouillé de ses armes, mais avaient oublié le poignard qui trônait dans sa botte droite. Laissant sa compagne de cellule s’attarder à sa propre besogne, Beltram s’éloigna dans un coin de la geôle et entreprit de s’asseoir au sol. En un tour de main, la barbare fut libérée et lui lança la dague directement sur les cuisses afin de lui permettre de se libérer. Oh ce n’était pas nécessaire, mais si elle insistait… Et puis, ça lui permettrait de pouvoir se défendre contre elle si elle décidait de vouloir à nouveau lui faire la peau soudainement. Dans un mouvement de hanche, il fit tomber la lame au sol, puis l’attira jusque dans sa main grâce à son pouvoir du contrôle de métal. Il la positionna correctement dans ses paumes, puis entrepris de couper les cordages pendant que sa compagne du moment défaisait ses propres bandages pour soigner magiquement ses plaies. Tiens, voilà qui aurait été pratique…

- Il faudrait être sot pour croire que tous les hommes sont comme eux, se contenta-t-il de répliquer aux propos de la guerrière.

Telle une lionne en cage, la guerrière se promena dans la cellule, testant les barreaux de la fenêtre, puis revenant vers la porte grillagée de la cage. Une bouffée d’air frais s’engouffra par l’interstice qui servait de fenêtre et une odeur de pluie se fit sentir. Rapidement, le ciel se mit à gronder, signe qu’un orage était sur le point d’éclater. Voilà qui compliquerait les choses pour ses mercenaires… Mais qui leur permettrait également de se soustraire à la vue des gardes à l’extérieur si la pluie était suffisamment forte. En plus il faisait nuit noire, donc ça aiderait leur cause, également…

Un claquement se fit ressentir au niveau de ses poignets, signe que ses liens avaient cédé. Le rouquin en profita pour couper le reste de ses cordages, puis se redressa légèrement – non sans une grimace de douleur – dans une position assise plus confortable. La jeune femme reprit la parole à nouveau, lui donnant le choix entre l’assister dans sa tentative de rébellion ou mourir en restant derrière. Ce fut plus fort que lui, il haussa un sourcil et esquissa un air peu convaincu. Pour qui se prenait-elle? Elle croyait vraiment qu’il était dépourvu de toutes ressources et sans défense? Il n’avait pas besoin d’elle pour s’en sortir, si c’est ce qu’elle croyait. Néanmoins, elle parlait avec sincérité, ses propos témoignant bien de la confiance qu’elle portait en ses hommes et ses capacités.

- L’arrogance n’est visiblement pas quelque chose d’inconnu chez vous, répliqua-t-il d’une voix un peu rauque. Vous parlez comme si j’étais démuni de toutes ressources et comme si ma survie ne dépendait que de vous. Eh bien, je suis désolé de vous annoncer que je n’ai pas besoin de votre aide pour m’en sortir, ajouta-t-il sèchement. En fait, si ça se trouve, ça serait plutôt le contraire, puisque nous sommes beaucoup plus nombreux que vous. Je ne doute pas de vos capacités à leur foutre la raclée de leur vie, mais si je me fis à ce que vous dites, vous n’êtes que trois… contre une foule d’hommes armés jusqu’aux dents. Vous pouvez être optimistes si ça vous chante, mais pour ma part, je préfère être réaliste.

La guerrière tourna en rond pendant un instant, rageant intérieurement. Au bout d’un moment, elle se calma enfin et revint s’asseoir près de lui, ramenant ses mains dans son dos. Un silence tomba entre les deux guerriers, les seuls bruits ambiants provenant de la pluie assourdissante de l’extérieur ponctué par les grondements du tonnerre. Par moment, la pièce s’illuminait, l’espace d’un bref instant, lorsqu’un éclair déchirait le ciel. Des hurlements de loups se firent entendre, mais Bel ne sembla pas y porter attention. Finalement, la guerrière balança sa tête vers l’arrière, appuyant son crâne contre la pierre du mur. Il poussa un soupir, son irritation commençant à le quitter également.

- Je ne suis pas contre l’idée de s’allier, fit-il enfin d’un ton plus neutre cette fois. Au contraire, je crois même que ce serait la chose la plus logique à faire. Nous voulons tous deux la tête de Vil’Poignard. Il tourna légèrement la tête vers elle. Ouais, aussi surprenant que ça puisse paraître, je ne veux pas seulement que mon fric, je veux ma vengeance aussi. Après tout, il a voulu me doubler et me prendre pour un crétin… Il est hors de question que je laisse filer ça.

Il marqua une légère pause, grognant un peu et portant une main à son flanc par-dessus ses vêtements alors qu’il se redressa pour opter pour une position debout. Les Loups d’Acier n’étaient plus loin, il les sentait. Lentement, il marcha jusqu’à la fenêtre et jeta un regard dehors. La pluie torrentielle combinée à l’obscurité de la nuit masquait un peu la vision, mais un sifflement clair se fit entendre malgré tout, et il esquissa un sourire. Non seulement ils s’étaient considérablement approchés, mais ils étaient prêts. Pas maintenant, ils devaient être patients. S’assurant qu’ils étaient bien seuls dans leur geôle, Bel ramena son attention à l’extérieur, puis porta une main à sa bouche pour répondre à ses comparses de la même façon, soit en poussant un très bref sifflement strident. Grâce à ça, ils pourraient déterminer un peu mieux l’endroit où il se trouvait, en plus des indications télépathiques qu’il leur envoyait depuis tout à l’heure. **[Loups d’Acier] Attendez mon signal avant d’agir. Laissons les se saouler la gueule un peu plus, ça facilitera les choses. ** Il se retourna ensuite pour faire face à sa nouvelle alliée qui le regardait d’un drôle d’air.

- Qu’est-ce qu’il y a? Demanda-t-il, notant son air interrogateur. Le sifflement? Bah… je porte mes doigts à ma bouche, et je souffle fort, comme ça, ajouta-t-il en ponctuant ses paroles à son geste. Un très bref sifflement se fit entendre. Elle n’avait jamais vu des gens agir de la sorte? Curieux… Il revint vers elle puis posa son regard vers les barreaux. J’ai vu que vous testiez les barreaux de notre cellule tout à l’heure. Lorsque nous serons prêts, laissez-moi m’occuper d’eux. Aucune cellule ne peut me contenir bien longtemps. Pour lui faire comprendre ce à quoi il faisait allusion, Bel leva la main en direction du grillage et dans une brève rotation du poignet, tordit les barreaux pour créer un passage. Un mouvement dans le sens inverse les ramena rapidement dans leur position initiale. Mais pour le moment, nous serions mieux d’attendre qu’ils se saoulent la gueule bien comme il faut avant de tenter quoi que ce soit.

Il revint vers elle, puis se pencha en pressant son flanc droit de sa main, non sans grogner. Il se réinstalla à ses côtés, s’adossant contre le mur.

- Oh ça? Fit-il en désignant la douleur qui irradiait de son tronc. Je crois qu’ils m’ont cassé une ou deux côtes. Ce n’est rien, quand je sortirai d’ici, je paierai une guérisseuse pour qu’elle me rafistole. Il ouvrit le pan de son manteau bleu marin, laissant découvrir une armure de cuir en bon état (bien qu’un peu usée) recouvrant sa tunique couleur onyx. C’est le désavantage de ces protections, elles n’empêchent pas les fractures, bien qu’elles soient plus facilement manipulables que les armures de mailles. Il poussa un soupir et balança également sa tête vers l’arrière, histoire d’apposer son crâne contre le mur de pierres derrière lui. Si on doit s’allier, alors ce serait la moindre des choses que j’en sache un peu plus sur vous. L’inverse est également vrai. Je m’appelle Beltram, mais je me doute que aviez déjà pigé cette information, vu que Varek en a déjà fait mention. Je suis le chef des Loups d’Acier, un groupe de mercenaires, comme vous l’aviez également deviné. Nous sommes peu nombreux, mais plutôt déterminés, croyez-moi. Nous nous assurerons que Vil’Poignard regrette amèrement les gestes qu’il a commis.

Baissant son regard vers le sol, le semi-elfe nota la présence du poignard que lui avait tendu la sauvageonne un peu plus tôt. Pour faire preuve de bonne volonté, il attira l’arme à lui grâce à son pouvoir, puis referma sa main sur la lame, histoire de tendre le manche à sa nouvelle alliée.

- J’ai déjà un poignard dans ma botte. Je n’en ai pas besoin. Gardez-le, il vous sera plus utile qu’à moi. Et puis, mieux vaut que nos geôliers ne le voient pas traîner. Alors… comment vous appelez-vous? Et je dois vous poser la question, parce que ça me chicote depuis tout à l’heure… Vous êtes de quelle race au juste? Je ne crois pas avoir déjà croisé de représentant de votre espèce par le passé et seuls les dieux savent à quel point j’ai voyagé dans ma vie.

Il écouta ses paroles et enregistra rapidement son prénom dans sa mémoire : Vayrinn. Une pensée soudaine traversa son esprit et le semi-elfe plongea une main sous son manteau pour sortir une gourde de cuir rempli d’eau. Il la tendit à sa compagne, insistant pour qu’elle la prenne.

- Vous étiez déjà déshydratée tout à l’heure. Vous aurez besoin de toutes vos forces pour qu’on puisse sortir d’ici, alors buvez.

Alors qu’elle prenait le contenant dans ses mains, un demi-sourire se glissa sur les lèvres fines du mercenaire alors qu’il farfouillait à nouveau sous son manteau. Tiens, tiens, il avait gardé ça? Il sortit la flasque de Gavin qui était toujours à moitié pleine. Au point où ils en étaient… Et puis, l’alcool allait engourdir la douleur. Il retira alors le goulot et prit une grande lampée de whisky, le liquide alcoolisé faisant naître une sensation de chaleur dans son œsophage. Il toussota un peu, remarqua la façon dont Vayrinn le fixait et ne put s’empêcher de sourire, amusé. Bah… il pouvait bien partager.

Il lui tendit la flasque qu’elle s’empressa de prendre.
Anonymous
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Sam 24 Déc 2016, 03:01
Que pouvait-elle faire, si ce n’était que d’attendre, maintenant. La patience était quelque chose qu’elle avait su pratiquer depuis qu’elle n’était qu’une enfant. Elle saurait alors attendre le bon moment pour bondir. Certes, elle n’avait pas laissé sa place depuis le tout début de cette désagréable aventure. Elle avait reçus des coups qu’elle aurait pu éviter, mais son seul et unique but avait été de repoussé à son maximum le temps entre son kidnapping et son arrivé dans le fort de son ennemi. Sa résistance, sa combativité, même les chevaux. Elle n’avait fait que gagné le maximum de temps possible afin de repoussé le plus possible l’inévitable. Elle avait eu de la chance que ce Vil’Poignard soit si gourmant. Sinon, elle serait probablement entre les griffes de ses hommes répugnant qui auraient fait la file pour la violé à tours de rôle et la battre. Elle n’avait pipé mot à ses paroles, ni aux provocations salaces, mais elle apprécia bien qu’il lui donne un aperçus de ce qu’il lui réservait, car elle savait au moins ses desseins avant qu’elle ne lui mette le grappin dessus car ce n’étais pour lui qu’une question d’heures, tout au plus. Elle savait déjà le sort qu’elle lui réservait et elle devait avouer que cela lui faisait bien plaisir d’imaginer déjà ses hurlements et ses supplications, car il supplierait. Ô que oui. Elle aussi avait des plans pour lui, maintenant.

Pour l’heure, elle tenta tout simplement de faire le vide après envoyé aux siens les évènements de la journée, en images, en impressions. Tout. Elle pouvait les sentir bouillir sur place. Khaos avait parlé de renfort, mais elle ne savait pas s’il tiendrait jusque-là. Elle non plus d’ailleurs. Après tout, pour le moment, cela ne dépendait que de ce Caïd. Alors que celui-ci en profite avant que la situation ne change. Qu’il profite de ses derniers instants.

Quant à son kidnappeur, elle avait ignoré sont commentaire. Elle aurait bien pu se jeter sur lui, mais elle ne voyait plus nécessairement l’utilité de le faire, car elle savait bien qu’elle ne lui servait plus à rien. Du moins, tout ce qu’il avait semblé réclamer depuis le début n’étais qu’une bonne somme pour sa tête, rien de plus. Lorsqu’il la traita de sot, elle ne lui jeta même pas un seul regard, c’était à se demandé si elle l’avait entendu, mais si. Quoi répondre? Il n’y avait rien à répondre. Il avait sans doute raison, mais là n’étais pas le but d’argumenté sur le sujet. Elle n’en avait pas envie. S’il n’était pas en mesure de comprendre où elle voulait en venir, c’était tout simplement tant pis pour lui. Dans tous les cas, aucun d’eux ne gagnerais quelque chose à avoir raison, ni même tort.

Toujours les yeux fermés, elle pouvait sentir l’odeur de pluie pénétré par la fenêtre. Pour elle, cela ne changeait strictement rien, mise à part qu’elle savait que ce n’étais qu’à l’avantage des siens. Un claquement discret ce git entendre à ses côtés. Ses oreilles pivotèrent en la direction du bruit alors qu’elle ouvrit un seul œil pour avisé le mercenaire. Celui-ci venait visiblement de se défaire de ses liens et entreprit alors de lui répondre à son commentaire de plus tôt. Elle referma les yeux, se contentant de laissé glisser un sourire sur ses lèvres. Arrogante, oui, elle l’était sans doute. Cependant, il avait mal interprété ses paroles, mais elle ne prit pas la peine de ce justifié pour le moment. Comptait-elle le faire? Pour l’heure, pas vraiment. Elle n’avait pas besoin de venté les siens, ni même ce qu’elle était capable de faire. Il ne connaissait rien de ce qu’elle était, car si tel aurait été le cas, il aurait su que dans les heures qui allaient suivre, vivre ou mourir n’étais pas quelque chose qui lui importait réellement. Elle préférait d’ailleurs de loin mourir avec une arme au poing, qu’en étant ligotée et violé. Dans tous les cas, peu importe ce qui l’attendrais, dans les heures, les années ou les siècles à suivre, elle vivrait ses derniers instants tel une guerrière Berserk. Jamais autrement.

Un léger silence plana, quelques minutes seulement lorsqu’il reprit finalement la parole. Son ton était différent, moins sec, sans doute moins irrité. Il lui mentionna que l’idée de s’allié était une bonne chose. Elle tiqua légèrement. S’allié? Elle n’était pas vraiment prête à faire cela. Visiblement, elle ne pouvait avoir confiance en cet homme qui se laissait aisément attiré par l’appât du gain. L’idée qu’il se retourne contre elle une fois qu’il ait eu ce qu’il désirait n’était pas une option à laisser passer. Elle ne le connaissait pas et ce qu’elle en savait pour l’instant était suffisant pour la rebuté totalement. D’un autre côté, la suite de ses propos lui justifia d’avantage ses envies. En effet, elle pouvait comprendre qu’il cherchait vengeance. Il avait totalement été arnaqué. Lorsqu’il lui mentionna qu’il désirait la tête de Vil’poignard, elle ouvrit alors les yeux et l’observa durement, le laissant sur sa lancé jusqu’à ce qu’il eut terminé.

-Je ne suis pas étonnée. Par contre, nous avons un problème. Je compte bien décider de son sort et personne d’autre. Tu peux bien t’amusé avec lui un peu si c’est ce que tu désires, mais il est à moi et j’y tiens.

Fit-elle tout simplement. Elle serait prête à tuer celui ou celle qui oserait lui enlever la vie sans qu’elle en ait décidé. Elle voulait le voir souffrir. Il était temps que les Berserks revendiquent réellement leurs actes et ils le feraient, ce soir. Aucun des mots qui avaient été prononcé en sa présence, ou presque, ne lui avaient échappé. La mort qu’elle lui réservait serait bien plus à la hauteur de la faute qu’il avait commise en sa personne. Quant à ses quelques explications fournis au mercenaire, ce n’était aucunement afin de lui demander la permission. Elle espérait sans doute un peu qu’il comprenne et acquiesce, mais si tel n’étais pas le cas, il ne pourrait y avoir d’entente et donc, d’alliance entre leurs clan.

Entre temps, elle avait bien remarqué que celui-ci semblait souffrant. L’idée de l’aider n’était pas nécessairement présente. Elle préférait garder ses forces pour elle et les siens. Du moins, pour l’instant. Elle n’était pas du tout le genre à offrir ses bons soins au premier kidnappeur venu. S’il n’aurait pas été trahi, elle serait sans doute dans la même situation, sans sa compagnie. C’était la seule différence qu’elle voyait. Il n’avait jamais eu en tête de l’aider et il se fichait bien de savoir comment elle aurait terminé. Ainsi donc, comment pouvait-elle arrivé à lui faire confiance? La seule chose qui l’aidait était sans doute ses effectifs. Il était vrai que frapper à plusieurs serait un bon coup, mais elle aurait su se contenté des siens, puisqu’elle aurait été seule dans cette cellule.

Il la sortie de ses pensée avec ce son de nouveau strident, bien que discret, cela restait une sorte de… Sifflement. Personnellement, elle se demandait si cette façon de faire était une bonne idée. Cela pourrait trahir la présence des siens, non? Ce serait bête. Il se retourna alors vers elle et la fixa un moment, lui demandant ce qu’elle avait. Il lui parla donc de sa façon de procédé. Malgré elle, elle laissa sa curiosité l’envahir un tantinet, l’écoutant avec une certaine attention, observant sa façon de faire. Elle avait déjà entendu un son très similaire, mais qui ne se faisait uniquement qu’avec les lèvres. Peut-être n’avait-elle jamais pensée de l’essayer puisque son ouïe était plutôt fine et qu’elle n’avait jamais eu besoin d’être bruyante pour se faire comprendre? Bonne question. Elle baissa son regard vers sa main et essaya un coup, sans vraiment de succès. Elle fronça les sourcils. Ne comprenant pas trop pourquoi cela ne fonctionnait pas. Elle réessaya alors un autre coup, sans plus de succès. Elle sembla toujours aussi embêter.

Elle fit couper de son investigation alors qu’il lui mentionna les barreaux. Son regard perçant se reposa alors sur lui, intriguée. Elle ouvrit bien entendu de grands yeux étonnés lorsqu’il tordit les barreaux sans la moindre difficulté, pour ensuite les replacer très sensiblement comme ils étaient. Elle eut envie de lui demander de recommencer, mais elle se retint. C’était alors comme ça qu’il lui avait dérobé son arme plus tôt… Mmmhh… Voilà qui était intéressant. Elle se mit donc à songer à un plan, alors qu’il lui mentionna qu’il désirait aussi attendre qu’ils aient festoyé d’avantage avant d’attaquer. Bien. Ils s’entendaient au moins là-dessus pour l’instant. Ce qui lui brulait d’envie de savoir était la force de sa magie du métal. Car elle considérait bien plus pratique si celui-ci s’occupais de désarmé la plus grande quantité possible de leurs ennemis commun et de tout simplement les attaques. Moins de perte de leurs côté et une efficacité sans limite. Ils pouvaient bien attendre qu’on leur ouvre la porte. Ils ne les laisseraient pas pourrir ici. Une fois bien saoul, les hommes ne saurait résister à l’envie de la culbuté, c’était assez évident en soit. Elle se contenta donc d’hocher d’un seul coup la tête, pour le moment. Elle repensait lentement à la stratégie qui serait peut-être la meilleure à appliquer. Elle lui proposera ensuite peut-être son idée.

L’orage grondait maintenant à l’extérieur et la pièce était parfois frapper d’une luminosité. Elle aimait la pluie. Elle était signe de vie. Étais-ce alors un signe des Dieux? Elle baissa le regard au sol et frotta sa main sur la pierre, puis, elle referma sa main et joua avec la poussière. Pour elle, le tonnerre n’était que les grondements du Dieu Zekhen et elle savait que son regard était rivé sur elle et les siens ce soir.

Malgré son endurance physique plus grande que la moyenne, le léger vent frais qui pénétrais la pièce eut raison d’elle un moment, alors qu’elle senti un frisson parcourir son corps qu’elle s’efforça de chassé aussitôt. La faim, la soif, les efforts qu’elle avait déployé toute la journée et sa nudité, assise contre la pierre froide commençaient à se faire sentir. Par réflexe, elle ramena une jambe contre elle et croisa l’autre alors que malgré l’orgueil, elle laissa ses mains tenir ses bras. Le mercenaire bougea de nouveau pour se rassoir, se tenant l’un des flancs tout en laissant échapper un léger grognement de douleur.

Elle ne pouvait pas deviner l’ampleur de ses blessures, mais à première vue, il devait sans doute avoir quelque chose de fracturé. Comme pour répondre à sa théorie, il prit la parole et lui confirma le tout. Il ajouta ensuite qu’il paierait une guérisseuse pour le rafistolé. Cette expression lui arracha un sourire. Elle ne put s’empêcher de songer à Poen, mais ne se sentie pas vraiment concerné par son commentaire. Il ouvrit un peu son manteau et lui dévoila son plastron de cuir. Elle hocha à nouveau la tête. C’était bien vrai. Elle-même en portait un la plupart du temps. Sauf lorsqu’elle nageait dans un lac. Elle le quitta du regard alors qu’il s’adossa la tête contre la pierre, lui aussi.

La suite l’étonna un peu, mais c’était tout à fait légitime. Il choisit de se présenté. En effet, elle avait saisi son nom. Cela l’avait d’ailleurs intrigué. Loups d’acier? Il le précisa encore. Étrange comme nom de clan. Après tout, aucun d’eux n’avait un animal totem et aucune odeur musquée n’avait rejoint ses narines. Il n’avait rien d’un loup. Elle en savait quelque chose. Elle suivit son regard sur la dague qu’il avait laissé au sol, celle qu’elle lui avait jeté plus tôt. Avec son pouvoir, il la traina à lui, sans difficulté. Elle observa de nouveau la scène avec intérêt. La magie avait toujours été pour elle quelque chose de fascinant, bien qu’elle apprit aussi qu’elle pouvait être très dangereuse. C’était pourquoi Amélia l’avait aidé à saisir certaine base. Non parce-qu’elle était magique en soit, mais surtout pour l’aider à repérer les êtres magiques et ainsi s’en méfier lors d’un combat, comprendre certaines de leur technique aussi. Ce n’était certes plus quelque chose d’inconnu en soit, mais cela ne l’empêchais pas d’être toujours émerveillé devant une ‘’prestation’’ du genre.

Elle ne comprit pas vraiment pourquoi il lui tendit larme. Un peu méfiante, elle avisa le pommeau et étira tout de même la main afin de la prendre. Peut-être était-il alors un peu sincère dans ses propos depuis tout à l’heure. Confiance? Non. Elle n’en était pas là du tout, mais c’était déjà un énorme pas. Lui laissé en quelque sorte le bénéfice du doute. Il lui mentionna alors qu’il en avait un de cacher dans sa botte, elle avisa celle-ci.

-Vayrinn.

Fit-elle tout simplement tout en écoutant le reste de ses propos, elle ramassa ses bandages et entreprit de les refaire. Après tout, elle était techniquement blessée. Elle en profita pour installer l’arme sous le bandage, derrière sa cuisse. Là où elle ne pourrait pas être repérée, à moins de l’y toucher, mais encore faudrait-ils qu’ils en aient le temps. Quoi qu’il en soit, c’était mieux que rien. Qui songerait à vérifier, de toute façon? Elle l’avisa plongé sa main sous son manteau et elle se raidit, de nouveau prête à bondir par réflexe, mais ce détendis en avisant une gourde sortir entre ses mains. Perplexe, elle l’observa. Ils ne l’avaient pas fouillé ou quoi? Ils étaient vraiment incapable… Mais, elle n’était pas du tout déçue de voir de l’eau. Pourtant, farouche comme elle l’était, elle se contenta d’hocher négativement la tête, mais il insista. Il n’eut pas à le faire autant. Il avait raison de toute façon. Elle finit par céder, sentent sa gorge la brûler d’avantage rien qu’à la vue du liquide ainsi qu’à l’idée de le sentir apaisé sa bouche et sa gorge. Elle dévissa alors le goulot et en bus plusieurs lapé pour se forcé à arrêter un moment.

Ce qui piqua réellement son intérêt fut de le voir sortir la flasque d’alcool. Si seulement elle avait la sienne, mais non. Elle l’observa déboucher le goulot et profité d’une ou deux gorgée. Elle n’était pas désespérée au point de vouloir la lui dérobé des mains, mais l’idée lui avait tout de même traversé l’esprit. Par forme de respect, elle ne l’avait pas fait. Il en avait sans doute bien plus besoin qu’elle, de toute façon. Il toussa et cela l’amusa. Qu’ils étaient faible, ces humains. Cela lui fit ce demandé ce qu’il buvait. Étais-ce suffisamment fort? Elle fut presque trop heureuse de le voir la lui tendre. Elle l’observa un moment, puis s’étira pour la prendre en reniflé le contenu. C’était du Whiskey. Ce n’était pas très fort. Elle lui fit un bref sourire et lui indiqua la flasque en guise de remerciement, puis, en pris… Plusieurs gorgée, comme si c’était de l’eau. Elle arrêta ensuite, question de lui en laissé, puis elle essuya sa bouche avec le revers de son avant-bras pour la lui redonner alors qu’il retirait son manteau.

Il lui tendit alors le tissu bleuté. Elle arqua alors un sourcil. Il lui précisa alors qu’elle devait sans doute avoir froid. Elle haussa les épaules et ils firent un échange alors qu’il tendit l’autre main afin de prendre la flasque non sans grimacer sans doute de douleur vue le mouvement et elle, alors, de saisir le vêtement. Elle n’avait plus vraiment froid, mais cela ne saurait sans doute tardé lorsqu’une autre brise viendrait frapper. Elle enfila alors le manteau et se blotti à l’intérieur. Malgré elle, ses muscles se détendirent, surtout qu’il était déjà tiède à cause de la chaleur de Beltram. Ce n’était pas aussi confortable que ses vêtements habituels, mais c’était plus que bienvenu. C’était de toute façon bien mieux qu’une robe impossible pour ce mouvoir correctement.

Sa nudité ne l’avait pas réellement gêné. Elle continuait de croire que les hommes qui s’importait de la nudité d’une femelle au point de ne pas savoir se retenir restais de ceux qui sauraient en abusé dès qu’ils en auraient la possibilité. Jamais, dans les siens une telle chose n’était arrivée. Elle n’avait rencontré que ce genre d’attitude qu’en quittant les Territoires Interdis. Il y avait tant de chose qu’elle n’arrivait à comprendre de ces gens, de ce côté. Quoi qu’il en soit, cela n’était pas réellement important pour le moment. Elle n’avait toujours pas répondu à ses questions et ce dit qu’elle pourrait bien le faire. Du moins, en partie, comme toujours. Savoir d'où elle venait précisément n'avait pas d'importance pour l'instant. S'il devinait alors grand bien lui fasse.

Elle délaissa donc le mur et s’approcha un peu de lui. Elle lui jeta un bref regard et tendis la main vers ses côtes douloureuses. Le plastron la gênait, mais en effet, il avait deux côtes de brisé. En ce qui concernait le reste de ses blessures, elle préférait se garder de les soignés. Elle préférait garder sa magie pour après l’attaque. C’était plus prudent. Pourquoi l’aider, finalement alors qu’elle ne lui faisait toujours pas confiance? Simplement sans doute pour lui démontré qu’elle pouvait avoir sensiblement de bonnes intentions. Sans doute le remercier de lui avoir prêté son manteau, ainsi que de quoi à boire, cette fois.

-Retire ça. Je peux au moins t’enlever un peu de douleur.

Alors qu’il s’activait, elle jeta un bref coup d’œil vers la porte, puisqu’il eut un fracas un peu trop prêt à son goût. Elle entendit le rire des hommes s’élever, puis les sons s’éloignèrent un peu. Tout en rapportant son attention vers Beltram, elle garda cependant ses oreilles biens vers l’arrière, prouvant qu’elle était bien attentive à ce qui se passait derrière elle. Elle appliqua alors doucement une main sur les côtes de celui-ci. Il put alors noter aussitôt un soulagement. Elle plaça sa seconde main non loin de la première.

-Je suis une Berserk. Je suis la Chef de ma colonie. Et nous aussi, nous sommes très déterminé. Prend une gorgée de ton Whiskey.

Son toucher était délicat. Rien avoir avec ce qu’il avait eu droit plus tôt, mais sur ses mots, elle laissa glissé ses mains de chaque côté de son flanc, d'ont une où le bout de ses doigts pointèrent vers sa peau. Lorsqu'il termina sa gorgée, elle enfonça rapidement ses doigts pour y saisir les deux os du bas, puis, fit un mouvement sec, mais calculé, ramenant le tout vers elle ce qui lui arracha sans doute une vive douleur. Un craquement sonore se fit entendre signe que les os c'étaient remboîté face à face. Elle appliqua aussitôt sa magie afin d’aider les os à se fusionner plus rapidement. Lui laissant alors l’impression d’avoir subi cette fracture depuis une semaine ou deux tout au plus ce qui était déjà très bien. Elle le relâcha et se rassit, cette fois plus près de lui, contre le mur.

-Si tu reçois un coup, elles briseront. Elle reste fragiles alors ne t’emporte pas tout à l’heure.

Elle lui aurait bien mentionné de tout simplement resté en retrait et de s’occuper des armes ennemis avec son pouvoir, mais elle se doutait qu’il refuserait sans doute cette proposition qui sonnais bien trop comme un ordre de toute façon. Alors peut-être y songerait-il de lui-même. Dans tous les cas, elle ferait avec ce qu’elle aurait. Déjà, elle ne comptais que sur Khaos et Khör. Avoir les mêmes envies que Beltram était déjà une flèche de plus à son arc. Un autre hurlement de loup se fit entendre. L’impatience de Khaos était palpable. Vayrinn jeta un bref regard vers la fenêtre, puis lui répondit télépathiquement. Il voulait simplement s’assuré qu’elle allait ‘’bien’’.

-Parlant de tout à l’heure. Pour ta magie du métal, comment est-ce que ça fonctionne? Tu as su m’arracher mon arme aisément… Peux-tu le faire sur plusieurs personnes? Jusqu’à combien? Es-tu résistant? Parce-que tu sais, ils viendront me chercher tôt ou tard et selon moi ça ne saura tarder… Pourquoi ne pas garder ton énergie pour leurs armes et te concentré là-dessus durant l’attaque? Lorsqu’ils entreront, je me chargerais du reste. Lorsque les nôtres entrerons… Tu pourrais par contre tenter de désarmé le plus d’ennemis possible. Ça ne fera que rendre l’attaque plus puissante et l’effet de surprise ne sera que meilleur. Nous aurons alors bien moins de chance que les tiens ou les miens ne soient blessé ou tuer durant l’altercation. Tu en pense quoi?

Après tout, la porte serait ouverte tôt ou tard… Mais s’il pouvait faire voler leurs armes, cela serait un atout majeur pour l’attaque. Vraiment. Elle espérait qu’il voie cette opportunité de la même façon qu’elle et qu’il soit en mesure de faire quelque chose du genre.

-J…

Elle se tut et se laissa tomber sur le côté, fermant les yeux sans prévenir Beltram alors qu’une ou deux secondes plus tard, on put entendre quelqu’un approcha, puis, l’ont entra dans la pièce. Gobelet en mains, c’était les trois hommes à la braguette de plus tôt qui rigolèrent en avisant le duo. L’un d’eux s’assit a une chaise, alors que les deux autres s’approchèrent un peu des barreaux. Ils avisèrent Vayrinn, puis Beltram. Remarquant bien que vue leurs positions et aussi le manteau qu’elle portait, qu’ils étaient détacher, mais cela ne sembla pas les déranger outre mesure. Après tout, ils étaient enfermés.

«Comme c’est touchant. Il lui à prêter son manteau. Hip. Je te promets que tu pourras l’entendre crier et nous supplier pendant qu’on la baise avant de mourir. Tu avais l’air d’avoir pris ton pied tout à l’heure, ein?»

«Arrête, je suis sûr qu’il se l’est déjà taper. Oh tu peux le dire, on comprend ça. Toute seule, toute nue avec toi et tes hommes? Voyons. Oh ne la touchez pas blablabla. Tes un bon dramaturge, mais on ne me la fait pas à moi. J’ai vu la gueule qu’elle a laissé à Elfred avant de le tuer cette connasse. Elle peut être sûr qu’on va la bâillonné, je n’ai pas envie de perdre de morceau ha ha ha. Bon, elle fais quoi là?»

Fit-il en contournant le cachot pour aviser la Berserk toujours immobile. Il cogna les barreaux avec sa botte, puis, ne la voyant même pas sursauté, il choisit de lui balancer son gobelet remplis de vin à la figure. Toujours rien. Le trio s’observa un instant, puis, l’un d’eux avisa vers la porte alors que l’autre pris aussitôt la parole.

«Mauvaise idée. Vil va arriver dans quelques minutes. Ne fais pas de connerie. Avec les blessures qu’elle a, c’est déjà bien si elle est encore vivante. J’espère au moins qu’elle aura assez d’énergie pour ce qui l’attend. J’aime bien sa petite résistance moi, ça fait changement des autres gonzesses qui braillent dès qu’elles sont un peu secouer. On ne devrait pas avoir trop de mal à la rendre vilaine. Et toi, va de ce côté sans faire d’histoire.»

Fit Galad tout en pointant l’autre extrémité du cachot à Beltram, lui faisant comprendre qu’il voulait bien entendu qu’il soit face au barreaux et donc dos à Vayrinn et la porte lorsqu’il viendraient se saisir d’elle. Entre temps, l’un d’eux c’était chargé de prendre un bâton et de le passé à travers les barreaux puis, amusé, il souleva le manteau de la Berserk, révélant ses courbes, mais aussi son corps recouvert de quelques blessures et ecchymoses accumulé durant la journée. Ils laissèrent échaper quelques gloussement en la reluquant, non sans encore une fois, quelques commentaires déplacer. Puis, l'ont put voir le bâton pointé vers le ciel, pour se rabattre dans le dos de Vayrinn de toutes les forces qu'il était possible à l'homme d'appliquer. Un claquement sonore se fit entendre alors qu’enfin, elle réagit en un faut sursaut, tout en se prenant le dos et gémissant faiblement, les yeux toujours fermé. Elle avait l’air plutôt mal en point et faible. L’un d’eux siffla, comme un appel un chien.

«Aller, réveille-toi.»

Il lui offrit un second coup qui eut le même résultat sonore. Cette fois, Vayrinn se redressa mollement, puis recula contre le mur alors qu’on entreprit de retirer le bâton rapidement, de peur qu’elle le saisisse, mais visiblement, elle ne semblait pas très présente. Elle laissa sa tête retombé mollement vers l’avant, non sans la faire chanceler légèrement juste avant, alors que ses bras pendaient de chaque côté. Après tout, elle avait déjà dû jouer les esclaves une fois, elle avait appris quelques techniques. Ne pouvant donc y résister, l'ont repassa le bâton entre les barreaux, cette fois-ci, l'ont tenta de poussé le tissu afin de la découvrir un peu, non sans faire exprès pour la secouer un peu en lui flanquant quelques petits coups pour la nargué et la maintenir réveillée. Vayrinn repoussa le bout de bois mollement de son bras et le saisi Lorsqu'on recommença le manège. Il n'eut qu'à tiré un bon coup pour qu'elle relâche le tout. Elle laissa retombé sa main sur le sol non sans ramener le tissus vers elle juste avant. Cela semblait bien les amuser.

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Jeu 29 Déc 2016, 17:27
Il tendait sa flasque d’alcool en direction de Vayrinn et attendit qu’elle daigne prendre le contenant, puis tourna son regard doré vers elle. Elle esquissait un sourire. Quoi? Qu’avait-il fait de si amusant? Sans plus attendre, elle porta le goulot à ses lèvres et avala le contenu de la flasque en plusieurs grandes lampées. Ce fut plus fort que lui, le semi-elfe afficha un air surprit. Elle avait une gorge en téflon, visiblement. La barbare nota son air surprit et sembla s’en amuser avant d’essuyer sa bouche du revers de son bras. Maintenant que le sentiment d’urgence s’était enfin dissipé, Bel remarqua enfin réellement la nudité de sa compagne. En fait… Il avait déjà vu qu’elle était dans son plus simple apparat, mais n’avait pas prit le temps de la reluquer : tout d’abord parce qu’il ne mélangeait pas les affaires et le sexe, mais aussi parce qu’il était plus soucieux de survivre à cette soirée merdique que de se rincer l’œil. Mais là… tout était tranquille et il put très bien remarquer ses courbes généreuses du coin de l’œil. Elle était belle et athlétique, il devait l’admettre. D’ailleurs, il remarqua également – grâce à la luminosité d’un autre éclair qui avait traversé le ciel – qu’elle était en proie à une chaire de poule considérable. Il fallait dire que l’air était frais… Sans plus attendre, le mercenaire s’avança pour retirer son manteau de ses épaules, puis, non sans un grognement, ramena le vêtement devant lui. Il le tendit ensuite à la sauvageonne qui arqua un sourcil en guise de réponse.

- Vous semblez frigorifiée, se justifia-t-il. Prenez-le, il vous réchauffera.

Après tout, il voulait à tout prix éviter qu’elle s’épuise à cause des grelottements. Il avait besoin qu’elle soit en forme pour pouvoir s’unir à elle dans le but de quitter cette geôle de merde. Ça… et sa nudité commençait à le gêner. Dans un haussement d’épaules, Vayrinn accepta le morceau de vêtement et l’échangea contre la flasque. Le mouvement soutira de nouveaux grognements de douleur de la part du rouquin qui se dépêcha de prendre de nouvelles lampées de whisky pour engourdir la brûlure incessante de son flanc droit. Alors qu’il éloignait le goulot de ses lèvres, Bel vit du mouvement du côté de la sauvageonne. Cette dernière avait décidé de se rapprocher considérablement de lui, probablement poussée par un excès de confiance soudain (du moins, c’est ce qu’il croyait). C’est sous le regard surprit du semi-elfe que la jeune femme aux cheveux d’ébène striés d’argent vint poser les mains sur son tronc. Elle semblait concentrée. Que faisait-elle? Au bout d’un moment à analyser la situation, Vayrinn lui demanda de retirer son armure de cuir. Elle voulait atténuer sa douleur? Voilà qui était surprenant en soit… Surtout considérant le fait qu’il avait tenté de la vendre à Vil’Poignard, quelques heures plus tôt. Son ton de voix ne laissait pas de place à la discussion. Normalement, le mercenaire était d’un naturel méfiant, mais là… avait-il réellement le choix? Il se voyait mal essayer de combattre dans cet état…

Sans plus attendre, il porta ses mains gantées sur les sangles qui trônaient sur son côté gauche et il les défit. Une fois la besogne terminée, il grimaça en retirant son plastron puis le déposa au sol juste devant lui. Il agrippa ensuite le bas de sa tunique couleur onyx, puis la tira vers le haut avant de la retirer complètement. L’air frais de la geôle se fit rapidement ressentir et il réprima un frisson avant de s’adosser contre la pierre froide du mur derrière lui. Son flanc droit était bleu au niveau des côtes et la tache colorée s’étendait sur une bonne surface de son corps. La jeune femme se rapprocha encore un peu plus quand un fracas se fit entendre. Instinctivement, le semi-elfe se raidit puis planta son regard vers le grillage de la geôle. Il était tendu comme un arc. Des éclats de voix se firent entendre avant de s’éloigner significativement, ce qui poussa les deux jeunes gens à se détendre à nouveau. Fausse alerte.

Vayrinn posa une main sur son flanc et au bout d’un instant, un sentiment de soulagement se fit sentir. La douleur baissait d’un cran et ça faisait un bien fou! Lentement, elle vint poser une deuxième main près de la première et daigna enfin décliner un peu plus d’information sur elle-même et sur sa race. Des berserks? Il fronça des sourcils, tentant de se rappeler quelconque information sur ce peuple… Non… non il n’en avait jamais entendu parler. La barbare lui somma de prendre une gorgée de whisky et Bel s’exécuta immédiatement, prenant une bonne gorgée du liquide brûlant. Les mains de la jeune femme avait glissé sur la peau violacée du guerrier, l’une trônant à l’avant de son corps alors que l’autre se trouvait à l’arrière, les doigts recroquevillés et pointant vers l’épiderme. Puis, alors qu’il venait de terminer d’avaler l’alcool, Vayrinn effectua un mouvement sec sur ses côtes, ce qui soutira un craquement lugubre de la part de sa cage thoracique. Ce fut plus fort que lui, Beltram laissa échapper un cri de douleur, le visage crispé. Il jura à plusieurs reprises et voyait des étoiles alors que sa compagne s’affairait à replacer le tout en place avant d’appliquer sa magie sur la blessure. Finalement, une douce chaleur envahit son flanc et la sensation de brûlure baissa considérablement, au point où il se sentait même plutôt bien. Le mercenaire avala une nouvelle gorgée de son alcool et déposa la flasque entre lui et la sauvageonne qui s’était rapprochée encore davantage.

- Merci, fit-il d’une voix rauque en prenant en considération les recommandations de la guérisseuse.

Il devait faire gaffe s’il ne voulait pas les sentir se briser à nouveau. Un hurlement de loup se fit entendre et Bel tourna naturellement la tête vers la fenêtre. À voir l’expression de Vayrinn, il comprit rapidement qu’elle savait ce qui se passait. Cette bête… elle la connaissait, pas vrai? Malgré son envie de l’interroger à ce sujet, le guerrier se contenta de garder le silence. La jeune femme décida enfin de prendre la parole. Elle le bombarda de questions sur son pouvoir, puis exposa son plan. Bref, elle voulait qu’il reste derrière pendant qu’elle et les siens allaient se charger de leurs adversaires? Il n’aimait pas cette idée… mais devait néanmoins avouer que de désarmer leurs ennemis étais un plan judicieux. Non seulement cela lui éviterait de voir ses côtes se faire briser à nouveau, mais ça empêcherait leurs adversaires de les menacer de leurs armes. Toutefois, son pouvoir n’était pas éternel… il y avait des limites à son utilisation. Mais il ferait de son mieux.

- Je peux manipuler le métal, répondit-il. Tout objet dans ce matériel peut être contrôlé par moi. C’est comme ça que j’ai pu vous désarmer tout à l’heure. Je peux le faire sur plusieurs individus simultanément, mais il y a une limite… Jusqu’à présent, je n’ai pas pu faire bouger plus de trois objets à la fois. Et puis, je me fatigue aussi. Alors votre idée peu fonctionner, mais sur une limite de temps seulement. Après quoi, je serai trop épuisé pour continuer. Nous allons donc devoir faire vite. Je ferai ce que je peux pour les empêcher d’utiliser leurs armes contre nous, mais je ne peux vous garantir que ça fonctionnera à tous coups… Mais sinon, j’embarque dans votre plan. Mes hommes sont prêts à l’attaque. Ces imbéciles mordront la poussière, croyez-moi.

Il esquissa un sourire en coin, quand soudain, Vayrinn fut interrompue dans ses propos par le grincement significatif d’une porte. Des hommes arrivaient! Sans plus attendre, la jeune femme se jeta sur le côté sous le regard ébahit du rouquin et ferma les yeux. Au même moment, trois hommes firent irruption dans le couloir, gobelet en main. Leurs regards en disaient long sur leur pensée et ils avisèrent rapidement la situation actuelle : Beltram qui était assit au sol, torse nu, et la sauvageonne étendue à ses côtés avec le manteau autour de ses épaules. L’un d’eux alla s’asseoir sur une chaise alors que les deux autres s’approchèrent des barreaux en gloussant comme des cons. L’expression du mercenaire était dure et il se contenta de toiser ses trois interlocuteurs alors que ceux-ci tentaient de le provoquer. Ils s’amusaient vraiment à ses dépends, relatant la façon dont il avait voulu s’interposer un peu plus tôt, pendant qu’ils avaient tenté de violer Vayrinn. Ils allèrent même jusqu'à prétendre qu’il avait profité de la situation pour se taper sa compagne de cellule. Il fallait dire que leurs positions actuelles pouvaient effectivement laisser croire à ce genre de choses…

L’interlocuteur de Beltram décida de ne plus s’occuper de lui pour porter davantage son attention sur la sauvageonne qui gisait toujours au sol. Il frappa sur les barreaux de sa botte dans le but d’attirer son attention, puis voyant que son manège était inutile, décida de lui balancer sa coupe de vin. Toujours rien. Il avisa immédiatement la porte, mais fut rapidement retenu par Galad, son comparse, qui réussit à le convaincre de laisser tomber l’idée stupide qui lui était venue en tête. Beltram était dégouté de les entendre parler de la sorte. Certes, il en avait fait des conneries dans sa vie, mais jamais il n’avait forcé les faveurs d’une femme… Ces hommes n’étaient que des porcs qui couineraient de peur bien assez vite…

Galad fit signe à Bel de se lever et de se rendre dans un coin de la cellule sans faire d’histoire. Visiblement, il avait peur de sa réaction s’ils venaient à mettre la main sur Vayrinn… Douce ironie! Ils n’étaient absolument pas au courant qu’elle était de loin la personne la plus dangereuse dans cette salle? La mâchoire serrée, le semi-elfe se releva malgré tout et obtempéra, s’approchant des barreaux et montrant le dos à sa comparse. L’un des hommes accompagnant Galad glissa un bâton entre les barreaux de la geôle et vint soulever le manteau que la jeune guerrière portait, histoire d’exhiber à la vue de tous sa poitrine alléchante. Évidemment, des rires bien gras se firent entendre et rapidement, des blagues salaces s’en suivirent. Puis, le détenteur du bâton souleva son arme improvisée dans les airs et la rabattit avec force sur la prisonnière qui sursauta enfin. Malgré la surprise, la barbare jouait à merveille, faisant croire qu’elle était faible et éreintée. Le brigand la siffla comme un chien et lui demanda de se réveiller avant de la frapper de nouveau. Vayrinn poussa des gémissements de douleur et se recula un peu plus loin, au fond de la cage qu’elle partageait avec le semi-elfe. Les hommes présents continuèrent leur manège, s’amusant de narguer ouvertement la prisonnière qui répliquait mollement. Ils firent glisser à nouveau le manteau de son corps et Bel n’y tint plus.

Vif comme l’éclair, il s’empara bâton et le maintint avec force, son regard doré se planta dans les yeux bruns du brigand qui osait perturber le repos de sa compagne de cellule.

- Non mais, vous allez lui foutre la paix?! Siffla-t-il entre ses dents serrées. Elle ne va pas bien, vous pouvez bien le voir!

Galad se rapprocha des barreaux pour faire face au mercenaire, son sourire arrogant laissant dévoiler ses dents brunies par le manque flagrant d’hygiène. Il approcha son visage tout près de celui de Beltram, laissant démontrer à quel point il se sentait supérieur à lui.

- T’es quoi, toi? Son chevalier servant? Au fond, tu veux simplement qu’on foute le camp pour que tu puisses t’amuser un peu plus avec elle. Le chef des Loups d’Acier plissa un peu plus ses yeux dorés, fusillant son interlocuteur du regard. Nous aurions dû y penser que tu la baiserais avant nous. Elle est souillée à cause de toi. Mais ne t’inquiète pas, nous ne sommes pas dédaigneux. On va lui faire sa fête les uns après les autres et tu sais quoi? Tu vas regarder. Tu vas tout voir, crois-moi. Et plus tu te débattras, plus elle souffrira. Puis rapidement, Galad passa sa main entre les barreaux et se saisit du bras du mercenaire. Il tira un bon coup pour forcer Bel à se plaquer contre les barreaux non sans grogner. De son poing, il frappa le flanc douloureux du prisonnier qui poussa une plainte étouffée. Heureusement, ses côtes avaient tenu le coup! Ça fait mal, hein? Crois-moi, on va s’amuser avec toi aussi. Connor, ici présent, aime bien entendre les hurlements des gens qu’il torture. Tu vas hurler, Beltram, crois-moi.

Puis, il relâcha sa poigne et le semi-elfe recula de plusieurs pas, portant naturellement une main à son flanc endolori. Malgré tout, le rouquin se jeta sur le bâton qui traînait toujours dans sa cellule dans le but de l’agripper, mais ses geôliers furent plus rapides et le retirèrent avant qu’il ne puisse le leur arracher des mains. Ils éclatèrent de rire puis s’éloignèrent des barreaux avant de retourner vers l’escalier qui menait à l’étage supérieur.

- Profitez-en pour vous reposer encore un peu. Nous reviendrons très bientôt. Et c’est là que la fête débutera réellement! Ma belle, prépares-toi à la baise de ta vie!

Les rires gras fusèrent à nouveau, puis les deux prisonniers purent entendre le claquement d’une porte… Et le silence tomba. Seuls les bruits de la pluie et du tonnerre se faisaient entendre, à présent. Bel rageait alors que sa compagne se redressait. Dans un mouvement de frustration, il frappa le mur derrière lui, ignorant la douleur qui irradiait à présent dans ses jointures. De toute façon, ce n’était pas la première fois qu’il faisait un truc du genre, alors il n’avait pas de quoi s’attarder davantage sur le sujet.

- Quels enfoirés! Fit-il malgré lui. Je vais me faire un plaisir de les égorger un à un, crois-moi!

Puis, il revint s’asseoir près d’elle. Un frisson le parcouru de la tête aux pieds et il réalisa enfin que l’air froid de l’extérieur commençait à l’atteindre. Il se pencha vers l’avant pour se saisir de sa tunique et entreprit de l’enfiler. Il nota la façon dont Vayrinn regardait son dos, probablement attirée par les cicatrices qui striaient sa peau pâle. Il arrêta son geste et tourna la tête en sa direction.

- J’ai récolté la plupart d’entre elles pendant mes missions, se contenta-t-il d’expliquer. La plus grosse, qui figure au bas de mon dos, m’a été affligée par une assassin que je devais capturer à Rubis pour la ramener aux autorités. Elle avait entendu parler de moi et m’a attaqué durant mon sommeil, dans une auberge. Elle voulait probablement m’abattre avant que je ne lui mette le grappin au collet. Ça n’a pas été suffisant pour m’arrêter, mais j’ai bien failli y laisser un rein.

Il passa sa tunique par-dessus sa tête et enfila le morceau de vêtement qu’il réajusta. Il agrippa ensuite son plastron et entreprit de le remettre en place, se contorsionnant pour attacher les sangles qui trônaient sur son côté gauche. Sans même qu’il ne dise un mot. Vayrinn lui donna un coup de main, chose pour laquelle il la remercia.

- J’ai remarqué que tu possèdes également ton lot de marques de guerre. Tu es le genre de femme à aimer être au front, pas vrai? Ton peuple… ils sont tous comme toi? Taillés pour la bataille? Je ne connais pas les Berserks, je l’admets. Vous venez d’où? De l’Empire?

Une fois les sangles attachées, il se retourna pour lui faire face. Pour la première fois depuis cette histoire, il remarqua enfin les marquages qui trônaient sur son visage et même sur son cou. Il s’y attarda, laissant ses yeux glisser sur ce qui semblait être des symboles peints. Il avisa une marque sur le côté de son cou et s’y attarda un instant.

- Ces symboles, ils veulent dire quoi? La questionna-t-il en penchant légèrement la tête sur le côté. Des sortes de marques honorifiques?

Un nouvel éclair jaillit dans le ciel et le semi-elfe remarqua que l’orage s’éloignait. Toutefois, la pluie restait torrentielle et berçait les prisonniers de son doux bruissement. Les deux jeunes gens s’observèrent un instant et Bel écouta les paroles de son interlocutrice. Il était curieux et aurait franchement aimé en apprendre plus sur son peuple. Il ouvrit la bouche afin de lui poser une nouvelle question quand la porte du cachot s’ouvrit à nouveau. Sans plus attendre, Vayrinn reprit sa position d’esclave au sol et Bel s’éloigna, s’assoyant au sol un peu à l’écart. Galad et ses deux compagnons étaient revenus avec des airs triomphants au visage. Des chaînes trônaient dans leurs mains et ils s’avancèrent en direction de la prison en riant.

- C’est l’heure, les tourtereaux! S’écria Galad joyeusement. On a de quoi vous dissuader de faire les cons! Vil’Poignard est prêt à vous recevoir comme il faut… Couteau en main et braguette ouverte!

Les sourcils froncés, Beltram se redressa, la mâchoire crispée.

**[Vayrinn] Laissez les vous enchaîner, dès qu’ils auront le dos tourné, je ferai une brèche dans vos liens. Vous pourrez vous déprendre très facilement le moment venu! **

La porte de la cellule s’ouvrit et automatiquement, Bel marcha dans leur direction d’un air mauvais. Deux des trois hommes présents se jetèrent sur lui, le plaquant violemment contre le mur. Galad, pour sa part, s’approcha de Vayrinn et la fit rouler à plat ventre au sol, encerclant ses poignets de la chaîne qu’il tenait en main. Le rouquin, pour sa part, se débattait entre les mains de ses geôliers qui riaient aux éclats. Connor lui sifflait des menaces, tout bas, afin de lui faire comprendre quels genres d’horreurs l’attendaient, chose que Bel décida d’ignorer royalement. Galad releva Vayrinn sans ménagement et le mercenaire profita du fait qu’ils étaient dos à lui pour faire un bref mouvement de la main. La barbare put aisément ressentir un déclic dans ses liens, signes que quelques mailles étaient désormais brisées. Les deux autres brigands firent de même avec Beltram et l’attirèrent à leur suite, en direction de l’escalier.

Le chef des Loups d’Acier fit signe à ses guerriers qui se mirent immédiatement en branle. Il en profita pour les aviser de la présence des hommes de Vayrinn, histoire d’éviter les altercations inutiles.

**[Vayrinn] Mes hommes sont lancés. Dès que nous serons sortis des geôles, j’attendrai votre signal pour me mettre en action. **

Il usa de son propre pouvoir pour affaiblir ses liens et attendit patiemment les indications de la barbare qui, somme toute, tenait mordicus à son plan.
Anonymous
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Ven 30 Déc 2016, 00:43
Elle n’avait malheureusement pas réellement eu le temps de répondre aux informations qu’il lui avait offert. Elle ne savait pas si elle aurait la chance d’en revenir plus tard, ni s’ils avaient décidé de venir la chercher maintenant. Dans tous les cas, elle était prête. Malgré ses airs complètements abattus, son corps restait suffisamment tendu pour bondir à la moindre ouverture, mais elle devait encore se faire patiente et faire fit de leurs commentaires. Leurs blagues salaces ne l’affectaient pas vraiment. Le tout devenait de plus en plus alléchant, tout simplement.

Ce qu’il y avait de bien dans ce monde, était que les femmes étaient si sous-estimer, qu’il suffisait de quelques prouesses et de gémissements pour faire oublier à ce genre de type le danger réel qu’elle était. Ils semblaient si occuper à vouloir la culbuté, qu’ils en avaient oublié le fait qu’elle avait mis à mort plusieurs des leurs. Jamais une chose pareille ne serais mise de côté chez les siens. Jamais.

Alors qu’elle sentait le tissu retombé doucement de ses épaules, aidé du bâton, elle entendit bien entendu Beltram mordre à pleine dent à l’hameçon. Cela l’étonna un peu. Après tout, il devait bien savoir qu’elle jouait la comédie. Pourquoi cela le dérangeais autant? Toujours immobile, la tête pendante, elle attendit. S’ils en venaient à ouvrir la porte, elle était persuadé qu’il se jetterait tête première dans la mêler ce qui n’étais pas du tout recommander vue la faiblesse de ses côtes. La tension était palpable, mais sa réaction sembla amuser le trio. L’un d’eux se mis alors à lui parler ouvertement, décrivant ce qu’ils lui réservaient et lui annonçant qu’il assisterait à tout. C’était un peu malsain tout cela. Elle avait encore quelques lacunes concernant les bonnes et les mauvaises choses du genre, mais tout ceci était clairement quelque chose de mauvais. Elle ne comprenait cependant pas pourquoi son ancien kidnappeur mordait autant à l’appât. C’était après tout ce qu’ils désiraient, le faire réagir.

D’un autre côté, le temps qu’ils discutaient avec lui, ils avaient relâché un peu d’ardeur sur elle, ce qui était peut-être l’effet rechercher? Elle n’en avait aucune idée. Elle peut sentir une certaine altercation, mais gardant les yeux clos, elle ne put réellement en deviner clairement les gestes, simplement l’issus. Après quelques nouvelles annonces la concernant, ils quittèrent les lieux pour retourner à l’étage non sans leurs rires dégoutant avant que la porte ne se referme. Vayrinn resta encore un moment immobile, puis releva doucement la tête en entendent leurs pas monté les escaliers et que le mercenaire jurait à leur égards tout en frappant le mur rageusement. Elle se contenta d’un bref sourire à son commentaire. Les égorgés? Elle n’était pas sure elle-même de ce qu’elle ferait d’eux, mais une chose était sure…

-Ils mourront très certainement les premier. Ils semblent aimer être aux premières loges. Je saurais leur offrir ce plaisir.

Son commentaire était dénué de colère, voire d’émotion. Elle avait laissé tomber ces mots d’un ton froid, comme si elle parlait de quelque chose de tout à fait anodin dans sa programmation de la journée. Elle avisa la fiole au sol et la ramassa pour en prendre une ou deux bonnes gorgée alors que Beltram c’était rassit prêt d’elle pour entreprendre de se vêtir. Redéposant le liquide là où elle l’avait pris, elle ne put bien entendu s’empêcher d’observé un peu son corps. Notamment ses cicatrices, se retenant bien des touchés de par une force invisible. Chaque cicatrice avait une histoire et puisque la Chamanka adorait les histoires…

Elle rapporta son regard orangé vers lui lorsqu’il commença à parler. Il mentionna alors l’une des cicatrices qui ornait le bas de son dos. Bien entendu, la Berserk ne pipa mot et l’écouta avec grand intérêt. Elle eut cependant un air dégoûté. Elle ne comprenait pas comment cet assassin avait pu rater aussi aisément un organe vital alors que sa proie était endormie. Elle n’était pas affectée outre mesure d’apprendre que cela aurait pu coûter la vie à son interlocuteur. Après tout, son moment n’étais alors tout simplement pas arrivé, c’était aussi simple que cela. Alors qu’il avait entreprit de nouveau à se vêtir, elle enfila quant à elle le manteau correctement, sachant très bien que l’action ne saurait plus tarder… Et l’aida quelques peu à attacher quelques sangles de son côté encore fragile, s’assurant qu’elles soient bien serrer et en place. Cela pourrait lui évité une autre fracture, avec un peu de chance s’il n’en venait à recevoir un autre coup. Il la remercia encore une fois et pris de nouveau la parole alors qu’elle s’afférait à terminer les deux dernières.

Ses questions étaient sans doute légitime, mais elle n’était pas réellement sûre que de lui préciser son origine lui servirait à quoi que ce soit, ne serait-ce qu’a étancher sa soif de curiosité soudaine à son égard. Peut-être, peut-être pas. Elle devait surtout ce rappeler qu’il y avait de cela quelques heures, il la gardait captive. Bien qu’elle ait confiances aux siens et en bien des choses, elle préférait éviter que des trop curieux ne se mettent en tête de vouloir découvrir ses terres trop rapidement alors elle resterait évasive, sans répondre directement. Elle ne répondit cependant pas tout de suite et termina plutôt de l’aider. Une fois chose faite, elle retira ensuite le bandage qu’elle avait préalablement remis sur son thorax pour le placer autour du plastron alors qu’il lui faisait maintenant face. Ce n’était certes pas cela qui empêcherais quoi que ce soit, mais le tissus sur le cuir saurait glisser et donc, avec un peu de chance, dévier un coup bien placer. Il continua alors sur sa lancé de questions, terminant le tout en inclinant légèrement la tête sur le côté, chose qu’elle fit elle-même sans réellement le remarquer.

-Je suis plutôt petite pour une Berserk avec le Totem Ours. Nous sommes effectivement un peuple assez accès sur le combat. Nous en apprenons les bases très jeune.

Elle le quitta du regard un moment et pris de nouveau la fiole. Après tout, elle était là. Elle en prit une autre gorgée et apprécia bien la chaleur du liquide qui s’écoulait dans sa gorge, elle la lui tendit ensuite.

-Non, nous ne sommes pas originaires de l’Empire… Ni d’Enkidiev.

Ajoute-t-elle finalement. Avisant un peu sa réaction. Puis, elle continua.

-Honorifiques?

Elle n’était pas sûre de comprendre où il désirait en venir avec ce terme et choisi donc de lui signifier cela. Certains mots ou expression lui échappais encore. Après tout, cela n’avait pas réellement à voir avec un honneur quelconque. Elle pointa alors un côté de son cou, puis le second.

-Ceci est en guise d’appartenance à mon clan. Chaque individus adulte en à la marque. Et celui-là, parce-que j’en suis non seulement la Chef, mais la Chamanka.

Elle le laissa observé un peu ces marques. Tout en songeant de nouveau à ce qui devait suivre. Elle n’avait pas réellement la tête à discuter autant. Elle se souvint cependant d’un détail.

-En parlant des miens… Il serait bien que tu avise tes hommes de…

Elle fut interrompue par les sons des pas qui descendaient les escaliers. Elle adossa donc de nouveau son dos contre le mur et rebaissa la tête.

-De ne pas avoir peur…

Avait-elle murmuré alors qu’on ouvrait de nouveau la porte et que Beltram s’éloignait d’elle. Des sons métalliques, de chaînes furent capter par ses fines oreilles alors qu’ils gloussaient, tout en annonçant leurs arrivé, visiblement bien confiant. Tant mieux, c’était tout à fait l’effet qu’elle avait recherché. Ils n’étaient que trois pour les ramener. Grave erreur, mais parfaite. Si elle aurait joué les farouches plus tôt encore, elle pouvait être sûre qu’ils auraient été plus nombreux. Surtout avec la réaction de Beltram.

Alors qu’elle captait le message télépathique du mercenaire, elle entendit le déclic du verrou de la porte. Avec patience, elle attendit qu’on vienne la ramassé, alors qu’ils furent plus brusque avec son compagnon d’infortune. Elle fut donc poussée sur le côté et se laissa rouler sur le ventre. Galad agrippa ses mains et les joignit ensemble sans ménagement. Elle dû cependant retenir un rictus carnassier lorsqu’elle réalisa qu’on n’en avait mis qu’un seul sur son cas. Celui-ci la releva ensuite et l’observa un peu alors qu’on en finissait de la même bénigne sur Beltram. Il repoussa ses cheveux de son visage et lui agrippa fermement le menton pour lui voler un baiser.

«Aller hop!»

Sur ses mots, il lui claqua une fesse sans ménagement et la poussa hors de la cellule alors qu’elle senti le déclic se faire entre les maillons de la chaîne. Aussitôt, elle lança le signal d’attaque aux siens et fit semblant de perdre pied dans les escaliers. Bien entendu, Galad se pencha légèrement pour la redressé, mais cela fut suffisant pour lui permettre d’atteindre sa dague derrière sa cuisse et, d’un mouvement vif, tiré sur ses liens et la lui enfoncer directement dans les parties génitales. Son hurlement résonna en écho dans les murs, alors que derrière elle, Beltram s’activais déjà. Elle se retourna alors qu’on l’agrippait pour la faire tomber par derrière et enfonça de nouveau la lame dans la chair, cette fois-ci, directement dans la gorge de l’impudent.

Elle jeta un bref regard à Beltram et monta le reste des escaliers quatre par quatre pour pousser la porte alors que les sons du métal qui s’entrechoquant et les hurlements avaient déjà commencé. La porte avait soit été ouverte, soit défoncer. Vayrinn ne chercha pas à en avisé l’efficacité. L’important, c’était que l’attaque surprise avait semblé fonctionner. Son regard parcouru rapidement la pièce alors qu’elle avisa du coin de l’œil quelqu’un qui se jetait sur elle. Se penchant, elle évita aisément le coup d’épée et agrippa le bras armé de l’homme pour y enfoncé sa dague le plus profondément possible sous le bras, question d’atteindre aisément ses poumons sans être bloqué par la cage thoracique. Arrachant l’arme du mourant de sa main, elle se dirigea aussitôt sur sa gauche, sachant très bien où ce Vil’Poignard était, puisque ces humains parlaient toujours trop. D’ailleurs, elle n’eut qu’à suivre du regard le groupe d’homme de main de celui-ci qui se ruèrent en sa direction, soit, vers une autre salle où la porte se referma bruyamment.

Sur sa lancer, elle fut interrompu par un autre attaquant. Laissant cette fois échapper un hurlement colérique, elle charga de toutes ses forces, obligeant alors l’impudent à reculer sous ses coups alors qu’elle avisa son arme se soulever d’entre ses mains. Ignorant la surprise de l’homme et n’ayant pas nécessairement le temps d’avisé Beltram, peu importe où il se trouvait présentement, elle enfonça la lame dans l’estomac de celui-ci.

Elle avisa bien entendu, dans la mêler les siens qui avaient tôt fait de se rapprocher d’elle tout en tuant tout ce qui pouvait se trouver sur leurs passage et bien plus. D’ailleurs, ce fut Khaos sous la forme de son Totem, bien entendu, qui apparut bien rapidement à ses côté, parant un coup pour elle, non sans la plaquer contre le mur opposé, la déséquilibrant quelques peu. Une fois la menace éloignée, il l’empoigna fermement par le bras afin de l’inspecter un peu et de la freiner dans sa lancé. Elle lui offrit alors un bref sourire et agrippa sa nuque pour le ramener à elle afin de collé son front contre le sien. Là n’étais pas l’heure pour les paroles, mais elle était bien heureuse de le voir. Il finit par se retourner, se positionnant alors dos à elle, visiblement afin de lui servir de bouclier. Elle pouvait bien comprendre son geste, mais elle comptait bien avoir elle aussi sa part du gâteau. Elle offrit une tape à son ainé et lui indiqua du menton Klâsh qui semblait en prise avec quatre bandits, alors que Khör frappais de son marteau tout ce qui osais l’approcher. Il y avait aussi Artek, Kobalt et Hiksör qui avaient dû, avec Klash, parcourir une grande distance pour en arriver ici. Seul Khör, Hiksör et elle n’avaient pas pris leur forme Totem. Il y avait donc trois loups, un ours et les autres, sous forme humanoïde dans la mêler ce qui suffisait bien qu’à leur apparence à semer un certain climat de peur et de surprise. Cela n’avait rien d’un combat, mais plutôt d’un massacre. Avec la force de frappe des hommes de Beltram, il aurait presque semblé que les deux groupes avaient travaillé en équipe depuis toujours.

Avisant Hiksör en difficulté alors que Khaos se chargeait de mettre à sang les derniers résistant à Klâsh, elle s’élança à travers la pièce, bondissant sur la table et se ruant sur le dos de l’un des assaillant du Berserk loup alors qu’il recevait une lame directement dans le dos, serrant les dents. Sous la colère de voir l’un des siens tombé sous les assauts, elle fendit la chair de sa victime et, alors que celle-ci tombais, l’entraînant avec elle, elle agrippa fermement le coupable qui tomba au sol à sa suite. Parmi les cadavres et le sang qui jonchais maintenant le sol, elle reçut une bonne droite de sa victime alors que celui-ci cherchais à prendre une arme pour la tuer. Vayrinn quant à elle chercha à l’atteindre de son épée, puis, elle reçut un coup de pied directement dans les côtes, ce qui lui coupa le souffle et lui fit échapper son arme qu’on s’empressa de frapper afin de l’éloigné de sa portée.

Étirant alors le bras pour arracher l’épée d’un mort qui n’avait même pas eu le temps de dégainer, elle put se retourner de justesse pour parer un coup vicieux dans son dos. Elle joignit alors ses pieds ensemble et frappa directement dans le genou de son assaillant qui plia à sens inverse, non sous un cri de douleurs. Elle redressa son torse et lui enfonça la lame sans attendre pour la retiré et la planté derrière elle, sans regarder. Un jet de sang couvrit le manteau qu’elle portait alors qu’elle donna un second coup, question de sentir le corps faiblir, puis, retira la lame et laissa tomber le bandit au sol. Elle pivota alors sur le côté et tomba nez à nez avec Hiksör, visiblement mourant. Elle n’eut le temps que déposer une main sur la joue de celui-ci, d’y voir un rictus s’apparentant à un sourire à sa gueule, puis, le vide obscurcir ses pupilles.

Elle n’entendit plus rien durant un instant, mais les échos et les cris revinrent bien rapidement. Elle se redressa, épée en main et la balança directement devant elle, atteignant un ennemi directement dans le visage, plus précisément la joue qui s’ouvrit alors qu’il recevait une lance en pleine poitrine. Vayrinn avisa la scène. Il ne restait déjà plus personne, ou presque. Certains avaient semblé avoir été fait prisonnier par la bande du mercenaire, alors que les Berserks, eux, ce contentais d’abattre les derniers survivants, malgré leurs supplications. Elle avisa Klâsh qui, après avoir abattu son arme sur une victime, releva la tête en sa direction. D’un bref coup de menton, celui-ci obtempéra et quitta avec Artek par la porte principale. Hors de question de laissé quiconque s’échapper. Ils allaient rôder afin de s’assurer d’aucune piste en fuite, sans compté qu’ils vérifieraient aussi si Vil ne cherchait pas à sortir par une autre extrémité, voir une fenêtre. Ils étaient coincés.

Khaos et les autres Berserks présent vinrent vite à ses côtés alors qu’elle se contenta d’avisé le contenu de la table et de prendre une cuisse de poulet qu’elle croqua à pleine dent. Toute cette histoire lui avait donné faim. Une fois sa bouchée avalé, elle prit un gobelet et le calla pour le balancer sur le sol et avisé Beltram qui semblait s’être regroupé avec les siens. Elle tourna les talons et se dirigea vers la porte dans laquelle Khaos frappa sans ménagement du revers de son poing. Vayrinn s’adossa nonchalamment contre le mur, prêt de la porte et tourna la tête en la direction de celle-ci.

- Ne voulais-tu pas une proximité avec moi? Tu me blesse, là…

Sur ses mots, elle hocha la tête d’un bref coup alors que Kobalt quitta à son tour les lieux à la course vers l’extérieur, sous les injures que Vil pouvait bien lui lancé, ce qui lui arracha un sourire carnassier. Le but était uniquement de contourner l’endroit et de rejoindre Klâsh et Artek qui avaient donné leur position soit, prêt de la fenêtre de l’autre salle. C’était trop facile. Un fracas se fit alors entendre alors qu’elle quitta le mur non sans jeter un bref regard à Beltram et les siens pour croisé les bras en faisant fasse à la porte où derrière résonnait un vacarme monstres et des hurlements. Celle-ci s’ouvrit alors sur un Artek à la fourrure recouverte de sang et tout sourire, du moins, affichant plutôt un rictus à travers ses crocs et son visage de lupidé. Il sortit donc de la pièce, accompagné de Klâsh qui tenait fermement Vil qui avait reçus quelques coups, mais qui n’étais aucunement entaillé. Après tout, c’était celui qu’elle désirait ardemment avoir entre ses griffes vivant.

À peine fut-il à sa hauteur qu’elle lui flanqua une bonne droite qui le déséquilibra. Klâsh le relâcha et l’avisa tombé au sol alors que quelques uns de ses hommes prisonniers, majoritairement garder par le groupe de Beltram se remirent à se débattre. Vayrinn avisa la scène, puis agrippa une chaise qu’elle plaça durement sur sa victime et s’y assoyant pour l’immobilisé, penchant la tête vers le bas alors que ses bras étaient appuyer contre le dossier. Cela lui donnait des airs plutôt calmes, comme si elle discutait simplement avec quelqu’un. M’enfin, si la personne sous elle ne serait pas visiblement entrain d’étouffé vue les barreaux directement sur sa gorge.

-Vous parler vraiment beaucoup trop. C’est un vilain défaut.

Sur ses mots, elle se redressa et le délaissa du regard pour s’approcher des siens, avisant Beltram et lui indiquant d’un mouvement de la main qu’elle lui laissait Vil’Poignard, non sans lui rappeler silencieusement, d’un regard soudainement dur qu’elle ne le laisserait pas le tuer. Entre temps, elle saurait ce faire patiente. Ils avaient tout leurs temps, n'est-ce pas? Un sourire carnassier traversa de nouveau ses lèvres alors que le mercenaire se dirigeait vers lui, elle se contenta de saluer ses compagnons l’un après l’autre, déposant affectueusement son front sur le leur. Non sans se laissé tenter par quelques accolades. Après tout, elle n’avait pas revus Klâsh, Artek et Kobalt depuis presque une année entière. Quant à Khaos, celui-ci observait d’un regard mauvais Beltram, laissant échapper un grognement sur son passage alors qu’il passait prêt de lui.
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Mar 10 Jan 2017, 11:37
La mâchoire crispée, Bel suivait Galad qui tenait fermement Vayrinn, poussé par les deux autres idiots qui s’étaient occupés de lui. Il était probable que ses geôliers croyaient que son attitude était due à une forme de soucis envers sa codétenue. Or, ce n’était réellement pas le cas. Il avait simplement hâte de les égorger tous les deux pour leur faire payer leur affront. Ils entamèrent la montée de l’escalier, quand soudain, la barbare trébucha. Immédiatement, Galad se pencha pour la forcer à se relever et le signal fut donné. Vayrinn agrippa la dague cachée derrière sa cuisse, puis la planta immédiatement dans les parties intimes de son oppresseur. Ni une ni deux, Bel fit céder la chaîne qui trônait à ses poignets, puis la contrôla pour qu’elle s’enroule rapidement autour du cou de l’un des deux hommes qui le retenait, avec autant de vivacité qu’un fouet. Il referma sa main férocement sur cette dernière et tira avec vigueur, voyant la peau de son adversaire virer rapidement au rouge. Il en profita également pour faire jaillir la dague de sa botte et l’attrapa de sa main droite. Il enfonça cette dernière dans la gorge du deuxième idiot, effectuant ensuite un mouvement vif pour la déloger et faire jaillir un important jet de sang de la carotide de sa victime. Il ramena ensuite son attention vers l’autre brigand qui suffoquait sous la pression de la chaîne effectuée sur sa gorge. Lentement, Bel approcha son visage du sien.

- Alors là… on fait moins le malin, pas vrai? Susurra-t-il à son intention. Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous, pourriture.

Il agrippa vivement la tête de son captif et dans un mouvement sec, lui rompit la nuque. Bel récupéra sa chaîne, puis jeta un regard entendu à Vayrinn qui s’était débarrassée de Galad. Le duo insolite gravit le reste des escaliers, puis poussèrent la grande porte du donjon afin de s’aventurer à l’étage supérieur. Des bruits de fer et des cris montèrent à leurs oreilles, signe que la bataille avait déjà commencée. Ses Loups d’Acier s’affairaient déjà à nettoyer les lieux, travaillant avec un synchronisme incroyable. Il manquait certains d’entre eux, mais Bel n’en avait rien à faire. La plupart avait répondu à l’appel et c’était ce qui comptait le plus. Un homme bondit sur la gauche et s’en prit à Vayrinn. Sachant que cette dernière était plus que capable de se défendre, le semi-elfe décida de plutôt rejoindre ses hommes. Il s’élança dans le hall, mais deux hommes armés se pointèrent devant lui, un sourire carnassier aux lèvres. « T’es un homme mort, Beltram! » Ah bon? Encore fallait-il pouvoir mettre la menace à exécution. Sans plus attendre, le semi-elfe désarma – grâce à son pouvoir – ses deux adversaires puis balança sa chaîne en direction de l’un d’entre eux. Le lien métallique s’entoura autour de son bras, puis le mercenaire tira avec force sur l’autre extrémité pour déstabiliser son opposant. Ce dernier tituba vers l’avant et Bel en profita pour lui enfoncer la lame de sa dague directement dans l’œil. Le deuxième se jeta sur lui, mais le rouquin fut plus rapide. Il para son assaut avec agilité, puis profita pour enfoncer son poignard directement dans ses côtes. Son ennemi s’écroula au sol, blessé grièvement.

Le mercenaire roux se pencha, agrippa l’une des épées qu’il avait soutiré à ses deux ennemis et la lança en direction d’un autre brigand, dos à lui, qui s’en prenait à Ana, sa compagne des Loups d’Acier. La lame se ficha directement entre ses omoplates et l’homme hurla. La jeune femme lui jeta un regard à la fois amusé et rempli de gratitude, chose à laquelle Bel répondit en un hochement de tête. Se retournant sur lui-même, le rouquin vit Vayrinn qui fut interrompue dans son élan par l’un des hommes de main de Vil’Poignard. Elle le força à reculer sous ses coups incessants et le semi-elfe en profita pour lever la main en direction du brigand et lui retirer son arme des mains. Ce dernier afficha un air confus, puis fut rapidement achevé par la redoutable Berserk.

Une autre porte s’ouvrit avec un grand fracas. Des guerriers aux allures sauvages entrèrent en trombe. Une immense créature lupine passa la première et alla se poster près de Vayrinn. Voilà donc la cavalerie barbare qui arrivait à la rescousse! Si Bel fut fasciné pendant un instant par ces êtres farouches, il fut interrompu par une autre porte s’ouvrant sur la gauche, lui faisant clairement comprendre qu’il n’avait pas le temps de glander. D’autres sbires de Vil’Poignard arrivaient à une vitesse folle. Portant une main à sa bouche, Bel émit un sifflement strident, et en moins de deux, ses hommes furent sur lui. Boucliers et épées brandies, ils étaient prêts à recevoir l’assaut. Dans un bref message télépathique envoyé à ses congénères, le semi-elfe roux fut satisfait de les voir relever leurs boucliers dans un synchronisme parfait. Les brigands se heurtèrent contre le rempart qu’ils créaient et, dans un mouvement vif, reçurent les lames acérées des Loups d’Acier. Lorsque la première vague fut terrassée, les mercenaires s’avancèrent tel une phalange, protégés derrière leurs boucliers. La deuxième vague fondit sur eux et Bel en profita pour désarmer quelques uns de leurs adversaires. Le combat fit rage pendant quelques minutes, jusqu’à ce que le dernier brigand ayant surgit de la pièce soit mort.

Bel sortit du couvert de ses guerriers, puis nota que Vayrinn avait progressée dans une autre pièce avec les siens. Il fit donc signe à ses hommes de le suivre et ces derniers obtempérèrent sans la moindre hésitation. Les Loups d’Acier s’engagèrent dans la pièce voisine, là où la bataille continuait de faire rage et le semi-elfe remarqua que d’autres créatures lupines s’étaient jointes à la mêlée. Ils étaient franchement impressionnants… il devait l’admettre. Malgré tous, les brigands étaient très nombreux et un peu d’aide de ne leur ferait visiblement pas de torts.

**[Loups d’Acier] Déployez-vous! Tuez tous les hommes de Vil’Poignard! Je veux que ce traître paie pour son affront! Il apprendra que personne ne double les Loups d’Acier!**

Des sourires carnassiers se glissèrent sur le visage de ses guerriers et ceux-ci chargèrent sans se faire prier. Deux de ses mercenaires abattirent un homme qui voulait prendre l’un des barbares de revers alors que d’autres égorgeaient des brigands un peu trop saouls pour avoir la faculté de se défendre. Du mouvement se fit sentir derrière lui. Dans un mouvement vif, Bel fit volteface et se retrouva nez à nez avec Varek qui le toisait, un air hargneux au visage.

- Tu crois réellement que tu vas t’en sortir, Beltram?! J’aurais dû te tuer alors que j’en avais l’occasion!! Je vais t’égorger comme un porc et violer la putain de sauvage devant toi!

- Effectivement, tu aurais dû me tuer quand j’étais à ta merci. Au final, c’est toi qui est complètement crétin.

Varek chargea et Bel évita avec facilité son assaut. Tendant la main vers un cadavre près de lui, il attira son épée à lui, troquant cette dernière contre son poignard qu’il laissa tombe au sol. Leurs épées s’entrechoquèrent et les deux hommes firent crisser les lames l’une contre l’autre en un duel de force. Les biceps tendus, le semi-elfe grimaça en sentant son flanc droit lui élancer. Évidemment, Varek profita de cette faiblesse momentanée pour flanquer un coup de poing directement sur la zone sensible. Le semi-elfe grogna de douleur et fut déconcentré l’espace d’un instant. Ses muscles flanchèrent et l’épée de Varek siffla drôlement près de son visage. Heureusement, il esquissa instinctivement un mouvement de recul et le bout de la lame se contenta de taillader la peau de sa joue à partir de son oreille droite jusqu’à son nez. Un peu plus et il recevait le coup de plein fouet! Le bas de son visage fut rapidement recouvert de sang, mais il n’en avait rien à foutre. C’était superficiel, rien de plus. D’un air sadique, son adversaire lécha le sang qui perlait au bout de sa lame sous le regard dégouté du mercenaire. Puis leur combat reprit de plus bel. Le chef des Loups d’Acier évita un assaut qui plongea sur son flanc gauche, puis para l’épée de Varek avec la sienne. De sa main gauche, il frappa avec sa chaîne et cette dernière s’enroula autour de la cheville du brigand. Le mercenaire roux tira un bon coup, ce qui fit basculer son ennemi au sol, sur le dos. Sous l’impact, le second du caïd échappa son arme qui alla rouler un peu plus loin. Bel en profita pour se jeter sur lui. Sans plus attendre, il trancha net la carotide de Varek qui poussa un gargouillement immonde. Beltram le regarda agoniser non sans une ombre de satisfaction au fond de ses iris dorés.

Au bout d’un moment, il se releva puis constata que les hostilités tiraient à leur fin. Il ne restait plus vraiment de survivants, sauf une minuscule poignée d’hommes que les siens avaient décidé de prendre en otages. N’avait-il pas donné l’ordre de tous les abattre? Sans trop s’en rendre compte, le semi-elfe haussa un sourcil, puis s’avança vers ses guerriers. Au moins, ils étaient encore tous vivants bien que plusieurs étaient amochés … Seul Félix avait énormément écopé et était grièvement blessé… Mais il allait survivre.

- N’aies-je pas dis de tous les tuer? Demanda-t-il, les bras croisés sur sa poitrine, d’un air qui en disait long sur ce qu’il pensait de la situation.

- C’est que nous n’avons pas vu Vil’Poignard dans la mêlée, justifia Cain.

Hmmm… les faire parler pour trouver leur chef? Pas si bête. Le semi-elfe s’avança vers l’un des captifs quand des coups puissants se firent entendre derrière lui. Pivotant sur lui-même, il constata que les Berserks semblaient sur une bonne piste pour retrouver le chef de la pègre. Vayrinn s’adossa nonchalamment contre le mur et discuta avec Vil’Poignard qui s’était visiblement barricadé. L’un de ses hommes quitta la pièce sous son ordre évident… puis un bruit de verre ponctué de cris se fit entendre. Rapidement, la porte s’ouvrit sur les créatures lupines qui tenaient fermement le caïd qui semblait avoir subit un mauvais quart d’heure. Quel crétin… s’il était à proximité d’une fenêtre pour fuir, pourquoi ne pas s’en être servi pour quitter les lieux? Ce n’était pas comme s’il possédait réellement un sens de l’honneur de toute façon… La chef des Berserks accueillit le caïd comme il le fallait : soit avec un bon crochet du droit dans l’abdomen. Sous l’impact, l’homme tituba et s’effondra au sol. Derrière lui, Bel put sentir les hommes de mains de Günter se tortiller, visiblement furieux d’un tel affront.

Sans plus attendre, Vayrinn agrippa une chaise, puis vint la positionner directement sur le caïd, l’une des pattes appuyant directement sur sa gorge. Elle s’installa confortablement sous le regard souffrant et ahurit de son captif. Elle lui reprocha le fait qu’il parlait trop, puis se relevant, son regard croisant les yeux dorés de Beltram. Elle lui fit un signe vague de la main, lui laissant visiblement l’opportunité de s’amuser un peu avec leur captif. Un sourire en coin s’esquissa sur ses lèvres fines alors qu’il passait près d’elle. Toute son attention était portée sur Vil’Poignard et il remarqua à peine le grognement que l’une des créatures avait émise à son intention. Le semi-elfe rangea l’épée de fortune dans son fourreau, jeta la chaîne au sol, puis tendit la main vers son poignard, l’attirant à lui par la force de sa magie. Une fois à la hauteur du caïd, il agrippa la chaise et la repositionna afin que la tête de Günter soit entre les pattes et que le dossier soit vers l’avant. Le mercenaire roux alla s’installer sur celle-ci, son tronc contre le dossier et les bras appuyés nonchalamment. Il pencha la tête vers l’avant afin que son regard croise celui de son ancien employeur.

- Günter! Mon cher ami, comme on se retrouve, fit-il avec un sourire narquois malgré la mine enragée de son captif. Tu sais que doubler les gens comme tu as tenté de le faire est franchement… hum… impoli? Lorsqu’on agit en couillon, on risque d’en subir les frais, comme tu peux le constater. Alors on va passer un marché, toi et moi : tu me dis où se trouve tout ton fric et je ne te torture pas. Tu en penses quoi? À voir l’air dur affiché par le chef de la pègre, Bel comprit rapidement que ce petit arrangement ne lui convenait guère. Tsk, tsk, tsk… Ne me dit pas qu’en plus, tu ne comptes pas coopérer? Tu me déçois là…

Beltram se releva en un bond, renversa la chaise sans ménagement du revers de son bras, puis agrippa Vil’Poignard. Il le força à se lever, puis le balança contre le mur le plus près avec violence.

- Où est mon or!!?? Cria-t-il d’un air furieux.

Günter toussota pour retrouver son souffle, puis esquissa un air cynique. Il lui cracha en pleine face… Mais merde! Qu’avaient-ils tous aujourd’hui à vouloir se prendre pour des lamas?!! Le mercenaire essuyant son visage du revers de sa main, puis afficha un sourire carnassier. Il allait parler, il s’en faisait le serment. Sans plus attendre, le semi-elfe agrippa le caïd, puis le frappa sans ménagement à coups de poings et de pieds. Après un moment à le ruer de coups, il le fracassa face contre la grande table, faisant virevolter quelques victuailles ici et là. Deux de ses hommes se détachèrent du peloton et vinrent se saisir de Vil’Poignard afin de le maintenir en place. Ils en profitèrent pour lui ramener les mains dans le dos, ignorant les injures du caïd.

- Alors voilà, je répète, ma question : où est mon or? Fit le chef des Loups d’Acier, plus calmement.

Pour toute réponse, Günter leur balança une série d’insultes plus colorées les une que les autres. Bel gloussa. Il approcha la pointe de sa dague des doigts de son ancien employeur, puis enfonça le métal coupant sous l’ongle de son pouce. Vil’Poignard hurla de douleur alors que la lame s’enfonçait toujours plus profondément au point où l’ongle se délogea de son emplacement originel. Il entreprit de faire la même chose avec l’index, puis le majeur… Vil’Poignard pleurait et hurlait tant la douleur était intense. Ses hommes se tortillaient un peu plus loin, mais les Loups d’Acier les firent taire rapidement.

- Tu sais, Günter, je peux continuer comme ça avec chacun de tes doigts. Ensuite, je les couperai un à un, phalange par phalange. Et si ça ne suffit pas, je m’en prendrai à ton visage… Crois-moi, j’ai de l’imagination.

Un autre ongle sauta. Le caïd hurla de nouveau.

- DANS LE HALL!! SOUS UNE STATUE!!
Cria ce dernier, le visage embué de larmes de douleur.

- Voilà!! Tu vois que tu peux être sympa quand tu veux!

Il leva la main et fit signe à Vayrinn qu’il n’en n’avait plus rien à foutre de Vil’Poignard. D’un mouvement sec, il passa le pouce en travers sa gorge pour faire signe à ses Loups d’Acier de mettre à mort les prisonniers, puis il relâcha le caïd pour le laisser à la disposition de la Berserk. Bel fit une courbette amusée devant la jeune femme, puis tourna les talons avec quatre de ses mercenaires pour se rendre en direction du hall. Ils s’engouffrèrent dans la grande pièce et notèrent rapidement la statue en marbre d’une femme élégante. Ils agrippèrent l’œuvre d’art, puis la balancèrent au sol sans ménagement. Un grand fracassement se fit entendre dans toute la pièce. Au sol, devant lui, se trouvait une trappe. Voilà qui était intéressant…

Le semi-elfe se pencha, agrippa la poignée, puis stoppa net son mouvement alors que les hurlements de Vil’Poignard se faisait entendre. Tiens, Vayrinn avait visiblement commencé à s’amuser avec lui. Sans plus une once d’hésitation, Bel tira la poignée… révélant un nombre incroyable de sacs de cuir. Il se pencha, en agrippa un et le sortit de son alcôve. Il défit les cordons et vit le scintillement d’une myriade de pièces d’or. Bon sang… c’était si beau! Il envoya un message télépathique à ses autres hommes qui rappliquèrent rapidement. Des cris de joie se firent entendre au sein des Loups d’Acier alors qu’ils découvraient une fortune beaucoup plus impressionnante qu’ils ne l’avaient initialement crue. Ils vidèrent la cache en un rien de temps. L’ambiance était soudainement à la fête, vu le pactole qu’ils venaient de se faire!

Après un moment, ils revinrent dans la pièce principale, puis s’approchèrent de la table remplie de victuailles. Vayrinn et ses compagnons avaient traînés Vil’Poignard dans une autre pièce et Bel ne tenait pas particulièrement à savoir ce qu’ils lui réservaient comme traitement. Ils notèrent rapidement la présence de plusieurs barils de vin, dans le coin de la pièce. Il y avait de quoi festoyer allègrement! Le semi-elfe roux en profita pour rendre sa flasque à Gavin et agrippa une coupe métallique encore remplie du liquide vermeil alcoolisé. Il y avait amplement de quoi sustenter tout le monde, incluant les hommes de la guerrière. Les Loups d’Acier allèrent ouvrir les barils alors que Bel restait debout au milieu de la pièce, la main gauche sur sa hanche et l’autre tenant sa coupe. Il porta le vin à ses lèvres et prit une gorgée alors qu’il observait le massacre qu’ils avaient perpétué. Ils allaient rester ici pour le reste de la nuit. De toute façon, il commençait à se sentir royalement crevé et puis, ils seraient à l’abri des intempéries jusqu’au lendemain.

Des bruits de pas se firent entendre derrière lui. Lentement, le mercenaire se retourna pour voir Vayrinn et les siens arriver en sa direction. Au loin, il put voir deux de ses berserks emmener un Vil'Poignard inconscient dans une pièce adjacente. Tiens, il était toujours vivant? Visiblement, son futur s'annonçait bien sombre... Néanmoins, Bel leva sa coupe à la santé de la guerrière, puis une autre gorgée.

- Je salue votre efficacité, Vayrinn. Dit-il avec un sourire en coin. Je dois l’admettre, vous et les vôtres êtes impressionnants. Vil’Poignard n’avait aucune chance. Personne ne le pleurera, je peux l’assurer.

Il ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose quand une main se glissa sur son épaule. Interrompu, Bel se retourna pour voir Ana qui l’observait avec un tissu dans les mains.

- Viens, on va nettoyer la plaie que tu as au visage. Tu as une tronche immonde et on voudrait pas que ça s’infecte, hein? Déclara-t-elle en faisait référence à la peau tailladée de son visage de l’oreille jusqu’au nez. Tu es déjà moche au départ, tu ne voudrais pas que ça empire, crois-moi!

Beltram éclata de rire. Ana était comme une sœur pour lui : ils veillaient l’un sur l’autre depuis toujours. Tournant son regard doré sur le chiffon, il comprit que ce dernier était trempé d’alcool. Il fit une légère moue boudeuse, comprenant qu’il ne s’en tirerait pas.

- Bien, j’arrive. Puis, il tourna son regard vers Vayrinn. Si vous voulez bien m’excuser…

Il tourna les talons, puis suivit la jeune mercenaire.
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Mar 10 Jan 2017, 23:04
Elle offrit une petite tape sur l’épaule de son Beta alors qu’il considérait de menacer le Chef des Loups d’Acier. Elle pouvait comprendre son attitude, cependant, celle-ci n’étais pas désirée. Khör avait déjà entrepris d’emprisonner son menton entre ses doigts afin d’avisé les dommages sur la Chamanka. Celle-ci se défit de son emprise non sans un sourire. Mise à part la fatigue et quelques blessures superficielles, elle allait bien. Elle laissa cependant rouler son regard à l’endroit ou gisait le corps d’Hiksör et s’y dirigea doucement afin de s’y accroupir. Elle glissa doucement sa main sur son visage afin de fermer ses yeux. Elle étira ensuite le même bras afin de plonger son index dans le sang de celui qui lui avait enlevé la vie et fit une ligne du front jusqu’au menton à son compagnon perdu. Sa mort n’avait pas été vaine et avait été vengé. Cependant, elle n’appréciait pas le fait qu’elle ait été causée par sa faute.

« Ec tse'n sap at etuaf ... » ( Ce n’est pas ta faute …)

Avait laissé glisser Khaos, qui se trouvait debout derrière elle. Il savait bien à quoi elle pouvait pensée. Elle s’en mettait toujours trop sur les épaules. Vayrinn acquiesça d’un bref sourire, puis se redressa. L’on pouvait entendre déjà les hurlements de Vil’Poignard, mais cela ne l’affectais aucunement. Elle laissa cependant son regard se tourner vers la table lorsqu’il eut un fracas, non pas par sursaut, mais plutôt afin de s’assurer que Beltram comptais bel et bien le torturer, sans le tuer. Elle rapporta ensuite son regard vers Khaos et déposa une main sur l’épaule de celui-ci alors qu’il plaça la sienne sur celle-ci.

- Tuot aç tse ed am etuaf . suoN ne’n snoires sap àl , is siava’j étpecca euq ut em sevius emmoc nom erbmo … eJ en sius sap … ( Tout ça est de ma faute. Nous n’en serions pas là, si j’avais accepté que tu me suives comme mon ombre… Je ne suis pas… )

Le Berserk avait freiné les paroles de la Chef en déposa son index sur ses lèvres, se rapprochant d’elle afin de la prendre dans ses bras, rien que pour profiter de cette douce proximité avec elle, il fallait l’avouer.

« Hiksör a tiaf nu xiohc ne tnadnopér à leppa’l . Nos erueh tiaté unev . Li tse trom ne tnattabmoc , li y’n a neir ed xueim ruop nu kresreB , xuep setropmi sel snosiar . uT el sias » ( Hiksör a fait un choix en répondant à l’appel. Son heure était venu. Il est mort en combattant, il n’y a rien de mieux pour un Berserk, peux importes les raisons. Tu le sais.)

Vayrinn le laissa faire. Elle put sentir son museau parcourir sa chevelure avec une certaine délectation, mais elle refusait ce genre de proximité avec lui... Elle recula doucement, puis, l’avisa, cherchant à y trouver une blessure. Il n’avait rien. Que le pelage tâché du sang des bandits. Elle hocha donc tout simplement la tête, offrant un bref sourire. Il avait raison. Elle tourna les talons et se dirigea vers les autres afin de soignée leur blessures mineures à l’aide de sa magie. Cela n’aurait pas été nécessaire en soit, mais elle y tenait, maintenant que tout était terminer.

Entre temps, les Berserks attendaient bien la suite avec une certaine curiosité. Ils ne comprenaient pas vraiment pourquoi Vayrinn laissais Vil’Poignard à cet humain et pourquoi ils ne les tuaient tout simplement pas. Ils n’avaient pas besoin de la questionner. Elle savait. Après tout, ils avaient kidnappé leurs Chef. Elle devait bien leur fournir quelques explications. Ce qu’elle fit bien entendu alors que certains entreprenaient de prendre les armes des morts, entre autre, les déposant à l’intérieur d’un grand rideaux préalablement arracher d’une fenêtre afin de mieux pouvoir les transporté sous les cris de Vil, qui finit par avouer où se trouvait le fameux pactole du mercenaire, sinon sans doute bien plus.

Comme promis, puisque Beltram en eu terminé avec celui-ci, il lui fit un bref signe de la main, abandonnant le caïd souffrant prêt de la table alors qu’il s’effondra au sol, avisant les dommages en tremblant et pleurant comme un couard. Klâsh entreprit aussitôt de le prendre en charge en le redressant de force, sous les gémissements de celui-ci. Vayrinn s’en approcha alors, non sans jeter un bref regard vers où avaient quitté le Mercenaire ainsi que quatre des siens. D’autres restaient encore sur place, mais cela ne la dérangeait aucunement. Elle observa avec intérêt les deux grande bannières de Vil’Poignard accrocher à des supports en bois, adossée contre le mur dos à son ‘’trône’’. Comme s’ils avaient compris, L’un des Berserk présent, soit Artek, se contenta de les renversé l’un après l’autre au sol en un fracas. La Berserk rapporta alors son regard vers le Caïd, un sourire carnassier parcourant ses lèvres. Elle l’observa de la tête au pied avec un certain dégoût non cacher.

-Si tu te le demande, tu vas mourir. J’ai quelques projets en tête pour toi, mais, je crois que pour remercier mes compagnons de leur efficacité, je leur offre ton sort. Ils décideront alors lequel te correspondra le mieux.

Sur ces mots, les Berserks présents laissèrent échapper des cris victorieux et bien heureux, comme si elle venait de leur indiqué le début de la soirée, qu’ils pouvaient bel et bien commencer à fêter et s’amusé. Bien entendu, Khaos pris aussitôt les commandes alors qu’ils n’eurent qu’à s’échanger un regard pour choisir son sort.

« El lap. » ( Le Pal.)

Sur ces mots, les Berserks se tournèrent vers Vayrinn qui avait entrepris de s’assoir sur l’un des coins de la table et boire une gorgée d’un gobelet encore intacte et remplis sur la table tout en pigeant dans une assiette légèrement ensanglantée. Elle observa alors les siens et hocha une fois de la tête, en guise d’accord. Même si elle leur avait offert son sort, il semblerait que ceux-ci cherchaient tout de même son approbation. Alors elle approuvait.

Sur ce geste simple, Klâsh balança alors Vil’Poignard au sol sans le moindre ménagement et entreprit de lui lier les mains derrière le dos, les attachant solidement avec de la corde, puis le laissa là alors qu’il alla rejoindre Artek et Kobalt qui entreprenait d’arracher les bannières en les déposant sur la table, puis, de démonté grâce à leur force les morceaux de bois inutile aux projets qu’ils avaient, laissant tout simplement un seul épais et long morceau de bois. Couchant ensuite celui-ci, Artek sortie une arme tranchante et commença à en arracher quelques morceaux de bois tout en fredonnant, visiblement afin de rendre son extrémité plus pointue que le reste, mais pas trop. Le but ici serait de rendre ce pieux pratique et, trop pointue accélérerais trop la souffrance de celui qui avait osé traiter ainsi l’une des leurs, mais surtout leur Chef. Sans compté l’idée que Vil’Poignard avait eu de vouloir la violé avec les siens. Il serait donc empalé pour cet affront et déjà Klâsh s’en était allé à l’extérieur sous la pluie afin de creuser un trou d’une circonférence similaire au pieux afin qu’une fois lever, celui-ci soit plus que solide. Vil’Poignard semblait curieux et inquièt de voir qu’on le laissait là, sans comprendre réellement ce qui allait advenir de la suite, mais ne pipa mot. Vayrinn qui était toujours assise sur la table, se contentais de lui jeter quelques regards frôlant le désintérêt le plus total alors qu’elle observait les vas et viens des mercenaires avec une certaine curiosité.

Pour elle, tant qu’ils ne se marchaient pas sur les pieds, tout irait bien. Beltram avait eu sa somme et bien plus, alors il n’y verrait sans doute aucun inconvénient à ce qu’elle se serve elle aussi. Les armes étaient une partie de ce que les siens voulaient, mais il fallait aussi avouer que puisqu’ils y étaient, que toute somme serait intéressante à garder, même certains objets de valeurs qu’ils garderaient pour plus tard. D’un autre côté, elle ne comptais pas se battre pour quelconque butin. Si Beltram était assez observateur, il comprendrait bien le genre de chose qui pouvait l’intéressée et aurait sans doute la brillance d’esprit de ne pas toucher à ce qu’elle convoitait. À les voir aller, elle pouvait aussi comprendre qu’ils passeraient la nuit ici. Les Berserks aussi. Heureusement, un peu tout le monde avait le cœur à la fête, avisant le mercenaire qui était revenu se servir de l’alcool et levant son verre vers elle, ce qu’elle fit à son tour. Si une chose était bien similaire avec les humains, c’était bel et bien la façon de trinquer. Elle se contente d’hocher la tête à ses paroles alors que son regard orangé se posa derrière le mercenaire, avisant l’une des leurs s’approcher de lui afin de lui offrir de le soignée. Cela tiqua un tantinet la Berserk, mais elle ne proposa rien, préférant ne pas offrir plus que le nécessaire, si on ne lui demandait rien. Après tout, il savait qu’elle pouvait le soigné. Elle écouta l’échange entre les deux mercenaire, puis inclina la tête alors que Beltram s’excusais pour suivre la jeune femme sans doute non loin.

Entre temps, Klâsh revint tout en tapant dans ses mains afin d’indiquer aux autres qu’il était prêt. Artek quand à lui avait aussi terminé sa besogne et s’empressa de soulever le grand pieux de bois sur ses épaules et le sortir sans aide aucune. Khör revenait dans la salle les bras chargé de victuailles avec un grand sourire trônant sur son visage alors qu’il les déposait sur une partie de la table, devant la Chamanka. Visiblement, celui-ci avait trouvé l’emplacement du garde-manger. Elle lui offrit un petit coup de poing sur l’épaule, amusé, et chipa un morceau de pain qu’elle croqua tout en se dirigeant vers la porte menant à l’extérieur alors que Khaos avait choisi de mener le prisonnier lui-même. Une fois à l’extérieur, les Berserks mâle entreprirent de battre un peu le Caïd, question sans doute de se défouler avant ce qui serait sa mise à mort. Vayrinn, elle, se contenta d’observé la scène sans un mot jusqu’à ce qu’elle croise le regard de leur prisonnier, remplis de questions alors qu’il la suppliait de l’épargné.

-Ton sort n’est plus entre mes mains. Je te l’ai dit plus tôt. Si alors tu veux savoir la suite, je peux bien te l’expliquer…

Alors qu’on immobilisait l’homme et en lui écartant les jambes de force, Vayrinn se contenta de terminer son morceau de pain, profitant agréablement de la pluie qui tombait sur elle alors qu’elle se frotta le visage pour l’essuyer de son bras, retirant alors le sang sécher qui lui appartenait, laissant simplement quelques blessures encore récente, comme sa lèvre fendu et son arcade sourcilière qui l’était tout autant. Elle se pencha doucement vers Vil et toucha le sang de celui-ci du bout des doigts alors que Khaos s’approchait déjà. Elle traça alors deux lignes sanglantes sur sa joue et fit de même avec les autres, pour terminer avec une seule ligne partant du bas de ses lèvres, passant par son menton pour s’arrêter au niveau du bas de sa gorge. Plongeant cette fois son index dans l’une des plaies de Vil alors qu’il laissa échapper un hurlement de douleur, elle dessina quelque chose sur son front avant que l’on entame le supplice. «Ehcâl» Fut alors écrit dans sa langue. Ce qui signifiait bien entendu «Lâche». Après tout, c’était bel et bien ce qu’il était. Pas pour sa réaction présente, mais bien pour les actes qu’il avait commis et ceux pour lesquels il était présentement puni, même si techniquement, ils n’avaient pas réellement eux la ‘’chance’’ de les commettre.

Celui-ci leur offrait alors soudainement toutes sortes de choses, la voix tremblante par la peur. Leurs indiquant même une autre cachette à l’étage où se trouvait encore de l’or, ce qui fit sourire Vayrinn qui s’en amusait, bien entendu. Car son sort était scellé, peu importe ce qu’il dirait. Les siens voulaient le voir mort et le voir souffrir préalablement. Le contraire l’aurait étonnée. Lorsqu’il eut terminé de tenté de négocier sa vie et voyant alors qu’il n’avait plus rien à révéler, elle fit signe aux Berserks qu’ils pouvaient commencer quand ils voulaient. Aussitôt, ils enfoncèrent alors le pieux dans l’anus du caïd qui se mis à hurler de plus belle tout en tentent de se débattre alors qu’elle entreprit de prendre la parole comme si elle expliquait quelque chose de tout à fait banal, comme une recette.

-Comme tu peux le sentir, cette partie de ton anatomie est une bonne base pour enfoncer un pieu. Il sera placé plus ou moins profondément au goût des miens. J’ai aussi noté qu’ils ne l’avaient pas taillé de manière très pointue, ce qui laisse sous-entendre que tu seras en souffrance trois, quatre heures peut-être avant de mourir alors que ton corps, une fois placer en position verticale, créera à lui seul la pression nécessaire pour glisser le long du pieux de bois et donc s’enfoncer d’avantage dans tes entrailles avant que tu ne meurs.

Il était difficile de dire si Vil’Poignard avait su écouter ses paroles malgré ses cris. Dans tous les cas, le temps de ses explications et il se retrouvait déjà en position verticale, le long pieux ce faisant solidifier dans la terre. Après un moment, les cris ne suffisaient plus, sa bouche s’ouvrait sous la souffrance, mais ne laissait que ses inspirations ainsi que ses expirations douloureuses s’en échapper, parsemée de supplications mal articulée et de gémissements. Vayrinn fini par détourner le regard ainsi que les talons pour retourner à l’intérieur. Ce n’était pas comme s’il arriverait à s’échapper. Les autres Berserks avisèrent encore un petit moment la scène et la rejoignirent bien rapidement. Elle put alors remarquer la présence de quelques mercenaires sans doute attiré par les hurlements et la curiosité dans le cadre de la porte principale. Ceux-ci s’écartèrent bien aussitôt sur son passage, un air que l’on pourrait qualifier d’horrifié au visage.

Une fois entré, elle jeta un bref regard à Beltram alors que l’un d’eux allât lui murmurer quelque chose à l’oreille. Ne cherchant pas plus à savoir ce qu’il racontait, elle se contenta de se diriger vers un baril et d’y plonger un gobelet qu’elle venait de prendre sur la table alors que les Berserks quittèrent la salle, sauf Khaos afin de monté à l’étage chercher le butin pour certain, alors que d’autres étaient sans doute partie à la recherche de nourriture. Khaos quand à lui s’appuya contre la table, avisant de son regard perçant les mercenaires, visiblement mécontent de les savoir encore là.

« No tiarved es éssarrabéd xue’d issua . Silbuo’n sap euq tec niamuh à tuot ed emêm… » ( On devrait se débarrassé d’eux aussi. N’oublie pas que cet humain à tout de même…)

- Etêrra Khaos. lI a tuot tnemelpmis ue nu tartnoc snas riovas snad iouq li tiauqrabme’s . As tiarua up ertê etropmi’n iuq à as ecalp . Erocne xuerueh li’uq tia enu etêt rus sel seluapé , àl-iulec . Sli tnov erviv . Nom xiohc tse tiaf. ( Arrête Khaos. Il a tout simplement eu un contrat sans savoir dans quoi il s’embarquait. Sa aurait pu être n’importe qui à sa place. Encore heureux qu’il ait une tête sur les épaules, celui-là. Ils vont vivre. Mon choix est fait.)

Son regard glissa vers le mercenaire qui semblait tenté de comprendre leur dialecte. Vayrinn lui offrit un bref sourire et ce fut bien trop pour Khaos qui frappa la table comme pour rapporter son attention sur lui. Ce qu’elle fit bien entendu.

- tnatua euq nom riséd ed edutilos a illiaf resuac am etrep , nu ruoj , ec ares at erèloc iuq et aresuac emèlborp . Erèpse’j srola à’uq ec tnemom ut saruas retuocé’m . Ej sias euq ut sa am étirucés à ruœc , euq tse’c not toluob , siam dnerppa à xueim risiohc set stabmoc Khaos. Ut sarinif rap rineved uof is ut seunitnoc te ia’j erocne nioseb ed iot … Srola tnanetniam , ut sav rella et rehcrehc à eriob , erdnerp ecalp te ésuma’t nu uep. ( Autant que mon désir de solitude a failli causer ma perte, un jour, ce sera ta colère qui te causera problème. J’espère alors qu’à ce moment tu sauras m’écouter. Je sais que tu as ma sécurité à cœur, que c’est ton boulot, mais apprend à mieux choisir tes combats Khaos. Tu finiras par devenir fou si tu continues et j’ai encore besoin de toi… Alors maintenant, tu vas aller te chercher à boire, prendre place et t’amusé un peu. )

Sur ces mots, Vayrinn avait gentiment posé une main sur la cuisse de son Beta. Elle souhaitait tant qu’il cesse un peu de s’en faire pour tout, tous le temps. Elle pouvait sentir les sentiments profonds qu’il avait pour elle, après tout, ils étaient tous lié, elle préférait simplement ce dire que c’était tout simplement parce-qu’il tenait énormément à elle, ce qui n’étais pas faux. Heureusement, cela sembla le calmer. Il avait baissé le regard sur sa main, puis, eu un bref rictus et se leva afin de se diriger vers l’un des barils, non sans reprendre sa forme humanoïde. Son pantalon était cependant resté en place, bien que normalement plutôt déchiré. C’était ce qu’il y avait de bien avec la majorité des transformations des Berserks loups. S’ils avaient un vêtement qui convenait, ils n’avaient pas toujours besoin de chercher des vêtements bien que tout ceci n’était pas réellement important à leurs yeux.

Parlant de vêtements, elle comptait bien redonner le manteau du mercenaire à son propriétaire. Elle l’avait certes un peu endommagé et surtout tâcher avec le combat de plus tôt, mais bon. Elle calla son verre alors que Kobalt revenait avec des sacs de cuir qu’il déposa devant Vayrinn. Le simple son qu’ils firent fut suffisant sans doute pour que les oreilles des mercenaires frétillent. Elle n’en fit pas de cas. Puis, Khör revint avec d’autres victuailles et indiqua dans la langue commune d’Enkidiev, non sans un bon accent où se trouvaient les cuisines pour les intéressés, ce qui amusa un peu la Berserk. Elle y serait bien aller, mais la tension descendant enfin, elle se sentait courbaturée et fatiguée. Comme s’il s’y attendait, il lui tendit quelque chose d’emballer sous le nez. Sous l’odeur, elle comprit tout de suite ce que c’était. Du saumon fumé! Elle prit le paquet et le déballa aussitôt. Elle le coupa alors en deux et en tendis une moitié à Khör qui refusa, l’avisant qu’il venait d’avaler tout le reste des réserves, un peu gêner. Khaos revint vers la table avec son gobelet, en tendant un autre à la Chamanka et ne se gênant pas pour lui chiper un morceau de saumon, bien plus pour la taquiner qu’autre chose. Klâsh, lui, réapparus avec quelques instruments de musiques dans les bras, tendant un tambour à Vayrinn qui le pris aussitôt afin de caressé le cuir et donner quelques petit coups dessus afin de voir s’il sonnait à son goût.

-Aimez-vous la musique?

Demanda finalement la Chamanka à l’intention des mercenaires. Elle espérait bien, car ils comptaient sans doute en jouer une bonne partie de la nuit. Sans attendre, Klâsh commença un rythme étant de loin toujours le plus enjoué du groupe, suivis de Kobalt. Ceux-ci jouèrent un moment, mais Vayrinn préféra ne pas les suivre tout de suite et plutôt ce sustenté puisqu’elle avait faim. Elle se fit quelques soins, pour rapporter son attention vers le Chef des Loups d’Acier.

-Pourquoi ce nom? Les Loups d’Acier? Vous venez d’où? Vous n’êtes pas originaire de Perle.

Elle ne vouvoyait pas, elle parlait de leur groupe en général. Après tout, cela l’intriguais depuis le début. Pourquoi un nom comme ça? Et puis, savoir d’où ils venaient pourrait tout de même peut-être lui être pratique pour le futur, qui sais ce qu’il adviendrait. Artek refit son apparition, poussant devant lui, sans brutalités aucune trois femmes qui semblaient terrorisée. Visiblement, elles avaient été battues et sans doute violé. Voir tous ces gens et surtout ces hommes ne devaient en rien les rassuré. Celui-çi avait sans doute tenté de les calmer, mais ne parlant pas très bien la langue commune, il avait sans doute préférée les trainer ici, ce qui n’avait fait probablement que les terrorisé d’avantage. Vayrinn se leva et s’approcha d’elles.

-N’ayez crainte. Vil’Poignard n’est plus vraiment… Enfin, vous pouvez aller voir si vous voulez. Personne ne vous touchera. Vous êtes même libre de partir tout de suite si vous voulez, mais avec le temps qu’il fait dehors…

Elle s’approcha de la table et ramassa un sac qu’elle leurs tendis.

-Tenez, avec ça, vous pourrez aller où vous désirez, mais il serait plus judicieux que vous quittiez demain à l’aube, lorsque l’orage sera calmer.

Un peu incertaine, l’une des femmes du trio, la plus âgé, pris la poche de cuir et compris rapidement ce que c’était. Elle jeta un bref regard incertain vers les cadavres, les Mercenaires et les Berserks, puis les remercia. Elles avaient donc choisi d’aller voir ce qui en était de Vil’Poignard comme si elles n'y croyaient pas alors que cette fois Khör choisi de les accompagnées puisqu’il parlait mieux qu’Artek. Celui-ci d’ailleurs se tourna vers sa Chef, lui mentionnant un peu où il les avait trouvés, tout comme lui indiquant ce grand bain comme il n’en avait jamais vue jusqu’à aujourd’hui. Cela amusa la Chamanka. C’était évident qu’elle en profiterait plus tard, mais pas maintenant. Bien que l’ambiance était plus détendu, Vayrinn voulais en savoir plus sur le groupe du mercenaire ainsi que sur lui. Elle n'étais donc visiblement pas la seule à vouloir en savoir plus, puisque les autres Berserks semblaient eux aussi attendre la réponse du mercenaire avec une certaine curiosité.
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Jeu 12 Jan 2017, 14:30
Il suivait calmement Ana alors qu’elle l’éloignait visiblement des berserks. Elle s’arrêta près des autres Loups d’Acier et lui fit signe de s’asseoir sur l’un des barils non entamés. Sans plus attendre, le jeune homme s’exécuta puis observa le chiffon d’un œil critique. Il détestait le moment où il fallait désinfecter les plaies. Certes, il aurait pu demander un coup de main à Vayrinn, qui, somme toute, aurait réglé le problème beaucoup plus rapidement, mais vu leur relation encore… erh… houleuse, il préférait s’abstenir de lui demander toute faveur inutile. Sans plus attendre, le semi-elfe roux avala sa coupole de vin en un seul trait, puis ramena son attention vers sa comparse qui esquissait un sourire amusé.

- Avoue que tu prends ton pied, actuellement… Fit-il avec un regard oblique, notant l’hilarité non dissimulée de la jeune femme.

- Oh tu n’as pas idée! Allez, trêve de plaisanteries, ne bouge plus maintenant.

Elle approcha le chiffon imbibé d’alcool de son visage, puis appuya sur la plaie. La sensation de brûlure intense se fit immédiatement ressentir et Bel esquissa une grimace alors qu’il avait l’impression que toutes ses terminaisons nerveuses étaient en feu!

- Oh la vache!! Putain de merde!! Jura-t-il ouvertement sous les gloussements d’Ana. Elle lui somma de rester tranquille, puis la douleur s’estompa. Le mercenaire poussa un soupir et fit un signe de main à Gavin. Va me remplir mon gobelet, Gav. J’en ai besoin si je ne veux pas faire la peau à Ana…

Cette dernière fronça les sourcils, puis appuya très fort sur la plaie afin de punir son chef qui osait être impertinent alors qu’elle s’occupait de lui. Le grognement que poussa le mercenaire fit glousser ses compagnons qui, somme toute, appréciaient la jeune femme pour son tempérament fougueux. Elle ne se fit d’ailleurs pas prier pour lui faire ouvertement des remontrances, ce qui l’incita à lever les yeux au ciel en guise d’exaspération. Gavin lui tendit une coupe pleine et le semi-elfe se contenta de lui faire un très léger mouvement de la tête en guise de remerciement. Il fit ensuite glisser son regard doré sur la pièce et constata avec surprise que leurs alliés barbares ne figuraient plus sur la liste des invités. Où étaient-ils passés? Avaient-ils décidé de quitter pour rejoindre les leurs, comme ça, en pleine nuit? Non pas qu’il était en droit de savoir quoi que ce soit, mais… il était curieux? Cain était un peu plus loin, en train de discuter avec deux autres Loups d’Acier : Lance et Malcolm, les jumeaux du groupe. Ils avaient surement vu quelques choses puisqu’ils semblaient se tenir près de l’entrée de la pièce depuis tout à l’heure.

**[Cain, Lance, Malcom] Dites, vous avez vu la bande de berserks qui étaient avec nous? Ils ont quitté ou quoi? **

Évidemment, ils n’avaient aucune idée de ce qu’était un « berserk », mais aucun d’entre eux ne releva à ce niveau.

**[Beltram] Ils sont sortis, ouais. Ils ont emmené Vil’Poignard avec eux avec un immense pieu de bois. Je crois qu’ils vont lui faire sa fête, fit la voix de Cain. Par contre, si tu veux mon avis, je doute qu’ils foutent le camp ce soir… Ils avaient l’air beaucoup trop heureux de s’amuser avec le traître. Et puis, ils ont trouvé plein de bouffe… **

Mais qu’est-ce qu’ils allaient faire avec ce bougre? En fait, il commençait à en avoir une vague idée, maintenant qu’il y réfléchissait un peu plus…

**[Cain, Lance, Malcom] Allez voir ce qui se passe. On ne sait pas trop à quoi s’attendre avec eux. Je ne veux prendre aucune chance. **

Il vit ses compagnons hocher de la tête en sa direction, puis s’éloigner dans le grand hall dans le but d’aller jeter un coup d’œil à ce que tramaient leurs compagnons improvisés. Une claque fusa soudainement, frappant le chef des Loups d’Acier derrière la tête, le sortant brusquement de sa rêverie. Il cligna des yeux à quelques reprises, puis jeta un regard un peu incrédule à Ana qui le toisait de ses iris turquoise.

- Tu m’écoutes quand je te parle?! Je disais que ta plaie est propre maintenant. Et elle n’est pas trop profonde, donc tu n’auras pas besoin de points de suture…

- Ah… Merci Ana. Pardon, je demandais à Cain et les jumeaux d’aller voir ce que tramaient les berserks, dehors…

Elle le fixa un instant, ne sachant visiblement pas ce qu’était un berserk, même si elle comprenait bien qu’il s’agissait de leurs compagnons imposés.

- Pourquoi t’être allié à cette sauvage, d’ailleurs? Faut-il que je te rappelle qu’elle a tué Jace? Ça ne compte pas pour toi?

- Bien sûr que si, soupira-t-il en pinçant l’arête de son nez entre ses yeux d’un air irrité… et tentant de chasser le mal de tête qui commençait à tambouriner ses tempes. Je n’oublie pas Jace, t’inquiète. Mais parfois, il faut prendre la totalité des éléments en considération pour prendre une bonne décision, Ana. Il ne faut pas oublier que c’est nous qui avons mené l’assaut en premier. Au final, elle s’est défendue. J’aurais fait pareil et toi aussi. Le véritable coupable, c’est Vil’Poignard, garde ça en tête. Et crois-moi, je crois qu’il paie assez actuellement… De plus, c’est grâce à eux si j’ai pu sortir de ce merdier. Ouais, je sais, on aurait pu s’arranger tout seul, on l’a fait si souvent. Mais il y a eu moins de dégâts avec leur intervention. Ça compte pour quelque chose aussi.

La jeune femme fit la moue. Elle savait qu’il avait raison, bien que ce fut difficile à admettre. Elle vint s’installer à ses côtés quelques instants, puis prit la coupe qu’il tenait entre ses mains pour boire quelques gorgées de vin.

- De plus, penses au pognon qu’on s’est fait! Si ça ce n’est pas une bonne nouvelle, je ne vois pas ce qui pourrait l’être!

Il la poussa gentiment de son épaule, puis elle esquissa enfin un sourire. Elle aimait le fric, autant que lui. Il reprit son gobelet, puis tourna le regard alors que Cain, Malcom et Lance revenaient vers lui, les traits un peu plus livides. Que se passait-il? Les sourcils froncés, le chef de la bande se leva à leur venue, rapidement imité par Ana. Les berserks firent leur entrée à leur tour au même moment où Cain se penchait à son oreille pour lui faire un compte rendu de ce qu’il avait vu. Quoi?! Ils avaient empalé le mec par le cul et l’avaient laissé là, afin qu’il crève lentement? Bon… Il ne pouvait pas dire que Günter ne méritait pas une mort lente et douloureuse, bien au contraire, mais… c’était extrême comme méthode, quand même. Il voyait soudainement ces berserks d’un nouvel œil… plus… barbare. Du moins, ils ne blaguaient pas avec leurs ennemis! Il allait devoir s’assurer d’être dans les bonnes grâces de Vayrinn s’il ne voulait pas un jour risquer de subir un châtiment similaire… D’ailleurs, en parlant de la jeune femme, cette dernière arrivait en sa direction, gobelet à la main. Le semi-elfe fit signe à ses hommes de s’éloigner et de festoyer. Tout était encore sous contrôle pour l’instant.

Bel s’éloigna des barils laissant la place aux guerriers sauvages puis décida de s’approcher de la table remplie de victuailles. Il agrippa un quignon de pain sur lequel il déposa un gros morceau de fromage. Il prit une croquée de son casse-croûte alors que ses hommes buvaient, mangeaient et riaient, quand soudain, il sentit un regard se poser sur lui. Tournant légèrement la tête, il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et constata que Vayrinn se tenait plus loin, avec l’une de ses créatures lupines qui semblaient le fusiller du regard. Quoi? Il voulait son portrait, peut-être?! En guise de réponse à l’insistance de son expression mauvaise, le semi-elfe se contenta de hausser un sourcil en continuant de manger son quignon. Certes, ils avaient des méthodes rustres et il ne fallait surtout pas les sous-estimer… mais de là à en avoir réellement peur? Nan. C’était peut-être de l’inconscience de sa part, en fait…

Ils parlaient dans un dialecte inconnu, mais il comprit qu’il était clairement au centre de la conversation. Ou du moins, sa bande entière l’était. Leurs tronches ne revenaient pas au grand chacal ou quoi? En fait, il s’en foutait un peu. Si ça se trouvait, toute cette histoire serait terminée au petit matin et ils reprendraient la route en direction d’Opale. Ils n’avaient pas de QG à proprement dit, mais ils possédaient plusieurs caches bien gardées où ils entreposaient leurs fortunes et leurs effets. « Ne jamais mettre tous ses œufs dans le même panier… » lui avait déjà dit la matrone de l’orphelinat. C’était bien le seul conseil de la religieuse qu’il avait réellement pris en considération dans sa vie! De plus, ils fréquentaient plusieurs établissements (toujours les mêmes), tout dépendant du pays où ils se trouvaient, alors ils avaient – malgré tout – quelques points d’ancrage pour se poser quelque temps.

Son ex-codétenue esquissa un sourire alors que leurs regards se croisèrent et Bel répondit naturellement de la même façon. Visiblement, la créature à ses côtés n’apprécia pas ce simple échange, car il frappa la table devant lui avec force. Oh là, on se calme, la boule de poils! Il n’y avait rien de bien méchant dans l’air! Pas de quoi en faire un drame… Poussant un soupir un peu exaspéré, le mercenaire se retourna pour leur faire dos, puis se pencha sur la table pour se saisir d’une cuisse de poulet. Il croqua dans le morceau de viande – maintenant froid – avec appétit. Bon sang, toute cette aventure l’avait affamé! Malgré tout, son mal de crâne tambourinait toujours dans sa tête, signe distinct de sa fatigue et probablement résultat des signaux de douleur que son corps lui envoyait. Après tout, il s’était pris une belle rincé aujourd’hui, sans compter l’entaille qu’il avait au visage et qui chauffait toujours un peu… Bien qu’il n’en avait cure.

Un autre barbare entra dans la pièce, des sacs bien remplis dans chaque main. Il se dirigea fièrement en direction de sa chef, puis laissa tomber ses paquetages qui émirent le doux tintement de l’or. Le bruit fort agréable monta aux oreilles du chef qui glissa instinctivement le regard vers l’objet de sa convoitise. Certes, leur butin était plus gros, mais toutes les piécettes étaient importantes… BAH, il devait oublier ça. Il n’avait très certainement pas envie de se coltiner un gros pieu dans le derrière comme Vil’Poignard. Il avait sa fierté ET tenait à la vie. Il fit signe à ses hommes de laisser couler la situation, il était de toute façon trop crevé pour essayer de soutirer ce magnifique magot aux berserks. Encore heureux qu’ils n’aient pas réclamé une portion de SON fric, ce pourquoi il se serait battu bec et ongles. Le nouveau venu annonça – dans un langage commun sommaire – qu’il avait trouvé l’emplacement des cuisines et invita tous les convives présents (toute race confondue) à aller y jeter un coup d’œil. Quatre des hommes de Beltram affichèrent des sourires entendus, puis détalèrent dans les couloirs pour aller y jeter un coup d’œil. Ces mecs étaient des goinfres… mais ils méritaient bien de s’amuser un peu. Une fois son morceau de poulet terminé, Bel jeta l’os, puis s’attarda sur un morceau de saucisson qu’il agrippa afin d’éviter que le berserk convoiteux devant lui ne s’en empare à sa place. Il en coupa une rondelle avec son poignard et avala le morceau avec voracité avant de se diriger vers Ana pour partager avec elle. Elle accepta le casse-croûte d’emblée et Bel en profita pour attraper la coupe de la jeune femme pour la vider en une gorgée.

C’est alors que la voix de Vayrinn retentit, attirant l’attention des mercenaires. La musique? Ouais, ils étaient plutôt fans. Surtout les chansons à boire en fait. Quelques Loups d’Acier étaient doués avec les instruments, surtout Cain qui jouait du lutte avec doigté, ce qui attirait souvent l’attention des filles (à son plus grand plaisir). Sans plus attendre (et probablement poussé par la mine encourageante des mercenaires), les berserks se mirent à jouer une mélodie plutôt enjouée, essentiellement composée de tam-tams et de tambours. L’ambiance fut rapidement à la fête! Bon… ça n’aidait en rien le mal de crâne de Bel, mais il se garda bien de partager cette information, ne désirant absolument pas ruiner le moment. C’est alors qu’il nota que son ancienne captive se détachait des siens pour se rendre jusqu’à la tablée. Il récupéra son morceau de saucisson (du moins, ce qu’il en restait… Ana pouvait être porc quand elle voulait…) puis alla à sa rencontre. Il se coupa une rondelle d’un air nonchalant et l’enfourna dans sa bouche alors qu’il réfléchissait à la question qu’elle venait de lui poser.

- C’est une assez longue histoire. En fait, il faut savoir qu’à l’origine, nous n’étions que cinq. Moi, Ana, Cain, Ashton et Seth; les deux derniers ne sont pas présents ce soir, ils sont en missions ailleurs, fit-il tranquillement en pointant avec son poignard ceux qui avaient répondu à l’appel. Nous avons grandi ensemble, dans un orphelinat à Opale. Il faut comprendre que nous n’avons jamais eu de famille, ni de port d’attache. Nous étions que des sales mômes sans intérêt pour la communauté qui, somme toute, dénigre les faibles et les femmes, entre autres. Typique d’Opale… Personne n’a jamais voulu de nous, pas même la matrone de l’orphelinat où on vivait. Avez-vous la moindre idée de ce que c’est que de se sentir rejeté de tout le monde? Bref, on est devenu très rapidement soudé. Comme une famille, comme des frères et sœur. La matrone disait souvent que nous étions aussi mesquins qu’une bande de loups affamés, puisque nous chapardions régulièrement ce qu’on ne pouvait avoir et on préférait nettement s’amuser que travailler pour apprendre des boulots nazes et bidons. On était expert pour se mettre les pieds dans les plats et je dois admettre que, lorsque nous étions tous ensemble, nous avions l’impression que la terre était à nos pieds. L’idée de meute – de famille – nous plaisait et tout est parti de là. L’acier fait référence au service militaire qu’on nous a imposé à moi et aux gars, mais aussi à ma capacité à pouvoir contrôler le métal. Je suis naturellement devenu leur chef. J’ai des aptitudes, il faut croire.

Avant même que Vayrinn ne puisse dire quoi que ce soit en lien avec son récit, un autre barbare fit son entrée, poussant devant lui trois jeunes femmes apeurées. Oh chouette! Des femmes! Ça manquait cruellement à cette soirée! Mais à voir l’air minable qu’elles tiraient, il comprit rapidement qu’il ne s’agissait pas de simples filles de joie aux mœurs légères : c’étaient des prisonnières. Probablement de bonnes filles qui avaient eu le malheur de croiser la route de Vil’Poignard et de ses mécréants. Le genre de filles à avoir subi des viols à répétitions. Meh. Bel et ses hommes n’abusaient pas des femmes en détresse, elles n’avaient donc rien à craindre d’eux. La chef des berserks leur adressa la parole, leur assurant qu’elles n’avaient plus rien à craindre, puis agrippa l’un des gros sacs pour leur remettre, dans un geste généreux. T-tout ça?! Était-ce vraiment nécessaire de leur donner une aussi grande quantité?! Il n’était pas contre l’idée de partager un peu avec elles, mais une somme aussi faramineuse… C’était du gaspillage! Il détourna rapidement le regard, préférant vivre dans le déni plutôt que de voir ces inconnues se tirer avec autant de fric.

L’un des berserks s’adressa dans sa langue à sa patronne et Bel put la voir esquisser un sourire. Peu importe ce dont il en retournait, visiblement, ça lui plaisait! Le rouquin toussota pour reprendre contenance et récupéra son gobelet de tout à l’heure qu’il alla remplir de vin. Il prit de grandes gorgées, puis revint s’installer, appuyé sur la table, aux côtés de Vayrinn. Il coupa une nouvelle rondelle épaisse du saucisson poivré et la tendit à la jeune femme qui l’accepta.

- Alors. Vous disiez tout à l’heure que vous n’êtes ni d’origine enkiev, ni irianienne. Votre peuple, il vient d’où alors? Au-delà des mers?

Il guetta sa réaction, scrutant ses traits volontaires, mais tout de même harmonieux, de ses iris teintés d’or fondu. Elle avait cette expression impassible qui était si difficile à déchiffrer, lui qui avait pourtant tant de facilité à décoder les gens, normalement. Il en conclut qu’elle ne voulait pas donner l’emplacement de sa colonie ou de ses origines. Elle se méfiait de lui, ce qui était – somme toute – compréhensible vu le déroulement de la journée. Il lui donna une nouvelle rondelle de saucisson et enfourna le dernier morceau dans sa bouche. Il le mâchonna un instant, puis avala une grosse gorgée de vin.

- D’accord, une autre question alors. Vous m’avez dit être une chamanka, est-ce bien ça? Ça implique quoi, aux yeux de votre peuple? Une sorte de reine? De magicienne? Un peu de tout? Est-ce que vous pouvez tous vous transformer en créature lupine, comme les autres qui vous accompagnent? Je crois que vous m’aviez dit que vous possédiez le totem d’un ours…

Il écouta ses propos avec intérêt, étant tout de même content d’en apprendre davantage sur ce peuple qui, jusqu’à présent, n’existait pas à ses yeux. Bien qu’ils semblaient primitifs aux premiers abords, le semi-elfe comprit rapidement que les berserks avaient simplement un mode de vie totalement différent des peuples enkievs. Ils ne semblaient pas posséder de faux semblants puisque, depuis le début, il n’avait senti aucun mensonge ni aucune supercherie émanant de la bouche des gens qui l’entouraient. Ils semblaient être d’une franchise à toute épreuve, trait qu’il pouvait très bien apprécier.

La soirée se déroula sous un air de fête. Les berserks s’avéraient être du type qui savait s’amuser! La musique jouait bon-train et à un moment donné, Gavin grimpa même sur une chaise pour scander une chanson à boire connue de tous les mercenaires. Le genre populaire au milieu des tavernes. Ils chantaient avec joie, Beltram inclus, levant leurs coupes et leurs verres en guise d’approbation. Le vin descendait drôlement vite et monta tranquillement à la tête des enkievs, ce qui contribua à la bonne humeur générale. Le festin avait considérablement diminué, mais il resterait tout de même de quoi se sustenter le lendemain matin. Malgré l’esprit embrumé par l’alcool, le rouquin remarqua que les barbares étaient autrement moins avancés qu’eux. Peut-être était-ce dû au fait qu’ils consommaient généralement des boissons hautement plus fortes? Ou alors ils possédaient une résistance naturellement à l’ivresse… Malgré tout, ils semblaient beaucoup plus détendus que plus tôt. Dans un coin de la pièce, deux mercenaires et deux berserks avaient attaché un cadavre sur un mur et jouaient au lancer du poignard. Cette petite partie un peu morbide – vue de l’extérieur – semblait toutefois les amuser plus que tout. Dans un autre coin, Cain était assis à l’une des extrémités de la table et jouait avec une dague devant certains comparses, plantant la pointe de sa lame entre chacun de ses doigts le plus rapidement possible sans se blesser.

Beltram, pour sa part, s’était installé au sol, près des barils, avec Gavin, Malcom, et Lance. Ils s’amusaient à un jeu de dés qui impliquait, visiblement, une partie de l’or qu’ils s’étaient partagé. Ils s’amusaient visiblement beaucoup, vu les grands éclats de rire qui émanaient d’eux par moment. Le chef des Loups d’acier tendit sa main gantée vers son gobelet et porta ce dernier à ses lèvres. Il avala de grandes lampées – il ne goûtait plus rien, à ce stade – puis passa près de s’étouffer à cause d’un éclat de rire. La chance n’était visiblement pas du côté de Lance!

- Attends, attends! C’est à moi! S’écria-t-il hilare. Allez, soit pas couillon! Donne-moi ces foutus dés, Lance! Malcom agrippa le poignet de son jumeau et Bel s’empressa de lui arracher les cinq dés des mains. Il secoua sa main, puis fit rouler les petits cubes au sol. Rapidement, il leva les bras en l’air en guise de victoire et ils s’écrièrent tous devant le résultat. OHHHH!! Quatre fois six et un cinq! Dans ta gueule, Lance!! Bon sang, j’ai la chance des dieux ce soir! Tu me dois un tiers de ton fric!

Le perdant de cette joute amicale bougonna d’un air mauvais et somma rapidement son patron de lui accorder une revanche. Ce qu’il pouvait être mauvais perdant!

- Naaaaaaaaaan... Ça te ferait trop plaisir! Faites une autre partie sans moi, je dois aller pisser de toute façon.

Il vida son gobelet en quelques gorgées, puis déposa celui-ci au sol beaucoup plus durement que voulu. Il se releva en chancelant, mais réussit à se retenir en s’accotant sur un baril presque vide. Ses copains éclatèrent de rire et il ne put s’empêcher de se joindre à eux. Après quelques instants, il reprit contenance, puis sorti de la pièce principale pour s’engouffrer dans le hall. Il traversa ce dernier en sifflotant, puis poussa la grande porte qui menait à l’extérieur. L’averse continuait à l’extérieur avec intensité. Visiblement, les dieux n’avaient pas envie de calmer le tout! Beltram était complètement engourdi par l’alcool et il s’en foutait bien de se faire détremper. Il s’arrêta dehors un instant, laissant la pluie s’écraser sur ses cheveux roux, puis nota la scène grotesque composée de Vil’Poigard, empalé par le cul. Il était mort depuis un petit moment maintenant… C’était répugnant.

- Eh bien… On peut dire que toi, tu en as pris pour ton argent…

Un sourire soudain se glissa sur ses lèvres. Haussant les épaules, il s’approcha de l’immense pieu enfoncé au sol, puis défit sa braguette. Il se soulagea à la base des vestiges de son ancien employeur en sifflotant joyeusement. Une fois sa vessie vidée, il replaça ses vêtements convenablement – s’assurant que sa braguette était bien refermée – pour tourna les talons en rigolant, revenant dans le grand hall d’entrée. Il se dirigea à nouveau vers la pièce principale quand un escalier sur sa gauche attira son attention. Tiens… Il y avait un deuxième étage. Et s’il allait y jeter un coup d’œil? De toute façon, son mal de tête était revenu et les bruits des tambours incessants commençaient à l’accentuer un peu trop. Il tourna finalement vers la gauche, puis gravit l’escalier en prenant bien la peine de se tenir à la rampe, histoire d’éviter de rater une marche vu son état d’ivresse.

Une fois à l’étage, il erra à travers les couloirs, les mains dans les poches, et jetant un coup d’œil aux différentes pièces. Les meubles avaient été renversés et les tiroirs ouverts, puis vidés. Visiblement, les berserks s’étaient fait une joie de tout fouiller! Son errance le mena jusqu’à la chambre des maîtres qui devait être habitée par Vil’Poignard. Il jeta un coup d’œil, notant la richesse du mobilier non sans un sifflement d’admiration. Le bougre avait du goût, il devait l’admettre! Le rouquin traversa la pièce, puis s’attarda sur les grandes portes vitrées qui menaient au balcon. Il ouvrit le loquet puis s’aventura sur ce dernier, malgré l’averse intense. La vue était sublime, si on oubliait le pogo humain qui trônait devant le fort. Beltram se surprit d’ailleurs à penser qu’il aurait bien aimé posséder une piaule du genre pour lui et ses hommes. Un genre de port d’attache uniquement à eux. En même temps… Il aimait également sa liberté totale. Il resta là un petit moment, appuyé sur la rambarde, laissant la pluie plaquer ses cheveux et ses vêtements à son corps. C’était tranquille et la fraîcheur de l’extérieur atténuait son mal de bloc toujours présent. Au bout d’un moment, il tourna les talons, puis rentra dans la chambre, laissant les portes ouvertes derrière lui. Une porte sur la droite attira son attention. Il l’ouvrit pour constater qu’une grande baignoire cuivrée s’y trouvait, entourée d’œuvres d’art et de décorations beaucoup trop riches pour un type comme Günter.

- La vache! Il était vraiment plein aux as, ce con! S’écria-t-il malgré lui, vu la somptuosité de la pièce.

Du mouvement se fit sentir derrière lui et Bel fit volteface, non sans chanceler un peu, vu l’alcool qu’il avait dans le sang. Son regard doré se posa sur Vayrinn qui, visiblement, était venue aussi jeter un coup d’œil à l’étage. Il enfourna à nouveau ses mains dans ses poches, puis esquissa un sourire.

- Je ne suis pas le seul à être curieux, visiblement. Ou bien vous êtes comme moi et le tapage en bas vous fou un mal de crâne pas possible? L’étage était très tranquille. Seul le bruit de la pluie torrentielle se faisait entendre ainsi que la mélodie des festivités plutôt lointaine. Le mercenaire nota que la chef berserk était toujours revêtue de son manteau bleu marin aux ourlets dorés, et sur lequel la silhouette d’une tête de loup était dessinée. Bon, le morceau de vêtement était taché et un peu amoché, mais il s’en foutait. Il pourrait le nettoyer et le réparer sans problème. Vous savez que votre tenue est limite indécente? Il désigna du menton le fait que le manteau reposait simplement sur ses épaules, ouvert à l’avant. Bon, j’avoue que je ne m’en plaindrai pas… Mais si vous voulez, je suis certain que vous trouverez de quoi de plus approprier pour vous vêtir, ici. Ou l’indécence vous est bien égale?

Un sourire en coin trônait sur ses lèvres. Ils se tenaient à chaque bout de la pièce, se jaugeant du regard. Lui les mains dans les poches, un air un peu guignol au visage…
Anonymous
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Ven 13 Jan 2017, 02:36
Quelques un des Berserks, avec l’aide de mercenaires volontaires c’étaient contenté de ramassé et d’entassé quelques corps qui se trouvait un peu dans leurs chemin, un peu plus loin, question de ne pas avoir à les enjambés, ou plutôt, tout simplement ne pas s’écrasé mollement sur le sol lorsque l’alcool ferait bien son chemin dans leur système durant la soirée. Vayrinn quant à elle observait Khaos qui, malgré lui, semblait maintenant discuté avec un mercenaire, ce qui l’amusa un peu. D’ailleurs, celui-çi devait avoir commencé à lui parler plus que le contraire. Peut-être que cela le détendrais un peu. Il n’avait jamais vraiment été désireux de ce mêlé aux humains.

Alors qu’elle était un peu plonger dans ses pensées tout en observant la tabler afin d’y prendre, cette fois, une cuisse de porc qu’elle arracha aisément du corps de l’animal cuit, elle avisa la silhouette de Beltram se rapprocher d’elle. Ils étaient tous sensiblement sur la même longueur d’ondes. Nourriture et alcool. C’était bien une base essentielles aux yeux des Berserks, ou si tel n’étais pas le cas, elle n’en était pas loin assurément. Elle délaissa de son regard les trouvailles dans les mains du mercenaire pour le remonté à son visage, le plongeant dans ses yeux. Son regard était étrange, il ressemblait un peu au leur, bien que la teinte en était moins poignante et que ses iris étaient de loin plus humains. Cela lui fit pensée un tantinet à Ryan et elle préféra chasser cet idiot de ses pensées pour ce soir.

Beltram lui donna un coup de main sans le savoir, alors qu’il commença son récit, répondant à sa question précédente, question qu’il n’avait pas réellement eu la chance de répondre, étant donné l’arrivé des trois pauvres femmes entre temps. D’ailleurs, celles-ci étaient revenue, mais avait quitté la présence de la fête et des cadavres pour, semblait-il, aller aux cuisines. Elles semblaient pourtant heureuses, comme si la vie leur souriait enfin. Vayrinn en était bien satisfaite, bien que quelques peu indifférente il fallait l’avouer. Certes, les siens pouvaient être durs, voir barbare pour la majorité, mais ils avaient certaines valeurs plus encré que la société qu’ils visitaient, notamment cet attachement pour l’or et cette sorte de guerre silencieuse des sexes. Elle ne savait trop comment qualifier tout ceci encore. La Chef des Berserk avait-elle donné cette somme sans y songer? Oui et non. Elle savait qu’elle achèterait leur silence quand à ce qu’elles verraient ce soir, quand aux bonnes paroles, cela, selon elle, ne s’achetais pas.

Quant au Chef des Loups d’Acier et son histoire, elle c’était appuyer contre la table, écoutant ses propos avec grand intérêt tout en croquant tantôt dans la cuisse de porc, tantôt prenant une gorgée de son gobelet. Après tout, Vayrinn adorait toute les histoires. Sa grande curiosité en étant pour quelque chose, elle aimait aussi apprendre de tous et chacun. Elle était loin de se douter pourtant de la profondeur de la signification de leur nom et cela n’était que des plus… Charmant pour elle. Cela expliquait bien alors cette façon qu’ils avaient d’être soudés. Ce n’était pas quelque chose qu’elle avait eu l’occasion de remarquer depuis qu’elle avait quitté les Territoires Interdis depuis le tout début. Cela ne se comptait que sur les doigts d’une seule main, même. Il était donc agréable, d’une certaine façon de voir ce genre de comportement chez les autres aussi. Cela n’était pas en lien avec l’obéissance, les lois ou un Ordres ou tous cherchaient le meilleur. Ils avaient un lien étroit qui les rendait, comme elle avait pu le remarquer, plutôt éfficace.

Lorsqu’il mentionna le Royaume d’Opale, elle laissa échapper une brève grimace. De tous les Royaumes visité, Opale était celui qui l’avait sincèrement dégoûté et qu’elle ne se ferait pas prier pour mettre à feu et à sang si l’occasion réelle se présentais : Ce qu’elle doutait fort bien étant donné ses desseins dans un futur plus rapproché. Ils avaient même quitté le Royaume plus tôt que prévue, en vue de sa trop grande irritation sur certaine façon de fonctionner et surtout de pensée de la majorité de son peuple, notamment sur les femmes, bien entendu. Elle ne fut que plus dégoûter encore de réalisé à quel point les orphelins étaient laissé à eux-mêmes la majorité du temps. Cela la peinait même légèrement. Vayrinn avait toujours eu un attachement particulier pour les orphelins de sa colonie et même toute race confondu, maintenant qu’elle avait voyagé. Peut-être était-ce parce-qu’elle avait perdu ses parents plutôt jeune, peut-être était-ce simplement son côté protecteur, voir même maternel qui ressortait rapidement en elle. Elle n’avait jamais réellement pris la peine d’investigué à ce sujet.

Le mot ‘’matrone’’ lui échappais un peu, mais elle en vint à la conclusion qu’il devait parler de la femme qui les surveillaient. Elle n’avait jamais croisé d’orphelina et une chance, bien entendu. Sans doute alors aurait-il fallu qu’elle se retienne de ne pas tous les sortir de ces murs et d’amener ces enfants avec elle. Encore une fois, cela n’aurait pas été des plus judicieux en vue de ses plans. Elle eut un bref soupir et pris une autre gorgée. Le bon côté de toute son histoire, c’était qu’il était maintenant à la tête d’un groupe de mercenaire à ne pas trop sous-estimer, avec une quantité d’hommes et de femme plutôt important. Ce qui était tout de même intéressant en soit. Après tout, c’était très certainement le genre de détail qui ne lui échappait pas et c’était bel et bien sans doute le genre d’alliance possible qu’elle pourrait rechercher, mais lui faisait-elle confiance? S’il l’or était si alléchant, alors une traitrise de sa part pour une somme pouvait être une possibilité, tant qu’au fait de payer une personne ou un groupe, elle n’en était pas convaincu, du tout. Sincèrement, le cas de Beltram lui causait problème. Ce soir ils buvaient ensemble, peut-être que leur rencontre futures seraient bien différente, pour de l’or.

Alors que celui-ci l’avait temporairement quitté pour remplir de nouveau son verre, Vayrinn en profita pour observer le déroulement de la soirée. Tout le monde semblait de bonne humeur. Les deux groupes bien distincts se mêlaient bien ensemble, ce qui avait au moins le bon côté de ne laissé aucune tension en tant que tel planer en ces lieux. Lorsque le mercenaire revint à ses côtés, il coupa un morceau de saucisse et lui tendit. Elle pris bien entendu le morceau volontiers, ne se souvenant pas d’avoir déjà goûter à ce type de préparation. Elle senti la nourriture avec une certaine forme de curiosité et recula la tête vivement. L’odeur de poivre lui avait presque brûlé les narines. Toutefois, elle choisit tout de même de le manger. Le goût était acceptable, mais elle se demandait pourquoi avoir autant gâché la saveur naturelle de la viande avec autant d’épices, cela ne voulait que signifier que c’était pour masquer ce petit goût qu’elle sentait sur sa langue. La viande était moins fraiche, mais tout à fait comestible. Elle prit une gorgée de son gobelet qu’elle finit par terminer alors que Beltram lui posais une question.

Il lui avait certes déjà demandé d’où elle venait, mais il semblait que sa réponses de plus tôt n’avait fait que l’intrigué d’avantage. Elle pouvait tout de même le comprendre un peu, mais elle ne considérait toujours pas l’idée de lui dévoiler l’endroit où sa colonie demeurait pour les mêmes raisons que plus tôt. Bien qu’elle sente qu’il n’avait aucune arrière-pensée ou malice dans ses questionnements, il restait tout de même qu’elle devait pensée au futur des siens et surtout à leur sécurité. Cela ne resterait bien pas un secret éternellement. Très peu de personnes, hors Berserks savaient où se trouvait la colonie, mais elle préférait tout de même, pour l’heure, ne pas le partager. Elle n’avait pas besoin de perdre encore d’autres Berserks pour de mauvais jugements. Elle se contenta donc de lui faire un bref sourire, signe qu’elle préférait tout simplement omettre cette information, plutôt que de lui mentir inutilement.

Entre temps, Khaos c’était rapprocher. Sans doute avait-il sentie cette légère impression en Vayrinn et voulant s’assuré que tout était toujours sur contrôle. Il fut cependant plus subtile que plus tôt, en lui apportant un autre gobelet remplis jusqu’au rebord. Il jeta un bref regard aux deux chefs et se contenta de l’attardé quelque peu sur la Berserk avant de continuer sa route pour aller rejoindre les jeux d’alcool improviser, non loin. Beltram quand à lui avait semblé comprendre le message silencieux et entreprit de lui poser d’autres questions. Cette fois, elle choisit bien d’y répondre.

-Chamanka est tout simplement un terme plus féminin pour identifier ce que vous appelez Chaman dans votre langue. Dans ma colonie, c’est une pratique centré sur la médiation entre les miens et les esprits de la nature ou les âmes du gibier, les morts du clan, les âmes des enfants à naître, les âmes des malades à éclairer pour revenir… Les Dieux que nous prions, etc.

Après tout, il devait sans doute avoir entendu parlé un peu de tout ceci même s’Il n’avait visiblement pas le pied dans tout ça. Elle prit une pause afin de prendre une gorgée tout en laissant son regard coulée sur la salle, puis continua, rapportant celui-ci sur Beltram.

-Ne deviens pas Chamanka qui veut. Nous devons avoir certaines aptitudes dès l’enfance, si ce n’est même qu’à la naissance pour cela… Et ce n’est pas automatiquement relié avec le rôle de Chef, bien que ce soit mon cas...

Elle ne comptait cependant pas s’éternisé sur ce genre de détails. Pas la peine de préciser à son ancien kidnappeur à quel point elle pouvait être importante aux yeux des siens, rien que par ce rôle de chamanka, lui préciser alors ce qu’elle était réellement en mesure de faire, en plus, ne l’intéressait pas vraiment.

-Nous pouvons en effet tous nous transformé. Ceux ayant des caractéristique lupine comme tu as pu le remarquer ont donc le totem loup. Dans mon cas, ayant le totem ours, je te laisse donc imaginer…

Elle pouvait bien le laissé imaginer un peu. Puisqu’alors il ne semblait pas avoir remarqué au début du combat l’apparence frappante de Kobalt sous la forme de son totem ours. Il fallait dire aussi qu’avec la mêler, il avait rejoint une autre pièce et avait fini par revenir à leur vue sous son apparence humanoïde. Il était cependant évident que d’autres mercenaires avaient dû le remarquer. Après tout, un ours, ça se remarquais tout de même. C’était sans doute pourquoi la question de celui-ci l’avait autant amusé et qu’elle préférait le laissé sur sa faim.

Sinon, la soirée avançait bien. Les deux Chefs respectifs c’étaient finalement séparé pour profiter un peu de la fête eux aussi. Il allait sans dire qu’ils avaient encore beaucoup à dire, mais cela pouvait bien attendre. L’ambiance autour était suffisante pour les convaincre, du moins temporairement. Quelques mercenaires avaient choisi de se joindre à l’élaboration de la musique, ce qui fut légèrement amusant au début, alors que Vayrinn observait les deux groupes s’entendre sur quelques notes, échangeant même certains conseils. Nourriture, alcool et rire, sans compter parfois quelques éclats par ci par là étaient au rendez-vous. Ne pouvant s’empêcher de veiller sur les siens, elle préférait les observés de loin tout en ayant entreprit de dessiner quelque chose sur les deux bannières renversé plus tôt de Vil’Poignard avec rien de plus simple que du sang des victimes qu’elle avait placé dans un bol juste à côté. C’était le signe de leur colonie qu’elle comptait bien afficher, signe qu’elle n’avait aucun problème à revendiquer ce carnage, sachant très bien que les mercenaires ne le feraient sans doute pas. N’importe qu’elle personne ayant un tantinet de jugeote comprendrais bien que ce massacre n’avait sans doute pas été gratuit puisque malgré tout le caïd devait sans doute être connu, ne serait-ce que des autorités de Perle et donc, de l’Empire. Rares alors sauraient comprendre ce signe, mais cela ne saurait, encore une fois, bien tardé car il saurait ce faire de plus en plus présent. Le but ici était tout simplement de démontrer le danger potentiel qu’ils pouvaient engendrer si on les contrariais.

Alors qu’elle songeait à tout ceci malgré l’alcool qui, bien que moins fort, finissait tout de même par faire son chemin à la quantité qu’elle avait bu depuis le début, des mains se posèrent devant ses yeux alors qu’on la tira vers l’arrière, non sans la retenir tout de même afin qu’elle ne tombe pas. Par réflexe bien entendu, elle apporta l’une de ses mains contre le bras du Berserk afin de se retenir, non sans sortir agilement une dague qu’elle plaça pointe bien appuyer contre la gorge de celui-ci. S’étirant malgré tout, forçant la Berserk qui réalisais qui était le coupable à baisser son arme, il déposa un baiser sur son crâne et la relâcha, lui offrant de nouveau un gobelet. Elle avisa d’ailleurs le siens pour remarquer qu’il était vide. Elle prit donc celui que lui offrait Khaos et le cogna contre le sien avant d’en boire une bonne partie.

- Ec-tse’uq euq ej siaref snas iot , iom-sid. ( Qu’est-ce que je ferais sans toi, dis-moi. )

Fit-elle tout en appuyant sa tête vers l’arrière, contre lui.

« Tnemelbaborp al emêm esohc euq ut siaf ne ec tnemom , fuas snas loocla.» ( Probablement la même chose que tu fais en ce moment, sauf sans alcool. )

Avait-il répondu, amusé. Il était plutôt perspicace. Cela arracha un rire à la chamanka qui se redressa pour vider d’une traite son verre, puis se lever d’un bon de sa chaise.

- Srola ej siorc li’uq tuaf reidémer à al noitautis . sneiV. ( Alors je crois qu’il faut remédier à la situation. Viens. )

Elle se dirigea déjà vers les barils, avisant les joueurs au sol avec une certaine curiosité. Elle n’avait jamais joué à ce genre de jeu, mais les bases devaient être similaire à ce d’ont elle avait déjà joué. C’était simplement les petites choses cubiques, qui ne lui disaient strictement rien. Elle se pencha pour aviser et tituba un tantinet, déposant une main sur un baril tout de même suffisamment discrètement pour qu’on ne remarque rien. Pas qu’elle voulait le cacher non plus, mais bon. Comme si on comprenait un peu sa curiosité, ont lui expliqua un peu le jeu ainsi que les règles, puis, mentionnant les bourses de cuir qu’elle avait trouvé plutôt, ont lui précisa qu’elle aurait, si elle le désirait de quoi faire durer la partie. Elle leur offrit un sourire en coin. Elle ne se laisserait pas prendre si facilement tout de même. Bien qu’elle fût bonne joueuse en général, cette somme servirait à d’autres desseins plus importants.

-Vous êtes trop expérimenté, vous aurez tôt fait de me dépouillée.

De toute façon, cette somme appartenait au siens. Ils ne comptaient pas la divisé puisque ce genre de monnaie ne servait strictement à rien dans sa colonie, mais pour le futur cela leur serait bien pratique et ils comptaient donc accumuler et non dépensé bêtement sur des jeux. Elle tourna donc les talons non sans quelques râlements pour l’encouragée à revenir alors qu’elle enfonça son gobelet dans le liquide de l’un des barils, suivis par Khaos. Elle s’adossa un moment contre le mur afin d’observé encore un peu tout le monde, Khaos l’imitant systématiquement. Ont cria alors son nom. Elle tourna sa tête vers la direction où ont l’interpellait, curieuse, elle aperçue un Klâsh leur faire de grand signes afin d’approcher.

Les Berserks c’étaient rassemblé avec une certaine quantité de mercenaires autours de deux barils. Elle avisa les hommes de Beltram bien motivé à leur montrer eux aussi leur capacité à bien descendre l’alcool, ce qui bien entendu fit rire presque tous les Berserk, même Khaos, sauf Vayrinn qui se contentait de sourire. Les mercenaires gagèrent entre eux en combien d’hommes et de temps ils pourraient descendre leur barils, alors que les Berserks se contentaient d’attendre avec frénésie, surtout à l’idée de tout simplement boire comme des trous. Bien entendu, ont se moqua un peu d’eux, ce qui ne les dérangea aucunement. Ainsi donc, les premiers en place, une certaine attention fut porté sur la suite des évènements, au signal d’un des mercenaires, la musique commença alors, tout en suivant un rythme joyeux et rapide afin de donner une frénésie supplémentaire à la course qui commença de plus belle.

Lorsque ce fut le tour de Vayrinn, on avait appelé Beltram, mais celui-ci n’avait pas répondu à l’appel, alors un autre avait rapidement pris sa place afin de ne pas perdre la cadence, car les Berserks avaient une bonne avance. Le but était de se coucher sur le dos et bien entendu, grâce à un embout de cuir, boire le plus possible! Voilà qui était une bonne façon de donner une bonne gueule de bois à la grande majorité, si cela n’était pas déjà prévue dans leur horaire du lendemain matin. La Chef des Berserk put tenir la cadence et mettre de l’avance contre deux mercenaires avant de choisir de se faire remplacer par Klâsh. Elle en avait donc profité, une fois debout, pour mentionner à Khaos qu’elle comptait aller profiter un peu du bain et qu’elle reviendrait les rejoindre un peu plus tard. Bien entendu, celui-ci voulais se joindre à elle, sans doute dans tous les sens du terme. Elle refusa, prétextant qu’elle doutait fort qu’il est sincèrement besoin de la ‘’surveiller’’ pendant son bain, ici. Peu convaincu, il dû se plier à contre cœur à son argument lorsque Khör l’agrippa pour l’invité à boire, puisque c’était déjà son tours, Klâsh c’étant lamentablement étouffé à cause d’un fou rire. Le Berserk ours lui avait tout simplement jeté un bref regard, signe qu’il espérait vraiment qu’elle se détende et cesse de réfléchir un peu. Elle c’était contentée de déposer une main sur son épaule et de sourire.

Tournant finalement les talons, elle se dirigea vers l’autre salle et monta les escaliers, cherchant à se repéré à travers les lieux qu’elle n’avait pas encore visité afin de trouver ce fameux bain que lui avait venté l’un de ses compagnons plus tôt. Elle c’était un peu laissé guidé par sa curiosité des lieux, mais avait tôt fait de tomber sur la chambre qui, bien entendu, menait à cette salle de bain. La baignoire était pleine et propre. Sans doute Avait-on amené l’eau afin que ce Vil’poignard puisse se purifié plus tard en soirée après ses plans échoués. Elle la toucha du bout de ses doigts. Elle était fraiche maintenant, mais aucunement plus froide que l’eau du lac de plus tôt en journée. Si l’envie de prendre un bain était bien présente, c’était bien pour enlever tout ce sang sur son corps lui appartenant, ou pas. Elle avait aussi bien hâte d’enfiler ses propres vêtements que Khaos avait eu le temps de ramassé avant de se mettre sur sa piste. D’ailleurs, elle put repérer ceux-ci sur le sol, non loin de la baignoire, là où les avaient déposé Artek plus tôt. Elle s’empressa donc de déboutonner le manteau afin de le retiré.

Baissant alors le regard, elle avisa le reflet métallique de sa flasque, elle eut un bref sourire et s’étira pour la prendre en manquant de trébucher. Une fois penché, elle repéra un très léger courant d’air, semblant souffler sur sa main. Gardant cette position, elle leva les yeux devant elle pour y repéré rien de plus qu’un mur. Étrange. Curieuse, elle s’en approcha pour se pencher légèrement de nouveau, laissant glisser ses doigts sur ce qui, visiblement, semblait être une ouverture menant à une autre pièce. Elle entreprit bien aussitôt de se mettre à chercher une quelconque façon d’ouvrir ce passage, ce rappelant que la manivelle pouvait bien être n’importe quoi, mais rester tout prêt. Une pierre sur le mur? Sur le plancher? C’est en tapotant les parois, qu’elle sentie sa main finir par s’enfoncer, créant un déclic sonore et ouvrant légèrement le mur, qui était bien entendu une grande porte. L’ouvrant complètement, elle remarqua tout de suite que cela menait à une petite salle de rangement. Un peu déçue, elle fit tout de même quelques pas alors que la porte se ferma presque sur elle. Grâce à ses réflèxe, elle la bloqua de son pied, puis, mis un objet afin que celle-ci ne l’enferme pas. Sans doute y avait-il un moyen de remédier autrement de la situation de l’intérieur, mais elle n’appréciait pas trop le fait d’être enfermé de cette façon. Elle farfouilla donc à travers les coffres et les vêtements, pour remarquer que tout ceci cachait encore quelques choses d’intéressant. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle en retira une autre poche de cuir et selon le son qu’elle faisait… Décidément, ce Vil’Poignard avait de très bonnes finances. Tant mieux pour elle.

C’est une exclamation très près d’elle, dans la pièce juste à côté soit la salle de bain qui attira son attention, la faisant presque sursauter. Elle reconnut bien aussitôt la voix de Beltram. Elle sortit donc de la cache qu’elle laissa ouverte toujours grâce à l’objet bloquant la fermeture de la porte afin de continuer son investigation plus tard. Elle balança le sac non loin de ses vêtements, tout en déposant son regard sur le Chef des Loups d’Acier qui avait pris la parole et qui n’aurait sans doute pas omis de remarquer la nouvelle trouvaille de la Berserk qu’elle se contenta bien de réclamer sienne d’un regard. Tant pis si ses mercenaires n’avaient pas pensé à fouiner d’avantage.

Indécente? Elle arqua un sourcil. Après tout, il l’avait vue complètement nue une bonne partie de la journée, pourquoi soudainement devenait-elle indécente? Celui-ci la désigna du menton, baissant les yeux, elle eut un bref sourire, surtout avec son commentaire qui en suivis. Elle releva alors la tête vers lui et remarqua son air sans doute un peu embrouillé par l’alcool. Il n’avait plus cette tension de plus tôt non plus. Elle haussa les épaules alors qu’il fut suffisant pour que le manteau glisse sur le sol.

-Indécence… Ce mot m’échappe.

Et lui était totalement égal. Elle tourna donc les talons et fit quelques pas pour entrer dans l’eau du bain, non sans commencer à frotté sa peau avec un linge déjà préparé à cet effet alors que Beltram se tenait toujours de l’autre côté de la pièce, soit son entré, les mains dans les poches, un sourire en coin. Ils s’observèrent un moment, puis elle continua.

-Merci tout de même de t’en soucier, mais mon Béta m’a ramener mes vêtements. Tu sais, ceux que j’ai dû abandonner sur le bord du lac tôt ce matin.

C’était tout de même inutile selon elle de précisé plus qu’il ne le fallait, ils connaissaient bien tous les deux l’histoire. Elle les désigna même du menton afin qu’il remarque ses vêtements au sol si cela n’était pas déjà fait. Sur ces mots, elle s’adossa contre le bain, mais changea vite d’idée. Elle laissa une mine d’inconfort peindre son visage alors que son regard passa par-dessus son épaule pour rapporter celui-ci sur une de ses blessures au niveau de l’un de ses reins. Maintenant qu’elle était dans l’eau et que le sang décollait de sa peau, on pouvait voir une bonne ecchymose qui s’étendait de sa colonne vertébrale jusqu’à son flanc. Elle ne s’en était pas vraiment rendu compte avant, puisque la moitié de son corps était courbaturé et qu’elle ne c’était pas adossée de cette façon. La position inclinée de la baignoire avait eu raison du contact contre sa peau. Elle ramassa donc sa tignasse pour l’éloigné de la zone et déposa une main sur la blessure qui eut tôt fait de se résorbé, disparaissant alors en laissant place à sa peau d’un naturel légèrement basané. Elle continua alors de retirer la saleté tout en se découvrant quelques autres ecchymoses moins importantes.

-Ainsi donc, j’ai cru comprendre que les Loups d’Acier son beaucoup à l’or. Il est intéressant de voir comment de si petites choses peuvent crée autant de fascination chez certain...

Elle ne pensait pas réellement à sa mésaventure de la journée, mais à tout, complètement tout. Même si Khör lui avait dit de se détendre, visiblement, son cerveau lui, refusait bien malgré l’alcool. Elle passa ses mains sur son visage afin de le frotté. Retirant toute trace là aussi de sang sécher ainsi que de poussière et de terre. Elle avait tout de même été servie durant la journée. Trouvant que s’en était alors assez, puisque de toute façon l’eau n’était plus aussi claire qu’avant qu’elle n’y plonge, elle se leva et étira le bras tout en sortant du bain afin de prendre une serviette que lui avait tendue le mercenaire qu’elle enroula autour de sa poitrine. Elle se pencha ensuite pour ramassé ses vêtements et donc sa fiole, qu’elle avait complètement délaissé suite à la découverte du passage. Elle passa à côté de Beltram, le frôlant dans le cadre de porte où elle se permit de s’arrêter afin de le regarder de la tête au pied non sans un sourire en coin, puis passa dans la chambre et déposa ses vêtements sur le lit pour saisir sa fiole et en retirer le goulot afin d’en prendre quelques gorgée et pousser un soupir, s’entend enfin réellement quelque chose lui chauffé la gorge et pourtant monté le long de sa nuque. Elle tendit celle-ci au mercenaire avec un petit regard remplis de défit et attendit qu’il s’en saisisse avant de continuer tout en commença à enfiler ses vêtements. Il était attirant et le nié n’étais pas du tout son genre. Et il avait sans doute pu le comprendre. Il avait un peu la carrure et l’attitude qui lui plaisait bien chez les mâles en général, mais elle ne comptait pas s’envoyer en l’air avec lui. Même si ce genre d’activité aurait eu le mérite de lui changer réellement les idées. M’enfin, là était tout le problème. Elle ne désirait pas se changer les idées. Elle pensait bien trop au futur des siens.

-C’est pourquoi je ne vous fait pas confiance.

Elle espérait sans doute se tromper, mais elle ne se faisait pas la moindre illusion quant à eux. Poen lui avait très bien expliqué son boulot et elle avait eu amplement la chance de voir un peu comment tout ce beau petit monde fonctionnait. Elle ne savait même pas encore si elle pouvait avoir confiance en l’homme-loup. Alors les Loups d’Aciers… Rien dans tout ce qu’elle avait vu n’avait fait en sorte de lui apprendre à être moins méfiante envers eux. Et si Beltram lui mentais, elle le saurait. Elle savait bien que les activités des mercenaires étaient leur gagne-pain. Cela ne l’offusquait pas. C’était tout simplement un problème en soit. Du moins pour elle. En vue de ce qu’elle était et de ce qu’elle serait. Les Berserks avaient trop à perdre et elle ne pouvait se permettre de jouer les insouciantes. Elle avait le futur d’une colonie sur les épaules après tout et dans les mois futures, les Berserks ne se tiendraient plus seulement que dans l’ombre des forêts d’Enkidievs…

Elle termina d’enfiler ses vêtements ainsi que son plastron de cuir. Les attaches de celui-ci étaient cependant différentes qu’à l’accoutumé. Le tout était spécialement conçu pour s’enfiler rapidement, tout comme le contraire afin de facilité la tâche lors d’une transformation. Son interlocuteur pouvait donc voir qu’en effet, elle ne cherchait qu’en ses vêtements à protéger l’essentiel tout en ayant un maximum de capacité dans ses mouvements. Comme n’importe quel guerrier qui se respecte, mais qui doit seulement se dévêtir rapidement. Maintenant sa tâche terminée, elle s’assit tout bonnement sur l’un des coins du lit tout en reprenant sa fiole, ayant préalablement ignoré la réaction du mercenaire lorsqu’il eut but ne serait-ce qu’une gorgée, sans toutefois quitté son regard perçant de celui-ci, la tête légèrement incliner sur le côté.

-Vil’Poignard ne sera sans doute pas le dernier à mettre un prix sur ma tête et bien que vous ne soyez pas le seul groupe de mercenaire disponible, les chances qu’on fasse appel à vos services un jour ou l’autre sont tout de même bien possible.

Et se faire trahir la mettrais sans aucun doute en colère. Elle haussa les épaules et reprit une gorgée. Bon sang qu’il n’y avait rien de mieux que de l’alcool fait par les siens. Son regard avisait toujours avec un certain intérêt le Chef des Loups d’Acier. Malgré qu’elle imagine sans doute celui-ci acquiescé au début de ses propos, parce-qu’après tout, l’or, l’or et l’or… Elle doutait fort qu’il puisse comprendre la profondeur de ses songes. Des échos de rires parvinrent à ses fines oreilles à travers les escaliers et le couloir. Cela lui rappela bel et bien que tout le monde festoyait en bas et que Khaos devait sans doute tourner en rond pour se retenir de ne pas monter. Cela l’amusa intérieurement. Elle choisi donc de se lever, ne s'attendant pas réellement à une réponse de sa part. Il n'étais pas obligé de ce justifier. Elle lui avait tout simplement dit ce qu'elle pensait. Peut-être un peu à regret. Cela avait été plutôt amusant de taper sur des gens côtes à côtes.
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