Green-eyed monster [Flashback G17, PV]

La jeune femme avait passé une excellente soirée. Non seulement parce qu'elle avait été loin de la tension du château, qu'elle avait bus un peu mais aussi et surtout parce qu'elle avait enfin réussi à percer le secret d'Hel. Amoureux ! Elle n'aurait jamais pensé que cela puisse arriver. Et encore mieux, de Janita ! La jeune femme sourit. Elle était réellement heureuse pour eux. C'était sur que la Sous-Cheffe des Chevaliers ne manquerait pas de tomber sous le charme de son meilleur ami.

Cependant maintenant se posait une question très importante. Qu'allait-elle trouver en rentrant chez elle. Elle en avait marre des disputes. Bien sur elle aimait Harry de tout son cœur. Mais elle avait aussi besoin d'être seule, de réfléchir, de s'amuser. Thaïs n'était pas faite pour vivre entourée. Elle faisait des efforts surhumain et son compagnon ne s'en rendait pas compte. Elle avait besoin de lui, de ses bras, de son réconfort, de sa compréhension et de son amour et elle lui apporterait la même chose en retour. Elle ne voulait pas de ses disputes incessante. Surtout qu'Harry était aussi têtu qu'elle et ne voulait rien entendre.

Alors qu'elle s’apprêtait à ouvrir la porte, la bonne humeur provoquée par l'alcool (bien qu'elle soit dessaoulée depuis longtemps) laissa place à une irrésistible envie de pleurer. Ça ne lui ressemblait pourtant pas. Comme elle s'y attendait, son compagnon était toujours debout. Mais contrairement elle ce qu'elle pensait, il se jeta dans ses bras. Surprise, elle lui rendit son étreinte, priant pour qu'il puisse aller se coucher en restant sur cette bonne note.

Mais c'était sans compter sur Harry qui se dégagea et pris l'air sérieux qu'elle lui connaissait. Celui qui voulait dire "Il faut qu'on parle".
L'hybride hocha affirmativement la tête. Quoi faire d'autre de toute façon ? Peut-être que cette fois serait la bonne ? Elle l'espérait en tout cas.

- Si tu veux bien me laisser commencer, je vais éclairer quelques points.


Elle lui tourna le dos pour aller s'asseoir sur un des fauteuils qui meublaient leur pièce à vivre et tapota la place à côté d'elle. Elle attendit qu'il vienne prêt d'elle pour commencer.

- J'aimerais que ceci soit la dernière fois que nous ayons cette discussion. Pourquoi t'inquiéter autant alors que tu sais pertinemment que je ne pourrait pas vivre sans toi ? Ça n'a aucun sens et j'en vraiment marre de tourner en rond. Qu'est-ce que tu attend de moi ? Simplement que l'on passe plus de temps ensemble ou alors est-ce que ton but et de m'enchaîner à cette maison ?

Elle hésiter entre exploser ou éclater en sanglot. Elle se sentait tiraillée entre deux part d'elle même sans savoir ce qu'elle devait faire. Et ses disputes n’arrangeaient rien.

-Tu me connais et tu sais que je suis malheureuse sans action, sans entraînement, sans voyage ! Alors dis moi ce que tu attend ? Que je sache enfin si je peux te le donner !

C'était la phrase de trop et elle ne pus s'empêcher de se serrer contre le torse de son compagnon en laissant les larmes couler. La fatigue et le stress avait finalement eus raison d'elle.

Un long silence pris la place de leurs échange. Thaïs ne comprenait pas ce que ressentait Harry. Elle ne connaissait pas la jalousie, elle n'arrivait pas à se représenter ce sentiment. Même quand il ne regardait que Shirel elle n'avait pas ressentit ça. Seulement de la tristesse et de la colère.
Bien sûr elle comprenait qu'Harry avait peur de la perdre. Mais elle n'était pas encore habituée à tout ça. Une maison, des enfants, une véritable relation. Ça lui avait fait (et ça lui faisait toujours) peur. Si elle avait accueilli Ian c'était en premier lieu parce qu'elle n'avait pas eus le choix. Bien entendu elle l'aimait ! C'était son fils, la chaire de sa chaire. Elle n'avait pas tenue 5 minutes après sa naissance avant d'exiger de le voir. Un instinct maternel qui l'avait effrayé parce qu'elle avait l'impression de ne plus être elle même.

Elle avait consacré sa vie à l'aventure, les missions dangereuse, les combats et l'Empire. Maintenant, elle devait jongler entre ça et sa vie de mère, qui bien que plus routinière n'en était pas moins fatigante.
Heureusement maintenant, il n'y avait plus qu'Azalée à qui il fallait porter une attention toute particulière. Les autres s'en sortaient très bien et le Maître-Magicien courait dans les bras de sa mère seulement quand il en ressentait le besoin. C'était un débrouillard.
D'ailleurs, elle partait à nouveau en mission, à son plus grand bonheur. Enfin elle repartait sur le champs de bataille. Elle était née pour ça, elle avait été entraînée pour ça et c'était une des seules choses qui la face se sentir réellement vivante. Alors quand elle devait rester sur la touche à regarder les autres faire, ça l'exaspérait au plus haut point.

Elle se redressa, regrettant maintenant d'avoir craqué. Encore une fois ce n'était pas elle. Elle adorait ce qu'elle vivait avec Harry. Mais cette amour avait le don de la rendre faible. Étais-ce l'alcool qu'elle avait consommé plus tôt qui la laissait aussi instable émotionnellement parlant ? Oui. En tout cas, elle allait le mettre sur le compte de l'alcool. C'était beaucoup plus simple.

A présent tout à fait remise, elle se leva et fit quelques pas dans la pièce. Elle espérait sincèrement que c'était la dernière fois qu'ils se disputaient. Elle faisait des efforts, il fallait qu'il le comprenne. Sinon, elle ferait ses valises et s'installerait dans son ancienne alvéole à la Forteresse, le temps qu'il comprenne. Espérons qu'elle n'aurait pas besoin d'aller jusque là.

- Tu sais quoi ? N'en reparlons plus. Plus jamais. A quoi bon s'inquiéter si nos inquiétudes sont infondées ?  Je ferais en sorte d'être plus présente. Mais tu sais, les enfants sont grands maintenant. Ils ont moins besoin de nous. Si un soir je travaille tard, il te serais possible de venir à mon bureau. Ou alors j'essaierai de ramener de la paperasse ici.

Elle ne savait pas quoi proposé pour le satisfaire. Mais il était tard et elle n'avait plus envie de réfléchir. Elle se dirigea vers leur chambre et lui fit signe de la suivre.

- Aller viens. Je pense qu'on a tout deux besoin d'une bonne dose de sommeil. Et ne t'inquiète plus. Tout ira bien.