Une nuit dans tes bras [pv Exaucée]

Déjà plus d’une semaine que le bal avait eu lieu. En temps normal, ce genre d’activité ne l’intéressait guère, mais ç’avait été l’occasion parfaite pour se rapprocher de Melittis. Du moins, une partie de lui voyait cela de cette façon, l’autre aurait préféré y aller avec quelqu’un d’autre, voir ne pas y aller du tout. Il n’en avait que faire de cette disciple, celle qui l’intéressait était cette écuyère, récemment devenue chevalière, qui passait de temps en temps à la tour et à qui il n’avait jamais osé adresser la parole. Mais apparemment, côté sentiment, il ne semblait pas du même avis que lui. En fait, pouvait-il vraiment en ressentir? Melittis était sans doute une parmi tant d’autres, comme l’avait été Iberis. En fait, tout ce qui l’intéressait était de prendre sans rien donner en retour. Jouer avec les sentiments des autres, c’était un jeu pour lui.

Décidant de se changer les idées, Florian longea les corridors du château d’Émeraude. Cette section, il la connaissait maintenant par coeur pour y être si souvent venu. Le soleil commençait lentement sa descente dans le ciel à peine nuageux et laisserait très bientôt place à la lune et aux étoiles. Il envoya un message télépathique à son amie de toujours pour l’informer de sa venue, histoire d’être sûr de ne pas la déranger, bien que cela fût rare. Normalement, elle était pratiquement toujours disponible pour le voir.

Ayant reçu une réponse positive, il continua tout simplement sa route. Cela faisait seulement quelques jours qu’il ne l’avait pas vu, mais il avait l’impression que cela faisait des semaines! Elle avait toujours été sa meilleure amie depuis qu’il était arrivé à la tour, et la seule qu’il avait su garder et en qui il avait confiance. Elle était comme une soeur pour lui, ils pouvaient tout se dire sans avoir peur d’être jugés par l’autre. Et plus important encore, il savait qu’il ne s’en prendrait jamais à elle.

Arrivé à la porte de ses appartements, le demi-elfe cogna deux petits coups avant d'entrer. Bien sûr, il l’avait averti par télépathie Exaucée qu’il viendrait la voir, sinon il ne se serait pas permis d'entrer ainsi. Elle devait sûrement l’attendre depuis un petit moment déjà.

«Ce n’est que moi», dit-il en refermant la porte et en la voyant arriver.

Il ne put s’empêcher de sourire en la voyant. Avec elle, il n’avait pas à se soucier de son comportement: il pouvait se permettre d’être, qui il était sans crainte.

«Comment vas-tu?», lui dit-il, heureux de la revoir en la serrant dans ses bras.