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les dangers de la drogue (PV Ehvan)

Invité
Dim 26 Mar 2017, 11:44
C'était aujourd'hui une magnifique journée d'automne. Toutefois, à fée les saisons semblaient délicieusement différentes de toutes les contrées que j'avais pus traverser . Il n'y avait nulle logique dans ce merveilleux royaume et à dire vrai ses habitants y  étaient particulièrement timide et je doutais que cela se résume seulement à ma mauvaise mine. Ce peuple paraissait de nature plutôt discrète. Bien sur en tant qu'assassin, la discrétion était chez moi une seconde nature. La plupart du temps tout du moins. J'errais sans but aucun dans les rues d'une petite bourgade du royaume féerique. J'étais je pense venu pour un contrat, il était terminé, j'en avais donc oublié simplement les détails, chose des plus coutumière me concernant. Ma vie délicieuse était ainsi une succession d'affaire pour la guilde, ne m’atteignant jamais vraiment. Tout était parfait, évidement il s'agissait de moi après tout. Particulièrement d'humeur jovial je déambulais affublé de mon costume habituel en chantonnant un air connu de moi seul. Le brouhaha dans ma tête était en rythme avec ma contine, mais aucun mots ne semblait s'en détacher. Même dans mon esprit tout était aussi calme que cela pouvait l'être. Les arbres magnifiques de cristal scintillaient sous la lumière légère de ce soleil automnale. La faim m’étreignait il fallait que je mange immédiatement. Je me dirigeais donc vers une auberge de bonne augure.  Un oiseau  dont le plumage aux divers nuance de bleu me rappela immédiatement l'océan si cher à mon cœur Je le suivais donc des yeux et mes pas tracèrent bientôt vers la destination que semblait avoir choisit l'oiseau. Ma route croisa celle d'un jeune homme portant une pille de carte et d'objet en tout genre. Un livre attira particulièrement mon attention car je le recherchais depuis longtemps. Il relatait un procédé fort intéressant pour traiter le cuivre afin que celui ci ne s'oxyde pas à l'air libre. Travail qui me serait donc fort utile dans l'élaboration de mes différentes inventions. J'abordais donc le jeune garçon cherchant à obtenir l'artefact tant convoité. Retissent de prime à bord à la négociation, il finit enfin par me donner l'objet de mon désir à un prix fort modique. A dire vrai, je comprenais aisément ce qu'il attendait de moi en observant sa mine gourmande lorsqu'il me contemplait. J'aurais eut bien peine à lui refuser quoi que  ce fut, après tout son attitude était des plus compréhensible. Blond de cheveux, une carrure frêle et un visage enfantin, il paraissait avoir du sang féerique dans les veines, mais il n'était pourtant pas pourvu d'ailes. Partager son lit allait sans doutes s'avérer être une expérience forte enrichissante. Je le suivit donc de bon grès lorsqu'il me proposa un verre d'hydromel pour seller notre affaire dans une des auberges environnantes.  Je faisait bien sur semblant de boire, ne buvant jamais d’alcool. Mon esprit devait toujours être aussi clair que possible. Ainsi un sourire aguicheur au visage je le suivit de bon grès lorsque après qu'il est ingurgité plusieurs verres d'alcool, il me proposa de le suivre dans la chambre qu'il avait pris à l'étage. Je trouvais sa maladresse charmante et devinais que ce jeune homme n'avait que peu l'habitude de proposer pareille activité à un inconnu. Une fois l’expérience terminé je décidais donc de me diriger au rez de chassez. La faim m'étreignait il fallait donc que je mange. Après un copieux repas constitué de met féerique succulent bien que spartiate, ne connaissant pas la moitié des plats régionaux, je me refusais de les déguster pensant ne pas pouvoir déterminer si ils étaient empoisonné ou non. Il serait tout de même regrettable que je meurs de si piètre manière. Après m'être rassasié, ne sachant plus vraiment ce qui m'avait conduit dans un tel lieu , je me dirigeais donc vers la sortie. Laissant mes pas vagabonder à leur guise, perdu dans mes pensées agités, je me retrouvais bien vite à l’orée des bois. Habituellement plutôt attiré par les étendus d'eau j'étais passablement surpris de me retrouver là. Qu'importait, la température avec l'arrivé de la nuit commençait à se rafraîchir et je me devais de rentrer bien vite me mettre au chaud près d'un feu reconfortant. Enfouissant mes mains dans mes poches, mes doigts vinrent buter contre un petit paquet emballé dans une feuille large d'érable.  Un assortiment de pavot, belladone, mandragore et Iboga que j'avais réalisé moi même. J'avais déjà tenté de les fumer et l'effet avait été des plus intéressant, qu'en serait il si je les mangeais ? Décidant d'essayer j'ingurgitais un peu du précieux petit paquetage.  Laissant agir les substances, je m'installait tranquillement  près d'un des arbres de cristal.
Anonymous
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Mar 28 Mar 2017, 12:51
Automne 1262, j'avais pris la route du royaume de Fée. La raison de ce nouveau voyage ? Il n'y en avait guère a évoquer d'autre que mon habitude d'être toujours en mouvement. Je dis mon habitude, mais c'était également celle de ma compagne de donc bien naturellement celle de notre fils. Je m'étais un temps questionné sur l'impact de ces perpétuels déplacements sur l'éducation de Caelan, mais voyager sans cesse semblait ne pas déranger ce dernier, bien au contraire. Autant dire qu'à son jeune âge, peu d'endroit d'Enkidiev lui était encore inconnu. Pourtant, l'enfant n'avait encore jamais mit les pieds à Fée, j'avais donc trouvé là le prétexte parfait à cette destination. Les arbres de cristal étaient après tout un spectacle qui méritait d'être vu.
Ce jour là, j'étais demeuré en arrière. Nous avions établit notre campement – en pleine forêt cela va de soi – depuis quelques jours déjà. Kahliss avait proposé une partie de chasse, Caelan avait sauté sur l'occasion. Je les accompagnais parfois, mais je savais également que mon fils appréciait ses moments avec sa mère. De toute manière, nos manières de chasser étaient diamétralement opposées : rester embusqué silencieusement dans un arbre avec un arc en main n'était assurément pas aussi distrayant pour mon vif Caelan que de courir comme un dératé après des lapins.
Bref, en ma seule compagnie, je décidais de me rendre en ville. En vue de cette sortie, j’empactais tout nos biens dans une grande toile cirée avant de la hisser au bout d'une corde tout en haut d'un arbre. Nos affaires ainsi dissimulée, je pu partir l'esprit tranquille.

Les abords du village n'était pas encore visible que déjà je croisait quelqu'un. Assit contre un arbre, je le cru un instant assoupit. M'étant approché, je pu non seulement constater que l'homme était bien éveillé, ses yeux étant d'ailleurs tout à fait exorbités, mais également que le je connaissais.
Croiser Yelirann au hasard des routes était une chose appréciable en général, car il avait toujours des lectures intéressantes sur lui. Cependant, le savoir si près des miens me laissait une impression désagréable. L'argenté était un ami pour moi, pas de doute. Je le connaissais après tout depuis de nombreuses années, et nous nous étions toujours bien entendu. Ses frasques m'avaient toujours beaucoup plus amusées qu'elle ne m'avaient inquiétées. S'il devait être en contact avec Kahliss ou Caelan, c'était une autre histoire...
Je m'approchais de lui avec cette idée en tête. Arrivé en face de lui, son absence de réaction ne me surpris pas vraiment. Son regard ne se fixait nulle part, mais il suivait souvent des yeux des choses visibles de lui seul. Brusquement, il se mit a me fixer, le visage parfaitement impassible. En un éclair, une sorte de déclic parut traverser son esprit, car il sauta sur ses pieds avec un sourire reliant ses deux oreilles.

- « Eh Ehv' ! »

La débit de parole était très rapide, et tout une foule de petits mouvements agitaient Yelirann : il clignait des yeux à répétition, ses mains étaient parcourues de petits soubresauts, et il se balançait presque imperceptiblement d'avant en arrière, même debout sur ses pieds.

- « Qu'est ce qui t'amène ? »


En parlant, il s'approchait en sautillant. Incapable de rester en place, il tournait autour de moi, ne s’arrêtant que pour s'accrocher à mon épaule et appuyer son index sur ma joue. Le comportement était étrange, mais après tout, quand Yelirann ne l'était il pas ? Enfin, cela dit, il était étrange, mais pas de la même manière que d'habitude. M'étant fais cette réflexion, je détaillais mon ami.
Il avait les pupilles complètements dilatées, chose d'autant plus visible qu'il avait les iris très claires. Me demandant pourquoi je ne m'en étais pas rendu compte plus tôt, je ne pu que me demander dans quelle nouvelle facétie il s'était lancé.

- « Je me promène. Et toi ? »


On ne peut pas vraiment dire que je m'inquiétais pour lui, mais il était à présent certain qu'il était dans un état encore plus étrange qu'à l'accoutumée, chose que je n'aurais jamais cru possible.
Avec la même soudaineté que précédemment, il s'éloigna. Trouvant un autre point d'ancrage, il se mit à tourner autour d'un arbre.

- « Des arbres en cristal. Quelle idée de faire des arbres en cristal ! Si on voit au travers, ce n'est plus un arbre non ? Remarques, ce doit être pratique pour les chasseurs. Enfin je suppose que c'est censé être beau. Pourquoi c'est censé être beau ?  La beauté c'est subjectif non ? Ça dépend sans doute de celui qui regarde. Est-ce que je trouve ça beau ? »

Se retournant vers moi d'un bloc, je cru un instant qu'il attendait vraiment une réponse de ma part. Lui même semblait en tout cas plongé dans une réflexion intense, quoique agitée J'ouvris la bouche pour lui demander s'il se sentait bien, mais il reprit son monologue sans queue ni tête.

- « Comme je te disais, c'est drôle le royaume de fée quand même. Des gens avec des ailes. J'aimerais bien des ailes ! De toute manière, les papillons sont beaucoup trop fragiles. Tu crois qu'ils peuvent voler avec une seule aile ? Peut être qu'ils peuvent planer ? Ça a déjà était essayé tu crois ? Croire c'est amusant ce n'est pas être certain. Les dieux sont-il une croyance ou un fait avéré ? Ce qu'on voit, le voit-ont vraiment ou n'est-ce que le fait des dieux ? Si ce n'est qu'un piège, le saurions nous seulement ? Est-ce important après tout ? J'aime le rouge et le bleu aussi. Pourquoi le ciel est-il si bleu ? Je l'aurais préféré rouge. Oh, je veux peindre le ciel. »

Il parlait toujours aussi rapidement. À bien y réfléchir, il avait souvent des discussions passablement étranges, mais je ne l'avais jamais vu avec un tel débit de parole. D'ordinaire, il parlait peu après tout... Tout cela confirma mon impression d'étrangeté. Ou au moins d'un étrangeté différente de d'habitude.


Dernière édition par Ehvan le Lun 24 Avr 2017, 09:16, édité 1 fois
Anonymous
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Dim 23 Avr 2017, 17:05
Les substances commençaient à agir, mon esprit était encore plus éparpillé qu'a l'accoutumé et c'était bien peu dire. C'était à la vérité assez plaisant, j'avais le sentiment de réfléchir plus et plus rapidement comme si tout mes sens étaient aux aguets, comme si je ressentais certaine choses pour la première fois. C'était donc dans cet état de début de transe que je percevais désormais une présence. Tiens donc qui était le petit importun qui venait me déranger durant mon expérience ? Je m'exerçais donc à sonder le territoire comme Kelen me l'avait appris. J'aimais bien Kelen, sans savoir vraiment pourquoi, il était gentil avec moi. J'aimais bien la gentillesse quand elle m'était  destiné. Oh mais c'était Ehvan, qu'elle bonne surprise. Bonne surprise vraiment ? Oui j'aimais bien Ehvan, il s’avérait être toujours divertissant. Était-ce cela l'amitié ? L'amitié avec moi oui assurément. Justement j'avais une question de la plus haute importance à poser au nomade. Je sautais alors sur mes pieds prestement pour le saluer

-«  Eh Ehv' »


Je contemplais alors mes mains qui bougeaient seules animées de leur propre volonté, en était il toujours ainsi ? Était elle simplement endormie à l'accoutumée ? Comme elles étaient grandes mes mains et fines. Le toucher est un sens étrange, je suppose qu'il n'est pas très développé chez les humains. J'aimerais ressentir d'avantage quand je me sers de mes mains. Pourquoi les sensations sont elles  si frivole? Et les araignées elles ont plus de pattes, ressentent elles donc avec plus d’acuité ?
Oh Ehvan est là.

- « Qu'est ce qui t'amène ? »


Ma propre voix semblait presque étrange à mes oreilles. Avais-je toujours une voix aussi chantante ?
C'est amusant la voix est propre a chacun. Personne n'a une voix identique à une autre. Peut ont donc dire qu'une voix est identitaire? Les pierres n'ont pas de voix est ce qu'elle sont toutes identiques? Et bien non elles n'ont pas toujours la même couleur et la même forme. Les pierres peuvent vraiment être différentes les unes des autres, mais pourquoi ont elles toutes le même nom alors?  Nous nous fourvoyons peut être, existe t'il plusieurs espèce de pierre? Et si elles ne faisaient pas toutes partie de la même race ? Peut être certaine parviennent à penser, mais comme elle ne communique pas avec moi, on l'ignore?  Ehvan communique avec moi lui, il pense, est vivant enfin je crois. Oui il bouge, ses joues sont amusantes elles rebondissent. Le monde est si divertissant. Mais comment sommes nous certain que le monde existe et si tout cela n'était qu'illusion? Au fond ça ne changerais rien puisqu'on en saurais rien. Du coup nous vivrions heureux dans un monde qui n'existe que dans nos esprits. C'est inquiétant

- « Je me promène. Et toi ? »

Ehvan me parlais à moi. Il fallait que je me concentre sur ses paroles. Rouge mon ami à les yeux rouges, c'est pas une couleur pour des yeux et les miens qu'elle couleur sont il ? Combien de couleur existe t'il ? Je sais qu'il y a les primaire jaune, rouge, bleu, mais après avons nous tout découvert dans ce vaste espace qu'est l’existence ?

- « Des arbres en cristal. Quelle idée de faire des arbres en cristal ! Si on voit au travers, ce n'est plus un arbre non ? Remarques, ce doit être pratique pour les chasseurs. Enfin je suppose que c'est censé être beau. Pourquoi c'est censé être beau ?  La beauté c'est subjectif non ? Ça dépend sans doute de celui qui regarde. Est-ce que je trouve ça beau ? »

Et Ehvan est ce que je le trouve beau ? Non Ehv c'est ...Ehv. Ah oui la question que je voulais lui poser....
Le vent ... J'aime le vent ont ne le voit pas à proprement dit, mais on en perçoit les effets c'est comme l'eau dans les plantes. Existe t'il des plantes sans eau. Non tout à besoin d'eau même moi, d'ailleurs j'ai soif, je voudrais boire maintenant.
Je suis à fée c'est drôle les fée ont des ailes     

- «Comme je te disais, c'est drôle le royaume de fée quand même. Des gens avec des ailes. J'aimerais bien des ailes ! De toute manière, les papillons sont beaucoup trop fragiles. Tu crois qu'ils peuvent voler avec une seule aile ? Peut être qu'ils peuvent planer ? Ça a déjà était essayé tu crois ? Croire c'est amusant ce n'est pas être certain. Les dieux sont-il une croyance ou un fait avéré ? Ce qu'on voit, le voit-ont vraiment ou n'est-ce que le fait des dieux ? Si ce n'est qu'un piège, le saurions nous seulement ? Est-ce important après tout ? J'aime le rouge et le bleu aussi. Pourquoi le ciel est-il si bleu ? Je l'aurais préféré rouge. Oh, je veux peindre le ciel. »

Pour peindre le ciel il me faudrait de la peinture, beaucoup de peinture le ciel est grand, mais comment l'attendre, c'est haut. Une échelle ! Il faut que je construise une échelle. Il va me falloir du temps et du bois, mais pas en cristal se serait trop fragile, il ne faudrait pas que je tombe j'ai pas d'ailes. Et si on greffe des ailes à un humain est ce qu'il devient fée ou est ce juste un humain avec des ailes ?  
Oh, Ehvan est toujours là il ne s'en va pas. J'aime bien Ehvan

- « Ehv tu es pour moi un véritable ami, à vrai dire tu es surtout mon seul ami, mais ça n'enlève rien à tes qualités crois moi. Des arbres de cristal ça signifie qu'il sont fragile j’imagine, mais les écureuils peuvent ils s'y abriter? Ce ne doit pas être pratique pour les oiseaux de faire un nid avec pareil branchage. Oh, j'avais une niche avant sur le "revenge of the freedom", mais plus maintenant elle est partit avec le bateau.
Aussi ai-je une question de la plus haute importance à te poser. Pourquoi sens tu irrévocablement le chien ? Et pourquoi si tu en possède un, n'est il jamais avec toi ? Tu sais tu peux tout me dire, je ne te jugerais pas je suis même bien mal placer pour le faire. Regarde Ehv' j'ai mangé ça c'est amusant j'ai l'impression que c'est différent de quand je le fume. T'en veux ? Tiens»


Je tendais donc à mon ami le reste d'herbes que j'avais pris soin de conserver.[/color]
Anonymous
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Lun 24 Avr 2017, 10:10
Peindre le ciel... oui pas de doute, Yelirann était vraiment étrange aujourd'hui. Plus qu' à l'ordinaire s'entend, ce que j'aurais pourtant difficilement cru possible. Comme quoi !
Ses paroles ne semblaient pas vraiment attendre de réponse, il se parlait davantage à lui même, aussi me tins-je coi.

- « Ehv tu es pour moi un véritable ami, à vrai dire tu es surtout mon seul ami » étonnant. Enfin, non pas vraiment. « ...mais ça n'enlève rien à tes qualités crois moi. Des arbres de cristal ça signifie qu'il sont fragile j’imagine, mais les écureuils peuvent ils s'y abriter? Ce ne doit pas être pratique pour les oiseaux de faire un nid avec pareil branchage. Oh, j'avais une niche avant sur le revenge of the freedom, mais plus maintenant elle est partie avec le bateau. »

Ainsi, Yel avait vécu, ou au moins passé du temps, sur un bateau. Il n'avait pourtant pas l'air d'un marin. Il était tatoué certes, mais ni jambe de bois, ni bandeau sur l’œil. Je souris en imaginant mon fantasque ami occupé à donner des ordres et leurs contraires à un équipage médusé.
Enfin, je ne pu guère prendre le temps de mesurer ce que je venais d'apprendre sur l'argenté, car de son côté, il était toujours aussi intarissable.

- « Aussi ai-je une question de la plus haute importance à te poser. Pourquoi sens tu irrévocablement le chien ? Et pourquoi, si tu en possède un, n'est il jamais avec toi ? Tu sais tu peux tout me dire, je ne te jugerais pas, je suis même bien mal placé pour le faire. Regarde Ehv' j'ai mangé ça c'est amusant j'ai l'impression que c'est différent de quand je le fume. T'en veux ? Tiens. »

Là dessus, il me tendit un paquet odorant, constitué de simples hachés finement, compactés et emballés dans une grande feuille.
Je mis un certain temps à enregistrer tout ce qu'il venait de me dire. Je sentais le chien ? J'eus le réflexe ridicule de porter mon bras à mon nez pour en humer la manche. Je ne détectais aucune odeur particulière. Mais l'idée que quelqu'un puisse me trouver... odorant, me hérissa le poil. Vivre dans les bois n'était selon moi pas une excuse pour arborer une mise négligée, aussi faisais-je grand cas de mon hygiène personnelle. Je devais donc m'avouer vexé par la remarque de Yelirann, mais naturellement, je gardais cette information pour moi seul, même s'il m'invitait à tout lui dire. Nous étions amis certes, mais je n'étais pas aveugle au point de le trouver apte à rencontrer Kahliss ou Caelan. Tient.... peut être passais-je trop de temps en compagnie de Cèdre pour avoir hérité de son fumet animal ? Je me promis d'y réfléchir plus tard à tête reposée.

- « Qu'est-ce ? »

Décidant d'en revenir à ma présente discussion, j’interrogeai Yelirann. Il ne me répondit que par un grand sourire, aussi pris je le paquet pour voir de quoi il en retournait par moi même. Il s'agissait visiblement d'un agglomérat de feuille dont j'ignorais la nature exacte. Je reconnu bien sûr certaines essences, comme la jusquiame ou les fines lamelles de la mandragore, mais je voyais mal ce que ces plantes faisaient réunies et entre les mains de Yel, qui n'avait certes rien d'un amateur de botanique. À la vue de pétales de belladone, je me mis à craindre pour mon compère : avait il prit des poissons par accident ? Ingérer quelque chose qu'il ne connaissait pas ne lui ressemblait pourtant guère... C'est lorsque je remarquais la présence de morelle noir dans le mélange que je compris enfin ce que j'avais entre les mains. Yelirann s'était constitué un savant mélange de psychotropes, qui agissaient visiblement en accélérant ses pensées, d'où son incroyable débit de parole et sa désinhibition indéniable. Ravis d'avoir résolu le mystère, je rendis son bien à mon ami.

- « Ahah je ne suis pas certain que tu ai besoin de consommer ça ! » m'exclamais-je avec un franc sourire.

Remarque, cela ne m'étonnais pas vraiment, cela collait même assez à ce que je savais de lui. Enfin, il n'avait pas l'air de mal vivre son expérience, bien au contraire.
Face à ma restitution, Yelirann se récria :

- « Tu devrais goûter, c'est... » il parut chercher le mot approprié « étonnant ! » s’exclama-t-il finalement, un sourire de triomphe illuminant son visage juvénile.

Je souris de l'état de Yelirann, lui enviant presque sa bonne humeur sans commune mesure. Mais ma curiosité était piquée. J'avais reconnu les plantes, et en savais les effets sur l'organisme. En théorie. Ne passais-je pas mon temps à expliquer à mon fils l'importance de l'expérimentation ? Après tout, n'en prendre qu'un peu ne pouvait guère me faire grand mal.

Du bout des doigts, je prélevais un peu du mélange avant de rendre pour de bon son bien à Yelirann. Il rangea religieusement ce dernier, avant de me fixer à nouveau avec des yeux ronds. Bon... dans le creux de ma paume se trouvaient les plantes. Je portais ma main à la bouche, et me mis à mastiquer les herbes avec circonspection, comme s'il s'agissait d'une sorte de chique. Mon père consommait parfois ce type de tabac, mais rien qu'à l'odeur, je n'avais jamais tenté d'y goûter. Au moins la préparation de Yel avait elle meilleure allure...

Curieux, j'en guettais donc les effets...
Anonymous
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Mer 10 Mai 2017, 11:11
Ehvan porta son bras à son nez, sous mon regard exorbité. Pourquoi donc un comportement aussi étrange ? Après tout qui étais-je pour juger les extravagances des autres ? Grand bien lui fasse, il avait le droit de faire ce que bon lui semblait. Mon ami semblait être intéressé par le paquet que je lui proposait désormais. la curiosité d'Ehvan n'avait réellement pas son égal.

« Qu'est ce ? »

Il me semblait opportun qu'il comprenne ce qu'il en était par lui même et à dire vrai, je n'étais pas tout à fait certain de me souvenir de tout les ingrédients qui composait ce qu'il avait en mains. Je savais toutefois que ce n'était pas dangereux, après tout j'étais en vie. Mais, le saurais je seulement si tel n'était pas le cas ? Si c'était cela le firmament, c'était franchement décevant. Habité seulement par une copie d'Ehvan... Voilà qui était bien étrange. J'aurais préféré quelques choses de plus ... Séduisant. Pas qu'Ehvan était dépourvu de tout charme, mais c'était ... Ehvan.  Après réflexion, aucune copie ne pouvait retranscrire avec autant de perfection la mine de profonde réflexion de mon ami. Celle ci lui était propre tant elle reflétait ce qu'il était. Toujours songeur, un peu rêveur. Aucun doute, c'était l'original. Bien, je préférais autant cela un nomade était largement suffisant. Dupliquer quelqu'un pouvait s'avérer être utile. Qui aurais je aimé multiplier? ah ah moi bien sur! en voilà une idée des plus brillantes. Le monde avait un besoin certain de plus de moi. Tout serais tellement plus simple. Merveilleux bien sur.

« Ah ah je ne suis pas certain que tu ai besoin de consommer ça ! »

En effet, je n'en avais nul besoin, mais ce n'était pas pour ça que j'en consommais, les effets m'amusait tout simplement. Besoin et envie était bien différent. Qu'était le besoin et l'envie au fond? Des désirs irrépressible et tristement humain sans doutes. Avais-je des envies? Oui, passagères et toujours assouvies. Ma vie était tellement parfaite
Kelen me rappelait souvent qu'il était important d'avoir des passe temps, mais qu'il ne fallait pas toujours tuer des gens. Adage que je m'employais à appliquer à ma propre vie. Mon mentor étant souvent de bon conseils concernant les relations humaines. Reportant mon attention sur Ehvan et son dilemme, je tentais de le convaincre de rejoindre le côté obscure.

« Tu devrais goûter, c'est... » je cherchais le mot adéquat, mais ne parvenait guère à mettre le doigt dessus. « étonnant !» Bien sur, voilà qui convenait tout à fait, j'étais à tel génie. Mais qu'était l'intelligence au fond?  N'était ce pas subjectif selon qui la jaugeait ? Comment la mesurer au fond ? Des tests élaboré sur un système de récompenses. Une bonne réponse engendrerait une faveur, une réponse erroné une sanction. Cela me paraissait une excellente idée. Comment les idées apparaissaient-elles ? Était -ce en lien avec l’intelligence ou cela dépendait de toutes autres choses ? C'était amusants les idées, ça allaient et venaient comme la mer. J'aimais bien la mer. il n'y avait pas d'océan à fée. ça aurait sans doutes était étonnant. Je suis certain que l'étendue d'eau aurait été rose, pour aller avec le ciel rouge. Voilà qui serait du plus bel effet. Après le ciel, je peindrais l'eau, cela serait probablement bien plus aisé.  Il me suffisait de mettre de la peinture dans l'eau, oui mais en ce cas elle serait imbuvable. Pas si la peinture était comestible. J'allais inventé un tel artefact.. Ehvan entreprit de mâcher une petite quantité de ma préparation. J'avais hâte d'observer si cela aurait les mêmes effets sur lui que sur moi. Cela pourrait êtres des plus divertissants. C'était amusant d'observer. En quelques sortes c'était comme enseigner. Je n'avais appris quoique ce soit à quiconque. Sauf à Ehvan maintenant
Anonymous
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Dim 14 Mai 2017, 12:47
Au début, rien ne se produisit, si bien que j'en vint à penser ne pas avoir ingéré assez de plantes. Yelirann lui m'observait toujours avec son air ahurit. Au moins il semblait s'amuser grandement de la situation comme de l'une de ses nombreuses expériences. La dernière en date lui avait laissée une cicatrice sous l’œil alors qu'il jouait avec des explosifs. Je ne savais plus exactement quand il en était venu à me raconter cette histoire, mais cela ne m'avais guère étonné de sa part. J'espérais cependant que la consommation de ses plantes ne me laisserais pas de manière similaire des stigmates.

Au bout d'un certain temps, peut être une dizaine de minutes, je fus parcouru par un haut le cœur. Voilà bien ma veine : à être trop curieux de goûter cet agrégat de simple, j'allais me retrouver malade. J'eus donc le réflexe de m'asseoir, en cela encouragé par le fait que depuis le moment où j'avais avalé les feuilles, Yelirann s'était installé de la sorte. Ce faisant, c'est ma tête qui tourna, ma pas à la manière de ce que produit un excès de boisson. La sensation, à défaut d'être agréable, était étonnante. Une fois à terre, mon ventre cessa de me tourmenter, si bien que je pus me concentrer sur les autres effets que je percevais.

Comme lorsque j'entrais en méditation pour me préparer à l'utilisation de la projection astrale, je fis le vide autour de moi, bloquant tous les sens. Cela me permettait d'ordinaire d'isoler chacun avant de les réinvestir un à un. D'abord le toucher. Mes mains rencontrèrent l'herbe douce et humide du sol. Ensuite le goût. J'avais encore en bouche les arômes des plantes que je venais de prendre. J'avais une graine de pavot coincée entre les dents, et cela me perturba bien plus que de raison. Inspirant brusquement, je tachais de me concentrer davantage. L'odorat. Je ne sentais rien. Enfin, si, les odeurs habituelles de la forêt : terre, verdure... mais en tout cas pas le moindre fumé de chien. Comme si je pouvait sentir le chien sans jamais en côtoyer. En les retrouvant, j'enverrais Cèdre et Caelan se baigner à la rivière. Se concentrer, je devais me concentrer. L’ouïe. Là encore, c'était les bruits ordinaires des bois qui me parvenaient. Ceux des oiseaux, du vent dans les arbres. Pour des arbres en cristal, ils n'avaient vraiment aucuns sons en particulier. Étonnant. Je n'entendais pas la respiration de Yelirann. J'ouvris un œil discret pour le trouver toujours me faisant face. Je refermais brusquement les yeux. Je ne sais pas qui je cherchais à duper, mais il était soudain capital que je me replonge dans mon exercice. Ensuite ? Ah oui la vue. Ah non je ne devais pas ouvrir les yeux. Pourquoi ? J'ouvris les yeux pour trouver Yelirann toujours à sa place. Peut être un peu plus près ? S'était il approché sans que je ne l'entende ? Étais je vraiment en train de déblatérer sur rien du tout pour me masquer ma propre incapacité à m’abîmer dans la méditation ? J'avais toujours excellé dans ce domaine, pourtant voilà que l’exercice était bien plus laborieux aujourd'hui, me rappelant même mes premières tentatives guidées par Voyageur. Où était Voyageur ? Je ne l'avais plus vu depuis des années. Je me demande ce qu'il aurait pensé de Cae.

- « Yel, je pense beaucoup trop. » je m'octroyais un instant de réflexion « le phénomène est bien plus important que d'ordinaire, ce que je n'aurais jamais cru possible. Je pense vite, mais ça tourne en rond, ou alors ça change de sujet subitement. En fait, je crois que mes pensées sautent. »

Idée ridicule mais je ne trouvais rien d'autre pour mieux décrire la sensation étrange qui me tenaillait. C'était amusant, au moins autant qu'inquiétant. Étais je trop curieux ? Non, de ça au moins, j'en étais sûr, on ne peux trop l'être.

Sans doute.
Anonymous
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Dim 18 Juin 2017, 15:36
Ehvan ne semblait ressentir aucun changement, dans un premier temps tout du moins. Il restait d'ailleurs immobile à guetter un changement qui tardait visiblement à se faire sentir. Je l'observais dûment déterminé à repérer le moindre effet de ma préparation. Il avait ingéré les plantes, mais en moindre quantité que moi. Il valait sans doutes mieux ainsi, n'étant pas coutumier du fait, Ehvan faisait alors preuve de prudence. Je ne put retenir un sourire, ce qualificatif n'était pas le premier à me venir en tête, les rares occasions où je songeais au nomade. Curieux! voilà qui convenait beaucoup mieux. Que donc Ehvan avait-il réalisé de plus fou dans son existence ? L'odeur de chien s'imposa à nouveau à moi. Oui cela sans doutes, mais y avait il autre chose ? Je scrutais mon ami cherchant réponse. Si je me concentrais suffisamment je parviendrais peut être à lire dans son esprit. Je m’évertuais donc à tenter de déchiffrer ses pensées. Assis face à moi Ehvan semblait occuper dans une introspection poussé du terrain. Les mains dans l'herbe grasse il cherchait une chose qui m’échappait. Mes yeux rencontrèrent le sol et un ver de terre qui parcourait son chemin près de moi, sans se soucier le moins du monde de mon existence. Les vers de terre étaient amusant avec leur anneaux qui ondulaient au grès de leur bon vouloir. Les insectes étaient ils capable de ressentir la peur ? Il n'avait pas peur de moi, pourtant beaucoup d'humain me craignait, à dire vrai le plus souvent à raison.  Mais pas les vers de terre. Pouvais-je donc considérer que ses animaux étaient plus stupide que mon espèce ? Était ce la contraire ? Après tout était il possible que cette créature perçoive qu'à l'instant, il ne risquait rien de moi ? Les personnes semblaient pour certaine ne guère faire cette distinction. Ils me fuyaient que j'ai de vils intentions ou non, par précaution sans doutes. Les vers de terre n'était donc pas prudent de nature. Toutefois ils étaient fort utile, creusant des sillons dans les sols, ils permettaient au récoltes d'être riche. Le faisait il alors sciemment, par générosité ? Les vers de terre était l'aliment principale des oiseaux. Était il possible qu'ils se laissent manger par bonté d'âme ? Je n'aurais pas de telles aspirations. Ces insectes était donc les animaux les plus nobles de ma connaissance. Je baissais légèrement la tête devant celui qui s'en allait gaiement dans d'autres contrées, en un geste de profond respect.
Les arbres étaient de cristal à Fée, et si il en avait été de même pour les vers de terres? Par extension les oiseaux auraient il été translucide ? Des moineaux de cristal! voilà qui devait être du plus bel effet. Si j'en sculptais un suffisamment réaliste avec le bois de ses étranges arbres, peut être pourrait il voler. Ehvan, Ehvan était là, je devais rester auprès de lui parce que …... Il était mon ami …. et …. j'omettais quelque chose ...il fallait que je veille sur le nomade pour une raison importante, qui pour l'heure m'échappait complètement. Fourbe vers de terre qui avait détourné mon attention. Je m'approchais du visage de l'opalien pour me souvenir de ce que j'avais oublié. Il semblait s'adonner à un jeu dont je ne connaissais pas les règles. Il avait ouvert les yeux et s’efforçait désormais de les maintenir fortement clos. S'il voulait faire une partie de cache cache, il n'était pas très doué, étant assis devant lui, je ne pouvait le manquer. Ah oui non, bien sur Ehvan était drogué, comme moi, mais lui c'était sa première fois, il fallait donc que je veille à son intégrité. Ma nouvelle mission s'imposa à moi, je m’efforçais donc de monter bonne garde devant Ehv. Le dos bien droit, le regard fixé sur lui, rien de pourrait plus me détourner de mon office.

« Yel, je pense beaucoup trop. »  Ehvan marqua une pause puis reprit de plus belle « le phénomène est bien plus important que d'ordinaire, ce que je n'aurais jamais cru possible. Je pense vite, mais ça tourne en rond, ou alors ça change de sujet subitement. En fait, je crois que mes pensées sautent. »

Il énonçait là de telles évidences que je ne pus retenir un léger soupir de désapprobation tout en hochant les épaules.

«  Bien sur que tes pensées sautent, n'en est il pas toujours ainsi ? A l'accoutumé tu ne t'en rend simplement pas compte. Maintenant ton esprit et simplement plus …. comme le mien. Ne fait pas cette tête, ce n'est pas une mauvaise chose. Poursuit les voyons. »

La mine d'Ehvan était des plus perplexe, il ne semblait piper mots à mes paroles. Il en était souvent ainsi lorsque j'essayais de m'exprimer sérieusement, personnes ne me comprenaient. Mon ami essayait visiblement, toutefois. Sourcils froncés, mains jointe devant lui, ses deux indexes sur sa bouche, il semblait chercher vérité dans mes dires. Touché par de tels efforts je tentais de
préciser mon discours.

- «  Laisse ton esprit te mener ou bon lui semble, ne refuse rien. Tu ne fais que penser, même si tes songes sont dérangeant ou étrange, tu ne risque rien. Tu ne fait que penser. Ce sont de simples idées à toi d'en faire ou non davantage. Tu es maître de ton esprit mais il est ton ami, non ton rival. Accepte ce qu'il t'offre sans le rejeter»

Je ne pouvais offrir plus à Ehvan c'était désormais à lui d'obtenir sa vérité
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Mer 19 Juil 2017, 05:04
Yel soupira de ma remarque. Forcément, elle était ridicule, mais je n'avais rien trouvé de mieux pour décrire l'étrange sensation dont j'étais victime. Peut être l'argenté ne ressentait il pas les mêmes effets que moi ? Pourtant à bien y songer, il passait souvent d'un sujet à un autre, comme si ses pensées sautaient elles aussi. Il était vraiment stupide d'imaginer des pensées en train de sauter.
Il était vraiment stupide d'essayer d'imaginer des pensées tout court d'ailleurs.
C'est la voix de Yelirann qui me tira de cette spirale infernale où j'avais manqué de peu de me perdre.

- «  Bien sur que tes pensées sautent, n'en est il pas toujours ainsi ? A l'accoutumé tu ne t'en rend simplement pas compte. Maintenant ton esprit et simplement plus …. comme le mien. Ne fait pas cette tête, ce n'est pas une mauvaise chose. Poursuit les voyons. »

Plus comme le sien ? J'avais raison alors, ses pensées sautaient ! J'aimais bien avoir raison. Les poursuivre ? Des idées ? Comme on poursuit un fuyard dans une forêt ? Une idée, ou plutôt un souvenir monta en moi. Je secouais énergiquement la tête, fort peu désireux de le laisser revenir à la surface.
Je tachais de me concentrer à nouveau, poussé par ma jubilation. J'aimais vraiment beaucoup avoir raison.
Joignant les mains devant moi, je fis appel à des trésors d'attention et de réflexion. Il devenait soudain capital pour moi de percer le mystère insoluble des pensées bondissantes. J'avais appuyé mon visage sur mes poings fermés, calant mon menton entre mes pouces et mes indexes.
En aimable guide spirituel, Yelirann finit par reprendre la parole :

- «  Laisse ton esprit te mener ou bon lui semble, ne refuse rien. Tu ne fais que penser, même si tes songes sont dérangeants ou étranges, tu ne risque rien. Tu ne fais que penser. Ce sont de simples idées, à toi d'en faire ou non davantage. Tu es maître de ton esprit mais il est ton ami, non ton rival. Accepte ce qu'il t'offre sans le rejeter. »

Avais je sérieusement déjà rejeter une de mes propres idées ? À partir du moment où je les construit moi même, c'était en effet un non sens de vouloir les combattre. Cela étant, je n'en trouvais pas moins les paroles de Yel pleine d'une sagesse peu commune. Objectivement, je parvenais à me rendre compte que je n'étais pas tout à fait dans mon état naturel. Mais mon compère non plus. Enfin, était il réellement différent ou le voyais je différemment ?

Soudain une peur irrépressible enfla en moi : et si je demeurais coincé dans cet état pour toujours ? Observant mon environnement tout en m'astreignant au calme, je pouvais voir les arbres ses tordre légèrement à la périphérie de ma vision. Un voile flou semblait avoir élu domicile devant moi, et je ne percevais les sons alentours qu'amoindris, chaque bruits ne me parvenait qu'au travers d'un épais nuage de coton.
Tout cela aurait pu être reposant, mais il y avait quelques chose de trop irréel dans toutes ses sensations.

Puisque Yel était plus coutumier de ce genre d'expérience, je ne pu faire autrement que de me tourner à nouveau vers lui :

- « Combien de temps les effets durent ils ? »

En parlant j'observais mes mains. Elles aussi étaient étranges, sans que je parvienne à déterminer exactement pourquoi. Un nombre incroyable de question fleurissaient dans mon esprit, sans que je puisse les résoudre. Y mettre bon ordre semblait relever de l'impossible visiblement. Honnêtement, le sensation de ne pas contrôler mes propres pensées avait quelque chose de proprement effrayant. J'en fis part à Yelirann. Lui au moins paraissait l'homme le plus serein de tout Enkidiev.
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Mer 09 Aoû 2017, 13:33
- « Combien de temps les effets durent ils ? »

Ehvan semblait alors particulièrement soucieux, regardant ses mains comme si c'était la première fois qu'il les voyait, il n'était pas près à laisser son esprit vagabonder au fil de ses pensées. Il leva vers moi un regard perplexe contenant toute les questions du monde. Visiblement cet état lui convenait moins bien qu'a moi, trop soucieux qu'il était par son environnement. Je répondais donc à la question du nomade

- «  C'est assez variable, mais n'aie craintes ça ne durera que peu de temps , tu en as pris une quantité négligeable. Tu ne crains rien Ehv. Enfin des plantes du moins»

J'agrémentais ma boutade d'un clin d' œil grotesque, sous entendant ainsi que c'était de moi dont il devait avoir peur. Vaste blague bien sur. Pourquoi me craindrait-il? Parce que j'étais moi... Oui voilà qui était des plus logique. Pour le moment et pour le vagabond j'étais inoffensif. Il ne me menaçait pas donc je ne lui ferais aucun mal, j'aimais bien Ehvan. La question était pourquoi lui était mon ami ? Le goût du risque sans doutes. Je ris d'ailleurs à ma propre blague, fort drôle à mon propre avis. Après tout n'était ce pas le seul qui comptait ? Bien sur que si.
J'appréciais beaucoup l'humour, surtout le mien cela allait sans dire. Si cela allait sans dire, cela allait beaucoup mieux en le disant. Adage qu' Enel me répétait parfois. Enel... J'aurais préféré qu'il soit en vie mais c'était ainsi, il ne servait à rien d'y songer.
Je n'avais pas vu Yennefer depuis plusieurs mois. Il fallait donc je j'y remédie bientôt. Elle était importante pour moi, bien plus que quiconque d'autre, ma petite sœur.

- «   Yel c'est proprement étrange. J'ai le sentiment de ne contrôler en rien le flot de mes pensées »

Il n'avait pas compris ce que j'avais essayé de lui expliquer plus tôt aussi m'essayais-je à nouveau à l'exercice.

- «  C'est justement parce que tu essaye que tu échoue. Tu tente d'imposer ta volonté à tes idées ça ne peut fonctionner. Essaie simplement de suivre tes songes sans peur de là ou tout ça te mènera, c'est ton esprit après tout Ehv »

La profonde incompréhension qui se peignait sur ses traits me laissait dubitatif, pourtant il me posait bon nombres d'autres question cherchant à comprendre mes dires. Ehvan détestait ignorer un savoir aussi se montrait il particulièrement patient en ce cas.
Anonymous
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