Ça c'est la cuisine que j'aime. | Vicky & Justine

Cela faisait déjà trois années que Justine la sauvageonne vivait dans le grand manoir de Vicky. Ironiquement, elle s’y repérait bien plus mal que dans la forêt interdite qu’elle connaissait comme sa poche. Elle était aussi avide d’exploration, laissant sa curiosité l’emporter afin de découvrir toutes les pièces de ce manoir.

Elle avait eu le temps aussi de faire connaissance avec sa nouvelle amoureuse, Vicky et de sa domestique Mafeh. Elle n’avait pas réellement discuté avec elle la première fois et même il y avait trois ans, elle était encore un peu méfiante et distante. Et puis, elle vivait sans doute la meilleure de ses vies avec sa rouquine qu’elle ne portait pas trop d’attention à la domestique. Ce n’était que petit à petit qu’elle avait appris à la connaître.

Sauf que, aujourd’hui, c’était un jour particulier. Aujourd’hui, Justine avait décidé qu’elle allait faire plaisir à celle qui l’avait recueillie et qui était actuellement absente. Elle voulait avoir une petite attention pour elle, c’était pour cette raison qu’elle retrouva Mafeh en cuisine. En même temps, elle était partout à la fois donc ce n’était pas difficile de la retrouver. “Mafeh, Je ai besoin de votre aide.” En trois années, elle avait eu le temps d’apprendre l’Enkiev auprès de Mafeh et Vicky. “Je veux faire des gâteaux. Pour Vicky. Je aimerais lui faire plaisir. Tu peux m’aider. S’il te plaît ?” La domestique acquiesça avec plaisir, cuisiner était sa plus grande passion et sa raison de vivre, alors partager ce moment avec quelqu’un la ravivait. Il fallait avouer que Vicky n’avait pas vraiment le temps de cuisiner et c’était pour ça que Mafeh était là après tout.

L’après-midi fût mouvementé. La cuisine avait été mise sans dessus dessous. L’absence des clones de Mafeh et les traces de farine sur les murs des couloirs lui donnaient un aspect tout à fait lugubre à la chose. Un cauchemar sucré en quelques sortes. Les deux femmes s’étaient évanouies, dans le salon, l’une contre l’autre. Le minuteur sortir Justine de la torpeur, mais Mafeh resta cependant paisiblement endormie.

L’archère se pressa de retirer les biscuits du four, les installant dans un plat. Elle devait maintenant attendre que cela refroidisse un peu. Et surtout que Vicky rentre. Elle profita de ce temps pour soulever la domestique et l’emmener dans sa chambre, l’allongeant sur le lit et la bordant avec attention. Dans le silence morbide, elle entendit la porte s’ouvrir et descendit en flèche les escaliers jusqu’à retrouver la noble à l’entrée. Elle semblait d’ailleurs un peu grognon, quelque chose s’était peut-être mal passé ? Peu importe, c’était trop tard pour s’arrêter, Justine avait déjà prévu de se jeter à son cou et de l’embrasser fougueusement. “C’était long sans toi.” Elle lui disait ça sans doute à chaque fois, mais c’était la vérité à chaque fois. “Je ai surprise pour toi. Mafeh a aidé.” Elle se détacha lentement pour lui attraper la main et l’emmener dans la cuisine.

Elle attrapa le plat contenant les gâteaux chocolatés. Ils avaient une forme de cœur. “Nous avons utilisé ingrédient spécial pour faire. Mafeh a dit que ces gâteaux sont sa plus grande réussite et que je avais révolutionnationner sa cuisine.” Elle souffla sur sa mèche qui lui tombait devant les yeux. Justine avait les cheveux en bataille et la robe - qui était mal enfilée - appartenait à Mafeh. “Tu goûtes et je dis ce que c’est après.” Elle lui faisait un grand sourire. L’ingrédient ? Du lait de Justine. Aux propriétés aphrodisiaques. Ce qui expliquerait beaucoup de choses sur ce qui s’était passé cet après-midi et sur les traces de farine un peu partout.

Il était une fois… Une jeune mercenaire qui rentrait chez elle en donnant des coups de pieds à tout les cailloux se trouvant sur son chemin, visiblement énervée. Cette mercenaire, c’était la rousse Vicky d’Argent, et sa journée n’avait pas été aussi fructueuse qu’elle l’espérait au matin. Pour être exact, elle n’avait même pas été fructueuse du tout ! Tout d’abord, Vicky avait été envoyée à la recherche d’un trésor de pirates soit disant enterré quelque part en Argent, mais ce n’était qu’une escroquerie destinée à lui faire perdre son temps… Il va sans dire que, dès qu’elle s’en était rendu compte, la jeune femme avait immédiatement retrouvé celui qui avait parlé de ce trésor et, après l’avoir emmené à l’écart, l’avait assassiné sans plus de cérémonies. Mais ce n’était pas le pire qui était arrivé à Vicky en ce jour… En effet, suite à sa déception matinale, la veuve noire avait décidé de se refaire en séduisant quelques hommes et femmes nobles afin de leur soutirer de l’argent, si cela était possible. Sauf qu’aucune de ses victimes du jour ne semblait être sensible à ses charmes, et ce fut un nouvel échec pour la mercenaire aux cheveux de feu…

Sentant que le jour commençait à décliner, et qu’elle ferait un carnage si sa malchance continuait, Vicky décida qu’il valait peut-être mieux retourner à son manoir. Elle savait que, là-bas, tout ses soucis disparaîtrait en un instant. Depuis que Justine y vivait, depuis maintenant environ trois ans, le manoir de la veuve noire était devenu un vrai havre de paix pour elle, beaucoup plus qu’auparavant ! Et ce soir-là ne fit pas exception… A peine eut-elle ouvert la porte et remarqué quelques traces de farine sur certains murs que Vicky se retrouva avec une jolie rousse accrochée à son cou, ses lèvres se collant aux siennes. Surprise, mais loin de détester ce contact si agréable, l’humaine posa l’une de ses mains sur les fesses de son amoureuse, tandis que l’autre trouvait le chemin de sa joue pour la caresser tendrement. Elle aura bien voulu avouer à la sauvageonne, suite à ce baiser, qu’elle lui avait aussi énormément manqué, mais elle n’en eut pas vraiment le temps. En effet, avant même que Vicky puisse en placer une, elle fut entraînée vers les cuisines, pour y découvrir de magnifiques gâteaux au chocolat en forme de coeur. Sans vraiment le contrôler, la mercenaire aux cheveux de feu sentit le rouge lui monter aux joues…

« Oh, Justine, je… Merci ! Tu t’es donnée tant de mal pour me faire cette surprise, je ne pouvais rêver meilleur cadeau après cette mauvaise journée… Merci ma belle ! »

Touchée par cette attention, comme elle avait rarement été touchée par quelque chose, Vicky se jeta sur Justine et lui offrit un baiser langoureux, comme pour lui signifier encore une fois à quel point elle aimait sa surprise. Puis, une fois ce baiser terminé, elle s’empara d’un des cadeaux en forme de coeur et y goûta. Le trouvant délicieux, elle le finit très rapidement, avant d’en prendre un autre qu’elle prit cette fois le temps de déguster. Elle s’apprêtait à en prendre un troisième, lorsqu’elle remarqua un détail, sur la tenue de Justine, qui l’intrigua quelque peu…

« Mais… Ne serait-ce pas la robe de Mafeh que tu portes ? Vous vous seriez amusées sans moi ? »

Aucunement jalouse, puisque Justine pouvait bien faire ce qu’elle voulait tant que son amour était exclusif à notre chère mercenaire, Vicky avait simplement affiché un sourire coquin sur son visage, avant de s’approcher de sa belle pour l’embrasser une nouvelle fois. Sauf que cette fois-ci, son appétit sexuel s’étant réveillé, l’humaine avait également posé une main sur la cuisse de Justine, tout proche de la chose qu’elle convoitait en cet instant…

Elle était contente. Enfin tout du moins, elle semblait contente. Et c’était absolument ce que voulait voir Justine. Elle se donnait souvent du mal afin de faire plaisir à sa rousse, parce qu’elle lui devait tout ce qu’il lui arrivait aujourd’hui. Elle était sa seule attache au monde civilisé, la seule personne à qui elle s’était raccrochée, comme si Vicky était le rebord du précipice dans lequel elle était tombée et qu’elle s’y était accrochée.

Elle eût à peine le temps de reposer le plat que Vicky lui sautait dessus, lui dévorant la bouche. Un baiser passionné auquel l’archère répondait avec ardeur, ses bras enroulant naturellement la taille de l’autre demoiselle pour la sentir plus proche d’elle, pour s’enivrer de son parfum si délicat, pour glisser ses doigts le long des courbes alléchantes de la jolie mercenaire. Elle fut contrainte de se séparer au bout d’un moment, car on peut pas vivre correctement collée l’une à l’autre.

Après l’archère, ce sont les gâteaux qu’elle dévora. Justine était contente de voir qu’ils avaient autant de succès, un sourire mutin aux lèvres. Elle avait hâte de lui dire de quoi c’était fait. “Je suis contente que les biscuits te plaisent.” qu’elle commentait. Elle semblait avoir eu une journée difficile et elle était, encore une fois, heureuse si elle pouvait soulager un peu les journée de celle qu’elle aimait. Elle était satisfaite si elle pouvait rendre ce que Vicky lui offrait sans bornes depuis tant de temps désormais.

Elle laissa échapper un léger rire à la mention de sa robe. “Tu aimes ?” qu’elle répondit alors qu’elle inclinait légèrement la tête vers l’avant. Elle tirait un peu sur les pans de la robe. “Elle est un peu petite pour moi.” Elle combla cependant rapidement la distance entre elles avant de venir lui susurrer quelques mots à l’oreille. “Le temps est si long sans toi, chérie.” Sa main glissait sur l’épaule de la demoiselle.

C’était vrai, sans Vicky, elle avait cette impression que le temps était si distordu. Ce n’était plus pareil. Elle ne pouvait plus se passer de celle qui était tout pour elle. Et chaque fois que Vicky s’éloignait d’elle, la distance créait un manque qu’elle ne sachait (de cacahuètes) comment combler. Même Mafeh finalement n’avait pas suffit à lui faire penser à autre chose qu’à celle qui animait son palpitant.

Elle sentit la main de Vicky glisser lentement vers un endroit particulier, se faufilant lentement sous la robe. Justine ne comptait pas l’en empêcher, au contraire, on pourrait même dire qu’elle n’attendait que ça, là, maintenant. Tout ce qu’elle voulait, c’était ressentir Vicky dans toute sa splendeur. Elle l’embrassa à nouveau alors qu’elle sentit les doigts délicats s’emparer de ce qui n’était pas commun chez elle.

Ce qui se passa était ma foi bien étrange, car c’était la première fois que cela lui arrivait en trois ans. Les mouvements que Vicky décrivaient avec une habitude certaine procuraient à l’ancienne sauvageonne des sensation étranges. Le premier lui fit perdre les sensations de son corps. Elle ne sentait plus ses muscles et elle avait l’impression que son corps était tout engourdi. Le deuxième lui embruma totalement son esprit. Elle perdit petit à petit le contrôle de ses sens et elle n’arrivait plus à penser. Le troisième conclut tout cela, Justine perdit connaissance un instant alors que la sainte saucisse se mettait à briller, à se réchauffer entre les doigts de Vicky.

C’était alors qu’une entité s’échappa de l’appendice masculin de la demoiselle. Cette entité ressemblait à un être humain. Une femme, un peu plus petite que Justine mais aux cheveux bien plus longs. Elle lui ressemblait d’ailleurs, elles avaient toutes les deux les mêmes caractéristiques particulières. La différence, c’est que simplement le fait de poser son regard sur cette personne donnait les mêmes propriétés que les fluides de la rousse. On pouvait aussi apercevoir une espèce de filet d’énergie partant du haut de la croupe de l’entité jusqu’à sous la robe de l’archère. La personne qui flottait dans les airs étaient intégralement nue, ne cachant aucune de ses courbes alléchantes et délicieuses au moindre coup d’œil, ne cachant rien de son corps aux proportions parfaitement parfaites.  "Ah, Vicky chérie. Quel plaisir de te rencontrer enfin ! Tu t’es si bien occupée de moi pendant ces trois années !” Lévitant, elle tourna autour de la noble avant de la prendre dans ses bras et de lui apporter une chaleur familière.

Sans savoir pourquoi, depuis qu’elle avait goûté aux gâteaux que lui avait fait Justine, Vicky sentait une chaleur qu’elle connaissait bien monter petit à petit en elle. Peut-être n’était-ce absolument pas en lien avec les pâtisseries, bien entendu, mais la mercenaire avait de plus en plus envie de sauter sur la sauvageonne pour lui montrer à quel point elle l’aimait. Pourtant, sachant très bien qu’il était toujours mieux de faire durer les choses, elle avait préféré prendre son temps et se contentait d’embrasser encore et encore son amoureuse, sa main droite s’étant posé sur sa cuisse pour la caresser en remontant petit à petit. Mais, plus le temps avançait et plus l’Argentaise voulait s’occuper de Justine. Si bien qu’après seulement quelques secondes, elle s’empara de l’objet de sa convoitise et commença à s’en occuper comme elle savait si bien le faire, non sans aller embrasser son amoureuse par la même occasion.

Il se passa alors une chose à laquelle Vicky ne s’attendait pas du tout. Elle ne le remarqua cependant pas tout de suite, ayant fermé les yeux pendant qu’elle prouvait son amour à Justine, mais elle fut finalement bien obligé de voir ce qu’il se passait… En effet, alors qu’elle était bien occupé avec ce qu’elle avait entre les mains, la mercenaire aux cheveux de feu sentit sa belle glisser contre elle. Quelque peu inquiète, même cela était déjà arrivé quelques fois lorsque la jolie rousse appréciait trop le traitement qui lui était infligé, la veuve noire entrouvrit les yeux. Et ce qu’elle vit alors la fit arrêter immédiatement tout mouvement. La saucisse brillait, elle se réchauffait étrangement beaucoup, et une entité commença à en sortir. Cette entité ressemblait en tout point à Justine, si ce n’est qu’elle ne portait aucun vêtement, et c’est ce qui intrigua le plus notre chère Vicky. En effet, c’était comme si elle avait deux Justine en  face d’elle ! La Justine habituelle, la sauvageonne qui ne parlait pas bien Enkiev, et… une autre, beaucoup moins familière mais tout aussi agréable à regarder, semblant moins sauvage… Pourtant, Vicky avait beau être intriguée, cela ne l’empêcha pas de sentir le désir augmenter encore plus en elle à la vue de ce "génie de la saucisse". C’est d’ailleurs exactement pour cette raison qu’elle la laissa la prendre dans ses bras sans rien dire…

« Je… euh… Justine ? C’est toi ? Tu… Qu’est-ce qu’il se passe ? »

Toujours aussi surprise, et de plus en plus émoustillée par cette entité nue qui se tenait près d’elle, Vicky avait vraiment du mal à trouver ses mots. D’autant plus qu’elle ne savait pas quoi dire à cette… cette personne, qui lui semblait familière tout autant qu’elle lui paraissait étrangère. C’est d’ailleurs justement parce qu’elle ne savait pas quoi dire que, sans plus de façon, la veuve noire se retourna et embrassa sans plus de façon la Justine lévitante, profitant également de cette proximité pour parcourir son corps de ses doigts, imprimant dans son esprit les courbes de cette entité étrange – bien que, en un sens, ce soit les mêmes que celles de la vraie Justine… Ce contact lui fit d’ailleurs oublier sa surprise initiale, et il ne resta plus que ce désir qui grandissait en elle. Un désir la poussant à poser la question fatidique :

« Et, dis-moi… Justine… On peut faire les mêmes choses qu’avec… euh… l’autre toi ? »

Justine était toujours inconsciente, même si on avait en réalité plus l’impression qu’elle dormait paisiblement. L’entité particulière qui s’était libérée de l’archère elle était bien en forme (avec mauvais jeu de mot ici). “Alors oui je suis Justine, enfin non, je ne suis pas Justine, disons que c’est compliqué.” Elle posa ses mains sur les épaules de Vicky pour essayer de la retenir et de la calmer un peu. “Oui on peut faire plein de trucs, mais j’ai pas vraiment le temps, j’ai des tas de choses à dire et c’est super important.” Elle attrapa la mercenaire, la tira jusqu’au premier siège pour asseoir la mercenaire. Il fallait première la calmer, sinon elle ne serait jamais capable d’écouter tout ce que l’étrange créature avait à dire.

Elle trouva un rideau, qu’elle détacha pour s’enrouler dedans et essayer de diminuer un peu les ardeurs de la mercenaire. “Bon Vicky, écoute-moi bien jusqu’au bout, d’accord ?” Elle tourna autour de la jeune femme, alors qu’elle était toujours reliée par cette espèce de flux magique jusqu’à Justine. “Je suis la mère de Justine. Enfin pas vraiment sa mère. Disons que je suis un peu comme sa sœur, ok ? Ce sera plus simple pour toi. Quand ma mère donne vie à une nouvelle enfant, sa saucisse est empreinte de magie et c’est comme ça que tu m’as réveillée. Donc, je suis pas vraiment humaine, ni même une réelle personne finalement, je ne suis qu’une projection magique.” Elle croisa les bras, avant de virevolter un peu et de reprendre. “T’arrives à suivre jusque là ? Parce que c’est que le début. Il faut absolument que tu te renseignes sur le passé de Justine. De ses origines. Elle ne connaît pas son vrai nom de famille.”

L’entité retourna auprès de Justine pour la soulever et l’allonger dans le sofa du salon. Elle fit pencher Justine sur le flanc, souleva la masse de cheveux pour montrer ce qui était une tâche de naissance en forme de saucisse en haut de la nuque, juste en dessous de la racine de ses cheveux. “Tu vois ça ? C’est une tâche de naissance que tous les membres de sa famille ont eu. Il faut que tu trouves les clefs pour réveiller ses pouvoirs magiques enfouis en elle, tu comprends ?” Elle posa de grands yeux sur Vicky. Elle était pas tout à fait sûre que ça rentre dans la tête de la mercenaire, tant elle parlait vite et allait à gauche à droite, mais elle était un peu pressée.

Prête à se lancer dans… autre chose, sentant son désir augmenter de plus en plus à la vue de cette Justine magique – à moins que tout ceci ne soit dû aux pâtisseries qu’elle avait ingurgité quelques instants auparavant – Vicky fut quelque peu déçue lorsque cette dernière déposa ses mains sur ses épaules puis la repoussa en lui affirmant qu’il y avait des choses plus importantes que cela. Pensant sincèrement que le génie de la saucisse lui était apparu uniquement pour… ce qu’elle espérait, la mercenaire aux cheveux de feu se sentit frustré et tenta d’attraper la dite-saucisse pour la stimuler un peu. Cependant, elle n’en eut pas vraiment le temps puisqu’elle fut entraîné au siège le plus proche pour s’y asseoir. Prenant un air d’enfant boudeur, Vicky accéda cependant à la requête de son interlocutrice et posa son arrière-train sur le siège, écoutant le plus attentivement possible ce qu’elle avait à lui dire en l’observant s’habiller d’un rideau, retirant ainsi la saucisse de sa vue.

Bien qu’elle y mette toute sa bonne volonté, la veuve noire n’arrivait pourtant pas à être totalement attentive à ce qui lui était dit. Une chaleur, quelque peu inexplicable au vu de la situation, continuait à croître en son sein, et il lui était extrêmement difficile de se concentrer sur les paroles de la Justine flottante. Tout ce que Vicky voulait, en cet instant, c’était s’emparer de la saucisse de son amoureuse – la vraie ou la fausse, peu lui importait – pour s’amuser un peu avec. Mais il lui fallait bien calmer ses ardeurs… Cependant, en réalité, la mercenaire aux cheveux de feu n’eut pas à trop lutter pour calmer son désir… En effet, les paroles de son interlocutrice suffirent à cela. Le discours semblait n’avoir ni queue ni tête, avec ces histoires de mère qui était en fait une sœur, de saucisse magique ou encore de pouvoirs enfermés dans une tâche de naissance, mais Vicky semblait y croire. Ou du moins était-ce l’impression qu’elle donnait de l’extérieur, son regard semblant songeur et sa tête reposant sur sa main droite. Mais, en réalité, c’était tout autre chose. Oui, la veuve noire croyait à cette histoire – de toute façon, après avoir vu ce "génie" sortir de la saucisse de Justine, plus rien ne l’étonnait – mais, plus que songeuse, elle était surtout surprise. En rentrant chez elle ce soir là, elle ne s’attendait pas du tout à apprendre tout ceci…

« Je… euh… vous… Tu… Que puis-je faire pour aider ma belle Justine ? Où puis-je me renseigner sur ses origines ou… tout ce dont vous venez de me parler ? »

Bien qu’elle ait paru hésitante au départ, une nouvelle détermination s’était subitement emparée de Vicky et elle s’était levée d’un bond pour faire comprendre à la "fausse" Justine qu’elle était prête à tout pour aider la "vraie", quoi qu’il lui en coûte. Etait-ce cela que l’on appelait l’amour ? Peut-être… En tout cas, c’est exactement ce que la mercenaire aux cheveux de feu ressentait et son désir, qu’elle sentait pourtant toujours grandir en elle, avait été supplanté par une envie de tout faire pour que sa belle compagne débloque les pouvoirs enfouis ailleurs. D’ailleurs, comme pour illustrer sa nouvelle détermination, Vicky s’approcha du sofa où était allongée la Justine endormie et lui déposa un baiser sur les lèvres, avant de lui susurrer quelques mots à l’oreille.

« Ma belle, tu vas avoir droit à de nouveaux pouvoirs magiques… Quelle chanceuse tu fais ! »

L’esprit qui flottait encore dans les airs s’agitait. Elle prenait même pas le temps d’être sûre que Vicky intégrait les explications qu’elle racontait. Il fallait juste qu’elle agisse. C’était ça l’important. “Il doit y avoir des livres ! Il faut que tu lui montres des images sur sa famille, il lui fait un déclic.” Elle regardait autour d’elle, cherchant quelque chose qui pourrait lui être utile. Elle attrapa le rideau qui l’entourait pour graver magiquement dessus.

Sauf qu’elle n’avait pas le temps de dire ce qu’elle avait fait, elle disparut aussitôt alors que Vicky embrassa la jolie Justine au bois dormant. Aspirée à nouveau dans la saucisse, le rideau s’échoua au sol alors que la rousse se réveilla lentement tout en grognant. Elle sentit le parfum de la mercenaire, mercenaire qu’elle attrapa et attira contre elle, glissant son visage contre son cou. Elle l'entourait, de ses bras et de ses jambes, ne lui laissant pas la possibilité de partir alors qu’elle frottait son visage contre la peau douce de son cou. Elle grommellait quelques trucs qui étaient pas vraiment intelligibles, on pouvait clairement deviner que le petit chat sauvage avait la tête dans le cul.

Elle n’avait aucun souvenir de ce qui venait de se passer. Elle n’en avait même pas conscience en réalité. Tout ce dont elle se souvenait, c’était des bribes du rêve qu’elle venait de faire. Elle se souvient de Vicky qui avait fusionné avec Mafeh pour qu’elle puisse avoir des tonnes et des tonnes de Vicky autour d’elle et que c’était la meilleure nuit de sa vie. Elle se souvient aussi, dans un autre contexte totalement différent, qu’elle parlait avec une saucisse qui lui racontait tout un tas de trucs incompréhensibles. Bref. La réalité avait quelque chose d’assez fascinant finalement. Parlait-elle du postérieur de Vicky qu’elle était en train de masser avec autorité alors qu’elle était encore distraite. “V’cky. J’maltête.” qu’elle grognait alors qu’elle embrassait le cou de la demoiselle.

Le sofa avait beau être confortable, il était peu pratique d’être deux personnes allongées sur un canapé. c’est pourquoi, Justine se pressait totalement contre la mercenaire. Elle glissa d’ailleurs contre elle, afin de mettre ses pieds plus loin et de surtout glisser son visage au creux de la poitrine confortable et douce de sa belle. Poitrine d’ailleurs qu’elle libéra un peu de la tunique, afin qu’elle puisse s’en servir d’oreiller confortable. Elle espérait pouvoir se rendormir calmement, mais autant blottie contre son amoureuse, son corps ne réclamait qu’une chose. Et il semblait être la même chose pour son homologue.

Alors que ses lèvres se mêlaient à celles de la belle rousse endormie sur le sofa, Vicky entendit la génie de la saucisse s’affairer derrière elle, et se demanda si elle allait pouvoir l’aider à trouver quelque chose pour débloquer la magie de Justine. Cependant, elle n’eut pas vraiment de s’attarder sur ce détail puisque, à peine se fut-elle détachée de sa belle pour retourner s’enquérir des souhaits de l’étrange entité flottant dans les airs que notre chère mercenaire fut de nouveau attirée vers une Justine désormais réveillée, souhaitant visiblement se blottir contre elle. Oubliant un temps ce qu’il venait de se passer, elle fit apparaître un sourire sur son visage et plaça l’une de ses mains dans sa chevelure pour la lui caresser tendrement. Pourtant, au moment où elle sentit les lèvres de Justine sur son cou, et sa main sur ses fesses, Vicky se rappela de ce qu’il lui avait été dit et tenta de se défaire de cette étreinte. Le temps n’était pas aux papouilles, il y avait des choses plus importantes à faire…

« Attends, mon coeur, il faut que je… Oh et puis zut ! »

Aussi rapidement que ses nouvelles convictions étaient apparues, elles disparurent pour laisser une nouvelle fois la place à ce désir qui n’avait cessé de croître en Vicky depuis maintenant plusieurs minutes. Elle avait peut-être fini par l’oublier au cours de son étrange discussion avec la "fausse" Justine mais, à présent, il revenait au galop… Le parfum parvenant à ses narines, la façon que la sauvageonne avait de la plaquer contre elle avec autorité, ce visage ayant glissé contre sa poitrine désormais libérée de toute entrave vestimentaire… Tout ceci réveillait en l’Argentaise cette envie de  s’occuper de son amoureuse comme il se doit. Ou, pour être exact, de s’occuper d’une certaine partie de l’anatomie de son amoureuse qui, à ce qu’il lui semblait, n’attendait que ça… C’est pourquoi, sans hésiter une seule seconde, Vicky glissa ses mains sous la robe de Justine – ou, pour être plus précis, la robe de Mafeh portée par Justine – pour parcourir sa peau douce de ses doigts, tandis que ses lèvres, de leur côté, déposait de nombreux baisers sur sa nuque.

Ce manège dura ainsi de nombreuses minutes, durant lesquelles notre chère veuve noire parcourut le corps de sa belle sous toutes les coutures, prenant seulement soin d’éviter l’objet de ses désirs, comme si elle voulait faire languir Justine pour la pousser à se jeter littéralement sur elle. Puis finalement, après un certain temps, Vicky commença à se sentir à l’étroit sur ce sofa et commença à ressentir l’envie d’avoir plus de place. C’est pourquoi, après avoir déposé un dernier baiser sur les lèvres de son amoureuse, elle se releva et l’aida à faire de même. Ensuite, avec une précipitation qu’elle ne se connaissait pas, elle attrapa la main de Justine et l’entraîna à sa suite jusqu’à l’étage, où se trouvait la chambre, qu’elles partageaient désormais depuis trois années à présent. Puis, une fois arrivée, de plus en plus impatiente, la mercenaire aux cheveux de feu plaqua son amoureuse contre un mur et l’embrassa passionnément, sa main se dirigeant enfin faire cette saucisse dont elle avait tant envie…

« Oh… Ju… Justine… On sera mieux sur un bon lit douillet, tu ne crois pas ? »

/!\ Il paraît faut prévenir quand ça devient oléolé alors voilà


Justine frissonna en sentant les doigts froids de la mercenaire contre sa peau. Était-ce réellement les doigts qui étaient froids ou son propre corps qui était chaud ? Peu importe, elle frissonna et eut le réflexe de se blottir encore un peu plus contre sa belle. Elle restait là, presque inerte, ne montrant aucune envie de se déplacer. Mais Vicky ne l’entendit pas de cette oreille.

Elle se détacha, le cœur de Justine se brisant presque à cause de la distance. Mais elle n’avait pas envie de se déplacer, non, la Justine était bougonne au réveil depuis qu’elle vivait dans ce manoir. Dans sa tribu, elle n’avait pas vraiment le temps de râler, elle avait des choses à faire, maintenant, elle pouvait se permettre de rester un peu au lit, surtout quand elle avait ses deux oreillers préférés pour dormir. C’est pour ça qu’elle resta accrochée au bras, à la main de la mercenaire, mais cette dernière semblait être prise d’une détermination qui lui était rare. Et pour éviter de tomber du lit, la sauvageonne dut alors se lever et marcher, pour suivre la mercenaire.

Elle savait où elles se dirigeaient, elle reconnut le trajet qu’elle avait l’habitude de faire. À peine entrées dans la chambre, elle sentit le bois du mur contre son dos. Elle sentit aussi les lèvres de la mercenaire contre les siennes, répondant au baiser avec ardeurs. Ses mains glissant contre la mâchoire de l’autre rousse, caressa visage et cou de la demoiselle. Elle l’attirait contre elle, d’une jambe, pour sentir son corps contre le sien, la sentir au plus proche d’elle. Elle voulait lui montrer à quel point elle tenait à elle en la serrant le plus contre elle possible.

Elle rompit le baiser, haletante, acquiesçant à peine les paroles alors qu’elle venait glisser son visage dans le cou de la jolie rousse, lui mordillant sa peau si douce, si délicieuse. Elle commença à laisser échapper quelques petits gémissements quand les doigts avisés et habiles de la mercenaire s’emparent de son attribut masculin. Ses hanches bougèrent un peu, accompagnant le mouvement des doigts de la demoiselle.

L’archère reprit cependant le dessus sur la situation après quelques instants. Elle poussa la mercenaire, marchant avec elle pour rester collée à elle et la faire s’allonger sur leur lit douillet qu’elles partageaient si souvent. Elle grimpa à quatre pattes à ses côtés, venant l’embrasser lentement. Elle ne quitta pas ses lèvres, pour se mettre en face, afin qu’elle se retrouve de l’autre côté du lit. Comme si elle lui faisait face. Elle continuait de l’embrasser alors qu’elle avait son visage à l’envers. Elle ne rompit le baiser que pour aller souffler quelques mots à l’oreille de son amoureuse. “Je suis bien si tu es là.” ajoutant un simple “Je te aime.” en plus de sa phrase précédente avant de partir à l’attaque du corps de son amoureuse.

Elle laissa les mains de la mercenaire libres, tant dis qu’elle, commençait déjà faire glisser la tunique contre la peau de sa partenaire, pour l’en débarrasser, pour l’ôter, pour dévoiler cette peau si soignée, si douce, si belle. Ses doigts glissent sur les courbes indécentes de la jolie femme. De sa femme. Elle dévoilait enfin complètement la poitrine de son amoureuse, avec lenteur et tendresse avant de s’emparer des sommets entre ses lèvres. Le sourire aux lèvres, elle s’appliquait à prendre soin de sa conjointe, observant d’un regard complice toutes les réactions de cette dernière. Elle changea, d’un sommet à l’autre, alors que ses mains glissaient encore le long du corps chaud de la belle Vicky, pour la mettre à nu, pour que Justine puisse apprécier toute la splendeur de son amoureuse dans son plus simple appareil. Elle était si belle, quoi qu’elle puisse porter ou ne pas porter. Elle ne pouvait plus se passer d’elle. Elle en était incapable. Si incapable que sa bouche avait déjà abandonné la poitrine de sa partenaire pour partir enfouir son visage plus bas, entre les deux jambes, avançant avec une certaine lenteur pour la faire languir. Pour se faire languir. Pour que ce moment dure le plus longtemps possible.

/!\ Quelques passages à caractère sexuel se sont cachés dans ce RP /!\


Durant toute la durée du baiser, Vicky se reput de la présence de Justine à ses côtés. Ces mains parcourant son corps, ce corps collé au sien, ces lèvres contre les siennes… Si la mercenaire en était capable, elle aurait interrompu le temps pour que ce moment dure éternellement. Pour qu’elle ne quitte jamais les bras de sa belle… Pour que, jusqu’à la fin des temps, elles soient ensembles… Malheureusement, cela était impossible. Mais cela n’empêcha en rien notre chère Argentaise d’apprécier ce moment qu’elle passait avec Justine, bien au contraire. Loin de rester inactive, l’une de ses mains se chargeait de l’attribut masculin qu’elle appréciait tant, tandis que l’autre parcourait le corps de son amoureuse pour imprimer ses si jolies courbes dans son esprit. Et cela suffisait largement au bonheur de Vicky. La présence de Justine à ses côtés lui apportait tout ce dont elle avait besoin actuellement…

Cependant, comme vous devez vous en douter, il fut impossible pour les deux jeunes femmes de rester lèvres contre lèvres indéfiniment, sans prendre le temps de respirer, et il vint donc un temps où elles furent forcées de se désunir. La mercenaire aux cheveux de feu prit quelques secondes pour respirer, mais l’envie d’embrasser une nouvelle fois Justine se fit rapidement ressentir, et elle ne put s’empêcher d’avancer son visage vers celui de son amoureuse. Cependant, cette dernière avait visiblement une autre idée en tête puisqu’elle commença à mordiller le cou de Vicky tandis qu’elle la poussait vers le lit conjugal. Loin de détester ce traitement, notre chère veuve noire commença à pousser des gémissements de plaisir, gémissements accentués quelques instants plus tard lorsque, après l’avoir allongée sur le lit, Justine commença enfin à parcourir son corps désormais dénudé…

« Si tu savais comme je t’aime, Justine… »

Ces mots, que Vicky n’avait quasiment jamais prononcé au cours de sa vie – ou, du moins, pas de manière sincère – arrivèrent à l’instant précis où Justine décida de se déplacer de la poitrine de son amoureuse vers… plus bas. On aurait donc pu croire que c’est le plaisir qui parlait, mais ce n’était qu’à moitié le cas. Certes, avoir le visage de Justine entre ses jambes avait sûrement poussé l’Argentaise à enfin l’avouer, mais ce sentiment était en elle depuis maintenant 3 années. Elle n’avait simplement jamais utilisé de mots pour l’exprimer… Jusqu’à maintenant, tout était passé par des gestes. Des gestes comme celui que Vicky effectuait à présent, sa main caressant le postérieur de sa belle en gémissant, tandis que cette dernière s’occupait d’elle comme il se doit…

« Ju… Justine… »

Dans un dernier gémissement, la mercenaire aux cheveux de feu se crispa et atteignit enfin le plaisir ultime, serrant les draps de toutes ses forces dans sa main. Puis, une fois ses émotions passées, elle ramena le visage de Justine vers elle et l’embrassa une nouvelle fois avec toute la tendresse dont elle pouvait faire preuve. Dans le même temps, elle entoura la taille de sa belle avec ses cuisses, comme une confirmation implicite qu’elle n’en avait pas encore eu assez…

/!\ Les passages de ce RP ne sont pas à mettre devant tous les yeux

Les deux femmes commencèrent à prendre du bon temps sur le lit nuptial. Enfin, les deux femmes ? Pas vraiment, Justine semblait être un peu livrée à elle-même lors de ce moment qu’elle offrait à sa partenaire. Elle essayait de se satisfaire comme elle le pouvait, se frottant comme elle le pouvait contre les vallées de sa partenaire alors que sa langue dansait habilement entre les jambes de la mercenaire.

Les pontes de ses oreilles frétillèrent en entendant les mots de l’autre femme. Elle pensait s’être réveillée, mais elle n’en était plus tout à fait sûre tant ces mots se faisaient si rares dans la bouche de la demoiselle. Il y avait bien quelques attentions, parfois, Justine les avaient bien remarquées, mais ça ne restait que là. L’elfe s’était rattachée à ces petites choses que Vicky lui offrait, pour combler son manque affectif et émotionnel. Elle n’avait que ça de toute façon.

Elle s’appliquait cependant à sa tâche, connaissant les moindres recoins comme sa poche, sachant exactement quoi faire et où aller pour faire craquer l’élue de son cœur. Elle avait même redoublé d’efforts, comme pour faire part de son contentement. De sa demande, de ce genre de propos. Peut-être qu’elle le remarquerait ?

Quoiqu’il en soit, Vicky semblait avoir pris son pied. Elle le savait, elle connaissait les réactions de ce corps qui se tordait sous le sien. Elle déposa quelques baisers sur les cuisses de sa belle, lui laissant une poignée de secondes pour se remettre de ses émotions, avant de retourner l’embrasser, tendrement.

Vicky s’était enroulée autour de sa taille. Justine elle, avait l’impression qu’elle allait exploser. Ses mains glissaient le long du corps de sa dulcinée, jusqu’à son postérieur afin de l’attraper et de soulever le corps de sa belle. Elle étira doucement les deux globes de chair qu’elle avait entre ses doigts afin d’y glisser son appendice rigide. Son regard lui, était plongé dans celui de l’autre. Elle s’était insérée en elle, mais c’était un endroit où sa langue n’était pas allée. Elle soupira de contentement, enfin, elle ressentait à son tour un peu de plaisir. Vicky avait voulu être égoïste, pourquoi n’aurait-elle pas ce droit ? Elle commença à faire bouger verticalement le corps de la jolie rouquine, toujours par son postérieur. L’archère en profita pour enfouir son visage dans le cou de l’autre jeune femme et lui mordiller la peau. Oh, elle savait qu’elle allait finir par apprécier ou tout du moins, elle l’espérait.

Les deux jeunes femmes appréciaient l’instant, l’une contre l’autre. La sauvageonne grognait de plaisir et accélérait le rythme, petit à petit, afin de se rapprocher du point de rupture. “AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH” Justine en lâcha le postérieur de sa belle, la laissant s’échouer brutalement sur ses cuisses. Son regard accrocha celui de sa douce, interloquée. C’était elle ? Non, visiblement non. Et puis, ce n’était clairement pas la voix de Vicky. Mafeh ? Il était peut-être judicieux d’aller voir ? Elle commença à bouger pour aller voir ce qu’il se passait.

/!\ Âmes sensibles et de moins de 16 ans s'abstenir ! /!\

Les jambes enroulées autour de la taille de la belle Justine, Vicky attendait impatiemment. Elle attendait que sa petite amie prenne les choses en main et s’enfonce enfin en elle pour débuter les hostilités qu’elle espérait tant… Sachant très bien qu’elle avait été quelque peu égoïste précédemment, elle s’attendait également à ce que la sauvageonne le soit à son tour et se serve d’elle comme… un réservoir à plaisir, en quelques sortes… Et, il faut bien l’avouer, notre chère mercenaire ne fut pas déçue ! En effet, après un baiser des plus tendres et quelques caresses bien placées, que Vicky lui rendit avec autant de tendresse, Justine la souleva et se glissa en elle. Cependant, cette fois-ci, elle ne se servit pas du chemin habituel, mais plutôt de celui bien moins conventionnel. Quelque peu surprise, n’étant pas habitué à la chose, bien qu’elle l’ait déjà pratiquée plusieurs fois au cours de sa vie, la veuve noire se crispa un temps, tentant de ralentir les ardeurs de son amoureuse afin de s’habituer à cet assaut inhabituel. Puis, après seulement quelques secondes, la crispation et la légère douleur laissèrent la place à un plaisir certain, qui poussa l’Argentaise à accélérer la cadence, rebondissant sur les cuisses de Justine tandis qu’elle lui déposait de nombreux baisers plutôt désordonnés sur le visage. Jusqu’à ce que… Jusqu’à ce qu’un bruit ressemblant à un cri de plaisir se fasse entendre, coupant les deux rouquines dans leur élan… Ce bruit ne provenait ni de Justine, ni de Vicky, alors qui cela pouvait-il être ?

« Qui… Qui est là ? Mafeh, c’est vous ? Vous voulez récupérer la robe que Justine vous a empruntée ? »

Ce commentaire pouvait paraître idiot au premier abord, et il l’était, mais Vicky n’était tout simplement pas en état de réfléchir en cet instant précis. Trop déconcentrée par cet appendice qu’elle sentait toujours enfoncé dans son postérieur, elle avait simplement déduit la chose à partir de ce qu’elle savait. Mafeh était la seule autre personne présente dans ce manoir, il était donc évident que ce soit elle qui se soit faite entendre. De plus, la robe que Justine portait quelques instants plus tôt lui appartenait, il était donc logique qu’elle soit venu la récupérer. Cependant, ce ne semblait pas être l’avis de la sauvageonne, qui remuait sous l’Argentaise dans le but évident d’aller voir ce qu’il se passait. Mais Vicky, elle, ne l’entendait pas de cette oreille… Toujours sous l’influence du lait Justinien présent dans les gâteaux qu’elle avait mangé plus tôt – bien qu’elle même ne sache pas que cela vienne de ces pâtisseries – la mercenaire aux cheveux de feu voulut continuer les hostilités… Si bien qu’elle attrapa les épaules de sa compagne et la repoussa de manière à l’allonger sur le lit. Puis, sans lâcher ses épaules, elle l’embrassa fougueusement avant de déplacer sa bouche vers sa nuque, puis… légèrement plus bas. Se faisant, l’Argentaise ne s’était en aucun cas décollée de Justine, lui laissant la possibilité de prendre les choses en main si elle le souhaitait. Et peu importe si quelqu’un les observait ! Vicky voulait prouver son amour à sa belle par cet acte si intime, et rien ne l’en empêcherait…

Vicky ne semblait pas vouloir se défaire de Justine. Ce n’était pas que cela déplaisait à l’archère, au contraire, ses hanches bougeaient encore à un rythme afin de se satisfaire de la présence de l’autre rousse. Mais son esprit ne pouvait ôter ce cri qui s’était fait entendre. Est-ce que Mafeh venait juste récupérer la robe ? Impossible. Enfin, soit elle serait entrée, soit elle aurait attendue, mais ce n’était pas une raison pour crier de la sorte.

L’esprit de Justine était occupé et malgré tout les efforts que Vicky fournissait pour lui arracher la saucisse, Justine ne pouvait s’empêcher de vouloir s’assurer que tout aille pour le mieux. “Vicky. Je vais voir comment Mafeh aller. Je inquiète.” Elle souleva Vicky, la déposa sur le lit et se releva en vitesse. Elle sortit de la chambre sans prendre le temps d’enfiler quoi que ce soit de plus. “Mafeh ?” Justine appelait la jeune femme qui ne semblait donner aucune réponse.

Les pas de la sauvageonne se firent entendre, elle se déplaça rapidement dans les couloirs, cherchant où pouvait se trouver la servante. Elle retourna tout l’étage et n’y trouva personne. Elle repassa devant Vicky, toujours entrain de courir partout avant de remarquer le corps de Mafeh en bas des escaliers. “Mafeh ?”

Elle était là, gisant sans vie. Elle était morte ? Nan, elle était plus solide que ça et c’était pas quelque chose d’aussi banal qui allait arrêter la demi démone si ? Justine se rua auprès de la femme à tout faire. Pas de sang, c’était déjà un bon point, mais ça ne voulait pas tout dire non plus. Justine releva la tête vers la mercenaire encore en haut des escaliers. “Mafeh avoir besoin aide ! Elle pas répondre !” qu’elle annonça à la mercenaire, essayant de lui faire part de la situation. Elle aimait Vicky, mais elle n’allait pas laisser Mafeh dans cet état, si ? Elle qui était toujours si serviable, tout le temps aux petits soins pour elles, qu’elles ne pouvait pas ignorer l’état de détresse visible de la troisième femme de cette bâtisse.

Ou alors, c’était peut-être Justine qui s’inquiétait pour rien ? Après tout, qu’est-ce qu’elle pouvait bien y connaître en soins la sauvageonne ?

Si Vicky voulait continuer ce qu’elle était en train de faire, et prouver toute la force de son amour à sa belle, il était clair que ce n’était qu’à moitié le cas pour Justine. Et, en réalité, c’était tout à son honneur ! Après tout, Mafeh s’occupait du manoir et de sa propriétaire depuis maintenant de nombreuses années, et il était donc normal de s’inquiéter de son état après avoir entendu un cri comme celui qui avait été poussé quelques secondes plus tôt. C’est pourquoi, bien qu’elle fut quelque peu déçue et observa sa belle sauvageonne s’affairer sans bouger d’un centimètre, la mercenaire aux cheveux de feu se ressaisit bien assez vite et se leva d’un bond du lit pour rejoindre les escaliers où il lui semblait avoir vu Justine se diriger. Dans la précipitation, elle en oublia même d’enfiler à nouveau sa robe, mais cela lui importait peu à présent. Sa dévouée femme à tout faire était peut-être en danger et, une fois l’effet de la frustration passée, c’était bien ce qui l’inquiétait… C’est pourquoi, lorsqu’elle aperçut son amoureuse en bas des escaliers, une Mafeh évanouie à ses côtés, Vicky se précipita vers elles et s’agenouilla, s’enquérant de l’état de sa domestique.

« Mafeh ? Mafeh, vous m’entendez ? » Puis, se tournant vers l’autre rouquine, elle lui demanda : « Tu peux m’aider s’il te plaît ? On va amener Mafeh dans sa chambre, et après on verra ce qu’il peut bien lui arriver… »

La Vicky actuelle n’avait à présent plus rien à voir avec la Vicky précédente, qui aurait préféré resté au lit avec sa belle Justine. Actuellement, elle ressemblait plus à une employeuse qui s’inquiétait pour son employée. Et, même si ça devait faire un peu bizarre à son amoureuse qui ne l’avait probablement pas vu comme ça si souvent, c’était totalement normal. Après tout, comme je l’ai déjà dit, Mafeh aidait beaucoup la mercenaire à gérer son manoir. Sans la domestique, et même si Justine vivait à présent avec elle, il lui serait impossible de s’occuper de quelque chose d’aussi grand. C’est pourquoi elle avait besoin d’une Mafeh en pleine forme. Et c’est pourquoi, donc, avec l’aide de la femme de sa vie, elle transporta sa femme à tout faire inconsciente en haut des escaliers, dans la chambre voisine de celle qui avait vu un début d’ébats quelques minutes plus tôt et la déposa sur son lit, avant de se tourner une nouvelle fois vers Justine pour savoir si elle serait capable de la soigner.

« Je n’y connais pas grand-chose en soin… Mais toi, mon coeur, tu es magique non ? Tu dois savoir comment guérir quelqu’un sans avoir recours à un quelconque guérisseur ! Enfin je ne sais pas si Mafeh est vraiment blessée, mais… Il faudrait vérifier ! »

N’ayant jamais eu besoin de Justine pour un quelconque soin, Vicky ne savait pas si ce qu’elle supposait était exact, et elle espérait ne pas avoir fait de gaffe… Elle ne voulait pas rappeler à sa belle un souvenir en lien avec une possible absence de pouvoir de guérison, ou quelque chose comme ça… C’est d’ailleurs pour s’excuser en avance d’une quelconque erreur que l’Argentaise s’approcha de son amoureuse et lui embrassa la joue tout en lui prenant la main et en lui chuchotant quelques mots à l’oreille.

« Ce n’est pas grave si tu n’en es pas capable, ne t’inquiètes pas… J’irais chercher quelqu’un qui pourra nous dire ce qu’il est arrivé à notre chère domestique ! »

Elle avait à peine soulevé la pauvre Mafeh du sol, totalement inquiète de l’état de la démone. Justine ne savait pas quoi faire et lorsqu’elle demandait de l’aide à Vicky, tout ce qu’elle lui répondit c’était de se débrouiller elle-même ? N’était-ce pas là une preuve que finalement Vicky ne la connaissait pas si bien ? Peu importe, ce n’était pas l’important. L’important là, c’était de sauver Mafeh. Elle glissa sa main délicatement dans les cheveux de la rousse inconsciente pour chercher une blessure.

Rapidement, elle trouva quelque chose de chaud, épais et assez liquide. Lorsqu’elle retira sa main, elle découvrit rapidement la couleur rouge qui décorait macabrement ses doigts graciles. “Vicky ! Moi pas tout faire ! Moi arc et flèche ! Pas savoir soigner !” Elle ne réfléchissait plus à faire des phrases correctes, elle était dans l’urgence. “Mafeh avoir besoin soins ! Sinon Mafeh mourir !” en vrai, elle n’en était pas sûre, mais du sang à la tête n’était jamais bon signe.

Mais Justine ne se contenta pas de se plaindre, il était hors de question. Grâce à sa capacité de maitre-magicienne, elle souleva paisiblement la jeune femme comme si elle n’était qu’une plume et commença à la transporter. “Moi emmener Mafeh ville rapidement. Où être soigneur ? Vicky savoir ? Pas avoir temps !” qu’elle répondait prestement. Elle commençait déjà à partir vers la sortie du manoir. Un détail qu’elle avait peut-être oublié, c’est qu’elle était toute nue. Mais la nudité l’avait jamais dérangée en réalité. Enfin, là, c’était surtout le cadet de ses soucis. Il fallait sauver Mafeh et même si Justine semblait garder un semblant de calme, cela se sentait qu'elle était inquiète et qu'elle commençait à paniquer.