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| Un Grand Conseil Impérial qui n'en est pas un [PV] |
| | AuroreSam 14 Sep 2019, 12:43 An 1575 Mois 12 Encore une fois, Aurore se retrouvait à Pikay… Cette ville remplie de sangs de stupre et autres Fées traîtres à leur race… Cette ville qu’elle préférait éviter le plus possible, autant qu’elle le pouvait… Mais, cette fois-ci, contrairement à ce qu’il s’était passé au début de cette année 1575, la Reine ne s’y était pas rendu sans véritable raison, ou encore sans comprendre pourquoi. Non, cette fois-ci, elle savait pourquoi elle s’était rendu à Pikay. En effet, un mois auparavant, elle avait reçu une missive de la part de l’Empereur Cybard lui demandant de se rendre à la capitale de l’Empire pour assister à un Grand Conseil Impérial suite à une escarmouche de la Confrérie de Jade sur le Royaume de Perle. Et le contenu de cette missive avait mis la jeune femme ailée hors d’elle. Non seulement parce que l’Empereur osait la nommer sous le titre de Gouverneure, et non pas celui de Reine, mais également car il sous-entendait clairement qu’elle n’était pas capable de protéger seule sa famille. Aurore avait donc, dans un premier temps, laissé échapper sa colère en poussant un cri de rage à en effrayer les serviteurs qui passaient par là. Cependant, une fois sa haine déversée, le calme s’installa de nouveau dans son esprit et elle pu enfin réfléchir posément. Ce qui lui permit de décider qu’il était trop risqué de désobéir à l’Empereur Cybard, sous peine de voir le Royaume de Fées détruit dans l’heure. C’est ainsi que, après avoir prévenu ses parents ainsi que son frère et sa sœur, la souveraine à la chevelure colorée embarqua à leurs côtés pour un voyage en bateau jusqu’à Pikay. Voyage qui se déroula sans encombres notables, si ce n’est le mal de mer de certaines personnes peu habituées à quitter la terre, et au terme duquel la délégation arriva enfin dans la capitale impériale. A peine eut-elle posée un pied au sol que la Reine Aurore poussa un énorme soupir avant de battre rapidement des ailes pour se les dégourdir. Une fois que tout ceci fut fait, elle se dirigea sans plus attendre vers le "centre-ville" de Pikay, où elle supposait être attendue par des gardes impériaux qui la conduiraient jusqu’à la forteresse impériale, voire même jusqu’à la salle où se déroulerait le Grand Conseil Impérial. Et, en effet, au plus grand bonheur de la souveraine des Fées, ce fut bien le cas. La famille royale fut accueillie avec les honneurs dus à leur rang, puis conduite comme prévue jusqu’à la forteresse. Mais, alors qu’elle marchait derrière les gardes, un détail intrigua Aurore. Ce n’était peut être pas si important que cela, mais ça l’intriguait… En effet, lors de son trajet, la souveraine ne croisa aucune délégation d’aucun Royaume de l’Empire. Or, si l’on en croyait la missive de l’Empereur, un Grand Conseil devait avoir lieu. Il n’était donc pas normal qu’aucun Gouverneur ne soit présent… Certes, Aurore avait décidé de quitter le Royaume de Fées seulement quelques jours après avoir reçu la lettre, mais elle ne pouvait pas être arrivée la première, si ? Commençant petit à petit à s’inquiéter, donc, la jeune femme ailée s’arrêta brusquement, sans prévenir, ce qui fit que son frère lui rentra dedans. Mais elle ne tint pas compte de cela et préféra interroger les gardes qui les accompagnait. « Pardonnez-moi Messieurs, mais… Sommes-nous les premiers arrivés ? Je n’ai croisé aucune délégation jusqu’à maintenant… »
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| | | InvitéSam 14 Sep 2019, 19:13 Gildric était un homme d’âge avancé aux cheveux gris et à la barbe bien taillée. Fier de servir l’empereur depuis des années, il était le capitaine de sa garde personnelle. D’un tempérament calme, il était le genre de soldat qui savait parfaitement respecter le protocole et ne parler que lorsque la chose était nécessaire. Cybard avait pour lui une certaine sympathie et il reconnaissait sans mal ses qualités. Lors de l’arrivée de la reine de Fée sur le continent noir, c’était Gildric, à la tête d’une troupe de gardes qui avait été envoyé pour l’escorter. Tout avait été fait selon les ordres et aucune embûche imprévue ne s’était dressée sur son chemin. Les traits durs de l’homme d’arme ne trahirent aucune émotion lorsque la gouverneure s’adressa à lui pour faire part de ses craintes.
« Votre famille et vous même êtes effectivement les premiers arrivés. Vous êtes très perspicace, votre Majesté. »
Le capitaine savait ce qui se ramait mais il ne le montra en aucune façon. Ses manières étaient bonnes et il faisait au mieux pour rassurer les fées dont il avait la charge. En compagnie de ses hommes, il les mena aux appartements que son souverain avait décidé de leur confier. Cependant, avant qu’ils n’aient réellement le temps de s’installer, il s’avança vers Aurore.
« L’empereur Cybard souhaite s’entretenir avec vous séance tenante, majesté. Je vous prive de bien vouloir me suivre. »
Gildric effectua un geste de la main pour l’intimer de le suivre. Quand elle obtempéra, un autre garde se mit à les suivre. Quant aux autres, ils restèrent pour aider la famille royale à s’installer dans ses nouveaux appartements. Le pas rapide, le capitaine mena Aurore à travers de nombreux couloirs et escaliers avant de s’arrêter devant une porte. Massive et faite d’un bois précieux, il se contenta de la frapper trois fois avant de s’annoncer. Une voix grave lui répondit et il entra.
Dans la pièce, qui servait de bureau à l’empereur, Cybard était présent. Droit comme un «i», il avait les bras croisés dans le dos et observait par delà une fenêtre la neige à l’extérieur du château. Pour faire face au froid qui régnait, l’homme portait une cape en fourrure d’ours. Sur son épaule, un corbeau d’un noir profond tourna la tête vers Aurore avant de croasser. Lentement, le souverain de l’Empire fit volte face pour plonger son regard azur dans celui de la nouvelle venue.
« Gouverneure Aurore, dit-il en insistant sur le premier mot, vous me voyez fort aise de votre venue. Je vous en prie, avancez » ordonna ensuite le monarque en désignant une chaise massive qui se trouvait devant son bureau.
Suivant les mouvements de la fée, les deux gardes avancèrent jusqu’à ce qu’elle arrive au niveau dudit fauteuil. Ce ne fut qu’alors qu’elle pourrait être en mesure de se rendre compte que menottes étaient solidement soudées aux accoudoirs. Avant qu’elle n’ait le temps de réagir, Cybard fit un léger signe de la tête et ses hommes s’exécutèrent. Se servant du plat d’une manche d’une dague, Gildric porta un violent coup dans le sternum de la reine, tandis que le second garde l’amenait de force sur la chaise. Ensemble, ils se hâtèrent ensuite de l’enchainer fermement. L’empereur accorda un regard lourd de sens à Gildric et les gardes prirent congé sur le champ.
« En temps normal, je vous présenterais mes excuses pour vous avoir fait subir un tel traitement. Nous allons pourtant nous en passer. J’ignore encore si vous comprenez la raison d’un tel châtiment mais nous ferons en sorte que le mystère ne subsiste pas longtemps. »
Le corbeau quitta l’épaule de l’empereur pour se se poser sur le bureau. Ses grands yeux noirs étaient plongés dans ceux de la reine de Fées, comme s’il arrivait à lire au plus profond de son âme. Lentement, Cybard sortit une feuille d’un des tiroirs du meuble avant d’en faire le tour. Avec panache, il le posa devant Aurore. Il s’agissait là d’un des tracts que Gédéon lui avait envoyé. De ce qu’il savait, la femme qui lui faisait face était une traitresse. De prime abord, il avait été tenté de l’éviscérer purement et simplement mais Zero s’y était opposé. Elle pensait qu’il valait mieux se montrer plus malin. Après de longues discussions, le souverain s’était laissé convaincre, ce qui valait mieux pour la gouverneure. D’un doigt, le chauve montra l’affiche.
« Expliquez moi ceci, gouverneure. Ou devrais-je dire traitresse ? »
Cybard voulait des réponses et il n’avait aucune envie d’entendre des sornettes. S’il n’appréciait pas les réponses de sa subalterne, elle s’en mordrait rapidement les doigts. Prudent, il s’apprêtait néanmoins à faire usage de ses capacités magiques en cas de besoin. S’il n’avait jamais été un mage puissant, il fallait bien reconnaitre que son don particulier était fort pratique. Au fond de lui, le souverain espérait que la femme nie, il avait plus qu’envie de la faire souffrir et il espérait qu’elle lui donne une bonne raison de le faire.
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| | | | AuroreMar 17 Sep 2019, 16:23 Quelque peu rassurée par les paroles du garde impérial qui s’était adressé à elle, mais toujours sur ses gardes – on ne sait jamais, après tout –, Aurore reprit sa marche d’un pas lent en baladant son regard aux alentours. S’attendant au pire venant d’humains, elle était à la recherche d’hommes embusqués attendant le moment propice pour s’en prendre à elle ou, pire encore, aux membres de sa famille présents à ses côtés. Cela était peut-être inutile, la missive de l’Empereur concernant peut être bien un Grand Conseil Impérial, mais la Reine des Fées était comme ça… Elle avait toujours détesté ceux qu’elle nommait les "sangs de stupre", et elle se préparait à toutes les éventualités lorsqu’elle faisait affaire avec eux. Certains diront qu’elle exagérait, que ce n’était que de la paranoïa, mais Aurore leur répondrait que c’est ce que ses ancêtres pensaient lorsqu’ils furent chassés de leur Royaume des siècles plus tôt !
Enfin bref… Tout cela pour dire que, bien que le garde nommé Gildric ait tenté de rassurer la souveraine féerique concernant les intentions de son maître, cette dernière restait sur ses gardes et prête à toute éventualité. Heureusement, quelques minutes plus tard, la petite troupe s’arrêta dans une grande pièce qui, semble-t-il, allait servir d’appartements à la famille royale lors de son séjour. Loin d’avoir la beauté des pièces du château de Fée, les appartements étaient tout de même luxueux et Aurore apprécia l’intention. Surtout que, suite à ce long voyage depuis son Royaume adoré, elle avait besoin de se reposer. Malheureusement, le destin en décida autrement puisque, à peine arrivé, la Reine fut conviée à suivre les gardes pour s’entretenir avec l’Empereur Cybard en personne. Poussant un soupir bruyant, signifiant bien aux soldats qu’elle ne les suivait que par respect de l’étiquette, la jeune femme-ailée se retourna vers sa famille et remarqua immédiatement l’inquiétude dans les yeux de ses parents. Se sentant coupable de leur infliger cela, elle se para de son plus beau sourire et leur adressa un signe de la main des plus rassurant, espérant que cela suffirait.
Une fois ceci fait, Aurore suivit les gardes dans les couloirs de la forteresse et se referma immédiatement. L’inquiétude de ses parents commençait à déteindre sur elle, et elle passa tout le trajet à se demander pourquoi l’Empereur la convoquait si peu de temps après son arrivée à Pikay. Si bien que le trajet se déroula dans un silence de mort, la Reine des Fées se contentant de suivre Gildric en gardant les mains croisés derrière le dos et en agitant lentement ses ailes. Ce fut seulement lorsqu’ils arrivèrent devant une grande porte en bois qu’Aurore arrêta de battre des ailes. Elle entra ensuite dans la pièce et commença à jauger l’Empereur d’un air supérieur. C’était peut-être risqué, surtout si on considérait qu’il y avait également un garde présent dans la pièce, mais la souveraine considérait les Fées supérieures aux autres races et elle le montrait. Enfin… pour être exact, elle ne le montrait pas vraiment. En fait, son air supérieur disparut immédiatement lorsque Cybard se retourna vers elle, pour être remplacé par un simple sourire de façade, qui n’avait absolument rien de sincère.
Sourire qui disparut d’un seul coup lorsque, s’approchant du siège qui lui était proposé, Aurore aperçut les fers qui y étaient soudés. Malheureusement, avant même qu’elle ait pu faire le moindre mouvement pour se sortir de ce pétrin, elle reçut un coup au niveau du sternum et fut attaché à la chaise sans plus de cérémonies. Sentant la colère la gagner suite à cet effroyable affront, la Reine des Fées n’écouta que distraitement les paroles que prononça l’Empereur. Ce fut seulement lorsque ce dernier posa un parchemin, qu’elle ne connaissait que trop bien, devant elle en insinuant qu’elle était une traîtresse que la femme ailée daigna enfin jeter un regard vers lui. Un regard rempli de défi…
« Je suppose que c’est le Sorcier nommé Gédéon qui vous a fourni cela, Majesté… Sauf votre respect, tout ceci est inutile puisque je lui ai déjà fait part de mes explications lors de sa visite au château de Fée ! Faites le quérir, s’il se trouve en ville, et il vous répétera mes mots… »
Aurore fut alors prise d‘une envie soudaine d’utiliser son pouvoir d’ébullition du sang, et dirigea son regard droit dans celui de Cybard. Cependant, ne sachant pas si sa puissance magique serait suffisante pour venir à bout d’un homme devenu Empereur d’Irianeth, elle abandonna rapidement cette idée et se contenta simplement de soutenir son regard. Un regard qui signifiait bien à l’Empereur qu’elle n’allait pas se laisser faire aussi facilement, et qu’il allait devoir s’employer pour la faire flancher…
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| | | InvitéSam 21 Sep 2019, 05:35 Cybard ne reconnaissait pas là Aurore. Pensait-elle vraiment que nier comme un enfant en bas âge venant de faire une bêtise allait la tirer hors de ce mauvais pas ? C’était absurde et il avait un peu de mal y croire. Agacé de la voir agir ainsi, le souverain tapa du doigt sur la table, accélérant le rythme de plus en plus à mesure qu’elle parlait. Impassible, l’homme ne quittait pas le regard inquisiteur de la reine des fées. Elle était fier, bien trop fier et manquait de soumission. Il allait devoir la dresser, la soumettre par la force et il savait qu’il y prendrait plaisir.
« Vous n’êtes pas en mesure d’exigez quoique ce soit, gouverneure. »
Chaque fois qu’il en avait l’occasion, Cybard insistait sur son titre véritable afin de bien lui signifier ce qu’elle était réellement. Rien de plus que sa vassale et elle devait commencer à accepter cette vérité. S’il était vrai qu’un chien récalcitrant méritait d’être dressé, un qui n’apprenait jamais sa place devait être abattu. Dans quelle case se rangerait-elle ? S’écartant de la table, l’empereur avança d’un pas vers la fée. D’un revers de la main droite, il la gifla avec force pour lui remettre les idées en place. Son nez fut si violent qu’un mince filet de sang commença à couler de son nez. Sans dire un mot, l’empereur contourna le bureau et alla s’assoir face à sa captive.
« Par Parandar, respectez vous un minimum. De si grossières billevesée ne vous mèneront nul part ici. Le sorcier Gédéon est un sujet loyal et son rapport complet à votre égard ne souffre d’aucune faille, affirma-t-il avec conviction. Je sais déjà tout, si vous tenez à garder cette langue de vipère dans votre bouche, ne me mentez pas. Je me ferai un plaisir de vous en délaissez le cas échéant... », laissa planer Cybard avec un rictus cruel.
Tournant légèrement la tête, l’empereur ouvrit lentement l’un des tiroirs du meuble. Avec précaution, il en sortit une petite cassette en bois qu’il posa devant lui. Avec précaution, il l’ouvrit. De la façon dont elle était disposée, il était alors impossible pour Aurore d’en distinguer le contenu.
« J’ai connu une fée dans ma jeunesse, commença-t-il en la regardant droit dans les yeux. Une femme forte et dévouée à l’Empire. Je n’avais alors jamais connu de sorcière plus puissante. Elle était vraiment très impressionnante. Lors que je n’étais encore que chevalier, nous avons elle et moi mené nombre de combats. Il y avait entre nous, je dois l’avouer, une certaine complicité. Qu’importe, un jour elle a été faite prisonnière par une bande de mercenaires sans scrupules, rajouta l’empereur avec colère. Oh, ils ne l’ont pas tué, pas au sens propre du terme. Ils ont coupé ses ailes. Même après que je les ai personnellement passé par le fil de mon épée, elle n’est jamais redevenue la même. En perdant ce qui faisait d’elle une fée, c’était comme si... comme si elle n’était plus elle même. Jamais je n’oublierai cela. »
Concluant sur ces mots, Cybard tourna la cassette pour la présenter à la reine de Fées. C’est alors qu’elle put voir qu’une dague de piètre facture y était entreposée. Le dirigeant de l’Empire se leva à nouveau et revint se mettre en face d’Aurore. Il s’empara lentement de l’arme et la présenta devant les yeux de son otage.
« Voyez, cette lame est celle qui a servi à priver mon amie de ses ailes. Plus tard, c’est également avec qu’elle s’est donné la mort. J’y accorde une grande importance. Pour ne rien vous cacher, je pense que ce bout de métal est maudit. »
Sans plus de cérémonie, Cybard contourna rapidement la reine des fées pour se mettre derrière elle. Sans faire preuve du moindre égard, il poussa son dos pour dévoiler ses ailes. D’une main, il en attrapa une et posa le fil de la dague sur son échine. Il appliquait une pression certaine, pas assez grande pour la blesser mais juste assez pour bien lui faire comprendre ce qui passait. L’arme se trouvant à la base de son aile gauche, un coup violent aurait vite fait de l’en priver.
« Je veux des réponses ! hurla-t-il. Parlez avant que je ne perde patience et vous prive de ce qui fait de vous une fée. Maintenant ! »
L’empereur ne bluffait pas. Peu lui importait le sort de cette folle qui osait le défier. Si elle n’était pas encore morte, c’était simplement parce que Zero avait eu une meilleure idée la concernant. Malgré tout, si elle lui résistait, il n’aurait aucun scrupule à la priver de ses ailes. Dans l’attente d’une réponse, il appuya légèrement sur son arme pour entailler très légèrement la peau d’Aurore et lui faire comprendre que rien de tout cela n’était un jeu.
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| | | | AuroreSam 28 Sep 2019, 11:15 Tout dans le regard d’Aurore trahissait son envie de s’en prendre à l’homme qui se trouvait face à elle. Bien qu’elle ait tenté de la cacher à son entrée dans la pièce, sa colère apparaissait maintenant de manière évidente sur son visage. Cybard avait osé s’en prendre à elle, l’entravant contre sa volonté pour une accusation qui, à ses yeux, n’avait aucun sens. Il persistait à utiliser le terme de "gouverneure" pour s’adresser à elle… Et tout cela, depuis le début de cette entrevue, n’avait fait qu’augmenter la haine de la Reine des Fées. Un jour, elle allait faire payer l’Empereur pour cela. Un jour, sans s’y attendre, Irianeth serait envahie par une armée de Fées aux pouvoirs plus puissants les uns que les autres. Ce jour serait celui des loups et des boucliers fracassés, ce serait celui où l’âge des sangs de stupre s’effondrerait… Mais ce jour n’était pas arrivé. Aujourd’hui, Aurore était en position de faiblesse et, devant elle, Cybard semblait ne pas avoir apprécié sa justification. Ce qui fut confirmé lorsque, sans prévenir, ce dernier asséna une violente gifle à la femme ailée, faisant couler le sang… Sentant la colère augmenter encore en elle, la souveraine féerique, oubliant que ses mains étaient entravées, tenta de rendre son coup à l’Empereur. Mais, bien évidemment, elle n’y parvint pas et se contenta donc de l’agresser verbalement…
« Comment OSEZ-VOUS vous en prendre à moi, salopard de sang de stupre ?! »
Les derniers mots, prononcés en langage féerique, étaient plus pour elle que pour son bourreau, mais l’intonation qu’elle avait utilisé faisait bien comprendre à cet idiot d’Empereur que ce n’est pas quelques coups et menaces qui la feraient craquer, bien au contraire… Plus il insisterait, plus il la frapperait, et plus Aurore le défierait. Si bien que, lorsqu’il commença à lui raconter cette histoire à propos d’une soit disant sorcière Fée avec laquelle il aurait partagé une certaine complicité, la Boréal se mit à taper du pied par terre, comme si elle était impatiente. C’était de la simple provocation, et Cybard devait sûrement s’en douter, mais peu importe. La Reine ailée voyait en cela un moyen de montrer au dirigeant de l’Empire qu’elle n’avait aucunement peur de lui, et que rien ne la ferait parler…
Cependant, lorsque le passage de la perte des ailes de la sorcière arriva, et que son regard atteignit la lame qui lui était présentée, Aurore s’arrêta net. Sans vraiment qu’elle le contrôle, la peur la gagna et elle ne put s’empêcher de se crisper sur son siège. Pour la première fois depuis le début de cette conversation, la souveraine ailée avait réellement peur de ce qu’il pouvait lui arriver… Cybard avait raison, sans ses ailes, elle ne serait plus la même et se laisserait dépérir. Sans ses ailes, elle serait réduite au même niveau qu’une humaine. Et ce simple détail effrayait grandement Aurore. Elle ne voulait pas perdre ses ailes, ces membres qu’elle chérissait tant… Elle avait d’ailleurs tellement peur de cela qu’elle ne remarqua même pas l’Empereur Cybard s’approcher d’elle, la lame à la main. Elle ne remarqua pas non plus lorsqu’il lui attrapa une aile pour placer son arme à sa base. Ce fut seulement la douleur de la lame contre sa peau qui la tira de ses pensées, et la fit reprendre ses esprits… Affichant de nouveau un air de défi sur son visage, comme si ce moment où la peur l’avait envahie n’avait pas existé, la Reine des Fées se déplaça de façon à ce que la lame s’enfonce encore un peu plus dans sa peau, faisant couler quelques gouttes de sang. Elle étouffa un gémissement de douleur, avant de prendre la parole :
« Vous n’aurez pas vos réponses, Majesté… » Aurore laissa échapper un léger rire, avant de reprendre son sérieux et de poursuivre : « Alors, allez-y ! De toute façon, c’est la seule chose dont vous êtes capables, vous, humains ! Vous ne connaissez que la violence et la guerre ! »
La jeune femme-ailée savait très bien que c’était risqué de provoquer quelqu’un qui avait une lame enfoncée dans sa chair, et qui la menaçait de lui arracher les ailes, mais peu lui importait… Elle espérait évidemment intérieurement que son bourreau ne mettrait pas sa menace à exécution mais, d’un autre côté, elle ne voulait pas lui donner le plaisir de la faire craquer aussi rapidement. Et c’est cette envie là qu’elle avait décidé de mettre en avant. Il restait maintenant à voir comment l’Empereur réagirait…
Dernière édition par Aurore le Lun 30 Sep 2019, 10:54, édité 1 fois
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| | | InvitéSam 28 Sep 2019, 13:12 Presque comme pour faire plaisir à l’empereur, Aurore décida de lui résister. Mieux encore, elle fit en sorte que la lame ne la blesse encore un peu plus. Cybard prit ses provocations pour un refus. Avec minutie, il fit passer le fil de sa dague sur l’aile gauche de la fée. Ce faisant, il la découpa en deux sur toute la longueur. Bien qu’elle soit encore attachée au reste de son corps, elle ne lui permettrait plus de voler à présent. Avec le même professionnalisme, le dirigeant de l’Empire répéta l'opération avec la seconde aile. Il n’y avait nul besoin de se précipiter, après tout elle n’allait pas aller bien loin. De plus, les derniers mots de la femme l’avait fait tiquer. La contournant, il alla chercher un chiffon blanc derrière son bureau et essuya ses mains pleines de sang. Il prit ensuite soin de nettoyer l’arme qu’il posa dans la cassette en bois sans pour autant la fermer. Aurore faisait déjà peine à voir et ce n’était que le début. Cybard se remit face à elle, les fesse contre le meuble et le bras croisés contre son torse.
« Votre racisme est édifiant, gouverneure. Il obscurcit encore plus votre jugement qu’une nuit sans lune. Violence et guerre ? Oui, évidemment, mais pas seulement. Vous oubliez la cruauté. Faites moi confiance, je n’en manque pas moi même. »
La reine de Fées pensait l’insulter lui et sa race alors qu’elle ne faisait que souligner une vérité. Cybard était un guerrier, il ne connaissait que la manière forte, c’était un fait. Cela lui convenait très bien et malheureusement pour Aurore, elle ne gagnerait pas face à lui. Contrairement à ce qu’elle pensait, elle avait moins de valeur qu’elle voulait bien le croire.
« Si vous étiez à ma place, peut-être m’auriez vous déjà mis à mort. Connaissant ma réputation vous devez vous demander pourquoi vous êtes toujours en vie. En un mot: Zero. L’impératrice est la seule que vous devez remercier. Je pensais vous faire exécuter en place publique et laisser mon armée réduire votre royaume en cendres. Elle m’a convaincu de ne pas le faire. Elle pense que vous êtes plus utile que je ne veux bien l’accepter. Peut-être a-t-elle raison. »
Tout cela était vrai et il souhaitait que la fée prenne bien conscience de la précarité de sa situation. Elle n’était pas en position de dicter ses règles et elle allait jouer selon celles de l’empereur ou elle le regretterait amèrement.
« Revenons à la cruauté je vous prie. N’avez-vous pas compris pourquoi votre famille est présente ? demanda-t-il en laissant planer un blanc pour qu’elle ait le temps de réaliser. Exactement. Si vous n’êtes pas en mesure de me convaincre que vous avez toujours le moindre intérêt pour l’Empire, ils paieront le prix du sang en même temps que vous. Je les ferai torturer pendant des semaines sous vos yeux et vous me supplierez de les achever avant que je ne prenne votre vie futile, lui cracha l’empereur au visage. Votre soeur aura droit à un traitement différent. Je trouverai un noble fidèle à l’Empire et le laisserait la saillir pour que leur enfant prenne votre succession. Je ferai disparaitre votre nom de l’histoire et les fées inconscientes qui oseront le prononcer auront la langue tranchée ! Je peux vous faire disparaitre de cette terre, vous n’aurez jamais existé. Il n’est nulle place pour les traitres dans mes rangs ! »
Cybard prit le temps d’expirer pour se calmer. Délaissant la reine des fées, il avança vers la porte de la pièce. Après l’avoir ouvert, il laissa entrer le chef de sa garde accompagné de trois hommes. Il alla ensuite tourner le siège sur lequel la femme était attachée pour qu’elle puisse les voir.
« Quant à vous, Aurore, chère gouverneure, avant que tout cela ne se mette en route, je vais vous donner en pâture à mes hommes. Vous qui haïssez les humains serez chevauchée comme une bête en chaleur durant des jours avant que je ne laisse la totalité des prisonniers de cette forterresse vous passer dessus à leur tour, la menaça-t-il avec sérieux. Dois-je laisser ces hommes s’occuper de vous quelques jours avant que nous reprenions une discussion normale ou souhaitez vous obtempérer à présent ? proposa-t-il en s’approchant d’elle. Je t’assure que ce n’est pas du bluff, tu n’es rien à mes yeux et je peux facilement te remplacer, ne l’oublie pas. »
Tout comme il s’était approché, l’ancien chevalier s’écarta. Les mains croisées à présent dans le bas de son dos, il attendait une réponse de la part d’Aurore. Il avait essayé la violence, cela n’avait pas fonctionné. Les menaces ne semblaient pas très efficaces non plus, du moins tant qu’elles touchaient à sa seule personne. Peut-être que le sort de sa famille allait la faire réagir tout autant que la possibilité de se faire violer en boucle par ceux qu’elle dédaignait plus que tout.
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| | | | AuroreLun 30 Sep 2019, 12:02 Aurore savait bien que sa provocation ne plairait pas à Cybard, mais elle ne s’attendait pas à une réaction aussi violente… Elle pensait que, n’ayant finalement pas le courage de s’en prendre à ses ailes – peut être par peur de représailles – l’Empereur se serait contenté de la frapper, avant de reprendre leur joute verbale où elle en était. Et pourtant, ce n’est pas ce qu’il fit… Lorsqu’elle sentit la lame passer sur ses ailes l’une après l’autre, la Reine des Fées serra les dents, retenant le cri de douleur qui était prêt à sortir de sa gorge. Elle ne voulait pas montrer à ce sang de stupre que ce qu’il lui faisait l’affectait. D’autant plus que, au-delà de la douleur, cela ne servait pas à grand-chose… Ce n’est pas en s’en prenant à sa personne que Cybard parviendrait à faire parler Aurore ! Surtout si l’on prenait en compte le fait que, n’ayant pas complètement arraché les ailes de la souveraine, l’Empereur facilitait le travail des guérisseurs qui se pencheraient sur son cas…
Malheureusement, le dirigeant d’Irianeth sembla réaliser son erreur puisque, quelques secondes après cette agression, assis sur son bureau, il se mit à exposer son plan. Et, en entendant les paroles prononcées par l’homme se trouvant en face d’elle, Aurore ne put s’empêcher d’afficher une expression terrifiée sur son visage. S’il était vrai que le sort qui lui était réservé lui importait peu, tant qu’il restait quelqu’un pour reprendre son "combat", elle ne pouvait supporter que l’on s’en prenne aux membres de sa famille. Si bien que, même si l’envie de réagir et de provoquer une nouvelle fois l’Empereur grandissait en son sein, la jeune femme-ailée préféra s’abstenir. Qui sait ce que Cybard pourrait faire à ses parents, ainsi qu’à son frère et à sa sœur, si elle ne se montrait pas coopérative… Il valait donc mieux faire profil bas le temps qu’il se calme…
Pourtant, la bonne résolution d’Aurore ne parvint pas à tenir longtemps, et elle ne put s’empêcher de lâcher un "Oh !" de stupéfaction lorsque les quatres gardes entrèrent dans la pièce. Cybard avait-il vraiment l’intention de lui faire ce qu’il venait de mentionner ? Pensait-il vraiment à laisser ses hommes violer une femme devant ses yeux ? Allait-il vraiment laisser la Reine des Fées se faire souiller par de simples gardes, sangs de stupre qui plus est ? Aurore sentait au fond d’elle qu’il ne bluffait pas, et elle tomba de haut. Elle qui pensait parvenir à venir à bout de l’Empereur facilement, la voilà qui commençait à douter de plus en plus ! Peut-être fallait il qu’elle change de méthode… C’est en tout cas l’idée qui sembla venir à l’esprit de la souveraine à la chevelure colorée puisque, à peine la menace prononcée, elle afficha une mine désespérée sur son visage et jeta un regard plein de détresse à son bourreau.
« Je vous en prie, Majesté ! Je ferais tout ce que vous voudrez, mais, s’il vous plaît, ne vous en prenez ni à ma famille, ni à ma dignité… » La Boréal baissa les yeux, regardant ses pieds, avant de continuer : « En ce qui concerne le tract dont le Sorcier Gédéon a fait la découverte, je l’avoue, il s’agit bien d’un recrutement pour une armée personnelle… Mais, je vous le jure, je ne comptais pas m’en servir contre vous ou votre Grand Empire ! »
Et ce n’était pas un mensonge… Le désespoir que l’on pouvait lire dans les yeux d’Aurore était peut-être feint – du moins en partie – mais ce n’était pas le cas de ses paroles. La jeune femme savait son Royaume trop faible pour tenir tête aux différents Ordres d’Irianeth, et ce n’était pas dans son intention de s’en prendre à eux. Du moins pas pour le moment…
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| | | InvitéSam 05 Oct 2019, 11:35 La détermination d’Aurore était loin d’être sans failles. Il était vrai qu’elle avait fait de son mieux pour résister à l’Empereur, mais comme cela était à prévoir, elle avait fini par craquer face à ses menaces. L’idée d’être souillée jusqu’au tréfonds de son âme devait avoir été un électrochoc suffisant. Cybard soupira quelques instants. Il était difficile de croire les mots qui sortaient de sa bouche. Quelle était la vraie raison de toute cette histoire ? Même si elle avait beau affirmer ne pas avoir voulu s’en prendre à lui, il n’arrivait pas à y croire. La seule autre possibilité était qu’elle souhaitait, par le biais de ses propres forces, obtenir son indépendance. Quoiqu’il en soit, il n’allait pas la laisser faire.
« Gildric, retirez les fers de la Gouverneure. »
L’homme hocha la tête avant de s’approcher en sortant une grosse clé en métal. Sans délicatesse, il enleva les chaines qui retenaient la fée. L’empereur leur ordonna ensuite de quitter la pièce, ce qu’il finirent en refermant la porte derrière eux. Cybard n’avait pas peur d’Aurore. Elle n’avait aucun pouvoir contre lui et elle venait de montrer ses limites, inutile en telles circonstances de la garder enchainer comme un animal.
« Vous êtes pitoyable, mais au moins vous n’êtes pas si stupide que je le pensais. » lui cracha-t-il au visage avec mépris.
Toujours debout non loin de son bureau, l’empereur toisait sa proie avec la même haine qu’elle vouait à son égard. Cette misérable fée pensait pouvoir se dresser contre lui et il allait lui faire comprendre d’ici peu de temps que ses actes ne seraient pas sans conséquences. Plus que tout, il allait la briser pour que malgré sa déloyauté elle ne cause jamais de soucis à l’Empire.
« Mettons les choses au clair. Je vous défends formellement de monter la moindre armée privée à l’avenir. Seuls les soldats impériaux et les membres des Ordres sont en mesure de prendre les armes et cette vérité subsistera. La générale Constance doit déjà être sur vos terres en compagnie des deux cent hommes que j’ai personnellement placé sous son commandement, expliqua-t-il sans la quitter des yeux. Lorsque vous retournerez chez vous, vous la considérerez comme mon émissaire directe. Vous suivrez ses ordres, lui direz tout ce qu’elle voudra savoir et lui rendrez compte régulièrement. Si j’apprends que vous n’obéissez pas je vous ferai mettre à mort et la générale assurera la régence le temps que nous trouvions un pion plus docile. »
Cybard ne faisait qu’énoncer les fats à venir, il ne souhaitait en aucun cas avoir la bénédiction de la reine de Fées et son silence lui convenait parfaitement. Il retourna derrière son bureau pour s’y assoir et sortit avec précaution plusieurs feuilles de papier. Il les avança légèrement devant lui avant de préparer une plume et de l’encre.
« Votre pathétique tentative de trahison va vous coûter cher, vous le savez. Ces documents vont corriger une aberration qui dure depuis trop longtemps maintenant. Le protectorat de Fées va devenir une colonie de l’Empire, ce qu’il aurait toujours du être. Avant que vous ne tentiez de protester, je vous conseille de bien réfléchir. L’annexion de vos terres ne sera pas empêchée, qu’importent vos actes. Si vous obtempérez et signez gentiment ces décrets, vous garderez votre place en tant que Gouverneure. Le cas échéant, eh bien vous savez déjà ce qui arrivera, nul besoin que je me répète, ironisa-t-il en se permettant un rictus mauvais. Épargnez vous à vous et votre peuple des souffrances inutile et signez. »
La dernière phrase avait été accompagnée d’un geste de Cybard qui avançait l’encrier vers Aurore. Qu’elle en ait conscience ou non, elle n’avait d’autre choix que d’obéir. Le sort de Fées était déjà décidé et rien de ce qu’elle ne pourrait faire n’aurait la moindre importance.
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| | | | AuroreSam 12 Oct 2019, 09:16 Résignée, ses yeux s’étant fermés suite à sa plaidoirie, Aurore attendait que les gardes récemment entrés dans la pièce s’en prenne à elle comme elle en avait été menacée quelques instant plus tôt. Certes, la souveraine féerique avait donné ce qu’il voulait à l’Empereur Cybard, mais cela ne voulait pas dire que la menace n’était plus d’actualité. Après tout, il avait parlé de cruauté, et la chose la plus cruelle à faire aurait été de souiller la Reine des Fées même si elle avait fait ce qu’il était attendu d’elle. C’est en tout cas ce qu’Aurore pensait, et c’est pourquoi elle s’attendait à être violée par ces sangs de stupre malgré ses aveux. Pourtant, ce ne fut pas le cas, et le dirigeant d’Irianeth demanda au dénommé Gildric de la détacher. Surprise, la jeune femme-ailée se massa les poignets et regarda autour d’elle. L’Empereur avait-il décidé de la croire, et donc de la libérer ainsi que sa famille ? C’est en tout cas ce qu’elle crut pendant un instant…
Cependant, seulement quelques secondes après avoir été libérée, Aurore comprit qu’il n’en était rien. Il en était même tout le contraire… La première preuve en fut le mépris que Cybard lui cracha au visage sans aucune cérémonie. Et tout ceci fut confirmé par les paroles que prononça l’Empereur par la suite. Ainsi donc, il avait envoyé une armée sur les terres de Fées pour la surveiller ? Et, pire encore, il voulait que le Royaume devienne une véritable colonie, et non pas un protectorat ? En entendant ces mots, la Boréal sentit la colère grimper de nouveau en son sein, et l’envie de tuer l’Empereur pour qu’aucune de ses décisions concernant les fées ne soit appliquée lui traversa l’esprit. Pourtant, ayant expérimenté durant cet entretien où la haine pouvait mener, elle se contenta simplement de s’approcher du bureau, se résignant à s’emparer d’une plume pour signer les documents qui lui étaient présentés…
« Vous me payerez cela un jour, Majesté… »
Mais Aurore n’avait absolument aucune idée de la façon dont elle pourrait rendre la monnaie de sa pièce au souverain de l’Empire d’Irianeth… La souveraine féerique avait prononcé ces mots pour lui faire comprendre que ce n’est pas parce qu’il avait gagné cette bataille qu’elle baisserait les bras, mais, en réalité, ce n’était pas si sûr… Ce qu’il venait de se passer prouvait que, même en tentant d’être discrète, il n’y avait que peu de chance de surprendre Cybard et qu’il était presque impossible de réaliser un quelconque coup d’état. Alors, en étant surveillée à longueur de temps par une générale qui lui était fidèle, ainsi que par une armée de deux-cents hommes, cela relevait du miracle. Et Aurore ne savait pas si elle serait capable de réaliser un tel miracle, surtout si cela devait la mener à une nouvelle entrevue aussi violente avec l’Empereur…
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| | | InvitéMar 15 Oct 2019, 13:33 L’empereur ne lâchait pas la fée du regard. Sans dire un mot, il attendait qu’elle signe. Il était évident qu’elle bouillonnait de rage mais elle avait compris que résister était peine perdue. Elle qui s’était montrée si véhémente rentrait à présent dans le rang. Aurore s’empara de la plume avec une douleur presque palpable et signa lentement le papier que lui tendait son souverain. Cybard se contenta de souffler du nez. Tout était fini à présent. Son sort était réglé, tout comme l’était celui du royaume de Fées devenu à présent rien de plus qu’une simple colonie. Face aux vaines menaces de la femme, l’empereur se contenta d’hocher la tête de gauche à droite.
« J’en doute fort. »
Il n’y avait nul besoin de rajouter quoique ce soit. L’ancien chevalier savait que la fée savait ce qui l’attendait à présent. Au moindre signe de déloyauté sa tête sauterait en même temps que celles des membres de sa famille. Il avait confiance en ce chantage au vu de l’amour qu’elle semblait porter aux siens. Cybard avait gagné cette bataille, de plus, en coupant métaphoriquement les mains de son ennemie, il se prémunissait de futurs coups d’éclats. Plus qu’une bataille, il savait que cette guerre était presque déjà remportée. Si la gouverneure n’arrivait pas à comprendre où était sa place, il saurait quoi faire d’elle.
« Hors de ma vue à présent. Le capitaine Gildric va vous accompagnez jusqu’à vos appartements. Faites vos adieux à vos proches, vous partez demain à l’aube. »
Avec calme mais autorité, Cybard la congédia d’un signe de la main. Il attendit patiemment qu’elle sorte avant de soupirer longuement. Cette entrevue avait été bien plus compliquée qu’il ne le pensait. Réfréner son envie de mettre à mort lui même la fée n’avait pas été une mince affaire. Heureusement pour elle que l’Impératrice avait de meilleurs plans la concernant. Avec précaution, il rangea les documents signés par la nouvelle gouverneure de Fées. Tout cela était une très bonne chose. Après s’être levé de son siège, le souverain se dirigea vers une épaisse armoire qu’il ouvrit. Elle contenait une quantité impressionnante de bouteilles d’alcool de tous genres. Il sembla hésiter quelques instants avant d’en choisir une. Il s’agissait d’un saké qu’il avait trouvé lors du pillage d’un forteresse de la Confrérie des années plus tôt. Bien qu’il s’en cache devant ses sujets, il aimait particulièrement ce breuvage. Pour être honnête avec lui même, bien des aspects de la vie jadoise étaient séduisants à ses yeux. Même si cela ne changeait rien au final.
Après s’être servi un verre, l’empereur retourna s’assoir pour lire et signer de nombreux documents qui requéraient son attention. Alors qu’il travaillait depuis dix minutes, l’on frappa à la porte. Il autorisa la personne à entrer pour découvrir qu’il s’agissait de son épouse. Zero lui offrit un léger sourire et il se leva pour l'accueillir. Délaissant son bureau et les documents qui l’accaparaient, il alla à sa rencontre et saisit l’une de ses mains avant d’y poser un baiser.
« Elle a signé, dit-il avec fierté.
- Comme je vous l’avais prédis, n’est-ce pas ?
- En effet. Je dois reconnaitre que vous avez eu une bien meilleure idée que la mienne.
- Je suis là pour vous aider, assura-t-elle avec aplomb.
- Que ferais-je sans vous mon aimée ? »
Sans attendre de réponse, il l’embrassa avec tendresse avant de caresser sa joue. Alors qu’ils se séparaient, il lui proposa un verre qu’elle refusa. Il retourna par la suite au sien et continua de s’occuper des documents sur son bureau tout en conversant avec l’impératrice. Même si les années passaient, il se trouvait toujours aussi chanceux et bien avisé de l’avoir épousé.
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