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La curiosité est un vilain défaut [PV Izékielle]

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Mer 08 Nov 2017, 11:53
Il n'était pas aisé d'être. Cet endroit était comme s'il s'était glissé dans un bain d'acide et qu'il attendait de sentir toute sa substance fondre. Il n'était plus que l'incarnation du châtiment et avait bien l'intention d'appliquer une douleur divine à sa prochaine victime. Une douleur reflétant celle qu'il ressentait à se mouvoir dans ce monde putride et vile. S'approchant doucement sous la forme d'un corbeau, il se posa sur la corniche d'une maison et observa par la fenêtre qui lui faisait face, cet homme qui buvait tranquillement sa bière, seul, dans un coin. Inspirant doucement, il posa son regard orageux sur sa chope et expira doucement. Son souffle flotta, s'insinua dans le bâtiment et se posa sur le liquide ambré, qui se teinta doucement d'un rouge épais et visqueux.

Le processus commençait.

Quelques secondes plus tard, l'homme recrachait sa gorgée avec un air horrifié, goûtant avec effarement les douces notes métalliques du sang sur sa langue. Dans sa tête se mirent à sonner dans un échos effroyable, les plaintes de milles voix hurlantes et déchirantes. Des plaintes de douleurs et d'agonie. Se bouchant les oreilles, inutile certes, la victime se secoua en criant pour couvrir le tumulte, et sortit en trombes du bâtiment. Trop perturbé par sa réaction soudaine et frôlant l'hérésie, personne ne réagit, et il quitta sans payer, le regard fou, la tête emplie d'un échos qui ne se taisait pas. Du haut de son perchoir, le corbeau le suivit des yeux un moment avant de prendre son envol à sa suite. Se posant au seuil de la porte que l’impudent avait franchit, le corbeau posa au sol des pieds humains en prenant une apparence qui était sienne. Il ouvrit la porte et referma derrière lui.

L'heure était venue d'expier ses péchés.

Surpris par l'intrusion, l'homme se retourna vivement vers l'être qui pénétrait chez lui, et son visage se fronça de colère, il l'insulta et le somma de partir. Levant la main, l'être immatériel fit fusé deux jets collants de sa main qui allèrent se saisir des mains de la victime qui se retrouva clouée au mur, les yeux écarquillés. Faisant fit de ses paroles, ses cheveux bleus flottants dans un vent absent, le bourreau s'approcha et posa sa main sur les yeux de l'Irian, son poussa et son index encerclant ses tempes dans une pression qui devint vite insupportable, alors qu'en lui, l'homme sentait son corps basculé alors qu'il revoyait des scènes qu'il pensait révolue. « Les prières sont exaucées, voici le châtiment d'un homme qui a causé trop de souffrances autour de lui. » murmura le dieu à l'oreille de sa victime dont les yeux se révulsaient, revoyant des choses qui n'étaient plus. La voix étrangement douce se mêla aux cris et aux supplications qui résonnaient en son esprit, alors qu'il revoyait ses pires crimes se succéder. Ses propres victimes se relevaient et le pourchassaient. Tremblant, il se mit à pleurer des larmes de sang en suppliant son tourmenteur de cesser.

Mais ce n'était que le début.

Cette torture n'était qu'un prémisse, pour qu'il comprenne pourquoi Kreos s'était déplacé. L'ampleur des prières qui lui avaient été adressé pour qu'il daigne agir et châtier celui qui était coupable de nombreux crimes dégoûtants et pédophiles. Il était de son devoir de se présenter lorsqu'il recevait tant de prières, afin de conserver son statut et sa prestance. Et c'est pourquoi il pénétra profondément dans l'âme du criminel afin de trouver les nombreuses failles qui l'habitait. Son calvaire ne faisait que commencer. Bientôt, il regretterait son passé, et deviendrait un fervent fidèle, le remerciant de lui avoir ouvert les yeux et d'avoir purifier son âme, même s'il n'en était rien. Mais les mortels avaient de drôles de croyance. Rien ne serait pardonné, mais le plaisir du châtiment affectait ses fidèles qui ne devenaient que plus fervents encore. Il allait tout simplement montrer la voix à cette insecte vers la compréhension du mal qu'il causait, en lui faisait revivre chaque plaie, chaque insulte, chaque déshonneur qu'il avait causé dans sa vie, car c'est dans la souffrance que naissait la culpabilité. Une culpabilité malsaine dont il deviendrait esclave et qui pourfendrait son âme de ses tourments. Jamais plus il n'oubliera, et jamais plus il ne recommencera.

Ce ne fut que trois heures plus tard qu'il sortit de la chaumière.

Il posa aussitôt son regard sur une créature non loin, dans l'ombre, qui avait tout observé de par la fenêtre. Il n'avait pas besoin d'une profonde analyse pour y voir là la fille de Béhémoth, le dieu des monstres et des ténèbres. Il n'y avait pas à s'étonner qu'elle se fut intéresser à un aussi modeste châtiment, il avait sentit peser sur lui cette attention toute spéciale. Provoquait-il un intérêt vide, une crainte, ou un inconfort? Ou un plaisir? Plutôt que de repartir, son regard s'attarda. Quelques minutes de plus dans ce monde infecte n'allait pas le détruire.
Anonymous
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Jeu 09 Nov 2017, 02:05



«Le néant n'évoque pour moi que de l'espoir.»




Ah, les villages d’Irianeth. C’était tellement un endroit qu’elle exécrait. Toute cette population grouillante l’énervait, bien que sommes toutes moins qu’à l’intérieur de d’autres Royaumes. Elle avait pour mission ingrate de surveiller à la sécurité du peuple en cas de problème. Il fallait dire que depuis la petite escapade surprise des Chevaliers d’Émeraude sur leur terre, la sécurité avait été renforcée, forçant des Sorcier comme elle à faire parfois des rondes, alors que c’était jadis le fardeau des petits soldats et des Chevaliers. Il semblait que ses interventions n’étaient pas suffisante pour la libéré de cette agaçante obligation. C’était qu’elle avait vraiment beaucoup, beaucoup mieux à faire et protêger des mortels était assurément la dernière chose qu’elle avait envie de faire. À croire qu’on se jouait d’elle. Elle risquait plus d’en abîmer sur son passage que le contraire. Est-ce qu’on tentait de la prendre la main dans le sac? Là où elle en était, cela ne l’étonnerait même pas. Elle savait qu’on l’avait à l’œil, même si personne mise à part Hel n’avait le courage de le lui dire ouvertement. Peut-être s’en servait-il surtout pour la prévenir? L’on pourrait bien dire d’elle ce que l’on désirait, elle était toutefois fort utile lorsque cela lui disait et le Sorcier en Chef ne pouvait pas le nié.

Quoi qu’il en soit, elle avait déambulé une grande partie de la nuit d’un air lasse à travers les rues, sa seule présence suffisant amplement à instaurer un certain calme et même éviter à quelques saoulons d’hurler trop fort. Ici, la majorité savait depuis le temps qui elle était. Ce n’était pas non plus comme si elle n’était pas aisée à reconnaître en vue de ses caractéristiques particulières. Elle appréciait de sentir la crainte qu’ils dégageaient en sa présence. Après tout, elle ne méritait rien de moins de leur part. Ils n’étaient rien.

Cependant, un pauvre crétin sembla oublier la chose, la bousculant sans ménagement sur son passage, elle darda son regard dans le dos de sa nouvelle proie qui continua sa route dans le but évident de la retenir à l’aide de son pouvoir télékinésique. Ce qui l’en empêcha, fut la pointe de curiosité qui émergea dans son esprit en le voyant se tenir la tête et repassant rapidement dans son esprit la courte scène, où elle put noter sans la moindre difficulté une pointe de folie au fond du regard, un désespoir. Mmhhh. Intéressant. Elle choisit donc de le suivre, ce demandant si elle faisait face à une victime du Dieu de la Folie et de la Discorde ou de son Immortel même si elle n’appréciait guère ce dernier tandis qu’il se croyait supérieur à elle rien que parce-qu’il n’errait plus bêtement, comme elle, dans ce monde d’insecte. Quoi qu’il en soit, si elle tombait sur lui, elle comptait bien le nargué de sa présence.

L’homme qu’elle suivait de loin fini par entrer dans une demeure laquelle il claqua férocement la porte. Elle choisit donc de rester prêt des quelques arbres trônant dans la cours privé de celui-ci, afin de s’assurer de voir apparaître le fautif ou sinon de se contenté d’épier sa proie avant de fondre sur elle. Alors qu’il dormirait? Cela lui semblait bien. Elle pourrait assurément mettre en pratique pour le simple plaisir quelques petits astuces de son Paternel avant de le vidé de toute son énergie vitale, tel l’ange de la mort qu’elle aimait être. Elle arqua cependant un sourcil en avisant un corbeau, qui assurément, n’avait rien d’un simple volatile rien qu’en vue de l’énergie différente qu’il dégageait et si elle ne pouvait totalement en être sûre, elle fut rapidement convaincue tandis que l’animal aux plumes ébènes prit doucement l’apparence d’un homme, ce tenant au seuil de la porte pour y entré sans la moindre hésitation.

Izékielle s’avança de quelques pas, un sourire en coin éclairant son visage tapis dans l’ombre alors qu’elle reconnut l’apparence du Dieu qui refermait la porte derrière lui. Et bien ça alors, pour une surprise! Elle ne l’avait jamais vue jadis, mais elle connaissait le Panthéon comme le fond de sa poche et reconnaîtrait sans mal n’importe quel Dieu, à moins qu’il se joue d’elle en prenant une apparence factice et masquait totalement son énergie Divine, mais encore. Elle avait tout simplement l’œil, puisque c’était presque les uniques êtres qui l’intéressaient vraiment et qui selon elle, méritaient cet intérêt. Après tout, le contraire serait honteux venant de sa part et elle ne pouvait se permettre telle étourderie. Elle n’avait aucun doute sur l’identité de l’Entité qui était nulle autre que Kreos, le Dieu des Châtiments et du Néant. Un Dieu fort bien intéressant en soit. Ont pourrait peut-être même dire qu’elle était un peu fan.

Elle avisa donc la scène d’un nouvel œil, oubliant aussitôt l’imprudance à laquelle le pauvre bougre avait fait part en osant la bousculer. Dans tous les cas, elle fut bien heureuse qu’il le fasse, cela lui permettant d’assister à une scène pour le moins délicieuse. Si elle ne pouvait voir tout ce que l’homme pouvait bien avoir sous les yeux, ses hurlements et ses supplications qui durèrent fort longtemps au point de la lasser un tantinet, car Izékielle n’avait jamais fait preuve de patience –et peut-être aussi parce-qu’elle ne pouvait pas vraiment participer-, eurent au moins le mérite de la satisfaire un peu et de lui permettre d’observé ce Dieu mystérieux sous tous les angles à son insu pour le temps que cela durait.

Au diable ses rondes, les villageois pourraient bien s’entre-tuer. Au bout d’un moment, Kreos sembla considéré que sa victime en avait eu assez. Entre temps, la jeune Maître-Magicienne c’était percher sur un arbre afin de mieux voir la scène plutôt que de devoir étirer le cou durant ce qui lui sembla des heures –et elle n’avait visiblement pas tout à fait tort-. L’Être Céleste sortie de la Chaumière et posa aussitôt son regard sur sa personne, comme si, même dans la noirceur, il n’aurait eu aucun mal à la surprendre. Faisant la moue comme une gamine surprise en flagrant délit, Izékielle se laissa tomber de son perchoir pour atterrir sur le sol gracieusement et s’inclina bien bas, son père lui ayant appris les bonnes manières dans le Monde Céleste, même si tous les Dieux ne s’en formalisaient pas autant, Behemoth lui, pourrait châtier un mortel pour ce simple petit oublis et elle n’était pas désireuse de froissé son interlocuteur, puisqu’elle le trouvait intéressant.

-Dieu Kreos, pardonnez-moi pour ma curiosité, mais je dois avouer qu’il fut bien impossible pour moi de détacher mes prunelles du délice que toute cette scène m’offrait.

Bon, il n’avait pas tué l’homme et elle avait peut-être en tête de le faire après leur petite discutions. L’âme à présent tourmenté de l’homme ne serais que plus délicieuse à aspirer. Elle espérait qu’il ne le devine pas et le lui interdise. Ce serait vraiment dommage. Surtout si elle décidait de ne pas lui obéir, car mine de rien, elle n’acceptait que très mal les ordres, sauf si c’était amusant, comme avec Edwing qui malgré ses manières, était plutôt divertissant. Quoi qu’il en soit, elle maintint toujours sa position, attendant gentiment que le Dieu l’invite à se redresser, mais laissait ses prunelles turquoises et prédatrices l’observé. Elle n’avait pas la moindre once de crainte à son égard, qu’une certaine forme de fascination non dissimulée.

Anonymous
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Jeu 14 Déc 2017, 11:31
Les mortels sont des êtes absolument indignes de son attention prolongées, mais cette femme était différente. Elle était la fille d'un dieu, et il se demandait quel intérêt il y avait à engendrer de telles choses. Kreos n'avait jamais eu d'enfant, et n'en voyait pas l'intérêt. Pourquoi Behemoth avait-il créé cette chose, qui sautait actuellement au bas de son perchoir pour s'incliner bien bas devant lui. Le dieu pencha la tête sur le côté. C'était dommage, en quelques sortes. Il aurait bien aimé pouvoir la châtier de ne pas l'avoir fait, il se sentait d'humeur à s'amuser. D'un autre côté, il ne voulait pas agir inopinément, histoire de ne pas se brouiller avec son collègue. Il l'examina longuement, et finit par esquisser un sourire en coin en sentant une impatience grandir chez la jeune femme qui attendait de se relever. « Et pourquoi cette scène t'apportait-elle tant de plaisir? T'a-t-il déjà offensé? » fit-il, provoquant. Il avait envie de jouer... et cette mortelle semblait éprouvé une sorte de fascination pour lui. Mais elle prêchait déjà pour un autre dieu... aurait-elle voulu venter ses mérites? Il avait malheureusement bien peu de disciples à côté du père de la maître magicienne. Il faut dire qu'on ne faisait appel aux châtiments que lorsqu'on désirait punir... habituellement.

Quelle affliction tout de même, plus personne ne craignait le néant. Même au ciel, la raison de son existence semblait désormais obsolète. Châtier... c'était un peu satisfaisant, en quelques sortes. Ces mortels s'autodétruisaient sans arrêt. Il lui faisait plaisir de les remettre à leur place. Mais ce n'était rien comparé à la satisfaction, le sentiment euphorique que lui avait produit la capacité d'enfermer un dieu dans le néant. N'y avait-il pas plus horrible châtiment? Celui de disparaître dans... rien du tout? Pas de temps ni d'espace, rien ne tangible, rien de rien. Ses capacités mineures de faire souffrir ces moins que rien n'était pas ce qu'il avait vécu de plus excitant dans sa vie. C'était avec une telle monotonie qu'il s'exécutait... « Relève-toi. » lâcha-t-il finalement, après qu'elle lui eut répondu.

« Tu ne ressens aucune crainte à mon égard... crois-tu donc que tu sois libre de tout représailles? » demanda-t-il en arquant un sourcil. Le ton était toujours aussi neutre, mais son regard brillait de défi. Elle devait bien choisir ses mots. Il n'était pas dieu à accepter de simples excuses. Si elle lui répondait que c'était parce qu'elle était la fille de Behemoth, il lui serait alors difficile de ne pas démentir cette accusation. Mais il ne lui semblait pas qu'elle s'appuyait sur ce genre de fait secondaire. Il ne régnait en Kreos, tout au fond, que cette question... où était l'avantage d'engendrer un enfant ? Un serviteur? Un disciple? Quel était donc l'intérêt de créer cette chose à moitié divine qui se dressait devant lui, nullement effrayée et dégageant une sorte d'admiration qu'il appréciait, il devait bien se l'avouer. Il était rare, ou voir même impossible, de voir quelqu'un qui ne le craignait. Et pourtant, il pouvait sentir, ne serait-ce que dans le choix de ses mots, qu'elle avait maintes et maintes choses à se reprocher.


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Lun 18 Déc 2017, 14:49



Elle fut plus que satisfaite d’entendre la voix grave de l’Être Céleste qui s’adressa à elle, lui posant une question concernant l’homme. Ce qui la satisfaisait d’avantage était bien entendu que Kreos ne lui tourne pas bêtement le dos avant de quitté ce monde Mortel, lui rappelant ainsi amèrement là où elle était coincée. Pour l’instant. Il avait choisi de s’adressé à elle, de prendre un peu de son précieux temps, même s’il ne comptait pas, pour lui (le temps). Si certains se sentiraient aussitôt inquiet puisque cela concernait le Dieu du Néant et des Châtiments, Izékielle adorait cette petite attention, toute particulière à son égard. Elle aimait que les Dieux s’attardent sur elle, peu importe la manière. Cela prouvait que d’une façon ou d’une autre, ils savaient qui elle était, qu’ils entendaient parler d’elle, peu importe de la façon. Elle voulait qu’ils la regardent, car elle ne visait rien de moins que l’ultime élévation que celle d’être Déesse et elle travaillait pour cela. Déesse de la Mort et du Chaos, voilà ce qu’elle serait. Doucement, elle s’appropriait ce Domaine. Avec un peu de chance, en crevant, elle n’aurait pas à passer par la case Immortelle. On avait besoin de la Mort. Les Dieux avaient besoin de la Mort. Et le Chaos... Oui. Le chaos. La jeune Maître-Magicienne ce contenta d’afficher un sourire en coin, gloussant bien malgré elle aux pensées qu’avaient évoquer la question de Kreos, puis détourna son regard Turquoise vers la petite chaumière où résidait l’homme.

-Il n’a pas regardé où il allait.

Répondit-elle, même si cette raison lui semblait fort banale, maintenant qu’elle était face à bien plus intéressant que la perspective de faire ravaler le bras de cet insecte.

-Et je n’aime pas d’être ignorée.

Conclut-elle, affichant toujours un sourire en coin. Ce n’était bien entendu que la pure et simple vérité. Elle n’était pas une menteuse –enfin…-. Izékielle ne méritait pas qu’on l’ignore. Elle ne le supportait pas. L’indifférence la dérangeait au plus haut point. Elle appréciait particulièrement qu’on la craigne, qu’on détourne le regard en la voyant ou qu’on tremble. Le reste ne l’importait guère. De toute façon, elle ne cherchait pas à se faire apprécier, encore moins aimé. Elle n’était pas trop sur la même longueur d’onde que les autres. Elle n’avait même pas d’amis. Pas un seul. C’était tout dire. Il n’y avait que les Monstres. Enfin, ici dans ce monde.

Elle se redressa donc tandis que Kreos le lui demanda –ou plutôt ordonna-. De toute façon, cela lui convenait. C’était ce qu’elle voulait, de toute façon et pour l’heure, elle n’avait aucune raison d’avoir envie de lui résister. Pourquoi diable le ferait-elle. Il la fascinait et son énergie était plus qu’agréable. Bien qu’elle ait goûté celle d’Edwing, elle devait apprendre à se faire violence. Accepté un cadeau comme elle l’avait fait, n’était pas la meilleure des choses. À chaque fois qu’elle y touchait, qu’elle aspirait de cette énergie Divine, elle penchait toujours un peu plus vers la folie. Cela ne paraissait pas trop. Ce n’étais pas comme si elle fut considérée comme saine d’esprit jadis, de toute façon. Puis, cela ne semblait pas déranger son Paternel. Le cas contraire, elle l’aurait sue bien rapidement. Elle prenait peut-être un peu plus certain choses à la légère, ce qui n’était pas vraiment mal en soit. La jeune Sorcière était fort considérée comme quelqu’un de coincé. Elle ne fêtait pas, elle ne sortait pas et elle faisait encore moins de social enfin, pas avec les mortels.

Dans tous les cas, le Dieu la sortie de son introspection, lui posant une question un peu inattendue, enfin, pas aussi rapidement. Rapportant ses prunelles sur lui et le détaillant sans la moindre gêne, elle inclina légèrement la tête en laissant échappée un petit gloussement amusée et fit quelques pas afin de s’installer sur une balançoire qui pendait à la branche solide d’un arbre, encore plus prêt du Dieu.

-Représailles? De qui, des morts?

Fit-elle d’une voix qui n’avait aucune pointe de défit. Après tout, elle savait très bien qu’elle avait tué quelques innocents au passages, peut-être un peu abusé des bonnes choses aussi –enfin, bonnes pour elle-, qu’elle c’était assurément amusé au dépend des autres, avait un peu trop jouer avec ses proie, mais n’était-il pas là le plaisir de la chose? Et Danaël? Le seul qu’elle regrettait, le seul qui avait sembler croire qu’il y avait en elle quelque chose de bien. Il en était mort, pour ça, mais il le lui avait demandé. Silencieusement demandé. Elle n’était étrangement pas coupable pour cela, mais c’était sincèrement la seule chose qui la démangeait un peu. Depuis qu’il n’était plus, elle n’avait plus personne d’aussi amusant que lui, qui venait autant l’énervée et lui donner envie de le protéger. Elle avait dû s’en débarrassé. Il était faible et… Gênant.

-Vous croyez que je devrais être punie? Cela ne m’empêchera pas de recommencer. Surtout si c'est pour vous revoir... Châtier ceux qui s’en prennent aux Créatures de Behemoth, tout comme ceux qui salissent quelques un de mes favoris Célestes... Et surtout pour tuer le temps. C’est divertissant. Et j’aime ça.

Et puis c’était tellement exaspérant de vivre parmi les mortels, sincèrement. Elle ne c’était pas éclipser dans un marécage pour rien. Faute de pouvoir se suicider. Behemoth le lui refusait, prétextant qu’il avait encore besoin d’elle ici, même Edwing ne semblait pas apprécier cette perspective. Cela la démoralisait un peu. Elle n’avait jamais été très patiente. C’était bien de servir son Paternel, d’aider le Panthéons à se faire réentendre sur Irianeth et de virer Hope, mais n’était-ce pas suffisant de patience, chez elle? Oui elle aimait faire souffrir. Elle n’en ferait pas un secret. En était-ce un, de toute façon? Il pouvait sans doute tout savoir, tout voir ce qu’elle avait fait. Elle n’en ressentait aucun remord, aucune culpabilité –Sauf pour le Chevalier…-. Elle abandonna Kreos du regard, puis baissa sa main sur un rosier juste sur sa droite. Rapidement, la plante se fana et mourut.

-Le néant. Aussi doux que la mort elle-même, aussi silencieux et sombre que les abysses. Aussi vide que les prunelles opaques d’un cadavre. Elle adorait cela. Comment pourrais-je craindre cela. Les ténèbres en font partie, n’est-il pas? L’un ne va pas sans l’autre.

Elle lui offrit un sourire tout à fait charmant, teinté exagérément d’une pointe d’innocente, qui lui allait étrangement tout de même bien, lui donnant soudainement des airs étrangement angéliques enfin, si on ne s’attardait pas sur sa pair d’ailles de chiroptères, qui brisaient un peu le tout –mais qui faisait à elle sa grande fierté-. En tout cas, Edwing pourrait être vert de jalousie, de la voir aussi toute chose devant ce Dieu, tandis qu’il ne serait pas fait prier pour la culbuté, si cela n’aurait pas mis en péril son alliance avec le Dieux des Monstres et des Ténèbres –pour ne pas dire ce faire démolir la gueule-.

Anonymous
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Jeu 21 Déc 2017, 14:32
Sa réplique du tac au tac fit naître une lueur amusée au fond des yeux aux couleurs d'orage. Elle ne le défiait pas, elle énonçait les faits, tout simplement. Elle n'était pas dénuée d'erreur, mais elle était bien couverte. Comment un mort pourrait prier? Il savait qu'elle n'était pas blanche et que le vice coulait dans ses veines, mais Kreos n'avait effectivement rien à lui reprocher. Il sentait en elle, au fil de ses pensées, une pointe de culpabilité, mais bien caché sous des excuses plus convaincantes les unes que les autres. Il ne répondit pas. Elle poursuivit, lui demandant s'il croyait qu'elle devrait être puni. Son rôle n'était pas de définir qui devait l'être ou nom, son opinion de comptait pas. Ce sont les gens qui avaient subis les préjudices qui pouvaient alors hurler leur douleur et faire pencher la balance.

Son commentaire lui fit relever un sourcil. Croyait-elle sincèrement qu'après avoir subit ses châtiments, ses victimes pouvaient recommencer? Croyait-elle sincèrement qu'il n'avait pas plus d'un tour dans son sac pour des êtres comme elle? Il secoua la tête. Elle parla du néant, comme si elle pouvait le connaître. Tout le monde pouvait d'écrire le néant, l'absence, le vide. Mais le vivre... c'était différent. « Les châtiments ne sont octroyés qu'à ceux qui le méritent. Si vient le jour où tu t'attires ma visite... saches que rien au monde ne saurait t'en sauver. Tu n'as aucune idée de ce que peut être le sort qui te serait alors réserver. » Un peu plus elle lui demandait de la châtier sur le champs. Qu'elle naïveté typique des mortels. Il voyait bien que sa vie lui pesait, il ne voyait donc pas l'intérêt de le lui en privé. « Mais saches que le néant n'est pas pour quelqu'un de ton... niveau. » ajouta-t-il, arrogant. Cette punition divine était réservée aux êtres trop dangereux pour être contenu autrement. Elle était loin de ce point.

Il fit un pas en avant, avançant dans la lumière qui se reflétait sur ses cheveux bleutés qui semblaient animé par un vent invisible. « Le néant, ce ne sont pas les ténèbres. Tu ne trompes. L'absence n'est ni claire ni sombre. Que sais-tu du néant? Tu ne sais rien. Là-bas, il n'y a rien. Les ténèbres ne sauraient exister sans la lumière. » dit-il en la regardant droit dans les yeux. Comment un être aussi insignifiant pourrait connaître ce que lui seul possédait, lui seul pouvait créer. Le néant c'était son enfant. Son unique création, son unique héritage. Cela va s'en dire, il s'attirait ainsi les moqueries. Pourtant, il ne voyait toujours pas l'intérêt d'engendrer une chose telle que celle qui se présentait devant lui. « Je ne saurais punir une fidèle qui défend son Dieu. » ajouta-t-il, faisant référence au fait qu'elle défendait les monstres... il n'avait cure qu'elle détruise des mortels insignifiants. « Connais-tu le véritable fonctionnement de mon existence? Certainement pas. Sinon tu ne parlerais pas pour ne rien dire. Cela dit... je ne suis pas très populaire, donc méconnu. » fit-il en haussant les épaules et en faisant quelques pas en demi-cercle, retournant à l'ombre à la gauche de la jeune créature.

Il plissa les yeux. Les ténèbres... les monstres... c'était certes mal vue par plusieurs de ces idiots de mortels. Si elle pensait pouvoir se mériter un châtiment parce qu'elle les servait, elle se trompait. Chaque Dieu possède une cause juste et défendable. Qui était-il pour juger cela? N'était-il pas un Dieu de second niveau? Un exécutant. Depuis combien de temps n'avait-il pas projeter quelqu'un dans le néant? Dans cette matrice de vide et d'absence? Cela lui manquait, il ne saurait le nier. Mais il ne saurait non plus procéder à ce châtiment sans l'accord de Parandar, ce serait un blasphème. N'y aurait-il pas plus ridicule au monde que le Dieu des châtiments qui se voit châtier? Il n'avait pas droit à l'erreur. C'était contre nature. Ce serait comme si Behemoth se baignait dans le soleil et brûlait ses créatures. Insensé, impensable.

Il était difficile pour un Dieu de sa trempe d'étendre son empire quand il résidait dans un but aussi subjectif. On le priait, il agissait. Donc... si on le connaissait pas, on ne le priait, il n'intervenait donc pas... Parfois, involontairement, un mortel faisait appel à lui, priant un dieu d'exécuter un châtiment, sans nécessaire viser qui que ce soit, et alors Kreos pouvait sentir cette prière lui parvenir et il s'en nourrissait avec satisfaction. Un nouveau fidèle... il était toujours ravi de sentir ses fidèles grandir et sa force augmenté. Était-ce cela, l'avantage d'engendrer une âme dans un corps mortel? Obtenir un fidèle dévoué et infaillible? Était-ce vraiment infaillible? Il considéra la femme devant lui. Elle avait le désir de servir son père, certes oui... mais il y avait aussi beaucoup d'ambitions personnelles. Il était sceptique.
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Dim 31 Déc 2017, 01:26



Il n’avait pas perdu de temps pour lui répondre et il lui sembla déceler au fond de ses prunelles dorées une lueur quelque peu amusée. Si certains sans doute s’inquièteraient alors de savoir si c’était là une bonne ou une mauvaise chose, la Sorcière elle, n’en fit pas intérieurement toute une scène et se contenta de sourire. Ainsi donc, il considérait qu’elle ne méritait pas pour l’heure de châtiment, lui précisant par le fait même que rien ne pourrait la sauvé si tel était le cas. Elle était sincèrement curieuse de voir cela, mais ne releva pas de toute façon, sans doute pouvait-il lire son esprit qu’elle ne cherchait même pas à lui bloquer, pas plus qu’elle ne cherchait à le provoquer –ou Parandar, sait-on jamais-. Elle était simplement… Intéressée.

Elle fit une brève moue tristounette lorsqu’il lui mentionna que le néant n’était pas pour quelqu’un de son niveau. C’était un peu insultant en soit, surtout reçus par la Maître-Magicienne qui n’appréciait pas de se faire rappeler qu’elle était encore, pour plusieurs considérée comme une mortelle, mais elle se savait déjà bien plus supérieur que cela. Bien plus. Dans tous les cas, ces propos concernant le néant dans l’optique de la corrigé la laissait tout de même un peu perplexe. Le néant n’était-ce pas tout simplement rien? Pour elle, l’absence restait obscure. Car rien ne pouvait pas être pourvu de lumière et ce ne pouvait encore moins être le mélange des deux. Sommes toutes s’il était vrai qu’elle se trompait, elle n’était désireuse que d’en apprendre d’avantage et elle profita bien entendu de la tournure de tout ceci pour ne pas rester sur son appétit.

-Alors expliquez-moi, ou montrez-moi, je ne demande qu’à comprendre…

L’envie de s’avancer encore un peu et de lui tendre tout simplement la main fut plus que présente, puisqu’avec un simple contact il pouvait être possible qu’elle sache bien des choses sur un être par contre, elle savait, hélas, qu’avec les Dieux c’était différent. Ils devaient volontairement lui cédé une petite part de gâteau (aka énergie vitale) autrement, cela n’était pas sans danger pour elle et ce serait une mort plutôt bête. Elle resta pourtant là où elle était, balançant ses jambes lentement dans le vide, faisant légèrement danser sa robe dans le mouvement.

Ils s’analysèrent un peu un moment. Elle pouvait sentir son regard perçant la détaillé, comme s’il cherchait à comprendre le but même de son existence. Cela l’amusait un peu, cet espèce d’intérêt qu’il lui vouait, peu importe lequel. En fait, le contraire l’aurait sans doute plutôt contrarié, ce n’était pas comme s’il semblait aussi ennuyeux et bouseux qu’Hope. Elle continuait de pensé qu’il devait y avoir tout de même un certain lien, de près ou de loin entre le Domaine de son paternel et celui du Dieu Kreos. Outre ce fait, elle en serait totalement désintéressée. M’enfin, c’était surtout cette aura sombre qui l’entourait qui sans doute l’attirait comme un papillon de nuit sur un lampion. Elle était sommes toutes tellement prévisible selon elle tandis que les autres insectes qui servaient de mortels ne semblait rien y comprendre. C’était un bon point pour elle, quand même.

-Sinon, je ne suis pas qu’une «simple» fidèle, pour ça, il y a les vénérateurs, les Prêtresses… Et les autres.

Elle ne comptait pas se faire comparer de la sorte. Même par un Dieu, aussi captivant soit-il. Elle descendit de son perchoir et s’approcha de lui, comme si elle souhaitait qu’à cette simple proximité elle puisse arriver à y ressentir d’avantage son essence Divine. Elle inclina la tête puis enroula ses doigts fins à la pointe de sa chevelure turquoise.

-Il serait sans doute un sacrilège que d’oser dire que les créations de Behemoth son si éphémères. Elle plongea ses prunelles perçantes dans celles du Dieu avec une pointe de défit, puis rapporta son regard dans les environs. Chacune à un but bien défini. Le miens? Outre que je suis une expérience… Elle n’était pas dupe non plus. Le divertir, semer la peur, être à même de protéger les Monstres. De mes propres actes, le nom de son Domaine résonne de plus en plus. Plus les gens me craignent en sachant que j’y suis liée, plus il reçoit de prières –volontaires ou non-.

Elle gloussa, puis l’observa de nouveau. Elle trouvait cela amusant tout de même. Il fallait bien passé le temps et elle appréciait bien cette manière de le faire. C’était comme servir aussi un peu les desseins d’Edwing. Notamment le fait que son père approuvait, travaillé de pair avec le Domaine de la Folie et la Discorde était une bonne chose et puis, elle ne pouvait pas vraiment devenir plus cinglée qu’on disait qu’elle l’était vraiment, pas vrai?

-Il est évident que mes propres desseins sont tout à fait approuvés par mon paternel, si jamais vous vous demandez. J’imagine qu’il serait plutôt fier, de déchet mortel à Déesse. Pas vrai? Elle gloussa. Je suis consciente que j’ai encore beaucoup de chemin devant moi, ne vous inquiétez pas.

Évidemment qu’il n’était pas inquiet, c’était surtout plus amusant à dire qu’autre chose. Et puis, de quoi d’autre pourrait-elle bien lui parler? Sans doute pas de la pluie et du beau temps.

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Jeu 04 Jan 2018, 11:50
L'idée même d'ouvrir le néant à ce jeune être imparfait ne pourrait pas lui effleurer l'esprit si elle ne l'avait pas proposé. Kreos haussa un sourcil sceptique. Lui montrer? Quelle insolence de demander comme s'il avait intérêt à assouvir sa curiosité. Il se garda bien de lui préciser que c'était typiquement réservé aux ordres de Parandar. Sauf peut-être au Panthéon où il l'ouvrait quelque fois dans son domaine, mais là c'était son droit. Mais ici... ce serait sacrilège. Le dieu sentait suinter d'Izékielle comme elle mourrait d'envie de s'approcher de lui. Il avait bien entendu vérifier ses capacités aux premiers abords et savait ce que cela lui apporterait si elle tentait un contact. Il comprenait donc ce besoin qu'elle avait de toucher... surtout aussi lumineux soit-il de par son essence. Cette sensation de supériorité était grisante.

Quelle drôle de créature elle faisait, à s'amuser de son intérêt pour elle, plutôt que de s'en inquiéter. Était-ce de la confiance ? Ou de l'inconscience ? Elle reprit la parole, défendant sa position terrestre. Faisant quelques pas vers lui, il releva le menton, la détaillant de haut. Les créations de Behemoth étaient mortelles, de ce fait, n'étaient-elles pas aussi éphémères que celles de Parandar? Il sentait du défi dans le regard qu'elle plongea dans le sien. Quelle jeune femme surprenante. Mais les paroles qui suivirent intéressèrent le dieu du Néant et des châtiments. Comme si elle avait senti les questionnements dans son regard, elle y répondait. Somme toute, Behemoth avait « tenter le coup » quand il avait créé cette chose. Une expérience... qui s'avérait utile. Ainsi il n'avait pas tout à fait tort. Elle était un outil de propagation, seulement plus puissant qu'une prêtresse ou chaman ou tout ce qui pouvait « répandre la parole divine. » Un sourire en coin se forma sur son visage sombre.

Qu'aurait-il à perdre au fond, s'il tentait l'expérience de lui-même... il n'alla pas plus loin dans sa pensée, car elle reprenait la parole. Pourquoi se demanderait-il si Behemoth approuvait ses ambitions? Qu'en avait-il à faire de sa petite existence. Son géniteur en ferait bien ce qu'il voulait... S'il la recommandait comme déesse, ça le regardait. S'en inquiéter... n'était pas son genre. Et beaucoup de chemin était une façon bien éphémère de parler de tout ce qui se profilerait comme obstacle devant elle. Si lui, il n'en avait rien à faire, sans doute certains dieux verraient cela d'un mauvais oeil. Si tous les dieux avaient un but, une importance, ils n'avaient pas tous autant de valeur les uns que les autres. La jalousie existait au Panthéon. Lui-même s'y faisait prendre parfois. Puis il se rappelait que Parandar l'avait choisi, lui, pour porter le fardeau des châtiments. Il avait sa place en ce monde, et en douter était un sacrilège.

Au fond de lui bouillait une colère, une injustice. Il voulait briller comme il le méritait. Il voulait être reconnu pour ce qu'il valait. Et de voir ce besoin prenant, saisissant, se rassasier de l'intérêt que lui portait cette insignifiante créature lui créait des sentiments paradoxaux - car oui les dieux avaient des sentiments malgré une croyance répandue. Il fit un pas vers elle. Ils n'était qu'à un bras de distance, il n'avait qu'à lever la main pour la toucher. « Et la Déesse de quoi serais-tu ? » demanda-t-il doucement en plongeant son regard à travers ses yeux, fouillant la vérité dans son âme. La déesse de la Mort et du Chaos lui répondit-elle, sans une once d'hésitation. Le chaos... voilà une chose qui lui plaisait. L'anarchie sans barrière de conscience, plongée dans une abysse de douleur. Elle ne visait pas un rôle secondaire, cela va sans dire ! « Intéressant. » murmura-t-il, plus pour lui-même.

Un bruit non loin attira son attention et il tourna son regard glacial vers la source de celui-ci. Des gens approchaient, et il ne tenait pas pertinemment à être aperçu ici. Ce n'était pas ainsi qu'il devait se faire connaître, cela lui grugeait trop d'énergie. D'autant plus que la limite de temps permise dans ce monde tirait à sa fin. Il faut dire qu'il avait dépensé beaucoup avec ce ridicule insecte encore au bord de l'agonie dans la chaumière. La conversation devenait intéressante... autant s'accorder un sursis. Il posa la main sur l'épaule de la sorcière et ils se retrouvèrent instantanément dans la forêt noire. S'installant en tailleur au sol, il posa le dos de ses mains contre ses genoux et inspira profondément. Sensible à la magie, la sorcière devait sentir le flux d'énergie qui quittait la flore et la pierre environnante pour se diriger vers le dieu. C'était sa façon à lui de pouvoir demeurer dans ce monde physique aussi longtemps que les autres dieux, malgré toute l'énergie qu'il devait employé pour vaquer à ses occupations.

Comprenant sans doute ce qu'il faisait, la jeune femme demeurait silencieuse et observait avec un intérêt non dissimulé. À chaque profonde inspiration, l'énergie affluait vers lui. Puis il expirait, ralentissant le flot, et reprenait. Il prit soin de ne rien tuer autour de lui - il connaissait une déesse qui lui ferait la peau, ou du moins tenterait le coup, puis se releva, bénéficiant d'un sursis pour poursuivre cette si intéressante conversation. Il posa enfin la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu'ils avaient été interrompus. « Pourquoi la Mort et le Chaos ? » il sentait comme elle était grisée, puisqu'il lui avait permis de tirer une infime partie de son jus lorsqu'il l'avait touchée, pas de quoi suffisant pour se saisir de ses capacités, mais assez pour entrapercevoir sa puissance écrasante.
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Dim 14 Jan 2018, 02:03



C’était plutôt agréable de sentir l’intérêt de l’Être Céleste pour elle, quel qu’il soit. Surtout qu’il n’était pas déplacer comme Edwing pouvait bien l’être et qu’il ne semblait pas être désireux de la supprimer non plus. Elle savait bien qu’un jour ou l’autre, cela viendrait d’un Dieu ou d’un autre et elle avait déjà une bonne petite idée. Dans tous les cas, tant que Parandar ne s’attardait pas à questionner son existence, elle ne courait pas le moindre danger ça, elle en était sûre. Certes, une attaque sournoise était toujours possible, mais cela l’étonnerait. Du moins pour l’heure.

Kreos la détaillait, ce qui ne la gênait aucunement. Elle n’était pas du genre timide, même si on pourrait la considérer réservée, en vue de son non-attachement à quoi que ce soit ne se rattachant pas aux Monstres, sur les terres mortelles. Il lui posa donc une question, question qu’elle fut tout de même un peu surprise de voir traverser les lèvres du Dieu, surtout qu’elle savait qu’il avait accès à son esprit et qu’elle ne cachais pas non plus cette information –ce qui aurait été tout à fait inutile en soit-.

-Déesse de la Mort et du Chaos.

Et elle s’en sortait déjà plutôt bien. Tous ceux qui la connaissaient –de loin, car personne ne la connaissait de prêt sauf peut-être Sehnsuch-, n’auraient aucun mal à affirmer qu’elle était la mort et le chaos incarné. Même ses pairs ne lui faisaient pas réellement confiance en mission et ils avaient tout à fait raison, elle adorait foutre la pagaille et ne faire qu’à sa tête. Il valait donc mieux avoir les mêmes objectifs qu’elle, sinon cela risquait de mal tourner pour les autres. Intéressant? Évidemment que ce l’était, il était question d’elle après tout. Si certain mortels s’amusaient à tenter de la rabaisser, il n’y avait là sincèrement que l’opinion du monde Céleste et ce qui s’y passait qui l’intéressait réellement et elle savait que sa place y était. Depuis toujours.

Peut-être allait-il dire quelque chose, mais dans tous les cas, un bruissement non loin d’eux força les deux protagonistes à tourner la tête simultanément vers la source du bruit. Izékielle quant à elle était un peu irrité. Qui osait venir déranger son intéressante rencontre? Elle n’eut le temps que de serrer les poings tandis qu’elle sentait la colère monté, que Kreos posa une main sur son épaule et qu’elle se sentie basculée. Bien entendu qu’elle savait ce qui venait de se produire toutefois, il n’en était pas moins qu’elle fut légèrement surprise et déstabilisé en posant de nouveau les pieds au sol, surtout qu’elle venait d’aspirer de l’énergie Divine, un peu involontairement, sincèrement. Ouvrant grand ses ailles par réflexe, elle les referma doucement l’effet de surprise passé, tout en réalisant qu’ils se trouvaient désormais dans la Forêt Noire, toujours sur Irianeth. Elle laissa échapper un bref soupir et fit la moue, avisant l’une de ses mains qui tremblait sous le trop plein d’énergie vitale qui parcourait présentement son être.

-Pas de Domaine du Néant?

Fit-elle d’un ton taquin, ramontant ses prunelles turquoise sur l’Être Céleste qui s’installait en tailleurs à même le sol de la Forêt, tandis qu’elle se contenta d’appuyer l’une de ses épaules contre un arbre et l’observé avec curiosité. Bien entendu, elle n’eut aucun mal à sentir le flux d'énergie qui quittait la flore et la pierre environnante pour se diriger vers le Dieu du Néant. Elle resta silencieuse, étrangement respectueuse –ce qui était très rare en soit, venant d’elle-. C’était après tout un magnifique spectacle qu’il lui offrait là pourtant, il ne semblait pas tuer la flore, comme elle le faisait lorsqu’elle utilisait sensiblement la même technique, pour se revigorer. Lorsque le Dieu eut terminé, celui-ci se releva et lui posa alors une question simple, qui suivait logiquement la précédente. Elle fit quelques pas vers lui, quittant l’obscurité des arbres, puis jeta un coup d’œil vers le ciel pour aviser la Lune.

-Parce-que c’est ce que je suis.

Sans hésiter, sans craindre de punition non plus, la jeune Maître-Magicienne effleura légèrement l’avant-bras de l’Être Céleste, lui envoyant ainsi des images en rafales de ses exploits, de son parcours jusqu’ici –et aussi ces petites frictions avec l’ancien Empereur-. Ce n’était bien entendu pas une attaque, c’était tout le contraire. Il était plutôt rare qu’Izékielle entreprenne de partager quelque chose, peu importe qui outre encore une fois son paternel ou les monstres. Il n’y avait cependant pas principalement ses songes, mais cet état dans lequel elle se trouvait tout simplement. Elle savait que c’était la place qui lui était dû. Personne ne donnait la mort aussi bien qu’elle et aucun être parcourant ces terres ne pouvait autant semer le chaos qu’elle. Tuer la nourrissait et semer le chaos tout autant, n’était-ce pas là un signe suffisant?

-J’espère seulement ne pas avoir à «pourrir» encore bien longtemps ici.

Fit-elle sèchement. Oui, sa position de «mortelle» la dérangeait au plus haut point, mais elle rapporta son regard vers Kreos, un petit sourire en coin.

-D’ici là, je tâcherais de faire en sorte que certaines de mes victimes attirent votre regard sur moi. Qui sait, peut-être devrez-vous venir me rendre visite un de ces jours. J’espère que vous prendrez votre temps.

Elle gloussa. Pourrait-on dire que ce serait ironique? Quoi qu’il en soit, il était vrai qu’elle chercherait à attirer son attention danger ou pas, quand bien même que Behemoth n’approuve pas la chose. Elle avait bien le droit de s’amuser un peu, non? Et puis, ils ne faisaient rien de mal. Ils ne faisaient que discuter. Il fallait bien profiter un peu du moment, non? Les visites Célestes étaient rare et Kenshin était ennuyant et n’avait aucun savoir-vivre lui, elle se passerait bien de sa présence. Entre ses piques et ses tentatives veines de la culbuter, il devenait rapidement inintéressant. Elle en venait à ce demandé comment un Dieu comme Edwing pouvait supporté d’avoir un Immortel comme lui. M’enfin. Côtoyer Kreos avait quelque chose de grisant et il avait bien beau dire ce qu’il voulait concernant leurs Domaines respectif, il y avait bien un petit je-ne-sais-quoi de sombre dans tout ça et bien qu'il faudrait être aveugle pour ne pas le voir et encore, elle appréciait la chose. Après tout, Izékielle était suffisamment effrontée pour oser dire à un Dieu qu’elle avait plus important à faire, si tel était le cas.

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Lun 22 Jan 2018, 12:22
Izékielle fit quelques pas vers lui et leva les yeux vers les cieux. Kreos considéra un instant le profil qu'elle lui offrait ainsi. Elle avait une certaine beauté sauvage, et il va s'en dire que la couleur de ses cheveux se reflétait dans ses propres goûts personnels. Le turquoise ou le bleuté pâle l'attirait, il ne savait pourquoi. Peut-être à cause du contraste surnaturel que cela offrait sur un fond noir et que cela impressionnait d'autant plus ses victimes. Il ne saurait dire. Il n'y réfléchissait pas vraiment de toute façon. « Parce-que c’est ce que je suis. » lui répondit-elle. Elle lui fit ensuite face et leva la main vers lui, créant un contact, bref, mais... enrichissant? C'était sans doute plus simple de lui exprimer ainsi le fond de sa pensée, que de le laisser fouiller dans son esprit. Il faut dire qu'elle était un être complexe et qu'il n'était pas si aisée de s'y retrouver au creux de son âme que la plupart des êtres qu'il avait croisé.

Ainsi, il comprenait ce qu'elle avait voulu dire par « c'est ce que je suis ». Il hocha la tête et baissa le regard sur celle qui était si près de lui. C'était sans doute la première fois qu'il permettait à un être de chair de s'approcher autant de lui. Le chaos... Il va s'en dire que si elle renaissait tel qu'elle le désirait, un autre dieu devrait naître pour balancer l'équilibre... à moins qu'elle-même serait source d'équilibre? Il ignorait les dessins de Parandar, et s'il avait eu vent des ambitions de cette jeune demi-déesse. Elle avait un grand potentiel en elle et un désir non dissimulé de grandir. Le terme « pourrir » s'appliquait d'ailleurs bien, quant à lui, à sa position actuelle. Cette enveloppe charnelle vieillissait et finirait par se désagréger. La chair était lourde et odorante, il était heureux de ne pas avoir connu cela. Il ne pouvait pas, de son point de vue, comprendre les avantages qu'elle renfermait.

Une lueur amusée dansa dans son regard à la suite des paroles de la jeune femme. Elle désirait s'attirer l'un de ses châtiments? « Pourquoi ? » fit-il en cherchant à comprendre d'où venait cet étrange désir. Il ne comprenait pas ce qu'il sentait en elle. « Pourquoi désires-tu un châtiment divin ? » Il faillit ajouter quelque chose, mais se retint. Au fond, il n'avait pas envie de briser son esprit. Mais s'il devait châtier... il se devait de la briser. Cette idée ne lui semblait pas intéressante. Il avança d'un pas. Il était maintenant si près d'elle qu'il sentait la chaleur de son corps émané. Il posa son index sous son menton et son regard se faisait amusé, et provoquant. « Je n'écoute pas toutes les suppliques, seulement les plus abondantes. Pourras-tu épargner autant de gens ? » Il sonda son regard tout en écoutant sa réponse.

En descendant sur cette terre aujourd'hui, il n'aurait jamais pensé croisé un insecte aussi amusant. Le dieu du Néant et des châtiments envisageait même de la considérer à un autre niveau. « Je te ferai peut-être visiter mon domaine, si un jour tu atteins le Panthéon. » Il leva les yeux vers les cieux et recula d'un pas. Il ne fallait pas pousser trop loin, il ignorait la réaction que pourrait avoir son collègue Behemoth s'il se montrait trop familier avec sa progéniture. Non pas qu'il le craignait, mais une querelle pour quelque chose d'aussi futile n'était nullement attrayant. Il fit un mouvement de la main, comme pour la congédier. Son temps s'écoulait, et il était inutile de tirer sur le fil tendu qui le reliait là-haut. Avant de partir, il jeta un dernier regard sur elle. Il se sentait... déçu? De ne pas rester. Quelle sensation étonnante. La sorcière semblait avoir provoquer de nombreuses choses chez lui qu'il ne pensait pas pouvoir ressentir, encore moins en présence d'une mortelle.

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Ven 26 Jan 2018, 22:33



Il semblait se questionner du fait qu’elle avait envie de le revoir, de savoir qu’il posait son regard ou bien son attention sur elle. Non seulement elle le trouvait intéressant, mais Izékielle aimait attiré d’office l’attention des Être Céleste, que cela soit directement bon ou mauvais pour elle, elle était convaincu que sur le long terme, cela lui serait utile, d’une manière ou d’une autre, que ce soit en tant qu’allié ou comme expérience, elle ne les craignaient pas –même si parfois elle devrait sans doute- et recherchait bien plus leur présence qu’elle celle des mortels qu’elle exécrait.

-Je ne désire pas nécessairement un châtiment Divin, mais, si c’est ce qu’il en coûte pour attirer votre attention… Sans doute serais-je tentée.

Elle lui offrit un petit sourire charmant, ce qui pour ceux qui la connaissait en ce monde ferait assurément erreur au tableau qu’était la jeune Maître-Magicienne. Le Dieu s’approcha d’elle, ce qui faisait en sorte que la distance entre leur deux corps était quasi inexistante. C’était elle, ou… Quelque chose se produisait entre eux? Du moins, de son côté. Si elle laissait cette histoire de Domaine de côté et d’obscurité ce qui sans le moindre doute y était tout de même pour quelque chose. Peu importe quoi, c’était quelque chose de totalement nouveau pour elle. Elle n’avait jamais réellement ressentie d’attirance physique et elle se trouvait sotte d’avoir cette impression avec un Être Céleste alors qu’ils n’avaient rien de réellement physique, que leur apparence, ce contact tandis qu’il posait son index sous son menton afin de l’invité à plonger ses prunelles dans ce regard profond où une étincelle provoquante et amusé y flottait.

-Mmhh… Je dois avouer que cela sera chose difficile. Je pourrais bien dès lors vous répondre par l’affirmative, mais ce serait vous mentir et je n’ai pas envie de le faire… J’ai bien peur que le moment venu je ne veuille me souvenir de ce détail.

Il parlait de supplications abondantes, mais cela pouvait avoir plusieurs sens, non? Et si elle prenait quelques victimes et les torturaient longuement, très longuement jusqu’à ce que mort s’en suive –évidemment-. Cela fonctionnerait-il? Quoi qu’il en soit, une étincelle de malice brillait dans le creux de ses prunelles. Elle avait envie d’essayer elle-même sa théorie, qui sait.

Ne la relâchant toujours pas, puis lui annonça que si elle atteignait le Panthéon un jour –ce qui arriverait-, il lui ferait alors peut-être visiter son Domaine. Bien que ce commentaire l’étonna agréablement, elle n’eut pas vraiment le temps de répliquer quoi que ce soit que le Dieu la relâcha et recula d’un pas, jetant un coup d’œil vers les cieux ce qu’elle fit elle-même par réflexe, puis, elle rabaissa son regard sur Kreos, un sourire en coin. Son mouvement de main lui fit comprendre qu’il comptait partir. Il était vrai qu’il avait passé beaucoup de temps sur les terres mortelles. Elle ne pouvait savoir avec certitude combien, mais si elle calculait la torture et la discussion, cela frôlait le quota des Divinités.

-Alors j’imagine que c’est un rendez-vous? J’y serais, vous verrez.

Fit-elle, laissant échapper un petit gloussement puis fit une révérence, pour ouvrir ses ailles et s’envoler avant même de laissé la chance au Dieu de lui répondre ou de répliquer par la négative, surtout. Du haut des cieux, elle put voir l’être Céleste disparaître pour rejoindre, sans doute, sa rotonde. À peine avait-elle effectué quelques battements d’ailes, qu’un cri strident ce fit entendre par-dessus son épaule. Si en d’autre temps elle aurait réagis au quart de tours, cette fois, elle sourit. Elle savait que c’était son paternel qui lui envoyait un de ses monstres, ne serait-ce que pour lui faire savoir qu’il avait tout vue et sans aucun doute tout entendu. Cela la fit sourire.


Fin ♥
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