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| Un sentiment de Déjà-vu [PV Azarel][Terminé] |
| | InvitéDim 15 Jan 2017, 19:03
Le Lady Loup avait jeté l'ancre à Argent quelques jour auparavant. Elle serait volontiers repartie aussi vite mais les dégâts que le bâtiments avait subit en transportant ce satané démon la contraignait à rester à quai. Sa langue claqua contre son palais quand elle repensa à l'incident de l'incendie. Deux des voiles avaient entièrement brulées et le grand mat et le pont supérieurs avaient subit d'important dégâts. Si elle avait pu prévoir ce qui arriverait, elle aurait lancé le démon à l'eau bien avant qu'il se réveille. Cependant ce qui était fait était fait et elle ne pouvait plus revenir en arrière, elle devait faire confectionner de nouvelles voiles et faire entreprendre les réparations nécessaire pour remettre le Lady en état. Elle désirait que les travaux soient effectués le plus vite possible et avait donc envoyé Robby à la recherche de charpentiers pendant qu'elle même s'occupait de trouver une personne qualifiée pour s'occupée des voiles. Elle avait commandé les deux voiles nécessaires et ont lui avait promis qu'elle seraient prêtes dans les deux semaines à venir. C'était un délai qu'elle trouvait long, mais elle n'avait pas protesté, sachant par avance qu'il y avait peu de chance que le travail du bois prenne moins de temps. La capitaine était de retour sur son bateau, seule. Elle avait donné quelques jours au gros de l'équipage puisqu'ils ne pouvaient pour le moment pas lui être d'une grande utilité. Ceux qui étaient restés dormaient encore en cette heure matinale. Le soleil baignait à peine le port de sa lumière mais elle même n'arrivait pas à dormir, elle était donc montée sur le pont supérieur et regardait avec désolation le bois noircis par endroit. Elle soupira et s'adossa au bastingage. En rentrant la veille au soir Robby l'avait prévenu qu'il avait trouvé une personne qui répondait aux critères que la jeune femme lui avait soumis pour les réparations du bateau. Il devait venir ce matin là et la pirate, n'ayant rien de mieux à faire en cet instant, s'était mis en tête de l'attendre en faisant les cents pas. Après un énième demi tour elle s'arrêta nette et ferma les yeux. Dans quelques minutes l'homme que le benjamin de l'équipage lui avait annoncé arriverait. S'il arrivait dans plus d'une heure elle se ferai un devoir de le recevoir le plus froidement du monde. Penchant la tête sur le côté elle saisis sa dague et se mit à jouer avec en guettant une quelconque arrivée. A force de faire tourner encore et encore la lame entre ses doigts elle fini par perdre la notion du temps. Elle vit une silhouette se découper sur les quai et se diriger vers son navire. Il aurait pu s'agir d'un simple passant, mais quelque chose dans sa démarche criait à la jeune femme qu'il venait vers elle. L'homme qui arrivait dégageait, même à cette distance, une aura qui lui donna un sentiment de déjà vu. Elle se figea instinctivement et arrêta de respirer, elle su qui était l'arrivant avant même de l'avoir vraiment reconnu. Elle l'avait rencontré par deux fois plus d'un an auparavant et pensais ne jamais le revoir. Il lui était arrivé de songer à lui quelques fois. A dire vrai, bien plus souvent qu'elle ne l'aurait voulu, bien trop souvent pour l'avouer à quiconque surtout à lui. Elle était persuadée qu'il s'en enorgueillirai. Elle devait donc s'efforcée de faire comme si elle ne le reconnaissais pas tant qu'elle n'était pas sure que lui même se souvenait d'elle. Elle eu un pincement au cœur en pensant à cette éventualité et un autre en se disant qu'elle le blesserai peut être en feignant l'oublis. Malgré cela sa décision ne changea pas, elle restait catégorique, elle ne devait pas le laissait voir à quel point elle était troublée de le revoir. Elle se surpris à en être presque heureuse. Fronçant les sourcils elle s'obligea à arborer un visage sévère en le voyant monter à bord. Il posa un pied sur le pont puis commença à avancer naturellement vers la capitaine. Il avait se sourire chaud et insolent, seule expression qu'elle lui connaissait et qui pouvait se révéler tout à la fois si agréable et si agaçante. Elle le répéta une nouvelle fois dans sa tête « Tu ne le reconnais pas, tu ne sais pas qui il est ». Il s'arrêta à quelques pas d'elle et, comme à son habitude, prit une pause nonchalante. -Azarel d'émeraude vous ici, c'est une surprise. Aussitôt eut-elle prononcé ces mots qu'elle se maudit, s'il l'avait oublié elle passerai pour une sotte qui lui donnait de l'importance. Elle s'efforça tout de même de garder l'air digne et garda le silence, attendant la réponse du charpentier.
Dernière édition par Cyanera le Mer 03 Mai 2017, 14:59, édité 1 fois
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| | | | InvitéLun 16 Jan 2017, 13:14 L’appel du littoral avait poussé Azarel à visiter le royaume d’Argent. De tout les chantiers sur lesquels le jeune homme avait été amené à exercer son art, c’est sur les bateaux qu’il s’était le plus plu à opérer. Sans doute était ce là l’expression de ses envies d’ailleurs et d’aventures. Enfin, en bon charpentier errant, il lui était possible d’assouvir ses désirs de voyage. C’était d’ailleurs pour cela qu’il n’ouvrait pas boutique comme le lui avait pourtant conseillé ses frères. S’enfermer toute la journée durant dans un atelier, loin du grand air, voila qui ressemblait trop peu au jeune homme. Même si cela l’obliger à voyager sans cesse avec son encombrant matériel.
Azarel revenait justement d’Émeraude, où il avait passé du temps à reconstruire un village balayé par une tempête. Il en avait bien sûr profité pour rendre visite aux siens, et s’assurer que le mauvais temps qui avait fait tant de ravage les avait épargné. En réalité, depuis un an environ, le jeune charpentier allait de chantiers en chantiers, ne s’offrant que peu de répit. Il devait à tout prix s’occuper les mains et l’esprit, sans quoi ses pensées vagabonde le ramenaient dans les cales d’un certain navire… En ce découvrant une nature si romantique, le charpentier avait d’abord était exaspéré : il ne s’agissait après tout que d’une rencontre parmi tant d’autres. Depuis son entrevue avec Cyanera, le jeune homme avait connu la société d’autres jeunes femmes, mais à chaque fois, les-dites demoiselles n’avaient pu souffrir de la comparaison avec la pirate. Passé un temps d’exaspération, le charpentier s’était amusé de ce découvrir une âme d’amoureux transit. Prenant pour excuse son goût pour les chantiers navals, il avait dirigé ses pas vers la côte…
C’est avec la nuit qu’il était arrivé au royaume d’Argent. Azarel ne s’était alors pas montré difficile et avait fait d’une auberge modeste ses quartiers. Il n’avait pas vraiment des goûts de luxe, surtout lorsqu’il voyageait seul. En s’installant temporairement sur le littoral, le jeune homme espérait se faire embaucher à bord des navires amarrés là. Son vœu fut exaucé plus vite qu’il ne se serait prit à l’espérer… Voilà environ trois semaines qu’il œuvrait sur l’un des nombreux bateaux du port, le Freedom of the Revanche. L’air marin lui faisait le plus grand bien, et il se plaisait à faire son travail. Un soir, alors qu’il rejoignait tout juste la petite chambre qu’il s’était louée, le jeune homme avait choisit de passer la soirée dans la salle de restaurant de l’auberge. La pièce était accueillante, il y régnait une douce flambée, un air de musique discret et la nourriture y était fort appréciable. Attablé avec des collègues à lui, il profitait d’une soirée de paix, se délassant de son labeur du jour en s’offrant un bon repas et une pinte de bière. La soirée s’annonçait donc des plus tranquille, déjà Azarel avait sa petite routine. Pourtant, au détour de la soirée, il pu voir du coin de l’œil un jeune garçon faire irruption dans la taverne. Le visage de ce dernier était vaguement familier au charpentier, mais s’il était assez physionomiste, Azarel avait une mauvaise mémoire des noms. Il se désintéressa d’ailleurs bien vite de l’adolescent, jusqu’au moment où se dernier cru judicieux de monter sur une table inoccupée et de crier à la cantonade :
- « On recherche un charpentier ! L’équipage du Lady Loup est à la recherche de qui saura effectuer des réparations sur notre navire ! La paie sera bonne ! »
Il ne fallut guère de temps avant que le tenancier de l’établissement mette le jeune garçon à bas de son perchoir et ne le fasse sortir. De son côté, Azarel était sidéré. Ce garçon venait de nommer un bâtiment bien particulier… Un large sourire fendit bientôt le visage halé du jeune homme. L’occasion était trop belle pour n’être que le fruit du hasard. Voilà bientôt un an qu’il avait rencontré Cyanera, mais aussi bientôt une année entière qu’il n’avait pas de nouvelles d’elle. Se faire engager à bord de son navire était une chance inespérée de la pouvoir côtoyer ! Délaissant la compagnie de ses semblables, Azarel bondit sur ses jambes et sortit dans la nuit. À l’angle d’une ruelle voisine, il vit l’adolescent de tout à l’heure disparaître au milieu des ombres. En quelques foulées lestes, le jeune garçon fut rattrapé.
- « Eh petit ! Je suis celui qu’il vous faut ! Où mouille le Lady Loup ? Je viendrais m’y présenter demain à l’aube ! »
Ainsi rendez-vous fut prit sans plus de manière. L’adolescent devait être ravi d’avoir enfin remplit sa mission, il n’avait plus qu’à aller dépenser sa propre paie dans l’un des troquets qu’affectionnent tant les marins. Ils étaient nombreux à border les quais. De son côté, Azarel était ravi : il devait s’agir du navire de Cyanera, le nom était trop peu commun. Enfin, restait le problème du chantier sur lequel il était déjà engagé… Bah, le lendemain matin, il s’y rendrait pour annoncer sa démission. Cela ne serait pas pour lui donner bonne réputation, mais le jeu en valait largement la chandelle.
Avant même le lever du soleil le lendemain matin, Azarel arpentait déjà les rues du port, ses outils à l’épaule. Filant droit vers le Freedom of the Revanche, où il était jusqu’alors employé, le charpentier se sentait d’humeur allègre. Arrivé sur le bateau, il trouva le capitaine déjà debout lui aussi, arpentant le ponton avec un air ombrageux. Naturellement, l’abandon de poste d’Azarel tira une grimace au vieux marin, mais il su apprécier à sa juste valeur l’honnêteté du charpentier de venir l’en informer en personne. Pour preuve de sa bonne foi, Azarel ne réclama pas son solde de la semaine, et même suivit d’un regard lourd de reproche, il quitta le bâtiment sans encombre. Il avait eu pour le coup la diplomatie de se départir de son légendaire sourire.
Le jeune homme mit plus de temps que prévu pour se rendre sur le Lady Loup. Pourtant il était encore tôt lorsqu’il s’y présenta comme il l’avait promis à l’adolescent la veille au soir. Il repéra la bâtiment à bonne distance, le reconnaissant pour être déjà monté à bord. s’étant approché, le jeune homme put également deviner une silhouette sur le pont. Une silhouette en laquelle il n’aurait pour rien au monde manqué de reconnaître Cyanera… Il s’agissait donc bien du navire de la Lady… Avec son franc sourire, le charpentier gravit la passerelle qui devait le conduire à la capitaine, son aisance n’étant en rien entravée par le poids de son chargement.
- « Azarel d’Émeraude vous ici, c'est une surprise. »
Ainsi la jeune femme ne l’avait pas oublié. Ce fait fit naturellement chaud au cœur du charpentier, dont le sourire s’élargit encore davantage. Meilleur accueille n’aurait pu se concevoir…
- « Lady Cyanera, je suis absolument ravi de vous revoir. »
Ces salutations se voulaient chaleureuses. Le jeune homme était vraiment enchanté de découvrir qu’il avait vu juste. La situation était à ses yeux tout bonnement parfaite. La pirate était en tout point semblable à ses souvenirs, à croire que leurs dernière rencontre avait à peine eut lieu la veille.
- « J’ai cru comprendre qu’il vous fallait un charpentier, et bien je suis votre homme. »
En parlant, il posa à terre son encombrant sac de cuir. Lâchant des yeux Cyanera – à regret – Azarel lança un regard à la cantonade. En effet, le bâtiment avait grande besoin de réparations : le mat central avait subit des dégâts importants, le bastingage également. Le bois noirci laissait penser aux ravages que cause le feu.
- « Il y a eut un incendie ici ? Le travail ne manque effectivement pas ! »
Déjà le jeune homme dressait la liste des tâches auxquelles il allait devoir s’atteler. Azarel aimait le travail bien fait. Pour le Lady Loup, il n’accepterait rien de moins qu’un ouvrage parfait. Il gratifia Cyanera d’un énième sourire. Oui, il avait rarement eut autant hâte de satisfaire un de ses employeur et de se mettre à l’œuvre.
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| | | | InvitéDim 29 Jan 2017, 19:17
Le charpentier accueillis la phrase avec un grand sourire. Elle n'aurait su dire si c'était parce qu'il était heureux qu'elle se souvienne de lui ou si parce que lui ne se souvenait d'elle et trouvait comique d'avoir ainsi marqué la pirate. Elle eu bientôt sa réponse. - Lady Cyanera, je suis absolument ravi de vous revoir. Son cœur se souleva devant la salutation. Il se souvenait d'elle et elle prit le partit de croire qu'il ne l'appelait pas Lady pour se moquer d'elle. Il la regardait fixement et elle eu du mal à ne pas détourner le regard. Il posa finalement son sac à terre et se tourna pour regarder le navire. Elle suivi son regard et eu un pincement a cœur en regardant de nouveau dans quel état se trouvait son pauvre bateau. Cela allait nécessité beaucoup de travail. Ce serait un chantier long mais à présent elle trouvait cet inconvénient un peu moins désagréable. Elle s'ébroua légèrement tandis qu'il lui tournait le dos. - J’ai cru comprendre qu’il vous fallait un charpentier, et bien je suis votre homme. Elle se mit à fixer la nuque de « son homme » comme il disait. Cette expression la fit sourire intérieurement et se surpris à se demander s'il cela s'appliquait à d'autre domaines. - Il y a eut un incendie ici ? Le travail ne manque effectivement pas ! Elle nota qu'il semblait ravi par cette perspective et qu'il avait déjà l'air près à se mettre au travail. Regardait partout autour de lui comme s'il dressait une liste mental de tout ce dont il aurait besoin et tout ce qu'il aurait à faire. -Oui, il y a eu un incendit. Un malheureux accident, mentit-elle Il lui tournait toujours le dos et elle en profita pour le détailler. Cela faisait plus d'un an qu'elle ne l'avait pas vu après tout. Elle n'aurait su dire si c'était qu'il avait changé ou si c'était parce qu'elle se souvenait mal de lui mais il paraissait plus grand que dans son souvenir. Son sourire paraissait plus sincère mais elle ne pu s'empêcher de penser que ce dernier point était une vue de son esprit. Les muscles de ses épaules larges roulaient sous sa chemise à mesure qu'il se déplaçait pour évaluer avec plus de précision à quel point le pauvre Lady Loup était endommagé. Elle le suivi à une faible distace tout en laissant courir son regard le long de son dos et jusqu'à sa ceinture. Elle sourit légèrement en voyant qu'il y portait autant d'outils qu'elle y portait d'arme. Ils vivaient vraiment dans deux mondes différents... Alors que ses yeux était toujours fixé sur lui l'émérien se retourna et surpris son regard. Il lui lança un regard amusé. Gênée elle se racla la gorge avant de se rappeler qu'une lady éviter de tels réflexes mais après tout, elle était ici en Capitaine. Elle se sentit tout de même rougir et tenta de se reprendre en lançant : - Combien de temps pensez vous que cela vous prendra ? Je suppose que vous n'allait pas tout entreprendre tout seul … savez-vous déjà avec qui vous allez travailler ? Il serait préférable que ce soit des personnes... Elle chercha un mot qui pourrait convenir au fait que le fait qu'un bateau pirate soit en rénovation dans un port devait rester aussi secret que possible. - Eh bien discrètes vous voyez... Elle plongea dans ses yeux bleu clairs qui tranchaient tellement avec son teint mat et ses cheveux noirs. Ça le rendait encore plus beau, songea-t-elle. Elle se fustigea d'une telle remarque en s'efforçant de garder un œil neutre voire désapprobateur à l'encontre de l'homme qui lui faisait face. son homme avait-il dit. Elle écarta cette pensée d'un revers de main et croisa les bras en attendant ses réponses.
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| | | | InvitéMer 01 Fév 2017, 17:09 - « Oui, il y a eu un incendie. Un malheureux accident ».
Le regard un brin fuyant de la jeune femme à ces mots parla pour elle : il y avait autre chose, mais le charpentier n'avait pas besoin d'en connaître davantage. Azarel sachant ( en général ) lorsqu'il était de bon ton de laisser sa curiosité de côté n'investigua pas plus avant. Après tout, quoi de plus normal qu'un incident sur un bâtiment fait de bois ? Enfin, le jeune homme espéra que le « malheureux accident » ne soit que le fait d'une lanterne renversée bêtement et non les stigmates d'une attaque quelconque. Enfin, Cyanera n'avait pas l'air blessée le moins du monde, physiquement tout du moins. N'ayant pas besoin de savoir la cause des dégâts, Azarel se détourna bien vite de la question. Plus importante était l'évaluation de l'ampleur de l'ouvrage qui l'attendait, aussi se permettait il de déambuler à sa guise sur le Lady Loup. D'autant qu'il avait avec lui la guide rêvée...
- « Les dégâts se cantonnent-ils au pont ou y en a-t-il d'autres à déplorer ailleurs ? » Il n'avait en tête que la quantification des dommages subit par le navire quand, se retournant pour recevoir sa réponse, ses yeux rencontrèrent immédiatement ceux de la jeune femme. Rarement Azarel avait autant apprécié le fait d'être suivi de la sorte. L'amusement accentua encore le sourire du charpentier, ce qui eut pour conséquence de tirer un raclement de gorge à Cyanera. Oscillant entre un hoquet surprit et un soupire qui se voulait sans doute exaspéré, il dissimula néanmoins mal le rouge léger qui monta aux joues de la Capitaine. Azarel ne manifesta pas qu'il s'en soit rendu compte, ne voulant pas pousser son avantage. La jeune femme enchaîna rapidement, visiblement peu désireuse de laisser un quelconque silence s'installer.
- « Combien de temps pensez vous que cela vous prendra ? Je suppose que vous n'allez pas tout entreprendre seul … savez-vous déjà avec qui vous allez travailler ? Il serait préférable que ce soit des personnes... » marquant une courte pause, elle eut un air de réflexion sérieuse tout à fait charmant. « Eh bien discrètes, vous voyez... »
Discrètes. Le terme était assurément bien choisit. On n'engage pas n'importe qui sur un bateau pirate. Azarel se fut bien enorgueillit de la confiance que Cyanera semblait lui accorder sans même y penser, mais il se contenta comme souvent d’arborer son légendaire sourire. Ainsi, lui même avait statut de personne discrète, soit.
- « De ce que j'ai pu en voir pour l'instant, c'est un chantier d'au moins deux mois qui se profile, peut être davantage. » Pensant bien qu'être bloqué à quai ne devait pas ravir Cyanera, il ajouta avec un clin d’œil qui se voulait rassurant : « Mais les réparations n’excéderons pas trois mois à mon avis. Le plus long sera bien sûr le remplacement du mat central. »
En disant cela justement il faisait le tour du mat. Le feu l'avait très sérieusement rongé, principalement au niveau de la base, et il était clairement dangereux de le laisser encore à sa place. Au premier coup de vent, même délesté de ses voiles, le mat risquait de tomber, et de causer de nouveaux dommages dans sa chute.
- « Quant à l'équipe... je sais à qui m'adresser. J'aime exercer sur les bateaux, je viens souvent sur la côte pour y trouver du travail. J'ai donc déjà eu l'occasion d’œuvrer avec des gens vraiment doués, et parmi ceux là, certains je le sais sauront se montrer discrets comme vous le dites si bien. Quatre ou cinq paires de bras supplémentaires vous conviendrez ? »
Conter sa vie de la sorte paraissait des plus naturel au charpentier fasse à Cyanera. Il ne s'en rendit à la vérité même pas vraiment compte. Azarel en effet était de ceux pour qui le contact était chose aisée. Qu'importe où il allait, il était généralement bien accueillit et se liait facilement. Son métier le rendait souvent sympathique aux yeux des communs, et son caractère avenant faisait le reste. En sommes, où qu'il aille, le jeune homme faisait pléthore de rencontre, particulièrement parmi les gens de sa profession. Après tout on ne s'active pas seul sur un chantier ! Enfin, le jeune homme aurait sans doute aimé garder celui du Lady Loup pour lui seul - il s'en pensait peu ou proue capable - mais il lui aurait fallut bien trop de temps pour ce faire. Nul doute qu'il trouverait quelques compères habiles et peu regardants quant à l'employeur pour le rejoindre à bord du bateau pirate.
- « Pour réduire la durée des travaux sans engager trop de personne extérieures, peut être vos hommes peuvent-ils participer ? »
Azarel aimait le travail bien fait. Il s'impliquait assez souvent au delà de ce qu'on l'ont pouvait attendre de lui lorsqu'il exerçait son métier, chose qu'il aimait a faire, et qui avait grandement participé jusqu’alors à la création de sa réputation. Pour le Lady Loup ( ou plus exactement pour sa Capitaine... ) il se sentait investi d'une véritable mission alors qu'il prévoyait les travaux à effectuer. Naturellement, il espéra ne pas outrepasser les limites en s'improvisant ainsi chef de chantier.
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| | | | InvitéMar 21 Fév 2017, 10:55
-De ce que j'ai pu en voir pour l'instant, c'est un chantier d'au moins deux mois qui se profile, peut être davantage. Deux mois c'était long. Très long. En temps normal elle aurait signifié à son interlocuteur qu'un tel délai était inacceptable. Elle ne pouvait se permettre de rester au même endroit aussi longtemps. Mais dans le cas présent elle se doutait que les dégâts étaient trop importants pour exiger moins. -Mais les réparations n’excéderons pas trois mois à mon avis. Le plus long sera bien sûr le remplacement du mat central. Elle hocha la tête signe qu'elle ne doutait pas des paroles pleines de bon sens du charpentier. Quelque chose dans son ton lui disait qu'il avait comprit qu'il devait faire vite et cela la rassura. -Quant à l'équipe... je sais à qui m'adresser. J'aime exercer sur les bateaux, je viens souvent sur la côte pour y trouver du travail. J'ai donc déjà eu l'occasion d’œuvrer avec des gens vraiment doués, et parmi ceux là, certains je le sais sauront se montrer discrets comme vous le dites si bien. Elle acquiesça avec, tout de même, ce qui se voulait un reniflement de dédain pour la forme. il n'y avait dans les faits rien de surprenants a ce que des charpentiers côtiers travaillant sur la côte aient déjà travaillé sur des chantiers sensibles. - Quatre ou cinq paires de bras supplémentaires vous conviendrez ? Elle fit un rapide calcul des dépenses que cette main d'oeuvre occasionnerait en plus des matériaux avant de réfléchir à la somme dont elle disposais dans l'immédiat. Bien sur elle avait de quoi composer des poisons et les vendre si jamais elle manquait de liquidité mais elle considéra qu'elle avait assez d'or à bord du lady loup pour permettre de rassembler une équipe de six personnes, mais peut être devrait il se contentait de quatre paires de bras, pour s'assurer que le travail reste confidentiel, et peut être bien pour qu'il n'en finisse pas trop vite avec le chantier. -Pour réduire la durée des travaux sans engager trop de personne extérieures, peut être vos hommes peuvent-ils participer ? C'était une suggestion raisonnable qu'elle était toute disposée à acceptée, ses marins étaient forts et ils pourraient s'acquitter du gros œuvre et du déplacements des objets lourds. Pour le reste Azarel et ses acolytes devraient se débrouiller. - Je vous accorde quatre compagnons, assurez vous qu'ils ne soient pas trop bavard ou portés sur l'alcool. Nous ne voudrions pas que des bruits courent sur la présence de pirates en ce beau port et fasse paniquer les habitants n'est-ce pas ? Elle fit en sorte que cela sonne comme un avertissement sinon comme une menace. - Mon équipage vous aidera autant que nécessaire, faites aussi vite que possible. Elle ne parvint pas à insuffler la sincérité qu'elle aurait voulu dans ce dernier ordre. La raison à cela était simple : plus le chantier durerait, plus longtemps Azarel resterait à ses côtés et bien qu'elle se refusait à l'avouer à quiconque, pas même à elle même, elle aimait savoir l'émérien auprès d'elle. Elle se mit machinalement à jouer avec sa chevalière. - Quand pensez vous pouvoir commencer ? Le plus tôt sera le mieux...
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| | | | InvitéMer 22 Fév 2017, 12:09 - « Je vous accorde quatre compagnons, assurez vous qu'ils ne soient pas trop bavard ou portés sur l’alcool. Nous ne voudrions pas que des bruits courent sur la présence de pirates en ce beau port et fasse paniquer les habitants n'est-ce pas ? » Impérieuse, la Capitaine paraissait déterminée a montrer qui était aux commandes du navire. Enfin, elle ne s'offusqua pas qu'Azarel demande le concours de ses marins pour les travaux, ce qui était déjà bonne chose. Cela étant, elle avait raison : les pirates étaient rarement les bienvenues dans les cités marchandes, ou du moins leurs présences ne se devaient pas voir. Rester à quai le temps de la durée des travaux représentait un risque certain pour Cyanera, au moins en était elle conscience. Azarel sourit de la perspicacité de la brune. Ne parviendrait-il jamais à lui trouver un défaut ? L'idée l'amusa alors qu'il observait la dame de ses pensées essayer de se donner un air hautain. - « Mon équipage vous aidera autant nécessaire, faites aussi vite que possible. »Bien. Des bras supplémentaires, même sans qualifications ou talents particuliers été toujours bon à prendre, surtout aux vues de l'ampleur des travaux qui s’annonçaient. En parlant, elle avait joint ses mains, et Azarel put bien vite constater qu'elle faisait distraitement tourner sa chevalière autour de son doigt. Naturellement, le jeune homme avait souvenir du bijoux qu'il avait dérobé puis restitué à la Capitaine. Résumé de la sorte, l'histoire semblait encore plus abracadabrante qu'à l'époque. - « Quand pensez vous pouvoir commencer ? Le plus tôt sera le mieux... »Si Azarel se laissait aller à ses souvenirs maintenant qu'il avait inspecté la bateau, ce n'était pas le cas de Cyanera. Elle ne perdait pas de vue le but officiel de leur entretien. - « Ce matin je me suis levé pour travailler. J'ai avec moi tout ce qu'il me faut. Voilà ce que je vous propose : je consacre le début de la journée a dresser plus précisément l'étendue des dégâts, et donc l'ampleur des travaux. En fonction de quoi j'irais constituer dans l'après-midi notre petite équipe. Taxez moi d’optimiste, mais je suis presque certain de trouver nos hommes avant demain. Les travaux à proprement parlé commencerons à partir de là. »Il ne spécifia pas qu'il avait quitté un chantier en cours tout exprès pour rejoindre le Lady Loup, ni qu'il comptait faire suivre le même chemin à certain de ses compères. Hors de question de faire venir ici les raclures qui n'avaient pu se faire embaucher ailleurs. Azarel avait déjà des idées de noms en têtes. ***
Le reste de la matinée se déroula selon le plan d'Azarel : on le conduisit là où des réparations étaient nécessaires, si bien qu'il pu bientôt dresser l'inventaire grossier des matériaux indispensables au commencement des travaux. Le charpentier fit preuve d'un professionnalisme indéniable, tachant même de rendre les regards qu'il ne manquait pas de lancer à Cyanera discrets. Enfin, il ne pu guère s'empêcher de penser que cet emploi s'annonçait vraiment sous les meilleures auspices... *** Un mois plus tard.... Le soleil allait bientôt disparaître à l'horizon, faisant la mer aussi sombre que du vin. Autour d'Azarel, il ne restait que Robby. L'adolescent s'était assit sur une caisse de bois et observait l'ouvrage du charpentier. Aman, Vlad, Eremy et Blair, les autres ouvriers engagés pour les travaux, avaient depuis un moment déjà regagnés leurs quartiers en ville. Azarel quant lui était resté, finissant de poncer distraitement le bastingage fraîchement installé. Il parvenait seulement au jeune homme le bruit des vagues, car les marins du Lady Loup s'occupaient pour la plupart dans les tripots du port. L’Émérien n'étant pour sa part pas vraiment pressé de rentrer, s'attardait éhontément sur le bateau. Certes le charpentier voulait voir la lisse terminée pour le lendemain, jour de livraison du nouveau grand mât, pour n'avoir qu'un front à gérer à la fois. Mais il fallait bien avouer que c'était surtout pour croiser la route de la Capitaine avant de partir qu'il peaufinait à ce point son exercice. Quand il perçu enfin les bruits d'un pas volontaire sur les pavés du quai, Azarel rangea la limaille de fer qu'il utilisait un instant plus tôt dans sa trousse à outils, avant d'épousseter le bastingage pour s'y appuyer nonchalamment. Au moment même où il passait son chiffon dans sa ceinture, Cyanera fit son entrée sur le ponton. Azarel accueillit la brune avec son plus beau sourire : - « Milady, venez donc avec moi constater l'avancée des travaux ! »Elle avait passé tout le jour en forêt à la recherche des plantes et autres simples dont elle tirait ses précieuses potions. Le bastingage ayant été fixé dans la journée même, Azarel espérait bien la surprise appréciable pour la pirate.
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| | | | InvitéLun 24 Avr 2017, 15:51
Le soleil disparaissait déjà à l'horizon quand Cyanera pu enfin retrouver son précieux bateau. Elle avait passé toute l'après midi à vadrouiller pour trouver différentes plantes et herbes médicinales sur les marchés où à la source même. Elle se sentait à présent fatiguée et vit avec soulagement se dessiner l'imposante ombre du Lady Loup devant elle. À peine eut elle posé un pied sur le pont que, déjà, on l'appelait. - Milady, venez donc avec moi constater l'avancée des travaux ! L'interpelée se tourna vers l'homme qui venait de parler. Elle n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il s'agissait du charpentier en charge des travaux. - Vous êtes encore ici, remarqua-t-elle un peu surprise en s'avançant vers lui. Il était appuyé contre le bastingage flambant neuf qu'il devait avoir à peine fini d'installer. Elle passa une main sur le bois pour s'assurer de sa qualité. Elle ne doutait pas que l'émérien avait déjà fait toutes les vérifications nécessaires mais c'était plus fort qu'elle. - C'est du bon travail, lança-t-elle distraitement. Elle ne savait pas quoi dire qui aurait pu justifier qu'elle reste discuter avec lui. Au cours du mois écoulé elle avait été amenée à discuter régulièrement avec son chef de chantier, majoritairement pour régler des problèmes matériels mais quelques fois elle s'était laissé digresser un peu. Elle avait commencé à les apprécier lui et sa compagnie plus qu'elle ne pouvait se le permettre. Mais lorsqu'elle se faisait la réflexion qu'elle devrait mettre de la distance entre eux, la pensée lui venait aussitôt que le temps ne tarderait de toute façon pas à les séparer. Elle s'appuya à son tour sur le bastingage. - Le mat doit être livré demain n'est-ce pas ? C'était une question rhétorique, elle savait que c'était le cas mais il semblait avoir terminé son labeur pour la journée et elle voulait le retenir un peu, aussi déraisonnable que cela fut. Son regard fit rapidement le tour du bateau. Les travaux avançaient bien. L'équipe d'ouvriers s'était révélée efficace et semblait s'entendre suffisamment avec l'équipage pour qu'il n'y ait pas de problèmes. Au rythme où allaient les choses le bateau serait près à lever l'encre dans un mois et demi. Elle aperçu un peu plus loin Robby qui semblait s'apprêter à quitter le navire. Ses yeux revinrent finalement sur son interlocuteur. Il la fixait en souriant et ses yeux pétillaient de cette malice qui leur était coutumière. Sa gorge se serra quand elle songea qu'elle le trouvait beau. Elle éprouvai de la difficulté à soutenir son regard mais s'y contraignit tout de même. Le silence qui régnait lui semblait insupportable et elle se trouva obligée de le rompre : - Il est tard, fit-elle remarquer, ne devriez-vous pas avoir regagné votre chambre. Même mes marins ne sont plus à bord... Elle savait que cette remarque risquait de le faire partir mais cela valait mieux que de ne rien dire. Et elle s'était rendu compte que cela faisait plusieurs soirs de rang qu'il restait jusque tard. Sans être particulièrement curieuse à ce propos, c'était un point qu'il semblait pertinent de soulever. Elle se tourna donc face au charpentier, attendant que celui ci lui réponde.
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| | | | InvitéMar 25 Avr 2017, 11:07 - « Vous êtes encore ici »
Ce n'était pas une question, mais une constatation pure et simple. Disant cela, elle s'était d'ailleurs rapprochée, passant une main faussement distraite sur le bastingage fraîchement installé.
- « C'est du bon travail »
Alors qu'elle parlait, elle couvait son bateau du regard. Le Lady Loup lui tenait à cœur, impossible d'en douter un seul instant. Entendre le travail qu'il avait effectué sur le navire complimenté par la pirate renforça l'immortel sourire d'Azarel. Objectivement, il savait qu'il avait en effet travaillé avec soin. Il n'en était pas moins ravi qu'elle le remarque. Alors qu'elle parcourrait le bâtiment des yeux, un ange passa. Cyanera rompit le silence, qui un instant plus tôt n'était guère troublé que par le ressac des vagues.
- « Le mât doit être livré demain n'est-ce pas ? »
Elle avait l'air... hésitante. Voilà qui ne lui ressemblait en rien. Elle savait fort bien que le mât arriverait le lendemain, Azarel et elle l'avait commandé ensemble. Le charpentier savait la question purement rhétorique, aussi n'y répondit-il pas. Il se contenta d'observer encore la capitaine, ne se pouvant convaincre de la lâcher des yeux. Ils étaient seuls sur le pont. Même le jeune Robby désertait les lieux. De cela, le charpentier ne se plaignait d'ailleurs nullement ! Depuis le début des travaux à bord du Lady Loup, il avait constaté que lorsque ses marins étaient dans les parages, Cyanera avait un comportement différent. Oh, elle ne changeait pas de personnalité, mais elle se tenait plus droite, parlait avec davantage d'application, observait partout à la fois... en sommes, elle se comportait comme une dirigeante, elle montrait l'exemple. La voir faire était tout à fait plaisant, mais en la seule présence du charpentier, la jeune femme était différente, sans toutefois qu'Azarel parvienne à identifier précisément en quoi.
Alors que les pensées de l’Émérien partaient à la dérive, il fut ramené à l'instant présent par le regard de Cyanera. Ayant observé l'ensemble du Lady Loup, voilà qu'elle reportait son attention sur son maître de chantier. Une nouvelle fois, seul le bruit de l'eau et le souffle du vent se faisaient entendre sur fond de soleil couchant. La lumière nimbait le monde entier d'or, et Azarel n'aurait à cet instant échangé sa place pour rien au monde. Cyanera finit par reprendre la parole.
- « Il est tard, ne devriez-vous pas avoir regagné votre chambre ? Même mes marins ne sont plus à bord... »
En parlant, elle s'était tournée vers Azarel, de sorte à lui faire à présent parfaitement face. Tout, dans sa réplique et dans sa posture sonnait aux yeux du charpentier comme un défi. Allait il choisir de partir ? Il n'en avait certes pas la moindre envie... et Cyanera avait subtilement souligné qu'ils étaient seuls à bord. Était ce une invitation déguisée ? Non, la franche demoiselle n'usait pas de tel moyen. Alors, peut être simplement Azarel interprétait il les propos de la jeune femme comme il voulait les entendre ? Il prit son temps avant de répondre.
- « Vous savez, rien ne m'attend à l'auberge si ce n'est quatre murs. La vue depuis le Lady Loup est assurément plus attrayante. Cela étant, ma présence vous importune peut être ? Sur un mot de votre part, je m'en retourne à mes quartiers... »
Et pourtant, dieu sait à quel point partir était bien la dernière chose qu'Azarel pouvait vouloir alors qu'il parlait. Il n'avait pas mentit en disant qu'il s'en irait si sa présence n'était pas souhaitable pour Cyanera, mais elle même ne semblait pas certaine de ce qu'elle voulait. Peut être le jeune homme se fourvoyait-il à nouveau, prenant ses désirs pour la réalité, toujours était il que c'était avec un sourire plus doux qu'à l'ordinaire aux lèvres qu'il attendait la réponses de la jeune femme. En parlant, il n'avait pas bougé, il était resté appuyé au bastingage, affectant une allure nonchalante...
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| | | | InvitéJeu 27 Avr 2017, 12:25
- Vous savez, rien ne m'attend à l'auberge si ce n'est quatre murs. La vue depuis le Lady Loup est assurément plus attrayante. Cela étant, ma présence vous importune peut être ? Sur un mot de votre part, je m'en retourne à mes quartiers...
Elle entrouvrit un instant la bouche pour répondre mais elle n'était pas certaine de ce qu'elle devait dire. Elle devait avouer que c'était très loin de ce à quoi elle s'était attendue. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il voulait dire. Lui proposait-il de rester avec elle ? Et si cela était le cas, cela signifiait-il qu'il désirait passer la nuit sur le bateau. La pirate n'était guère sujette à la pudibonderie, sa précédente profession ne lui en ayant pas vraiment laissé le loisir, mais cela faisait quelques temps à présent qu'elle n'avit as partagé sa couche. Elle envisagea de le renvoyer à son auberge mais l'idée qu'il parte l'incommodait bien plus que l'idée qu'il reste.
- Vous ne m'importunez pas, prononça-t-elle seulement.
Elle aurait donné beaucoup pour savoir ce qui se passait dans la tête du charpentier. Si son air était toujours aussi décontracté quelque chose dans son regard avait changé.
- Je me demandais simplement ce qui pouvait vous faire demeurer si tard ici. Peu de gens exercent leur travail avec autant de zèle. Et j'avoue être curieuse à votre propos... Vous êtes quelqu'un de plutôt... atypique.
Elle ne le regardait plus à présent mais elle savait que ses yeux étaient rivés sur elle. Elle se tenait droite les épaules raides, de vieux réflexes vestiges de l'éducation que sa mère lui avait donné, lui semblait-il, une éternité auparavant. Elle souhaita en cet instant que seul cette partie d'elle fut réelle et que out ce qui s'était passé après n'eu jamais existé. Elle serra dans sa main sa chevalière qu'elle avait retiré machinalement.
- Je n'ai rien de particulier prévu ce soir, et je suppose qu'un peu de compagnie ne peux pas me faire de mal, alors restez, vous en profiterez pour répondre à mes questions.
Elle adressa un vague regard à son interlocuteur et se détourna avant qu'il ne puisse voir le sourire qui se dessinait sur son visage. Ce soir elle était d'humeur à écouter, et peut être même que s'il avait des questions elle consentirait à y répondre.
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| | | | InvitéVen 28 Avr 2017, 07:23 Comme il s'y était attendu, sa réplique provoqua chez Cyanera un instant de confusion. Il avait apparemment vu juste en supposant que la capitaine était elle même indécise quand à la tournure prochaine des événements. Elle se trouva d'ailleurs sans savoir quoi répondre, les lèvres entrouvertes, sans qu'aucun son ne les franchissent. Azarel resta bien trop longtemps à observer cette bouche si joliment faite. Voilà qu'il avait envie de l'embrasser... enfin, ce n'était pas vraiment nouveau non plus, mais le jeune homme ne s'était encore jamais permit de se faire la réflexion aussi ouvertement.
- « Vous ne m'importunez pas. »
Voilà qui était un bon début. Et une manière un brin détournée de répondre, ce qui fit sourire Azarel. À la vérité, quand ne souriait-il pas en présence de la brune ? Enfin, là n'était pas la question. La Lady ne laissa d'ailleurs au charpentier pas le loisir de appesantir sur le sujet, car s'étant gagné le temps d'une légère réflexion, elle reprit finalement :
- « Je me demandais simplement ce qui pouvait vous faire demeurer si tard ici. Peu de gens exercent leur travail avec autant de zèle. Et j'avoue être curieuse à votre propos... Vous êtes quelqu'un de plutôt... atypique. »
En matière de travail, Azarel devait en effet s'avouer plutôt zélé, passion oblige. Il se savait chanceux sur ce dernier point, cependant, œuvrer aux réparations du Lady Loup lui avait permit de constater qu'il se pouvait montrer encore plus tatillon qu'il ne l'avait pensé. Le jeune homme aimait le travail bien fait, aussi, fort rares étaient les fois où il avait préféré le temps à la qualité. Sans doute cela trouvait il également racine dans la fierté du charpentier a toujours faire du bon ouvrage. Se découvrir perçu comme quelqu'un de zélé par Cyanera ravi Azarel de la même manière qu'il avait adoré l'entendre louer son travail sur le bastingage, l'application étant une qualité que le charpentier aimait à cultiver... Même le qualificatif atypique amusa le jeune homme. Bien sûr que non il n'était pas monsieur tout le monde ! Non mais vraiment, regardez ce sourire ! De son côté, Cyanera avait détourné le regard, elle paraissait à nouveau hésitante. Même dans sa pose, il subsistait quelque chose de raide, comme si elle se trouvait sur la défensive. Ou en proie à une grande hésitation. Sans bien savoir la cause de son débat intérieur, Azarel ne pu que laisser le temps à Cyanera de mener son petit cheminement. Il n'en remarqua pas moins un autre stigmate signant l'anxiété de la jeune femme. Azarel pu se rendre compte qu'elle avait ôté la chevalière de son doigt, la faisant nerveusement rouler dans la paume. Pourquoi ? Que craignait elle donc ? Comme le calme s'établissait à nouveau, Azarel songea un instant à le rompre, sachant à présent que la capitaine n'aimait pas laisser le silence s'installer entre eux. Mais ce fut elle qui, la première, reprit finalement la parole.
- « Je n'ai rien de particulier prévu ce soir, et je suppose qu'un peu de compagnie ne peux pas me faire de mal, alors restez, vous en profiterez pour répondre à mes questions. »
En disant cela, elle avait reporté son regard azuré sur le charpentier. Cet échange ne dura cependant d'un instant, car à peine son invite lancée, la voilà qui prenait le chemin de ses quartiers. Elle s'était cependant retournée avec un brin de brusquerie, et ses longues boucles noires avaient volées en tout sens autour d'elle, le soleil couchant les parant davantage de cuivre que le leurs habituels reflets violets. C'est sans se retourner qu'elle s'engagea dans sa cabine, et elle ne semblait pas moins certaine du fait qu'Azarel la suivrait, et en cela elle n’imaginait sans doute pas combien elle avait raison. Le charpentier aurait juré la voir sourire avant qu'elle se ne dérobe à son regard.
Répondre à ses questions ? Une invitation comme celle là ne se pouvait refuser...
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