Joueur.se




 
-29%
Le deal à ne pas rater :
DYSON V8 Origin – Aspirateur balai sans fil
269.99 € 379.99 €
Voir le deal

Une collaboration nécessaire (PV Beltram)

Invité
Mar 10 Jan 2017, 13:38
L'hiver étreignait désormais, non sans une pointe de douceur, les terres de Diamant. La neige tombait  recouvrant les terres d'un manteaux immaculé, mais la température s'avérait plus clémente que l'on aurait pût le craindre. Meïlhor c'était vêtit pour l'occasion de la large cape qu'elle avait dérobé à Jamère lors de leur première rencontre. A l'évocation de ce souvenir, elle ne pût réprimer un sourire. C'était il y a 8 ans, sa vie avait radicalement changé depuis lors. Désormais, elle était mère de deux enfants et vivait paisiblement avec son compagnon.

Pour l'heure, Meïlhor parcourait un village à la recherche d'un nobliaux qui c'était enfuis avec la mauvaise donzelle. Celle- ci était promise à un quelconque seigneur qui payait une véritable fortune pour recevoir la preuve que son honneur était vengé. La mercenaire c'était engagée dans ce contrat pour l’appât du gain, mais également car il ne la faisait quitter son foyer que bien peu de temps . Meïlhor ne s'éloignait  guère de la petite maisonnée, Jamère et elle avait un accord tacite : ils réalisaient chacun leurs tour un contrat, pendant que l'autre restait auprès de Jenna et Elend. Leur aînée allait désormais sur ses trois ans et son petit frère avait depuis peu fêté son deuxième automne. La vie menait bon train et la blonde ne c'était jamais sentie aussi heureuse. Elle appréciait toutefois retrouver les odeurs de la forêt et une certaine liberté d'action qu'elle ne pouvait avoir près de sa famille. Lorsqu'elle était présente Jenna et Elend la suivaient partout en balbutient tour à tour des maman à fendre le cœur. A dire vrai elle ne s'éloignaient d'eux qu'a grand effort de volonté et ne les confiait qu'à Jamère. Elle n'aurait jamais pris le risque même si infime soit-il, de les confier à la bonne garde d'un quelconque autre. Elle se faisait un devoir de les protéger, d'assurer leur sécurité à un tel point que cela était devenue un besoin vital.

Néanmoins, elle chassa bien vite ses angoisses de jeune mère. Son attention devait être entièrement dédié à son office. Ses deux proies, selon ses informations, avaient fait preuve de prudence. Ils se déplaçaient accompagné de malfrats engagés pour assurer leur protection. Ils avaient anticipés les remontrance dont ferait preuve le promis bafoué et  s'y était préparé. Les données que Meïlhor avait réussit à glaner provenait essentiellement d'un forgeron qui avait aperçut le  groupe de malandrin se réapprovisionner dans sa bourgade. Une douzaine de bandit et le couple d'amant maudit semblait-il. Seule l'affaire ne serait pas aisée, elle ne trouvait pas son pareil à l'arc, mais elle était loin d'être insensible au coups d’épées et aux flèches. Elle espérait que le groupe de bandits ne ferait pas preuve d'un excès de zèle. Elle comptait sur un supposé penchant prononcé pour l'alcool, qui œuvrait  souvent en sa faveur il fallait bien l'avouer, pour l'aider dans sa quête. La mercenaire prépara largement toutes sortes de poisons et remèdes qui pourrait lui être utile.elle prévoyait large pour être sure de pouvoir agir correctement en toute circonstances.  Elle s'arma également de divers poignards, dissimulé ici et là, de flèche et de son fidèle arc. Poison létal, s'attaquant au système nerveux,  paralysant, amnésiant,  antidotes aux plantes les plus utilisé qu'elle connaissait, concoctions coagulante... Ainsi, elle semblait prête à affronter toutes les situations. L'élaboration de ses potions lui prirent du temps et elle failli perdre la trace du petit groupe de sacripant. Toutefois elle les retrouva à la tombé de la nuit à l’orée de la forêt. Ils avaient visiblement  entreprit de monter leur campement à cet endroit. Meïlhor se dissimula dans les bosquets, effaçant ses traces, cherchant un moment propice pour sévir. Néanmoins celui-ci ne paraissait pas se profiler. Les malandrins semblait ne boire que de l'eau clair et était étonnamment bien organisé. La blonde avait repéré que plusieurs sentinelles étaient disséminé ça et là prête à réagir à la présence du moindre intrus.
Soudain, à proximité un bruit étrange éveilla son intérêt.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Dim 15 Jan 2017, 00:06
Diamant était l’un de ces pays qu’il aimait bien. Les gens y étaient généralement accueillants et vivaient essentiellement du dur labeur de la terre. Beltram était seul, ce qui était plutôt rare puisqu’il était le chef de sa bande. En fait, pour une des rares fois dans l’année, il avait accordé quelques jours de congés à ses hommes qui, somme toute, travaillaient toujours sans relâche. Le moral commençait à s’y faire ressentir, alors il avait cru bon leur donner une pause bien méritée. C’est alors qu’il relaxait tranquillement dans la salle à manger de l’auberge, au petit matin, qu’il entendit la rumeur : deux individus étaient recherchés pour cause de fuite. Un noble avait décidé de quitter les siens pour l’amour d’une damoiselle de mauvaise fréquentation. Cette dernière devait donner sa main à un riche seigneur qui n’accepta en rien que sa douce prenne la poudre d’escampette avec son amant. Dans toute sa haine et au vue de son amour propre bafouée, le demandeur exigea une preuve que sa vengeance avait été exécutée. Bref, il voulait leur mort, c’était aussi simple que ça! Une véritable « tragédie amoureuse » digne des romans savons qui faisaient rêver les dames un peu seules.

Bon… il était supposé être en congé et avait promit à Ana de bénéficier de leur séjour en Diamant pour relaxer et profiter un peu des environs. Toutefois, la somme proposée était vraiment alléchante… Seuls les dieux savaient à quel point il avait du mal à tourner le dos à un beau pactole de fric! Finalement, il avait répondu à l’appel et avait commencé son travail de quête d’informations. Il avait décidé de prendre le contrat en solo cette fois, simplement parce qu’il ne désirait pas ruiner les congés de ses hommes. De toute façon, l’or accumulé bénéficiait à toute la bande... L’aubergiste avait déjà entendu parler de ces gens et avait accepté de lui dire ce qu’il savait en échange de deux écus. La suite de l’investigation le mena à des marchands du centre-ville, puis immanquablement à un certain forgeron qui avait fait affaire avec le nobliau au moment où ce dernier avait décidé de se réapprovisionner. Le même détail avait été révélé par chacune de ses sources : les amants maudits avaient été vu la dernière fois avec un groupe de malfrats qu’ils avaient probablement engagés pour assurer leur protection. Voilà qui compliquait les choses.

En fait, Beltram s’était déjà battu seul contre plusieurs. Il avait déjà vécu de plus grosses batailles contre des ennemis franchement farouches. Vayrinn avait été une adversaire redoutable et depuis l’épisode où il avait combattu aux côtés des berserks, il y a un peu plus d’un mois, il était plus difficilement impressionnable niveau « adversaire ». C’était à la fois à son avantage ET à son désavantage : il avait cette tendance à garder davantage la tête froide, mais risquait de sous-estimer ses cibles qui, somme toute, pouvaient faire preuve d’une initiative inattendue. Mais en même temps... qu’est-ce qu’un gosse de riche et sa pimbèche bonne à marier pouvaient faire de si terrible? Limite, il devait se méfier davantage de leurs brigands, mais seuls les dieux savaient à quel point les brigands étaient chaotiques et n’étaient généralement pas réputés pour leur courage sans limite.

Bref, une fois les éléments réunis, le mercenaire put déterminer l’endroit approximatif où se situaient ses cibles. Il rassembla ses effets personnels composés de son sac de voyage, ses armes nombreuses, son armure de cuire et ses brassards renforcis de cuir clouté, puis se mit en route. Le chemin prit un certain temps, compte tenu qu’il se situait à une distance un peu trop éloignée de l’endroit désigné. Néanmoins, grâce à sa monture qu’il talonna un moment, il peut rattraper le précieux temps qu’il avait perdu. C’est à la tombée de la nuit qu’il arriva enfin en vue des lieux qu’on lui avait préalablement désignés.

Il était encore à bonne distance et c’était idéal de cette façon. Il voyait la forêt, au loin, en bas d’une colline. D’où il était, il pouvait percevoir un feu de joie et il crut repérer la silhouette d’une poignée d’hommes. Parfait! Ils étaient pile au bon endroit au moment prévu! Un sourire se dessina sur ses lèvres fines et Bel se jeta en bas de sa monture. Il laissa son étalon à bonne distance afin d’éviter que celui-ci ne se fasse repérer, le recouvra d’une couverture pour éviter qu’il n’ait trop froid, puis entreprit de se rapprocher de ses cibles. Heureusement pour lui, il y avait dans cette vallée plusieurs bosquets d’arbres et plusieurs buissons enneigés qui pouvaient l’aider à progresser de façon inaperçue. Ainsi, il lui fut aisé de rapetisser la distance entre lui et les brigands, entre autres, grâce à ce talent inné qu’il possédait de se mouvoir en pleine nature avec aisance, ce qui lui venait de la portion elfique de son sang.

Le semi-elfe roux s’arrêta au pied d’un arbre et songea un instant à faire disparaître la trace de ses pas dans la neige. Bah… ça ne valait pas la peine : même s’il agitait une branche pour tout effacer, cela resterait évident que quelqu’un était passé par là en plus de confirmer la théorie que cet individu cherchait à passer inaperçu. Bon… De toute façon, il neigeait et le tout allait recouvrir rapidement ses traces. Sans plus attendre, le jeune homme de 25 ans agrippa les branches du conifère devant lui et grimpa en hauteur afin d’avoir une meilleure vision d’ensemble tout en étant dissimulé par les branches chargées d’épines. Il s’installa sur son perchoir improvisé, puis porta son regard doré sur la scène. Hmmmm… Ce serait visiblement plus compliqué qu’il ne l’avait préalablement cru. Certes, il n’avait absolument pas peur de se prendre seul contre un groupe d’individus, mais là… ils étaient particulièrement nombreux. Il était peut-être téméraire, mais pas forcément con non plus.

Si au départ il avait cru que ses cibles auraient fait la fête – surtout que les brigands étaient généralement portés vers la bouteille – il fut particulièrement déçu de constater qu’un calme plat régnait au milieu du campement. Quoi? Pas de débauche? Pas d’alcool? Pas de rires imbéciles poussés par des esprits embrumés? C’était quoi ces brigands de merde?! Ils avaient un standard à respecter, non? Ce n’était franchement pas à quoi il s’attendait… Plusieurs sentinelles s’étaient postées tout autour du périmètre afin d’assurer une sécurité presque impeccable sur le nobliau et sa pimbèche. Bon sang, ils avaient dû être payés chers pour accepter de se poster là sans fléchir malgré le froid!

Beltram poussa un soupir, repoussant par le fait même avec son souffle blanchi par le froid une mèche rebelle rousse qui était tombée sur son visage. Il allait devoir se creuser les méninges pour réussir ce coup seul. Il y avait plusieurs tentes là-bas… l’une d’entre elle devait renfermer les deux amants… Le mercenaire étendit ses sens afin de sonder son environnement quand il se raidit rapidement. Il sentait une présence à proximité, de son côté du campement. Il n’était pas seul! Qui était-ce?! Un éclaireur envoyé par les brigands? Le chef des Loups d’Acier fronça ses sourcils, puis éloigna son regard de ses cibles pour scruter les environs. Ses iris dorés scrutaient la neige environnante à la recherche de traces de pas autres que les siennes. La neige qui tombait maintenant allègrement du ciel compliquait les choses, masquant sa vision et recouvrant rapidement le sol de son nouveau manteau blanc.

C’est alors qu’un craquement se fit entendre : très furtif, à peine perceptible pour une personne qui n’y portait pas attention. Or, puisque Bel était sur le qui-vive, il put percevoir ce bruit qui signifiait clairement la présence d’un individu indésirable. Lentement, il descendit de son perchoir sans faire de bruit, puis remarqua une silhouette plutôt délicate, juste de l’autre côté du tronc du sapin où il se trouvait. Sans plus attendre, il se jeta sur celle-ci et l’agrippa sans ménagement. Il la plaqua contre le bois du conifère, puis dégaina l’une de ses dagues qui trônaient à sa ceinture pour venir la plaquer sur sa gorge. Si la jeune femme devant lui sembla être surprise pendant un bref instant, l’effet fut de courte durée. Un coup de genou fulgurant le heurta dans l’entre-jambe, le faisant immédiatement plier en deux. Bel grimaça de douleur et toussota un peu avant de se faire jeter au sol, dans la neige poudreuse, sur le dos. Oh bon sang! Le coup qu’on lui avait porté était bas, et ce n’était pas qu’au sens figuré! Malgré tout, il n’avait pas dit son dernier mot! Du revers de la main, il frappa le creux du coude de la personne qui le maintenait solidement sur le dos au sol afin de faire plier son bras et profita du fait que son adversaire était déstabilisé pour la frapper à l’abdomen et la repousser loin de lui. Ignorant la douleur toujours lancinante de son entre-jambe, le semi-elfe roux se releva puis dégaina son épée, faisant face à une femme qui, visiblement, était déterminée à ne pas s’en laisser imposer.

- Visiblement, les brigands de nos jours ne sont plus ce qu’ils étaient, fit-il à son intention, à voix basse, un sourire en coin. Ils vous ont payé combien pour que vous décidiez de ne pas dormir ni festoyer à cette heure tardive? Ajouta-t-il en désignant le campement d’un bref mouvement de tête. Moi qui croyait à une prime facile et ennuyante, vous venez de redonner un intérêt soudain à la chose!

Toutefois, à la regarder, un doute grandissait au fond de lui : était-elle réellement une hors-la-loi engagée par les deux amants? Si tel était le cas, pourquoi ne les avait-elle pas encore alertés?
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Mar 17 Jan 2017, 15:23
Meïlhor n'y pipa mot. Avant qu'elle n'ai pût comprendre quoi que ce fut, un badaud la plaquait déjà contre le conifère qui la dissimilait naguère. Le scélérat la menaçait d'une dague placé sur sa gorge. La blonde avait comme une désagréable impression de déjà vu. Enceinte de Jenna, a'élys l'avait déjà accueilli de la sorte. Elle ne s'y laisserait pas prendre une nouvelle fois. Un coup leste et agile qui, bien qu'il fût bas il fallait l'avouer, la libéra du contact indésirable de l'intrus. Le malandrin, avec l'aide bien heureuse de Meilhor, termina sa course laborieuse dans la neige. Elle le tenait au sol, un bras sur l’omoplate du bandit, cherchant de l'autre main une dague qui dans la position désagréable où se trouvait la rubienne, était des plus difficile à atteindre. Elle n'avait guère l'habitude de maintenir ainsi ses proies et la faible corpulence de la jeune femme ne l'aidait pas vraiment
Sa récente victime toussait et gémissait. Il devait se taire,  sous peine de rameuter tout les bandits environnant. La correction de la jeune femme, lui  ferait sans doute  passer l'envie de se comporter ainsi. Le discernement semblait être une denrée rare par les temps qui couraient. A quoi bon attaquer tout et tout le monde sans même savoir à qui l'on s'en prenait? Amateur. Être un malfrat n'excusait pas un manque d'éducation flagrant.
Frapper d'abord et réfléchir ensuite, le genre de devise qui irritait profondément la mercenaire. Néanmoins, l'homme parut bien vite se ressaisir et frappa le bras qui le retenait, profitant lâchement de l'effet de surprise occasionné, pour frapper la blonde à l'abdomen et ainsi l'éloigner de lui. La douleur irradiait son estomac, mais  l'orgueil est un baume antalgique des plus efficace. Vexé de s'être ainsi fait dupé la mercenaire reléguait la douleur au second plan. Avec célérité elle saisit son arc et mis en joue le scélérat. La flèche était bien sur enduite d'un poison létal. L'homme la tenait également à bonne distance la menaçant cette fois de son épée.

- Visiblement, les brigands de nos jours ne sont plus ce qu’ils étaient. Ils vous ont payé combien pour que vous décidiez de ne pas dormir ni festoyer à cette heure tardive? Moi qui croyait à une prime facile et ennuyante, vous venez de redonner un intérêt soudain à la chose!

Il s'exprimait à voix basse, au moins n'avait il pas hurlé ses propos, l'accomplissement du contrat n'était peut être pas voué à l’échec après tout. Meïlhor le détailla plus sérieusement. Il devait être un brin plus âgée qu'elle. De carrure tout à fait respectable, une taille haute, des épaules bien dessiné qui laissait pensé une musculature prononcé. Elle ne put retenir un maigre sourire. Elle en avait fait plié de bien plus impressionnant. Jamère. Bien sur dans ce cas précis elle avait un atout de taille de son côté, l'amour inconditionnel que lui portait son compagnon. Mais cela elle ne l'aurait avoué pour rien au monde.
L'heure n'était pas à pareille pensé, elle devait se concentrer.
Des oreilles d'elfes se dessinaient timidement, mais sa stature laissait supposer qu'il devait être un sang mêlé, tout comme elle, peut être cet état de fait lui serait utile plus tard.
La vêture du malandrin était d’excellente facture, ses armes semblait de bon ouvrage. Il venait lui même d'avouer ne pas faire partie de la bande chargé de protéger les amants maudits. Il devait être un mercenaire ou un assassin supposait la jeune femme. Elle pourrait peut être s'en faire un allié ponctuel, après tout lui aussi devait avoir à cœur de remporter l'alléchante récompense.

« - Crétin. Observe donc davantage, ai-je vraiment l'air d'un vagabond ? On ne t'a donc pas apprit à réfléchir avant d'agir ? Par chance,  ces idiots ne semble pas nous avoir entendu. »

Meïlhor sifflait sa réponse d'une voix basse et l'agrémenta d'un vague signe de tête vers le petit groupe de malfrat, sans néanmoins quitter l'homme des yeux.

« Tu peux m'attaquer à nouveau comme tu vient de le faire, si bon te semble, mais sache que je suis une excellente archère, si tu t'y amuse tu n'en sortira pas indemne. »

Elle non plus probablement, mais l'idée était là. Clairement énoncé et sans détours, à lui de voir à présent. Elle afficha un air carnassier. Il s'amusait apparemment de la situation et il était à la vérité loin d'être le seul. Elle exultait et se sentait vivante d'une manière qu 'elle ne connaissait que dans ce genre de situation.

«  - mercenaire ou assassin je présume. On ne reconnaît plus l'une des siens ? »

Le raillait ainsi aurait pût être malvenue, mais Meïlhor n'en avait cure, il l'avait irrité par son manque de manière. Elle était des plus rancunière comme à l’accoutumé. Toutefois, seul l'un et l'autre aurait sans doutes des difficultés inutile à remplir ce fameux contrat. Ensemble néanmoins ils avaient toutes leurs chances. L'homme semblait être à son aise au corps à corps, alors qu'elle excellait à distance. Une collaboration pourrait sans doute leur être salutaire à tout deux.

«  J'ai nom Meïlhor, mercenaire de mon état. Je présume que tout comme moi, tu es là pour le contrat. Ils sont nombreux. Une collaboration te siérait-elle ? Nous partagerions la récompense en deux part égale, cela te convient -il ? En outre, je suis certaine de pouvoir neutraliser plus de scélérat que toi »

La dernière phrase de Meïlhor lui arracha un sourire franc, voilà qui n'était rien de moins qu'un défit. Elle tenait toujours en joue le roux et attendait sa réponse avant de prendre la décision de lui accorder ou non une certaine dose de confiance. Meïlhor était de nature prudente, paranoïaque même dirait certain et elle ne dérogerait pas à la règle pour l'heure.


Dernière édition par Meïlhor le Jeu 26 Jan 2017, 05:19, édité 2 fois
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Lun 23 Jan 2017, 14:03
Elle tendait la corde de son arc en sa direction, le détaillant d’un regard courroucé. Bel gardait son sourire en coin et scruta sa silhouette élancée de la tête aux pieds. Elle avait un visage aux traits doux et au teint laiteux ponctué d’une légère nuance rosée, vu le froid hivernal. Elle possédait de longs cheveux blond cendré, de grands yeux presque nacrés et de timides oreilles pointues qui témoignaient – par elles seules – de ses ascendances elfiques. Elle était franchement belle, il ne pouvait faire autrement que de l’admettre. En fait, l’ensemble de sa personne laissait entendre à une damoiselle délicate qui donnait naturellement envie qu’on la protège. Toutefois, Bel n’était pas idiot : il avait vu avec quelle fougue elle avait riposté à son assaut. Elle incarnait parfaitement une expression qu’il avait déjà entendue : « Même les plus belles roses possèdent des épines acérées. » Bref, il ne fallait pas se laisser avoir par son joli minois…

Son interlocutrice s’adressa enfin à lui. En fait, elle en profita plutôt pour l’invectiver sur le comportement qu’il avait adopté un peu plus tôt à son égard. Bon, il ne pouvait lui en vouloir pour ça, mais… venait-elle réellement de le traiter de crétin?! Elle avait du mordant, la petite! C’était presque mignon; comme un chaton furieux! Bel se contenta de sourire, un peu amusé, puis secoua doucement sa tête. Il devait faire attention à ne pas baisser sa garde, à ne pas se laisser berner par les apparences. D’un bref mouvement de la tête, la jeune femme indiqua la présence des brigands, puis le menaça de le canarder de flèches s’il osait tenter la moindre action contre elle. Pendant un bref instant, il jeta un regard avisé vers la pointe du projectile dirigé contre lui. Elles étaient faites en quoi, les têtes de ses flèches? La grande majorité d’entre elles – qu’on retrouvait sur le marché – étaient constituées d’un alliage d’acier mordant… Douce ironie. Il pouvait très certainement s’amuser avec ça, compte tenu de son pouvoir… Mais il se ravisa. S’il pouvait ne pas avoir cette nouvelle venue sur le dos en plus de tous les autres, ce serait fort apprécié.

- Mercenaire, répondit-il tout bas afin de faire comprendre ses intentions. Vous savez, notre travail comporte des gens de toutes sortes. Même les plus insoupçonnés… Alors bonne chance pour reconnaître un autre mercenaire dès le premier regard. Bien que vous sembliez vous targuer de cette faculté…

Il haussa un sourcil et la gracia d’un nouveau sourire. Sérieusement, elle pensait l’intimider, c’est ça? Néanmoins, il aimait la fougue dont elle faisait preuve et son caractère presque bouillonnant était plaisant. Elle n’avait pas froid aux yeux et c’était ce genre de comportement qui était le plus recherché dans le milieu. Elle se présenta donc sous le nom de Meïlhor et lui suggéra d’effectuer une alliance afin de maximiser leurs chances de réussite, et donc, de partager l’or. Bleh… partager le fric… ça ne lui faisait franchement pas plaisir, mais elle avait raison sur un point : seul, il aurait du mal à atteindre les deux amants. Mieux valait un demi-pactole d’écus que rien du tout, pas vrai? Le rouquin tiqua toutefois aux derniers propos prononcés par la jolie fille. Quoi? Elle le défiait? Les sourcils froncés, le mercenaire scruta les traits de Meïlhor et nota le sourire franc qu’elle lui balança. Ouais, elle le défiait bel et bien… Voilà qui était un drôle de retournement de situation! Le rouquin esquissa un sourire à son tour, puis se détendit, rangeant son épée. Elle le tenait toujours en joug, mais visiblement, il n’en avait cure.

- Vous êtes pleine de surprises, Meïlhor, fit-il en ricanant un peu. Vous me prenez au dépourvu. J’accepte votre petit jeu. Toutefois, pour me permettre de m’associer à vous, il faudrait déjà que vous baissiez votre arme. Oh et il me faudrait votre parole que vous n’avez pas l’intention de me doubler dès que nous aurons terminé cette besogne… On m’a déjà fait le coup de me retirer ma prime au dernier moment et je n’ai absolument pas l’intention que ça se reproduise…

Au bout d’un petit moment, la guerrière abaissa son arme. Bon, il n’était pas dupe : il savait bien qu’elle devait avoir plus d’un tour dans sa manche au cas où les choses déraperaient. Il hocha de la tête lorsqu’elle donna sa parole. Elle disait la vérité, il pouvait le savoir assurément.

- Je vous donne également ma parole que je ne vous ferai pas de coups fourrés. Mon nom est Beltram des Loups d’Acier, au fait. J’accepte notre association momentanée. De toute façon, à voir la tronche des mecs qui gardent l’endroit, je doute que nous soyons tombés sur de simples débutants…

En parlant de leurs adversaires : l’une des sentinelles effectuait une ronde et s’avança en leur direction. Bel leva une main pour indiquer silencieusement à Meïlhor l’homme du camp adversaire qui avançait lentement en leur direction, puis le mercenaire roux alla se caler derrière de gros bosquets enneigés. Si sa cachette temporaire semblait plutôt sommaire, elle fit néanmoins le travail, lui évitant d’attirer l’attention du brigand qui passait son chemin. Le semi-elfe roux resta figé un instant, s’assurant que la sentinelle était suffisamment loin pour éviter qu’elle ne l’entende bouger, puis opta pour une position accroupie, revenant auprès de Meïlhor.

- Je ne sais pas si vous avez eu le temps de jeter un regard plus approfondi sur la situation, mais je n’ai pas réussi à déterminer dans quelle tente se trouvaient les tourtereaux. Souffla-t-il tout bas à l’intention de sa compagne du moment. Idéalement, pour les forcer à sortir, il faudrait que nous puissions créer une diversion…

Étirant le cou, le chef des Loups d’Acier nota quelques lampes à huile qui trônaient ici et là afin d’éclairer les recoins plus sombres du campement. Voilà qui pourrait faire amplement l’affaire… Mais pour manipuler l’une de ces lampes avec son don, il allait avoir besoin de se rapprocher… Beltram ramena son regard doré vers Meïlhor, puis esquissa un sourire. Visiblement, il avait une idée en tête.

- Je peux créer un incendie grâce à ces lampes à l’huile, fit-il en désignant les objets en question. Il me suffirait d’en fracasser une ou deux sur la charrette en bois, un peu à l’écart, et ce serait suffisant pour détourner l’attention des brigands pour un petit moment. Toutefois… J’ai besoin de me frayer un chemin jusqu’à elles pour pouvoir agir… Il faudrait créer une brèche dans le périmètre de surveillance des sentinelles afin que je puisse passer sans me faire voir. Je vois que vous semblez plutôt douée avec les armes à distance. Pensez-vous pouvoir me refiler un coup de main à ce niveau? Une fois que je serai dans le périmètre du campement, je vais avoir besoin vos talents pour couvrir mes arrières… Il se passa une main dans les cheveux. Il évaluait ses chances de réussite et il estima qu’il allait devoir être très prudent pour éviter de se faire voir… Ça et il aurait besoin d’une bonne dose de chance. Le sapin derrière vous me permettait d’avoir une bonne vue d’ensemble sans me faire voir. Ce serait une bonne position pour vous. Hum… Quelle est la portée de vos flèches? Histoire que je sache si vous serez aptes de me couvrir en tout temps…

Il planta son regard dans les yeux nacrés de Meïlhor. Il espérait qu’elle ne tenterait rien contre lui, autrement, il allait remuer ciel et terre simplement pour la retrouver et la faire payer pour son affront… Après tout, il allait mettre son cul en danger simplement pour partager sa prime avec elle…
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Jeu 02 Fév 2017, 11:31
- Vous êtes pleine de surprises, Meïlhor. Vous me prenez au dépourvu. J’accepte votre petit jeu. Toutefois, pour me permettre de m’associer à vous, il faudrait déjà que vous baissiez votre arme. Oh et il me faudrait votre parole que vous n’avez pas l’intention de me doubler dès que nous aurons terminé cette besogne… On m’a déjà fait le coup de me retirer ma prime au dernier moment et je n’ai absolument pas l’intention que ça se reproduise…


La réponse du mercenaire amusa Meïlhor. Ainsi acceptait-il son défi. Voilà qui ravissait la jeune femme. Il faisait toutefois montre d'une certaine prudence, bien naturelle compte tenu de l'environnement où ils évoluaient tout deux. C'était sans doute d'ailleurs en partie cela qui lui avait permit de rester en vie jusqu'à présent. Tout du moins, pour Meïlhor cela était vrai. Elle devait sa survie à son sens accru du doute en tout et tout le monde, hormis en son compagnon et leurs enfants bien sûr.
La blonde ne put retenir un sourire narquois. Ainsi, son interlocuteur la trouvait pleine de surprise. À cette remarque l'image de Jamère à nouveau s'imposa à elle, il était un maître tout à fait remarquable dans ce domaine. Il avait de nouvelles lubies plus régulièrement que Meïlhor se sentait excédée, c'était donc bien peu dire. Elle se demandait même si le côté mélodramatique de Jamère serait l'un trait de caractère  de l'un de leurs enfants. Si tel était le cas les dîners en famille risquaient d'être des plus mouvementés. Elle s'en amusa une nouvelle fois intérieurement. La jeune mère avait une certaine hâte que ses enfants grandissent pour être en mesure de déterminer quels traits de personnalité domineraient chez eux. La mercenaire se rabroua, elle ne devait pas avoir de telles pensées en pareille condition, il était nécessaire qu'elle reste concentrée.
Elle tergiversa donc quelques instants sur les dires de son interlocuteur. L'half-elf semblait être digne du peu de confiance qu'elle était disposée à lui donner. Elle daigna donc baisser son arc en restant néanmoins sur ses gardes. La prudence était de mise en tout temps. Toutefois, trahir le jeune homme aurait été une bassesse que Meilhor n'aurait jamais réalisé il en allait de son honneur. Un honneur de mercenaire certes, mais tout de même, le bafouer aurait été indigne d'elle. C'était elle qui avait proposé cet arrangement de fortune après tout, aussi tiendrait-elle parole.  

- "Vous n'êtes donc pas assez idiot pour vous faire berner une deuxième fois. Qui l'aurait crut …"

Le charmant sourire qu'affichait Meïlhor était plein de malice. Son interlocuteur semblait apprécier les jeux d'esprit et cela la ravissait,  en étant elle même friante. Il était assez rare que les inconnus passent outre ses apparences de poupée fragile et la considèrent comme potentiellement dangereuse. Toutefois, cela semblait être le cas du demi elfe. La jeune femme avait de prime abord pris le roux pour un quelconque rustre incapable de se servir de sa tête, hormis pour donner des coups. Sur ce point elle semblait s'être fourvoyée. Elle avait donc choisi de le vouvoyer, lui témoignant ainsi un respect nouveau. Le lieu d'exercice de leurs professions n'encourageait en général guère la culture. Il était donc agréable pour la mercenaire d'avoir face à elle une personne qui semblait être au moins un minimum réfléchie.  
Reprenant un ton plus sérieux Meilhor continua son discours

- "Je ne vous trahirais pas si vous en faites de même. "

Elle planta ses yeux d'eau dans ceux du mercenaire. Sa carrure tout à fait honorable et sa mine narquoise lui donnait un certain charme. Sans qu'elle s'en aperçoive réellement, Meilhor avait depuis leur rencontre à Diamant tendance a apprécier chez la gente masculine tout ce qui lui rappelait Jamère.

- Je vous donne également ma parole que je ne vous ferai pas de coups fourrés. Mon nom est Beltram des Loups d’Acier, au fait. J’accepte notre association momentanée. De toute façon, à voir la tronche des mecs qui gardent l’endroit, je doute que nous soyons tombés sur de simples débutants…

Son nom était donc Beltram, mais qu'était les loups d'Acier, Meïlhor l'ignorait. Elle n'eut toutefois pas le loisir de le questionner, une sentinelle s'approchant déjà de leur cachette de fortune. Le jeune homme lui fit un signe, bien inutile, pour lui signaler la présence de l'indésirable. Elle se dissimula dans un conifère environnant. Patientant le temps que le bandit s'éloigne, Meïlhor retourna ensuite à son lieu de rencontre avec Beltram, rejoint bien vite par celui-ci.
Il lui avait donné sa parole scellant ainsi leur accord, ils devaient dés lors élaborer un plan d'action.

- "Qu'est donc les loups d'Acier ? Mais en effet, ces malandrins là ne semble pas être à leur premier forfait. Mais après tout, nous non plus n'est ce pas ?

Elle lui offrit un nouveau sourire railleur en désignant les bandits attroupés non loin.

- Je ne sais pas si vous avez eu le temps de jeter un regard plus approfondi sur la situation, mais je n’ai pas réussi à déterminer dans quelle tente se trouvaient les tourtereaux.Idéalement, pour les forcer à sortir, il faudrait que nous puissions créer une diversion…

Beltram s'exprimait dans un chuchotement qui était de vigueur au vue de la situation. Une diversion était en effet une bonne idée. Ils étaient deux autant en tirer profit. La mercenaire était présente à l'orée du camp depuis déjà un moment, elle avait donc eût tout le loisir de repérer la dite tente. Elle était bien sûr au centre pour assurer aux amants maudits une sécurité optimale. Les malfrats avaient semblait-il prit grand soin dans l'élaboration de leur mission. Beltram porta son regard sur leur environnement, semblant chercher une faille. À en croire son sourire victorieu lorsque ses yeux rencontrèrent à nouveaux ceux de Meïlhor, il devait avoir trouvé ce qu'il cherchait.

- Je peux créer un incendie grâce à ces lampes à l’huile. Il me suffirait d’en fracasser une ou deux sur la charrette en bois, un peu à l’écart, et ce serait suffisant pour détourner l’attention des brigands pour un petit moment. Toutefois… J’ai besoin de me frayer un chemin jusqu’à elles pour pouvoir agir… Il faudrait créer une brèche dans le périmètre de surveillance des sentinelles afin que je puisse passer sans me faire voir. Je vois que vous semblez plutôt douée avec les armes à distance. Pensez-vous pouvoir me refiler un coup de main à ce niveau? Une fois que je serai dans le périmètre du campement, je vais avoir besoin vos talents pour couvrir mes arrières…Le sapin derrière vous me permettait d’avoir une bonne vue d’ensemble sans me faire voir. Ce serait une bonne position pour vous. Hum… Quelle est la portée de vos flèches? Histoire que je sache si vous serez aptes de me couvrir en tout temps… 

L'idée de Beltram semblait tout à fait cohérente à la mercenaire. Elle ignorait comment celui ci comptait créer un incendie mais après tout elle n'avait nul besoin de le savoir. Elle remarqua avec une pointe de sarcasme que le plus gros des risques serait pris par Beltram. Quel preux de prendre tout ces risques pour … l'or. Il y avait en effet plusieurs hauts arbres aux alentours du campement qui la dissimuleraient parfaitement et qui convenait en tout point au style de combat de Meïlhor. Le stratagème paraissait bon et si tout se passait comme ils le voulaient, le contrat serait vite rempli.

- "Votre stratagème me semble cohérent. La tente des deux jeunes gens et celle au centre du camp, Meïlhor agrémenta ses dires d'un signe de tête. J'ai observé le jeune homme en sortir pour donner quelques ordres à ses hommes de main temporaires. Pour que vous puissiez les atteindre je vous ouvrirais un passage. Je pense que l'effet de surprise est notre meilleur allié. Ils s'attendent sans doute à une attaque mais sûrement pas à celle que nous allons leur asséner. Il me faut un peu de temps pour me préparer à l'affrontement. Quand à la porté de mes flèches n'ayez craintes elle sera largement suffisante pour couvrir votre honorable personne."

La mercenaire n'était pas disposée à donner une information aussi précise à son compère. En cas de combat cela aurait put lui être délétère. Elle agrémenta son discours, toujours chuchoté, d'un clin d’œil puis s’éclipsa dans un arbre environnant. Elle s'installa et nimba poignards et flèches de divers poisons : létaux, paralysants ou embrouillants l'esprit. Elle assembla également quelques fumigènes pensant ainsi les utiliser si la situation devenait critique pour Beltram. La fumée lui permettrait ainsi de fuir sans trop de heurt.
Lorsqu'elle fut prête elle rejoignit le mercenaire.

- "Je suis prête. Si vous l'êtes aussi nous pouvons commencer. Avant toutefois, si la situation tourne mal, tenez. C'est un fumigène puissant, si vous êtes en difficulté lancez le à terre. La fumée se propagera, elle est sans danger, mais elle vous offrira une diversion de qualité."

La jeune femme lui tendit deux des fumigènes qu'elle avait créé. Le succès de la mission dépendait plus étroitement de Beltram et Meïlhor avait donc tout intérêt à offrir tout son soutien au mercenaire.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Mar 14 Fév 2017, 11:36
Son regard doré était planté dans les iris de la jeune femme alors qu’il tentait de déterminer si elle désirait le rouler ou non. Visiblement, elle n’avait pas l’intention de se jouer de lui, mais malgré tout, il se réserverait bien le droit de se méfier d’elle. Il écouta attentivement les propos de cette dernière, puis hocha de la tête alors qu’elle lui indiquait que la tente des amants maudits était en fait celle du milieu. Parfait, il garderait cette information utile en tête. Dès que les gardes seraient détournés de leur objectif principal, il verrait à s’en prendre aux principales cibles. Le plus dur serait assurément de les éloigner tous les deux loin de leurs sbires et il espérait que Meïlhor se tiendrait prête à lui prêter main-forte en cas de besoin. La mercenaire lui demanda de lui laisser un peu de temps afin qu’elle prépare ses effets, chose à laquelle le chef des Loups d’Acier acquiesça. Tiens? C’était lui ou elle venait de le gratifier d’un clin d’œil? Elle se voulait complice, tout à coup? Malgré tout, le rouquin agrémenta ce simple geste entendu d’un sourire en coin, puis ramena son attention sur le campement ennemi.

Le jeune homme tentait de se remémorer l’endroit où se trouvaient les différentes lanternes qu’il utiliserait et espérait apprendre par cœur la ronde qu’effectuaient les brigands afin d’éviter de tomber nez à nez avec l’un d’eux. Plus longtemps il resterait masqué à leur vue, plus il gagnerait du temps pour accomplir sa besogne. Au bout d’un moment, du mouvement se fit sentir derrière lui et Bel jeta un regard par-dessus son épaule pour voir la blondinette ressurgir à ses côtés. Franchement, elle était très jolie, il le remarquait de plus en plus, bien qu’il ne se laisserait en rien berner par ce joli minois agréable à l’œil. Elle déclara être prête pour l’assaut, puis lui tendit deux petits objets métalliques qui ne lui disaient absolument rien. C’était quoi ces trucs? Rapidement, la semi-elfe expliqua qu’il s’agissait de fumigènes puissants qui pourraient lui être utiles en cas de besoin. Selon elle, la fumée était sans effet pour les gens qui l’inhalait, mais serait suffisamment dense pour couvrir sa fuite ou pour servir de diversion. Le jeune homme esquissa un nouveau sourire en coin, puis enfonça les deux capsules dans ses poches.

- Ingénieux, je vous l’accorde, se contenta-t-il de répondre à voix basse avant de ramener son attention vers le campement tant convoité. Je vais contourner le campement par la droite et je tenterai une percée depuis la limite sud. Vous devriez me voir arriver assez facilement. Je me glisserai entre les trois tentes situées tout près et de là, je serai capable d’embraser la charrette avec les lampes à huile. En cas de pépin, pouvez-vous communiquer par la pensée? Demanda-t-il en tapotant sa tempe droite du bout de son index. Hmmm… Il espérait que oui, ça lui éviterait bien des soucis de communication. Bon, peu importe, je peux le faire, pour ma part. Je vous tiendrai au courant de mes progressions de cette façon. Sur ce, allons-y!

Le mercenaire roux vit la jeune femme grimper à un arbre, puis se détourna pour s’élancer dans la neige folle, le torse penché vers l’avant pour bénéficier du couvert des buissons aux branchages fournis. Il contourna la zone découverte du campement des amants maudits, s’arrêtant par moment pour laisser passer une sentinelle qui ne l’avait visiblement pas vu. Son cœur battait la chamade et une vague agréable d’adrénaline traversa son corps. Il adorait ce sentiment de danger et c’était dans des moments comme celui-ci qu’il se sentait le plus vivant. Le semi-elfe roux attendit donc que la vigie passe son chemin, puis reprit sa course silencieuse en effectuant un arc de cercle large autour du campement. Au bout d’un moment, il atteignit enfin la limite sud de la zone déterminée par les sentinelles, puis attendit un moment, s’assurant que personne ne pouvait le voir avant de bouger.

Sans plus attendre, le mercenaire décolla de sa cachette et fonça en direction de la première tente qui se trouvait devant lui. Il s’y planqua derrière, puis marcha sur la pointe des pieds jusqu’au coin de l’établissement de toile afin de jeter un coup d’œil sur les environs. Bien, les autres brigands étaient plus loin! Furtivement, le rouquin se glissa sur le côté de la tente, puis en profita pour se planquer derrière un deuxième abri. D’où il était, il voyait la charrette en bois, un peu plus loin. Il lui suffisait de s’approcher un peu plus et il pourrait mettre son plan à exécution! Voyant que le chemin était toujours libre, le chef des Loups d’Acier quitta sa position actuelle pour courir jusqu’à la prochaine tente où il s’agenouilla.

D’où il était, il pouvait voir l’arbre où s’était préalablement planquée Meïlhor. D’ailleurs, il put percevoir du mouvement sur la droite de la cachette de la jeune femme (donc sur sa gauche à elle). Trois sentinelles s’approchaient d’elle, ayant visiblement remarqué les empreintes de pas dans la neige à peine dissimulées par les flocons qui tombaient mollement du ciel. Merde! Il devait la prévenir, elle risquait de se faire prendre!

**[Meïlhor] Sur votre gauche, trois sentinelles s’approchent de vous! Elles ont visiblement repéré des empreintes dans la neige! Faites attention, vous pourriez vous faire prendre!**

Le mieux était qu’il agisse et vite! S’il pouvait détourner l’attention de tout le monde, ça éviterait à la jeune femme de se faire repérer! Sans plus attendre, le rouquin balaya les environs de son regard doré, puis tendit sa main gantée vers une lanterne à huile qui trônait au sol, non loin de la charrette. Dans un bref mouvement du bras, il souleva l’objet métallique grâce à son pouvoir et le balança avec force sur l’embarcation de bois. Il effectua le même stratagème avec deux autres lampes et les bruits de fracas se firent entendre. Immédiatement, le chariot s’embrasa, attirant l’attention des truands à une vitesse record! Bel s’empressa de prendre la poudre s’escampette et se jeta au milieu d’une pile de tonneaux de bois afin de se soustraire à la vue des brigands qui fusaient maintenant de toute part. La panique prenait les hommes d’assaut et Beltram constata qu’il était un peu pris au piège. S’il sortait de là avec la cohue actuelle, il risquait de se faire voir. Bon, l’idée de se battre ne le répugnait en rien, mais il espérait que Meïlhor le couvrirait comme prévu. Il referma sa poigne sur le manche de son épée alors qu’un brigand marchait dans sa direction. Un sourire mauvais déformait les traits du mercenaire alors qu’il se tendait comme un arc.

**[Meïlhor] Tenez-vous prête, je passe à l’action! **

Il vint pour se lever et enfoncer sa lame dans l’abdomen du connard qui allait le débusquer, mais une flèche, vive comme l’éclair vint se ficher dans la gorge du bougre qui n’eut absolument pas le temps de comprendre ce qui se passait. Le brigand émit un gargouillement immonde et s’effondra au sol, près de Bel. Wow! Ça, c’était un tir franchement impressionnant!
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Sam 04 Mar 2017, 14:34
- Ingénieux, je vous l’accorde . Je vais contourner le campement par la droite et je tenterai une percée depuis la limite sud. Vous devriez me voir arriver assez facilement. Je me glisserai entre les trois tentes situées tout près et de là, je serai capable d’embraser la charrette avec les lampes à huile. En cas de pépin, pouvez-vous communiquer par la pensée? Bon, peu importe, je peux le faire, pour ma part. Je vous tiendrai au courant de mes progressions de cette façon. Sur ce, allons-y!

Ainsi, il était magique, il parut alors aux yeux de Meïlhor immédiatement moins sympathique. Elle avait sut au fil du temps, taire ses craintes aux sujets des individus pourvus de magie. Elle n'ignorait pas que leurs pouvoirs pouvaient être, dans de rares occasions, bénéfique. Toutefois, par nature elle était soupçonneuse et à en écouter Jamère, entièrement paranoïaque. La magie était pour elle, source de nombreux maux et elle se tenait, dans la mesure du possible, éloignée de ceux qui en était pourvu. Elle même était légèrement magique, ce que son compagnon ne manquait aucune occasion de lui rappeler. Néanmoins la mauvaise fois de Meïlhor n'ayant pour ainsi dire aucune limite, elle considérait son don davantage comme un talent plus que comme appartenant à toute autre chose. Elle avait en effet la capacité de repérer les faiblesses de ses adversaires, elle était en cela simplement plus observatrice que le commun, voilà tout. C'était là, ce que se répétait la jeune femme, sans pourtant y croire tout à fait elle même. Elle réprima donc un léger mouvement de recul et hocha la tête aux dires du roux. Elle n'avait nulle envie de communiquer avec lui par la pensée, qui plus est en sens unique. Il n'allait guère pouvoir bénéficier de ses répliques acides, qui allait pour sur lui manquer atrocement. Meïlhor retourna donc sans demander son reste sur son perchoir, en sécurité. Elle devrait se mouvoir pour couvrir l’intégralité de la surface du camps de fortune établi par les malfrats, mais cela convenait tout à fait à son style de combat. Elle aimait se dissimuler et ainsi frapper dans l'ombre et à distance. Ces bandits n'auraient aucune chance.
Depuis la naissance de ses enfants, elle n'avait réalisé que des contrats qui ne lui posait aucune difficulté. Par peur sans doute de ne pouvoir revenir en vie auprès d'eux si elle s'imposait un rythme plus soutenu. Elle avait jusqu'alors n'eût que sa propre vie à perdre, ne possédant pour ainsi dire rien d'autres, jusqu'à toutefois sa rencontre avec Jamère. Désormais elle était mère de famille et avait un compagnon qu'elle adorait, cela changeait bien des choses. Néanmoins, pour l'heure elle exultait. Ne supportant pas d'échouer, elle préférait de manière coutumière ce qu'elle était certaine de pouvoir réussir, mais en de rares occasions elle appréciait mettre à l'épreuve ses capacités, pour s'assurer de sa propre valeur.  Néanmoins, dans cette situation elle ne risquait que bien peu de chose, contrairement à Beltram, qui lui était bien plus exposé au danger. C'était là un travail d'équipe dont elle n'avait guère l'habitude. La seule collaboration qu'elle entretenait et chérissait dans son métier, c'était celle qu'elle avait avec son arc. Bien loin donc du lien qu'elle partageait pour l'heure avec le mercenaire. Le défis qu'elle avait lancé au jeune homme, elle ne voulait pas le perdre.
Tapis dans l'ombre de sa cachette, Meïlhor patientait observant les gestes de Beltram, son arc bandé près à couvrir le semi-elfe si le besoin s'en faisait sentir.
Elle le vit bondir de toile en toile cherchant à se dissimuler de manière efficace. De l'endroit ou elle était, elle pouvait le détailler tout son soul. Il paraissait doué : relativement discret, ses gestes étaient légèrement brouillon mais tout à fait efficace. Il ne possédait pas la grâce féline de certains assassins qu'elle avait été amenée à côtoyer, il se rapprochait plus de la force brut à vrai dire. Cela n'était en rien un reproche, un côté plus bestial pouvait avoir ses avantages dans ce genre de situation. Voilà qui était parfait, ils avaient sans doute une certaine complémentarité. Elle qui ne se battait que part ruse et stratagème manquait de puissance pure.
Soudain, Meïlhor se figeât en un instant. Un bruit sur sa gauche avait attiré son attention. Des brindilles qui craquaient sous le poids d'un badaud les écrasant par mégarde.
Très lentement, pour ne faire aucun bruit,et ne pas alerter les intrus, la mercenaire tourna délicatement son buste de sorte à tenir en joue les indésirables. Ils étaient trois, inspectant les traces de pas se trouvant non loin d'elle. La jeune femme se concentra et observa les individus avec une attention accrue. Le plus au nord avait une faiblesse au niveau du genou gauche sans doute dût à une mauvaise chute et son acolyte de droite laissait sa gorge à découvert plus que de raison.
Bien, au besoin si elle était suffisamment rapide elles pourrait les neutraliser tout trois avant qu'ils ne donnent l'alerte. Il n'était toutefois pas utile d'en arriver là pour le moment. Ils n'étaient pas une menace puisqu'ils ne l'avaient pas démasqué et ne le feraient probablement nullement. Trop occupés à regarder le sol, ils ne semblaient prêter aucunes attentions aux arbres environnant.

**[Meïlhor] Sur votre gauche, trois sentinelles s’approchent de vous! Elles ont visiblement repéré des empreintes dans la neige! Faites attention, vous pourriez vous faire prendre!**

La télépathie. C'était là la première expérience que Meïlhor en faisait et c'était à la vérité des plus désagréable pour elle. Nul ne devait pouvoir pénétrer dans son esprit, ce qui s'y trouvait était des plus personnel et elle voulait le garder pour elle seule. Elle maugréât en silence.

Crétin, j'ai tout comme toi des yeux et des oreilles et nos nouveaux amis n'ont pas la discrétion comme talent prédominant. Je sais qu'ils sont là, je n'ai pas attendu ton concours pour savoir me défendre.

Fulminer intérieurement ainsi était des plus inutile, Beltram ne pouvait pas l'entendre, à son grand bonheur sans doutes. La jeune femme pouvait être assez exécrable quand elle se sentait bafouée. Mais après tout, le monde semblait s'employer à agacer Meïlhor, et en cela il y parvenait fort bien.

La scène suivante la blonde ne la comprit pas immédiatement. Le pouvoir que son comparse avait évoqué plus tôt semblait être à l’œuvre, lorsque plusieurs lanternes s'envolèrent dans les airs finissant leur courses à grands fracas sur les chariots, les embrasant de fait. Elle observa du coin de l’œil, Beltram se précipiter pour se dissimuler. Les bandits semblaient dépassés par la peur environnante, arrivant de toutes parts cherchant à rétablir une situation qu'ils seraient à nouveau en mesure de contrôler. Le mercenaire se fit bien vite encercler par les malfrats, sans toutefois qu'elle ne puissent rien y faire, hormis bien sur le couvrir lorsque Beltram s’attellerait à sa tâche. Elle se tenait prête arc bandé, flèche prête à l'emploi. Son bras ne la faisait pas souffrir, à force d'entraînement, elle pouvait rester de longues heures durant dans cette position, immobile. Son arme suivait les moindres mouvements de Beltram, cherchant ainsi à assurer sa protection. Un malandrin s'approchait d'ailleurs dangereusement du jeune homme, mais Meïlhor était disposée à agir au moment adéquat.

**[Meïlhor] Tenez-vous prête, je passe à l’action! **

Maintenant, le bandit était soustrait des regards de ses comparses par la cachette de fortune du mercenaire, il était donc grand temps d'agir, c'était le moment parfait. Elle décocha une flèche allant se loger directement dans la gorge du pauvre bougre, lui sectionnant immédiatement la carotide. Elle tuait pour gagner sa vie il était vrai, mais elle ne voyait à dire vrai aucune utilité à faire souffrir ses victimes inutilement. Hormis en de rares exceptions, Jubey pour ne pas le citer, elle ne torturait pas et ne faisait jamais souffrir quelqu'un sans raisons. La cruauté pure lui semblait des plus stupides.

Elle réfléchit un instant, Beltram semblait être relativement en sécurité pour l'heure, les malandrins trop occupés à éteindre les incendies ne lui prêtaient aucune attention.
Meïlhor offrait désormais au froid un sourire carnassier plein de fierté. C'était un joli tir même pour elle. Ainsi, le roux passait à l'action... Elle aussi. En outre, elle venait d'ouvrir les hostilités concernant leur petit duel amical. Elle ne perdrait pas, il en était simplement ainsi.
Revenant à ses réflexions, elle songeât à la meilleur manière de procéder Les amants maudits, ils devaient être leurs priorités. Ils allaient sans doutes chercher à fuir et elle n'avait aucune envie de courir à leurs recherche, pendant que Beltram s'acharnerait à survivre sur le chant de bataille. Le succès de leur contrat résidait dans leur unité. Elle décocha donc une nouvelle flèche paralysante celle ci et observa la scène qui se déroulait sous ses yeux. Le contrat ne précisait pas quel sort réserver à la promise et la mercenaire en discuterait sans doutes avec Beltram, une fois leurs offices terminés. La livrer morte ou vive cruel dilemme, peut être le jeune homme avait il de plus amples informations sur ce sujet.  Meïlhor savait pour l'heure que chercher: une donzelle d'une vingtaine d'années à l'air fragile. Il pouvait n'en avoir qu'une dans ce camps de malandrin. Les minutes s'égrenèrent et elle finit enfin par trouver ce qu'elle cherchait, une petite brune à l'air gourde prostrée dans un coin agenouillée les bras enroulé autours de ses jambes, près de la tante centrale. L'endroit où la jeune femme se trouvait ne donnait pas à la mercenaire, le meilleur angle pour accomplir ce qu'elle avait en tête. Elle s'élança donc sur plusieurs branches basse, cherchant à être le plus discrète possible. Plus à l'est de son ancienne cachette, cela serait parfait. Elle se dissimula donc derrière un petit bosquet prête à agir. Plus proche de sa cible, aucun doute n'était plus permis ça ne pouvait être que la dulcinée du mandataire bafoué. En la voyant étendue sur le sol, son amant la penserait sans doutes morte et Meïlhor contait sur son chagrin apparent pour le démasquer plus aisément. Elle tira et la flèche de la blonde se logea directement dans l'épaule de la donzelle avec une précision parfaite. La fugitives s'écroula de tout son poids en quelques instants. Les poisons de la mercenaire n'avaient perdu en rien leur efficacité. Une nouvelle fois un sourire s'afficha sur le visage de la jeune femme, elle se plus vivante que nul part ailleurs.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Jeu 06 Avr 2017, 11:03
Dans un mouvement fluide, le guerrier retourna à sa position initiale, planqué derrière une tente alors que l’homme qui avait été le réceptacle d’une flèche bien placée s’écroulait au sol. Sans plus attendre, le mercenaire roux agrippa les bras du cadavre et le tira à l’abri des regards pendant que les cris fusaient de toutes parts, ultimes témoins des brigands alertés par l’incendie. Parfait! La cohue était des plus intenses et c’était exactement ce dont ils avaient besoin pour repérer les amants maudits. Étirant le cou, le rouquin jeta un regard circulaire à l’endroit, puis remarqua que les sentinelles s’éloignaient aux pas de course des limites du campement, agrippant des pelles pour jeter de la neige sur le brasier fumant. Le vent s’était levé et rapidement, l’incendie fut hors de contrôle. Des braises virevoltèrent dans l’air et allèrent caresser la surface des toiles de certaines tentes, ce qui contribua à répandre les flammes un peu plus loin, à l’instar d’une traînée de poudre. Oops… il ne pensait pas qu’une simple diversion allait prendre autant d’ampleur!

Sortant de sa cachette, le semi-elfe détala aux pas de course, le haut du corps penché vers l’avant, puis contourna un amoncellement de caissons avant de sauter dans le dos d’un autre brigand, lui enfonçant sa lame directement dans la gorge pour l’empêcher de hurler. Le sang de la pauvre victime gicla, teintant la neige de son éclat écarlate. Dans un mouvement vif, Beltram délogea sa lame de sa gorge tendre, puis jeta un regard circonspect autour de lui. Et de un! Le décompte venait de commencer et il ne comptait pas perdre face à une petite chose comme Meïlhor! D’ailleurs, où était-elle maintenant? Des cris fusèrent tout près, signe que d’autres hommes approchaient. Levant sa main gauche, le chef des Loups d’Acier souleva par magie la dague de sa première victime, puis la balança avec force sur le premier gaillard qui se pointa devant lui, la lame de poing se logeant sans préavis dans son œil gauche. Sans plus de cérémonie, Bel se jeta sur ce dernier, l’égorgea, puis dans un mouvement vif, enfonça son épée dans l’abdomen de son compagnon, déversant un flot impressionnant de tripes à même le sol. Bon, il n’avait pas que ça à faire, abattre des larbins, même si son décompte venait de monter à trois!

Où étaient ces foutus amants maudits? S’éloignant aux pas de course en direction d’une autre tente, le semi-elfe voulut lever un pan pour jeter un coup d’œil à l’intérieur, mais son regard fut porté un peu plus loin, là où une damoiselle était recroquevillée, les jambes ramenées à sa poitrine. Se pouvait-il que ce soit…? Assurément, puisqu’elle était la seule femme du campement! Un sourire se dessina sur les lèvres de Beltram alors qu’il voulut esquisser un mouvement en sa direction. Toutefois, avant qu’il puisse effectuer le moindre pas, une flèche vint se ficher directement dans l’épaule de la jeune femme qui (avant qu’elle ne puisse pousser le moindre cri) s’écroula sous les effets assurés d’un poison quelconque. Que… quoi?! Assurément, c’était l’œuvre de Meïlhor! Non pas qu’il avait réellement une forme de conscience à l’égard de leur proie, mais il aurait préféré l’utiliser pour appâter son imbécile d’amant plutôt que de la tuer sur le champ… Enfin… était-elle réellement morte?

Bel resta donc tapis, son cerveau fonctionne à 100 mille à l’heure pendant qu’il cherchait une solution pour forcer l’amoureux transi à se pointer le bout du nez. Heureusement, le hasard faisait bien les choses, puisqu’un homme aux cheveux noirs sortit rapidement d’une tente, son regard foncé balayant les environs.

- Kana! Kana, nous devons partir, ça devient trop dangereux! Appela ce dernier, visiblement paniqué par l’incendie. Kana, où es-tu?! Ka…?

Il s’arrêta, observant le corps gisant de la belle qui arborait toujours un projectile meurtrier dans l’épaule. Le souffle coupé, le jeune homme porta ses deux mains à sa tête, comme s’il tentait de se raisonner et d’éviter de céder à la panique et la tristesse d’avoir perdu sa dulcinée. C’était le moment où jamais! Bel se releva, s’avança sur la pointe des pieds en direction de l’amant, puis l’agrippa par derrière, glissant sa lame sur sa gorge en un ultime appel à la docilité. Le jeune homme se raidit entre ses mains, secoué par des sanglots qui ne tardèrent point à rouler sur ses joues juvéniles.

- Chuuuut… Suis-moi sans faire d’histoires et peut-être serais-je assez clément pour ne pas t’abattre sur le champ… Fit le rouquin à l’oreille de sa proie.

Il commença à s’éloigner tranquillement, en direction du couvert des arbres, mais le désespoir gagna l’amant au fil des pas. À mi-chemin de leur destination, le captif décida de rebeller, dégainant une dague qu’il balança en direction du flanc de Beltram. Le rouquin vit venir le coup et esquiva de justesse la pointe vengeresse de la lame de sa proie. Se faisant, le mercenaire dû relâcher sa poigne et sa cible profita de cette ouverture pour détaler en direction du couvert boisé sous les jurons de frustration de son tortionnaire. Et merde!! La mâchoire serrée, le chef des Loups d’Acier détala dans la neige folle et laissa à Meïlhor (qui devait surement être dans les environs) le soin de s’occuper de dissimuler le corps de Kana afin d’éviter qu’elle ne se fasse voir dans son état actuel.

Louvoyant à travers les arbres, le guerrier suivit les traces de pas de sa cible fraîchement dessinées sur l’épais tapis blanc. Si ce dernier était rapide, il ne pouvait certainement pas fuir si loin en si peu de temps! Un sourire amusé se dessina sur les lèvres du rouquin alors qu’il repéra une branche cassée maculée de sang. Tiens, le bougre s’était coupé accidentellement pendant sa fuite? Voilà qui était intéressant! C’était un signe flagrant de son état mental ponctué d’une panique probablement incontrôlable. Assurément, dans cet état, l’amant commettrait son lot d’erreurs, ce qui ne pouvait qu’être positif pour le duo de mercenaires. Étendant ses sens afin de sonder le territoire environnant, le rouquin ressentit la présence de sa comparse un peu plus loin, cette dernière ayant visiblement décidé de rappliquer pour lui donner un coup de main. Bien! Le jeune homme serait donc fait comme un rat!

Le chef des Loups d’Acier contourna un immense chêne et jeta un coup d’œil un peu plus loin. Il y vit la silhouette de sa cible, se débattant comme un diable dans l’eau bénite parmi quelques minuscules branches qui s’agrippaient à ses vêtements tels des mains encombrantes provenant de la forêt même. Son vêtement était déchiré à la hauteur de son flanc, là même où dégoulinait un peu de sang. Ça avait l’air d’une vilaine coupure. D’où il était, Bel pouvait sentir ses pleurs et ses râles. Il était littéralement en état de panique.

Parfait! Il ne leur restait plus qu’à intervenir et cueillir cet homme comme s’il ne s’agissait que d’une simple fleur de printemps.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Mar 02 Mai 2017, 17:57
La réaction du jeune homme enamouré ne se fit pas attendre. Tout se déroulait parfaitement selon le  de plan de Meïlhor. Pour ainsi dire tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes.

- Kana! Kana, nous devons partir, ça devient trop dangereux! Appela un jeune homme à l'air perdu. Kana, où es-tu?! Ka…?

Parfait, il venait de voir la jeune femme étendue au sol, à voir son visage blême, il n'était autre que l'amant choisit par la petite impertinente. Courant à son chevet portant ses mains à son crâne comme si l'enfer s’ouvrait sous ses pieds, il était entièrement désespéré. Un sourire satisfait au lèvre, Meïlhor se tenait prête à intervenir quand Beltram lui coupa l'herbe sous le pied. Surgissant de nul part, menaçant leur proie indemne, il lui intima visiblement de le suivre, ce que le pauvre bougre fit sans rechigner.
Crétin siffla entre ses dents une Meïlhor furibonde. Il venait de réduire à néant tout ses efforts, mais de quoi se mêlait il cet idiot ? il devait seulement faire diversion et elle le couvrir. Elle avait il est vrai, prit l'initiative de s'occuper des amants maudits sans lui en souffler mot, mais elle n'avait nul besoin d'aide dans son entreprise. Elle porta son regard sur le duo comique puis sur Kana plusieurs fois d'affilée à la manière d'un oiseau de proie emplit de doute jusqu'à ce que son compère et sa victime ne soit plus à portée de vue.
Maugréant de plus belle, elle se dirigea silencieusement vers la jeune femme étendue. Le poison administré ne devait durer que quelques minutes, il fallait donc agir prestement. Féline, Meïllor s'approcha sans bruit apparent. Un bandit venait de s’arrêter devant la malheureuse, mais n'eut pas le loisir d'avertir ses comparses, que déjà Meïlhor dans son dos, dégainait un coutelas et lui tranchait la gorge d'un coup sec, une main sur la bouche du malheureux pour étouffer sa plainte. Au passage, elle arrosa de sang une Kana encore ensuquée, la maculant de toute part avant que le corps inerte n'atterrisse dans la neige qui amoindrit le son à l'impact. La mercenaire ne s'en émue toutefois pas le moins du monde, la rage sourde grondant dans tout son être. Elle se pencha sur la jeune femme et lui chuchota au visage, plantant son regard clair dans le siens plus sombre

«  Écoute moi bien pimbêche, tu vas pouvoir à nouveau bouger sous peu, mais je te déconseille grandement de fuir. Tu viens de me voir égorger un bandit sans aucune forme de procès et j'ai réussit à te clouer au sol, comme un féru d'insecte accroche un papillon pour l'exposer. Tu comprend donc fort bien ce que je te réserve si tu me force à te courir après. Acquiesce si tel est le cas »

Les membres encore endoloris, Kana put toutefois hocher timidement la tête aussi jeune et inexpérimentée fut elle, courroucer Meïlhor ne lui semblait pas une idée judicieuse.

La blonde lui offrit un sourire des plus charmant, presque risible au vu de la situation qui était la leurs. Un bruit attira l'attention de la mercenaire, qui décocha une flèche meurtrière qui alla se loger droit dans la carotide de l'imprudent malandrin. La situation commençait à se corser pour elle, si elles ne déguerpissaient pas rapidement, Meïlhor serait découverte sans tarder et livrée au bandits, elle ne reverrait plus la frimousse espiègle de Jenna et ça il en était tout bonnement hors de question. Kana dans un sursaut d’instinct de survie tentait de fuir, mais bien péniblement en rampant sur le sol, pitoyable. La mercenaire retourna Kana avec véhémence pour qu'elle lui fasse face. Une lame plaquée sur la gorge de la malheureuse, la Rubienne à moitié appuyé sur le corps meurtri, menaça la jeune fille d'une voix sifflante.

«  Continue et je me montrerais bien moins sympathique. Tu peux ramper, donc tu peux marcher, debout. »

Elle tira sans ménagement sur la tignase de Kana pour qu'elle finisse enfin sur ses jambes non sans mal, se blessant au passage contre la lame de Meïlhor. Celle-ci se plaçant derrière Kana, la soutenant de son bras libre. La mercenaire entraîna donc la pauvre jeune fille sur les traces de Beltram et de sa proie. Profitant de l’orée des bois pour passer inaperçu, elles regagnèrent toutes deux rapidement l'endroit ou la mercenaire avait vu disparaître son acolyte de fortune. Progressant avec une lenteur exaspérante dans la forêt trébuchant à divers reprise, s'écorchant toutes deux coudes et genoux au passage la blonde parvint toutefois à repérer les marques de sang laissait bien heureusement par l'amoureux transit, Meiïlhor n'eut pas de mal à retrouver la trace du mercenaire et de sa proie, le chemin toutefois continua d'être mal aisé. Les mouvement de Kana encore difficile à cause du poison de la blonde rendait la progression des deux jeunes femmes périlleuse, ce qui ne contribua pas à améliorer l'humeur de la furibonde mercenaire. Débouchant enfin sur l'endroit ou se trouvait Beltram et sa victime, la scène qui se déroulèrent sous les yeux ébahis de Kana et Meïlhor était presque surréaliste. L'amant de Kana avait eut l'idée saugrenue, pour fuir, de tenter de traverser la rivière. Grossière erreurs, il était désormais bloquée et la cible parfaite pour l'arc de la blonde. A leur arrivée un Beltram tout sourire les attendaient visiblement conscient de leurs venues.

- « Crétin d'abruti. Avais-je réellement l'air d'avoir besoin d'aide, pour que sans mot dire aucune, tu te permette de menacer cet idiot sans nom qui t'a d'ailleurs échappé ? »

Se plantant devant Beltram sans abandonner Kana, toisait le mercenaire de toute sa hauteur s'exprimant d'une voix cinglante trahissant sans mal sa colère

Kana à la vue de son aimé se débattait comme une anguille, quand lui criait son nom désespéré.

- « Jauffré je t'en pris revient tout ira bien, je te le promet. »

La voix était suppliante mais il y perçait un espoir désuet

« Kana, par Parandar Kana tu es revenue d'entre les morts »

Les yeux exorbités, le dit Jauffré paraissait entièrement perdu ne sachant visiblement comment se dépêtrer de la situation ou il c'était lui même fourré

-  «Bien, nous sommes ravi de connaître vos deux si doux prénoms. Oh bah oui je me la joue nécromancienne à mes heures perdues. Écoutes moi bien le génie, elle est en vie, maculée de sang certes, mais ce n'est pas le sien, ce n'était qu'un paralysant sur ma flèche. »

A ses mots elle gratifia Beltram d'un regard noir.  

« Et toi pimbêche, ne fait pas de promesse que tu ne peut pas tenir, continue à te trémousser comme une pucelle en mal d'amour et je te casse le bras. »

Agrémentant ses dires d'actes, elle attrapa le bras gauche de Kana de son bras libre et fit prendre au membre un axe pour le moins contre nature. Un craquement sourd se fit entendre se mêlant au cris d'horreur et de souffrance combiné de Jauffré et de sa douce.  Ne tenant plus, Kana se trouva à moitié agenouillé au sol gémissant et pleurant comme une enfant, contraignant Meïlhor à lâcher son arme sous peine de l'égorger dans sa chute. Elle manqua d'ailleurs de peu d'entraîner la rubienne dans sa chute.  La colère rendait Meïlhor encore plus acide qu'a l'accoutumé et elle redoublait ses dires de sarcasmes, encore davantage que d'habitude s'entend.
La scène était pour le moins risible. Meïlhor n’atteignant même pas le mètre soixante tenait à ses pied une jeune femme la dépassant de dix bon centimètres, sous le regard apeuré de son amant faisant au bas mot le double du poids de la blonde, toutes cette scène farfelu, sous le regard passablement amusé d'un demi elfe roux, d'une envergure bien sûre bien supérieur à la petite tortionnaire. Hilarant en effet. Mais comme la valeur n'attend pas le nombre des années, la fourberies ne s'évalue pas par le nombre de centimètres et cette frêle peste valait bien tout ses homologues.


- « Bien, maintenant que j'ai attiré l'attention de tout le monde, toi pas bougé. » S’adressant de fait, à la pauvre jeune fille,  lui empoignant l'épaule droite la clouant au sol. «  Et toi, donc cher Jauffré tu va arrêter tes elferies et revenir sur notre rive ou je vient te chercher et fais moi confiance tu n'en a aucune envie. Pas vrai Kana ?»

Appuyant sur l'épaule meurtrie de la pauvre malheureuse qui hurla à fendre tout les cœur, sauf par malchance celui de Meïlhor  et peut être également de son comparse qui affichait toujours un air satisfait. Elle balbutia entre deux sanglots

- « écoutes là je t'en prie »

Ridicule petite choses sans défense pensait une Meïlhor furieuse. Elle avait horreur que l'on contrarie ses plans, elle qui adorait le contrôle lors de ses contrats et exécrait le moindre imprévu. Comme si la volcanique mercenaire avait réellement besoin d'excuse pour s'emporter

- « Quand à toi le magicien d'Oz, la prochaine fois que tu prend une telle initiative, sert toi de tes tours de passe passe pour en informer tes précieux acolytes. »

Courroucé Meïlhor n'était pas vraiment difficile, mais cela s'avérait rarement une bonne idée. Bien sur elle tenait sous silence ses propres initiative, mauvaise fois extraordinaire oblige.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Ven 02 Juin 2017, 11:44
Franchement, il désirait vraiment tenter le coup auprès de la rivière? Il n’irait pas bien loin et Bel le savait pertinemment. Les bras croisés sur sa poitrine, le rouquin ne fit même pas le moindre mouvement pour partir à sa suite. Ce n’était pas nécessaire, le bougre s’enliserait bien assez vite, sachant que la température – bien qu’hivernale – était trop douce pour conserver une épaisseur adéquate de glace sur le cours d’eau au torrent régulier. Il attendrait simplement que le connard s’empêtre davantage, puis utiliserait son don de contrôle du métal pour le forcer à revenir vers la rive en usant d’attraction sur la boucle de sa ceinture, tout simplement. De toute façon, il risquait d’être trop crevé pour opposer la moindre résistance potable. Meïlhor approchait par-derrière, tirant visiblement un individu avec elle. Le mercenaire le savait sans même jeter un coup d’œil, ne serait-ce que par la force de ses sens étendus dans les environs.

Des bruissements derrière trahirent la proximité de sa collègue et de sa proie, puis Bel se retourna pour voir Meïlhor approcher en compagnie de Kana, la retenant de ce qui semblait être une poigne de fer. Si tout d’abord le mercenaire opina du chef à l’approche de sa comparse du moment, il se contenta de hausser un sourcil en écoutant ses propos injurieux et totalement ridicules. Oh sérieusement, elle pensait se la jouer solo pendant qu’il se tapait tout le travail? Elle se disait peut-être : « Tiens, tiens, il va sacrifier son cul et moi, j’aurai qu’à récupérer les proies aussi facilement que l’on cueille une fleur »? À d’autres! Si elle croyait honnêtement qu’il allait simplement rester là les bras croisés pendant que MADAME s’amusait avec ses petits jouets toxiques, alors elle était plus idiote qu’elle n’y paraissait. D’ailleurs, elle semblait vouloir l’intimider, avec son attitude de gamine furax alors qu’elle se plantait devant lui pour la toiser de toute sa hauteur (qui se résumait à être l’équivalent de trois pommes et demie). Voilà qui accentua davantage l’air ironique et sarcastique qu’affichait le rouquin depuis tout à l’heure.

- Ça va? Tu t’en remets? Se contenta-t-il de dire, sans plus de préambules. Peut-être croyais-tu que j’allais gentiment me faire défoncer la gueule pendant que tu allais t’occuper paisiblement de la partie facile? Alors tu t’es trompée, visiblement. Respire par le nez, merde. La haute pression finira par venir à bout de toi un de ces quatre. Si tu as des yeux pour voir, tu constateras qu’il n’ira pas loin de toute façon et qu’il ne fera que s’épuiser davantage avant que je lui mette le grappin dessus.

Sombre imbécile. C’était à croire qu’elle avait changé d’avis et pensait le doubler dès qu’il aurait le dos tourné. Avant même qu’il ne puisse pousser sa réflexion plus loin, le semi-elfe fut interrompu par les gesticulations de Kana qui supplia son amant de revenir près d’elle. Jauffré? C’était son nom? Bon sang, ses parents ne devaient pas l’aimer tant que ça… Pauvre type. Au moins, le couinement de la damoiselle eut pour effet de saisir le bougre qui croyait sincèrement pouvoir s’en sortir grâce à la rivière (et qui s’enlisait davantage à chaque pas) et ce dernier se retourna pour aviser sa belle, sur le rivage.

- Allez, mon pote Jauffré! Écoute ta copine et reviens. On va prendre le thé et discuter… Ironisa-t-il en écartant les bras de son corps.

Rapidement, Meïlhor le rejoignit dans son propos cynique, remerciant les deux amants pour la déclinaison si rapide de leur identité commune et Bel ne put qu’approuver ces propos. Ça rendait la tâche si facile… Malgré tout, le chef des Loups d’Acier se contenta de lever le regard vers le ciel sans ménagement, répondant d’exaspération face à l’œillade sombre dont le gratifia sa partenaire du moment. Elle pouvait en revenir aussi, c’était une autre opportunité qui s’étalait devant elle… Mais bon. À la place, la blondasse préféra ramener son énergie sur sa proie féminine, la menaçant ouvertement de ses propos acerbes. Sans crier gare, elle agrippa le bras de l’amante, força un angle peu approprié, et un craquement sinistre se fit entendre, soutirant un cri de douleur et d’horreur de la part de la belle, mais aussi de son amoureux transi. La pauvre Kana s’agenouilla au sol, forçant Meïlhor à relâcher son arme et passant près de la faire tomber au passage. Si la scène était presque amusante à regarder (comme le ponctuait le sourire en coin qu’affichait l’Opalien), le mercenaire ne put s’empêcher de se demander si sa comparse était toujours aussi cinglée. Ou alors, elle était dans une période critique du mois et il valait mieux ne pas la chercher outre mesure. Il plaignait un peu le bougre qui partageait sa vie, enfin… si compagnon de couche elle avait vraiment.

Au bout d’un moment, la semi-elfe blonde s’adressa à la petite assemblée, forçant sa captive à s’étaler face contre sol et sommant à Jauffré de revenir près de la rive (ce qu’il s’affairait déjà à faire) sous peine qu’elle aille elle-même le chercher. Oh pas nécessaire, il pourrait très bien faire le travail sans même se tremper. Mais visiblement, elle préférait se la jouer solo, se foutant éperdument de sa présence. Voilà qui devenait franchement énervant. Afin de souligner ses propos acerbes, la mercenaire appuya sur le bras meurtri de sa prisonnière qui hurla de douleur, laissant les deux chasseurs de primes dans une froide indifférence. Même que le sourire amusé de Bel n’avait pas réellement quitté ses traits faciaux de toute l’altercation. La jeune femme meurtrie supplia à nouveau son amoureux d’obtempérer (probablement dans le but qu’il accélère la cadence), complètement figée entre les bras de la blondasse qui n’appelait assurément pas à rire. Finalement, la semi-elfe s’adressa de nouveau à l’Opalien, usant de sarcasme et de propos acides pour lui faire comprendre tout son mécontentement.

- Tu peux en revenir aussi, se contenta-t-il de répliquer, peu amène. Je me demande « précieux » à quel point, au vu de ton envie de te la jouer visiblement solo. Je veux bien faire preuve de bonne foi, mais changes de ton avec moi, sinon tu me trouveras encore plus chiant que je ne puisse l’être initialement. Ah, mais je t’en prie, si tu veux continuer sur cette voie, aventure-toi directement sur la rivière pour aller le chercher toi-même. Pour ma part, je me contenterai de te regarder t’enfoncer...

Enfin, son ton n’était pas particulièrement irrité, plus… d’une neutralité débordante. Se détournant donc de sa « partenaire », le guerrier se rapprocha des limites de la rivière, puis leva les deux mains pour user de son pouvoir de manipulation du métal sur Jauffré. Ce dernier possédait quelques sangles aux attaches ferreuses et Bel usa de son pouvoir de contrôle sur ces derniers.

- Finis de jouer. Ramène tes fesses ici au plus vite, Jauffré.

Le pouvoir d’attraction exercé sur les sangles était exacerbé par la pointe d’irritation qui persistait au creux du ventre du mercenaire. Ainsi, la force fut suffisante pour faire renverser le bougre directement au sol – d’autant plus qu’il commençait à se fatiguer –, le traînant sans ménagement sur la croûte de givre et de neige jusqu’à Beltram. Dès qu’il fut à sa hauteur, l’Opalien agrippa la tunique glacée de Jauffré d’une poigne solide, le força à se relever, puis le balança avec puissance directement sur le tronc du chêne le plus proche. Le souffle du pauvre amant fut coupé et il n’eut absolument pas le luxe de s’écrouler au sol que déjà, le rouquin était sur lui. Le jeune homme récolta une superbe rincée de la part du mercenaire qui, franchement, désirait assurément passer ses nerfs en le heurtant plusieurs fois à l’abdomen et au visage sous les supplications de Kana, toujours plaquée à même le sol. Il fallait bien lui apprendre la leçon, pas vrai? S’il avait été docile dès le départ, toute cette violence n’aurait probablement pas vu le jour.

Fracassant sa gueule de bellâtre de son poing ganté à de nombreuses reprises, le mercenaire arrêta sa rincée lorsqu’il constata que l’amant commençait tranquillement à perdre le fil du temps. Son visage était tuméfié, boursoufflé par endroits et suintant de sang par moment. Dans un mouvement fluide, le chef des Loups d’Acier agrippa l’une de ses dagues et la plaqua directement sur la gorge de Jauffré sous les pleurs désespérés de Kana. Réalisant enfin qu’il risquait d’y laisser sa vie, l’homme du couple se mit à chigner à son tour, perdant soudainement le peu de courage que les deux acolytes guerriers auraient pu lui attribuer.

- Franchement, Jauffré… Pleurer comme un bambin… Tu pourrais te contenir un peu quand même. Assume tes couilles et fais de toi un homme, merde… Fit le rouquin d’un ton presque réprobateur. Enfin, certaines femmes en ont visiblement beaucoup plus que toi, regarde ma comparse! Assurément, elle te trouve foutrement pathétique… Je me trompe? Il jeta un bref coup d’œil par-dessus son épaule, puis ramena son attention sur son prisonnier… une ombre plus foncée attirant son regard un peu plus bas. Ah merde!! Jauffré! Te pisser dessus?! Vraiment?! T’es dégueulasse! Même les chiens ont plus de classe que toi!

Se reculant quelque peu, l’Opalien agrippa son captif et le projeta au sol, à quatre pattes devant la belle Kana qui, malgré son épaule meurtrie, faisait quand même preuve de plus de courage que son amoureux. Le jeune homme tremblait comme une feuille, le visage maintenant ruisselant de larmes et le nez souillé de mucus. Un air totalement exaspéré au visage, Bel roula les yeux vers le ciel, puis ramena son attention sur sa partenaire du moment, cette dernière ayant visiblement du mal à masquer la pointe d’amusement trônant au fond de ses prunelles irisées.

- C’est quoi ça? Les proies ne sont franchement plus ce qu’elles étaient, moi qui espérait un minimum de résistance pour m’amuser un peu. C’est écœurant et emmerdant.

Rangeant sa dague dans sa botte, le semi-elfe dégaina son épée, puis glissa la pointe encore maculée de sang sous la gorge de Jauffré qui couina à nouveau, pleurant de plus belle.

- Bon, arrête tes jérémiades et lève-toi. Aie un peu d’honneur, merde. On n’est assurément pas payé pour attendre que tu reprennes gentiment tes esprits… J’imagine que tu sais pourquoi nous sommes là?

Jauffré leur jeta un regard suppliant, à lui ET Meïlhor, se butant royalement sur des expressions dures, sans la moindre compassion. Il ramena ensuite son attention sur sa belle qui l’observait amoureusement, mais également totalement désespérée. C’est alors que le jeune homme déclara un truc plutôt surprenant.

- Tuez-la elle! Elle m’a envoûté! Elle… elle a insisté pour que je parte avec elle, pour que je l’arrache à son fiancé qu’elle n’aimait pas! Tout est de sa faute! Je veux juste vivre! Je vous en supplie, je me fous d’elle! Elle était juste une bonne baise…

Kana eut l’air complètement dévasté, comprenant lentement à quel point son amant tenait plus à sa propre tête qu’à elle. Elle pleura de plus belle, réalisant qu’elle avait été bel et bien dupée. Pour sa part, Bel ne put s’empêcher d’être à la fois amusé et un peu dégoûté. Jauffré était réellement une loque humaine.

- Et bien… voyez-vous donc… Peu importe, le but de toute cette manœuvre, c’est de vous éliminer. Après, je sais pas si le seigneur en question préférait s’en charger lui-même… Le rouquin leva son regard vers la semi-elfe blonde. Alors, si tu le souhaites, à toi l’honneur. Tu en penses quoi? Faut vraiment être un gros dégueulasse pour trahir sa bien-aimée comme ça, tu ne crois pas? Le seigneur était furieux de perdre sa fiancée… au pire, on le tue lui, on ramène sa tête et on lui laisse le plaisir se charger d’elle?

Il désigna Kana du menton, puis ramena son attention sur Meïlhor, lui laissant le choix du sort de Jauffré et de son amante.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Lun 17 Juil 2017, 18:19
"- Tu peux en revenir aussi  Je me demande « précieux » à quel point, au vu de ton envie de te la jouer visiblement solo. Je veux bien faire preuve de bonne foi, mais changes de ton avec moi, sinon tu me trouveras encore plus chiant que je ne puisse l’être initialement. Ah, mais je t’en prie, si tu veux continuer sur cette voie, aventure-toi directement sur la rivière pour aller le chercher toi-même. Pour ma part, je me contenterai de te regarder t’enfoncer..."

Le ton de voix était d'une neutralité parfaite ce qui ne manqua pas de faire feuler, à la manière d'un chat, une Meïlhor déjà furibonde. Pour qui ce prenait-il donc au juste ? Lui donner ainsi des ordres, comme si elle n'était qu'une enfant capricieuse que l'on réprimandait. Il était vrai qu'elle n'avait pas pour habitude de collaborer avec des acolytes lors de ses contrats, mais tout de même.
Le roux semblait ne pas se départir de son calme ce qui était tout à son honneur, Meïlhor pouvant se montrer particulièrement agaçante lorsque l'envie le lui en prenait et pas seulement à dire vrai.  
Se détournant de la jeune femme, Beltram reporta son attention sur un Jauffré qui semblait avoir toutes les difficultés du monde à regagner la berge. Impatiente la blonde ne cessait de l'invectiver pour l'inciter à presser le pas encore davantage, ce qui était pour le moins inefficace.


- "Finis de jouer. Ramène tes fesses ici au plus vite, Jauffré."

Après un tour dont le mercenaire avait visiblement le secret, Jaufré bon grès mal grès, se retrouva effectivement à nouveau sur la terre ferme. Force était de constater à Meîlhor, qu'en effet son acolyte pouvait se montrer utile. Il empoigna d'ailleurs le pauvre bougre lorsqu'il fut à sa portée, pour lui faire finir sa course à grand heurt contre un arbre.  Beltram qui visiblement agacé, se défoula avec force et hargne sur un Jauffré à demis inconscient et sous les suppliques incessantes de sa dulcinée. Prière toutefois peu compréhensible puisque le visage de Kana était toujours à demie au sol, poussée par la poigne solide de la rubienne, qui n'avait toujours pas lâchée prise.
Durant la correction de l'amoureux transit, la blonde n'esquissa geste. Elle avait tendance à se montrer acide et passablement insupportable lorsqu'elle était en colère, Beltram avait visiblement des moyens plus physique de réagir. Soit, pourquoi pas. Après tout ce n'était pas elle qui allait le juger pour si peu. Une pensée amusante s'imposa alors à elle, Meïlhor en effet ne s'interposerait jamais pour pareil cas, Jamère par contre... Peut être ses impulsions chevaleresque sans grand sens, se tariraient elle un jour... Et lui qui mettait souvent en doute l’optimisme de la blonde, ne trouverait là que preuve des plus probantes. Lâchant alors Kana, fatiguant légèrement, la mercenaire se recula, prête à réagir à tout échauffourée de la brune. Docile, celle-ci ne broncha guère, pleurant derechef, son bras meurtrie contre elle se berçant doucement, cherchant visiblement à retrouver un tant soit peu de contenance. Chose mal aisée si il en était.
Passant visiblement au chose sérieuse, Beltram sembla décider qu'il en avait assez de tant de jérémiade et plaqua une lame agile sur le cou démuni de sa proie. Victime qui à la surprise de Meïlhor, sembla imiter sa dulcinée en la rejoignant dans ses pleurs enfantins. Décidément ces deux là n'avaient réellement aucune retenue, ni aucun honneur. Personnages qui pour la mercenaire n'avait aucune légitimité à survivre, le sol d'Enkidiev comme celui d'ailleurs, n'ayant nul besoin de pareilles loques.

- "Franchement, Jauffré… Pleurer comme un bambin… Tu pourrais te contenir un peu quand même. Assume tes couilles et fais de toi un homme, merde…  Enfin, certaines femmes en ont visiblement beaucoup plus que toi, regarde ma comparse! Assurément, elle te trouve foutrement pathétique… Je me trompe? "

Meïlhor répondu aux mots de son comparse par le négatif, non il ne se trompait en rien. En effet, elle trouvait leur contrat des plus affligeant et sourit même au roux pour l'esquisse du compliment qu'il venait de lui faire. Dans le monde qui était le leurs, la force et le respect était chose précieuse. Beltram n'était après tout pas si irritant que cela, avec un peu de pratique elle pourrait presque le trouver digne d'un certain intérêt. Elle devait bien se forcer à reconnaître que sans lui les choses auraient été plus complexe voir impossible, bien sur elle ne lui en dirait mot. Son égard courtois n'allait tout de même pas jusque là. Repérant visiblement une chose qui échappa un instant à l'attention de la blonde le mercenaire se mit à vociférer à grand bruits

- "Ah merde!! Jauffré! Te pisser dessus?! Vraiment?! T’es dégueulasse! Même les chiens ont plus de classe que toi!"

Et pour cause la jeune mère connaissait bon nombre de cabots avec bien plus de tenus que ce sous homme. Elle ne put d'ailleurs retenir une mine de dégoût. Qu'il se soit oublié n'en était pas seule la cause, qu'une personne puisse opposer si peu  de résistance en voyant la mort si près dépassait complètement Meïlhor. Sa vie comptait si peu pour ce misérable pour qu'il ne la défende pas davantage ? La combativité avait toujours était une qualité prisée par la jeune femme. Ses proches en étaient tous pourvus. Ce qui n'était pas réellement un exploit puisque les adultes de son entourage se composaient de Jamère et d'Evie, mais tout de même. Enfant des rues elle était et le demeurerait sans doutes à jamais, même si désormais elle était établie avec son compagnon et leurs enfants. Il y avait de ses choses impossible à omettre.
Reportant son attention sur la scène se déroulant sous ses yeux, Meïlhor vit Beltram jeter avec fracas un jauffré piteux aux pieds de sa dulcinée. L'état plus que déplorable du jeune homme, visage tuméfié et des larmes ruisselant sur sa mine blanchâtre, sembla redonner quelques courage à Kana. Arrêtant de sangloter, elle tenta de se redresser si peu soit il. La blonde ne put que souligner l'effort au moins ne se laissait elle plus aller comme son compagnon d'infortune

- "C’est quoi ça? Les proies ne sont franchement plus ce qu’elles étaient, moi qui espérait un minimum de résistance pour m’amuser un peu. C’est écœurant et emmerdant."

Devant la réplique de son compagnon, Meïlhor ne put retenir un rire bref . Oui, avec quelques efforts il pouvait se montrer agréable à la blonde. Lorsque leur regards se croisèrent, la colère ne brillait plus dans les yeux de la rubienne, s'étant envoler avec la même rapidité que celle avec laquelle elle était apparue. Rangeant sa dague le mercenaire menaça alors Jauffré de son épée

- Bon, arrête tes jérémiades et lève-toi. Aie un peu d’honneur, merde. On n’est assurément pas payé pour attendre que tu reprennes gentiment tes esprits… J’imagine que tu sais pourquoi nous sommes là?

Le regard apeuré de l'amoureux passa de Beltram à Meiïlhor, puis s’arrêta un peu plus longuement sur sa dulcinée.

- "Tuez-la elle! Elle m’a envoûté! Elle… elle a insisté pour que je parte avec elle, pour que je l’arrache à son fiancé qu’elle n’aimait pas! Tout est de sa faute! Je veux juste vivre! Je vous en supplie, je me fous d’elle! Elle était juste une bonne baise…"

Le débit de parole était rapide, le ton saccadé. Jauffré perdait visiblement pied. Par cet ultime coup du sort la belle fut visiblement ravagée. Serrant d'avantage son bras meurtrie contre son ventre, elle se berça doucement. Les larmes roulaient à nouveau sur ses joues, mais en silence cette fois.

- Et bien… voyez-vous donc… Peu importe, le but de toute cette manœuvre, c’est de vous éliminer. Après, je sais pas si le seigneur en question préférait s’en charger lui-même…. Alors, si tu le souhaites, à toi l’honneur. Tu en penses quoi? Faut vraiment être un gros dégueulasse pour trahir sa bien-aimée comme ça, tu ne crois pas? Le seigneur était furieux de perdre sa fiancée… au pire, on le tue lui, on ramène sa tête et on lui laisse le plaisir se charger d’elle?

Meïlhor écouta son comparse d'une oreille distraite, obnubilée par la contemplation de Kana . Une chose lui échappait, la blonde en avait le pressentiment. Ils leur manquaient un élément. Elle détailla avec plus d'application la jeune femme sous ses yeux. De longues boucles brunes, un visage ou régnait encore les traces de l'enfance. Des lèvres bien dessinées, un petit nez retroussé. Rien là d’inhabituel il fallait continuer. Meïlhor poursuivit alors son introspection de Kana, qui continuait à couver jalousement son bras... Non pas son bras... Son ventre. C'était cela depuis le début, elle cherchait à protéger son ventre. Stupide inconsciente qui ne savait choisir un père à son enfant. A l'instant ou elle avait compris l'état de la malheureuse, la mercenaire n'avait put s’empêcher de penser à sa fille. Cette gamine devait être l'enfant de quelqu'un. On avait dut prendre soin de Kana, comme elle même choyait Jenna.
Non, elle ne devait guère se laisser attendrir, elle était mercenaire pas redresseur de tord. Elle laissait cela à Jamère. Cette jeune femme devait protéger le petit être qu'elle abritait, ou elle n'en était simplement pas digne, voilà tout. S'approchant de sa démarche féline de la petite créature, Meilhor s'agenouilla devant la Kana. Puis plongeant son regard dans les yeux noirs, elle s'exprima d'une voix lente, mais ou perçait une colère froide.

- "On ne t'a jamais appris à choisir avec qui partager ta couche ? Il existe des … Moyens pour éviter ce type de fâcheux ...incident. Es tu a ce point irresponsable pour te faire engrosser par le premier venu ? Ecoute bien mes conseils, puisque se seront sans doutes les seuls que tu auras. Si tu décide de garder cet enfant tu vas devoir t'en montrer digne. "

Sans mot dire la brune hocha doucement la tête sans détourner les yeux de Meîlhor.
Celle ci reprit de plus belle, avec cette fois un ton plus doux

- " Bien. Lorsque tu retournera auprès de ton promis, puisqu'il est hors de question que mon acolyte et moi t'épargnons, tu vas te montrer plus câline qu'une chatte en chaleur. Rejette la faute sur ton fidèle Jaufré, puisque lui n'a pas hésité l'ombre d'un instant. Si tu veux survivre, il va falloir commencer à te battre petite chose. A utiliser les armes que tu possèdes quelle qu'elles soit. Aime ton enfant plus que quiconque, la nature ne t'en laisseras pas le choix, mais durcit ton cœur au lâche et au couard. Tu as bien compris ?"

Sensiblement un peu perdu, Kana approuva toutefois  à nouveau le contenu des paroles de sa soudaine bienfaitrice. Meïlhor détestait se montrer clémente, elle ne l'avait jamais été dans ses contrats. Il était pourtant vrai qu'elle évitait de prendre des affaires impliquant des enfants depuis la naissance de Jenna. Par peur sans doutes de ne plus se montrer aussi intransigeante qu'au demeurant. Elle était mère désormais et ne pouvait plus détourner les yeux de pareille souffrance. Elle saurait s’accommoder de ce nouvel état de fait. Un contrat était un contrat, elle l'avait accepté et le mènerait à bien même si cela revenait à livrer une mère et son enfant à naître, à un homme qui avait tout d'une brute. Elle même avait survécu à Jubey et cet enfant aurait sa mère, Meîlhor n'était responsable ni de l'un, ni de l'autre et pourtant elle n'avait put s’empêcher de donner une ligne de conduite à Kana, une porte de sortie qui lui permettrait peut être de survivre. En proférant paroles semblable la blonde n'avait pas faillit à son engagements, ils allaient bien remplir leur part du marché. Forçant la brune à se lever, la rubienne se dirigea avec Kana près de Beltram et Jaufré

- Si cela te conviens, je vais avancer un peu avec notre jolie proie. Je te donnes raison mon cher, savoure ça à son juste prix. Nous allons ramener la dulcinée et sa surprise à son promis. Je laisse à ton bon plaisir la loque qui semble vouloir entrer en terre prématurément.

Étalé de tout son long sur le sol, suppliant tout son soul, Jaufré était plus pitoyable que jamais.
Meïlhor par cette proposition ne faisait preuve d'aucune malice , ne désirant pas doubler Beltram, mais simplement soustraire le regard de Kana au meurtre de son amant. La mercenaire estimant qu'il n'y avait aucune nécessitée de lui imposer cette vision, la brune se montrant particulièrement volontaire depuis la dernière intervention de la rubienne

- "Ma belle je t'en prie, ne me laisse pas là. J'avais seulement peur, je savais qu'a toi ils ne te feraient rien de plus.."
.
Cette fois c'était Kana qui repris la marche, le regard droit sans détourner les yeux ne serait ce qu'un instant. Les larmes se faisaient plus rares sur le visage enfantin emplie semblait il d'une nouvelle détermination.
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Lun 14 Aoû 2017, 10:48
Alors, son idée lui plaisait ou pas? Tournant un regard en coin en direction de la blondinette, le mercenaire attendit un signe de sa part. Qu’avait-elle à détailler Kana de la sorte? Avait-il loupé un truc? Visiblement, c’était le cas puisque la jeune femme s’approcha de sa captive d’un mouvement félin qui suscita l’attention des deux hommes présents. Dans un mouvement calculé, Meïlhor s’agenouilla devant elle, puis entama des remontrances froidement formulées à l’égard de la presque gamine. Les sourcils froncés, le rouquin braqua toute son attention en direction des deux femmes sans toutefois négliger Jauffré qui avait presque arrêté de respirer. Non! Sérieusement? La promise s’était fait engrosser par le couard de service? Voilà qui était presque hilarant! Enfin, pas que toute la notion de « maternité » était à prendre à la légère, mais ça démontrait bien tout le ridicule de la situation! Trop amourachée de son amant actuel, elle avait accepté d’écarter les cuisses sans prendre la moindre précaution alors qu’en fait, le mec se foutait réellement de sa tronche! Et voilà qu’elle en payait le prix fort… toute seule. Quelle ironie!

À entendre les conseils presque vociférés par la semi-elfe blonde, l’Opalien comprit qu’elle comptait adhérer à son plan et la garder en vie. Bien! Voilà qui ne lui posait aucun problème. Si lui-même n’avait pas vraiment l’instinct de famille, il aimait moins l’idée d’assassiner froidement une damoiselle gestante alors qu’au fond, sa progéniture n’avait rien demandé. Il espérait au moins qu’elle prendrait ses responsabilités et ferait tout en son pouvoir pour élever ce môme en bonne et due forme. Un gamin ne méritait pas d’être laissé derrière à la suite des erreurs commises par la naïveté de sa mère. Est-ce que ce genre de sujet le rendait sentimental? Peut-être un peu. En fait, il était lui-même un orphelin, arraché à ses géniteurs et élevé dans un établissement duquel il ne gardait que très peu de bons souvenirs. Pendant une bonne partie de sa jeunesse, il avait été bercé par un puissant syndrome d’abandon, demandant toujours plus d’attention de la part de la matrone qui n’avait pas grand-chose à faire de lui. Au final, son désespoir et son besoin d’affection non comblé se muèrent en colère, puis en une forme puissante de rébellion. Il ne souhaitait ce genre de vie à personne, d’où le fait qu’il se sentait maintenant plus clément envers la jeune femme. Toutefois, clémence ne rimait pas nécessairement avec faiblesse. Il n’avait aucune intention de la laisser filer, l’appel du fric étant franchement beaucoup trop fort pour être dompté. Mais il consentait à lui rendre la vie moins dure, le temps de revenir auprès de son employeur.

Le calme soudain exprimé par la semi-elfe sembla piquer la curiosité de Kana alors que Jauffré, lui, semblait bien mal digérer la nouvelle. Tiens, il n’était pas au courant de la grossesse imminente de son amante? Soit cette dernière comptait lui garder la surprise, soit il était trop obnubilé par sa propre bite pour porter la moindre attention à sa compagne. Ainsi, Meïlhor conseilla fortement la jeune femme d’être la plus câlineuse possible avec son promis, dans le but évident de s’attirer à nouveau ses faveurs. Rejeter la faute sur son imbécile d’amant était une bonne idée également, puisque ce dernier n’en avait rien à foutre d’elle de toute façon. Et puis, c’était si facile pour une femme de laisser entendre qu’elles étaient des victimes… Jauffré aurait simplement l’air d’un abuseur et d’un pervers… Ce qui n’était pas si loin de la réalité. Les conseils prodigués par Meïlhor étaient chargés de gros bon sens. Beaucoup d’hommes étaient prêts à toutes les bassesses possibles pour s’infiltrer dans la culotte d’une jolie fille et Jauffré en était l’exemple parfait.

Après quelques minutes de consultation, la mercenaire blonde força sa captive à se lever, puis les deux femmes se rapprochèrent du Loup d’Acier et de sa proie qui empestait l’urine à plein nez. D’une voix calme, mais décidée, la jeune femme déclara lui donner raison et ajouta vouloir prendre les devants avec la future maman, probablement dans le but de lui éviter la vision peu agréable de la mort imminente de ce qui fut son amant maudit. Beltram scruta les traits délicats de sa partenaire d’affaires, puis hocha finalement de la tête. Elle ne mentait pas, il l’aurait su, d’une manière ou d’une autre. Et puis, n’était-ce pas une sorte de compliment qu’elle lui faisait en l’honorant de la mise à mort du couillon? Dans tous les cas, l’Opalien esquissa un sourire, puis hocha de la tête en guise de remerciement pendant que son captif couinait lamentablement à ses pieds comme un porc sur le point d’être égorgé. En dernière tentative de manipulation, Jauffré supplia son ancienne amante de ne pas le laisser seul, prétextant qu’il avait agi sous la peur (et en sachant que rien ne lui serait fait). Pffff, à d’autres!

Kana se détourna sans le moindre mot, préférant s’éloigner de ce traître qui pleurait à nouveau à chaudes larmes. Pour toute réponse, Bel lui flanqua un solide coup de pied dans les côtes, lui coupant net le souffle.

- Jauffré, Jauffré, Jauffré… C’est entre toi et moi maintenant! Avoue que cette perspective te remplit de bonheur! Ironisa automatiquement l’Opalien pendant que les deux femmes s’éclipsaient à travers les arbres dépourvus de la moindre feuille. Tu vas voir, nous allons vivre un moment très spécial, mon pote! Tu es prêt? Alors…

- Attendez!! Couina le fautif qui se positionna à genoux, levant les bras pour prier son bourreau de retenir son jugement fatal. Je… je peux vous payer! Je ne sais pas combien son fiancé a déboursé, mais je… je doublerai la somme! Je vous le jure! Je… Je ferai tout ce que vous voulez! Mais je vous en prie, laissez-moi la vie sauuuuve!!

Rampant comme une larve jusqu’aux pieds de Beltram, Jauffré embrassa ses bottes, ce qui soutira une grimace de dégoût de la part du bourreau. Bon sang, n’avait-il réellement AUCUN honneur?! Dans un mouvement bref du pied, le semi-elfe roux lui flanqua un coup de sa botte, puis poussa sa proie sans ménagement. En plus, cet asticot osait lui mentir impunément en plein visage! Les traits du mercenaire se durcirent et n’affichèrent plus aucune trace d’amusement. Non seulement on ne plaisantait pas avec le fric, mais il détestait au plus haut point qu’on le prenne pour un imbécile de première. Il fit un pas vers sa prochaine victime et le força à se mettre sur ses pieds sans ménagement. Sans un mot de plus, il poussa le mécréant à marcher vers la glace intacte de la rivière, sachant pertinemment que la surface givrée était très mince. Si au départ Jauffré cru que Bel le laissait partir, il comprit clairement ce qui se passait, tentant de se débattre jusqu’au moment où il sentit la pointe acérée d’une épée lui piquer le dos.

Le type grelottait déjà au vu de sa première plonge dans l’eau glacée. Il n’allait assurément pas survivre à ça, d’autant plus que l’Opalien comptait bien s’assurer qu’il souffre un maximum.

- Vous faites une grave erreur, je vous assure! C’est elle qui a tout manigancé! C’est elle la salope qui a profité de moi! Je vais payer pour cette foutue vipère?! Vraiment?! Vous ne comprenez pas… Commença à argumenter le bougre qui sentait l’urine à plein nez et qui s’aventurait maintenant prudemment sur la surface glacée et craquante de la rivière.

Avant qu’il ne termine ses propos (et s’assurant qu’il était suffisamment loin pour ne pas avoir pied), Beltram agrippa l’une de ses dagues, puis la balança avec puissance en direction du bougre, la lame lui traversant la nuque avec une précision surprenante. Un cri de stupéfaction et d’horreur se fit entendre dans son dos, signe que Kana avait tout vu, d’une manière ou d’une autre. Le semi-elfe jeta un bref regard par-dessus son épaule, avisant la belle qui avait porté ses mains à sa bouche sous l’effroi, mais cette dernière reprit rapidement contenance alors que le corps de son ancien bien-aimé chuta vers l’avant, rompant la glace sous l’impact de son poids. Avant qu’il ne disparaisse dans les méandres glacés de la rivière, Bel avait pu l’entendre gargouiller, signe qu’il était encore vivant au moment de sa chute. Parfait. Il allait perdre tout son sang, sentir l’eau frigorifiante envahir sa plaie et ses poumons en plus d’assurément crever d’hypothermie. Bel voulait qu’il ait conscience de son trépas tout en s’assurant qu’il disparaîtrait complètement, l’empêchant d’avoir une sépulture décente. En plus, Kana serait assurément témoin du décès de Jauffré, ce qui donnait plus de crédibilité à ses propos.

- Désolé que vu ayez assisté à cette scène, déclara-t-il d’un ton neutre en direction de la jeune femme qui essuya prestement ses larmes. Les salopards et couillons dans son genre ne méritent pas qu’on les retrouve ou d’avoir une mort rapide et clémente. Vous pourrez également inventer l’histoire que vous voudrez pour vous justifier auprès de votre promis, Jauffré ne sera plus de ce monde pour vous contredire. Vous avez de la chance, aujourd’hui, Kana. Profitez-en pour reprendre votre vie en main et pour choyer votre poupon à venir qui en aura bien besoin. Les conseils de ma collègue son des plus judicieux, prenez en bonne note. Je n’ai pas l’habitude de faire preuve de clémence et je suis persuadé qu’il en va de même pour cette dernière, alors je vous suggère fortement de saisir votre chance pendant qu’elle passe.

Rangeant son épée, le mercenaire roux s’avança vers les deux femmes, jetant un regard entendu en direction de la blondinette.

- Je crois qu’il est temps de réclamer notre prime, pas vrai? Demanda-t-il à cette dernière. Je connais un homme qui sera ravi de revoir sa fiancée! Et puis, avec un peu plus de chance, Kana, puisque votre abdomen n’est pas encore très rond, vous aurez peut-être l’opportunité de lui faire croire que le gamin vient de lui! Ça vous évitera des ennuis inutiles.

Passant devant, le guerrier ouvrit la marche, frayant un chemin dans la neige folle qui s’étalait devant eux. Il suffisait de retourner auprès des montures (assurément, celle de Meïlhor ne devait pas être très loin de la sienne, du moins, il l’espérait) avant de se rendre auprès de l’employeur qui leur avait promis une coquette somme. Bah! Si d’ordinaire il n’aimait pas trop partager, l’Opalien était prêt à faire une exception pour cette fois, appréciant somme toute la petite elfe blonde qui l’avait accompagné dans cette mission. Elle pouvait être chiante à ses heures, mais somme toute, elle s’était avérée plutôt efficace et ses connaissances étaient franchement intéressantes. Et puis, le rouquin aimait les femmes caractérielles qui n’avaient rien des « nunuches » typiques qui lui arrivait de côtoyer. Autant dire qu’il était servi, aux côtés de Meïlhor!
Anonymous
Invité
Invité
Invité
Dim 17 Sep 2017, 08:30
Kana était à bout de force et Meïlhor avait toute les peines du monde à l'obliger à hâter le pas. Elle voulait la soustraire à la vision d'horreur qui allait immanquablement suivre. Il fallait se presser, maintenant. Si la blonde n'avait pas été aussi éreinté, elle aurait sans doutes finis par porter elle même Kana. La jeune fille trébuchait souvent et à chaque chute la mercenaire l'aidait à se relever. Elle formait ainsi un spectacle pathétique. Des éclats de voix leurs parvenaient par bribe, mais aucunes des deux n'y prêtait réellement attention. La mercenaire affairée à libérer ses pieds de ronces qui l'entravaient, entendit à ses cotés Kana étouffer un cris. Les mains plaquées sur sa bouche avec force, la respiration saccadée et les larmes lui brûlant ses yeux noirs. Sous son regard affolé, Meïlhor put observer un Jaufré au bord de l'inconscience sombré dans les affres de la rivières. Il était donc perdu, une bonne chose de réalisée, pensait la blonde. Elle n'avait aucune ombre de sympathie pour pareille crapule, il ne méritait autre qu'une mort douloureuse, pour expier les fautes commises, même si pour elle ce n'était pas tout à fait suffisant elle s'en contenterait.

Beltram n'avait que trop raison, il n'était pas dans les habitudes de Meïlhor d'agir avec autant de compassion, mais une petite voix insidieuse lui répétait « ça pourrait être Jenna ». Non, elle ne laisserait jamais chose pareille se produire. Sa fille ne se retrouverait pas en telle situation. Elle y veillerait. Toutefois, le doute ne s’estompait pas complètement dans son cœur. Elle voulait que Kana survive et que son enfant également. Ils allaient les mener au mandataire du contrat, mais elle veillerait à ce que Kana y soit préparée.
La marche jusqu'à leur monture respective fut faites dans un silence religieux. La jeune prisonnière montrait une attitude docile et volontaire malgré sa fatigue manifeste. Après quelques temps, ils parvinrent à quitter la foret pour rejoindre la route. C'est Beltram qui ce vit accorder la garde de la belle, son cheval étant plus solide que celui de Meïlhor.

Ils s’arrêtèrent pour la nuit avant de remplir les conditions de leur contrat. A la lumière d'un feu de camps, après s'être restauré, ils s’apprêtaient à dormir
C'est Kana qui brisa le silence avec une demande bien singulière

- « J'ai réfléchis à vos conseils mercenaires et ils sont plein d'une sagesses inattendu. Je ne sais pas bien mentir, puis-je vous demander ce que vous pensez de mon plaidoyer ? »

Plaidé elle fit, pas très brillamment cela dit. Elle avait avoué mentir bien mal et ce fut là un incroyable euphémisme, tout en elle criait l'usurpation . Son promis était marchand, il avait donc une certaine expérience en matière de mensonge. La brune allait devoir se montrer fine. Il lui fallait un point de repère, de quoi copier plutôt que réellement apprendre. Meïlhor n'avait que peu de temps pour lui enseigner à survivre, trop peu de temps.

- « Bien observez et apprenez »

Elle jeta un coup d'oeil à Kana et s'installa près de Beltram. Il ferait un promis convaincant.

- «  Ce... Ce que j'ai fait est impardonnable »

Ton de voix bas, hésitant. Meïlhor regardait ses mains, feignant la nervosité. Une longue inspiration, ses mains s’arrêtèrent de trembler. Un, deux, trois, elle reprit la parole avec plus d'assurance cette fois

- «  Je n'ai pas tout compris, j'aurais dût me montrer plus prudente, ma mère m'avais mis en garde contre cette maudite naïveté. »

Feindre l'ingnorence sans se victimiser une technique qui pour la blonde avait fait ses preuves. Ne pas se perdre en détail et en supplication, ça inspirait confiance. Un, deux, trois, quatre. Ne pas répondre trop vite


- «  Vous croyez que vous pourrez me pardonner, un jour ? »

Elle avait placé sa main sur celle de Beltram, affrontant son regard pour la première fois. Elle se mordit délicatement la lèvre inférieur.
Le roux semblait amusé par son jeu d'actrice et lui adressant un sourire faible, elle se retourna vers Kana

- « Ne vous livrez pas trop en explication, pas de détails inutiles, ça vous trahirait. Ne parlez pas trop vite, vous avez tout votre temps profitez en. Feignez de réfléchir en posant votre regard sur votre droite, c'est un signe trahissant l'appel à des souvenirs. Vous pouvez jouer avec vos mains, mais seulement au début. Le contact physique avec votre interlocuteur, gardez cela pour la fin s'il paraît vous avoir cru.
Le ton de votre voix, maîtrisez le, ce n'est pas une arme qui doit se retourner contre vous.
Lorsque vous parlez de Jaufré ne faites pas comme si vous ne ressentiez rien. Vous avez vu quelqu'un mourir et ça vous touche, rien de plus normal, même si c'était une ordure. Vous pouvez être en colère contre lui, mais n'en faites pas trop. La haine ne trahit que trop bien une ancienne affection. Dirigez votre colère contre vous plutôt
Ne vous victimisez pas, ça ne vous servirez à rien. En dernier recours et si vous vous sentez prête, regardez le dans les yeux et mordez-vous la lèvre inférieur. C'est un signe qui fonctionne en général parfaitement bien avec ces messieurs. »


Kana en pris visiblement bonne note, et sa prestation bien que passable, fit mouche au près de son promis le lendemain matin.
Il lui pardonnerait vite, Meïlhor pouvait le voir dans les yeux remplie d'envie qu'il posait sur la jeune adulte. Elle aurait aimé lui faire ravalé son regard lubrique, mais elle avait sa prime et même partagé avec Beltram, il lui restait un joli pécule. Sa mission était accompli. Elle pourrait rester un temps raisonnable avec sa petite famille et c'était tout ce qui comptait désormais. Kana pris soin de remercier ses deux bienfaiteur avant de les voir filer. Elle s'en sortirait, tout irait bien pour elle, il le fallait.

Ce contrat avait appris beaucoup sur elle même à Meïlhor, Beltram ne c'était pas montré un partenaire si exécrable et à dire vrai, elle prendrait même plaisir à renouveler pareil expérience si l'occasion se présentait à nouveau. Il c'était montré utile et tout à fait capable, un parfait mercenaire en somme.
Anonymous
Invité
Invité
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

 :: Hors Jeux :: Dix-huitième génération
Sauter vers :