Des larmes de tristesses [pv Nassa]

Cette période de l'année rendait toujours Nassa particulièrement heureuse. Les fleurs s'ouvraient le soleil pointait et à nouveau son nez rendant les entraînements plus agréables que jamais. La jeune femme avait donc pris l'habitude de se lever tôt afin d'éviter la chaleur trop importante de la cour en plein soleil et les écuyers maladroits. Mais bien entendu avant chaque séance elle allait se purifier aux bains, profitant de ceux qui semblait être le seul moment calme de sa journée. Jamais encore c'est petit rituel avaient été bousculés.

Jusqu'à midi elle compatit contre des mannequin de bois  puis après avoir mangé,  passait du temps à la bibliothèque ou encore dans un endroit calme afin de pouvoir méditer tranquillement. Depuis que Tara  n'était plus son apprenti tout était plus calme et elle avait dû s'habituer à ce nouveau rythme. Elle espérait pourtant avoir au saut prochain un nouvel adolescent à prendre sous son aile car elle adorait enseigner et créer ce lien très spécial qui unissait maître et écuyer. Et sa première expérience avait été la meilleure, bien entendu avec Zäck.
Il lui avait tout appris et depuis qu'elle était son égale dans la hiérarchie de l'Ordre, ils continuaient de se voir régulièrement et il arrivait même qu'ils s'exercent ensemble.

Ce matin de printemps là donc, Nassa parcourait les longs couloirs du château quand une servante surgit de nul part, apparement furieuse et fonça droit sur la Chevalière, la bousculant. La jeune femme, surprise reculade quelques pas, un peu étourdis.

- Pardonnez ma maladresse Chevalier !  Je n'avez pas fait attention.

L'elfe à qui personne ne pouvait enlever sa bonne humeur procurée par le beau temps et le baiser que lui avait offert son compagnon à son réveil ce matin ne pris pas compte des paroles de la femme.

- Aucune importance.Puis-je vous être utile ?

- Oh oui ! Un élève c'est enfui. Si vous pouviez le trouver avant qu'il ne se perde ou ne face trop de dégâts!

Nassa hoché la tête indiquant qu'elle acceptait la mission et continua sa route. Il fallait avouer que les dames de chambres n'étaient pas toujours les meilleures placées pour s'occuper de petit prodiges magiques. Ils arrivaient a inventer 1000 bêtises par secondes rendant les bonnes complètement dépassées. Elle savait très bien car elle même avait fait partie de ces chenapants qui faisaient tout valser la où ils passaient. C'était réellement une belle époque. Avant que les problèmes d'adultes n'envahissent nos esprits innocents.

Ces sens magiques la conduire jusqu'aux écuries où elle ressentait une énergie étrange, spécialement chaude mais à la fois dégageant des ondes de tristesse très puissantes. Un démon. Cette révélation la stoppa net dans son mouvement.
Elle ne devais pas s'arrêter sur ce détail. C'était une personne comme une autre. Seulement... ce feu... Elle inspira un grand coup. Un Chevalier ne nie pas sa peur. Il la contrôle. Elle pouvait le faire. Elle n'avait plus peur des bûchers, ni des flammes, encore une fois grâce à Zäck. Alors un démon!  
Et cet élève avait besoin d'elle. Il se sentait peut-être seul. Il avait besoin de quelqu'un pour le guider et le réconforter. Elle pouvait être cette personne.

Elle entra dans l'ombre des écuries où les chevaux somnolaient paisiblement. Seule sa jument releva la tête en remarquant sa présence. Le silence était rompu par des sanglots provenant d'un peu plus loin et Nassa utilisa instinctivement ses pouvoirs pour sonder le lieu.
Ce garçon en proie à une immense peine devait être Elric, comme elle avait pu le lire dans les pensées de la servante.
La Chevalière s'approcha doucement jusqu'à apercevoir un enfant assis par terre, la tête dans les bras et cette vision lui fendit le coeur.

- Elric ?

Elle s'accroupi à ses côtés, laissant la tristesse de l'élève l'emplire à son tour au lieu de bloquer son esprit. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait mais son immense empathie prenait le dessus, lui faisant même oublier sa peur du feu.
Lentement elle s'assis elle aussi sur le sol et passa un bras réconfortant autour des épaules du petit en lui envoyant une puissante vague d'apaisement sans savoir si celles ci avaient une influence sur les démons.