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[EXAMEN] - Time to build my Empire - [TERMINE]

Invité
Ven 28 Juil 2017, 06:02
[EXAMEN] - Time to build my Empire - [TERMINE] Exam10

       Ce matin là, Ismaëlle s'était levée avec la boule au ventre. Lorsqu'elle s'était préparée, avec un soin redoublé, ses mains n'avaient cessées de trembler. Une fois prête, faisant face à sa porte, elle avait vainement essayé de se changer les idées. Vainement essayé de se fâcher contre cet examen qui contrariait sa routine adorée. Vainement essayé d'en vouloir au monde entier. Mais elle n'avait pas pu. Elle avait peur, vraiment. Quoique l'on ne peut avoir peur vraiment si l'on ne sait que craindre. Non, Ismaëlle était angoissée, jusqu'au plus profond de son être. Et cela elle ne pouvait l'admettre. La jeune Espoir ne savait pas encore ce qu'elle allait devoir affronter dans l'arène, mais elle savait très bien qu'il y aurait une masse de spectateurs avides de la voir se ridiculiser. Scrutant chacun de ses gestes, chacun de ses manquements... quels manquements ? N'était elle donc pas en mesure de montrer à tout ces rustres, ces ignares, ces êtres sans avenir à quel point le sien serait brillant ? Elle inspira encore calmement, voilà, elle était sur la bonne voie. Elle plaqua sur son visage pâle un masque de calme, et sortit, la tête bien haute.

***

Ismaëlle était au centre de l'arène. Elle se tenait droite, elle se sentait observé, elle avait très envie de disparaître. Elle était l'un des maillons de cette chaîne, ligne parfaite que formaient toutes les recrues présentes, rassemblées au centre exact du Colisée. Ils étaient bien peu à la vérité, pas de quoi masquer la présence de la jeune fille en tout cas. Elle se sentait si petite au milieu de ses condisciples ! Combien étaient plus âgés ? Trop. Combien plus grands qu'elle ? Encore trop. Elle rentra la tête dans les épaules, signe chez elle d'un malaise qu'elle voulait camoufler par une apparence d'aise...

Sur un balcon émergé des tribunes, les toisant de toute sa hauteur, se tenait Yannir, le sorcier en charge de l'examen. Avec sa robe de mage sombre, il inspirait bien des choses, mais certes pas la confiance. Ismaëlle se centrait sur cet examinateur qui déjà lui était si antipathique pour ne pas se perdre dans l'observation de la foule monstrueuse qui emplissait les gradins. C'était à ses yeux une mer agitée et multicolore, terriblement bruyante, dans laquelle il ne fallait surtout pas s'abîmer, au risque de perdre tout ses moyens. Yannir imposa le silence d'un geste, et prononça un discours. Les paroles du mage claquaient dans l'air sec du Colisée. Ismaëlle dû se faire violence pour écouter aussi attentivement qu'elle le devait.  
Affronter des adversaires ? Des créatures ? Ismaëlle sentit un trouble nouveau la gagner. Elle avait secrètement espérée devoir passer un test écrit ou un quelconque exercice d'adresse. Elle craignait fort d'être désavantagé par sa carrure frêle dans un affrontement direct. À mesure que son cœur s'emballait, elle pouvait sentir son courage la fuir à une vitesse folle. S’exhortant au calme, elle se focalisa sur l'image qu'elle renvoyait, ou plutôt, qu'elle voulait renvoyer, tout en continuant d'écouter les consignes de Yannir. Là se trouverait peut être son salut, elle se devait donc à elle même de n'en pas en perdre une miette.
Passer par ordre d'âge, puis par ordre alphabétique ? Mais cela faisait d'Ismaëlle la dernière à entrer dans l'arène? Un soulagement tel l'envahi qu'elle laissa presque échapper un soupire. Elle pria pour que personne ne l'ai perçu. Voilà que l'on mettait le temps de son côté, elle n'aurait pu mieux espérer. Et qui sait, peut être, lassés du spectacle, les badauds auraient ils désertés les gradins lorsque son heure viendrait ?
Espoir bien vain elle le savait, mais cela ne l’empêcha guère d'y rêver.

- « ... Sur-ce, nous vous souhaitons à tous bonne chance, et ne vous ridiculisez pas ! »

Voilà ce qu'elle risquait a échouer. Le ridicule. Permanent. Indélébile. Ad vitam æternam.
Elle ne pouvait donc tout simplement pas échouer.

L'air du Colisée se remit à trembler, bourdonnant aux oreilles d'Ismaëlle, lorsqu'une nouvelle salve d'applaudissement explosa. À moins que ce ne fut son propre cœur qu'elle entendait ainsi résonner avec force...
On les conduisit dans une salle sous les gradins. Conformément aux dires de Yannir, la pièce était vide, ses murs nus. Il ne s'y trouvait guère que quelques bougies, qui participaient à rendre l'ambiance de l'endroit glauque et pesante. Enfin, l'atmosphère elle même était lourde, pareille à une chape de plomb. Les élèves et les recrues étaient tous terriblement concentrés, cela ne faisait aucun doute. Personne ne pouvait prendre pareil événement à la légère.
Ismaëlle ne se risqua même pas a adresser un mot à Andras ou Auriane. Tout deux semblaient dans un état presque second. Les imitant, la jeune fille trouva un endroit calme et à l'écart de ses condisciples, du moins autant que l’exiguïté de la pièce le lui permit, pour s'y asseoir. En tailleur, les mains posées sur ses genoux, les yeux clos, elle voulait paraître sereine mais était bien loin de l'être.
À chaque fois que la porte s'ouvrait, il entait dans la pièce une lumière crue, et un brouhaha infernal. À chaque fois, elle pu voir partir ses camarades. Axel fut le premier a entrer dans l'arène. Une joie mauvaise passa sur le visage d'Ismaëlle quand le démon franchit la porte. Elle en aurait presque prié pour son échec tant le garçon lui était désagréable. Ezerya fut la suivante. Pour elle, Ismaëlle espéra une victoire. Miya, la sœur d'Auriane disparue de la même manière, dévorée par cette porte vers l'arène. Zed également. Ce fut alors au tour d'Andras. Pour lui, Ismaëlle ne s'inquiéta presque pas. Presque. Bientôt, même Auriane fut appelée. La blanche en aurait croisé les doigts pour ses amis si elle avait été capable de bouger. Restée seule, elle se mit à attendre. Et jamais le temps ne lui avait parut aussi long qu'en cet instant. Elle mettait en jeu toute sa vie future. Elle voulait faire partie de l'élite, c'était son désir le plus cher au monde. Elle s'en savait capable. Elle voulait s'en savoir capable...

Les minutes s'égrainaient avec une lenteur infinie, et très étonnement, un calme résigné s'empara peu à peu d'Ismaëlle. Elle était la meilleure, personne n'avait pu lui en faire démordre. Ni Imaé, ni Axel, ni personne d'autre. Elle était ce que le monde avait de plus beau. Se répétant cette phrase comme s'il se fut s'agit d'un mantra protecteur, elle se leva. Lorsqu'on lui avait demandé qu'elle arme unique elle voulait emporter avec elle dans l'arène, elle n'avait pas hésité une seule seconde. Sa lame double était appuyée au mur derrière elle. Affûtée, brillante, parfaite.

Alors, de la même manière que précédemment, la porte s'ouvrit, brusquement. La même lumière et le même bruit assourdissant remplir la pièce naguère si calme. Mais cette fois, c'était au tour d'Ismaëlle.
Elle émergea au soleil, silhouette immaculée dans ses vêtements noirs, foulant à nouveau le sable de l'arène. Elle n'avait plus peur. Elle n'entendait plus le raffut de la plèbe surexcitée autour d'elle. Quand la grille de fer qu'elle venait de franchir retomba derrière elle, lui coupant toute retraite, elle ne sursauta même pas vraiment. Elle était dans un état de transe bien étrange. À force de se persuader elle même de sa réussite inéluctable, voilà qu'elle était parvenu à se convaincre.
Ne lui restait donc plus qu'à convaincre le monde entier.
- Après tout, le dicton populaire ne se plaît-il pas à dire « le meilleur pour la fin » ? -


Dernière édition par Ismaëlle le Dim 30 Juil 2017, 10:33, édité 2 fois
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Sveter
Ven 28 Juil 2017, 09:27
La fin des épreuves de l’Examen s’annonçait. Les spectateurs commençaient à fatiguer, Yannir l’avait remarqué au cours du combat d’Auriane. Cependant, ils ne devaient pas encore s’arrêter à si bon compte. En effet, il restait une Recrue à passer sous le joug de Yannir et ses Créatures. La jeune Ismaëlle était l’une des rares inconnues au bataillon des Recrues. En effet, les autres étaient plus ou moins connus de part leurs parents ou bien encore à cause de leur race si rare, comme les Berserks et les Démons. Ismaëlle, elle, n’était qu’une humaine, et n’avait pas de parents hauts placés. Autant dire que cet examen serait pour elle l’occasion de se faire un nom, de montrer ce dont elle était capable. Y réussirait-elle ?
Lorsque la dernière recrue entra dans l’arène, plus que de la stupéfaction, c’est une hilarité générale qui prit l’intégralité des spectateurs. Ils rirent tous de bon cœur non sans pointer du doigt d’un air moqueur la jeune fille.

« Non mais regardez moi ça, elle est minuscule ! »
« Elle doit avoir une force de mouches celle-là ! »
« Hey l’asticot ! » cria d’une voix forte et bourrue d’un des spectateurs du premier rang, tout en lui balançant une tomate en pleine face. « Retournes pleurer chez ta mère ! »
« Ouais dégages ! »
« Il suffit ! » cria un Yannir excédé. « L’abandon n’est pas permit, il est trop tard pour reculer. Que l’on amène la créature. »

Les insultes et les blagues douteuses continuèrent de fuser alors que les grilles se levaient pour permettre au Chapardeur d’entrer. Le dernier des Chapardeurs. Certainement que le public avait encore d’autres choses à balancer sur Ismaëlle, des fruits et des légumes pourries voir même simplement des déchets. Cela risquait de perturber le Chapardeur aussi malheureusement, le rendre plus agressif – lui, ainsi que les autres créatures d’ailleurs.
C’est pourquoi, lorsqu’il entra dans l’arène, le Chapardeur fut quelque peu perturbé en sentant toute l’animosité du public envers son adversaire. Pendant plusieurs minutes, il resta à distance raisonnable de la jeune enfant, se mouvant lentement. Ce n’est que lorsque l’un des spectateurs balança une peau de banane en direction de l’enfant que le Chapardeur décida d’enfin passer à l’action, passant directement au plat de résistance en lui tailladant la joue. A peine l’avait-il touché qu’il reprit ses distances. Visiblement, il allait prendre son temps, surtout car il ne semblait pas apprécié les actes des spectateurs. Cependant cela ne l’empêchait pas d’attaquer à quelques reprises, la surprenant par son hypervitesse. Le fait que le reste du temps il marche normalement fait que la jeune enfant risque d’avoir du mal à s’habituer à son hyper-vitesse – ou bien au contraire cela lui sera-t-il bénéfique ?
Dans tous les cas, la prochaine blessure fut plus sérieuse que la première, et ainsi de suite. Il prenait son temps, mais pas trop non plus.
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Dim 30 Juil 2017, 13:29
Une fois à l'extérieur, Ismaëlle du laisser le temps à ses iris trop clairs de s'habituer à la clarté ambiante. Des gradins montait un grondement sourd, omniprésent. Rien qu'un instant, la vue de la fillette se troubla, et elle se demanda quelle folie l'avait prise de se soumettre à cet examen. Et puis elle perçu les insultes... cela, elle pouvait le supporter. Les rires l'atteignirent davantage qu'elle ne voulait bien l'admettre pourtant. **Qu'ils se gaussent ces idiots, je n'en ai que faire...**.
Comme elle avait pu s'en douter, on railla sa taille, son allure chétive... ils n'avaient pourtant rien vu encore !

On l'invectiva à nouveau, mais elle fit la sourde oreille. Il lui fut pourtant difficile d'ignorer les « Retournes pleurer chez ta mère !», et autres « ...dégages ! »
Quand un fruit vint s'écraser sur son visage, Ismaëlle essuya grossièrement la chaire nauséabonde de sa figure d'un revers de manche désinvolte, et la laissa finir mollement sa course sur le sol. Ils paieraient tous très chers pareils affronts... Toujours était il que la foule était à ce point déchaînée que Yannir du intervenir :

- « Il suffit ! L’abandon n’est pas permit, il est trop tard pour reculer. Que l’on amène la créature. »


Si plus tôt l'homme avait obtenu le silence en admonestant ainsi la foule, rien ne sembla pouvoir cette fois calmer les ardeurs du public. Par dessus ce brouhaha pourtant, un autre bruit attira l'attention d'Ismaëlle. Le son d'une grille de métal grinçant sur des gonds rouillés... Elle balaya à nouveau son environnement du regard, cherchant à identifier tout ceux qui, comme elle, foulaient le sable de l'arène. Elle repéra ainsi des hommes, sans doutes des sbires de Yannir, destinés à la protection des badauds venus assister au spectacle. La jeune Espoir espéra fermement ne pas avoir besoin de leur assistance au cours du combat...

Quand finalement la créature émergea de sa cage, le sang d'Ismaëlle se figea dans ses veines. Elle reconnu un Chapardeur pour en avoir déjà croisé au détours des pages d'un recueil sur les monstres de la forêt interdite. **Voilà au moins une créature à ma hauteur...** songea-t-elle amèrement devant le petit gabarit de son adversaire. Fléchissant légèrement les genoux, elle s'assura d'être solide sur ses jambes : pas question de se laisser jeter à terre par cette bête. Il allait falloir la prendre de vitesse... et surtout se garder de ses griffes redoutables.

Inlassables, les habitants dans les tribunes s'obstinaient a lancer tout ce qui passait à leurs portées dans l'arène. Ismaëlle ne leur fit pas le plaisir d'afficher son agacement. Chacune des immondices qui parvenaient à l'atteindre ajoutait à la colère sourde qui grondait en elle, mais loin de lui faire perdre ses moyens, cette fureur remplaçait peu à peu la peur qui l'avait tenaillée jusqu'alors. Elle aurait volontiers promené son regard sur le public, et ainsi graver les visages des impudents dans sa mémoire pour s'en venger plus tard, mais cela lui aurait fait perdre des yeux son ennemi le plus immédiat : le Chapardeur. Ce dernier justement sembla un moment décontenancé par cette pluie de déchets tombée des gradins. Visiblement, la haut, lassé de voir un simple affrontement, le peuple entendait bien pimenter l'exercice...

Comme un fauve en cage, le Chapardeur, resté à distance d'Ismaëlle, faisait les cent pas. La fillette avait la très nette impression d'être jaugée par la bête. Elle savait la créature dotée non seulement d'intelligence, mais en outre d'un caractère sournois. Il allait falloir s'en méfier comme de la peste...
Ne voulant pas prendre le risque d'attaquer la première, le jeune Espoir maintenait la distance qui la séparait de la créature. Elle avait en effet lu qu'ils étaient rapides, mais n'avait bien sûr jamais fait l'expérience véritable de cette vélocité.

Bientôt, un nouveau projectile, adroitement lancé ou ayant eut une trajectoire « chanceuse », fit route vers Ismaëlle. Le regard de la fillette fut attiré une fraction de seconde par ce reste de nourriture filant droit vers elle. Fraction de seconde que le Chapardeur mit à profit pour se mettre en mouvement.  Du coin de l’œil, elle vit la bête fondre sur elle. Un battement de cœur plus tard, une estafilade brûlante barrait sa joue. Ismaëlle eut tout juste le temps de lever les bras pour se protéger, déjà la leste créature avait reprit ses distances. Des tics nerveux agitaient d'ailleurs la bête, traduisant vraisemblablement son agacement : les mouvements de la foule et les projectiles qu'elle faisait pleuvoir sur l'arène ne lui plaisait guère. Ismaëlle sera les dents : l'exercice était suffisamment ardu, pourquoi en rajouter ?
Un sourire torve s'afficha peu à peu sur son visage juvénile quand elle parvint à se convaincre qu'il ne s'agissait là que d'un défi supplémentaire lancé à sa personne. Il était bien normal de lui proposer un examen à la mesure de ses moyens après tout.
L’ego d'Ismaëlle était assurément sa plus solide armure contre le monde...


À plusieurs reprises, le Chapardeur usa de la même technique pour venir tourmenter Ismaëlle, qui s'en sorti avec de multiples éraflures. La créature alternait d'une seconde à l'autre un rythme de marche tranquille et sa course folle. Lors de ses accélérations, il devenait même quasiment impossible de la suivre des yeux.
Il fallut un certain temps à Ismaëlle pour passer en revue les options qui s'offraient à elle. La créature était en confiance, puisqu'elle avait réussit sans mal à infliger des dommages à la jeune Espoir, cependant, la gravité des entailles qu'elle produisaient allait crescendo...
Il fallait réagir, et vite. Certes Ismaëlle avait eut la présence d'esprit de se vêtir d'habits de cuir épais, mais les griffes acérées de la bête avaient déjà commencées a entamée cette protection.

La jeune Espoir avait emportée avec elle sa lame double. Voilà cinq années qu'elle s'entraînait à la manier quotidiennement avec un acharnement certain. L'arme était une véritable extension de son propre corps, palliant par sa taille le manque d'allonge d'Ismaëlle.
Occultant la présence du peuple, la recrue tacha de faire le vide dans son esprit. Elle faisait face à une créature à la fois rapide et pernicieuse, il fallait donc la prendre à son propre piège. Elle se rendait bien compte qu'une garde classique ne la protégeait pas efficacement des coups du Chapardeur. Elle prit donc la décision de faire des moulinés rapides avec sa double lame. Quand la créature fondit une nouvelle fois sur la jeune fille, elle fut repoussée par le mouvement circulaire de l'arme. Le contact de ses griffes sur la lame se solda par l'émission d'étincelles. L'impact avait portant fait reculer Ismaëlle, laissant deux sillons dans le sable à ses pieds.

Reprenant de la distance, la bête tourna autour de son adversaire un moment. Ismaëlle maintint les rotations de sa lame double. Elle savait bien qu'il ne s'agissait là que d'une protection très temporaire, mais il lui fallait davantage de temps pour mettre sur pied un plan plus élaboré. Elle ne pensait cependant pas si bien dire... Quand le Chapardeur chargea à nouveau, il ne se laissa pas reprendre au piège. Faisant un écart au dernier moment, il se projeta à la place vers le dos laissé à découvert de l'Espoir. Cette dernière fut saisit d'un hoquet de douleur en sentant les griffes de la bête laisser une coupure sur son omoplate, la faisant se retourner d'un bloc. Elle n'avait pourtant pas fait volte face assez rapidement, car déjà la créature s'était replacée hors de postée de sa lame.

Maintenant sa garde, Ismaëlle se força à prendre une ample respiration, réalisant au même moment que son souffle était jusqu'alors resté bloqué dans sa gorge. Elle pouvait presque entendre les rouages de son cerveaux grincer furieusement à mesure qu'elle analysait la situation à la lumière de ce qu'elle savait des Chapardeurs. Ce qui gênait vraiment Ismaëlle était de ne pas pouvoir suivre la créature des yeux. Après tout, comment combattre un ennemi invisible ? Il fallait donc qu'elle trouve comme parvenir à suivre les déplacements de la bête lorsque cette dernière usait de son hyper-vitesse. En baissant les yeux, elle pu voir à nouveau les sillons que ses pieds avaient laissés dans le sol meuble de l'arène lorsque la créature l'avait poussée, un peu plus tôt ; une idée alors germa dans son esprit. Plutôt que d'essayer de repérer la créature, peut être pouvait elle aviser les marques de ses pas dans le sable ?

Utilisant sa lame double d'une manière bien inédite, Ismaëlle traça autour d'elle six cercles concentriques dans le sable, de diamètres croissants. Le Chapardeur l'avait regardé faire avec une étincelle de curiosité au fond des yeux, sans doute ne voyait il guère l'intérêt de la manœuvre de sa jeune adversaire. Ses marques en place, et ayant s'étant installée au centre de ces dernière, l'Espoir n'avait plus qu'à attendre une nouvelle attaque de la créature. Tournant sur elle même à la manière d'une vigie attentive, elle observait le sol alentour avec grande attention, plus concentrée sur sa tâche qu'elle ne l'avait jamais été. Quand la créature passa de nouveau à l'offensive, elle visa le flan. Sur ces gardes, Ismaëlle eut juste le temps de repérer la maque que le Chapardeur laissa au sol en arrivant à proximité d'elle. Dans un geste rendu maladroit par la précipitation, elle abattit sa lame là où devait se trouver la créature. Elle avait sacrifié la précision du coup pour en favoriser la rapidité d'exécution. L'emplacement de la trace de pas lui avait donné une idée de la direction prise par la créature, et le cercle foulé une approximation de la distance à laquelle elle se trouvait.
Si Ismaëlle avait sentit son coup porter, elle en était quitte pour une nouvelle estafilade sur la cuisse, même si cette nouvelle plaie n'était pas d'une gravité alarmante. Restait a estimer l'impact de l'attaque subit par la créature... Il allait s'agir de savoir qui de l'Espoir ou de la bête serait la plus patiente...
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Sveter
Dim 30 Juil 2017, 16:15
Ismaëlle, ne se démontant pas vis-à-vis du public ou bien encore de la créature, établit bien rapidement une stratégie pour tenter de prévoir les actions du Chapardeur. Lui-même ne tenta pas de l’arrêter alors qu’elle faisait ses petits cercles pour se placer à l’intérieur. En effet, de nature curieuse, le Chapardeur était bien plus curieux de savoir ce qu’elle faisait qu’autre chose. Voir même était-il fasciné par les cercles concentriques, et tenta même d’en reproduire quelques uns avec ses griffes à quelque pas d’Ismaëlle, lui laissant l’opportunité de bien se préparer.
Ce n’est qu’en voyant que ses cercles ressemblaient plus à des œufs transgéniques en forme de n’importe quoi que le Chapardeur, de rage, finisse par abandonner et par se tourner vers Ismaëlle pour l’attaquer. Elle fonça avec sa rapidité habituelle, mais la Recrue réussit à porter un coup en même temps qu’elle en recevait un. S’éloignant rapidement, le Chapardeur remarqua avec frustration que l’enfant avait réussi à le frapper sur le bras gauche, lui arrachant un pan de peau sans pour autant lui avoir coupé le bras – pas assez de forces. Le sang gicla, mais il n’en avait cure. Profondément énervé, le Chapardeur finit lui-même des cercles tout autour d’Ismaëlle, soulevant un épais nuage de terre qui, en retombant, effaçait à moitié les traces que la recrue avait faites dans le sol, mettant à mal sa stratégie.
Et à peine le Chapardeur avait-il finit sa basse besogne qu’il revint à la charge sous les acclamations de la foule qui, malgré un bref instant où elle fut plus calme, réfléchissant à la stratégie de la petite, avait finit par revenir à la charge avec les insultes, les moqueries et les rires.
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Lun 07 Aoû 2017, 06:01
Une fois la créature à distance, Ismaëlle pu aviser la patte de cette dernière : parée de sang, elle criait la réussite du plan de la jeune fille. Cette dernière sourit à cette constatation : elle avait réussit à blesser son adversaire de façon bien visible. Son rictus cependant s'effaça bien vite quand elle réalisa que, même si la plaie saignait, les dégâts causés étaient tout de même moindre. Elle n'avait guère fait que scalper la bête, qui avait encore la totale mobilité de son bras, ce qui n'arrangeait pas vraiment l'Espoir. Elle se consola en espérant que la perte de sang finirait, à terme, par poser problème au Chapardeur. De toute manière, sa technique pour le repérer s'étant avérée payante, elle n'avait donc qu'à continuer sur cette voie.

Ce que la jeune fille n'avait guère pu prévoir en revanche, c'était que blessée et à présent parfaitement en colère, la créature se mit à tourner autour d'Ismaëlle, mettant sa vitesse folle à profit. Se faisant, elle souleva un épais nuage de poussière, arrachant au passage une quinte de toux à la recrue qui se trouvait au cœur du maelstrom...
Quand elle pu a nouveau respirer correctement, ce fut pour découvrir les ravages causées par le Chapardeur : il avait réussit a effacer une bonne partie des marques permettant à la recrue de le repérer, mettant la technique de la jeune fille à mal. Serrant les dents, Ismaëlle afficha un instant une expression tout à fait inquiétante sur un visage aux traits aussi juvéniles que le sien. Elle ne se laissa pourtant pas démonter et maintint garde haute, se préparant à une nouvelle attaque de la créature. Elle avait pourtant d'autant plus de mal à suivre cette dernière des yeux. Du sable c'était glissé sous ses paupières un peu plus tôt, et la laissait avec une sensation désagréable, troublant même sa vision. Et bien, cela eut au moins le mérite de faire naître une nouvelle idée dans l'esprit de l'Espoir.

Quand le Chapardeur fonça à nouveau vers elle, elle je jeta sur le côté au dernier moment pour l'esquiver. Elle n'en récolta pas moins une nouvelle griffure. Cette bête n'en aurait elle donc jamais assez ? Voyant la jeune fille au sol, la créature se mit à décrire de nouveaux cercles au tour de la recrue, s'approchant à chaque fois un peu plus près... **Vaniteuse bestiole...**
Toujours au sol, Ismaëlle en profita pour saisir une pleine poignée de sable et, dans un même mouvement, elle se releva d'un bond. Lançant le sable en direction de Chapardeur, Ismaëlle espéra qu'a défaut de l'aveugler totalement, le sable nuirait à sa vision. Ayant fait cela, elle harcela la créature avec sa lame double, profitant de sa proximité pour lui causer un maximum de dégâts, aussi minimes fussent ils. Le Chapardeur, avec ses mains griffues, était bien en peine de se défaire du sable qui lui avait été lancé au visage. Il percuta cependant au bout d'un moment qu'il devenait dangereux pour lui de rester à portée de la lame de son ennemie, aussi reprit il ses distances. Ismaëlle avait blesser modérément la créature. Cette dernière n'en fut que plus virulente.
Son attaque suivante aurait sans doute blessé plus sérieusement Ismaëlle que les fois précédentes si la créature n'avait pas viser légèrement trop à gauche. Bien. Il perdait du sang et était partiellement aveuglé. La situation prenait une tournure qui plut bien davantage à la jeune Espoir. Ce n'était après tout que le premier des trois ennemis qu'il lui faudrait combattre, elle ne pouvait donc se permettre de perdre trop de temps et de force lors de cet affrontement. Elle n'avait certes ni l'endurance des berserks, ni celle des démons, mais une flamme bien à elle l'habitait, qui lui donnait la force de poursuivre envers et contre tout...

La créature, toujours à distance, ne courrait plus inutilement. Elle semblait avoir comprit qu'il lui faudrait économiser ses forces...
Ismaëlle s'habituait-elle à la vélocité hors norme de la créature ou cette dernière était elle en train de fatiguer ? La recrue avait le curieux sentiment que la bête se déplaçait moins vite, ou à tout le moins qu'il lui était plus aisé de la repérer lorsqu'elle était en pleine course...
Aussi, quand le Chapardeur chargea une nouvelle fois,  Ismaëlle en rajouta une couche : dès l'instant où il entra en hyper-vitesse, la jeune fille éleva un mur de poussière devant elle à grand coup de pied dans le sable. La rapidité de la bête lui portait préjudice quand à ses déplacements en cela qu'une fois lancé, il avait du mal à changer de direction. Traversant comme une balle le sable soulevé par Ismaëlle, la créature manqua sa cible. Trouvant la technique fort utile, le recrue se permit une nouvelle expérience : elle utilisa son sort de lévitation sur le sol, faisant se soulever un nouveau banc de sable. Voyant cela, le Chapardeur parut partagé entre sa fascination pour les mouvements hypnotiques des grains d'or et sa colère à voir ses coups portés dans le vide. Mais, blessé dans son corps et dans son orgueil, la créature décrit un large cercle autour d'Ismaëlle, bien décidée à ne plus se placer aussi facilement à portée de sa lame meurtrissante. D'ailleurs, bien trop confiante en sa technique, la fillette en vint à oublier comment la bête l'avait blessé au début de leur affrontement. Concentré sur son sort, persuadée de voir cette nouvelle parade réussir, elle du faire un effort impressionnant pour ne pas laisser la surprise se lire trop clairement sur son visage quand elle sentit à nouveau la morsure des griffes de la créature sur son dos. Elle laissa tomber son sable, se retourna pour pourfendre la bête, mais cette dernière était solidement accrochée à son dos. Un instant de panique gagna Ismaëlle. Occupée à manchonner l'épaule de la recrue, le Chapardeur parvint une folle seconde a terrifier la jeune fille. Cela n'eut beau durer qu'un bref instant, la sensation resta gravée dans le cœur de l'Espoir. Elle ne voulait pas être à la merci de cette bête...

À présent parfaitement hors d'elle, peut être plus encore que son ennemi, Ismaëlle décida d'abandonner toute forme de finesse. Son adversaire était aussi chétif qu'elle, et après tout, on avait osé douté de sa force lorsqu'elle était entrée dans l'arène. Il était temps de prouver qu'elle aussi pouvait faire montre de puissance brute, à son échelle.
La créature avait presque entièrement dénudée l'épaule blanche de la recrue, et ses griffes y avaient tracés des sillons vermeilles. Cessant de tourner en rond, Ismaëlle se laissa tomber au sol, du côté gauche, de sorte à maintenir sa créature sous elle. La fillette ne pesait pas bien lourd, mais toujours davantage que le frêle Chapardeur. Le choc de la rencontre avec le sol fit grimacer la recrue, mais coupa le souffle de son adversaire. Elle s'appuya de tout son poids sur lui, pendant qu'il s'agitait comme un insecte prit au piège...

La vision qu'Ismaëlle se fit de la mise à mort du Chapardeur différa légèrement de la réalité. Pour elle, elle n'avait ensuite plus eut qu'à enfoncer sa lame dans la bête qui s'agitait sous elle. Un coup lent, net et sans bavure.
D'un point de vue extérieur cependant, il faut bien avouer que la recrue du s'y reprendre à plusieurs fois, et qu'il lui fallut encore attendre un moment que les spasmes de la créature moribonde cessent sous elle pour se pouvoir relever, légèrement tremblante.
Debout devant le corps encore chaud, l'Espoir était partagée entre un sentiment exultant de fierté, et une sensation plus étrange. Elle venait de tuer pour la première fois de sa vie... son dos surtout était poisseux d'un sang qui n'était pas le sien. Était ce des hauts les cœurs qui lui tordaient l'estomac ? Non, sans doute pas, il s'agissait seulement là d'une retombée d'adrénaline.
Comme si ses oreilles se débouchaient soudain, elle réalisa qu'elle se trouvait toujours dans le Colisée, et que les gradins en furie n'avait rien manqué du spectacle. Elle devait faire bonne figure, aussi se tint elle bien droite, le nez en l'air, parvenant peu à peu à maîtriser sa respiration saccadée.
Et puis, qui pouvait bien la voir pâlir, elle qui était déjà si blanche ?


Dernière édition par Ismaëlle le Lun 07 Aoû 2017, 18:25, édité 1 fois
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Lun 07 Aoû 2017, 17:50
Il y eut moult rebondissements durant ce combat, pour le plus grand plaisir de Yannir qui observait avec attention les expressions de la fillette, étudiant chacune de ses stratégies et jaugeant sa force. Il était clair que si c’était un combat de force à force, au vu de la fine corpulence du Chapardeur et malgré l’apparence juvénile d’Ismaëlle, cette dernière avait indéniablement l’avantage, mais c’était sans compter sur l’hyper-vitesse qui mit à mal la jeune enfant, autant physiquement que mentalement. Ainsi l’enfant enchaina plusieurs stratégies, allant des cercles dans le sable à la projection de sable dans les yeux du Chapardeur en passant par la force physique. C’est cette dernière stratégie qui eut raison de la créature, non sans avoir bien blessé la Recrue. Qui aurait cru qu’un si fragile être comme Ismaëlle pouvait faire du mal au Chapardeur ? Ce n’était certainement pas le public, qui malgré la surprise, ne put qu’être ravi de la façon dont la créature fut tuer. Il y eut même quelques moqueries sur le fait que la jeune fille ne put tuer sa créature du premier coup, devant s’y reprendre à plusieurs reprises avec ses coups de couteau.

Le rituel habituel des sorciers emportant la créature se fit dans un certain calme. Le public commençait sincèrement à fatiguer, Yannir espérait que les combats suivant seront rapides. Soit pour la réussite de l’enfant, soit pour son échec cuisant, l’un des deux, mais en tout cas, il voulait que ce soit rapide. Au vu de la corpulence de l’enfant, le prochain adversaire devrait n’en faire qu’une bouchée.
Et quand on parle du loup, à peine les sorciers avaient-ils emporté la créature que les grilles se soulevèrent pour laisser place au Barbouzar. Marchant d’abord lentement jusque dans l’arène, il prit le temps de bien humer l’air pour ressentir l’odeur de sueur et de sang caractéristique des humains avant de tourner la tête en direction d’Ismaëlle. Se mettant en position d’attaque, il lâcha un terrible hurlement avant de foncer droit sur la Recrue.
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Mar 08 Aoû 2017, 04:32
Concentrée sur sa respiration, Ismaëlle vit les mages emporter le corps inerte du Chapardeur comme dans un rêve. L'adrénaline qui l'avait jusque là maintenue en action était en train de déserter dangereusement son corps. Immobile au milieu de l'arène, elle était comme absente. Sa pose était fière et raide, mais devant ses yeux était tombé un voile opaque. Elle avait eut le temps de reprendre son souffle certes, mais pas de se remettre de ses émotions. Elle ne pouvait cependant que se douter que le plus dur était encore à venir...

L'Espoir n'émergea de cette transe qu'en entendant à nouveau les grilles de la fosse aux monstres se soulever. Elle prit alors pleinement conscience de tout le travail qu'il lui restait encore à accomplir. S'ébrouant, elle se campa à nouveau solidement sur ses jambes.
Il lui vint alors l'idée de faire le point sur son état physique avant d'affronter ce nouvel adversaire. De son épaule gauche, le sang suintait plus qu'il ne coulait véritablement : la peau avait été entamée sur une surface importante, sans que pourtant la plaie ne soit trop profonde. Les marques de son dos furent plus difficiles à évaluer pour la recrue. Roulant des épaules, elle jugea qu'il n'y avait pas là de quoi entraver trop gravement ses mouvements, et pour l'heure, cela suffisait. Enfin, la griffure sur sa cuisse, reçue au début de l'affrontement avec le Chapardeur, était quantité négligeable et ne gênait pas ses appuis. La jeune fille éluda tout bonnement la marque sur son visage, il n'était pas temps de se perdre dans des considération esthétique.
Elle songea cependant qu'elle aurait donné beaucoup pour avoir à disposition un onguent prompt à arranger son état. Enfin, ses yeux la brûlaient toujours, mais elle s'était faite à la désagréable sensation de sable sous ses paupières. Dernière épine à son pied, elle avait grand soif, réalisa-t-elle. Cela deviendrait très vite le moindre de ses soucis...

La créature qui fit irruption dans l'arène éloigna d'Ismaëlle toutes considérations autres que celles concernant sa survie immédiate. La bête massive qui lui faisait face n'avait vraiment rien à voir avec un Chapardeur... celui là, la recrue ne pourrait certes pas le plaquer au sol... Émergée presque avec calme des profondeurs du Colisée, la bête avec l'air inquiétant des prédateurs tranquilles, qui ne se veulent pas épuiser puisqu'ils savent que de toute manière ils parviendrons à leur fin...
De celui là, Ismaëlle escomptait bien rester à distance.
Découvrant la bête occupée à humer son environnement, et ayant aperçu le dard dans sa gueule, il fut aisé à la jeune fille de reconnaître un Barbouzar. Elle avait toujours adoré lire des bestiaires, tout comme elle dévorait littéralement les herbiers lorsqu'elle en avait à disposition à la bibliothèque. Mais là n'était pas le sujet. Elle savait donc, grâce en soit rendue à ses lectures nombreuses, que les Barbouzars étaient aveugles. Cela rendait presque la bête moins inquiétante ! Presque. Ismaëlle fronça les sourcils : pas la peine de tenter à nouveau le jet de sable en plein visage pour aveugler celui là... elle profita du répit que lui offrait la bête pour se concentrer. Bien maigre répit à la vérité, puisqu'il ne lui fallut pas plus de quelques minutes avant qu'il ne charge droit en direction de la recrue. Plus que sa course lourde, son hurlement fit courir un frisson désagréable le long de l'échine de l'Espoir...

Si elle resta tétanisée sur place le temps d'un battement de cœur, cela fut discret. Ramenée à l'urgence de la situation par le Barbouzar lui fonçant droit dessus, Ismaëlle se mit à courir comme rarement elle avait courut. Elle travaillait souvent son endurance, mais dans l'état où elle était, l'exercice était bien moins aisé. Et de toute manière, la fuite ne mènerait à rien. Elle avait beau se répéter que le Barbouzar était lent à la course, la bête gagnait du terrain sur elle. Naturellement, aiguillée par le savant mélange de sueur et de sang qui couvrait la jeune fille, il ne pouvait pas la rater. Pourquoi diable avait elle exécuté aussi salement le Chapardeur ? Voilà une leçon qu'elle retiendrait : lorsque l'on peut éviter de se salir les mains, on ne se salit pas les mains. En d'autres circonstances elle en aurait rit.

La bête s'était dangereusement rapprochée, et Ismaëlle n'avait toujours pas d'idée quand à la manière de le vaincre. Décidant de gagner du temps, elle ôta sa veste de ses doigts fébriles. Le vêtement, sérieusement amoché et imbibé de sang – celui de la recrue comme celui du Chapardeur – fut lancé en l'air. Quand il passa à porté, le Barbouzar saisit le morceau de tissu, et le déchiqueta en quelques secondes. Réalisant que ce n'était là qu'un leurre, il reprit sa course folle vers la recrue, récupérant bien vite la maigre avance qu'elle avait gagné grâce à son stratagème.

Le souffle court, la jeune fille maudit le monde entier pour se qu'elle s’apprêtait à faire, avant de se retourner d'un bloc. La bête la talonnait si bien qu'elle eut simplement le temps de tendre sa double lame devant elle, décrivant un large cercle. La lame vint trancher une touffe de l'épais pelage du Barbouzar, mais Ismaëlle ne put voir aucune trace de sang sourdre de là où elle avait frappé. Le cœur plein de rage, elle tenta une nouvelle fois de le blesser de manière similaire.
Le Barbouzar était si proche que la recrue percevait son haleine lourde... non elle ne devait vraiment pas rester à proximité du dard saillant de la gueule de la bête. Mettant à profit l'allonge offerte par sa lame double, elle agita encore l'arme en direction de la créature. Un simple coup porta, qui traça une ligne rouge sur le museau de la bête, lui arrachant un hurlement tout à fait glaçant.
À force de reculer, le dos d'Ismaëlle finit par heurter l'un des murs de l'arène...
Voilà qu'elle se trouvait en bien mauvaise posture...
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Mer 09 Aoû 2017, 08:14

La jeune Ismaëlle avait fait forte impression niveau stratégie concernant le charpadeur malgré sa corpulence fine, bien que sur la fin cela ressemblait plus à du grand n'importe quoi qu'autres choses. Cependant, semble-t-il qu'elle perdit toute notion d'intelligence lorsque le Barbouzar fit son entrée. Etait-ce du à la peur ? Yannir eut un petit sourire mesquin alors qu'il écrivit quelques notes, quittant l'arène des yeux pendant que la jeune enfant se faisait courser idiotement par la créature. Si elle voulait mourir, elle avait choisi la bonne méthode. Yannir lui donnerait un G (génie) pour cela. Si elle mourrait bien évidemment. Ce fut les exclamations du public qui ramena son attention sur l'arène.
En effet, il y avait eu un changement dans la stratégie de la Recrue, bien que ce ne soit toujours autant suicidaire. Elle s'était arrêtée, agitant son épée. La bête, entendant le bruit suspect et sentant l'odeur du sang sur l'objet bouger, ralentit sa course jusqu'à s'arrêter. Ismaëlle tenta un coup, qui ne chatouilla même pas la créature. C'était à peine si elle avait senti le coup porté, ne broncha pas d'un pouce, mais resta assez intrigué pour ne pas foncer tête baissée sur la recrue. Certes, il était affamé, certes ce n'était pas une créature très intelligente, cependant son instinct animal et ses autres sens exacerbés du fait de son handicap visuel ; le tout lui permettait de survivre et d'éviter les coups trop mortel. Contre un autre animal, il était certain qu'il était gagnant. Cependant avec une créature dotée d'intelligence - bien que Yannir ait un doute à ce propos - le Barbouzar serait quand même désavantagé sur la durée.
Se rapprochant encore un peu, la Recrue réussit à lui porter un coup au museau, surprenant la créature, et l'énervant d'autant plus. Secouant la tête, il hurla à nouveau sur l'enfant, et d'un geste vif, donna un coup de patte dans sa direction. Heureusement qu'elle s'était reculée, au vu de la taille de la patte, elle aurait volé sur plusieurs mètres. Au lieu de cela, se fut son arme qui encaissa le coup, s'arrachant brutalement des mains de l'enfant - peut-être que cela ne lui fut pas agréable d'ailleurs - la lame vola jusqu'à se ficher dans l'interstice entre deux blocs de pierre de l'arène.

Sans plus attendre, l'animal fonça à nouveau sur l'enfant.
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Jeu 17 Aoû 2017, 13:26
Lui faisant face, la bête n'avait vraiment pas appréciée le coup qu'elle venait de recevoir, aussi minime fut-il. De rage, elle balança son énorme patte dans la direction de la fillette. Même contre le mur, Ismaëlle parvint à n'être pas touchée directement par le coup de la créature, parant et esquivant tant bien que mal. Sa double lame lui tint d'ailleurs office de bouclier. Piètre protection à la vérité, car sous l'assaut de la bête, l'arme fut envoyée dans les airs en un clin d’œil. Ismaëlle se maudit au moins cent fois : n'avoir pas été capable de garder la main ferme sur la poignée de bois lui était une insulte. Cette contrariété lui fit presque oublier la brutalité du choc qui venait de la désarmer. Elle se réconforta bien vite en calculant qu'il valait toujours mieux que la patte du Barbouzar se soit abattue sur l'arme plutôt que sur elle même.

Le temps sembla alors se suspendre pour la jeune Espoir. Elle était dos au mur. Littéralement. Désarmée, face à une bête affamée et dangereuse. Il été presque amusant de se dire qu'elle aurait difficilement pu se mettre davantage dans le pétrin. Pour l'heure cependant, elle n'avait pas la tête à rire de ce genre de constatation.
Son sang était figé dans ses veines, son cœur comme arrêté. Elle devait trouver quelque chose, n'importe quoi. Elle se força à prendre une ample respiration et réalisa alors qu'elle l'avait jusque là retenue. Tout cela se déroula en un instant.

Quand elle revint pleinement à l'instant présent, elle dû esquiver un nouvel assaut du Barbouzar. Cette fois, il attaqua avec son inquiétante gueule. La recrue échappa de peu au dard de sa bouche, tout en essayant de repérer sa lame double. Il lui fallait remettre sa main sur son arme pour pouvoir espérer s'en sortir. Son unique moyen de défense s'était fiché un peu plus loin, droit dans le sol, la lame s'étant glissée entre deux blocs de pierre tout près du mur d'enceinte.
Elle ne pu rester trop longtemps occupée à chercher son arme des yeux car elle du à nouveau essuyer une énième attaque. Heureusement, la bête était bien plus lente que le Chapardeur, et la stature frêle d'Ismaëlle lui permettait au moins de bénéficier de réflexes vifs.

Cependant, le nouveau coup de gueule du Bazbouzar la frôla plus prêt encore que les assauts précédents. La jeune recrue eut la peur de sa vie en voyant de bien trop prêt le dard suintant qui ornait la bouche du monstre. La protubérance ne fit guère que lui effleurer l'avant bras, pourtant, un peu du venin dont elle était enduite resta sur la peau d'Ismaëlle. Peau entamée en plusieurs endroits par les menus coups de griffes du Chapardeur... Le seul avantage de la recrue dans cette situation était sa connaissance de son adversaire. Avec son venin, elle savait à quoi s'attendre. Elle n'en eut pas moins un instant de panique quand un engourdissement insidieux prit possession de son bras. Au moins cela lui donna-t-il la force de mettre en place un nouveau plan.

Son bras atteint n'était pas entièrement hors contrôle, mais elle le laissa néanmoins pendre contre son flanc. À plusieurs reprise elle tenta de solliciter ses doigts, mais sa capacité de préhension était sérieusement entamée par le poisson. Raison supplémentaire – s'il lui en fallait encore – pour mettre prestement les voiles. Elle échafauda donc un nouveau stratagème pour fausser compagnie a son encombrant et venimeux adversaire. Elle devait bien sûr faire cela tout en esquivant la gueule du monstre. Mais sans doute la créature était elle trompée par son flair : il se trouvait tant de sang sur Ismaëlle que le Barbouzar imaginait aisément combattre quelque chose de massif, correspondant à l'entêtante odeur ferreuse qu'il percevait en abondance. La recrue pourtant ne dépassait pas le mètre trente, aussi parvenait elle a éviter les attaques brouillonnes du massif Barbouzar.
Se jeter à gauche, rouler au sol à droite, tout cela elle savait le faire, pour s'être souvent pliée à l'exercice seule. Cela ressemblait même assez à un entraînement abhorré, où elle avait du fuir des lames plutôt qu'un dard empoissonné...

Justement, comme le sang n'était pas une denrée dont elle manquait, elle s'appuya lourdement au mur de l'arène derrière elle, y laissant une marque rouge vif. Elle s'agenouilla ensuite, et essaya de s'éloigner au maximum du Barbouzar. Aussi silencieusement qu'elle le pu, elle se mit à quatre pattes pour prendre la direction de sa lame double. La créature pour sa part continuait à donner des coups de pattes dans l'air, et s'avança toujours davantage vers l'endroit où elle pensait que devait se trouver sa proie. Quand son nez heurta le mur, elle sentit le sang qui s'y trouvait et se mit à le laper, toute affamée qu'elle était. Durant ce maigre laps de temps, Ismaëlle pu s'éloigner de la bête. Elle n'alla pas bien loin, mais au moins elle n'était plus coincée entre le mur et le monstre. Quand elle se remit à courir – en direction bien sûr de sa lame double – le Barbouzar releva la tête de son bien trop maigre amuse bouche. Il huma à nouveau l'air autour de lui et se remit bien trop rapidement à la poursuite de la recrue.

Ismaëlle parvint juste à temps à saisir son arme avant de virer brusquement vers le centre de l'arène. Moins agile qu'elle, le Barbouzar qui la poursuivait à un train d'enfer glissa dans le sable en voulant lui aussi changer de direction. Ce dérapage fut salutaire à la recrue, puisqu'elle pu ainsi prendre un peu d'avance sur son poursuivant. Quelle n'avait pas été sa joie au moment où sa main valide s'était refermée sur la poignée de son arme. Galvanisée à présent,  c'est aussi rapidement que ses jambes pouvaient la porter qu'elle se dirigea vers l'endroit de l'arène où elle avait combattu le Chapardeur. Si les sorciers avaient retiré la carcasse de la créature, il n'en restait pas moins une bonne quantité de sang frais sur le sol, partiellement absorbé par le sable. Combattre ici permettrait sans doute de brouiller l'odorat du Barbouzar en le surchargeant d'informations.

Arrivée là où elle le souhaitait, Ismaëlle se tint prête. Elle voulait tenter une approche plus distante avec le monstre. Elle n'eut pas à l'attendre bien longtemps. Alors qu'il chargeait droit sur elle, elle se jeta de côté au dernier moment. En roulant sur le sol, elle grimaça : la jeune fille n'était pas au mieux de sa forme. Comme prévu, le monstre fonça tête baissée, ne réalisant qu'il avait manquer sa cible qu'au bout d'un certain temps. Le museau en l'air, il cherchait à retrouver l'emplacement exact d'Ismaëlle. Il chercha de longues secondes, juste le temps pour la recrue d'ajuster son angle de tir : au moment où la bête tournait la tête dans sa direction, l'Espoir lui envoya un rayon incendiaire. L'attaque ricocha sur le Barbouzar. Ce dernier s’ébroua lourdement, faisant tomber de son pelage les flammèches inoffensives qui y étaient resté accrochées. L'attaque ne lui avait fait ni chaud ni froid. Frustrée, Ismaëlle esquiva encore une nouvelle charge, profitant allègrement du manque de précision des attaques de son adversaire.
Alors que la bête patinait dans le sable, s'agitant inutilement pour changer de trajectoire, la recrue pu apercevoir quelque chose de très utile : une minuscule langue de feu courrait toujours, faible lueur rougeoyante en train de s'éteindre, sur le ventre de l'animal. Enfin, plus exactement sur une bosse glabre d'allure malsaine saillant au niveau du ventre du monstre.

Ayant perçu cela, Ismaëlle visualisa enfin sa porte de sortie. Elle fit jouer les doigts de son bras blessé. Voilà environ sept minutes qu'elle était entrée en contact avec le dard du Barbouzar. L'effet de son venin commençait à s'estomper, mais l'engourdissement demeurait. Et Ismaëlle avait furieusement besoin de ses pleines capacités pour tenter le coup d'éclat qu'elle avait en tête... il lui fallait donc tenir encore le temps de recouvrer toutes les facultés de son bras...
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Ven 18 Aoû 2017, 14:45
Ismaëlle réussit à reprendre son arme, ce qui étonna quelque peu Yannir. Un moment d’étonnement passa sur son visage mais il se reprit bien vide avec son visage impassible. Aussi, la jeune enfant semblait être plutôt agile, à croire que son mentor chevalier avait fait du bon travail. Néanmoins, du fait de son jeune âge, elle devrait très rapidement venir à bout de son endurance et de sa force – aussi faible soit cette dernière. Le public continuait de se moquer, songeant avec mesquinerie qu’ils avaient droit à un spectacle entre une proie et un chasseur, et que celui-ci s’amusait avec sa proie avant de la bouffer toute crue.
Le barbouzar lâcha un énième hurlement, moins fort que le premier néanmoins. Un léger pincement l’étreignait au niveau de son ventre et il n’appréciait pas bien bien cela. C’est pourquoi, pour la suite, il redoubla de férocité tandis qu’il fonçait sur la Recrue.
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Lun 21 Aoû 2017, 07:39
ATTENTION, vous avez jusqu’à dimanche 27 août 00h heure Québecoise (lundi 6h du matin heure Française) pour terminer vos examens ! Courage, vous arrivez au bout ;)

Pour les Recrues de moins de 7 ans début G18, si vous ne finissez pas à temps, cela n’impactera pas l’attribution. Cependant, vous êtes tout de même dans l’obligation de terminer l’examen pour éviter d’être humilier par l’Empire ! Si après deux semaines après la fin officielle des examens, vous n’avez toujours pas terminé vos examens, vous serez considéré NPD.
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Mer 23 Aoû 2017, 09:31
Les roulades qu'elle enchaînait pour éviter le Barbouzar avait beau être un exercice auquel elle s'était souvent entraînée, Ismaëlle n'en voyait pas moins son souffle devenir plus court à chacun instants. Cependant, ses esquives périlleuses devaient lui permettre de gagner juste assez de temps pour se remettre du venin de la bête. Mieux valait affronter la créature essoufflée qu'avec un unique bras valide pensait elle. Enfin, le sable de l'arène gorgée de sang surchargeait d'informations l'odorat sur-développé du monstre. À cela s'ajoutait sa colère redoublée après qu'il ait essuyé le rayon incendiaire d'Ismaëlle, ce qui rendait ses attaques plus précipitées mais aussi plus brouillonnes.

Le moment qu'elle passa a éviter la créature, bien qu'il ne s'agissait que de quelques minutes, sembla durer bien plus longtemps à la recrue. Le sol meuble du Colisée devint de plus en plus un frein lorsqu'elle devait se redresser après une roulade, tout comme rester concentrée sur son ennemi épuisait ses nerfs. Tendue comme la corde d'un arc, elle trouvait cependant la force de se mouvoir encore dans sa certitude de mourir si elle venait à s’arrêter de bouger, et après tout, quelle meilleure motivation que celle la ?

Ismaëlle approchait dangereusement de la limite de ses forces, quand bien même ses entraînements quotidiens avaient accrus de façon honorable son endurance. Elle devait cependant rapidement mettre son plan à exécution avant de réellement finir en charpie, ce qui, au fond, l'inquiétait presque moins que le déshonneur de faillir à l'Examen. Presque.
L'idée qu'elle avait en tête nécessitait de perturber davantage les sens de son ennemi. Une solution germa dans son esprit pour brouiller encore plus l'odorat sensible de la créature. Non loin de là où elle affrontait le Barbouzar, gisait sa veste ensanglantée et en piteux état, celle qu'elle avait tenté d'utiliser comme leurre un peu plus tôt dans le combat. Voilà qui ferait un combustible idéal... Toujours en esquivant les assauts de la bête comme elle l'avait fait jusque là, elle se rapprocha peu à peu du vêtement abandonné, qui fort heureusement n'était qu'à une faible distance. D'un coup de double lame, elle envoya en l'air le tissu avant de s'en saisir. Pas question pour elle de lâcher ne serait ce qu'un instant le Barbouzar des yeux. Ayant cela en main, elle regagna le lieu de mise à mort du Chapardeur. L’amas de sang qui s'y trouvait jouait en la faveur d'Ismaëlle après tout, et elle ne comptait pas renoncer à cet avantage non négligeable.

Lorsqu'elle n'était pas occupée à s'escrimer à rouler au sol ou à faire des pas de côté pour éviter le monstre, la jeune Espoir testait le retour de la mobilité de son bras. Bientôt, elle put ouvrir et fermer le poing à nouveau, quand bien même sa main était toujours parcourue de fourmillements désagréables, sans doute accentués encore par sa récente utilisation d'un rayon incendiaire. Pour s'assurer du retour de sa mobilité, Ismaëlle se mit faire de petits moulinés avec sa double lame alors que son ennemi exprimait sa frustration en labourant le sol de ses griffes, sa proie plus fuyante qu'une anguille mettant à mal sa patience. À dire le vrai, il paraissait presque lent en comparaison du Chapardeur. Une fois encore, presque. Car certes il était moins leste, mais de gabarit bien supérieur, ses attaques étaient plus amples, et demandaient donc des détours épuisants pour être évitées.

Ismaëlle n'en trouvait pas moins plus « simple » d'esquiver les attaques certes puissantes, mais pataudes, du Barbouzar en comparaison de celles du Chapardeur. Se répétant cela pour ne pas céder à la panique, la recrue laissa tomber à terre sa veste hors d'usage avant de s'en éloigner en sautillant. Elle esquiva une autre charge de la créature et profita du fait que cette dernière lui tourne le dos pour user une nouvelle fois d'un rayon incendiaire, minuscule cette fois. Cependant, elle ne visait pas la bête, mais bien son vêtement, qui s'embrasa efficacement, en dégageant une fumée âcre et nauséabonde. Si une crispation parcouru le visage d'Ismaëlle lorsqu'une vile sensation de brûlure, consécutive à l'utilisation de ce nouveau rayon incendiaire, enfla dans sa main, elle n'en afficha pas moins un rictus satisfait. Il n'y avait pas de vent entre les hauts gradins du Colisée, si bien que la fumée de son petit brasier improvisé traînait paresseusement au sol. Quand les émanations parvinrent jusqu'aux naseaux sensibles du Barbouzar, il agita frénétiquement sa lourde tête. L'odeur du feu couvrait toutes les autres odeurs avait un jour lu Ismaëlle... de plus, cela devait attiser chez lui une peur animale et instinctive. Il tournait de droite et de gauche, son odorat assaillit d'informations, son ouïe mise a mal par le brouhaha bourdonnant du public grondant dans l'arène. Ismaëlle n'aurait pas d'autre occasion comme celle ci... ouvrant et fermant sa main, elle avait retrouvée toutes ses capacités de préhension. Enfin, ses bras étaient tremblants... cela devait encore être le fait du venin n'est ce pas ? Ismaëlle ne pouvait avoir peur à ce point après tout...

Elle avait le souffle court, chaque centimètres de son corps lui était devenu douloureux. Pourtant, elle ne pensait à rien de tout cela. Le moment de se plaindre viendrait plus tard. Elle arma son bras, tenant sa lame double comme s'il se fut s'agit d'un javelot. Pourtant il n'était pas vraiment d'un arme de jet... elle n'avait de toute façon pas d'autre choix. La veste bientôt serait entièrement consumée et le Barbouzar pourrait à nouveau la repérer plus aisément. Le monstre faisait toujours du sur place, perdu dans son monde aveugle, agitant sa tête massive comme pour chasser de son entourage la fumée puante qui s'accrochait à lui.
Ismaëlle se plaça à quelques distances de la créature, elle même avait remontée le col de sa chemise sur son visage. Elle portait après tout toujours des cols montants pour masquer la cicatrice de son cou. Pour le moment pourtant, elle n'avait en tête que son adversaire, était totalement et entièrement focalisée sur lui. Il n'existait plus rien d'autre pour elle. Il s'agitait en mouvements brusques et saccadés, mais il ne courrait plus. Enfin, sans doute ne le pouvait il pas sans l'appui de son odorat. Il aurait été bien utile pourtant qu'il s’assomme de lui même contre un mur. Mais ce n'était pas le cas, et il ne servait à rien de penser à ce qui aurait pu être où non.

Le bras levé, le recrue visait le monstre. Pas n'importe qu'elle partie cependant. Sa cible était la boursouflure difforme que l'on voyait poindre sous son ventre. Ismaëlle guettait le moment propice, mais elle hésitait. Son cœur battait à tout rompre, elle n'entendait plus rien d'autre que ce bruit sourd martelant son crâne... elle devait faire vite...
Elle lâcha la créature des yeux un quart de seconde, lançant un regard à sa veste en train de brûler. Le vêtement n'était plus qu'un tas de braises rougeoyantes et...
Trop tard. La bête faisait route droit vers elle. La recrue n'eut pas même le temps de déglutir. Au dernier moment avant l'impact elle se jeta au sol, évidant les crocs luisants in extremis. Elle pu même sentir l'haleine putride du monstre...
Alors qu'elle chutait, la bête tout près d'elle, elle la vit. Cette ouverture qu'elle avait tant attendue. Elle n'avait d'autre choix que de saisir cette opportunité. Elle lança la double lame, pointe en avant. Adaptée à la taille d'Ismaëlle, l'arme était légère. Elle fila droit vers la bête...

Le recrue atterrit au sol et regarda le ciel. Allongée sur le dos, elle était persuadée d'avoir raté son coup et n'avait plus qu'à attendre la mort. Les secondes s'égrainèrent et toujours rien. Les oreilles d'Ismaëlle semblèrent se déboucher d'un coup et elle se releva d'un bond maladroit. Le choc avait été un brin plus rude que les autres, et elle avait été sonnée pendant quelques secondes. À quelques pas d'elle, la masse sombre du Barbouzar était agitée de soubresauts. Le recrue mit immédiatement plus de distance entre elle et la bête. Des grondements humides lui échappaient... à pas compté, elle s'approcha de la créature. La double lame était entre les pattes du monstre, et Ismaëlle mit un certain temps avant de comprendre. L'arme avait bien atteint sa cible, mais lancée avec trop peu de force étant donné l'état physique de la jeune fille, elle n'avait pas transpercée le cœur, mais s'était seulement planté dedans. C'était en s'agitant pour retirer la lame double, et empêtré par la longueur de l'arme qui, si une extrémité était logée dans la bête, traînait de l'autre côté sur le sol, que le Barbouzar avait littéralement remué le couteau dans la plaie, achevant de l'enfoncer alors qu'il essayait de s'en défaire.

Ismaëlle ne pouvait détacher ses yeux du spectacle morbide qui se déroulait devant elle. Entre couinements et grognements, elle percevait la respiration sifflante de la bête moribonde. Elle s'approcha si bien que d'un coup de pied, elle dégagea sa lame double d'entre les pattes de la bête. Comme quoi, le Barbouzar avait finit par s'en défaire finalement... il essaya d'ailleurs bien de lui mettre un coup de griffes, mais l'attaque était de pure forme. Après s'être agité, ses forces l'abandonnaient. Ismaëlle ramassa son arme à distance du monstre et en essuya le manche poisseux de sang avec du sable. Quand elle s'approcha à nouveau de la créature, se fut en passant par son dos, car elle avait également lu qu'une tête, même coupée, pouvait encore mordre. À bien y réfléchir, cela venait du même livre que « l'odeur du feu couvre toutes autres odeurs ». Amusant. D'un coup sec, elle perça pour de bon le cœur de la bête. Les bruits bientôt cessèrent. Ismaëlle jeta à nouveau un regard au ciel, offrant son visage sale au soleil, pour ne plus voir le Bazbouzar. D'ailleurs, elle s'en éloigna, du monstre, du sang, et de sa veste brûlée qui n'était plus que cendre. Tout cela lui retournait l'estomac. Un haut le cœur la saisit violemment, qu'elle réprima bellement. Voilà qu'elle avait tué par deux fois... cela n'avait vraiment rien d'amusant. Elle avait envie de s'en aller, de prendre un bain chaud, et de se cacher quelque part où personne ne la trouverait jamais. Elle avait eut très peur. Elle s'était vu mourir... et elle avait attendu. Elle serait toujours la seule à le savoir certes, mais cela la dégouttait. Sa honte prit presque le pas sur le reste de ses maux. Une dernière fois, presque.

Et pourtant, elle n'avait pas terminé... il restait une créature à affronter encore. Ismaëlle planta sa lame double dans le sol à côté d'elle avant  de passer ses mains sur son visage. Elle sentait mauvais... elle aurait une nouvelle marque sur la joue...Elle appliqua un sort de guérison dérisoire à ses bras. Son dos ne la gênait pas tant que ça du moment qu'elle ne le voyait pas.  Le sort n’apaisa qu'à peine ses élancements, elle n'avait jamais été douée pour la guérison magique, elle préférait les onguents.
Elle était lasse de tout cela. Lasse et dépitée. Curieusement, même si elle avait gagnée, elle avait le sentiment de ne devoir cette victoire qu'à la chance, quand bien même ce n'était pas entièrement le cas. Une profonde inspiration plus tard, elle s'ébroua, chassant les idées noires qui profitaient vilement de sa fatigue pour l'assaillir.

Elle était Ismaëlle d'Irianeth, fille de personne, et elle voulait, non mieux, elle serait Chevalière coûte que coûte ! Reprenant son arme avec une brusquerie qui la fit grimacer, elle se remit en position d'attaque. Qu'il vienne ce nouvel adversaire, elle l'attendait de pied ferme !
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Mer 23 Aoû 2017, 14:32
Yannir eut un petit rictus, à la fois cruel et narquois, alors qu’il se mettait à écrire à toute vitesse sur son parchemin quelques notes concernant le combat d’Ismaëlle contre le Barbouzar. « Suicidaire » était certainement le mot qui revenait le plus. Cependant, il devait bien avouer que cette enfant avec de la ressource. C’était généralement lorsque la situation semblait sans espoirs que les plus intelligents avaient des idées de génies. Ne dit-on pas non plus que les idées de génies sont souvent suicidaires ?
Le sorcier observa alors avec une attention toute particulière la scène. Une Recrue, qui semblait à bout de souffle et ayant commis l’irréparable – ce qui était d’ailleurs le cas – et le Barbouzar qui s’éteignait avec une lenteur exagérée, et certainement douloureuse. Ce n’était certainement pas la plus douce des morts – pas la plus douloureuse non plus – et la combativité fugace de la créature ne lui permit pas de tenir plus de quelques minutes.
Le barbouzar avait périt, et Ismaëlle avait vaincu – à la grande stupeur du public. Stupeur qui perdura, comme si le monde n’en croyait pas leurs yeux, jusqu’à ce que les sorciers – eux aussi bien surpris – ne viennent se saisir du corps de la créature pour libérer les lieux. Alors une explosion d’applaudissements prit place, jusqu’à ce que les grilles s’ouvrent à nouveau...

Sur Ismaëlle. Mais était-ce bien elle, cet éclair blanc qui sortir en trombe du couleur, fonçant dans l’arène, et fonçant sur la Recrue ? Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que, alors que le combat s’engageait déjà entre le mym’etys (armé d’une épée à double lame et d’une armure fine et résistante) et Ismaëlle. C’était bien elle que le peuple voyait affronter... Elle. Le public fut alors tout aussi surpris que lorsque la recrue vainquit le barbouzar, et Yannir eut un soupire de lassitude en comprenant. La personne qu’elle aimait le plus au monde, c’était elle. En voilà un puits d’égocentrisme et de narcissisme ! Il se demanda s’il devait y mettre un malus, mais il se dit avec soulagement que ce n’était pas l’ordre des sorciers qu’elle visait.
Il y eut quelques passes d’arme avant que le Mym’etys ne s’éloigne d’un bond, mettant ainsi de la distance et permettant ainsi au public de pouvoir contempler ce spectacle à la fois étrange et amusant. Le Mym’etys eut un sourire des plus narquois tandis que son regard se faisait pénétrant. La créature elle-même semblait bien s’amuser, et rire d’Ismaëlle. Faisant quelques moulinets avec son arme, la créature décida de garder une attitude défensive pour la suite des évènements, attendant de voir comment son adversaire allait réagir.
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Ven 25 Aoû 2017, 16:05
Tout était calme dans l'arène, bien trop calme. Beaucoup était ébahit semble-t-il. Pas autant qu'Ismaëlle pourtant. Enfin, son instant de découragement passé, la recrue était à nouveau prête à en découdre, persuadée que le dernier monstre ne pouvait être pire que le Barbouzar. Il le fallait bien de toute façon, puisqu'elle avait déjà frôlée la mort à cause de ce dernier quelques instants plus tôt. Il fallut attendre que les sorciers assistants viennent retirer le corps du monstre pour que les gradins émergent de leur stupeur. La clameur qui explosa assourdit Ismaëlle, qui avait décidément de plus en plus de difficultés à faire le vide dans son esprit. Elle avait mal, mais pire, la boule qu'elle sentait enfler dans sa gorge lui indiquait qu'elle avait peur, ce qui était tout bonnement inadmissible. Elle ne suivit pas l'extraction de sa dernière victime hors de l'arène, laissant les sorciers jouer avec leurs sorts de lévitations. La vue de la charogne lui aurait retourné l'estomac pour de bon, et il était hors de question qu'elle rende tripes et boyaux devant le tout Irianeth.
Enfin, elle avait beau essayer de fixer regard comme esprit sur la grille abritant son ultime adversaire, ses pensées n'en semblaient pas moins pédaler à l'envers, s'éparpillant alors qu'elle aurait dû être plus attentive que jamais...

C'était dans cet état d'esprit qu'elle perçu le grincement strident de la herse en train de se soulever... dévoilant une silhouette pâle, chétive et absolument aux antipodes des précédents adversaires de la recrue. À dire le vrai, elle mit un temps infini à se reconnaître en train d'émerger des couloirs sombres de l'arène. Il ne pouvait s'agir que d'une farce ou bien d'un tour que lui jouaient ses nerfs. Et puis, comment aurait elle pu prendre le temps d'analyser la situation, puisque la « chose » chargeait déjà, elle aussi armée d'une lame double ? Dans un geste qui tenait davantage du réflexe que d'une quelconque volonté, Ismaëlle releva ses bras avec raideur, essuyant l'assaut qui la fit reculer rudement. Comme dans un rêve, elle paraît les attaques sans y croire vraiment, son corps se souvenant de ces gestes maintes fois répétés, là où ses pensées n'arrivaient plus à suivre pleinement le cours du combat. Agissant comme un automate, l'Espoir n'arrivait pas à en croire ses yeux, tout comme elle se trouvait tout bonnement incapable de réfléchir de manière cohérente.

Finalement, la chose fit un bond en arrière, permettant à tous, mais surtout à Ismaëlle de réaliser qu'elle était bien son propre adversaire. Quelle ironie ! Mais après tout, comme c'était à elle même qu'elle mentait le mieux, pourquoi n'arriverait elle donc pas à se vaincre ? Elle ne réalisait cependant pas tout à fait en face de qui, ou plutôt de quoi, elle se trouvait. Elle songeait vaguement que ce ne pouvait être véritablement son double qu'elle affrontait, mais de là à savoir s'il s'agissait d'une illusion, d'un déguisement, ou d'une quelque magie inconnue de la jeune fille, il y avait un monde. À bien y réfléchir, elle se trouvait dans un tel état de fatigue mentale qu'elle avait peine a enchaîner deux idées logiques entre elle. Elle se focalisa donc sur des faits : petit un, son adversaire était à sa taille, ce qui était un plus. Petit deux, son adversaire était mieux équipée et en bien meilleure forme qu'elle, ce qui était un moins. L'équilibre de la balance n'était en sommes pas exactement en sa faveur, aussi lui faudrait il donc faire preuve de stratégie...
En était elle seulement encore capable ? Une voix, comme émergée des tréfonds de ses souvenirs, lui rappela la consigne particulière concernant ce troisième adversaire : elle n'avait pas le droit de le tuer. Le voulait elle seulement ?
Ismaëlle avait le sentiment de se sentir si étrangère à elle même en cet instant, sentiment encore accru – si cela était possible - par le fait que son ennemi ait copié sa propre forme...

En face d'elle, son double effectua des moulinets avec sa double lame, les mêmes moulinets qu'elle même avait exécutés un peu plus tôt. Clignant lentement des yeux, Ismaëlle se sentait lourde et engourdie maintenant que toute trace d'adrénaline avait désertée ses veines. Elle commit sans doute sa plus grosse erreur de la journée en sous estimant son adversaire. Elle qui venait de tuer de ses mains un Barbouzar tout de crocs et de griffes se sentait presque en confiance face à cette copie d'elle même. Enfin, celle qui avait l'air d'une pâle copie n'était autre que la recrue, avec sa figure salie, sa mise dépenaillée, son dos presque à nu... alors que la créature lui faisant face portait une armure légère mais de bel aspect, sans que sa personne ne porta la moindre marque de coups. Le Mym'etys avait prit l'apparence d'Ismaëlle sous son meilleur jour.

La vigilance de la jeune recrue était au plus bas, et elle ne réalisait pas encore à quel point cela devait lui porter préjudice. Son adversaire ayant adopté une posture défensive, si bien qu'elle en devenait négligente... Elle éleva les bras, se protégeant le torse de son arme. Un pied en avant, elle se tenait de côté, pour offrir le moins de surface possible aux coups de son adversaire. Vu son état physique, Ismaëlle n'avait pas vraiment l'intention de se montrer offensive outre mesure. Cela étant, comme le Mym'etys ne bougeait pas non plus, se contentant de fixer l'Espoir avec un air narquois bien trop franc pour coller parfaitement à la véritable Ismaëlle, cette dernière s'avança peu à peu en direction de sa cible. Elle le faisait par étape, économisant ses forces. Son ennemi procéda bien à quelques pas de côtés, de pure forme pourtant, car il l'a laissait clairement approcher...

Arrivée à portée de la lame de son adversaire, tout se passa bien trop vite pour qu'Ismaëlle se rende compte de grand chose. Sa copie attaqua d'estoc, avec une lenteur qui fit sourire la recrue. Trop en confiance, elle même tournoya sur place pour éviter l'acier ennemi avant d'abattre sa propre lame double  en droite direction de l'épaule adverse. Le Mym'etys feinta, et c'est de justesse qu'Ismaëlle se projeta à terre, non sans afficher une nouvelle entaille au niveau du bas des côtes. Dépourvue de la protection de sa veste de cuir, sa chemise n'avait guère fournie un rempart solide contre le tranchant de l'arme du  Mym'etys.

Au moins la vive douleur eut elle le mérite de ramener Ismaëlle a plus d'attention sur le combat en cours. Lorsqu'elle avait senti le métal mordre sa chair, elle avait promptement battu en retraite, sans toute fois quitter son double des yeux. Ce dernier souriait de toute ses dents, visiblement très fier de lui. De son côté, Ismaëlle appliquait fermement sa main contre sa taille. Elle craignait de voir les dégâts qu'elle venait de recevoir tout en sachant pertinemment qu'elle avait besoin de ses deux mains pour s'en sortir et qu'elle devait arranger son état, même sommairement. Comme la peur lui tordait à nouveau l'estomac, elle tachait de réguler sa respiration sans y parvenir tout à fait. Voilà qui ne s'annonçait pas sans embûche....
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Sveter
Ven 25 Aoû 2017, 16:29
On peut dire que le public en eut pour leur argent – bien que la place était gratuite. Durant cet examen, toutes les recrues avaient su ravir à un moment donné le public, et bien que Yannir avait eut peur que la redondance des créatures allait être ennuyeux, il était plus que satisfait de voir que les recrues se montraient toutes plus créatives les unes que les autres, bien que certaines le soient vraiment pas.
Pour Ismaëlle, la dernière recrue à passer à la casserole, l’innovation ne résidait pas tant dans sa manière de se battre, mais plutôt dans son dernier adversaire, qui la représentait. Après un bref moment de surprise de la part des spectateurs, les rires et les moqueries revinrent en force, puisque comprenant la signification de l’apparence du Mym’etys. Cela fera très certainement jaser, et ce pour très longtemps. La recrue n’était pas au bout de ses peines, et elle devra certainement faire face à maintes remarques sur son examen dans le futur. Et si les commentaires venaient directement de quelqu’un de plus haut gradé qu’elle, elle ne pourra rien faire contre à part tenter d’user de sa langue.
Yannir voyait tout de même qu’Ismaëlle était fatiguée. C’était bientôt la fin, et cela se ressentait, elle arrivait au bout. La question que tous se posait était : allait-elle craquer avant d’avoir vaincu, et perdre ? Ou allait-elle réussir à surmonter sa fatigue ?
La créature quant à elle, était bien plus offensive que les autres combattants qu’avaient subis les autres recrues. Peut-être car elle ressentait la fatigue de l’enfant, qu’elle se savait en meilleure forme et posture, et que de ce fait elle prenait confiance ? En tous les cas, malgré tout, ses attaques n’étaient pas spécialement meurtrières, mais du fait de la fatigue apparente de la recrue, elles pouvaient le devenir. C’est pourquoi, ne laissant pas de répit à la jeune enfant, le Mym’etys fonça à nouveau sur elle pour l’attaquer.
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