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| | InvitéDim 09 Juil 2017, 11:32 Thélo était arrivé depuis à peine quelques jours à Émeraude après un voyage long et des plus ennuyants. Le jeune monarque se rendait souvent au Royaume des Chevaliers dans des buts aussi bien politiques qu'amicaux, que ce soit pour rencontrer, la Reine et Kessyane et le Roi Eliot ou d'autres dirigeants vivant aux palais mais également pour rendre visite à sa tante et ses cousins. C'était toujours un plaisir de redécouvrir ce lieu qui était un des plus emblématique d'Enkidiev, et qui le faisait rêvé depuis son enfance. Selon lui, les liens entre les Royaumes étaient d'une importance cruciale, surtout avec les tentions entre leur continent et celui d'Irianeth. Il valait mieux se serrer les coudes afin d'assurer la sécurité des différents peuples. Thélo se méfiait depuis qu'il avait reçu une missive de sa mère, annonçant des temps sombres et un danger planant sur Enkidiev.
« L’homme aux ailes de cires a voulu voler plus haut qu’il ne le pouvait et s’est écrasé dans les milles éclats de son ambition. Les idées droites et le cœur entre deux, le choix sera tiens. Un passage donné n’est autre qu’une porte ouverte vers l’ascension. Tandis qu’un cœur avisé ravira le destin d’une meilleure destination. Un est tout, mais tout est un. Sache que dans l’unité, ta voix fait autant de poids. »
Voilà trois ans qu'il avait trouvé ce message inquiétant un matin sur son bureau et trois ans qu'il n'avait eus aucune autres nouvelles de sa chère mère. Il ne s'en formalisait pourtant pas. Linae n'en faisait toujours qu'à sa tête et la Royauté n'était pas faites pour elle. Sauvage et imprévisible, la demi-pardusse avait légué ce trait de caractère à sa plus jeune fille : la princesse Lea. Thélo avait donc l'habitude de ces longs moments d’abstinence de la part de sa génitrice, car il semblait que c'était de famille.
Le jeune Roi avait c'était d'ailleurs rendu à Jade récemment, non pas pour converser avec son plus vieux frère, le Roi, mais pour retrouver ce Royaume qui lui manquait tant- en effet il avait beau habiter à Rubis depuis de longues années, le mal du pays persistait encore parfois - ainsi que le reste de sa famille : Lea, Hayle et Sokkin. Son aîné était l'exemple auquel Thélo se référait. Il avait jouer un rôle de père pour le petit garçon d'autrefois, était un puis de sagesse et une des personnes les plus réfléchie, conciliante et droit que le jeune homme connaissait. Une chose était sûr, Sokkin avait l'entier respect et la plus grande admiration de la part de son cadet. Le Roi de Rubis trouvais injuste que son frère reste ainsi dans l'ombre de Kenshin, comme la plupart du reste de la fratrie. Il méritait bien mieux !
Mais aujourd'hui, Thélo n'étais pas là pour penser à ça. Il avait réserver son après-midi pour chercher quelques chose. Ou plutôt quelqu'un. Quelqu'un qui l'évitait depuis maintenant plus de deux ans. Eyreen.
Le soir du bal et du couronnement, en 1261, ils s'étaient retrouvé et il y avait eut entre eux comme la première fois, ce lien et cette alchimie qui avaient conduit à un geste qui aurait fait jaser les nobles s'ils avaient été au courant. Depuis ce soir là, malgré les nombreuses lettres qu'il avait pu envoyé, il n'avait plus eut aucune nouvelle, si bien qu'il c'était même demander si son amie se portait bien. Il profitait donc aujourd'hui de son passage à Émeraude pour aller chercher les réponses à ses questions. Il était hors de questions qu'il reste dans l'ignorance. Si Eyreen regrettait, si elle ne voulait plus jamais le voir alors il faudrait qu'elle le lui dise en face. Sans quoi il ne lâcherait pas l'affaire.
Ses pas le conduire jusqu'à la Tour, lieux de résidence des élèves. Comme il s'y attendait, un garde surveillait les allées et venues. Sans sa cape aux couleurs de Rubis et la couronne qu'il portait sur la tête, il aurait certainement eut beaucoup plus de mal à entrer. Il était si jeune et Roi depuis si peu de temps que peut avaient eus l'occasion de le rencontrer ou de savoir à quoi il ressemblait.
- Roi Thélo Erwan de Rubis. Que puis-je faire pour vous Majesté ?
Le jeune homme dirigea ses pupilles noires sur l'homme qui lui avait parlé. Il avait fait une révérence si basse, qu'à quelques centimètres près, il aurait pus toucher le sol. Cette pensée fit naître un sourire en coin sur le visage du monarque.
- Ne vous dérangez pas pour moi, je connais le chemin.
Le métamorphe repris sa route, dans les dédales de couloir. Il était déjà venu par ici avant et savait donc où il pourrait trouver celle qu'il cherchait. Après plusieurs minutes, il s'arrêta devant une porte, l'air serein, bien qu'à l'intérieur de lui, c'était un véritable champs de bataille. Il avait juste besoin de savoir.
Il toqua trois coups.
Et espéra qu'elle ne se déroberait pas.
- HRP:
N'hésite pas à me dire si quelques chose ne va pas !
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| | | | InvitéMar 18 Juil 2017, 08:28 Une journée d'automne comme tant d'autres c'était déroulée. Eyreen comme à l’accoutumé c'était levée aux aurores, préparée puis installée à son petit bureau pour lire avant le début de ses cours. Elle appréciait particulièrement ses heures de calme, juste avant le début de sa journée. Elles n'appartenaient qu'a elle et lui procurait un intense sentiment de sérénité. Les cours de ce jour avait été sans heurt. Ses leçons l'avaient intéressé comme toujours, la jeune fille avait put converser gaiement avec certains de ses camarades sur divers sujet. La vie en ce lieu était paisible. La température était encore douce lorsqu'elle fut en mesure de vaquer à ses occupations, aussi Eyreen alla t'elle cueillir quelques fleurs sauvage près de la tour, fleurs qu'elle rapporta dans sa chambre pour en parfumer l'air. Des bleuets et de la menthe étaient dissimilé en petits bouquets en plusieurs endroits de son domaine. Elle avait pris un bain et ses long cheveux noir étaient encore légèrement humide, elle les avait disciplinée en les brossant longuement assise sur son lit, perdue dans ses songes. Profitant de cette tranquillité elle avait médité de longues minutes durant, les yeux fermés assisse en tailleur sur son lit, isolant ses sens un à un, en omettant sciemment la vue. L'odorat d'abord avec les fringances qu'elle avait rapporté plus tôt, il y avait également l'odeur délicieuses des parchemins qu'elle affectionnait tant. L’ouïe ensuite, le silence parfait. Le toucher, la sensation douce de sa chemise de nuit en lin léger sur sa peau. Sa méditation fut toutefois interrompue par des coup donnés sur sa porte. Une élève d'un dortoir voisin du sien devait probablement avoir besoin de son concours pour une chose ou une autre. Revêtant rapidement un châle, Eyreen se dirigea vers la porte. Un instant interdite par la vision qu'elle avait devant les yeux. Qu'elle ne fut pas sa surprise quand en lieu et place d'une élève elle vit un jeune homme paré au couleur de rubis paré comme il se doit pour les monarques d'une couronne. Elle mit quelques instant à reconnaître sous ses traits magnifiques, Thélo, son Thélo. Sa joie fut immense, et un large sourire étira ses traits. Elle ne l'avait pas vu depuis plus de deux ans, il lui avait tant manqué. Il c'était séparé le jour du couronnement de Thélo juste après … le baiser. Changeant brusquement d'attitude, Eyreen ne supportait plus les yeux aux reflet grenat posé sur elle, elle referma la porte avec brusquerie. Thélo se retrouvant de fait dehors et Eyreen se réfugiant dans l'atmosphère protectrice de sa chambre. Prise de panique elle s'assied contre la porte, couvrant sa tête de ses mains, cherchant à retrouver son calme. Thélo était là devant sa porte. Porte qu'elle lui avait refermé au nez. En d'autre circonstance cet état de fait l'aurait sans doutes horrifiée. Elle venait de congédier de manière bien cavalière un roi. Pourtant dans son esprit le jadois était avant toute chose son ami le plus cher. Ses pensées et sentiments se bousculaient sans qu'elle ne puisse y mettre ordre. Elle se mit donc à respirer doucement par le nez comme lorsqu'elle avait peur que sa magie ne se déchaîne et qu'elle plongeait en méditation. Analyser les données une par une de manière objective. Le couronnement. Lors de leur retrouvailles merveilleuse, ils avaient passé ensemble un moment fabuleux. Jusqu’à ce qu'elle effleure les lèvres de thélo des siennes. C'était un baiser innocent emplie d'une joie enfantine . Le premier d'Eyreen. Elle avait obéit alors à une impulsion simple, elle en avait envie elle l'avait donc fait. Ce moment délicieux d’insouciance avait rapidement laissé place à de nombreux doutes. Encore jeune elle n'avait expérimenté que bien peu les sentiments et ceux que lui inspirait le jeune homme était trop intense, trop inconnu pour qu'elle puisse y piper mot. Se gourmandant intérieurement Eyreen s’évertua à retrouver le fil de ses pensées. Le couronnement, le baiser. Thélo n'avait esquisser geste lorsqu'elle c'était enfuis. sans doutes avait il était surpris par tant d’audace si peu coutumier chez l'enfant. Par la suite elle l'avait scrupuleusement évitée et était partie rapidement avec la reine Kessyane pour le retour à la tour. Durant leurs deux ans loin l'un de l'autre, Thélo lui avait envoyé de nombreuses lettres. Elle y avait toute répondu, mais ne lui en avait fait parvenir aucune... Elle trouvait ses mots trop fade, trop lisse. Rien ne pouvait fidèlement refléter ce qu'elle ressentait réellement. Ce mélange de joie trop intense et de peur trop puissante également. Se concentrant de nouveau, elle essaya de démêler les fils d'émotions qui l'entravait. La peur d'abord que craignait elle tant ? Les commérages ? Non elle n'en avait cure tant que cela ne portait pas préjudice à Thélo et personne ne semblait les avoir vu ce jour là . Avait elle peur de son ami lui même ? Non, bien sur que non, il était l'âme la plus digne de son entière confiance qu'elle connaissait. Eyreen craignait ce qu'elle ne pouvait comprendre. Elle avait lu beaucoup et sur bon nombre de sujets, dont ce qu'était l'amour. Sans doutes était- ce là ce qu'elle ressentait pour Thélo et cette pensé la terrifiait simplement.elle exécrait le changement ne sachant y faire face. Elle n'était encore qu'une enfant et ne comprenait pas comment réagir à pareille situation. Tout était trop emblée rien n'était pour elle clair ce qui l’angoissait profondément. L’amitié du jeune homme lui était cher et si par maladresse elle finissait par la perdre? Eyreen n'avait jamais été à son aise avec les monts et les sentiments et pourtant il fallait désormais qu'elle s'arme des deux pour faire face à Thélo. Mettant de côté pour un temps ses tergiversations, elle songea à ce qui la comblait dans la venue impromptue du jadois. Il était probablement là pour les affaires de Rubis et profitait d'un temps libre pour rendre visite à l'élève. Une pointe d'agacement bien inhabituelle s'empara alors d'Eyreen lorsqu'elle songea qu'il n'était pas là uniquement pour elle. Là était également une partie du problème qui paralysait la jeune fille. Son affection pour Thélo la rendait égoïste ce qui était bien inédit à dire vrai. Elle qui détestait le changement avait toute les difficultés du monde à simplement grandir. Et pourtant la présence du roi au moins ne serait ce qu'un peu pour elle, la comblait. Elle adorait Thélo, mais plus seulement par l'adulation qu'elle ressentait pour lui plus jeune. Les prémices du changement s'annonçait au fur et à mesure qu'elle découvrait en son ami des failles. Elle voulait être sa force, comme il était la sienne. Mais ses sentiments étaient encore trop confus pour qu'elle ne puisse encore les identifier avec certitude.
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| | | | InvitéMer 19 Juil 2017, 04:42 Le jeune homme attendait impatiemment qu'Eyreen se décide à ouvrir. Il n'avait préparé aucun discours et c'était un fouillis indescriptible dans sa tête, si bien qu'il ne savait même pas par où il allait commencer. Il entendit alors de l'agitation derrière la porte avant de voir la poignée s'abaisser pour laisser apparaître le visage angélique d'Eyreen. Il lut d'abord de la stupeur dans ses traits puis une joie immense éclata dans ses yeux, ravissant le jeune monarque. Peut-être que toute cette histoire n'était qu'un affreux mal-entendu. Peut-être que finalement tout allait bien, qu'il n'y avait aucun problème. Il commença donc à s'avancer lorsque la porte se referma violemment juste devant lui. Il était donc ainsi figé, la main tendu et les sourcils à présent froncés.
Il se passa les deux mains sur le visage, complètement perdu. Il avait une grande patience, mais elle avait tout de même des limites et Eyreen était à deux doigts de les franchir. Il resta un moment ainsi la tête dans les mains, à essayer de reprendre le contrôle de sa respiration. Il devait se mettre à sa place. C'était nouveau pour elle comme ça l'était pour lui. Elle ne comprenait pas tout et lui non plus. Thélo voulait juste savoir ce qu'il se passait dans la tête de la jeune magicienne. Contrairement à elle, il n'avait aucun pouvoir permettant de lire dans les pensées. Mais il était vrai qu'elle était encore très jeune, peut-être n'arrivait-elle pas à contrôler le flot de sentiments qu'elle ressentait.
Depuis deux ans, Thélo avait rencontré bien d'autres filles. Mais toutes n'avait en tête que sa richesse et le fait qu'en l'épousant elles auraient l'immense chance de devenir Reine. Mais Thélo ne se sentait pas prêt à se marier, comme il ne l'était pas à l'époque de Maëva. Et aussi belles ces jeunes filles soient-elles, il n'avait en tête que le visage d'Eyreen.
Alors oui, peut-être qu'il l'aimait. Peut-être qu'il l'aimait alors qu'elle le détestait. Pourquoi lui aurait-elle claqué la porte au nez sinon ? Elle lui avait très clairement montrer qu'elle le congédiait. Mais il n'allait certainement se laisser abattre. Il tambourina à la porte jusqu'à en avoir mal à la main. Il ne comprenait rien à la réaction de la jeune fille et avait juste envie d'aller se mettre en boule dans son lit. Arkdae l'avait pourtant prévenu que les femmes apportaient des problèmes. Mais sur le moment il n'avait clairement rien à foutre des conseils de ce brave Arkdae.
- Eyreen, je t'en prie ouvre sinon je vais finir par défoncer cette putain de porte !
Il ne savait même plus comment réagir. Il posa son front contre la porte complètement désespéré et se laissa glisser à terre, pour appuyer son dos contre ce morceau de bois qui le séparait d'elle et il devina qu'elle était dans la même position. Quelle ironie.
- De quoi est-ce que tu as peur ? Je cherche juste des réponses, je veux juste comprendre... Tu me détestes à ce point là ? Qu'est-ce que j'ai fait, expliques !
Il soupira sentant très bien qu'il s'y prenait mal. Lui qui était d'habitude si doué avec les mots perdait tout ses moyens.
- Ecoute, moi aussi je comprend pas bien ce qui arrive. T'es entrée dans ma vie comme ça sans que je sache vraiment pourquoi et c'est pas maintenant que tu vas en sortir parce qu'il est clair que je te laisserait pas partir. T'es trop importante pour que je te laisse filer. Alors si je dois attendre dix ans devant cette porte je le ferait.
Je pensais que tu me détestais mais maintenant je comprend que t'as juste peur. Je t'en prie dit toi que jamais je te ferais de mal. Je te jugerais pas non plus pour... tu sais... ce qui c'est passer. Si tu l'avais pas fait je m'y serais certainement collé. Si les Dieux ont décidés que je devais être irrépressiblement attiré par toi, je peux pas aller à l'encontre de leur décision. Et même s'ils avaient décrété le contraire, je pense pas que j'aurais pus être séparé de toi.
C'est pas seulement parce que t'es belle ou gentille. Tu parles avec toute la passion du monde dans la voix, tu t'émerveilles devant la nature même les choses les plus simplistes, tu vois le bon dans chaque personne que tu croises. Tu créé un monde à toi toute seule et j'ai juste une envie c'est d'en faire partie.
Alors je t'en supplie ouvre cette porte que je puise te dire tout ça en te regardant dans les yeux.
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| | | | InvitéMer 26 Juil 2017, 15:14 Un brut sourd se fit soudain entendre, tandis que la porte de sa chambre était secoué de soubresaut. Qu'est ce que ? Quelqu'un tambourinait à sa porte ? Oui, bien sur c'était Thélo, après tout elle venait de le congédier d'une manière bien cavalière. Eyreen releva quelque peu son visage, que devait elle faire désormais ? Ne pas bouger, le jeune roi finirait par se lasser et si la chance était de son côté, personne n'aurait entendue ce refus. C'était peu probable en effet. Laisser partir ainsi un Thélo couroussé ne lui plaisait pas non plus, pourtant elle était toujours un capable d'esquisser le moindre geste. Sa chambre était son précieux refuge contre se monde qui la terrifiait.
- Eyreen, je t'en prie ouvre sinon je vais finir par défoncer cette putain de porte !
A ces mots la jeune élève se raidit. Elle perçut le timbre haché ce qu'elle identifia comme de la colère et la tristesse. Elle avait toujours connut Thélo si calme, si patient que de l'entendre ainsi s'emporter la surprit. Est il hors de lui, à cause d'elle ? Bien sur, ce n'était assurément pas la faute d'une autre élève qui lui aurait par mégarde marché sur le pied … Il était là pour elle et c'était sa propre réaction qui avait entraîné celle du jadois. Elle se devait de faire quelque chose, rétablir la situation. Ils se donnaient tout deux en spectacle et les affaires privées devait justement de fait se régler en privées. Elle avait beau essayer de s'exhorter au courage ce n'était pas réellement là l'une de ses qualités première, c'était même ce qui entre autre, l'avait fait choisir les mages à la place des chevaliers.
- De quoi est-ce que tu as peur ? Je cherche juste des réponses, je veux juste comprendre... Tu me détestes à ce point là ? Qu'est-ce que j'ai fait, expliques !
Le détester ? Il songeait réellement cela ? Cette pensée heurta sincèrement le cœur d'Eyreen. Personne n'avait encore jamais réussis l'exploit ne serait-ce que d'irriter la rubienne. Thélo moins que tout autre ne méritait ses foudres. Elle était bien incapable de le haïr, lui qu'elle aimait en vérité tant. Elle ignorait simplement comment le lui dire, elle qui ne pipait mot de ces propres sentiments, ne pouvait simplement pas les exposer à un autres. Elle se sentait idiote et maladroite dans cette situation. Que faire, que faire … Assurément pas rester ainsi derrière une porte. Thélo voulait une explication, des réponses... Bien il fallait y réfléchir élaborer une stratégie, un plan qui consisterait à lui faire part de ses sentiments de manière claire et objective
- Ecoute, moi aussi je comprend pas bien ce qui arrive. T'es entrée dans ma vie comme ça sans que je sache vraiment pourquoi et c'est pas maintenant que tu vas en sortir parce qu'il est clair que je te laisserait pas partir. T'es trop importante pour que je te laisse filer. Alors si je dois attendre dix ans devant cette porte je le ferait. Je pensais que tu me détestais mais maintenant je comprend que t'as juste peur. Je t'en prie dit toi que jamais je te ferais de mal. Je te jugerais pas non plus pour... tu sais... ce qui c'est passer. Si tu l'avais pas fait je m'y serais certainement collé. Si les Dieux ont décidés que je devais être irrépressiblement attiré par toi, je peux pas aller à l'encontre de leur décision. Et même s'ils avaient décrété le contraire, je pense pas que j'aurais pus être séparé de toi.
C'est pas seulement parce que t'es belle ou gentille. Tu parles avec toute la passion du monde dans la voix, tu t'émerveilles devant la nature même les choses les plus simplistes, tu vois le bon dans chaque personne que tu croises. Tu créé un monde à toi toute seule et j'ai juste une envie c'est d'en faire partie.
Aux paroles du roi de Rubis, Eyreen s'empourpra instantanément et sa première pensée un peu désuète fut « Par Parandar faites que personnes d'autres n'aie entendue ça » Puis s’exhortant au calme la jeune élève pris soin d'analyser chaque paroles entendue pour en assimiler la portée. Il voulait attendre une réaction de sa part, dix ans même si cela s'avérait nécessaire. L'idée était à la vérité bien tentante, mais elle allait finir par avoir faim et ne plus rien avoir à lire de nouveau si elle restait éternellement dans sa chambre. Vraiment si elle ne se sentait pas à l'instant si misérable, elle aurait sans doute put rire de la situation. Elle devrait sortir tôt ou tard, elle devait affronter Thélo, elle le lui devait. Durant son pamphlet il avait dit qu'elle était importante pour lui. Une pointe de fierté naquis dans le cœur de la brune. Elle aimait à penser compter pour lui, aussi le fait qu'il pense qu'elle avait pour lui des sentiments négatifs, ne lui était que plus douloureux. Il falait qu'elle agisse elle ne pouvait le laisser ainsi dans le doute Peur … Oui Eyreen avait peur de bon nombre de chose à dire vrai. L'orage, le noir, les endroits clos, les hauteurs, ne pas comprendre ce qui l'entourait, la solitude … Oui la rubienne ne savait que trop bien ce qu'était de craindre le monde qui l'entourait. Mais non, de Thélo elle n'avait pas peur. Ainsi selon ses dires il serait allé jusqu'à défier les dieux pour elle ? Elle n'en demandait pas tant. Mais que voulait elle au fond ? La première pensé qui lui vint fut, être avec lui tout simplement. Évidement elle aimait sa compagnie et leur moment de complicité partagé, mais il y avait un besoin plus viscéral plus encré en elle, elle désirait être là pour lui comme il l'était pour elle. Une oreille attentive, une épaule solide sur laquelle se reposer, un cœur aimant à qui se confier... oui elle voulait être tout cela et bien davantage encore. Le discourt se termina sur l'éloge semblait il des qualités d'Eyreen. Elle s'étonna un instant d'en entendre se compter autant. Ne pas laisser son esprit divaguer, elle devait rester attentive. Il désirait faire partie de … son monde ? Elle avait parfois l'impression qu'il était son monde.
- « Alors je t'en supplie ouvre cette porte que je puise te dire tout ça en te regardant dans les yeux. »
C'était là sa dernière supplique. Elle ne pouvait sciemment rester sans bouger face à pareille situation. Rassemblant le peu de courage dont elle était pourvue, Eyreen se leva avec une lenteur exagérée, redoutant le moment ou elle ouvrirait la porte et serait confronté à sa propre impertinence et aux tourments qu'elle avait causé à Thélo. De mauvaise grâce elle actionna donc la poignée, gardant la porte comme rempart, ne laissant que sa tête dépassé. Occupée à la contemplation du sol, elle prit toutefois la parole
- « Pardon »
La loquacité ne faisait pas toujours partie des qualités d'Eyreen, elle avait des difficultés à s'exprimer lorsqu'il était question de sentiment. Elle n'était à l'aise qu'avec la théorie, la pratique comme toujours laissait à désirer chez la jeune fille. Inspirant longuement elle se lança après un long silence
- « J'ai peur de bon nombre de choses, particulièrement de ce que je ne comprend pas. Mais je n'ai pas peur de toi Thélo et jamais je ne serais en mesure de te détester. »
Elle sentait bien que cela n'était pas assez qu'elle aurait dut en dire plus mais pourtant elle en était tout bonnement incapable. Toute ses pensées étaient désorganisées et elle avait à l'instant toute les difficultés du monde à en retirer un sens logique. Les lettres, elle n'avait jamais envoyé ses lettres
- « Tes lettres j'y ai toutes répondues, mais n'en ai envoyé aucune. Je les trouvais trop fade, trop lisse. Si tu veux je peux te les donner désormais. »
Pour l'heure, Eyreen aurait désiré plus que toute autre choses fuir ou se camoufler dans un trou rempli de livres merveilleux où personne n'aurait plus jamais put la retrouver
Dernière édition par Eyreen le Mer 02 Aoû 2017, 15:36, édité 1 fois
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| | | | InvitéVen 28 Juil 2017, 11:58 Le silence perdurait de l'autre côté de la porte. C'était un calvaire d'attendre ainsi pour Thélo. Il avait l'impression de recevoir des coups de poignards au cœur à chacune de ses inspirations et expirations. C'était très enfantin mais sur le moment il n'avait envie que d'une chose : pleurer. Honnêtement, il ne voyait pas quoi faire de plus. Alors pleurer semblait être une bonne solution.
Soudain, du mouvement se fit de l'autre côté, intriguant le Roi. Il se mit sur ses pieds d'un bond, ayant soudain retrouvé l'espoir que son amie veuille bien se montrer. Il vit pour son plus grand bonheur la poignée de la pièce s'abaisser. Il n'eut le loisir que de voir la tête d'Eyreen, puisqu'elle tenait encore la porte à moitié fermée, les yeux fixés au sol.
- Je ne t'en veux pas une seule seconde.
Il avait prononcer ça tellement naturellement, sans y penser. Ça lui paraissait tellement évidant. S'il devait en vouloir à quelqu'un ce ne serait certainement pas elle. Peut-être était-ce sa faute à lui. Après tout, il l'avait laissé filé alors qu'elle était si précieuse à ses yeux. Il ne savait dire pourquoi mais dès qu'il la voyait, son corps entier se remplissait de joie, un sentiment tellement intense qu'il se demandait comment il arrivait à la contenir. Il voulait la prendre dans ses bras. Il voulait la tenir contre lui pour être sûr qu'elle était bien réel.
Au début, Thélo avait cru qu'il n'avait envers elle qu'une affection amicale, tout au plus fraternelle. Etant le petit dernier de la famille, il n'avait jamais eut personne sur qui veiller, quelqu'un à protéger. Et la dernière fois que ce rôle lui avait été confié, il avait lamentablement échoué. Maëva était morte sous ses yeux. Alors depuis il voulait rester jour et nuit auprès de ceux qu'il aimait pour s'assurer qu'il ne leur arrivait rien. Mais ce n'était bien entendu pas possible.
Et puis maintenant, il se rendait compte qu'il l'aimait plus que ça, il n'arrivait pas à le définir mais le nom que ce sentiment portait lui importait peu. Il savait juste qu'il ne voulait plus jamais passer à nouveau deux années complètes sans savoir comment elle allait, ce qu'elle faisait, pourquoi elle ne lui répondait pas.
- J'ai peur de bon nombre de choses, particulièrement de ce que je ne comprend pas. Mais je n'ai pas peur de toi Thélo et jamais je ne serais en mesure de te détester.
Cette aveux fit naître un large sourire sur le visage du Jadois. Il ne pus s'empêcher de plonger ses yeux dans ceux d'Eyreen en ayant l'espoir que le temps se fige et que rien ni personne ne les séparerait. Elle était si innocente, si gentille, si délicate. A côté toutes ses manières de nobles lui paraissaient tellement rustre. Il avait l'impression de ne pas être assez bien pour elle. Lui, le pauvre petit prince de Jade devenu Roi trop tôt au père et la fiancée morts, la mère en fuite et au frère assoiffé de pouvoir. Il avait trop de chose à gérer trop de choses qui lui envahissait l'esprit. Mais pour le moment, il n'y avait qu'Eyreen.
- Les lettres n'ont plus d'importance maintenant que tu es devant moi.
La force de ses sentiments le dépassait, il ne savait comment le lui expliquer. Il s'approcha un peu plus de la porte et appuya une main contre la chambranle tandis qu'avec l'autre il repoussa une mèche brune venue se poser sur le front d'Eyreen derrière son oreille d'un geste doux. Ce simple contact l'électrisa et il voulut que même si cela ne devait durer qu'un dixième de seconde, ses lèvres rencontre à nouveaux celles de la magicienne. Il laissa son pouce glisser le long de la mâchoire de sa princesse avant de retirer sa main de peur de l'effrayer.
- Si tu savais à quel point... il hésita un instant, je ne sais comment te dire que tu m'es indispensable.
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| | | | InvitéJeu 03 Aoû 2017, 06:06 - Les lettres n'ont plus d'importance maintenant que tu es devant moi.
Le sourire de Thélo, l'apaisa quelque peu, il ne paraissait pas lui en vouloir le moins du monde. Eyreen se sentait soulagée, perdue certes, mais soulagée. Le jeune homme s'approcha lentement d'elle. Elle n'esquissa geste, toujours agrippée à son refuge. Il plaça sa main au dessus de la porte s'y appuyant tandis que de sa main libre, il dégagea une mèche rebelle du visage d'Eyreen s'attardant même sur sonmenton. Un sentiment ambiguë s'empara alors de l'élève. Elle voulait fuir et en même temps prolonger ce contact. La peau de Thélo contre la sienne l'a brûlait, et pourtant ce n'était pas complètement désagréable pour elle. Entre enfance et adolescence, Eyreen était perdue, n'étant ni complètement dans l'un, ni encore dans l'autre. Aussi lorsque ce contatc s'arreta en fut elle soulagée et déçue Elle aurait peut être fuit si seulement elle c'était sentit capable de bouger.
- Si tu savais à quel point... il sembla hésiter puis repris je ne sais comment te dire que tu m'es indispensable.
A ses mots Eyreen ressentit une pointe de fierté égoïste. Thélo lui avouait qu'elle était pour lui indispensable. Elle, la petite élève de la tour trop couarde pour ne serais ce qu'affronter ses sentiments. Non, il ne fallait pas qu'elle raisonne ainsi. Il lui avait exposé les raisons de son choix, ce qui en elle, selon lui valait la peine d'être apprécié. Il fallait donc qu'elle s'exhorte au courage, s'il la trouvait digne de son intérêt c'était qu'elle devait l'être. Rougissant de plus belle, elle plongea alors dans le regard grenat y cherchant réponses. Elle n'en trouva aucune et pourtant les battements de son cœur se faisait plus régulier. Elle ne savait comment réagir à pareille déclaration. Aussi changeât elle purement et simplement de sujet.
"- Comment se passe ton nouveau statut de roi ? Je vois que la couronne te sied à merveille. Je suis certaine que tu dois être un monarque preux et à l'écoute de son peuple. J'ai lu un manuscrit il y a peu sur le commandement et les règles tacites qui le dirige. Les mêmes que celles qui unissent les hommes dans tout rapport, je suppose. Je me questionne souvent sur le rôle de ses lois morales. Mais sur quoi ne me questionnais-je pas ? Je ne sais d'où me viens cette propension à l'étude de tout et son contraire. De mon père sans doutes, il m'a toujours poussé à être curieuse de tout. Je suppose qu'aujourd'hui il s'en mort les doigts. J'aimerais retourner à Rubis, la terre de mon enfance me manque parfois et tu me manques souvent, enfin euh …."
Elle finit son monologue en un soupir à fendre tout les cœurs. Le débit de paroles était rapide, la diction laborieuse. Eyreen savait qu'il n'était pas là pour parler tactiques politiques, mais elle ne savait que dire ou que faire. Les connaissances qu'elle tenait des livres lui était facile naturelle, le problème résultant de tout ce qu'elle devait expérimenter par elle même. Repartie dans la contemplation du sol, elle se surprit même à en remarquer les imperfections plutôt que d’à nouveau reporter son attention sur le roi. D'ailleurs désormais fort de son statut, ne devait elle pas s’adresser à lui de manière plus protocolaire ? Eyreen se décida rapidement pour se dire que non, pour elle il serait toujours Thélo et qu'en se titre elle s'exprimait à lui avec respect et amitié voilà tout. L'idée du trou remplie d'ouvrage lui semblait décidément très attrayante.
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| | | | InvitéDim 27 Aoû 2017, 11:23 Il aurait dû s'en douter et pourtant, le brusque changement de sujet pour lequel opta Eyreen le déstabilisa. Voilà qu'il lui avouait presque qu'il avait des sentiments pour elle et elle lui parlait de politique ? Certainement était-elle trop jeune pour comprendre la portée des mots du jeune Roi. Il s'écarta un peu d'elle, croisant les bras, légèrement irrité par cette sensation étrange qui envahissait son corps, ce sentiment qu'il avait souvent ressentit parmi ses frères et sœurs, notamment avec Kenshin, celui d'être rejeté. Il sentit une boule se former dans sa gorge, ne sachant pas quoi faire face à cette fille qui lui envoyait des signaux contradictoires. Et en plus il était toujours debout comme un con en plein milieu du couloir. Il se doutait bien qu'elle ne faisait pas exprès mais c'était quand même plutôt vexant. Il regardait ses pieds, l'air distrait en écoutant Eyreen lui réciter son monologue, perdu dans ses pensées. Les yeux fuyant ceux de l'élève, il triturait un chaîne qu'il avait autour du coup au bout de laquelle pendait un pendentif en forme de T. Il l'avait retrouvé dans d'anciennes affaires à lui, des jouets et habits d'enfants qui avaient été conservées et transportées à Rubis lorsqu'il y avait déménager.
Longtemps, il n'y avait jamais touché mais peu après avoir reçue la lettre mystérieuse de Linae, le besoin de trouver une réponse à ses questions l'avait poussé à rouvrir ces vieilles boîtes. Ainsi avait-il retrouvé ce pendentif certainement offert par son père lors d'un de ses premiers anniversaires. Il y tenait à présent comme à la prunelle de ses yeux, la fraîcheur du métal cotre sa peau lui donnant l'impression constante de la présence du défunt Roi de Jade à ses côtés.
- La vie de Roi n'est pas toute rose. Il faut savoir gérer tous les conflits, des plus simples aux plus complexes sans ciller pour que le peuple est une confiance totale. Je porte à moi tout seul la vie de milliers de gens et ce n'est pas quelques chose de simple tous les jours. J'ai conscience d'être moins expérimenté que les autres monarque d'Enkidiev et peut-être fais-je les choses un peu trop à ma manière mais Rubis fonctionne bien comme ça, alors c'est que je ne dois pas être si mauvais. J'aime ce que je fais, toute cette politique et ces problèmes, ça coule dans mes veines et j'étais destiné à le faire. Je me sens à ma place sur le trône, je pense que c'est le plus important. Le jour où les Rubiens auront besoin que je dirige autrement, je le ferais. C'est à moi de m'adapter à eux et ça me va très bien comme ça.
Il haussa les épaules, ne sachant comment expliquer ce qu'il ressentait en tant que Roi. Il était totalement différent dès qu'il rentrait dans ses fonctions : il devenait un adulte. Plus assuré, on dirait qu'il gagnait quelques années. C'était plutôt facilement qu'il c'était fait une place dans la noblesse. Il n'avait pas eus peur de taper du point sur la table lorsqu'on avait tenté de le rouler dans la farine. Sous ses airs d'adolescent naïf et novice se cachait la force qu'avait autrefois possédé son père. Il soupira avant de continuer.
- Tu me manques aussi Eyreen, c'était une des raisons qui m'ont poussé à venir jusqu'ici, à Émeraude.
Il fut interrompu par un raclement de gorge juste derrière lui. Thélo se retourna, surpris, découvrant un serviteur derrière lui. Il ne devait avoir guère moins que le souverain mais visiblement il était très impressionné par celui-ci. Rouge cramoisi sous le regard perçant de Thélo, il se tordait les mains, exécuta plusieurs révérences, bafouilla quelques secondes encore avant de se reprendre et d'anoncer d'une voix tremblotante :
- Roi Thélo, Majesté, on m'a demandé de vous prévenir que vous étiez demandé par un noble. Je dois vous escorter jusqu'à lui, votre Altesse.
Le souverain ajusta sa cape sur ses épaules, hochant la tête en direction du messager. Il se tourna vers Eyreen, un petit sourire triste sur le visage.
- Et bien le devoir m'appelle. Compte sur moi pour être de retour devant cette porte si je n'ai aucune nouvelle d'ici deux semaines.
Il se détourna, droit comme un piquet avant de faire de nouveaux face à l'élève, lui saisissant la main pour la baiser avant de disparaître en quelques enjambées à l'angle du couloir, lui demandant d'une voix qui ne permettait aucune contradiction de prendre soin d'elle jusqu'à ce qu'ils se retrouvent.
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