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The scent of prey [PV : Sehnsuch]

Invité
Mer 28 Juin 2017, 11:58

Qu’est-ce que je peux détester Turquoise… J’ai jamais vraiment été convaincu par ces forêts denses et humides qui donnent naissance à des grands animaux. Or, se planquer, rester discret, ne pas laisser partir un seul son quand un reptile de huit mètres de long se prélasse non loin de là, c’est pas l’idéal. Est-ce que j’ai peur des serpents ? Non, j’ai de toute manière une tripotée d’antidotes dans ma tenue pour ce genre de cas. Est-ce que pour autant j’ai envie de me battre contre une de ces créatures ? Non, pas vraiment, qu’on vive chacun nos vies. Et je ne parle pas des moustiques. Ça parait inoffensif mais y a-t-il quelque chose de moins esthétique qu’une sorte de bulbe rouge qui gratte ? Sans compter l’humidité exagérée dans ces lieux, les cris des bestioles aux alentours, les plantes urticantes à tout bout de champ. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour une mission en montagne… Ou dans un lieu sec… Ou dans une ville. C’est facile la ville, des coins où se cacher de partout, des gens qui peuvent donner des informations, c’est tout de suite beaucoup plus facile… Mais là… Je veux bien donner un peu d’argent à mon ami le serpent pour rester surveiller ce cher sorcier, mais j’ai peur qu’il ait un autre prix en tête beaucoup plus désagréable pour moi.

Ça aurait été l’enfer si je n’avais pas la certitude d’être bien payé. C’est l’avantage avec les boulots donnés par des émissaires de l’Empire. C’est souvent risqué mais ça présente l’avantage de beaucoup rapporter. D’autant plus que la mission n’est pas si compliquée. Retrouver un sorcier, marquer sa localisation, la donner à une personne qui aura probablement à charge de le ramener sur l’Empire ou de le tuer. Bref, les sorts qu’on réserve habituellement aux traîtres, pas grand-chose de nouveau à l’horizon ! Quant aux informations que j’ai sur lui, elles sont peu nombreuses. Ses cheveux grisonnants indiquent qu’il n’est plus de première jeunesse mais aussi qu’il est expérimenté. Un soldat, plus c’est vieux, moins ça a de réflexes, plus c’est fragile. Pour les sorciers, c’est exactement l’inverse. Plus c’est vieux, plus ça a de l’expérience, plus ça connait des sorts, plus c’est dangereux ! Je ne sais pas grand-chose sur ses pouvoirs. Il n’en a pas fait de démonstration depuis qu’il est pris en filature. Mais si on m’a dit de ne surtout pas l’attaquer et de me contenter de le suivre, c’est qu’il y a une raison je suppose. Même si je doute qu’ils soient inquiets à propos de ma sécurité…

Dans tous les cas, il semble avoir fait de cette forêt son repère et son campement. Je n’ai plus grand-chose à chercher comme information. Il ne me reste plus qu’à retourner à la frontière partagée avec le royaume de Perle, à quelques kilomètres d’ici, bien après la forêt. Quelques bonnes heures de marche rapide tout de même. Comme à chaque fois, je songe à quel point il serait bon pratique de pouvoir me téléporter. Non pas que je n’apprécie pas la diversité des paysages alentour mais comme je vous l’ai dit, je n’aime pas la forêt, et encore moins celle-ci. Suffit de poser le pied à un mauvais endroit pour devoir se battre contre une bestiole animale ou autre végétal. Et ça fait donc du bruit, et donc notre cher sorcier va entendre et se dire « Et si je sondais attentivement ce territoire sans laisser aucun angle mort ? ». Je vous avoue que la tournure des événements risquerait de devenir un peu moins drôle pour moi. J’ai beau être un bon combattant au corps à corps, et savoir tirer à l’arc, sous le feu nourri de boules d’énergie, de claques à distance ou je ne sais quoi… Or, je n’ai pas envie de dire bonjour à mes ancêtres tout de suite.

Sans émettre un son, je prends appui sur les grandes racines qui sortent du sol, vierges de brindilles pour me diriger vers l’ouest et la lisière de la forêt où l’on m’a demandé de faire mon rapport. Pendant plus d’une heure, je continue à rester discret, faisant le moins de bruit possible. On n’est jamais trop prudent avec ce genre de personnes, habituées à la paranoïa par l’endoctrinement de l’Empire sur le fait que la vie est un danger permanent. Une fois ces quelques kilomètres passés, j’alterne entre marche rapide et petites foulées selon le terrain sur la bonne quinzaine de kilomètres restants. Je ne vais pas vous décrire à quel point je vis comme un intense soulagement de voir les arbres commencer à s’espacer pour laisser filtrer un peu de lumière. Ô divin disque solaire, pourrais-je seulement t’exprimer comment je suis heureux de te retrouver ? Si seulement je pouvais ne plus jamais te quitter… J’aurais bien voulu m’offrir une petite séance bain de soleil mais une personne est déjà présente à la lisière de la forêt. Eh bien, faut croire qu’il n’y avait pas que le sorcier qui se faisait surveiller.

« Eh bien, je serais presque outré d’un tel manque de confiance ! » Le point de rendez-vous était situé plus loin, mais il faut croire que soit elle a sondé le territoire pour me trouver, soit que j’ai été suivi jusqu’à la lisière de cette forêt. Tout est possible ! Cela dit, je ne nierai pas que le fait de moins faire de distance est bien agréable. Celui de se faire fliquer, un peu moins, mais que voulez-vous… C’est ça de traiter avec l’Empire, la confiance n’est pas – et à raison ! – leur fort.   « Enfin, je suppose que ça nous arrange tous les deux au final ! » J’en profite pour la détailler. Elle n’a clairement pas la tête de l’emploi. Pas d’yeux rouges, pas de sourire sadique, pas de montagne de muscles ni d’air hautain sur le visage. Un peu plus que l’Empire n’utilise plus ses gros gabarits pour impressionner ! Air neutre sur son visage pâle, ses yeux si atypiques, bleus et nuit respirent le calme bien plus que les envies de meurtre de mes interlocuteurs habituels. J’ai l’impression que si je lui donnais un coup de poing, elle se casserait immédiatement en petits morceaux tel un vase en porcelaine. Je ne suis cependant pas assez stupide pour juger quelqu’un à l’apparence, surtout quand il s’agit de partir à la traque aux sorciers. Je ne suis pas certain de réellement vouloir savoir ses compétences cachées.

« Il est une vingtaine de kilomètres est nord-est. Il avait l’air de monter le camp là-bas. Je ne m’y connais pas vraiment mais je crois qu’il a sécurisé un petit périmètre uniquement autour de la clairière. Je ne crois quand même pas qu’il s’attende à se faire trouver si rapidement. Il faut croire que vous avez été réactifs. On m’a quand même ordonné de vous accompagner. » En général, c’est là que les vagues de protestation arrivent. Quand bien même ils refusent, je les suis quand même. De loin quand ils sont dangereux, bien sûr. Je ne tiens pas à ce qu’on me retienne une partie de ma prime parce que je n’ai pas fait la totalité du boulot. A croire qu’ils n’ont pas confiance dans le sens de l’orientation de leurs sbires de plus ou moins haut étage ! D’où les rapports qu’ils me demandent après coup. « Le terrain est accidenté, beaucoup de racines par terre, il vaut mieux se déplacer discrètement pour éviter de le mettre sur ses gardes. Tu pourras suivre mes pas si tu veux. » J’ai appris avec le temps qu’au sein de l’Empire, il y a beaucoup de gens « destruction » que de gens « discrétion ». « On y va ? »
Anonymous
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Mer 28 Juin 2017, 22:44
Enkidiev. Voilà qu’elle y remettait les pieds encore une fois. Cela n’était pas pour lui déplaire, si ce n’était que de Kronos qui râlait encore une fois sur son évidente position d’esclave parmi les bipèdes et il ne parlait pas de lui. M’enfin, il dramatisait toujours. Ils avaient mis pied en Perle afin d’entré en contact avec un informateur-pisteur qui avait été payé pour trouver ce satané Eviktos qui avaient bêtement fuit Irianeth afin d’éviter un procès qu’il savait visiblement qu’il allait perdre et probablement ce faire couper la tête à la place publique. Après de long sondages et tortures diverses il avait fini par céder et avouer ses crimes, crimes qu’elle ne connaissait pas, mais sincèrement, pour une fois... C’était amusant et elle s’en fichait totalement. Elle devait l’avouer. Elle aurait sans doute aimé être là elle aussi, rien que pour le voir tombé dans l’estime de sa fratrie. Bénévolement peut-être même. Lorsqu’elle était élève, cette espèce d’enflure c’était amusé à ses dépens et sans le moindre doute à ceux des autres élèves avec les années en utilisant ses sorts littéralement sur eux et bien pire encore. Le but? Apprendre à bien se protêger –et à les humilier et les brisé alors qu’elle n’avait pas besoin de ça, à l’époque ayant ses propres combats difficiles à mener, mais bon-. Là où les choses c’étaient envenimer fut lorsqu’il comprit que la gamine avait un pouvoir psychique puissant, sans parler de son hôte invisible aux sondages de tous qui la protégeait, de surcroit. Il avait alors été en tête du groupe de Sorciers qui lui avait fait subir sensiblement le même sort avec le plus grand des plaisirs… Mais n’avaient rien trouvé…

Enfin, pour en revenir à son informateur, la jeune Seccyeth savait bien que c’était un Mercenaire et en vue de la cible, il n’était certainement pas un novice en la matière du moins, elle l’espérait. Si Sehnsuch n’étais pas du genre à ce balancer tête première dans une mission lorsqu’elle considérait un potentiel ennemi de taille –parce-qu’elle était tout sauf imprudente-, l’envie de coincé elle-même et de ramener la tête de ce Sorcier ingrat avait été plus fort qu’elle, même si techniquement, elle devait le ramener vivant pour son fichus procès auquel il comptais échappé, mais des accidents sa arrivait, non? Enfin, c’était une possibilité… Elle réussissait toujours ses missions haut la main, un petit incident de parcours du genre serait vite pardonner. Ce ne serait pas considéré comme un écart de conduite, ce qui en ce concernait ce petit sujet en particulier, elle avait un assez bon dossier, au final. Quoi qu’il en soit, elle c’était rapprocher de la lisière de la forêt après que le Dragon noir l’ai déposé dans un endroit discret parce-que mine de rien, à la grosseur qu’il avait, ce n’étais pas comme si elle pouvait vraiment le traîner avec elle durant ses missions demandant la plus grande discrétion. Évidemment, Kronos lui avait mentionné qu’il irait sur les côtes de Cristal l’attendre comme ils faisaient toujours –ou presque- lorsqu’elle devait venir dans ces environs du continent, mais quelque part, elle avait la forte impression qu’il gardait un œil très discret sur elle. Elle ne le voyait pas et ne pouvait le sentir, mais le fait qu’il lui bloque presque entièrement son esprit lui laissait sous-entendre ses idées. Elle le connaissait bien.

Bref, elle attendait depuis un moment et avait préférée se positionner plus prêt que prévu pour la simple et bonne raison qu’elle savait environs où se trouvait le Mercenaire. Vermeille ayant pris soins de le survolé il y avait de cela une trentaine de minutes alors qu’il approchait à plusieurs kilomètres. Ensuite, venant juste d’arriver, valait mieux laissé quelqu’un qui était sur le terrain depuis plus longtemps qu’elle venir lui faire le topo de la situation avant de faire quoi que ce soit par mesure de précaution. Ce serait bête qu’elle gâche tout en jouant les impatientes –ce qui n’était pas vraiment son genre, de toute façon-. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander encore pourquoi ne pas avoir fait une équipe de Sorciers ou Chevalier et l’inclure, à la limite plutôt que de lui laisser seule les rênes d’une chasse à l’homme potentiellement dangereux, maintenant qu’il savait ne plus avoir rien à perdre. Ce n’était sans doute pas pour lui laisser le bonheur de jouer à chat, comme elle aimait si bien le faire que ce soit avec des alliés ou dans ce cas… Des proies. D’un autre côté, elle supportait trop mal la présence des autres ordres la majorité du temps alors savoir qu’ils ne se marcheraient pas sur les pieds avait au moins quelque chose de satisfaisant en soit. Elle se prenait trop souvent la tête avec eux. Autrement, elle travaillait en solo et encore moins avec un Mercenaire totalement inconnu pour elle. Keltan lui avait donné les informations nécessaires à cette mission, lui mentionnant qu’il savait qu’elle serait la plus apte à ce que celle-ci soit une réussite. En fait, elle voyait plutôt que les autres Ordre ne désiraient pas se ‘’mouillé’’ et que c’était encore aux Seccyeth de faire le sale boulot. Bon, se plaignait-elle? Un peu, mais en même temps, pas vraiment… Ambivalence quand tu nous tiens. Dans son attente, elle choisit un bâton et s’amusa à le faire voltiger devant elle comme elle avait souvent l’habitude de faire lorsqu’elle s’ennuyais.

Malgré la grande subtilité de son futur interlocuteur et allié, ses oreilles félines pivotèrent vers l’arrière en fuyant sa tignasse ébène sous les pas presque inaudible qui approchaient –ou plutôt le grattement typique et subtil des bottes sur des racines ici et là-. Elle tourna instinctivement la tête afin d’aviser de ses prunelles disparates l’homme qui arrivait à sa hauteur alors que son bâton qui flottais quelques secondes plus tôt retomba en un petit son sourd sur l’herbe non loin d’elle, ni portant plus la moindre attention. Sehnsuch l’observa de la tête au pied sans trop de gêne alors qu’il apparaissait d’entre les arbres, question de trouver quelconque information visuelle sur qui elle avait à faire sans nécessairement prendre la peine de le sonder. Bon d’accord, quand même un peu. C’était plus fort qu’elle. Ce qu’elle voulait surtout s’assuré c’était d’avoir à faire au bon interlocuteur, tout comme sur les intentions de celui-ci puisqu’elle ne l’avait jusqu’alors jamais rencontrer. Ne connaissant pas réellement sa position dans les Aigles de Sang, elle savait que cette guilde était plutôt bien implanté et faisait parfois à faire avec quelques petite besognes de l’Empire. S’il était alors engagé, elle avait des doutes quant à cette fameuse exécution sur la place publique après son procès sans doute bien intime. Visiblement, le travail devait se faire… Discrètement. Hors, elle avait préférée s’assurer de quelques petits détails concernant Jahar. C’est tout. Rien de mal, non?

Celui-ci ne se fit pas prier pour prendre la parole dès sont arrivé à sa hauteur, sous entendant aussitôt son manque de confiance flagrant en vue de sa position plus prêt que prévue du lieu de rendez-vous. La jeune Seccyeth ne releva pas, puisque quelque part, il avait raison. Pourquoi lui ferait-elle confiance? Parce-que ses supérieurs le lui avaient ordonné? Elle n’était pas de ces chiens de services qui obéissaient au doigt et à l’œil et restaient sagement aux pieds. Dans tous les cas, l’homme aux traits Jadois ajouta un commentaire, voulant visiblement sous-entendre que la situation l’arrangeait lui aussi, finalement. Tant mieux alors. Elle lui offrit un bref sourire en coin en guise de réponse.

Peu soucieux de vouloir s’attarder, qualité que Sehnsuch apprécia aussitôt, l’homme enchaîna avec les informations qu’on lui avait demandé de récolter le temps de son arrivé sur les terres d’Enkidiev. Ainsi donc, Eviktios montait un campement dans une clairière au Nord-Est de la forêt. Elle se demandait franchement ce qu’il comptait foutre par la suite. Ce n’étais pas son genre de rester dans l’ombre d’une forêt toute sa vie, bien que Turquoise était réputé pour y cacher plusieurs choses, incluant bien entendu des renégats de l’Empire. L’homme lui annonça alors qu’on lui avait ordonné de l’accompagnée. Elle n’était pas vraiment surprise en soit. Oui, cela lui posais problème en vue de son besoin de solitude habituel, mais elle n’était pas si orgueilleuse pour présumé ne pas avoir besoin de ses talents encore inconnu. Déjà, rien qu’à eux deux, Eviktios leur donnerait forcément du fil à retorde. Alors quitte à ce qu’il lui serve de bouclier, il était le bienvenu.

Elle se contenta d’opiner du chef à la demande du Mercenaire à savoir s’ils y allaient, s’assura que tout était en place et que son sac à bandoulière était bien fermé. Elle jeta un bref coup d’œil vers le ciel et fini par s’engouffrer sous le couvert de la forêt qui devenait de plus en plus dense à mesure qu’ils avançaient. Elle l’avait laissé passer devant, même si elle n’avait aucunement besoin de ses précieux conseils pour se déplacer dans cet endroit où l’agilité était de mise. Elle n’avait jamais aimé tourner le dos aux inconnus armé et cela lui permettait de mieux l’observé lui et ses mouvements. Ils n’avaient pas besoin d’être des plus discrets au niveau du bruit puisque le Sorcier n’avait pas une ouïe lui permettant d’entendre à plus de vingt kilomètre, mais la discrétion visiblement naturelle de son compagnon du moment était plutôt agréable à voir. Il devait assurément faire un assassin discret et il devait sans doute avoir une certaine expérience en vue de la confiance dans ses déplacements agiles. Son corps était athlétique, fin. Et avec la rapière qui pendait à sa taille, il ne misait assurément pas sur sa force brute. En combat, le tout ensemble pourrait en faire un adversaire redoutable, voir intéressant, il n’y avait aucun doute là-dessus. Au bout d’un moment à marcher en silence, Sehnsuch décida de le brisé du moins mentalement, puisqu’elle ne pouvait parler.

**[Jahar] Eviktios n’excelle pas dans le sondage du territoire, hors, il ne peut nous repérer à plus de six ou sept kilomètres de sa personne. Qu’elle est la distance minimum que vous avez prise à son égard? Nous allons en parcourir une dizaine avant de prendre une brève pause pour la nuit, si cela vous convient.**

Elle ne voyait pas pourquoi il y aurait une objection, mais si tel était le cas, valait mieux le dire maintenant et pourquoi. Concernant le reste, elle n’offrit même pas un regard au Mercenaire. Depuis les années, elle ne prenait plus la peine d’expliquer sa situation de mutisme. Ils n’avaient qu’à le deviner. C’était assez évident. Non, elle ne frimait pas avec ses talents télépathiques pour le plaisir. Au moins, il n’était pas de ceux difficiles à atteindre psychiquement ce qui lui éviterait de se fatiguer mentalement pour rien. Le fait qu’il semblait pourtant dépourvue de ce don en vue de sa faible empreinte magique ne lui causais pas non plus problème en soit. C’était même une bonne chose. Elle avait confiance en ses capacités, mais pas celle des autres. Ce faire repérer pour une telle inattention serait inacceptable. Heureusement, il semblait loin d’être imprudent lui aussi.

**[Jahar] Il est seul, je présume?** Ajouta-t-elle mentalement, même si elle doutais fort que celui-ci aurait omis ce précieux détail. **Que voulez-vous dire par sécurisé le périmètre?**

Même s’il ne s’y connaissait pas, quelque chose devait bien lui avoir laissé sous-entendre que c’était le cas. Parlait-il de magie ou d’armes plus conventionnelles, comme des pièges de type cordes, filets, pieux et tout ça? Elle préférait la magie, le reste était plus difficile à capter et encaisser en ce qui la concernait.

**[Jahar] Vous êtes-vous déjà frotter à un Sorcier comme lui, ou à un Sorcier tout court?**

Non pas qu’elle le sous-estimait –enfin elle s’estimait tout de même plus expérimenté que lui dans le domaine-, mais elle espérait bien ne pas avoir à faire à un vrai lambda pour cette cause. Bien que leur nombre ridicule de deux têtes étaient dans tous les cas afin de ne pas attirer l’attention du Sorcier lorsqu’ils en viendraient à passer à l’action et ne pas l’alerté avec soudainement une douzaine de tête dans les environs lui laissant amplement la chance de fuir de nouveau avant même qu’ils n’atteignent son repaire, croire que le tout serait aisé serait trop naïf et bien qu’elle pouvait l’être, elle ne l’était pas dans ce genre de situation.

**Je m’apelle Sehnsuch, au fait.**

Ce serait tout de même bien pratique qu’il sache son nom, puisqu’elle doutait fort qu’on le lui ai précisé, l’informant sans doute qu’un membre d’un ordre, à la limite un Seccyeth viendrait le rejoindre, mais sans plus. Un peu inversement pour elle. Bon, elle ne précisa pas vraiment qu’elle avait déjà capté son prénom dans son sondage précédemment, peut-être avait-il sentie son intrusion subtile, peut-être pas, mais elle doutait fort. Dans tous les cas, elle préférait lui laisser le plaisir de se présenté lui-même.
Anonymous
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Mar 04 Juil 2017, 04:22

Elle a beau m’inspirer plus confiance que les gorilles habituels ou autres bourrins à la discrétion qui n’aurait rien à envier à celle d’un éléphant marchant sur un tapis de brindilles, je ne suis pas non plus dupe. Une personne que l’Empire envoie pour s’occuper d’un traître est rarement fréquentable. Est-ce que moi je le suis ? Voyons, je suis outré que vous daigniez même poser la question ! J’ai beau commettre quelques forfaitures plus ou moins répréhensibles – saupoudrés de quelques meurtres certes – je n’ai pas la tendance psychopathique et adoratrice du meurtre et tortures en tout genre comme le sont les gens habilement endoctrinés par l’Empire. En fait-elle partie ou non ? Je ne saurais le dire sans la connaître. Mais disons coupable avant de s’être prouvée innocente.

Les voix dans ma tête… Je déteste ça. Ou je déteste ne pas en être capable ? Un peu des deux. Parler dans la tête des gens, là où se mêlent des pensées que l’on ne veut pas nécessairement transmettre, ce n’est pas très agréable. C’est même une violation caractérisée de l’intimité. Mais je sais d’expérience que de toute manière, elle n’a déjà pas dû se priver d’enquêter dans mon esprit et de me sonder jusqu’aux tréfonds de mon âme pour connaître l’intégralité de mes intentions envers cette mission. J’acquiesce en silence d’un hochement de tête. Une dizaine de kilomètres et la nuit sera sans doute déjà tombée sur la forêt. D’autant plus qu’après plus d’une trentaine de kilomètres dans la journée sur terrain accidenté, j’ai déjà été plus reposé ! Au moins, je suis suffisamment en forme pour ne pas être perclus de crampes, si je n’aime pas courir, je peux le faire longtemps, j’ai la musculature fine qui y est parfaitement adaptée. C’est très pratique pour esquiver les gardes ou fuir le temps de trouver un angle mort au sondage, si magicien il y a.

Vous l’aurez deviné, si je ne suis pas un piètre combattant et que je suis capable de manier mes armes avec grande précision. Le fait de ne pas avoir de pouvoirs représente une certaine… difficulté sachant que maintenant, beaucoup de sorciers, magiciens, n’importe qui avec des pouvoirs protègent des trésors que l’on doit voler. Par chance, ce sont bien souvent des arrogants qui ne se reposent que sur leurs pouvoirs et oublient le reste, ont une condition physique déplorable et ne s’imaginent souvent pas que leur sondage de territoire a des failles dans lesquelles on peut se positionner pour tirer une flèche crantée qu’ils ne pourront pas retirer sans y laisser un ou deux mètres d’intestin. Mais dans les cas où la personne n’est pas arrogante, ne me sous-estime pas, comment pourrais-je alors avoir la moindre chance si l’on ne me laisse pas d’ouverture béante ? Je suis de toute façon formaté pour être un assassin, pas un combattant d’armée en pleine guerre. Je suis programmé pour tuer au premier coup de dague, à la première flèche, à la première gorgée de poison, à sa maison carbonisée d’une flèche enflammée, d’un coup de tesson de bouteille dans la gorge. Et si je suis amené à combattre, eh bien, il ne reste qu’à moi d’analyser chaque détail de la situation, chaque faiblesse dans l’armure de l’adversaire, chaque défaillance de sa garde puis utiliser n’importe quel moyen – tant qu’il est déloyal – pour le déstabiliser et l’achever.

Par conséquent, est-ce que j’ai déjà tué des sorciers ? Oui. Est-ce que je me suis pavoisé devant eux en leur disant une phrase du genre : « N’y vois rien de personnel sorcier, mais je dois te tuer car telle est ma mission. As-tu dernières paroles ? ». Non, ça, jamais. Parce que même à l’agonie, si le sorcier veut faire céder la branche au-dessus de moi et qu’elle s’écrase dans un craquement sinistre sur ma nuque, il le peut très facilement. De la lâcheté ? Vous ais-je déjà dit à quel point j’abhorre tout ce qui est lié à l’honneur ? Si être lâche permet de survivre, bien entendu que je vais l’être. Si supplier pour qu’on m’épargne doit me permettre de vivre, bien entendu que je vais supplier à genou et embrasser les pieds de mon bourreau. Je ne m’embarrasse pas de futilités qui peuvent causer ma mort. Je lui accorde un regard alors qu’elle se présente. Pas un nom commun. Ce n’est pas plus mal je suppose. « Jahar des Aigles. » Je ne parle pas très fort. Il y a extrêmement peu de chances qu’il parvienne à nous entendre, voire pas du tout. Mais faire du bruit dans la jungle au crépuscule, c’est une manière commune autre de se suicider. D’autant plus que je ne pense pas qu’elle ait des problèmes pour comprendre.

« Son angle de sondage du territoire est assez fin oui. C’est facile de s’approcher assez près lorsque l’on sait où il regarde. » Autant mentalement que physiquement. C’est comme si les sens du sorcier projetaient une lumière et qu’il fallait rester dans l’ombre pour ne pas se faire repérer. Comme si c’était un phare dont la lumière ne doit surtout pas me toucher. « J’étais à quelques centaines de mètres de la clairière dans laquelle il a élu domicile hier dans la soirée. Je l’ai vu s’approcher de son orée et s’affairer à faire quelque chose sur le sol. Certainement des runes. » Des vraies saloperies ça. Entre celles qui explosent, celles qui font fondre le cerveau, celles qui emprisonnent et où tu vois le sorcier se diriger vers toi avec un sourire aux lèvres. Celui qui n’est pas très rassurant. « On enverra un animal dessus pour vérifier quel genre c’est et si c’est bien des runes. Il ne se doutera de rien. Après, mon travail sera terminé. Tu n’auras qu’à l’achever. » Eh oui, ma mission ne portait que sur de la reconnaissance, de l’accompagnement jusqu’au lieu et de sécurisation de la zone de combat. Certainement pas d’affronter un sorcier aussi expérimenté que celui-ci. Ou alors il faudra avertir son superviseur que la personne qui viendra réclamer la somme risque d’être plus gourmand. Je ne me mets pas en danger gratuitement.

Après une centaine de mètres, je décide de finalement répondre à sa question sur les sorciers. « Disons que ce n’est pas le premier que je traque. » En même temps je crois que j’ai traqué un peu de tout dans ma courte vie. Connaître les angles morts des ennemis permet une marge d’erreur plus importante ou tout du moins de savoir où est cette marge d’erreur. « Pour ce qui est de les combattre. Disons que je vise bien avec un arc et que je ne suis pas assez stupide pour foncer à découvert contre un type qui peut me désintégrer en une boule de feu, en un éclair, en une stalactite, en une explosion, en une onde de choc et tout ce qui est assimilé. J’en ai sans doute oublié ? » Je sors ça avec un léger sourire. Je sais que ce n’est pas les moyens qui manquent pour éliminer les gens quand on est sorcier. « D’ailleurs, je parlais d’achever… Tu comptes le capturer ou le démolir ? » Simple curiosité. Après tout, je n’avais aucune consigne à transmettre sur quoi faire de ce sorcier déserteur.
Anonymous
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Mer 05 Juil 2017, 14:18
Le Mercenaire qui marchait toujours devant elle ne se fit pas prier pour répondre à sa présentation. Celle-ci esquissa un bref sourire en guise «d’enchanté» silencieux. Après ce genre de moment, elle ne savait généralement pas trop comment agir. Elle avait encore, malheureusement, plusieurs lacunes concernant les relations sociaux-humaines. Ce n’étais pas comme si à Tivecca, elle en avait réellement la chance, si ce n’étais qu’avec la pluparts des Seccyeth ou des Midjin, mais c’était différent… Ils étaient différents. Au moins, ils marchaient, alors sa évitait les drôles de malaise d’être planté là, face à quelqu’un sans savoir quoi dire. Encore heureux, celui-ci entama de répondre à ses questions, l’aidant à se faire une bonne vision de la situation. Elle ne put cependant s’empêcher de tiquer lorsqu’il lui annonça la distance à laquelle il c’était approcher du Sorcier. Quelques centaines de mètres?! Il y avait de fortes chances qu’il l’a repéré, mais si tel était le cas…

**[Jahar] Êtes-vous sûr qu’il ne vous aurait pas repérer? Sans vouloir vous offensez. Quelques centaines de mètres, sur un Sorcier en cavale qui sonde sans doute le Territoire assez fréquemment…**

En fait, il devait sans aucun doute avoir un tour dans son sac et elle se demandait bien entendu lequel c’était étant curieuse comme elle l’était. Lui demander une chose aussi directement, sans doute, aurait pu le renfrogner, si ce n’étais pas déjà fait. Ce n’était pas comme s’il semblait avoir confiance en elle, ce qui n’était pas nécessairement insultant en soit. Quelqu’un de trop sûr de lui, imposant trop sa présence et de trop amical l’aurait plutôt troublée ou bien irrité, alors sa allait. Elle préférait d’ailleurs nettement ce genre de comportement. Dans tous les cas, bêtement, elle connaissait la réponse à sa question. Si Eviktos l’aurait repéré, il ne serait plus là ou du moins amocher.

Pour le reste, elle jeta un bref regard vers le sol en avisant où elle marchait, enjambant une branche agilement pour faire un petit bon sur le côté afin d’éviter un trou dans le sol. Des runes. Elle n’était pas la plus connaisseuse dans le domaine, du moins, sans doute moins qu’Eviktios. C’était sans doute, comme Jahar le disait en guise de protection. Restait à savoir ce qu’il avait bien put y installé. Elle releva son regard avec une certaine curiosité lorsqu’il lui proposa d’envoyer un animal au-dessus. Que voulait-il dire par là? Avait-il une capacité similaire à elle? Elle jeta un coup d’œil instinctif vers les arbres, pour y repéré Vermeille qui visiblement c’était trouver une petite proie qu’il dévorait prestement afin de ne pas perdre de vue sa maîtresse. Dans tous les cas, l’utiliser resterais plus subtile que d’envoyer directement une créature dans le piège et par là même attirer l’attention du Sorcier. Surtout que pour le moment, ils ne savaient pas ce que cela pouvait bien être, bien qu’elle avait peut-être une idée. Cela lui fit pensée à une possibilité.

**[Jahar] Je crois qu’il vaudrait mieux être prudent et regarder où l’on met les pieds lorsque nous y seront plus prêt. Il n’en a assurément pas installé qu’un seul et j’imagine que ce n’est pas un petit sortilège. J’espère en reconnaître la disposition des runes et donc son utilité...**

Dans tous les cas, la suite de ses propos lui fit comprendre qu’il ne se joindrait visiblement pas à la fête. Autant était-elle soulagée, qu’autant elle devait avouer trouver cela un peu… Étrange. Après tout, un Sorcier de sa caste contre une soi-disant simple petite Seccyeth, il y avait beau la considéré douée, si certains le concédait, il y avait une certaine limite à ce qu’ils pouvaient savoir sur ses talents profond ne serait-ce qu’en avoir autant confiance. Évidemment que son petit côté méfiant pris rapidement le dessus. C’était plutôt étrange toute cette histoire. Et puis pourquoi avait-elle droit à une gentille escorte jusqu’à la cache du Sorcier? N’aurait-il pas eu tout simplement à partir lorsqu’il lui avait offert les informations lors de leur rencontre? Un peu songeuse, soudainement, se mettant à tourner la situation dans tous les sens, elle se contenta cependant de garder le silence. C’était le moment où elle se demandait si la cible, au fond, ce n’étais pas elle. Elle secoua la tête. Il fallait qu’elle cesse de croire que tout le monde voulais la buté à la moindre occasion les… Années avaient passé et les choses c’étaient calmer. Keltan ne lui ferait jamais un coup pareil, de toute façon. Au moins, elle avait confiance en son Chef.

Au bout d’un moment, il répondit à sa question concernant la traque d’un Sorcier. Le contraire l’aurait un peu étonné, mais elle préférait au moins en être dorénavant rassurée. Elle laissa malgré elle échapper un bref gloussement sous les nombreux exemples du Mercenaires quant aux raisons pour lesquelles il préférait s’en prendre à un Sorcier de loin. Même s’il lui demanda alors s’il avait oublié d’énumérer, elle répondit plutôt à sa question autrement, enfin, pas vraiment finalement. C’était plutôt une évidence même qu’il y avait une tonne d’exemple, que même elle, étant plus dans le domaine visiblement n’arriverait à tout sortir. Elle avait compris qu’il connaissait le principe. Sauf petit problème, la majorité des Sorciers avaient aussi leur force dans la distance et moins au combat rapprocher pour la plupart, trop occuper à passer leur vie la tête dans une marmite.

**[Jahar] Il est quand même bien de savoir que vous n’êtes pas ce genre d’homme.**

Elle faisait bien entendu référence au fait qu’il n’était pas du genre à jouer les kamikases en fronçant droit dans la gueule du loup. Il y en avait de ces gens et la majorité ne vivait pas très longtemps. C’était aussi souvent le genre de personne impulsif et violent qui mettait tout le monde autour en danger aussi. Elle n’aimait pas trop cela.

Il lui demanda ensuite ce qu’elle comptait faire d’Eviktios et le silence plana assurément un bref moment. Sincèrement, elle ne le savait pas… Encore. L’envie de le tuer était bien présente, personne ne le saurait et la mission semblait si bien s’y prêter. Personne ne lui en voudrait pour un petit accident du genre. C’était évident que le fugitif ne lui tendrait pas les poings afin de la suivre docilement. Elle en venait même à ce demandé si peut-être n’avait-elle pas été choisie à cause de sa haine presque viscérale face à cet homme, si on laissait de côté ses talents psychiques. Surtout que le Sorcier lui-même avait aussi une dent contre elle, puisqu’elle avait su lui résister… Non sans l’attaquer au passage malgré elle. Malgré qu’elle n’avait pas le droit à l’époque. Peut-être avaient-ils opter pour une personne le connaissant mieux que nécessaire, sachant que l’Ordre des Sorciers entrait en conflit d’intérêt et que techniquement, en effet… Elle restait la dernière option? Étrange, tout de même... Certain membres préféraient l’aider? Cela ne l’étonnerait pas. La majorité de cet Ordre avait un fichu problème mental. C’était sans doute un prérequis… Qu’elle aurait cru pouvoir passer, à une certaine époque où elle ne savait même plus qui elle était, tant elle ne se reconnaissait plus.

**[Jahar] J’ai eu pour ordre de le ramener en terres Tanieth.**

De toute façon, visiblement, il ne resterait pas pour voir la suite des évènements, alors lui donner une information incertaine ne lui disait rien non plus. Elle n’avait pas envie d’avouer ses envies les plus sombres quant à ce Sorcier, mais elle n’était pas de ces sadiques qui faisaient trembler les petits paysans avec des histoires de tortures qui la précédaient. En fait, il n’y avait que le silence et cela lui convenait parfaitement.

**[Jahar] Je dois vous avouez que je me demande un peu pourquoi vous m’accompagnez si ce n’est que pour les informations que vous m’avez offert ainsi que la confirmation de la position du Sorcier. Ce qui me fut très utile et je vous en remercie…** Elle lui jeta un bref coup d’œil. Elle ne cherchait pas à l’insulté, juste à comprendre. **J’aurais eu tendance à croire que votre mission aurait pris fin à l’orée de la forêt. Je n’ai pourtant pas besoin d’escorte pour me rendre à lui.**

Cette question la taraudait bien trop pour qu’elle évite d’en parler. Peut-être ce demandait-il la même chose? Dans tous les cas, elle espérait que peut-être il aurait quelque chose à se mettre sous la dent, un indice quelconque pouvant la mener à une piste… Ou pas. Elle continuait de considéré un peu la chose louche malgré tout.

**[Jahar] Vous n’êtes pas obliger de me suivre, vous savez. Je n’en dirai rien si vous partez.**

C’était chose vrai. Il savait très bien qu’il serait en mesure de toucher la somme demandé. Elle ne le contredirait pas, pourquoi ferait-elle une chose pareille, de toute façon? Pourquoi lui avait-on demandé de tout simplement l’accompagné jusqu’à Eviktios? Avoir un certain soutient lors de la capture du fugitif avait tout son sens, mais gentiment l’accompagné jusqu’à lui pour tourner ensuite les talons et la laissé seule affronté le Sorcier? C’était plutôt inutile. Surtout que ce n’étais pas comme si elle risquais d’avoir des problèmes avec quelconque monstre rôdant dans cette immense forêt non plus.


HJ:
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Lun 10 Juil 2017, 07:41

Je ne peux retenir un sourire même si je m’abstiens de répondre. Je crois que si j’avais été repéré, une boule de feu, un éclair, une stalactite, un arbre ou tout chose imposante pouvant me faire mourir m’aurait visé. Elle n’insiste pas. Elle a sans doute compris que je me suis pas aventuré à une distance aussi faible sans être absolument certain que je ne me ferais pas incinérer au moment même où je bougerais un orteil. Vais-je lui dire la raison ? Peut-être… Je me doute bien qu’elle demandera à un moment ou un autre la raison pour laquelle on m’a demandé de l’accompagner. Pour le reste, je vous avoue être assez surpris par ma compagnie du jour. Je ne vous cache pas que des « Sans vouloir vous offenser », je n’en ai pas entendu beaucoup de la part d’émissaires de l’Empire… Son agilité lui fait honneur aussi, un bourrin aurait déjà marché sur ces runes éparses dispersées au gré de la marche du sorcier. J’ignore complètement leur effet mais je n’ai pas spécialement envie de me transformer en torche humaine ou de révéler ma présence pour qu’il débarque et me transforme en torche humaine.

« J’espère que tu les reconnaitras oui ! » Fourbe comme peut l’être un sorcier de l’Empire, ça ne m’étonnerait pas qu’il ait placé des runes invisibles à l’œil nu et que celles qui sont visibles ne sont rien de plus que des leurres pour attirer notre attention et nous faire baisser notre garde sur les zones que l’on croit sures. C’est la raison pour laquelle je ne marche sur les racines. Un terrain bien accidenté doit être plus difficile à piéger je suppose. Par contre, les lits de feuilles, ça ne m’inspire pas du tout confiance… À elle non plus d’ailleurs. Elle évite le terrain plat, c’est malin, je n’ai pas grand-chose à rajouter à cela. On continue encore un petit moment dans le silence. Jusqu’à ce qu’elle me confie sa mission…

Je ne vais pas vous mentir, je ne me doutais pas un instant qu’elle me répondrait. Ils préfèrent rester évasifs sur le sujet la plupart du temps. J’avoue être quelque peu surpris. A-t-elle un pouvoir permettant d’emmener de force ce sorcier ? « Le ramener mort, ou vif ? » Parce que ça change beaucoup de choses. Je pensais qu’elle devrait le ramener mort. Ma présence était prévue pour tendre une embuscade en nous faisant nous approcher suffisamment prêt pour qu’elle puisse l’attaquer par surprise et le désintégrer avec je ne sais pas ce qu’elle a comme pouvoirs. Peut-être qu’elle est capable de l’entraver d’une manière ou d’une autre, j’espère pour elle en tout cas. Parce que moi… Laisser des sorciers en vie qui ont vu ma tronche et qui savent que je suis leur ennemi, ça ne me tente pas du tout, même en doublant la mise. Je tiens à la vie. Et même si j’ai du poison paralysant qui traîne, il suffit qu’il ne soit pas exécuté par l’Empire pour être un certain danger – ce qui n’a rien à voir avec des effets secondaires indésirables du poison… -

« Pour t’offrir un angle de tir par surprise si jamais tu me suis bien. » Est-ce que j’ai besoin d’en déclarer plus sur mes capacités ? Non, je ne pense pas. En général, quand les gens imaginent les pouvoirs des personnes, c’est souvent plus que ce qu’ils ont réellement. Puis, je n’ai non plus spécialement envie de me lancer dans un roman comme quoi c’est en fait juste de l’instinct, comme si je comprenais où les sens de la personne se projettent pour sonder le territoire. Et que tel un phare, l’objectif est d’éviter la lumière pour ne pas me faire prendre. En outre, l’avantage de ne pas avoir de pouvoirs, c’est d’avoir une présence magique bien moins forte et de parfois simplement passer pour un promeneur – qui soupçonnerait assez d’instinct de suicide pour se jeter dans la gueule du loup face à un sorcier -, ici, évidemment, l’enjeu est plus important, si le sondage d’Eviktios arrive sur ma partenaire de mission, eh bien, j’espère qu’elle court aussi vite et longtemps que moi. « Je veux bien partir crois-moi, la chasse aux sorciers ne fait pas partie de mes activités préférées, pas plus que de faire copain-copain avec les moustiques dans une jungle, mais pour quoi passerait la guilde après ? Je ferai mon boulot jusqu’au bout. » Et si elle tente de me semer, eh bien je la suivrai de loin, je regarderai qu’elle trouve bien le sorcier, et à partir de ce moment-là, je pourrai faire demi-tour et retrouver des missions moins risquées et plus plaisantes. Encore que… Pour une fois, la compagnie n’est pas si désagréable pour une mission commanditée par l’Empire.

« Puis j’ai pas de garanties tangibles que tu ne diras rien. Enfin, à voix haute, je veux bien te croire… » Oui, bon, d’accord, c’est de mauvais goût et assez vaseux, mais comme ne cesse de me répéter A’élys, il semblerait que l’humour ne soit pas mon premier point fort. Enfin… Je me fais rire, c’est l’essentiel ! On garde le silence un petit moment. « Puis, je doute que tu craches sur le fait de frapper la première dans ce genre d’affrontement. » Forcément, mieux vaut que le sorcier commence avec un stalactite dans le ventre plutôt qu’elle ou je ne sais quel autre pouvoir ça peut être. Quelques pas de plus et je reprends la parole comme si j’avais oublié de dire quelque chose. « Et j’oubliais… Je me suis tellement ennuyé à mourir seul dans cette jungle que je serais un monstre si jamais je te condamnais à la solitude ! » Lâche mais pas monstrueux ! J’étais capable de trouver encore beaucoup d’arguments s’il le fallait. Le seul véritable étant l’esprit du devoir envers la guilde. Assister – bien caché quelque part - au combat entre les deux peut être riche d’enseignements sur les forces et faiblesses de chacun des combattants. Si jamais elle a été conduite jusqu’à une mort certaine par cette mission, ça peut également donner une idée sur leurs procédés. J’ai tendance à croire qu’aucune information n’est inutile. Dans tous les cas, tant que je n’ai pas de risques à prendre, je la suis.

En marchant à l’instinct, sans réellement prêter attention à la notion de distance et de temps, je ne me suis pas rendu compte que l’obscurité semblait l’emporter de plus belle face à la pénombre. Peut-être qu’en sondant le territoire, elle est capable de détecter les obstacles naturels devant nous, c’est légèrement plus compliqué pour moi. Je connais cette jungle mais pas au point de connaître l’emplacement de chaque racine. « On devrait en profiter pour s’arrêter. On a bien marché. » Surtout moi qui fait le chemin pour la deuxième fois d’ailleurs, j’ai beau être endurant, il y a des situations où mes jambes sont ravies de pouvoir se reposer un peu. Je me dirige alors vers une clairière de ma connaissance non loin, probablement en dehors de la portée du sondage de territoire du sorcier. Il y fait bon et bien moins humide que dans le reste de la forêt. J’en suis le premier ravi ! Je me laisse alors choir par terre. « Je suppose que je n’ai pas besoin de galérer à faire du feu avec une pierre ? » Si je peux bien reconnaître un avantage à la magie, c’est qu’elle est diablement pratique sur ce genre de situations ! Je sors une pomme d’une de mes sacoches et la lance dans sa direction tandis que je m’en saisis d’une autre et croque goulument dedans. Ça vaut pas un vrai repas, mais je ne vais pas cracher dessus ! « Faute de mieux ! »
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Mar 11 Juil 2017, 03:13

Et bien tendu qu’il désirait des précisions. Le contraire l’aurait en fait un peu étonnée. Mort ou vif, qu’est-ce que cela lui importait, sincèrement? Elle releva son regard vairon en sa direction alors qu’il lui avait jeté un coup d’œil oblique à ses mots.

**[Jahar] Vif, s’il se montre coopératif.**

Ce n’était pas un mensonge. Dans tous les cas, tous deux savaient qu’il était fort improbable que le Sorcier se montre docile. Après tout, l’idéal était réellement de le ramener vif, afin qu’il soit jugé, mais… Voilà. C’était surtout parfois dans les non-dits qu’il fallait savoir discerner le message et Jahar l’avait sans doute fait. Quand à réponse concernant la raison de sa présence auprès d’elle malgré le fait qu’il semblait lui avoir mentionné qu’il repartirait dès le Sorcier localiser, elle comprit un peu mieux… Peut-être comment il avait pu réussir à déjouer son sondage. Était-il de ceux qui pouvaient se rendre invisible? Nah… Impossible, elle venait de sondé et elle le sentait à ses côtés. À moins qu’il n’est pas activé son pouvoir? C’était assurément intéressant. Dans tous les cas, elle n’oublierait pas de noté cette petite information dans un coin de son esprit, si jamais un jour elle avait à faire à lui. Enfin, encore faudrait-il qu’elle le voit venir… Elle se renfrogna.

**[Jahar] Je vois…**

Elle voyait un peu trop bien, même, mais c’était fort mieux ainsi de toute façon, mais elle avait aussi quelques tours dans son sac. Le silence plana un moment alors que seul les quelques bruits furtifs qu’ils émettaient en marchant régnait entre eux. Sehnsuch voulais bien songer à l’élaboration d’un plan, mais il était encore trop tôt pour le faire. Surtout que la rencontre avec le Sorcier risquait d’être plutôt imprévisible. Elle avait du mal à croire qu’elle arriverait aisément à lui glisser une lame sous la gorge et l’égorgée sans plus de cérémonie. Elle l’avait certes déjà fait à Shola, mais la situation était fort différente. Et bien entendu, lorsqu’elle l’invita gentiment à partir, celui-ci lui fit comprendre que c’était plutôt impossible. Il semblait même s’inquiéter de la réputation de sa Guilde, ce qui l’amusa un peu. C’était une Guilde de Mercenaires Assassins et de Voleurs qui vendaient leur bras au plus offrant. Non? Il ne pouvait pas la faire reluire tant que cela, sa Guilde, même s’il y mettait tous les efforts. C’était comme ça, avec l’Empire et ses deux petits Ordre chou-chou. Cela avait toujours été. Il précisa ensuite qu’il n’avait aucune garantis tangible, faisant au passage une blague de mauvais goût sur son mutisme. Oui, bien. Il croyait être le premier à la lui faire, celle-là?

**[Jahar] Pour le tuer dans les règles de l’art, frapper la première n’est pas une option, mais sans doute que ce concept vous échappe, à vous les Mercenaires.**

Elle c’était dit qu’elle ne relèverait pas de son humour mal placer, mais il lui avait plutôt bien ouvert la porte. N’est-ce pas? Et puis, même si elle était prudente, il fallait avouer que de tester ses capacités contre un Sorcier expérimenté ne pourrait que lui faire du bien. Elle craignait de rouillé. Bon sang, si Izékielle entendais ses pensées elle jubilerait… Quant à la suite de ses mots, elle se contenta cette fois de lui jeter un coup d’œil presque amusé qu’il capta sans doute mal. S’il savait comment la solitude ne lui faisait pas peur. Elle avait été partie intégrante de sa vie, avant de devenir Secyeth et de fraternisé un peu avec ceux-ci et encore. Encore heureux qu’elle ne parlait pas seule, bien que la majorité de ses conversations étaient avec un Dragon grincheux et un Corbeau monstrueux. Mwais…

Au bout d’un moment à marcher en silence suite à leur petit échange, Jahar avait soulevé l’idée de s’arrêter pour la nuit. Elle réalisa seulement alors que la pénombre était tombée depuis un petit moment. Grâce à sa nyctalopie, bien que sa vue se modifiait et puisqu’elle ne côtoyait pas vraiment de personnes à long terme, elle avait temporairement oublié que tout le monde n’avait pas cette capacité. L’étrange idée de détaler comme une lièvre la prise d’assaut. Le semer dans l’obscurité de la forêt durant la nuit pourrait être amusant, surtout qu’il devait avoir une certaine fatigue vue les kilomètres qu’il avait parcourus dans cette jungle, mais elle ne le fit pas. Il avait sans doute raison. Elle arrivait tout de même directement d’Irianeth et avait fait presque deux jours à dos de Dragon, puis, une fois arrivé, elle entreprit d’entré dans cette forêt et la voila. Elle avait faim. Surtout. Sans un mot, elle suivit le Mercenaire jusqu’à ce qui semblait être une clairière qui se dessinait au-dessus d’eux. Si avant le couvert des forêts lui semblaient plus rassurant, tout comme aujourd’hui, être au-dessus d’une clairière lorsqu’on avait un Dragon était quelque chose de pratique. D’ailleurs, Eviktios n’était-il pas lui aussi dans une clairière?...

**[Jahar] En effet, sauf que le bois ne se transportera pas tous seul.**

Non, mais quand même. Elle retira son sac en bandoulière et le posa au sol prêt d’une pierre tandis qu’une pomme vola vers elle, celle-ci stoppa à quelques centimètres de son visage, immobile. Sehnsuch tourna la tête vers le projectile et compris que c’était pour elle et non destiné à atterrir sur elle. Nerveuse? Non, elle était visiblement seulement alerte. Elle inspecta la pomme qu’il lui avait offert et la lui renvoya à l’aide de son pouvoir, la laissant tomber entre ses jambes sans plus de cérémonie. Non, mais il n’avait jamais entendu cette histoire de Sorcière qui empoisonna une Princesse, lui? Bon, il n’était pas une Sorcière et elle n’était pas une Princesse, mais c’était un Mercenaire et bien qu’il n’ait pas d’intentions hostiles, du moins, pas de ce qu’elle avait décelé, elle préférait ce faire prudente. Non seulement c’était la première fois qu’elle travaillais avec lui, mais… Voilà. Elle tourna les talons et se dirigeait un peu plus loin, ayant visiblement repéré de quoi faire brûler, suivis de près par Jahar qui avait choisi de s’activer.

**[Jahar] Du Lièvre, sa vous irait?**

Fit-elle tout bonnement, pointant du menton une partie du ciel alors que Vermeil arrivait avec une proie, se posant au sol près des effets personnels de la jeune Seccyeth. Une fois de retour à leur campement de fortune et le bois bien disposé, Sehnsuch envoya un rayon incendiaire sur le bois qui alluma aussitôt. Elle se pencha et agrippa le lièvre par les pattes arrière non sans gratter quelques peu le derrière du crâne de son Corbeau. Se redressant, elle se dirigea au-dessus du feu et à l’aide de sa dague elle égorgea le Lièvre afin de le vider de son sang au-dessus du feu. Pas la peine de chercher à attirer inutilement des prédateurs.

**[Jahar] Il s’appelle Vermeil si jamais sa vous intéresse, mais faite gaffe il mord.**

En effet, son petit compagnon se prenait fort souvent pour un Dragon. Il ne laissait pas trop aisément sa place –pas même avec Kronos, ce qui était parfois amusant à voir-, bien qu’il partageait plus aisément les émotions de sa Maîtresse que son Dragon. Une fois le Lèvre vide, elle le dépeça, pour l’empaler à un long bâton qu’elle installa au-dessus du feu. Enfin chose faite, il ne restait donc plus qu’à attendre. Elle observait son Corbeau se régaler des abats d’un air un peu songeur.

**[Jahar] Se sera mieux si je m’approche de lui durant la nuit.**

Avec son bouclier des ténèbres, dans l’obscurité l’effet était amplifié et il était même impossible de la repéré si ce n’étais qu’à l’œil nu qui n’étais déjà pas adapter pour bien voir. Et même si elle pouvait étouffer toute lumière dans une pièce, le jour et à l’extérieur de surcroit, un voile obscure étais dans ce cas repérable à l’œil nu.  

**[Jahar] La clairière où se trouve Eviktios est plus petite ou plus grande que celle-ci?**

Bon, l’idée d’y aller à dos de Dragon lui avait effleurer l’esprit, mais Kronos n’accepterais jamais qu’un autre bipède ne monte sur lui, sans compter que son approche risquais d’être trop repérer et qu’elle préférait le garder dans sa poche. Au cas où, mais c’était bon à savoir tout de même.
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Jeu 13 Juil 2017, 04:04

Tuer dans les règles de l’art… Ce n’est pas un concept avec lequel je suis familier, c’est sûr. L’Art voudrait certainement que je me présente devant lui l’épée à la main que je présente avec une phrase du type « La coutume de mon pays veut que l’on se présente à la personne à qui l’on va prendre la vie, en garde maraud. ». Le tout avant de prendre deux trois stalactites bien senties dans le thorax sans qu’il n’ait même daigné vous regarder. Disons que l’art réside dans la discrétion, dans l’approche, dans la précision de la flèche ou du couteau de lancer. Et puis de toute manière, je ne suis pas payé pour tuer quelqu’un en montrant toute ma valeur et mon honneur. Seul le résultat compte. Qu’il meure après un combat acharné et titanesque de pouvoirs ou d’une flèche à travers le cou ou d’une dague enfoncée profondément dans la tempe, la fin est la même. « La survie d’abord très chère ! Le résultat ensuite ! L’art uniquement si on a le temps ! Et comme le temps, c’est de l’argent… On ne s’embarrasse pas trop. » Enfin, si elle désire se frotter à lui en duel égal en blablatant avec lui pendant des minutes sur l’intérêt de servir l’empire et qu’il ne faut pas trahir… Qui suis-je pour l’empêcher de faire ce qu’elle désire après tout.

Presque nonchalamment, je vais chercher un peu de bois. Pas des masses, principalement parce que je ne vois rien et que mettre ses mains, même gantées, dans l’obscurité de la jungle par terre n’est pas extrêmement rassurant. Alors je fais avec les moyens du bord et en ramasse tout de même une quantité satisfaisante pour le ramener et le jeter dans le cercle qu’elle a délimité. Je me laisse à nouveau tomber par terre et attaque la deuxième pomme. Est-ce que je me sens vexé qu’elle ait refusé de manger ce que je lui ai donné ? Non, pas du tout. Au contraire, ça m’en fait plus pour moi. Au moins, elle a désormais la preuve que le fruit n’est pas empoisonné et que mon but suprême n’est pas de la tuer. « Avec grand plaisir ! Et merci de me l’avoir rendue elle est délicieuse ! » Qui suis-je pour refuser un bon lièvre en repas ! Une question subsiste tout de même. Qui ramène le lièvre ? Je suis un bon viseur, certes, mais dans la pénombre grandissante, je risque d’avoir du mal à repérer quoique ce soit. A moins qu’elle décide de… Ah…

Un corbeau… Très bien… Je suppose qu’on n’est plus à ça près. Je n’aime pas les corbeaux. Devoir récupérer un objet après une guerre sur un champ de bataille envahi par les corbeaux dont la seule envie est de manger tous les cadavres, ce n’est pas l’idéal. Et là, en face de moi, je dois avoir le grand manitou des corbeaux, capable de ramener des lièvres dans ses serres sans la moindre difficulté… Bien… Bien… Je n’ai pas pour habitude de questionner mes commanditaires quant à la provenance de l’or qu’ils me versent. Alors, je vais éviter de poser des questions sur ce corbeau… Toujours est-il qu’elle a remarqué l’intérêt que je porte à ce nouvel arrivant. Vermeil hein ? Je me retiens de lui dire qu’il n’a vraiment pas les couleurs vermeilles avec son noir profond, c’est le genre de bestioles qui se vexe facilement et attaque pour un rien, j’en suis sûr. « Enchanté corbeau. » Je me sens passablement idiot d’être enchanté de rencontrer un corbeau mais il vient de m’amadouer en me ramener de la nourriture un peu plus consistance que les pommes.

Tout en regardant songeusement le lièvre tourner à la broche, elle reprend la parole sur la mission en elle-même. L’attaquer en pleine nuit hein ? En soi, l’idée n’est pas idiote, il paraitrait logique de se dire que pendant la nuit il sera moins sur ses gardes. On peut aussi prendre le raisonnement contraire. Quel sorcier s’attend à se faire attaquer en plein jour de face comme elle souhaite le faire ? Le raisonnement paraît tellement absurde s’il est considéré comme puissant qu’il ne fera pas plus attention. Si elle souhaitait tout de même partir à sa rencontre ? Eh bien, je n’aurais qu’à dormir seul dans cette clairière et repartir le lendemain matin sans plus de difficultés. « Elle est plus longue mais moins large. En termes de superficie, les deux se valent. » A condition que ma mémoire ne me mente pas, si j’ai pu approcher à un peu plus d’une centaine de mètres de la clairière, je devine sa superficie grâce à la mémoire que j’ai de la dernière fois que je suis venu dans cette forêt il y a maintenant quelques temps. « C’est plus facile de mener des attaques surprises à distance à cause de la faible largeur de sa clairière. » Quoiqu’il semblerait qu’elle ne soit pas trop de ce bord-là. Peut-être qu’elle estime qu’il y a plus d’honneur à se battre à armes égales sans effet de surprise. Bah. Après tout, c’est sa vie qu’elle risque.

Et pour autant, je sais que je ne peux pas m’empêcher de ramener ma science et de donner mon avis. Ah, ma générosité me perdre un jour, je vous le jure ! « S’il se bat pour te tuer et que tu te bats pour le capturer, vous serez pas à armes égales. Alors autant le surprendre pour ne pas lui laisser l’opportunité de riposter comme il l’entend. » A moins qu’elle lui soit outrageusement supérieure – ce qui est possible, se fier aux apparences sur Irianeth, c’est quelque chose de très risqué. – elle risque d’avoir du mal. Enfin… Elle fera comme elle l’entend. Qui suis-je pour donner des conseils après tout. Vivement qu’on en finisse, que je puisse toucher ma prime, rentrer, prendre un bain et aller draguer une femme dans une taverne que je ramènerai à la fin de la soirée. En attendant, c’est l’odeur du lièvre grillé qui me fait saliver, je prends la branche sur laquelle il est empalé et sort un poignard pour commencer à le couper. Je lui passe une cuisse pendant que je prends l’autre. Je crois que pas grand-chose n’est plus beau que de planter ses dents dans une cuisse de lièvre quand on a faim… « Jolie prise Vermeil ! » Comme je vous l’ai dit, je suis certain que c’est le genre d’animal qui vous attaque quand vous le traitez de piaf attardé. Du coup, je suppose qu’il doit aussi être sensible aux remerciements. « Et jolie cuisson, pas de jalousie, je m’en voudrais de gâcher l’ambiance de votre couple ! »

Toujours est-il que le lièvre ne fait pas long feu et vient caler notre appétit. Je crois en plus qu’elle en a encore plus mangé que moi. Comme si elle était affamée depuis un sacré moment. A tous les coups elle doit regretter de pas avoir eu la deuxième pomme ! « T’as pas la trogne de l’emploi. » Aussi puissante qu’elle puisse être – je ne désire pas douter de ce point – son visage inspirait un calme olympien et sa peau de porcelaine et ses yeux vairons ne laissent pas apparaître une lueur de soif de combats. « C’est un collègue ? Tu sembles ne pas mal le connaître. » Ou alors on lui a donné des ordres bien précis avec les forces et les faiblesse du sorcier qu’il a été – involontairement bien entendu… - oublié de me donner. Et puis, si elle le connaissait bien… elle refuse peut-être de l’attaquer par derrière en souvenir du bon temps… Qu’importe, l’honneur n’est jamais quelque chose à avoir si on veut avoir des chances réalistes de rester en vie. « Je prends le premier quart. » Toujours choisir le premier… Ça évite de devoir se réveiller encore dans l’obscurité et de ne pas avoir à lutter contre le sommeil dévorant qui veut reprendre ses parts.
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Ven 14 Juil 2017, 14:57
Survie d’abord et résultat ensuite. C’était exactement ce qu’elle faisait, en fait. Croyait-il qu’elle craignait le Sorcier? Certes, la puissance de celui-ci n’était pas du tout à mettre de côté, pas plus que son intelligence et sa tendance à la mesquinerie, mais s’il y avait bien une chose qui était un réel danger pour Sehnsuch c’était l’Empire lui-même. Elle savait bien que depuis un moment on l’avait un peu à l’œil, ne serait-ce que pour les gestes douteux d’Izékielle et de Kronos, surtout de son Dragon avec les quelques plaintes lever, notamment celles d’Amélia lors de leur dernière mission. Bien entendu. Alors, elle n’était pas aussi sotte pour lancer les hostilités sournoisement sur un Sorcier qu’elle avait somme toute eu pour ordre de ramener et elle n’était pas un Mercenaire , elle était une Seccyeth et comme tout membre des Élites, il y avait malheureusement des règles à suivre, comme celle de ne pas se faire justice soi-même. Elle préférait tout simplement éviter d’avoir à cacher ça aussi de son esprit, si jamais elle se faisait sonder par mesure de précaution et le fermer susciterais aussitôt la méfiance. Elle avait déjà passé par là. Elle savait comment cela fonctionnait et y avait amplement goûté...

**[Jahar] Qui a dit que l’argent avait de l’importance pour moi? Quant à la survie, ne vous méprenez pas… J’ai des obligations en appartenant à un Ordre et j’ai reçus des ordres.**

Fit-elle alors qu’elle observait les flammes en caressant le plumage de Vermeil. Elle ne pouvait certes pas ignorer les ordres, mais les contourner, c’était une autre histoire. Dans son esprit mijotait quelques idées, quelques mises en scènes, mais rien de suffisamment concret, puisque trop de zones grises. Dans tous les cas, elle lui jeta un coup d’œil alors qu’il la remerciait pour la pomme qu’elle n’avait pas mangée, précisant qu’elle était délicieuse. Oui, tant mieux. Que pouvait-elle bien ajouter à ça? «De rien»? Nan. En tout cas, elle ne pouvait pas dire que le côtoyer était totalement désagréable, voire peut-être même pas. Sa lui faisait en fait changement des gens hautains, complètement endoctriné par l’Empire ou qui le détestaient amèrement. Les Midjins ne comptaient pas dans ses calculs, puisqu’elle vivait la plus grande majorité de son temps parmi eux, à Tivecca, mais généralement, lorsqu’elle allait en mission ou ne serait-ce que déambulait dans les villages Tanieth… C’était une autre histoire. Avec le gabarit qu’elle avait, le fait qu’elle ne portait aucune couleur des Ordres et qu’elle était souvent armé, sa titillais parfois certains soldats et Chevaliers les rares fois qu’elle entrait à la Forteresse… Oh, certains la connaissaient, mais malheureusement c’était soit des gens trop curieux, les Chefs ou bien c’était souvent les histoires d’horreur d’antan plutôt que de quelconque exploit qui se murmuraient, de cette époque plus ou moins lointaine ou leur chère Impératrice Lou, ainsi que plusieurs autres avaient péri dans une étrange vague de folie. Elle y avait survécu. Au prix de sa voix et surement d’une pointe de santé mentale… Et de monstruosité.

Il la sortie de ses songes en lui donnant l’information demandé quant à la superficie approximative de la clairière. Instinctivement, elle leva le regard alors qu’il se promena un moment sur l’ouverture du ciel au-dessus d’eux. Mmhhh… Moins large. Bon. Et bien en cas de soucis elle pourrait toujours demandé à Kronos de cramer le tout. Quoi qu’il en soit, Jahar continua sur sa lancé, jugeant sans doute pertinent de la conseiller sur sa façon de procéder, ce qui étrangement laissa apparaître l’ombre d’un sourire sur son visage pâle. C’était un judicieux conseil en soit, elle ne pouvait le nié. D’ailleurs, lors des petits boulots discrets d’assassinats, c’était le genre de tactique tout à fait adéquate, mais on ne lui avait pas directement donné l’ordre de tuer. Alors elle ne pouvait procéder d’une telle manière. Elle prit la cuisse qu’il lui tendit tandis qu’il complimentait Vermeil pour la prise, puis elle pour le repas. Jalousie? Il se moquait d’elle… Pas vrai? Elle lui jeta un coup d’œil un peu curieux et arracha un bout de son morceau de cuisse pour le lancer devant Vermeil qui ne se fit pas prier. Ils mangèrent en silence et il fallait dire qu’elle était sans doute réellement plus concentrée par sa portion du lièvre que tout le reste. Elle n’était pas une ogresse, mais elle aurait dû grignoter quelques noix en chemin. Dans tous les cas, ce n’étais pas comme si elle crevait de faim, mais s’il en aurait resté elle en aurait surement repris…

Elle rapporta son regard sur le Mercenaire lorsqu’il finit, après ce silence, par lui déclarer tout bonnement qu’elle n’avait pas la tronche de l’emploi. C’était quoi la tronche de l’emploi, pour lui? Parce-qu’elle aurait été sans doute curieuse de le savoir. Certes, elle était loin d’avoir les muscles et la force brute qui venait avec, mais elle avait d’autres atouts tout aussi dangereux. Comment un homme comme lui qui n’avait rien d’un balafré ou de ces costauds pouvait-il la juger sur ses apparences? Comme quoi…

**[Jahar] Ce n’est pas tous les jours que je pars ‘’seule’’ à la chasse au Sorcier, si cela peut ne pas vous rassurer...**

Cette fois, elle lui afficha un sourire en coin. Il fallait avouer que de le voir réellement douté de ses talents pourraient être amusant. Dans tous les cas, elle ne l’avait pas réellement mal pris, cela l’avait plutôt surprise venant de lui. D’un autre côté, elle ne le connaissait aucunement, alors elle pouvait sans doute s’attendre à n’importe quoi. L’inverse était aussi vrai. Il lui demanda ensuite si Eviktios était un collègue –ou ancien bref-, puisqu’elle semblait bien le connaître. Elle hocha négativement de la tête. Il réclama ensuite le premier tour de garde, ce qui somme toutes ne la dérangeait aucunement étant donné qu’elle savait qu’elle ne trouverait pas le sommeil…

**[Jahar] C’est un Sorcier et je suis Seccyeths, ce sont deux Ordres distinct.** Il le savait sans doute, mais elle préférait le préciser puisqu’elle serait insulté qu’on la compare à cet Ordre. **Eviktios était professeur, mais aussi à la tête d’une équipe de Sorciers sondeurs. Ce que je sais personnellement de lui est qu’il n’a aucun respect pour qui ou pour quoi que ce soit et qu’il prend un malin plaisir à torturer ceux qui se retrouvent à sa merci tout comme à abuser de ses pouvoirs.** elle haussa les épaules. **Comme la grande majorité de n’importe quel Tanieth ayant un certain pouvoir sur les autres, en fait.** Il avait sans doute suffisamment côtoyer l’Empire pour avoir déjà eu la chance de noté ce à quoi elle pouvait bien faire référence. **Quant au reste, c’est un Sorcier puissant dans les sorts de protection, mais ce qui le caractérise d’avantage se sont les intrusions et les manipulations mentales. Il pourrait vous faire croire et faire presque n’importe quoi avec sa simple volonté.**

Sa capacité par expérience à résister aux intrusions mentales avait porté ses fruits par le passé et elle ne voyait sincèrement aucune autre raison concrète pour qu’on l’est choisi pour cette dite mission étant donné qu’elle avait déjà eu à faire à lui et ses larcins de l’époque. Même si la présence de cette ombre en elle n’était plus, elle en gardait des séquelles qui sommes toutes, malgré tout, lui étaient utile parmi les autres dans cette histoire. Elle ne comptait toutefois pas prendre de risques inutiles. Hors de question qu’il s’amuse à ses dépens une seconde fois. Elle s’étira donc et agrippa son sac à bandoulière pour fouiller à l’intérieur et y sortir quatre fioles et un contenant. Le feu c’étant un peu calmer, elle en profiterait pour faire mijoter sa petite concoction déjà préparé au trois quart. Puisque cela prendrais plusieurs heures.

**[Jahar] D’ailleurs, puisque vous semblez devoir me suivre, nous allons devoir avaler ça en début de soirée. C’est un petit mélange qui permettra de nous… Embrouillé légèrement l’esprit. Enfin, la première heure, mais par la suite les effets s’estomperons à travers notre organisme et l’efficacité de la potion prendra place et vous n’en ressentirez plus rien, malgré son efficacité durant douze heures. Je suis sûre que vous l’avez deviné, mais cela réduira les risques d’intrusions mentales et donc de manipulation. Je vous conseille fortement de le prendre. Autrement, vous ne pourrez me suivre et si je ne le désire pas, vous ne me trouverez pas. Aussi talentueux que vous puissiez être.**

Elle avait cela dans le sang, sans compter qu’elle adorait jouer à «chat». Bien que pour l’heure elle n’avait pas réellement envie d’en arriver là, l’idée lui était toujours d’une façon ou d’une autre ne serait-ce qu’un tantinet amusante. Est-ce qu’elle sous-entendait par là qu’elle avait déjà testé ses barrières? Peut-être un peu. Pourquoi le lui cacher? Cela ne faisait que prouver son point de plus tôt. Elle ne savait pas s’il l’avait remarqué lors de leur rencontre, mais dans tous les cas, n’y ayant pas eu grand mal, elle préférait pour leur sécurité qu’il obtempère et idéalement sans rechigner... Ce qui était assez demandant en soit. Elle le savait bien. Elle versa les quatre fioles dans le petit contenant et s’approcha du feu pour y placer une pierre dans la braise et le déposer sur celle-ci.

**[Jahar] Si sa peu vous rassurer, j’en prendrait la première moitié. Sa se tartine très bien sur du pain sec, vous verrez.**

Puisque cela finirait en une espèce de confiture aux herbes. Sans les bons trucs au goût. Elle avait un petit pain –sans doute un peu sec maintenant- dans son sac, mais ça n’avait évidemment rien d’un poison et elle en prendrait la première, de la même concoction. Elle ne s’empoisonnerait pas elle-même. Somme toutes, tout poison avait un antidote, mais bon. Elle n’allait pas lui balancer un truc pareil. Il deviendrait assurément paranoïaque si ce n’étais pas déjà fait. Qu’on en connaît un peu sur le sujet ou non, avaler une mixture à base d’herbe sortie de fioles, préparé par un étranger n’avait jamais rien de bien tentent. Elle avait elle-même refusé une pomme.

**[Jahar] Et pour en revenir à vos judicieux conseils que je ne peux nié, nous ne serons pas à arme égale, mais là n’est pas vraiment le but. Seulement, dans cette situation, je ne peux me permettre de frapper mortellement la première sans la moindre menace à mon égard… Comme je vous ai dit, on m’a demandé de le ramener vif. C’est donc ce que je dois tenter en premier lieux…**

Et il résisterait. Qui ne le ferait pas? Elle avait un rapport à faire et il risquait peut-être de passer sous plusieurs regards avant que le dossier ne soit classé et elle ne souhaitait justement pas qu’on s’y attarde trop. Bon, elle ne pouvait être plus explicite que cela, sans le dire directement et elle ne le ferait pas. Puis, tout ceci n’était que de la prudence, surtout avec un voyeur dans les environs. Et si on choisissait de la sonder sous quelconque prétexte en vue du titre du dit Sorcier? Hors de question. Elle ne savait jamais réellement sur quel pied danser avec les deux autres Élites et sincèrement, ils n’avaient jamais rien fait pour aider leur cause à son égard notamment en sachant que certains d’entre eux étaient corrompus à l’os ou cherchait à faire tomber la tête de son Dragon. Quoi de mieux alors que de prouver qu’elle n’avait aucun respect pour les ordres et l’autorité, pour ensuite mettre en cause sa fidélité envers sa patrie? Elle ne se ferait pas avoir si facilement. Et si toutes les circonstances semblaient être mise en place pour ce prêter à ce scénario –celui où elle le tuait-, on ne le lui avait tout de même pas mentionné directement comme d’autres fois. Point. Ce n’était pas routine. Alors. Tuer dans les règles de l’art… Avoir la tranquillité d’esprit.

**[Jahar] Sinon, cela fait longtemps que vous travaillez pour les Aigles de Sang? J’imagine que cela vous fait voir du paysage. Vous êtes déjà venu sur Irianeth?**

Elle voulait seulement un peu changer de sujet et qu’elle soit subtile ou pas ne lui importait guère, tant qu’ils le faisaient. Le faire parler un peu de lui sans que ce ne soit des questions ambiguë –elle l’espérait bien-, lui semblait une bonne option.
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Dim 30 Juil 2017, 19:59

Je ne vous cache que je m’estime très heureux de l’Ordre dans lequel je suis… Bien entendu, la mission est toujours prioritaire sauf sur une chose : notre vie. Et ce, pour une raison relativement simple et intuitive, un Aigle mort ne rapporte pas une seule pièce d’or à la guilde. Sur l’Empire, la mission même est plus importante que sa vie, elle ne serait sans doute même pas pleurée si elle venait à mourir contre le sorcier. Ça en serait presque déprimant à vrai dire. D’autant plus qu’elle soupoudre ça avec le fait qu’elle estime ne pas avoir besoin d’argent. J’avoue ne pas comprendre ces personnes qui estiment ne pas avoir besoin d’or. L’or permet de tout faire. Amour, amitié, vie, tout peut être acheté. Tout le monde a un prix, il suffit simplement de trouver lequel. Et les réserves d’or de la guilde pourraient acheter beaucoup, beaucoup de choses.

Pas une habitude de partir seule à la chasse aux sorciers ? Eh bien, c’est quelque peu dommage pour elle. J’aurais presque pu l’apprécier si elle n’avait pas un sens de l’honneur encore plus solide que les pierres du château d’Argent, une tendance à avoir des corbeaux monstrueux et à vouloir attaquer dans les ténèbres parce qu’elle a sans doute un pouvoir en relation. Aurais-je l’audace de douter des pouvoirs de l’impériale ? Il faudrait être sacrément stupide pour prendre à la légère quelqu’un de l’Empire. Et bien que je ne sois sans doute pas le plus malin de cette Terre, je préfère ne pas avoir l’idée de l’étendue de ses pouvoirs… Seccyeth… De mieux en mieux. J’ai de prime pensé qu’il s’agissait d’une sorcière parce que de toute évidence, la condition physique et les muscles ne semblent pas des prérequis à la sorcellerie mais je m’étais de toute évidence fourvoyé. En plus du corbeau monstrueux, d’une aisance dans les ténèbres, il faut ajouter un dragon. Je déteste les dragons. C’est gros, ça a des piques de partout, ça crache du feu et il est impossible de rivaliser sans pouvoir quand ils savent voler. Plus ils sont loin, mieux je me porte.

Ah, un grief envers elle de toute évidence. C’est personnel. Au vu des précisions qu’elle vient d’apporter. Il vaut mieux ne pas l’avoir comme professeur ni comme directeur d’interrogatoire. Bon… En réalité, je vous avouerais qu’il n’y a pas beaucoup de directeurs d’interrogatoire que j’aimerais avoir sur le territoire de l’Empire. Torturer semble une deuxième nature pour eux alors qu’il y a souvent des manières beaucoup plus simples et agréables d’acquérir des informations. Une seule fois j’ai dû y avoir recours pour un noble particulièrement récalcitrant et réticent à me donner la lettre qu’il avait reçu indiquant une alliance bien vite démantelée. Et encore, elle n’est pas allée jusqu’au bout. La mise en scène a suffi à le faire craquer. Enfin. De toute manière la conclusion est assez évidente. « Typiquement le genre de personnes que je ne tiens pas à croiser. » Voir son corps obéir à un ordre que l’on n’a pas donné soi-même est assez perturbant à vrai dire… Qu’elle me rappelle de me tenir bien loin de ce psychopathe.

Malgré cette envie manifeste de me tenir en dehors de tout ça. Voilà qu’elle me présente une concoction faite par ses soins… Eh bien… Elle a refusé une pomme que je lui ai tendue dans un accès de paranoïa que je comprends parfaitement… En échange ? Elle me propose une mixture à l’aspect très peu ragoûtant qui va m’embrouiller l’esprit pendant que je suis en compagnie d’une Seccyeth qui non contente de parler aux corbeaux monstrueux possède un dragon et peut certainement m’envoyer une stalactite en plein torse sans même bouger le petit doigt – Je vous expliquerai un jour mon problème avec les stalactites -. Je laisse échapper un léger soupir. Certes, je ne lui fais pas du tout confiance. Mais si elle avait voulu me tuer, il apparaît évident qu’elle l’aurait déjà fait et ne se serait pas donnée la peine de me donner la moitié du lapin dont la carcasse luit encore dans les flammes. Quant à ne pas la trouver. Si elle se mouvait aussi facilement dans les ténèbres que ses paroles le laissaient transparaître… Eh bien je suppose qu’en effet, je ne pourrais pas la suivre bien longtemps. « Oh, tu aurais sans doute déjà pu prendre l’antidote où être immunisée à tout ça ! » Les impériaux avaient souvent beaucoup d’imagination dans ce domaine. Je laisse échapper un nouveau soupir, résigné cette fois, un léger sourire aux lèvres. « Mais si tu avais voulu me tuer, je suppose que ce serait déjà fait de toute manière… » Elle place sa concoction sur le feu. Pour ne pas être ragoûtant, ça n’en a vraiment pas l’air… « Ma pomme avait tout de même l’air bien plus appétissante ! » Bien que mon estomac ne semble pas se plaindre de l’apport supplémentaire de calories !

Aurais-je obéi aux ordres à sa place ? Non, certainement pas. A moins que le différentiel de pouvoirs soit si important qu’elle puisse le capturer sans risques inutiles. Frapper pour tuer est bien plus sûr. Et si jamais il survit par accident, eh bien la mission est réussie. Sinon, à sa place, je me serais tué pour éviter que je puisse faire un rapport compromettant et je mens à moi-même de manière la plus réaliste possible que nous avons été pris en embuscade et qu’il a fallu se défendre comme possible et que malheureusement, le sorcier est mort et le membre de la Guilde des Aigles a été un dégât collatéral d’Eviktios. Voire même, pour plus de crédibilité qu’il ait pris contrôle de mon âme pour l’attaquer elle. D’où la nécessité de m’achever. Je vais peut-être éviter de lui faire part de cette solution… Bien que la possibilité qu’elle l’ait lu dans ma tête ne soit pas irréalisable… « C’est risqué mais je suppose qu’ils ne t’ont pas envoyé ici pour rien. » Les bons soldats obéissant aux ordres ne doivent pas être légion sur le territoire de l’Empire. Et voilà un des changements de sujet les plus abrupts que j’ai vécu. Elle ne doit pas être extrêmement rompue aux techniques sociales comme je peux l’être. Chacun son domaine d’expertise je suppose. Cela pour que je parle de moi. Est-ce innocent ? Une partie de moi se dit qu’elle n’a pas d’intérêt à en savoir plus sur moi si ce n’est pour faire passer le temps de préparation de sa mixture, l’autre qu’une personne affiliée à l’Empire ne fait absolument rien par hasard. Quelle partie gagne ? Peu importe. Je fais partie des Aigles. Je suis rodé. Chaque membre a un mensonge, un mensonge qu’il se répète tellement de fois qu’il devient la vérité, que l’on se répète tellement de fois que c’est ce qui vient naturellement à l’esprit lorsque l’on nous demande. C’est ce qui nous permet de garder un certain secret malgré les pouvoirs télépathiques de nos interlocuteurs. De sorte de garder une hiérarchie des Aigles relativement secrète notamment sur les officiers.

« J’étais encore gamin à l’époque. Un gamin des rues tout ce qu’il y a de plus banal sauf que j’étais très bon pour baratiner. Là où certains autres étaient obligés de se mettre en danger pour voler, je n’en avais même pas besoin ! Je me souviens un marchand, un gros, Bertrand ? Bernard ? Je sais plus, quelque chose comme ça ! » Combien de fois ais-je conté cette histoire qui prend forme dans ma tête comme si j’y étais, comme si je l’avais vraiment vécue ? Oh, de si nombreuses fois que je ne saurais les conter. Les gens sont souvent curieux à notre propos, ce n’est pas la première fois que l’on me pose la question. « Il vendait des bijoux, colliers d’argent, d’or, sertis de pierres précieuses. Tous les ans, il venait à Jade avec une garde rapprochée. Le genre que même le gamin des rues le plus intrépide n’oserait pas voler de peur de perdre une main dans le processus. Tous les matins, quand je passais devant son étal, je m’arrêtai pour complimenter son ouvrage. Il faut dire que le gros tas était doué de ses mains, sa manière de sertir était exceptionnelle. Et ce genre de personne est toujours vaniteux. En lui parlant, jour après jour, il est devenu facile de savoir les sujets face auquel il était faible. Un matin, j’ai établi avec un autre gamin qu’il fasse semblant de me voler à la tire, je l’ai alors poursuivi, et pour la première fois, en rentrant, je sanglotais et je ne m’arrêtais pas devant son stand. Une histoire d’alliance de mon père que je partais nettoyer à la rivière et voilà que je me retrouvais avec un anneau d’or serti d’une émeraude. Peu après, j’ai été mis à l’épreuve ! » Quel genre de personne se vante d’être doué pour mentir et voler des personnes ? Un membre de la Guilde qui veut rester discret. J’ai en effet volé ce marchand de bijoux mais je me suis contenté d’exploiter leurs angles morts le jour du départ de leur caravane pour voler quelques anneaux déjà pour le compte des Aigles. Ce faisant, peut-elle imaginer que je sois un officier en étant seulement baratineur ? Est-ce que au contraire, elle ne me sous-estimerait pas et se douterait que je suis un peu plus qu’un beau parleur ? Difficile à dire… Je ne connais pas assez de pans de son caractère pour pouvoir juger de cela.

« Mais en effet, j’ai vu plus de paysage que je n’en n’aurais jamais vu si j’étais resté simple gamin des rues destiné à devenir caïd d’une bande de gosses sans repères. Y compris de l’autre côté de l’océan bien que ma préférence de paysage reste ici. C’est moins… gris ? » L’Empire, hors Pikay ne compte pas exactement comme le lieu le plus gai de la planète. Outre cette fadeur en termes de couleurs, tout y est fonctionnel, les montagnes ne s’embarrassent pas de végétation, la forêt est désespérément monochrome tandis que les galets, la mer et le ciel se confondent dans un grisâtre tout à fait déprimant la plupart du temps. Mes yeux se portent alors sur la décoction qui bout paresseusement, de manière presque visqueuse au-dessus du feu. « J’espère que le goût est de meilleure qualité que l’odeur. » Il est difficile de trouver des mots capables de rivaliser avec l’immonde odeur qui s’échappe de la mixture. Je ne me fais aucune illusion malgré ma question, il est évident que cela va être infâme à goûter. « Quand tu parles de embrouiller légèrement l’esprit en hésitant, tu parles de l’équivalent d’un litre de saké qui me ferait passer cet arbre pour un être incroyablement séduisant ? » De manière assez chanceuse, je n’ai pas eu à goûter dans ma vie de concoction étrange comme celle-ci. Non pas que je sois contre les prochaines fois mais il paraît assez normal dans un principe de prudence et de survie de demander à quoi je peux bien m’attendre…

Spoiler:
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Mar 08 Aoû 2017, 00:52
Elle lui jeta un bref regard oblique non sans le ponctué d’un léger sourire à son commentaire. C’était exactement pour cette raison qu’elle se plaisait bien parmi les Seccyeth. Elle avait beau détester une tonne de choses concernant l’Empire, mais elle était sans doute dans le meilleur endroit où elle pouvait être, sur Irianeth. En vue de ses antécédents et de sa mentalités parfois douteuse pour certains, l’Ordre des Seccyeth lui avait tout simplement apporté ce dont elle avait eu besoin à une certaine époque et sans doute encore aujourd’hui: Ce sentiment d’appartenir à quelque chose. Elle c’était toujours sentie différente et rejeté, depuis l’enfant. Les Seccyeth l’avaient accueilli sans regarder. Ils voyaient les qualités dans les défauts qu’on lui avait pourtant reproché, en tant qu’élève et même avant. C’était comme si leur vision était différente en tout point. Parfois elle se demandait pourquoi ils ne prenaient tout simplement pas leurs Dragons et brûlait la Forteresse, question d’en finir avec la majorité des malades psychotiques sur cette Île. Et si on captait cette simple Utopie pour le moins grotesque et stupide, elle le savait, elle finirait la tête couper.

Jahar était perspicace et elle n’en avait pas vraiment douté dès le début. C’était vrai qu’elle aurait pu assurément prendre l’antidote juste avant, bien que la majorité des potions ou concoction du genre nécessitait de le prendre après pour s’assurer de ne pas souffrir réellement des effets indésirable pouvant aller jusqu’à la mort. Elle n’avait jamais abandonné ses études sur les plantes. Elle avait toujours excellé dans les potions, d’ailleurs. Cela lui rappela étrangement son examen d’Irianeth. Pourquoi pensait-elle à cela? C’était pourtant si loin… Il était vrai aussi qu’elle aurait déjà intenté à sa vie si le but était celui-ci, mais elle n’avait jamais été du genre à ce venté de ce genre de chose, alors elle ne releva tout simplement pas sur ce détail.

**Si ce serait un poison, il faudrait idéalement que je prenne l’antidote après avoir ingérer la concoction et sachez que je préfèrerais éviter de la prendre. Cela serais tout un scénario inutile dans le simple but de vous tuer, n’est-il pas?**

Il était vrai qu’elle n’allait pas non plus directement droit au but concernant Eviktios, mais il comprendrait sans doute la nuance entre lui et le Sorcier, tout de même.

**Je vous l’accorde.**

Fit-elle, alors qu’il lui mettait encore le fait qu’elle n’avait pas accepter sa pomme sous le nez. Il s’y ferait. Et puis, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, il en avait eu une seconde, sans compter que bon, elle venait tout de même d’Irianeth et il n’avait aucune idée de son histoire, alors il ne fallait pas trop lui en demander pour l’heure. Elle ne faisait pas réellement d’effort en sa présence, mais demandé d’avoir confiance en un étranger n’étais pas chose aisé. Elle pouvait là-dessus très bien le comprendre, elle frôlait sans doute simplement la paranoïa, même si elle voyait plutôt cela comme de l’extrème prudence.

Cela faisait aussi en sorte qu’elle avait la fâcheuse tendance à entrer discrètement dans l’esprit des autres, même lorsqu’elle n’y pensait pas particulièrement! Comme présentement. Elle lui jeta simplement un bref coup d’œil, alors qu’il réalisait lui-même qu’elle pouvait sans doute lire tout ce qu’il venait de se faire comme scénario à l’instant précis. C’était plus fort qu’elle, car elle trouvait cela un peu amusant en soit, même s’il n’apprécierait sans doute pas la chose –comme tout le monde- s’il le réalisait. Cela avait dans le cas de Jahar le bon côté de la mettre légèrement plus en confiance. Elle pensait un peu comme lui sur le sujet.

**Non, en effet.**

Il y avait des possibilités plus pertinentes que d’autres cependant. Restait un peu à savoir exactement laquelle ils avaient mis à l’avant. C’était pourquoi elle préférait ne pas courir de risque et la jouer différemment, car malgré tout, le Mercenaire ne semblait pas savoir de quoi ils étaient capables et elle préférait simplement éviter de s’attirer d’avantage de regards. De toute façon, elle se sentait assez forte ne serait-ce que pour encaissé une première attaque. Elle avait déjà été une de ses victimes. Elle connaissait sa force et c’était un avantage que lui n’avait pas à son égard, bien qu’elle doute fort qu’il se ménage. Dans tous les cas il la sous-estimerait, car ils le faisaient tous.

Quoi qu’il en soit, il finit par répondre à sa question, changeant le sujet présent. Cela lui ferait du bien de pensé à autre chose pour le moment. Elle ne chercha pas à voir s’il lui mentait ou pas. Dans tous les cas, ses questions avaient été purement innocentes, elle avait simplement voulu ne pas approfondir plus sur la chose concernant le Sorcier et ses petits conflits avec l’Empire. Il lui raconta donc l’histoire d’une partie de son enfance. Ainsi donc, il était dans cette Guilde depuis bien longtemps déjà, il n’en était assurément pas à sa première mission et il avait sans aucun doute côtoyé bien plus de racaille qu’elle ne l’avait fait. Ce qu’elle en comprit aussi était qu’il avait un talent certain pour baratiner et manipuler les gens, alors l’idée qu’il le fasse avec elle lui effleura l’esprit, mais cela ne la dérangeait même pas. Elle ne comptait pas se servir de ce genre d’information contre lui, mais elle pouvait comprendre qu’au fond, il préférait sans doute garder certains détails nébuleux sur sa personne et il était vrai qu’elle ne pouvait encore que le comprendre.

Il avait donc aussi beaucoup voyagé. Elle l’enviait un peu. C’était ironique étant donné qu’elle avait un Dragon comme allié, mais ce n’étais pas comme si elle avait jusqu’alors eu le temps de prendre quelques semaines de vacances pour découvrir le monde. Cela n’était pas le genre de désir justifiable lorsqu’on était dans un Ordre, bien qu’elle fût persuadée que si cela n’en était que de Keltan qu’il le lui accorderait.

**En effet. Le paysage d’Enkidiev est bien plus intéressant que celui d’Irianeth pour les yeux. Pourtant lorsqu’on sait où regarder ont pourrait être surpris. Vous m’enverrez un corbeau à Tivecca si vous êtes de passages et que vous en avez le temps, je vous ferez visiter.**

Elle était à demi sérieuse. Elle savait bien qu’il ne ferait pas une chose pareille, cela l’amusa de le balancer. Surtout d’imaginer la gueule de Kronos. Jahar jeta un coup d’œil à la mixture et ne semblait pas convaincu. Il fallait avouer qu’avec l’odeur qu’elle avait commencée à dégager alors qu’elle laissait échapper quelques bulles vaseuses qui éclatait mollement une fois de temps en temps, cela semblait fort bien encore moins appétissant. Elle gloussa à sa mention avec l’arbre.

**J’imagine que cela dépend de votre état d’esprit. Si déjà cet arbre vous fait de l’œil, il y a de fortes chances. Je peux toujours vous attacher solidement si cela peut vous rendre service et vous rassuré.**

Elle se trouvait foutrement marrante. En plus de lui faire avaler un truc louche, elle lui proposait de le ligoté afin de lui éviter de se laissé emporter par les effets secondaires. C’était évident qu’elle le menait en bateau, mais étant donné la situation présente, cela avait tout simplement été plus fort qu’elle. Elle reprit cependant un peu son sérieux.

**Les hallucinations ne sont pas impossible, mais ne vous en faites pas vous vous en rendrez compte. Vos sens seront un peu ou moyennement alterner. Les effets sont plus ou moins relatifs à chaque personne, mais la difficulté de coordination des mouvements est souvent observée. Par contre je ne saurais vous dire pour le saké, je n’en ai jamais bu. Je comparerais un peu plus cela à l’opium, sans le côté extatique de la chose à moins que vous soyez fort sensible d’avance sur les drogues et/ou l’alcool.**

De toute façon, à la carrure qu’elle avait, elle était sans doute moins tolérante que lui, mais elle avait l’avantage de savoir à quoi s’attendre, alors elle n’aurait pas cette petite angoisse aux fond des tripes en attendant les effets comme la première fois. Elle fouilla de nouveau dans son sac et en sortie un petit livrer de cuir qu’elle feuilleta rapidement. S’il observait bien, il pourrait y voir quelques plantes entre chaque feuille. Elle s’arrêta à une page et retira ce qui semblait être les racines d’une plante, puis en cassa un bout, pour replacer le reste là où il l’était, elle lui tendit la racine.

**C’est l’antidote. Je vous le laisse. Si jamais vous ne vous sentez pas bien, vous pourrez le prendre et les effets s’estomperont dans les cinq minutes suivantes, environs. Par contre, la protection sera aussi annulée.**

Elle ne s’en était pas pris parce-qu’elle n’était pas inquiète. Il pouvait bien choisir de ne pas le prendre ou même de le jeter. Ce n’était pas nécessairement quelque chose qu’elle avait de la difficulté à trouver et elle en avait une quantité suffisante sur Irianeth.


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